• il y a 3 mois
Avec Sophie Audugé, présidente de SOS Education et auteur de L'éducation sexuelle à l'école (coécrit avec le pédopsychiatre Maurice Berger) aux éditions Artège et Lisa Kamen-Hirsig, enseignante, auteure de "La grande garderie" (éd. Albin Michel).

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-09-11##

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News
Transcription
00:00:30Nous avons voyagé dans le monde en tant que vice-président des États-Unis
00:00:33et les leaders mondiaux rient à Donald Trump.
00:00:35Et qui dit ça ? Un pandore à moitié analphabète !
00:00:38Nous allons faire de l'Amérique encore meilleure !
00:00:41Dieu vous bénisse et bonne nuit !
00:00:44Je suis fier de vous parce que vous pouvez faire ce que nous voulons faire.
00:00:49Nous sommes en guerre.
00:00:53War, comme on dit du côté de l'outre-Atlantique.
00:00:57Eh oui, écoutez, pour vous, les torsos de Rio, pour vous, pour vous,
00:01:00eh bien, j'ai veillé de 3h à 5h du matin pour écouter en direct le débat Kamala Harris-Donald Trump.
00:01:09Vous allez me dire, écoutez, ça ne nous concerne pas, c'est les États-Unis, en quoi ça nous concerne ?
00:01:12Si, si, ça nous concerne beaucoup.
00:01:15Parce que beaucoup des décisions qui sont prises là-bas,
00:01:18ou en Russie, ou en Chine, nous concernent directement dans notre vie quotidienne
00:01:22et vous le savez très très bien.
00:01:23Eh bien, on va essayer d'analyser ce qui s'est passé, là, hier, et c'est très très...
00:01:28Hier, oui, et hier, pour les États-Unis, très intéressant pour la suite des événements.
00:01:33Et n'oubliez pas, le 5 novembre, le 5 novembre, ça va être sans doute les élections les plus importantes
00:01:39de ces 10 ou 15 dernières années, peut-être les suivantes.
00:01:43Et puis, et puis, on va parler de cette chose horrible, horrible, horrible,
00:01:49ces viols, vous savez, ces viols...
00:01:52Ces viols qu'il y a eu à Mazan, vous savez,
00:01:56où un... allez, je ne sais pas comment le qualifier...
00:01:59Une ordure, un type, je ne sais pas, qui droguait sa femme,
00:02:04et quand elle était inconsciente, il la livrait, il la livrait pendant 10 ans
00:02:08à des dizaines d'hommes qui venaient, voilà, la violer,
00:02:11en toute tranquillité et en toute impunité, chez eux, à la maison.
00:02:16A quel niveau ça se situe, ça ? Qu'est-ce qui se passe ?
00:02:18Qu'est-ce qui se passe ? Mais qu'est-ce qui se passe ?
00:02:20Il y a encore une tête, il y a encore des neurones, il y a encore quoi ?
00:02:22Qu'est-ce qui se passe ? On va en parler,
00:02:24on va essayer de comprendre avec la psychologue Marie-Estelle Dupont.
00:02:28Et ensuite, nous allons évidemment, les perles, vous savez, ces perles,
00:02:32Delphine Arnault, la PDG de France Télévisions,
00:02:36la théongodiste afghane qui est à Paris et qui se fait harceler à tous les niveaux,
00:02:42et puis, et puis, et puis, alors suite à, vous savez, la lecture de Sébastien Delogulle,
00:02:47la France Insoumise, il y a quand même des paroles un peu partout
00:02:52qui ne se perdent pas, on va en parler.
00:02:55Et puis, enfin, la sexualité à l'école, c'est quoi ?
00:03:00C'est l'éducation sexuelle ou la sexualité dans l'éducation ?
00:03:04On en parle avec Sophie Auduger, qui est déléguée générale de SOC Éducation,
00:03:09une enseignante Lisa Kamen-Herzig.
00:03:12Très bien enseignée, mais où et comment et qui pose les critères ?
00:03:30Qu'est-ce qui s'est passé hier, entre 3h et 4h, 5h du matin ?
00:03:36Eh bien, le premier débat entre Donald J. Trump et Kamala Harris,
00:03:41tous deux candidats à la présidence de la République des Etats-Unis d'Amérique.
00:03:48On en parle tout de suite.
00:03:59Oui André, un débat qui était très attendu aux Etats-Unis,
00:04:03mais aussi, on peut le dire, dans le monde entier.
00:04:05Ça s'est tenu cette nuit, à 3h du matin, heure française,
00:04:08et c'était donc le premier débat entre Donald Trump et Kamala Harris,
00:04:12les deux candidats à l'élection présidentielle américaine.
00:04:15Des élections qui se tiendront le 5 novembre prochain.
00:04:18Alors vous l'avez regardé André, vous vous êtes levé, vous avez veillé,
00:04:22et qu'est-ce que vous en avez retenu ?
00:04:24Écoutez, j'en ai retenu que, effectivement, la carte n'est pas le territoire.
00:04:28Entre ceux qu'on avait, vous savez, il y avait deux images.
00:04:31On se disait, Kamala Harris, elle ne donne plus une interview,
00:04:35elle a donné un débat à CNN, avec des gens très très très précautionneux avec elle,
00:04:42très pour elle, et c'était pas fabuleux.
00:04:45Et on s'est dit, alors les Trumpistes disaient, vous allez voir,
00:04:48elle va n'en faire qu'une bouchée, il va n'en faire qu'une bouchée.
00:04:52Les Harris disaient, non non, vous allez voir, vous allez avoir des surprises.
00:04:55Et en fait, c'est très intéressant, parce que c'est très mitigé.
00:05:01Quelque part, elle a résisté, et lui, vous savez, c'était très amusant,
00:05:05dès le début, il faut toujours voir la posture, le langage des corps,
00:05:09le langage des regards, etc., parce que c'est aussi important,
00:05:12ou presque, que ce qu'ils se disent.
00:05:15Et alors, Kamala Harris était fixée sur lui,
00:05:18elle avait vraiment les yeux fixés sur lui en permanence,
00:05:21lui ne la regardait pas, il ne l'a jamais regardé pendant une heure et demie,
00:05:24il faisait un peu vieux lion bougant, en se disant, qu'est-ce que je fais là ?
00:05:27Je ferais mieux d'aller à mes métiers, qu'est-ce que je...
00:05:30Pas qu'est-ce que je m'emmerde, mais quand même...
00:05:33Et en même temps, il avait ses coups de patte, et ses coups de patte étaient très forts.
00:05:37Ils ont parlé de tout, immigration, insécurité, avortement,
00:05:43la guerre Russie-Ukraine, le Moyen-Orient, évidemment la guerre du Moyen-Orient,
00:05:49tout le reste, les bilans, et puis les plans.
00:05:53Les plans, c'était peut-être ce qu'il y avait de plus flou.
00:05:56Et ce qui est intéressant, c'est que je regardais la réaction de Elon Musk,
00:06:00Elon Musk, vous savez, SpaceX, X-Twitter, justement, dans sa plateforme,
00:06:05il dit, effectivement d'abord, j'avais pas l'impression que les autres,
00:06:10les journalistes qui modéraient le débat, j'adore l'expression modération,
00:06:15qu'est-ce que ça veut dire en l'occurrence ?
00:06:17Incontestablement, c'était ABC News, ABC News appartient à Disney,
00:06:22et ils étaient, allez, ils avaient pour Kamala Harris les yeux de chimène.
00:06:28Ils ont posé beaucoup de questions de fact-checking à Trump en disant
00:06:31oui, mais vous avez dit ceci, vous avez dit cela, etc.
00:06:35Alors que c'était vraiment pas le cas pour Kamala.
00:06:38Bon, ça c'est vrai, mais Kamala Harris a effectivement résisté,
00:06:44elle attaquait, elle attaquait en permanence,
00:06:46elle disait que Trump n'est pas à la hauteur,
00:06:49alors que je connais beaucoup de militaires américains
00:06:52qui ont travaillé avec vous, M. Trump, et qui trouvent que vous êtes un rigolo,
00:06:56beaucoup de républicains ne sont pas avec vous, etc.
00:07:01Mais Elon Musk dit quelque chose, je veux dire, je partage assez,
00:07:04il dit bon, mais cela dit, pour faire les choses, pour accomplir les choses, pour acter,
00:07:10c'est pas simplement dire, oui, on va retrouver le bonheur de l'Amérique,
00:07:13on est très très très bien, voilà, retrouvons cette Amérique unie,
00:07:17vous, Trump, vous divisez, tandis que moi, moi, Kamala Harris,
00:07:20je veux unir tout le monde dans le bonheur et la liberté retrouvée,
00:07:24et il dit, oui, mais alors les actes, quand il s'agira de faire le job,
00:07:28Elon Musk dit, je crois que Trump fera un nettement meilleur job que Kamala,
00:07:35parce que, et c'est la question, et là j'arrive à la conclusion,
00:07:41et ce qui était peut-être le non-dit, mais il a été dire,
00:07:46quand je dis le non-dit, la ligne rouge peut-être de ce débat,
00:07:49c'est qu'à un moment donné, il psalmodiait Trump, il a dit,
00:07:53mais attendez, vous faites ça, vous faites ça, vous faites ça,
00:07:55vous avez laissé rentrer des millions d'immigrés comme ça,
00:07:58clandestins, par la frontière mexicaine et autres,
00:08:01et puis vous dites maintenant que je veux arrêter,
00:08:03vous dites maintenant qu'on est prêt à effectivement extraire
00:08:07encore plus de gaz de schiste et compagnie,
00:08:09et il dit, mais pourquoi vous avez dit le contraire ?
00:08:11Pourquoi vous n'avez rien fait pendant trois ans et demi ?
00:08:13Pourquoi ? Et c'est vrai, c'est ce pourquoi qui est quand même une épine,
00:08:17un peu dans le pied de Kamala Harris, c'est qu'elle était au pouvoir,
00:08:22en tout cas Biden et elle, en tant que vice-présidente,
00:08:25a été au pouvoir pendant presque quatre ans,
00:08:27et de ce point de vue-là, je dois dire que ça n'a pas été fabuleux.
00:08:30Mais on ne peut pas dire que c'était concluant d'ailleurs,
00:08:34ce n'est jamais un débat qui fait la décision,
00:08:38on le sait très bien, on le sait en France, on le sait aux Etats-Unis,
00:08:41mais ce qui était intéressant, c'était que vous savez,
00:08:44c'était que chacun parlait et le micro de l'autre était fermé,
00:08:48de temps en temps on les entendait, c'est amusant,
00:08:50parce que Trump a repris à Kamala Harris en disant,
00:08:52oui écoutez, laissez-moi parler,
00:08:55parce qu'elle avait dit toujours laissez-moi parler, etc.
00:08:58Donc c'était une espèce de, je dirais, de duel
00:09:04entre deux personnes qui ne sont pas,
00:09:06effectivement qui ne boxent pas dans la même catégorie,
00:09:08mais qui encore une fois, aucun des deux n'a cédé,
00:09:12et c'est d'autant plus intéressant.
00:09:14Pourquoi ? Parce que vous savez que l'histoire s'écrit aussi
00:09:17par défaut et par le débat.
00:09:20Pourquoi Kamala Harris est aujourd'hui ici,
00:09:23et c'est elle qui se présente ?
00:09:25Parce qu'il y a eu un débat il y a deux ou trois mois,
00:09:27deux mois je crois, entre Trump et Biden,
00:09:31qui devait se représenter, qui s'est représenté,
00:09:33qui a été élu par des millions d'Américains démocrates
00:09:39pour être candidat à la présidence 2024,
00:09:42c'était lui, et il y a eu ce débat catastrophique pour lui,
00:09:46et là les démocrates ont dit c'est plus possible,
00:09:48et n'oubliez pas, il a été sorti,
00:09:51ce n'est pas un coup d'État,
00:09:52mais il a été sorti par la porte de service,
00:09:55il est descendu l'escalier de service,
00:09:57et pour être remplacé par Kamala.
