Tout droit sorti d'un roman du XIXème siècle, au volant d'une voiture qui démarre d'un coup de manivelle, Joseph est un jeune médecin de 33 ans installé dans les monts du Forez.
Dans ce pays perdu et pourtant au coeur de la France, l'abandon et l'isolement guettent tous les vieux paysans qu'il visite, de jour comme de nuit, et qui ont parfois le triple de son âge...
Joseph est le dernier à venir prendre de leurs nouvelles, prendre leur pouls, prendre soin d'eux. Qui d'autre que lui s'intéresse encore à ceux qui bénissent le pain avant de le couper, qui parlent le patois de leurs ancêtres, qui enfouissent leurs souffrances au fond de leurs entrailles ?
Année de Production :
Dans ce pays perdu et pourtant au coeur de la France, l'abandon et l'isolement guettent tous les vieux paysans qu'il visite, de jour comme de nuit, et qui ont parfois le triple de son âge...
Joseph est le dernier à venir prendre de leurs nouvelles, prendre leur pouls, prendre soin d'eux. Qui d'autre que lui s'intéresse encore à ceux qui bénissent le pain avant de le couper, qui parlent le patois de leurs ancêtres, qui enfouissent leurs souffrances au fond de leurs entrailles ?
Année de Production :
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Hist
00:30Le temps d'une saison, j'ai suivi les premiers pas d'un jeune médecin installé dans les
00:58monts du forêt au cœur de la France. Il me semblait tout droit sorti d'un roman du XIXe
01:05siècle. Il gardait toujours le silence en ma présence, et j'imaginais que les dernières
01:12paroles importantes qu'il avait prononcées remontaient au serment d'Hippocrate qui commence
01:17ainsi. Au moment d'être admis à exercer la médecine, je promets et je jure d'être fidèle
01:24aux lois de l'honneur et de la probité. Mon premier souci sera de rétablir, de préserver
01:31et de promouvoir la santé dans tous ses éléments physiques et mentaux, individuels et sociaux.
01:55Bon, qu'est-ce qui leur arrive à vos gens ? Qu'est-ce qui se passe ? Et c'est depuis quand que
02:06vous êtes comme ça ? C'est depuis quand que c'est gonflé comme ça ? Il y a une semaine. Je
02:13croyais que c'était un jour, le deuxième jour, puis je vois que ça grossit toujours. Ah oui,
02:22et l'autre, ça donne quoi ? Vous vous sentez essoufflée ou pas ? Oui, j'ai fait deux heures
02:29à l'instant. D'oxygène ? D'oxygène. Qu'est-ce qui m'arrive là ? Je souffre tellement. Mais je
02:36vois bien, oui. Oh là là, c'est pas de la comédie. Ah mais je sais bien parce que c'est rarement de
02:40la comédie avec vous. Et c'est venu d'un coup ou ça s'aggrave petit à petit ? Ça s'aggrave petit
02:47à petit, je crois. D'accord. Bon, on va trouver une solution, vous en faites pas. La tension,
03:00c'est bon. C'est bon ? Oui, 13. Ah bah oui, j'ai jamais eu de tension. Non, ça, ça va. Bon,
03:08on va écouter un peu le coeur. On va aller voir si c'est pas lui qui nous fait des misères. Non,
03:15mais ça va le faire. Lorsque j'assistais aux consultations, j'étais surpris par le calme et
03:23la maturité du jeune docteur. Joseph se montrait toujours rassurant, même si la gravité des
03:29situations était évidente. Comme s'il savait que sa seule présence permettait à ses patients de
03:36retrouver un peu de sérénité et d'espoir dans leur guérison, malgré les douleurs et l'isolement.
03:42Daphalgan, je peux vous en remarquer ? Qu'est-ce que c'est que j'ai marqué ? Vous en prenez
03:48combien ? J'en prends cinq par jour, oui, la moitié. Il semble que l'entier... Et celui-là,
04:01que je vous avais marqué, vous en prenez combien, le Daphalgan Caudéhiné ? Bah oui, c'est celui-là.
04:08Cinq par jour, c'est déjà pas mal. Cinq par jour, c'est déjà pas mal. Vous avez marqué cinq ? Non,
04:15j'avais marqué trois. Pendant cinq jours, j'avais marqué. C'est pas grave, mais on peut en prendre
04:23jusqu'à cinq. C'est-à-dire que ça ne dure pas. C'est pour me lever. Alors je crie, parce que
04:29vraiment, on dirait que j'ai la colonne vertébrale qui se casse, vous savez. Je ne sais pas comment
04:36ça va être. Alors n'en prenez que vraiment si ça vous fait mal, mais c'est sûr qu'on ne pourra pas
04:41faire un miracle non plus. Ça c'est certain, oui. Bon, on peut essayer celui-là, voir déjà s'il fait
04:47bien. Mais on va déjà régler le problème des jambes, ça c'est le plus urgent, d'accord ? C'est
04:52le plus important. Bien. Je remarquais que Joseph écrivait toujours ses prescriptions dans un
05:01silence absolu. Il se concentrait, prenait le temps d'écrire de manière parfaitement lisible et
05:08relisait toujours ses ordonnances avec la plus grande précaution avant de les remettre aux malades.
05:13Bon, en fait, le furosémide, c'est la même chose que l'asile. C'est pareil,
05:29normalement vous en prenez un le matin. Oui. Bon, là c'est tout marqué. Finalement,
05:33vous allez en prendre deux le matin et un le midi. Oui. Pendant 15 jours. Oui,
05:38c'est bien marqué ça. Oui, on ne peut pas faire mieux. On ne peut pas faire mieux. Voilà. Et
05:42vous allez appeler les infirmières pour que demain matin, elles passent vous faire la prise de sang
05:47et l'ordonnance pour la prise de sang, elle est là. Elle est là, bon. On règle le problème des
05:52jambes, ça c'est le plus important. Oui, voilà, je comprends. Parce qu'en général, ça peut être
05:56lié au cœur qui fatigue un peu. Oui, voilà, c'est ça. C'est surtout ça. Donc on le soigne et après,
06:01on voit pour le reste. Puis vous appellerez bien pour prendre le rendez-vous. C'est tout payé.
