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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 25 septembre 2024.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08L'assassin présumé de Philippines, 19 ans, a donc été arrêté, il était sous OQTF, vos réactions sont nombreuses.
00:16Agnès a fait le 3210 sur RTL, dans les auditeurs. Ma chère Agnès, bonjour.
00:20Bonjour.
00:21Votre réaction, Agnès ?
00:24Eh bien, j'ai témoigné il y a quelque temps sur RTL, qu'un ressortissant algérien sous OQTF a violé ma maman qui avait 80 ans à l'époque.
00:38Ce monsieur avait pris 15 ans, retour frontière, qui doit être malheureusement encore en France,
00:47puisque rassemblement familial et pas possibilité d'expulsion, donc ce monsieur a dû sortir de prison, et ma maman a déclaré un cancer généralisé.
01:02Restez avec nous, Agnès, quelle histoire. Restez avec nous, on touche à des témoignages tellement dramatiques dans cette émission.
01:11Restez avec nous, Agnès. M. Patrick Veil, historien, politologue, directeur de recherche au CNRS, qui connaît très bien ces questions de maîtrise des flux migratoires, est avec nous,
01:23et il fait partie du débat. Tout de suite, je me tourne vers vous, Céline Landreau, on fait un petit rappel des titres, bien sûr, comme tous les jours, et les infos importantes de la journée à retenir.
01:32Et à la une, ce drame que vous évoquez à l'instant, Eric et Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur,
01:36qui dit vouloir une évolution de l'arsenal juridique pour protéger les Français au lendemain de l'arrestation en Suisse du suspect du meurtre de Philippine,
01:45cette étudiante de 19 ans, ce jeune Marocain en situation irrégulière, avait déjà été condamné pour viol, et il était sous le coup d'une OQTF, une obligation de quitter le territoire français.
01:56La réplique du Hezbollah qui a tiré un missile sur Tel Aviv visant à un QG du Mossad, missile intercepté par l'armée israélienne qui, elle, continue de pilonner le Liban,
02:07symbole de l'embrasement tant redouté par la communauté internationale au Moyen-Orient.
02:13Et puis, un mot de football pour vous dire que ça y est, c'est fini, Raphaël Varane raccroche les crampons à 31 ans, le défenseur de l'équipe de France, ancien capitaine,
02:22aussi des bleus joueurs emblématiques du Real Madrid ou encore de Manchester United, met un terme à sa carrière, il l'a annoncé sur les réseaux sociaux.
02:30Le temps pour cet après-midi clair de l'orme, bon ben ça tombe, au nord en tout cas.
02:37Oui exactement, on a des pluies assez actives d'ailleurs qui s'organisent sur un large quart nord-ouest, donc c'est surtout du nord de l'Aquitaine vers les pays de la Loire,
02:45et puis ça va progressivement s'étendre vers la Normandie, le centre Val-de-Noire, et puis plus tard, plutôt milieu d'après-midi, fin d'après-midi vers l'île de France,
02:53et ensuite vers les régions du nord-est, c'est beaucoup plus calme en direction du sud, mais là aussi ça commence à se voiler vers le sud de la Nouvelle-Aquitaine,
03:00vers l'Occitanie, des entrées maritimes concernant le golfe du Lion, porteur de quelques gouttes, et puis pour les températures, on est légèrement en dessous des normales,
03:09mais il ne fait pas encore froid, ça se traduit par 15 à 21 degrés pour la moitié nord, 20 à 25 degrés pour la moitié sud, et jusqu'à 26 voire 28 degrés, très localement,
03:17que ce soit vers Perpignan ou plus globalement vers le Var et la Corse.
03:21Merci Cléa.
03:22Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
03:29Je reviens sur ce énième assassinat de nos gosses, de nos gamines.
03:35Je comprends pas comment cet assassin peut traverser les frontières entre la France et la Suisse sans être contrôlé, mais comment, mais qu'est-ce qu'il se passe, qu'est-ce qu'il se passe ?
03:44Voilà, je suis désemparée, je suis triste, je suis démoralisée.
03:47Eric, je compte sur vous pour écouter mon message.
03:51Ben oui, le voilà votre message, ma chère Chantal, Agnès est avec nous, vous restez avec nous, bien sûr vous nous avez raconté une histoire absolument folle,
04:00le viol de votre maman quand elle avait 80 ans au passage à un citoyen en situation de, enfin un ressortissant en situation de QTF,
04:09obligation de quitter le territoire français.
04:12Je voudrais faire entrer également dans le débat Gilles, mon cher Gilles, bonjour, vous avez fait le 32-10, que vous inspire ce tragique fait d'hiver ?
04:22Moi je suis dégoûté parce qu'il y a toute une chaîne d'action qui s'est pas déroulée comme il fallait.
04:27Premièrement, il y a bien un juge de la liberté qui a signé un papier, il est responsable, complètement responsable.
04:33Deuxièmement, on a logé ce monsieur parce qu'au bout de quelques jours, quelques semaines, trois mois je crois, on l'a logé dans un hôtel, c'est nous qui payons.
04:43Ensuite il a fait son meurtre par rapport à Philippines, effectivement les frontières étaient libres, il a réussi à traverser, pourtant aller en Suisse c'est quand même pas évident d'aller en Suisse,
04:52mais bon, il a réussi à aller en Suisse, la police a fait ce qu'il fallait, ils l'ont récupéré, mais moi je suis vraiment dégoûté quand j'entends le garde des Sceaux,
05:03pourtant il n'y a pas longtemps qu'il est nommé, qui dit qu'il n'y a pas de problème avec la justice, tout va bien dans le meilleur des mondes, mais c'est un scandale !
05:10Cet homme-là, même pas la décence de démissionner, un truc comme ça, dans une entreprise, un gars qui fait des bêtises comme ça, il est viré ! Il est viré !
05:20Voilà, maintenant, ma question elle est basique, il y en a combien sur notre territoire, et qu'est-ce qu'on fait pour les foutre à la porte ? Voilà, c'est basique !
05:30Gilles, Patrick Veil est toujours en studio avec nous, directeur de recherche au CNRS, spécialiste des questions migratoires, qui va probablement pondérer un petit peu ce que vous avez dit, et surtout répondre à vos questions.
05:41Le juge des libertés, intéressant ce que dit ce monsieur.
05:45Je vous ai vu réagir quand vous avez entendu le mot.
05:48Le juge des libertés, après 30 jours laissé libre, il aurait pu autoriser le maintien en rétention.
05:54Et là, je trouve qu'il faut permettre à l'administration, dans des cas de ces délinquants, de ces criminels, de faire un appel suspensif contre la décision du juge des libertés.
06:05Ce qui n'existe pas encore dans la loi, donc s'il y a une correction à faire, là, moi je proposerais qu'elle puisse se faire, pas pour le cuisinier, qui n'est pas un danger pour la vie de personne, dont je parlais tout à l'heure, parce qu'on mélange...
06:17C'est ça, on parle de 100 000 au QTF par an, c'est pour tous les criminels qu'il faudra bien faire.