00:10:01Donc c'est intéressant parce que c'est un duel,
00:10:04non pas fleuret-moucheté,
00:10:05mais c'est un duel à front renversé.
00:10:08C'est-à-dire Trump qui avait été éliminé en 2020,
00:10:11essaie de revenir, pas la grande porte,
00:10:15et Kamala Harris qui avait été éliminée,
00:10:18qui avait été présentée à la présidentielle 2020,
00:10:20était éliminée tout de suite, n'existait plus,
00:10:23elle a été nommée vice-présidente,
00:10:25et voilà, et elle se bat.
00:10:27Donc c'était vraiment passionnant à voir,
00:10:31à la fois par ce qui se disait,
00:10:33par le langage des corps,
00:10:35par la pugnacité de Kamala Harris quand même,
00:10:40et par le côté des uppercuts,
00:10:43des jabs, des punches que lançait Donald Trump,
00:10:47dont le plus fort, et je vous l'ai dit,
00:10:50c'était qu'est-ce que vous avez fait depuis trois ans et demi,
00:10:52et il a fini par ça, simplement,
00:10:54et il a dit mais attendez Kamala, là on perd son temps,
00:10:56ça fait une heure et demie qu'on bavasse,
00:10:58pourquoi on ne va pas tous les deux,
00:11:00et pourquoi vous n'allez pas à la Maison Blanche,
00:11:02est-ce que Biden est à la Maison Blanche,
00:11:04parce qu'aujourd'hui il est encore président des Etats-Unis,
00:11:06allons à la Maison Blanche,
00:11:08et signons le décret pour fermer les frontières du Sud
00:11:12à ces millions et dizaines de millions d'immigrants
00:11:14que vous faites rentrer,
00:11:17pourquoi vous les faites rentrer, on sait très bien,
00:11:19vous les transformez en électeurs, voilà.
00:11:21Passionnant, passionnant,
00:11:23et on aimerait quand même qu'il y ait des débats,
00:11:25aussi en tout cas virulents,
00:11:27chez nous, j'espère qu'il y en aura.
00:11:29Et on se retrouve tout de suite sur Sud Radio,
00:11:31vous avez une réaction, une question,
00:11:33n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300,
00:11:38ou à réagir sur notre Facebook Live.
00:11:40On va maintenant, après Born in the USA,
00:11:58on va parler à Born and Violated,
00:12:02Violé à Mazan.
00:12:04Une histoire terrible.
00:12:06Une affaire sordide, on en parle tout de suite
00:12:08avec Marie-Estelle Dupont, psychologue clinicienne.
00:12:13Une histoire plus que minable.
00:12:16Une histoire terrible.
00:12:18Une histoire qui s'est passée en France.
00:12:20Écoutez.
00:12:22Sud Radio André Bercoff.
00:12:24Bercoff dans tous ses états,
00:12:27ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:12:30Hello.
00:12:33Hello, hello.
00:12:37Salut Boulette.
00:12:40C'est qui ?
00:12:43T'inquiète, tu me connais pas, moi je te connais.
00:12:46Birkin, bien sûr.
00:12:48Et le titre, et le titre,
00:12:50mais on ne peut pas vous donner tout, il faudrait toute la chanson.
00:12:52Raccroché, c'est une horreur.
00:12:55Raccroché, c'est une horreur.
00:12:57Raccroché, c'est une horreur.
00:12:59Eh bien, ce qui s'est passé,
00:13:01c'est évidemment autrement plus terrifiant.
00:13:05À Mazan,
00:13:07depuis près d'une décennie,
00:13:09Gisèle Pellicot était droguée par son mari,
00:13:12qui proposait ensuite de livrer son corps inconscient
00:13:15à de parfaits inconnus.
00:13:17Depuis près d'une décennie,
00:13:19Gisèle Pellicot n'en a rien vu,
00:13:21jusqu'à, il y a 3 ou 4 ans,
00:13:24son mari est interpellé
00:13:26parce qu'il filmait sous les jupes de clients
00:13:28d'un supermarché de Carpentras.
00:13:31En perquisitionnant son ordinateur portable,
00:13:34les enquêteurs découvrent un dossier
00:13:36baptisé Abus.
00:13:38Celui-ci contient, écoutez bien,
00:13:40résistants de Sud Radio, auditeurs de Sud Radio,
00:13:42celui-ci contient pas moins de 20 000 photos
00:13:44et vidéos de sa femme, inerte,
00:13:46agressée par des individus
00:13:48profitant de sa léthargie.
00:13:50Au moins 92 viols
00:13:52ont été dénombrés.
00:13:54Voilà,
00:13:56elle découvre cela dans une salle de commissariat, etc.
00:13:58Voilà, Dominique Pellicot recrutée
00:14:00et les candidats sur un site.
00:14:02Eh bien,
00:14:04ce qui est, je veux dire,
00:14:06intéressant, ce qui est
00:14:08plus qu'intéressant, révélateur,
00:14:10mais de quoi, de quels abîmes,
00:14:12c'était pas des monstres qui arrivaient, hein,
00:14:14il y a eu des personnes, eh bien,
00:14:16des artisans, des retraités,
00:14:18sapeurs-pompiers, journalistes,
00:14:20chauffeurs-livreurs, gardiens
00:14:22de prison, certains
00:14:24sont célibataires,
00:14:26d'autres, pères de famille,
00:14:28ils étaient astreints à un protocole strict,
00:14:30se déshabiller dans la cuisine, se laver les mains
00:14:32à l'eau chaude, avoir les ongles propres,
00:14:34tout pour que sa femme ne se réveille pas, bien sûr,
00:14:36il n'y avait aucun soupçon au réveil.
00:14:38En revanche, aucune précaution n'était prise
00:14:40quant aux maladies sexuellement transmissibles.
00:14:42Voilà, donc pendant 10 ans,
00:14:44Gisèle Pellicot ne s'est notée de rien,
00:14:46souffrait de problèmes dégénécologiques,
00:14:48d'appelance de mémoire, son entourage suspecté
00:14:50à un début d'Alzheimer,
00:14:52et puis voilà, et puis, depuis
00:14:54avant-hier, c'est le procès,
00:14:56c'est le procès, et Gisèle Pellicot
00:14:58n'a pas voulu, au contraire, le huis clos,
00:15:00elle a dit non, non, tout doit se savoir.
00:15:02Alors, quand on entend ça,
00:15:04Marie-Estelle Dupont, bonjour,
00:15:06— Bonjour, Henri. — Bonjour,
00:15:08vous êtes psychologue,
00:15:10on se dit, bon, c'est quoi ?
00:15:12C'est un fait divers, mais au-delà de ça, moi je me dis,
00:15:14au-delà de dire qu'est-ce qui peut
00:15:16se passer dans la tête d'un homme
00:15:18qui livre comme ça sa femme,
00:15:20en la droguant pendant
00:15:22dix ans, et en appelant
00:15:24des gens, écoutez, venez, voilà, il y a ma femme
00:15:26qui est là, profitez-en, et puis voilà,
00:15:28des gens, allez, j'allais dire
00:15:30comme vous et moi, je ne sais pas si
00:15:32c'est la banalité du mal d'en parler
00:15:34à n'arrête, mais
00:15:36c'est...
00:15:38Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:15:40Est-ce qu'on peut expliquer
00:15:42quelque chose, là ?
00:15:44— Oui, alors, cette référence
00:15:46à la banalité du mal d'en arrête,
00:15:48effectivement, elle nous est tous venues à l'esprit
00:15:50parce que c'est le surgissement
00:15:52de la barbarie et de l'horreur
00:15:54dans un entourage insoupçonnable,
00:15:56donc ça fait bouger nos
00:15:58référentiels, ça fait bouger
00:16:00nos croyances, notre besoin
00:16:02d'être un peu dans le déni que le mal existe
00:16:04pour arriver à vivre au quotidien,
00:16:06et en réalité, on sait bien que la majorité
00:16:08des viols
00:16:10sont commis dans un entourage
00:16:12proche, en fait, et que très souvent
00:16:14on connaît l'agresseur.
00:16:16Alors, ce qui est stupéfiant, évidemment, là,
00:16:18c'est à la fois la durée
00:16:20des faits
00:16:22sans être dénoncés
00:16:24et l'aspect
00:16:26quantitatif, c'est-à-dire
00:16:28comment se fait-il qu'il y ait
00:16:30autant d'agresseurs
00:16:32sans que jamais un homme
00:16:34voyant passer l'annonce
00:16:36ne pense à dénoncer ?
00:16:38Alors, la défense
00:16:40dit, mais on croyait que c'était du libertinage,
00:16:42qu'elle était consentante, etc., etc.
00:16:44Je pense qu'aucun
00:16:46adulte, à moins d'être débile
00:16:48profond, ne confond
00:16:50une femme consentante et une femme inerte
00:16:52qui n'est pas endormie. Elle était quasiment
00:16:54dans le coma, c'est-à-dire que les doses
00:16:56qui lui étaient administrées
00:16:58à la fois de Temesta, d'Antalgique,
00:17:00d'antihistaminique, parce qu'on sait
00:17:02que les antihistaminiques, ça rend somnolent,
00:17:04étaient telles
00:17:06qu'elle n'était pas comme quelqu'un qui dort.
00:17:08Elle était véritablement
00:17:10dans un
00:17:12état très léthargique, donc
00:17:14personne ne peut confondre.
00:17:16Et personne n'a réagi ?
00:17:18Personne ne s'est dit après,
00:17:20je suis allé là-bas, mais ce n'est pas possible,
00:17:22je vois ça, je ne peux pas rester là.
00:17:24C'est étonnant.
00:17:26C'est-à-dire que, si vous voulez,
00:17:28il y a deux choses qui sont
00:17:30effarantes et qui font que les journalistes
00:17:32ont employé le mot hors normes,
00:17:34mais finalement, attention à hors normes,
00:17:36parce que malheureusement, ce hors normes
00:17:38circule dans la vie
00:17:40potentiellement
00:17:42de tout un chacun.
00:17:44C'est à la fois
00:17:46ce que je disais tout à l'heure, le côté
00:17:48énorme, et puis le côté
00:17:50stupéfiant, cette lâcheté
00:17:52multiple de
00:17:54tous ces gens qui, de près ou de loin,
00:17:56ont vu ou participé
00:17:58et à aucun moment ne se sont
00:18:00mis dans une posture d'être secourable,
00:18:02de se dissocier de ça, de refuser d'être
00:18:04accompli. Que ce soit
00:18:06Anna Arendt ou d'autres auteurs,
00:18:08beaucoup ont souligné que, finalement,
00:18:10le mal ne progressait que par le silence
00:18:12des honnêtes gens.
00:18:14Je pense qu'on est tous stupéfaits
00:18:16dans cette histoire par la dimension
00:18:18de lâcheté
00:18:20d'un environnement silencieux,
00:18:22d'hommes silencieux,
00:18:24quand ils arrivent
00:18:26dans la maison et où on leur
00:18:28dit, au moindre mouvement de giselle,
00:18:30il faudra vous retirer. Là, il n'y a plus aucune confusion
00:18:32possible avec du libertinage
00:18:34et un couple qui pratique le triolisme
00:18:36en étant consentant.
00:18:38Vous me dites comment c'est possible.
00:18:40Ça s'appelle la perversité.
00:18:42Ce n'est pas une énigme.
00:18:44La perversité n'avance jamais à visage
00:18:46découvert.
00:18:48Cet homme avait
00:18:50des déviances et des perversités sexuelles multiples.
00:18:52Il était excité par le fait de voir
00:18:54sa femme
00:18:56prise par d'autres hommes. Ça s'appelle le
00:18:58candolisme. Il était somnophile.
00:19:00Le fait qu'elle soit inerte
00:19:02augmentait son sentiment de toute puissance
00:19:04et de jouissance.
00:19:06Plus elle était inerte, plus
00:19:08il sentait le pouvoir.
00:19:10Il avait le pouvoir sur elle.
00:19:12C'était ça.
00:19:14Je crois que ce sont des profils
00:19:16qu'on ne peut absolument pas comprendre
00:19:18si on essaye
00:19:20de penser les choses
00:19:22à l'aune de la sexualité.
