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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:0019h, c'est l'heure. Ravie de vous retrouver ce soir pour Face à l'Info. Simon Guylain en pleine forme.
00:07Bonjour, chère Christine, comme tous les soirs d'ailleurs. Bonsoir et bonsoir à tous, chers téléspectateurs.
00:12Le Premier ministre a annoncé qu'il n'allait pas augmenter les taxes sur l'électricité.
00:16Cette mesure était pourtant prévue dans le projet de budget pour l'année prochaine.
00:19Michel Barnier répond ainsi à l'une des demandes de Marine Le Pen pour éviter donc une motion de censure.
00:24L'armée libanaise accuse Israël d'avoir violé à plusieurs reprises l'accord de cesser le feu.
00:29Un petit peu plus tôt dans la journée, Tsal a imposé un couvre-feu nocturne dans le sud du Liban.
00:34Il est donc strictement interdit de se déplacer ou de voyager au sud du fleuve Litani à partir de 17h et jusqu'à 7h demain matin, chère Christine.
00:42Excellent JT, Simon Guylain. Le meilleur de tous. Je vous embrasse très fort. Merci d'éclairer nos plateaux le soir dans Face à l'Info.
00:54Merci à vous pour votre gentillesse et votre amour pour moi.
00:59Faut pas aller trop loin non plus.
01:02Au sommaire ce soir, Marine Le Pen bouleverse-t-elle la vie politique française ?
01:08Elle a fait plier le gouvernement Barnier sur la hausse de l'électricité.
01:12Le Premier ministre qui annonce également ce soir une réforme de l'aide médicale d'État pour éviter les abus et les détournements comme l'avait demandé là aussi le Rassemblement National.
01:23Le gouvernement va-t-il éviter la censure ?
01:26Si censure il y a, la France pourrait-elle devenir la nouvelle Grèce ?
01:30L'édito de Mathieu Boccoté le retour.
01:33Notre chroniqueuse mystère ce soir a été agressée, violée en plein jour dans le hall d'entrée de son immeuble il y a un an.
01:42En plein Paris, dans les beaux quartiers, son violeur était sous OQTF.
01:47Claire a eu le courage de porter plainte, de créer une association, de lancer un podcast pour faire entendre ses victimes silencieuses.
01:55Trop souvent bannies des médias.
01:57Quel est le terrible parcours de ces victimes après l'agression ?
02:00En quoi subissent-elles la double peine ?
02:03En quoi ces parcours reflèquent-ils les défaillances majeures de l'État dans la prise en charge des victimes ?
02:09Claire Gironimi est notre chroniqueuse mystère, la violence de l'après-viol.
02:16Nous sommes à la veille de la résurrection de Notre-Dame.
02:19Demain, les flammes s'étaient emparées de l'emblème gothique de Paris le 15 avril 2019.
02:25Cinq ans plus tard, à la télévision, le public découvrira une nouvelle charpente ou encore la nef.
02:30Une cérémonie de réouverture est prévue le 7 décembre et la cathédrale va rouvrir ses portes au public le 8 décembre.
02:38Quel coup, quel parcours pour l'un des monuments les plus emblématiques de la capitale de France
02:45et dont la première pierre avait été posée en 1163 ?
02:52Marc Menand raconte.
02:56Le chauffard qui a tué Antoine Allénaud a été condamné à sept ans de prison pour homicide et blessures involontaires.
03:05Termes que contestent sa famille.
03:08L'homme avait volé une voiture, il roulait sans permis sous l'emprise de l'alcool à plus de 120 km heure dans Paris.
03:13Il avait pris la fuite après avoir percuté le jeune homme de 24 ans arrêté à un feu rouge.
03:18L'homme comparait ses livres aujourd'hui et est ressorti libre du terminal avec un mandat de dépôt différé.
03:24Malgré les circonstances aggravantes de son crime, la famille, elle, ne reverra plus jamais son fils.
03:30Le décryptage de Charlotte d'Ornelles.
03:32Et puis, la théorie du genre n'existe pas selon Anne Gentay, ministre de l'éducation nationale.
03:39Alexandre Portier, ministre délégué à la réussite scolaire, avait pourtant déclaré qu'il s'assurerait que la théorie du genre ne serait pas présente à l'école.
03:49Il s'est toutefois sévèrement fait recadrer aujourd'hui par sa ministre de tutelle.
03:54Que comprendre de ces déclarations contradictoires ?
03:57Le deuxième édito de Mathieu Boccote.
04:01Une heure avec nos mousquetaires et notre chroniqueuse mystère.
04:09Générique
04:19Bonsoir à tous. Qu'est-ce qu'il y a, Marc Menand ?
04:22Une heure pour tout se dire sans tabou. C'est quand même pas difficile, non ?
04:26Dites bonsoir à la jolie demoiselle.
04:27Bonsoir. Enchanté.
04:29Ça va ? Il ne vous effraie pas trop, Marc Menand ? Tout va bien ?
04:32Ça va bien se passer.
04:33Bon, ça va bien se passer.
04:34Il effraie tout le monde, hein.
04:35Il effraie tout le monde. En général.
04:37Depuis plusieurs générations.
04:40Nous sommes ravis de vous accueillir ce soir sur le plateau.
04:44Comme une agressée, mais surtout comme une combattante.
04:48Et vous allez nous expliquer le parcours de la combattante et ça nous intéresse.
04:52Mathieu, quel plaisir de vous retrouver.
04:53C'est un bonheur de vous retrouver aussi.
04:55Bon, alors, qu'est-ce que vous avez fait sans nous ?
04:57J'ai traversé l'Atlantique pour quelques jours, simplement.
04:59Non, mais trop long.
05:00J'en suis conscient. En fait, je m'en voulais être.
05:02Je regardais ça et je me disais, je voudrais être à Paris en ce moment.
05:05Au même moment, j'étais un peu chez moi.
05:07Donc, ce n'était pas triste non plus.
05:08Ça va, ça va, ça va.
05:09Chez vous, chez vous, c'est ici.
05:11Vous savez, Français de part et d'autre de l'Atlantique, disait le général de Gaulle.
05:16Mathieu Bocoté, alors que Marine Le Pen a fait reculer le gouvernement
05:21sur la hausse des taxes de l'électricité ce soir,
05:24la présidente du Rassemblement national à l'Assemblée nationale
05:27est-elle en train de bouleverser la vie politique française ?
05:32Ce qui est fascinant, c'est de voir à quel point le parti qui est censé incarner
05:36le retour du fascisme, le parti disqualifié par excellence,
05:40est aujourd'hui le parti pivot,
05:42le parti sans lequel rien n'est possible pour le gouvernement.
05:46On est même rendu, il est obligé de l'avouer.
05:48C'est très particulier.
05:50On parle aujourd'hui par exemple du fait que Michel Barnier a fait un double recul.
05:54Un recul d'abord sur la question des taxes sur l'électricité,
05:58parce qu'on était devant un gouvernement qui se disait
06:01Il se disait que c'est une chose qui est pensable,
06:05les Français ne sont pas déjà suffisamment écrasés de taxes et d'impôts,
06:08on peut leur en rajouter.
06:10Et là, Marine Le Pen a dit, si vous faites ça, c'est une ligne rouge et vous tomberez.
06:13Et ensuite, sur ce qu'on pourrait appeler l'axe de pouvoir de l'achat populaire.
06:17Et ensuite, sur la question de l'aide médicale d'État,
06:20le financement, la prise en charge par l'État de soins pour globalement des clandestins,
06:27des gens qui ne devraient pas être ici,
06:29on nous disait qu'on ne peut pas le remettre en question,
06:32sinon on va favoriser les épidémies.
06:34Rappelez-vous l'argument.
06:35Mais manifestement, Michel Barnier a révisé son argument par rapport à cela
06:38et il accepte l'idée qu'on puisse ramener à la baisse l'aide médicale d'État.
06:43On était déjà partis d'une promesse de hausse.
06:45Bien sûr. J'ajoute une chose, il y a aussi Gérald Darmanin
06:48qui a envoyé un petit signal tout récemment, je crois que c'est aujourd'hui ou hier,
06:51en disant que le gouvernement doit tenir compte des revendications du RN.
06:57Et là, c'est une évolution doctrinale.
06:59Parce qu'auparavant, on disait qu'il faut respecter les électeurs du RN.
07:02Les électeurs, mais pas les élus.
07:04Et là, qu'est-ce qu'on voit? Il faut désormais même respecter les élus.
07:06C'est très particulier.
07:07Alors, ça va être compliqué à la prochaine campagne
07:09quand va venir le temps de les traiter de fascistes et de nazis à nouveau.
07:11Souvenons-nous Antoine Armand.
07:13Bien sûr. Il a quand même commencé comme ça.
07:15Les nazis ne sont pas dans l'arc républicain.
07:17Mais finalement, Antoine Armand dépend de gens
07:19qu'il a voulu exclure de la vie politique jusqu'à tout récemment.
07:22Donc, c'est une séquence assez intéressante
07:24autour d'un enjeu qui devient le grand révélateur
07:27des tensions politiques françaises.
07:29En fait, des tensions de la société française.
07:31On a souvent dit, et je reviendrai dans un instant,
07:33que la question de l'immigration était celle
07:35sur laquelle pouvaient tomber les régimes, en quelque sorte.
07:38Et il se pourrait que la question des finances publiques,
07:41la question de la dette et plus largement la question économique
07:43soient celles qui, aujourd'hui, soient la grande révélatrice
07:46de tensions irréconciliables dans la société française.
07:50Alors, qu'est-ce qui s'est révélé en fait
07:52en l'espace de quelques semaines,
07:54depuis le début de la séquence budget?
07:56Premièrement, les Français découvrent, redécouvrent
07:59à quel point ils sont, de toutes les nations d'Occident,
08:03probablement la plus taxée, imposée, fiscalisée.
