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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:0019h, c'est l'heure. Ravi de vous recevoir ce soir pour une émission particulière.
00:06L'invité exceptionnel de Face à l'Info ce soir est Didier Raoult, le professeur Didier Raoult.
00:11Quelle est la nouvelle théorie de l'évolution que le professeur propose dans un nouveau livre ?
00:17Homo chaoticus, la révolution de l'évolution, celui qui est présenté comme un sauveur ou, par ses détracteurs, comme un irresponsable.
00:25L'homme au CV prestigieux ou à la réputation controversée, l'avant-gardiste ou le leader des complotistes.
00:32On lui demandera en quoi l'élection de Donald Trump peut-elle bousculer le domaine de la science et de la santé ?
00:38Didier Raoult est l'invité de Face à l'Info ce soir.
00:42Dans la deuxième partie de Face à l'Info, nous nous intéresserons de près à la déflagration politique des dernières 24h.
00:48Marine Le Pen menacée d'inéligibilité dans le procès du RN.
00:53L'ex-présidente du parti dénonce un procès politique visant à l'éjecter de la vie démocratique.
01:00A-t-elle raison de le faire, l'édito de Mathieu Bocoté ?
01:04Je vous propose ce soir un exercice d'imagination.
01:08Là, maintenant, fermez les yeux.
01:10Imaginez-vous en Hongrie.
01:12Vous apprenez que la première chaîne de la TNT va bientôt fermer.
01:16Vous apprenez que le représentant du premier parti politique du pays va être frappé d'inéligibilité.
01:22Qu'en pensez-vous ? La Hongrie n'est pas une démocratie ?
01:26De quelle sorte de régime parleriez-vous ?
01:28Ouvrez les yeux.
01:29Cela se passe en France.
01:30L'analyse de Gabriel Cluzel.
01:33Le match France-Israël n'est-il pas le symbole de la peur ?
01:37Cette peur qui a remplacé le sport.
01:39Cette peur qui a remplacé ces moments familiaux où on allait voir un match de foot tous ensemble.
01:44Cette peur qui s'immisce aujourd'hui dans tous les moments festifs.
01:48Pourquoi le regard de Marc Menand ce soir ?
01:52Alors que Marine Le Pen dénonce les outrances des réquisitions,
01:55nous nous arrêterons sur les prises de position du syndicat de la magistrature
01:59qui ne font aucun mystère de leurs préférences et engagements politiques.
02:03Mais les lois et le code pénal existent et ce n'est pas la justice qui les rédige.
02:09Quel est le rôle du politique lui-même lorsqu'on parle de justice politisée ?
02:13Le décryptage de Charlotte Dornelas.
02:17Et puis nous terminerons avec ces traceurs GPS
02:19qui sont instaurés sur plusieurs élèves à Strasbourg.
02:22Objectif, voir de quelle manière les garçons et les filles occupent l'espace de la cour de récréation.
02:29Surveillance, aider à l'égalité entre les filles et les garçons.
02:32En quoi est urgent, essentiel, important l'édito de Mathieu Boccotti ?
02:39Une heure pour tout se dire et sans tabou.
02:41C'est parti.
02:47D'abord avec vous Didier Raoult.
02:57Nous sommes ensemble pendant à peu près 20 minutes avant l'arrivée des mousquetaires.
03:01Comment allez-vous ?
03:02Je suis très bien.
03:03Ravie de vous recevoir.
03:04Trois parties avec vous ce soir.
03:06Je vais prendre le temps de vous présenter.
03:07Je pense que c'est important.
03:09On va parler de votre livre et ensuite on ira un petit peu plus loin, notamment aux Etats-Unis.
03:14C'est la première fois que vous exprimez à la télévision depuis que vous avez été interdit d'exercer de la médecine.
03:22Je rappelle que vous vous pourvoyez en cassation.
03:24Je vous présente.
03:25Vous êtes microbiologiste, spécialiste des maladies infectieuses.
03:29Vous avez été directeur de l'Institut Hospitalo-Universitaire Méditerranéen Infection.
03:35Vous avez créé le premier institut depuis la création de l'Institut Pasteur dédié aux maladies infectieuses.
03:41Vous avez écrit, si je ne me trompe, plus de 3500 publications scientifiques, c'est ça ?
03:46Vous êtes interdit d'exercer, je le disais depuis deux ans, mais je rappelle que ça fait trois ans que vous n'avez pas exercé, que vous êtes déjà à la retraite.
03:52Vous avez reçu de nombreux prix, c'est important pour moi de m'arrêter vraiment sur qui vous êtes.
03:57Prix d'excellence de la Société Européenne de Microbiologie Clinique et Maladies Infectieuses.
04:02Prix des sciences médicales d'outre-mer en Belgique.
04:05Prix Jean Valade de la Fondation pour la Recherche Médicale.
04:09Un autre prix de l'Université de Tel-Aviv.
04:12Un prix de l'Académie Nationale de Médecine, le prix Eloa-Colry.
04:16Le Grand Prix Inserm, je peux continuer comme ça.
04:18Vous avez aussi de nombreuses décorations.
04:20Officier de la Légion d'honneur, chevalier officier puis commandeur de l'Ordre National du Mérite.
04:26Chevalier de l'Ordre des Palmes Académiques.
04:28Commandeur de l'Ordre National du Lion du Sénégal.
04:32Vous avez écrit de très nombreux livres outre vos publications.
04:35Le dernier en date, on l'a ici, je ne vais pas citer tous vos livres.
04:38Mais le dernier, ce Homo chaoticus chez Michel Laffont, qui vient de sortir début septembre.
04:45Dans ce livre, Didier Arroudt, vous osez, je prends le mot oser, une nouvelle théorie de l'évolution de l'homme.
04:53La révolution dans l'évolution. Pourquoi osez-vous ?
05:01Globalement, si vous voulez, le fond de ma recherche fondamentale, je fais plusieurs choses dans ma vie.
05:09Un, je suis un médecin, j'ai pratiqué jusqu'en 2021.
05:16Deux, j'ai fait de la recherche depuis 1979.
05:20Oui, ça, moi, je ne lis pas.
05:21Ma première publication date de 1979 en maladie infectieuse.
05:27Et le fond de ma recherche fondamentale, c'est l'évolution, pour des raisons,
05:33tout ça a des raisons, je dirais, généalogiques.
05:39Je suis né en Afrique, je suis né à Dakar.
05:42Mon père était médecin tropicaliste.
05:46Il me racontait des histoires quand j'étais gosse sur l'évolution.
05:49Pour me raconter l'évolution, qui était la vision de l'évolution à l'époque,
05:54il racontait l'histoire de Mimi Lamib.
05:55C'est la première cellule, c'est pour ça que le premier virus géant que j'ai découvert,
06:00je l'appelais Mimivirus, parce qu'il vivait dans une amibe
06:04et que donc, pour moi, les amibes, c'était Mimi Lamib.
06:07Et donc l'évolution, sa manière de voir l'évolution,
06:10il me racontait ça quand j'avais 7 ans.
06:13Et donc, bien entendu, j'ai accroché à tous ces éléments-là.
06:18J'ai eu une période d'indécision où j'ai essayé d'échapper à mon destin pendant 2 ans,
06:23entre 18 et 20 ans, je voulais devenir marin.
06:26J'ai fait plusieurs métiers.
06:28Et à la fin, je suis revenu à la médecine.
06:30Et à la médecine, je suis revenu.
06:32Tout ça sans jamais avoir eu l'impression, réellement,
06:34j'ai analysé ça à posteriori, de choisir.
06:37C'était mon destin, c'est comme ça.
06:39Et l'évolution, c'est le fond de quelque chose qui m'intéresse.
06:42Les théories de l'évolution ne sont pas remises en cause
06:45parce qu'on a sacralisé et déifié Darwin, ce qui est une bêtise.
06:49Il y a les théories scientifiques...
06:53– Vous dites que Darwin, si vous permettez, ne tient pas la route.
06:56Il suffit de regarder pour voir que tout est faux, c'est-à-dire ?
07:00– Écoutez, moi, d'abord, je pense que la plupart des gens n'ont pas lu Darwin.
07:03Ses deux livres les plus célèbres, le premier, c'est...
07:06– L'origine des espèces ?
07:09– La théorie de l'évolution, qui est un rassemblement d'erreurs
07:14dont on sait qu'elles sont entièrement fausses,
07:16en particulier qu'il n'y a pas de mixité, pas de mosaïcisme.
07:19Il y a une origine unique à chacun des êtres, on sait que c'est totalement faux.
07:24Il répète plusieurs fois l'inverse de ce que je dis,
07:27c'est-à-dire que l'évolution ne fait pas de sauts.
07:30Au contraire, elle a passé son temps à avoir des catastrophes et des sauts.
07:33C'était l'époque d'une grande bagarre entre ceux qui pensaient
07:36que les catastrophes avaient fait l'histoire du vivant
07:40et ceux qui pensaient que ce n'était pas du tout la catastrophe,
07:42mais des phénomènes progressifs.
07:44Et bien sûr, Darwin avait entièrement tort.
07:46Les fossiles qu'on retrouve ne sont pas du tout nos ancêtres.
07:49C'est une branche qui a disparu,
07:51mais les dinosaures n'ont pas donné des lézards, c'est des bêtises tout ça.
07:55Ça n'a pas de sens, ça ne résiste pas une minute à l'analyse.
07:57— Alors vous dites aussi que tout ce que vous dites,
08:00c'est basé sur des vérifications scientifiques, tout ce que vous dites.
08:04— Bien sûr, bien sûr.
08:05— Parce que vos détracteurs disent que vous êtes mégalomane lorsque vous parlez de tout ça.
08:08— Oui, mais enfin, détracteurs, je m'en fous.
08:11Vous voulez la plupart des gens qui disent que je suis mégalomane,
08:13c'est les gens qui ne font pas de sciences.
08:14Ils n'ont qu'à lire. Vous savez, la plupart des choses que je lis, je les cite.
08:18Il s'est même passé quelque chose.
08:19Il y a quelque chose que je prévoyais.