00:19:24Il ne s'agit pas de chercher
00:19:26un plaisir érotique.
00:19:28C'est dans le registre de l'emprise.
00:19:30Ce qui lui procure du plaisir
00:19:32n'est pas l'acte sexuel.
00:19:34Ce qui lui procure du plaisir
00:19:36c'est le sentiment de toute puissance
00:19:38et de pouvoir faire
00:19:40de sa femme, à l'extrême, un objet.
00:19:42C'est-à-dire un appât sur les réseaux sociaux
00:19:44et ensuite, de par son état léthargique,
00:19:46un objet manipulable
00:19:48à l'envie. D'ailleurs, quand sa fille
00:19:50Caroline tombe
00:19:52sur une des toiles qu'il a peinte
00:19:54en août 2016,
00:19:56au moment où
00:19:58il y a l'interpellation
00:20:00il y a quelques années, elle voit
00:20:02sur ce tableau où il y a une femme nue
00:20:04à l'arrière
00:20:06il a écrit l'emprise.
00:20:08Donc on comprend bien que
00:20:10le référentiel non pervers
00:20:12de la sexualité ne peut pas fonctionner.
00:20:14On est dans le registre du contrôle et de l'emprise.
00:20:16Et alors, justement
00:20:18Marie-Estelle Dupont,
00:20:22ce sentiment,
00:20:24on se dit que cette femme, elle a servi
00:20:26de déversoir, au sens le plus
00:20:28terrible du terme, pendant dix ans.
00:20:30Et encore une fois, vous parlez de ça, ce qui est étonnant
00:20:32c'est la durée. Dix ans.
00:20:34Et on se dit, dix ans, alors effectivement
00:20:36ça peut arriver, oui, ça se passe
00:20:38dans une maison, c'est le mari
00:20:40qui organise ça,
00:20:42les gens qui sont là ne vont
00:20:44évidemment pas en parler parce que
00:20:46soit parce qu'ils n'ont pas envie d'en parler,
00:20:48soit parce qu'ils ont trouvé eux-mêmes
00:20:50leur petite satisfaction, soit
00:20:52par honte ou à autre, mais quand même
00:20:54dix ans, c'est...
00:20:56Je suis fasciné aussi par la longueur
00:20:58de ce qui s'est passé,
00:21:00le temps.
00:21:02Oui, d'autant qu'on se pose la question
00:21:04de se dire, mais comment pendant dix ans, sur le plan
00:21:06strictement physiologique,
00:21:08cette femme a résisté, en fait.
00:21:10Parce que pour qu'elle ne se
00:21:12réveille jamais, pour qu'elle ne comprenne
00:21:14jamais, pour qu'il fallait
00:21:16des doses administrées tellement élevées,
00:21:18on se demande comment,
00:21:20d'un point de vue vraiment très
00:21:22physiologique, son corps a pu supporter
00:21:24des doses aussi
00:21:26importantes, sans qu'à un moment donné, il y ait un
00:21:28accident cérébral ou un
00:21:30accident cardiaque.
00:21:32Il y a ça qui
00:21:34stupéfie, et puis du coup, c'est là qu'on comprend
00:21:36qu'on est bien dans une logique
00:21:38de perversité.
00:21:40Il n'a pas l'excuse de la
00:21:42maladie mentale, cet homme. Il est extrêmement
00:21:44organisé, organisé pour se procurer
00:21:46les antalgiques et les médicaments,
00:21:48organisé pour
00:21:50faire venir les hommes, organisé pour
00:21:52maintenir le silence,
00:21:54et puis très organisé dans le
00:21:56contrôle qu'il exerce sur sa femme, c'est-à-dire
00:21:58quand elle va chez le médecin,
00:22:00chez le gynécologue, chez le généraliste, en disant
00:22:02j'ai une fatigue chronique, des trous de mémoire, etc.,
00:22:04il est toujours là. Et il fait
00:22:06ce que tous les pervers font,
00:22:08il fait du gaslighting et de l'inversion
00:22:10accusatoire, c'est-à-dire qu'il lui dit
00:22:12franchement je me demande ce que tu fais tes après-midi pour avoir
00:22:14des infections sexuellement transmissibles.
00:22:16Et là on est vraiment dans la perversité.
00:22:18Oui parce que c'est ça, elle a eu des maladies en plus.
00:22:20Elle a eu des soucis gynécologiques
00:22:22bien évidemment, et donc il pousse
00:22:24la perversité jusqu'à dire devant le médecin je me
00:22:26demande ce que tu fais tes après-midi.
00:22:28Alors pour le moment il est
00:22:30il est malade, il n'a pas encore
00:22:32pu témoigner, il va en principe
00:22:34témoigner demain ou après-demain,
00:22:36mais encore une fois,
00:22:38c'est vrai quand vous dites
00:22:40c'est pas la question du hors-norme,
00:22:42c'est que quelque part, je dirais
00:22:44la marche fait partie de la page, Marie-Estelle
00:22:46Dupont, le hors-norme
00:22:48fait quelque part, et c'est
00:22:50à la fois
00:22:52intéressant et préoccupant,
00:22:54fait partie d'une certaine norme.
00:22:56C'est-à-dire que
00:22:58là on est frappé effectivement par l'ampleur
00:23:00du phénomène,
00:23:02mais la question
00:23:04de la soumission chimique,
00:23:06c'est quelque chose qui par définition
00:23:08passe sous les radars, puisque quand vous êtes drogué dans un cadre
00:23:10festif avec du GHB, dans un cadre
00:23:12familial avec du Temesta, etc.,
00:23:14comme c'est arrivé à certaines
00:23:16de mes patients, victimes d'inceste notamment,
00:23:18qui étaient drogués pour qu'il n'y ait pas de souvenirs,
00:23:22par définition, en fait, l'altération
00:23:24de la mémoire fait que vous ne risquez pas de porter plainte.
00:23:26Donc,
00:23:28ces viols-là ne rentrent
00:23:30en général pas dans les statistiques.
00:23:32Et là, en fait, si la police n'avait pas poussé le travail
00:23:34au moment d'un délit finalement mineur
00:23:36à côté de cette horreur qu'était de filmer
00:23:38sous les jupes des filles,
00:23:40ça aurait pu continuer encore un certain temps.
00:23:42Donc, ce qui est intéressant,
00:23:44c'est qu'elle met au jour
00:23:46que la question de la soumission chimique,
00:23:48finalement, ce n'est pas quelque chose
00:23:50de si rare que ça,
00:23:52et qu'on ne soupçonne pas son mari
00:23:54à qui on consente des rapports
00:23:56de peut-être être le prédateur,
00:23:58mais il arrive que dans le cadre familial,
00:24:00effectivement,
00:24:02il y ait ce type de pratiques.
00:24:04Et des femmes,
00:24:06il y avait eu une affaire l'année dernière
00:24:08avec un élu, je crois, qui avait mis de la drogue
00:24:10dans le verre
00:24:12d'une assistante parlementaire.
00:24:14La soumission chimique, c'est vrai
00:24:16qu'on n'en parlait pas beaucoup jusqu'à présent,
00:24:18ou alors dans les boîtes de nuit et les bars avec le GHB.
00:24:20C'est un vrai sujet,
00:24:22parce que du coup, la question
00:24:24de la traduction en justice,
00:24:26parce qu'il y a une plainte et parce qu'il y a des preuves,
00:24:28elle pose réellement problème,
00:24:30puisque si jamais vous vous en souvenez,
00:24:32c'est souvent accidentellement et beaucoup plus tard,
00:24:34au fait de l'accélération de vos fonctions neurologiques.
00:24:36Et alors, aller dater,
00:24:38aller donner des preuves, c'est très compliqué.
00:24:40C'est pour ça que maintenant, il commence à y avoir
00:24:42des centres qui
00:24:44réalisent des prélèvements extrêmement
00:24:46rapides sur les cheveux et dans les urines,
00:24:48et qui conservent ces prélèvements
00:24:50si jamais, un jour,
00:24:52la victime souhaite porter plainte.
00:24:54Merci beaucoup, Marie-Estelle Dupont,
00:24:56pour ces éclaircissements.
00:24:58C'est vrai que ça laisse pantois,
00:25:00c'est l'abîme,
00:25:02quand on voit comme ça l'abîme.
00:25:04On ne le connaît pas,
00:25:06on est étranger,
00:25:08et puis on voit ce qui se passe.
00:25:10Rappelez-nous juste le titre de votre plus récent livre.
00:25:12Être parent en temps de crise,
00:25:14où je parle justement du traumatisme
00:25:16et de la dissociation.
00:25:18Mais c'est vrai que le surgissement de la barbarie,
00:25:20le surgissement brutal de la barbarie,
00:25:22génère toujours
00:25:24une résistance avant
00:25:26d'accepter la réalité.
00:25:28Et je crois qu'il ne faut pas toujours chercher
00:25:30des excuses médicales ou psychiatriques
00:25:32à la réalité du mal.
00:25:34Le mal existe et cette affaire nous le rappelle.
00:25:36Voilà. Et comme on dit,
00:25:38il peut être banal au sens le plus horrible du terme.
00:25:40Merci encore.
00:25:42Merci beaucoup, Marie-Estelle Dupont.
00:25:44Je rappelle que vous êtes psychologue-clinicienne.
00:25:46Dans quelques instants,
00:25:48retrouvez Les Perles, Les Huées et Les Bravos.
00:25:50En résumé, tout ce qui fait réagir
00:25:52et rugir André Bercoff.
00:26:02Je n'aime pas la blanquette de mon...
00:26:04Sud Radio Bercoff,
00:26:06dans tous ses états.
00:26:08Alors,
00:26:10dans tous mes états,
00:26:12parce que vous avez écouté
00:26:14cette histoire horrible,
00:26:16cette séquence horrible
00:26:18de ce qui s'est passé en France,
00:26:20avec...
00:26:22que nous a expliqué, que nous a décrypté
00:26:24Marie-Estelle Dupont, la psychologue
00:26:26Marie-Estelle Dupont.
00:26:28Là, nous allons parler
00:26:30d'autres problèmes, notamment
00:26:32de problèmes de ce qu'on appelle
00:26:34la censure. Comment ?
00:26:36Censure en France, dans ce pays démocratique ?
00:26:38Censure ? Le pays de la liberté ?
00:26:40De quoi vous parlez ? Eh bien justement,
00:26:42on va en parler.
00:26:44Sud Radio Bercoff, dans tous ses états.
00:26:46Les Perles du Jour.
00:26:52Les Perles du Jour, donc,
00:26:54nous n'avons pas de
00:26:56musique dans ces Perles du Jour.
00:26:58En général, nous allons...
00:27:02Voilà !
00:27:04Mais où elle est ?
00:27:06Julien, il est resté, le taxi était en panne,
00:27:08mais là, ça y est, ça redémarre.
00:27:10C'est très bien.
00:27:18Voilà. Vous vous rappelez,
00:27:20ce film Pulp Fiction de Quentin Tarantino ?
00:27:22Et ça a brûlé beaucoup de feux,
00:27:24beaucoup de feux rouges. Et alors, il paraît
00:27:26qu'il ne faut pas brûler les feux rouges,
00:27:28ça c'est vrai, quand on est en voiture,
00:27:30mais quand on est à la télévision,
00:27:32ou à la radio, ou quand on tient des propos.
00:27:34Il faut aussi, paraît-il,
00:27:36ne pas brûler les feux rouges, c'est vrai,
00:27:38mais qui met le curseur ?
00:27:40Qui met la loi ?
00:27:42Qui décide de quoi ?
00:27:44C'est toujours
00:27:46la question.
00:27:48On en parle, et pourquoi on en parle ?
00:27:50Parce qu'il y a eu
00:27:52une interview, hier, sur France Inter,
00:27:54Radio du service public,
00:27:56on a interviewé
00:27:58la PDG,
00:28:00la présidente directrice générale de France Télévisions,
00:28:02Delphine Ernotte,
00:28:04autre, effectivement,
00:28:06phare du service public.
