• il y a 3 mois
Tous les matins, journaux et rubriques sur la culture et la vie quotidienne accueillent dans la bonne humeur les premiers téléspectateurs de la journée.

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00:00J'ai skié sur les pavés de la place de l'étoile puisque nous accueillons un gamin des sables, c'est le titre.
00:06C'est impressionnant !
00:07L'introduction elle était incroyable. Je ne connaissais même pas cette expression.
00:11Bonjour Jérémy Frérot.
00:12Bonjour, ça va bien ?
00:13Oui, ça va et vous ?
00:14Ça va super.
00:15Vous êtes plutôt du matin ou pas ?
00:16Ouais, depuis que j'ai des enfants, j'ai pas le choix.
00:19Le réveil a été facile, du coup ça va.
00:22Mon cher Jérémy, on est ici, vous le savez, parce qu'il y a une grande parade cet après-midi pour les athlètes olympiques et paralympiques.
00:28Je crois que vous avez un peu suivi ce jeu quand même, vous en avez pensé quoi ?
00:31Ça vous a fait vibrer comme toute la France ou pas ?
00:34Oui, complètement. J'ai passé beaucoup de temps devant la télé en slip à courir dans mon salon et à hurler.
00:40Oh là là, on a trop de détails !
00:41Non mais parce qu'il faisait chaud !
00:43Il faisait chaud et je courais dans mon salon comme ça parce que tout le monde gagnait.
00:47Teddy Riner, ça a été une journée incroyable.
00:49Les judos par équipe aussi.
00:51La natation, enfin tout le monde, ça a été fou.
00:54On a une petite vidéo de vous, un teaser.
00:58Pas en groupe, ne vous inquiétez pas.
01:00Pas loin quand même, puisque c'est une vidéo sur laquelle on vous voit surfer.
01:04C'est une publication que vous avez partagée sur Instagram.
01:07Est-ce que le surf, on vous voit là sur la plage, la planche à la main,
01:11est-ce que le surf fait partie des épreuves que vous avez préféré regarder ?
01:15C'était à Tahiti.
01:16Oui, bien sûr.
01:17Caolivas.
01:18Caolivas, évidemment, Joanne Defey.
01:20Absolument.
01:21C'est un sport que je regarde très souvent.
01:24Je suis le champion du monde avec toutes les épreuves qu'il peut y avoir.
01:29Je regarde très souvent le direct.
01:31Passionné de sport, la musique aussi, évidemment.
01:33Allez-y, Adrien, je vous coupe la chie.
01:35Je sais que Laurie avait une petite question à poser à Jérémy Frérot.
01:38Ce n'était pas forcément sur le sport.
01:40On se disait tout à l'heure que la musique avait une part très importante
01:43dans ces Jeux Olympiques et Paralympiques.
01:45J'imagine que vous, en tant qu'artiste et amateur de sport,
01:48c'était important pour vous.
01:50Oui, c'est vrai qu'il y a eu...
01:52Je ne vois pas la relation entre le sport...
01:54Si, je pense que je la vois maintenant.
01:56La préparation d'un chanteur et la préparation d'un sportif,
02:00ça se rapproche assez dans le mental.
02:03Il y a une similarité entre les deux, vous pensez ?
02:05Oui, dans le mental, dans la préparation d'une tournée,
02:08dans la manière d'être aussi pendant une tournée
02:11où il y a toute une équipe autour de nous pour créer un show.
02:15Il y a des similitudes.
02:17Physiquement, le souffle, c'est quand même important.
02:19C'est un point commun entre le chanteur et le sportif.
02:21Oui, bien sûr.
02:23Moi, je le ressens.
02:25Si je ne fais pas assez de sport et que je vais sur scène,
02:27je peux être très essoufflé.
02:29Vous sentez la différence ?
02:31Par contre, je me souviens, il y a deux semaines,
02:33j'ai vu que vous avez eu une discussion sur mon odeur.
02:35C'est vrai ?
02:37Je sens très bon, même sur scène.
02:39C'est exactement ce qu'on m'a dit.
02:41C'est vrai que vous sentez très bon.
02:43Merci.
02:45Je voulais recadrer ce moment-là.
02:47Ça va devenir vraiment bizarre.
02:49J'avais envie de ce petit tacle.
02:55Est-ce que vous êtes entraîné ou pas ?
02:57Vous allez chanter au pied de l'Arc de Triomphe.
02:59Ça vous est déjà arrivé ?
03:01Jamais.
03:03Je n'avais jamais été assis si proche de l'Arc de Triomphe.
03:05Chanter le matin, on n'est jamais entraîné pour ça.
03:07Mais on le fait avec plaisir parce qu'il y a du soleil
03:09et qu'il y a un Arc de Triomphe juste derrière nous.
