• il y a 3 mois
Avec Sergueï Kolessnikow, professeur agrégé d’économie et auteur de "Les BRICS nouveaux maîtres du monde ?" éd. RIC

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-09-16##

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Transcription
00:00:30...
00:00:56Nous sommes en guerre.
00:00:58Est-ce qu'ils sont pas beaux, tous ces premiers ministres ?
00:01:01Compétences, à l'écoute, nous ferons attention.
00:01:06Nous sommes humbles, voilà.
00:01:08Tous, les Philippes, les Castex,
00:01:11et aujourd'hui Michel Barnier, magnifique.
00:01:14La France est gouvernée !
00:01:16Mais ne soyez pas grincheux comme ça.
00:01:18Oui, la France est gouvernée, on va en parler.
00:01:20Mais on va commencer par parler peut-être des bruits de bottes,
00:01:24des bruits de missiles, des bruits de guerre qu'on entend.
00:01:27Vous avez vu ?
00:01:28Oui, il est temps d'envoyer des missiles à longue portée sur la Russie.
00:01:32Oui, mais si c'est envoyé par des gens pilotés par l'OTAN,
00:01:35est-ce que la Russie ne va pas répondre ?
00:01:38Peut-être sur certaines villes européennes ?
00:01:41Ou sur des concentrations de l'OTAN en Europe ?
00:01:44La question est posée, Poutine la pose,
00:01:48Biden réagit, voilà.
00:01:50Certains disent, ça y est, c'est Apocalypse Tomorrow, sinon Apocalypse Now.
00:01:55On va en parler.
00:01:56On va en parler avec Jacques Augard, le colonel Jacques Augard,
00:01:59qui connaît effectivement très bien la géopolitique,
00:02:03et surtout la géo-militaire, effectivement.
00:02:07Et puis, nous allons parler de tout le reste.
00:02:11Donald Trump, voilà.
00:02:13Deux tentatives d'assassinat en deux mois,
00:02:16ça commence à faire pas mal pour un candidat à la présidence de la République, voilà.
00:02:21L'Amérique, de temps en temps, nous la rejoue Kennedy,
00:02:25Kennedy-JFK, Kennedy-Robert,
00:02:28c'est une tradition,
00:02:30sinistre tradition, quand même, on pourrait dire.
00:02:34Et puis, Thomas Joly, l'organisateur,
00:02:37le metteur en scène des Jeux Olympiques qui parle de Jeanne d'Arc,
00:02:40ça aussi, c'est pas piqué des hannetons.
00:02:42L'orthographe, l'écriture inclusive,
00:02:46et puis, en seconde partie, on va parler des BRICS.
00:02:50Vous allez me dire, c'est quoi les BRICS ? Non, non, non,
00:02:52c'est pas les BRICS qu'on sert et qui font les bâtiments,
00:02:55c'est les BRICS.
00:02:57C'est les BRICS, la Russie, l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud,
00:03:01tous ceux qui, aujourd'hui, prônent pour la dé-dollarisation du monde
00:03:05et pour un monde multipolaire, un livre passionnant.
00:03:08Est-ce que les BRICS vont être, un jour, les nouveaux maîtres du monde ?
00:03:11On vous explique tout, on vous parle de tout,
00:03:14on a question à tout.
00:03:23Alors, André Bercoff, aujourd'hui, on a un invité qui va nous parler
00:03:27de la guerre en Ukraine.
00:03:28Est-ce qu'on est à la veille de la Troisième Guerre mondiale ?
00:03:30Eh bien, on peut se poser la question sans jouer du tout
00:03:34les cassandres ou les transmetteurs d'apocalypse,
00:03:37mais il se passe quelque chose, vraiment, d'assez préoccupant,
00:03:41c'est le moins que l'on puisse dire, on en parle tout de suite.
00:03:45Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, le fait du jour.
00:03:48À temps jonglé, avec la bombe, un jour faudra bien qu'elle tombe,
00:03:52c'est son but et c'est notre lot.
00:03:56Il faudra bien que ce jour vienne, adieu Paris, adieu Vienne,
00:04:00adieu Rome et Monte-Carlo.
00:04:02Magnifique chanson de Jean-Roger Cossimand, nous deux.
00:04:05Il dit, et c'est une chanson qui date de 50-60 ans, je crois,
00:04:10il dit, à force de parler de la bombe, il faudra bien qu'un jour elle tombe,
00:04:13c'est son but, voilà, adieu Paris, adieu Vienne.
00:04:15Est-ce qu'on va en arriver là ?
00:04:17Evidemment, on l'espère, jamais.
00:04:19Mais, mais, mais, mais, il se passe quand même beaucoup de choses en ce moment.
00:04:24Bonjour Jacques Augard.
00:04:26Bonjour, je suis André Bercoff.
00:04:28Bonjour, colonel Jacques Augard.
00:04:30Je rappelle que vous êtes fondateur de la Société d'Intelligence Stratégique,
00:04:33vous avez été très longtemps colonel à l'Armée de l'Honneur
00:04:38et puis vous avez été à la Légion Étrangère.
00:04:40Arme et terre.
00:04:42Pardon, excusez-moi.
00:04:44Et je rappelle votre livre, vous avez reçu pour ça l'excellent livre
00:04:49La guerre en Ukraine, le regard critique sur les causes d'une tragédie
00:04:53aux éditions Hugo Doc.
00:04:55Alors, justement, il se passe quand même des choses par rapport à l'Ukraine et tout.
00:05:00Je résume très rapidement.
00:05:02Éventuel feu vert à l'utilisation par Kiev, donc par Zelensky, le régime ukrainien,
00:05:08des missiles à longue portée contre la Russie.
00:05:10Est-ce que l'Ukraine pourra-t-elle bientôt utiliser des missiles à longue portée ?
00:05:14Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, a accusé vendredi dernier
00:05:19ses alliés d'avoir peur d'évoquer la possibilité d'avattre eux-mêmes
00:05:22des drones et des missiles russes dans le ciel ukrainien.
00:05:25Et il doit rencontrer Joe Biden.
00:05:27Et voilà, Joe Biden a dit que les Etats-Unis sont là pour aider l'Ukraine,
00:05:32effectivement, comme a dit le Premier ministre britannique Kirsten Armer.
00:05:35Et Vladimir Poutine, quand même, a répondu, ou en tout cas, il y a trois jours,
00:05:41et il a dit que si les Occidentaux autorisaient l'Ukraine à frapper les territoires russes
00:05:46avec des missiles à plus longue portée,
00:05:48cela signifierait que les pays de l'OTAN sont en guerre contre la Russie
00:05:52et Kirsten Armer, d'ajouter, les prochains mois et semaines pourraient être décisifs.
00:05:57Alors, on entend les bruits de bottes, on n'entend non pas la mobilisation générale comme en 40,
00:06:03mais il se passe quand même quelque chose, et d'abord,
00:06:05quand on est allé au Gard, je me demandais, quels sont et qu'est-ce que c'est que ces missiles à longue portée
00:06:11que, éventuellement, on donnerait le feu vert pour les envoyer sur le territoire russe ?
00:06:17Alors, ce sont des missiles Atak CMS,
00:06:21ce sont des missiles, disons, à longue portée, mais jusqu'à 300 kilomètres à peu près.
00:06:29Ce sont des missiles, en particulier le M39A1, qui est une des versions récentes, plus récentes,
00:06:37dispersent des sous-munitions, dans un rayon assez large,
00:06:43qui couvre une partie du territoire, évidemment, au-delà de l'impact du missile lui-même,
00:06:51et ils ont quand même l'inconvénient de coûter chacun 1,5 à 1,7 millions de dollars l'unité.
00:06:58Chacun ? Chaque missile ?
00:06:59Chacun.
00:07:00D'accord.
00:07:01Ce qui fait que la dernière livraison américaine qui aurait été de, selon les informations dont on dispose,
00:07:06de 300 Atak CMS, aurait coûté environ 500 millions de dollars.
00:07:12Alors, le problème, c'est pas, il y a d'abord un coût qui est quand même énorme,
00:07:16parce que ces missiles se heurtent à des intercepteurs russes
00:07:22qui coûtent environ entre 100 000 et 200 000 dollars pièce.
00:07:28C'est pas le même rapport qualité-prix, oui.
00:07:30C'est pas le même rapport qualité-prix.
00:07:32Deuxièmement, il y a le nombre.
00:07:37Si on considère que les 300 missiles livrés représentent entre 30 à 40% du stock américain,
00:07:46on voit qu'il y a quand même des limites à la fourniture de ces armes,
00:07:51indépendamment des aspects politiques et stratégiques qui sont liés, évidemment.
00:07:57Donc, on va parler probablement.
00:08:00Mais, évidemment, c'est une étape supplémentaire s'ils devaient être employés.
00:08:06On a entendu, effectivement, Poutine dire qu'il s'agissait d'une implication directe de l'OTAN.
00:08:14Alors, justement, Colonel Jacobin, je vous interromps.
00:08:17Est-ce que là, en fait, est-ce qu'on joue au poker menteur ?
00:08:22Ou, effectivement, quand Poutine dit, écoutez, si ça se trouve,
00:08:25les Ukrainiens ne sont pas capables eux-mêmes d'utiliser ces missiles à longue portée,
00:08:30ce sont évidemment des gens de l'OTAN, français, anglais, américain ou autre.
00:08:34Et à ce moment-là, ça signifie que l'OTAN est en guerre contre la Russie.
00:08:38Et, justement, au-delà de ces missiles et de ce que vous avez décrit,
00:08:44est-ce qu'aujourd'hui, on est au bord du gouffre,
00:08:47où on est en train de jouer, justement, parce que ça fait partie,
00:08:50c'est à la guerre de l'information, c'est au-delà de la désinformation,
00:08:54c'est le soft power, et on joue à se faire peur ?
00:08:57Alors, si vous permettez, je pense que ce n'est pas tout à fait.
00:09:00C'est ni l'un ni l'autre, en fait.
00:09:01Je pense qu'il y a évidemment une partie de poker menteur
00:09:04et de, je dirais, d'opération psychologique, évidente, de part et d'autre.
00:09:09Mais, je pense que le problème se complique un peu côté Etats-Unis
00:09:13parce que vous avez les élections américaines qui approchent dans moins de sept semaines.
00:09:18C'est en lien avec, d'ailleurs, la tentative d'assassinat contre Trump hier,
00:09:26parce qu'on sait très bien que si Trump est élu,
00:09:30les relations avec la Russie vont changer, entre l'Amérique et la Russie.
00:09:37Alors, évidemment, ça ne met pas en cause forcément l'OTAN,
00:09:39parce que l'OTAN a l'idéalité d'être indépendant,
00:09:41aujourd'hui, plus ou moins.
00:09:43Oui, mais l'OTAN sans les Etats-Unis, ça me paraît...
00:09:46C'est improbable, vous avez raison.
00:09:48Donc, ce qui fait qu'en fait, aux Etats-Unis, vous avez aujourd'hui deux camps.
00:09:51Vous avez le camp des Faucons, les néoconservateurs en particulier,
00:09:56symbolisé par Antony Blinken, le secrétaire d'Etat qui revient de Kiev,
00:10:03où il était récemment pour autoriser officiellement les Ukrainiens
00:10:08à utiliser des missiles longue portée.
00:10:11Et puis, vous avez le camp, à mon avis, plus réaliste et plus raisonnable,
00:10:15du Pentagone, des officiers généraux,
00:10:18qui, au bout du compte, seront ceux qui délivreront les missiles ou pas.
00:10:25Alors ça, c'est un point...
00:10:26Ah oui, ça, ça dépend du Pentagone, vous dites, c'est important, ça.
00:10:29Oui, ça dépend du Pentagone, c'est important.
00:10:31Et alors, moi, ce que je sais, c'est que le Pentagone a demandé
00:10:34un plan stratégique à Zelensky,
00:10:37pour qu'il explique comment il entend parler à l'inévitable riposte des Russes
00:10:42en cas de frappes ukrainiennes dans la profondeur.
00:10:45Le Pentagone n'a toujours pas de réponse,
00:10:48et puis il lui a demandé, en deuxième élément,
00:10:53de fournir aux Russes des objectifs envisagés.
00:10:56Alors, on n'est pas dans le secret d'Etat, on n'a pas tous ces éléments en détail,
00:11:01mais les analystes un peu informés estiment qu'il est peu probable
00:11:07que le président ukrainien réussisse son grand oral,
00:11:12franchisse sa première étape, si vous voulez,
00:11:14celle de la validation du plan global.
00:11:18Et puis même, en admettant que ce soit le cas,
00:11:21on pense que la liste des objectifs sera forcément très limitée,
00:11:25ne serait-ce que par, encore une fois, le nombre d'émissiles disponibles.
00:11:29C'est ce que vous avez dit.
00:11:30Mais évidemment, je pense que le vrai problème,
00:11:36c'est un problème politique entre Faucon et...