08:06Donc, ils découvrent cela et on découvre qu'ils en ont assez.
08:09C'est très particulier, c'est un fatalisme
08:11qui est en train de virer à l'exaspération.
08:13Ça, qu'est-ce qu'on appelle ça il y a quelques années?
08:15On appelle ça des gilets jaunes.
08:16Et rappelez-vous que les gilets jaunes, à l'origine,
08:18c'est une révolte sur une question quasi fiscale.
08:20C'est l'augmentation de la taxe sur l'essence.
08:22Donc, ayons cela à l'esprit.
08:24Les Français découvrent aussi,
08:26regardant l'évolution des débats,
08:28le poids des retraites dans les finances publiques.
08:30On le constate, on peut l'accepter, s'en désoler,
08:32s'en réjouir, qu'importe, mais on constate
08:34qu'une bonne partie des finances publiques
08:36consiste à assurer le financement des générations passées
08:39qui ont profité davantage qu'ils n'ont contribué,
08:41souvent, je n'en fais pas le procès,
08:43mais dans un modèle social.
08:45Et aujourd'hui, il faut le porter à bout de bras
08:47pour le maintenir.
08:49Et des gens payent, payent, payent,
08:51tout en sachant qu'ils n'en profiteront jamais.
08:53C'est quand même une forme de solidarité
08:55intergénérationnelle négative.
08:57On découvre et redécouvre la suradministration française.
09:00Parce qu'on le voit, dans le débat public,
09:02les propositions sont nombreuses pour dire
09:04qu'on pourrait supprimer ça, enlever ça,
09:06faire tomber ça, on ne le fait jamais.
09:08Mais les Français constatent qu'ils sont probablement
09:10de tous les peuples d'Occident le plus suradministrés.
09:13Le poids financier des associations,
09:15on en parle. Je ne dis pas que ça ne se traduit pas
09:17en gestes politiques, c'est-à-dire qu'on n'abolit pas.
09:19On constate que ça coûte très cher pour nous expliquer
09:21ensuite qu'on ne peut rien faire.
09:23C'est le raisonnement du centrisme gouvernemental.
09:25On constate aussi, et je pense que c'est important,
09:28les techniques de dissimulation budgétaire.
09:30Rappelez-vous, il y a eu la séquence avec Bruno Le Maire.
09:32Mais fondamentalement, qu'est-ce qu'on voit?
09:34On est presque dans un scénario à la grecque, ici.
09:36Qu'est-ce qui était à l'origine de la crise en Grèce?
09:39Il y a eu une manipulation des comptes publics.
09:41On a menti sur la situation des finances publiques.
09:43Alors, ce n'est pas dans la même proportion,
09:45ce n'est pas dans la même nature en France.
09:47Mais il y a eu une technique de dissimulation des comptes.
09:49Mais à un moment donné, on ne peut pas toujours,
09:51toujours dissimuler la dette.
09:53On ne peut pas toujours dissimuler les comptes publics.
09:55Ça finit par exploser au visage.
09:57C'est une forme de retour au réel.
09:59J'ajoute deux choses. Dans ce débat, on a vu aussi
10:01l'incapacité, je crois, à tenir compte du poids
10:03de l'immigration sur les dépenses publiques.
10:05On en parle seulement, vous l'avez dit,
10:07avec un enjeu, l'AME.
10:09Mais le coût de l'immigration sur les finances publiques,
10:11ça dépasse très largement l'aide médicale d'État.
10:13Ça structure l'ensemble des dépenses publiques.
10:15Mais on n'est pas encore capable
10:17de l'enregistrer lorsqu'on décide de parler
10:19des dépenses exagérées
10:21engendrées justement par cette immigration.
10:23On pourrait ajouter aussi,
10:25et ça fait plaisir à notre ancien collègue Guillaume Bigot,
10:27le poids de l'Europe
10:29sur les finances françaises.
10:31Ne pas sous-estimer que l'Europe coûte cher aux Français.
10:33Elle leur coûte bien davantage
10:35qu'elle ne leur rapporte.
10:37Tous ces éléments, je les mentionne pour dire
10:39que le débat sur le budget
10:41a été plus qu'un débat sur le budget.
10:43C'était un débat sur l'état actuel
10:45de la société française
10:47et sur la faiblesse des élites.
10:49Je dis un mot sur le gouvernement
10:51qui au début, et c'est Michel Barnier,
10:53un homme très honorable, sans le moindre doute,
10:55mais qui a cru, moi ça me fascine,
10:57des semaines après le début du débat,
10:59qu'il était possible encore d'augmenter taxes et impôts.
11:01Il s'est dit, j'ai devant moi
11:03le peuple le plus imposé
11:05d'Occident, mais je peux encore
11:07leur en prendre et ils vont accepter.
11:09J'ai l'impression que les Français
11:11eux-mêmes ont leur propre ligne rouge.
11:13Ils ont leur propre ligne rouge
11:15et ils se sont dit, là, c'est la fois de trop.
11:17On était prêts à accepter,
11:19mais c'est presque une provocation
11:21gouvernementale, vous avez franchi
11:23la ligne rouge du consentement à l'impôt.
11:25Et ça, je pense que c'est important
11:27et c'est toute une élite qui a fait preuve
11:29d'un manque terrible d'imagination.
11:31On ne coupe jamais les dépenses excessives,
11:33on laisse la bête étatique croître,
11:35on ne coupe jamais,
11:37mais on donne toujours le droit d'aller piger
11:39dans la poche des Français.
11:41Piger, ce n'est pas le terme, je crois.
11:43Piocher, justement, dans la poche des Français.
11:45Et là, il y a eu, je crois, une forme de réveil
11:47autour de cela.
11:49C'est de la proposition bizarre qui traînait
11:51pendant un temps, pouvoir travailler plusieurs heures
11:53gratuitement comme ça.
11:55C'est la corvée médiévale.
11:57C'était drôle d'idée. Vous allez travailler gratuitement.
11:59Déjà que les salaires ne sont pas très élevés en France,
12:01mais en plus, vous allez travailler gratuitement.
12:03Merci.
12:05Le jour férié, etc.
12:07C'est exceptionnel.
12:09Ensuite, il y a le gouvernement.
12:11Il y a la gauche qui était assez intéressante dans tout cela
12:13parce qu'elle nous a montré à quel point elle a rompu
12:15avec sa réconciliation avec l'économie de marché.
12:17La gauche française n'est plus une gauche
12:19qui accepte la logique de l'économie de marché.
12:21Elle a envoyé tous les signaux
12:23qu'elle voulait rompre avec cela.
12:25Pour la gauche, toute forme de prospérité,
12:27de richesse, parce que la gauche a été aimantée
12:29par Ellefie, toute forme de richesse,
12:31de prospérité, le fruit du labeur.
12:33On a travaillé, on accumule,
12:35on est capable de construire,
12:37on peut léguer à sa famille.
12:39Tout cela, c'est une logique d'accapareur
12:41et il est légitime dès lors d'aller s'emparer
12:43des biens que vous aurez accumulés
12:45par votre travail.
12:47Il y a une forme à travers cela.
12:49Il y a un retour d'égalitarisme niveleur radical
12:51dans cette gauche-là et on voit qu'elle a
12:53une puissance d'imagination exceptionnelle
12:55quand vient le temps d'inventer des nouveaux impôts.
12:57On voit à quel point je pense
12:59que la gauche s'est réconciliée
13:01avec un logiciel économique crypto-marxiste
13:03qui, partout où il a été appliqué,
13:05a conduit à la ruine.
13:07Le RN, c'est assez intéressant.
13:09Le RN a eu deux positions.
13:11Il remporte politiquement la partie en ce moment,
13:13mais le RN hésitait entre une forme
13:15de social-souverainisme et de réconciliation
13:17avec la droite libérale.
13:19La ligne Marine Le Pen, la ligne Jordan Bardella.
13:21Qu'est-ce qu'on voit? Il y a une forme
13:23d'inflexion, je pense que c'est ce qu'on voit
13:25ces jours-ci, une inflexion libérale
13:27dans le discours du RN,
13:29qui a décidé, de ce point de vue,
13:31de se porter à la défense
13:33du travailleur ordinaire.
13:35Je me mets au niveau du travailleur ordinaire
13:37et je tiens pour acquis qu'il est à ce point
13:39comprimé par les taxes et les impôts
13:41qu'il faut se porter à sa défense.
13:43C'est l'enjeu des frais d'électricité.
13:45Ce n'est pas inintéressant, mais il y a eu une inflexion.
13:47On a vu, le discours a changé.
13:49Il faut dire que c'est un parti qui a plusieurs lignes économiques.
13:51Et je note une chose, et ce n'est pas un détail,
13:53il y a un pôle libéral
13:55qui est apparu, mais un pôle libéral
13:57qui est éclaté en plusieurs parties.
13:59C'est un pôle libéral qui rassemble David Lysnard,
14:01Marion Maréchal, Sarah Knafo, Éric Ciotti,
14:03Éric Zemmour,
14:05qui est associé à certaines figures dans l'espace public
14:07comme Charles Gave, qui disent
14:09la question de la dette, aujourd'hui,
14:11c'est l'autre nom d'une perte de souveraineté
14:13et c'est l'autre nom d'un écrasement du citoyen
14:15qui est condamné, en fait,
14:17à l'impuissance lorsqu'il est à ce point
14:19matraqué par l'État.
14:21Et ce pôle libéral qui dit tant qu'on ne débureaucratisera pas,
14:23ça fait penser Elon Musk,
14:25tant qu'on ne rompera pas avec la bureaucratie,
14:27on sera condamné à une prospérité
14:29très limitée et peut-être agressive,
14:31a réussi à se faire entendre,
14:33mais sans être capable de structurer le débat.
14:35Donc c'est assez intéressant de voir comment,
14:37finalement, le débat sur le budget
14:39nous a dit où en est la société française.