06:21Or, la priorité de l'expulsion, de la reconnue de la frontière, doit être en direction des criminels, des délinquants, surtout ceux qui sortent de prison.
06:29Vous dites que celui qui fait la plonge dans le petit restaurant, dont le seul délit est de ne pas avoir des papiers en règle, vous dites qu'il y a moins d'urgence de le ramener chez lui dans son pays d'origine que celui qui est délinquant.
06:42Vous savez, parlons franchement, une partie des électeurs du RN emploie, recrute ces ouvriers qui travaillent dans l'agriculture.
06:53Il y a même un député RN qui avait fait un amendement pour la loi d'Armanin, pour dire, on va exempter l'employeur de moins de 11 salariés de la donnée.
07:02C'est un truc très important. Monsieur, le nouveau ministre de l'Intérieur, M. Retailleau, a dit, je vais faire beaucoup plus que M. d'Armanin, je vais expulser massivement.
07:10On a réduit d'un tiers les services des préfectures. Pour faire les expulsions, il faut des agents.
07:15Si on vise la masse, alors on va pas viser la particularité des gros délinquants.
07:22Donc la masse, il faut la dissuader de venir travailler. Comment ? Je vais vous donner un exemple concret.
07:28On est au mois de septembre. De notre génération, au mois de septembre, beaucoup d'étudiants faisaient les vendanges.
07:35Aujourd'hui, comme la fac reprend début septembre, qui fait les vendanges ? Plus les étudiants.
07:40Ce sont souvent des étrangers qui viennent pour remplacer les étudiants. Et ça, ça fait venir des étrangers en situation irrégulière.
07:48Vous avez des tas de petits domaines, de petits segments du marché du travail qu'il faut traiter.
07:55Et qui, si on connectait les étudiants, les personnes qui sont au chômage, les personnes qui sont au RSA, avec des petits boulots, ce que la loi parfois ne permet pas.
08:06Ça permettrait d'occuper du travail qui est actuellement occupé et parfois recruté par des employeurs qui ne trouvent pas d'autres personnes.
08:15Et c'est comme ça qu'il faut s'attaquer à cette masse et pas en la menaçant d'OQTF qui ne sont jamais appliqués.
08:22Patrick Veil.
08:23Justement, les OQTF, Thomas Proutot, on parle de 100 000 prononcés chaque année en France.
08:28100 000 prononcés, 10 000 exécutés. Je voulais revenir d'un mot très factuel sur la décision du juge de la liberté de la détention que vous avez pointé, Eric, à juste titre.
08:36Pour être très précis factuellement, c'est au bout de 75 jours que cette décision a été prise.
08:41Donc c'était la quatrième prolongation de la rétention de Marocains en situation irrégulière en centre de rétention administratif.
08:50La loi dit que cette prolongation, la dernière, est exceptionnelle.
08:55Et elle doit être à nouveau... Le juge, la seule manière qu'il a de la prononcer, c'est que l'administration présente, représente une preuve qu'elle a redemandé le laisser-passer consulaire au Maroc dans les jours qui précèdent.
09:07Et qu'il y a une chance que ce laisser-passer arrive.
09:09Si le juge de la liberté de la détention n'a pas cela présenté par l'administration à l'audience, il ne peut pas prolonger.
09:15Donc il va falloir qu'on sache ce qui s'est passé pour cette audience avant que l'on puisse dire si ce juge de la liberté de la détention n'a pas appliqué les textes ou a pris une décision qui est, on va dire, contestable.
09:25Voilà, c'est très important puisque la suite, après elle, cette personne n'a pas été laissée dans la nature, elle a été assignée à résidence.
09:32Il devait rejoindre un hôtel, Gilles en a parlé, il devait rejoindre un hôtel, il ne l'a jamais fait.
09:39Et là, il s'est passé 15 jours avant que ceux qui sont responsables du pointage, a priori le commissariat de la ville de Lyon où ça se passait, préviennent le parquet.
09:49Donc il n'y a pas qu'une question, il y a tout un ensemble de questions et avant de vraiment pouvoir dire où est-ce qu'on pourrait améliorer les choses, il va falloir qu'on ait...
09:56En fait, quand Bruno Retailleau parle de sévériser les choses, en gros, il y a peut-être là, autour de cette rétention, dans les centres de rétention administrative, il y a peut-être une possibilité d'allongement, des...
10:12Encore une fois, quand on prive de liberté quelqu'un, il faut motiver cette création de liberté et pour rappeler un petit peu quelques chiffres, c'est que la durée moyenne d'un séjour en centre de rétention administrative, c'est 28 jours.
10:29Lorsque cette durée passe à 60 jours, on nous dit, ceux qui travaillent dans les centres de rétention administrative, que c'est assez exceptionnel, mais que c'est accordé également régulièrement.
10:40Là, il a fait 75 jours, c'est quand même beaucoup plus que ce qui se fait habituellement.
10:45Une toute dernière précision peut-être, comme ça sera tout à fait complet après avoir donné la parole aux auditeurs, la loi a été modifiée très récemment, en janvier 2024, et elle a ajouté un critère possible pour le juge de la liberté de la détention, en tout cas pour l'administration, c'est la menace de trouble à l'ordre public.
10:58Donc, il va falloir voir si cet argument-là avait été avancé par l'administration à l'audience et si le juge de la liberté de la détention a dit, non, il n'en a pas, ou au contraire, il faut démêler cela.
11:07Il n'empêche que moi, je propose que, dans ce type de cas, l'administration puisse faire des appels suspensifs contre la décision de mise en liberté du juge de la liberté, quand ça reste encore dans le délai, parce qu'il pouvait encore prolonger les jours.
11:22— Je vous entends, et je ne voudrais pas faire de démagogie un peu facile, mais c'est vrai qu'on sent qu'il y a des mécaniques administrativo-bureaucratiques, et c'est bien, on est dans un état de droit, il faut que tout cela soit documenté, renseigné, encadré par des règles, mais je mesure aussi la relative impuissance que nous avons face à ce sujet massif qui est présent dans tous les débats, vous parliez tout à l'heure du Rassemblement National,
11:48le sujet de l'OQTF, c'est, sur le plan politique, un sujet majeur pour les Français, donc je comprends aussi la frustration de certains citoyens qui se disent, mon Dieu, on n'y arrive pas, on n'y arrive vraiment pas, je voudrais qu'on prenne Jean-Pierre, là, qui nous appelle, mon cher Jean-Pierre, bonjour.
12:04— Oui, bonjour. — De quel coin de France êtes-vous ? — De Vendée. — Ah ben, comme le nouveau ministre de l'Intérieur. — Voilà, et c'est pour ça que j'interviens aujourd'hui, parce que je connais personnellement Bruno Rotaillot, je l'ai connu,
12:17et aujourd'hui, on a une chance, et je doute pas, de son efficacité future, parce que c'est un Vendéen dans l'âme, et on sait qu'en Vendée, on a des convictions, il les défend fortement, il en déplaise certains, mais Bruno Rotaillot, je suis certain qu'il va s'atteler à la tâche, il réussira mieux que ses prédécesseurs.