00:11:40qui sont toujours capables, à mon avis, de faire la guerre à outrance,
00:11:45mais je pense que cette surenchère guerrière cache en fait une grande panique,
00:11:50parce que la guerre, à mon avis, je dis depuis longtemps, est perdue,
00:11:55et ce n'est pas l'offensive de Kursk qui va changer quelque chose.
00:11:59Ça ne changera rien au plan général.
00:12:02Et en même temps, je pense que Kursk est un problème qui est en train d'être réglé de son côté.
00:12:08Ce qui est intéressant, c'est qu'on voit quand même que les Européens évoluent un peu.
00:12:12Vous voyez la position du chancelier Scholz.
00:12:15Oui, en Allemagne, le chancelier allemand.
00:12:17Qui est maintenant complètement à contre-courant de la volonté guerrière des Faucons.
00:12:23Il est, au contraire, à fléder pour des négociations rapides.
00:12:27Donc voilà ce qu'on peut dire en ce moment.
00:12:30Oui. Alors justement, Colonel Hogarth, mais est-ce qu'il ne peut pas y avoir...
00:12:34Vous savez, il y a eu, alors évidemment, ça peut faire partie de théories conspirationnistes ou autres,
00:12:39certains ont hargué du fait qu'il peut y avoir une espèce de poussée comme ça,
00:12:44non seulement d'adrénaline, mais de façon à reculer,
00:12:49comme paraît, effectivement, pour les élections américaines, la date du 5 novembre.
00:12:53Et puis, et surtout, est-ce qu'il ne peut pas y avoir...
00:12:56La question qu'on se pose, sans faire le Thor Strangelove de Stanley Kubrick,
00:13:00le fameux film extraordinaire, d'ailleurs, que vous connaissez bien sûr.
00:13:06Est-ce qu'il peut y avoir, ou pas, des rapages ?
00:13:09Est-ce qu'il peut y avoir bavure ?
00:13:11Est-ce qu'il peut y avoir Sarajevo ?
00:13:14Ou c'est impossible, aujourd'hui ?
00:13:16Alors on parle.
00:13:18Écoutez, moi je ne suis pas prophète, et je ne voudrais pas être un mauvais prophète,
00:13:23mais un dérapage est, je pense, toujours possible.
00:13:28Néanmoins, je pense que, comme il y a un risque, en fait,
00:13:33comment dirais-je, de dérapage nucléaire,
00:13:36hier, je pense quand même, la dissuasion nucléaire, de part et d'autre,
00:13:41a toujours été parfaitement intégrée dans les réflexions de nos gouvernants.
00:13:48Alors, ce qui peut être évidemment inquiétant,
00:13:51c'est la position de certains néo-conservateurs au pouvoir aux Etats-Unis.
00:13:57Il y a un peu une course de la montre qui est commencée avec l'élection américaine.
00:14:01Et comme vous dites, Jacques Augard, ils sont paniqués, ils sont paniqués.
00:14:04Oui, ils sont paniqués, je pense qu'ils sont paniqués,
00:14:06et je pense que certains peuvent vouloir à tout prix la fuite en avant.
00:14:10Ce qui a toujours été une mauvaise solution dans l'histoire,
00:14:13mais qui est toujours évidemment envisageable.
00:14:16Alors, simplement, je pense quand même que les Américains n'ont aucune envie
00:14:19de voir ce conflit risquer de les toucher, finalement.
00:14:24C'est très bien en Europe, parce que c'est limité à l'Europe.
00:14:27Alors, détruisons l'Europe, ça, il n'y a pas de problème.
00:14:29Mais, par contre, toucher vraiment aux intérêts américains
00:14:33et risquer de leur porter atteinte, ça, je pense qu'ils ne le voudront pas.
00:14:39Donc, voilà, et puis je pense qu'il y a quand même aussi
00:14:42ne pas sous-estimer les états-majors dans tout ça.
00:14:45Je le dis parce que je vais un peu à contrario de ce qu'on peut entendre ici ou là,
00:14:51mais les militaires me semblent plus raisonnables
00:14:53que les politiques quand il s'agit de la guerre.
00:14:56Les militaires connaissent mieux la guerre que les politiques, il faut le dire aussi.
00:14:59Oui, je pense aussi.
00:15:00Mais juste un mot, juste un mot.
00:15:02Le complexe militaro-industriel que dénonçait déjà le président Eisenhower en 1951,
00:15:07les Lockheed Martin et compagnie.
00:15:09À votre avis, vous aussi, ils se rangeront ?
00:15:12Ils seront raisongardés au moment où ça peut basculer ?
00:15:18Je pense qu'ils se sont bien servis, si je puis dire, jusqu'à présent.
00:15:22Ça fait quand même deux ans et demi que cette guerre dure et perdure.
00:15:27Donc, je pense que les retombées sont quand même assez substantielles.
00:15:31Alors maintenant, là aussi, si vous voulez,
00:15:35je pense que les responsables du lobby militaro-industriel
00:15:41sont quand même sous surveillance des généraux
00:15:45qui sont, à mon avis, quand même un peu conscients des risques réels qui existent aujourd'hui.
00:15:51D'accord.
00:15:52Merci Jacques Augard, merci pour vos éclaircissements
00:15:55parce qu'on entend vraiment, effectivement, beaucoup de choses
00:15:58et j'espère, en tout cas, que tous auront effectivement un cœur de raison gardé.
00:16:03Merci beaucoup.
00:16:04Nous sommes bien d'accord. Merci.
00:16:05Merci beaucoup, colonel Jacques Augard.
00:16:07Nous parlions de la guerre en Ukraine
00:16:11et de cette possibilité d'autoriser l'Ukraine à utiliser des missiles à longue portée.
00:16:16Vous avez une question, une réaction ?
00:16:18Vous pouvez appeler au 0826 300 300
00:16:21ou mettre un commentaire sur notre Facebook Live.
00:16:24On se retrouve dans quelques instants
00:16:26pour parler de la deuxième tentative d'assassinat sur Donald Trump.
00:16:30Ici Sud Radio.
00:16:34Les Français parlent au français.
00:16:37Les carottes sont cuites.
00:16:40Les carottes sont cuites.
00:16:45Mais dites-moi, on ne peut plus jouer au golf tranquillement ?
00:16:48Il y a un problème.
00:16:49Le golf, le sport le plus décontracté,
00:16:52le plus paisible, le plus non-violent qu'il soit.
00:16:56Non, on ne peut plus jouer au golf tranquillement.
00:16:59Pourquoi ? Écoutez.
00:17:09Monsieur le Président,
00:17:12je vous fais une lettre
00:17:16que vous lirez peut-être
00:17:19si vous avez le temps.
00:17:24Boris Vian, le déserteur.
00:17:27Alors là, ce n'est pas du tout, du tout un déserteur.
00:17:30Au contraire, c'est un assaillant.
00:17:33Monsieur le Président, je viens avec ma GoPro,
00:17:38mon AK-47, pour vous tuer, Monsieur le Président.
00:17:41Voilà, je sais que vous jouez au golf.
00:17:44Tel jour en Floride, près de Mar-a-Lago, votre résidence.
00:17:48Je l'ai su, alors qu'on ne savait pas normalement.
00:17:51C'est couvert, on ne sait pas quel jour.
00:17:54Trump, ou ex-président, bien sûr, joue au golf.
00:17:58Mais je l'ai appris, ça peut se savoir.
00:18:01Et je suis dans un buisson équipé, bien équipé.
00:18:04Et voilà, et voilà.
00:18:07C'est quand même assez...
00:18:10Honnêtement, ça pose beaucoup de questions.
00:18:13En deux mois, le candidat à la présidence des Etats-Unis,
00:18:20je vous rappelle les élections, c'est le 5 novembre prochain,
00:18:23les élections présidentielles américaines.
00:18:26En deux mois, deux tentatives d'assassinat,
00:18:29deux attentats.
00:18:31Le premier, le 13 juillet dernier.
00:18:33On le connaît, un jeune homme sur un toit.
00:18:36Et ce n'était pas la chatte sur un doigt brûlant,
00:18:39sur un toit brûlant.
00:18:41Effectivement, c'était dégarni.
00:18:45Il n'y avait personne, ou presque, sur ce toit,
00:18:48ou sur la tour, là, où c'était.
00:18:50Et puis voilà, il a tourné la tête.
00:18:53Et vraiment, par miracle, on peut dire,
00:18:55il a été épargné.
00:18:57Sinon, il ne serait plus là pour en parler.
00:19:00Et voilà-t-il pas que, là, sur son terrain où il joue au golf,
00:19:05on l'attendait, évidemment, au prochain trou.
00:19:08Eh bien, il avait fait le cinquième, il a eu le sixième,
00:19:11et puis là, voilà, un membre, justement,
00:19:14des services de sécurité a vu
00:19:17une bouche de AK-45, de mitrailleuse.
00:19:22Il a tiré.
00:19:24L'individu est parti, mais a été attrapé.
00:19:27Alors, là, c'est très intéressant
00:19:29de voir qui est cet individu.
00:19:31Ryan Ruth.
00:19:35Il a séjourné dans la capitale ukrainienne à l'été 2022.
00:19:39Il a déclaré que son objectif initial était
00:19:43de se battre pour l'Ukraine,
00:19:46mais il a été joué trop vieux.
00:19:48Il a 58 ans.
00:19:50Voilà, il est originaire d'Hawaï,
00:19:52et on ne sait pas grand-chose encore.
00:19:55Ça s'est passé hier.
00:19:57Mais ce qu'on sait, c'est qu'il a écrit
00:20:00énormément de tweets.
00:20:03Il a été sur X comme presque tout le monde.
00:20:06Il est tweet extrêmement haineux contre Trump,
00:20:09extrêmement haineux surtout en disant aujourd'hui
00:20:11la guerre Ukraine-Russie,
00:20:13c'est pas une guerre où il peut y avoir des nuances,
00:20:16c'est blanc et noir.
00:20:17Il y a les Ukrainiens qui sont les bons,
00:20:21et les Russes qui sont, et Poutine spécialement,
00:20:24des salauds et des méchants, etc.
00:20:26Beaucoup d'autres conflits sont gris.
00:20:28Celui-ci est évidemment noir et blanc.
00:20:30On l'a vu, il a dit ça sur les réseaux sociaux, etc.
00:20:35Quand on lui a demandé ce qu'il faisait en Ukraine,
00:20:38il a déclaré que son objectif initial
00:20:40était de venir se battre,
00:20:42mais après que le plan n'ait pas fonctionné,
00:20:44il s'est tourné vers la promotion de la cause
00:20:47auprès des autres.
00:20:49Il a essayé de recruter pour l'Ukraine des combattants.
00:20:52Divers agents se disent qu'on ne les connaît pas,
00:20:54qu'on ne sait pas ce qu'ils voulaient, etc.
00:20:58En tout cas, il est chef du centre international des volontaires
00:21:03qui aide les étrangers désireux de soutenir l'Ukraine
00:21:06par des moyens militaires et humanitaires.
00:21:08Voilà, on est toujours en pleine guerre,
00:21:10on en parlait avec Jacques Augar,
00:21:13et voici maintenant que ça devient vraiment un motif.
00:21:17Alors, la question qu'on se pose,
00:21:19on est aujourd'hui en septembre,
00:21:23on est le 17 septembre,
00:21:28le 5 novembre sur les élections américaines,
00:21:32à votre avis, il y aura combien encore
00:21:35de tentatives d'assassinat de Trump ?
00:21:38Et je suis ravi pour Joe Biden et Kamala Harris
00:21:42qu'il n'y ait eu aucune tentative d'assassinat sur eux.
00:21:46Et d'ailleurs, il y a eu Ronald Reagan,
00:21:49et on le sait, il y a quelques années,
00:21:51il y a eu Kennedy en 1963,
00:21:53Joseph John Fitzgerald Kennedy,
00:21:55il y a eu Robert Kennedy en 1968,
00:21:57tous les deux morts, assassinés,
00:22:00attentats, etc.
00:22:02Et aujourd'hui, encore une fois,
00:22:04qu'est-ce qu'il se passe ?
00:22:06Il se passe aussi que,
00:22:07quel que soit ce qu'on peut penser de Trump,
00:22:09il y a quand même cette question
00:22:11qui un jour sera résolue,
00:22:14ou en tout cas,
00:22:15qu'elle sera répondue par les historiens,
00:22:17qu'est-ce qui fait cette haine ?
00:22:19Qu'est-ce que c'est que ce Trump dérangement syndrome ?
00:22:21Qu'est-ce qui fait qu'il y a une haine ?
00:22:23Et il y a des discours absolument,
00:22:27vraiment incroyables,
00:22:28il faut le tuer, il faut l'éliminer,
00:22:30il faut l'envoyer peintre,
00:22:32et c'est pas possible que ce type reste en vie.
00:22:35Je crois que nous avons un auditeur,
00:22:38c'est Philippe.
00:22:40Bonjour, André, vous m'entendez ?