14:41Et même, on voit aussi
14:43comment Michel Barnier promet
14:45même un nouveau chapitre
14:47sur l'improportionnel, avec un texte
14:49dès le début du printemps. C'est intéressant
14:51d'observer tout ça. Autre question.
14:53Est-ce que ce grand dévoilement budgétaire
14:55pourrait amener les Français à accepter
14:57une forme de thérapie de choc
14:59économique pour sortir
15:01de ce modèle que vous avez
15:03décrit qui les ruine?
15:05Cela présupposerait, je crois, que la rationalité
15:07structure les comportements politiques des uns et des autres.
15:09Et je ne le crois pas.
15:11C'est-à-dire que, qu'est-ce qu'on voit en ce moment,
15:13il faut moins parler des Français eux-mêmes que d'une élite.
15:15Tout le monde sait
15:17que viendra un jour
15:19une crise du système.
15:21Ce ne sera plus possible de payer.
15:23On reporte sans cesse.
15:25Tout le monde sait que ça viendra.
15:27Dans la classe politique, tout le monde sait que ça viendra.
15:29Le seul enjeu, c'est de se dire
15:31qu'il ne faut pas que ça arrive quand je suis aux affaires.
15:33On reporte à la prochaine administration,
15:35au prochain gouvernement, à la prochaine génération.
15:37Mais on sait que c'est un modèle qui n'est pas
15:39tenable. Alors, qu'est-ce qu'on constate
15:41plutôt que devant cela de faire les réformes
15:43nécessaires, et il y en aurait quand même de nombreuses,
15:45on se dit qu'on va accepter
15:47c'est l'idée que ça va craquer.
15:49Ça me fascine de voir qu'une bonne partie d'entre vous
15:51dit que ça va craquer, mais on ne peut rien y faire.
15:53Donc, on reporte simplement. On colmate.
15:55On veut sauver le Titanic
15:57pendant qu'il est en train de couler.
15:59Mais on n'est pas capable de comprendre qu'il y a une stratégie
16:01insensée sur plusieurs décennies
16:03qui nous éclate au visage aujourd'hui.
16:05On pourrait même
16:07le raconter très politiquement.
16:09Quand Michel Barnier
16:11a été nommé Premier ministre,
16:13tout le monde disait que ça ne tiendrait pas
16:15des mois, peut-être quelques semaines,
16:17et ça va éclater sur la question du budget.
16:19On a cru, un instant,
16:21qu'il serait capable de se maintenir
16:23parce qu'il y a une forme de Barnier maniable
16:25dans les médias pendant quelques temps
16:27qui a été contredite par la réalité.
16:29Qu'est-ce qu'on a vu? Possibilité
16:31de le voir... C'était le sujet jusqu'à aujourd'hui.
16:33Possibilité d'une censure
16:35parce qu'il imposerait son budget en 49.3.
16:37Donc, possibilité d'une censure.
16:39S'il n'y a pas de censure, c'est parce que l'ORN
16:41réussit à lui imposer certaines
16:43réformes. Mais s'il y avait
16:45censure, si le gouvernement tombait,
16:47il n'y a pas d'autre majorité vraiment disponible
16:49à l'Assemblée. Il faut être sérieux, une majorité
16:51de centre-gauche peut-être, mais qui ne tiendrait pas davantage.
16:53Certainement pas la France insoumise.
16:55Donc, qu'est-ce qu'on aurait? Le fameux gouvernement technique
16:57dont on parlait il y a quelques semaines, quelques mois.
16:59On a oublié d'en parler, mais c'était la prochaine étape.
17:01Et là, quelle était la prochaine étape
17:03de la prochaine étape? C'est ceux qui disaient,
17:05il n'y a pas de dissolution possible, mais il y a une démission possible.
17:07Et la question de la démission d'Emmanuel Macron
17:09est imposée comme un thème
17:11récurrent dans la vie politique.
17:13C'est tellement bloqué
17:15que la seule manière de débloquer la situation,
17:17c'est la décapitation symbolique du roi
17:19en disant qu'il doit quitter pour libérer
17:21le jeu politique. Au même moment,
17:23ne l'oublions pas, les tribunaux
17:25cherchent à décapiter l'opposition
17:27avec le procès contre Marine Le Pen.
17:29Qu'est-ce qu'on voit à travers tout cela?
17:31Je crois que c'est
17:33un système qui a accepté
17:35l'idée qu'il n'était pas capable de se réformer,
17:37qui sait qu'il court à la ruine,
17:39qu'il sait que ça va éclater, qu'il sait que ça va sauter.
17:41Et chacun, plutôt que de dire qu'on va faire ce qu'on peut
17:43pour sauver le pays, est dans une logique
17:45du sauve-qui-peut.
17:47Sauve-qui-peut, on se compare souvent à la Grèce.
17:49Est-on dans ce cas?
17:51La comparaison avec la Grèce est facile,
17:53elle est exagérée et elle est légitime.
17:55Elle est facile parce que c'est le dernier pays
17:57qu'on a vu s'effondrer devant nous.
17:59Proche de nous.
18:01Autour de la question de la dette, ça aurait pu entraîner
18:03un effondrement de l'Europe dans son ensemble.
18:05Ce n'est pas arrivé, mais qu'est-ce qu'on voit?
18:07La Grèce avait truqué ses comptes.
18:09Ce n'est pas un détail. Truquer ses comptes,
18:11on finit toujours par en payer le prix.
18:13Dans votre vie individuelle, dans votre vie collective,
18:15si vous truquez vos comptes, un jour vous en payerez le prix.
18:17Qu'est-ce qu'on a vu en Grèce
18:19quand le système s'est effondré?
18:21On a vu que tout ce qu'on croyait
18:23qui allait de soi ne tenait plus de soi.
18:25Les salaires coupés, les programmes sociaux coupés,
18:27les mesures d'austérité nombreuses,
18:29les impôts augmentés.
18:31Qu'est-ce qui arrive quand on ne s'impose pas
18:33les réformes nécessaires?
18:35Eh bien, on se les fait imposer de l'extérieur
18:37et c'est particulièrement brutal.
18:39Et ça, je pense que beaucoup de Français
18:41devraient se dire que si on ne s'impose pas
18:43soi-même ses propres réformes,
18:45demain, il y a une ronde extérieure
18:47sans même le souci minimal qu'on peut avoir
18:49pour son propre peuple.
18:51Je note, soit dit en passant, c'est le détail du jour,
18:53d'autre d'hier, en fait, que pendant quelques minutes,
18:55hier, la France a eu le temps de financer sa dette
18:57sur les marchés internationaux,
18:59a emprunté un taux plus élevé que la Grèce.
19:01Ça, c'est un signal dont on devrait tenir compte.
19:03– Merci pour votre regard,
19:05Mathieu Bocoté.
19:07Dans un instant, on parlera éducation sexuelle,
19:09ça vous va ? – Oui.
19:11– Je remarque maintenant que vous êtes prié de vous taire.
19:13– Ah ah ah !
19:15– Alors, et avec vous, on va parler de Notre-Dame,
19:17qui va rouvrir demain,
19:19et avec Charlotte, on parlera
19:21de ce chauffard
19:23qui a été condamné
19:25à sept ans de prison,
19:27celui qui a tué
19:29Antoine Halenau.
19:31Notre chroniqueuse mystère,
19:33comme dit Charlotte, qui n'est plus mystère,
19:35ce soir, s'appelle Claire Géronimi,
19:37ravie de vous accueillir ce soir.
19:39Alors, on va parler
19:41de la violence de l'après-viol,
19:43non pas sur votre parcours
19:45que l'on connaît, malheureusement,
19:47ce 11 novembre
19:492023, en plein Paris,
19:518e, 16h30,
19:53dans le hall de votre immeuble,
19:55vous avez subi le pire,
19:57mais vous avez su surmonter
19:59cette première
20:01grosse agression,
20:03et pour nous parler de la double peine
20:05ce soir, la violence de l'après-viol.
20:07C'est déjà un pas très compliqué
20:09de porter plainte, mais aujourd'hui,
20:11vous êtes devenue une femme
20:13présidente d'une association,
20:15vous êtes devenue une femme qui crée
20:17des podcasts et qui vous interviewait
20:19des femmes, justement, qui ont été également
20:21victimes de cette violence,
20:23et de la violence de l'après-viol.
20:25Qu'en est-il exactement ?
20:27C'est assez terrible, en fait.
20:29On se rend compte qu'après une agression,
20:31on est soumis à tout un système
20:33où, en fait, quand on dépose plainte,
20:35ce qui se passe, c'est que
20:37déjà, on est soumis à des examens
20:39au niveau des unités médico-judiciaires,
20:41alors nous, par exemple, avec...
20:43Si vous permettez, je ne veux pas vous interrompre
20:45trop tôt, mais c'est surtout, d'abord,
20:47le premier pas d'aller porter plainte.
20:49Comment est-ce qu'on franchit ce pas ?
20:51Parce que toutes ne portent pas plainte.
20:53Dites-nous un peu, déjà, ce premier pas.
20:55Je pense qu'il y a beaucoup de femmes
20:57qui ne portent pas plainte.
20:59C'est ça qui est assez problématique,
21:01justement. Dans mon cas, bien sûr,
21:03j'ai porté plainte parce que c'était
21:05une agression de rue, mais je pense que
21:07des violences conjugales, par exemple,
21:09les femmes osent moins porter plainte,
21:11mais en fait, il le faut, et aujourd'hui,
21:13il faut pouvoir libérer la parole,
21:15et c'est justement pour ça que je prends
21:17cette parole pour toutes ces femmes,
21:19justement, pour pouvoir leur dire
21:21qu'il faut porter plainte, et c'est grâce
21:23à ça qu'on peut faire avancer les choses aussi.
21:25Quand on dépose plainte, on se fait
21:27accueillir, justement, par des policiers
21:29qui sont plus ou moins bienveillants.