08:22La plupart des agents, les choses qui m'intéressent,
08:26et la raison pour laquelle j'ai expliqué qu'on avait une nouvelle théorie,
08:29c'est que la plupart des agents microbiens ou infectieux que l'on connaît maintenant
08:34étaient inconnus pendant tout le XXe siècle.
08:37On ne les connaît que depuis le XXIe siècle.
08:39Et là, vous voyez, avant que j'arrive ce matin,
08:42un de mes collaborateurs m'envoie dans le train un nouvel article sur les viroïdes
08:47qu'on retrouve dans les cancers du côlon,
08:49et qu'il est vraisemblable qu'une part des cancers du côlon,
08:53dont on ne connaissait absolument pas la cause, est due aux viroïdes
08:57dont on ne connaissait pas l'existence chez l'homme il y a deux ans.
09:00D'accord ?
09:01Donc, la science évolue régulièrement.
09:04La connaissance évolue à une vitesse phénoménale grâce à des nouveautés.
09:08Il n'y avait pas de génétique à l'époque de Darwin.
09:09La curiosité, oui, et puis ça, c'est une forme de génétique très curieuse.
09:13Non, non, non, mais si vous lisez le deuxième livre,
09:16si vous voulez être horrifié, lisez le deuxième livre de Darwin sur l'origine de l'homme.
09:21Vous verrez que c'est la base de tout le racisme,
09:24toute la base du racisme dominé par l'Angleterre, qui est inouïe.
09:30C'est illisible.
09:31Simplement, les gens ne veulent pas lire ça.
09:33– L'homme descend du singe.
09:36– Oui, entre autres, mais ce n'est pas ça.
09:38C'est-à-dire qu'ils avaient vraiment, il faut là aussi contextualiser les choses.
09:42À l'époque, l'Angleterre dominait la moitié du monde.
09:45C'était Rule Britannia.
09:46Ils pensaient réellement que les Blancs-Anglais étaient plus intelligents
09:50que les autres étaient des sous-hommes, qui avaient des sous-espèces.
09:55D'abord des espèces, et puis ensuite des sous-espèces.
09:58Ils se posaient même la question, vous savez, d'où vient le mot mulâtre ?
10:03Sûrement.
10:04– Bien sûr, le mot mulâtre vient de mul,
10:06qui veut dire que lorsqu'un noir et un blanc font un enfant,
10:10l'enfant n'est pas du tout productif, il est stéré.
10:13– Vous l'avez dit dans votre livre.
10:15– Oui, oui, je l'ai dit, c'est comme ça que vous l'avez su.
10:17– Non, je le savais avant, en tant qu'anti-aise, en général,
10:20on sait ce que ça veut dire.
10:21– Et donc, il y avait une vraie…
10:24qui était spécifiquement anglaise, c'est un racisme spécifiquement anglais.
10:28Les gens qui étaient en contact avec le Sud
10:31n'avaient pas une vision aussi naïve, si vous voulez, de la séparation des races.
10:35On se rappelle que dans le même temps que Darwin,
10:37il y avait Alexandre Dumas qui disait…
10:38– Exactement, son contemporain.
10:40– « Mon père est un mulâtre, mon grand-père est un nègre,
10:43et mon arrière-grand-père était un singe ».
10:45– Exact.
10:46– Vous connaissez cette citation ?
10:47– Absolument.
10:47– Qui est une des plus belles.
10:48– Une des plus belles.
10:50Et pour rapport à la théorie, effectivement, de Darwin,
10:53vous dites par exemple que les théories scientifiques sont la synthèse d'une époque.
10:56C'est ce que vous êtes en train aussi de nous expliquer.
10:58Vous dites qu'elles ne sont donc jamais définitives,
11:00mais vous dites que celle de Darwin, elle avait quand même une valeur symbolique.
11:04Elle divisait, vous dites, les athées, les croyants.
11:07Elle divisait les modernes des non-modernes.
11:11Il y avait quand même une portée particulière.
11:13Et c'est pour ça aussi que vous êtes critiqué là-dessus.
11:16– Si vous voulez, le problème majeur de Darwin et de l'idolâtrerie darwinienne
11:25est que c'est arrivé chez les anglo-saxons qui étaient majoritairement,
11:29et c'est un problème qui reste un problème d'une très grande tension aux États-Unis par exemple,
11:34qui étaient à l'époque majoritairement protestants.
11:37Et donc les protestants, Luther en particulier, disait
11:42« Chaque homme peut lire la Bible sans intermédiaire et l'apprendre textuellement. »
11:47Et donc textuellement, la Bible dit à 5 000 ans,
11:51Dieu a créé le monde en 7 jours, point final.
11:53Malheureusement, il y a une synthèse avec Aristote qui était un philosophe,
11:57moi je prends pour un grand fou aussi, enfin, qui disait la même chose,
12:01c'est-à-dire que le monde était statique et que tout avait été créé timuable, d'accord ?
12:06Et ça, c'était la philosophie de l'Antique, de la partie de la Grèce,
12:09alors que les Ioniens, Démocrite et Héraclite pensaient l'inverse,
12:13que tout bougeait tout le temps, que tout était recomposé et fait d'atomes.
12:17Les atomes, ça a été inventé par Démocrite.
12:20Et donc ça, c'est dans la continuité, et donc Darwin a été beaucoup plus critiqué
12:27chez les Anglais que chez les Français parce qu'il représentait un hérétique absolu,
12:34alors qu'il était très croyant, en pratiquant, il a voulu être pasteur,
12:38mais c'était hérétique de ne pas prendre au pied de la lettre,
12:41ce qui ne s'est pas passé chez les catholiques,
12:43parce que chez les catholiques, autour du pape, il y a un conseil scientifique,
12:47et il y avait la théorie... – Peu de place à l'interprétation.
12:49– Qui prête à l'interprétation, et Teilhard de Chardin a fait une espèce de synthèse
12:54entre la vision évolutionniste et le catholicisme, qui a été admise par la popularité.
12:59Ce qui fait que le conflit n'a pas été aussi frontal
13:02que ce qu'il a été aux États-Unis ou en Angleterre,
13:05entre ceux qui disaient « la Bible est juste mot à mot »,
13:09et vous savez qu'aux États-Unis, il y a encore la moitié des gens qui pensent que la Bible,
13:12l'opinion, c'est que la Bible est vraie mot à mot,
13:17et que donc la théorie de l'évolution est une théorie, si vous voulez,
13:20qui s'oppose à la théorie de la Bible. – C'est ça, la foi. Ça, c'est la foi.
13:23– Oui, mais le truc de Darwin, c'est de la foi aussi, c'est rien d'autre.
13:28Il n'y a aucune preuve de la sélection naturelle, aucune.
13:31– Et vous, ce que vous dites, c'est que « homo chaoticus »,
13:35c'est que nous sommes des enfants du chaos.
13:38– Oui, mais je dis parce que c'est ce qui se passe.
13:40C'est-à-dire qu'on connaît au moins 10 civilisations urbaines en particulier
13:47qui ont disparu, complètement, d'accord ?
13:49Moi, je commençais à m'intéresser, je suis allé sur place,
13:52ça m'intéresse de voir, de comprendre, je suis inspiré par le fait de voir les choses,
13:57je suis allé voir l'endroit dans lequel vivait Athousa, où il y avait les Hétites,
14:02je suis allé voir Troyes, je suis allé voir, oui, donc j'ai essayé de voir.
14:07Puis après, je me suis renseigné, en Amérique du Sud, il y a eu, au Pérou,
14:10il y a eu au moins trois civilisations qui ont complètement disparu,
14:13dont on n'a pas la moindre trace, qui ont eu plusieurs milliers d'années,
14:16on ne sait pas ce que c'est, d'accord ?
14:19En Afrique, il y a eu Zimbabwe, que vous connaissez peut-être.
14:22Zimbabwe, c'est une vraie ville, une vraie civilisation.
14:25Alors pendant des années, jusqu'à il y a peut-être 70 ans,
14:29on disait, c'est pas vrai, c'est pas les Africains qui ont bâti une ville,
14:31ils ne sont pas capables de le faire, c'est peut-être les Arabes en descendant la côte,
14:35ou c'était, non, non, il y avait une ville africaine là,
14:37dont la civilisation a entièrement disparu, il n'y a pas de trace de ça.
14:41Donc il y a quelque chose qui est très répétitif,
14:43c'est la destruction des civilisations urbaines,
14:46et puis celles qu'on connaît, nous, Rome,
14:49il y a des mondes entiers qui ont disparu, dont on a perdu l'écriture,
14:53on a perdu les ouvrages, vous imaginez que de Rome et de la Grèce,
14:57on a dû perdre 99% des ouvrages des hommes les plus célèbres de l'époque,
15:01on a perdu des pièces d'Échile, de Ripide, comment c'est possible ?
15:07C'est inouï, c'est-à-dire que ces destructions successives de civilisations
15:14sont extrêmement étonnantes.
15:17– Le rapport de tout ça avec votre théorie ?
15:21– C'est que, effectivement, l'évolution ne se fait que par chaos,
15:25c'est ce que disait Héraclite,
15:28je regrette parce qu'on ferait la même idée que moi,
15:31et il a appelé un de ses livres le même terme d'Héraclite,
15:35qui est la foudre gouverne, c'est-à-dire que c'est la foudre qui d'un coup,
15:40je rappelle dedans, vous voyez, le plus grand drame européen
15:44qu'on ait eu après l'effondrement de l'Empire romain,
15:47qui a tué à peu près la moitié de la population,
15:49c'est la grande peste noire qui a tué la moitié de la population de l'Europe,
15:52et c'est juste après ça qu'apparaît la Renaissance
15:56et que l'Europe fait la conquête du monde,
15:59c'est juste après la plus grande catastrophe.
16:02Donc vous voyez que, un, c'est pas vrai qu'il n'y a pas d'événements chaotiques,
16:05des événements chaotiques monstrueux,
16:06et deuxièmement, de ce chaos est né le rayonnement de l'Europe
16:11qui vient jusqu'à maintenant, qui va pas, à mon avis, durer très longtemps.
