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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-09-30##

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00:00:00Ou bien nous sommes en guerre. Ah oui, ça y est, j'entends siffler le micro.
00:00:07Nous sommes en guerre depuis déjà quelques temps, c'est pas nouveau.
00:00:13Et c'était à propos du Covid quand vous avez attendu Emmanuel Macron.
00:00:17Mais aujourd'hui, en Russie, Ukraine et surtout au Proche-Orient,
00:00:21au Proche-Orient où effectivement depuis une semaine, deux semaines,
00:00:25l'enchaînement des événements se fait extrêmement fort dans diverses directions
00:00:32et surtout dans une espèce de force centrifuge qui est en train de partir dans tous les sens.
00:00:39Comment, pourquoi, on va essayer de décrypter cela avec Eric Dénessé,
00:00:42directeur du Centre français de recherche sur le renseignement.
00:00:46Du Yémen en Syrie en passant par Gaza, le Sud-Liban, Beyrouth et autres,
00:00:53jusqu'où ? On en parle immédiatement.
00:00:56Mais auparavant, et vous allez entendre aussi effectivement tout ce qui se passe aujourd'hui,
00:01:02cet hommage à Philippine, vous savez, cette adolescente de 19 ans
00:01:06qui a été retrouvée morte dans le bois de Boulogne, victime d'un OQTF,
00:01:12de quelqu'un qui a frappé une obligation de quitter le territoire français.
00:01:17Ne riez pas tous à la fois, ne ricanez pas tous à la fois.
00:01:20Qui a été interrompue, voilà, cet hommage, ces minutes de silence, on va en parler.
00:01:26Et puis, en seconde partie, on va avoir un témoin exceptionnel et un document exceptionnel.
00:01:33C'est le dernier monsieur France-Afrique, Robert Bourget.
00:01:36Robert Bourget a écrit ses mémoires et ses mémoires s'appellent « Ils savent que je sais tout ».
00:01:41Et il raconte, comme personne ne l'a raconté publiquement,
00:01:45ce qui se passait entre les chefs d'État africains et les chefs d'État français
00:01:49pendant 40 ans, c'est absolument hallucinant.
00:01:53On écoutera ça en seconde partie d'émission, à tout de suite.
00:02:09Qu'est-ce qui se passe, effectivement, au Moyen-Orient ?
00:02:13La donne a changé, comment ?
00:02:16Les plaques tectoniques ont bougé, de quelle façon ?
00:02:21On en parle tout de suite.
00:02:24Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
00:02:28Si j'étais tenu de faire un choix, à l'encontre du vieil homère,
00:02:32je déclarerais tout de suite, moi mon colon, celle que je préfère,
00:02:36c'est la guerre de 14-18.
00:02:38Moi mon colon, celle que je préfère, c'est la guerre de 14-18.
00:02:42Oui, Brassens, ça, ça date d'il y a 50 ans, on aimerait effectivement,
00:02:46moi mon colon, ce que je préfère, c'est la guerre de 14-18.
00:02:49C'était il y a 110 ans, ça.
00:02:52C'est plus le cas, je ne sais pas ce que dirait Brassens aujourd'hui,
00:02:56je ne sais pas ce qu'il préférerait,
00:02:58mais il se passe quand même des choses tout à fait,
00:03:01à la fois fascinantes, préoccupantes, angoissantes.
00:03:04Chacun peut prendre son adjectif là-dessus, au Proche-Orient.
00:03:09Vous savez, le 7 octobre, il y a presque un an de cela,
00:03:13c'était l'assidération, l'attaque du Hamas sur l'équipe housse israélienne,
00:03:18et puis il y a eu la riposte israélienne sur Gaza,
00:03:21la riposte massive, avec tout ce qui s'est passé,
00:03:24avec son relais de morts, de blessés, etc.
00:03:27Et puis, on se disait, on était encore dans l'assidération, regardez,
00:03:31c'était une guerre d'attrition, et puis tout d'un coup,
00:03:34tout d'un coup, il y a les beepers, il y a les walkie-talkies,
00:03:38il y a l'attaque contre le Hezbollah,
00:03:40il y a ce qui s'est passé d'ailleurs avant, en Iran, avec Ismail Haniyeh,
00:03:46le chef du Hamas, tué en plein Téhéran,
00:03:50et puis après, évidemment, l'élimination de Hassan Nasrallah,
00:03:55l'élimination de la tête du Hezbollah,
00:03:58après toutes les communications qui ont été arrêtées,
00:04:03il y a quelque chose qui se passe et qui est absolument le multifront,
00:04:08jusqu'à hier, encore une fois, à 2,8 kilomètres,
00:04:11les avions israéliens qui sont allés bombarder,
00:04:13ce n'est pas la première fois, le port de Hodeida au Yémen,
00:04:16vis-à-vis des Houthis, évidemment, qui avaient envoyé un missile sur Tel Aviv.
00:04:20Éric Denessé, bonjour.
00:04:22– Bonjour.
00:04:23– Vous, merci d'être avec nous, vous êtes, je le rappelle,
00:04:25directeur du Centre français de recherche sur le renseignement.
00:04:28Est-ce qu'au fond, on a, avec ce qui se passe là depuis deux semaines,
00:04:32on a changé de registre, on a changé de mode,
00:04:35c'est une guerre qui se poursuit depuis 80 ans et même 100 ans,
00:04:40mais est-ce qu'on a changé de paradigme ?
00:04:43– Oui, parce qu'on est passé d'une situation où Benjamin Netanyahou
00:04:47essayait de poursuivre la guerre à Gaza,
00:04:51à la fois pour laver l'affront et les morts du 7 octobre,
00:04:54mais également pour sauver sa peau sur un plan de politique intérieure et des poursuites.
00:04:58Là, on est rentrant dans une deuxième logique
00:05:00où les Israéliens se rendent compte que, finalement,
00:05:03l'opération de Gaza n'est pas un tel succès qu'ils l'espéraient.
00:05:06Leur réaction a été disproportionnée, même si, encore une fois,
00:05:10il faut condamner avec la plus grande fermeté les attentats du 7 octobre,
00:05:13et donc il a commencé à s'aliéner toute une série d'États occidentaux
00:05:17et surtout d'opinions publiques occidentales,
00:05:20parce que là, les gouvernements soutiennent encore Israël
00:05:23et on voit une évolution très nette des opinions publiques.
00:05:25À partir de ce moment-là, ils se rendent compte aussi
00:05:28qu'Israël rentre dans une guerre d'attrition,
00:05:30qu'il va avoir des difficultés à gagner,
00:05:32puisque les adversaires de l'État hébreu aujourd'hui
00:05:35ressortent encore plus gérulants contre lui,
00:05:37et donc ils décident de jouer son va-tout, le tout pour le tout,
00:05:40de déclencher des opérations tous azimuts,
00:05:43en espérant que si ça déclenche en retour une agression
00:05:47entre guillemets de l'Iran ou d'Hezbollah ou d'autres mouvements,
00:05:51l'État hébreu sera en situation de survie
00:05:54et donc, naturellement, les Occidentaux empêcheront sa disparition.
00:05:57Donc nous sommes vraiment avec un homme qui joue avec le feu,
00:06:00qui, d'une certaine manière, a regagné du soutien populaire
00:06:03en déclenchant les opérations contre l'Hezbollah,
00:06:06parce que c'est bien sûr un des adversaires héréditaires d'Israël,
00:06:09mais comment le Hezbollah aurait pu ne pas réagir à ce qui se passe à Gaza,
00:06:15encore une fois, où la population civile est prise pour cible
00:06:19d'une manière tout à fait anormale,
00:06:22où les dommages collatéraux sont à peine pris en compte.
00:06:24Donc on est dans une spirale infernale
00:06:26dont il n'y a qu'un seul responsable, il faut le dire aujourd'hui,
00:06:29c'est Benjamin Netanyahou,
00:06:30avec ce paradoxe qui est finalement très fort,
00:06:34c'est qu'Israël est une démocratie,
00:06:36il y a des manifestations dans la rue, le monde, tous les jours,
00:06:38la liberté de la presse, la contestation,
00:06:40mais Israël est aujourd'hui dirigé par un gouvernement d'extrémistes,
00:06:44aussi bien politique que fondamentaliste religieux,
00:06:47c'est au sens propre de ce que l'on dénonce en France,
00:06:49les gouvernements d'extrême droite,
00:06:52et puis Israël, le gouvernement Netanyahou notamment,
00:06:55est dans une espèce de superbe égoïsme,
00:06:57peu importe ce qui va se passer après,
00:06:59il tire parti de la situation pour frapper tous ses adversaires,
00:07:02sans bien même, ça déclencherait une conflagration régionale.
00:07:04Oui mais alors Eric Delessay,
00:07:05est-ce qu'il n'y aurait pas quand même quelques nuances à apporter à cela,
00:07:08parce que vous faites porter la responsabilité entièrement sur Israël.
00:07:11Quand même, le contexte global,
00:07:14vous savez très bien ce que disait Ahmadinejad,
00:07:16ce que disait Hezbollah,
00:07:17en fait le problème, vous dites un état de survie,
00:07:20mais le problème c'est que de Hamas à ailleurs,
00:07:23ces gens-là ne vous disaient qu'une chose,
00:07:25il faut qu'Israël soit éradiqué,
00:07:27regardez ce qu'on dit ici comme ailleurs,
00:07:29from the river to the sea, Palestine will be free.
00:07:32Vous savez très bien que,
00:07:34et vous êtes très bien placé pour le savoir,
00:07:35que le nom dit, que ce soit du Hezbollah,
00:07:38que ce soit du Hamas et d'autres,
00:07:39je parle d'un certain nombre de gens, non pas des peuples,
00:07:42et bien ils disent, attendez,
00:07:44il n'y a pas un pouce de terre qui doit rester israélien,
00:07:47là c'est le Moyen-Orient arabe,
00:07:49même dans cette espèce de poche qui fait deux départements,
00:07:52il faut les supprimer.
00:07:53Donc je ne dis pas ça pour excuser,
00:07:55loin de la politique de Netanyahou,
00:07:57je dis simplement qu'à partir du moment
00:08:00où ils entendent du matin au soir
00:08:02qu'il faut les éliminer,
00:08:04et évidemment ils sont en position de jouer,
00:08:07et évidemment que Netanyahou manœuvre là-dessus,
00:08:09en disant, mais attendez, la survie,
00:08:11on est en état de survie.
00:08:12Et ce qui m'étonne quand même,
00:08:14et c'est ça que je vous demandais dans le point de vue de l'enseignement,
00:08:16comment il se fait que le Hezbollah,
00:08:19qui est beaucoup plus fort que le Hamas,
00:08:21enfin qui a une puissance, comme vous le savez,
00:08:23décupée sur le Hamas,
00:08:24s'est laissé comme ça, piégé d'abord
00:08:27par l'histoire des beepers,
00:08:29par ceci, et par surtout,
00:08:32le Hassan Nasrallah,
00:08:33qui justement jouissait d'un prestige,
00:08:36par son inexpugnabilité,
00:08:38on disait, il est inatteignable.
00:08:40Donc en fait, deux questions.
00:08:41Première question,
00:08:42est-ce que quand on entend des discours
00:08:44d'éradication permanente,
00:08:46on en profite ?
00:08:48Je ne dis pas qu'il y a les angelots d'un côté
00:08:51et les méchants de l'autre, loin de là,
00:08:53mais on en profite, si vous voulez,
00:08:54pour dire, voilà,
00:08:55on est en situation de survie,
00:08:56il faut se battre.
00:08:58Et deuxièmement,
00:08:59et deuxièmement,
00:09:00ce qui est tout à fait frappant,
00:09:02c'est quand même le silence absolu,
00:09:04ou presque,
00:09:05le silence assourdissant,
00:09:06non seulement des opinions publiques,
00:09:10mais des gouvernements arabes,
00:09:12dans leur quasi-totalité,
00:09:14ils font des petites protestations,
00:09:15mais il n'y a rien.
00:09:16Je voudrais avoir votre éclairage sur cette question.
00:09:19– Alors, vous avez raison de soulever ce point,
00:09:21et sur votre première question,
00:09:23la responsabilité d'Israël,
00:09:24moi j'insiste sur un point,
00:09:25il y a une responsabilité écrasante de Netanyahou,
00:09:27aucun de ses prédécesseurs n'a fait ça.
00:09:29Le contexte de la guerre a changé,
00:09:31il y a très longtemps que le Hezbollah,
00:09:33le Hamas, le djihad islamique palestinien
00:09:35disent nous voulons expulser les Israéliens
00:09:38de ces terres et les reconquérir,
00:09:40donc ce n'est pas une nouveauté,
00:09:42l'Occident a toujours insisté sur le fait
00:09:45que nous défendrons l'État hébreu,
00:09:47c'est quelque chose qui me convient tout à fait,
00:09:49mais maintenant, que ce soit Issa Krabil
00:09:51ou même certains de ses successeurs,
00:09:53ne sont jamais rentrés dans des provocations,
00:09:56et n'ont jamais jeté de l'huile sur le feu
00:09:59comme on le voit aujourd'hui.
00:10:00Revenons sur le 7 octobre,
00:10:02ces attentats sont absolument inqualifiables, inhumains,
00:10:04mais la disproportion de la réaction israélienne
00:10:08est aussi assez sidérante,
00:10:10surtout de la part d'un peuple qui a connu la Shoah.
00:10:12Donc ça c'est le premier point,
00:10:14et s'il y a tant de contestations en interne
00:10:16contre Netanyahou,
00:10:18y compris avec des gens du Shin Bet,
00:10:20du Mossad et autres,
00:10:22qui s'opposent à sa politique,
00:10:24c'est donc qu'il y a bien un problème
00:10:25qui est lié à Netanyahou et à son gouvernement.
00:10:27Et donc, ce n'est pas la responsabilité d'Israël
00:10:29en tant qu'État,
00:10:30c'est vraiment la responsabilité de Netanyahou.
00:10:33Sur le second point,
00:10:35je dirais malheureusement,
00:10:37plus on rentre dans une logique forte de conflit,
00:10:40plus le discours du Hamas,
00:10:42qui va renaître obligatoirement du Hezbollah,
00:10:44sera radical,
00:10:46donc cette violence ne résout aucun problème.
00:10:48Sur le deuxième point,
00:10:50il faut reconnaître que techniquement,
00:10:52les services israéliens sont excellents.
00:10:54Pour une raison simple,
00:10:55ils vivent avec le couteau sous la gorge depuis 1948.
00:10:57Donc ils n'ont pas droit à l'erreur,
00:10:59et à chaque fois qu'ils font un faux pas,
00:11:01on l'a vu lors de la guerre du Kippour,
00:11:03on l'a vu lors des événements du 7 octobre,
00:11:05ça leur coûte extrêmement cher.