21:31Moi, pour le coup, j'ai eu aucun problème
21:33parce qu'ils avaient déjà retrouvé l'agresseur,
21:35ils avaient beaucoup de preuves.
21:37Après, il y a une étape
21:39qui est assez particulière, c'est les unités
21:41médico-judiciaires.
21:43En fait, on est soumis à toute une
21:45batterie de tests, et en plus de ça, souvent
21:47faites par des hommes. Donc, en fait,
21:49on vient de se faire agresser, et on doit
21:51aller, justement, se faire tester.
21:53Et au final, en fait,
21:55on est encore une fois confrontés à
21:57une violence, on n'est pas forcément
21:59bien accueillis, on ne se sent pas du tout
22:01accompagnés.
22:03Donc, c'est un événement assez traumatisant.
22:05Pour ma part, on a dû prendre aussi...
22:07Enfin, j'ai dû prendre la trithérapie,
22:09parce que mon agresseur ne voulait pas se faire tester
22:11contre le VIH, ce qui est assez
22:13hallucinant. Donc, j'ai dû
22:15prendre des médicaments très lourds, en sachant que
22:17il y a des personnes qui prennent ça, qui ont des problèmes de santé,
22:19et qu'en fait, ils devraient être justement
22:21testés. C'est juste une simple prise de sang,
22:23mais nous, en final, on est obligés de
22:25prendre ces médicaments-là. Donc, c'est un peu...
22:27On va dire que c'est un peu un système
22:29particulier, assez lunaire.
22:31Donc, il y a ces unités médico-judiciaires,
22:33et après, en fait, on est totalement
22:35relâchés dans la nature.
22:37Ce qui se passe, c'est que
22:39les policiers nous donnent une feuille
22:41avec un peu les effets secondaires,
22:43psychologiques, de comment on va se sentir
22:45dans les prochains jours. C'est-à-dire
22:47qu'on va avoir des pertes
22:49de conscience, un petit peu,
22:51des trous noirs, des choses
22:53vraiment très bizarres, très
22:55étranges, et
22:57c'est tout. On ne nous donne pas forcément
22:59le numéro de téléphone d'une psychologue,
23:01et en fait, on se retrouve chez soi,
23:03et totalement abandonné. On doit même
23:05trouver un avocat par soi-même,
23:07ou alors, parfois, on a un avocat comme mid-office,
23:09mais on doit faire toutes les démarches
23:11en tant que victime. Après,
23:13c'est ça qui est problématique, c'est vraiment
23:15que l'État n'accompagne pas
23:17ses victimes. Ce qui est problématique,
23:19c'est que l'État n'accompagne pas
23:21ses victimes. On marque une pause, on continue
23:23là-dessus. L'isolement social,
23:25les problèmes juridiques, trouver
23:27un avocat, l'épuisement
23:29psychologique, trouver un psychologue,
23:31trouver un psychiatre, on en parle, on marque
23:33une pause. Merci pour votre présence. Merci.
23:41Retour sur le plateau de Face à l'Info
23:43avec notre chroniqueuse mystère
23:45qui n'est plus mystère, c'est un plaisir
23:47pour nous de vous accueillir,
23:49puisqu'on parle de la violence de
23:51l'après-viol, et comment vous êtes
23:53devenue présidente d'une association
23:55Éclats de Femmes. Vous avez
23:57monté un podcast très intéressant
23:59où vous interviewez
24:01des femmes victimes de viols
24:03pour les faire parler, et puis
24:05mettre un peu de la lumière sur ces femmes
24:07qui sont souvent en dehors
24:09des médias. On était en train de parler
24:11de l'isolement social, du manque
24:13de soutien moral, après
24:15justement cette violence
24:17et cette agression. Vous avez peut-être
24:19un ou deux témoignages de femmes
24:21que vous avez interviewées.
24:23Qu'est-ce qu'elles vous racontent justement
24:25de l'après ? Par exemple,
24:27dans mon podcast, j'ai interviewé une femme qui s'appelle
24:29Chloé. Bien sûr, c'est un nom de
24:31substitution, enfin un prénom de substitution,
24:33mais en fait, cette femme
24:35n'en a jamais parlé à sa famille,
24:37elle s'est fait agresser dans un bar
24:39par un serveur
24:41qui était son papier.
24:43Elle n'a jamais en voulu en parler à sa famille
24:45ni à ses proches parce que c'était
24:47une honte pour elle et parce qu'elle voulait protéger
24:49en tout cas sa famille
24:51ainsi que ses proches.
24:53Elle a tout vécu toute seule.
24:55Elle a dû avoir un avocat commis d'office
24:57qui au final n'a même pas défendu. Elle a prévenu
24:59je pense, douze heures avant son
25:01procès, qu'il y avait le procès
25:03en fait. C'est ça qui est totalement hallucinant.
25:05Au moment
25:07du procès, l'agresseur
25:09a été remercié par les jurés parce qu'il s'est
25:11présenté. Parce qu'en fait,
25:13comme il était sans papier et qu'il avait
25:15quand même un travail,
25:17au final,
25:19il fallait justement le féliciter pour ça
25:21et du coup, il n'a eu aucune peine.
25:23Donc en fait, cette victime n'a même pas
25:25été dédommagée de rien du tout.
25:27Aujourd'hui, elle a perdu son travail
25:29aussi. Elle a du mal
25:31à remonter la pente et
25:33justement, elle en a parlé dans mon podcast.
25:35Donc, elle a commencé à libérer
25:37la parole, mais c'est vrai que ces femmes
25:39qui s'enferment et qui ne veulent pas en parler,
25:41c'est assez tragique aussi.
25:43Autre témoignage
25:45aussi que j'ai eu d'une victime,
25:47c'est une victime qui
25:49s'est fait violer
25:51dans un Uber.
25:53L'homme l'a ramenée chez elle,
25:55enfin chez lui, pardon.
25:57Elle s'est réveillée le matin. En fait,
25:59l'homme l'avait sûrement piqué
26:01dans le Uber. – Droguée ? – Exactement, droguée
26:03du coup. Elle s'est réveillée le matin
26:05chez lui, elle ne savait même pas où elle était.
26:07Au final, elle a réussi à s'enfuir.
26:09Et cet homme, aujourd'hui, est en liberté.
26:11Il n'est pas d'origine
26:13française non plus,
26:15malheureusement. En plus,
26:17c'est un père de famille et il a sûrement
26:19déjà commis d'autres crimes ailleurs.
26:21C'est ça qui est terrible.
26:23Et aujourd'hui, en fait, cette femme
26:25est sous antidépresseur et anxiolytique
26:27et a également fait un burn-out.
26:29Donc, en fait, on se rend compte que...
26:31– Elle a eu du soutien auprès, vous m'avez raconté,
26:33auprès d'associations.
26:35– Et en plus de ça, exactement, auprès d'associations,
26:37elle a essayé de vouloir, justement,
26:39libérer la parole et en parler et même
26:41se faire accompagner juste par d'autres femmes.
26:43– Sans succès.
26:45– Sans succès. Ses associations lui ont dit
26:47écoutez, ça va être
26:49dangereux pour vous si vous commencez à en parler
26:51peut-être dans les médias,
26:53si vous voulez aller voir une psychologue,
26:55etc. En fait, c'est quand même des paroles qui sont
26:57plutôt bienvientes, mais en même temps, il y a ce côté
26:59un petit peu, ah, votre histoire ne nous intéresse pas
27:01parce que votre agresseur n'est pas le bon profil
27:03et c'est exactement la même chose que moi.
27:05Ces féministes de gauche qui ne m'ont pas accompagnée,
27:07qui ne m'ont pas suivie pendant
27:09mon agression,
27:11en fait, tout simplement,
27:13m'ont laissée comme ça, totalement
27:15isolée et je trouve ça juste horrible.
27:17– Et vous avez dit qu'ils font
27:19souvent d'autres victimes et dans
27:21votre cas, le violeur avait violé
27:23une heure avant vous et était déjà recherché
27:25donc c'est quand même
27:27assez récurrent que ce soient
27:29des agresseurs
27:31à répétition.
27:33Que révèle, vous en parliez tout à l'heure
27:35juste avant la pause,
27:37cette difficulté d'être
27:39reconnue par l'État,
27:41ce manque d'accompagnement par l'État,
27:43cette défaillance même pour vous
27:45de l'État, c'est-à-dire ?
27:47– C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les victimes
27:49ne sont pas du tout
27:51soutenues parce qu'en fait, déjà
27:53au moment, en fait, quand il y a le procès,
27:55comment ça se passe ?
27:57Du coup, en fait, on doit faire une batterie
27:59de tests, etc.
28:01On doit suivre des tests psychologiques.
28:03Moi, par exemple, on m'a demandé
28:05ma vie intime, on m'a demandé combien j'avais eu
28:07de relations avant cette agression,
28:09on m'a demandé ma relation également avec mon père
28:11sauf qu'en fait, on parle d'agression de rue,
28:13on ne parle pas d'une personne que je ne connaissais,
28:15c'était fait par un inconnu.
28:17Et en fait, en tant que victime,
28:19on se rend compte qu'il y a
28:21toute une procédure qui est établie mais en fait,
28:23on est les mêmes agresseurs au final de tout ça
28:25et au final, en fait,
28:27juste, pourquoi on nous fait
28:29vivre tout cet enfer
28:31et au-delà de ça, après,
28:33il y a également un énorme problème de confiance
28:35au niveau de la justice
28:37de la part des victimes.
28:39Par exemple, moi, j'ai discuté avec
28:41une victime qui s'appelle Béatrice
28:43qui a porté plainte
28:45parce qu'elle s'est fait agresser en sortant
28:47d'une boîte de nuit
28:49par un homme, en plus de ça,
28:51qui était, encore une fois, sous occitéf.