03:11Ça, ce n'est pas commun.
03:13Justement, le soleil.
03:15Cet album, il sent aussi très bon le soleil.
03:17Il n'y a pas vous qui sortez bon.
03:19Mon cher Jérémy, ça s'appelle « Gamin des sables ».
03:21C'est sorti hier.
03:23C'est hyper personnel comme album.
03:25C'est très intime.
03:27Qu'est-ce qu'il nous raconte de vous,
03:29en 2024, à l'heure où nous nous parlons ?
03:31Cet album-là.
03:35C'est un résumé de deux années
03:37sur le bassin d'Arcachon,
03:39entouré de mes proches, ma famille, mes amis,
03:41mes enfants
03:43et le décor qui est le bassin d'Arcachon.
03:45C'est un décor
03:47qui est très poétique,
03:49qui m'a inspiré énormément
03:51pendant ces deux années-là.
03:53J'ai eu beaucoup de nostalgie
03:55en moi parce que j'ai vu mes enfants
03:57jouer là où j'ai joué à leur âge.
03:59Ça m'a fait
04:01ressentir ce que je ressentais
04:03quand j'étais gamin.
04:05Toutes les émotions qu'il peut y avoir,
04:07toutes les couleurs qui sont plus éclatantes,
04:09tout ce qui est plus grand, plus vaste,
04:11je les ressentis à ce moment-là.
04:13C'est un déclic pour parler de l'intime,
04:15pour faire quelque chose d'encore plus intimiste.
04:17Vous n'aviez jamais été aussi intime
04:19dans un album que dans celui-ci ?
04:21J'essaye à chaque fois d'être intime,
04:23mais notre musique évolue.
04:25J'ai eu l'impression
04:27qu'à chaque album,
04:29je peignais un tableau et je mettais de moins en moins de peinture
04:31pour dire ce que je voulais.
04:33Et là, je suis arrivé à cet album-là,
04:35j'ai eu envie d'aller
04:39directement à ce que j'avais envie de dire
04:41avec vraiment la voix devant,
04:43avec le minimum
04:45d'instrumentalisation,
04:47beaucoup d'acoustique.
04:49J'ai l'impression que les gens
04:51captent vraiment ce que je veux dire.
04:53On sait évidemment que
04:55l'intimité, que ce soit les bons
04:57comme les mauvais moments, ils inspirent les chanteurs.
04:59Mais se raconter et les dire
05:01dans des chansons, ce que vous faites,
05:03j'imagine que ce n'est pas forcément évident.
05:05Vous avez 34 ans, vous avez mis
05:07longtemps avant de parler de vous
05:09à ce point-là.
05:11C'est vrai.
05:13Et je pense que ça peut être
05:15les enfants qui m'ont fait faire ça aussi.
05:17Le fait de vivre déjà,
05:19le vécu fait
05:21qu'on s'ouvre un peu plus,
05:23on a plus de légitimité peut-être.
05:27Mais les enfants,
05:29c'est quelque chose qui m'a permis
05:31de mettre des mots sur ce que je ressentais.
05:33Avant, je somatisais
05:35énormément.
05:37J'intériorisais.
05:39Mon corps me parlait,
05:41me faisait tomber malade.
05:43À chaque sortie, les deux premiers albums,
05:45j'ai eu des extinctions de voix.
05:47Ah oui ?
05:49Le jour de la sortie.
05:51Votre corps a parlé.
05:53Quand vous avez écrit la chanson
05:55« Adieu », vous n'étiez pas hyper en forme.
05:57Vous vous êtes tombé malade.
05:59Votre corps s'est exprimé à ce moment-là.
06:01Et là, le fait d'avoir
06:03des enfants
06:05et de me sentir
06:07de mieux en mieux,
06:09j'arrive à mettre des mots sur ce que je ressens
06:11et à communiquer un peu plus.
06:13Vous leur parlez plus facilement en chanson
06:15que directement à eux ?
06:17Vous avez besoin de leur livrer des choses par la chanson ?
06:19Les chansons, ça sert plus à les canaliser
06:21et à essayer
06:23qu'ils fassent le moins de bêtises possible.
06:25Mais non, je leur parle
06:27et j'essaie de poétiser un peu
06:29le monde dans lequel ils vivent.
06:31La chanson « Adieu » qui est déjà un tube,
06:33c'est l'histoire d'un amour
06:35et d'une séparation. Vous allez la chanter
06:37dans un instant sur ce plateau.
06:39On va marquer une très courte pause en écoutant
06:41« Non pas adieu » que vous allez chanter dans un instant,
06:43mais « Gamin des sables », c'est le titre
06:45de cet album et c'est aussi le titre
06:47de cette chanson-là. Restez devant Télématin.