• il y a 3 mois
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 23 septembre 2024.

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Transcription
00:00Dites-leur en la parole.
00:01Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:04Mesdames, Messieurs, je vais saluer le camarade Hamid qui a fait le 3210.
00:09Bonjour mon cher Hamid.
00:11Bonjour.
00:12Alors, Michel Barnier, passation de pouvoir, Conseil des ministres cet après-midi,
00:17augmentation des impôts pour les contribuables les plus riches apparemment.
00:21Hamid, je vous écoute, qu'est-ce que vous allez plaider dans l'émission ?
00:25Écoutez, moi je pense que pour moi, ce gouvernement va être un changement dans la continuité de ce qui existe déjà.
00:31Rien de plus, rien de moins.
00:32Vous ne voyez pas de révolution vous ?
00:34Dans le style peut-être quand même Hamid, dans le style un peu.
00:37Vous avez vu Barnier, il faut être humble, il ne faut pas la ramener.
00:40Avant de parler à des micros, Messieurs les ministres, vous allez agir dans le style un peu.
00:45Non, vous ne trouvez pas ?
00:46Oui, d'accord, oui, peut-être.
00:48Mais bon, quand on voit certains membres qui constituent ce gouvernement, pour moi si certaines choses, rien ne changera.
00:54Je vous écoute.
00:55Alors, peut-être que c'est pour me dire qu'il n'y a pas de RN et pas de nouveau Front Populaire dans le gouvernement, c'est ça ?
01:00Alors déjà oui, déjà oui, parce qu'il ne faut quand même pas oublier qu'au résultat des dernières élections,
01:04le RN c'est quand même le parti qui seul a fait le plus de voix.
01:07Oui, c'est vrai ce que vous dites.
01:09Les autres, ils l'ont fait avec une coalition.
01:11Bien que, j'ai un peu l'impression qu'ils tirent des petites ficelles le RN.
01:14Pas des grosses, mais des petites ficelles déjà avec ce gouvernement.
01:16On va voir, restez avec nous, on va en parler, ainsi que ceux qui nous appellent au 3210.
01:20Ma chère Céline Landreau, je me tourne vers vous car il est l'heure que vous nous fassiez un petit rappel des titres.
01:25Avec ce premier conseil des ministres pour le gouvernement de Michel Barnier, dans deux heures maintenant,
01:30les 39 nouveaux ministres et secrétaires d'Etat qui, avant ça, ce matin, commençaient la journée à Matignon,
01:37autour de leur premier ministre qui leur a demandé d'être, je cite, « irréprochable et modeste ».
01:42Une minute de silence sera observée dans un petit peu moins d'une demi-heure maintenant à l'université Paris-Dauphine,
01:47et cela après la mort de Philippine, cette étudiante de 19 ans dont le corps a été retrouvé samedi enterré dans le bois de Boulogne voisin.
01:56À l'étranger, Israël dit avoir visé plus de 300 sites du Hezbollah au Liban.
02:02Le mouvement islamiste, lui, dit avoir répliqué avec des roquettes lancées sur trois cibles dans le nord d'Israël.
02:10Le temps, Louis Baudin, pour cet après-midi, on garde le parapluie à portée de main.
02:15Louis, dans ces moments-là, il n'est pas utile de venir à RTL.
02:18Si vous venez pour annoncer des mauvaises nouvelles, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
02:21On va voir votre visage, maintenant on va entendre votre voix, on va se dire « Oh là là, que de mauvaises nouvelles avec Louis Baudin ! »
02:25Voilà, et ils vont tous aller écouter, que sais-je, Radio France Internationale.
02:30Surtout pas rester là, parce que Louis vous annonce aussi quelques éclaircies, n'est-ce pas Louis ?
02:33Exactement.
02:34Ah, quand même !
02:35Oui, oui, quand même, au milieu des averses, ça je vous l'accorde.
02:37C'est vrai que les averses, elles seront quasi omniprésentes cet après-midi,
02:40mais quand on parle d'averses, ça veut dire aussi qu'il y a des petites périodes d'accalmie,
02:43donc des moments où on pourra avoir quelques éclaircies.
02:46Alors c'est vrai que c'est le cas en ce moment de la vallée du Rhône jusqu'au nord-est,
02:49où on a quelques petits rayons de soleil, mais là aussi on aura des averses en cours d'après-midi.
02:53Éclaircies dans le nord-ouest, éclaircies un peu plus belles au nord de la Seine,
02:57et surtout autour du golfe du Lion, mais ailleurs.
02:59Donc effectivement, il faudra faire avec ces averses plus ou moins intenses,
03:02parfois même accompagnées d'orages.
03:04Les températures, elles, très homogènes sur toute la France, 17 à 20 degrés en règle générale.
03:09Bon, c'est un petit peu juste pour la période notamment dans le sud,
03:1222 à 25 degrés quand même parfois près de la Méditerranée.
03:15— Merci Louis. — Merci Louis.
03:24— Je suis un petit peu fatiguée par tous les débats, à droite, à gauche, au milieu,
03:29concernant ce gouvernement qui n'a même pas commencé à bosser.
03:33Donc le casting, ça y est, il est fait.
03:36Arrêtez, arrêtez, s'il vous plaît, avec ces débats.
03:39Maintenant, les manifs dans la rue.
03:41On fout le bazar avant que les gens commencent.
03:45— Alors il y a beaucoup de gens qui demandent aux oppositions en France
03:51de se calmer, de laisser un peu sa chance aux produits, comme on dit dans le marketing.
03:56Olivier Boss, le patron du service politique d'Airtel, est avec nous.
03:59Bonjour Olivier. — Bonjour.
04:00— Merci de sacrifier votre déjeuner pour les auditeurs, on leur parle.
04:03— Je vous en prie.
04:04— C'est normal que les gens aient un peu ras-le-bol, parce que ça a quand même presque trois mois que ça dure,
04:08entre les élections, la constitution du gouvernement.
04:11— Et puis qu'on soit de droite ou de gauche, ce Barnier, il a quand même une tête d'honnête homme,
04:15qu'on a envie de lui dire, bon, il a une certaine gravité dans son allure.
04:19On dit bon, allez, on va lui laisser un peu sa chance.
04:22— Oui, et puis là, tout le monde a envie qu'on en finisse quelque part,
04:25enfin qu'il se passe quelque chose et qu'on arrête, qu'on sorte effectivement d'une instabilité politique.
04:30Le profil de Michel Barnier est plutôt bien choisi pour ça.
04:33J'ai l'impression qu'Amid, là, qui nous a... Vous êtes dans quel coin, mon cher Amid, de France ?
04:37— Je suis dans l'Aube, maintenant. Je suis dans l'Aube, entre Trois-et-Cent, c'est exactement.
04:41— Ah, mais chez Barouin !
04:43— Oui, pas très loin, oui, de M. Barouin, oui, à 30 kilomètres, exactement.
04:47— Bon, de lui. Dites, Amid, j'ai l'impression, en vous écoutant, que...
04:51— Oui.
04:52— On s'est parlé il y a trois minutes, juste avant le rappel des titres,
04:56que vous vous regrettiez que, finalement, le Rassemblement national
05:01et le Nouveau Front populaire ne soient pas représentés dans le gouvernement.
05:05— Bien sûr. Obligatoirement. Comme tout un chacun, moi, j'ai mes idées.
05:09Je n'habite que sous une certaine amure. Mais quand même, c'est quand même...
05:12Bon, c'est quand même pas normal qu'un... Je crois qu'ils ont 129 députés, le RN.
05:16— Oui. Plus les siotistes apparentés, qui sont tout près.
05:20— Oui, oui, voilà.
05:21— Ça fait un peu plus de 140, avec les siotistes.
05:23— Un peu plus de 140. Donc ce n'est pas normal qu'eux ne soient pas représentés dans ce gouvernement.
05:28Et même si on ne pense pas pour le NFP... Oui, le Nouveau Front populaire.