28:55Elle n'a même pas envie
28:57de suivre le procès
28:59parce qu'elle n'a même pas la force aujourd'hui
29:01qu'il n'y a que la moitié des Français qui
29:03vraiment ont confiance en la justice
29:05et en fait, cette victime reflète bien
29:07cette moitié de Français qui n'ont pas du tout
29:09envie d'entamer cette procédure parce qu'elle se dit
29:11dans tous les cas, mon agresseur
29:13n'aura pas de peine de prison
29:15celle que j'attends, c'est-à-dire celle
29:17qui sera prononcée.
29:19De double peine, de triple peine
29:21de quadruple peine, comme on veut
29:23c'est lorsque vous dites que
29:25ce sont
29:27pas toujours
29:29mais des agresseurs qui vous témoignent
29:31des victimes d'agresseurs
29:33sous occitéf et qui disent
29:35sous occitéf, pour vous, c'est une défaillance
29:37de l'Etat, un peu comme la femme du gendarme
29:39commune qui avait dit
29:41la France a tué mon mari.
29:43Totalement, parce que
29:45d'accord, on est victime, c'est une agression
29:47c'est une agression sexuelle
29:49mais en plus de ça, on est victime
29:51par un homme qui est sous occitéf
29:53c'est vraiment un sentiment d'injustice
29:55on ne se sent pas du tout protégé aujourd'hui
29:57par l'Etat. Vous savez, en France, il n'y a que
29:59en 2024, il n'y a que 10%
30:01des occitéfs qui ont été exécutés, on est la moyenne
30:03la plus basse en Europe
30:05donc en fait, on se rend compte que
30:07la France ne fait pas son travail
30:09Emmanuel Macron nous avait promis 100% des occitéfs
30:11exécutés en 2017 et en fait
30:13on se rend compte que malheureusement
30:15il y a une énorme défaillance
30:17de la part de l'Etat dans ce fonctionnement
30:19et justement avec l'Institut pour la Justice
30:21c'est ce qu'on essaye de porter
30:23on a pensé une loi
30:25pour indemniser
30:27les victimes
30:29à chaque fois qu'elles se font agresser
30:31par un individu sous occitéf
30:33en fait que ce soit l'Etat qui dédommage automatiquement
30:35au final ces victimes
30:37parce qu'en fait c'est une défaillance de l'Etat
30:39donc voilà.
30:41Dernière question, que faut-il faire
30:43aujourd'hui pour aider
30:45peut-être ces femmes après la violence
30:47du viol ?
30:49Alors dans mon initiative personnelle
30:51on va dire que du coup j'ai
30:53à la suite de tout ce que j'ai pu vivre et de tous les témoignages
30:55que j'ai pu recevoir de ces femmes
30:57j'ai créé une association du coup qui s'appelle
30:59Éclats de Femmes pour accompagner
31:01les femmes victimes
31:03de violences d'agression de rue
31:05sur l'aspect juridique, psychologique et administratif
31:07parce qu'aujourd'hui le coût d'une victime est environ
31:09de 35 000 euros
31:11entre les frais d'avocat, de psy
31:13et de psychologue
31:15et en fait
31:17toutes ces femmes ont besoin
31:19d'un soutien et également d'une communauté
31:21de se sentir soutenues et du coup
31:23d'être accompagnées au mieux et d'être
31:25soulagées au maximum
31:27jusqu'à leur procès et à leur reconstruction.
31:29Merci pour le courage
31:31que vous avez, la force
31:33d'aider les autres, de tendre la main
31:35en tendant un micro.
31:37Bravo à vous, je rappelle
31:39que vous avez créé un podcast Éclats de Femmes
31:41et vous êtes présidente de l'association
31:43Éclats de Femmes.
31:45Nous sommes à la veille de la résurrection
31:47de Notre-Dame de Paris
31:49et avec vous Marc Menon
31:51on va revoir un petit peu
31:53cette petite histoire. Première pierre
31:55posée en 1163
31:57et aujourd'hui
31:595 ans après ces flammes
32:01on ne parle pas de l'origine des flammes
32:03à 5 ans après ces flammes
32:05on est à la veille de la résurrection.
32:07On va voir Jupiter
32:09qui se présentera
32:11dans le coeur afin
32:13de remercier les ouvriers
32:15les chefs d'art
32:17qui se sont donnés
32:19corps et âme afin
32:21que l'édifice retrouve sa splendeur.
32:23Alors c'est formidable parce que Jupiter
32:25c'est normal qu'il s'intéresse, qu'il ait cette obsession
32:27car au départ c'était le temple
32:29de Jupiter qui était là
32:31et oui les païens avaient leur dieu
32:33et il y avait cet hommage
32:35qui était rendu et au 4ème siècle
32:37une première église qui se dresse
32:39au 6ème siècle
32:41la cathédrale. C'est inquiétant quand on dit
32:43cathédrale, là vous savez c'est parce
32:45qu'on a besoin de servir
32:47de mot afin de faire resplendir
32:49l'édifice. En revanche on est
32:51plutôt dans le rikiki.
32:53Et puis Paris c'est presque un petit bourg
32:55en l'an
32:571160
32:59on a Louis VII
33:01qui est le roi de France
33:03ça ne vous dit pas grand chose
33:05Louis VII. Pourtant il a participé
33:07à une croisade
33:09et il est à l'époque
33:11le mari d'Aliénor
33:13d'Aquitaine.
33:15Là déjà vous le resituez
33:17dans le décor. Alors le roi
33:19Louis VII il est obsédé
33:21par la transcendance
33:23chaque jour c'est presque déjà
33:25disons dans la lignée
33:27de la famille celui qui fait naître
33:29le futur Louis IX
33:31Saint Louis. Toujours est-il
33:33qu'il veut que
33:35Dieu puisse avoir un lieu
33:37afin que les fidèles
33:39qui commencent à se multiplier
33:41grâce aux croisades, c'est-à-dire que l'on chemine
33:43on envisage d'aller à Saint-Jacques
33:45de Compostelle. Sur les routes
33:47les uns et les autres sont
33:49à la recherche de cette
33:51étincelle qui les projette dans
33:53l'existence. Et Paris
33:55devient un lieu puisqu'il y a
33:57cette cathédrale
33:59Saint-Étienne et Maurice de Sully
34:01qui est l'évêque. Mais alors ce qui est intéressant
34:03c'est que Paris est une ville tellement réduite
34:0525 000 habitants c'est pas grand chose
34:07et quelques années plus tard
34:09il y en aura 50 000
34:11mais 25 000 habitants
34:13ça signifie que
34:15c'est pas l'évêché en tant que tel
34:17l'évêché c'est sens. C'est-à-dire
34:19Maurice de Sully doit rendre compte à sens
34:21et il rencontre
34:23le roi Louis VII en lui disant
34:25il faut avoir ce grand édifice
34:27Louis VII tout de suite sort de sa petite
34:29cagnotte 200 livres
34:31il est généreux le roi Louis VII
34:33et la première pierre
34:35est posée en 1163
34:37avec le pape
34:39Alexandre III qui avait fait un détour
34:41du côté de sens. Il avait quelques
34:43difficultés du côté de Rome donc il était
34:45accueilli à sens. Il monte
34:47à la capitale pour
34:49avoir avec Louis VII
34:51ce geste symbolique
34:53la dépose de la première
34:55pierre. Il faudra
34:57un peu plus de 150 ans
34:59pour que la cathédrale se
35:01dresse en tant que tel. Mais on a gardé
35:03certains éléments de la cathédrale
35:05de Saint-Etienne. Notez quand même
35:07que dès 1182
35:09il y a le coeur hôtel
35:11donc on célèbre la messe
35:13dès 1182 je dirais
35:15au milieu des travaux. C'est extraordinaire
35:17alors après il y a les grandes
35:19dates déjà quand
35:21Saint Louis revient de
35:23croisade qu'il a les reliques
35:25de la Sainte Passion du Christ
35:27avec la couronne
35:29cette couronne d'épines
35:31avant de faire dresser
35:33la Sainte Chapelle et bien
35:35il y a une grande procession qui se déroule
35:37à Notre-Dame
35:39en hommage à ses reliques
35:41et puis les différents
35:43événements au fil du temps
35:45notons quand même qu'il y a un seul roi
35:47qui sera sacré
35:49là à Notre-Dame
35:51il s'appelle Henri VI
35:53il dit il n'y a pas d'Henri VI dans l'histoire de France
35:55pour celui qui est furieux non non
35:57mais c'était le petit roi d'Angleterre
35:59qui avec le fameux traité de Troyes
36:01devenait de fait
36:03le successeur théorique
36:05de Charles VI et c'est le seul
36:07qui soit sacré à cet endroit
36:09et ensuite la décrépitude
36:11au moment de la révolution
36:13et Hugo après les Troyes
36:15glorieuses qui voit l'état
36:17de la cathédrale et il veut écrire
36:19son roman et là c'est extraordinaire
36:21il s'enferme pendant
36:233 mois car son éditeur lui a
36:25dit attention je vais vous donner des avalois
36:27maintenant il faut que le manuscrit
36:29il sorte alors il achète
36:31des plumes d'oie, il achète de l'encre
36:33et il se met à rédiger
36:35l'ensemble en 3 mois
36:37et Notre-Dame sort
36:39en 1931 alors maintenant on rend
36:41hommage à ceux d'aujourd'hui
36:43le coup des travaux
36:45c'est extraordinaire
36:47340 000 donateurs
36:49de 150 pays
36:51c'est quand même extraordinaire, le plus généreux
36:53c'est Bernard Arnault
36:5520 millions et alors
36:57ça permet de couvrir
36:59l'ensemble des frais, 68 mois
37:012057 jours
37:03au quotidien, il y avait
37:05500 gaillards qui donnaient
37:07le meilleur d'eux même, des maîtres
37:09d'art, des différentes
37:11professions, il y a plus de 80
37:13professions, il y en a une qui m'amuse moi
37:15elle est tellement jolie dans la sonorité
37:17ce sont les dinandiers
37:19les dinandiers ils font
37:21des feuilles de plomb, des feuilles d'or
37:23pour coller ici et là
37:25il y a 1500
37:27travailleurs dans toute la France
37:29qui montent les éléments
37:31que l'on récupère pour aller
37:33les dresser
37:35dans l'édifice qui se reconstitue
37:37au fil du temps
37:39c'est extraordinaire, cet élan
37:41invraisemblable, rendre hommage
37:43au général Jean-Louis
37:45Georgelin qui malheureusement
37:47est emporté par la
37:49maladie en août 2023
37:51et son successeur
37:53il est un accident apparemment
37:55à la montagne
37:57et Philippe Jost
37:59qui a terminé ses travaux
38:01d'une amplitude et d'une
38:03ampleur je dirais plus que
38:05titanesque avec ce
38:07résultat flamboyant tel qu'on
38:09le découvra demain, alors notons
38:11qu'il y a 146 millions
38:13pour le moment ça a coûté
38:15500 millions l'ensemble
38:17700 millions d'euros de
38:19travaux à peu près
38:21oui mais avec
38:23les 400 millions pour la rénovation
38:25et il y a eu la partie
38:27pour maintenir l'édifice qui ne
38:29chancelle pas, qui ne choix pas
38:31et également pour déblayer
38:33les gravats et ça c'était
38:35150 millions et donc il reste
38:37146 millions
38:39et à partir de 2026
38:41on refera la façade
38:43de Notre-Dame, pourquoi la façade ?
