Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00:00quelque chose d'un peu évident. Qu'est-ce que vous pensez de ce gouvernement ?
00:00:03Oui, l'impression générale qui se dégage, c'est que de temps en temps on fait sur TF1
00:00:07une émission un peu nostalgique de l'Astara, où on fait revenir les anciennes vedettes
00:00:10qui ont marqué un peu l'histoire de l'émission, et on leur propose de remonter sur scène
00:00:21le temps d'un concert événement un peu nostalgique, où on fait ça aussi avec les
00:00:24anciens joueurs de la Coupe du Monde, sauf que ici personne n'avait gagné la Coupe
00:00:26du Monde en son temps. C'est un peu le comeback d'un certain nombre de personnalités politiques.
00:00:31Manuel Valls, premier d'entre eux, Isabeth Borne bien sûr, Gérald Darmanin évidemment.
00:00:37Il y a quelques surprises, la vraie surprise c'est Éric Lombard à Bercy, actuellement
00:00:43directeur général de la Caisse des Dépôts, qui est une administration prestigieuse, mais
00:00:48qu'aucun français ne connaît évidemment. Il avait circulé confidentiellement pour
00:00:52Matignon cet été, mais pour autant ce n'était pas devenu une star. Éric Lombard c'est
00:00:56le seul profil vraiment gouvernement technique. Il y a toujours plusieurs options, un gouvernement
00:01:00technique chargé vraiment de faire une sorte de gestion des affaires courantes, plus, plus,
00:01:04ou un gouvernement très politique. On a un gouvernement très politique, avec des personnalités
00:01:07politiques de poids qui reviennent au gouvernement, mais on confie Bercy à un technicien tout
00:01:12en le rétrogradant assez bas dans l'ordre protocolaire, puisqu'il a été annoncé
00:01:16je ne sais plus de mémoire au 7e ou 8e rang, d'après un certain nombre de ministres
00:01:19qui ont été cités avant lui, et notamment Élisabeth Borne, qui hérite d'un très
00:01:23grand ministère de l'éducation nationale. Première dans l'ordre protocolaire. On ne
00:01:29peut que lui souhaiter le plein succès. C'est vrai qu'à l'éducation nationale, il y a
00:01:32eu une succession ininterrompue de ministres depuis Gabriel Attal, et ça a beaucoup agacé
00:01:36les enseignants de voir que finalement on bradait l'éducation en fonction des besoins
00:01:42politiques du moment. Donc évidemment, pour les enseignants en tout cas, on ne peut que
00:01:46souhaiter de la stabilité et une vraie marge de manœuvre à Élisabeth Borne. Pour le
00:01:49reste, on a bien compris, ce sont des manœuvres politiques. Chaque nom était plus ou moins
00:01:52interchangeable. Jusqu'au dernier moment, le portefeuille alloué à Gérald Darmanin
00:01:56a pu bouger, il réclamait le quai d'Orsay. Finalement, c'est donc la justice qui n'a
00:02:02pas été confiée à Jean-Yves Bertrand. On voit bien qu'il y avait des noms, des étiquettes,
00:02:07et puis ensuite, un peu comme dans les jeux de vacances, on fait le trait pour faire correspondre
00:02:11chacun son portefeuille. Et jusqu'au dernier moment, ça a été arbitré.
00:02:14Je salue Thomas Bonnet du service politique qui nous a rejoints. Bonjour Thomas. On va
00:02:18se rendre tout de suite devant l'Elysée où nous attend Adrien Spiteri. Adrien, ça
00:02:22fait un moment que vous aussi vous attendez devant l'Elysée. Et ça y est, enfin, si
00:02:26j'ose dire, la liste du gouvernement a été annoncée.
00:02:28Oui, fin du suspense, Elodie. On connaît désormais l'équipe de François Bayrou. 35
00:02:37ministres, c'était 41 avec Michel Barnier. Une équipe un peu plus resserrée. Ce qu'il
00:02:42faut retenir de cette liste, c'est surtout qu'il y a des femmes et des hommes politiques
00:02:46d'expérience, des poids lourds de la politique, comme on dit dans le jargon journalistique,
00:02:50qui ont déjà été aux affaires dans des gouvernements précédents en tant que ministre
00:02:55ou en tant que premier ministre. On peut par exemple penser à Manuel Valls qui devient
00:02:58donc ministre des Outre-mer, Élisabeth Morne, ministre de l'Éducation nationale. Tous les
00:03:03deux sont des anciens premiers ministres. On pense également à Gérald Darmanin qui
00:03:07devient ministre de la Justice après avoir été pendant de nombreuses années ministre
00:03:11de l'Intérieur. Ce qu'il faut retenir aussi, c'est le maintien en poste de certains ministres
00:03:17à des postes stratégiques. On peut penser à Bruno Rotailleau qui reste donc ministre
00:03:22de l'Intérieur. On peut également penser à Rachida Dati qui reste ministre de la
00:03:26Culture ou encore Sébastien Lecornu qui reste ministre des Armées. Autre information à
00:03:31retenir aussi à un poste stratégique, c'est l'arrivée d'Eric Lombard de la Société
00:03:36qui est l'ancien directeur de la Caisse des dépôts. Avec la dette de la France, ce poste
00:03:42sera évidemment très important. Dernière information qu'on peut vous donner, Élodie,
00:03:47sur l'architecture de ce gouvernement. François Bayrou voulait un gouvernement avec un tiers
00:03:51de personnalité politique de gauche, un tiers de personnalité politique du centre et un
00:03:55tiers de personnalité politique de droite. On voit que les personnalités politiques
00:04:00de gauche qui font partie de ce gouvernement sont des personnalités politiques de l'ancienne
00:04:04gauche mais pas de la gauche actuelle. Manuel Valls qui a rompu maintenant depuis de nombreuses
00:04:08années avec le Parti Socialiste ou encore François Rebsamen, ancien maire de Dijon qui a
00:04:13rejoint Emmanuel Macron. Cette équipe aura un objectif, durer le plus longtemps possible et
00:04:19éviter la censure. Michel Barnier n'aura duré que trois mois à Matignon. Merci beaucoup Adrien
00:04:25Spiteri et merci à Charles Pousseau qui vous accompagne. Effectivement, Thomas Bonnet,
00:04:29on se demandait qui, François Bayrou, allait pouvoir aller débaucher à gauche. La réponse,
00:04:34n'est personne. Comme le disait justement Adrien Spiteri, à gauche, je ne sais pas si on considère
00:04:39encore qu'un Manuel Valls ou un François Rebsamen fait partie des rangs. Ils font en tout cas partie
00:04:43de l'aile gauche, de l'aile centrale. Effectivement, on a assez vite compris qu'ils ne pourraient
00:04:47prendre personne du Parti Socialiste ni même des Verts. Il y a quand même des signaux qui
00:04:54sont envoyés à la gauche. On voit dans les premières réactions, notamment de la France
00:04:57Insoumise ou du Parti Socialiste, qu'effectivement ça ne leur plaira pas et qu'ils vont quand même
00:05:03voter la censure in fine. C'était ce qui était à la portée de François Bayrou vu le morcellement
00:05:09de l'Assemblée Nationale. Il y a quand même des prises. Juliette Méadel, par exemple, qu'on n'avait
00:05:14pas vraiment vu voir venir, qui avait été ministre à l'époque de l'aide aux victimes sous François
00:05:18Hollande. Donc il y a quand même des personnalités. Et puis Manuel Valls, qui est forcément fortement
00:05:22décrié à gauche, mais qui hérite d'un portefeuille très important. Ministre d'État, ministre des
00:05:27Outre-mer. Et de ce point de vue-là, on peut penser peut-être que c'est même un signal plutôt
00:05:30pour le Rassemblement National, parce qu'on sait que c'est quelque chose qu'ils appelaient de leur
00:05:33vœu de faire du ministère des Outre-mer un ministère d'État. Manuel Valls, avec l'expérience qui est
00:05:39la sienne, aura beaucoup de crises à gérer. Mayotte en premier lieu, mais également la Nouvelle-Calédonie
00:05:43ou encore les Antilles. Donc là aussi, c'est un signal. Effectivement. Et François Noël Buffet, l'actuel
00:05:48ministre de l'Outre-mer, reste ministre délégué à rien pour l'instant, puisqu'il est ministre délégué
00:05:52au CREC. Il n'a pas été défini. Voilà. C'était Agnès Parigny-Runacher, je crois, qui s'était déjà
00:05:57arrivé. Alexandre Devecquiaux aussi. On voit Manuel Valls dans l'ordre protocolaire, parce que ça compte
00:06:01aussi qu'il est extrêmement haut. Manuel Valls est au-dessus du ministre de la Justice et du ministre de
00:06:05l'Intérieur. Il est deuxième dans l'ordre protocolaire. En réalité, c'est un ordre protocolaire, parce que
00:06:09c'est un ancien Premier ministre. C'est une manière de lui témoigner une forme de respect. C'est comme
00:06:13Elisabeth Borne. Après, je ne suis pas sûr que le ministère de l'Outre-mer soit le ministère le plus
00:06:19important sans faire injure à personne. Et malgré la situation de Mayotte, malgré la crise en
00:06:25Nouvelle-Calédonie qu'il va falloir résoudre, il fallait me donner une marque de respect à Manuel Valls,
00:06:31qui revient, qui a été ministre de l'Intérieur, Premier ministre, et qui revient finalement pour
00:06:36occuper un petit ministère. C'est ça, la réalité. Mais sa présence est symbolique. Et puis, je crois
00:06:43que le but de François Bayrou était de prendre des personnalités qui transcendaient un peu les
00:06:48clivages traditionnels. Et c'est vrai que Manuel Valls, on ne sait plus très bien où il est. Il est
00:06:52sans doute plus à droite que bien des gens de droite. C'est quelqu'un républicain et quelqu'un qui
00:07:01transcende les clivages politiques. Donc, de ce point de vue, je pense que François Bayrou a fait
00:07:05ce qu'il pouvait faire. Il essaie d'envoyer un message de solidité alors que le gouvernement est de
00:07:12fait extrêmement fragile. Après, ça fait quand même atmosphère de fin de régime. En réalité, avec
00:07:20du recyclage, de revenant d'une certaine manière. Ça montre qu'on a...
00:07:25D'autres ministres aussi, comme Aurore Berger, comme Almélie de Montchalin, qui sont peut-être
00:07:28moins connus et qui n'ont pas eu le même parcours que Manuel Valls, mais qui reviennent aussi.
00:07:31Qui reviennent aussi. Donc, ça montre aussi à quel point ce régime... Et moi, quand je parle de
00:07:36régime, je parle du macronisme et je parle en fait du centre-gauche et du centre-droite qui
00:07:40se sont succédés depuis des décennies. Il ne manquait plus, je dirais, qu'Édouard Balladur
00:07:44et Alain Dupé. Peut-être qu'ils ont décliné.
00:07:48Ils ont peut-être décliné. Et on avait la totale. Donc, on voit que c'est un régime de centre-droite
00:07:53et de centre-gauche. En fait, le gouvernement du Bloc central élargit une partie de la droite avec
00:07:58des personnalités quand même assez à droite, comme Bruno Retailleau. Mais c'est un régime en fin
00:08:06de reine, si vous voulez, et qui n'a pas su renouveler, je crois, ses élites. Et si le gouvernement
00:08:11chutait, ça ferait... Ça donnerait un petit côté chute du mur de Berlin. Maintenant, il valait mieux
00:08:16faire appel à des personnalités d'expérience. Et au moins, les Français reconnaîtront leur
00:08:21ministre, ce qui n'était pas toujours le cas aujourd'hui.
00:08:24On va regarder une première liste de réactions, notamment sur les réseaux sociaux. Des réactions
00:08:28plutôt de la gauche, comme vous le disiez, Thomas, à commencer par celle de Sandrine Rousseau.
00:08:32Au moins, l'expression est claire. Tout cela va vraiment mal finir.