00:11:07Donc leurs services sont très performants,
00:11:09ils ont la chance de disposer d'une diaspora
00:11:11qui leur permet de faire des infiltrations
00:11:13avec des individus
00:11:16qui parlent beaucoup de langues,
00:11:17qui présentent tous les faciès qu'il faut
00:11:19pour travailler dans des pays arabes,
00:11:20dans des pays occidentaux.
00:11:21Ce sont de vrais grands professionnels,
00:11:23encore une fois,
00:11:24qu'on soit d'accord ou pas d'accord avec eux,
00:11:25il faut le reconnaître,
00:11:26et les opérations qui ont eu lieu
00:11:28ces dernières semaines contre le Hezbollah
00:11:30sont des opérations magistrales,
00:11:32ce sont des coups d'État,
00:11:33des coups de maître en matière de renseignement.
00:11:35La question c'est comment est-ce que le Hezbollah
00:11:37a pu être aussi naïf
00:11:39ou aussi facilement infiltré.
00:11:41C'est effectivement la question.
00:11:43C'est la question que je vous posais,
00:11:45parce qu'on est tous étonnés,
00:11:46parce qu'on veut bien que les Iraniens,
00:11:48c'est vrai ce que vous dites,
00:11:49c'est tout à fait vrai,
00:11:50et comme vous dites,
00:11:51ils ont le coude sous la gorge depuis 1948,
00:11:53leurs services de renseignement sont très bons,
00:11:55on le sait,
00:11:56mais comment ça se fait que de l'autre côté,
00:11:57alors qu'ils les connaissent aussi,
00:11:59les Iraniens ne sont pas des idiots,
00:12:01le Hezbollah non plus,
00:12:03comment ça se fait qu'ils étaient aussi,
00:12:05apparemment désarmés,
00:12:07ou en tout cas,
00:12:09où il y avait autant de talons d'Achille ?
00:12:13Alors, il y a plusieurs choses.
00:12:14D'abord, il faut rappeler que,
00:12:15par période,
00:12:16il y a toujours un service qui domine les débats,
00:12:18et pendant la guerre froide,
00:12:19par exemple,
00:12:20les soviétiques disaient que
00:12:21nous avons les conditions favorables,
00:12:23puisque le communisme était très en vogue,
00:12:25et ils pouvaient infiltrer,
00:12:26et ils l'ont fait très largement,
00:12:27tous les pays occidentaux,
00:12:28malgré l'excellence des services de contre-espionnage
00:12:30des pays de l'OTAN.
00:12:32Il y a aussi une forme de disproportion
00:12:34des compétences et des forces
00:12:36en matière de renseignement au Moyen-Orient,
00:12:38avec l'excellence des services israéliens.
00:12:40On observe cependant que depuis une dizaine d'années,
00:12:42beaucoup de réseaux liés au Mossad
00:12:44ont été démantelés,
00:12:45aussi bien en Turquie,
00:12:47bien sûr beaucoup au Liban,
00:12:49mais dans les autres pays voisins également,
00:12:51et l'essentiel du renseignement,
00:12:52aujourd'hui,
00:12:53se fait par des moyens techniques,
00:12:54comme l'a montré cette opération
00:12:56des beepers et des talkie-walkies.
00:13:00C'est-à-dire que,
00:13:01voilà,
00:13:02c'est une opération magistrale,
00:13:03parce que les Israéliens
00:13:04travaillent en permanence
00:13:05sur les failles d'un service adverse,
00:13:07et ils y réussissent,
00:13:08ce qui ne veut pas dire
00:13:09qu'on ne voit pas des tentatives similaires,
00:13:11bien qu'elles soient beaucoup moins réussies,
00:13:13notamment de la part des Iraniens,
00:13:14qui cherchent,
00:13:15et qui ont parfois recruté
00:13:16des hommes d'affaires israéliens
00:13:17pour obtenir du renseignement.
00:13:19Mais ceci dit,
00:13:20encore une fois,
00:13:21la communauté israélienne,
00:13:23ou la communauté juive,
00:13:25partout dans le monde,
00:13:26est beaucoup plus difficile à infiltrer
00:13:27que le sont les communautés arabes,
00:13:30et voilà,
00:13:31c'est toujours surprenant
00:13:32de voir une société fermée,
00:13:33comme le Hezbollah ou le Hamas,
00:13:34se faire piéger d'une telle façon.
00:13:36Et alors justement,
00:13:37Eric Délessay,
00:13:38il n'y a pas aussi,
00:13:39vous parlez de la diaspora,
00:13:40effectivement,
00:13:41du côté israélien,
00:13:42mais est-ce qu'il n'y a pas aussi
00:13:43du côté du Liban,
00:13:44que vous connaissez,
00:13:45que je connais bien aussi,
00:13:46est-ce qu'il n'y a pas
00:13:47une partie de la population,
00:13:48comme une partie de la population iranienne,
00:13:50qui pourrait avoir aidé,
00:13:52effectivement,
00:13:53par hostilité envers le Hezbollah,
00:13:55on sait très bien,
00:13:56au Liban,
00:13:57il y a beaucoup de pro-Hezbollah,
00:13:58il y a aussi beaucoup d'anti-Hezbollah,
00:14:00mais qui ne parlent pas,
00:14:01parce que vous savez très bien,
00:14:02l'armée libanaise,
00:14:03ce qu'elle pèse face à l'armée du Hezbollah,
00:14:06est-ce qu'il n'y a pas des gens
00:14:07qui, objectivement,
00:14:09enfin, entre guillemets,
00:14:10auraient aussi aidé et contribué ?
00:14:13C'est-à-dire que je veux dire
00:14:14qu'il n'y a pas que les Israéliens
00:14:15qui aident le Mossad ou la diaspora,
00:14:18est-ce qu'il n'y a pas aussi des Libanais,
00:14:20ou même des Iraniens ?
00:14:21Je vous pose la question.
00:14:22Si, bien sûr,
00:14:23parce que ces sociétés
00:14:24sont beaucoup moins homogènes,
00:14:26d'une certaine façon,
00:14:27que la société israélienne,
00:14:28donc c'est plus facile pour eux de recruter,
00:14:30mais encore une fois,
00:14:31les Libanais peuvent servir
00:14:33ce qu'on appelle d'agent d'accès,
00:14:35pour essayer d'identifier
00:14:36où se trouvent les bâtiments du Hezbollah,
00:14:38mais une fois qu'on veut rentrer
00:14:39dans la structure,
00:14:40ce qu'on appelle la structure utile du Hezbollah lui-même,
00:14:42et qu'on veut savoir
00:14:43où est-ce qu'ils achètent leurs bipers,
00:14:44qui est le responsable des achats,
00:14:46quels sont les types de matériel
00:14:47dont ils ont besoin,
00:14:48qui a donné les ordres,
00:14:49il faut vraiment rentrer dans le dur,
00:14:50dans la structure inverse.
00:14:51Donc là, on revient sur un travail de renseignement
00:14:54sur lequel on travaille sur l'ennemi,
00:14:56on ne travaille pas sur des gens extérieurs au système
00:14:58qui peuvent vous permettre
00:14:59de commencer à, je dirais,
00:15:01à dessiner le paysage
00:15:02pour après trouver
00:15:03où sont les bonnes portes d'entrée.
00:15:04Mais une fois qu'on est devant la porte d'entrée,
00:15:06il faut vraiment...
00:15:07L'enfoncer.
00:15:08Voilà, l'enfoncer et recruter quelqu'un
00:15:10qui est votre adversaire
00:15:11et qui n'est pas un opposant au Hezbollah, au Liban
00:15:14ou aux régimes iraniens
00:15:15et qui peut donner des informations.
00:15:17Donc c'est cette étape supplémentaire
00:15:19qui a été le grand succès des Israéliens
00:15:21sur ces dernières opérations.
00:15:22Et alors Éric, de l'essai,
00:15:23sans faire de prophétie, etc.,
00:15:24mais quand même,
00:15:25en matière de renseignement,
00:15:27vous vous y connaissez.
00:15:28Quid, est-ce que vous pensez
00:15:31qu'il y aura, en tout cas,
00:15:32à court terme ou à moyen terme,
00:15:34est-ce qu'il ne peut pas ne pas y avoir
00:15:36une réaction de l'Iran ?
00:15:37Est-ce qu'ils peuvent s'en tenir au statu quo
00:15:39et faire des discours ?
00:15:41Ou est-ce que vous pensez
00:15:42que la situation ne peut qu'en l'état
00:15:45s'aggraver et qu'on va vers quelque chose
00:15:48qui sera encore de plus grande dimension,
00:15:50à votre avis ?
00:15:51L'Iran se trouve un peu dans un piège cornélien
00:15:54ces derniers jours
00:15:55parce qu'effectivement,
00:15:56depuis plusieurs semaines,
00:15:58voire depuis quelques mois,
00:15:59on voit qu'ils essaient par tous les moyens
00:16:01de ne pas tomber dans le piège israélien,
00:16:03de ne pas rentrer dans une logique de conflit,
00:16:05ce que Netanyahou cherche à provoquer,
00:16:07bien sûr, pour éventuellement
00:16:08aller taper Téhéran
00:16:10et les usines qui servent à la...
00:16:15Fabrication du nucléaire,
00:16:16enfin, d'armes nucléaires, oui.
00:16:17Les américains, par certains côtés,
00:16:19seraient tout à fait prêts
00:16:20à participer à ces opérations.
00:16:21Donc, la marge de manœuvre
00:16:23du régime de Téhéran
00:16:24est extrêmement étroite.
00:16:25Là, le fait que le Hezbollah
00:16:27ait été touché de cette manière,
00:16:28alors que c'est vraiment, je dirais,
00:16:30le premier mouvement qu'ils soutiennent,
00:16:32qui est très très proche d'eux,
00:16:33les met encore dans une situation plus difficile.
00:16:36C'est-à-dire que,
00:16:37s'ils ne soutiennent pas le Hezbollah,
00:16:38ils évitent probablement une guerre,
00:16:40avec le risque de perdre la face,
00:16:42d'une certaine manière.
00:16:43Et s'ils rentrent dans un soutien...
00:16:44Et d'ailleurs, ils s'aliéneront probablement
00:16:46le Hezbollah d'une manière ou d'une autre.
00:16:48Oui, parce que perdre la face en Orient,
00:16:49vous savez, c'est grave, quoi.
00:16:51C'est très grave.
00:16:52Par contre, s'ils soutiennent le Hezbollah
00:16:54et qu'ils rentrent dans une logique d'affrontement,
00:16:56alors je ne dis pas que ça va être...
00:16:58que les Américains et les Israéliens vont gagner haut la main,
00:17:00parce que les Iraniens ne sont pas non plus des amateurs.
00:17:03Bien sûr, ça va être très difficile pour eux.
00:17:05Donc finalement, beaucoup de choses reposent sur eux.
00:17:09Est-ce qu'ils vont trouver une méthode intermédiaire,
00:17:12avec des proxys ?
00:17:13Ça fait vraiment partie des questions à se poser.
00:17:16Il y a beaucoup de réflexions,
00:17:17et je dirais de mesures jusque-là,
00:17:19de la part du gouvernement iranien,
00:17:21qui ne veut pas aller dans le conflit,
00:17:24parce qu'il sait que ça ne lui servira à rien.
00:17:26Les Israéliens le savent aussi.
00:17:27Donc ils jouent là-dessus.
00:17:29On est vraiment sur une voie extrêmement étroite,
00:17:33avec un précipice de chaque côté,
00:17:35et pour l'instant, on n'est pas sûrs qu'on ne va pas verser d'un côté ou de l'autre.
00:17:39Espérons qu'on n'y tombe pas,
00:17:41parce qu'effectivement, les répercussions seraient très fortes,
00:17:45et d'autant plus fortes.
00:17:46Merci Eric Deneyssez.
00:17:47Merci pour vos éclaircissements.
00:17:48Merci à vous.
00:17:49Et si vous avez une réaction à une question,
00:17:50n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300.
00:17:54Notre antenne vous est ouverte.
00:17:56Berkhoff, dans tous ses états, revient tout de suite.
00:18:09Aujourd'hui, dans Sa Balance, on revient sur le meurtre de Philippine,
00:18:12cette jeune femme assassinée à 19 ans,
00:18:15étudiante de Dauphine,
00:18:17assassinée par un violeur récidiviste et un OQTF.
00:18:20Il y a eu beaucoup de réactions dans la rue.
00:18:22Peut-être que vous aussi, vous avez envie de réagir sur ce meurtre,
00:18:26au 0 826 300 300.
00:18:28N'hésitez pas à nous appeler.
00:18:29Mais ça fait aussi beaucoup réagir André Berkhoff.
00:18:37Berkhoff, dans tous ses états,
00:18:38Sa Balance pas mal, sur Sud Radio.
00:18:53Oui, oui.
00:18:55Encore une, encore une.
00:18:57Philippine, 19 ans.
00:18:59Son corps a été retrouvé au bois de Boulogne.
00:19:01Un violeur, qui était un récidive,
00:19:04effectivement, de viol,
00:19:06frappé d'une OQTF.
00:19:07Je rappelle, je ne sais pas s'il faut en ricaner,
00:19:10en rire, en vomir, etc.
00:19:12Ça s'appelle obligation de quitter le territoire français.
00:19:15Le mot obligation doit être rillé du dictionnaire,
00:19:18puisqu'il ne veut plus rien dire.
00:19:20On le sait.
00:19:21Et alors, il y a eu des réactions.
00:19:23Il y a eu, effectivement, la famille extrêmement digne,
00:19:27la famille de Philippine.
00:19:29Il y a eu des manifestations de beaucoup de gens.
00:19:31Il y a eu des gens qui ont réagi par le silence, etc.
00:19:33Il y a eu des minutes de silence un peu partout en France.
00:19:36Et puis, il y a eu des personnes qui provoquent,
00:19:42provoquent.
00:19:43Écoutez.
00:19:51C'est à moi que tout le monde vit la justice !
00:19:56C'est à moi que tout le monde vit la justice !
00:19:57Voilà, ça se passe à Vienne.
00:19:59Ça se passe à Vienne, en Isère, samedi.
00:20:03Un rassemblement en hommage à Philippine
00:20:05avait été organisé par la députée Hanane Mansoury,
00:20:08qui est UDR.
00:20:10Une trentaine de personnes se sont réunies en petit comité
00:20:13ce samedi matin, dans le palais de justice de la ville,
00:20:16au lendemain des obsèques de la jeune étudiante
00:20:18de l'université Paris-Dauphine.
00:20:20Sauf que l'hommage ne s'est pas déroulé,
00:20:23comme l'entendait la députée.