12:38— Sauf qu'il est ministre de l'Intérieur, et quand il parle de faire bouger les lignes, il parle, j'imagine, de faire bouger la réglementation, les lois, et là, c'est le Parlement qui doit statuer... Restez, restez, Jean-Pierre, je vous reprends tout de suite, hein.
12:52— Et puis, je vais vous dire, M. Rotaillot paye, à mon avis, une réforme mal ficelée, qui a été faite par M. Sarkozy, qui est de mettre tous les services de l'immigration au ministère de l'Intérieur.
13:03Or, tout à l'heure, votre auditeur parlait de la Suisse, des frontières. Les frontières, c'est la diplomatie. C'est le ministère des Affaires étrangères, ou des Affaires européennes. Vous avez le ministère du Travail.
13:13On a parlé à un moment, au moment de la caution du gouvernement, d'un ministère de l'Immigration, qui aurait pu être rattaché à Matignon. Pour gérer la question de l'immigration, il faut mobiliser tous les ministères.
13:22Le ministère de l'Intérieur, il fait des OQTF. Mais ça ne suffit pas. Et M. Rotaillot est quelque part coincé par le fait qu'il n'a pas l'ensemble de la responsabilité sur les questions d'immigration.
13:34— Merci, Patrick Veil, historien, politologue. Vous êtes venu nous donner un coup de main pour la compréhension globale de ces dossiers. Vous êtes directeur de recherche au CNRS. On vous remercie beaucoup.
13:43— Et on rappelle le titre de votre dernier livre, hein, Patrick Veil. Infos à la Maison-Blanche, ses deux éditions. Odile Jacob, ce sera le cœur de l'actualité. Tout bientôt, le 5 novembre, prochain jour d'élection aux États-Unis. Merci.
13:54— Et merci au service police-justice qui s'est mobilisé, à Thomas Proutot, qui était avec nous, à Sophie Neuhaier. — On va rester là, si elle veut venir, Sophie Neuhaier.
14:01— On vous séquestre, Sophie Neuhaier. Vous restez avec nous dans le studio. Jean-Pierre va reprendre le micro dans un instant. Agnès, également, vous repassera le micro.
14:10— Sa maman, l'histoire absolument saisissante, a été violée à l'âge de 80 ans par un ressortissant qui était sous OQTF. J'imagine que pour elle, cette histoire de Philippines doit remuer beaucoup de choses. Hein. À tout de suite.
14:24Envoyez nos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 3210, 50 centimes la minute.
14:3013h-14h. Les auditeurs ont la parole avec Éric Brunet et Céline Landreau.
14:38— Cette affaire-là de Philippines qui se fait sauvagement assassiner par un Marocain, une situation irrégulière, on devrait sanctionner les juges. La justice n'a pas fait son boulot.
14:48Les juges l'ont relâché avant. Ils ont fait une erreur professionnelle grave, en sachant très bien qu'ils avaient déjà des antécédents de ce genre. Pourquoi on ne sanctionne pas les juges ?
14:59— Agnès est avec nous. Agnès, sa maman a été violée. Elle avait 80 ans au moment des faits par une personne étrangère en situation d'OQTF, obligation de quitter le territoire français OQTF.
15:12Agnès, j'imagine que cette histoire de... Même si c'est pas le même âge, mais cette histoire de Philippines retrouvée dans le bois de Boulogne à demi-ensevelie, morte bien sûr, j'imagine que cette affaire remue beaucoup de choses en vous.
15:28— Bien sûr. Je voudrais aussi ajouter que cet OQTF... L'individu qui a violé ma maman, la veille, avait tenté de dégrader et voler un véhicule en face de la maison où les faits ont eu lieu.
15:43Il a donc été emmené par la police. Mais malheureusement, il n'y avait pas de place au mandat de dépôt pour un OQTF qui était sous irrégularité judiciaire, puisqu'il avait tabassé un flic à Paris un mois avant, etc.
15:58Et donc il a été... Comme il n'y avait pas de place au mandat de dépôt, le viol a eu lieu.
16:03— Il n'y avait pas de place, donc on n'a pas pu le mettre dans une cellule ?
16:06— Exactement. La veille. Donc ça, c'est inaudible. C'est complètement inaudible pour la famille.
16:15— Mais c'est ce qu'on vous a dit texto. Il n'y avait pas de place, on a dû le relâcher.
16:18— C'est ce que le commissaire de police a dit à moi et mon frère quand il nous a reçus.
16:25— Moi, ce qui m'effare, Agnès, c'est qu'on a toujours des gens bien renseignés qui nous expliquent que les magistrats ont fait ce qu'ils pouvaient.
16:38En général, ils n'ont pas forcément fait d'erreur dans le cadre de la loi. Les magistrats ne peuvent pas prendre des décisions comme ça.
16:45Ils sont obligés d'appliquer la loi. Ils ne peuvent pas dire « Monsieur, je vais vous mettre 10 ans quand la loi prévoit une peine d'emprisonnement de 6 mois à 2 ans ».
16:54Mais en même temps, je mesure la frustration que ça engendre.
16:59Et quand le nouveau ministre de l'Intérieur dit « il va falloir faire bouger les règles »,
17:04j'imagine qu'il veut dire à sa façon « il va falloir faire justement évoluer la loi, donner un autre cadre aux choses »
17:09parce que que de frustration quand on vous écoute.
17:13Surtout que ce viol a eu lieu en 2017, 7 ans après qu'a fait l'État, qu'ont fait les dirigeants politiques, mis à part rien, rien.
17:30Alors moi, je pense qu'il y a aussi une justice illégale entre les Français en activités professionnelles déclarées,
17:39au niveau des impôts, du système bancaire, etc., qui sont connus tous les services français,
17:44et les Français qui, eux, peuvent trafiquer, travailler au noir, payer en cash.
17:50Ils font des reçus d'obtempérés. Bref, ils sont intraçables et intouchables et pas sous les radars.
17:59Ils se permettent de faire ce qu'ils veulent en toute impunité.
18:04C'est votre avis, Agnès. Restez avec nous.
18:08Nous avons eu Jean-Pierre Le Vendéen, je fais tourner la parole, qui nous a dit « il est toujours là Jean-Pierre, je vais le reprendre dans un instant ».
18:15Le Vendéen qui nous dit « vous allez voir, Rotaillot, je le connais, on le connaît en Vendée, il va réussir à faire bouger les lignes ».
18:21Nous allons prendre maintenant Michelet. Bonjour mon cher Michelet.
18:26Bonjour à tous, vous allez bien ? Très bien, et vous ?
18:29Bon écoutez, ma foi, ça va, l'actualité n'est pas rose, mais on garde le sourire après tout.
18:33On est quand même le plus beau pays du monde, alors il faut garder le sourire, il faut être optimiste.
18:37Que faites-vous dans la vie et où êtes-vous ?