00:22:42Oui, je vous entends très bien, Philippe.
00:22:44Bon, voilà, moi je voudrais réagir
00:22:47sur votre premier sujet là,
00:22:49sur les risques d'embrasement et de guerre mondiale.
00:22:51En fait, j'ai l'impression des fois
00:22:54d'être dans un monde parallèle.
00:22:56Bon, tous ceux qui s'intéressent un peu à l'histoire
00:23:00et aux deux premières guerres mondiales,
00:23:03doivent avoir un peu le même effarement.
00:23:08En fait, on est dans un risque d'engrenage majeur,
00:23:12comme les deux premières guerres mondiales,
00:23:14et on ne comprend pas,
00:23:16les gens continuent à avoir une réaction
00:23:19lors des élections, par exemple aux législatives.
00:23:22Moi, je pensais que tous les partis
00:23:25qui étaient pour la guerre en Ukraine et tout ça,
00:23:28allaient se prendre une raclée monumentale,
00:23:31parce qu'en fait, c'est un sujet majeur.
00:23:35Il faut savoir qu'en fait,
00:23:37quand on parle de troisième guerre mondiale,
00:23:39tout le monde pense que ça va être
00:23:41la fin du monde et tout ça,
00:23:43mais non, pas du tout.
00:23:44Je remonte à des gens, à des auditeurs,
00:23:46à s'intéresser à un excellent spécialiste
00:23:49qui s'appelle Gérard Chemeillet,
00:23:51et qui a parlé de la troisième guerre mondiale
00:23:53depuis longtemps, c'est un expert.
00:23:56Et lui, sa théorie, elle est simple,
00:23:58c'est que de toute façon,
00:24:00toutes les guerres mondiales
00:24:02ont commencé par là où elles se sont terminées.
00:24:05C'est-à-dire, la première guerre mondiale
00:24:07a fini par l'avènement de l'avion,
00:24:11et l'aviation a démarré à ce moment-là.
00:24:13Donc la deuxième guerre mondiale
00:24:15a commencé par l'aviation,
00:24:17la deuxième guerre mondiale
00:24:19s'est terminée par les chars,
00:24:21et la troisième guerre mondiale
00:24:23va commencer par les chars
00:24:25et se terminera par une...
00:24:27La deuxième guerre mondiale s'est terminée par...
00:24:29Attendez, abrégez un peu là,
00:24:31on va pas...
00:24:33Oui, mais attendez, attendez,
00:24:35Philippe, Philippe, Philippe,
00:24:37il y a quand même une chose,
00:24:38il y a quand même une nuance
00:24:39qui n'est pas seulement une nuance,
00:24:41c'est que ni la première, ni la deuxième guerre mondiale,
00:24:43il y avait l'arme nucléaire.
00:24:45Et vous savez très bien les ravages
00:24:47que peuvent faire les armes nucléaires.
00:24:49Ça n'a...
00:24:51Franchement, on n'est pas du tout...
00:24:53Je ne dis pas que la Terre va disparaître,
00:24:55je ne dis pas que c'est l'apocalypse,
00:24:57mais enfin franchement, du point de vue de la nature,
00:24:59ce n'est plus seulement le degré,
00:25:01c'est la nature des choses qui changent
00:25:03avec le nucléaire, Philippe, vous ne croyez pas ?
00:25:05Oui.
00:25:06Après la deuxième guerre mondiale, c'est terminé par une bombe atomique.
00:25:08D'accord ?
00:25:10Donc la théorie de Gérard Chevrier,
00:25:12et je pense qu'elle est la bonne,
00:25:14c'est qu'elle commencera la troisième par une bombe atomique.
00:25:16Et sa théorie à lui, c'est qu'il existe
00:25:18des armes, des arsenaux
00:25:20maintenant atomiques
00:25:22qui sont capables de faire du mal
00:25:24sans rayer de la carte des pays.
00:25:26C'est-à-dire des bombes atomiques
00:25:28à faible intensité,
00:25:30mais qui sont capables de rayer
00:25:32une région, vous voyez ce que je veux dire ?
00:25:34Philippe, en tout cas, vous m'avez donné,
00:25:36on va faire venir Gérard Chevrier,
00:25:38c'est une très bonne idée, je crois que
00:25:40effectivement, j'avais entendu parler,
00:25:42je n'ai pas lu ses livres,
00:25:44mais c'est évident que c'est quelqu'un
00:25:46qui est un interlocuteur valable
00:25:48et qu'on va faire venir.
00:25:50En tout cas, Philippe, vous croyez,
00:25:52vous pensez, juste un mot,
00:25:54vous avez dit, vous pensiez
00:25:56que les partis
00:25:58qui prônent la guerre en Ukraine et qui sont
00:26:00totalement pour la continuation de la guerre
00:26:02allaient être effectivement sanctionnés.
00:26:04Vous savez très bien que les élections, malheureusement,
00:26:06ne sanctionnent pas là-dessus.
00:26:08Je suis un peu encore maïf,
00:26:10mais je pensais quand même que
00:26:12les gens allaient réfléchir et qu'ils allaient se dire
00:26:14quand même, là, ça prime sur tout le reste,
00:26:16en fait, même sur le pouvoir
00:26:18achat, même sur l'immigration,
00:26:20sur n'importe quoi. En fait, c'est la survie,
00:26:22quoi. Donc,
00:26:24j'ai été déçu un peu.
00:26:26Je comprends, je comprends.
00:26:28Merci en tout cas, merci Philippe.
00:26:30Vous pouvez continuer à réagir
00:26:32au 0826 300 300.
00:26:34On se retrouve dans quelques instants
00:26:36pour La Perle,
00:26:38La Huée et le Bravo d'André Bercoff.
00:26:40Sud-Bercoff dans
00:26:42tous ses états.
00:26:44Juste pour rappeler à propos de la tentative
00:26:46d'assassinat
00:26:48de Donald Trump,
00:26:50que le suspect,
00:26:52on dit bien le suspect, il n'est pas question de dire,
00:26:54a fait une publicité pour les bataillons
00:26:56Azov. Vous savez, en Ukraine, il a participé
00:26:58à une vidéo
00:27:00d'encouragement aux bataillons Azov,
00:27:02ou de propagande, on veut comme vous. Et rappelons-nous
00:27:04que le jeune qui avait,
00:27:06qui a été lui tué,
00:27:08qui a tiré sur Donald Trump
00:27:10lors de son meeting
00:27:12le 13 juillet dernier,
00:27:14lui, il a fait une publicité pour BlackRock.
00:27:16Ouais, c'est un hasard.
00:27:18Un hasard, un hasard. Faut pas
00:27:20tout de suite, vous êtes conspire,
00:27:22vous tirez des conclusions. Je ne tire aux conclusions,
00:27:24je donne des faits.
00:27:26Mais on va parler, là,
00:27:28de Jeanne d'Arc.
00:27:30Pourquoi Jeanne d'Arc ? Eh bien parce
00:27:32qu'il paraît que c'est un travesti, Jeanne d'Arc.
00:27:34Ah bon ? Écoutez.
00:27:36Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
00:27:38les perles du jour.
00:27:50Oui, oui, et c'est Mylène Farmer qui parlait
00:27:52de Jeanne d'Arc. Non, non.
00:27:54Évidemment pas de Jeanne d'Arc, Mylène Farmer.
00:27:56Mais alors c'est très intéressant,
00:27:58le directeur artistique des Jeux Olympiques,
00:28:00vous vous rappelez, la cérémonie d'ouverture
00:28:02qui a été tellement commentée
00:28:04de part et d'autre, et
00:28:06quelle polémique c'est la cérémonie
00:28:08de fermeture, etc., qui a d'ailleurs
00:28:10un talent, Thomas Joly, quel que soit
00:28:12ce qu'on peut penser de lui, mais là,
00:28:14cet intéressant vient de donner un entretien au journal
00:28:16Le Monde, alors justement,
00:28:18et où il dit,
00:28:20parce qu'il ne parlait que de l'artistique,
00:28:22il revendique la dimension politique.
00:28:24Voilà, et il dit,
00:28:26vous voyez, je le dis,
00:28:28voilà, il dit ceci, c'est très joli,
00:28:30notre culture est faite de cette
00:28:32fluidité de genre,
00:28:34voilà, la culture française,
00:28:36c'est la fluidité de genre,
00:28:38oui, d'ailleurs Molière, c'est la fluidité,
00:28:40racines, etc.,
00:28:42fluidité de genre, bon.
00:28:44Et puis il dit cette chose formidable,
00:28:46ma mission a été de dire qui nous sommes,
00:28:48dans tous les tableaux apparaissent des corps différents,
00:28:50de la diversité, des femmes, des hommes maquillés
00:28:52ou costumés, le théâtre était partout,
00:28:54très bien, et il ajoute,
00:28:56toujours dans cet entretien au Monde,
00:28:58les rois français se poudraient
00:29:00et portaient des talons, Jeanne d'Arc,
00:29:02une des plus grandes travesties
00:29:04de notre histoire, n'a-t-elle pas
00:29:06été condamnée parce qu'elle était
00:29:08vécue en homme.
00:29:10Donc, pour
00:29:12Thomas Joly, Jeanne d'Arc,
00:29:14c'était une drag queen, oui, enfin un peu,
00:29:16à l'avance sur son temps,
00:29:18mais c'était une drag queen. Alors,
00:29:20quand on entend ça, est-ce qu'on
00:29:22peut rappeler à ces gens,
00:29:24est-ce qu'ils peuvent se documenter
00:29:26un tout petit peu ? Est-ce qu'ils peuvent
00:29:28écouter ce qu'est l'histoire de France ?
00:29:30Non pas que ça me choque qu'il dise ça,
00:29:32c'est pas ça du tout, c'est qu'il dit des conneries,
00:29:34des conneries et des erreurs
00:29:36historiques manifestes.
00:29:38Parce que Jeanne d'Arc, il faut
00:29:40lire n'importe quel historien,
00:29:42quand même, lorsqu'elle a rejoint
00:29:44l'armée française pour m'aider dans les campagnes militaires,
00:29:46s'habiller en homme lui permettait
00:29:48de se protéger plus efficacement, oui,
00:29:50à l'époque, hein, comment on était guéri
00:29:52avec le jute au corps, les
00:29:54côtes de maille, etc. Les vêtements
00:29:56masculins de l'époque étaient plus adaptés à la
00:29:58guerre, offrant une meilleure protection sur le
00:30:00champ de bataille. En outre,
00:30:02soyons clairs, cela réduisait les risques d'agression
00:30:04sexuelle dans des environnements
00:30:06majoritairement masculins. C'est ce qu'a
00:30:08écrit un internaute. En portant
00:30:10des habits d'homme, Jeanne d'Arc
00:30:12se conformait aux normes militaires de l'époque,
00:30:14où seuls les hommes étaient soldats.
00:30:16Seuls les hommes étaient soldats.
00:30:18Ses vêtements renforçaient son image de chef
00:30:20de guerre et lui permettaient d'être pris au sérieux
00:30:22par les soldats et les officiers.
00:30:24Et puis, la légitimité
00:30:26religieuse, évidemment, Thomas Jolisse
00:30:28ne sait pas ce que c'est qu'une légitimité religieuse,
00:30:30ça n'existe plus, paraît-il. Mais Jeanne
00:30:32d'Arc a souvent déclaré que c'était une directive
00:30:34divine qui l'avait poussée à
00:30:36adopter s'éveillement les voix qu'elle avait entendues
00:30:38à Don Rémi. Elle pensait qu'elle suivait la
00:30:40volonté de Dieu et que cela faisait
00:30:42partie de sa mission. Et enfin,
00:30:44et enfin, et ce n'est
00:30:46pas négligeable, protection
00:30:48symbolique contre les accusations de
00:30:50sorcellerie, en s'habillant comme un
00:30:52homme, elle défiait les conventions sociales et
00:30:54religieuses de l'époque, mais elle le faisait toujours
00:30:56en invoquant un devoir sacré.
00:30:58Elle ne faisait pas là des changements
00:31:00de genre, c'est pas
00:31:02du tout ça, c'est qu'elle était obligée
00:31:04sinon elle aurait brûlé,
00:31:06elle aurait brûlé, effectivement, vive
00:31:08sur l'échafaud. Voyons,
00:31:10est-ce qu'on peut
00:31:12rappeler à ces gens qui veulent faire,
00:31:14qu'ils fassent l'artiste,
00:31:16qu'ils fassent des représentations
00:31:18plus ou moins réussies, plus ou moins
00:31:20ratées, mais qu'ils transportent
00:31:22ça en disant, mais non, mais non,
00:31:24vous savez, Jeanne d'Arc,
00:31:26l'une des plus grandes travesties de notre histoire.
00:31:28Pourquoi raconter
00:31:30des imbécilités et des fake
00:31:32news aussi bêtes ? C'est bête,
00:31:34c'est ça, c'est idiot.