00:20:24Un groupe d'une trentaine de personnes est venu se positionner
00:20:27à quelques mètres d'eux,
00:20:28et a lancé ce que vous avez entendu,
00:20:29Siamo tutti antifascisti.
00:20:32Voilà, c'est devenu le grand slogan des militants,
00:20:34effectivement, d'extrême-gauche.
00:20:36Je voudrais rappeler ce que disait
00:20:39le grand cinéaste, le grand écrivain
00:20:41Pier Paolo Pasolini.
00:20:43Le grand cinéaste, le grand écrivain communiste.
00:20:47Il disait, et bien celui qui se proclame antifasciste
00:20:50aujourd'hui, c'est le vrai fasciste.
00:20:52C'est ce que disait Pier Paolo Pasolini.
00:20:55Antifasciste, antifasciste, antifasciste,
00:20:58c'est antifasciste de venir troubler
00:21:02une minute de silence,
00:21:04en hommage à une étudiante de 19 ans,
00:21:08assassinée, violée, etc.
00:21:10Oui, mais non, non, voilà.
00:21:12Il y avait des gens, on a remercié,
00:21:15c'était le recueillement, etc.
00:21:17Et un des agitateurs présents,
00:21:20antifasciste, avec des grands guillemets,
00:21:23disait, les racistes sont venus en Isère
00:21:26pour une manifestation d'instrumentalisation
00:21:28du féminicide de Philippines, faux flop.
00:21:30Sauvenons-nous l'extrême-droite
00:21:32et l'ennemi des droits des femmes.
00:21:33Oui, bien sûr, l'extrême-droite
00:21:36et l'ennemi du droit des femmes,
00:21:38comme en Afghanistan,
00:21:40comme un peu partout,
00:21:42comme en émanant l'ennemi du droit des femmes,
00:21:45bien sûr, bien sûr.
00:21:47C'est d'ailleurs l'extrême-droite,
00:21:49l'extrême-droite, il faut dire,
00:21:51qui tue, qui vole, qui viole, etc.
00:21:54D'ailleurs, chaque jour, on ne voit que ça,
00:21:56effectivement, il n'y a pas autre chose.
00:21:58Alors, c'est formidable.
00:22:00Et puis ces gens, quand même ces gens,
00:22:02qui sont ces gens ?
00:22:04Qui, par exemple, bien écoutez,
00:22:06il y avait des portraits de Philippines
00:22:08qui ont été affichés un peu partout aussi,
00:22:10en France, en hommage.
00:22:11Et il y a des gens, des jeunes, des moins jeunes,
00:22:13qui viennent arracher ces photos,
00:22:16arracher ces photos.
00:22:18Donc, Philippines, bientôt,
00:22:20ça va être une néo-nazie, mais oui.
00:22:22Vous savez, il y a quelqu'un, je ne sais pas
00:22:24si c'est un...
00:22:26si c'est un...
00:22:28qui signe, qui a envoyé un tweet
00:22:30sur le nom de David Magritta.
00:22:32Il a 200 followers, ça m'est égal.
00:22:34Mais il a eu un tweet publié
00:22:36sous le nom de David Magritta.
00:22:38Écoutez ce que disait David Magritta,
00:22:40parce que dans leur cerveau,
00:22:42à 1h30 d'un certain nombre de gens,
00:22:44ça correspond. Il disait ceci,
00:22:46il a écrit ceci, sur Twitter,
00:22:48le fait qu'une petite bourgeoise catholique
00:22:50réactionnaire se soit faite assassiner
00:22:52dans le bois de Bologne,
00:22:54et il ajoute, d'ailleurs,
00:22:56qu'était-elle venue faire là-bas, apparaissait de nouvelles sensations,
00:22:58genre belle de jour,
00:23:00et bien ce fait-là m'indiffère.
00:23:02Donc, il y a des gens,
00:23:04il y a des gens, normalement constitués,
00:23:06vous les voyez, vous dites, oh c'est pas possible,
00:23:08c'est pas des rachitis du bulbe complet,
00:23:10non, non, non, il y a des gens qui disent,
00:23:12bah oui, c'est une petite bourgeoise catholique,
00:23:14qu'est-ce qu'on en a à faire,
00:23:16elle n'arrive qu'à aller au bois de Bologne,
00:23:18elle n'arrive qu'à pas être là,
00:23:20à ce moment-là donné, et voilà.
00:23:22Et donc, il y a ces gens,
00:23:24des gens comme ça, qui déchirent
00:23:26les portraits de Philippines.
00:23:28Écoutez.
00:23:30C'est nul, c'est cruel, c'est bête.
00:23:32C'est de la propagande de quoi ?
00:23:34Dans quel monde c'est de la propagande ?
00:23:36C'est de la propagande de quoi ?
00:23:38Mais c'est vous qui êtes agressives.
00:23:40C'est vous qui êtes agressives.
00:23:42Non, non, vous,
00:23:44qu'est-ce que ça vous apporte d'arracher ça ?
00:23:46Qu'est-ce que ça vous apporte ?
00:23:48Vous participez à quoi ?
00:23:50C'est-à-dire que là, le petit, là,
00:23:52là, le petit, là,
00:23:54qui est otage, qui est otage dans un tunnel,
00:23:56ça vous l'a arraché pour quoi ?
00:23:58C'est effrayant, effrayant,
00:24:00vous avez la méchanceté dans le cœur
00:24:02et vous parlez d'effrayant.
00:24:04Vous êtes noir dans le cœur, c'est affreux,
00:24:06c'est abominable, abominable.
00:24:08Oui, c'est assez, en tout cas, étonnant,
00:24:10étonnant, effectivement, que ça puisse
00:24:12se passer comme ça.
00:24:14Et on se dit
00:24:16mais, justement,
00:24:18ces réactions,
00:24:20ces manifestations,
00:24:22et par exemple, dans les gens
00:24:24qui vont manifester, contre-manifester,
00:24:26contre-manifester,
00:24:28eh bien, il y a aussi
00:24:30toutes les catégories sociales.
00:24:32C'est une véritable France coupée en deux.
00:24:34Alors, quelle est la majorité ?
00:24:36Quelle est la minorité ? Je ne sais pas.
00:24:38Mais, il y a
00:24:40une France coupée en deux,
00:24:42certains qui, effectivement, sont indignés
00:24:44par ce qui s'est passé,
00:24:46je ne sais pas, ça me paraît la moindre des choses,
00:24:48qu'elles s'appellent Philippines ou Anan
00:24:50ou autre, ils se sont
00:24:52justement indignés
00:24:54pour Noël,
00:24:56mais les mêmes qui se sont indignés
00:24:58et ô combien pour Noël,
00:25:00eh bien, pour Philippines,
00:25:02bah, Philippines, non, ça ne va pas,
00:25:04ça ne va pas. Écoutez.
00:25:14On vit vraiment ça comme, en fait,
00:25:16une invisibilisation de ce drame.
00:25:18On a reconnu des personnes de l'UNEF,
00:25:20mais pas seulement, on avait aussi des personnes de l'Union étudiante
00:25:22ou du nouveau
00:25:24parti anticapitaliste.
00:25:26Ils nous ont crié fachos dès qu'on a tourné le dos
00:25:28et nous ont reproché de faire
00:25:30de la récupération politique et,
00:25:32finalement, d'écrire sur cette affiche
00:25:34la réalité qu'ils refusent de voir.
00:25:36La réalité, c'est que c'est une étudiante de 19 ans,
00:25:38jusque-là, ça ne leur posait aucun problème,
00:25:40mais qui a été assassinée par un migrant
00:25:42sous UTF, et c'est là
00:25:44que ça leur a posé un problème.
00:25:46Voilà, et que ça leur a posé
00:25:48un problème, voilà. Alors, franchement,
00:25:50on peut se poser des questions, là,
00:25:52on peut se poser des questions,
00:25:54c'est, encore une fois, on l'a souvent dit
00:25:56ici, cette indignation
00:25:58à géométrie variable,
00:26:00c'est extraordinaire,
00:26:02hallucinant, de poids,
00:26:04de mesure. Donc,
00:26:06quand c'est un
00:26:08de Souche, ou un
00:26:10Blanc, ou un
00:26:12Gaétan,
00:26:14qui attaque, et, effectivement,
00:26:16tout le monde s'indigne, et avec
00:26:18raison, et avec raison. Mais
00:26:20quand ce qu'on appelle un racisé,
00:26:22entre guillemets, évidemment,
00:26:24c'est racisé, c'est toujours d'un côté, c'est jamais
00:26:26de l'autre. Alors, quand c'est un racisé,
00:26:28encore une fois,
00:26:30sous le coup d'une OQTF
00:26:32qui tue, ou assassine,
00:26:34ou réagit,
00:26:36alors là, non, non, non, non, non, les bourreaux
00:26:38deviennent les victimes, et
00:26:40les victimes deviennent les bourreaux.
00:26:42Un fabuleux renversement
00:26:44de situation,
00:26:46que ces gens-là cultivent,
00:26:48avec une espèce de
00:26:50formidable, je dirais,
00:26:52absence,
00:26:54de tout, même pas scrupule,
00:26:56c'est que, je suis sûr que la plupart sont
00:26:58sincères, c'est ces filles,
00:27:00ou celles qui ont arraché,
00:27:02ah oui, elles pensent qu'elles font acte de progressisme,
00:27:04elles pensent qu'elles font
00:27:06avancer la planète, d'ailleurs,
00:27:08il va y avoir aujourd'hui, ce lundi,
00:27:10à Angers,
00:27:12un rassemblement pour
00:27:14hommage encore à Philippines,
00:27:16voilà, le suspect étant le recetteur
00:27:18marocain, sous le coup d'une OQTF, etc.
00:27:20Eh bien, le réseau
00:27:22angevin antifasciste appelle à une
00:27:24contre-manifestation le même jour, un peu avant.
00:27:26Donc, que l'on soit
00:27:28prévenu, c'est extrêmement simple,
00:27:30à part dire de ce moment,
00:27:32si vous réagissez par le fait
00:27:34qu'une Philippine, ou que
00:27:36un Bruno, ou que un
00:27:38Thomas, à Crépole, ou ailleurs,
00:27:40soit assassiné,
00:27:42attention,
00:27:44vous êtes sur la pente du fascisme,
00:27:46attention, comment vous réagissez,
00:27:48et nous ferons, nous, antifascistes,
00:27:50de profession, bien sûr,
00:27:52eh bien, nous ferons une
00:27:54contre-manifestation.
00:27:56Ben, elle est morte, mais il est mort,
00:27:58ah ben oui, mais ça,
00:28:00il a choisi le mauvais camp, vous comprenez ?
00:28:02Voilà ce qui se passe.
00:28:04Et quand on voit des gens de toute profession,
00:28:06de tout statut social,
00:28:08qui, totalement
00:28:10prisonniers d'une
00:28:12idéologie qui les a
00:28:14complètement transformés
00:28:16en membres de la secte du Temple
00:28:18solaire, eh bien là,
00:28:20voilà, ça se passe,
00:28:22ça passe crème. Ah non, il n'y a pas de problème,
00:28:24nous sommes dans le camp du bien,
00:28:26vous comprenez ? Dans le camp du bien,
00:28:28comme l'était Pol Pot, comme l'était
00:28:30Mao, comme l'était Xi Jinping,
00:28:32comme l'étaient tous les gens qui
00:28:34ont assassiné des centaines
00:28:36ou des dizaines de millions de gens,
00:28:38au nom du progressisme,
00:28:40au nom de la lutte,
00:28:42comme des Hitlers, au nom,
00:28:44effectivement,
00:28:46de la race supérieure,
00:28:48mais ce sont les mêmes, vous ne comprenez pas,
00:28:50bande d'antifascistes,
00:28:52je ne dirais pas d'arrondissement,
00:28:54ce serait l'insulter l'arrondissement,
00:28:56vous ne comprenez pas que vous
00:28:58donnez toutes les armes au fascisme,
00:29:00en faisant ça, toutes les armes,
00:29:02vous ne comprenez pas ça, vous êtes incapables,
00:29:04et vous pouvez ôter
00:29:06à un moment donné, ceux qui vous bouchent
00:29:08les yeux et les oreilles, et regardez,
00:29:10toute victime est une victime,
00:29:12qu'elle soit blanche, noire, jaune,
00:29:14bistre, etc., toute victime,
00:29:16et vous, cette manière
00:29:18de sélectionner, cette manière
00:29:20de discriminer entre victimes,
00:29:22est une chose minable,
00:29:24lamentable, et je dirais,
00:29:26voilà pour le coup, vraiment fasciste.
00:29:30Et si vous avez une réaction à cette
00:29:32grosse colère, on peut le dire, je crois, d'André Bercoff,
00:29:34vous pouvez nous appeler au
00:29:360 826 300 300
00:29:38ou réagir sur notre Facebook Live.
00:29:42Le français parle au français.
00:29:44Je n'aime pas
00:29:46la blanquette de veau.
00:29:48Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:29:50Sud Radio Bercoff
00:29:52dans tous ses états. De retour
00:29:54dans Bercoff, dans tous ses états, et André,
00:29:56nous avons un auditeur qui
00:29:58voulait réagir sur Philippines,
00:30:00sur les réactions
00:30:02antifascistes, c'est Philippe Decan.
00:30:04Oui, Philippe, bonjour.
00:30:06Oui, bonjour André, j'aimerais aborder dans votre sens.
00:30:08Alors, en fait, la situation, André,
00:30:10là, c'est avec, je dirais,
00:30:12le précaré de M. Mélenchon.
00:30:14On va faire le parallèle avec ce qui s'est
00:30:16passé à la Sorbonne, le 7
00:30:18octobre, les événements, les étiquettes.
00:30:20Tout ça, c'est parce
00:30:22qu'on a un problème avec une immigration
00:30:24notamment
00:30:26qui est maghrébine
00:30:28et pas que,
00:30:30et qui pose problème, et toute cette
00:30:32bande de ténardiers, et toute cette
00:30:34milice, parce qu'en fin de compte,
00:30:36c'est l'inversion de
00:30:38l'histoire. Les gens
00:30:40qui se permettent d'enlever ces affiches,
00:30:42ce sont des miliciens.
00:30:44C'est la ministre de Vichy.
00:30:46Donc, c'est eux, les terroristes.
00:30:48Donc, ce qu'il faut voir, c'est ce problème-là.
00:30:50Et alors, on va aider aussi
00:30:52M. Rotaillot, là.
00:30:54Oui, ministre de la Justice.
00:30:56Ministre de l'Intérieur,
00:30:58M. Rotaillot.
00:31:00Oui, on va l'aider
00:31:02avec M. Barnier.