05:32Si on ne pense pas pour eux, ce n'est pas normal non plus qu'ils n'y soient pas représentés.
05:36Ou au moins un représentant du Parti socialiste.
05:38— Oui, mais enfin, Hamid...
05:39— Et on rappelle à l'État qu'ils n'ont pas voulu y aller.
05:41— Ils n'ont pas voulu ?
05:42— Oui. Oui, exact. Ils n'ont pas voulu y aller. C'est vrai.
05:44Mais, dans ces cas-là, moi, voilà, je pense que, justement, ils auraient pu dire
05:48« Ben, on y va quand même. Même admettons qu'ils aient pris...
05:51que M. Barnier ait pris un représentant du RN et tout. »
05:53C'est justement ça qui...
05:55— Hamid, moi, je trouve quand même que...
05:57— Le reflet du vote qui s'est fait. Voilà.
05:59— Hamid, il y a toujours cette espèce de rêve et de fantasme chez les Français,
06:03et chez moi, j'en fais partie, d'avoir un gouvernement d'union nationale
06:07où il y aurait les meilleurs de l'extrême-gauche à l'extrême-droite.
06:10Voilà, avec tous les partis du centre, toutes les couleurs de l'arc-en-ciel représentées.
06:15Mais, enfin, franchement, on ne peut pas faire cohabiter dans un gouvernement
06:18M. Sébastien Chenu et Mme Sandrine Rousseau, par exemple.
06:22— Exactement.
06:26— Ah, je vous ai perdu, Hamid. Hamid, Hamid, rapprochez-vous de la fenêtre.
06:31— Mais, je pense que...
06:35— On a perdu Hamid. Ce n'est pas grave.
06:37On va vous rappeler, Hamid. Vous allez vous installer un peu mieux.
06:40On va prendre François. François est avec nous.
06:42Mon cher François, bonjour.
06:44— Bonjour.
06:46— Mon cher François, de quoi voulez-vous parler ?
06:48Des impôts qui vont augmenter ?
06:49— Moi, en fait, j'étais tout à fait dans la continuité des précédents intervenants,
06:54en particulier d'Hamid.
06:56Et en effet, moi, au-delà des idées politiques que j'ai ou que j'ai pu avoir plus exactement
07:02parce que j'ai l'impression que c'est de plus en plus difficile de se situer,
07:06j'ai envie de donner... J'éprouve beaucoup de respect pour ce nouveau gouvernement.
07:14J'apprécie énormément le courage avec lequel, au moins, M. Barnier et cette équipe
07:20qui, a priori, aborde son travail avec beaucoup d'humilité, viennent au pouvoir.
07:25Et ce qui contraste avec cette arrogance absolument insupportable
07:29que l'on rencontre à la fois de la part du RN et de l'FI, pour faire dans la caricature,
07:35de quel droit ce M. Bardella, qui jusque-là n'a jamais rien montré, semble-t-il, de concret,
07:41se permet donc de dire que les jours de ce gouvernement sont comptés.
07:46De quel droit, M. Mélenchon, qui devrait se souvenir, si ma mémoire est bonne,
07:50qu'un sondage eu avec crédité non que de 11% de gens...
07:53Il est intéressant, François, les amis. Je vous interromps, François.
07:56Il est intéressant, François, parce qu'il dit un truc qu'on dit rarement.
08:00Il dit finalement... Il ne parle pas de l'arrogance des macronistes, ça, on vous en parlait très souvent,
08:05mais il dit l'arrogance, ça n'est pas Macron en particulier,
08:09c'est ces gens qui critiquent, avant même qu'il ait commencé Michel Barnier et l'action gouvernementale,
08:15et qui, finalement, s'en lavent les mains comme pour Spilat,
08:18ont refusé de travailler dans un gouvernement d'Union Nationale.
08:22C'est ça, mais c'est pas mal comme argument. C'est vrai qu'il faut l'entendre, François.
08:26Cette façon de prendre le gouvernement en otage est absolument insupportable.
08:31Tant de la part des gens de droite, pour faire dans la caricature, que des gens de gauche.
08:37Et puis, si manifestement notre pays, comme ils le disent, moi je ne suis pas politique,
08:43est dans une situation si cataclysmique, j'aurais envie de porter plainte pour non-assistance d'un État en danger.
08:51François, vous disiez ?
08:52D'un État en danger !
08:54Que ces gens, donc, au moins, prennent leurs responsabilités,
08:57et participent à un gouvernement, et apportent des solutions.
09:00Parce qu'on est tous d'accord...
09:03François, il dit un truc intéressant.
09:05Il sort de la banalité habituelle. Vous êtes d'où, François ? De quel coin de France ?
09:10Moi, je suis de la Manche.
09:12Très beau département, la Manche, le Cotentin.
09:14Il dit finalement, les critiqueurs professionnels,
09:18bon, devraient la fermer un peu, c'est-à-dire le Nouveau Front Populaire,
09:23qui n'a jamais voulu rentrer dans cette affaire,
09:25et le Rassemblement National, qui n'a jamais voulu rentrer dans cette affaire.
09:28J'ai regardé Olivier Bost, après la Première Guerre Mondiale,
09:33il y a un gouvernement d'union sacrée, on disait, sacrée, sacrée.
09:37Peut-être pendant la guerre, ou après la guerre.
09:39Et tout le monde participe, sauf les monarchistes de l'élection française,
09:42parce qu'eux, ils sont anti-républicains, ils veulent leur établissement du roi.
09:45Donc, eux, ils ne sont pas invités à la fête,
09:47mais tout le monde, de l'extrême-gauche à l'extrême-droite,
09:49participe dans le gouvernement d'union sacrée.
09:52Après 1945, il y a aussi des configurations politiques qu'on a connues comme ça.
09:56Là, on n'est pas dans cette situation-là.
09:57Là où je vous rejoins vraiment, c'est qu'il y a Michel Barnier, nouveau Premier ministre,
10:03a promis une rupture.
10:04Il y a, pour l'instant, une rupture de style évidente.
10:07Par rapport à ce que vous évoquiez, l'arrogance, qu'elle soit effectivement à l'extrême-gauche,
10:12qu'elle soit du côté du Rassemblement National,
10:16on se souvient de Jordan Bardella, qui était quasiment assis à la place à Matignon.
10:20Là, il y a une vraie rupture de style de la part de Michel Barnier.
10:24Pour l'instant, c'est une rupture de style.
10:26Ce qu'il faudra voir, c'est si ça s'accompagne ou pas d'une rupture politique.
10:29Très clairement, est-ce qu'il va faire ce que faisait globalement Emmanuel Macron sur le plan économique,
10:35rajouter sur le plan sécuritaire une fermeté supplémentaire, ce qui n'est pas très difficile.
10:40Mais est-ce qu'il y aura une rupture qui ira un petit peu plus loin ?
10:43Et puis après, sur le plan budgétaire, parce qu'on a quand même connu des années très particulières.
10:48Là-dessus, il faudra attendre de voir.
10:50Et effectivement, comme vous le disiez, donnons une chance au produit,
10:53parce que le condamner trop vite n'a absolument aucun sens.
10:55Sur le fait qu'on n'ait pas réussi, Olivier, à avoir un gouvernement avec des représentants de gauche,
11:00voire du RN, qui va le payer à la fin si ça ne marche pas ?
11:03Est-ce que c'est le RN et la gauche qui n'auront pas accepté d'y aller ?
11:08Ou est-ce que c'est Michel Barnier qui sera puni de ne pas avoir réussi à rassembler plus largement que son camp ?
11:13Michel Barnier, il a fait au mieux pour construire avec une base,
11:18qui est une base très très simple, c'est un peu plus de 200 députés à l'Assemblée Nationale.
11:24La France Insoumise et la gauche, finalement, entraînée par la France Insoumise dans son ensemble,
11:29n'a pas voulu participer à cet élargissement politique et à cette aventure politique.