06:05Vous inquiétez pas. Non, non, il n'y a pas de souci. Vous n'en faites pas. Bon, bon après-midi en
06:09tout cas. Oui, allez, merci docteur. À très vite. C'est gentil. Je vous en prie. Je vous en prie.
06:26A chaque fois que je remontais dans la voiture du médecin silencieux, je me taisais moi aussi et
06:54me remémorais inlassablement le serment d'Hippocrate qui se poursuit par ces mots.
06:59Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination,
07:06selon leur état ou leur conviction. J'interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies,
07:12vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité.
07:17Juste une petite seconde.
07:28Hop, on va faire comme ça.
07:34Bon, et comment vous allez alors ? Comment ça va ?
07:48Ça va moyen quoi. Vous êtes fatigué ? Oui. D'accord, est-ce que vous avez mal quelque part ? Non,
07:54pas trop. La tête est un peu lourde. La tête est un peu lourde ? Là, vous n'avez pas mal là ? Non,
08:00pas bien. Non, pas bien. Pas bien ou pas du tout ? Non, non. Non, pas du tout. D'accord.
08:05L'année dernière, qu'est-ce qu'il y avait ? C'était un mal ici, avant de partir à Saint-Etienne.
08:09Eh bien, c'était bouché, le cœur était bouché. Oh là, bon sang. Oh là là, c'est pas plus ça.
08:14Eh oui, mais maintenant ça va mieux quand même. Ah ben, faut pas se mentir. On a déjà vu, hein ? Oui,
08:20je sais bien, mais ça va pas mal. Ça va pas si mal, d'accord. On va aller se mettre dans la
08:28chambre pour l'attention. Vous allez remonter la couche ? Oui, oui, mais quitte le tricot.
08:33J'ai rapidement compris l'importance pour Joseph de la prise en compte de l'environnement du
08:41patient, de ses conditions de vie et de ses habitudes. Tout est lié. Le mal se cache autant
08:49à l'intérieur des entrailles qu'à l'intérieur des maisons. Ah, c'est un peu haut. Combien qu'il y a ? Il y a 17.
08:57Oh là là, mais ça me semble être trop tard, toi. Comment ? Et d'où ça vient, ça ? Parce que c'est la fin de journée, je pense.
09:05Je pense que c'est parce que c'est la fin de journée. Mais d'où ça vient, ça ? Je ne sais pas.
09:09Je n'ai jamais vu la corde de la vie. Ben oui, je sais bien. Ce qu'on va faire, je vais demander aux
09:17infirmières de venir vous recontrôler l'attention. D'accord ? Et si elles ne peuvent pas, je repasserai
09:23demain. Montrez-moi vos jambes. Bon, mais c'est pas mal. Et l'autre ? Ok, bon, c'est bon.
09:35Vous voulez boire du zanine ? Non, ça va, merci. Non, ça sera bon. Un peu de vin et de l'eau.
09:43Oui, ben oui. Pour pouvoir en revenir. Vous en buvez combien du vin ? Oh, pas bien d'affaire, non non.
09:50Une fois par repas ? Non, non, pas bien. Un verre ? Oui. D'accord, pas bien. Un peu du vin et de l'eau.
09:58Un peu du vin et de l'eau. Vous voulez boire quelque chose ? Non, ça va, c'est gentil, merci.
10:02Regardez-moi droit dans les yeux, d'accord ? Ok, non mais c'est bon. Regardez mon doigt, juste mon doigt.
10:09Comment ? Regardez mon doigt avec les yeux. Oui. Regardez-le. Là, suivez-le. Oui. Marcel, suivez mon doigt.
10:17Oui, à bas. Comme ça. Oui. Bon, comme ça. Oui, à bas. Allez-y, regardez-le là. Ouais. Et là, Marcel, en haut. Bon, ok.
10:32Vous payez le confit ? Non, c'est tout bon. C'est tout bon. C'est pas nous sérieux, ça. C'est pas nous sérieux.
10:40On verra demain. Oui. On verra demain. Et si ça pèse pas ? Eh ben, on mettra un médicament. Oui, oui.
11:31Je suis le chef de l'équipe. Je suis le chef de l'équipe pour les lois de l'humanité.
11:37J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité.
11:43Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me le demandera.
12:01Eh oui, ok.
12:19Je viens vous voir pour changer le traitement pour l'attention. Ah bon ? Oui.
12:27Eh bien alors, c'est la dame qui me le fera ou si c'est vous ? Bien, continuez.
12:41Il vaut mieux changer le traitement. Eh oui, oui, mais le cœur bat un peu trop vite.
12:47Il vaut mieux changer le traitement, le médicament. D'accord. Il n'y a rien à faire autrement.
12:53Non, je ne suis pas essoufflée pourtant. Non, non. Il ne faut pas dire.
13:03Je suis embêtée. Je vais te voir où c'est. C'est pas grave, mais c'est mieux comme ça.
13:15C'est gentil, docteur. C'est pas grave. Non, c'est tout bon.
13:21Je me fais servir sur place parce qu'avec mes jambes, j'ai les jambes opérées avec des prothèses.
13:28Alors, je peine un peu. C'est pour ça. Eh oui, je sais bien. Autrement, je ne suis pas malade.
13:35Ce qui me surprenait le plus dans l'approche de Joseph, c'est l'extrême attention qu'il portait à chaque patient, à chaque pathologie.