00:08:36C'est la même expression qu'elle avait employée déjà pour le précédent gouvernement, si je m'en
00:08:38souviens bien.
00:08:39Et elle avait eu plutôt raison, il faut le reconnaître. La réaction également de Clémence Guetet, députée
00:08:43de la France Insoumise. Bayrou a nommé son gouvernement d'Armanin, Borne, Retailleau, Berger,
00:08:47Valls. Le pire est toujours possible en Macronie, dit-elle, cornaquée par l'extrême droite.
00:08:52Vivement que le responsable de ce sinistre spectacle s'en aille. Censure, mobilisation, destitution.
00:08:57De Macron, la réaction également de Raphaël Arnaud, toujours sur les réseaux sociaux.
00:09:01Quand tu en arrives au point de sortir la carte, Manuel Valls, c'est que vraiment, t'as plus de
00:09:05joker. La chute d'Emmanuel Macron est inévitable. Censure, puis démission. Et puis, la réaction de
00:09:10Rima Hassan, l'eurodéputée également de la France Insoumise. J'y vois un appel à la révolution.
00:09:16C'est peut-être un petit peu excessif. Michel Taubes, on vous a pas...
00:09:19C'est pas un appel à l'intifada.
00:09:20Déjà, écoutez, on est très contents. C'est déjà un truc, effectivement, plus entendable.
00:09:26Michel Taubes, ce qu'on voit aussi, et c'est aussi important, c'est que finalement, Jean-Noël Barreau
00:09:31reste au Quai d'Orsay. Il y avait eu un petit peu la rumeur que Gérald Darmanin, et on en parlera
00:09:36juste après, prenne ce ministère. En revanche, comme on disait, gros changement aussi aux Outre-mer.
00:09:40Absolument. Aux Outre-mer, ça permet d'introduire une nuance. Avec Alexandre Devecchio, je pense que
00:09:45le choix de Manuel Valls et de mettre les Outre-mer en numéro 2 du gouvernement, c'est quand même
00:09:50un choix de politique très très important. Il y a Mayotte, mais évidemment, il y a Nouvelle-Calédonie.
00:09:55Et là, je l'ai retrouvé dans une interview du Parisien, il y a un mois et demi, où Manuel Valls
00:10:03avait eu des mots très très durs contre Emmanuel Macron sur la façon dont il avait géré la crise
00:10:08en Nouvelle-Calédonie. Je pense que là, il va pouvoir se réconcilier définitivement avec le président
00:10:13de la République, dans l'intérêt général évidemment, en l'occurrence de la Nouvelle-Calédonie.
00:10:17Mais effectivement, il y a urgence. En Martinique, il y a aussi un état de violence endémique.
00:10:23Évidemment, il y a Nouvelle-Calédonie et Mayotte. Et le fait de mettre les Outre-mer en tête du gouvernement,
00:10:28ou presque, c'est un signe politique très fort qui est adressé. Quant au ministre des Affaires étrangères,
00:10:33comme pour le ministre de la Défense, je pense qu'Emmanuel Macron a tenu à avoir des personnes fidèles
00:10:38et très loyales. Et puis l'avantage de Jean-Noël Barraud, c'est aussi qu'il vient du Modem, donc ça aide.
00:10:42Voilà. Mais je pense que ces derniers mois, M. Barraud a fidèlement suivi les errements diplomatiques
00:10:49d'Emmanuel Macron. Je pense notamment à la crise au Proche-Orient. Et on ne savait plus où était la ligne
00:10:54directrice du chef de l'État, sinon un peu trop de tanguer vers l'autorité palestinienne.
00:11:01Et donc effectivement, je pense qu'il a été récompensé pour sa fidélité. Et encore une fois, je pense que
00:11:05le fait que les points lourds du gouvernement ne soient ni aux Affaires étrangères, ni à la Défense,
00:11:11quoique le Cornu ait quand même conquis ses lettres de noblesse, on va dire, depuis maintenant 7 ans,
00:11:16c'est surtout le fait de laisser, sa vie est surtout à laisser à Emmanuel Macron la liberté de mener la diplomatie
00:11:24et la Défense en maître des horloges sur ses caissiers.
00:11:27Marc Menand, et on reparle évidemment aussi du retour d'Elisabeth Borne, qui hérite d'un très beau ministère,
00:11:34éducation nationale, enseignement supérieur, recherche, innovation. On voit en tout cas qu'elle a un beau ministère élargi,
00:11:41où on a tendance à se dire, si elle veut faire des choses, au moins, elle a le champ libre.
00:11:45Elle ne dormira pas beaucoup.
00:11:46Non, elle a été Première ministre, donc elle est habituée, c'est bon normalement.
00:11:49Quand on voit l'état de la recherche en France, c'est quand même l'un de nos gros points faibles.
00:11:53Or, sans recherche, il n'y a pas de dynamisme. La recherche, c'est ce qui permet de nous donner un espoir.
00:11:59C'est grâce à des innovations, à des percées dans la connaissance, que l'on ouvre les nouvelles voies.
00:12:08Après, l'enseignement, on sait dans quel état il est. Il y a tous ces drames liés à la laïcité.
00:12:17Et il ne faut pas oublier qu'Elisabeth Borne n'était pas spécialement incline à apprécier les positions de Gabriel Attal sur la laïcité.
00:12:28Or, aujourd'hui, avec ce que nous vivons, il est essentiel de garder, pour moi, ce qui a été l'un des plus beaux moments
00:12:38de ce qu'il a montré dans sa capacité à gouverner, de Gabriel Attal, de dire voilà, il faut qu'il y ait aujourd'hui un courage
00:12:46vis-à-vis de ce concept original et originel qui est celui de la laïcité en France.
00:12:52Et en France, il faut la défendre. Il n'y a plus à avoir la moindre tolérance.
00:12:57Quand on parle de tolérance, en l'occurrence, c'était véritablement de la laïcité.
00:13:01Alors, quelle sera la position de Mme Borne par rapport à l'un des dossiers cruciaux quand on aborde l'éducation nationale aujourd'hui ?
00:13:11Et puis après, tout ce qu'il faut envisager de réforme pour redonner aux professeurs un minimum d'autorité.
00:13:18Mais il n'y a pas que ça. C'est même la formation des professeurs.
00:13:21Aujourd'hui, on peut douter que tous aient acquis les bonnes connaissances, qu'elles soient générales ou des connaissances pédagogiques.
00:13:29On n'est pas toujours à la hauteur. Il suffit d'entendre certains s'exprimer.
00:13:33Ils n'ont pas toujours la rhétorique qui montrerait qu'il y a là des gens qui sont des références avec lesquelles on peut se targuer
00:13:42de posséder la bonne façon de s'exprimer, ce qui est quand même essentiel dans notre monde.
00:13:49Alors, tout cela s'étend aussi au numérique, après. Et le numérique, oui, c'est grand.
00:13:55Mais comment peut-on faire en sorte que ce numérique, qui finit par envahir les uns et les autres...
00:14:01C'est-à-dire qu'il y a le numérique qui est une nouvelle voie dans la science et qui est cruciale, avec l'intelligence artificielle, etc.
00:14:09Vous vous rendez compte, là encore, on est largement en retard.
00:14:12Et puis, il y a ce numérique qui nous grignote notre capacité à l'autonomie, à la réflexion au quotidien, avec les portables,
00:14:23avec tout ce qui empêche les gamins d'être dans un élan, là encore, un élan qui leur permette de fortifier, de fabriquer leur libre-arbitre.
00:14:34On n'est plus avec ça. Quelles positions seront celles de Mme Borne ?
00:14:38Bref, pour elle, c'est un très très très très grand chantier.
00:14:42Et jusqu'à présent, il semblerait, quand on regarde sa carrière, carrière extrêmement brillante.
00:14:47Elle a été polytechnique, elle a été au transport, elle a été à l'écologie, première ministre.
00:14:52Mais on n'a pas l'impression qu'elle avait une sensibilité totale par rapport à l'éducation.
00:14:59C'est l'avantage des bons techniciens, on peut changer le portefeuille.
00:15:02Oui, voilà. Mais là, on peut quand même se dire, si on devait rappeler Mme Borne,
00:15:07il y avait de nombreux ministères où elle s'imposait de façon évidente, et peut-être pas autant à l'éducation nationale.
00:15:16Notons qu'il faudrait qu'il y ait maintenant un véritable pont qui existe entre l'éducation nationale et la culture, car...
00:15:23Avec Rachida Dati.
00:15:25Et la culture, elle est quand même très en rate depuis des années.
00:15:28Cette culture qui doit permettre aux gamins de trouver un intérêt scolaire.
00:15:34Si vous avez du théâtre, si vous avez des cours d'éloquence, etc.
00:15:37Soudain, vous leur montrez qu'aller à l'école, c'est pas simplement faire acte de présence, non.
00:15:43Il y a une dynamique, il y a quelque chose qui vous donne un sens à l'existence.
00:15:48Et il serait temps que la culture puisse être dynamisée en ayant des passes.
00:15:53Alors on a parlé, vous savez, du fameux pass qui doit permettre aux étudiants le pass culture,
00:15:59et qui apparemment est mal utilisé. Il y a là à fortifier ce qui a déjà été élaboré.
00:16:04Thomas Bonneille, après avoir des réactions encore de vous.
00:16:07Justement, avant de voir les réactions, intéressant de voir quelles vont être les réactions ce soir de différents acteurs politiques.
00:16:12Je pense par exemple à Gabriel Attal.
00:16:13Gabriel Attal, ce soir, il perd beaucoup d'influence au sein de ce gouvernement.
00:16:16Les deux proches qu'il avait dans le précédent gouvernement, c'était notamment Antoine Armand et...
00:16:21Et Aljante.
00:16:22Et Aljante, il perd ces deux ministres de tutelle, si je peux utiliser cette expression.
00:16:28Donc intéressant de voir quel sera son positionnement vis-à-vis de ce gouvernement.
00:16:31Intéressant aussi de savoir comment les Républicains vont réagir.
00:16:33Les Républicains perdent de l'influence, ils ont perdu Matignon.
00:16:36Laurent Wauquiez n'a pas l'air content, parce qu'il a envoyé un message pour une visio-conférence à ses députés à 20h,
00:16:40où il leur promet de dire comment Matignon s'est comporté.
00:16:43Quand on dit ça, c'est qu'on n'est pas très content.
00:16:45Il faut avouer qu'ils perdent de l'influence.
00:16:47Non seulement ils perdent Matignon, mais ils perdent aussi les ministres importants.
00:16:50Au ministère de l'Intérieur, il y avait Bruno Retailleau, mais il y avait aussi deux autres membres des LR.
00:16:54Nicolas Daragon, Othmane Nassrou, ils ne sont plus membres du gouvernement.
00:16:57Et puis ce que l'on peut dire aussi...
00:16:58Laurent Wauquiez voulait Bercy.
00:16:59Laurent Wauquiez voulait Bercy.
00:17:00Il y a l'entrée de Véronique Louvagie et de Philippe Tabarro.
00:17:03Oui, c'est vrai.
00:17:04J'ai bien conscience que je suis la seule à les connaître et que les gens ne savent pas de qui je parle, mais voilà.
00:17:08Ils perdent objectivement de l'influence.
00:17:10Il y a Yannick Neuderd, j'ai oublié.
00:17:12Oui, c'est vrai.
00:17:13Et puis l'autre aspect qui sera intéressant, c'est évidemment la réaction du RN.
00:17:17Il y a beaucoup de signaux qui sont adressés au RN.
00:17:19Je le disais, les Outre-mer en ministère d'État, c'était une demande du RN.
00:17:23Et puis l'arbitrage qui a été réalisé pour la place Vendôme, pour le garde des Sceaux.
00:17:28Xavier Bertrand.
00:17:29Xavier Bertrand qui était un casus belli pour le RN.
00:17:32À la place, vous mettez Gérald Darmanin.