11:35Et le RN, ça c'est pour une raison extrêmement différente,
11:38parce qu'il avait été finalement contré par le Front Républicain au second tour des législatives,
11:44ne pouvait pas non plus faire partie de ce que j'appelle cette aventure politique.
11:50Alors, on va prendre Evan, Céline, j'ai peu de bouteilles, j'ai peu de certitudes dans ce métier,
11:56mais je me rends compte d'une chose dans la vie politique,
11:59c'est que le style, on vient de parler de style là, avec François de Grandville dans la Manche,
12:05on vient de parler de style, le style c'est un truc tellement important.
12:08Je pensais moi que les idées c'était plus important, et le style, on parle d'arrogance, d'incarnation,
12:15et il y avait un sociologue, moi j'avais appris ça à l'école de journalisme, un Canadien,
12:18il s'appelait Malcolm McLuhan, et qui disait, l'émetteur c'est le message,
12:22c'est-à-dire ce que vous êtes, ce que vous êtes dans l'imaginaire des gens,
12:26et bien vous pouvez dire tout ce que vous voulez, c'est vous le message.
12:28Vous pouvez dire le contraire de ce que vous pensez, vous êtes le message.
12:32Et quelque part, voilà, Macron pouvait dire, attention je suis sérieux, etc.
12:36Au bout d'un moment, il était perçu comme quelqu'un d'arrogant,
12:38et finalement il n'arrivait plus à contredire, à contrebalancer l'image qu'il dégageait.
12:44Evan, bonjour !
12:45Bonjour Eric.
12:46Qui est Evan ?
12:48Je suis entrepreneur, je suis sur Angers.
12:51Vous voulez parler de quoi ? De ce gouvernement ou des impôts ?
12:54Non, de ce gouvernement, et plus largement, moi je voulais revenir sur le fait que,
12:59finalement, tout ça, c'est le célèbre adage qui dit,
13:03il faut que tout change pour que rien ne change, ce n'a jamais été aussi vrai.
13:08Quand on voit qu'au second tour des législatives,
13:11toutes ces magouilles de ralliements pour au final avoir un gouvernement
13:15dont la majorité des Français n'ont pas voulu,
13:18excusez-moi, mais ça alimente la thèse d'un État profond,
13:21et je ne suis pas complotiste.
13:23Vous avez quel âge, Evan ?
13:24J'ai 31 ans.
13:25Vous auriez voulu, dans vos rêves, dans votre fantasme d'électeur,
13:29vous auriez aimé qui comme Premier ministre et comme gouvernement ?
13:32Quelle tendance ?
13:33Alors, moi je suis plutôt gauche, bien que là je n'ai pas voté pour la gauche,
13:36à cause de LFI, voilà.
13:38Donc, moi, Bernard Cazeneuve, pourquoi pas, moi ça me serait allé.
13:43Et Olivier Faure, le patron du Parti Socialiste,
13:46qui a conclu un accord avec Mélenchon ?
13:48Ah non, non, justement, au contenu de l'accord,
13:52aucun accord avec LFI, moi pour ma part, c'est niaître.
13:55Je ne comprends pas comment il y a, j'en ai dans ma famille,
13:58je ne comprends pas comment il y a autant de socialistes anti-Mélenchon en France,
14:03et si peu de socialistes anti-Mélenchon à l'Assemblée Nationale.
14:07Il n'y en a pas un seul à l'Assemblée Nationale,
14:09c'est tous des pro-Mélenchon, les PS de l'Assemblée.
14:11Alors qu'en France, il y a plein, plein, plein d'électeurs socialistes anti-Mélenchon et anti-Olivier Faure.
14:16Ben oui, mais parce que c'est un espèce de gourou,
14:19M. Mélenchon est un gourou pour la gauche,
14:21donc forcément, il pense à leur petite carrière, c'est toujours pareil.
14:24Ils ont été élus avec le nouveau Front Populaire, effectivement,
14:27donc avec les équipes de Jean-Luc Mélenchon.
14:30Mais il y a un espace politique pour celui qui voudrait relancer un Parti Socialiste
14:33un peu vintage, anti-Mélenchon ?
14:36De toute façon, il va y avoir des espaces qui vont s'ouvrir, ça c'est sûr, d'ici 2027.
14:39Évan, vous restez avec nous ? On revient dans un instant.
14:56Déjà, on pourrait peut-être élargir l'impôt sur le revenu
15:00à la totalité de la population, ou presque.
15:03Même lorsqu'il y a des rentrées d'argent très importantes,
15:06on n'a pas un minimum à donner.
15:08Merci Céline et merci Éric de nous permettre de dire ce que l'on pense.
15:13On en a besoin.
15:14Déjà, si les 40 et quelques pourcents de foyers fiscaux
15:17qui n'avaient pas d'impôt en payaient un minimum,
15:19ça serait déjà quelques recettes.
15:21On vous en prie.
15:23Oui, mais ça c'est intéressant, parce que c'est vrai,
15:25beaucoup de gens, même Jean-Luc Mélenchon,
15:27le patron de la France Insoumise, souhaite, avait plaidé
15:30pour que l'impôt sur le revenu soit généralisé à tous les Français,
15:34y compris aux contribuables les plus modestes,
15:36qui contribueraient modestement.
15:38Mais c'était ce que pensait Jean-Luc Mélenchon.
15:40Parce qu'on rappelle qu'aujourd'hui, la moitié des contribuables
15:43ne paient pas l'impôt sur le revenu.
15:45Et que ça représente peu sur le budget de l'État,
15:47à la fin, dans les revenus.
15:48Oui, par rapport à la TVA, bien sûr.
15:50Par rapport aux bénéfices des entreprises, etc.
15:53Evan, sur ce dossier fiscal,
15:56on a dit que Michel Barnier, vous qui êtes plutôt de gauche,
15:59que Michel Barnier risquait d'augmenter les impôts
16:02des plus aisés des contribuables ?
16:04Oui.
16:06Moi, je suis effectivement plutôt pour.
16:09Après, ne pas non plus assommer les grandes entreprises
16:13et les plus riches,
16:15au risque de les faire partir du territoire, tout simplement.
16:19Je suis un peu pragmatique de ce côté-là.
16:21Moi, je ne cesse de le répéter,
16:23mais j'ai l'impression d'être dans le vide,
16:28qu'on ne m'écoute pas.
16:29En même temps, je ne suis pas un politique,
16:31je suis un modeste journaliste.
16:32Il faut quand même penser que les 10% de contribuables
16:35les plus aisés, les cols blancs,
16:37sont déjà les personnes qui paient le plus d'impôts dans le monde.
16:39Juste les 10% de français.
16:41Ils sont sur des seuils qui avoisinent les 50%.
16:45Il ne faut pas trop taper, parce que ces gens ne vont pas...
16:48Après, il y a le sujet, Evan, du consentement à l'impôt.
16:51Au bout d'un moment...
16:52Oui, bien sûr.
16:53Quand on est au-delà de 50%,
16:56qui a envie d'aller bosser ?
16:58Il faut se dire aussi que les grandes entreprises
16:59créent de l'emploi aussi.
17:01Il faut bien en prendre conscience.
17:03Il ne faut pas non plus leur jeter le prob.
17:05Là, je ne parle pas des milliardaires,
17:06je parle des cadres.
17:08Mais il y a peut-être encore un peu de marge
17:11sur les grosses boîtes,
17:12sur la fiscalité des grosses boîtes.
17:14Peut-être un peu, effectivement.
17:15Il y a peut-être un peu, effectivement...
17:17Les grosses entreprises aujourd'hui paient moins d'impôts
17:19que les plus petites, dans les faits,
17:21par tout un jeu de...
17:24d'optimisation fiscal.
17:26Et puis, il y a un deuxième,
17:27et à mon avis, c'est là aussi qu'il faudra surveiller,
17:29parce que, pour l'instant, c'est assez flou.
17:31Franchement, quand on parle d'augmentation d'impôts,
17:33on ne sait pas trop...