13:43Il menait sa consultation sans jamais perdre patience.
13:49Oui, on le comprend. Oui, oui.
13:51Comme si la qualité du soin dépendait avant tout de la qualité de ses échanges.
13:56Je ne souffle pas. Non, il ne faut pas dire. Je ne souffle pas.
14:02Donc, vous ne voulez pas voir le cardiologue, alors ? Je suis sourde, par contre. Oui, c'est sûr.
14:0913. 13 ? Comme l'autre jour ? Oui.
14:13Eh bien, c'est pas mal. Non, c'est bien.
14:15J'étais combien ? J'étais 16, c'est pas ça ?
14:18Euh, 14. Lisez.
14:21Pour ? Pour.
14:23Pour soigner votre cœur.
14:25Pour soigner votre cœur.
14:27Ça serait mieux de voir le cardiologue. Je ne veux pas prendre une voiture pour aller voir le cardiologue.
14:32Non, je ne suis pas malade.
14:34Non, non, je ne souffle pas.
14:36Si j'essayais de souffler, je dirais que ça ne va pas sans mon cœur.
14:40Non, non. Bon, d'accord.
14:42Vous êtes bien brave, docteur.
14:44Non, je ne veux pas faire tout ça.
14:46J'ai les jambes qui me prennent mal, déjà.
14:51Oh, pas tellement.
14:54Non. Non, il ne bat pas vite.
14:56Non, non, je dors dessus.
14:58Non, attendez.
15:01Est-ce que vous sentez que le cœur bat trop vite ?
15:05Non. Non, ça va.
15:07Non, non.
15:09Non, non, c'est pas ça.
15:11Non, non, c'est pas ça.
15:13Non, non, c'est pas ça.
15:15Non, non, non, c'est pas ça.
15:17Non, non, non, c'est pas ça.
15:20Non, non, d'accord.
15:22OK, bon.
15:24Mais j'aurais qu'un chèque à vous donner.
15:267€ ?
15:27Oui, 7€.
15:29Oh la la, qu'est-ce que je m'attaquerais.
15:31J'ai les mains qui me font mal.
15:35Il faut que je marque 7€.
15:40Oh la la, s'il vous plaît.
15:43Oh la la, que je peigne avec mes doigts.
15:49Les doigts me font mal. Si vous saviez ces deux comme ils sont, ils sont tous gelés.
16:00Et celui-là? Comme ça? Ah oui, si, quand même. D'accord.
16:08J'échappe de tout. Ben oui.
16:11C'est quoi? Ça vient d'où, ça? La circulation, peut-être, non?
16:18Ah oui, c'est l'arthrose. C'est ce que mon docteur m'avait toujours dit.
16:23Eh oui, c'est ça. L'arthrose, ça fait souffrir.
16:27Eh oui. Je vais vous marquer un médicament plus fort.
16:32Un comprimé, le matin, le midi et le soir. Six douleurs. Oui, je le comprends, ça.
16:40Je ne sais pas qui c'est qui va aller me le faire, ça, je n'en sais rien.
16:45Oh, là, là, là, là, là, là, là, là, là. Qu'est-ce qu'on est mal faits.
17:15Bon, comment ça s'est passé alors à l'hôpital ?
17:27C'était dur mon pauvre, c'était dur, j'avais les bras qui me font mal, je pouvais pas me
17:37serrer, les bras qui me manquaient, j'étais toute bleue, j'avais des petites hématomes
17:43comme ça, sur les bras, ils m'ont fait des prises de seins, ils m'ont fait des prises
17:49de seins et puis ils m'ont fait pour, je m'en vais plus, ah non, je m'en vais plus, oh là là,
17:58et maintenant je vois que je remonte un peu la patte.
18:02Bon bah en tout cas ils se sont bien occupés de vous quand même.
18:05Oui.
18:06Mine de rien, parce que j'étais un peu inquiet quand je vous ai fait partir.
18:09Comment ? J'étais un peu inquiet quand je vous ai fait
18:12partir.
18:14Voilà que je parte, vous pouvez pas me soigner à la maison ?
18:18Non.
18:19Je m'ai compris, que vous pouvez pas me soigner à la maison, je m'ai compris, c'est la dernière
18:24fois qu'on m'a envoyé à l'hôpital.
18:26Bon, ça on peut pas savoir la suite, hein, d'accord ? Donc on va pas se dire ça parce
18:30que on sait pas ce qui peut arriver.
18:32Non, non, c'est bien.
18:33Avant de vous hospitaliser, on commençait déjà à parler un peu du maintien à domicile.
18:37Ça fait bien pas mal de temps qu'on en parle.
18:39De ?
18:40Du maintien à domicile.
18:42J'ai des femmes de ménage.
18:44Hum.
18:45Que j'ai.
18:46Mais un petit peu avant de partir à l'hôpital, vous m'aviez dit que vous vouliez partir en
18:52maison de retraite.
18:53Pas vraiment.
18:54Ah, ça a changé d'avis.
18:55Oui.
18:56Vous êtes quand même bien fatigués tous les deux, d'accord ? Et en plus de ça, bon,
19:00vous êtes assez dépendants.
19:01Le jour, s'il tombe un mètre cinquante de neige, comment ça se passe du coup ?
19:05Il n'y a plus de neige maintenant.
19:08Non mais, admettons, admettons s'il y a un mètre cinquante de neige, on fait comment
19:11du coup ?
19:12Tant pis.
19:13L'idée, c'est quoi ? C'est qu'on ne veut pas que vous souffriez et que vous fassiez
19:17mal et qu'on ne puisse pas intervenir tout de suite, quoi.
19:21Parce qu'aujourd'hui, vous êtes à ce risque-là, c'est-à-dire que comme vous ne vous déplacez
19:24pas bien, que la maison est sans aucun confort, qu'il n'y a même pas de chauffage central
19:29et qu'il y a quoi que ce soit.