00:31:04Eh bien, ça s'appelle tout simplement un
00:31:06référendum. On va demander
00:31:08l'avis au peuple français,
00:31:10et on va faire parler
00:31:12les Français, et on va voir
00:31:14ce qu'ils en pensent sur les EQTF.
00:31:16On a des outils, on nous carotte
00:31:18depuis des années. Il faut
00:31:20absolument que le peuple français
00:31:22prenne son courage
00:31:24à deux mains, se manifeste,
00:31:26et qu'une politique nous entende.
00:31:28Mais Philippe, Philippe, Philippe !
00:31:30Un référendum ?
00:31:32Mais vous êtes un sulfureux
00:31:34gaulois réfractaire !
00:31:36Mais ça fait depuis 2005,
00:31:38il n'est pas question de faire un référendum.
00:31:40Vous ne le savez rien.
00:31:42Il y a un Marat et un Caton.
00:31:44Non, ce qui est
00:31:46étonnant dans cette histoire, c'est vrai.
00:31:48Vous vous rappelez, vous savez que c'est le
00:31:50troisième article de la Constitution
00:31:52de la Ve République.
00:31:54Pour le peuple,
00:31:56il s'applique par ses représentants
00:31:58et par le référendum, qui est
00:32:00à l'égalité avec les députés et les sénateurs.
00:32:02Mais qui parle
00:32:04de référendum ?
00:32:06En tout cas,
00:32:08je pense que s'il y a le mur des cons,
00:32:10il y a une chose aussi, je vais finir là-dessus,
00:32:12il faudrait aussi absolument,
00:32:14et là, pas par référendum,
00:32:16mais tous les Français le pensent,
00:32:18dissoudre tout simplement ce mouvement
00:32:20de néo-fachos
00:32:22du syndicat de la Mégistrature,
00:32:24où vous, André, ou moi,
00:32:26ou d'autres, on doit y être.
00:32:28Et donc, moi je leur fais
00:32:30un bras d'honneur, mais ça,
00:32:32ça ne devrait pas exister dans nos démocraties.
00:32:34Écoutez, en tout cas,
00:32:36c'est un problème qui est posé. Merci Philippe,
00:32:38merci, en tout cas, nous suivrons tout cela.
00:32:40Sud Radio Bercov,
00:32:42dans tous ses états,
00:32:44les perles du jour.
00:32:46Il suffira d'une étincelle
00:32:48pour écarlier
00:32:50ou étagette.
00:32:52Il suffira
00:32:54d'une étincelle
00:32:56Et une étincelle
00:32:58Allumez le feu, disait Johnny Hallyday,
00:33:00l'immortel Johnny Hallyday.
00:33:02Oui, mais, oui, mais, oui, mais,
00:33:04oui, mais, allumez le feu,
00:33:06oui, comme on le fait un peu partout,
00:33:08mais pas les feux de cheminée,
00:33:10pas les feux de cheminée.
00:33:12Le Rhône, dit BFM Lyon,
00:33:14interdit l'utilisation
00:33:16des cheminées à foyers ouverts
00:33:18dans une trentaine de communes.
00:33:20Eh oui, vous savez, la cheminée,
00:33:22là, vous faisiez, vous aviez, c'était très beau,
00:33:24vous avez chez vous, dans vos appartements,
00:33:26de vos parents, de vos grands-parents, etc.
00:33:28Vous aviez, voilà,
00:33:30fumer du feu dans la cheminée,
00:33:32on sera chez nous, etc.
00:33:34Toutes les chansons, et se retrouver,
00:33:36effectivement, le grillon du foyer,
00:33:38etc. Eh bien, non, non, c'est fini,
00:33:40c'est fini, ça émet
00:33:42des particules fines,
00:33:44les soi-disant
00:33:46ayatollahs de l'écologie
00:33:48sont là, plus de feux de cheminée.
00:33:50Comme vous dites, c'est pas possible,
00:33:52c'est pas possible, la France a été bâtie,
00:33:54tout le bâti français
00:33:56est avec des cheminées, mais non,
00:33:58vous savez, c'est fini, ça, c'est
00:34:00ringard, non, non, mais là, il faut être moderne.
00:34:02Écoutez, d'ailleurs, les explications.
00:34:04On sait que les foyers ouverts émettent
00:34:06beaucoup de particules fines, jusqu'à 50 fois
00:34:08plus qu'un poêle performant
00:34:10dernière génération, et
00:34:12donc, effectivement, on a un sujet sur les particules
00:34:14fines, puisque nous, à Chiatno, on est responsable
00:34:16des inventaires, et on sait que c'est le secteur
00:34:18résidentiel qui contribue
00:34:20pour deux tiers à l'émission des particules
00:34:22fines, notamment à cause
00:34:24des pratiques de chauffage et de chauffage au bois.
00:34:26À partir d'octobre 2028, l'interdiction
00:34:28sera élargée au chauffage à bois
00:34:30peu performant et polluant, autrement
00:34:32dit, se installer avant 2002.
00:34:34Voilà,
00:34:36chauffage à bois terminé.
00:34:38Vous savez, quand vous alliez, comme ça, couper
00:34:40les arches, chercher des bûches, pour l'hiver,
00:34:42vous savez, toutes ces maisons qui ont les emplantes...
00:34:44Terminé, terminé !
00:34:46Si c'est pas, maintenant, pour le moment,
00:34:48c'est Lyon, comme racontait BFM
00:34:50Lyon, mais ce sera dans toute la France !
00:34:52Ah non, les feux de cheminée, c'est...
00:34:54Eh bien, vous savez ce que vous aurez ? Vous aurez
00:34:56des écrans plats, où on mettra
00:34:58des images de
00:35:00foyers qui brûlent, voilà.
00:35:02Vous aurez l'image, ce sera
00:35:04l'aseptisation et le sous-vide
00:35:06absolu, tout le monde va être
00:35:08très content, voilà.
00:35:10Et vous irez vous chauffer en mettant vos mains
00:35:12sur l'écran de télévision !
00:35:14Et là, vous allez voir, chaud, hein, vous allez être
00:35:16très bien avec ce feu de cheminée !
00:35:18Ah là là, c'est bien !
00:35:20On avance, hein, on avance dans la
00:35:22crétinisation absolue,
00:35:24mais regardez, on avance
00:35:26avec zèle, avec zèle,
00:35:28c'est ça qui est intéressant.
00:35:30Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:35:42Ouais, Eric Clapton,
00:35:44cocaïne, cocaïne, cocaïne,
00:35:46bien sûr, alors là aussi, on avance,
00:35:48là aussi, on avance à Échirol, vous savez,
00:35:50la commune d'Échirol, là,
00:35:52près de Grenoble, alors c'est très intéressant,
00:35:54parce qu'on est vraiment
00:35:56dans une situation de renversement
00:35:58total, on disait qu'on marche sur la tête,
00:36:00non, non, non, on ne marche plus.
00:36:02On est absolument paralysés
00:36:04et on essaye d'avancer.
00:36:06Écoutez ce qui s'est passé, là.
00:36:08Les habitants d'un immeuble de la commune
00:36:10d'Échirol, qui servait de repère pour des
00:36:12trafiquants de drogue, ont été
00:36:14sommés d'évacuer le bâtiment.
00:36:16Voilà la raison évoquée et la revise
00:36:18en sécurité de l'immeuble, la mairie a surproposé
00:36:20une solution de remplacement. Donc,
00:36:22la commune d'Échirol
00:36:24a sommé les résidents
00:36:26d'un immeuble d'habitation servant de point de deal
00:36:28d'évacuer le bâtiment
00:36:30la semaine dernière, parce qu'on ne peut plus,
00:36:32d'ailleurs on est en train de les évacuer en ce moment,
00:36:34voilà, alors vous voyez ce qui se
00:36:36passe, c'est qu'aujourd'hui, les points de deal
00:36:38sont là, les narcotrafiquants
00:36:40sont là, les dealers sont là,
00:36:42et on ne les touche pas. Non, on ne peut pas, c'est compliqué,
00:36:44vous comprenez, il y a des barrages,
00:36:46et puis on va s'attirer des ennuis,
00:36:48et puis il y a l'économie parallèle,
00:36:50et ça nourrit combien de familles ? 3 milliards
00:36:52d'euros, le chiffre d'affaires
00:36:54du trafic de drogue en France, 3 milliards
00:36:56d'euros dont on ne peut pas éliminer,
00:36:58donc qu'est-ce qu'on va faire ? Eh bien écoutez, quand le point de deal
00:37:00s'est trop installé, eh bien on va
00:37:02évacuer les immeubles, voilà,
00:37:04c'est tout, on va les évacuer,
00:37:06et ça va être très bien,
00:37:08et tous les habitants vont être évacués, voilà.
00:37:10Alors, comment on présente
00:37:12ça ? Voilà, le procureur
00:37:14de Grenoble, Éric Vaillan,
00:37:16a expliqué que le trafic de stupéfiants
00:37:18autour du bâtiment
00:37:20a fortement dégradé
00:37:22les conditions de sécurité de l'immeuble,
00:37:24qui compte environ 80 appartements,
00:37:26certains inoccupés, voilà,
00:37:28la mairie dit ça, donc,
00:37:30voilà, et puis il y a eu des épisodes de violence,
00:37:32des armes à feu, donc qu'est-ce qu'on fait ?
00:37:34Qu'est-ce qu'on fait dans cette douce France de 2024 ?
00:37:36On évacue
00:37:38les habitants,
00:37:40et puis on laisse les dealers
00:37:42bien faire, comme ça les dealers
00:37:44pourront occuper les habitations,
00:37:46c'est bien, tout est bien qui finit bien,
00:37:48voilà, c'est nous
00:37:50les gars de la narine, comme disait
00:37:52Éric Clapton.
00:37:54Et si vous avez une réaction,
00:37:56n'hésitez pas à nous appeler au 0
00:37:58826 300 300,
00:38:00André Bercoff revient juste
00:38:02après le flash.
00:38:08A tous ceux qui s'arrêtent devant les agences immobilières
00:38:10pour regarder les petites annonces,
00:38:12alors qu'ils habitent même pas dans le coin.
00:38:14Et à ceux qui cherchent la plus chère,
00:38:16juste pour dire, je suis pas fan
00:38:18de la cuisine. Pour l'anniversaire
00:38:20d'Intermarché, tentez de gagner
00:38:22jusqu'à 400 000 euros à valoir
00:38:24dans le réseau d'agences immobilières Orpi
00:38:26pour l'achat d'un bien immobilier. Rien que ça,
00:38:28c'est cadeau, c'est notre anniversaire.
00:38:30Intermarché, tous unis contre
00:38:32la vie chère. Jusqu'au 20 octobre,
00:38:34jeu avec obligations d'achat, modalité et règlement
00:38:36sur intermarché.com
00:39:06Sur notre chaîne YouTube Sud Radio,
00:39:08parlons vrai.
00:39:10Inès et Marco ont vendu leur voiture
00:39:12avec une étonnante rapidité.
00:39:14Aussi rapide que l'arrivée du petit troisième
00:39:16d'ailleurs, et de tous les frais associés.
00:39:18Parce que rajouter un lit dans une chambre,
00:39:20ça se fait, mais rajouter une place dans la voiture,
00:39:22c'est plus compliqué. Heureusement sur
00:39:24la centrale, ça a été rapide et gratuit.
00:39:26Ils ont pu estimer leur voiture
00:39:28et la vendre sans aucun frais, en seulement
00:39:30quelques clics sur la centrale.
00:39:32La centrale,
00:39:34vous connaissez quelqu'un qui s'y connaît ?
00:39:36Vous aussi ? Téléchargez l'appli ?
00:39:38Pensez à covoiturer.
00:39:40Ça,
00:39:42c'est vous dans votre camionnette pour votre
00:39:44rendez-vous du matin. Et ça,
00:39:46c'est votre journée qui vient de passer à 100 à l'heure.
00:39:48Eh oui, vous, les professionnels du bâtiment,
00:39:50vous n'avez pas de temps à perdre.
00:39:52Alors chez Leroy Merlin, on vous en fait gagner.
00:39:54Avec le retrait de vos marchandises en deux heures,
00:39:56même à la cour des matériaux, en commandant par téléphone
00:39:58ou sur notre site.
00:40:00Leroy Merlin, on peut tout construire ensemble,
00:40:02même l'avenir.
00:40:04Lidl, réélu encore et encore
00:40:06meilleure chaîne de magasin de l'année
00:40:08dans la catégorie fruits et légumes.
00:40:10Allô patron, elle est à 1,49€.
00:40:12La botte d'un kilo de poireaux ?
00:40:14En ce moment, chez Lidl, la botte d'un kilo de poireaux
00:40:16est bien à 1,49€. Et origine France.
00:40:18Moins d'1,50€ la botte d'un kilo de poireaux.
00:40:20C'est sûr, ça va botter leurs clients.
00:40:22Ils sont vraiment trop forts. De vrais Hercules
00:40:24sur les poireaux.
00:40:26Et nous, on peut toujours poireauter pour faire comme Lidl.
00:40:28Ah bah mince.
00:40:44Pour être en bonne santé, les adolescents
00:40:46doivent faire suffisamment d'activités physiques.
00:40:48Mon fils, il fait de l'EPS à l'école.
00:40:50Au moins une heure par jour, dont des activités intenses.
00:40:52Il va à la boulangerie en vélo.
00:40:54Elle est loin cette boulangerie ?
00:40:563 minutes ?
00:40:58On pense souvent que les ados bougent assez.
00:41:00Pourtant, ils sont nombreux à bouger moins d'une heure par jour.
00:41:02Bon chéri, maintenant t'iras à l'école en vélo.
00:41:04Mais c'est au moins 15 minutes !
00:41:06Bah justement.
00:41:08Faire bouger les ados, c'est pas évident. Mais les encourager, c'est important.
00:41:10Ceci est un message du ministère de la santé
00:41:12et de la prévention et de santé publique France.
00:41:18Vous êtes bien sur Sud Radio
00:41:20et dans quelques secondes, il sera
00:41:22exactement 13h.
00:41:26Parlons vrai.
00:41:28Et c'est l'heure du flash présenté par Elsa Ruho.
00:41:30Bonjour. C'est un procès qui pourrait
00:41:32impacter l'avenir du RN et de tout le monde
00:41:34politique français.
00:41:36Le tribunal judiciaire de Paris va juger pendant les
00:41:38deux prochains mois le système
00:41:40mis en place par le Front National, devenu
00:41:42Rassemblement National, pour se financer
00:41:44avec des fonds européens. C'est le début
00:41:46cet après-midi du procès des emplois fictifs
00:41:48d'assistants parlementaires européens.
00:41:50Le préjudice est estimé à près de 7 millions d'euros.
00:41:52Une vingtaine d'assistants et de cadres
00:41:54sont jugés, dont Marine Le Pen
00:41:56qui était eurodéputée à l'époque.