17:34On sait qu'à peu près, les classes moyennes
17:35ne devraient pas être touchées.
17:36Mais sur les entreprises, précisément,
17:38il y a aussi quelque chose qui...
17:39Mais sauf qu'on ne sait pas ce que c'est qu'une classe moyenne.
17:41Non, je suis d'accord.
17:42On ne sait pas ce que c'est.
17:43Où ça commence, où ça finit.
17:45Vous avez raison.
17:47Après, il y a la flat tax aussi,
17:48ce qu'on appelle la flat tax.
17:49C'est pour les revenus financiers.
17:51C'est 30% de taxe,
17:52quels que soient les niveaux de revenus.
17:55Ça risque d'être remis en cause par le gouvernement.
17:58Parce qu'aujourd'hui,
17:59vous êtes moins taxé
18:01quand vous touchez des dividendes d'action
18:03que quand vous travaillez.
18:04Patrick, Olivier,
18:06on fait le 3210, mon cher Patrick,
18:08mon cher Olivier, bonjour.
18:09Je commence avec vous, Patrick.
18:12Oui, bonjour Eric,
18:13bonjour Céline,
18:14bonjour à tous les auditeurs.
18:15Oui, alors, je rebondis tout de suite
18:17sur la flat tax,
18:18parce que je suis directement concerné,
18:20puisque je suis un commerçant à la retraite
18:23et que ma société qui a récupéré
18:26le fruit en travail,
18:27c'est-à-dire mon commerce,
18:29me permet,
18:31puisque j'ai une petite retraite
18:32et mon épouse a encore une plus petite retraite,
18:35cette flat tax à 30% m'impose,
18:38alors que ses revenus
18:40ne sont là que pour compléter ma retraite modeste.
18:43Donc, 30% c'est déjà beaucoup,
18:46sachant que ma société a déjà payé
18:48des impôts sur le revenu,
18:49a déjà payé des impôts de la société.
18:52Et là, la flat tax,
18:54ce n'est pas vraiment bien venu,
18:55en tout cas, il y a beaucoup d'entreprises,
18:57de petites entreprises,
18:58de petites PME,
18:59qui ont une flat tax,
19:01parce qu'ils ont un peu d'argent de côté
19:03pour leurs vieux jours.
19:04Moi, Patrick,
19:05payer deux fois des impôts sur un revenu,
19:07je suis désolé,
19:08mais l'IFI c'est quoi ?
19:09Vous prenez un retraité
19:10qui a un appartement,
19:12sa résidence principale à Nantes,
19:14et sa maison de campagne en Vendée,
19:16par exemple,
19:17ou en Bretagne,
19:18bon, il va payer l'IFI,
19:20il va payer chaque année
19:22l'impôt sur la fortune immobilière,
19:23alors qu'il n'est pas milliardaire,
19:25sur une des maisons
19:27qu'il s'est achetée
19:28avec le produit de son travail
19:29sur lequel il a déjà payé des impôts,
19:31et chaque année, on lui en fait payer.
19:32Moi, je suis contre ce principe.
19:33Mais bon.
19:34– Tout à fait.
19:35Par contre, j'ai une proposition intéressante à faire.
19:37– Allez-y, Patrick, on vous écoute.
19:38– Parce que moi, je suis contre
19:40une imposition directe,
19:41sauf que je suis quand même d'accord
19:43pour que ceux qui n'en payent pas du tout,
19:45en payent un tout petit peu,
19:46comme on vient de le dire à l'instant.
19:47Moi, je suis pour, surtout,
19:49une création d'une TVA
19:51à 25 ou à 28%
19:52pour tous les produits de luxe.
19:53– Mais c'est quoi les produits de luxe ?
19:55Vous les arrêtez où, Patrick ?
19:56– Le parfum, c'est quoi ?
19:57– Je voulais dire,
19:58les bijoux de luxe,
19:59le cosmétique de luxe.
20:00– Attendez, attendez.
20:01Les bijoux de luxe, ça n'existe pas.
20:02Les bijoux, alors.
20:03Les bijoux.
20:04– Les bijoux, oui,
20:05mais pas le petit bijou cacaillerie.
20:07– Mais ça commence à quel prix, alors,
20:09un bijou de luxe ?
20:10– Quand il y a des carats.
20:11Quand il y a des carats,
20:12pour moi, c'est du luxe.
20:13– Voilà.
20:14– C'est vrai que ce que vous pouvez trouver
20:15par exemple
20:16dans des magasins de vêtements,
20:17des petits tourages à 400 euros,
20:18on ne peut pas parler du luxe.
20:19– Oui, mais il y a aussi des petites bagues en or
20:22qui ne sont pas chères.
20:23Là, l'or, ce n'est pas toujours des milliers d'euros.
20:25– Je parle des gros bijoux,
20:26des bijoux qui, à partir d'une certaine somme…
20:28– Un couple qui se marie,
20:29qui s'achète des alliances,
20:30ce qu'il faut à 25.
20:31Tu vois, ça commence où, le luxe ?
20:33– Après, c'est à voir.
20:34L'hôtellerie de luxe à 4 étoiles,
20:36les soins de thalasso,
20:37les soins de thermalie,
20:39les soins de chirurgie esthétique.
20:42– Il a bossé ?
20:43– Dans l'obligation…
20:44– Les voitures ?
20:45– Olivier Bost.
20:46– Les bateaux, les voitures,
20:47les voitures de plus de 10 chevaux fiscaux,
20:49les pick-ups, les grosses SUV,
20:51les premières classes en bille d'avion,
20:53tout ce qui n'est pas utile et nécessaire
20:56et que n'achète pas le commun des mortels,
20:59pour moi, ça mérite une TVA de plus 5%
21:01ou plus 8%.
21:02– Oui.
21:03– D'accord.
21:04– J'ai vu aujourd'hui, ce matin,
21:06en préparant mon émission,
21:07je discutais avec un spécialiste automobile d'RTL
21:10qui disait qu'aujourd'hui,
21:12pour acheter un SUV,
21:14il y a des taxes tellement considérables
21:16que ça double parfois le prix du SUV.
21:19Je ne sais plus qui peut se permettre
21:21d'acheter un SUV aujourd'hui,
21:22tellement les taxes diverses
21:24qui sont appliquées sur ces voitures puissantes
21:26et de luxe sont élevées.
21:28Bref, d'accord.
21:29– Olivier.
21:30– Mais ce n'est pas ça,
21:31ce que dit Patrick.
21:32– Personne.
21:33– Ce n'est pas ça du tout.
21:34– J'ai une dernière proposition,
21:35si vous êtes d'accord.
21:36– J'ai une dernière proposition
21:37mais là c'est plutôt dans la recherche
21:39d'atténuer les dépenses
21:40ou peut-être à l'État d'emprunter de l'argent
21:42aux grosses sociétés du CAC 40
21:44qui font des milliards de bénéfices.
21:46Il y a quand même 71,7 milliards de bénéfices par an au CAC 40.
21:50– Vous voudriez des préalto-zéros ?
21:52Que les grandes entreprises fassent des préalto-zéros à l'État ?
21:54– Oui, et qui serait une exonération fiscale
21:57pour ces entreprises.
21:58En plus, ça leur permettrait de ne pas...
22:00– Juste une chose, Patrick.
22:02Aller piquer dans le portefeuille des boîtes du CAC 40,
22:05c'est très bien.
22:06Leur prendre plus d'impôts, etc.
22:07Formidable.
22:08Tout le monde pense que c'est une idée de génie.
22:10La réalité, Patrick,
22:11c'est qu'en prenant le pognon du CAC 40,
22:14on tient une semaine.
22:16La nature des emprunts que nous faisons chaque mois
22:20pour payer ne serait-ce que nos fonctionnaires,
22:22qu'on ne peut pas payer avec le budget de l'État,
22:25les emprunts sont tellement considérables
22:27que les impôts sur le CAC 40
22:29ne vont pas nous sauver la mise.