19:30Si jamais vous n'êtes pas capable de mettre du bois dans le feu, comment elle se chauffe,
19:34la maison ?
19:35On verra plus tard.
19:36Bon.
19:38Vous y réfléchissez quand même, activement, parce que nous, on a peur que les choses
19:43finissent mal.
19:44Je vous le dis, je préfère être franc et honnête avec vous.
19:46Vous voir passer encore un hiver ici me semble compliqué quand même.
19:59Donc je vais vous reconduire le traitement comme ça pour le moment, parce qu'il y a
20:03des petites choses à surveiller et il y aura sûrement un médicament qu'on va arrêter
20:07encore.
20:08Donc c'est pour ça.
20:09Il faut faire ces deux prises de sang et puis après je reverrai.
20:10Oui.
20:11OK ?
20:12Par sécurité, j'ai fait trois mois l'ordonnance, ça évite de faire trop court, mais je repasserai
20:16entre temps, je pense.
20:17D'accord ?
20:18Oui.
20:19Je pense que c'est bien qu'on fasse comme ça et puis s'il y a la moindre chose, vous
20:21m'appelez.
20:22Puis on rediscutera quand même de la maison de retraite.
20:24Non mais on en discutera, je n'ai pas dit on va le faire.
20:28J'ai dit qu'il faudra toujours qu'on en discute quand même.
20:30Bien.
20:31Bon.
20:32On passe à vous, René ?
20:34Oui.
20:35Bon, comment vous vous sentez dans l'ensemble ?
20:36Ça va pas mal.
20:37Oui.
20:38Bon, vous n'avez pas eu de soucis particuliers ?
20:40Non.
20:41On dort bien, on mange bien.
20:43Oui.
20:44OK.
20:45Vous sortez un peu ou pas ?
20:46Pas bien, non.
20:47Et pourquoi ?
20:48Parce que je n'ai pas envie de sortir.
20:49Oui.
20:50Est-ce que vous avez pris un peu la voiture ces derniers temps ?
20:52Non, il y a longtemps que je ne l'ai pas pris.
20:53Ça fait combien de temps que vous ne l'avez pas pris, la voiture ?
20:55Il y a un moment.
20:56Un moment.
20:57D'accord.
20:58C'est toujours un souvenir.
21:00Et pour manger, quand Fernande n'était pas là, vous faisiez comment ?
21:03Je faisais de la soupe.
21:04Oui, mais c'est qui qui vous a amené les aliments ?
21:06Le ménageur.
21:08D'accord.
21:09OK.
21:10Pour aller aux toilettes, pas de soucis non plus ?
21:11Non, pas du tout.
21:12Pas de maux de tête ?
21:13Non.
21:14Pas de douleurs nulle part ?
21:15Non, pas nulle part.
21:16Bon.
21:17OK.
21:18Ça va impeccable.
21:19Ça va ?
21:20Pour l'instant, ça va impeccable.
21:21Oui.
21:30OK.
21:32Est-ce que je vous fais mal, là, quand je bouge ?
21:34Non, pas du tout.
21:36Et bien, la nuit, il part.
21:47OK.
21:48Faites voir vos jambes.
21:52Est-ce que vous mettez un peu de crème sur les jambes ?
21:54Oui, mais rien.
21:55Ah, mais je vous en marquerai, alors, quand même.
21:57Mais rien.
21:58C'est vrai qu'elles sont un peu sèches.
21:59Je vous en marquerai.
22:02Je vous en ai pas marqué, pourtant.
22:03Ah non, c'était pas ça.
22:06C'était l'anti-inflammatoire.
22:08Effectivement.
22:15Vous la mettrez, la crème, si je vous l'ai marquée ?
22:17Oui.
22:18Ouais ?
22:19Bon, allez.
22:20Ah !
22:21Bon, allez.
22:46Ah !
22:48Ah !
22:51Ah !
22:52Ah !
22:53Ah !
22:54Ah !
22:55Ah !
22:56Ah !
22:57Ah !
22:58Ah !
22:59Ah !
23:02Après quelques jours passés avec lui,
23:04je me demandais si Joseph pouvait tenir très longtemps dans sa nouvelle fonction.
23:11Mais je comprenais aussi que dans cette campagne,
23:13il avait accepté un rôle qui n'était pas celui du simple soignant.
23:18Il était un veilleur social autant que médical.
23:25Il n'y a pas eu de problème particulier, ces jours-ci ?
23:28Qu'est-ce qu'il y a eu comme problème ?
23:30Hein ?
23:35Qu'est-ce qu'il y a eu comme problème, du coup ?
23:39Comment ?
23:40Avec Pierre-Yves.
23:43Et il s'est passé quoi ?
23:44Il m'a fait disputer.
23:46Vous vous êtes fait disputer ?
23:49Et pourquoi vous vous êtes fait disputer ?
23:53Hein ?
23:55Il m'engueule.
23:56D'accord.
23:58Mais pourquoi il vous engueule ?
24:02Vous savez ?
24:05Vous savez pas trop ?
24:06Vous savez pas trop ?
24:29Ok.
24:36Et pourquoi il vous engueule, Pierre-Yves, alors ?
24:39Hein ?
24:41Comment ?
24:43Bon.
24:45Est-ce que, du coup, on vous a dit ce qui allait se passer plus tard ou pas ?
24:49Est-ce qu'on vous a parlé de Noir et Table ?
24:52C'est vrai, on vous l'a dit ?
24:54Bon, super.
24:55Il vous l'a dit, votre frère, alors.
24:56D'accord.
24:57Est-ce que vous êtes contente de ça ?
24:59Ça vous ferait plaisir d'y aller à Noir et Table ?