00:28:08Alors, on lui parlait
00:28:10de l'interdiction de la chaîne C8,
00:28:12vous savez, qui va être retirée
00:28:14de la TNT,
00:28:16et la journaliste lui demandait
00:28:18ce qu'elle en pensait.
00:28:20Écoutez.
00:28:22C'est clair.
00:28:24Moi, je comprends
00:28:26la décision de l'ARCOM. Franchement,
00:28:28quand vous passez votre temps à griller un feu rouge,
00:28:30à la fin, on vous vire votre permis.
00:28:32Et donc,
00:28:34je n'ai pas de débat là-dessus, néanmoins,
00:28:36et je ne partage pas ce qui se dit
00:28:38sur l'antenne de Cyril Hanouna, je l'ai dit aussi.
00:28:40Après, l'homme a du talent,
00:28:42c'est vrai aussi.
00:28:44Et il a sa place dans le service public ?
00:28:46Alors, vraiment, la question ne se pose pas.
00:28:48Ah, c'est vrai,
00:28:50c'est vrai, c'est vrai.
00:28:52Rire, c'est vrai que tout ça, tout ça,
00:28:54quand même, on peut rire.
00:28:56Et alors, j'aime beaucoup cette expression
00:28:58quand même de Delphine Arnot,
00:29:00qui demande
00:29:02quand même un certain nombre de
00:29:04commentaires,
00:29:06qui amène, qui provoque, je dirais.
00:29:08Vous dites, chère présidente,
00:29:10que quand on grille
00:29:12les feux rouges, on vous retire votre permis.
00:29:14Tout à fait.
00:29:16Alors, est-ce qu'une parole
00:29:18prononcée
00:29:20équivaut à une embardée,
00:29:22plus qu'une embardée, à un accident ?
00:29:24Des propos dits
00:29:26dans tel ou tel
00:29:28effectivement
00:29:30média,
00:29:32qu'ils soient audiovisuels, écrits,
00:29:36permettent, non seulement,
00:29:38mais permettent, exigent, telle ou telle
00:29:40sanction et interdiction ?
00:29:42Certes, s'il s'agit d'appels
00:29:44à la haine, de racisme,
00:29:46d'appels à la discrimination, etc.
00:29:48Très bien.
00:29:50Mais, dites-moi, qui décide
00:29:52de quoi, en l'occurrence ?
00:29:54Qui décide de quoi ?
00:29:56Par exemple, vous dites, effectivement,
00:29:58quand on grille les feux rouges, alors,
00:30:00j'ai une question, on aurait pu vous la poser
00:30:02à France Inter, puisqu'elle s'est passée à France Inter,
00:30:04et je parle de France Inter,
00:30:06mais je parlerai d'autres émissions du service public,
00:30:08hein, ou quand il y a eu
00:30:10un attentat, on disait que c'était,
00:30:12oh ben, pratiquement, c'était
00:30:14Roméo et Juliette, ou alors c'était
00:30:16OSA Story, ou il y avait eu
00:30:18un jeune de 16 ans qui avait été
00:30:20massacré au couteau, vous vous rappelez ?
00:30:22Euh...
00:30:24Eh bien, oui, mais là,
00:30:26il n'y a pas eu de problème, il n'y a pas eu de réaction,
00:30:28il n'y a pas eu de sanction,
00:30:30pratiquement. Et quand,
00:30:32dites-moi, à France Inter, par exemple,
00:30:34quand on chante,
00:30:36je veux bien, Jésus, Jésus est pédé,
00:30:38une chanson comme ça,
00:30:40chantée devant un public, et tout,
00:30:42très bien, Jésus est pédé,
00:30:44oui, non, non, non,
00:30:46on ne grille pas les feux rouges, c'est la liberté d'expression,
00:30:48mais justement, et il est là
00:30:50le problème, et il nous concerne tous,
00:30:52et il vous concerne tous,
00:30:54citoyens, qui décide
00:30:56de quoi ? Qui décide
00:30:58que la telle
00:31:00ou telle chaîne, tel ou tel
00:31:02organe a franchi
00:31:04les limites,
00:31:06et doit être sanctionné ?
00:31:08Et ça va jusqu'à l'interdiction,
00:31:10parce que interdit de la chaîne TNT,
00:31:12c'est une interdiction. Qui choisit
00:31:14quoi ? Surtout
00:31:16quand on est service public,
00:31:18donc payé par le contribuable,
00:31:20payé par nous.
00:31:22Eh bien, je crois que
00:31:24c'est un problème, et ça ne se résout pas,
00:31:26cher Delphine Arnott, par des petits
00:31:28éclats de rire, le problème
00:31:30n'est pas de savoir si Cyril Hanouna
00:31:32a sa place sur le service public ou pas,
00:31:34le problème
00:31:36est de savoir
00:31:38qui, selon que vous soyez puissant
00:31:40ou misérable,
00:31:42les jugements oraux
00:31:44vous rendront blanc
00:31:46ou noir, et les paroles
00:31:48vous rendront coupable ou pas.
00:31:50Voilà, il est là, et ça s'appelle
00:31:52effectivement
00:31:54l'attention, la liberté, la liberté
00:31:56d'expression, et je rappellerai,
00:31:58je rappellerai toujours,
00:32:00que la liberté d'expression
00:32:02ne s'use que si l'on ne s'en sert pas.
00:32:08Quand la femme est grillagée,
00:32:10toutes les femmes sont
00:32:12outragées, les hommes
00:32:14les ont rejetées,
00:32:16dans l'obscurité.
00:32:18Elle ne prend
00:32:20jamais la parole, en public
00:32:22ce n'est pas son rôle.
00:32:24Elle est craintive,
00:32:26elle est soumise, pas question
00:32:28de lui faire la bise.
00:32:30On lui a appris à se
00:32:32soumettre... Eh oui,
00:32:34vous connaissez les merveilleuses chansons de la femme grillagée
00:32:36de Pierre Perret,
00:32:38et tellement d'actualité,
00:32:40hélas, hélas d'actualité, et encore,
00:32:42Pierre Perret l'a écrit
00:32:44bien avant, le 22 août
00:32:46dernier. Le 22 août dernier,
00:32:48une nouvelle loi, on en avait
00:32:50déjà parlé ici, a été promulguée
00:32:52par le régime taliban d'Afghanistan
00:32:54pour promouvoir la vertu
00:32:56et prévenir le vice, entre guillemets,
00:32:58de la population.
00:33:0035 articles de loi
00:33:02qui interdisent aux femmes de se
00:33:04maquiller ou de se parfumer.
00:33:06Elles ne peuvent pas faire entendre leur voix en public
00:33:08et doivent secourir complètement
00:33:10le corps en présence d'un homme
00:33:12s'il n'est pas leur mari.
00:33:14Voilà, l'ONU a dénoncé
00:33:16un aparté de gens, s'est dit préoccupés.
00:33:18Eh oui, ils sont préoccupés.
00:33:20Ça changera quoi ? Ça ne change en rien,
00:33:22vous le savez. Mais, qu'est-ce qui
00:33:24se passe en France ? Eh bien, en France,
00:33:26il y a une jeune
00:33:28femme afghane qui s'appelle
00:33:30Marzié Amidi.
00:33:32Elle est championne de taekwondo,
00:33:34d'art martial.
00:33:36Marzié Amidi est réfugiée
00:33:38en France. Eh bien, depuis
00:33:40quelques jours,
00:33:42elle est menacée de mort et de
00:33:44viol par mail,
00:33:46par message, etc.
00:33:48Écoutez.
00:34:03La jeune femme de 21 ans, réfugiée en France
00:34:05depuis 2021, avait pris la défense de celle
00:34:07qu'elle appelle ses sœurs afghanes en lançant
00:34:09le mot dièse « Let us exist »,
00:34:11« Laissez-nous exister », accompagnée d'une vidéo
00:34:13massivement partagée sur les réseaux sociaux.
00:34:15« Je me sens un peu comme à Kaboul lorsque les talibans
00:34:17sont arrivés. C'est comme s'ils avaient pris le pouvoir
00:34:19sur ma vie ici aussi. Comment est-ce possible
00:34:21qu'à Paris, dans le pays des droits de l'homme, je doive me cacher
00:34:23tout simplement parce que je défends les femmes
00:34:25de mon pays ? Je ne savais pas que m'exprimer comme cela,
00:34:27lutter contre le terrorisme, m'habiller à l'occidentale
00:34:29allait mettre ma vie en danger. »
00:34:31Voilà. Voilà, c'est une
00:34:33vidéo du Figaro, du
00:34:35journal de Figaro, bien sûr.
00:34:37Voilà. Et oui, comment est-ce possible ?
00:34:39Comment est-ce possible
00:34:41qu'à Paris, quelqu'un
00:34:43qui arrive et qui dénonce
00:34:45le sort des femmes afghanes
00:34:47se fasse
00:34:49harceler, menacer de mort
00:34:51et peut-être, quelquefois,
00:34:53vous le savez très bien, on n'a pas
00:34:55attendu, hélas, pour que certains
00:34:57passent à l'action. Donc on peut
00:34:59vraiment, vraiment, vraiment se poser
00:35:01la question et
00:35:03de savoir au fond, voyez ce que je veux dire,
00:35:05« Cher Delphine
00:35:07Hernant, et je reviens à Delphine Hernant,
00:35:09c'est ça aussi griller des feux rouges,
00:35:11c'est ça aussi qu'il faut faire attention,
00:35:13ça, c'est la liberté,
00:35:15ça, ce n'est pas de la liberté d'expression,
00:35:17justement, ça, ce sont les appels
00:35:19à la haine, ça, ce sont les appels au racisme,
00:35:21ça, ce sont les appels
00:35:23à la mort qu'il faut censurer.
00:35:25C'est ça qu'il faut censurer
00:35:27et non pas telle ou telle saillie
00:35:29d'un comédien plus ou moins inspiré.
00:35:31Sud Radio
00:35:33Bercov, dans tous ses états.
00:35:35« Faut vous dire, monsieur,
00:35:37que je suis vraiment là
00:35:39pour vous parler.
00:35:41Pour vous parler.
00:35:43Pour vous parler. »
00:35:45Ces 6 ans-là, et oui,
00:35:47vous savez, hier, on parlait
00:35:49de la lecture un peu
00:35:51laborieuse du député LFI
00:35:53Sébastien Delogu,
00:35:55qui a été effectivement
00:35:57moqué,
00:35:59mais le problème n'est pas là, le problème, c'est que
00:36:01on disait oui, et c'est vrai qu'il y avait un problème,
00:36:03il se
00:36:05trompait dans les chiffres, etc.,
00:36:07c'était au moment de la commission des finances.
00:36:09Et alors, ses amis,
00:36:11je crois que vraiment c'est pas lui rendre service,
00:36:13disaient oui, si vous
00:36:15critiquez Sébastien Delogu,
00:36:17qui n'a pas été notre cas,
00:36:19parce que c'est pas le problème,
00:36:21ils ont dit oui, c'est un
00:36:23racisme de classe,
00:36:25vous vous en prenez à lui,
00:36:27parce qu'il est venu
00:36:29de classe laborieuse,
00:36:31il n'a pas fait
00:36:33l'ENA ou Polytechnique, et c'est pour ça,
00:36:35voilà, vous êtes encore une fois
00:36:37des salauds de réac conservateurs.
00:36:39Ah oui,
00:36:41mais écoutez, c'est intéressant, parce qu'à LFI,
00:36:43il y a des gens qui ont quand même
00:36:45prononcé des phrases assez formidables,
00:36:47par exemple,
00:36:49Émeric Caron, avant qu'il ne soit député
00:36:51à la France Insoumise,
00:36:53ou député
00:36:55effectivement écologiste,
00:36:57qu'est-ce qu'il disait dans un
00:36:59extrait-émission de C'est à vous de
00:37:012017, écoutez.
00:37:03Un citoyen inculte et irresponsable n'aura
00:37:05plus voix au chapitre. C'est une drôle de démocratie
00:37:07ça quand même, qui décide qui est
00:37:09assez cultivé et responsable
00:37:11pour avoir le droit de voter.