22:30Il faut bien être conscient de cela.
22:32C'est comme les gens qui disent
22:34si on supprimait le Conseil économique et social,
22:36on serait riches.
22:37Non, ça nous permettrait de tenir trois heures de plus.
22:40Mais oui, on parle de milliards.
22:42Le Conseil économique et social,
22:43ça nous ferait économiser 30 millions.
22:45C'est ridicule.
22:46C'est des petites sommes
22:47au regard des déficits de la France.
22:49Bonjour Jean-Alphonse Richard.
22:50– Vraiment, quelle énergie.
22:52– Ah, moi, sur la fiscalité, je...
22:54– Ah, là, ça fait réagir tout le monde.
22:55Pas d'idée pour des nouvelles taxes,
22:56réagir tout le monde, Jean-Alphonse.
22:58– Bon, ça va Jean-Alphonse ?
23:00– Ça va très bien, merci.
23:01– L'heure du crime, c'est toujours à 14h sur RTL.
23:05C'est bien ça, hein ?
23:06– Oui, oui.
23:07– Jusqu'à 15h.
23:08– C'est pas taxé, l'écoute est gratuite.
23:09Et donc aujourd'hui, dans l'heure du crime,
23:11je vous emmène dans les beaux quartiers de Paris,
23:13dans une rue privée.
23:14C'est un hôtel particulier.
23:15La famille Néjon, elle vit ici.
23:17Philippe Néjon, il est polytechnicien.
23:19C'est l'un des directeurs financiers de la Caisse des dépôts.
23:23C'est un fils de très bonne famille.
23:25Au printemps 94, cet homme va abattre toute sa famille,
23:29presque toute sa famille.
23:30Son épouse Eliane, ses deux petits garçons, 8 et 13 ans.
23:33Seule la petite fille, 6 ans, a survécu parce qu'elle s'était cachée.
23:37Que s'est-il passé ?
23:39Un coup de folie sans doute,
23:41mais ça ne suffit pas du tout comme explication.
23:43C'est bien trop court.
23:44Pourquoi le brillant Philippe Néjon a commis le pire des massacres ?
23:48Eh bien, je vous donne la réponse dans l'heure du crime.
23:51– Une histoire incroyable qui m'avait choqué à l'époque.
23:53Une histoire incroyable.
23:54– Vous la connaissiez donc, parce qu'elle est très peu connue,
23:57cette histoire, mais elle est abominable.
23:59– Voilà, à tout de suite.
24:01Jusqu'à 14h.
24:03Éric Brunet, Céline Landreau vous donne la parole sur RTL.
24:08RTL.
24:11Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
24:13Un nouveau gouvernement et des hausses d'impôts à venir pour les plus fortunés.
24:18Ça vous fait réagir ? On revient dans moins de 60 secondes.
24:21Les auditeurs ont la parole.
24:22Éric Brunet, Céline Landreau sur RTL.
24:26– Le meilleur impôt à augmenter que tout le monde paierait,
24:30si bien les entreprises que les riches que les pauvres et tout à la mesure,
24:33puisque c'est un pourcentage, c'est la TVA.
24:35Quand on achèterait une maison, quand on achèterait une voiture,
24:38quand on achèterait son pain,
24:39tout le monde paierait un petit peu de redressement du pays.
24:42Maintenant, c'est impopulaire et je ne sais pas
24:44si le gouvernement de Monsieur Barnier osera.
24:47– Pas sûr.
24:48– Pas sûr, parce que la gauche ne veut pas qu'on augmente la TVA.
24:52Elle dit que c'est un impôt injuste.
24:54– C'est un impôt qui n'est pas progressif.
24:56– Oui, d'une certaine façon, si.
24:58Il est progressif puisque les gens qui consomment plus
25:01et qui ont plus d'argent paient plus de TVA
25:04que les gens plus modestes qui consomment moins.
25:06– Oui, c'est une progressivité relative quand même.
25:09– Oui, elle est relative.
25:11– Sauf qu'en pourcentage de revenus, à la fin, vous payez plus.
25:14– Oui, c'est vrai.
25:16Que dit Victor d'Arcas, l'empereur du…
25:21– Du standard.
25:23– Du standard, les auditeurs ont la parole.
25:25Avec Alexian, Cerise et Enzo qui vous attendent au standard de 32.
25:29– Vous êtes l'empereur et Alexian, Cerise et Enzo, ce sont les ministres.
25:34– Exactement, chacun son gouvernement.
25:37– Alors, trois messages, trois idées représentatives
25:40de ce qui se dit sur les réseaux sociaux de RTL.
25:42Martin, quand vous gérez le budget familial et qu'il y a un trou,
25:46vous vous serrez la ceinture et vous faites attention,
25:49quand vous gérez la France, vous empruntez, vous faites de la cavalerie
25:52et surtout, vous pondez une nouvelle taxe.
25:55Guenola, ça commence à bien faire.
25:57Toujours chercher des solutions de facilité en s'en prenant à l'impôt.
26:01Et puis, on termine avec José qui nous dit qu'il veut bien payer plus d'impôts
26:04mais il aimerait surtout que tout le monde y contribue,
26:07même les bénéficiaires du RSA, même si c'est à un euro symbolique.
26:10– Oui, ça c'est important, je vous le dis,
26:12Jean-Luc Mélenchon et beaucoup de gens à gauche disent eux-mêmes
26:15qu'il faudrait que tous les Français, et pas seulement 50%,
26:18paient l'impôt sur le revenu, même si c'est symboliquement
26:21100 euros ou 200 euros par an pour les plus modestes.
26:25Beaucoup de gens pensent cela et pensent que cela solidifierait la cohésion nationale.
26:31Bon, allez, on va prendre qui ? On va prendre Olivier, j'ai pas entendu.
26:36Olivier, bonjour mon cher Olivier.
26:37– Oui, rebonjour, oui.
26:38– Bonjour.
26:39– Vous nous avez appelé tout à l'heure Olivier, vous êtes chef d'entreprise,
26:42vous réagissiez à la question des impôts avec Marie Guerrier.
26:44– Voilà, oui, moi il y a quand même quelque chose que je trouve assez hallucinant
26:48dans cette histoire, c'est qu'on parle d'impôt depuis tout à l'heure,
26:50ça c'est très bien, mais pourquoi on veut augmenter les impôts ?
26:53C'est pour cette fameuse dette en fait.
26:55Et moi ce que je ne comprends pas, c'est que tout à l'heure il y a quelqu'un
27:01qui évoquait éventuellement de porter plainte contre un État en manque de gestion,
27:07mais je pense qu'il y a des fois où il faudrait peut-être quand même
27:10sérieusement interpeller les gens qui nous ont menés dans ce traquenard.
27:15– Vous pensez à qui Olivier ? Parce qu'ils sont nombreux quand même.
27:18– Ça fait 40 ans qu'on n'a pas de journal équilibré.
27:21– Vous avez raison Olivier Brest, ça fait 40 ans, mais Olivier a quand même raison.
27:25Olivier, on est à la tête, on est dans l'État qui paie le plus d'impôts au monde.
27:31Il y a donc 196 pays dans le monde, ça devrait quand même conduire nos dirigeants à réfléchir,
27:37tiens, la France est l'État qui paie le plus d'impôts dans le monde quand on cumule tout,
27:41les taxes, les prélèvements obligatoires pour les particuliers, pour les entreprises,
27:45quand on cumule tout, c'est nous les premiers.
27:47Il y a les Belges qui ne sont pas très loin, il y a les Danois qui ne sont pas très loin,
27:50mais les premiers, c'est les Français, quasiment chaque année.
27:53Au lieu de dire on va encore augmenter les impôts pour nous sortir de la mouise,
27:57nos dirigeants devraient dire on va quand même essayer sérieusement
28:01de faire un truc qu'on n'a jamais fait, baisser les dépenses.