25:01Ok.
25:02Parce que j'en ai parlé avec la dame qui s'en occupe
25:05et qui pense qu'effectivement ça pourrait être un super centre
25:07pour que vous puissiez y aller.
25:09D'accord, ce sera mieux qu'ici, quand même ?
25:11D'accord ?
25:12Vous pensez que ce sera mieux aussi ?
25:14Avec votre maman ?
25:16Ça va ?
25:17Ça se passe bien avec votre maman ?
25:19D'accord. Et c'est qui qui fait les courses, alors ?
25:23C'est Pierre-Yves qui fait les courses ?
25:25D'accord.
25:26Et vous, vous aimeriez bien aller à Montbrison ?
25:29D'accord.
25:30Et bien ce serait bien de pouvoir descendre.
25:32Le bus, il s'arrête toujours ?
25:33Oui.
25:34D'accord, ok.
25:36Et vous aimeriez bien aller faire le marché ?
25:37Oui.
25:39J'en parle à votre maman ?
25:40Oui.
25:42Madame Plagne ?
25:43Comment ?
25:44Chantal, elle descend plus au marché ?
25:45Hein ?
25:46Chantal !
25:47Eh ben ?
25:48Est-ce qu'elle descend au marché ?
25:49Pas bien souvent, non.
25:50Et c'est dommage, elle pourrait descendre un peu.
25:52Eh ben, elle veut pas y aller, je comprends.
25:54Les samedis.
25:55Si, elle a dit qu'elle voulait y aller.
25:57Eh ben, tu peux pas y aller.
25:58Mais le cas, je sais pas s'il vient bien les samedis, c'est ça aussi ?
26:00Si, si, il vient, c'est sûr.
26:01Il vient ?
26:02C'est sûr, c'est sûr, ça.
26:03Ben, elle attendra plus.
26:04D'accord.
26:05Oui, ce serait bien qu'elle descende un peu au marché ?
26:06Oui, oui.
26:07Ça lui ferait du bien de sortir de la maison ?
26:08Oui, oui, oui.
26:09D'accord ?
26:10Oui.
26:11Ça lui ferait du bien.
26:12Est-ce que vous êtes au courant ?
26:13Comment ?
26:14Est-ce que vous êtes au courant que Chantal, elle va aller à Noir et Table ?
26:16Ah ben, oui, je sais.
26:17Ah, vous le savez, c'est bon ?
26:18Oui, oui.
26:19D'accord.
26:20Mais elle ira, elle est contente d'y aller.
26:21D'accord, ok.
26:22C'est son frère qui se l'occupe.
26:23Oui.
26:24C'est Jean-Luc qui a trouvé ça.
26:25Oui.
26:26C'est pas mal.
26:27C'est pas mal.
26:28C'est bien, ça.
26:29Mais on ne sait pas quand est-ce qu'elle part.
26:30Parce que...
26:31On a dit qu'il fallait attendre.
26:32Il faut attendre.
26:33Oui.
26:34Oui, c'est ça.
26:35Il n'y a pas de place encore.
26:36Il n'y a pas de place.
26:37Mais ça viendra.
26:38Il faut attendre.
26:39On en aura.
26:40Pour lui, elle est décidée.
26:41Ok.
26:42Moi aussi, je suis décidée.
26:43Oui.
26:44D'accord.
26:45Vous êtes décidée pour quoi, vous ?
26:46Hein ?
26:47Pourquoi vous êtes décidée ?
26:48Qu'est-ce que c'est ?
26:49Vous êtes décidée pour quoi ?
26:51Pour qu'elle parte.
26:52D'accord.
26:53Oui, voilà.
26:54Et vous ?
26:55C'est son frère.
26:56Celui qui est à la ferme.
26:57J'en passe.
26:58Il va la chercher le samedi.
26:59Très bien.
27:00Voilà.
27:01Très bien.
27:02Ok.
27:03Oui.
27:04Et vous ?
27:05Comment ?
27:06Et vous, qu'est-ce qu'on va faire, du coup, quand il n'y aura pas Chantal ?
27:07Eh bien, je n'arriverai pas à me dépourvir.
27:08Il y a des messagères qui viennent.
27:09Il y en a une qui vient le lundi, le mardi.
27:10Il n'y a que mes critiques.
27:11Il n'y en a pas un.
27:12Ça recommence le jeudi.
27:13Le vendredi.
27:14Et vous êtes sûre que vous y arriverez ?
27:15Eh bien, je n'y arriverai pas.
27:16Moi, je ne suis pas sûre.
27:17Vous n'êtes pas sûre ?
27:18Salut.
27:19Ça va ?
27:20Oui, ça va.
27:21Eh bien, il rentre donc.
27:22Pas de souci.
27:23Le jour de cette consultation, j'étais littéralement pétrifiée par ce qui se jouait devant moi.
27:24La première évocation du placement en maison de retraite de cette veuve.
27:25Elle écoutait sans dire un mot.
27:26C'est la première fois qu'elle m'écoute.
27:27C'est la première fois qu'elle m'écoute.
27:28C'est la première fois qu'elle m'écoute.
27:29C'est la première fois qu'elle m'écoute.
27:30C'est la première fois qu'elle m'écoute.
27:31Elle semblait me prendre à témoin en me fixant à travers l'objectif de ma caméra.
27:38Elle semblait me prendre à témoin en me fixant à travers l'objectif de ma caméra.
27:45Elle semblait me prendre à témoin en me fixant à travers l'objectif de ma caméra.
27:50Elle semblait me prendre à témoin en me fixant à travers l'objectif de ma caméra.
27:57Elle semblait me prendre à témoin en me fixant à travers l'objectif de ma caméra.
28:02Et je voyais dans ce regard celui de tous ceux qui allaient prendre le même chemin.