00:31:36C'est-à-dire,
00:31:38on peut défendre une cause,
00:31:40la cause des gens, la cause
00:31:42genreiste, la cause woke, la cause tout ce qu'on
00:31:44veut, mais en la défendant,
00:31:46en déformant l'histoire,
00:31:48et pire qu'un crime,
00:31:50c'est une faute et c'est une imbécilité.
00:31:52Alors franchement,
00:31:54ce qu'on demande d'abord à ces gens, c'est de
00:31:56lire un tout petit peu. Le talent, c'est
00:31:58très bien, mais
00:32:00la documentation et la
00:32:02connaissance, c'est encore mieux.
00:32:08Quand tu lises ta lettre,
00:32:10je reconsois que l'orthographe de
00:32:12toi, ça fait deux.
00:32:14C'est toi que j'aime,
00:32:16ne prends qu'un M,
00:32:18par-dessus tout.
00:32:20Ne me dis point,
00:32:22il en manque un,
00:32:24que tu t'en fous.
00:32:26Je t'en supplie,
00:32:28point sur lui,
00:32:30fais-moi confiance.
00:32:32Merveilleuse chanson de Serge Gainsbourg,
00:32:34effectivement, sur l'orthographe, en lisant ta lettre.
00:32:36Alors on disait, c'est amusant,
00:32:38quand même, c'est drôle, il se bat.
00:32:40Mais pas du tout, c'est le réel.
00:32:42Et quel réel, encore plus aujourd'hui.
00:32:44Écoutez ce que disait
00:32:46le 3 septembre, il y a
00:32:48quelques jours, sur CNews,
00:32:50Myriam Meyer
00:32:52est professeure de français et
00:32:54de latin.
00:32:56Je peux donner cet exemple, quand nous corrigeons le brevet,
00:32:58on nous convoque le matin et on nous dit,
00:33:00voilà les consignes de correction.
00:33:02Ici, on attend que l'élève écrive la, L, A.
00:33:04S'il a écrit L, A,
00:33:06vous comptez bon, quand même,
00:33:08parce qu'il a eu l'idée du son.
00:33:10Parce qu'il a eu l'idée du ?
00:33:12L'idée du son, c'est un la. Bon, il a mis un la.
00:33:14Il a peut-être pas orthographié correctement.
00:33:16Et vous, vous êtes professeur, vous dites,
00:33:18non, c'est hors de question. Mais qui dit ça ?
00:33:20Mais ça, c'est des consignes qui viennent directement
00:33:22d'en haut.
00:33:24Des consignes qui viennent directement d'en haut.
00:33:26Voilà, je dis la,
00:33:28la forêt, et il écrit L, A,
00:33:30mais oui, c'est bien, c'est bien,
00:33:32afin de ne le sanctionner pas.
00:33:34C'est le son. La, L, A,
00:33:36et la, ça se prononce
00:33:38de la même façon. Et par exemple,
00:33:40si je veux parler de l'eau,
00:33:42hein, l'eau, l'eau qu'on boit,
00:33:44l'eau thermale, et je lui ai écrit
00:33:46l'eau, L, O, H.
00:33:48Et ben alors, le son
00:33:50n'est pas bon. J'ai dit l'eau, L, O, H,
00:33:52et l'eau, L, apostrophe, E, A, U.
00:33:54Où est le problème ?
00:33:56Quand on arrive à ce stade,
00:33:58et voilà, Myriam Meyen, professeure de français
00:34:00et de latin, obligée
00:34:02d'obéir aux injonctions venues
00:34:04d'en haut. Est-ce que c'est d'en haut
00:34:06de son collège, ou est-ce que
00:34:08c'est d'en haut de son lycée, ou est-ce qu'en haut
00:34:10de monsieur je-ne-sais-quel-ministre,
00:34:12ou sous-ministre, ou néo-ministre,
00:34:14c'est quoi ? Vous imaginez
00:34:16qu'on arrive à ce degré,
00:34:18mais de, de, de rachitisme
00:34:20du bulbe qui consiste
00:34:22à dire, ah, c'est le son.
00:34:24Ah oui, A, c'est la même chose. Je vais écrire
00:34:26comment, la, L, A, non, L, apostrophe,
00:34:28ah, bien sûr, c'est tellement
00:34:30mieux. Vous avez raison, c'est vrai. Le son,
00:34:32voilà, voilà. Alors maintenant, je vais vous
00:34:34dire, essayez,
00:34:36on va faire du phonétique,
00:34:38on va s'amuser beaucoup, voilà, on va transcrire
00:34:40tout en phonétique. Voilà, ça
00:34:42se passe en 2024
00:34:44à l'éducation nationale,
00:34:46dans les lycées-collèges
00:34:48français,
00:34:50voilà, on étudie le français
00:34:52et le latin, mais le français
00:34:54et la culture française, ça n'existe pas.
00:34:56Comme dit Thomas Joly,
00:34:58c'est de la fluidité de genre.
00:35:00Alors soyons fluides
00:35:02dans l'oral. Disons, la,
00:35:04lo, le, li, et
00:35:06finissons sur l'intelligence
00:35:08française régulée par babibobu.
00:35:10Voilà, ça, c'est la fin
00:35:12de la culture, et c'est bon.
00:35:14Sud Radio, Bercov, dans tous ses
00:35:16états.
00:35:18...
00:35:20...
00:35:22...
00:35:24...
00:35:26...
00:35:28...
00:35:30...
00:35:32Et Alain Barrière,
00:35:34bien sûr, mais alors là, c'est
00:35:36une merveilleuse chanson d'amour, celle d'Alain Barrière.
00:35:38Mais nous, alors, c'est une chanson,
00:35:40c'est pas une chansée, vous savez,
00:35:42on a réuni, enfin les internautes
00:35:44ont réuni un certain nombre d'allocations
00:35:46de premiers ministres. Vous savez, quand ils arrivent,
00:35:48voilà, ils arrivent, ils sont nommés
00:35:50premiers ministres, alors on ne parle que des premiers ministres
00:35:52de Macron, mais c'était vrai avant aussi.
00:35:54Donc, Édouard Philippe,
00:35:56donc, Jean Castex,
00:35:58donc, Elisabeth Borne,
00:36:00donc,
00:36:02aujourd'hui, Michel Barnier,
00:36:04Gabriel Attal, bien sûr,
00:36:06son prédécesseur,
00:36:08et écoutez, juste comme ça,
00:36:10très rapidement, vous allez voir
00:36:12la première fois qu'il passe
00:36:14à la télévision, en général TF1
00:36:16ou France 2, bien sûr,
00:36:18pour annoncer
00:36:20le serment sur la montagne, écoutez.
00:36:22Il partage cet esprit de refus du sectarisme.
00:36:24Le sectarisme est une preuve de faiblesse.
00:36:26Donc, il faut ouvrir la table
00:36:28à tous ceux qui le voudront. La méthode, c'est de dire la vérité.
00:36:30Il faut dire la vérité. Être lucide
00:36:32sur le constat. Il faut être lucide.
00:36:34Compris quand c'est difficile.
00:36:36Je dirai la vérité, même si elle est difficile.
00:36:38Je le dis avec beaucoup d'humilité.
00:36:40Avec beaucoup d'humilité.
00:36:42Beaucoup d'humilité.
00:36:44Le gouvernement sera rassembleur de compétences.
00:36:46Réunir autour de la même table des hommes
00:36:48et des femmes qui ont des compétences
00:36:50choisies parce qu'elles sont compétentes.
00:36:52À la recherche de solutions.
00:36:54Chercher des solutions. Il faut qu'on trouve des bonnes solutions.
00:36:56Proposer des solutions. Trouver des solutions
00:36:58aux problèmes qui préoccupent les Français.
00:37:00Tout ne peut pas se décider
00:37:02depuis Paris. Les bonnes idées,
00:37:04elles ne viennent pas toujours d'en haut.
00:37:06Depuis Paris. On les trouve sur le terrain.
00:37:08Je crois au territoire. Sur le terrain.
00:37:10Les territoires. Prendre en compte les partenaires
00:37:12sociaux. Les partenaires sociaux
00:37:14dans les territoires. Les syndicats.
00:37:16Les associations. Les organisations syndicales.
00:37:18Les élus locaux. Les élus locaux.
00:37:20Les élus locaux.
00:37:22D'abord, humilité. Je viens à vous
00:37:24avec humilité. Je suis humble.
00:37:26Et puis, je ne pense qu'aux compétences.
00:37:28Je vais rassembler les compétences. Bien sûr, il n'y aura
00:37:30que des compétences. Ensuite, les solutions.
00:37:32Oui, nous allons trouver des solutions. Ne vous inquiétez pas.
00:37:34Et puis, le territoire. Oui, il n'y a pas que Paris.
00:37:36Il n'y a pas que Paris. Ils sont tous parisiens, etc.
00:37:38Ils ont tous grandi, etc.
00:37:40Paris, l'ENA et compagnie. Non, non.
00:37:42Il y a le territoire. On va s'occuper du territoire.
00:37:44On va consulter les territoires.
00:37:46Absolument. Et puis, les parties.
00:37:48Et puis, les syndicats. Nous sommes là pour ça.
00:37:50Et c'est extraordinaire.
00:37:52Le même langage.
00:37:54Le même discours. Les mêmes thèmes.
00:37:56Je t'aime, moi non plus.
00:37:58Les mêmes
00:38:00locutions. Les mêmes
00:38:02éléments qu'on retrouve.
00:38:04Voilà. Et à chaque fois,
00:38:06ils nous annoncent. Ça y est, c'est l'annonce faite au
00:38:08M.A.R.I.S.
00:38:10Je fais un peu d'orthographe.
00:38:12Voilà. Écoutez.
00:38:14Ça va être merveilleux. Vous allez voir.
00:38:16Moi, je ne suis pas du tout comme les autres. Non, non, non.
00:38:18Pas du tout comme les autres. Je parle comme les autres,
00:38:20mais je vous assure qu'au fond,
00:38:22je vous assure, dans mon fort intérieur,
00:38:24je suis vraiment humble.
00:38:26Je vais vraiment chercher les compétences.
00:38:28Je vais chercher des solutions.
00:38:30Je ne suis pas du tout parisien. Non, non, non.
00:38:32Je vais voir tout le monde.
00:38:34Je respecte tout le monde.
00:38:36J'écoute tout le monde.
00:38:38Voilà. C'est pour ça que nous avons
00:38:40toujours eu, depuis toujours,
00:38:42à Matignon, des anges.
00:38:44Des anges.
00:38:46Des gens extraordinaires.
00:38:48Malheureusement, ils ont été entravés. Par qui ?
00:38:50Par des consignes venues d'en haut,
00:38:52comme disait
00:38:54cette chère professeure.
00:38:56Et vous ne bougez pas. On se retrouve dans
00:38:58quelques instants pour la suite de
00:39:00Berkhoff dans tous ses états.
00:39:02Et aujourd'hui, dans le Face à Face, nous parlons des Brics.
00:39:06Sud Radio Berkhoff
00:39:08Dans tous ses états.
00:39:10Le Face à Face.
00:39:12Alors aujourd'hui André, on va parler des Brics
00:39:14avec notre invité
00:39:16Sergueï Kolesnikov.
00:39:18Les Brics. Nouveau maître du monde.
00:39:20C'est son livre aux éditions RIC.
00:39:22Bonjour Sergueï
00:39:24Kolesnikov.
00:39:26Bonjour André Berkhoff.
00:39:28Merci de votre invitation.
00:39:30Écoutez, invitation vraiment
00:39:32que j'ai eu,
00:39:34l'utilisatif tout de suite quand j'ai reçu votre livre
00:39:36et que je l'ai lu.
00:39:38Les Brics. Nouveau maître du monde. La géopolitique du
00:39:40XXIe siècle aux éditions donc
00:39:42RIC.
00:39:44Et j'ai trouvé que vous résumiez
00:39:46vraiment de façon très intéressante
00:39:48tout ce
00:39:50bouleversement du monde qui se passe depuis
00:39:52quelques années, que l'on commence
00:39:54à voir, que l'on commence à connaître
00:39:56mais qui n'est pas encore tout à fait
00:39:58effectivement, dont les contours s'esquissent
00:40:00mais ne sont pas encore tout à fait
00:40:02nets. Alors les Brics. Nouveau maître du monde
00:40:04avec un point
00:40:06d'interrogation mais c'est vrai qu'on peut
00:40:08aujourd'hui se poser la question
00:40:10et c'est très intéressant Sergueï
00:40:12Kolesnikov, votre livre parce que
00:40:14vous résumez très bien
00:40:16ce qui est en train de se passer
00:40:18vous parlez évidemment de ce qui se passait avec l'Ukraine
00:40:20avec la Russie
00:40:22mais surtout, surtout, surtout
00:40:24vous parlez aussi
00:40:26et d'ailleurs c'est quelque chose qui nous concerne beaucoup
00:40:28vous parlez de la censure
00:40:30vous parlez du narratif
00:40:32vous parlez de ce narratif
00:40:34qui a encore tout à fait
00:40:36pignon sur rue en Occident
00:40:38et ailleurs
00:40:40et alors expliquez-nous d'abord
00:40:42les Brics
00:40:44les fameuses Brics, d'ailleurs
00:40:46juste pour résumer, c'est qui aujourd'hui les Brics ?