00:37:13Exactement comme notre société aujourd'hui
00:37:15décide qui peut être médecin,
00:37:17qui peut être avocat.
00:37:19Et ben voilà, donc Sébastien Delogu,
00:37:21effectivement, si c'était encore
00:37:23l'Émeric Caron de 2017,
00:37:25est-ce qu'il serait député ?
00:37:27Est-ce qu'il pourrait se présenter
00:37:29à la députation,
00:37:31puisque visiblement,
00:37:33il y a quelques problèmes peut-être de locution
00:37:35ou de lecture, je ne sais pas.
00:37:37Mais c'est formidable,
00:37:39parce que là on dit, ouais, bande de salauds,
00:37:41etc. Et Jean-Luc Mélenchon
00:37:43quand même, Jean-Luc Mélenchon,
00:37:45qui lui
00:37:47aussi a dénoncé
00:37:49cette espèce de
00:37:51lamentable mépris de classe.
00:37:53Et voici ce qu'il a dit
00:37:55dans un défilé,
00:37:57c'était un défilé,
00:37:59une réponse, c'était,
00:38:01vous savez, il y avait des policiers,
00:38:03en mai dernier, qui avaient interrogé
00:38:05Mathilde Panot, autre députée LFI,
00:38:07et ils se retrouvaient
00:38:09dans une manifestation,
00:38:11et voici ce que dit,
00:38:13ce que lance Jean-Luc Mélenchon,
00:38:15écoutez.
00:38:17Voilà, quand on est policier,
00:38:29on peut se faire traiter de
00:38:31Pandore analphabète par Jean-Luc Mélenchon,
00:38:33là c'est analphabète.
00:38:35Alors là, ce n'est plus du mépris de classe,
00:38:37cher Jean-Luc,
00:38:39ce n'est plus une espèce
00:38:41de condescendance, parce que
00:38:43vous, à gauche, vous avez le droit d'être considéré
00:38:45de descendant, parce que c'est un flic,
00:38:47et donc, par essence, il est à moitié
00:38:49imbécile, c'est ça ?
00:38:51Et il est analphabète ?
00:38:53Alors, en revanche, quand c'est quelqu'un de chez vous,
00:38:55ça devient du mépris de classe.
00:38:57Allons, allons, allons.
00:38:59Allons, apprenons
00:39:01un peu à raison garder
00:39:03et non pas des raisons
00:39:05exposer.
00:39:07Sud Radio, parlons vrai.
00:39:09Alors,
00:39:11intéressant, on est à l'école,
00:39:13imaginez, on est à l'école,
00:39:15on a entre 12 et 14 ans,
00:39:17et on s'exprime,
00:39:19.fr, le site
00:39:21proposé par l'éducation nationale.
00:39:23Voilà. C'est aujourd'hui,
00:39:25en France, depuis quelque temps, et c'est bien,
00:39:27c'est une page d'accueil du site,
00:39:29destinée aux enfants et aux adolescents,
00:39:31aucune limite ni contrôle de l'âge,
00:39:33très bien, voilà.
00:39:35Alors, qu'est-ce qu'on voit là ?
00:39:37Par exemple, c'est très simple,
00:39:39l'enfant choisit le type de pénétration,
00:39:41c'est un vaginal,
00:39:43anal ou sexe,
00:39:45ou sexe oral, voilà.
00:39:47C'est l'enfant, donc vous avez entre
00:39:498 et 12 ans, et bien, écoutez,
00:39:51la liberté de choix, c'est de vous laisser choisir,
00:39:53clique sur la pratique
00:39:55qui t'intéresse.
00:39:57Intéressant, c'est bien, hein.
00:39:59Et puis, il y a comme ça, voilà,
00:40:01les explications sont crues,
00:40:03excusez-moi, mais il faut en parler
00:40:05quand même. Alors, les personnages
00:40:07sont enfantins, chaque pratique
00:40:09est détaillée, à laquelle il faut changer
00:40:11le dos, la femme peut guider
00:40:13la pénétration. La femme est
00:40:15penchée aux quatre pattes, et derrière elle, son
00:40:17partenaire la pénètre, la femme est couchée
00:40:19sur le dos, etc., etc.
00:40:21Et, par
00:40:23exemple, il est...
00:40:25Alors, oui, c'est bien, c'est bien, non, non, il y a des
00:40:27garde-fous. Pour la masturbation et le porno,
00:40:29il est indiqué déconseillé
00:40:31au moins de 10 ans.
00:40:33Pour les pratiques sexuelles sans pénétration,
00:40:35déconseillé au moins de 12 ans. Bon, ben, écoutez,
00:40:37c'est bien. Ils ne disent pas déconseillé
00:40:39au moins de 6 ans ou de 8 ans. Non, non, mais
00:40:41il ne faut pas exagérer.
00:40:43Alors, Sophie Audugé, vous êtes
00:40:45fondatrice, président
00:40:47de SOS Éducation.
00:40:49On en a déjà parlé,
00:40:51mais cette histoire, quand même,
00:40:53et on va en parler aussi avec Elisa Kamen-Yersig,
00:40:55qui a écrit
00:40:57La Grande Garderie aux éditions
00:40:59Albin Michel, mais...
00:41:01Sophie Audugé, quand même,
00:41:03quelque chose...
00:41:05Ça fait exactement quelques...
00:41:07Ça fait des années, déjà, que l'éducation sexuelle
00:41:09et pourquoi pas, je vais ne pas laisser
00:41:11les enfants dans l'ignorance,
00:41:13mais à quel niveau, et encore une fois,
00:41:15partout, pareil,
00:41:17où on met le curseur et qu'est-ce qu'on dit
00:41:19à qui et à quel âge ?
00:41:21Et aujourd'hui, on a l'impression que...
00:41:23Eh bien...
00:41:25Allez, tous les curseurs
00:41:27ont volé en éclats, tout est
00:41:29possible et...
00:41:31Allez-y, évoque la galère.
00:41:33C'est ça, ou pas ?
00:41:35Oui, alors c'est vrai que vous avez raison, il y a un historique dans cette histoire-là.
00:41:37On a commencé à parler
00:41:39d'une intention d'éduquer à la sexualité
00:41:41qui était en fait une information,
00:41:43ce que nous, on a connu, c'est-à-dire de la prévention
00:41:45qui était tout à fait facultative,
00:41:47qui se faisait principalement auprès des lycéens
00:41:49et qui visait à informer sur
00:41:51les moyens de contraception et les moyens de protection
00:41:53des maladies sexuellement transmissibles.
00:41:55Évidemment, le choc du sida
00:41:57a marqué une époque autre
00:41:59qui était une époque très hygiéniste
00:42:01de la sexualité, c'est-à-dire
00:42:03avec un propos, ce qu'on explique bien, parce qu'on a
00:42:05une grosse partie sur l'adolescent, on parle beaucoup des
00:42:07enfants prépubères, qui est un vrai sujet,
00:42:09mais on a également une grosse partie qui traite
00:42:11des adolescents dans le livre, ce qui est important,
00:42:13et notamment avec la docteure
00:42:15Nicole Attea, qui explique très bien
00:42:17qu'à cette époque, en fait, le message c'était
00:42:19faites ce que vous voulez, de toute manière on peut rien
00:42:21vous dire, mais faites-le avec un préservatif.
00:42:23Donc ça, c'est vraiment le
00:42:25post-choc sida,
00:42:27qui effectivement a fait un
00:42:29pratique de toutes les sociétés
00:42:31et donc on s'est dit, il faut absolument protéger
00:42:33les jeunes des maladies sexuellement transmissibles.
00:42:35Et puis, quelques années
00:42:37plus tard, on a changé totalement de paradigme
00:42:39sans véritablement que nous,
00:42:41les adultes et la société soyons
00:42:43très informés, et encore davantage
00:42:45les parents.
00:42:47C'est-à-dire qu'après 2006-2008,
00:42:49c'est-à-dire la période
00:42:51des années 2000, où des lobbies
00:42:53très infiltrés
00:42:55dans des organisations internationales, en premier
00:42:57lesquelles l'Organisation Mondiale de la Santé,
00:42:59ont infiltré les sphères de décision
00:43:01et ont construit des concepts
00:43:03nouveaux, totalement fumés, de type
00:43:05droit sexuel, sexualité citoyenne, etc.
00:43:07Et leurs travaux se
00:43:09fondaient sur des travaux antérieurs, notamment
00:43:11ceux d'Alfred Kinsey, qui est un
00:43:13sexologue autoproclamé
00:43:15qui a...
00:43:17Kinsey, c'était la célébrité mondiale
00:43:19le rapport Kinsey, le fameux
00:43:21rapport Kinsey, dans les années 45-50
00:43:23Voilà, absolument, les livres de Kinsey
00:43:25sur soi-disant la sexualité masculine
00:43:27qui était en fait une sexualité
00:43:29qui émanait de pédo-criminels
00:43:31et donc dont l'objectif
00:43:33était quasiment exclusivement
00:43:35de banaliser la pédophilie.
00:43:37Alors revenons à 2006-2008
00:43:39Oui mais c'est important parce que si vous voulez
00:43:41suite à Kinsey
00:43:43des disciples de Kinsey vont créer
00:43:45le SIECUS, qui est le système
00:43:47d'information, d'éducation à la sexualité
00:43:49aux Etats-Unis. Et le SIECUS
00:43:51va être tout à fait infiltré.
00:43:53Dès les années 60, s'établit
00:43:55aux Etats-Unis, dans les écoles
00:43:57un modèle d'éducation à la sexualité
00:43:59fondé sur une idéologie qui est le fait
00:44:01qu'est ce qu'on appelle la sexualité infantile
00:44:03c'est-à-dire que l'enfant n'estrait
00:44:05non pas que sexué, mais il naîtrait avec
00:44:07une sexualité fonctionnelle, qui est le propos évidemment
00:44:09de tous les pédophiles et pédo-criminels
00:44:11Ah oui, des kinés
00:44:13Donc si vous voulez, les travaux
00:44:15de SIECUS prônent
00:44:17d'informer
00:44:19enfin d'éduquer les enfants, dès les petites classes
00:44:21dès la naissance, sur le fait que
00:44:23il y a des sensations qui sont agréables
00:44:25de 0 à 4 ans, que toutes les pratiques sexuelles
00:44:27doivent être entendues
00:44:29que rien ne doit être critiqué
00:44:31dès le plus jeune âge, et que dès 4 ans
00:44:336 ans, 7 ans, l'enfant peut
00:44:35exprimer du plaisir
00:44:37et il doit savoir dire
00:44:39si c'est agréable, désagréable, et s'il est d'accord
00:44:41Et ça, si vous voulez, c'est quand même
00:44:43quelque chose d'extrêmement grave
00:44:45Excusez-moi, je voudrais
00:44:47c'est intéressant, parce que vous avez raison de rappeler
00:44:49faisons l'histoire, mais comment ça a
00:44:51pu se faire dans un
00:44:53pays qui est quand même, même maintenant
00:44:55même s'il y a eu toutes les dérives
00:44:57c'est le puritanisme américain
00:44:59Comment ils ont pu infiltrer
00:45:01ce pays très marqué
00:45:03quand même par le puritanisme
00:45:05Oui, alors, excusez-moi, mais le woukisme
00:45:07c'est quand même aux Etats-Unis
00:45:09qu'il se développe de manière massive
00:45:11en instrumentalisant les enfants
00:45:13en niant l'identité
00:45:15sexuelle de naissance
00:45:17Si vous voulez, donc on est quand même là
00:45:19au coeur d'un système qui prend l'enfant
00:45:21à partie, en en faisant
00:45:23un produit, un produit de consommation
00:45:25Absolument, et surtout un produit
00:45:27de consommation, c'est-à-dire que
00:45:29le principe même de sexualité
00:45:31infantile que nous réfutons, et quand je dis nous
00:45:33c'est pas moi, moi j'ai fait un travail avec des professionnels
00:45:35des médecins spécialistes, Maurice Berger
00:45:37Régis Bruno, Nicolas Théat
00:45:39nombre d'autres experts qui ont
00:45:41travaillé avec nous pendant un an et demi, deux ans
00:45:43sur ce travail qui a donné lieu à ce livre
00:45:45et tous, tous
00:45:47réfutent, réfutent scientifiquement
00:45:49du point de vue médical
00:45:51l'idéologie d'une sexualité infantile
00:45:53tous s'accordent à dire qu'avant la puberté
00:45:55l'enfant n'a pas de sexualité fonctionnelle
00:45:57à partir de là, tout ce qui est du registre
00:45:59sexuel est une ineptie pour l'enfant
00:46:01Or, penser
00:46:03qu'il serait utile à l'enfant pour grandir
00:46:05de lui fournir une éducation sur la
00:46:07sexualité, c'est un mensonge
00:46:09l'enfant n'a pas besoin de ça pour grandir
00:46:11mais pire que ça, il ne faut
00:46:13surtout pas l'installer dans un registre
00:46:15sexuel quand il est un enfant, et
00:46:17certainement pas au coeur de l'école
00:46:19qui est une institution d'adultes ayant
00:46:21autorité sur l'enfant, qui devrait donc
00:46:23éduquer des enfants
00:46:25en situation de mise sous contrainte
00:46:27d'un enseignement obligatoire dans un espace
00:46:29qui est collectif et donc qui est un...