38:45parce qu'il y a la lèpre de la pierre
38:47elle était là, elle grattait
38:49l'édifice, on va lui redonner
38:51là encore
38:53une vigueur, un renouveau
38:55et ça sera à partir de
38:572026, bravo les gars
38:59je le dis avant Jupiter
39:01vous avez été extraordinaires
39:03et ça a permis de redécouvrir
39:05des façons d'être avec des entreprises
39:07j'ai noté par exemple
39:09l'atelier de Pérou, l'atelier d'Hermon
39:11qui ont refait la fameuse
39:13forêt, c'est-à-dire la charpente
39:15de Notre-Dame
39:17Merci beaucoup Marc
39:19maintenant vous serez demain à 10h30
39:21chez Jean-Marc Morandini pour commenter
39:23justement cette découverte
39:25de cette réouverture, cette découverte
39:27de l'intérieur de Notre-Dame
39:29on va parler avec vous dans un instant
39:31de cette polémique avec le gouvernement et je voulais vous faire
39:33écouter Anne Gentay
39:35ministre de l'éducation nationale
39:37à propos d'un nouveau programme d'éducation
39:39à la sexualité, une vidéo qu'elle a publiée
39:41sur son compte Twitter
39:43on n'y comprend plus rien et vous allez nous débriefer
39:45tout ça dans un instant
39:47je veux contrer les fausses informations
39:49qui circulent, je veux contrer les obscurantismes
39:51l'école n'a pas d'idéologie
39:53ce programme je veux le rendre accessible, je veux le rendre transparent
39:55et les parents pourront le consulter librement
39:57je sais aussi que ce programme permettra de lutter
39:59contre le harcèlement, permettra de lutter
40:01contre les violences sexistes et sexuelles
40:03permettra de prévenir les dégâts causés par la pornographie
40:05et permettra aussi de limiter la propagation
40:07des infections sexuellement transmissibles
40:09je le sais et c'est pour ça que je veux que ce programme
40:11soit mis en place. En plein procès de l'affaire Mazan
40:13il est plus que jamais nécessaire
40:15de prévenir les violences, d'éduquer nos jeunes
40:17et d'apaiser la société. C'est le rôle de l'école
40:19et ce sera le rôle de ce programme
40:21Alors on en parle dans un instant avec vous
40:23Mathieu, d'autant plus qu'Alexandre Portier
40:25ministre délégué à la réussite scolaire
40:27avait eu des propos
40:29complètement divergents
40:31qui avaient été d'ailleurs applaudis
40:33On apprend à l'instant
40:35que Marine Le Pen, pour prolonger votre première édito
40:37a donné à
40:39Michel Barnier jusqu'à lundi
40:41je cite pour répondre
40:43aux lignes rouges du Rassemblement
40:45National sur le budget
40:47une déclaration qu'elle a faite
40:49au Monde à suivre
40:51évidemment dans les heures et les jours
40:53qui viennent. Charlotte Dornelas
40:55le chauffard qui a tué Antoine
40:57Alénaud vient d'être condamné
40:59à 7 ans de prison pour homicide
41:01et blessure involontaire
41:03terme que conteste
41:05sa famille. Où en est-on
41:07de ce débat ?
41:09Alors c'est vrai que ce procès c'était une étape
41:11dans le long combat que mène la famille
41:13d'Antoine Alénaud pour
41:15la création d'un homicide routier
41:17qui permette
41:19en réalité d'invisibiliser
41:21le mot involontaire qui est si
41:23difficile à entendre pour des familles. Pourquoi ?
41:25Parce qu'en l'occurrence
41:27l'homme qui a tué Antoine Alénaud
41:29il avait, d'abord il était récidiviste
41:31il avait volé une voiture
41:33plus tôt dans la soirée, il était sous l'emprise
41:35de l'alcool et il roulait à
41:37c'est pas juste un excès de vitesse, il roulait
41:39à 120 kmh dans une zone limitée
41:41à 30. On est au-delà de l'excès de vitesse
41:43il a percuté plusieurs voitures
41:45avant de percuter le scooter
41:47d'Antoine Alénaud et de blesser
41:49la jeune fille qui était derrière lui
41:51il a tué Antoine Alénaud et il a blessé
41:53la jeune fille qui était derrière lui
41:55Alors, l'association qui a été fondée
41:57par les parents d'Antoine
41:59veut ainsi remplacer, je les cite, la qualification
42:01d'homicide involontaire actuellement appliquée
42:03aux automobilistes ayant tué autrui
42:05alors qu'ils conduisaient sous l'effet
42:07de l'alcool ou de stupéfiants
42:09et c'est vrai qu'il y a une particularité
42:11à cet homicide
42:13qui n'est certes pas volontaire dans l'intention
42:15c'est-à-dire l'homme qui était au volant de cette voiture
42:17n'avait pas l'intention de tuer
42:19quand il a pris la voiture
42:21mais dont l'auteur porte pourtant une responsabilité
42:23il a librement
42:25consommé de l'alcool, volé une voiture
42:27pris sa voiture et donc
42:29pris le risque de tuer évidemment
42:31donc il y a une particularité
42:33la réalité c'est que la justice le prend déjà en compte
42:35elle appelle ça des circonstances
42:37aggravantes et cet homme a eu
42:39des circonstances aggravantes au tribunal
42:41mais c'est le changement de terme
42:43que réclament les familles ne supportant plus
42:45que l'on parle d'homicide involontaire
42:47alors qu'il y a une responsabilité
42:49en réalité de l'auteur
42:51ce qui avait été entendu d'ailleurs
42:53puisqu'il y a une proposition de loi qui voulait créer
42:55l'homicide routier
42:57qui prend en compte cette particularité
42:59qui avait été déposée à l'Assemblée en 2023
43:01qui avait été adoptée par l'Assemblée
43:03puis par le Sénat
43:05mais dans des termes différents
43:07quand le texte n'est pas exactement le même à l'Assemblée
43:09au Sénat il doit être réexaminé par l'Assemblée
43:11en dernière lecture
43:13est intervenue la dissolution
43:15donc la proposition de loi a été
43:17redéposée récemment avec le même rapporteur
43:19donc elle devrait être examinée
43:21assez rapidement. En revanche
43:23le mandat de dépôt réclamé
43:25à l'encontre du chauffard a été
43:27proloncé à délai différé
43:29concrètement cela veut dire que
43:31l'homme est arrivé
43:33libre et reparti libre
43:35Alors on avait déjà entendu cette expression
43:37mandat de dépôt à délai différé pour
43:39Pierre Palmade il y a quelques jours
43:41bon là c'est à nouveau revenu
43:43alors en effet cet homme a comparu libre
43:45pour une raison simple c'est que la durée de détention
43:47provisoire est très encadrée dans le temps
43:49pour ce procès c'est vrai dans d'autres
43:51on entend extrêmement souvent les victimes
43:53dire mais c'est pas possible il est sorti
43:55il n'y a pas encore eu de procès
43:57et simplement il sort avant parce que
43:59l'encadrement de la détention
44:01provisoire associée
44:03aux lenteurs de la justice qui ne sont plus
44:05approuvées et bien vous avez des personnes
44:07en effet qui sont libres parce qu'elles ne peuvent
44:09plus être en détention provisoire ou elles ne le sont plus
44:11en tout cas et qui arrivent libres
44:13au tribunal et il ressort libre
44:15en raison de ce délai différé
44:17alors je me suis dit c'est quoi ce délai différé
44:19parce qu'on en a quasiment les premières fois qu'on entend parler
44:21de ce mandat de dépôt à délai différé
44:23et pour cause c'est une nouveauté
44:25qui date de 2020 et vous savez quand il y a
44:27une nouveauté de ce genre
44:29on met toujours du temps, ça met du temps à se mettre
44:31en place on va dire
44:33dans ce que les magistrats
44:35se familiarisent avec cette nouvelle mesure
44:37concrètement
44:39le condamné exécutera sa peine de prison
44:41comment ?