28:03Voilà, vous avez raison Olivier, bravo.
28:05Oui, parce que moi je veux bien, mais depuis monsieur Fillon 2007
28:10qui nous disait qu'il était déjà à la tête d'un État en faillite,
28:13donc ça datait quand même et on n'a rien fait pour eux.
28:15Ça lui a coûté cher.
28:16Oui, ça lui a peut-être coûté cher, mais depuis 2007, voyez 2024,
28:20le pays n'a pas été redressé, au contraire.
28:23Donc après, moi je veux bien, Olivier, je veux bien qu'il paie des impôts,
28:27mais il y a un moment, le pourquoi du comment, parce qu'on est tous un peu le bec dans l'eau,
28:31parce que là vous avez des gens qui sont sortis du gouvernement,
28:34et puis comme par hasard, on va s'apercevoir que dans quelques temps,
28:38ils sont éventuellement parachutés, tout va très bien pour eux.
28:41Donc moi je trouve ça un petit peu fort de café si je peux me permettre ça,
28:45cette expression.
28:46Donc il y a un moment, vous voyez monsieur, bon alors peut-être pas entièrement
28:50le responsable, mais monsieur le maire qui part en Suisse,
28:52bon tant mieux pour lui, mais je veux dire, c'est quand même dur à avaler
28:56par rapport aux citoyens lambda que je suis.
28:59Donc c'est des images comme ça qui sont un peu calamiteuses,
29:02et après on vient se plaindre que le monde politique,
29:05on n'a que les politiques que l'on a, c'est certain.
29:09En même temps, on n'a pas tellement pléthore sur la place,
29:15je veux dire, mis à part l'idée centrale qui est toujours la même,
29:20il n'y a rien de nouveau sous le soleil, c'est ça la grosse problématique.
29:23Et de plus en plus, les gens se détournent.
29:25Bon, excepté cette élection-là, mais je pense que c'était peut-être
29:29un dernier cri d'alarme, et moi personnellement, je ne sais même pas
29:32si je vais me redéplacer voter, parce que franchement,
29:35quand on voit cette histoire de siège musical au deuxième tour,
29:40c'est vraiment juste hallucinant.
29:42Olivier Boss, chef du service politique d'RTL.
29:45Je pense que, comme je vous le disais, ça fait 40 ans qu'on n'a pas voté
29:49un budget à l'équilibre, celui de l'année prochaine ne sera pas à l'équilibre.
29:53En revanche, il faudra peut-être voir quand même ce qui se passe à l'automne,
29:57c'est-à-dire voir effectivement s'il n'y a pas une inversion de tendance
30:02et qu'on commence réellement, peut-être, à faire des économies
30:06sur le train de vie, sur les dépenses sociales aussi,
30:09qui sont, et de loin, le premier poste budgétaire.
30:11Donc il pourrait y avoir des décisions qui vont dans ce sens,
30:13tout simplement parce qu'on est arrivé au bout du bout
30:16de ce qu'on pouvait avoir comme endettement,
30:19avant de prendre des risques considérables,
30:21notamment parce qu'on emprunte de l'argent à tout le monde et partout dans le monde,
30:25et qu'on le fait aujourd'hui à des taux qui restent encore avantageux,
30:27mais que ça ne sera peut-être plus possible demain ou après-demain.
30:30On est à la limite de tout ce qu'on a pu faire comme endettement
30:33et donc il se passera peut-être quelque chose.
30:35Mais donc dans le pays où on paie le plus d'impôts au monde,
30:37il y a donc des politiques qui disent, bah oui, on va peut-être un petit peu taxer
30:40ceux qui paient déjà le plus d'impôts au monde. Je trouve ça, moi, honnêtement.
30:43Mais il n'y aura peut-être pas que ça.
30:44J'espère.
30:45Bonjour Cédric.
30:46Bonjour.
30:47Cédric, vous restez avec nous, on revient tout de suite.
30:56Céline Landreau et Éric Brunet.
30:59Les auditeurs ont la parole sur RTL.
31:02J'ai entendu un auditeur tout à l'heure dire qu'il fallait augmenter la TVA sur les produits de luxe.
31:08Ce serait une erreur monumentale car il y a énormément de petites entreprises,
31:12des PME qui travaillent pour l'industrie du luxe.
31:15Et s'il y a une baisse des ventes, il y aura du chômage.
31:19C'était effectivement une proposition de Patrick tout à l'heure.
31:22Taxer avec une TVA plus importante certains biens de luxe.
31:26On voit que ça ne fait pas l'unanimité en tout cas.
31:28On est toujours avec Cédric.
31:29Rebonjour Cédric.
31:30Bonjour.
31:31Cédric, vos réactions à ces débuts d'annonce de Michel Barnier,
31:36son intention d'avoir recours à l'impôt, en tout cas pour les plus fortunés d'entre nous ?
31:40Ça a toujours été la même chose.
31:42De toute façon, chaque gouvernement se suicide, droite ou de gauche.
31:44La seule solution qu'on nous apporte, c'est qu'on va devoir augmenter les impôts.
31:48Et au bout d'un moment, je pense qu'il y a un ras-le-bol.
31:51Comme tous les auditeurs que vous avez pu avoir,
31:53tout le monde vous dit que ce n'est pas la solution.
31:55C'est ni plus ni moins mettre un pansement sur une hémorragie
31:58pour essayer de combler et ça ne résout pas le problème.
32:01La solution, ce n'est pas les impôts.
32:03La solution, c'est simplement aller chercher là où il y a de la fraude fiscale.
32:07La securité sociale, la CAF, ceux qui ne veulent pas travailler alors qu'ils pourraient travailler.
32:12Vous avez tous ces gens-là.
32:14Moi, je suis chef d'entreprise.
32:15Quand vous demandez à des gens, vous me donnez un salaire à 1008,
32:19ils vous disent non, ça ne me tient rien.
32:22Parce qu'entre les aides, entre l'APL, entre l'RSA, le chômage, les différentes aides,
32:27je gagne pareil, voire plus.
32:29C'est un sujet un peu différent de la fraude fiscale quand même.
32:33Ce n'est pas tout à fait les mêmes leviers d'action.
32:35C'est pareil.
32:36Si vous avez les impôts, derrière, vous allez chercher ceux qui abusent de la securité sociale,
32:42les arrêts maladie, la CAF.
32:44Vous imaginez, Cédric ?
32:46Je discutais l'autre jour dans notre émission avec l'ancien ministre de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy,
32:50qui était avec nous.
32:51Brice Hortefeux.
32:52Brice Hortefeux.
32:53Il nous a dit un truc qui est quand même délirant,
32:55c'est que les entreprises sont hyper taxées en France,
32:58mais elles sont hyper aidées.
33:00C'est-à-dire qu'on reverse 64 milliards d'aides aux entreprises,
33:04mais est-ce que ça a du sens de les taxer pour les aider ?
33:0764 milliards quand même !
33:09Pas forcément, mais après, le problème, c'est...
33:12Alors, moi, les aides, je ne vois pas trop.
33:14Niveau URSAF, l'humanité, c'est URSAF.
33:17Ça, je vois, tous les mois.
33:18C'est URSAF, c'est quand même dire union recouvrement, la sécurité sociale, les allocations familiales.
33:23Vous avez envie de vous tirer parfois,
33:25enfin, je ne vous parle pas de vous en tant que contribuable,
33:27mais d'installer votre PME ailleurs qu'en France, en Italie, que sais-je ?
33:31J'ai déjà ouvert une agence au Portugal.
33:33Vous avez ouvert une agence au Portugal ?
33:35Oui.
33:36À cause de la fiscalité ou ça n'a rien à voir ?
33:39Ah, il y a la fiscalité, et puis il y a aussi le rapport au travail.
33:43Vous êtes en France, vous êtes à 35 heures, au Portugal, vous êtes à 40 heures.