00:41:58Justice encore avec la cinquième
00:42:00semaine du procès des viols de Mazan
00:42:02qui a débuté devant la cour criminelle
00:42:04du Vaucluse. Et aujourd'hui, le principal
00:42:06accusé Dominique Pellico est absent.
00:42:08Le président indique qu'il doit subir une
00:42:10intervention médicale et qu'il est dispensé
00:42:12pour la journée. L'audience, elle, se
00:42:14poursuit. La cour se penche cette semaine
00:42:16sur le profit de sept des accusés
00:42:18qui se sont rendus chez les Pellico pour
00:42:20violer Gisèle alors qu'elle avait été droguée
00:42:22par son mari. Au Liban, après la mort
00:42:24du chef du Hezbollah ce week-end,
00:42:26le numéro 2 du parti islamiste a pris la parole
00:42:28ce matin. Il assure que le mouvement
00:42:30choisira un successeur à la première
00:42:32occasion. Et il indique aussi
00:42:34que son pays est prêt à faire face à une
00:42:36offensive terrestre israélienne.
00:42:38De son côté, Israël confirme avoir éliminé
00:42:40dans la nuit le chef du Hamas au Liban.
00:42:42La planète foot secouée par cette
00:42:44retraite surprise. Celle d'Antoine Griezmann,
00:42:46le chouchou des supporters français,
00:42:48met fin à sa carrière internationale.
00:42:50Après 137 matchs sous
00:42:52le maillot bleu et 44 buts,
00:42:54l'attaquant de l'Atlético Madrid
00:42:56dit qu'il est temps de tourner une page.
00:42:58Son dernier match avec l'équipe de France,
00:43:00c'était donc le 9 septembre dernier.
00:43:02Il était entré à la fin de la rencontre face
00:43:04à la Belgique en Ligue des Nations.
00:43:06Les Bleus qui rejoueront deux matchs dans cette compétition
00:43:08en octobre. Didier Deschamps doit dévoiler
00:43:10sa liste ce jeudi. Le sélectionneur
00:43:12qui salue, lui, un monument du
00:43:14foot français. Enfin, en foot-salle,
00:43:16la France continue de rêver toujours plus
00:43:18haut à la Coupe du Monde. Pour leur première
00:43:20participation, les Bleus disputent leur quart de finale
00:43:22face au Paraguay cet après-midi.
00:43:24Coup d'envoi 14h30.
00:43:26Et voilà pour l'info. Bon début
00:43:28d'après-midi. Merci Elsa, on vous retrouve
00:43:30dans une heure.
00:43:34Et c'est l'heure du bulletin météo avec Rémi André.
00:43:36Bonjour Rémi André.
00:43:38Bonjour à toutes, cette journée
00:43:40reste marquée par le vent près de la Manche
00:43:42avec des rafales qui peuvent encore atteindre les
00:43:4490 km par heure. Du vent également
00:43:46depuis la Bretagne jusque vers
00:43:48la Vendée sur le littoral atlantique
00:43:50à l'intérieur des terres. Ce vent est
00:43:52assez soutenu également jusqu'à 50 ou
00:43:5460 km par heure.
00:43:56Au niveau du ciel, il est plutôt nuageux sur les
00:43:58deux tiers nord du pays avec quelques
00:44:00éclaircies mais aussi quelques averses.
00:44:02Des averses un petit peu plus marquées des Hauts-de-France
00:44:04jusque vers le Grand Est.
00:44:06Au niveau des températures, elles se relèvent
00:44:08un petit peu par rapport à hier mais elles ne
00:44:10dépassent pas les 14 à 15 degrés près de
00:44:12la Manche jusqu'à 16 ou 17 degrés
00:44:14à Paris, 22 degrés dans le sud-ouest
00:44:16à Toulouse ou 24
00:44:18degrés à Marseille.
00:44:20Merci André, on vous retrouve dans une heure. La suite
00:44:22Bercov dans tous ses états.
00:44:24Aujourd'hui, André reçoit Robert Bourgi
00:44:26auteur du livre Ils savent que
00:44:28je sais tout, ma vie en Centrafrique
00:44:30en France-Afrique, pardon
00:44:32aux éditions Max Milot.
00:44:36Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:44:40Le face-à-face
00:44:44Robert Bourgi, bonjour.
00:44:46Très heureux de vous recevoir
00:44:48pour ce livre
00:44:50moi qui m'a
00:44:52touché, alors je rappelle
00:44:54ce sont des entretiens d'abord avec Frédéric Lejal
00:44:56le journaliste qui vous a suivi,
00:44:58qui vous a entendu pendant je crois
00:45:00près d'un an, c'est ça.
00:45:02Et un livre
00:45:04et il s'appelle Ils savent que je sais tout
00:45:06alors justement
00:45:08je ne sais pas si vous savez tout
00:45:10mais en tout cas vous racontez beaucoup de choses
00:45:12dans votre livre qui est
00:45:14sous-titré ma vie en France-Afrique aux éditions
00:45:16Max Milot. Et c'est un livre que
00:45:18j'ai lu d'une traite, je peux vous dire j'ai passé mon week-end
00:45:20à le lire
00:45:22parce que ce que vous racontez
00:45:24alors c'est très intéressant, vous allez
00:45:26en y voir beaucoup
00:45:28en passionner beaucoup
00:45:30en indigner quelques-uns
00:45:32mais vous dites les choses
00:45:34telles que vous les avez vécues
00:45:36et telles que vous les sentez, que vous avez
00:45:38envie de les raconter. Alors moi
00:45:40ce que je voudrais, c'est une période qu'on ne va pas faire
00:45:42ni de la morale pour qu'on sait bien
00:45:44c'est pas bien, etc.
00:45:46On va faire de la mécanique, Robert Bourgi.
00:45:48Ce qui m'intéresse
00:45:50c'est qu'il nous intéresse d'ailleurs
00:45:52et aux éditors Sud Radio et à tout le monde
00:45:54c'est que vous avez été au centre
00:45:56vraiment depuis 40 ans, depuis plus
00:45:58de 40 ans, des relations
00:46:00entre
00:46:02la France, l'État français
00:46:04les chefs d'État, les conseillers
00:46:06les ministres et
00:46:08effectivement
00:46:10la plupart, je dirais, des chefs d'État
00:46:12de l'Afrique francophone, pratiquement
00:46:14je ne dis pas tous, mais enfin
00:46:16avec effectivement le papa
00:46:18Robert Bongo et puis
00:46:20tous les autres
00:46:22que vous racontez, que vous citez
00:46:24et puis les présidents de la République
00:46:26et rôle que je vous...
00:46:28Si vous aviez à définir votre rôle, parce que
00:46:30il y a deux aspects
00:46:32fondamentaux, je dirais
00:46:34c'est d'abord cet aspect
00:46:36je sais que vous n'aimez pas l'expression
00:46:38porteur de valise ou convoyeur de fond
00:46:40mais quand même vous étiez chargé
00:46:42vous le racontez à
00:46:44moult reprises, de convoyer
00:46:46des sommes d'argent de chefs d'État
00:46:48africains envers des
00:46:50chefs d'État ou de l'administration française
00:46:52et d'un autre côté vous étiez
00:46:54aussi conseiller, aussi bien conseiller
00:46:56d'un certain nombre de chefs d'État
00:46:58africains que conseiller des
00:47:00pouvoirs du pouvoir en France
00:47:02et vous citez des gens
00:47:04que vous avez très bien connus et fréquentés
00:47:06de Jacques Chirac à Nicolas Sarkozy
00:47:08en passant par Dominique Villepin
00:47:10Claude Guéant et
00:47:12tous les autres, moins mitterrands
00:47:14parce que vous étiez plutôt d'un côté que d'un autre
00:47:16mais quand même. Alors moi ce que je
00:47:18voudrais vraiment que vous expliquiez
00:47:20Robert Bourgi parce que c'est très...
00:47:22Comment étaient ces
00:47:24relations
00:47:26je dirais des dons
00:47:28des cadeaux, parce que
00:47:30il y avait quand même beaucoup d'argent, vous dites
00:47:32des millions de francs, des
00:47:34millions de dollars ou appelons
00:47:36l'euro n'existait pas à l'époque
00:47:38enfin si, après depuis 2000 il était là
00:47:40qu'est-ce qu'il faisait
00:47:42qu'est-ce que cette espèce d'entrecette
00:47:44et pourquoi, comment, parce que
00:47:46on voit un peu quand vous lisez votre livre
00:47:48il y a des sommes quand même considérables
00:47:50et des sommes qui passent pas du tout
00:47:52par les canaux bancaires
00:47:54ou autres, qui passent par des valises
00:47:56et puis même des jambées
00:47:58vous racontez cette histoire de jambées formidable
00:48:00avec Dominique de Villepin
00:48:02alors racontez-nous c'est quoi cette mécanique
00:48:04ce que vous avez presque instauré
00:48:06et on va parler de Jacques Faucard avant mais
00:48:08parlons près de 40 ans
00:48:10comment ça se passe, comment ça se passe et pourquoi
00:48:12Monsieur Bercoff, je n'ai rien instauré
00:48:14du tout
00:48:16je me suis situé
00:48:18dans le prolongement
00:48:20ce que gamin
00:48:22j'avais vu faire par mon père
00:48:24vous savez l'enfant
00:48:26voit tout, entend tout
00:48:28et retient tout
00:48:30je voyais Monsieur Faucard à la maison
00:48:32et au fur et à mesure
00:48:34des années
00:48:36Jacques Faucard
00:48:38tout cela a commencé en 47
00:48:4048
00:48:42l'année où mon père a rencontré Jacques Faucard
00:48:44et le courant est passé
00:48:46petit gamin
00:48:48et dans les années 50
00:48:50je voyais cet homme
00:48:52venir souvent à la maison
00:48:54et papa le rencontrait souvent
00:48:56papa ne parlait pas le français
00:48:58vous êtes bien placé pour le savoir
00:49:00Monsieur Bercoff
00:49:02la plupart des libanais parlent un sabir
00:49:04plutôt que le français
00:49:06le frambanais
00:49:08et mon frère Albert
00:49:10qui est mon aîné de 3 ans et demi
00:49:12et moi même nous accompagnons
00:49:14mon père
00:49:16et c'est là que
00:49:18quelque chose s'est passé entre
00:49:20Monsieur Faucard et nous les gamins
00:49:22et nous voyons
00:49:24ce qui se disait
00:49:26ce qu'il faisait
00:49:28et
00:49:30donc on savait qu'il avait
00:49:32une question d'argent
00:49:34parce que Monsieur Faucard était le monsieur Afrique du général de Gaulle
00:49:36du général de Gaulle
00:49:38et à chaque fois
00:49:40que Monsieur Faucard passait
00:49:42par Dakar
00:49:44papa réunissait les libanais à la maison
00:49:46c'était le chef
00:49:48de la communauté libanaise
00:49:50vous viviez à Dakar au Sénégal
00:49:52et vous savez ce que c'est
00:49:54que le chef d'une communauté libanaise
00:49:56ils étaient plusieurs milliers
00:49:58et les gros donateurs
00:50:00se réunissaient à la maison
00:50:02et on voyait, on entendait
00:50:041 million, 2 millions, 3 millions
00:50:06de francs CFA de l'époque
00:50:08et le franc CFA valait double
00:50:10le franc CFA valait le double du franc
00:50:12du franc français
00:50:14jusqu'en 1993
00:50:16et un jour
00:50:18papa nous dit
00:50:20accompagnez-moi à l'hôtel de la Croix du Sud
00:50:22la Croix du Sud
00:50:24c'était le plus bel hôtel
00:50:26de Dakar
00:50:28nous sommes en 55
00:50:3054-55
00:50:32et on accompagne papa à l'hôtel de la Croix du Sud
00:50:34parce qu'il fallait quelqu'un pour parler
00:50:36comprendre
00:50:38et c'est là que je vois
00:50:40Monsieur Faucard qui attendait papa
00:50:42et il dit
00:50:44Monsieur Bourgi je vous conduis
00:50:46à Monsieur Pompidou
00:50:48Pompidou
00:50:50et j'entends
00:50:52directeur de cabinet du général
00:50:54et directeur de chez Rothschild
00:50:56je dis viens Monsieur Pompidou
00:50:58et c'est là
00:51:00que j'ai vu pour la première fois
00:51:02ce Monsieur Pompidou
00:51:04l'image est devant moi
00:51:06on a salué Monsieur Pompidou
00:51:08on est sorti
00:51:10c'est pour cela
00:51:12je rappelle au lecteur
00:51:14que lorsque Monsieur Faucard fait ses mémoires
00:51:16lorsque
00:51:18Monsieur Pompidou est devenu président
00:51:20de la république française
00:51:22et au retour de ses tournées en Afrique
00:51:24Monsieur Faucard rendait
00:51:26compte au président de la république
00:51:28et lors de ses multiples
00:51:30entretiens
00:51:32quand il parle de mon père
00:51:34il dit j'ai vu Bourgi
00:51:36c'est que
00:51:38le Monsieur qui entend la parole
00:51:40sait qui est Monsieur Bourgi
00:51:42et là j'ai vu
00:51:44que c'était
00:51:46monnayer une action politique
00:51:48alors c'est très intéressant, juste un mot
00:51:50puisque vous vous rappelez même si vous étiez enfant
00:51:52il s'agissait de faire
00:51:54des dons à l'époque de votre père
00:51:56dans l'ensemble de la communauté
00:51:58pour qui et pourquoi, pour soutenir qui et quoi
00:52:00c'était quoi ces dons ? L'action du général de Gaulle
00:52:02patron du RPF
00:52:04qui traversait son désert
00:52:06entre 1946 et
00:52:081958
00:52:10et papa
00:52:12ramassait une somme considérable
00:52:14d'argent
00:52:16parce qu'il n'était pas simplement
00:52:18le Monsieur Liban au Sénégal
00:52:20sa voix était écoutée
00:52:22dans les colonies d'Afrique
00:52:24occidentale et à chaque
00:52:26fois qu'il y avait quelque chose à faire
00:52:28Monsieur Faucard passait
00:52:30il faisait la tournée
00:52:32dans les colonies d'Afrique de l'Ouest
00:52:34et il rendait compte à papa
00:52:36voilà, voilà, voilà les personnes
00:52:38Il lui racontait aussi tout ce qu'il avait fait
00:52:40et papa
00:52:42c'est le tamtam arabe
00:52:44papa faisait comprendre
00:52:46qu'il fallait faire parvenir
00:52:48à Dakar capitale de la Ouef
00:52:50comme vous le savez Monsieur Bercoff
00:52:52quantité considérable
00:52:54et l'argent à l'époque
00:52:56c'était le...