16:15– Alors justement, qui va pas durer très longtemps,
16:17est-ce que selon vous, à vous écouter,
16:19on a l'impression qu'on est là à la veille d'un chaos,
16:23comme si nous sommes là dans une période pré-chaotique ou pas ?
16:28Votre regard un peu plus large.
16:30– Mon avis, c'est que, je sais, encore une fois, je prédis jamais,
16:33mais il y a des événements que l'on voit apparaître,
16:36que l'on peut analyser dans les civilisations
16:39qu'on a vues disparaître antérieurement, dans les mécanismes.
16:43– Exemple.
16:44– Là, par exemple, avec notre manière de mesurer,
16:47au XXIème siècle, les hommes de l'OCDE sont de plus en plus bêtes.
16:52Ils ont perdu plusieurs points de QI, ce qui est étonnant.
16:57Si vous regardez, et c'est pas que les points de QI,
16:59on peut dire, le QI c'est une mesure qui est peut-être artificielle,
17:02mais si vous regardez PISA, c'est la manière de lire…
17:05– La chute du QI prévient déjà le chaos, selon vous ?
17:09– À mon sens, c'est un des éléments qui doit amener à réfléchir
17:13sur qu'est-ce qui est en train de devenir notre civilisation
17:15si on est de plus en plus bêtes, quand même.
17:18On est de plus en plus bêtes, on est de plus en plus gros,
17:21on est une civilisation malade, il y a quelque chose qui se passe
17:24qui est extrêmement inquiétant, je trouve.
17:27Et on est une civilisation dans laquelle, assez paradoxalement,
17:31ce qui échappe à cette pathologie, cette maladie et cette bêtise,
17:39qui sont les gens d'Extrême-Orient, ont un taux de reproduction
17:42qui est ridicule, ils disparaissent.
17:46C'est-à-dire que le Japon va disparaître,
17:48ou à moins qu'ils fassent comme l'Allemagne,
17:50de dire écoutez, on va prendre un million de Syriens
17:52ou un million de Nord-Coréens pour pouvoir remonter cette population
17:57qui ne se reproduit pas.
17:59Vous parlez de choses qui sont très très importantes,
18:01vous savez, je vous avais promis une surprise,
18:05je vais vous la donner tout de suite.
18:07Vous savez, il ne faut pas, contrairement à ce que dit le président
18:12qui dit en même temps, en même temps n'existe pas.
18:15Ce qui existe c'est entre soi.
18:16Donc les gens qui sont ici à Paris,
18:19et en particulier dans les arrondissements à un numéro,
18:23ils pensent tous pareil.
18:25Et si vous regardez les élections européennes,
18:27c'est pas moi, vous regardez sur Wikipédia,
18:28c'est pas que j'aime Wikipédia, mais là ils ne peuvent pas tricher.
18:31Vous regardez la carte des élections,
18:33et vous voyez, vous savez, la carte des élections en France
18:35est très très bien décrite depuis des années par Emmanuel Todd.
18:39Le nord est bleu, le bas plutôt rose,
18:42et là vous regardez simplement le bleu,
18:44c'est le parti qui a eu le plus de voix.
18:47C'est tout bleu, c'est le RN en pratique,
18:50le rose est en bas, dans le sud-ouest et dans le sud-est,
18:54et le jaune, il n'y a qu'à Paris qu'il y a du jaune,
18:57ça c'est Macron,
18:58entouré de rouges vifs, ça c'est LFI.
19:01Et donc vous croyez ici à Paris,
19:04parce que vous vous parlez entre vous,
19:06que les gens pensent comme vous,
19:08mais vous êtes incroyablement minoritaire.
19:10– Ça on le dénonce tous les soirs dans notre émission,
19:13arrêtez de m'indiquer comme ça du doigt,
19:14là je me sens gênée, non je vous taquine.
19:17Mais tout à fait d'accord, cette différence.
19:19– Et vous voyez la même chose aux États-Unis,
19:21il se passe exactement la même chose,
19:23regardez, donc ça m'intéresse beaucoup,
19:25parce que je pense que…
19:26– La ville, la ruralité, les élites, le peuple, tout ça.
19:30– Même la ville, non, Paris et le reste,
19:33c'est pas la ville, c'est Paris,
19:35et donc moi je pense que ça va mourir,
19:36je pense comme Versailles,
19:39pour moi Paris c'est le Versailles moderne,
19:41ça s'est croulé, Versailles il a fallu que ce soit remplacé.
19:44Et si vous regardez aux États-Unis,
19:46c'est pareil, c'est très intéressant,
19:47il y a les élections par comté,
19:49il y a encore plus de rouge,
19:51là c'est rouge et bleu,
19:52c'est rouge c'est Républicain,
19:53bleu c'est les Démocrates,
19:55et vous regardez quand le parti qui a gagné,
19:58il a entre 45 et 65% des voix,
20:01sauf un État, le District of Columbia,
20:05qui est la ville de Washington,
20:06où il y a 90% de Démocrates,
20:08et donc à Washington ils pensaient réellement
20:11que tout le monde pensait comme eux,
20:13ils sont sidérés,
20:14parce que c'est là qu'on prend toutes les décisions
20:16de la presse, de la politique,
20:18de l'analyse des données,
20:20et donc ils étaient sûrs
20:21que tous les gens étaient comme eux
20:23et pensaient comme eux,
20:24puisque 90%, c'est inouï,
20:2790% d'entre eux pensaient ça,
20:30et tout le reste autour pensait autrement.
20:33– Très intéressant comme analyse,
20:35allons plus loin,
20:36dans l'élection de Donald Trump,
20:39qu'est-ce que ça va changer ?
20:40Tout le monde voit, là en ce moment,
20:42on voit les tweets de Donald Trump,
20:44on voit la possible nomination
20:46de Robert Kennedy comme ministre de la Santé,
20:49on se pose beaucoup de questions,
20:51qu'est-ce que l'élection de Donald Trump
20:53peut changer dans la santé,
20:55dans la science demain ?
20:57– Si on essaie de mettre les choses en perspective,
20:59vous savez, je suis un professeur dans l'âme,
21:02donc Fukuyama avait écrit
21:06à la chute du mur de Berlin,
21:07c'est la fin de l'histoire,
21:09bien sûr c'est une énorme bêtise,
21:11c'est à peu près aussi malin
21:12que ce que disait Darwin,
21:13mais à l'intérieur de ça,
21:14si vous avez la curiosité de le lire,
21:16vous pouvez me croire,
21:17il dit, vous savez,
21:19de toute manière,
21:20on est sur une évolution
21:23qui est intouchable,
21:24c'est ce qu'on pense,
21:27finalement il dit,
21:28les hommes politiques sont de plus en plus bêtes,
21:29de plus en plus médiocres,
21:31il écrit ça en 90,
21:33ça ressemble beaucoup d'ailleurs
21:34à ce que dit Philippe Dick
21:37dans un de ses livres de science-fiction,
21:39dans Simulacres,
21:40on met des marionnettes,
21:41là on a l'impression vraiment
21:42qu'avec Macron ce n'était plus que des marionnettes.
21:44– On regarde les sondages,
21:45pardon mais beaucoup de Français pensent ça.
21:48– Oui, mais donc on met des marionnettes
21:50et derrière l'état continu,
21:52c'est ce que Trump appelle l'état profond,
21:55mais il dit, on ne verra jamais un type,
21:57il écrit donc il y a 30 ans,
21:58on ne verra jamais un type comme Trump
22:00prendre le pouvoir aux Etats-Unis,
22:02parce qu'il n'y a que des médiocres qui font ça.
22:04Et là vous avez pour la première fois
22:06deux milliardaires qui se mouillent les manches,
22:09ce n'est pas des gens qui font ça
22:11pour trouver un travail
22:12ou pour gagner de l'argent,
22:13on n'a pas besoin d'argent.
22:15Et donc ce sont des gens
22:15qui ont eu une réussite personnelle exceptionnelle
22:18et qui prennent le bateau
22:19parce qu'ils trouvent que le bateau coule,
22:21donc c'est extraordinairement intéressant.
22:22– Le bateau coule,
22:23mais on est en train de se demander,
22:25beaucoup se demandent en tout cas,
22:27est-ce qu'il n'y a pas un vent qui tourne ?
22:29On voit qu'il va se passer quelque chose,
22:30au niveau médical, au niveau de la santé,
22:33aux Etats-Unis, santé et justice.
22:36Robert Kennedy, on a l'impression
22:37qu'ils se battent aux Etats-Unis
22:40pour éviter l'influence des laboratoires
22:43dans les processus décisionnels, c'est ça ?
22:45Dans la politique ?
22:46– Les Etats-Unis,
22:48c'est pour ça que j'ai toujours pensé
22:49que si les choses risquaient de changer,
22:51c'est pas ici qu'elles risquent de changer malheureusement,
22:53si les choses risquaient de changer,
22:54ça risquait de venir des Etats-Unis.
22:56Ils ont inventé les systèmes de contrôle
22:58pour que le capitalisme ne devienne pas fou.
23:01Le premier, c'est la loi anti-monopole
23:03contre la Standard Oil, si vous voulez,
23:07qui a dit, vous ne pouvez pas avoir un truc,
23:10et d'ailleurs Bill Gates a été condamné
23:12au titre de la loi anti-monopole pour Microsoft
23:15parce qu'il empêchait les autres de travailler.
23:17Ensuite, en 1947 je crois,
23:20a été inventé ce qu'on appelle
23:22la notion de crime en col blanc,
23:24et ça c'est la corruption,
23:25et ça c'est les conflits d'intérêts, d'accord ?
23:28Et les Etats-Unis étaient...
23:29Moi c'est une des premières choses
23:30que j'ai apprises aux Etats-Unis,
23:32c'est le conflit d'intérêts,
23:33vous pouvez pas, quand vous êtes payé par quelqu'un,
23:35vous pouvez pas en parler de manière neutre.