33:46Et puis, quand vous êtes malade, quand vous arrêtez au Portugal,
33:49parce que je connais beaucoup de monde qui est au Portugal,
33:51quand vous arrêtez, c'est que vraiment, vous êtes malade.
33:53Je ne dis pas que tous les Français, ils s'arrêtent...
33:56Non, non, il n'y a pas d'amalgamation.
33:58Moi, j'ai des salariés qui, quand ils s'arrêtent,
34:00je sais que s'ils s'arrêtent, c'est que vraiment, ils sont malades.
34:02Mais Cédric, je vais vous dire un truc.
34:04Les Français sont quand même, je trouve moi,
34:06des gentilles personnes, pas très résilientes,
34:09et qui supportent beaucoup de choses.
34:11Quand je croise des étrangers, souvent des touristes à Paris,
34:14il y en a beaucoup, ils disent quand même, vous êtes des gens sympas.
34:18Et c'est vrai que nous, on se fait quand même tondre, encore une fois,
34:21on est le pays le plus fiscalisé du monde,
34:23mais on dit oui, bon, c'est quand même normal, c'est normal.
34:26Bon, d'accord.
34:28Sur les impôts, vous pouvez me croyer surbolté,
34:32car je trouve que, bien sûr qu'il est normal de payer des impôts,
34:35mais que nous sommes à des seuils
34:37qui sont parfois pas très responsables.
34:39Alors justement, je voudrais qu'on écoute Marie-Claire,
34:42qui a fait le 3210 aussi. Bonjour Marie-Claire.
34:44Bonjour Marie-Claire.
34:45Oui, bonjour. Bonjour M. Brunet.
34:47Je suis contente de vous avoir.
34:49Depuis le temps que je voulais parler à M. Brunet...
34:52Je suis là, il est à vous.
34:54Oui, bonjour.
34:56Je vais vous dire quelque chose.
34:58Nous, je suis une petite fille de l'assistance publique.
35:00Bon, ça, mise à part. J'ai marché avec des galoches,
35:03violées, incestes, tout le bordel est contraint.
35:06Mais j'ai pas eu besoin de psy,
35:08j'ai relevé mes manches et puis j'ai dit, ma vieille,
35:10tu vas en chier, donc tu vas en chier.
35:12J'en ai chié.
35:13Mais qu'est-ce que vous avez fait dans votre vie, Marie-Claire ?
35:15Marie-Claire, j'étais restauratrice avec mon mari.
35:18D'accord.
35:19Nous tenions le restaurant Le Ronsard à jouer les tours.
35:22À jouer les tours.
35:24Oui.
35:25Et alors aujourd'hui, sur ces questions d'impôts,
35:27qu'est-ce que vous en pensez ?
35:28Eh bien moi, je dis qu'à un moment donné,
35:31mon mari ne pouvait plus travailler
35:33puisque malheureusement, la sclérose d'en plaques
35:35arrive au bout de son chemin final.
35:38Et c'est bon dire, on a 78 ans,
35:41il a déclaré sa sclérose d'en plaques à 34 ans.
35:44Et mon mari a été meilleur apprenti de France.
35:47Il a été chef de brigade à Rennes-Ville
35:51qui s'occupait de trois restaurants.
35:53Un gros bosseur aussi, comme vous.
35:55Oui, je peux vous dire que même moi,
35:57même enceinte, il ne me faisait pas de cadeaux.
35:59Mais moi, j'ai voulu travailler avec lui
36:01parce que j'aimais mon mari.
36:03Marie-Claire, en tant que chef d'entreprise,
36:05votre perception à l'impôt, quelle est-elle ?
36:08Eh bien, quand on a vendu notre restaurant,
36:11j'ai eu un promoteur qui m'a téléphoné un soir
36:13et me dit « Vous voulez vendre le restaurant ? »
36:15« Vous avez des studios à vendre ? »
36:16Je dis « Non, j'ai mon restaurant. »
36:18« Vous êtes propriétaire du terrain ? »
36:19« Oui. »
36:20« 2314 m². »
36:23Eh bien, tenez-vous bien.
36:24On a vendu notre établissement 1 100 000 euros.
36:28Le terrain, parce que c'est le terrain qui l'intéressait.
36:31Il y a eu 70 logements construits dessus.
36:34Moi, j'ai dit à mon mari « On prend le pognon et on se barre. »
36:37De toute façon, il ne pouvait pas faire autrement.
36:39Le pauvre chéri, il ne peut plus marcher.
36:41Là, il est en...
36:42Je vais vous dire, on fait des allers-retours
36:44à l'hôpital matin et soir
36:45parce qu'il a des glaucomes.
36:47Enfin bref, c'est le bordel fini.
36:50On a payé l'ISF pendant quatre ans.
36:53Lui, il nous dit que c'est normal de payer l'ISF.
36:56Nous, on a dépassé les 1 300 000 euros de patrimoine.
37:00Vous voyez comme les Français...
37:01Je vous disais que les Français sont trop gentils.
37:03Moi, je pense, Marie-Claire, que vous êtes trop gentille.
37:05Pourquoi je dis ça ?
37:06Parce que l'argent que vous avez gagné
37:08pendant toute votre vie,
37:09à la sueur de votre fond,
37:11vous avez déjà payé beaucoup d'impôts dessus.
37:14Donc, sur cet argent, vous refaire payer l'ISF,
37:16à mon avis, c'est impôts sur impôts.
37:18Je suis plutôt contre cela.
37:20Mais enfin, si vous voulez...
37:21Non, mais je suis contre cela.
37:23Parce que moi, je vais vous dire,
37:24c'est une petite liste de l'assistance publique.
37:26Je n'ai jamais demandé d'aide.
37:28Jamais.
37:29Je me suis démerdée toute seule.
37:31Parce qu'un jour, ils m'ont envoyée chez les fous.
37:33Parce que j'ai dit que les institutions sociales,
37:36c'était des putains.
37:37Parce qu'elles avaient des mômes
37:38avec des grands directeurs de boîtes à tour.
37:41Et on faisait garder les mômes dans des familles d'accueil.
37:44Alors ça, et puis qu'on vienne me faire la morale après,
37:47je peux vous dire que j'ai ouvert ma gueule.
37:49Mais en tout cas, vous avez trouvé ça plutôt logique
37:51de payer l'ISF pendant quatre ans après la vente
37:53de votre bien immobilier.
37:55Comme quoi, c'est possible de payer des impôts
37:57sans s'insurger aussi.
37:59Merci beaucoup.
38:00Vous me visez, là ?
38:01Pas du tout.
38:02Vous me visez ?
38:03Ce n'est pas pour moi que je plaide.
38:04Je n'ai absolument rien dit.
38:05Je suis très heureux de payer mes impôts.
38:06C'est pour les Français.
38:07Ne soyons pas des pigeons.
38:09Nous sommes dans le pays le plus fiscalisé du monde.
38:11On doit se révolter contre ça.
38:12Il n'y avait aucune attaque, Eric.
38:14On revient tout de suite.
38:16On s'explique, on revient tout de suite.
38:17Consultez-nous gratuitement via l'appli RTL
38:19ou au 3210.
38:2050 centimes la minute.
38:22Les auditeurs ont la parole.
38:24Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
38:27Un ministre pour le monde du handicap.
38:31On en est toujours là.
38:33Je pensais que les Jeux Paralympiques
38:34auraient peut-être une influence.
38:36Je dis bien peut-être.
38:37Alors là, il n'y a carrément plus de ministre.
38:39L'inclusion, l'inclusion,
38:41on vous sert ça à toutes les taux.
38:43Mais le handicap, on n'en a rien à foutre.
38:45On n'y arrivera jamais.
38:47Ah, ça, ça, ça, c'est un vrai sujet
38:50que nous laisse cette auditrice.
38:52Tous les sujets sont des vrais sujets.
38:54Vous avez entendu ce matin, les amis,
38:56sur l'antenne de RTL,
38:58Philippe Croison qui lui aussi a poussé.
39:00On l'écoute.