18:39Alors là, je suis dans ma voiture, je me déplace pour le travail et je travaille dans le BTP.
18:44J'ai une entreprise dans le bâtiment et j'essaye de construire solide pour le futur.
18:48Dans quel coin de France ?
18:50Alors, je travaille en Normandie, mais là je vais à Bourges parce que j'ai un gros chantier, je file un coup de mort.
18:56Pourquoi vous avez fait le 3210 sur ces OQTF ?
19:00Alors d'abord, je voudrais dire une chose, je voudrais m'associer à la peine de Agnès et de son frère et de toutes les Agnès de France.
19:08Effectivement, ce qui est arrivé est une chose horrible, et en plus quand on en connaît les petits détails.
19:14Moi, je voulais participer parce que je ne me reconnais pas dans ce débat.
19:18Personnellement, j'emploie un OQTF et je trouve qu'on parle d'OQTF, mais ce n'est pas le sujet.
19:23On parle de trou du cul, de malhonnête, de méchant, mais on ne parle pas d'OQTF.
19:27Je veux dire, quelqu'un dans son pays qui est malhonnête, qui traverse la moitié du globe et qui arrive en France, il sera toujours malhonnête.
19:33Moi, j'ai des OQTF qui traversent la moitié du globe pour améliorer leurs conditions de vie, pour enrichir leurs familles.
19:40On a une ministre de l'éducation qui a été à Singapour pour éviter les impôts et qui revient ici maintenant.
19:46J'ai certains OQTF qui font l'inverse. Ils viennent ici, ils travaillent pour repartir chez eux.
19:51Pour la ministre de l'éducation, je ne suis pas sûre que ce soit la justification qu'elle ait donnée pour son expatriation pendant quelques années.
19:58Il y a des Français qui travaillent à Singapour.
20:01Je ne suis pas aussi bon journaliste que vous, effectivement.
20:04Pardon, Mickaël, mais c'est vrai qu'on ne peut pas vous laisser tout dire non plus.
20:07Bien entendu, il n'y a pas de problème, je peux me tromper.
20:10Mais ce que je veux dire, c'est que pour moi, on ne parle pas d'OQTF, on parle d'êtres humains bons ou mauvais.
20:16Effectivement, la justice n'est pas bonne.
20:18Vous voulez dire que ça a été dit tout à l'heure par Patrick Veil, notre historien, qui disait qu'il y a des OQTF.
20:23Il y a des gens qui sont cuisiniers ou à la plonge dans des restaurants.
20:27Il y en a beaucoup qui sont sous OQTF, mais qui n'ont jamais commis d'actes délictueux.
20:31C'est ça.
20:33En dehors d'être venu clandestinement en France, ce qui est un délit majeur,
20:39et d'être en situation irrégulière en France, ce qui est un délit majeur, ne l'oublions pas non plus.
20:44C'est un délit évidemment, mais n'oublions pas non plus que la plupart d'entre eux ne partent pas par plaisir.
20:49On ne quitte pas son pays par plaisir.
20:51On ne quitte pas sa famille par plaisir.
20:53On ne quitte pas ses racines par plaisir.
20:55Il faudrait croire que tout le monde veut vivre en France.
20:57Tout le monde veut améliorer sa vie.
20:59C'est le but de la vie, entre guillemets.
21:01Et moi, je le rappelle, j'ai des maçons OQTF qui sont très bons,
21:04qui font des superbes bourguignons, avec qui il n'y a aucun problème.
21:08Et ça, c'est la réalité aussi.
21:10Mais par contre, il y a des trous du cul.
21:12Il y a des méchants.
21:13Il y a des pas bien.
21:14Et ça, je dis que ce n'est pas bon.
21:15On a M. Retailleau.
21:16Alors, je suis très heureux qu'on ait son meilleur ami au téléphone,
21:19M. Ratelier, qui n'hésite pas à revenir à l'antenne pour parler.
21:23Je ne suis pas sûr qu'il va changer quoi que ce soit,
21:25mais le témoignage de son meilleur ami est vraiment un apport important.
21:28Ce que je veux dire, c'est que, oui, il y a des problèmes de justice.
21:31Il y a des problèmes d'administratif.
21:33Mais on parle d'êtres humains.
21:35Et moi, je voudrais juste rappeler que ce sont des êtres humains.
21:38Et il y a des bons et des mauvais.
21:39Il y a des mauvais aujourd'hui qui font des mauvaises choses.
21:41Vous allez m'énerver.
21:42Jean-Pierre Le Vendéen, qui soutient Retailleau,
21:44qui est avec nous en ligne, là, Jean-Pierre.
21:46Oui.
21:48Il a confiance et il sait que ça va.
21:50Mais moi, ce que je dis, c'est que j'ai des très bons amis.
21:52J'ai confiance en eux.
21:53Mais après, on est sur une tâche qui est beaucoup plus compliquée que ça.
21:56C'est ce que je voulais juste dire.
21:57Et j'entends la confiance de Jean-Pierre.
21:59Et j'en rigole, évidemment.
22:00Vous savez, il faut sourire à la difficulté.
22:03Ça la rend un peu moins méchante, j'ai l'impression.
22:05Jean-Pierre, Jean-Pierre.
22:09Je reprendrai la parole pour parler de ce drame épouvantable.
22:14Mais il y a une faute manifeste quand même du juge.
22:18Parce que cet assassin avait un casier.
22:21C'était un criminel.
22:23Il avait violé une femme.
22:25Par conséquent, en aucun cas, il devait sortir libre dans la rue.
22:29Ce n'était pas possible.
22:31Il a accompli sa peine de prison.
22:33Il a été condamné en 2019 à une peine de prison de 7 ans.
22:38Il a effectué moins de 7 ans.
22:41Apparemment, les 4-5e de sa peine, environ 5 années.
22:45Donc, on a décidé que sa peine serait écourtée d'un ou deux ans.
22:52Mais il est aux yeux de la justice.
22:55Il a accompli sa peine de prison.
22:57Et surtout, si je peux me permettre, sous le contrôle de Sophie Nemeyer qui est toujours en studio avec nous,
23:01il n'était pas libre, Sophie.
23:03Effectivement, il a purgé sa peine de prison, sa peine judiciaire.
23:07Mais après, il y a eu un suivi administratif.
23:09Il a été placé en centre de rétention administrative jusqu'au début septembre.
23:14Et même une fois, remis en liberté de ce centre administratif
23:18parce qu'il avait déjà effectué 75 jours de rétention.
23:21En plus de la peine purgée pour ce viol,
23:25il était assigné à résidence dans un hôtel de Lyon.
23:30Il devait pointer au commissariat.
23:32Malheureusement, il n'a pas suivi ses obligations.
23:35Oui, effectivement.
23:37C'est peut-être là qu'on peut, peut-être pour une retaille au toucher,
23:41un peu faire évoluer la règle sur la question de la rétention.
23:46Quelqu'un qui connaît très bien le dossier,
23:50qui connaît très bien la situation, c'est Jean-Alphonse Richard.