00:52:58il n'y avait pas de traque-frein ou autre
00:53:00l'argent partait par les voies que je ne connaissais pas
00:53:02il n'y avait que l'avion
00:53:04mais seulement que les gens
00:53:06se posent la question
00:53:08à quoi servait
00:53:10tout cet argent ?
00:53:12Ce ne sont pas
00:53:14les militants du RPF
00:53:16en France
00:53:18qui étaient plus ou moins en déclin à cette époque là
00:53:20qui alimentaient
00:53:22les caisses
00:53:24du parti politique du général
00:53:26et que les gens se posent
00:53:28la question, c'est la première
00:53:30fois que quelqu'un à travers moi
00:53:34pose la question aux lecteurs
00:53:36aux auditeurs
00:53:38le général de Gaulle
00:53:40a acquis
00:53:42dans les années 50
00:53:44alors qu'il n'avait aucune fonction
00:53:46aucune fonction
00:53:48il avait renoncé, rappelez-vous
00:53:50à sa retraite de général de brigade
00:53:52et autre, comment
00:53:54est-ce que le RPF
00:53:56a pu se permettre d'acquérir
00:53:58un immeuble
00:54:005 rues de Solferino
00:54:025 rues
00:54:04de Solferino
00:54:06il n'y avait pas de militants
00:54:08il n'y avait rien
00:54:10c'est vraiment l'argent
00:54:12de l'Afrique
00:54:14mais bien sûr monsieur Bercoff
00:54:16bien sûr monsieur Bercoff
00:54:18quand vous lisez
00:54:20les lettres de condoléances
00:54:22que j'ai reçues
00:54:24à la mort de mon pauvre père
00:54:26d'Ethier de Boislambert
00:54:28grand chancelier de l'ordre de la libération
00:54:30qui faisait partie
00:54:32de l'expédition de Dakar
00:54:34en septembre 40
00:54:36les lettres que j'ai reçues de l'amiral de Gaulle
00:54:38de Philippe de Gaulle
00:54:40les lettres que j'ai reçues
00:54:42de Jacques Faucard
00:54:44toutes ces lettres
00:54:46étant d'autres disent
00:54:48l'ami du général de Gaulle
00:54:50et papa a
00:54:52énormément oeuvré
00:54:54pour que le parti
00:54:56RPF puisse
00:54:58exister
00:55:00et vivre
00:55:02et à ce moment là
00:55:04dans les années 50
00:55:06s'était créée une société
00:55:08qui s'appelait l'île Saint-Germain
00:55:10il y avait
00:55:12Pompidou
00:55:14Faucard
00:55:16Hildebrandt qui était patron
00:55:18des peintures valentines
00:55:20Bizot qui était le patron de la BNP
00:55:22quelques fidèles du général
00:55:24dont monsieur Pompidou
00:55:26directeur de la banque Rothschild
00:55:28et papa
00:55:30avait sa carte de militant du RPF
00:55:32alors que le RPF était mort
00:55:34il n'existait plus grand chose
00:55:36donc si je comprends bien
00:55:38Robert Bourgi vous avez suivi
00:55:40de ce point de vue les traces de votre père
00:55:42mais vous c'était pour le RPR
00:55:44absolument pour le RPR
00:55:46le début ça a commencé
00:55:48le premier contact avec Jacques Chirac
00:55:50c'est une lettre que je lui avais adressée
00:55:52à la demande de
00:55:54monsieur Faucard
00:55:56en 1976
00:55:58et à laquelle monsieur Chirac
00:56:00avait répondu
00:56:02ça parait dans les annexes de mon ouvrage
00:56:04Faucard m'avait dit
00:56:06faites une lettre à
00:56:08monsieur Chirac qui a quitté
00:56:10monsieur Giscard d'Estaing
00:56:12qui était maire de Paris
00:56:14non il n'était pas encore maire de Paris
00:56:16en 76
00:56:18faites lui une lettre
00:56:20château de Bithy en Corrèze
00:56:22et un jour
00:56:24monsieur Faucard me dit
00:56:26vous avez rendez-vous avec monsieur Chirac
00:56:28place du palais Bourbon
00:56:30monsieur Chirac en 1976
00:56:32avait un petit bureau place du palais Bourbon
00:56:34voilà que j'accompagne monsieur Chirac
00:56:36monsieur Faucard
00:56:38place du palais Bourbon
00:56:40j'attends au café en face le Bourbon
00:56:42monsieur Faucard et ensuite
00:56:44on vient me chercher et je vois monsieur Chirac
00:56:46pour la première fois
00:56:48bel homme magnifique
00:56:50mon amour pour cet homme
00:56:52et
00:56:54ensuite plus rien
00:56:56jusqu'en 1978
00:56:58date à laquelle
00:57:00je soutiens ma thèse
00:57:02de docteur d'état en sciences politiques
00:57:04portant sur le sujet
00:57:06le général de Gaulle et l'Afrique noire
00:57:08qui a été primé, couronné
00:57:10envoyé à la bibliothèque nationale
00:57:12et je rencontre
00:57:14monsieur Chirac à la mairie de Paris
00:57:16première fois
00:57:18j'y ai passé longuement
00:57:20et
00:57:22j'avais 15 minutes m'a dit monsieur Niquet
00:57:24directeur de la communication
00:57:26vous le racontez dans votre livre
00:57:28on s'est embarqué
00:57:30dans une discussion
00:57:32sur l'Afrique et je voyais
00:57:34ce bel homme, maire de Paris
00:57:36ancien premier ministre, patron du RPR
00:57:38il était fasciné
00:57:40oui, fasciné par ce que je racontais
00:57:42il me dit vous savez Bourgie
00:57:44oui
00:57:46je pars à Brazzaville
00:57:48pour le centenaire de Brazzaville
00:57:50vous allez m'accompagner
00:57:52là je lui dis mais monsieur le maire
00:57:54je suis professeur à la faculté de droit d'habitation
00:57:56comment vais-je faire
00:57:58il me dit je m'en charge, j'appelle au fouet de Boigny
00:58:00et vous allez venir
00:58:02et j'ai retrouvé Jacques Chirac à Brazzaville
00:58:04dans l'avion
00:58:06on va raconter tout cela après une petite pause
00:58:08Robert Bourgie, ils savent que je sais tout
00:58:10et effectivement il sait beaucoup de choses
00:58:12à tout de suite
00:58:14et si vous avez une question ou une réaction
00:58:16n'hésitez pas à nous appeler
00:58:18au 0826 300 300
00:58:20Sud Radio
00:58:22Sud Radio
00:58:24Sud Radio
00:58:26Bercov dans tous ses états
00:58:28et comment ne pas être
00:58:30dans tous ses états, car j'ai lu la première
00:58:32page du livre
00:58:34de Robert Bourgie
00:58:36écrit avec Frédéric, Jean-Denis
00:58:38Frédéric Lejal
00:58:40écoutez, ça vaut son pesant
00:58:42ça se passe en janvier 1988
00:58:44je le lis parce que c'est vraiment
00:58:46c'est typique de tout
00:58:48Libreville
00:58:50Présidence de la République Gabonaise
00:58:52donc palais du bord de mer au Gabon
00:58:54janvier 1988, je rappelle
00:58:56que nous étions en pleine
00:58:58année électorale
00:59:00élection du Président de la République
00:59:02second ou pas septennat 2001
00:59:04qui était face à votre ami Jacques Chirac
00:59:06Robert Bourgie
00:59:08alors voici ce que vous écrivez
00:59:10j'ai rencontré Roland Dumas
00:59:12je rappelle Roland Dumas qui a été Ministre des Affaires étrangères
00:59:14de Mitterrand, extrêmement proche de Mitterrand
00:59:16qui lui, effectivement, réseautait
00:59:18pour Mitterrand
00:59:20j'ai rencontré Roland Dumas qu'une seule fois à l'occasion
00:59:22de la campagne pour la présidentielle de
00:59:241928-88 en France
00:59:26nous nous sommes croisés dans l'antichambre
00:59:28du bureau d'Omar Bongo, à l'époque
00:59:30président, très grand président du Gabon
00:59:32Chirac m'avait envoyé pour lui rappeler
00:59:34qu'une campagne coûtait cher, a fortiori
00:59:36celle d'une présidentielle
00:59:38vous m'entendez être sûr en discutant
00:59:40avec l'aide de Caen lorsque l'ami et l'homme des missions secrètes
00:59:42de François Mitterrand
00:59:44futur Président du Conseil Constituel Français
00:59:46donc Roland Dumas est arrivé
00:59:48bonjour Bourgie, comment allez-vous ?
00:59:50je crois que vous non pour la même chose
00:59:52la lumière rouge s'est allumée, respectueusement
00:59:54je l'ai fait passer avant moi
00:59:56il s'est engouffré dans le bureau au grand désarroi
00:59:58de l'aide de Caen qui m'atoisait
01:00:00en me faisant comprendre que j'avais eu tort
01:00:02Roland Dumas est sorti un peu plus lourd
01:00:04qu'en entrant
01:00:06le poids de la valise
01:00:08ça c'est mon commentaire
01:00:10puis a fait ce commentaire
01:00:12à Gauguinard, ne vous inquiétez pas
01:00:14Bourgie, je vous en ai laissé
01:00:16une fois dans le bureau d'Omar Bongo
01:00:18j'ai reçu une sacrée avalée, mais idiot
01:00:20mais pourquoi t'es pas rentré le premier
01:00:22papa je ne pouvais pas, il faut quand même respecter
01:00:24le protocole, mais t'es qu'un couillon
01:00:26il fallait rentrer avant lui, du coup la part
01:00:28d'Estina Jacques, c'est lui qui l'a prise
01:00:30maintenant ce que je vais donner à Chirac
01:00:32est du minime au moitié, pardonnez-moi
01:00:34papa, mais pouvez-vous avertir
01:00:36monsieur Chirac, c'est fabuleux
01:00:38dans un film on ne pourrait pas le faire
01:00:40Saint Robert Blanchy, et il l'appelait
01:00:42Omar Bongo à Chirac pour lui dire ne pas s'inquiéter
01:00:44et que lui suffirait de me faire revenir
01:00:46à Libreville dans la même semaine
01:00:48et là il va retrouver son équilibre
01:00:50financier, c'est fabuleux
01:00:52quand même, c'est fabuleux, alors
01:00:54c'est quoi, en disant voilà, bon écoutez
01:00:56la politique, on a besoin d'argent, donc
01:00:58on compte sur vous
01:01:00absolument, c'est ça, absolument
01:01:02j'étais conseiller politique
01:01:04du ministre de la coopération à l'époque
01:01:06mon seul poste officiel deux ans et demi
01:01:08la première cohabitation
01:01:10monsieur Chirac me fait venir à la mairie
01:01:12de Paris, il était resté maire de Paris
01:01:14comme vous le savez monsieur Bercoff
01:01:16c'est le soir, sa bière
01:01:18il m'en propose une
01:01:20je lui dis mais monsieur le maire
01:01:22je vous ai toujours dit, jamais appeler
01:01:24monsieur le Premier ministre, j'aime pas la bière
01:01:26j'aime pas la bière, il me dit
01:01:28écoutez, vous contentez de ça
01:01:30il a pas de whisky, un peu de bon vin
01:01:32non, non, vous savez
01:01:34que j'aime le whisky, mais lui non
01:01:36et
01:01:38il me dit voilà, il va falloir
01:01:40aller voir le président
01:01:42Bongo, vous savez
01:01:44j'ai besoin
01:01:46d'argent, j'ai besoin de financement
01:01:48la campagne coûte cher
01:01:50nous sommes en face du président
01:01:52et tout, il y a pas de problème
01:01:54et voilà que je pars à Libreville
01:01:56précédé du coup de fil du président
01:01:58de monsieur Chirac
01:02:00au président Bongo
01:02:02Bongo me fait venir
01:02:04d'abord, il me reçoit et tout
01:02:06comment ça se passe, quelles sont
01:02:08les pronostics, comment vois-tu
01:02:10les choses et tout, bon viens me voir
01:02:12demain soir
01:02:14d'accord
01:02:16le lendemain
01:02:18l'aide de camp
01:02:20je cite même son nom
01:02:22le capitaine Simba
01:02:24que les Gabonais
01:02:26sache qui est venu
01:02:28me chercher, il me dit
01:02:30voilà papa t'attends
01:02:32on est allé, je m'installe
01:02:34dans la salle d'attente
01:02:36il me dit ça va toi
01:02:38il me dit ça va
01:02:40pour monsieur Chirac ça va, je lui dis oui
01:02:42on va voir comment
01:02:44ça va se passer
01:02:46et à ce moment là
01:02:48arrive Roland Dumas, c'est ça ?
01:02:50la porte s'ouvre et je vois entrer Roland Dumas
01:02:52j'ai dit mais c'est pas possible
01:02:54et je me lève
01:02:56d'abord la courtoisie
01:02:58que nous connaissons, je me lève
01:03:00mes respects monsieur le ministre
01:03:02il me dit ah Bourgi
01:03:04je crois que nous venons pour la même chose
01:03:06je n'ai rien dit
01:03:08je n'ai pas répondu moi
01:03:10et il s'installe
01:03:12et à ce moment là
01:03:14j'ai écrit la lampe rouge
01:03:16le verre s'est allumé, la lampe verte
01:03:18et Simba, le capitaine Simba me dit
01:03:20c'est à toi
01:03:22c'est à vous monsieur Bourgi
01:03:24je dis Simba pardon
01:03:26le monsieur Dumas
01:03:28doit passer avant moi
01:03:30il me dit ah non le président dit que c'était toi
01:03:32je dis non. Et pourquoi ?
01:03:34Pourquoi vous avez eu cette réaction ?
01:03:36C'est Roland Dumas, que suis-je à côté de Roland Dumas ?
01:03:38C'est Roland Dumas, il vous a dit de rentrer
01:03:40non je ne suis pas d'accord monsieur Bercoff
01:03:42déjà j'étais perturbé
01:03:44par sa présence
01:03:46il était là, je dis mais comment vais-je m'en sortir
01:03:48enfin il est rentré
01:03:50et Simba me dit
01:03:52comme ça
01:03:54ça va être chaud pour toi
01:03:56après
01:03:58au bout d'une
01:04:00demi-heure la porte s'ouvre
01:04:02Roland Dumas sort
01:04:04plus lourd qu'il n'y était entré
01:04:06il avait quoi franchement ?
01:04:08une valise c'est quoi ?