00:40:48Ils sont combien ?
00:40:50Ben ils sont neuf
00:40:52à l'origine en 2009
00:40:54il y avait
00:40:56le Brésil, la Russie
00:40:58l'Inde, la Chine
00:41:00qui ensuite est arrivé à l'invitation
00:41:02de la Chine, l'Afrique du Sud
00:41:04et puis cette année
00:41:062024 sont entrées
00:41:08l'Égypte, l'Éthiopie
00:41:10mais surtout l'Arabie Saoudite
00:41:12les Émirats Arabes Unis
00:41:14et l'Égypte
00:41:16et puis il y a des dizaines
00:41:18de pays qui font
00:41:20anti-chambres pour y rentrer maintenant
00:41:22Ils sont très nombreux les candidats
00:41:24aujourd'hui ?
00:41:26C'est plusieurs dizaines
00:41:28Alors justement
00:41:30Sergey Konechnikov, au départ
00:41:32c'est venu les trois ou quatre
00:41:34qui sont réunis, sont réunis pourquoi ?
00:41:36C'est-à-dire qu'elle était
00:41:38en réaction à quoi très exactement ?
00:41:40Comme par hasard
00:41:42je vous ai dit 2009
00:41:44ça a suivi 2008
00:41:46c'est-à-dire la crise des subprimes
00:41:48la grande crise économique effectivement
00:41:50mondiale qu'il y a eu à l'époque
00:41:52c'est-à-dire que
00:41:54les Brics
00:41:56ont voulu un petit peu se mettre à l'abri
00:41:58du chaos généré
00:42:00par le capitalisme mondial
00:42:02
00:42:04on ne leur donnait pas leur place
00:42:06puisque Niouef et Migny
00:42:08à la Banque Mondiale ne pouvaient
00:42:10peser lourd, ils étaient
00:42:12obligés de subir
00:42:14la loi de l'étalon
00:42:16dollar
00:42:18et finalement
00:42:20les décisions en termes de libre-échange
00:42:22de protectionnisme
00:42:24émis à leur
00:42:26rencontre par
00:42:28les puissances dominantes, l'Occident
00:42:30donc ils ont voulu un petit peu
00:42:32pas du tout
00:42:34comme on le présente aujourd'hui
00:42:36essayer d'éjecter
00:42:38de faire éjecter l'Occident
00:42:40c'est pas du tout ça, c'est au contraire
00:42:42de se mettre à l'abri
00:42:44ce n'était pas
00:42:46anti-occidental au départ
00:42:48c'était pas une volonté d'entrer
00:42:50en guerre, entre guillemets
00:42:52c'était pas chaud contre l'Occident
00:42:54c'était pas ça
00:42:56absolument pas
00:42:58si vous voulez c'est intéressant de revenir
00:43:00un petit peu quand même
00:43:02de plus loin pour comprendre
00:43:04à l'origine les BRICS
00:43:06c'était un petit peu
00:43:08ça aurait pu être les NPI
00:43:10de la fin du XXème siècle
00:43:12les nouveaux pays industriels
00:43:14qui sont entrés à partir
00:43:16de la mi-1950
00:43:18comme les dragons asiatiques par exemple
00:43:20exactement, les dragons asiatiques
00:43:22et à l'époque des dragons asiatiques
00:43:24on pensait que c'était
00:43:26enfin le tiers monde
00:43:28qui commençait à se développer
00:43:30et qui venait suivre la grande marche
00:43:32des étapes de la croissance
00:43:34initiée par l'Amérique
00:43:36alors après
00:43:38au niveau des BRICS
00:43:40lorsque la Chine
00:43:42s'est désengagée de l'emprise
00:43:44de Mao Zedong et qu'elle a commencé
00:43:46à regarder
00:43:48de près sa croissance
00:43:50avec Deng Xiaoping
00:43:52qui disait, peu importe que
00:43:54le gars soit blanc
00:43:56ou noir, l'essentiel c'est qu'il attrape
00:43:58les souris, bref, capitalisme
00:44:00ou socialisme pourvu que ça marche
00:44:02alors nous de notre côté, on était très
00:44:04intéressé à faire rentrer
00:44:06la Chine dans l'OMC
00:44:08où elle est entrée en...
00:44:10L'Organisation Mondiale du Commerce
00:44:12Oui, parce que en fait
00:44:14Elle est entrée en 2001
00:44:162001, c'est ça
00:44:18Elle est rentrée en 2001
00:44:20Elle a rentrée en 2012
00:44:22Faudra dire pourquoi si on a le temps
00:44:26On était très intéressé
00:44:28à ce que la Chine rentre
00:44:30dans l'OMC parce que
00:44:32d'une part on avait besoin
00:44:34on avait besoin
00:44:36d'un gigantesque marché
00:44:38on était déjà dans une crise
00:44:40qui ne s'est jamais terminée
00:44:42depuis l'époque
00:44:44de la crise du pétrole
00:44:46nous les économistes on appelle ça la crise du fordisme
00:44:48mais pour les économistes
00:44:50libéraux
00:44:52la notion de crise elle est intellectuellement
00:44:54impensable
00:44:56la crise ça n'existe pas
00:44:58donc du coup on voit pas qu'on est toujours
00:45:00dans la crise
00:45:02donc la Chine pour nous c'était un sauvetage
00:45:04c'était un pari gagnant-gagnant
00:45:06Un immense marché de plus d'un milliard de consommateurs
00:45:08Voilà
00:45:10Et on allait en plus
00:45:12pouvoir
00:45:14transformer
00:45:16la méchante Chine communiste
00:45:18en bonne Chine
00:45:20libérale qui allait reprendre
00:45:22le chemin de l'Amérique
00:45:24donc c'était
00:45:26parfait
00:45:28Pour la Russie c'était un petit peu
00:45:30plus difficile parce que
00:45:32la Russie
00:45:34elle s'est dégagée
00:45:36du communisme
00:45:38par miracle en fait
00:45:40c'est l'arrivée de Gorbatchev
00:45:42mais entre la fin
00:45:44de
00:45:46Oui entre 90 et 2000
00:45:48ça a été terrifiant quoi
00:45:50Mais terrifiant le mot est faible
00:45:52parce que dans les années 90
00:45:54la Russie
00:45:56va plonger
00:45:58dans le chaos
00:46:00la désespérance
00:46:02la crise la plus abominable
00:46:04et puis il sera aux mains de la mafia
00:46:06c'est la crise de 29 si vous voulez
00:46:08la même ampleur
00:46:10que la crise de 29 mais vécue par la Russie
00:46:12Et ça allait très bien
00:46:14aux Américains
00:46:16ça allait tellement bien que
00:46:18Bill Clinton va
00:46:20financer la réélection
00:46:22de Yeltsin
00:46:24Boris Yeltsin
00:46:26Je joue ce qu'on oublie
00:46:28Bill Clinton va aussi aider
00:46:30Yeltsin
00:46:32à finir sa guerre
00:46:34de Tchétchénie
00:46:36on l'a oublié
00:46:38mais bon
00:46:40tout ça
00:46:42Clinton celui des années
00:46:441990
00:46:46après quoi
00:46:48avec la doctrine Primakov
00:46:50le ministre
00:46:52d'affaires étrangères
00:46:54puis le premier ministre de Yeltsin
00:46:56on commence déjà à s'orienter
00:46:58vers un pivot
00:47:00asiatique
00:47:02avec
00:47:04Putin qui arrive
00:47:06d'abord comme premier ministre
00:47:08puis très rapidement comme président
00:47:10alors là
00:47:12les Américains
00:47:14commencent à comprendre que c'est pas
00:47:16tout à fait la même chanson qu'avec
00:47:18Yeltsin
00:47:20Je voudrais vous demander justement
00:47:22parce que vous en parlez Sergei Kolesnikov
00:47:24dans votre livre
00:47:26est-ce que vraiment la doctrine
00:47:28la fameuse doctrine de Zbigniew Brzezinski
00:47:30et autres
00:47:32le grand échiquier
00:47:34mais d'autres aussi
00:47:36est-ce que vraiment les néo-conservateurs américains
00:47:38une partie de la classe dirigeante américaine
00:47:40voulaient vraiment
00:47:42est-ce que ce n'est pas trop exagéré
00:47:44ils voulaient vraiment démembrer la Russie
00:47:46en finir avec la Russie
00:47:48ça devait être maintenant une espèce de
00:47:50conglomérat dont on allait tirer
00:47:52c'était vraiment
00:47:54leur intention ?
00:47:56Alors vous savez
00:47:58pour comprendre
00:48:00tout ce qui se passe aujourd'hui
00:48:02il faut revenir à 1991
00:48:04lorsque
00:48:06l'URSS s'effondre
00:48:08et
00:48:10à l'époque
00:48:12il y avait Herbert Bush
00:48:14et Igor Batchev, c'était des gens de valeur
00:48:16très rapidement
00:48:18vont arriver
00:48:20des gens comme Bill Clinton
00:48:22et Bill Clinton va jouer
00:48:24un double jeu
00:48:26c'est-à-dire qu'au lieu de continuer
00:48:28le scénario stratégique pour la paix
00:48:30c'est-à-dire la transformation
00:48:32de l'OTAN
00:48:34qui n'avait plus lieu d'être puisqu'il n'y avait plus d'ennemis
00:48:36il n'y avait plus de pacte de Varsovie non plus
00:48:38non il n'y avait plus de pacte de Varsovie non plus
00:48:40donc au lieu de transformer
00:48:42l'OTAN
00:48:44en alliance
00:48:46pacifique
00:48:48et en alliance pour
00:48:50promouvoir la paix et la prospérité
00:48:52dans le monde, on a raté
00:48:54quelque chose de phénoménal
00:48:56Bill Clinton
00:48:58comme je le dis, je ne sais plus si c'est dans ce bouquin
00:49:00ou dans un autre, dans la tête de l'oncle Sam
00:49:02qui était juste
00:49:04Oui, votre précédent livre, absolument
00:49:06dans la tête de l'oncle Sam
00:49:08Alors vous me dites, oui, Bill Clinton
00:49:10donc
00:49:12Bill Clinton, en fait
00:49:14a choisi de trahir
00:49:16les engagements
00:49:18de James Baker et de
00:49:20Herbert Bush
00:49:22c'est-à-dire pas un
00:49:24un iota vers
00:49:26l'autre, pas un iota
00:49:28de l'OTAN vers l'Est
00:49:30Oui, il avait dit, l'OTAN ne va pas s'avancer vers l'Est d'un centimètre
00:49:32c'était ça
00:49:34Voilà, c'est exactement ça
00:49:36et ça, il fallait le promettre à Gorbatchev
00:49:38parce qu'on avait besoin de son
00:49:40autorisation pour la réunification
00:49:42de l'Allemagne
00:49:44Et bien, c'est ce que Bill Clinton
00:49:46dans un premier temps allait faire croire
00:49:48à Yeltsin
00:49:50et puis ensuite, très rapidement
00:49:52au début des années
00:49:541990, il va trahir
00:49:56sa parole, appeler
00:49:58je crois que c'était vers 1997
00:50:00les trois premiers pays
00:50:02Pologne, Tchéquie
00:50:04je ne sais plus si c'était
00:50:06Roumanie, à rentrer dans l'OTAN
00:50:10Et ensuite, ça va être
00:50:12la marche en avant, l'encerclement
00:50:14de
00:50:16de l'Amérique
00:50:18autour de, comme un boa constrictor
00:50:20qui veut
00:50:22étouffer sa proie
00:50:24Pourquoi est-ce qu'il a fait ça, Bill Clinton ?
00:50:26Je le dis, à mon avis
00:50:28il y a
00:50:30la pression du
00:50:32complexe militaro-industriel
00:50:34américain
00:50:36qui n'a fait que se développer
00:50:38qui est apparu à travers
00:50:40la deuxième guerre mondiale
00:50:42Vous savez, en 1941
00:50:44au début de la guerre, les américains construisaient
00:50:46un porte-avions
00:50:48ça leur fallait un an
00:50:50et puis ensuite, très vite, ça sera trois semaines
00:50:52et après...
00:50:54Donc c'est le complexe militaro-industriel
00:50:56qui a pesé sur...
00:50:58Il continue, il continue
00:51:00le complexe militaro-industriel
00:51:02il a besoin de guerre
00:51:04il a besoin de...