00:17:34Je vous rappelle la réaction de Gérald Darmanin au moment du réquisitoire contre Marine Le Pen dans son procès.
00:17:38Il avait été un des rares à monter au créneau pour la défendre.
00:17:41Il va désormais être ministre de la Justice.
00:17:43Le signal, je pense, sera compris.
00:17:45On va regarder encore trois autres réactions qui viennent de la gauche.
00:17:49Évidemment, qui est la plus rapide et la plus prompte à s'exprimer.
00:17:52On commence par Marine Tondelier, la patronne des Verts.
00:17:54François Bayrou avait affirmé que, contrairement à Michel Barnier, il ne se mettrait pas entre les mains du RN.
00:17:59C'est pourtant exactement ce qu'il vient de faire.
00:18:01Marine Le Pen va le faire sauter à la corde jusqu'à ce que lui et son gouvernement tombent.
00:18:05La réaction d'Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste, qui lui dit ceci.
00:18:10Ce n'est pas un gouvernement, c'est une provocation.
00:18:12La droite extrême au pouvoir, sous la surveillance de l'extrême droite.
00:18:16Je crois que c'était exactement le même tweet pour Michel Barnier, ou à peu près.
00:18:18Et la réaction de Mathilde Panot pour la France insoumise.
00:18:21Un gouvernement rempli de gens désavoués dans les urnes et qui ont contribué à couler notre pays.
00:18:26Avec le soutien de Marine Le Pen et du RN.
00:18:28Ce gouvernement n'a qu'un seul avenir, la censure.
00:18:30Avec la chute de Bayrou, le roi Macron sera nu.
00:18:32Son départ est inéluctable.
00:18:35Paul Sujit, c'est vrai qu'on voit remaniement, on imagine que pour les trois tweets que je viens de lire,
00:18:40peu importe qui serait rentré ou non au gouvernement, on aurait eu la même chose.
00:18:43De toute façon, tant que ce n'est pas Lucie Castex qui dirige ce gouvernement.
00:18:45Oui, de toute façon, la gauche a fermé elle-même la voie depuis déjà un certain nombre de jours
00:18:49à sa participation au gouvernement.
00:18:51Et a appliqué aussi une méthode qui était celle en face des Républicains.
00:18:56Celle des lignes rouges.
00:18:57Sauf que l'on a bien vu que les tractations se sont faites davantage avec les Républicains.
00:19:01Et beaucoup moins avec la gauche.
00:19:03Donc, elle paye aussi pour son attitude qui était celle finalement de dire
00:19:06nous sommes en droit d'exiger un certain nombre de gages de François Bayrou.
00:19:10Visiblement, ce n'était pas sur la table.
00:19:13Il y a, je crois, un rétrécissement nouveau du périmètre de ce qu'on avait appelé le socle commun jusqu'à maintenant.
00:19:18Je ne sais pas quel nom il faudra trouver à partir de la séquence poétique qui va s'ouvrir le 3 janvier prochain.
00:19:22Ils vont trouver, je pense.
00:19:23C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron, qui n'avait déjà plus la majorité absolue depuis le début de son second mandat,
00:19:30était dans une position, à partir de la dissolution, encore moins enviable.
00:19:36Cette fois-ci, le nouveau signal qui est envoyé, c'est de dire
00:19:39Marine Le Pen est instituée dans son rôle d'arbitre.
00:19:41Alors, Xavier Bertrand, évidemment, et c'est son rôle en fait des caisses, c'est normal.
00:19:45Il est frustré, bien sûr.
00:19:46Il fait un communiqué, il explique, il a refusé d'autres choses, etc.
00:19:49Il coupe l'air sous le pied de l'annonce du gouvernement en disant qu'il a été évincé à cause de Marine Le Pen.
00:19:56C'est lui prêter une forte influence.
00:19:58Mais c'est le rôle aussi de Xavier Bertrand, finalement, de délégitimer à l'annonce le nouveau gouvernement dont il ne fera pas partie.
00:20:03Mais il n'empêche qu'il a raison sur le fond.
00:20:05Marine Le Pen est dans un rôle d'arbitre.
00:20:07Elle était en droit d'exiger que ses électeurs soient respectés,
00:20:09que des responsables politiques, dont le comportement a été jusqu'ici considéré par l'ORN comme insultant à l'égard des 11 millions d'électeurs,
00:20:15soient écartés.
00:20:17Donc ça, c'est un fait nouveau qui se rajoute et qui vient rétrécir encore un peu plus le périmètre de ce gouvernement.
00:20:22Le départ de Didier Migaud, qui était la seule figure de gauche dans le précédent gouvernement, celui de Michel Barnier,
00:20:29cette fois-ci au profit de Gérald Darmanin, acte un peu plus le resserrement sur le socle commun.
00:20:35La seule chose qui reste, c'est effectivement Bruno Retailleau, au fond, qui avait été le gage d'un élargissement significatif du précédent gouvernement.
00:20:42Cette fois-ci, et ça va être très intéressant, il va fonctionner en tandem avec Gérald Darmanin.
00:20:46Ils s'étaient affrontés tous les deux, rappelez-vous, lors de l'examen de la loi Immigration.
00:20:50Bruno Retailleau avait joué un rôle très actif au Sénat pour essayer de muscler le texte de Gérald Darmanin.
00:20:56Gérald Darmanin n'avait pas manqué de lui faire remarquer à la tribune au Sénat qu'il avait mal écrit le texte.
00:21:01Bien sûr, mais cela dit, Bruno Retailleau a toujours, depuis qu'il est ministre de l'Intérieur, respecté son prédécesseur.
00:21:06Et par exemple, il a montré que lorsqu'il annonçait des chiffres plutôt bons en matière de sécurité en France à l'automne,
00:21:13il a montré que l'action aussi de Gérald Darmanin portait ses fruits.
00:21:16Donc il avait accepté une forme de continuité, si ce n'est d'héritage.
00:21:19Et donc là, cette fois-ci, ils vont devoir travailler main dans la main. On se doute que ce tandem va être très scruté.
00:21:24Et en tous les cas, pour ceux qui se demandaient quel était le message politique que va envoyer François Bayrou,
00:21:28la question de la sécurité et de la maîtrise des frontières est au cœur de l'agenda politique.
00:21:31Et justement, je voudrais qu'on regarde la réaction d'un des heureux élus, Gérald Darmanin,
00:21:36qui donc fait son retour au ministère de la Justice à l'heure où la France a besoin de femmes et d'hommes qui s'engagent.
00:21:42Je prends mes responsabilités et remercie le Président de la République et le Premier ministre de leur confiance.
00:21:46Comme garde des Sceaux, ministre de la Justice, la fermeté, la rapidité et la proximité guideront mon action pour défendre les victimes.
00:21:52Mon soutien sera total aux magistrats, aux greffiers, aux agents pénitentiaires, aux agents protecteurs de la jeunesse et à tous les auxiliaires de justice.
00:21:59Alors Alexandre de Vécu, on a beaucoup tendance à dire remaniement après remaniement que le duo police-justice ne va pas fonctionner, etc.
00:22:06Là, on va voir si effectivement ces deux hommes arrivent à s'entendre.
00:22:09Et bon courage à Gérald Darmanin qui va aujourd'hui, du coup, diriger ce dont il disait à l'époque.
00:22:13Finalement, dans son ministère, ça se passait bien, c'est à la justice que ça n'allait pas.
00:22:16Oui, mais en fait, c'est assez cohérent.
00:22:18Et c'est pour ça qu'on dit qu'il y a une forme de rétrécissement de ce gouvernement.
00:22:23Moi, je dirais que si on regarde les couleurs politiques, peut-être des uns et des autres, peut-être qu'à l'air hyper.
00:22:29Mais c'est quand même un gouvernement qui, je trouve, penche plutôt vers le centre droit et plus compatible avec le Rassemblement national que le précédent gouvernement.
00:22:39Ou du moins, sur les régaliens, il penche vers le centre droit.
00:22:43Et peut-être sur les questions budgétaires, il y aura plus de souplesse que Michel Barnier qui en manquait.
00:22:51Donc, il faut se réjouir, malgré tout, que pour une fois, la justice et le ministère de l'Intérieur défendent la même ligne politique.
00:23:00Parce que je pense que Gérald Darmanin, même si effectivement, sur la loi immigration, il avait affronté un peu Bruno Retailleau.
00:23:09L'un était dans l'opposition, l'autre dans la majorité.
00:23:11Là, ils vont être capables, je pense, de travailler ensemble.
00:23:13Malgré tout, Darmanin vient de chez LR, donc il faut plutôt s'en réjouir.
00:23:19Même si tout cela, encore une fois, est très fragile, ça va tenir effectivement, là où la gauche n'a pas entièrement tort,
00:23:25ça va tenir sur le Rassemblement national.
00:23:28Si Marine Le Pen décide de censurer, c'est terminé.
00:23:32Maintenant, je crois qu'elle a voulu montrer dans un premier temps qu'elle était différente, je crois, de ceux qui avaient gouverné pendant des années.
00:23:42Elle a voulu montrer qu'elle n'avait pas été élue pour rien et qu'elle n'avait pas un groupe important pour rien.
00:23:46Elle aura à cœur aussi de démontrer qu'elle peut être une femme d'État et faire des compromis pour pas que ce soit le chaos absolu.
00:23:54Donc, si François Bayrou est assez souple, assez malin, si sur le plan budgétaire, il ne va pas trop loin dans les hausses d'impôts,
00:24:03je pense qu'il pourra sans doute survivre un certain temps.
00:24:07C'est le pari qu'il fait.
00:24:08Celui qui est vraiment désavoué, je dirais, par ce gouvernement, c'est Emmanuel Macron, finalement,
00:24:12puisque son idée d'élargir à gauche, il appelait ça le gouvernement d'intérêt national, on a bien vu que ça ne fonctionnait pas du tout.
00:24:20Et moi, je suis persuadé que depuis le début, François Bayrou le savait.
00:24:24Le président de la République s'est un peu entêté.
00:24:26Il a bien fallu que François Bayrou fasse semblant d'épuiser les pistes en faisant des réunions avec la gauche,
00:24:33des réunions dont on savait qu'elles n'aboutiraient de toute manière à rien.
00:24:37Thomas Bonnet, c'est vrai qu'on se dit enfin peut-être un duo qui va fonctionner entre l'intérieur et la justice,
00:24:43puisque, je le disais, quand on avait Bruno Retailleux nommé ministre de l'Intérieur,
00:24:47la première nuance qu'on a tous fait, c'est de se dire, oui, il va y avoir de la fermeté à l'intérieur,
00:24:53est-ce qu'il y en aura à la justice ?
00:24:54Là, normalement, en tout cas sur le papier, c'est un tandem qui devrait réussir à fonctionner
00:24:58et qui devrait surtout avoir la même vision de la police et de la justice.
00:25:02C'est en tout cas un signal très fort envoyé, effectivement, pour cette thématique-là.
00:25:07Bruno Retailleux et Gérald Darmanin, il faut savoir que vous l'avez un peu dit,
00:25:10mais ils ont travaillé beaucoup ensemble au moment de la loi Immigration,
00:25:12parce que c'est finalement qu'au Sénat où il y a eu un examen du projet de loi Immigration.
00:25:16Je peux vous dire qu'il y avait des relations cordiales, au moins, entre les deux hommes.
00:25:21Je pense qu'ils partagent un certain nombre de valeurs, un certain nombre d'idées.
00:25:24La question, en fait, qu'on va maintenant se poser,
00:25:26c'est comment va être accueilli Gérald Darmanin au sein de la magistrature ?
00:25:29Quelle va être la réaction, par exemple, du syndicat de la magistrature ?
00:25:32Est-ce qu'il va avoir les coups défranches pour pouvoir mettre en place la politique pénale qu'il souhaite
00:25:37et que François Bayrou souhaite, évidemment ?
00:25:39Là, ce sera véritablement une question.
00:25:41En tout cas, c'est un signal très fort.