01:04:10il avait un sac
01:04:12il avait un gros sac
01:04:14et il y avait un autre militaire
01:04:16qui l'attendait dehors
01:04:18et j'ai reconnu le capitaine
01:04:20Anshama, il s'appelait Anshama
01:04:22c'était les deux aides-de-camp
01:04:24du président à l'époque
01:04:26du président Bongo
01:04:28et je rentre
01:04:30il vous a
01:04:32j'ai passé mais vraiment une minute
01:04:34très difficile
01:04:36imbécile, couillon
01:04:38trou
01:04:40enfin il s'est calmé
01:04:42il me dit voilà j'avais préparé
01:04:44comme ça regardez
01:04:46maintenant il ne reste pas grand chose
01:04:48je lui ai dit papa
01:04:50s'il vous plaît appelez monsieur Chirac
01:04:52et il a appelé
01:04:54monsieur Chirac devant moi
01:04:56il dit bon mon fiston
01:04:58il faut que tu me le renvoies la semaine prochaine
01:05:00on va arranger ça
01:05:02voilà la semaine
01:05:04je suis arrivé
01:05:06l'aide-de-camp
01:05:08l'émissaire arrive à Paris
01:05:10me contacte
01:05:12vient me chercher avec la voiture
01:05:14on va à la mairie de Paris
01:05:16tard le soir parce qu'il quittait Matignon
01:05:18vers 20h30 21h
01:05:20tard le soir
01:05:22le messager remettait
01:05:24à monsieur Chirac le cadeau
01:05:26et ensuite
01:05:28il s'en allait il m'attendait
01:05:30et
01:05:32on débriefait
01:05:34il me dit alors
01:05:36comment ça s'est passé
01:05:38comment il peut vous réunir
01:05:40avec monsieur Dumas
01:05:42monsieur le maire
01:05:44je ne sais pas ce qu'il se passe
01:05:46je me suis retrouvé avec lui
01:05:48et Chirac de me dire
01:05:50ce que je n'ai pas écrit
01:05:52parce qu'il faut bien un tome 2
01:05:54il me dit
01:05:56Omar est un malin
01:05:58Robert
01:06:00il me dit il joue sur deux tableaux
01:06:02et oui
01:06:04il me dit vous ne le connaissez pas Omar
01:06:06je l'ai connu du temps de monsieur Pompidou
01:06:08il joue sur deux tableaux
01:06:10il faut que Roland Dumas sache
01:06:12qu'il aide Jacques Chirac
01:06:14il faut que vous Robert
01:06:16sachiez qu'il aide aussi
01:06:18le président Mitterrand
01:06:20et le pauvre
01:06:22bourricot que je suis
01:06:24que voulez-vous
01:06:26mais alors la chose
01:06:28intéressante parce que vous en parlez beaucoup
01:06:30Robert Bourget dans
01:06:32le livre c'est intéressant parce que
01:06:34votre côté oriental aussi
01:06:36joue un rôle très important
01:06:38il y a les relations diplomatiques
01:06:40mais il y a les relations informelles
01:06:42vous vous jouiez dans l'informel
01:06:44le personnel et c'est très intéressant
01:06:46que chaque fois que vous parlez de conseillers
01:06:48vous dites attention n'oubliez pas
01:06:50l'anniversaire du fils
01:06:52ou le mariage de la fille
01:06:54ou etc. les liens familiaux
01:06:56et appelez-les tous les jours
01:06:58enfin appelez un certain nombre de tous les jours
01:07:00c'est très intéressant
01:07:02mais pour revenir à
01:07:04ces valises et autres
01:07:06en fait vraiment vous le dites
01:07:08et d'ailleurs Frédéric Lejal
01:07:10vous pose souvent la question
01:07:12vous n'aviez vraiment aucune idée
01:07:14des sommes qui étaient
01:07:16vous le citez vous dites
01:07:18c'était jamais moins de 3 millions
01:07:20ou de 1 million etc.
01:07:22mais vous n'aviez aucune idée des sommes précises
01:07:24que vous convoyiez
01:07:26à chaque fois
01:07:28que le président Sassou Nguesso
01:07:30le président Bongo
01:07:32ou autre chef d'état
01:07:34était chargé d'accompagner un émissaire
01:07:36je savais exactement
01:07:38quelle était la somme qu'il y avait dedans
01:07:40d'accord
01:07:42ah oui
01:07:44je savais exactement
01:07:46quelle somme il y avait
01:07:48pourquoi ? parce qu'un jour
01:07:50le président Jacques Chirac
01:07:52pose la question suivante à Bongo
01:07:54il dit tu m'as envoyé
01:07:56un ambassadeur Omar
01:07:58comment se fait-il que l'ambassadeur
01:08:00qui m'a remis
01:08:02la mallette
01:08:04ne puisse pas me donner
01:08:06le code
01:08:08pour que je puisse ouvrir
01:08:10il lui dit Jacques
01:08:12mais pour qui me prends-tu ?
01:08:14moi je ne fais pas confiance
01:08:16seule Pascaline ma fille
01:08:18mon totem et Robert
01:08:20connaissent le code qui est le mien
01:08:223 fois 5
01:08:24et un jour monsieur Bercoff
01:08:26une scène
01:08:28que je n'oublierai jamais
01:08:30tant que Dieu me prêtera vie
01:08:32l'émissaire arrive
01:08:34remet à
01:08:36monsieur Chirac
01:08:38belle
01:08:40mallette en croco
01:08:42croco noir
01:08:44et monsieur Chirac arrive
01:08:46on était dans le bureau de Villepin
01:08:48qui était secrétaire général à l'époque
01:08:50de l'Elysée
01:08:52c'était le réceptacle
01:08:54et Chirac arrive
01:08:56monsieur l'ambassadeur
01:08:58mes respect monsieur le président
01:09:00monsieur Chirac s'assoit en face
01:09:02j'avais l'ambassadeur ici
01:09:04moi j'étais là et Dominique de Villepin là
01:09:06et il dit voilà
01:09:08monsieur le président
01:09:10le président Bongou m'a chargé de vous faire tenir
01:09:12ce message pour soutenir
01:09:14votre action politique à la veille
01:09:16de l'élection de 2002
01:09:182002 oui
01:09:20comme nous savons que les fonds secrets ont été gelés
01:09:22par monsieur Jospin
01:09:24rappelez-vous monsieur Bercoff
01:09:26et voilà
01:09:28monsieur Chirac se penche
01:09:30et il voit qu'il y a les
01:09:32vous savez comme nos valises
01:09:34il dit mais
01:09:36comment vais-je l'ouvrir monsieur l'ambassadeur
01:09:38est-ce que vous avez le code
01:09:40il dit non monsieur le président j'ai pas le code
01:09:42comment vais-je l'ouvrir alors
01:09:44il dit non
01:09:46c'est Robert qui a le code
01:09:48et je vois ce bel homme
01:09:50qui me regarde qui ne comprenait pas
01:09:52je lui dis monsieur le président
01:09:54j'ai changé le code
01:09:56et je me tourne vers Villepin
01:09:58je lui dis Dominique est-ce que vous pourriez me donner un petit bout de papier
01:10:00pour que je puisse écrire le code
01:10:02et j'ai écrit sur un petit bout de papier
01:10:04555
01:10:06plié en quatre
01:10:08je me lève respectueusement et je donne au président
01:10:10qu'il ouvre
01:10:12il dit ah là je vais pouvoir l'ouvrir et il l'ouvre
01:10:14selon
01:10:16les habitudes
01:10:18l'ambassadeur finit sa mission
01:10:20il s'en va le debriefing
01:10:22le président monsieur Villepin et moi
01:10:24il me dit qu'est-ce que c'est que ce truc
01:10:26quand même
01:10:28il devrait avoir le code
01:10:30j'ai dit monsieur le président
01:10:32un jour monsieur Chirac
01:10:34monsieur Bongo, le président Bongo vous a parlé
01:10:36de l'évaporation
01:10:38l'évaporation du papier
01:10:40que ça passe par moi
01:10:42et alors justement
01:10:44on va continuer à parler
01:10:46de tout cela juste
01:10:48après cette petite pause
01:10:50publicitaire
01:10:52mais c'est très intéressant
01:10:54encore une fois
01:10:56parce qu'il y a à la fois
01:10:58cette extraordinaire
01:11:00mécanique qui s'est mise en place depuis longtemps
01:11:02qui s'est mise en place parce que vous parlez
01:11:04de votre père avec Faucard
01:11:06c'était déjà en place avec Faucard
01:11:08vous avez continué cela
01:11:10mais on va parler aussi
01:11:12de Chirac
01:11:14de Sarkozy
01:11:16et du reste
01:11:18de ce que vous avez fait pour faire accéder
01:11:20la présidente de la République à Fillon
01:11:22là vous avez beaucoup aidé Fillon
01:11:24à un moment donné mais ça c'est la fin
01:11:26le plus intéressant
01:11:28on va aussi parler des relations
01:11:30justement de cette notion de France-Afrique
01:11:32et aujourd'hui avec tout ce qui se passe
01:11:34je voudrais finir avec ça avec vous Robert Bourget
01:11:36ce que vous pensez des relations entre la France
01:11:38et l'Afrique aujourd'hui en 2024
01:11:40avec votre recul
01:11:42et expérience
01:11:44Sud Radio
01:11:46Bercov dans tous ses états
01:11:48et avec un personnage
01:11:50que nous avons depuis une demi-heure
01:11:52Robert Bourget
01:11:54conseiller
01:11:56convoyeur
01:11:58intermédiaire
01:12:00et c'est absolument
01:12:02plus de 40 ans d'ailleurs puisque tout enfant
01:12:04effectivement il suivait aussi son père
01:12:06quelque part
01:12:08si je vous dis
01:12:10est-ce que c'est pour vous péjoratif ou pas
01:12:12que vous ayez été par exemple
01:12:14le Jacques Attali d'Omar Bongo
01:12:16oui
01:12:18c'est péjoratif
01:12:20c'est péjoratif pourquoi
01:12:22parce que
01:12:24vous dites j'ai été le conseiller spécial
01:12:26d'Omar Bongo
01:12:28non mais pourquoi dites-le
01:12:30moi
01:12:32Robert Bourget
01:12:34à la place privilégiée
01:12:36qui était celle de monsieur Attali
01:12:38auprès du président Mitterrand
01:12:40je n'aurai jamais écrit les verbatim
01:12:42d'accord
01:12:44non mais c'est
01:12:46dit ça oui c'est à dire que vous
01:12:48jamais vous ne raconteriez
01:12:50les entretiens et tout non
01:12:52d'accord
01:12:54et justement alors par rapport à cela
01:12:56vous dites quand même
01:12:58je voudrais rester sur cette
01:13:00votre amitié
01:13:02vous avez quelque chose
01:13:04d'assez étonnant
01:13:06Robert on se dit d'abord mais quand même
01:13:08il fait ça pour son intérêt
01:13:10en même temps vous encaissez très bien
01:13:12par exemple quand vous racontez vos disputes avec
01:13:14Villepin la manière dont il vous a traité
01:13:16à un moment donné ou d'autres
01:13:18d'ailleurs c'est intéressant dans votre livre
01:13:20parce qu'on peut se dire mais quoi il se laisse faire
01:13:22après vous dites non c'est pas comme ça que ça se passe
01:13:24vous dites qu'à un moment donné on monte
01:13:26l'échelle on descend l'échelle et on se retrouve
01:13:28vous avez quand même une
01:13:30vous dites avec Villepin après on s'est revu
01:13:32et ça a été bien et vous parlez d'autres personnes en disant
01:13:34oui ça a été on s'est affronté
01:13:36j'ai été mal
01:13:38traité par eux mais
01:13:40on s'est réconcilié
01:13:42vous avez ça quand même
01:13:44absolument j'ai
01:13:46après notre brouille avec
01:13:48Dominique de Villepin
01:13:50une fois qu'il a
01:13:52que Nicolas Sarkozy était en charge
01:13:54du président de la république
01:13:56président de la république
01:13:58j'ai retrouvé souvent
01:14:00j'ai revu souvent Dominique de Villepin
01:14:02il m'a dédicacé
01:14:04ses ouvrages dont un
01:14:06que j'ai fait figurer
01:14:08dans les annexes et documents
01:14:10à mon ami Robert
01:14:12en dépit des trous d'air
01:14:14le trou d'air c'est
01:14:16il continue là voyez le cyclone continue ici
01:14:18et je vais vous dire
01:14:20une chose monsieur Bercoff
01:14:24j'ai dit dans les mémoires
01:14:26qu'il y avait
01:14:28deux hommes que je placais au dessus de tout
01:14:30dans ma vie politique
01:14:32c'est Chirac et Foucart
01:14:34mais juste après
01:14:36je mets
01:14:38Villepin et Sarkozy
01:14:40mon seul regret
01:14:42c'est que je n'ai pas pu
01:14:44faire en sorte
01:14:46de les mettre l'un avec
01:14:48l'autre
01:14:50parce que quel tandem formidable
01:14:52c'eût été pour la France
01:14:54et j'ai
01:14:56la plus grande
01:14:58je le dis haut et fort
01:15:00je sais que certaines oreilles
01:15:02ne vont pas l'accepter
01:15:04j'ai la plus grande estime et la plus grande affection
01:15:06pour Dominique de Villepin
01:15:08parce que il y a eu
01:15:10des périodes dans sa vie professionnelle
01:15:12
01:15:14j'ai découvert l'homme
01:15:16le charnel
01:15:18ayant du coeur
01:15:20très profond
01:15:22alors en politique vous avez quand même
01:15:24côtoyé énormément de gens de ce côté-ci
01:15:26de la France et du côté de l'Afrique
01:15:28il y a comme toujours
01:15:30des gens formidables
01:15:32et des gens moins formidables et de purs salauds
01:15:34comme dans la vie
01:15:36on est bien d'accord
01:15:38et justement c'est intéressant
01:15:40parce que votre position à vous
01:15:42ce qui est intéressant vous n'étiez pas le pourvoyeur
01:15:44de la main de Céleste
01:15:46enfin quand je dis Céleste on m'entend
01:15:48mais vous étiez l'homme qui effectivement
01:15:50faisait le go-between
01:15:52comme on dit
01:15:54et ce qu'il y avait
01:15:56vous dites à un moment donné
01:15:58on vous pose la question
01:16:00mais pourquoi
01:16:04ces chefs d'état africains
01:16:06donnaient
01:16:08et vous dites à un moment donné
01:16:10oui d'accord parce qu'ils voulaient peser
01:16:12sur la vie politique française
01:16:14et c'était à l'époque très important
01:16:16mais aussi parce que certains se sentaient inférieurs
01:16:18ou infériorisés
01:16:20vous en parlez souvent ça, c'était le cas ?