39:01Est-ce qu'on l'a en régie, Philippe Croison ?
39:02C'était ce matin sur RTL.
39:04Écoutez Philippe Croison que vous connaissez bien.
39:06Ce personnage incroyable,
39:08très emblématique,
39:10ce sportif handicapé lui-même
39:12qui a poussé ce coup de gueule.
39:14C'est de la colère, c'est de la tristesse.
39:16Mais qu'est-ce qui s'est passé entre les Jeux paralympiques
39:18et ce nouveau gouvernement ?
39:20Moi, je me souviens des paroles du président de la République
39:22à la fin des Jeux paralympiques
39:24quand il dit la flamme que vous avez allumée
39:26en chacun de nous continuera d'éclairer nos vies.
39:29Je pense qu'il a voulu parler d'une étincelle
39:31parce qu'apparemment, le feu, il n'a pas pris.
39:33Philippe Croison chez Thomas Soto ce matin sur RTL.
39:35Et c'est vrai, Olivier Bosque,
39:37que ça a été une surprise en voyant la liste
39:39des ministres et de leurs fonctions
39:41dévoilées samedi soir.
39:42Pas de ministère dédié à la question du handicap.
39:44Oui, ou même pas de secrétaire d'Etat.
39:46C'est une vraie, vraie erreur.
39:48Il y a un ministre des Solidarités,
39:50de l'autonomie et de l'égalité
39:52entre les femmes et les hommes.
39:54Mais effectivement, pas de ministre au handicap.
39:56C'est déjà, alors je ne vais pas dire
39:58que c'est un classique dans la constitution
40:00d'un gouvernement qui manque une fonction.
40:02On avait déjà vécu ça
40:04avec un secteur qui était
40:06toujours très, très en difficulté
40:08qui est le secteur du logement.
40:11Olivier, j'ai une question
40:13à vous poser.
40:15Les ministres ont fait tous semblant,
40:17nous qui sommes passionnés par la politique,
40:19de croire que c'est tout
40:21dans une administration.
40:23Mais au fond, l'administration en charge
40:25de la question du handicap, elle est là.
40:27Ils ont des bureaux,
40:29ils travaillent tous les jours.
40:31Ce sont des salariés qui œuvrent
40:33pour l'inclusion des handicapés
40:35dans le monde du travail, pour l'accessibilité
40:37des transports en commun, par exemple.
40:39Donc en fait, ils vont être rattachés
40:41à un ministère. Bien évidemment, il n'y aura pas
40:43de ministre officiellement, j'ai oublié la dénomination.
40:45Mais les gens vont bosser quand même.
40:47Oui, bien sûr, mais si vous voulez, c'est
40:49entre guillemets, éclaté entre différents
40:51ministères et différentes compétences.
40:53C'est-à-dire qu'il y a un volet social
40:55pour les aides, il y a un volet
40:57par exemple, ça concerne aussi le ministre des transports,
40:59ça concerne, etc.
41:01Ce qui est important, c'est que quelqu'un
41:03s'occupe et coordonne et pilote tout ça.
41:05Bonjour Catherine.
41:07Bonjour. Catherine, vous, ça vous a fait bondir ?
41:09Oui, énormément.
41:11Énormément, parce qu'on a
41:13l'impression qu'on va en arrière. On avait
41:15un ministre et puis maintenant, on n'en a plus du tout.
41:17On a fait une belle vitrine des jeux
41:19paralympiques pour faire
41:21montrer au monde qu'on allait faire plein de choses
41:23et puis il n'y a plus de ministre.
41:25Donc vis-à-vis, si vous voulez,
41:27on donne un très mauvais message
41:29vis-à-vis des gens, parce que c'est déjà
41:31très difficile pour les handicapés dans leur vie
41:33de tous les jours. Par exemple, dans ma commune,
41:35les voitures sont sur les trottoirs.
41:37Et puis quand on dit, moi,
41:39je dis quelque chose, on me dit
41:41« Ah, vous ramenez votre fraise ? »
41:43Si on était en temps de guerre,
41:45on ne l'emmène pas. Moi, mon mari
41:47était une fois à la caisse d'un hypermarché.
41:49C'est un handicap
41:51invisible. Le monsieur
41:53a bousculé mon mari en disant
41:55« Ah, un grand gaillard comme ça, vous n'allez pas me dire ? »
41:57Et puis voilà,
41:59après, mon mari ne veut plus passer devant
42:01parce que les réflexions,
42:03on les insulte.
42:05Et puis, vous voyez, si on
42:07ne donne pas de ministre,
42:09c'est-à-dire que les gens, ils vont dire
42:11« Il n'y a pas de ministre, tout compte fait.
42:13Si au gouvernement, ils n'en ont rien à faire,
42:15nous non plus ! »
42:17Oui, c'est le signal aussi qui n'est pas bon.
42:19Oui, c'est vrai.
42:21C'est tenant parce que
42:23Barnier,
42:25il a parlé de l'incroyable...
42:27Ça n'a rien à voir. Il a parlé
42:29de l'incroyable travail des bénévoles
42:31pendant les Jeux Olympiques,
42:33des aidants. Enfin, on a l'impression qu'il a une fibre
42:35et qu'il est assez humaniste.
42:37J'ai du mal à imaginer qu'il ait sciemment
42:39oublié le monde du handicap.
42:41Il n'est même pas noté !
42:43Nous, on a regardé, j'ai dit à mon mari
42:45« Mais il est où le mot handicap ? Il n'avait plus d'encre ou quoi ? »
42:47Je ne sais pas. Ce n'est pas possible.
42:49Ce n'est pas possible.
42:51En plus, avec les Jeux Paras,
42:53on a pensé vraiment que là,
42:55on allait prendre conscience. Mais non,
42:57on va en arrière.
42:59Moi, je peux vous dire que c'est très difficile
43:01pour les gens handicapés.
43:03J'ai déjà défendu un monsieur qui était aveugle
43:05dans ma commune
43:07et qu'il devait traverser. Il y avait une voiture
43:09sur le trottoir.
43:11On fait pour l'aider parce que
43:13ce monsieur n'a plus de repère.
43:15Le monsieur est arrivé de la voiture.
43:17C'est tout juste. Il a insulté
43:19ce monsieur. C'est le monde à l'envers.
43:21D'autant que
43:23il y a eu pas mal
43:25d'imagination pour créer d'autres postes.
43:27Par exemple, je vous le rappelle, une ministre déléguée
43:29chargée de la coordination gouvernementale.
43:31Peut-être qu'il fallait une ministre chargée
43:33des oublis au gouvernement.
43:35Il y a eu un secrétaire d'Etat qui est
43:37maintenant chargé de l'intelligence artificielle.
43:39Il y a quand même des secteurs dont on s'occupe.
43:41Et effectivement, il y a cet oubli là qui est un oubli énorme.
43:43On s'excuse auprès de Nicolas
43:45parce qu'il est presque 14h.
43:47Mon cher Nicolas,
43:49vous reviendrez dans
43:51les auditoires en la parole. C'est toujours un
43:53crève-cœur de ne pas prendre ceux qui nous appellent
43:55le 3210. On est désolé Nicolas
43:57mais une autre fois, je l'espère
43:59très rapidement. Et là, je vais
44:01prendre quelqu'un qui n'a pas fait le 3210
44:03mais qui a tapis rouge ici
44:05et qui s'appelle Jean-Alphonse Richard.
44:07Je suis là avec vous dans l'heure du crime à 14h
44:09aujourd'hui avec l'affaire que vous connaissez bien d'ailleurs.
44:11L'affaire de la Villa Schaeffer. Trois morts
44:13dans l'hôtel particulier.
44:17Mesdames, Messieurs, juste avant Jean-Alphonse Richard
44:19dans une poignée de secondes, ce sera le rappel
44:21des titres sur RTL. Salut, nous
44:23retrouvons bien évidemment demain à midi
44:25sur la radio.

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