00:51:06Allo, oui, je crois que nous
00:51:08nous avons un petit problème
00:51:12André Berkhoff reçoit
00:51:14aujourd'hui Sergei Kolesnikov qui revient
00:51:16dans quelques minutes
00:51:18il est l'auteur du livre Les Brics, Nouveau Maître du Monde
00:51:20si vous avez une question
00:51:22si vous avez une réaction, n'hésitez pas
00:51:24à nous appeler au 0 826
00:51:26300 300
00:51:28ou à réagir sur notre Facebook Live
00:51:30on se retrouve tout de suite
00:51:34Sud Radio, Berkhoff dans tous ses états
00:51:38Et je ne suis pas le seul
00:51:40dans tous mes états, vous le savez
00:51:42Les Brics, Nouveau Maître du Monde
00:51:44la...
00:51:46le formidable bouleversement
00:51:48auquel nous assistons en ce moment
00:51:50Sergei Kolesnikov a écrit un livre
00:51:52très intéressant et très informel sur le sujet
00:51:54aux éditions RIC
00:51:56Alors Sergei Kolesnikov
00:51:58avant la pause
00:52:00nous parlions justement
00:52:02du fait que
00:52:04on va passer parce qu'il faut...
00:52:06on va avancer sur cette histoire qui nous concerne
00:52:08mais déjà, vous voyez, c'était en
00:52:1090
00:52:1294, 97
00:52:14donc il y a 30 ans
00:52:16déjà, les choses s'inversaient
00:52:18on avait dit effectivement à Gorbatchev que
00:52:20l'OTAN n'allait pas avancer
00:52:22d'un centimètre à l'Est
00:52:24maintenant il y a les pays enseignements
00:52:26effectivement sous le joug soviétique
00:52:28qui n'en voulaient plus, qui voulaient aller à l'OTAN
00:52:30enfin il y a eu tout ce qui s'est passé
00:52:32et effectivement
00:52:34est-ce que vous avez les chiffres
00:52:36c'est-à-dire que l'OTAN
00:52:38en quelques années
00:52:40a pratiquement intégré
00:52:42la plupart des pays qui étaient
00:52:44enseignements
00:52:46sous le pacte de Varsovie
00:52:48le pacte soviétique carrément
00:52:50ça a été vraiment une transformation
00:52:52quasi totale
00:52:54absolument
00:52:56je termine juste
00:52:58mais très rapidement
00:53:00les raisons pour lesquelles Bill Clinton
00:53:02a changé son
00:53:04fusil d'épaule
00:53:06la deuxième raison c'est donc qu'il avait
00:53:08l'Amérique avait enfin son ennemi mortel
00:53:10du temps de la guerre froide au fond du trou
00:53:12donc
00:53:14une occasion inespérée d'en finir
00:53:16pour une bonne fois pour toutes
00:53:18et troisièmement c'est surtout ça qui me tient à cœur
00:53:20je pense que ce faisant
00:53:22l'Amérique est revenue à son ADN
00:53:24c'est-à-dire que
00:53:26l'ADN de l'Amérique il est religieux
00:53:28l'Amérique est choisie
00:53:30par Dieu pour diriger
00:53:32le monde
00:53:34version laïque
00:53:36Clinton ou Biden
00:53:38mais c'est toujours ça
00:53:40dès qu'avec 1991
00:53:42l'Amérique a voulu
00:53:44donc s'étendre
00:53:46à l'Est
00:53:48attraper les pays de l'OTAN
00:53:50j'entendais il n'y a pas tellement longtemps
00:53:52sur une radio
00:53:54un général
00:53:56on en a des pas mauvais
00:53:58les généraux de plateau
00:54:00celui-là il s'appelait Perruche
00:54:02je crois ou quelque chose
00:54:04oui mais enfin les pays
00:54:06du pacte de Varsovie
00:54:08pour les faire rentrer dans l'OTAN
00:54:10on est parlé les chercher
00:54:12c'est eux qui ont voulu venir
00:54:14c'est parfaitement exact
00:54:16c'est eux qui ont voulu venir
00:54:18mais peut-être qu'on aurait pas dû
00:54:20si facilement les accepter aussi
00:54:22quand on est à la tête d'un empire
00:54:24que ce soit la Russie
00:54:26ou l'Amérique
00:54:28on a des responsabilités géopolitiques
00:54:30n'est-ce pas
00:54:32attention
00:54:34ce que disait Poutine
00:54:36c'est-à-dire qu'il valait mieux
00:54:38pour la paix du monde
00:54:40que ces pays
00:54:42de l'Est
00:54:44etc...
00:54:46mais ils y sont
00:54:48Sergei Kolesnikov
00:54:50aujourd'hui ils y sont
00:54:52on aurait peut-être pu le faire autrement
00:54:54aujourd'hui ils sont là
00:54:56et je voudrais qu'on parle
00:54:58d'une dimension qui est très intéressante
00:55:00que vous résumez et qu'on sait
00:55:02c'est le narratif
00:55:04qu'est-ce qui fait que justement
00:55:06dans la guerre vous parlez du soft power
00:55:08il y a la guerre et la guerre
00:55:10la guerre des armes
00:55:12il y a la parole des armes
00:55:14et puis il y a les armes de la parole
00:55:16qu'est-ce qui fait que ce narratif
00:55:18s'est implanté de façon
00:55:20formidable alors qu'il y avait eu
00:55:22le Donbass
00:55:24dès le 2 mars 2022
00:55:26vous aviez
00:55:28Hitler d'un côté c'était Poutine
00:55:30et Churchill d'un côté c'était Zinske
00:55:32je parle du narratif
00:55:34occidental en tout cas
00:55:36dans sa grande majorité
00:55:38qu'est-ce qui a fait ça ?
00:55:40ça c'est la question la plus intéressante
00:55:42et la plus difficile que vous posez là
00:55:44moi j'ai commencé effectivement par me poser
00:55:46cette question de savoir
00:55:48pourquoi diable
00:55:50les mêmes, exactement les mêmes
00:55:52qui criaient contre l'impérialisme
00:55:54américain comme André Gluckspan
00:55:56ou Lex Mao
00:55:58ont acclamé
00:56:00les bras ouverts
00:56:02le bombardement
00:56:04criminel de l'Irak
00:56:06par George Bush
00:56:08alors il y a effectivement eu un retournement
00:56:10mais complet
00:56:12je dirais que finalement ces gens
00:56:14auxquels on a donné la parole
00:56:16comme Gluckspan n'avaient pas une analyse
00:56:18extrêmement fine
00:56:20nuancée et intéressante
00:56:22ni dans un cas quand ils étaient contre l'Amérique
00:56:24ni dans l'autre cas
00:56:26quand ils sont pour l'Amérique
00:56:28alors bref, toujours est-il
00:56:30qu'il y a eu un revirement
00:56:32la droite bling bling chez nous
00:56:34je fais référence à Sarkozy
00:56:36qui nous a remis dans le commandement intégré
00:56:38et la gauche caviar
00:56:40se sont ruées
00:56:42dans les bras de l'Amérique
00:56:44à mon sens
00:56:46à partir de Sarkozy
00:56:48justement
00:56:50on commence à avoir des élites
00:56:52qui ne sont pas tellement au niveau
00:56:54de ce qu'il aurait fallu
00:56:56mais
00:56:58il y a aussi autre chose
00:57:00c'est à dire que
00:57:02l'Amérique
00:57:04quand elle a commencé à s'en prendre
00:57:06à vouloir avancer
00:57:08encercler la Russie
00:57:10elle a fait ça
00:57:12avec ses fondations
00:57:14elle a des dizaines
00:57:16des centaines de fondations
00:57:18qui s'occupent de géopolitique
00:57:20alors là où ça devient intéressant
00:57:22quand vous dites fondations
00:57:24c'est les think tanks, les cabinets de conseil
00:57:26exactement
00:57:28ce sont les think tanks
00:57:30où nos journalistes
00:57:32mainstream
00:57:34vont s'abreuver en analyse
00:57:36pour pouvoir en parler
00:57:38à la télévision
00:57:40mais ils ne vont pas peut-être jusqu'à
00:57:42voir que ces fondations
00:57:44sont des émanations
00:57:46en tout cas sont financées
00:57:48par le lobby militaire ou industriel
00:57:50dont nous parlions tout à l'heure
00:57:52sont financées par
00:57:54la CIA, sont financées par le
00:57:56Pentagone, sont financées par
00:57:58le département d'état
00:58:00et des fous furieux comme
00:58:02l'ami Soros avec sa fondation
00:58:04et tous ces gens là
00:58:06sont des gens qui ont
00:58:08alors
00:58:10l'Europe est devenue
00:58:12a perdu la tête
00:58:14a perdu la raison
00:58:16on peut le dire
00:58:18et maintenant qu'elle a commencé
00:58:20elle a participé
00:58:22au crime de
00:58:24l'Amérique
00:58:26on reviendra peut-être tout à l'heure
00:58:28mais enfin le coup d'état du Maïdan
00:58:30c'est un coup d'état
00:58:32en 2014
00:58:34avant 2014 il y avait une démocratie
00:58:36après 2014 il n'y a plus de démocratie
00:58:38il y a un régime policier
00:58:40alors ça fait doucement rigoler
00:58:42quand on nous dit qu'il faut aller
00:58:44en valeur
00:58:46en Ukraine
00:58:48c'est de la folie furieuse
00:58:50donc folie furieuse chez nous
00:58:52ben nous on s'est fait
00:58:54c'est comme le serpent K
00:58:56dans le livre de la jungle de Mowgli
00:58:58on s'est fait complètement hypnotiser
00:59:00par ce discours américain
00:59:02qui lui est un discours
00:59:04qui sait très bien où il va
00:59:06par contre l'Amérique n'a pas
00:59:08vous savez c'est toujours pareil
00:59:10c'est Dr Jekyll et Mr Hyde
00:59:12oui il y a les deux
00:59:14parce qu'il y a des choses formidables en Amérique
00:59:16il faut le dire aussi
00:59:18mais moi quand j'étais jeune
00:59:20on n'est pas très loin en terme d'âge
00:59:22quand j'étais jeune j'adorais
00:59:24l'Amérique
00:59:26John Wayne
00:59:28la défense de l'orphelin
00:59:30la veuve et de l'orphelin
00:59:32le bon contre les méchants
00:59:34on ne se rendait pas compte à l'époque
00:59:36que s'il y avait John Wayne
00:59:38s'il y avait des films de Far West
00:59:40en fait les bandits
00:59:42mais Sergei Kolesnikov
00:59:44est-ce qu'on ne pourrait pas vous dire
00:59:46oui d'accord très bien vous parlez
00:59:48effectivement de ce discours
00:59:50des think tanks, des fondations
00:59:52de tout ce que fait
00:59:54mais la Russie aussi
00:59:56a ses think tanks, ses fondations
00:59:58sa guerre de l'information
01:00:00c'est de part et d'autre
01:00:02simplement l'une est peut-être moins influente
01:00:04que l'autre chez nous
01:00:06c'est peut-être ça
01:00:08chaque pays a ses réseaux
01:00:10d'influence, de propagande et c'est bien normal
01:00:12et c'est bien naturel
01:00:14ce qui est moins naturel
01:00:16c'est que ces réseaux de propagande soient mis
01:00:18d'un côté du côté américain
01:00:20pour la volonté impérialiste
01:00:22de dominer la planète entière
01:00:24le monde entier
01:00:26et c'est ça qui va générer
01:00:28les révolutions de couleur, les guerres
01:00:30de George Bush et puis la guerre
01:00:32de Biden aujourd'hui parce que c'était
01:00:34quand même un plan
01:00:36du pentagone
01:00:38c'est le Extending Russia
01:00:40le plan de la
01:00:42Rand Corporation qui a prévu
01:00:44cette guerre d'Ukraine
01:00:46alors que de l'autre côté, Poutine et les Bricks
01:00:48ne veulent pas la guerre
01:00:50ils veulent un monde multipolaire
01:00:52favorable au commerce
01:00:54à la paix et au pacifisme
01:00:56donc on ne peut pas le mettre sur le même plan
01:00:58Poutine avait
01:01:00jusqu'à ces dernières années
01:01:02il était trop faible
01:01:04pour réagir
01:01:06du temps de George W. Bush
01:01:08quand il a
01:01:10dit
01:01:12en 2007 au sommet
01:01:14de sécurité de Munich
01:01:16il a dit trop c'est trop, maintenant il faut
01:01:18comprendre que
01:01:20nous on est pacifiques
01:01:22vos tickets les plus valables
01:01:24en tout cas étaient faibles
01:01:26si vous venez chercher l'oursurus dans la taiga
01:01:28vous n'allez pas être déçu du voyage
01:01:30on va
01:01:32on va juste faire une toute petite
01:01:34pause et on vous reprend après vous
01:01:36c'est passionnant et on va essayer de comprendre
01:01:38un peu ce qui se passe justement avec
01:01:40ces Bricks, avec ce changement
01:01:42total, les plaques tectoniques
01:01:44qui fonctionnent à toute vitesse
01:01:46à tout de suite
01:01:48et si vous avez une réaction, une question
01:01:50n'hésitez pas à nous appeler
01:01:52au 0 826 300 300
01:01:54ou à réagir
01:01:56sur notre Facebook
01:01:58Sud Radio
01:02:00Berkhoff dans tous ses états
01:02:04Sergueï Kolesnikov, les Bricks
01:02:06nouveau maître du monde, Rick Essay
01:02:08Sergueï Kolesnikov quand même
01:02:10essayons un peu
01:02:12vous dites les Bricks
01:02:14oui contrairement à l'Amérique
01:02:16qui a effectivement cette vocation
01:02:18qu'elle soit religieuse
01:02:20ou séculaire ou séculière
01:02:22de diriger le monde
01:02:24on se rappelle de la fin de l'histoire
01:02:26de Fukuyama
01:02:28il n'empêche que quand même