28:27Et je voyais dans ce regard celui de tous ceux qui allaient prendre le même chemin.
28:57Et je voyais dans ce regard celui de tous ceux qui allaient prendre le même chemin.
29:02Et je voyais dans ce regard celui de tous ceux qui allaient prendre le même chemin.
29:07Et je voyais dans ce regard celui de tous ceux qui allaient prendre le même chemin.
29:12Et je voyais dans ce regard celui de tous ceux qui allaient prendre le même chemin.
29:17Et je voyais dans ce regard celui de tous ceux qui allaient prendre le même chemin.
29:22Et je voyais dans ce regard celui de tous ceux qui allaient prendre le même chemin.
29:25Et je voyais dans ce regard celui de tous ceux qui allaient prendre le même chemin.
29:55C'est bon, c'est bon, pas d'inquiétude. Il n'y a pas besoin d'être inquiet, c'est normal.
30:00Après vous prenez des attaques.
30:02Oui, oui, je sais bien.
30:04Vous voulez des papiers ou quelque chose ?
30:06Oui, il faut me passer les papiers, oui.
30:09Mais ça va bien mieux qu'hier, donc je suis bien content.
30:14Merci bien.
30:16Vous voulez boitière ou quelque chose ?
30:17Non, ça va, merci.
30:20Elle va mieux, la Monique, elle va un peu mieux.
30:23La Monique va un peu mieux, elle va mieux.
30:25Elle a tombé, elle a commencé à girer.
30:38Vous avez des visiteurs ailleurs, madame ?
30:40On va aller à Sauvin maintenant.
30:42Vous avez du boulot tout le matin ?
30:44C'est ça.
30:45Oui, oui.
30:46Oh là là, vos papiers, vos papiers, pas de rouges, de rouges.
30:51Un petit, pas trop, non ?
30:53Oui, oui, on ne t'a pas parlé.
30:55Pas trop, oui, il faut éviter.
30:56Oh là là, oui.
30:57C'est pas le repas du soir, ça ?
31:04C'est le 4h.
31:05C'est le 4h ? Eh oui, c'est ça.
31:07Pas bien, oui.
31:09Après la consultation, Joseph tenait souvent à rester quelques instants de plus
31:14chez les vieux paysans qu'il visitait.
31:16Comme s'ils cherchaient en permanence la véritable cause de leurs maux.
31:23Pour trouver le juste diagnostic,
31:25je le voyais agir avec une discrète ténacité,
31:28comme le ferait un enquêteur.
31:31Marcel, vous mangez quoi sinon habituellement ?
31:35De la viande, d'accord.
31:37D'accord.
31:41Et des légumes un peu ou pas ?
31:43Oui ?
31:48Oui.
31:52Vous avez toujours été là, vous, Marcel ?
31:54Vous avez toujours été là, vous ?
31:57Vous avez toujours habité là, vous ?
32:01Eh oui.
32:02Eh oui.
32:03Eh oui.
32:06Et vous étiez avec votre frère avant, c'est ça ?
32:08Eh oui, deux frères.
32:09Vous étiez avec votre frère.
32:10Il m'a dit de courir, il y a 20 ans,
32:12il m'a fait une montée au cœur.
32:14Eh oui.
32:15D'accord.
32:16Je vous ai bien dit, moi.
32:18Il m'a dit 30 ans qu'il ne recevait pas un remoulade de pailleton.
32:21Ça passait tout doucement.
32:23Voilà, trois semaines, il n'est pas revenu.
32:25D'accord.
32:26J'ai peu connu.
32:27Eh bien, une montée au cœur, qu'est-ce que c'était ça ?
32:29Eh bien, je ne sais pas, j'y étais pas.
32:30Je ne sais pas, du coup.
32:31Eh oui.
32:32Moi, je ne peux pas.
32:33Je n'ai pas le temps de vous demander rien, moi.
32:34Pour les bardures, elles travaillent avec tout le monde.
32:36Et vous aviez d'autres frères et sœurs ou pas ?
32:43Deux frères et deux sœurs, oui.
32:44D'accord.
32:45Et ils sont devenus quoi ?
32:47Qu'est-ce qu'ils sont devenus ?
32:48Ils sont morts.
32:49D'accord.
32:50Oui, oui.
33:01Je ne me laisserai pas influer.
33:02Je ne me laisserai pas influer.
33:03Je ne me laisserai pas influer.
33:04Je ne me laisserai pas influer.
33:05Je ne me laisserai pas influer.
33:06Je ne me laisserai pas influer.
33:07Je ne me laisserai pas influer.
33:08Je ne me laisserai pas influer.
33:09Je ne me laisserai pas influer.
33:10Je ne me laisserai pas influer.
33:11Je ne me laisserai pas influer.
33:12Je ne me laisserai pas influer.
33:13Je ne me laisserai pas influer.
33:14Je ne me laisserai pas influer.
33:15Je ne me laisserai pas influer.
33:16Je ne me laisserai pas influer.
33:17Je ne me laisserai pas influer.
33:18Je ne me laisserai pas influer.
33:19Je ne me laisserai pas influer.
33:20Je ne me laisserai pas influer.
33:21Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.
33:34J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences.
33:42Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances
33:48pour forcer les consciences.
33:50Rapidement la comen...
34:05Vous ne dormez pas c'est ça ?
34:08Je ne sais pas !
34:10On est fatigués
34:12On est aussi fatigués quand on se lève que quand on se couche.
34:17Ouais, d'accord.
34:19Et puis, il n'y a pas grand-chose qui y fait, en plus.
34:21Bon. Et les jambes, elles enflent toujours ?
34:24Les jambes, elles enflent toujours ?
34:27C'est les genoux.
34:29C'est les genoux.
34:30C'est pas les jambes, c'est les genoux qui font mal.