23:54Bonjour Jean-Alphonse.
23:55Bonjour.
23:56On parle de quoi à 14h dans l'heure du crime ?
23:58Dans l'heure du crime, je vais vous parler d'un couple de retraités,
24:01les Saint-Aubert, Jean-Claude et Jocelyne.
24:04Ils s'étaient mariés sur le tard, ils étaient amoureux,
24:06ils avaient acheté une petite maison modeste au milieu des vignes,
24:09près de Narbonne au printemps 2008.
24:11Ils disparaissent.
24:13Volets tirés, ils n'ont pris aucune affaire.
24:16Tout est resté en place dans la maison, rien n'a bougé.
24:18Les gendarmes vont découvrir, quelques jours plus tard,
24:21une lettre, une lettre cachée.
24:23C'est un appel au secours.
24:25Ils disent qu'ils vont être exécutés.
24:27Eh bien, l'enquête va retrouver leurs traces
24:30et établir le terrifiant scénario de leur fin,
24:33de leur mort, parce qu'ils sont morts ces retraités.
24:36Il y a deux suspects dans cette affaire, qui sont-ils
24:38et pourquoi ont-ils tué les retraités ?
24:40Je vous dis tout.
24:41À l'heure du crime, 14h, c'est l'affaire Saint-Aubert.
24:43A tout à l'heure.
24:44A tout à l'heure, nous irons du côté de Narbonne, par conséquent.
24:47A tout de suite.
24:50Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole sur RTL.
24:58Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
25:00Bruno Retailleau veut modifier l'arsenal juridique
25:03après le meurtre de Philippine.
25:05Le suspect est un Marocain, déjà condamné et sous OQTF.
25:08Ça vous fait réagir ? On revient dans 60 secondes.
25:11Céline Landreau et Éric Brunet.
25:13Les auditeurs ont la parole sur RTL.
25:17Est-ce qu'on sanctionne assez ou pas ?
25:19Moi, je dirais que si la justice n'avait pas laissé dehors
25:23un assassin avec un pénigré quand même assez chargé,
25:26Philippine serait encore aujourd'hui en vie.
25:30Voilà, Philippine serait encore aujourd'hui en vie,
25:33nous dit cet auditeur sur le répondeur d'RTL au 3210.
25:38Delphine nous a appelé.
25:40Ma chère Delphine, bonjour.
25:43Delphine, êtes-vous là ?
25:45Ma chère Delphine, êtes-vous là ?
25:47Non ?
25:48Oui, je suis là. Allô ?
25:49Oui, c'est bon.
25:50Oui, bonjour.
25:51Bonjour. Qui est Delphine ?
25:53Delphine est infirmière.
25:54Infirmière, dans quel coin ?
25:56Dans la Somme.
25:58Que pensez-vous, Delphine, de cette affaire
26:00qui revêt une connotation très politique désormais,
26:04ce terrible fait divers,
26:06la disparition de cette jeune étudiante
26:08qui était, nous avons appris, très croyante d'ailleurs,
26:11qu'elle allait régulièrement à la messe,
26:14on en apprend davantage sur elle,
26:16qu'elle vivait dans une famille assez unie,
26:18on commence à connaître un peu plus son profil,
26:21et qui était dans une université d'excellence,
26:24puisque Paris-Dauphine est une des meilleures universités de France.
26:27Voilà pour le portrait de cette jeune femme,
26:29ce que nous en savons.
26:30Qu'est-ce que vous avez envie de nous dire, Delphine ?
26:33Alors, moi, je travaille en milieu psychiatrique,
26:36et je suis amenée à côtoyer le travail des juges
26:40des libertés et des détentions,
26:42parce qu'à partir du moment où les gens sont hospitalisés
26:45sous contraintes, ils perdent une partie de leur liberté.
26:48Et donc, nous, on est surveillés un petit peu,
26:51je vais le dire entre guillemets,
26:52mais en tout cas, le travail des médecins
26:54est surveillé par ces fameux juges.
26:57Et très régulièrement,
26:59très, très, très, très, très régulièrement,
27:02les patients qui sont quand même dangereux,
27:06potentiellement dangereux,
27:08ont des levées d'hospitalisation,
27:12parce que le médecin n'a pas rempli un certificat
27:16à la bonne date, à la bonne heure.
27:20Mais dans ce certificat,
27:22il est noté que le patient est particulièrement dangereux,
27:26il peut être un danger pour lui-même et pour les autres,
27:29et pour autant,
27:31parce qu'on a donné une information
27:35au patient à 10h25,
27:37au lieu de lui avoir donné à 10h20,
27:39il y a une main levée de l'hospitalisation.
27:41C'est-à-dire que
27:43la personne hospitalisée et dangereuse
27:47devrait rester dans un univers médicalisé,
27:51surveillé,
27:52et mais,
27:54comme le médecin a oublié de remplir le papier,
27:56il sort, c'est ça ?
27:57Alors, c'est pas il sort,
27:59parce que du coup, il a une main levée de l'hospitalisation.
28:01Donc tout de suite, le médecin,
28:03il refait une demande d'hospitalisation.
28:05Mais pendant ce temps-là,
28:07les gens ne sont pas soignés.
28:09Ah oui, d'accord.
28:11D'accord.
28:13Donc en fait...
28:15Oui, Sophie Neumayer, je vous vois réagir.
28:17Juste pour dire qu'effectivement,
28:19on sait que la psychiatrie, c'est le parent pauvre,
28:21malheureusement,
28:23un nombre de faits divers
28:25font état de personnes
28:27qui ont des problèmes psychiatriques
28:29avérés et identifiés
28:31et pour autant, on ne les empêche pas
28:33de passer à l'acte. Là, pour le coup,
28:35en ce qui concerne le suspect
28:37dans l'affaire du meurtre
28:39de Philippine,
28:41eh bien, voilà...
28:43Il n'y a pas d'élément...
28:44Il n'y a pas d'élément qui vient dire
28:46qu'il y avait un problème psychiatrique.
28:48On sait simplement qu'il y avait une condamnation
28:50pour viol en 2019.
28:52Mais on peut se poser la question du suivi psychiatrique
28:54en prison de ce suspect,
28:56effectivement.
28:58Merci Delphine. Bonjour Muriel.
29:00Vous avez fait le 3210. Je vous passe le micro.
29:02Bonjour. Bonjour à tous.
29:04Qui est Muriel ? Pourquoi avez-vous fait le 3210 ?
29:06Alors, Muriel qui habite dans
29:08l'Essonne. Alors moi, j'ai appelé
29:10parce que je boue derrière
29:12à mon poste de radio. En fait, je suis
29:14fatiguée d'entendre que pour
29:16chaque fait de ce type, les journalistes
29:18et les politiques parlent de nationalité.
29:20Moi, je voudrais comprendre pourquoi.
29:22Qu'est-ce que cela apporte ?
29:24La plupart des médias, en fait,
29:26mettent l'accent sur ce point qui ne
29:28fait que diviser et donner
29:30du grain à Moudreau, RN.