00:46:31Alors on va en parler de cela, Sophie Audugé, mais pourquoi
00:46:33vous dites, je rappelle, le livre
00:46:35vous l'avez fait avec Maurice Berger
00:46:37et puis Nicolas Théat et Régis Bruno
00:46:39voilà, et Régis Bruno
00:46:41l'éducation sexuelle à l'école
00:46:43les nouvelles orientations de l'éducation nationale
00:46:45en question aux éditions
00:46:47Artej. Mais juste
00:46:49un mot
00:46:51vous dites, il faut
00:46:53tous s'accordent, vous dites, tous
00:46:55les gens avec qui vous avez collaboré et puis les autres
00:46:57il ne faut pas
00:46:59il n'y a pas de sexualité
00:47:01fonctionnelle
00:47:03chez l'enfant et
00:47:05jusqu'à quand ?
00:47:07La sexualité fonctionnelle commence quand ?
00:47:09A partir du moment où la puberté
00:47:11s'installe, c'est-à-dire où l'enfant a
00:47:13atteint un niveau de développement à la fois
00:47:15physiologique, comme on le rappelle
00:47:17dans le livre avec Nicolas Théat
00:47:19si vous voulez, au moment de la puberté
00:47:21se produit la production d'une hormone
00:47:23qui va engager le développement
00:47:25des testicules chez les garçons et des ovaires
00:47:27chez les filles. A partir de ce moment-là, il y a tout un ensemble
00:47:29de mécanismes biologiques
00:47:31physiologiques qui se mettent en place
00:47:33et vont faire émerger
00:47:35des pulsions, qui sont des pulsions sexuelles
00:47:37à ce moment-là, c'est-à-dire
00:47:39à partir du moment où l'enfant commence à avoir ses développements
00:47:41physiologiques, souvent
00:47:43les jeunes sont encore dans l'enfance
00:47:45mais ils vont avoir des capacités physiologiques
00:47:47et ensuite, les capacités
00:47:49cognitives et psychiques
00:47:51vont faire que les enfants
00:47:53qui passent à l'adolescence vont avoir des
00:47:55pulsions, des pulsions de désir
00:47:57des pulsions érotiques, qui sont naturelles
00:47:59et qui sont
00:48:01corrélées au psychique. Et le fait
00:48:03de considérer qu'il suffirait d'avoir
00:48:05un sexe, c'est-à-dire un organe qui n'est pas fonctionnel
00:48:07sur la partie sexualité
00:48:09pour avoir une sexualité est un mensonge
00:48:11et ces médecins professionnels
00:48:13ne sont pas consultés quand on fait des programmes comme ça.
00:48:15Et pour revenir à votre première question
00:48:17effectivement, la loi de 2001 a imposé
00:48:19de faire l'éducation à la sexualité
00:48:21dans toutes les classes d'âge,
00:48:23trois fois par an, c'est-à-dire
00:48:25dès le CP, mais
00:48:27entre 2001 et aujourd'hui,
00:48:29l'instruction est obligatoire dès les maternelles
00:48:31donc dès 3 ans, et on a vu
00:48:33on a vu dans des écoles, dans des classes
00:48:35maternelles, dans des classes de CP
00:48:37des séances d'éducation à la sexualité
00:48:39où on parlait du registre
00:48:41sexuel, de fellation, de sonomie,
00:48:43de succès, etc. Dans les maternelles ?
00:48:45Au niveau des maternelles
00:48:47Mais bien sûr, au niveau des maternelles
00:48:49on a dans des écoles
00:48:51des livres qui sont lus sur la masturbation
00:48:53que la masturbation c'est quelque chose
00:48:55qu'on fait pour se faire du bien, etc.
00:48:57Ce qu'il faut bien comprendre si vous voulez, c'est que
00:48:59on franchit plusieurs
00:49:01frontières quand on fait ça. Tout d'abord
00:49:03on franchit une frontière qui
00:49:05normalement doit être un franchissable
00:49:07pour protéger les enfants des abus sexuels
00:49:09notamment de l'inceste, c'est la frontière
00:49:11qu'il n'y a pas de registre sexuel entre un adulte
00:49:13et un enfant, et en aucun cas c'est entre un adulte
00:49:15qui a retour été sur un enfant. Or, quand on fait
00:49:17ce genre d'intervention dans les écoles
00:49:19on franchit cette première
00:49:21frontière-là qui est faite pour protéger
00:49:23les enfants. L'école, elle doit faire l'inverse de ça
00:49:25elle doit juste rappeler aux enfants qu'il n'y a
00:49:27pas d'adultes qui peuvent toucher les parties intimes
00:49:29d'un enfant et lui demander de le faire, et que c'est
00:49:31un crime puni par la loi et que c'est très grave
00:49:33et que les enfants doivent être protégés.
00:49:35Voilà, pour les protéger.
00:49:37Et ça, ce n'est pas fait dans ce cadre-là.
00:49:39On considère que, justement, le fait
00:49:41de parler de sexualité aura plus tendance
00:49:43à inciter, puisque à ce moment-là
00:49:45les enfants ont un mode d'apprentissage par imitation
00:49:47et qu'au contraire ça ne va même pas inviter
00:49:49un enfant qui est abusé à
00:49:51venir le dire. Si on lui dit que c'est normal
00:49:53de se faire du bien, que les gens qui s'aiment
00:49:55qui s'apprécient se font des caresses pour se sentir
00:49:57bien et se dire leur amour, on ne voit pas comment
00:49:59un enfant qui est abusé par son
00:50:01grand-père, son oncle, un ami de la famille
00:50:03va comprendre que ce qui se passe
00:50:05alors que c'est exactement les propos du PD criminel
00:50:07ce n'est pas normal. Et on a des connaissances
00:50:09là-dessus. Malgré tout, on continue
00:50:11à faire croire que l'éducation à la sexualité
00:50:13chez les plus jeunes, c'est pour les protéger des abus sexuels.
00:50:15C'est un mensonge, ce n'est pas vrai.
00:50:17Alors justement, on va continuer d'en parler
00:50:19après cette petite pause
00:50:21et on va
00:50:23aussi recevoir et entendre
00:50:25Elisa Kamen Hirzig. A tout de suite.
00:50:56Et oui, dans ces matières,
00:50:58sexualité, que faut-il
00:51:00et comment légiférer, c'est jamais
00:51:02facile, entre
00:51:04censure, entre répression
00:51:06et entre un laxisme
00:51:08absolument sans frontières.
00:51:10Bonjour Elisa Kamen Hirzig.
00:51:12Bonjour André.
00:51:14Bonjour Sophie.
00:51:16Bonjour Elisa. Dites-moi,
00:51:18vous avez écrit, on en reparlera d'ailleurs
00:51:20de votre livre, parce qu'on va faire quelque chose
00:51:22sur cette grande garderie que vous avez
00:51:24écrit l'année dernière aux éditions
00:51:26Albin Michel et il y a vraiment
00:51:28beaucoup de choses à dire aussi.
00:51:30Ça c'est la garderie, d'ailleurs il n'y a pas que
00:51:32l'école qui s'est ensevelie
00:51:34en grande garderie, il y a pratiquement
00:51:36tout le pays. Et à quel
00:51:38niveau ? Et je crois que ça aussi,
00:51:40cette espèce d'assistanat
00:51:42hallucinant
00:51:44est à suivre. Mais là,
00:51:46nous restons un peu sur
00:51:48ce problème
00:51:50justement de l'éducation sexuelle
00:51:52et je voulais savoir votre sentiment. Qu'est-ce que
00:51:54vous en pensez par rapport à ce qui s'est
00:51:56fait depuis à peu près 20 ans
00:51:58Elisa Kamen Hirzig ?
00:52:02Ça correspond à mon entrée
00:52:04dans le métier, moi j'ai commencé à travailler
00:52:06je suis devenue enseignante en 2004
00:52:08et quand j'ai fait ma formation
00:52:10honnêtement, on m'a
00:52:12très peu parlé de ce sujet, on m'a
00:52:14beaucoup parlé des stades de développement de l'enfant
00:52:16mais de son développement intellectuel.
00:52:18J'ai lu moi une bascule au moment
00:52:20du ministère de Mme Nadjadvalo-Belkacem
00:52:22d'ailleurs j'avais créé
00:52:24un blog sur le sujet dans lequel je parlais
00:52:26beaucoup de Monsieur Kinze et de ses
00:52:28expériences in vivo sur des jeunes gens
00:52:30dont il a
00:52:32parfois poussé au suicide.
00:52:34Ça va très très loin, toutes ces victoires.
00:52:36Et ce que je vois
00:52:38aujourd'hui, c'est que les associations qui sont
00:52:40très partie prenante
00:52:42très ingérante dans l'école aujourd'hui
00:52:44nous reprochent, à nous les
00:52:46enseignants, de ne pas faire assez d'éducation
00:52:48sexuelle à l'école, de ne pas mettre
00:52:50en oeuvre les programmes, programmes qui ont été
00:52:52renforcés sur ce sujet-là,
00:52:54notamment par Monsieur Papendia
00:52:56avec une espèce d'obsession
00:52:58vraiment, il revenait sur le sujet très régulièrement
00:53:00par des tweets, par des
00:53:02circulaires, etc.
00:53:04Même Monsieur Blanquer, qu'on aurait pu
00:53:06imaginer un peu plus réticent
00:53:08s'est montré
00:53:10très progressiste entre guillemets sur le sujet
00:53:12c'est-à-dire en
00:53:14encourageant les professeurs à
00:53:16se... comment dire...
00:53:18à prendre en charge
00:53:20les cas des élèves qui se comporteraient
00:53:22en petites filles lorsqu'ils sont des petits garçons
00:53:24et inversement, sans forcément en parler aux parents
00:53:26il y a une circulaire qui, si j'ai bonne mémoire
00:53:28d'adoption...
00:53:30Excusez-moi, je vous interromps
00:53:32parce que c'est très important, c'est-à-dire que
00:53:34on vous a encouragé
00:53:36disons
00:53:38officiellement, par écrit ou pas...
00:53:40Il ne s'agit pas
00:53:42d'encourager. L'idée de Monsieur Blanquer
00:53:44c'est de dire, c'est écrit dans la circulaire
00:53:46noir sur blanc, si un enfant
00:53:48montre des signes
00:53:50d'hésitation entre deux
00:53:52sexes, par exemple un petit garçon
00:53:54demande à se faire appeler jusque-là,
00:53:56Colin, alors qu'il s'appelle Colline
00:53:58et puis qu'il aime beaucoup le rose et qu'il joue à la poupée
00:54:00dans sa classe de maternelle
00:54:02posez-lui des questions, emmenez-le voir
00:54:04la psychologue scolaire et si vous pensez
00:54:06que dans son milieu familial
00:54:08ça peut poser un problème
00:54:10alors évidemment on désigne
00:54:12sans le dire les familles
00:54:14religieuses, les familles musulmanes
00:54:16ou les familles chrétiennes chez lesquelles éventuellement
00:54:18ça peut moins bien se passer pour ces enfants-là
00:54:20si jamais vous pensez
00:54:22qu'il y a un danger pour cet enfant, vous n'êtes pas
00:54:24tenu de prévenir ses parents
00:54:26et donc ce n'est pas tout
00:54:28l'encourager, c'est ne pas prévenir les parents
00:54:30des démarches qu'on fait avec lui, ce qui est déjà
00:54:32très grave. Ce qui est déjà quand même quelque chose
00:54:34exactement, c'est en ce sens que
00:54:36je disais ça. Juste un mot,
00:54:38vous enseignez dans quelle classe vous-même ?
