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00:00Dès les matins se poursuit en ce dimanche 15 septembre, on est très heureux d'être avec vous et d'accueillir nos invités puisque nous allons au théâtre ensemble aujourd'hui et nous accueillons Caterina Morino.
00:11Bonjour Caterina. Bonjour. Est-ce que l'accent ça va ? C'est parfait. Parce qu'on se moque de moi depuis le début de cette émission. Absolument, c'est vrai qu'on s'est impliqués.
00:18Et Tom Lebb est également avec nous. Bonjour Tom. Bonjour. On prend la direction d'Italie avec vous une pièce de Carlo Goldoni dans une mise en scène de Giancarlo Marinelli et une pièce qui s'appelle La Vedova Scaltra, La Veuve Rusée.
00:34Et finalement, c'est vous le moins italien de toute la bande, Tom. Absolument. Alors 100%, pourtant Harlequin est un personnage très très italien. Mais bon, un français pour le jeu, pourquoi pas.
00:45C'est vous qui jouez Harlequin dans cette pièce et c'est vous, Caterina, qui jouez cette Veuve Rusée. Oui, absolument. Alors c'est un projet que je tiens vraiment à cœur comme tous les projets jusqu'ici.
00:58Mais c'est là, c'est vraiment très particulier. Ça fait deux ans que je cherche à créer un pont théâtral entre la France et l'Italie. Et donc, j'ai choisi les plus grands et les meilleurs metteurs en scène italiens qui s'appellent Giancarlo Marinelli avec une production vraiment solide qui fait partie du Teatro Quirino di Roma.
01:20Et j'ai demandé, pour moi, à le plus grand producteur français, Richard Caillat, de m'aider à créer cette pièce. Et c'était vraiment son rêve. C'était le rêve de Richard Caillat d'arriver à monter un Goldoni à Paris.
01:33Et donc, j'ai dit, je connais un des plus grands metteurs en scène italiens qui est de Est. Est, c'est un petit village pas loin de Venise. Et avec les costumes de Venise de Stefano Nicolao, qui est la plus vieille bottegue de costumes de Venise, on a créé ce spectacle qui est au-delà du fait qu'on est dedans. Mais c'est vraiment un vrai spectacle théâtral, très, très riche.
01:55Si on en regardait un extrait, justement, et on continue à en parler juste après, on va se plonger dans cette pièce ensemble. Regardez.
02:01Je suis veuve. Je connais la vie. Et je sais que pour choisir un amant, il faut ouvrir un œil. Et pour choisir un mari, il convient d'en ouvrir deux.
02:13Maman, tu mérites un prix extraordinaire, une récompense. Voilà, regarde. Tiens. Voilà ce morceau de papier.
02:29Les costumes sont vraiment subis. Oui, c'est très joli. Katerina, dans cette pièce, il y a quatre hommes qui veulent vous épouser. C'est vous qui allez les choisir. C'est assez féministe, non, comme pièce, finalement ?
02:38C'est complètement féministe. On parle de 1748. Goldoni l'a écrit et c'était un immense flop en France, à Paris. Et donc, on est vraiment ravis parce qu'après le grand succès de ces quatre jours, on a vraiment redonné un peu de vitalité à Goldoni.
02:53Après qu'il est mort à Paris, vraiment dans la misère. Et donc, c'est totalement féministe. En fait, c'est une femme qui, avec beaucoup de ruses, cherche à trouver son meilleur mari, le meilleur prétendant pour elle-même.
03:07Et sort de la servitude, on va dire, à sa servante, elle a fait divinier à sa cousine pour trouver aussi un mari pour elle. Et bien sûr, c'est que j'ai dit plusieurs fois dans la pièce, je ne chercherai pas ni la richesse, mais ils sont tous riches.
03:22Je ne cherche pas la beauté, mais l'amour et la fidélité. Et donc, je vais choisir les meilleurs des quatre qui arrivent. C'est un peu Tinder, en fait. C'est un Tinder moderne. Et chacun, ils arrivent. Et c'est un peu comme une blague.
03:41Donc, il y a l'espagnol, l'anglais, le français et l'italien. Et tous les quatre, bizarrement, Goldoni a écrit les clichés de l'époque, mais c'est vraiment les clichés encore d'aujourd'hui.
03:50Tom, est-ce que vous connaissiez les textes et le théâtre de Goldoni ? Parce que nous, ici, on étudie Molière. J'imagine qu'en Italie, vous étudiez Goldoni. On peut peut-être faire la comparaison. Est-ce que vous aviez déjà lu ces textes-là ou vous avez découvert là avec cette pièce ?