29:32Moi, ce que je retiens, c'est qu'un individu,
29:34d'ailleurs, un de vos auditeurs
29:36l'a bien expliqué,
29:38un individu horrible a commis un crime
29:40horrible. Il a deux bras, deux jambes
29:42comme vous. Et le reste, peu
29:44m'importe. Moi, vous voyez, j'ai été
29:46agressée il y a quelques années en faisant mon
29:48jogging. Je n'ai pas retenu
29:50la nationalité de la personne. Ce que j'ai retenu,
29:52c'est qu'un homme, malveillant,
29:54m'a agressée. Et j'en ai ras-le-vol
29:56qu'à chaque fois en mettant l'accent
29:58d'où il vient, sa nationalité,
30:00ses origines, je m'en moque.
30:02L'envie preuve.
30:04Peut-être plus que la nationalité dans
30:06cette affaire dont on parle,
30:08c'est l'OQTF, le fait qu'il
30:10n'avait pas le droit, normalement, d'être
30:12encore sur le territoire français
30:14qui interroge. S'il était
30:16simplement d'origine, comme vous le disiez,
30:18marocaine, je pense qu'on ne l'évoquerait même pas.
30:20Oui, effectivement. Là, le point, c'est
30:22qu'il devait être expulsé
30:24vers le Maroc. C'est pour ça qu'on le précise.
30:26On comprend ce qui est terrible dans cette
30:28affaire, que tout s'est joué à quelques jours près.
30:30Moi,
30:32philosophiquement, Muriel, sur l'essentiel,
30:34au-delà du côté administratif et
30:36bureaucratique de son statut, etc.,
30:38je trouve qu'il y a une information intéressante
30:40quand on parle de l'OQTF et de la nationalité.
30:42C'est l'idée, quand même,
30:44que nous sommes une communauté,
30:46les Français. Nous sommes une sorte de
30:48propriété dont nous sommes tous les citoyens
30:50qui s'appellent la France et
30:52que c'est toujours
30:54malheureux de voir qu'on fait
30:56venir des gens de l'extérieur
30:58ou des gens qui viennent de l'extérieur dans l'illégalité
31:00viennent et commettent des faits
31:02et tuent des citoyens français.
31:04C'est quand même une information,
31:06je trouve, parce que
31:08ça veut dire, d'une certaine façon,
31:10faites attention à ceux que vous faites
31:12entrer ou qui entrent illégalement
31:14dans cette communauté magique qui est celle
31:16de la France. Je trouve que c'est intéressant
31:18de donner cette info, non ?
31:20Pour moi, ce n'est pas intéressant
31:22parce que, déjà, hier soir, les médias
31:24commençaient à parler de sa nationalité
31:26avant de savoir qu'il était OQTF.
31:28Le premier point, on savait tous qu'il était marocain
31:30sans savoir qu'il était OQTF.
31:32Et la deuxième chose, lors du procès
31:34de cette pauvre femme qui s'est fait violer
31:36par 50, voire plus, d'hommes,
31:38ce procès qui est en cours.
31:40Pas une fois, on a parlé
31:42de nationalité. Et pourquoi ?
31:44Là, on ne leur met pas l'accent.
31:46Je trouve qu'il y a deux poids,
31:48deux mesures, et c'est vraiment dommage.
31:50Ce qu'il faut retenir, c'est qu'il y a des individus
31:52de n'importe quel pays,
31:54même des Français.
31:56Dans ma famille, j'ai des personnes
31:58qui n'ont pas été vraiment,
32:00comment dirais-je,
32:02méchants, voire plus. Je ne vais pas rentrer dans les détails.
32:04Pour autant, je ne vais pas dire que tous
32:06les hommes d'un certain âge français
32:08sont comme ça.
32:10Pas d'amalgame, c'est bien ce qu'on comprend
32:12dans votre message, Muriel.
32:14Merci beaucoup d'avoir fait le 3210,
32:16Muriel, de vous être exprimé à l'antenne.
32:18Merci, Muriel. Merci à Sophie Neumayer
32:20du service Police-Justice d'RTL.
32:22Dans un instant, les petits trains,
32:24vous savez, ces petits trains régionaux d'autrefois
32:26qui ont été supprimés, et certains
32:28pourraient être remis en service
32:30dans les prochaines années, assez rapidement
32:32d'ailleurs, par la SNCF.
32:34C'est assez excitant, je trouve.
32:36Assez excitant comme idée.
32:38Que ces voies ferrées désaffectées
32:40reprennent vie. A tout de suite,
32:42vous nous appelez au 3210.
33:00J'imagine que vous ne savez même pas
33:02qui chante cette chanson, Céline Landreau.
33:04Richard Antony.
33:06Bravo ! Oui, mais j'ai eu des parents, quand même.
33:08Vous allez me dire, je n'étais pas né,
33:10je n'étais pas né,
33:12Richard Antony.
33:14Je ne vous parlais jamais comme ça.
33:16Je me disais, ça m'agace.
33:18C'est comme les gens qui vous disent,
33:20je n'étais pas né quand Charlemagne existait,
33:22mais je sais à peu près qui est Charlemagne,
33:24Louis XIV, et même Napoléon.
33:26Ne vous laissez pas,
33:28vous, parents, grands-parents,
33:30tyrannisés par les enfants qui vous disent
33:32je n'étais pas né, moi, je n'étais pas né.
33:34Alors, ce n'est pas parce que tu n'étais pas né
33:36que tu ne connais pas Richard Antony.
33:38Pourquoi j'entends siffler le train ?
33:40Pourquoi ?
33:42Parce qu'un nouveau train va débarquer dans vos campagnes.
33:44Pas sûr qu'il fasse ce bruit-là, quand même.
33:46Bonjour, Nathan Wauquart.
33:48On en parlait tout à l'heure dans le journal.
33:50La SNCF veut lancer un nouveau train,
33:52un petit train, on pourrait le dire comme ça,
33:54pour sillonner les zones les plus rurales
33:56du pays où les autres trains
33:58ne passaient plus.
34:00Ça s'appelle le Draisy.
34:02Est-ce que vous pouvez nous raconter à quoi il va ressembler ce train
34:04quand il va arriver ?
34:06Alors, il va ressembler à un petit bus.
34:08C'est comme ça qu'il faut se le figurer.
34:10Il fait 14 mètres de long, il peut accueillir
34:1280 personnes, 30 personnes assises.
34:14Ça, c'est la théorie, parce qu'il sera adapté selon les lignes.
34:16C'est donc un petit bus 100% électrique
34:18qui fonctionne sur des batteries,
34:20ce qui veut dire qu'il n'est pas connecté aux caténaires
34:22qui causent tant de problèmes sur les autres trains.
34:24Il peut fonctionner tout seul avec une autonomie
34:26de 100 km et une recharge très rapide en gare.
34:28Un petit bus sur rail ?
34:30Un petit bus sur rail, absolument.
34:32Ce sont des petites lignes qui sont pas
34:34ou peu utilisées.