23:37– Mes dernières questions, Didier Raoult,
23:39en même temps on a quand même juste
23:41un ancien gouvernement qui disait tout
23:45et un autre gouvernement aux Etats-Unis,
23:47on va dire une autre administration
23:48qui dit exactement le contraire.
23:50Je veux dire, on s'en sent pas comme ça,
23:52comment est-ce que les Américains,
23:55voire les Français peuvent comprendre
23:58ce qu'il se passe quand on avait
24:00une administration qui disait quelque chose
24:02et maintenant on va faire complètement le contraire,
24:04et même poursuivre en justice,
24:06je veux dire l'ancien conseiller du président.
24:09– Il n'y a rien à comprendre,
24:10les politiques pour des raisons multiples,
24:12d'abord parce que le secteur le plus rentable
24:13de l'Occident actuellement c'est la santé, d'accord ?
24:17Donc ça a été pris, la santé est devenue
24:19le plus gros gâteau à se partager,
24:21aussi bien sur le plan des médicaments
24:23que sur le plan de la presse.
24:25Ensuite de ça, il se passe quelque chose
24:28qui est inouïe, sur lequel moi
24:29je n'ai pas la moindre réponse à une solution,
24:32il y a les fonds de pension ont tellement grossi
24:35que BlackRock a le troisième budget mondial
24:38après les Etats-Unis et la Chine,
24:40et Vanguard a le septième budget mondial,
24:42c'est des budgets supérieurs à ceux de la France, d'accord ?
24:45Et ça, c'est inséré dans toute l'industrie pharmaceutique,
24:49c'est propriétaire du Lancet, BlackRock, d'accord ?
24:53L'industrie pharmaceutique finance toutes les médias,
24:58toute la presse, d'accord ?
25:00Comme Bill Gates d'ailleurs,
25:02et donc vous avez là maintenant des puissances financières
25:05qu'on n'imaginait même pas il y a 100 ans,
25:07le capitalisme...
25:08– Financent tous les médias aux Etats-Unis.
25:10– Pardon ?
25:10– L'industrie pharmaceutique finance les médias aux Etats-Unis, en France ?
25:14– Si, beaucoup, 5 milliards par an.
25:18– Et c'est quoi la preuve, c'est quoi la source de ça ?
25:20– C'est quoi la source ?
25:21– La source.
25:22– Les labos.
25:24Les labos.
25:26– J'aurais aimé parler encore avec vous,
25:27mais nos petits mousquetaires attendent.
25:29Merci de m'avoir accordé votre première réaction,
25:32en tout cas votre première prise à l'intervention
25:34depuis que vous avez été interdit d'exercer la médecine.
25:37– Que je n'exerçais plus.
25:39– Que vous n'exercez plus depuis 3 ans,
25:40je rappelle que vous vous envoyez en cassation,
25:42merci pour votre livre.
25:44– C'est pareil, c'est du cinéma politique,
25:46c'est du cinéma politique,
25:48c'est juste du cinéma politique,
25:50puisque j'avais déjà été jugé pour ça,
25:52et considéré comme n'ayant pas de fait de problème.
25:58C'est du cinéma politique et parisien.
26:00– Ça c'est votre réaction,
26:01et on rappelle qu'il vous a reproché de nombreux articles
26:05sur le code de la santé publique, etc.
26:07On ne rentrera pas dans l'éditoire,
26:08on va recevoir nos mousquetaires.
26:09Ouh là là, merci infiniment pour votre présence,
26:13et on accueille tout de suite les mousquetaires,
26:14on marque une pause, à tout de suite.
26:17Deuxième partie de Face à l'info ce soir,
26:22avec nos mousquetaires,
26:23bonsoir les petits loulous.
26:25– Loulous mousquetaires pour la semaine.
26:28– Loulous ce soir.
26:29L'actualité est grave,
26:33une pétition doit être lancée dans les heures qui viennent
26:37pour soutenir Marine Le Pen.
26:40Aujourd'hui, nous avons appris hier pendant l'émission,
26:42vous l'avez suivi en direct,
26:43que le parquet réclame l'inéligibilité de Marine Le Pen,
26:47il réclame aussi que cette sanction soit exécutoire.
26:50Mathieu Bocoté, si le tribunal devait la condamner,
26:53Marine Le Pen dénonce un procès politique
26:55visant à l'éjecter de la vie démocratique,
26:59a-t-elle raison de le faire ?
27:02– Mais absolument, il faut comprendre,
27:04si on ne doit pas s'essayer de piéger
27:06par l'idée d'une technicité exagérée du dossier,
27:08nous sommes dans un procès politique à part entière
27:10qui s'inscrit dans une histoire longue,
27:12sur plus d'une décennie,
27:14où on a vu à répétition des candidats,
27:16des figures politiques, des intellectuels
27:18qui étaient jugés anti-système se faire expulser du jeu
27:21et c'est par ces purges répétitives
27:23que le système se maintient,
27:25même s'ils auront toujours un peu plus son lien avec le peuple.
27:29Point, alors je ne dis pas qu'on s'entend,
27:30je ne dis pas qu'il y a un cabinet noir
27:31où des gens conspiraient ensemble,
27:33non ce n'est pas comme ça,
27:34quand on est dans un effet de système,
27:35c'est qu'il y a un mécanisme,
27:36un fonctionnement pour traiter des corps étrangers et des intrus.
27:39– Oui, le cabinet n'est même pas noir, en fait.
27:41– Ou mauve, ou jaune, ou bleu avec des points roses.
27:44– Non mais ça veut dire qu'il n'est même pas caché.
27:45– Il n'y a pas de conspiration malveillante,
27:47il y a tout simplement un système qui se défend
27:49devant ce qui est présenté comme un corps étranger.
27:52Point de départ, il faut y revenir,
27:53parce que ça me semble important, en 2017.
27:55On a tendance à oublier que le macronisme
27:57et Emmanuel Macron naissent politiquement
28:00sur un moment qu'on pourrait dire
28:01poliment d'une grande ambiguïté démocratique.
28:04C'est-à-dire que François Fillon est éjecté
28:06par une mobilisation de force considérable
28:09pour l'éjecter du jeu politique,
28:11ce qui va faire qu'après la séquence
28:12qui était celle des attentats de 2015,
28:14on s'en souvient, l'élection présidentielle
28:17va porter essentiellement sur des costumes de M. Fillon,
28:20sur les critiques de livres apparemment de son épouse.
28:24Donc la campagne va être complètement effacée,
28:27François Fillon va être évacué,
28:28et par ailleurs, un candidat est propulsé
28:30parce que le système sent bien à ce moment-là
28:32qu'il ne peut plus se maintenir autant qu'auparavant.
28:34Donc il va générer un candidat nouveau, Emmanuel Macron,
28:37qui est capable, d'une forme de figure politique
28:39à ce moment-là, qui est présenté
28:40comme la forme de la nouveauté absolue,
28:42qui renouvelle le jeu politique,
28:43qui témoigne d'une capacité de manipuler des masses
28:44tout à fait significatives, convenons-en,
28:47et il l'emporte, il l'emporte,
28:48il permet à toute une caste de se maintenir
28:50derrière l'illusion du renouvellement.
28:52François Fillon frappé d'interdit,
28:55et Marine Le Pen propulsée au rang d'opposante principale
28:57à condition de ne jamais pouvoir gagner.
29:00Le scénario nous est ainsi présenté.
29:02Par ailleurs, le système, le régime,
29:04comme j'aime l'appeler,
29:05prend au sérieux l'idée qu'il se sait contester,
29:08il se sait en danger,
29:09et dès lors, il se radicalise,
29:11et ça remonte à un certain moment déjà.
29:13On peut penser, par exemple,
29:14au traitement réservé,
29:16aux valeurs actuelles,
29:17pendant un temps qui était le journal
29:19de l'opposition anti-Hollande,
29:21mais plus largement du discours dominant,
29:23avec la volonté, à plusieurs reprises,
29:25de fermer, de casser ce journal,
29:27de l'interdire de subvention,
29:29de discréditer tous ceux qui y collaboraient
29:32d'une manière ou de l'autre,
29:32avec cette idée qu'il fallait traiter
29:34la presse d'opposition comme une presse illégitime.
29:37Ce qui fait penser, soit dit en passant,
29:38au traitement réservé au Figaro Magazine,
29:40au début des années 80,
29:41on s'en souvient,
29:42quand il avait tellement de succès,
29:44qu'il y a eu une mobilisation, en fait,
29:45des agences publicitaires pour dire
29:47si vous continuez avec cette ligne-là,
29:48on vous prive de publicité.
29:51Et il y a ensuite une inflexion doctrinale,
29:52nous le savons.
29:54Autre chose, évidemment,
29:56quand je dis le régime se sent menacé,
29:59la dissolution de génération identitaire,
30:00je me permets de le dire,
30:01le signal est envoyé,
30:02certains courants politiques
30:04ne sont plus autorisés aujourd'hui.
30:06Les procès à répétition,
30:07contre Zemmour et tant d'autres,
30:09devant la 17e chambre et ailleurs,
30:10avec cette idée que si vous opposez
30:13idéologiquement nous,
30:14on vous aura à l'œil aussi.
30:15Il faut comprendre,
30:16l'idée c'est de faire augmenter
30:18le prix de la liberté d'expression.
30:19Vous pouvez vous exprimer,
30:20mais vous allez voir le prix
30:21que vous allez payer
30:23pour vous exprimer librement.
30:24Et dès lors, quel est le message envoyé?
30:26Eh bien, la plupart comprennent,
30:27mieux vaut se taire,
30:29mieux vaut intérioriser les interdits du régime
30:31pour ne pas avoir de soucis.
30:33La frappe contre C8,
30:34je me permets de le dire,
30:35ce n'est pas un détail.
30:36La frappe contre C8,
30:37autrement dit,
30:38une chaîne qui est accusée
30:39de ne pas reprendre
30:40le discours public dominant,
30:42eh bien, on la frappe tout simplement.
30:44On décide de frapper l'interdit.
30:45Ça se multiplie.
30:462003, la circulaire d'Armanin.
30:48Sur des bases juridiques.
30:49Oui, bien sûr.