00:54:40Moi j'ai des CM2
00:54:42donc je suis
00:54:44censée effectivement
00:54:46faire l'éducation affective
00:54:48et sexuelle avec mes élèves
00:54:50moi je m'en remets à une association
00:54:52qui vient dans ma classe mais je reste
00:54:54j'écoute tout ce qui se dit
00:54:56et il m'est arrivé d'intervenir notamment
00:54:58lorsqu'une petite fille avait
00:55:00fait part à la dame qui
00:55:02organisait la conférence
00:55:04du fait qu'une fois elle était tombée amoureuse
00:55:06d'un petit garçon et la dame lui avait dit
00:55:08non mais à ton âge ça ne peut pas arriver
00:55:10les enfants ne sont pas amoureux, ça n'existe pas, c'est de l'amitié
00:55:12et la petite fille était toute
00:55:14bouleversée de
00:55:16comprendre que son sentiment n'était pas celui
00:55:18qu'elle avait identifié. Là c'était un peu
00:55:20dans l'autre sens si vous voulez, c'est-à-dire que
00:55:22la dame ne tenait pas compte
00:55:24de l'élan amoureux de cette petite fille.
00:55:26Est-ce que je vois ?
00:55:28Oui pardon, la question que
00:55:30je voulais vous poser, est-ce que vous-même
00:55:32vous estimez que c'est au
00:55:34professeur, c'est à l'instructeur
00:55:36c'est à l'enseignante de parler
00:55:38de cela ? Parce qu'effectivement on a délégué
00:55:40ça
00:55:42à des personnes qui viennent faire
00:55:44soit des conférences soit des interventions là-dessus.
00:55:46Vous pensez que c'est au
00:55:48personnel enseignant de
00:55:50prendre cela en
00:55:52main ou pas du tout ?
00:55:54Je pense
00:55:56que ça n'a pas sa place
00:55:58dans les programmes de l'école primaire
00:56:00du tout. C'est-à-dire que les enseignants
00:56:02ni les enseignants ni aucune association
00:56:04ne doivent venir parler de sexe
00:56:06aux enfants jusqu'au collège.
00:56:08Je pense que ce n'est pas
00:56:10le bon âge. Je pense qu'il y a beaucoup d'enfants pour qui
00:56:12c'est très violent. Moi j'ai vu des petits
00:56:14garçons se voiler les yeux quand
00:56:16on montrait l'appareil génital féminin.
00:56:18Des petites filles pleuraient
00:56:20en sortant parce qu'elles avaient compris
00:56:22ce que leur père avait entre
00:56:24ses cuisses. Moi je pense que ce n'est pas
00:56:26à l'État de faire ça. Je pense que
00:56:28personne n'aimera jamais autant vos enfants
00:56:30que vous-même et que c'est à vous de savoir
00:56:32à quel moment vous voulez leur expliquer
00:56:34comment on fonctionne, comment on fait des bébés,
00:56:36quand on est amoureux,
00:56:38comment ça se passe, etc.
00:56:40Je crois que ce n'est pas à l'État de faire ça.
00:56:42Le problème, si vous voulez, l'argument
00:56:44c'est toujours, oui mais il y a
00:56:46des grossesses indésirées,
00:56:48il y a des milieux dans lesquels
00:56:50l'égalité entre les filles
00:56:52et les garçons n'est pas respectée.
00:56:54On va aligner
00:56:56100% des enfants sur le fonctionnement
00:56:58de quelques familles qui ne
00:57:00font pas leur boulot. Ce sont les parents
00:57:02qu'il faut éduquer, ce ne sont pas les enfants.
00:57:04Ce sont les parents à qui il faut expliquer
00:57:06comment parler de sexe aux enfants.
00:57:08Vous êtes d'accord, Sophie Audugé ?
00:57:10Oui, alors effectivement, je pense que Lisa
00:57:12dit beaucoup de choses sur lesquelles nous sommes
00:57:14parfaitement alignés, qu'on explique
00:57:16je pense de manière assez technique
00:57:18dans le livre. C'est important pour nous
00:57:20de pouvoir produire dans
00:57:22un livre papier à destination du grand
00:57:24public et des professionnels,
00:57:26du personnel éducatif mais également le personnel
00:57:28de la santé, pour qu'ils puissent se documenter
00:57:30sur comment fonctionne un enfant
00:57:32et qu'est-ce qui se passe pour un enfant
00:57:34quand il grandit en fonction de ses différents stades
00:57:36du développement. Et Lisa a absolument raison,
00:57:38c'est-à-dire qu'avant l'âge
00:57:40de la puberté, que nous on a fixé
00:57:42à 12 ans, mais c'est entre 12 et 13 ans,
00:57:44tous les spécialistes s'accordent à dire que c'est
00:57:4612-13 ans, il est
00:57:48inopérant pour l'enfant
00:57:50d'introduire du sexuel dans un cadre
00:57:52qui est un cadre éducatif, pour la simple et bonne raison
00:57:54c'est que l'enfant n'en a pas besoin
00:57:56pour grandir, qu'il n'en est pas en demande
00:57:58et qu'au contraire on peut entraver
00:58:00son processus de développement
00:58:02qu'on va appeler le processus d'individualisation
00:58:04et d'autonomisation, c'est-à-dire
00:58:06la manière dont il va se
00:58:08diriger vers sa posture d'adulte.
00:58:10Et Lisa le dit très bien,
00:58:12et nous c'est évidemment ce qu'on recommande,
00:58:14c'est-à-dire rien avant
00:58:1612-13 ans. Pourquoi ? Parce que
00:58:18c'est le rôle des parents. Et dans nos
00:58:20recommandations, on propose
00:58:22par contre de faire des formations,
00:58:24des guides, pour aider les parents qui ont
00:58:26des difficultés à savoir quoi dire à leurs
00:58:28enfants, ce qu'il faut
00:58:30leur dire, ce qu'il ne faut pas leur dire.
00:58:32Parce que, si vous voulez, ce qu'explique très bien Maurice Berger
00:58:34sur ces questions-là, c'est que
00:58:36en fait, et souvent on confond si vous voulez
00:58:38la curiosité
00:58:40qui est celle de l'énigme de sa naissance,
00:58:42qui est une pulsion de
00:58:44savoir, et non pas une pulsion de sexualité,
00:58:46ce qui est très différent.
00:58:48Bien sûr, qui n'est pas la même chose.
00:58:50Et si vous voulez, l'enfant va créer des réponses
00:58:52qu'on va appeler des réponses
00:58:54fantasmagoriques, c'est-à-dire sur des fantasmes
00:58:56de comment il est né, les fleurs,
00:58:58le bouton, etc.
00:59:00Mais c'est quelque chose
00:59:02qui est essentiel pour lui
00:59:04dans le processus qu'il doit faire
00:59:06pour se détacher justement
00:59:08de sa position d'enfant et de retenir
00:59:10la place à ses parents. Et ça, c'est un travail
00:59:12individuel que chaque enfant doit faire à son rythme
00:59:14et à partir du moment où on vient casser
00:59:16ça, pour lui dire par exemple, comme on l'entend
00:59:18dans certains endroits, c'est-à-dire qu'on a
00:59:20des associations qui disent
00:59:22non, non, non, à 6 ans, il faut lui dire
00:59:24c'est pas ta zézette, c'est une vulve. C'est faux.
00:59:26C'est faux parce que la vulve d'une adulte
00:59:28n'est pas la zézette de l'enfant, elle ne le sera pas.
00:59:30Et il ne faut pas qu'elle le soit. Parce que cet enfant
00:59:32a besoin de ça.
00:59:34Ça commence par le vocabulaire, ça commence par le mot,
00:59:36ça commence par l'expression, etc.
00:59:38Maurice Bergé est très clair là-dessus,
00:59:40Régis Bruno aussi. On doit laisser
00:59:42les enfants utiliser leur vocabulaire
00:59:44jusqu'à l'âge où ils ont atteint
00:59:46la puberté.
00:59:48La critique, on l'appelle.
00:59:50Et après, par contre, voilà.
00:59:52C'est ce qu'on appelle l'âge de tous les dangers pour les parents.
00:59:54Là, on va se faire des guides de survie
00:59:56de l'ado
00:59:58qui fait la gueule.
01:00:00Et là, par contre, effectivement,
01:00:02et c'est pour ça qu'on a consacré une partie très
01:00:04importante aux adolescents, nous on considère
01:00:06que les parents ont un temps de retrait
01:00:08qui est important, et il leur reste
01:00:10à faire la prévention
01:00:12et la transmission des valeurs.
01:00:14On en parlera tout de suite après cette
01:00:16petite pause. A tout de suite.
01:00:18On retrouve tout de suite François Bercoff et ses invités
01:00:20pour parler de l'éducation à la
01:00:22sexualité à l'école. Si vous avez une question
01:00:24ou une réaction, n'hésitez pas à nous appeler
01:00:26au 0 826
01:00:28300 300 ou à réagir
01:00:30sur notre Facebook Live.
01:00:32Sud Radio.
01:00:34Parlons vrai.
01:00:36Parlons vrai.
01:00:38Sophie Audugé, Maurice Bergé, l'éducation sexuelle
01:00:40à l'école, aux éditions Artej,
01:00:42Lisa Kamenier-Sieg,
01:00:44la grande garderie, on en reparlera
01:00:46aux éditions Albain Michel,
01:00:48Lisa Kamenier-Sieg, effectivement
01:00:50puisque vous vous occupez de
01:00:52cette tranche d'âge.
01:00:54Est-ce que
01:00:56vous avez alors votre expérience,
01:00:58c'est très intéressant,
01:01:00votre expérience d'enseignante,
01:01:02est-ce que des parents viennent vous voir,
01:01:04est-ce que suite à telle ou telle rencontre,
01:01:06d'abord, juste, quelle fréquence
01:01:08chez vous, dans vos classes,
01:01:10de gens qui viennent parler de la sexualité,
01:01:12etc., c'est quelle fréquence ?
01:01:16Dans mon école, c'est une fois par an.
01:01:18C'est en général une demi-journée.
01:01:20Dans l'école
01:01:22où j'étais précédemment, c'était toute une journée,
01:01:24mais les garçons et les filles étaient séparés.
01:01:26Tout ça, c'est organisé en général
01:01:28par le chef d'établissement,
01:01:30en tout cas dans les écoles où je suis passée.
01:01:32Et en général,
01:01:34on envoie une information aux parents,
01:01:36un message, on a des
01:01:38communications avec les parents qui sont fréquentes
01:01:40de toute façon, donc un message
01:01:42ou un mot dans le cahier de correspondance pour expliquer
01:01:44que tel jour, à telle heure, une association
01:01:46interviendra sur le sujet, que s'ils ont des questions
01:01:48à poser, ils peuvent les poser avant,
01:01:50bien sûr. Dans les établissements
01:01:52dans lesquels je suis passée,
01:01:54en général, je considère que ce n'est pas trop mal fait.
01:01:56Ce que je vois surtout, c'est qu'on nous reproche.
01:01:58Dans la presse, j'ai lu que le planning familial
01:02:00avait adressé une lettre l'été dernier
01:02:02à Mme Belloubet,
01:02:04qui demandait que les programmes d'éducation
01:02:06sexuelle soient véritablement
01:02:08mis en place dans les écoles, réellement mis en place,
01:02:10en se plaignant que les
01:02:12trois séances annuelles ne soient pas
01:02:14assurées.