34:35Merci bien.
34:40Est-ce que vous voudriez qu'on fasse une infiltration dans le genou ?
34:44Est-ce que vous voudriez qu'on fasse une infiltration dans le genou ?
34:48Je sais pas.
34:49C'est vous qui décidez, ça.
34:52Vous croyez que les infiltrations, ça ferait...
34:55Ça fait pas des miracles, mais ça peut aider un peu, oui.
34:58Il y en aurait beaucoup à faire ?
35:00Non, une.
35:01Il n'y en a qu'une ?
35:03On peut bien y faire.
35:04On peut bien y faire, oui. Je pense que c'est pas mal.
35:07Donc, du coup, si vous voulez le faire, il faut récupérer les produits
35:10et après prendre rendez-vous avec moi à Chalmazel.
35:14Bon, à part ça, ça va comment, du coup ?
35:16À part ça, sinon ?
35:18À part ça, sinon ?
35:20Eh bien, à part ça, sinon ?
35:22Comment ?
35:24Je disais, à part ça, sinon ?
35:28Ça va comment, sinon ?
35:29Ça va, on peut pas être...
35:31Oui ?
35:33On est toujours à peu près pareil.
35:35D'accord.
35:37L'appétit, il va bien ?
35:38Vous mangez bien ?
35:40Ah oui, j'ai encore de l'appétit, oui, je mange, oui.
35:44D'accord.
35:45OK. Bon, impeccable.
35:47Mais c'est histoire de dormir, je dors pas.
35:50Mais je sais bien. Et pourtant, vous avez ce qu'il faut pour, mais...
35:53Je dors pas, je dors pas.
35:57Bon, on va prendre une petite tension déjà pour voir, d'accord ?
36:00On va prendre la tension.
36:02Ah oui.
36:11Ce qui me semblait le plus difficile pour les patients de Joseph,
36:14c'était de mettre des mots sur leur souffrance.
36:17Comme si plus personne ne leur demandait comment ils allaient.
36:21Comme si plus personne ne passait le pas de leur porte.
36:24Comme si Joseph était leur dernier visiteur.
36:35Bien.
36:37C'est pas mal.
36:40Et montrez-moi un peu vos jambes.
36:43Ca va presque un peu mieux, oui. Bon, OK.
36:46Les moments, ça ferme, là, si vous mangez ici.
36:49Oui, oui, mais c'est pas trop, trop mal, quand même.
36:52Bon.
36:54Donc, ce qu'on va faire, je vais vous renouveler le traitement.
36:57Ah oui, d'accord.
36:58Et puis, je vous marquerai les injections pour l'infiltration.
37:01Ah oui.
37:02Et comme ça, si ça vous dit, si vous êtes d'accord,
37:05vous prenez les produits en pharmacie et vous venez me voir à Chalmazel.
37:09Ah oui, d'accord.
37:10D'accord ?
37:11C'est vous qui décidez.
37:13Ah oui.
37:14Ah oui, vous commandez les...
37:15Les produits.
37:16Les produits, vous les marquez, si l'on en a, ces produits.
37:19Oui, oui, je marque tout, de toute façon. D'accord ?
37:21Bah oui.
37:22Par contre, il y en a un des produits, il coûte quand même dans les 70 euros.
37:27Ah oui.
37:28Donc, ça fait un peu cher, mais là, je peux rien y faire, moi, ça.
37:30Ah oui, d'accord.
37:31C'est le produit qui coûte un peu cher et il n'est pas remboursé.
37:34Ah oui, il n'est pas remboursé.
37:35Et il ne l'est plus, ouais.
37:36Mais bon, là, j'ai aucune...
37:37Je préfère vous le dire à l'avance, quand même.
37:38Ah oui, d'accord.
37:39D'accord ? OK ?
37:41D'accord.
37:42Bon, je vais me laver les mains et puis on va faire ça.
37:51Eh bien, prenez soin de vous, en tout cas.
37:52Comment ?
37:53Prenez soin de vous.
37:54Bon, au revoir.
37:55Et puis, à bientôt.
37:57Oui.
37:58Allez, impeccable. Bon après-midi.
37:59Allez, vous aussi.
38:00Oui, merci. Au revoir.
38:08...
38:37Notification.
38:39Notification.
38:40Notification.
38:41Notification.
38:42Notification.
38:43Notification.
38:45...
39:54Bonjour Mme Lerondon.
40:16Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés.
40:24Reçu à l'intérieur des maisons, je respecterai les foyers et ma conduite ne servira pas à
40:34corrompre les mœurs.
40:35Je n'ai pas l'intention d'en parler, je n'ai pas l'intention d'en parler, je n'ai
40:42pas l'intention d'en parler, je n'ai pas l'intention d'en parler, je n'ai pas l'intention
40:49d'en parler, je n'ai pas l'intention d'en parler, je n'ai pas l'intention d'en parler,
40:56je n'ai pas l'intention d'en parler, je n'ai pas l'intention d'en parler, je n'ai
41:02pas l'intention d'en parler, je n'ai pas l'intention d'en parler, je n'ai pas l'intention
41:09d'en parler, je n'ai pas l'intention d'en parler, je n'ai pas l'intention d'en parler,
41:16je n'ai pas l'intention d'en parler, je n'ai pas l'intention d'en parler, je n'ai pas
41:23l'intention d'en parler, je n'ai pas l'intention d'en parler, je n'ai pas l'intention
41:29d'en parler.
41:35Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission.
41:40Je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences.
41:43Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me
41:48seront demandés.
41:59bonjour monsieur creuset
42:02bon comment ça va alors ? comment ça va ?
42:26oui mais ça c'est habitué c'est plus par rapport au souffle que je voulais savoir
42:33et le souffle ça va comment ? le souffle ça va comment ? est-ce que vous êtes essoufflé ?