30:51Le génie de l'État de droit,
30:52c'est toujours de justifier juridiquement
30:54l'arbitraire et l'inacceptable,
30:56tel qu'on le connaît aujourd'hui.
30:57La circulaire d'Armanin,
30:582023, qui permet d'établir
31:00une véritable police de la pensée
31:01et des arrières-pensées.
31:03On en a souvent parlé.
31:03Telle manifestation est soupçonnée
31:05de peut-être véhiculer
31:06des pensées inacceptables.
31:07On interdit.
31:08Vous pourriez célébrer
31:10dans l'espace public
31:11telle figure jugée non républicaine.
31:13Par exemple, Jeanne d'Arc, peut-être.
31:14J'en sais rien.
31:14Ou je ne sais quel roi de France.
31:16On peut interdire.
31:17Donc, qu'est-ce qu'on a vu?
31:18On a vu une véritable machine,
31:21en fait, chercher à broyer
31:22les oppositions
31:23ou pour se contenter
31:24d'une opposition résiduelle.
31:26Et c'est à cette lumière, évidemment,
31:28qu'on doit comprendre ce procès.
31:30Si on enlève tout ce contexte,
31:31on ne comprend pas le procès.
31:33Contre Marine Le Pen,
31:34quel est l'objectif ici?
31:35On le disait hier.
31:36Décapiter l'opposition,
31:38tout simplement,
31:38la chef de l'opposition.
31:40Ruiner un parti politique,
31:42le principal parti d'opposition.
31:44Et à travers cela,
31:44ne l'oublions pas
31:45pour le régime européen,
31:46pour le système européen.
31:47Et le régime, c'est aussi
31:48une manière d'asservir
31:49les partis politiques nationaux
31:51en les soumettant
31:52au mode de fonctionnement européen
31:53pour les empêcher de fonctionner
31:55selon la logique nationale
31:56qui était la leur.
31:56Donc, ayons tout cela à l'esprit.
31:58Ce n'est pas simplement un procès.
31:59C'est une forme
32:00de persécution politique
32:01qui ne dit pas son nom,
32:02qui se déploie.
32:04Pourtant,
32:04est-ce que l'État de droit
32:05ne devrait pas nous prémunir
32:07contre de tels abus?
32:09Si l'État de droit défendait
32:10les libertés publiques,
32:11ça se saurait.
32:11Alors, l'État de droit,
32:12comme on le présente aujourd'hui,
32:13qui est un État de droit dévoyé,
32:15qu'est-ce qu'on voit?
32:16C'est en son nom,
32:17je le dis souvent ici,
32:18qu'on poursuit en Italie
32:19un ministre de l'Intérieur
32:20qui a simplement mené la politique
32:22pour laquelle il s'est fait élire.
32:23C'est en son nom
32:24que le président du conseil constitutionnel
32:26dit régulièrement,
32:27si vous vous faites élire,
32:27vous faites ce référendum,
32:28nous allons vous empêcher de le faire.
32:30C'est au nom de l'État de droit
32:31qu'on dit qu'on doit mater le peuple
32:33parce que le peuple est vu comme un danger
32:35pour la démocratie.
32:36Alors, cherchons à voir,
32:37tout simplement,
32:38quelles seront les suites.
32:39Imaginons que Marine Le Pen
32:40soit frappée d'inéligibilité,
32:41véritablement,
32:42dans la forme la plus...
32:43Même si ce n'est pas la forme
32:44la plus extrême,
32:45s'il y avait un report,
32:45une possibilité d'un appel,
32:48une bonne partie des énergies
32:49de ce parti seraient confisquées
32:51par un combat judiciaire
32:53pendant un bon moment
32:54et, quoi qu'on en dise,
32:55ça a des effets sur la force politique,
32:57la crédibilité politique.
32:59Au-delà de ça,
32:59imaginons qu'on réussisse
33:01à décapiter, tout simplement,
33:02Marine Le Pen,
33:03à la frapper d'interdits démocratiques.
33:05Le Bloc central s'en réjouira
33:06parce qu'il se dit
33:07« Bon, on est débarrassé
33:07de notre opposante principale,
33:10le terrain est libre,
33:11on peut reprendre le contrôle du jeu. »
33:12Et c'est peut-être le sens
33:13de ce que dit Gérald Darmanin
33:15lorsqu'il dit qu'il condamne
33:16ce qui se passe là
33:17pour se rendre crédible
33:18auprès des électeurs du RN,
33:20pour reconstituer,
33:21si tout ça éclate,
33:22une forme de droite
33:23qui ne serait ni RN,
33:24ni Bloc central.
33:26Donc, on peut voir ça.
33:27Je termine avec 2-3 points.
33:28Pour la gauche radicale,
33:29elle ne peut qu'espérer
33:30l'évacuation de Marine Le Pen
33:32parce qu'elle récupérerait alors,
33:33dans son esprit,
33:35le pôle de l'opposition radicale.
33:36C'est le rêve de M. Mélenchon.
33:37Et sinon, pour plusieurs,
33:39M. Wauquiez doit se dire
33:41« Laurent Wauquiez,
33:42un espace s'ouvrira pour moi. »
33:43Jordan Bardella doit quand même
33:44réfléchir un peu
33:45à son avenir ces jours-ci.
33:46Éric Zemmour doit se dire
33:47« Si l'espace se libère,
33:49il y a un espace pour moi demain. »
33:50Marion Maréchal doit se dire
33:51« Dans cet espace,
33:52il y a aussi un travail à mener. »
33:54Pourquoi ?
33:55Tout simplement parce qu'à partir du moment
33:56où on décapite l'opposition principale,
33:58on crée le chaos,
33:59pour reprendre un fait réco
34:00à votre précédente interview
34:01avec Raoul.
34:02Si on crée un chaos,
34:03et ce chaos ne sera pas
34:04nécessairement créateur,
34:05il peut être destructeur,
34:06tout simplement.
34:07Merci pour votre regard.
34:09Imaginons un instant
34:10que tout ce qui vient d'arriver
34:11se soit passé en Hongrie.
34:13Est-ce que vous...
34:14On dirait que ce pays
34:15en tant qu'en démocratie,
34:17de quelle sorte de régime
34:18parlerions-nous ?
34:19C'est la question que je vous pose
34:20ce soir, Gabrielle.
34:21Oui, imaginez un petit pays
34:22enclavé en Europe centrale,
34:23détesté par tous
34:24ses petits camarades,
34:25un petit pays dans lequel
34:26on ne sait pas pourquoi,
34:27on se gratte la tête,
34:28on se perd en conjecture.
34:29On arrive quand même
34:30à organiser des matchs de foot
34:33avec l'équipe d'Israël
34:35sans un casse-tête sécuritaire.
34:38Et vous voyez à peu près
34:39le nom de son dirigeant.
34:40Donc, vous l'avez dit,
34:41il commence par O.
34:43Et ce pays, la Hongrie,
34:45au Parlement européen,
34:46aujourd'hui, il est d'usage
34:48de dire que ce n'est plus
34:50une démocratie.
34:51Il veut reprendre le mot
34:52d'une rapporteuse française verte
34:54qui disait
34:54« c'est une autocratie électorale ».
34:58Alors, imaginez, premier point,
35:00que ce pays ferme brutalement
35:04une chaîne privée,
35:05très populaire.
35:07Il se trouve que dans cette chaîne,
35:08il y a un animateur
35:09qui est la bête noire
35:10de l'élite médiatique et politique.
35:12On ferme cette chaîne,
35:13et foin des licenciements,
35:15des centaines de licenciements.
35:17Et tant pis si,
35:18en réattribuant le canal,
35:20eh bien, la chaîne
35:21qui doit suivre n'est pas prête.
35:23Visiblement, on est prêt
35:23à courir le risque
35:24d'un écran noir,
35:25ce qui est un peu étrange.
35:28Imaginez, deuxième point,
35:30que la principale opposante
35:32du gouvernement en place,
35:34la favorite dans les sondages,
35:35soit menacée par la justice
35:38d'une peine d'inéligibilité.
35:40Alors, d'inéligibilité avec,
35:41surtout, et moi,
35:42c'est cela qui me semble
35:43vraiment spécialement inquiétant,
35:46une peine à exécution provisoire,
35:49c'est-à-dire, en réalité,
35:50qu'il le surchie,
35:51n'est pas suspensif.
35:53Et ça, c'est très étonnant.
35:54J'ai appelé un avocat aujourd'hui,
35:55il m'a dit,
35:56dans toutes les affaires financières,
35:58c'est suspensif,
36:00parce qu'il arrive
36:01qu'il y ait un mandat de dépôt
36:02pour les délinquants
36:03au premier instant,
36:03si on a peur qu'ils aillent agresser
36:05une grand-mère dans la foulée.
36:06En l'occurrence, Marine Le Pen
36:07n'ira mordre aucune grand-mère
36:08dans le métro,
36:09on est bien d'accord,
36:10et il n'y a aucun risque de récidive.
36:12Donc, quel autre sens
36:14a cette décision
36:15que de l'empêcher de nuire,
36:17au sens où l'entend la gauche,
36:18ou de nuire politiquement ?
36:21Et imaginez qu'un tiers des juges
36:24qui sont censés la juger,
36:27donc, enfin, en tout cas,
36:28au sens large,
36:29un tiers des juges de la justice
36:31à laquelle elle doit faire face,
36:33aient manifesté contre elle
36:35dans la rue
36:35et revendiquent leur partialité.
36:39Eh bien, si tout cela
36:40se passait en Hongrie,
36:42tout le monde
36:43crierait à la dictature,
36:45vous ne croyez pas ?
36:46Eh bien, aujourd'hui,
36:47cela se passe en France
36:48et cela semble paraître
36:50assez normal à tout le monde.
36:51Alors, en France,
36:52on ne peut pas dire
36:53qu'il n'y a pas de contre-pouvoir.
36:54Pourquoi ?
36:55Il donne l'impression
36:56d'être inopérant, là,
36:57sur ce dossier.
36:58Non, mais pardon,
36:58mais quel contre-pouvoir,
37:00en réalité ?