00:25:43C'est finalement juste se mettre au diapason d'une grande majorité des Français
00:25:46qui n'ont de cesse de réclamer des mesures de fermeté en matière d'immigration,
00:25:52en matière de sécurité, en matière de réponse pénale.
00:25:54Vous allez enfin avoir des ministres qui sont au diapason de l'opinion des Français.
00:25:59C'était déjà le cas pour Bruno Rotailleau.
00:26:00Il a d'ailleurs trouvé un essor politique en à peine trois mois place Beauvau.
00:26:04Et bien, Gérald Darmanin, maintenant, aura la possibilité de faire la même chose au ministère de la Justice.
00:26:09Et puis, d'un point de vue un peu plus personnel, cette fois,
00:26:11Gérald Darmanin, c'est aussi pour lui un nouveau chemin qui s'ouvre.
00:26:15Il était un peu dans les pas de Nicolas Sarkozy pendant longtemps.
00:26:17On disait qu'il suivait un peu le même parcours que l'ancien chef de l'État.
00:26:20Désormais, voilà, un pas de côté qu'il va faire.
00:26:23On sait que lui aussi a de grandes ambitions.
00:26:25Ça le place d'une certaine manière dans la course s'il avait des résultats.
00:26:29Et là encore, on demande à voir.
00:26:31On va regarder la réaction d'Agnès Pannier-Runacher,
00:26:33qui est maintenue à son poste à la transition écologique,
00:26:36notamment la pêche et la forêt aussi, je crois.
00:26:38Je n'ai plus en tête le mystère, parfait.
00:26:40Honorée de poursuivre ma mission au service de la transition écologique
00:26:43en ayant, voilà, elle le dit, c'est parfait,
00:26:45désormais la charge de la forêt, de la mer et de la pêche.
00:26:47Je n'étais pas loin.
00:26:48Merci au président de la République et au Premier ministre pour leur confiance.
00:26:52Michel Taubes, c'est vrai que ce duo aussi, il va être intéressant à observer
00:26:55parce que Thomas le rappelait très justement.
00:26:57Gérald Darmanin, il n'y a aucun suspense sur le fait qu'il pense à 2027.
00:27:01D'ailleurs, certains de ses proches se disaient
00:27:03« Est-ce une bonne idée de retourner dans un gouvernement quand on vise 2027 ? »
00:27:06Et puis Bruno Rotailleau, depuis qu'il est un peu plus visible,
00:27:09depuis qu'il est mis à l'intérieur, on sait que lui aussi, il a des ambitions.
00:27:12Donc peut-être qu'à un moment, ses ambitions, qui doivent être communes
00:27:14pour l'intérêt du pays, le seront un peu moins
00:27:16quand il s'agit de parler de destin personnel.
00:27:18C'est certain. Après, je pense qu'ils ne sont pas les seuls à penser à 2027.
00:27:22Oui, on peut faire toute la liste.
00:27:26Ce qui me paraît intéressant, deux choses.
00:27:28La première, c'est que je trouve que c'est vraiment une très bonne chose
00:27:31dans l'intérêt de la sécurité des Français
00:27:33qu'à la tête du ministère de la Justice, on ait un ancien ministre de l'Intérieur.
00:27:37Parce que finalement, la police judiciaire,
00:27:41qui est quand même à cheval entre les deux fonctions régaliennes,
00:27:45je pense que Gérald Darmanin connaît bien la question.
00:27:49Et il y a beaucoup de questions de police judiciaire, d'enquête judiciaire,
00:27:52dans tous les trafics de lutte contre les trafics de drogue,
00:27:55la lutte antiterroriste, etc.
00:27:57Donc je pense qu'on aura, de ce côté-là, plutôt un bon ministre.
00:28:01Et la deuxième chose, je le pensais déjà pour Bruno Roletailleau,
00:28:04mais là, avec Gérald Darmanin au ministère de la Justice,
00:28:07je pense qu'il commence à faire un petit peu beaucoup d'ombre à Marine Le Pen
00:28:11et aux idées régaliennes qu'elle porte.
00:28:13Et moi, je pense que ça va plutôt affûter l'opposition déterminée du RN
00:28:19à faire durer longtemps ce gouvernement
00:28:21que de leur donner une trop grande exposition médiatique et politique dans les mois qui viennent.
00:28:25Parce qu'effectivement, on se rappelle que, quand même,
00:28:28dans la lente montée dans les sondages et les élections du RN pendant 20 ans,
00:28:34du RN puis du RN, le seul moment où ils avaient reculé,
00:28:38c'était lorsque Nicolas Sarkozy avait réussi à occuper le discours régalien.
00:28:43Oui, à marcher sur leur terre.
00:28:45Et donc Bruno Roletailleau plus Gérald Darmanin sur la justice et l'intérieur,
00:28:48je pense que ça va vraiment faire de l'ombre à Marine Le Pen
00:28:51et ça va la gêner aux entournures.
00:28:53Et le deuxième point que je voulais dire, ça concerne l'ensemble du gouvernement,
00:28:56François Bayrou n'a pas réussi, évidemment, à élargir le spectre gouvernemental.
00:29:01Il n'y avait pas énormément de suspense. Peut-être qu'eux le croyaient, mais nous, beaucoup moins.
00:29:05Plus personne ne parle d'accord de non-censure. C'est terminé.
00:29:08Donc je pense que le gouvernement que l'on découvre ce soir est déjà en sursis.
00:29:14Et le sursis à exécution, entre guillemets, par un vote de censure du RN et de l'FI,
00:29:21est déjà plus ou moins programmé.
00:29:23Oui, on a vu les réactions de toute façon à gauche.
00:29:26La seule chose que, pour ma part, j'imaginerais pouvoir permettre au gouvernement Bayrou
00:29:33de tenir un peu plus que 3-4 mois, ce serait un accord sur la proportionnelle.
00:29:37Mais là, il y a des membres du gouvernement comme Manuel Valls
00:29:40qui s'y opposeraient bandicus parce qu'ils sont totalement opposés.
00:29:43Est-ce que l'avis de Manuel Valls va vraiment compter ? On ne sait pas.
00:29:46Je ne vais pas faire aux Outre-mer.
00:29:48Alexandre Devecquiau puis Marc Menand.
00:29:50Je me réjouis que ces idées de non-censure soient tombées à l'eau, si vous voulez,
00:29:56parce que ça aurait été vraiment le gouvernement de l'immobilisme.
00:30:00Pourquoi faire là ? On a un gouvernement relativement politique.
00:30:03Je me suis un peu moqué du retour du vieux monde,
00:30:06mais au moins on a des gens qui pensent vaguement quelque chose,
00:30:10qui ont de l'expérience politique et leur nomination, ça indique quand même une direction.
00:30:16Je ne dis pas qu'il y a un cap, une vision très grande,
00:30:19mais justement le fait qu'à l'intérieur et au ministère de la Justice,
00:30:23on ait une vision commune, c'est déjà une bonne chose.
00:30:27Et moi, je ne pense pas du tout que Marine Le Pen va censurer d'emblée.
00:30:31Je crois au contraire que le meilleur moyen pour que Marine Le Pen ne censure pas,
00:30:35c'est que Bruno Rotailleau et Gérald Darmanin aillent très très loin dans la fermeté.
00:30:40Oui, qu'il n'y ait pas justement la possibilité de taper le gouvernement.
00:30:43Je crois que les électeurs de Marine Le Pen ne pardonneraient pas
00:30:46si elle faisait de la politique purement politicienne.
00:30:49Elle a montré qu'elle en faisait, qu'elle défendait.
00:30:52Oui, mais elle a tenté de le justifier en disant qu'on s'attaque au pouvoir d'achat des Français.
00:30:57On peut penser ce qu'on veut de la justification, mais elle a tenté.
00:31:00Oui, la justification me paraissait assez convaincante parce qu'elle était cohérente
00:31:05avec ce que défendait Marine Le Pen sur le pouvoir d'achat.
00:31:09Elle ne pouvait décemment pas, vu son électorat populaire, voter le budget de Michel Barnier.
00:31:15Maintenant, je ne la vois pas mettre des bâtons dans les roues à Bruno Rotailleau.
00:31:19Par ailleurs, je pense que son socle électoral est plus vaste
00:31:23que celui d'un éventuel candidat LR qui lui ferait de l'ombre
00:31:28parce qu'elle s'adresse justement à l'électorat populaire,
00:31:30ce que ne sont pas capables de faire ni Bruno Rotailleau, ni même Gérald Darmanin,
00:31:35même s'il a des velléités de le faire.
00:31:38Je pense qu'elle a une avance confortable là-dessus
00:31:41et qu'elle aura aussi à cœur de montrer qu'elle ne fait pas seulement de la politique politicienne.
00:31:46Elle a deux ans pour se préparer à la présidentielle,
00:31:48ce n'est pas trop, on a vu qu'une élection législative anticipée
00:31:52avait été quand même compliquée pour le RN.
00:31:55Moi, je pense qu'une élection présidentielle anticipée,
00:31:58il y a aussi un risque pour elle de réflexes et de votes légitimistes au centre,
00:32:04ça affole une partie d'un électorat retraité par exemple qui recherche la stabilité.
00:32:09Après un premier coup de semon sur le budget,
00:32:14je pense que si François Bayrou lui donne des gages,
00:32:18si c'est assumé comme tel aussi, ce sera très important
00:32:20parce qu'il faudra une reconnaissance aussi pour les électeurs RN,
00:32:24elle aura à cœur de montrer qu'elle est aussi favorable à un minimum de stabilité.
00:32:31Je voudrais qu'on regarde deux nouvelles réactions,
00:32:33évidemment je viens vers vous Marc dans un instant.
00:32:35D'abord celle de Jordan Bardella, le patron du RN qui a réagi sur les réseaux sociaux.
00:32:39Heureusement que le ridicule ne tue pas.
00:32:41Hélas, rien n'aura été épargné aux Français.
00:32:43François Bayrou a réuni la coalition de l'échec.
00:32:46En 2025, plus que jamais, le RN sera là pour défendre et protéger nos compatriotes
00:32:51en attendant l'alternance.
00:32:53Ça donne le ton finalement, on attendait avec impatience la réaction du RN.
00:32:58Les premiers mots de Jordan Bardella, le patron du parti,
00:33:00nous indiquent quand même une forme d'hostilité vis-à-vis de ce gouvernement.
00:33:04Malgré quelques signaux qu'on a décryptés ici, force est de constater
00:33:08que le RN a censuré un gouvernement pour se retrouver avec un gouvernement
00:33:11assez similaire finalement, avec des personnalités plus fortes
00:33:16mais qui aussi sont compliquées pour eux.
00:33:18Manuel Valls, Elisabeth Borne, qui a utilisé beaucoup le 49.3,
00:33:21on peut penser aussi, elle est peut-être moins mise en avant,
00:33:24mais Agnès Pannier-Runacher, je vous rappelle qu'elle avait refusé
00:33:26de serrer la main du Benjamin de l'Assemblée Nationale,
00:33:28qui était un membre du Rassemblement National.
00:33:30Il y a quand même aussi des raisons pour le RN de ne pas totalement accueillir
00:33:34avec bénédiction ce nouveau gouvernement.
00:33:36Et la réaction d'Eric Ciotti, patron de l'UDR, qui dit ceci
00:33:40« La coalition des minorités macronistes accouche en catastrophe d'un gouvernement
00:33:44enchaîné à l'impuissance du et en même temps, même les derniers éléphants socialistes
00:33:47participent à une équipe de revenants politiques soulignant l'isolement
00:33:51du ministre de l'Intérieur. L'immobilisme est en marche et rien ne pourra l'arrêter
00:33:54selon l'adage d'Edgar Ford. Ces somnambules du chaos sont socialistes,
00:33:57macronistes, historiques et convertis, issus de Ehler.
00:34:00Ils montent sur le Titanic, on l'a beaucoup entendu à droite cette expression,
00:34:03non pas pour la France, mais se révendent un destin personnel.