44:43il est au tribunal, on lui dit mandat de dépôt
44:45à délai différé donc il va voir le procureur
44:47directement au tribunal qui lui donne une date
44:49qui doit intervenir dans le mois
44:51qu'il suit la décision, il lui donne une date
44:53pour revenir devant le procureur qui au moment
44:55où il va revenir devant le procureur dans le mois
44:57va lui donner sa date
44:59d'incarcération et il devra se présenter
45:01à la prison à cette date là
45:03ça doit intervenir dans les 4 mois
45:05on va revenir sur le
45:07à quoi ça sert parce que c'est une excellente question
45:09à l'époque la direction
45:11des affaires criminelles et des grâces
45:13c'est une direction du ministère de la justice qui est en charge du pénal
45:15donc chargée d'expliquer en gros et de mettre
45:17en pratique la politique pénale
45:19expliquer ainsi la volonté du législateur
45:21je les cite, permettre à la fois
45:23à la personne condamnée de préparer son incarcération
45:25et au parquet de
45:27fixer une date d'écrou en tenant compte
45:29de la situation personnelle du condamné
45:31et s'il y a lieu des taux d'occupation
45:33des établissements pénitentiaires
45:35je vais répondre à votre question dans quelques secondes
45:37à quoi ça sert parce qu'elle est extrêmement légitime
45:39mais simplement avant j'aimerais qu'on comprenne
45:41l'état d'esprit du législateur
45:43et des ministres de la justice quand ils
45:45prennent ce genre de décision
45:47à l'époque c'est Nicole Belloubet en l'occurrence qui est garde des Sceaux
45:49et elle fait
45:51une circulaire dans laquelle elle entend revoir
45:53les peines et je cite
45:55étoffer la notion de parcours de peine
45:57vous savez ils sont à la base d'un jargon
45:59absolument incompréhensible
46:01étoffer la notion de parcours de peine
46:03bon très bien
46:05donc elle rappelle dans cette circulaire que les courtes peines
46:07de moins d'un mois sont désormais interdites
46:09il est interdit de les donner, les magistrats n'ont pas
46:11le droit de donner des peines de moins d'un mois
46:13ensuite elle précise pourquoi
46:15parce que ça favorise la récidive
46:17aucune étude n'a jamais été produite sur ce cas
46:19certains pays étrangers nous prouvent plutôt le contraire
46:21mais c'est écrit toujours
46:23et c'est répété d'étude en étude
46:25bon ensuite elle explique que
46:27l'aménagement ab initio c'est à dire par le
46:29tribunal lui même, le tribunal donne une peine ferme
46:31et elle encourage
46:33l'aménagement ab initio, d'habitude c'est le juge
46:35d'application des peines qui éventuellement aménage
46:37et là elle dit non non non ça va être dès le tribunal
46:39comme ça le juge peut avoir la vision
46:41sur sa peine, des peines jusqu'à
46:43un an de prison, elles sont désormais
46:45aménagées dès le tribunal
46:47volonté du garde des sceaux encore une fois
46:49et elle justifie la création
46:51de ce mandat de dépôt à délivre différé
46:53pour offrir je la cite encore
46:55un délai pour préparer son incarcération
46:57en d'autres termes éviter
46:59ou préparer ce qu'on appelle le choc carcéral
47:01au moment où vous entrez en prison
47:03notons simplement une chose
47:05cette mesure est interdite pour les mineurs
47:07un magistrat ne peut pas
47:09donner de mandat de dépôt à délai
47:11différé à un mineur
47:13or s'il y a bien des personnes
47:15en France, quand elles sont
47:17condamnées, qui ont besoin éventuellement de
47:19préparer leur incarcération plus que les autres
47:21et éventuellement de se préoccuper
47:23de leur réinsertion, ce sont les mineurs
47:25qui ont en l'occurrence une scolarité
47:27à gérer, et bien c'est interdit
47:29pour eux, donc qu'on m'explique
47:31à quel moment ça devient
47:33important pour les autres, et vous pouvez
47:35être sûr d'une chose, c'est qu'aujourd'hui
47:37on commence à le voir, on l'a vu déjà deux fois
47:39en quelques temps, et dans quelques temps
47:41on va nous expliquer que le mandat de dépôt
47:43pour une personne qui comparaît libre
47:45c'est inhumain, parce que cette préparation
47:47est nécessaire, là vous pouvez être sûr que dans
47:49quelques années, le mandat de dépôt à délai
47:51différé sera devenu la norme absolue
47:53sera encouragée par les circulaires
47:55de politique pénale et les gardes
47:57des sceaux qui se succéderont
47:59Est-ce qu'on ne peut pas
48:01comprendre, qu'on prenne en compte
48:03la situation familiale
48:05professionnelle, du condamné
48:07et même le nombre de places en prison ?
48:09Alors, la mesure, en réalité
48:11elle n'est pas scandaleuse en elle-même
48:13mais elle est extrêmement orgueilleuse
48:15Pourquoi ? Parce qu'on pourrait
48:17comprendre ce que vous dites, qu'on se demande
48:19parce que de toute façon, Ifra, c'est sept ans de prison
48:21ça ne change rien à la peine elle-même
48:23enfin sept ans, non, vous avez raison
48:25d'ailleurs, parce qu'il y aura les remises de peine, mais
48:27il est condamné à sept ans de prison, il ira
48:29en prison cet homme, d'autant que le mandat
48:31de dépôt à délai différé est à exécution
48:33provisoire, ça vous rappelle quelque chose ?
48:35Simplement, il peut faire appel
48:37il ira, de toute façon, il sera incarcéré
48:39l'appel ne sera pas suspensif
48:41Très bien, mais simplement, les intervenants
48:43en l'occurrence, le procureur
48:45on rajoute donc aux procureurs
48:47qui sont déjà absolument débordés
48:49ce qui explique notamment les délais
48:51extrêmement longs, qui pèsent
48:53notamment sur les victimes
48:55vous avez le procureur qui est déjà débordé
48:57qui va devoir donner un rendez-vous
48:59dans le mois, puis ensuite donner une date
49:01d'écrou, et nous précise
49:03le texte de loi, si jamais
49:05la personne ne se présente pas, c'est là où je dis que c'est très
49:07orgueilleux, c'est pas comme si on avait les moyens
49:09de courir après des gens et de prendre le risque
49:11qu'ils ne se présentent pas devant le procureur
49:13ou à l'entrée
49:15de la prison dans laquelle ils doivent être incarcérés
49:17mais nous dit-on, si
49:19jamais vous ne vous présentez pas devant
49:21le procureur, alors le procureur pourra
49:23faire appel à la force publique
49:25c'est-à-dire aux policiers pour venir vous chercher
49:27et vous incarcérer, policiers qui, on le voit
49:29de jour en jour, n'ont vraiment que ça à faire
49:31il était important de leur rajouter ça
49:33sur les épaules, à la fois sur le procureur
49:35et sur les
49:37policiers, et je note que j'ai
49:39jamais entendu un magistrat en France
49:41réclamer cette nouvelle mesure
49:43elle a été votée, et elle
49:45s'applique aujourd'hui à la justice
49:47et c'est une usine à gaz que le législateur
49:49met sur le dos d'une justice qui est déjà
49:51absolument débordée, sans autre
49:53moyen, évidemment. Et reprenons
49:55les justifications pour répondre à votre question
49:57à quoi ça sert ?
49:59On nous dit les places de prison
50:01les places de prison, en l'occurrence, soit une prison
50:03à de la place, il existe des prisons dans lesquelles
50:05il y a un peu de place, encore
50:07et il y a surtout des prisons
50:09en l'occurrence qui sont surchargées
50:11et quand je vous dis surchargées, c'est des taux à 180%
50:13d'occupation par
50:15exemple. Comme il n'y a plus
50:17de courte peine, de très courte peine
50:19et qu'on nous dit qu'il va avoir son rendez-vous dans le mois
50:21et qu'il doit être incarcéré dans les 4 mois
50:23vous m'expliquez ce que ça
50:25apporte sur la question de la régulation
50:27carcérale, évidemment que le
50:29directeur de la prison, on lui dit il va arriver ce soir
50:31ou dans 3 mois, ça va pas gérer
50:33son problème de 180% d'occupation
50:35donc c'est une excuse
50:37un peu vaseuse. La deuxième
50:39c'est donner le temps de préparer son incarceration
50:41alors là je vais reprendre
50:43l'exemple qui nous occupe là
50:45ce soir. Donc
50:47le meurtrier d'Antoine
50:49Alénaud. L'audience
50:51elle s'est tenue fin octobre
50:53le parquet avait requis à l'époque
50:55une peine de 8 ans d'emprisonnement
50:57avec mandat de dépôt immédiat
50:59pas à délai différé. Donc
51:01le 28 novembre, on est un mois après
51:03peut-être est-il possible
51:05d'imaginer que cet homme a eu
51:07le temps de se préparer
51:09entre le moment où le parquet a requis un 8 ans
51:11de prison avec mandat de dépôt, ce qui est quand même un petit
51:13indice sur ce qui va être prononcé
51:15c'est le moment où c'est effectivement prononcé
51:17d'autant que la famille d'Antoine Alénaud
51:19elle, comme toutes les autres familles, elle attend depuis
51:212 ans et demi. Et n'a
51:23évidemment pas revu son fils depuis.
51:29Merci beaucoup pour votre analyse
51:31de la justice et des choses
51:33qu'on ne voit en général
51:35jamais. Et cette exécution provisoire
51:37différée, on la surveillera de près.