37:01On peut faire rapidement
37:02le tour des contre-pouvoirs.
37:04Alors, le pouvoir judiciaire.
37:05Alors, la justice indépendante,
37:07a dit M. Migaud ce matin,
37:08je l'ai entendu sur Europe 1,
37:10allait être indépendante.
37:11Je ne sais pas
37:11s'il y a eu des échanges,
37:13mais elle n'a pas besoin
37:15de prendre de consignes
37:17du gouvernement,
37:18puisqu'en réalité,
37:19elle est indépendante,
37:20peut-être du gouvernement,
37:21mais pas de sa propre idéologie.
37:23Ça, c'est une évidence.
37:25Et d'ailleurs, on l'a dit,
37:27ces juges ne font pas
37:28mystère de leur idéologie.
37:30Après, il y a le pouvoir législatif.
37:31Il se trouve qu'un cartel
37:33s'est formé,
37:33qui s'appelle le Front républicain,
37:35qui, en droit commercial,
37:37s'appellerait une entente
37:39anti-concurrentielle déloyale,
37:41qui serait sanctionnée par la loi.
37:42Vous savez, c'est quand des marques
37:43s'allient simplement
37:45dans le but d'éjecter
37:47une autre marque.
37:48Elles ne partagent rien, par ailleurs,
37:50mais leur but ultime,
37:51c'est de garder
37:52une position dominante.
37:53Donc ça, c'est le Front républicain.
37:55Et ça, ça se traduit
37:57dans l'Assemblée.
37:57Par ailleurs, l'Assemblée
38:00ne fait pas que voter les lois.
38:03Ça, on le sait.
38:04Savez-vous, par exemple,
38:05comment sont désignés
38:07les membres de l'ARCOM,
38:08qui décident de la vie
38:09ou d'une mort d'une chaîne ?
38:10Le président est nommé
38:11par le président de la République.
38:13Trois membres sont désignés
38:15par le président de l'Assemblée nationale,
38:16trois membres par le président du Sénat,
38:18un par le vice-président
38:19du Conseil d'État,
38:20qui assure la présidence
38:21du Conseil d'État,
38:22et le dernier est désigné
38:23par la première présidente
38:25de la Cour de cassation.
38:26Donc vous n'avez pas l'impression
38:27de voir un tout petit peu
38:28d'endo-recrutement.
38:30On continue.
38:31Le Conseil d'État,
38:32censé être une justice administrative
38:34indépendante.
38:35Le vice-président,
38:36qui assure la présidence,
38:37donc, est nommé sur proposition
38:39du garde des Sceaux.
38:40Alors, incroyable,
38:42il s'agit de Didier Tabuteau.
38:44C'est un proche de Kouchner,
38:45de Martine Aubry.
38:46Il est de gauche.
38:47Ça, c'est incroyable.
38:49À la très stratégique section
38:51de l'intérieur,
38:52il y a le grand immigrationniste
38:54Thierry Thuot, de gauche,
38:56au Conseil constitutionnel,
38:57à la tête du Conseil constitutionnel,
38:59Laurent Fabius, un homme de gauche,
39:01mais c'est sûrement une coïncidence.
39:02On peut parler de la Cour des comptes,
39:04également, Pierre Moscovici,
39:06de gauche, et avant lui,
39:07c'était qui ?
39:08Didier Migaud, de gauche également.
39:10Et si on essayait le CESE,
39:12le président Thierry Baudet,
39:13vous savez, on en a parlé
39:14au moment du choix du Premier ministre,
39:16eh bien, il est de gauche.
39:17Mais tout ça, c'est sûrement le hasard.
39:18Si on y soit, qui m'a l'e-pense,
39:20là, si vous pensiez autre chose,
39:21vous seriez évidemment un complotiste.
39:23Et dernier mot,
39:24le quatrième pouvoir, quand même,
39:26les médias.
39:27Ah bah oui, on va en parler, des médias.
39:28Alors, ils sont tellement pluralistes,
39:31les médias, que la dernière fois
39:33que Marine Le Pen s'est présentée
39:35face au président,
39:37aujourd'hui, en exercice,
39:38100%, je dis bien 100%,
39:41de la presse quotidienne nationale
39:43écrite en France a appelé à voter
39:46pour Emmanuel Macron.
39:48Ils ont tous fait une génuflexion,
39:50tous, du Figaro à Libération,
39:53passant par Le Monde, La Croix,
39:55même l'équipe, tout le monde y est allé,
39:57de sa petite tribune,
39:58de son petit édito,
39:59tout le monde a fait allégeance
40:01quant au service public.
40:01C'est évidemment les 50 nuances
40:03de gauche.
40:04Donc, imaginez si ça se passait en gris,
40:06on appellerait ça comment ?
40:07Moi, je vous le dis, une autocratie
40:09ou une démocrature.
40:10Merci pour votre regard
40:12et cette analyse des contre-pouvoirs.
40:14On va parler dans un instant
40:17avec vous, Charlotte Dornelas,
40:19du syndicat de la magistratie.
40:20On va regarder un peu tout ça.
40:21Est-ce que la justice,
40:22elle est politisée ?
40:23On fait un pas de côté
40:24puisque le match va commencer
40:25dans un instant.
40:26Le match France-Israël,
40:28on va voir les images en direct.
40:29Est-ce qu'il n'est pas le symbole
40:30de la peur ?
40:31C'est la question
40:32qui va se poser ce soir.
40:32Beaucoup de policiers,
40:34beaucoup de forces de l'ordre,
40:35certains y vont,
40:36certains n'y vont pas,
40:36certains ont peur d'y aller,
40:37alors que c'est normalement
40:39le lieu où on se réunissait en famille,
40:41où on allait avec le sourire aux lèvres,
40:44où on allait faire la fête,
40:45on allait voir un match de football,
40:46le sport, la fête.
40:48Quand j'étais gamin,
40:49c'était comme ça,
40:50puis ça a duré
40:51même des années plus tard.
40:53C'est-à-dire, quand vous étiez môme,
40:55vous vous tourniez vers votre père
40:57qui vous disait
40:58« toi, t'as bien travaillé à l'école,
41:01je t'emmène au match de football. »
41:03Alors, la grande équipe de la région,
41:06soit, alors là, c'était le Graal,
41:09l'équipe de France,
41:10et vous partiez avec votre père.
41:13C'était l'instant privilégié,
41:15vous entriez dans le monde des grands,
41:18vous alliez communier
41:19à quelque chose d'exceptionnel.
41:22C'est-à-dire, c'était à la fois
41:24l'amour du sport,
41:25l'amour de la famille
41:27et le désir d'insister
41:30à ce qui est la traduction de l'effort,
41:33à savoir donner le meilleur de soi-même.
41:36C'était donc exemplaire.
41:37Au fil du temps,
41:38ça s'est un peu dégradé
41:40et c'est bien dommage.
41:41En revanche, ce soir, la peur,
41:44elle est là,
41:44elle est tellement installée
41:47que les parents disent
41:50éventuellement « je vais y aller,
41:51mais je ne t'emmène pas,
41:52t'es trop petit ».
41:54Alors, certains se présenteront,
41:57ils sont déjà là dans ce grand stade,
42:00mais il y aura presque plus de policiers
42:02et de forces annexes
42:04pour assurer la sécurité
42:07de deux anciens chefs d'État
42:09et de celui qui est actuellement au pouvoir.
42:12C'est presque un petit club
42:14qui se retrouve pour assister
42:16à cette rencontre.
42:17Alors, l'opposition en particulier
42:20et les filles a hurlé en disant
42:21« mais quand même, c'est intolérable,
42:23on ne peut pas laisser
42:24se dérouler cette compétition ».
42:26Alors, il faudrait l'envoyer
42:27en Hongrie, la compétition.
42:28C'est-à-dire que les Israéliens
42:31ont oublié que dans le sport,
42:33ils ont été martyrs.
42:35Munich 1972, des athlètes
42:40qui sont là-bas en train d'essayer
42:42d'espérer décrocher la médaille d'or,
42:45au moins briller,
42:46montrer que les efforts
42:48qui étaient les leurs
42:50obtiennent une juste récompense.
42:52Et soudain, ces caillards barbares
42:57qui sont dissimulés derrière des laines
43:02et onze morts,
43:03c'est quelque chose d'atroce, d'horrible.
43:06C'est la fin, je dirais,
43:07de ce qui symbolise le sport
43:09depuis l'aube de l'humanité.
43:11Les Jeux olympiques,
43:12c'était l'instant où on arrêtait.
43:14On disait « on est capable d'humanité ».
43:17Nos rivalités n'existent plus.
43:20En pleine apartheid,
43:21c'est-à-dire en Afrique du Sud,
43:24alors que les Blancs
43:25régnaient par exemple sur le rugby,
43:27eh bien avant que cette apartheid
43:29ne tombe,
43:30on a un joueur noir qui est apparu,
43:32qui s'appelait Tobias.
43:34C'est-à-dire que le sport,
43:36c'était la graine assimilatrice.
43:39C'est par le sport qu'on s'infiltrait
43:42et que l'on arrivait à faire nation.
43:44C'est quand même quelque chose d'exceptionnel.
43:47Et aujourd'hui,
43:48vous avez des individus
43:49qui sont censés
43:51représenter des forces politiques,
43:53donc des forces d'union,
43:54et qui disent « nous devons nous incliner,
43:57c'est pas possible de rencontrer
43:58telle ou telle équipe ».
44:00Vous vous rendez compte ?
44:01C'est donc un affront
44:02à l'esprit humain
44:04dans ce qu'il a de plus noble,
44:05car le sport,
44:06c'est ce principe unificateur.
44:10Alors, heureusement,
44:11eh bien M. Rotaillot a dit
44:13il est hors de question
44:15de céder à cette monstruosité,
44:17parce que sinon,
44:18jusqu'où aller ?
44:20Alors demain,
44:21on aura peut-être,
44:23comme ça se présente maintenant
44:25en Angleterre,
44:27pour aller d'un quartier à un autre,
44:29des jeunes juifs qui seront obligés
44:30d'avoir des quarts pour eux,
44:31on recrée un apartheid,
44:33et donc on attise des haines,
44:35si demain...