00:34:06Tous servent de caution à un président sans majorité
00:34:08et aucun soutien, ni démocratique, ni populaire.
00:34:10Ils accourent au dernier feu d'un règne pour espérer en dérober
00:34:13les attributs du pouvoir, qui seront pourtant souillés par la faillite macroniste.
00:34:17Eh bien, il n'y va pas de main morte, Eric Ciotti.
00:34:19On ne pourra reconstruire la France sur les ruines du président déchu,
00:34:21mais en portant une immense alternance de ruptures à droite et dans l'Union.
00:34:24Effectivement, Marc Menand, on voit effectivement les réactions de la gauche,
00:34:41qui sont très claires, mais ça on s'y attendait, et là aussi du Rassemblement national et de l'UDR,
00:34:46qui, malgré, comme on le disait avec Thomas, certains gages,
00:34:49ne semblent pas plus satisfaits, parce qu'il y a aussi ce resserrement.
00:34:52Quand on voit les mises qui reviennent, ce sont ceux des premiers, quasiment,
00:34:56gouvernements à l'époque, Philippe ou Castex.
00:34:59Je crois qu'il faut quand même attendre, c'est la réaction de Marine Le Pen.
00:35:02Parce qu'on a vu, ces derniers temps, à différentes reprises,
00:35:07Jordan Bardella, qui était là, qui se cambrait dans une certaine position rigoriste,
00:35:13alors que Marine Le Pen, elle, au contraire,
00:35:16semblait prendre acte, qu'on la prenne en considération.
00:35:20Et le fait que Berroux l'ait reçue d'abord, même si c'est sous le couvert d'un ordre alphabétique,
00:35:28il n'en reste pas moins qu'elle a été la première.
00:35:31Qu'elle est sortie en disant, pour une fois, j'ai l'impression de compter, d'être respectée.
00:35:36Ce sont des éléments qui sont essentiels.
00:35:39Et pour le moment, Jordan Bardella, souvenez-vous, et moi ça m'avait frappé la semaine dernière,
00:35:44lorsque elle sort, elle est là, elle accapare le micro,
00:35:49et vous avez Jordan Bardella, culotte, petit bonhomme, à côté,
00:35:53premier communion, homme d'homme, j'ai rien dit, je dirai rien.
00:35:56Et pour le moment, il n'y a qu'une parole qui compte au Rassemblement national,
00:36:01c'est donc Marine Le Pen.
00:36:03Et Marine Le Pen, elle a quand même le sens de la politique,
00:36:06là c'est son expérience, ça fait des années qu'elle est là.
00:36:09Et elle ne peut que constater une chose, c'est que le duo d'Armanin-Retailleau,
00:36:13c'est son cheval de Troie.
00:36:16C'est une manière de pouvoir enfoncer un clou dans la direction qu'elle prône depuis des années.
00:36:23C'est-à-dire qu'il prépare en quelque sorte le terrain,
00:36:27et je pense que ce serait une folie pour elle aujourd'hui,
00:36:30que d'envisager une rupture dès la parution du gouvernement avec cette agitation.
00:36:38Elle serait aussi décrédibilisée que l'est la gauche.
00:36:42Elle tomberait, je dirais, dans ce monde du grouillement politique,
00:36:46et elle ne pourrait plus envisager quoi que ce soit de sérieux.
00:36:50Aujourd'hui, elle a quelqu'un, enfin elle a des gens,
00:36:53qui sont capables de lui ouvrir la voie,
00:36:56elle se met en position d'embuscade, c'est une stratégie extrêmement intelligente,
00:37:02et je crois que c'est là, pour elle, la meilleure des opportunités qui pouvaient exister.
00:37:08En revanche, son électorat, enfin je le crois, son électorat n'admettrait jamais,
00:37:12en ayant ces deux hommes-là à des postes clés,
00:37:15avoir ces deux hommes-là à ces postes clés,
00:37:18qui donc sont dans la sensibilité que les électeurs de Marine Le Pen attendent,
00:37:24et qu'elle, soudain, elle vote la décapitation,
00:37:27je crois que ce serait un suicide politique.
00:37:31Et on a trouvé juste, je vous livre une réaction de quelqu'un qui est content de ce gouvernement,
00:37:35et tant mieux, parce que c'est lui qui l'a composé, c'est François Bayrou, lui-même,
00:37:39et il est content, et c'est très bien, je suis très fière de l'équipe présentée ce soir,
00:37:43un collectif d'expériences pour réconcilier et renouer la confiance avec tous les Français,
00:37:46voilà, on équilibre les réactions, pour l'instant, il y en a qu'une.
00:37:49J'ai même des cerviques partout.
00:37:51Effectivement, Paul Sugis, sur ce qu'on disait sur le Rassemblement National,
00:37:54plus dur de censurer, effectivement, avec ce tandem, ou rien n'est impossible pour l'URN ?
00:37:58Non, je pense que rien n'est impossible pour l'URN,
00:38:00et elle n'a pas hésité, Marine Le Pen, à censurer un gouvernement précédemment,
00:38:03avec Bruno Retailleau à l'intérieur, et par le passé, avec Gérald Darmanin également.
00:38:07Je ne crois pas non plus qu'elle voit le tandem comme une espèce de poisson pilote
00:38:11qui prépare le terrain à ses idées, je crois surtout qu'elle mise stratégiquement sur leur échec,
00:38:15parce que Marine Le Pen, en censurant, est rentrée dans une stratégie de face à face avec Jean-Luc Mélenchon.
00:38:23Ce qu'elle espère, c'est que le socle commun qui appuie la politique d'Emmanuel Macron,
00:38:27en tout cas qui gouverne sous sa présidence, va s'effondrer sous l'effet de sa propre médiocrité,
00:38:32et qu'elle va se retrouver dans un face à face avec les Insoumis,
00:38:35qui, par effet de miroir, espère la même chose aussi.
00:38:38Jean-Luc Mélenchon sait que sa seule chance éventuelle pour arriver un jour à l'Elysée,
00:38:41c'est de se retrouver en second tour face à Marine Le Pen.
00:38:43Marine Le Pen se dit qu'avec tous ceux-là qui sont immobilisés au gouvernement,
00:38:49elle pourra aussi probablement plus facilement les associer à l'échec qu'elle espère de cette politique.
00:38:55Là, il y a le retour de Gérald Darmanin, qui pourrait être ceux qui seraient tentés un jour
00:39:00de vouloir reprendre l'héritage macroniste.
00:39:03Elisabeth Borne, même chose.
00:39:05Et Bruno Retailleau, pareil.
00:39:07Donc, tous seront, plus tard, et on le verra,
00:39:09comptables, selon Marine Le Pen, d'un éventuel échec de cette politique.
00:39:14Et ce qu'il faut bien dire, c'est que, en tous les cas, par exemple, sur les sujets que porte Bruno Retailleau,
00:39:19le terrain politique est très mal engagé.
00:39:21On a bien vu que, lorsqu'il est arrivé aux affaires, même s'il s'appuyait sur toute une rangée de préfets
00:39:25qui avaient été placés par Gérald Darmanin, donc qui étaient plutôt aux ordres de Beauvau,
00:39:29pour prendre un certain nombre de mesures administratives,
00:39:32Bruno Retailleau a tout de suite dit, il faut une loi sur l'immigration.
00:39:36Les mesures administratives, prises en signant un papier dans un bureau de la place Beauvau, ça ne suffit pas.
00:39:42Cette loi, on a bien vu que son parcours à l'Assemblée risque d'être très sérieusement compromis,
00:39:47et donc, privé de la possibilité de légiférer pour faire avancer la politique de Bruno Retailleau,
00:39:52éventuellement de Gérald Darmanin, s'il fonctionne véritablement en tandem,
00:39:55eh bien, ça sera, quoi qu'il arrive, très compliqué d'infléchir de façon durable
00:39:59le nombre, par exemple, de migrants qui arrivent régulièrement sur le sol français.
00:40:04Ça, ça dépend vraiment de la façon dont le politique peut, éventuellement,
00:40:07essayer d'infléchir la politique de protection de l'offre-prat.
00:40:10Donc, vous voyez, ça suppose d'avoir vraiment un appareil politique rangé aux ordres du pouvoir, c'est pas évident.
00:40:14Donc, on voit bien qu'en fait, les outils vont aussi manquer à ce gouvernement,
00:40:17quelles que soient ses ambitions, le signal politique qui l'envoie.
00:40:20Alexandre de Vécu, effectivement, parce que là, on parle de personnes et de signal envoyé,
00:40:24oui, mais comme le disait justement Paul, sans majorité à l'Assemblée, de toute façon,
00:40:28on peut avoir beaucoup de communication, mais comment les choses vont changer
00:40:31si, de toute façon, la situation à l'Assemblée n'évolue pas ?
00:40:33Non, mais moi, je suis d'accord avec l'analyse de Paul, je ne crois pas à une censure immédiate,
00:40:37mais je crois qu'effectivement, le pari à long terme de Marine Le Pen,
00:40:41c'est que le Bloc central, je vous parlais d'une crise de régime,
00:40:44en fait, le Bloc central occupe le pouvoir depuis une quarantaine d'années.
00:40:48C'est fait de manière officielle depuis qu'Emmanuel Macron a pris la présidence de la République,
00:40:52mais en réalité, on a une alternance entre gauche et entre droite
00:40:55qui font à peu près la même politique depuis 40 ans.
00:40:57Donc, je crois qu'on arrive au bout du régime et qu'elle mise effectivement sur cette fin de régime
00:41:03en se disant que le centre sortira épuisé de cette histoire
00:41:06et que ce sera effectivement, probablement, Jean-Luc Mélenchon qu'elle affrontera.
00:41:10Mais je ne suis pas sûr qu'elle voudra tout de suite précipiter le calendrier électoral
00:41:14puisque là, elle aurait plus à perdre, je dirais, qu'à y gagner.
00:41:18Donc, c'est un jeu d'équilibriste.
00:41:19Effectivement, je suis aussi d'accord avec Marc Menon, on va voir comment elle va réagir.
00:41:23Moi, je pense aussi qu'elle va poser en femme d'État
00:41:27et qu'elle va prendre plus de distance que Jordane Bardella,
00:41:29mais chacun est dans son rôle à mon avis.
00:41:31Ils se sont répartis la tâche avec Eric Ciotti, Jordane Bardella
00:41:34parce que la difficulté de Marine Le Pen, c'est de tenir cette posture-là
00:41:37pendant deux ans ou en tout cas durant un certain temps
00:41:40parce que c'est vrai que ses électeurs peuvent aussi lui reprocher
00:41:42puisque c'est elle qui détient le bouton pour dire stop,
00:41:46lui reprocher de ne pas être assez radicale.
00:41:49Donc, il va falloir trouver une bonne distance entre la radicalité
00:41:53et entre une posture de femme d'État.
00:41:58Et je crois aussi que c'est pour ça qu'elle a censuré aussi vite la première fois
00:42:01parce qu'elle a montré à ses électeurs qu'elle n'était pas là pour rien,
00:42:04qu'elle n'avalerait pas toutes les couleuvres.
00:42:06Et donc là, je pense qu'elle va attendre un petit peu
00:42:10et essayer de prendre ce qu'il y a à prendre
00:42:12parce que malgré tout, s'il y a une prochaine loi sur l'immigration
00:42:15qui sera moins forte sans doute qu'une loi avec un président très à droite
00:42:20qui pourrait avoir le levier européen, le levier du Conseil constitutionnel.
00:42:24Effectivement, pour changer les choses, il faut avoir la présidence de la République.
00:42:28Mais dans le contexte actuel, si Gérald Darmanin et Bruno Rotailleau
00:42:34lui offrent des petits pas, je pense qu'elle les prendra en réalité
00:42:39tout en indiquant effectivement qu'ils ont participé d'une manière ou d'une autre
00:42:44à une majorité épuisée et qu'il sera temps de tourner la page dans deux ans.