04:03C'est le moment où je dois être franc. Allez-y. On doit tout se dire. Exactement. À la place de dire oui, j'ai adoré Goldoni toute ma vie. Je vais dire la vérité. Quand Katerina m'a appelé et m'a parlé de Carlo Goldoni, j'ai cru qu'elle parlait d'un attaché de presse.
04:17Je lui ai dit la vérité. Je lui ai dit j'avoue ne pas connaître. Et puis, elle m'a présenté la pièce, présenté les textes. Et je trouve la traduction extrêmement bien faite par Valérie Ouzaïne. Tu le connaissais ? Non, je ne le connaissais pas.
04:34C'est une découverte pour tout le monde. C'est une très, très belle adaptation. Les textes sont superbes. C'est très jouissif à jouer, déjà, parce que le français si bien parlé, c'est un vrai bonheur à jouer.
04:42Qu'est-ce qui vous a aidé à vous glisser dans la peau d'Arlequin ? Est-ce que les costumes, par exemple, ça a participé ? Les costumes, bien sûr. Mais c'est aussi, je dirais, une super entente entre Jean-Charles Marinel et moi-même.
04:57Jean-Charles Marinel, c'est Giancarlo Marinel, introduction italienne. On peut franciser les noms. D'ailleurs, je suis ravi d'être ici avec Catherine Murin. C'est un vrai bonheur.
05:10Je trouve que Jean-Charles, appelons-le Jean-Charles, parce que Giancarlo, ça fait un peu trop exotique pour ce matin. Jean-Charles qui a compris que j'avais besoin d'être nourri.
05:27Parce qu'Arlequin, ça me met quand même très étranger, parce que c'est un personnage déjà italien, mais c'est aussi une espèce de folie dans la façon de bouger, dans la façon d'être. Il y a quelque chose de très libre, de très… Je vois les images en même temps, je découvre, c'est assez…
05:42Elles sont très belles, ces images-là.
05:43Ça me donne envie de voir la pièce, d'ailleurs, pardon. J'aimerais beaucoup voir cette pièce. Si un jour je peux être dans la salle, on organisera ça.
05:48Oui, c'est compliqué.
05:50On a vraiment discuté, puis on a trouvé quelque chose de très jouissif à faire et de très coloré, non pas par le costume, mais aussi par les interprétations, que c'est un bonheur.
05:58Vous faites un peu le malin en l'appelant Catherine Murin.
06:01Vous ne savez pas dans quoi vous vous êtes embarqués.
06:03Parce qu'on va tester vos connaissances en italien, cher Tom.
06:05Bien sûr, allons-y.
06:06Vous allez devoir traduire des phrases qui sont soit en français, soit en italien. Et évidemment, Catherina, vous corrigez s'il y a un problème.
06:13N'hésitez pas.
06:14Ça, ça me fait plaisir.
06:15Voici la première phrase que vous allez devoir traduire. Elle est en français, vous allez devoir la traduire en italien. Elle va apparaître normalement sur l'écran. Allez-y.
06:28Alors, c'est bon ou pas ?
06:29Pas mal.
06:30La suivante, dans l'autre sens. Elle est en italien, cette phrase, et il faut la traduire en français.
06:37Vous pouvez la prononcer déjà.
06:41Quel accent !
06:42Et ça veut dire ?
06:43Ça veut dire que Catherine est la plus petite actrice du monde.
06:50Et une dernière qui, évidemment, est un cri du cœur et une vérité absolue que vous énoncez ce matin devant la France entière.
06:57Alors, TV Mattino.
07:00Mattina.
07:01Télémattina.
07:02Télémattina.
07:03Et la mia...
07:04Emizione ?
07:05Non, non.
07:06Et un mot pour ça ?
07:07Programma.
07:08Programma.
07:09De TV preferita.
07:11C'est bon ?
07:12C'est bon.
07:13Bravo.
07:14On vous applaudit.
07:15Vous avez une bonne prof d'italien.
07:16Alors, à savoir, petite anecdote de Télémattin ce dimanche matin. J'ai eu la chance de tourner dans une série italienne il y a deux ans de ça avec Gabriel Mussin.
07:26Gabriele Muccino.
07:29Et Catherine Murin, ici, m'a aidé à travailler mon texte parce que j'avais des longues petites tirades.
07:38C'est sa coach d'italien, mais elle n'a pas besoin parce qu'elle est déjà arrivée, elle était déjà nickel.
07:42Et je pense qu'une des raisons pour laquelle ça s'est si bien passé sur ce plateau à Rome, c'est parce que Catherine m'a gentiment aidé et donné un super commun.
07:51Donc, merci encore pour ça, d'ailleurs.
07:52Vous restez avec nous, bien sûr. On continue à parler de cette très jolie pièce, La Veuve Rusée, juste après une courte pause.
07:58Philippe Collignon va vous emmener aussi dans un jardin sublime. Restez là, tout de suite.