44:36Ça se passe d'ailleurs ce soir,
44:38un jour, entre parenthèses.
44:39Oui.
44:39Il y a des bus spéciaux...
44:40Mais vous vous rendez compte ?
44:42C'est-à-dire qu'on va contre
44:44ce qu'il y avait lentement,
44:46malgré tous les chaos du XXe siècle,
44:49réussi à cette percée
44:53d'une forme de fraternité,
44:54elle se faisait dans le sport.
44:57Donc aujourd'hui,
44:58c'est cela qu'il faut encourager,
45:00c'est cela qu'il faut arriver
45:02à déployer.
45:03Mais malheureusement,
45:04les mêmes qui ne veulent pas
45:06que l'on rencontre Israël,
45:07que cette nation soit mise
45:10au banc de cette fraternité mondiale
45:14qu'est celle du sport,
45:16quand on est dans les petits clubs,
45:18c'est le séparatisme.
45:20C'est-à-dire qu'au nom de l'islam,
45:22on ne veut pas se comporter normalement.
45:25Au nom de l'islam,
45:26on ne veut pas avoir la tenue
45:28qui est indifférenciée,
45:29c'est-à-dire que l'on bafoue
45:30les principes premiers du sport.
45:33Pensons bien à cela.
45:35Il nous faut essayer de réinvestir
45:38les plus grands idéaux.
45:40Et ces idéaux,
45:41il faut avoir les graines
45:43qui permettent de germer
45:45quelque chose de plus grand
45:47que cette humanité de la déchirure.
45:49Et cette graine-là,
45:51elle passe par le sport.
45:53Veillons à la cultiver
45:55et espérons que ce soir,
45:56même s'il a fallu autant de force
45:59pour maintenir cette rencontre,
46:02qu'on aura la satisfaction
46:04de voir une rencontre
46:06dans laquelle, malheureusement,
46:07le spectacle sera sans doute dépourvu,
46:09car la France Cocorico
46:11semble bien plus forte
46:12que la petite équipe d'Israël.
46:14En tout cas, pour aller au match ce soir,
46:16c'est un acte politique.
46:18Voilà.
46:19Aller au match ce soir.
46:20Disons un acte de résistance.
46:21Un acte de résistance.
46:22Oh !
46:22Qu'est-ce que vous avez dit ?
46:24Attention !
46:24Merci beaucoup, mon cher Marc.
46:27Et puis arrêtez de taper du poing sur la teinte
46:28parce que ça énerve les téléspectateurs,
46:29ils le disent tout le temps.
46:30Vous vous rendez pas compte,
46:31je vais attacher vos mains.
46:32Ah oui, oui.
46:33Parce que je sais bien,
46:34c'était une mise au poids.
46:35J'adore.
46:37Charlotte Dornelas,
46:39Marine Le Pen,
46:40elle est personnage préféré,
46:42politique préférée des Français
46:43sur le sondage Cluster 17.
46:45Par exemple,
46:45on peut se poser beaucoup de questions,
46:47ne serait-ce qu'à partir de là
46:48et à partir de ce qui se passe aujourd'hui
46:50dans une affaire comme celle
46:51qui nous occupe aujourd'hui,
46:52revient inlassablement
46:53la question de la politisation de la justice.
46:57Est-ce que c'est légitime
46:59et est-ce qu'il faut s'en inquiéter
47:00pour continuer dans le prolongement
47:01de ce que disait Mathieu Bocoté ?
47:03Il y a deux manières d'aborder
47:04la question de la politisation de la justice.
47:06Soit les décisions rendues par la justice
47:09sont politiques,
47:10on va se pencher sur la question
47:11en ce qui concerne le dossier de Marine Le Pen,
47:13soit le monde politique lui-même
47:15influe tellement sur la vision de la justice
47:17qu'elle est rendue de manière politique.
47:19Ce sont deux choses différentes.
47:20La première, politisation de la justice,
47:23elle est due à la classe politique
47:24elle-même dans le commentaire.
47:26Vous voyez, en fonction des affaires,
47:28les détracteurs de la personne
47:30en général qui passe devant la justice
47:31invoquent, eux, la justice
47:33et les accusés la dénoncent
47:35et vous changez les rôles
47:36en fonction de qui est poursuivi
47:38et à quel moment et pour quels faits.
47:40Et vous noterez qu'aujourd'hui,
47:41on a eu quelques réactions à front renversé
47:43de personnes elles-mêmes
47:44passées devant la justice.
47:45Mais dans leur parti,
47:46ce n'était pas le cas de tout le monde.
47:48Vous voyez que les étiquettes politiques
47:49jouent énormément
47:50et ensuite, ceux qui ont été déjà concernés,
47:53se sont focalisés
47:53sur la question de l'inéligibilité.
47:55Ensuite, la deuxième chose,
47:57sur la question de la politisation,
47:59c'est que le juge,
48:00et on l'a beaucoup entendu aujourd'hui,
48:02le juge ne décide pas ex ni illo
48:04des peines qu'il inflige.
48:06Il y a une infraction qui est examinée,
48:08la matérialité de l'infraction
48:10qui est ou non prouvée
48:12et ensuite, un quantum de peine
48:14qui est prévu par le Code pénal
48:16et les lois qui ne sont pas décidées
48:17par les juges mais par les hommes politiques.
48:19C'est ce qu'on nous répète depuis ce matin
48:21sur la question de l'inéligibilité de droit.
48:24Parce qu'en effet, en l'occurrence,
48:26la loi dispose qu'il existe
48:27une peine complémentaire d'inéligibilité
48:30qui était autrefois facultative
48:32en cas de détournement de fonds,
48:33puisque c'est ça dont il s'agit,
48:35et qui, depuis 2016,
48:37par le biais d'un vote au Parlement,
48:39est rendue obligatoire
48:41quand il y a la matérialité
48:43du détournement de fonds public
48:45dans le cas qui nous occupe.
48:47Sauf, nous précise la loi,
48:49sur motivation spéciale.
48:51Je cite.
48:53Or, on nous parle aussi et en permanence
48:55de la question de l'individualisation de la peine.
48:57Vous noterez qu'en permanence,
48:59par exemple, quand on parle des peines planchées,
49:01qui n'empêchent aucunement l'individualisation de la peine,
49:03c'est simplement un minimum
49:05par rapport à l'infraction.
49:07Et bien là, en l'occurrence,
49:09elle peut être écartée,
49:11même si l'inéligibilité est rendue obligatoire,
49:13elle n'est pas automatique.
49:15Sur motivation spéciale,
49:17elle peut être écartée.
49:19Ça, c'est le pouvoir des juges du siège.
49:21Là, nous parlons simplement d'une réquisition du procureur.
49:23Ensuite, elle doit toujours être proportionnée.
49:25On va y revenir.
49:27Et elle peut être modulée.
49:29Là, en l'occurrence,
49:31l'inéligibilité, c'est le maximum
49:33qui a été donné.
49:35Et en plus, en l'occurrence,
49:37pour détournement de fonds,
49:39le Code pénal prévoit 5 ans
49:41possible d'inéligibilité.
49:43Ce qui a été requis contre Marine Le Pen.
49:45Mais toute la prévention,
49:47c'est-à-dire tout ce qui est reproché aujourd'hui à Marine Le Pen,
49:49ne relève pas de cette inéligibilité de droit.
49:51Donc pourquoi la peine maximum 5 ans
49:53et pas un mois d'inéligibilité, par exemple ?
49:55Là, il y a la signature
49:57d'une volonté, en effet,
49:59de prolonger l'inéligibilité jusqu'au bout
50:01sans se pencher sur la question
50:03de la proportionnalité de la peine.
50:05C'est un fait.
50:07Il y a une marque de politisation.
50:09Ensuite, il y a la question
50:11de l'exécution provisoire.
50:14Il y a une inéligibilité,
50:16mais c'est applicable tout de suite
50:18et l'appel que ferait Marine Le Pen
50:20de cette décision ne serait pas suspensif.
50:22Alors là, il y a deux questions.
50:24Un, cette question de l'exécution provisoire
50:26qui est prononcée en plus
50:28et la question de l'agenda.
50:30Et l'agenda, dans toutes ces affaires,
50:32c'est le plus stratégique, en réalité.
50:34L'agenda, c'est-à-dire le temps de la justice.
50:36Mathieu, tout à l'heure, évoquait l'affaire Fillon.
50:38Il y a une matérialité des faits
50:40qui sont reprochés, c'est indiscutable.
50:42Simplement, c'est l'agenda qui a posé question.
50:44Pourquoi à ce moment-là ? Pourquoi de tels délais ?
50:46Pourquoi des délais plus longs ou plus courts ?
50:48Sur la question de l'exécution provisoire,
50:50pour quelle raison exactement ?
50:52C'est motivé sur la question
50:54d'un éventuel recours dilatoire
50:56de Marine Le Pen.
50:58Mais est-ce que les magistrats vont nous expliquer,
51:00ces magistrats en question,
51:02que l'appel est une mesure dilatoire ?
51:04C'est impossible
51:06de définir comme ça
51:08un recours qui est permis
51:10précisément par le droit lui-même.
51:12Là encore, se pose la question
51:14de la marque politique.
51:16Parce qu'évidemment, il n'y a pas
51:18de possibilité de recours sur cette mesure
51:20avant l'appel.
51:22C'est une mesure qui est
51:24particulièrement attentatoire,
51:26étant donné le calendrier électoral
51:28que nous avons. Et arrive la question
51:30de l'audiencement de l'appel.
51:32Il y a là toute latitude,
51:34et cette question de l'audiencement de l'appel
51:36est très largement entre les mains du parquet.
51:38Alors certes, Didier Migaud nous a
51:40parlé d'un parquet indépendant, mais sur des procès
51:42d'une telle ampleur,
51:44il y a forcément un signalement auprès de la hiérarchie.
51:46Et donc, la question de l'audiencement.