00:42:49On va regarder la réaction d'Annie Gennevard, ministre de l'Agriculture
00:42:53qui donc est confirmée à son poste.
00:42:56Ceci, très heureuse de poursuivre ma mission à la tête du ministère de l'Agriculture
00:43:00et de la Souveraineté alimentaire. Je remercie le président de la République
00:43:03et le Premier ministre pour leur confiance.
00:43:04Les mêmes objectifs continueront de guider mon action au service des agriculteurs
00:43:08pour qu'ils vivent dignement de leur métier, simplifier le quotidien de nos agriculteurs,
00:43:11soutenir nos filières et sécuriser notre souveraineté alimentaire.
00:43:15Thomas, c'est l'occasion aussi de parler un petit peu des Républicains.
00:43:18On a vu un peu ces revirements. Au début, les conditions n'étaient pas réunies.
00:43:21Finalement, ils avaient quand même très envie de rester au gouvernement
00:43:23avec des changements. Effectivement, on le disait,
00:43:25tous ceux qui étaient sous Bruno Rotaillot partent.
00:43:28Alexandre Portier aussi, qui était à la réussite scolaire, s'en va.
00:43:31Pour faire rentrer, effectivement, par exemple, François Durevray,
00:43:34ministre des Transports qui venait de l'air, s'en va pour être remplacé
00:43:36par un sénateur, Philippe Tabarro. Véronique Louvagie, que les journalistes connaissent
00:43:40parce qu'à l'Assemblée, elle est sur les questions de budget.
00:43:42Mais c'est vrai qu'on voit qu'il y a eu visiblement des choses qui ont un peu bougé.
00:43:45On ne sait pas vraiment qui, pour l'instant, a décidé de cela.
00:43:49Véronique Louvagie, dont le portefeuille ne sera pas sur ces questions-là,
00:43:52mais qui a beaucoup œuvré, rappelons-le, sur la question de l'aide médicale d'État.
00:43:55Elle a notamment chiffré le coût de l'aide médicale d'État
00:43:57et elle prône, elle, pour le changement en aide médicale d'urgence.
00:44:00Il y a une perte de leadership, visiblement, quand même, de la part de Laurent Wauquiez.
00:44:04Les proches de Laurent Wauquiez sont exfiltrés du gouvernement.
00:44:06Alexandre Portier, vous l'avez dit. Nicolas Daragon.
00:44:09Les députés, même, de la droite républicaine, à l'exception de quelques-uns
00:44:12qui rentrent ce soir, sont quand même plutôt sortis du gouvernement
00:44:16au profit de sénateurs. On voit quand même l'importance qu'a prise Bruno Rotaillot.
00:44:21Sophie Frima est quand même nommée porte-parole du gouvernement.
00:44:23On rappelle aux téléspectateurs qui nous regardent et qui ne connaissent pas
00:44:25qu'elle est, à la base, sénatrice, qu'elle était ministre du commerce extérieur.
00:44:27Elle devient porte-parole.
00:44:29Et on peut noter, quand même, le fait que Bruno Rotaillot
00:44:32prend une importance très importante au sein de ce gouvernement.
00:44:37C'est quand même la première personnalité qui a été reçue par François Bayrou.
00:44:40C'était là aussi un signal, quand même, envoyé à destination de Laurent Wauquiez.
00:44:44Laurent Wauquiez, on sait, en coulisses, il a tenté d'obtenir Bercy.
00:44:47Il ne l'a pas obtenu. Quid, maintenant, de sa position par rapport à ce gouvernement ?
00:44:52On sait aussi qu'en coulisses, les relations avec Michel Barnier
00:44:55n'étaient pas toujours au beau fixe, qu'il n'a pas toujours aidé l'ancien Premier ministre.
00:44:59Donc, effectivement, la question du positionnement politique DLR va se poser très directement.
00:45:03Il y a quand même Bruno Rotaillot au sein de ce gouvernement,
00:45:05qui est aujourd'hui, je crois, la figure principale DLR.
00:45:08Je pense, sans me tromper, que Bruno Rotaillot est la personnalité la mieux placée
00:45:11au sein DLR dans une éventuelle présidentielle.
00:45:14En tout cas, c'est celui qui a le vent en coupe aujourd'hui.
00:45:16Ce serait compliqué d'expliquer aux électeurs DLR
00:45:19qu'on va censurer ou qu'on va handicaper un gouvernement
00:45:23au sein duquel participe Bruno Rotaillot.
00:45:25Annie Gennevard, au passage, vous posez la question tout à l'heure,
00:45:27et l'audite, c'est-à-dire s'il y avait des surprises.
00:45:29Son maintien est une surprise.
00:45:30Elle avait été une des erreurs de casting du gouvernement de Michel Barnier.
00:45:33Elle a été quand même assez insignifiante pendant la...
00:45:35Vous êtes dure avec Annie Gennevard. Pourquoi Annie Gennevard ?
00:45:38On peut l'aimer beaucoup par ailleurs.
00:45:40C'est une femme politique très respectable,
00:45:42et c'était une excellente présente de l'Assemblée nationale.
00:45:45Mais à l'agriculture, vous voyez, elle n'a pas su imprimer sa marque,
00:45:47par exemple, lors du début du...
00:45:49Au moment de la crise des agriculteurs, on l'a jugée un petit peu...
00:45:52Enfin, même pas un petit peu, à certains.
00:45:54Parce qu'elle connaissait très peu le dossier, il faut bien le dire.
00:45:56Et encore une fois, ce n'est pas forcément déshonorant,
00:45:58et ce n'est probablement pas de sa faute,
00:45:59c'est la façon dont ces gouvernements...
00:46:01D'ailleurs, elle n'était pas pressentie à l'agriculture la première fois.
00:46:03C'est la façon dont ces gouvernements sont conçus,
00:46:05où il s'agit plus de faire des coups politiques
00:46:07et de préserver des équilibres très complexes
00:46:09entre les différentes forces qui composent ce socle commun,
00:46:11qui veut ça.
00:46:15À ce rang de Ministère, Kanye Gennevard
00:46:17montre bien qu'au sein des Républicains,
00:46:19on a quand même du mal à imposer des poids lourds,
00:46:22hors retailleaux et les retaillistes.
00:46:24Et on voit bien qu'effectivement,
00:46:26Laurent Wauquiez n'a pas su obtenir de François Bayrou
00:46:28les arbitrages qu'il espérait.
00:46:30Marc Menand.
00:46:31Oui, je voudrais revenir deux secondes, c'est sur Manuel Valls.
00:46:35Il hérite, là, d'un ministère
00:46:38qui, effectivement, devrait prendre une place extrêmement importante.
00:46:42Mayotte, c'est la catastrophe absolue,
00:46:45mais n'oublions pas ce qui se passe à la Martinique depuis des mois,
00:46:49la Nouvelle-Calédonie.
00:46:51Mais pour pouvoir envisager une véritable politique
00:46:55qui puisse redonner le minimum de reconstruction
00:46:59de ces départements qui sont en déshérence,
00:47:02ça nécessite énormément d'argent.
00:47:05Et cet argent, c'est au moment où on dit
00:47:08qu'il faut économiser, économiser.
00:47:11Or, faire de Mayotte demain une île habitable,
00:47:15alors déjà, il faudrait réduire sans doute
00:47:18une partie de la population qui est venue là de façon clandestine.
00:47:23C'est-à-dire que le grand drame, il s'est passé
00:47:26parce qu'il y avait ces abris,
00:47:29j'ai horreur de cette expression,
00:47:31abis de fortune, parce que là, ce ne sont pas des abris de fortune,
00:47:34c'est des abris de misère.
00:47:36C'est-à-dire que c'est vraiment ces tôles, comme j'en ai vu à Haïti,
00:47:39qui tiennent à peine debout et le moindre souffle foutu par terre.
00:47:43Et il n'y a pas assez d'eau à Mayotte,
00:47:45il n'y a pas assez d'eau courante
00:47:47pour accueillir 300 000 personnes de façon permanente.
00:47:50Ce problème de l'eau, il existe aussi en Guadeloupe, en Martinique.
00:47:54Comment peut-on résoudre tout ça en très peu de temps
00:47:57alors qu'il y a une urgence à traiter ces dossiers
00:48:01avec des populations, on le sent,
00:48:03qui sont en incandescence et qui, à tout moment,
00:48:06peuvent se lever et créer une sorte d'embrasement ?
00:48:10Et là, Manuel Valls,
00:48:12on en revient à ce que vous disiez, Paul,
00:48:15à savoir ce côté politique.
00:48:17Quelles sont les connaissances véritables de Manuel Valls
00:48:20sur ce type de dossier ?
00:48:22Je dois dire que je suis en Nouvelle-Calédonie.
00:48:24Je parle de Mayotte.
00:48:26Je parle tous en même temps.
00:48:28Juste, il a commencé, Manuel Valls, sa carrière politique
00:48:31en étant conseiller d'un certain Michel Rocard
00:48:34qui avait signé les accords de Nouméa
00:48:36qui ont été déterminants dans l'avenir de la Nouvelle-Calédonie.
00:48:39Et c'est pourquoi, d'ailleurs, il y a deux mois,
00:48:41il avait commis une interview extrêmement dure
00:48:43contre Emmanuel Macron, à qui il reprochait la façon
00:48:46dont il n'avait pas suggéré le dossier calédonien.
00:48:49Mais pour reprendre ce que vous disiez, Marc Menand,
00:48:51vous avez tout à fait raison.
00:48:53Tout cela n'est pas une question de casting, au final.
00:48:55Tout cela est une question de choix budgétaire et politique.
00:48:59Et le fait que Manuel Valls soit nommé CEO
00:49:02dans le gouvernement et que les Outre-mer
00:49:05y tiennent une place aussi importante,
00:49:07il faut tout de même le prendre comme une bonne nouvelle.
00:49:09Oui, c'est aussi parce qu'en tant qu'ancien Premier ministre,
00:49:12il est forcément mis très haut.
00:49:14Oui, mais vrai numéro 2, ça reste Bruno Retailleux.
00:49:17Il y a vraiment des urgences vitales à Mayotte
00:49:21et absolument décisives en Martinique et en Nouvelle-Calédonie.
00:49:25La Martinique, l'État a signé un accord contre la vie chère
00:49:28qui doit permettre de faire baisser les prix de près de 20% en moyenne.
00:49:31L'État s'est engagé sur un budget de près de 11 millions d'euros
00:49:34qui n'a pas pu être débloqué à cause de la motion de censure.
00:49:38Là, il y a une urgence à ce que l'État,
00:49:41à ce que le Premier ministre prenne des engagements extrêmement rapides
00:49:45pour débloquer par décret ce budget
00:49:48pour que, dès le mois de janvier,
00:49:50nos concitoyens de Martinique puissent voir dans le porte-monnaie,
00:49:54c'est-à-dire dans les étals des magasins,
00:49:56la preuve de l'engagement de l'État.
00:49:58Donc, il y a urgence.
00:49:59Et encore une fois, dans les Outre-mer,
00:50:01les problèmes que nous vivons en métropole,
00:50:05ils sont vécus puissance 10 ou 20.
00:50:07Et donc, là, il y a vraiment une très grosse urgence.
00:50:09Alexandre, rapidement, on va regarder d'autres réactions.
00:50:11Je vais vous dire, je suis relativement inquiet
00:50:13de la nomination de Manuel Valls,
00:50:14qui est quelqu'un que j'aime bien,
00:50:15mais je me demande si c'est la bonne personne au bon moment
00:50:18compte tenu des contraintes budgétaires, d'ailleurs.
00:50:21Parce que je pense que le message qu'a envoyé Manuel Valls,
00:50:24c'est un jacobin, en réalité.
00:50:26Donc, il est pour la France une et indivisible,
00:50:28ce qui me va bien.
00:50:29Sauf que je pense que, malgré tout,
00:50:31l'Outre-mer a des milliers de kilomètres.