01:02:30dans les Bricks, quand vous dites
01:02:32pacifiste etc
01:02:34il y a quand même l'Arabie Saoudite qui a
01:02:36massacré 400 000 personnes au Yémen
01:02:38il y a quand même l'Iran, il y a quand même tous ces gens là
01:02:40la Chine dont on ne peut pas dire
01:02:42que le crédit social est une vertu
01:02:44démocratique évidente
01:02:46est-ce que vous n'avez pas quand même
01:02:48peut-être légèrement tendance
01:02:50à angéliser les uns
01:02:52et à diaboliser les autres
01:02:54cher Sergey Kolesnikov
01:02:56oui je vois ce que vous voulez dire
01:02:58effectivement moi la Chine c'est pas
01:03:00ma tasse de thé comme
01:03:02société
01:03:04de surveillance
01:03:06où j'irais volontiers
01:03:08vivre, pas davantage
01:03:10d'ailleurs que l'Arabie Saoudite
01:03:12alors justement à propos de l'Arabie Saoudite
01:03:14ça c'est très intéressant parce que
01:03:16lorsque l'Arabie Saoudite
01:03:18va quitter l'alliance
01:03:20avec l'Amérique, c'est vraiment un point
01:03:22de bascule phénoménal
01:03:24et pourquoi
01:03:26l'Arabie Saoudite
01:03:28finit-elle
01:03:30par renverser son alliance
01:03:32rentrer dans les briques
01:03:34et voyant son avenir
01:03:36plutôt du côté de la Russie
01:03:38de la Chine plutôt que du côté de
01:03:40l'Amérique. Alors que l'Amérique
01:03:42elle était création de l'Amérique presque
01:03:44enfin on peut dire
01:03:46le roi Imtzioud
01:03:48avait
01:03:50créé
01:03:52le pacte d'Imtzi
01:03:54avec Roosevelt
01:03:56et il s'était donné en donnant
01:03:58tu me donnes ton pétrole et moi je te
01:04:00protège militairement. Alors qu'est-ce qui s'est
01:04:02passé justement ? Je te protège
01:04:04militairement. Or
01:04:06avec la guerre de 2003
01:04:08lorsque
01:04:10George W. Bush
01:04:12la CIA a inventé
01:04:14un prétexte comme elle le fait
01:04:16toujours, pour la guerre d'Ukraine ça sera
01:04:18toujours pareil
01:04:20inventer un prétexte pour
01:04:22lancer un tapis de bombe
01:04:24sur l'Irak
01:04:26l'Arabie Saoudite va se dire
01:04:28mais enfin quand même
01:04:30c'est bizarre
01:04:32avant
01:04:34avant cela
01:04:36Saddam Hussein était le grand allié
01:04:38de l'Amérique
01:04:40et c'est lui qui a fait le job
01:04:42c'est lui qui s'est tapé
01:04:44huit temps de guerre
01:04:46construeuse
01:04:48contre l'Iran
01:04:50alors là personne
01:04:52n'est allé dire oui mais ils ont
01:04:54utilisé du gaz chimique
01:04:56il y a eu un massacre de 200
01:04:58à 300 000 personnes, personne
01:05:00n'en parle, c'est vrai
01:05:02personne n'en parle
01:05:04alors Saddam Hussein
01:05:06croyait qu'il a fait le job
01:05:08pour l'Amérique, il pouvait
01:05:10peut-être, il avait besoin d'argent
01:05:12après tout ça
01:05:14pour aller prendre le Koweït
01:05:16qui d'ailleurs le Koweït
01:05:18ça appartient à qui le Koweït
01:05:20ça nous ramène
01:05:22au mandat de la SDN des Britanniques
01:05:24après la première guerre mondiale
01:05:26lorsqu'on va découper
01:05:28l'Empire Ottoman
01:05:30en tranches
01:05:32et ni l'origine du Koweït
01:05:34ni l'origine de l'Irak
01:05:36sont tellement
01:05:38simples et évidentes
01:05:40donc toujours est-il que
01:05:42l'Arabie va se dire
01:05:44oui mais alors la protection
01:05:46militaire
01:05:48de l'Amérique
01:05:50s'il se retourne contre
01:05:52son allié, quelle preuve j'ai
01:05:54qu'il ne va pas se retourner contre moi
01:05:56et donc
01:05:58les Brits, parce que eux
01:06:00ne voient pas, ils ne sont pas
01:06:02affrontés, comme je disais
01:06:04tout à l'heure, ils ne sont pas
01:06:06hypnotisés par le discours
01:06:08des fondations américaines
01:06:10eux ils sont en dehors
01:06:12ils sont dans le tiers monde
01:06:14et ils nous voient de côté
01:06:16et ils voient bien
01:06:18le double jeu
01:06:20que nous ne voyons pas
01:06:22ils voient bien le double jeu de l'Amérique
01:06:24c'est-à-dire qu'elle
01:06:26soi-disant elle va aider la démocratie
01:06:28la liberté, etc
01:06:30en fait elle s'intéresse à
01:06:32ses intérêts, bien compris
01:06:34et elle propage
01:06:36le chaos et la misère
01:06:38de partout
01:06:40donc
01:06:42là-dessus quand il y a
01:06:44l'épisode Trump
01:06:46Biden dira que c'est un accident
01:06:48de l'histoire
01:06:50on verra si cet accident va se renouveler
01:06:52ou pas, on le saura assez vite maintenant
01:06:54voilà
01:06:56Biden quand
01:06:58il revient en manette, lui
01:07:00il a son idée
01:07:02de mettre
01:07:04de faire tomber l'Escarcelle
01:07:06l'Ukraine dans son escarcelle
01:07:08il l'a depuis longtemps, parce qu'il était vice-président
01:07:10Obama
01:07:12de Barack Obama
01:07:14pendant les deux mandats
01:07:16et puis on connait les intérêts avec
01:07:18Bourisma, on connait les intérêts
01:07:20l'Ukraine
01:07:22terre à blé de l'Europe
01:07:24l'Ukraine avec tous les minerais
01:07:26vous en parlez aussi dans votre livre
01:07:28Trump
01:07:30c'était un petit peu rebellé
01:07:32contre le protectionnisme
01:07:34enfin
01:07:36Trump avait enlancé
01:07:38une guerre protectionniste contre la Chine
01:07:40d'ailleurs moi à l'époque
01:07:42j'étais prof
01:07:44et je me disais bon sang mais on se fait avoir
01:07:46par la Chine, c'est pas possible
01:07:48on perd nos emplois
01:07:50on se désindustrie
01:07:52et en Europe surtout
01:07:54je dis ça pourquoi ?
01:07:56parce que nous étions
01:07:58vous me demandiez à l'origine
01:08:00comment vous expliquez que nous
01:08:02telle et telle lecture
01:08:04c'est que nous sommes complètement
01:08:06sur le plan idéologique nous avons été
01:08:08complètement
01:08:10à la ramasse
01:08:12déjà les
01:08:14élites giscardiennes
01:08:16croyaient qu'on allait
01:08:18un peu comme Macron aujourd'hui
01:08:20croyaient qu'on allait faire un monde
01:08:22pacifié
01:08:24global, le village mondial
01:08:26les cultures
01:08:28les frontières disparaîtraient
01:08:30bon
01:08:32c'est une
01:08:34lubie totale
01:08:36et donc Trump il a eu quand même
01:08:38un éclair de lucidité
01:08:40de se dire
01:08:42si ça continue comme ça l'économie américaine va
01:08:44disparaître
01:08:46donc Trump je l'admire pour avoir
01:08:48su
01:08:50taper du poing sur la table
01:08:52mais les chinoises c'est des gens qui
01:08:54jouent fin
01:08:56alors ils ont mis en place
01:08:58les routes de la soie, l'Inde
01:09:00c'est toutes les
01:09:02dimensions des BRICS aujourd'hui que l'on
01:09:04voit arriver, que l'on voit
01:09:06advenir. Je crois que nous avons
01:09:08un auditeur en effet
01:09:10en ligne, c'est Maurice qui nous appelle
01:09:12des Hauts-de-Seine, bonjour Maurice
01:09:14bonjour à vous, bonjour
01:09:16monsieur Bercoff, bonjour au seul invité
01:09:18dont j'ai pas reçu le nom
01:09:20et écoutez j'interviens
01:09:22parce que
01:09:24je suis bon monsieur
01:09:26j'apprécie beaucoup ce que dit l'invité
01:09:28et bon moi
01:09:30ce dont on parle
01:09:32j'ai un petit peu les mêmes couleurs de moustache
01:09:34que l'invité
01:09:36et donc
01:09:38je l'ai vécu en direct
01:09:40j'ai vécu
01:09:42j'ai vu dans ma vie
01:09:44ce qui est en train de se passer
01:09:46et j'ai pu voir tout que ça se passait
01:09:48alors j'ai vécu
01:09:50la chute du mur de Berlin
01:09:52j'ai vécu
01:09:54la visite de
01:09:56Boris Kelsin avec
01:09:58Clinton, verre de whisky à la bouche
01:10:00pendant ce temps-là
01:10:02vous étiez où, vous l'avez vécu par
01:10:04excusez-moi
01:10:06de votre écran absolument
01:10:08non j'ai vécu tout ça en direct
01:10:10comme ça s'est passé et j'ai compris
01:10:12en fait quand on dit que
01:10:14l'Amérique
01:10:16a sa part de propagande et la Russie aussi
01:10:18en fait pour moi c'est pas symétrique
01:10:20je crois qu'il y a quand même un
01:10:22qui a des visées sur l'autre
01:10:24et que l'autre est en état de défense
01:10:26à savoir que
01:10:28la Russie
01:10:30fait 17 millions de kilomètres
01:10:32carrés, la Chine fait
01:10:349 millions de kilomètres carrés
01:10:38les USA
01:10:40l'Amérique fait 10 millions de kilomètres carrés
01:10:42la Sibérie c'est le territoire
01:10:44en futur le plus riche de la planète
01:10:46et ça l'Amérique le fait depuis la libération
01:10:48et si elle s'ingénie
01:10:50malgré la visite de Gorbatchev
01:10:52la chute du nord de Berlin
01:10:54l'acceptation justement
01:10:56de non agression
01:10:58si elle s'ingénie
01:11:00à toujours faire passer la Russie
01:11:04à diaboliser le système russe
01:11:06malgré tout ça
01:11:08c'est parce qu'elle ne veut en aucun cas
01:11:10d'un partenariat entre la Russie
01:11:12et l'Europe
01:11:14parce que ça lui permettrait d'écouler
01:11:16toutes ses richesses
01:11:18de son continent
01:11:20c'est pour ça qu'elle est diabolisée depuis la chute du nord de Berlin
01:11:22alors d'accord
01:11:24Maurice on vous a écouté effectivement
01:11:26Sergei Kolesnikov
01:11:28que pensez-vous justement
01:11:30de ce que dit Maurice
01:11:32c'est qu'effectivement c'est inégal
01:11:34et qu'il y a l'un qui veut effectivement
01:11:36dévorer l'autre
01:11:38oui tout à fait
01:11:40c'est ce que je viens de vous dire
01:11:42c'est à dire que l'Amérique veut dominer
01:11:44le monde alors que la Russie
01:11:46veut un monde multipolaire
01:11:48basé sur des rapports économiques
01:11:50d'égalité
01:11:52bon
01:11:54maintenant il y a aussi une autre chute
01:11:56dans ce cas dit l'invité
01:11:58je suis content qu'il pense
01:12:00un peu comme moi
01:12:02moi je suis économiste, sociologue, politologue
01:12:04donc
01:12:06la dimension économique certes
01:12:08elle est très importante
01:12:10elle existe bien sûr
01:12:12mais il ne faut pas radoucir
01:12:14ou éliminer les dimensions
01:12:16idéologiques
01:12:18les dimensions
01:12:20culturelles
01:12:22l'Amérique elle marche
01:12:24sur les deux
01:12:26quand je disais qu'elle revient
01:12:28à son ADN religieux
01:12:30je pense que c'est vraiment une réalité
01:12:32maintenant au sujet de l'Europe
01:12:34pourquoi est-ce qu'on en arrive
01:12:36à des
01:12:38Emmanuel Todd disait dans son
01:12:40dernier bouquin il faut quand même être
01:12:42un peu dérangé pour s'imaginer
01:12:44que la Russie 140
01:12:46millions d'habitants va
01:12:48vouloir faire la guerre
01:12:50à l'UE
01:12:52450 millions d'habitants
01:12:54et envahir l'Union Européenne
01:12:56et envahir l'Union Européenne
01:12:58donc se mettre à dos l'OTAN
01:13:00c'est-à-dire pas loin de 1 milliard d'habitants
01:13:02c'est-à-dire qu'il faut être un petit peu dérangé
01:13:04alors comment se fait-il que
01:13:06Scholz, Macron,
01:13:08Von der Leyen, Charles Michel
01:13:10les dirigeants des pays baltes
01:13:12et des polonais etc
01:13:14soient un peu dérangés quand même
01:13:16il change, vous avez remarqué que le ton
01:13:18change ces derniers temps
01:13:20ça change effectivement
01:13:22comme j'ai écouté ce que vous disiez
01:13:24avec le colonel Hogarth
01:13:26c'est la grosse panique maintenant qui s'enstate
01:13:28et je reviens sur l'Europe
01:13:30l'Europe maintenant
01:13:32elle s'est trop enferrée
01:13:34dans ses mensonges
01:13:36elle est obligée, c'est la fuite en avant
01:13:38elle a dit
01:13:40Boucha c'est les criminels
01:13:42c'est pas vrai
01:13:44le Maïdan
01:13:46c'est une révolution
01:13:48spontanée, magnifique
01:13:50c'est la démocratie, bon c'est pas vrai
01:13:52que
01:13:54ils diront même
01:13:56que la trahison
01:13:58de Pazantouz
01:14:00vers l'Est
01:14:02c'est écrit nulle part, forcément
01:14:04parce que sinon
01:14:06on violerait l'article 10
01:14:08du traité de l'OTAN, dit de la porte ouverte
01:14:10donc vous pouvez pas coucher par écrit
01:14:12quelque chose d'aussi fondamentalement
01:14:14euh...