34:36Pourquoi je vous décris ce train ? Parce que l'intérêt,
34:38c'est qu'il pourra être, a priori,
34:40rentable ou en tout cas pas trop déficitaire.
34:42Parce que c'est pour ça qu'on a arrêté d'utiliser
34:44des petites lignes de France. Il n'y avait plus assez
34:46de passagers, donc ça ne rapportait pas
34:48assez d'argent. Ce train, il va coûter moins cher.
34:50Donc on pourra le faire rouler, en théorie.
34:52Il y aura un conducteur dedans ?
34:54Oui, il y aura un conducteur.
34:56Bonjour, Pascal.
34:58Oui, bonjour.
35:00Je crois que
35:02vous êtes très intéressé par ce sujet et peut-être
35:04un peu concerné aussi, non ?
35:06Oui, je trouve très intéressant
35:08effectivement de faire des trains comme ça
35:10dans des endroits qui sont
35:12un petit peu écartés de tout.
35:14Mais je trouve qu'il serait peut-être un petit peu judicieux
35:16également d'assurer pleinement
35:18les lignes déjà existantes.
35:20Je vous parle de ça parce que moi,
35:22on vit ça à peu près toutes les semaines. Je suis
35:24dans un petit village dans le Pas-de-Calais, donc entre Calais et Saint-Omer.
35:26Et régulièrement, on a les trains qui sont
35:28terminés au dernier moment parce que le train n'est pas là.
35:30Encore ce midi, ma fille m'a appelé
35:32« Papa, tu peux venir me chercher à l'école, il n'y a pas de train. »
35:34Des fois, c'était à 19h.
35:36Et je trouve qu'il devrait pleinement
35:38assurer déjà les lignes déjà existantes.
35:40Là, vous parlez d'un TER, d'un train régional
35:42qui est déficient.
35:46C'est toujours énervant quand on dit
35:48la SNCF a de nouveaux projets.
35:50On aimerait que le nouveau projet, ce soit juste que les trains
35:52qui existent déjà soient à l'heure et fonctionnent.
35:54Voilà, déjà, ils soient là déjà.
35:56C'est déjà pas mal aussi.
35:58Qui soit à l'heure, on en demande peut-être trop.
36:00Mais qui soit là, vous avez raison.
36:02Voilà, qui soit là au moins, c'est sûr. Parce que là, c'est au moins une fois,
36:04deux fois par semaine où je dois aller chercher ma fille
36:06parce que pour moi, c'est pour rentrer de l'école.
36:08Et on nous dit que c'est parce qu'il n'y a pas
36:10assez de personnel ou tout ce genre de truc.
36:12Et là, donc, ils vont mettre des nouveaux personnels
36:14dans des nouveaux trains, dans de nouvelles lignes.
36:16Donc, ils vont les prendre où, ces gens-là ?
36:18Merci, Pascal. On fait tourner la parole.
36:20Il n'y a pas de souci.
36:22C'est diableur censé, ce que vous dites.
36:24Merci, Pascal. Sylvain,
36:26bonjour, mon cher Sylvain. Où êtes-vous ?
36:28Oui, bonjour.
36:30Quincy-sous-le-Nom, ça se trouve à côté
36:32de Chine-Soissons.
36:34D'accord.
36:36Vous avez fait le 3210, l'évocation de
36:38l'ouverture de ces petites lignes de trains
36:40régionales que pourrait
36:42mettre en place la SNCF rapidement.
36:44Votre réaction ?
36:46Écoutez, c'est super. Ça permettrait
36:48à des jeunes, à des moins jeunes, de pouvoir
36:50relier les campagnes
36:52parce que là, on est vraiment isolés
36:54à des villes comme Fim, Reims
36:56ou Soissons.
36:58Ça leur permettrait d'aller travailler
37:00plus facilement plutôt que de prendre
37:02la mobilette ou des voitures
37:04sans permis qui peuvent être très
37:06dangereuses.
37:08Je trouve ça super.
37:10Et puis, ça permettrait
37:12de relier
37:14des petits villages
37:16qui sont aujourd'hui quand même
37:18isolés quand on n'a pas de voiture.
37:20Je vois chez moi dans le sud-ouest
37:22entre Agin et Hoche
37:24il y a des rails.
37:26Il y a de l'herbe au milieu des rails.
37:28C'est plus entretenu.
37:30Je ne sais pas si on pourrait remettre
37:32cette ligne d'actualité
37:34mais ça ferait vraiment plaisir
37:36aux populations locales parce que c'est deux
37:38préfectures quand même qui étaient Agin et Hoche,
37:40Le Tégaronne et Gers, qui étaient reliées jadis
37:42et qui ne le sont plus désormais depuis des années
37:44sauf par un service de bus.
37:46Attends, Bockard va peut-être pouvoir nous éclairer
37:48sur les transports en RTL.
37:50Pour rebondir sur ce que disait Sylvain,
37:52j'ai pu discuter de ce projet tout à l'heure avec un élu
37:54d'une petite ville d'Alsace
37:56et ce que disait Sylvain fait exactement
37:58écho à la demande des autorités.
38:00Ces trains doivent servir de désenclaver,
38:02c'est un mot qui est un petit peu vaste,
38:04de pouvoir permettre aux jeunes,
38:06à ceux qui n'ont pas le permis notamment,
38:08de pouvoir se déplacer et notamment dans la recherche d'emploi.
38:10Ce que soulignait Sylvain, c'est exactement
38:12la demande des autorités. C'est que nos territoires
38:14qui sont parfois parfaitement complets
38:16ont un problème d'emploi parce que les jeunes ne peuvent pas
38:18se rendre au travail. Donc c'est le but
38:20de ce genre de petits trains, de rapprocher les gens
38:22notamment de l'emploi.
38:24Merci Sylvain. Bonjour Didier. Didier, où êtes-vous ?
38:26Oui, je suis, bonjour,
38:28RTL. Moi je suis
38:30à côté de Veslis et proche
38:32de Nancy.
38:34Vous restez avec nous, je vous reprends dans une seconde
38:36avec Céline Landreau tout de suite.
38:38Jusqu'à 14h.
38:40Eric Brunet, Céline Landreau
38:42vous donne la parole sur RTL.
38:46Les auditeurs ont la parole.
38:48Eric Brunet, Céline Landreau sur RTL.
38:50Didier, mon cher Didier,
38:52bonjour, vous êtes du côté de Nancy
38:54et on parle de ces petits trains
38:56régionaux qui
38:58pourraient être réhabilités.
39:00Moi, je sais pas,
39:02je vous trouve tous,
39:04j'ai l'impression que vous trouvez ça normal
39:06mais moi ça m'excite, vous ne pouvez pas vous imaginer
39:08à quel point ça me met le coeur
39:10en joie de voir ces petites
39:12lignes régionales avec un petit train.
39:14Nathan Beaucard nous l'a dit,
39:16ce ne serait pas une Michelin comme autrefois,
39:18ce serait comme un petit bus sur rail
39:20qui ferait combien de mètres de long, Nathan ?