00:50:33On ne peut pas être totalement jacobin comme on l'est,
00:50:36si vous voulez, en métropole.
00:50:38Et qu'il va falloir, justement, des réponses concrètes.
00:50:41Et que s'il s'enfermait dans une posture un peu raide
00:50:45de fermeté en disant la France est une et indivisible,
00:50:49en Nouvelle-Calédonie, c'est pareil pour tout le monde,
00:50:51je ne suis pas sûr que ce soit le bon moment
00:50:54pour ce type de posture-là.
00:50:55Et on pourrait aller vers une crise politique.
00:50:57Et je raccroche avec le sujet de Marine Le Pen.
00:51:00J'ai dit que son intérêt était peut-être
00:51:03de prendre une posture de femme d'État et de distance.
00:51:07Et sans doute, ce qu'elle va faire,
00:51:08il y a quand même un élément, c'est le calendrier judiciaire.
00:51:11Où elle pourrait avoir, si elle a l'intuition,
00:51:14et quand on voit le jugement qui a été rendu
00:51:16sur Nicolas Sarkozy, si elle a l'intuition
00:51:18que les juges vont prononcer une sentence exécutoire,
00:51:23elle peut avoir malgré tout intérêt
00:51:25à accélérer le calendrier.
00:51:27Je ne dis pas qu'elle va le faire d'emblée,
00:51:31mais s'il apparaissait que le pays s'enfonce
00:51:33dans la crise politique pour une raison ou une autre,
00:51:36que ce soit qu'il y ait des émeutes en Nouvelle-Calédonie,
00:51:39qu'il n'y a rien qui fonctionne,
00:51:40parce qu'il faut bien dire que François Bayot a quand même,
00:51:43il n'y a pas d'état de grâce autour de François Bayot.
00:51:45Si vraiment on rentrait dans une crise politique
00:51:48très forte dès le début, oui, sans doute que là,
00:51:51elle mettrait une motion de censure,
00:51:54en se disant que la crise politique est telle,
00:51:57ce n'est pas à moi de sauver ce gouvernement,
00:51:59et en plus, le calendrier électoral fait que peut-être
00:52:02que vu l'ampleur de la crise, la seule solution
00:52:05après François Bayot, c'est la démission
00:52:07du président de la République.
00:52:08Donc il y a aussi ça dans sa tête,
00:52:10donc elle va jongler avec toutes ces problématiques-là.
00:52:14Ça dépendra aussi un peu des circonstances,
00:52:17mais il se peut qu'on aille vers une crise sociale,
00:52:19économique, sécuritaire, très importante en France
00:52:22dans les mois qui viennent, ou très rapidement.
00:52:25On va regarder la réaction de Guillaume Casbarian,
00:52:28qui était jusque-là ministre, notamment,
00:52:30de la fonction publique, et qui est remplacé
00:52:31par Laurent Marcangeli d'Horizon.
00:52:33« Si je me suis engagé en politique, c'est pour être utile
00:52:35aux Français, pas pour ne pas faire de vague.
00:52:37Dans 30 jours, je serai de retour à l'Assemblée nationale
00:52:39pour représenter notre belle circonscription
00:52:41et continuer à porter mes convictions réformatrices
00:52:43et libérales. » Parce qu'évidemment, ce soir,
00:52:45il y a aussi des déçus, et aussi, Michel Thaube,
00:52:48ce qu'on peut dire, c'est que quand on regarde
00:52:50l'architecture de ce gouvernement, on aurait pu s'attendre
00:52:52peut-être à davantage de modèles, et surtout à des modèles
00:52:55à d'autres places. On était quasiment persuadés,
00:52:57par exemple, que le porte-parole allait revenir
00:52:59à un proche de François Obayrou.
00:53:00Ça n'est pas le cas. Geneviève Darrieuxsec
00:53:02sort du gouvernement. Alors, il y a encore, par exemple,
00:53:04un Jean-Noël Barraud, Patrick Mignola,
00:53:06qui vient du modèle hérite du ministère,
00:53:08chargé des Relations avec le Parlement.
00:53:09Bien sûr que c'est un beau poste,
00:53:10mais on aurait pu s'attendre, et sans doute
00:53:12se sont-ils attendus à un peu plus.
00:53:14C'est peut-être une des raisons du retard
00:53:16à l'allumage de l'annonce du gouvernement.
00:53:18C'est que François Obayrou n'était peut-être finalement
00:53:20pas si seul à composer son gouvernement.
00:53:22Il a dû tenir compte des équilibres
00:53:24exigés par Emmanuel Macron.
00:53:26Effectivement. Après, ce que je voulais dire,
00:53:28c'est que c'est un regret. Par exemple,
00:53:30dans le gouvernement Michel Barnier, une très bonne
00:53:32initiative avait été prise.
00:53:34C'est la nomination d'un ministre de la Sécurité
00:53:36du Quotidien, la personne de Nicolas Daragon,
00:53:38qui avait été salué par tous les observateurs,
00:53:41par les élus municipaux dans toute la France,
00:53:43et voilà une bonne idée
00:53:45qui n'est pas reprise, et il n'y a pas
00:53:47de ministre de la Sécurité du Quotidien.
00:53:49Il y a le Beauvau
00:53:51des polices municipales qui avait été relancé
00:53:53enfin, espérons que...
00:53:55Peut-être que François-Noël Buffet, qui est
00:53:57ministre délégué à, pour l'instant, rien,
00:53:59peut récupérer son portefeuille.
00:54:01Si François Obayrou nous regarde.
00:54:03Effectivement, on voit que
00:54:05dans ce casting gouvernemental, il y a aussi
00:54:07quelques incohérences.
00:54:09Alexandre Plassier aussi, dans le même...
00:54:11Oui, absolument.
00:54:13Qui avait été assez anti-Woke,
00:54:15et qui s'était imposé
00:54:17aussi dans ce cas-là.
00:54:19Et d'ailleurs, je voulais remettre ce que disait tout au début
00:54:21Marc Menand.
00:54:23Ce n'est pas Manuel Valls, c'est Marc Menand.
00:54:25C'est qu'on a effectivement un gouvernement
00:54:27où le pôle régalien est renforcé,
00:54:29et c'est une bonne chose
00:54:31dans l'intérêt de tous nos concitoyens,
00:54:33mais c'est vrai que sur l'éducation nationale,
00:54:35la dimension sécuritaire
00:54:37de reprise en main
00:54:39de l'éducation nationale,
00:54:41de transmission des savoirs fondamentaux,
00:54:43de respect de l'autorité,
00:54:45ce n'est pas la marque principale d'Elisabeth Borne.
00:54:47Je trouve qu'on s'éloigne
00:54:49de l'empreinte
00:54:51qu'avait donnée
00:54:53Gabrielle Attal,
00:54:55et il faut le regretter.
00:54:57Elisabeth Borne avait un mérite, c'est qu'elle a été rompue
00:54:59à l'heure du dialogue social, et que peut-être ça ne sera pas trop
00:55:01s'il faut expliquer, notamment aux corps enseignants,
00:55:03un certain nombre de réformes qui jusqu'ici
00:55:05avaient été mal comprises. Je pense par exemple aux polémiques
00:55:07qu'on a entendues quand on a vu qu'il a fallu
00:55:09réduire un certain nombre de postes pour les concours
00:55:11des enseignants. Il y a parfois
00:55:13une réalité qu'il faut aussi
00:55:15expliquer aux corps enseignants, qui est l'une
00:55:17des administrations les plus rétives
00:55:19aux réformes et aux changements.
00:55:21Peut-être que c'est là une qualité qu'Elisabeth Borne
00:55:23pourra trouver s'il faut quelqu'un sur ce plateau pour la défendre.
00:55:25Je pense qu'elle fait écho très directement
00:55:27aux propos de François Bayrou
00:55:29lors de sa passation de pouvoir, qui avait parlé
00:55:31de l'assignation à résidence,
00:55:33de l'égalité des chances, par son
00:55:35parcours, d'une certaine manière, Elisabeth Borne
00:55:37sans doute incarne
00:55:39une personne qui a réussi à sortir
00:55:41un peu et à émerger
00:55:43en étant présidente de la nation.
00:55:45Je vais dire quelque chose qui n'est pas
00:55:47politiquement correct, mais ça rejoint
00:55:49aussi ce qu'on disait sur Annie Genvin,
00:55:51Annie Espagnet-Renacher,
00:55:53il faut compter les femmes.
00:55:55On est quand même
00:55:57dans un castigne.
00:55:59On a quelqu'un qui sait ce qu'est
00:56:01la Paris d'Etat quand même.
00:56:03Il a dit que d'autres femmes ne se sont pas forcément
00:56:05imposées, qu'il en fallait une
00:56:07et donc on a été chercher l'ancienne première
00:56:09ministre. Pardon, sans vouloir faire
00:56:11injure à Elisabeth Borne,
00:56:13c'est un peu passé comme ça.
00:56:15Il y a quelqu'un dont
00:56:17on n'a pas encore beaucoup
00:56:19parlé, Eric Lombard, le nouveau
00:56:21patron de Bercy, Thomas Bonnet,
00:56:23parce qu'on se demandait un peu qui
00:56:25va vouloir de Bercy, parce que les profils politiques,
00:56:27certes Bercy ça peut faire rêver,
00:56:29au moment où il faut sortir un budget, où il faut réduire la dette,
00:56:31où on n'a que des mauvaises nouvelles à annoncer.
00:56:33Il y a donc un nouveau locataire à Bercy.
00:56:35Oui, qui hérite d'un super ministère. Il a le même
00:56:37périmètre que Bruno Le Maire avait,
00:56:39donc c'est-à-dire vraiment un très très gros ministère.
00:56:41Alors Eric Lombard, il n'est pas
00:56:43connu du grand public, il était le patron de la Caisse
00:56:45des dépôts. C'est quelqu'un qui est plutôt
00:56:47teinté à gauche, qui a eu des engagements
00:56:49dans des cabinets ministériels à l'époque
00:56:51sous Rocard, sous Michel Sapin
00:56:53aussi, donc plutôt teinté à gauche,
00:56:55qui a une expérience dans le privé,
00:56:57dans le milieu bancaire,
00:56:59à la Caisse des dépôts aussi. Il a plutôt
00:57:01un bon bilan à la Caisse des dépôts, alors je ne suis pas un
00:57:03expert pour juger de son bilan, mais c'est
00:57:05finalement ce qui a l'air d'être souligné.
00:57:07Et il aura la charge
00:57:09évidemment de s'attaquer à la dette.
00:57:11Gros gros dossier à gérer. On voit aussi
00:57:13quand même qu'Emmanuel Macron a repris la main
00:57:15sur la question des finances publiques, c'est-à-dire que
00:57:17vous avez Eric Lombard d'une part,
00:57:19c'est déjà Emmanuel Macron qui l'avait nommé à la Caisse
00:57:21des dépôts, vous avez Amélie de Montchalin qui est plutôt une proche
00:57:23du Président de la République, vous avez Marc Ferracci
00:57:25qui là aussi est un très proche du Président de la République,
00:57:27bref, la question des finances publiques
00:57:29je pense va vraiment relever plutôt du chef
00:57:31de l'État que du Premier ministre.
00:57:33Ce sera le dossier prioritaire
00:57:35s'il en est un pour Emmanuel Macron.
00:57:37Oui, sur la Caisse des dépôts, peut-être Ramaud
00:57:39encore une fois de cette administration méconnue,
00:57:41c'est notamment à la Caisse
00:57:43des dépôts qu'on gère des investissements
00:57:45stratégiques pour l'État, et la Caisse des dépôts par exemple
00:57:47s'est illustrée dans sa participation pour la préparation des Jeux
00:57:49olympiques. C'est avec l'argent de la Caisse des dépôts
00:57:51qu'on a construit le village olympique, ce qui a été plutôt une réussite
00:57:53saluée. Il y a une deuxième main un peu
00:57:55cette espèce de touche feel-good olympique,
00:57:57c'est Marie Barzac, qui arrive au sport
00:57:59je crois, et qui était donc
00:58:01une des personnes en charge
00:58:03de responsabilités très importantes au sein du comité
00:58:05olympique, donc il y a peut-être aussi
00:58:07on peut imaginer que ça soit une inspiration
00:58:09suggérée par l'Élysée, cette idée
00:58:11de surfer un peu sur la vague
00:58:13des quelques petites choses qui se sont
00:58:15faites de bien par les derniers mois
00:58:17dans ce pays.