51:48Est-ce qu'un audiencement extrêmement court
51:50pour que l'appel soit
51:52examiné bien avant les élections
51:54présidentielles, par exemple, va se présenter ?
51:56La question sera intéressante
51:58à examiner. Et enfin, la dernière question
52:00s'adresse là, cette fois-ci, exclusivement
52:02aux hommes politiques.
52:04Quelle est la légitimité
52:06de mettre en place une peine complémentaire
52:08d'inéligibilité, de la voter
52:10au Parlement, de manière
52:12majoritaire, pour ensuite
52:14expliquer que le juge n'a pas à s'immiscer
52:16dans les affaires politiques ?
52:18Est-ce que la question de la séparation des pouvoirs
52:20n'est pas atteinte par le pouvoir
52:22qui est donné au juge ? Vous donnez au juge
52:24ce que vous appelez ensuite une bombe démocratique.
52:26En fait, si vous donnez au juge
52:28le pouvoir de prononcer cette inéligibilité,
52:30vous venez pas pleurer ensuite
52:32parce qu'il s'en serve
52:34dans certains dossiers.
52:36Donc là, il y a un vrai débat qui concerne très directement
52:38la classe politique elle-même.
52:40Dernière question, Charlotte Dornelas,
52:42mais beaucoup évoquent des prises de position
52:44du syndicat de la magistrature
52:46qui ne fait aucun mystère de ses préférences
52:48et engagements politiques.
52:50Ne sont-ils pas politisés ?
52:52Oui, alors la question, c'est un,
52:54le poids du syndicat de la magistrature,
52:56mais surtout de la philosophie
52:58et de la manière dont ils conçoivent la justice
53:00qui a très largement débordé les frontières
53:02du syndicat de la magistrature.
53:04Nous avons des ministres qui d'abord les ont pris dans leur cabinet
53:06et ça depuis 81, on en avait beaucoup parlé.
53:08Et les règles qui sont fixées par le politique
53:10sont teintées de cette idéologie
53:12de partialité de la justice,
53:14du petit contre le fort, du voleur contre la police.
53:16On en a beaucoup parlé.
53:18Cet état d'esprit-là a gagné
53:20au-delà des frontières du syndicat de la magistrature.
53:22La deuxième chose,
53:24c'est l'absence de réaction du conseil supérieur
53:26de la magistrature qui est garant de l'indépendance
53:28de la justice pour toutes ces prises de position
53:30publiques qui sont interdites aux magistrats,
53:32je le rappelle quand même,
53:34et l'absence de réaction du garde des Sceaux
53:36qui lui est chargé des poursuites disciplinaires
53:38qu'ils ont été capables de déclencher sur des magistrats
53:40qui prenaient des positions qui étaient
53:42exactement de l'autre côté de l'échequier politique.
53:44Ils ne l'ont jamais fait sur le syndicat de la magistrature.
53:46Et ensuite,
53:48sur la question de la politisation des juges,
53:50c'est que 30%
53:52des juges qui votent,
53:54votent pour le syndicat de la magistrature.
53:56Il y a une minorité de juges qui votent aux élections professionnelles.
53:58Il y a une majorité de juges qui ne choisissent pas
54:00le syndicat de la magistrature.
54:02Parmi ces magistrats, il y en a beaucoup qui, en permanence,
54:04vous expliquent que dans l'exercice
54:06de la justice qu'ils rendent,
54:08ils sont contraints en permanence par les règles établies.
54:10Donc la contrainte des magistrats,
54:12elle est possible,
54:14simplement elle n'est jamais établie dans le bon sens
54:16par les hommes politiques eux-mêmes.
54:18Donc la question, elle est éminemment démocratique
54:20et elle s'adresse en premier lieu
54:22aux représentants politiques
54:24qui, jusqu'aux dernières nouvelles, votent les lois quand même.
54:28Merci pour votre analyse.
54:30On termine, Mathieu Bocoté,
54:32avec une information qui vous a saisi.
54:34Puis-je parler ainsi ?
54:36C'est un voyage au pays des fous.
54:38C'est une nouvelle qui vient du Parisien,
54:40approfondie par le JDD à Strasbourg.
54:42125 élèves
54:44de plusieurs écoles et niveaux
54:46ont été équipés de, tenez-vous bien,
54:48GPS pour voir
54:50de quelle manière les garçons et les filles
54:52occupent l'espace dans la cour de récréation.
54:54Voyage au pays des fous.
54:56Voyage au pays des progressistes
54:58rééducateurs enragés.
55:00Alors, une observation qui nous vient évidemment
55:02de gens pour qui il y a partout des structures de discrimination
55:04inégalitaires et toxiques.
55:0680% de l'espace
55:08dans la cour d'école, la cour de récréation
55:10serait occupé par 20% des élèves
55:12qui seraient par ailleurs
55:14des garçons.
55:16Qu'est-ce qu'on voit à travers cela ?
55:18C'est donc bien la preuve du régime du patriarcat
55:20chez les bambins, chez les enfants,
55:22chez les gamins. Le patriarcat à l'âge de 7 ans,
55:24on le voit déjà.
55:26Là, il faut regarder de quelle manière
55:28lutter contre le patriarcat chez les plus jeunes.
55:30Eh bien, on va décider,
55:32c'est presque demain, ce sera la puce,
55:34pour l'instant, c'est le GPS. On a pris 125 élèves,
55:36on n'a pas averti les parents,
55:38mais on nous dit que les enfants sont volontaires.
55:40Ah, c'est génial. Donc, on n'a pas parlé aux parents.
55:42Et là, on leur a donné des GPS pour voir
55:44de quelle manière ils se déplacent,
55:46ils occupent la cour de
55:48récréation. Et là, la mairie
55:50de Strasbourg, notamment, c'est
55:52Christelle Vidère, qui est responsable
55:54de la mise en œuvre de la politique municipale
55:56en faveur des droits des femmes et de l'égalité de genre.
55:58Surprise, une écolo.
56:00C'est des gens qui ne s'intéressent pas à la nature.
56:02Encore moins à la nature humaine.
56:04Elle nous dit, l'objectif est le suivant,
56:06une évolution des comportements
56:08dans la cour de récréation
56:10avec plus d'égalité et d'inclusivité.
56:12Ça va coûter, soit dit en passant,
56:14à ce que j'ai compris, plusieurs centaines de milliers d'euros.
56:16Ben oui, parce qu'il y a de l'argent, trop.
56:18Il faut le dépenser sur des projets aussi innovateurs.
56:21Alors, on est au cœur de l'ingénierie sociale.
56:23L'ingénierie sociale, dans ce cas-là,
56:25de plus dingo.
56:27C'est-à-dire, il n'y a plus d'instinct.
56:29Il n'y a pas de garçons. Il n'y a pas de filles.
56:31Il n'y a pas de jeux vers lesquels les filles se tournent davantage.
56:33Il n'y a pas de jeux vers lesquels les garçons se tournent davantage.
56:35Rien de tout ça. Il y a seulement une patte
56:37humaine à programmer, à rééduquer,
56:39à transformer, des cobayes
56:41à utiliser pour fabriquer la société
56:43égalitaire, entre guillemets,
56:45à laquelle rêvent nos amis les Verts.
56:47Autrement dit,
56:49l'école ne doit pas chercher
56:51à inculquer l'égalité
56:53dès les premiers pas de l'élève
56:55dans ses murs.
56:57Elle doit transmettre les connaissances, le savoir,
56:59l'instruction. C'est tout.
57:01Mais pas pour nos amis les Verts, parce qu'on nous a dit
57:03qu'est-ce qu'on doit faire une fois qu'on aura ces informations
57:05absolument essentielles sur la manière de se déplacer
57:07les enfants dans les cours de récréation.
57:09Il va falloir en parler aux profs.
57:11Je cite encore Mme Vidère.
57:13Il faudra former
57:15les équipes pédagogiques des établissements
57:17scolaires à de nouvelles activités
57:19à proposer aux enfants, comme la
57:21roue à jeux inclusif, ou le
57:23harcèlomètre, qui doit sensibiliser
57:25les élèves aux attitudes inadaptées.
57:27Alalalala, ce sont des
57:29Cambodgiens des années 70, ces gens-là.
57:31Alors, c'est une référence
57:33aux chemins rouges. Moqueuse,
57:35mais on comprend l'esprit
57:37autoritaire. Et qu'est-ce qu'il y a à travers cela?
57:39C'est qu'on constate que les garçons n'existent plus.
57:41Il faut déviriliser les garçons d'Elberso.
57:43Il faut tuer en eux la possibilité de la masculinité.
57:45Et de l'autre côté,
57:47il faut considérer que les filles qui ne voudraient pas
57:49vivre selon les...
57:51en fait, qui n'ont pas le comportement
57:53attendu par les néo-féministes,
57:55serait les filles qui seraient encore
57:57dominées aujourd'hui. Nous sommes dans un
57:59pur exercice de réingénierie
58:01sociale. Ne soyons pas surpris si demain,
58:03quand ces enfants-là vont grandir,
58:05leur comportement ne soit pas exactement
58:07ce attendu par les néo-féministes, et que ça ne donne pas
58:09les résultats attendus par les docteurs
58:11Folamour de l'enfance.
58:13Ensuite, on s'étonne qu'il n'y a plus de relations sexuelles,
58:15on s'étonne qu'il n'y a plus de bébés,
58:17etc. Vive les relations sexuelles !
58:19Il est un peu tôt, là.
58:21Non, mais après, je veux dire,
58:23c'est vrai, là,
58:25il y a un sondage qui est sorti aujourd'hui,
58:27qui indique qu'il n'y a plus de relations sexuelles, et là,
58:29ceux qui sont aujourd'hui, là,
58:31dans cette école, ils vont être quoi demain ?
58:33Il n'y aura plus de relations humaines, en fait.
58:35Il n'y aura plus de relations humaines, ce qui est encore plus grave, je crois.
58:37Les relations sexuelles, c'est important.
58:39Ça fait des bébés, ça peuple la France.
58:41Pascal Praud, à demain ?
58:43Non, à lundi.
58:45PDBB.

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