39:2214 mètres.
39:24C'est chouette, non Didier ?
39:26C'est chouette, non Didier ?
39:28Oui, chez nous, non, ce n'est pas le même projet.
39:30Ça va déjà arriver
39:32en 2027.
39:34Ils vont,
39:36avec des capitaux, des subventions
39:38de l'État, des régions
39:40peut-être de l'Europe,
39:42ils vont remettre en route une ligne
39:44et cette ligne,
39:46elle va être exploitée par une société privée
39:48et ce ne sont pas les petits trains comme vous parliez tout à l'heure.
39:50En fait,
39:52moi je ne suis pas tout à fait d'accord
39:54parce qu'en fait
39:56il y a eu,
39:58ils ont remplacé les trains
40:00des bus de substitution
40:02qui font leur travail et qui désenclavent
40:04la région
40:06déjà et
40:08toutes ces lignes, elles sont complètement
40:10envahies de, vous disiez de mauvaises herbes
40:12mais encore pire, il y a des arbres
40:14qui poussent dessus, ça va coûter
40:16très cher de les
40:18remettre en place et quand
40:20on voit le nombre de personnes qu'il y avait
40:22dans le train, bon, à la rigueur le lundi et le vendredi
40:24mais autrement, comme on dit dans notre
40:26coin, c'est trois pelées et quatre
40:28tendues qui étaient dans le train et qu'on les
40:30voyait circuler cinq ou six fois
40:32dans la journée et encore.
40:34On voyait des wagons vides qui circulaient
40:36et moi je m'insurge
40:38aussi, c'est que
40:40tous les passages
40:42protégés,
40:44ils vont les continuer mais
40:46sur nos lignes, il y a beaucoup
40:48de petites voies, de
40:50petites routes qui sont goudronnées
40:52et qui existent encore, qui vont être supprimées
40:54pourquoi ? Parce que
40:56ils vont les fermer,
40:58ça va faire des
41:00enclaves de routes
41:02de cinq, six kilomètres
41:04qui vont être fermées et puis
41:06elles vont aller
41:08en décrépitude
41:10et moi je tire beaucoup de vélo
41:12et je serai coincé, je serai obligé de faire demi-tour
41:14à chaque fois, voilà.
41:16Alors Didier, il a un truc intéressant, c'est qu'il protège bien
41:18l'argent du contribuable quand il dit
41:20il va falloir relancer tout ça,
41:22il y aura des trains vides et il dit
41:24il n'a pas tort, il y a
41:26j'ai pris l'exemple Agin-Hoche
41:28il n'y a plus
41:30de petits trains mais il y a
41:32désormais une ligne de cars, d'auto-cars,
41:34d'autobus qui fonctionne assez bien, il faut être
41:36parfaitement honnête.
41:38Nathan Bocart,
41:40ça sera une classe, ça sera fini ?
41:42Ça ne sera pas première classe, deuxième classe
41:44dans ce petit...
41:45Absolument pas, il faut figurer une grande pièce
41:47en fait, pour ce train.
41:49Il faut savoir qu'il sera adapté, pour répondre à ce que
41:51disait Didier, il va être adapté selon la demande
41:53et la population sur place, donc avec plus ou moins
41:55de places assises,
41:57ce sera adapté selon les besoins. Deuxièmement, ça reste
41:59un petit train, il n'y a pas de première,
42:01pas de seconde.
42:02En gros, c'est les régions qui vont avoir la main là-dessus,
42:04la région Pays-de-la-Loire dira
42:06il me faudrait un Nantes-Château-Briand
42:08et hop, d'accord.
42:10Exactement, on étudie les lignes et après c'est comme les TER,
42:12c'est-à-dire que la région commande et finance
42:14et la SNCF fait circuler.
42:16Brigitte a fait le 3210.
42:18Qui est Brigitte ?
42:20On écoute Brigitte.
42:22Oui, bonjour Brigitte.
42:24Bonjour.
42:26Qui êtes-vous Brigitte ?
42:28Je suis une mamie de 74 ans.
42:30Alors, on vous écoute Brigitte.
42:32Moi, je voulais juste
42:34signaler à tout le monde que
42:36en Ardèche, il n'y avait absolument
42:38pas de train. C'est le seul département
42:40où il n'y a pas de train.
42:42Et tous les anciens
42:44tracés sont
42:46en voie verte
42:48maintenant pour les vélos.
42:50Et vous le regrettez ? Vous aimeriez que le train revienne ?
42:52Bien évidemment.
42:54Parce qu'entre
42:56le Sud-Ardèche et le Nord-Dugarre,
42:58c'est compliqué.
43:00Donc, c'est les bus,
43:02c'est les blabla-cars,
43:04les trucs, les machins.
43:06C'est dommage.
43:08Où est-ce que vous habitez-vous Brigitte ? Dans une
43:10petite commune ou à la campagne ?
43:12Moi, j'habite dans une
43:14campagne. Et bon,
43:16je suis alerte, je conduis,
43:18il n'y a pas de soucis. Mais je trouve
43:20que c'est dommage de priver
43:22tous les gens de
43:24ce moyen de transport qui était là avant.
43:26Et est-ce qu'il y a des
43:28bus de substitution ? C'est ce que Didier
43:30évoquait à l'instant chez vous. Vous avez un
43:32réseau de bus important ?
43:34Pas important, non.
43:36Je ne sais pas.
43:38C'est compliqué.
43:40Et donc, cette info
43:42que nous donnons sur RTL
43:44aujourd'hui sur l'arrivée de ces
43:46petits trains régionaux,
43:48c'est plutôt du positif pour vous.
43:50C'est une jolie nouvelle. Je ne sais pas
43:52si votre région et votre département
43:54vont s'emparer de ça, mais c'est intéressant avec
43:56ces petits... Je ne pense pas. Ils viennent
43:58dépenser je ne sais pas combien
44:00de milliers d'euros ou même peut-être
44:02de millions pour faire des voies vertes pour les
44:04vélos. Donc, à moins de se déplacer
44:06à vélo maintenant, il n'y a pas
44:08d'autre... Voilà, c'est tout.
44:10Ils ont récupéré les
44:12vieilles voies ferrées pour en faire des voies vertes à vélo.
44:14Effectivement,
44:16Brigitte, ils ne vont pas les
44:18transformer en voies ferrées, c'est sûr.
44:20Merci, Brigitte. Merci à tous.
44:22Merci à toutes. Que va-t-il se passer
44:24maintenant, Céline ? On dit
44:26merci à Nathan Bocart aussi. Oui, merci à Nathan
44:28Bocart, spécialiste transport qui est venu nous éclairer
44:30sur ce draisie. Et rebonjour
44:32Jean-Alphonse Richard, parce que dans un instant
44:34ce sera à vous. Tout à fait.
44:3614h pile, les retraités et les deux
44:38maçons à un terrifiant guet-apens.
44:40C'est tout de suite dans l'Horizon.
44:42Merci Jean-Alphonse.

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