00:58:19Je regardais un petit peu pour ceux qu'on avait oubliés
00:58:21pour en parler, effectivement on n'a pas beaucoup parlé de François
00:58:23Rebsamen, qui
00:58:25effectivement, Michel Taube, est
00:58:27de toute façon pas vraiment une grande surprise
00:58:29puisque lui-même disait ce week-end qu'il était
00:58:31totalement prompt à rejoindre le gouvernement et qu'il
00:58:33l'avait dit, c'était un petit peu aussi l'arlésienne
00:58:35François Rebsamen a chaque remaniement, remarqué
00:58:37comme François Bayrou, comme Manuel Valls, à chaque remaniement
00:58:39on les a cités, cette fois ils y sont.
00:58:41Absolument, en fait ces
00:58:43nominations ça me fait penser à
00:58:45un certain Nicolas Sarkozy
00:58:47qui avait tenté de faire une ouverture à gauche
00:58:49lorsqu'il avait été élu président
00:58:51depuis en 2007, et la seule personne qu'il avait trouvé
00:58:53c'était un certain Bernard Kouchner
00:58:55Donc voilà, en fait la réalité
00:58:57c'est que les percés à gauche
00:58:59n'y sont pas, parce qu'en fait
00:59:01Monsieur Rebsamen, c'est un
00:59:03social-démocrate, plus qu'un homme de gauche
00:59:05qui est Macroniste depuis quelques années
00:59:07qui a été un très bon
00:59:09maire de Dijon, qui est aussi
00:59:11un élu local, qui est respecté
00:59:13dans sa région Bourgogne
00:59:15donc moi j'y vois pas du tout une touche
00:59:17une percée à gauche, non je pense que
00:59:19encore une fois
00:59:21la tentative fictive de François Beyrou
00:59:23d'une ouverture politique
00:59:25a fait long feu, et on se retrouve
00:59:27avec le même périmètre à peu de choses près
00:59:29mais comme vous le disiez Monsieur Boulaner
00:59:31un peu plus à droite qu'avec
00:59:33le gouvernement Barnier
00:59:35et pas vraiment de changements
00:59:37On a l'impression
00:59:39que des gens comme
00:59:41Monsieur Rebsamen ou Manuel Valls
00:59:43ils sont là, vous savez
00:59:45toujours dans les coulisses
00:59:47Ah les gars on est là !
00:59:49Il y a un moment donné
00:59:51François Beyrou
00:59:53quand vous avez
00:59:55cherché dans les poches, est-ce que j'ai encore
00:59:57une petite piécette, il n'y a rien qui sort
00:59:59il est encore là
01:00:03et alors là, ça paye
01:00:05ça montre que
01:00:07pour tout un chacun, et en position de vos tours
01:00:09si on a la patience, un jour ou l'autre
01:00:11ça peut vous sourire
01:00:13Non mais ce sont des animaux politiques
01:00:15Manuel Valls, le jour où il a dit
01:00:17qu'il allait faire carrière en Espagne
01:00:19Il n'a pas toujours fait les bons choix quand même, si je puis me permettre
01:00:21Mais un animal politique ne renonce jamais
01:00:23donc il a toujours l'espoir de revenir
01:00:25Il a été conseiller municipal de Barcelone
01:00:27Il y a aussi, sans faire un jour à personne
01:00:29le fait qu'ils n'ont fait que de la politique
01:00:31toute leur vie, c'est pas que des animaux politiques
01:00:33c'est surtout, ils en vivent et ils ne savent pas faire autre chose
01:00:35Avec tout le respect
01:00:37que j'ai pour Manuel Valls, que j'aime bien
01:00:39par ailleurs, et François Beyrou
01:00:41François Bizet, la position de revenant
01:00:43la position de revenant
01:00:45en disant coucou, j'existe
01:00:47François Beyrou, ça ne m'étonne pas qu'il ait de l'empathie
01:00:49pour lui-même
01:00:51étant dans cette position-là
01:00:53et lui-même s'étant autonomé
01:00:55quand il en a eu l'occasion
01:00:57c'est normal qu'il ait fait preuve d'empathie
01:00:59pour des gens qui étaient dans la même situation
01:01:01mais c'est un côté sympathique, parce que je préfère
01:01:03un politique professionnel
01:01:05mais ce sont des gens qui ont été élus locaux
01:01:07aussi, qui connaissent
01:01:09un peu mieux la France, il me semble
01:01:11que les macronistes
01:01:13purement hénards
01:01:15il y a eu l'occasion
01:01:17il y a quand même
01:01:19quelques rares
01:01:21contre-exemples
01:01:23de bêtes politiques
01:01:25qui n'ont fait que ça de toute leur vie
01:01:27et qui finalement ont changé de vie
01:01:29un Bertrand Delannoy, depuis qu'il n'est plus maire de Paris
01:01:31il s'est reconverti
01:01:33un Arnaud Montebourg, pareil, il s'est reconverti
01:01:35dans le privé
01:01:37il y en a, au bout d'un moment, il faut se reconvertir
01:01:39mais bon, quand même
01:01:41non mais parmi ceux dont tu pensais
01:01:43il n'y avait que ça dans la peau
01:01:45pas le sujet Thomas pour terminer
01:01:47en tout cas, on aura beaucoup parlé de personnalité
01:01:49et c'est effectivement la première des conversations qui s'imposent
01:01:51puisqu'il y a des personnalités politiques
01:01:53majeures dans ce gouvernement
01:01:55on a beaucoup moins parlé de politique parce qu'on voit bien
01:01:57que la ligne est assez confuse
01:01:59le vrai chantier auquel Michel Barnier a essayé de s'atteler
01:02:01c'était la question de la maîtrise des comptes publics
01:02:03on a bien vu que sa tâche était difficile
01:02:05et tout au long des discussions budgétaires
01:02:07l'étau politique qui se refermait sur lui
01:02:09l'a obligé à faire un certain nombre de concessions
01:02:11de plus en plus coûteuses
01:02:13je suis désolé de casser un peu l'ambiance, c'est mon rôle
01:02:15c'est le rôle du Figaro, je crois qu'Alexandre s'en fiche un peu plus
01:02:17que moi
01:02:19il faut quand même bien le dire, on voit bien que
01:02:21François Bayrou, ça n'est pas sa priorité
01:02:23on a parlé d'un certain nombre de crises que le nouveau gouvernement
01:02:25va avoir à affronter, Mayotte, on est en plein dedans
01:02:27peut-être plus tard la Nouvelle-Calédonie, des crises sécuritaires
01:02:29qui reviennent de façon de plus en plus
01:02:31insistante, mais la crise
01:02:33de la gabegie budgétaire
01:02:35elle se fait aussi sentir avec de plus en plus
01:02:37d'insistance, on a vu au lendemain
01:02:39de la censure du gouvernement
01:02:41la mauvaise notation surprise
01:02:43de la France sur les marchés financiers
01:02:45et là c'est vrai qu'on voit
01:02:47pour l'instant assez mal
01:02:49comment est-ce que François Bayrou, avec un certain nombre de
01:02:51ministres très politiques qui vont vouloir se battre
01:02:53pour qu'on leur donne le plus de moyens
01:02:55possible pour que leur portefeuille
01:02:57soit respecté, pour que leurs attributions
01:02:59puissent donner lieu à de véritables
01:03:01actions politiques
01:03:03on voit mal comment est-ce que Bayrou va réussir
01:03:05à forcer chacun à rester raisonnable
01:03:07sur la dépense.
01:03:09Et on parlait tout à l'heure, je vous coupe simplement
01:03:11mais de l'avis des républicains
01:03:13justement de ce gouvernement, on me transmet
01:03:15certains messages qui circulent chez les élus
01:03:17et notamment les sénateurs, et ce qu'on disait tout à l'heure
01:03:19sur le fait que Sophie Primat devienne porte-parole
01:03:21du gouvernement, visuellement, fait grincer
01:03:23des dents, l'un de ses anciens collègues
01:03:25dit ce n'est pas au l'air de porter la parole de Bayrou
01:03:27l'autre parle de son désarroi
01:03:29un autre explique qu'il est circonspect pour ce nouveau
01:03:31gouvernement, gardons quand même espoir
01:03:33pour le pays, et d'autres qui disent
01:03:35qu'au moins ceux qui restent au Sénat
01:03:37eux n'ont pas démérité, Thomas Bonnet
01:03:39on voit qu'il y a aussi
01:03:41ce côté très étrange de se dire
01:03:43que les LR n'ont jamais voulu aller dans un gouvernement
01:03:45macroniste auparavant, s'ils se comprenaient
01:03:47ils sont rentrés dans un gouvernement
01:03:49barillé, jusque-là il y avait une logique, en revanche
01:03:51ils restent dans un gouvernement Bayrou qui, en quelques mots
01:03:53on le rappelle quand même, est celui qui a trahi Nicolas Sarkozy
01:03:55à plusieurs reprises, et visiblement là
01:03:57la pièce ne va pas passer tout de suite.
01:03:59C'est un peu pris au piège, le piège est en train de se refermer
01:04:01sur eux, c'est vrai ils ont été attirés par le fait que
01:04:03Michel Barnier avait hérité de Matignon, c'était donc
01:04:05logique naturelle qu'ils entrent au gouvernement
01:04:07c'est vrai que désormais la logique
01:04:09est moins évidente, mais il y a dans l'équation
01:04:11un certain Bruno Rotaillot, qui je le répète
01:04:13est celui qui aujourd'hui
01:04:15tient les rênes à droite, alors certes c'est toujours
01:04:17Laurent Wauquiez le chef de manière officielle
01:04:19celui qui a le plus de poids politique
01:04:21au moment où on se parle, c'est bel et bien Bruno
01:04:23Rotaillot, et donc à partir du moment où
01:04:25lui souhaite rester au gouvernement, qu'il a obtenu
01:04:27les garanties qu'il avait demandées
01:04:29il est évident qu'il va y rester, et avec lui
01:04:31un certain nombre de LR, même si c'est vrai
01:04:33on l'a dit, ils ont perdu de l'influence
01:04:35dans ce gouvernement, et ça va donc être intéressant
01:04:37à observer. Autre chose dont on a assez
01:04:39peu parlé, je rejoins Paul, quelle sera
01:04:41la feuille de route de François Bayrou, la déclaration de politique
01:04:43générale c'est le 14 janvier, on a le temps de revenir
01:04:45Premier conseil des ministres le 3
01:04:47Là on a l'architecture, on a les noms, ça nous
01:04:49donne quelques indices quand même sur la politique
01:04:51qu'il souhaite mener, on a compris sur le régalien
01:04:53plutôt de la fermeté, ça va plutôt dans le bon sens
01:04:55Quels seront les arbitrages ? Quels seront les moyens
01:04:57qu'il va donner à tel ou tel ministre ?
01:04:59Est-ce qu'ils auront la latitude
01:05:01pour faire absolument ce qu'ils veulent ? Gérald Darmanin
01:05:03pourra-t-il entamer une réforme
01:05:05de la justice ?
01:05:07Encore beaucoup de questions sur
01:05:09l'orientation que va prendre François Bayrou.
01:05:11Et c'est la fin de ce Face à l'Info un peu spécial
01:05:13Merci à tous les cinq d'avoir été
01:05:15mes invités, évidemment on continue à parler
01:05:17de politique, tout de suite vous retrouvez
01:05:19Pascal Praud et ses invités pour l'heure des Pro2