01:14:16voilà
01:14:18c'est bien de rappeler ça
01:14:20je crois que nous avons un auditeur
01:14:22oui, nous avons un nouvel auditeur
01:14:24c'est Philippe de Caen, bonjour Philippe
01:14:26bonjour Philippe
01:14:28bonjour André, bonjour
01:14:30oui je voulais
01:14:32un petit constat
01:14:34j'ai appris une question pour monsieur
01:14:36quand la crise
01:14:38des sortes prime
01:14:402008-2011, les investisseurs
01:14:42asiatiques, russes
01:14:44et pas que, ont pas cru
01:14:46ont pas cru à cette crise
01:14:48ils pensaient que les américains
01:14:50et les USA
01:14:52allaient redresser la barre, après quand ils ont vu
01:14:54s'écrouler Lehman Brothers et autres
01:14:56là ça a été le sauf qui peut
01:14:58je dirais que
01:15:00les investisseurs
01:15:02les investisseurs asiatiques et russes
01:15:04et autres institutionnels
01:15:06je vais donner une petite image
01:15:08un peu risible, étaient en costume
01:15:103 pièces chaussures Berluti
01:15:12et se retrouvaient en strip et en thong
01:15:14ouais
01:15:16moi j'ai une question
01:15:18allez-y Philippe
01:15:20c'est les nouvelles règles
01:15:22du commerce international
01:15:24qui d'après monsieur Balachnikov
01:15:26vont devoir s'imposer
01:15:28en clair, vous avez le G7
01:15:30qui perd actuellement
01:15:32en puissance
01:15:34par rapport au BRIC plus
01:15:36ils vont devoir redistribuer
01:15:38les règles du commerce international
01:15:40donc sur quelle base
01:15:42demain, on va pouvoir
01:15:44s'entendre, on va pouvoir
01:15:46négocier
01:15:48et en clair, qui va devenir le leader
01:15:50alors Sergei Kolechnikov
01:15:52va répondre juste après cette petite
01:15:54pause, nous reprenons
01:15:56effectivement c'est une vraie question
01:15:58sur quelle base il y aura possibilité
01:16:00de négociation, on se retrouve
01:16:02juste après cette petite pause
01:16:14Sergei Kolechnikov
01:16:16effectivement, vous esquissez
01:16:18dans votre livre, un très
01:16:20intéressant livre, c'est
01:16:22les BRICS et non seulement les BRICS
01:16:24mais aussi les autres, le narratif
01:16:26tout ce qui s'est passé, mais je voudrais qu'on
01:16:28réponde à la question de notre auditeur
01:16:30sur effectivement, aujourd'hui
01:16:32vous parlez de l'Europe, Sergei Kolechnikov
01:16:34aujourd'hui
01:16:36je vous posais la question autrement
01:16:38mais c'est la question de Philippe
01:16:40quelle est la marge de manœuvre de l'Europe ?
01:16:42très franchement, aujourd'hui alors on parle
01:16:44quel est demain quand même
01:16:46ça va s'arrêter, enfin on peut l'espérer
01:16:48cette guerre en Ukraine va s'arrêter
01:16:50les mêmes qui ont détruit vont reconstruire
01:16:52l'argent va
01:16:54couler
01:16:56on ne sait pas vers qui, mais peu importe
01:16:58sur quelle base, aujourd'hui
01:17:00effectivement, que ce soit
01:17:02le G7, que ce soit
01:17:04justement les BRICS, sur quelle base
01:17:06on va discuter, sur quelle base économique
01:17:08notamment, on va discuter
01:17:10alors
01:17:12pour répondre, je vais
01:17:14vous répondre, et je n'oublie
01:17:16pas la question de Philippe
01:17:18qu'est-ce qui se passe
01:17:20maintenant, comment va repartir
01:17:22le commerce
01:17:24il ne faut pas oublier que
01:17:26tout vient de l'Occident
01:17:28c'est lui qui a
01:17:30décrété les sanctions
01:17:32qui a coupé
01:17:34le commerce entre la Russie
01:17:36et l'Occident
01:17:38et c'est lui
01:17:40qui a poussé la Russie dans les bras
01:17:42de la Chine, finalement cette rupture
01:17:44gigantesque entre le G7
01:17:46et le monde
01:17:48russo-chinois
01:17:50et les BRICS
01:17:52ça a été voulu par
01:17:54l'Amérique
01:17:56alors pendant ce temps-là
01:17:58les BRICS, ils s'organisent entre eux
01:18:00ils continuent à commercer
01:18:02ils ont créé leur propre
01:18:04banque de développement, ils utilisent
01:18:06leur monnaie
01:18:08la roupie
01:18:10en attendant de faire une monnaie commune
01:18:12peut-être basée sur l'or
01:18:14un nouvel étalon or
01:18:16mais vous savez
01:18:18on continue à commercer
01:18:20notre gaz par exemple
01:18:22et bien c'est toujours du gaz russe
01:18:24pour l'essentiel
01:18:26le numéro 1 d'importation
01:18:28du GNL
01:18:30c'est le GNL russe
01:18:32le GNL et russe
01:18:34surtout
01:18:36il a pris le dessus
01:18:38en quantité sur le GNL
01:18:40américain
01:18:42pour nos éditeurs
01:18:44rappelez-vous
01:18:46on avait
01:18:48total énergie
01:18:50avec des progrès
01:18:52à faire
01:18:54un espoir de développement
01:18:56fantastique dans les projets
01:18:58de partenariat avec la Russie
01:19:00du côté de Arkhangelsk
01:19:02d'où part maintenant
01:19:04les nouveaux
01:19:06tuyaux pour arroser la Chine
01:19:08l'Asie centrale
01:19:10mais d'ailleurs
01:19:12on a encore un tuyau
01:19:14que l'Amérique a détruit
01:19:16donc aujourd'hui on continue d'acheter du gaz russe
01:19:18et bien oui
01:19:20on continue d'acheter du gaz russe mais on le paye 4 fois plus cher
01:19:22c'est à dire que pour finir
01:19:24c'est nous qui payons la guerre d'Ukraine
01:19:26c'est nous qui sommes
01:19:28au 4ème sous-sol
01:19:30on a une pauvreté délirante
01:19:32on a des gens qui n'arrivent plus à se chauffer
01:19:34parfois à difficulté
01:19:36de s'alimenter
01:19:38on voit le retour de la colocation
01:19:40vous savez
01:19:42la colocation c'est un peu
01:19:44les appartements collectifs
01:19:46du début des soviets
01:19:48c'est très simple
01:19:50les USA
01:19:52ils tirent toujours les marrons du feu
01:19:54ils ont pris nos marchés
01:19:56ils ont mis
01:19:58en vente leur F-35
01:20:00nous on n'a pas vendu
01:20:02nos Rafales
01:20:04les 56 milliards de dollars de sous-marins
01:20:06qu'on avait vendus à l'Australie
01:20:08c'est cassé parce que tel est mon plaisir
01:20:10Biden
01:20:12et ça passe
01:20:14mais pourquoi, juste un mot
01:20:16pourquoi les Européens
01:20:18de Macron à Ashholz en passant par Starmer
01:20:20obéissent-ils aussi à un règlement ?
01:20:22d'où vient
01:20:24ce que vous décrivez
01:20:26vous-même comme une soumission
01:20:28je vous ai dit
01:20:30je n'ose pas trop appuyer
01:20:32je pense qu'ils ne sont pas au niveau
01:20:34déjà
01:20:36en ce qui concerne
01:20:38Macron, il faut publier qu'il avait 12 ans
01:20:40lorsque le mur de Berlin est tombé
01:20:42il a fait ses études dans des écoles
01:20:44et des grandes écoles qui étaient déjà
01:20:46en décapilotade complète
01:20:48maintenant il a têté le progressisme
01:20:50et la culture
01:20:52woke
01:20:54à la mamelle américaine
01:20:56et puis c'est un young global leader
01:20:58il a été formé
01:21:00par l'Amérique
01:21:02c'est d'ailleurs lui qui a vendu
01:21:04nos turbines Arabel
01:21:06General Electric
01:21:08tout ça, il ne faut pas oublier
01:21:10alors
01:21:12je ne vais pas dire comme
01:21:14Poutine peut se le permettre de le dire
01:21:16moi je n'ai pas assez d'argent pour aller au tribunal
01:21:18mais Poutine disait
01:21:20les dirigeants européens
01:21:22ne sont pas simplement des laquais
01:21:24mais des traîtres vis-à-vis
01:21:26de leur pays
01:21:28alors Sholz, lui c'est une autre affaire
01:21:30Sholz c'était un gauchiste, un brave gauchiste
01:21:32anti-OTAN, il avait plein de cheveux
01:21:34d'ailleurs quand il était jeune
01:21:36mais il est resté le même
01:21:38dans sa tête
01:21:40lui il trouvait très très bien d'arrêter
01:21:42le nucléaire en Allemagne
01:21:44aujourd'hui il relance
01:21:46les centrales à charbon
01:21:48ses compagnes écolo
01:21:50sont apparemment ravis
01:21:52qu'il relance les centrales à charbon
01:21:54on l'a vu
01:21:56oui ça c'est clair
01:21:58donc en fait si je résumais
01:22:00votre livre
01:22:02vous racontez effectivement cette histoire
01:22:04et nous alors Europe
01:22:06on est cocu battu et mécontent
01:22:08c'est ça ?
01:22:10je crois que dans ce bouquin
01:22:12on a trois choix
01:22:14soit on arrive
01:22:16enfin à se débarrasser
01:22:18de Bruxelles
01:22:20j'ai compris
01:22:22les gens qui
01:22:24planent comme Von der Leyen
01:22:26et on arrive
01:22:28à revenir à l'Europe des Nations
01:22:30deuxième choix ?
01:22:32deuxième choix
01:22:34oui deuxième choix
01:22:36on n'arrive pas à faire ça
01:22:38on va continuer à se déchirer
01:22:40entre les souverainistes
01:22:42et les globalistes
01:22:44et on va continuer à s'enferrer
01:22:46dans la crise économique
01:22:48et troisième choix ?
01:22:50ça va être
01:22:52des brexites, des frexites
01:22:54des gens qui quittent le navire
01:22:56qui quittent la tour de bobel
01:22:58et on est au pied du mur
01:23:00on est au pied du mur
01:23:02et c'est pour ça qu'il faut
01:23:04effectivement vous renseigner
01:23:06lire, vous informer
01:23:08parce que c'est notre vie quotidienne aussi
01:23:10qui est effectivement en jeu
01:23:12dans cette histoire
01:23:14merci Sergei Kolesnikov
01:23:16je rappelle votre livre
01:23:18les BRICS, nouveau maître du monde
01:23:20aux éditions RICS
01:23:22vous savez si vous ne savez pas
01:23:24la politique
01:23:26n'oubliez jamais
01:23:28la géopolitique s'occupera de vous

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