42:40un petit peu ? avancez vous un petit peu et respirez bien fort
42:56ok bon c'est pas mal
43:01alors remontrez-moi vos jambes un peu, remontrez-moi vos jambes
43:11non je veux voir vos jambes
43:15ok d'autre côté
43:24bon d'accord
43:35ok les ordonnances monsieur creuset elles sont où ?
43:38ça doit être dans les...
43:41ah oui mais je sais c'est pas moi qui m'occupe d'ça
43:44et oui je sais bien
43:45ouais ça doit être ça oui je pense
44:14bon madame creuset on va pas changer les médicaments pour le moment d'accord
44:23non on les change pas mais il faudra qu'on refasse une prise de sang
44:27une prise de sang ?
44:29oui tout à fait d'accord
44:30voilà ça c'est pour votre dame et ça c'est pour vous d'accord
44:34affaire vendredi matin voilà comme ça s'il y a un souci je peux revenir vendredi soir
44:38d'accord voilà je vous laisse tout ça et puis je vous laisserai ranger ça
44:42passez une bonne soirée
44:49merci et puis à bientôt alors
44:52d'accord et bien bonne nuit alors
45:12elle l'a la tée
45:28la tée la dame s'en passait elle le viendra pas
46:42je ferai tout pour soulager les souffrances je ne prolongerai pas abusivement les agonies
47:02je ne provoquerai jamais la mort délibérément
47:07et donc vous m'avez dit doit vous revoir quand alors le cardiologue
47:22au niveau des médicaments on est bon non ce que je voulais vérifier avec vous c'était
47:29le scanner ça on est d'accord je vérifierai de mon côté d'accord je repasserai vous voir
47:34et puis pour vous je voulais regarder l'attention voir un peu où ça en était ouais ça dit quoi
47:39vous est-ce qu'elle était surveillée du coup cette tension
47:41ouais oui c'est ça j'avais 15 vous aviez 15 au doppler et pourquoi je l'ai pas reçu votre
47:54doppler alors oui c'est peut-être un peu tôt alors qu'est ce qu'il en a résulté alors du
48:02doppler éventuellement il faudrait que je reçoive mais elle vous a rien donné l'angéologue
48:16non alors elle m'a dit comme ça on en verra votre docteur médecin d'accord ok il y a rien
48:24méchant qu'ils m'ont dit mais il faut que je marche un peu mieux oui mais c'est que ça me
48:30fait mal pour marcher mon pauvre mais je sais bien oui les genoux enfin bref je vais me baigner
48:37train train je vais l'autre côté là bas et là je vais ma machine à laver je lave mes affaires
48:42d'accord la moitié du temps j'ai pas même pas des femmes de ménage et pourquoi elle vienne
48:52combien de fois par semaine les devenir tous les jours ouais et d'habitude il y a des matins ouais
48:58mais ça fait le mois de juin qu'on est oui oui c'est ça et ben au mois de mai la moitié du
49:06temps j'avais personne j'avais la voisine on me donnait la main et ils vous ont dit pourquoi
49:13du coup et ben il y en avait qui étaient en arrêt d'autres qui étaient malades d'autres
49:18à vacances donc ils avaient pas assez de monde quoi d'accord ok j'imagine ouais j'imagine et
49:30si vous aviez quelqu'un pour vous accompagner vous sortiriez un peu dehors quand même j'essaye
49:35j'essaierai je vais essayer parce que j'ai pas envie qu'ils me coupent les jambes ah ben non
49:40de toute façon on vous coupera pas les jambes quoi qu'il en soit vous inquiétez pas on n'en
49:44arrivera pas là mais c'est tellement en fait du coup c'est tellement intriqué entre le problème
49:49des genoux vous avez une telle arthrose sur les genoux et puis maintenant du coup le problème de
49:59la circulation c'est vrai que ça fait ça fait deux choses qui vont pas ensemble ça va pas bien
50:03mais il faudrait réussir à bouger mais et puis les genoux alors qu'est ce qu'on fait
50:07vous voulez pas vous faire opérer j'ai été opéré quatre fois j'ai passé sur le billard
50:14elle est bien votre tension je crois que c'est la première fois que je l'ai aussi basse 14
50:29c'est vrai c'est vrai bon c'est bien du coup oui c'est plutôt une bonne nouvelle
50:35quand même respirer bien fort
50:41le fait de sortir un petit peu ça va vous faire du bien ça vous faire du bien au moral
50:51d'accord mais ça nécessite que vous puissiez le faire aussi et je pense que vous pouvez avec
50:58le déambulateur en plus vous pouvez largement sortir sans prendre de risques en plus votre
51:02frère est là s'il y a la moindre chose il est là mais j'aimerais que vous arriviez à sortir un
51:06petit peu d'accord à prendre un peu le soleil aussi même à la limite l'après-midi de temps
51:10en temps là vous sortez une chaise ou le matin et avec le soleil vous vous mettez un peu au soleil
51:15voilà et maintenant c'est perdu on est foutu docteur
51:45que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses
52:06que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque
52:11quand j'ai
52:15oh
52:16non
52:17non
52:18non
52:19non
52:20non
52:21non
52:22non
52:23non
52:24non
52:25non
52:26non
52:27non
52:28non
52:29non
52:30non
52:31non
52:32non
52:33non
52:34non
52:35non
52:36non
52:37non
52:38non
52:39non
52:40non
52:41non
52:42non
52:43non
52:44non
52:45non
52:46non
52:47non
52:48non
52:49non
52:50non
52:51non
52:52non
52:53non
52:54non
52:55non
52:56non
52:57non
52:58non
52:59non
53:00non
53:01non
53:02non
53:03non
53:04non
53:05non
53:06non
53:07non
53:08non
53:09non
53:10non
53:11non
53:12non