01:16:22oui
01:16:24combien de fois
01:16:26je disais aux chefs d'état africains
01:16:30je les appelais tous par leur prénom
01:16:32en dehors d'Omar Bongo
01:16:34en dehors d'Omar Bongo
01:16:36tous par leur prénom
01:16:38lui vous l'appelez papa
01:16:40un jour il m'a dit appelle moi
01:16:42un fils appelle le père par son prénom
01:16:44papa je ne vous appellerai jamais
01:16:46par votre prénom
01:16:48je ne vous tutoierai jamais
01:16:50c'est mon éducation
01:16:52vous n'y pourrez rien
01:16:54et un jour j'ai dit
01:16:56on était réunis chez Bongo
01:16:58de temps à autre
01:17:00ils réunissaient les chefs d'état
01:17:02j'étais là
01:17:04je leur dis mais pourquoi recevez-vous
01:17:06toujours
01:17:08les ministres, les secrétaires d'état
01:17:10ou autres alors que
01:17:12vos ministres ne sont jamais
01:17:14reçus par le président de la république française
01:17:16il faudrait quand même
01:17:18que des deux côtés
01:17:20on respecte les grades
01:17:22les titres
01:17:24il me dit ah tu sais
01:17:26Robert mais c'est très dur
01:17:28on a besoin
01:17:30de la tutelle de la France
01:17:32on a besoin de la tutelle de la France
01:17:34ça c'est un des côtés
01:17:36déplorables
01:17:38tristes
01:17:40de la France Afrique
01:17:42aujourd'hui on se dirige vers autre chose
01:17:44monsieur Bercoff
01:17:46c'est le donnant donnant
01:17:48tu apportes un j'apporte un
01:17:50tu enlèves un j'enlève un
01:17:52est-ce que ce n'est pas mieux
01:17:54que la France Afrique justement
01:17:56le donnant donnant plutôt qu'aller à Londres
01:17:58absolument c'est pour cela
01:18:00qu'en septembre 2011
01:18:02j'ai fait cette sortie dans le JDD
01:18:04et le monde le lendemain
01:18:06dit l'homme qui fait trembler la république
01:18:08la république française
01:18:10a des bases autrement plus solides
01:18:12pour qu'un petit Robert Bourgi
01:18:14puisse se faire trembler
01:18:16mais
01:18:18il fallait que ça s'arrête
01:18:20parce que je regardais
01:18:22ce qui se passait dans ces pays là
01:18:24et ça ne servait à rien
01:18:26ça ne servait à rien
01:18:28et pourtant ça a bien fonctionné pendant des décennies
01:18:30ça a fonctionné mais il fallait que ça prenne fin
01:18:32et je suis heureux aujourd'hui
01:18:34que les choses aient tourné
01:18:36différemment alors Robert Bourgi
01:18:38encore une fois je vous pose une question
01:18:40que vous a posé Frédéric Lejal
01:18:42en aucun cas vous avez d'ailleurs dit non
01:18:44en aucun cas vous n'avez
01:18:46vous personnellement touché une quelconque
01:18:48commission sur ces sommes que vous
01:18:50convoyez
01:18:52monsieur Bercoff
01:18:54vous êtes le président
01:18:56de mon coeur oui certainement
01:18:58monsieur Bercoff
01:19:00un jour mais autant tout dire
01:19:02j'arrive à
01:19:04au grand soir de ma vie
01:19:06un jour le président Bongo
01:19:08un soir de confidence
01:19:10chez lui à la sablière
01:19:12il me dit fiston
01:19:14mais tout l'argent que tu donnes
01:19:16tout
01:19:18l'argent que tu donnes
01:19:20mais est-ce que Jacques
01:19:22ou d'autres que je ne citerai pas
01:19:24te remettent quelque chose
01:19:26je lui dis papa
01:19:28jamais je n'accepterai
01:19:30quelques centimes que ce soit
01:19:32de ces gens là
01:19:34parce que je veux garder ma liberté
01:19:36ma liberté de langage
01:19:38et vous avez assisté
01:19:40très souvent
01:19:42mon langage devant monsieur Chirac
01:19:44devant Villepin ou autre
01:19:46papa vous donnez
01:19:48un centime
01:19:50vous êtes ligoté
01:19:52j'ai toujours voulu être
01:19:54indépendant financièrement
01:19:56je faisais le métier
01:19:58de lobbyeur
01:20:00j'étais bien payé
01:20:02mille fois moins payé
01:20:04que certains cabinets de relations publiques
01:20:06français
01:20:08ou américain
01:20:10voilà
01:20:12vous étiez payé par les chefs d'état africain
01:20:14papa
01:20:16jamais
01:20:18je n'ai jamais touché un sou
01:20:20de la république française
01:20:22j'ai fait toute cette expédition
01:20:24pour aller libérer notre jeune
01:20:26compatriote des géoles
01:20:28iraniennes du temps d'Ahmadinejad
01:20:30aller à
01:20:32Beyrouth, prendre les avions
01:20:34en première classe, aller à Damas
01:20:36aller à Téhéran, revenir et tout
01:20:38je n'ai jamais demandé
01:20:40un sou
01:20:42bien au contraire
01:20:44j'ai eu cette légion d'honneur
01:20:46que Jacques Chirac
01:20:48Nicolas Sarkozy m'a accroché
01:20:50et le président Macron
01:20:52au moment de l'affaire Fillon
01:20:54m'a suspendu de la légion d'honneur
01:20:565 ans
01:21:00en guise de remerciement
01:21:02on va parler de tout cela encore avec
01:21:04Robert Bourgi et son livre
01:21:06passionnant
01:21:08ils savent que je sais tout, à tout de suite
01:21:10et si vous voulez réagir sur notre antenne
01:21:12appelez au 0 826 300 300
01:21:14André Bercoff revient tout de suite
01:21:18Robert Bourgi
01:21:20vous dites à un moment donné dans votre livre
01:21:22et vous dites
01:21:24ceci
01:21:26je travaillais toujours en solo
01:21:28c'était ma ligne de conduite
01:21:30je n'ai jamais dévié
01:21:32secret de deux, secret de toujours
01:21:34secret de trois
01:21:36secret de tous, me répétait tout le temps
01:21:38Jacques Faucard
01:21:40j'en ai fait ma maxime
01:21:42donc ce que vous racontez ici
01:21:44vous dites
01:21:46on pouvait sortir tout ce que vous racontez
01:21:48et c'est énorme, du sceau et du domaine du secret
01:21:50et pourquoi ?
01:21:52ça m'intéresse de savoir pourquoi
01:21:54aujourd'hui, vous avez envie
01:21:56parce que vous ne donnez pas le secret d'Etat
01:21:58il n'y a rien qui va effectivement
01:22:00provoquer une révolution
01:22:02mais quand même, vous racontez
01:22:04énormément de choses
01:22:06très intéressantes
01:22:08et vous auriez pu dire
01:22:10j'ai vécu cette vie
01:22:12formidable avec un certain
01:22:14nombre de gens passionnants
01:22:16j'ai fait ce que j'avais à faire
01:22:18et pourquoi vous écrivez ce livre ?
01:22:22Quelques temps avant qu'il ne
01:22:24disparaisse
01:22:26au début de l'année 2009
01:22:28le président
01:22:30Bongo qui souffrait personnellement
01:22:32de la maladie
01:22:34de sa femme
01:22:36qui est parti en mars 2009
01:22:38lui part en juin 2009
01:22:40m'avait fait venir à Libreville
01:22:42j'ai trouvé un président
01:22:44Bongo
01:22:46là, fatigué, triste
01:22:48et je lui ai dit
01:22:50papa, qu'est-ce qui se passe ?
01:22:52il m'a dit, tu sais que je suis malade fiston
01:22:54je lui ai dit, papa, j'espère que
01:22:56vous nous enterrez tous
01:22:58il m'a dit fiston, c'est très dur pour ton papa
01:23:00maman est fatiguée
01:23:02maman, Edith, sa femme
01:23:04il me dit
01:23:06tu as vu que
01:23:08depuis deux ans en France
01:23:10je n'ai pas le même accueil
01:23:12les gens se détournent plus ou moins de moi
01:23:14je n'arrive plus à voir
01:23:16Jacques au téléphone
01:23:18on me dit à chaque fois qu'il est malade
01:23:20et autre
01:23:22je sens que les choses sont différentes
01:23:24à mon endroit
01:23:26je lui ai dit, papa
01:23:28ce n'est pas grave
01:23:30il y a bientôt les élections
01:23:32en 2007, il y aura d'autres élections, d'autres hommes
01:23:34et vous serez là
01:23:36en 2012
01:23:38il y a d'autres élections
01:23:40enfin
01:23:42non, ce qu'il me dit
01:23:44c'est 2009
01:23:46d'accord
01:23:48et
01:23:50je le regarde et il me dit
01:23:52je voudrais qu'un jour
01:23:54tu sois ma mémoire
01:23:56tu sais tout ce que j'ai fait
01:23:58pour les hommes politiques français
01:24:00depuis 40 ans
01:24:02depuis Pompidou
01:24:04un jour tu vas le sortir
01:24:06tu vas tout raconter
01:24:08voilà pourquoi j'ai tout dévoilé
01:24:10alors justement, c'est très intéressant
01:24:12parce que ça va très loin
01:24:14il y a cet épisode formidable
01:24:16qu'on racontait d'ailleurs
01:24:18où Omar Bongo
01:24:20donne, je crois que c'était à Chirac
01:24:22de son prochain gouvernement
01:24:24racontez-nous parce que c'est formidable
01:24:26il dit attendez, mon cher Jacques
01:24:28je vais te dire qui tu dois prendre comme ministre
01:24:30pour la France
01:24:32c'était à un moment donné où
01:24:34on parlait d'un nouveau gouvernement
01:24:36en France
01:24:38le président Bongo arrive à Paris
01:24:40me fait venir à l'hôtel
01:24:42Meurice
01:24:44il me dit je viens de parler à Jacques
01:24:46je lui dis alors
01:24:48il me dit qu'il fallait que je reçoive
01:24:50les hommes
01:24:52qui vont être les hommes
01:24:54de l'avenir
01:24:56il m'a donné des noms et tout et tout
01:24:58je vais faire une proposition
01:25:00à Jacques
01:25:02comme il dit et on va écrire
01:25:04il y a pas de problème papa
01:25:06il se lève
01:25:08il va chercher son papier à lettres
01:25:10que vous avez vu
01:25:12il me dit on va écrire
01:25:14et c'est là qu'il a dit
01:25:16premier ministre Sarkozy
01:25:18ministre de l'intérieur
01:25:20ministre des affaires étrangères
01:25:22et dans ce gouvernement d'ailleurs
01:25:24il y avait Michel Bardier
01:25:26dans le gouvernement
01:25:28et il me dit voilà tu vas porter
01:25:30la lettre à l'Elysée
01:25:32il lui donnait ça à titre de conseil
01:25:34moi je pense que ce serait bien
01:25:36mais il connaissait tellement la politique française
01:25:38ce chef d'état africain
01:25:40qui connaissait la politique française comme sa poche
01:25:42absolument et il connaissait
01:25:44toutes les
01:25:46personnes de chaque formation politique
01:25:48toutes
01:25:50toutes, toutes
01:25:52mais il avait des préférés
01:25:54les préférés c'était Dumas
01:25:56et Chirac
01:25:58ça sortait pas de là
01:26:00et voilà le bourgi
01:26:02qui va
01:26:04qui fait déposer
01:26:06au secrétaire particulier du président
01:26:08la lettre du président
01:26:10Bongo et je retourne
01:26:12à l'hôtel Meurisse
01:26:14il m'a dit j'ai eu Jacques
01:26:16il a déjà lu la lettre
01:26:18il m'a dit qu'il fallait que je reçoive
01:26:20plusieurs ministres
01:26:22plusieurs futurs ministres
01:26:24j'ai dit ah bon
01:26:26il me dit mais j'ai écrit
01:26:28alors là il y avait
01:26:307 ou 8 ministres, même 9
01:26:32il me dit je vais les recevoir
01:26:34je lui dis papa vous n'allez pas recevoir
01:26:36l'un après l'autre comme ça
01:26:38il me dit non je vais les grouper
01:26:40et voilà que le président Bongo
01:26:42reçoit dans sa suite de l'hôtel Meurisse
01:26:46tous les futurs ministres
01:26:48il les a tous reçus
01:26:50Fillon, Copé, Bédier
01:26:52et tant d'autres
01:26:54et moi j'étais assis
01:26:56je tenais vous savez le stylo
01:26:58et j'écoutais
01:27:00les gens se reconnaîtront
01:27:02ceux qui étaient dans cette suite
01:27:04s'ils m'entendent ils se reconnaîtront
01:27:06et
01:27:08il me dit maintenant
01:27:10tu vas faire une autre lettre
01:27:12tu donneras tes impressions
01:27:14pour donner tes impressions à Chirac
01:27:16voilà, voilà, voilà
01:27:18et sur tout ce qu'il a reçu
01:27:207 ont été promus
01:27:22vous voulez dire
01:27:247 parmi ce qu'il avait conseillé
01:27:26parmi les 10 qu'il a reçu
01:27:287 ont été promus
01:27:30dont Pierre Bédier
01:27:32mais est-ce que Chirac avait suivi la liste
01:27:34absolument
01:27:36il avait une liste donnée par Bongo
01:27:38en fait
01:27:40c'est intéressant parce que vous parlez
01:27:42d'une période qui effectivement
01:27:44je peux vous interrompre
01:27:46deux chefs d'état pouvaient se le permettre
01:27:48un c'était
01:27:50Oufouette-Boigny
01:27:52bien avant
01:27:54et Bongo
01:27:56les deux qui pouvaient se permettre d'envoyer
01:27:58et
01:28:00juste un mot parce qu'on va finir
01:28:02est-ce que ce genre
01:28:04de relation s'est terminée
01:28:06aujourd'hui entre la France et l'Afrique
01:28:08il m'est difficile d'y répondre
01:28:10puisque depuis 2012
01:28:12et le départ de Nicolas Sarkozy
01:28:14je n'ai été associé
01:28:16en rien à ce qui touche
01:28:18à la politique africaine
01:28:20depuis 2012 si ce n'est
01:28:22que je garde ce capital inestimable
01:28:24c'est-à-dire
01:28:26les relations que j'ai
01:28:28avec tous les africains depuis
01:28:30Nouakchott jusqu'à Kinshasa
01:28:32voilà la France-Afrique c'était ça
01:28:34c'est ça
01:28:36les bons et les mauvais côtés
01:28:38on en a parlé longuement avec Robert Bourgi
01:28:40merci
01:28:42c'est un témoignage
01:28:44qui vraiment vaut
01:28:46parce qu'il montre un peu ce qui se passe
01:28:48en coulisses qu'on ne connait pas
01:28:50et montre aussi les témoignages humains
01:28:52tout aussi intéressant
01:28:54c'est chez Max Milot
01:28:56c'est paru la semaine dernière

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