51:39Alexandre Portier
51:41et Mathieu Bocoté
51:43le ministre délégué à la réussite scolaire
51:45en a impressionné plusieurs en cette
51:47semaine en disant qu'il s'assurait
51:49que la théorie du genre
51:51ne serait plus présente à l'école
51:53il s'est toutefois fait sévèrement
51:55recadrer aujourd'hui
51:57par la ministre, on l'a vu tout à l'heure
51:59Anne Jeunetet, ministre de l'éducation nationale
52:01que comprendre. Elle a été même encore plus loin
52:03j'y reviendrai dans un instant. Alors
52:05le point de départ c'est Portier qui
52:07je confesse qu'au tout début
52:09un ministre délégué à la réussite scolaire
52:11je me demandais à quoi ça servait
52:13il me semble que ça devrait être la fonction du ministre
52:15de l'éducation, pas besoin de lui fournir
52:17une canne ou une béquille. Finalement
52:19il est utile. Parce que que nous dit-il
52:21et il semble avoir des idées bien faites
52:23il répond au sénateur Max Brisson
52:25LR
52:27il dit trois choses mais je reviens sur deux
52:29la première, je m'engagerai personnellement
52:31pour que la théorie du genre
52:33ne trouve pas sa place dans nos écoles
52:35ça présuppose que la théorie du genre
52:37existe et qu'elle ne doit
52:39plus être à l'école ou elle ne doit
52:41pas y entrer. Deuxième
52:43engagement, le militantisme
52:45n'a pas sa place dans nos écoles
52:47et on comprend qu'il parle du militantisme
52:49LGBTQI2T+,
52:53alléluia, donc on est
52:55devant une prise
52:57de conscience très claire
52:59c'est-à-dire ce militantisme il est présent dans les écoles
53:01on a de l'endoctrinement dans les écoles
53:03qui s'opère souvent au nom
53:05des revendications les plus vertueuses
53:07mais dans les faits il dit
53:09ce militantisme n'a pas sa place
53:11à l'école
53:13c'est assez clair, je trouve que
53:15franchement j'ai vu ça et je me dis que c'est courageux
53:17immédiatement, on pouvait s'en douter
53:19les associations, le lobby
53:21du genre, rappelons-ça comme ça
53:23s'est mobilisé en disant c'est réactionnaire, c'est conservateur
53:25c'est inacceptable, une telle vision
53:27n'est pas légitime, nous ne sommes pas
53:29il ne devrait pas être là ce personnage
53:31mais le véritable recadrage
53:33vient d'Anne Junté elle-même
53:35qui sur
53:37une autre chaîne info se fait interviewer
53:39et là on lui dit
53:41vous savez le ministre s'est inquiété
53:43le ministre Portier
53:45et là elle répond mais avec une espèce de sévérité
53:47très étonnante
53:49la théorie du genre n'existe pas
53:51et là elle le répète, la théorie du genre n'existe pas
53:53et avec une espèce de volonté
53:55très nette d'en finir immédiatement
53:57avec le débat, donc on lui demande
53:59est-ce que la théorie du genre risque de rentrer à l'école
54:01oui non, elle ne peut pas y entrer
54:03elle n'existe pas
54:05donc on est dans la négation
54:07c'est fascinant, la théorie du genre
54:09on pourrait lui recommander d'excellents ouvrages
54:11Sully Bérénice Levé parmi tant d'autres sur la question
54:13on pourrait lui recommander des dizaines
54:15si c'est pas des centaines d'ouvrages sur la question
54:17mais elle ne semble pas au courant
54:19et elle répète avec obstination
54:21ça n'existe pas, et quand on lui dit mais votre ministre
54:23vous savez, considère que ça existe
54:25elle nous répond de manière très souveraine
54:27il n'y a qu'une voix, il n'y a qu'une ligne qui compte
54:29et c'est celle du ministère
54:31on parle de la ministre
54:33donc on est devant un délit de réalité
54:35qui fait penser à ce qu'avait dit en d'autres temps
54:37Mme Valot-Belkacem au moment du débat
54:39sur l'ABCD de l'égalité
54:41au début, la théorie du genre, c'était très bien
54:43et quand on a constaté que ça causait problème
54:45on a décidé que ça n'existait pas encore une fois
54:47c'est toujours la même ruse rhétorique
54:49tout ça, bien évidemment, ça fonctionne
54:51avec l'idée suivante, c'est qu'on pratique
54:53on veut imposer ce thème là
54:55au nom de la question de l'éducation sexuelle à l'école
54:57le problème de l'éducation sexuelle à l'école
54:59c'est qu'on prend prétexte de choses fort légitimes
55:01la question du porno aujourd'hui
55:03de la pornographie, ou encore
55:05la question des violences sexuelles, ce sont des vraies questions
55:07et à partir de là
55:09au nom de ce prétexte légitime
55:11qu'est-ce qu'on fait? Eh bien, on décide
55:13de faire de l'ingénierie sociale pour déconstruire
55:15l'identité sexuelle
55:17des jeunes générations au nom justement
55:19de la théorie du genre qui n'existe pas
55:21parce que je poserais la question à Mme Jeuneté
55:23si elle a un peu de temps pour y répondre, j'en serais heureux
55:25comment nomme-t-elle, par exemple
55:27quand le planning familial avait dit
55:29qu'un homme, nous savons au planning familial
55:31qu'un homme peut accoucher
55:33j'aimerais savoir comment elle se représente la chose
55:35je précise qu'à l'époque Mme Isabelle Rome
55:37qui était la ministre de l'égalité entre les femmes et les hommes
55:39avait dit qu'elle était d'accord avec le planning familial
55:41comment
55:43Mme Jeuneté
55:45considère-t-elle la fameuse manie des pronoms
55:47vous savez cette étrange manie aujourd'hui
55:49il, elle, y'elle, yule, yole
55:51et ainsi de suite
55:53comment caractérise-t-elle la chose?
55:55comment caractérise-t-elle
55:57la multiplication des cas d'identité queer
55:59entre guillemets
56:01qui sont le fruit d'une déconstruction
56:03de l'identité masculine et féminine des garçons et des filles
56:05au nom de la fluidité
56:07de l'identité de genre
56:09donc j'aimerais savoir la prolifération des non-binaires
56:11dont on parle de plus en plus aujourd'hui
56:13c'est quand même bizarre
56:15à l'échelle de l'histoire du monde les non-binaires on y avait pas vraiment pensé
56:17et là aujourd'hui y'a de plus en plus de gens
56:19qui disent je suis ni garçon ni fille
56:21mais t'es quoi exactement un zèbre?
56:23mais non ils sont ni garçon ni fille
56:25ils sont flottants
56:27donc devant tout cela j'aimerais que Mme Jeuneté nous réponde
56:29comment expliquer son déni
56:31parce que c'est un déni autoritaire
56:33c'était presque un déni qui parlait allemand
56:35on aurait dit un peu Louis de Funès qui parle allemand
56:37nein ça n'existe pas
56:39bon y'avait quelque chose d'un peu étonnant chez elle dans tout cela
56:41mais comment expliquer ce déni
56:43Madjib au côté
56:45vous nous aviez manqué quand même
56:47le zèbre là quand même
56:49comment expliquer ce refus de voir la réalité?
56:51alors y'a une hypothèse la première qu'on doit prendre au sérieux
56:53c'est l'incompétence tout simplement
56:55je pense que Mme Jeuneté était aussi prédisposée
56:57à devenir ministre de l'éducation
56:59que moi de devenir danseur principal pour les grands ballets de Moscou
57:01si je faisais ça ce serait une catastrophe
57:03convenons-en
57:05je pense que la catastrophe on la voit
57:07vous vous répondez?
57:09non non non ce serait la rédaction massive des russes
57:11donc ce qu'on voit
57:13on voit Mme Jeuneté qui est tout simplement pas qualifiée
57:15pour ce poste
57:17elle a été propulsée là mais elle ne comprend rien
57:19elle ne comprend rien
57:21elle répète les lignes du lobby idéologique
57:23qui commande le ministère
57:25elle répète la doctrine officielle
57:27mais elle ne comprend pas ce dont il est question
57:29il faut dire que dans sa carrière
57:31antérieure elle faisait autre chose
57:33on se souvient quand elle expliquait comment gérer
57:35le personnel, le petit personnel en ambassade
57:37pour les expatriés
57:39c'est une autre vie
57:41alors c'est pas qu'elle n'y comprenne rien
57:43mais y'a l'autre hypothèse qu'on peut prendre au sérieux
57:45c'est que le progressisme
57:47qu'il soit de gauche radicale ou d'extrême centre
57:49fonctionne toujours de la même manière
57:51c'est la logique du déni
57:53le progressiste nous explique que ce qu'il fait, il ne le fait pas
57:55donc y'a pas d'immigration massive
57:57l'immigration massive n'existe pas
57:59l'insécurité n'existe pas, c'est un sentiment
58:01la perte de souveraineté à l'échelle européenne n'existe pas
58:03c'est une illusion souverainiste
58:05le gouvernement des juges n'existe pas
58:07cessez de vous en faire avec cela
58:09le wokist n'existe pas
58:11c'est une théorie d'extrême droite qui est portée dans les médias
58:13la surfiscalisation n'existe pas
58:15c'est un sentiment ressenti par quelques-uns
58:17et ainsi de suite
58:19c'est une méthode qui vise à rendre fous ces contradicteurs
58:21à nier le réel
58:23je vous donne une claque au visage et au même moment je dis je vous ai pas giflé
58:25je vous frappe et au même moment je vous dis je vous ai pas frappé
58:27donc dans les circonstances je crois que Mme Jeunetet
58:29que l'on soit consciente ou non
58:31reproduit cette stratégie argumentative
58:33de la gauche radicale et de l'extrême centre
58:35les progressistes fiers de l'être
58:37qui nous explique qu'au même moment où il nous impose quelque chose
58:39que cela n'existe pas
58:41et nous demande ensuite de sourire de manière autoritaire
58:43en nous le demandant
58:45Je n'existe pas
58:47Vous m'avez vu ou vous ne m'avez pas vu ?
58:49En tout cas c'était Louis VIII qui était le père de Saint-Louis
58:51pas Louis VII juste pour
58:53Mais non mais c'est le grand-père
58:55Ben oui j'ai jamais dit ça
58:57Il l'a bien connu
58:59En tout cas chère Claire
59:01excusez-moi alors chère Claire Gironimi
59:03merci infiniment pour votre présence
59:05et merci surtout d'être la porte-parole
59:07de ces victimes silencieuses
59:09excellente suite d'un programme
59:11Pascal Praud L'Heure des Pondeux

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