01:02:16Au-delà du problème
01:02:18de sexualiser les enfants très jeunes,
01:02:20qui est un gros problème, je dirais
01:02:22bien, moi, qu'on a un autre problème en tant qu'enseignante,
01:02:24c'est qu'on n'a plus le temps d'enseigner les autres
01:02:26matières, parce que quand vous mettez l'éducation
01:02:28sexuelle, l'écologie, le harcèlement,
01:02:30les journées égalité hommes-femmes,
01:02:32les journées contre l'antisémitisme,
01:02:34le racisme et je ne sais pas quoi,
01:02:36moi, j'ai plus de temps pour faire des dictées
01:02:38de la grammaire, honnêtement, c'est compliqué, ça devient compliqué.
01:02:40Oui, mais c'est important ce que vous dites.
01:02:42Oui, vous voulez dire qu'on passe mes temps,
01:02:44je ne dis pas tout le temps, mais presque
01:02:46à faire des questions sociétales, quoi,
01:02:48c'est ça ? Oui, beaucoup, beaucoup,
01:02:50on farcit le cerveau
01:02:52des élèves d'autres sujets
01:02:54que les sujets d'instruction.
01:02:56Par ailleurs,
01:02:58je crois savoir, moi je ne suis pas psy,
01:03:00que les consultations
01:03:02pour transgenreisme,
01:03:04je ne sais pas comment ça s'appelle,
01:03:06les enfants qui se posent des questions.
01:03:08Dysphorie de genre, blocage de puberté
01:03:10et autres, oui.
01:03:12Je crois savoir que les consultations
01:03:14chez les psychologues,
01:03:16les psychiatres spécialisés
01:03:18sont en très forte croissance depuis
01:03:20quelques années, ce qui semblerait dire
01:03:22qu'en fait, le fait d'en parler en permanence
01:03:24provoque des questions
01:03:26chez des enfants, des questions qui ne se posaient pas
01:03:28auparavant, moi j'ai presque 50 ans,
01:03:30il ne me semble pas que dans ma génération
01:03:32il y ait eu tant d'enfants qui se demandaient
01:03:34s'ils étaient véritablement un garçon ou une fille
01:03:36et puis quand ça produisait...
01:03:38Mais Lisa, on n'arrête pas
01:03:40le progrès, voilà, vous étiez encore
01:03:42dans la génération qui vivait
01:03:44dans l'ignorance, enfin,
01:03:46dans la préhistoire.
01:03:48Non, je plaisante
01:03:50mais à peine. Juste un mot,
01:03:52juste un mot,
01:03:54donc, est-ce qu'il y a des parents qui,
01:03:56non, vous, pas du tout,
01:03:58qui se sont soit plaints,
01:04:00ou réagis là-dessus
01:04:02sur ces discussions sexuelles,
01:04:04ou vous n'avez pas eu, vous, d'exemples
01:04:06en ce genre ?
01:04:08Honnêtement, dans les écoles dans lesquelles je suis passée,
01:04:10c'est fait de manière à ce que les parents
01:04:12n'aient pas à se plaindre des interventions
01:04:14des associations, ce sont des associations
01:04:16qui sont triées sur le volet,
01:04:18moi ce que j'entends, c'est plutôt des exemples
01:04:20qui viennent d'ailleurs, et puis je suis allée sur le site
01:04:22de l'éducation nationale, sur lequel
01:04:24vous pouvez trouver, c'est tout à fait officiel,
01:04:26la liste des associations
01:04:28qui sont agréées pour intervenir dans les écoles,
01:04:30pas seulement sur le sujet de la sexualité,
01:04:32mais sur tous les sujets, il y a des conférences
01:04:34sur plein d'autres sujets,
01:04:36et si vous regardez très attentivement cette liste,
01:04:38et qu'ensuite vous cliquez sur les liens, vous trouvez
01:04:40un grand nombre d'associations qui sont très
01:04:42militantes, et quand je dis militantes,
01:04:44ce sont des gens qui prônent
01:04:46l'idée qu'on n'est pas sexué,
01:04:48que voilà, alors on a un sexe
01:04:50idéologique, etc.
01:04:52Voilà, et des théories
01:04:54qu'on retrouve aussi dans certains manuels aujourd'hui.
01:04:56D'accord, alors justement,
01:04:58on voulait parler des manuels, Sophie Olujé,
01:05:00vous en parlez dans votre livre,
01:05:02moi je voudrais qu'on donne des exemples,
01:05:04parce que les gens
01:05:06ne connaissent pas, ou n'ont pas eu à faire,
01:05:08même que ce soit avec leurs enfants
01:05:10ou eux-mêmes, etc.,
01:05:12qu'est-ce qu'on voit aujourd'hui, en 2024,
01:05:14dans des écoles françaises
01:05:16ou ailleurs, des manuels
01:05:18disons pour enfants,
01:05:20qu'est-ce qu'on peut lire ?
01:05:22Alors, je vais vous donner des exemples qui ne sont pas dans les manuels,
01:05:24parce que je vais réagir aussi
01:05:26par rapport à ce que disait Lisa, alors effectivement,
01:05:28dans les écoles où Lisa a enseigné,
01:05:30a priori, on informait
01:05:32les parents, et on était très vigilant
01:05:34sur le choix des associations,
01:05:36c'est pas du tout le cas partout, au contraire,
01:05:38il y a des études qui montrent que dans 30 à 40%,
01:05:40les parents ne sont pas au courant, et quand ils sont au courant et qu'ils demandent
01:05:42ce qui va être dit, le chef d'établissement
01:05:44ou l'enseignant n'en sait rien,
01:05:46et personne n'a contribué à produire
01:05:48le contenu, ce qui normalement
01:05:50est une obligation. Par ailleurs, je précise,
01:05:52effectivement, ces trois associations,
01:05:54SOS Homophobie, Planning Familial
01:05:56et Side Action, ont attaqué
01:05:58le gouvernement, à l'époque où il y avait
01:06:00Pape Ndiaye, et Mme Belloubet
01:06:02a repris le flambeau, là, récemment,
01:06:04avec cette obsession, pour une raison très simple,
01:06:06c'est que si la loi était en oeuvre depuis 2001,
01:06:08il n'y a que sur les programmes du cycle 3,
01:06:10c'est-à-dire CM1, CM2
01:06:12et 6e, qu'il y avait
01:06:14d'intégrer dans les programmes scolaires,
01:06:16donc les programmes que conseille Lisa,
01:06:18une information sur
01:06:20la reproduction, etc.
01:06:22Mais, jusqu'alors, il n'y avait pas
01:06:24de programme officiel, et c'est bien ce qu'a
01:06:26demandé Pape Ndiaye, et c'est bien ce qui est en train de
01:06:28se mettre en place, c'est-à-dire
01:06:30que Nicole Belloubet, dans son
01:06:32Ministre des Missionnaires,
01:06:34a pris un engagement, c'est d'appliquer
01:06:36et de faire appliquer l'éducation à la sexualité
01:06:38avec des programmes officiels obligatoires
01:06:40qu'on attend, là, d'un jour à l'autre.
01:06:42Alors, pour l'instant, on les a pas,
01:06:44les pouvoirs. Moi, ce que je vais vous donner,
01:06:46c'est des exemples de situations que
01:06:48les parents nous ont relayées, puisque les parents
01:06:50s'opposent à ça. Donc, je vous prends
01:06:52des exemples au hasard. En CM1,
01:06:54donc, c'est une maman,
01:06:56je suis maman d'un enfant de 9 ans
01:06:58en classe de CM1, il a participé avec une autre
01:07:00classe de CM2 à un forum sur l'éducation
01:07:02à la santé sexuelle, sans que
01:07:04nous, parents, soyons avertis. En rentrant,
01:07:06il m'a expliqué que dans un atelier,
01:07:08il y avait une intervenante qui a parlé de sexualité adulte,
01:07:10de pénis et de vagin. L'intervenante
01:07:12aurait montré comment le pénis
01:07:14entre dans le vagin de la femme,
01:07:16en imitant des mouvements de va-et-vient.
01:07:18Elle a également parlé de la capote et
01:07:20dit de quelle façon l'utiliser.
01:07:22Mon fils n'avait pas été préparé à voir cela,
01:07:24j'ai discuté avec d'autres mamans qui ont
01:07:26aussi eu un retour inquiétant sur le contenu du programme.
01:07:28Certains parents n'étaient pas au courant.
01:07:30Autre cas,
01:07:32là, on est en classe de 4e, je suis
01:07:34psychologue, j'entends de plus en plus de témoignages
01:07:36liés à des cours d'éducation à la sexualité à l'école.
01:07:38Aujourd'hui encore, une jeune fille de 13 ans,
01:07:40en classe de 4e dans le public, m'a fait part d'un
01:07:42cours appelé Evras, dispensé par
01:07:44une infirmière. Les enfants devaient poser des questions
01:07:46autour de la sexualité dans une boîte.
01:07:48Ensuite, l'infirmière lisait les questions et répondait.
01:07:50Voici la question posée dans sa classe
01:07:52et qui l'a choquée. Quelle est la meilleure position ?
01:07:54En sortant du cours, elle en parle à une amie
01:07:56d'une autre classe. Celle-ci lui répond que
01:07:58dans sa classe, c'était pire. Un élève a
01:08:00posé la question, quel goût a le sperme ?
01:08:04Là, on est en maternelle petite section.
01:08:06Je suis le papa d'un petit garçon
01:08:08de 3 ans. On a découvert lors de la remise des
01:08:10classeurs d'activités que les lectures et les activités
01:08:12associées se rattachent toutes
01:08:14à des livres sur la théorie du genre,
01:08:16les stéréotypes filles-garçons, et l'importance
01:08:18de dépasser ces stéréotypes pour les garçons
01:08:20en se travestissant. L'ensemble de ce programme
01:08:22de lecture et d'activités se trouve sur Internet.
01:08:24Ça c'est pour les 3 ans, maternelle ça.
01:08:26Nous avons demandé aux enseignants pourquoi un choix
01:08:28s'y orientait de lecture à des si petits.
01:08:30Ils nous ont dit qu'ils étaient fiers d'avoir
01:08:32choisi ce genre de livre. Que répondre à ça ?
01:08:34On a changé notre fils d'école.
01:08:36Voilà, j'en ai d'autres.
01:08:38Déjà, c'est assez éclairant
01:08:40effectivement sur ce qui se passe.
01:08:42Je crois que nous avons d'ailleurs, c'est intéressant,
01:08:44nous avons un auditeur en ligne.
01:08:46C'est Laurent de Mâcon.
01:08:48Bonjour Laurent.
01:08:50Bonjour.
01:08:52Effectivement, je suis
01:08:54en train d'écouter votre intervenante.
01:08:56Effectivement, on a
01:08:58le même problème avec une fille de 10 ans.
01:09:00Elle était en CM1 l'année dernière.
01:09:02Et quand on a
01:09:04vu qu'elle avait
01:09:06un contrôle, on va dire,
01:09:08sur l'éducation sexuelle.
01:09:10Et quand on a vu les dessins
01:09:12pénétration, éjaculation,
01:09:14on s'est dit non,
01:09:16ce n'est pas possible. Du coup, on ne l'a pas mis à l'école.
01:09:18On ne l'a pas mis en classe le matin.
01:09:20On n'a rien
01:09:22eu en retour d'ailleurs. Aucune
01:09:24explication sur pourquoi on n'a pas mis notre fille.
01:09:26Donc ça, c'est... On marche sur
01:09:28la tête. On marche sur la tête André.
01:09:30Je ne comprends pas pourquoi on
01:09:32tolère l'éducation sexuelle à des enfants
01:09:34de moins de 12 ans et de moins
01:09:36de 13 ans et qu'on tolère
01:09:38des films pornos mais
01:09:40interdits aux moins de 18 ans.
01:09:42Elle est où l'écart là ? Il est où l'écart ?
01:09:44Même si c'est dans l'enceinte
01:09:46d'une école, la professeure
01:09:48à sa manière d'expliquer les choses,
01:09:50nous,
01:09:52on n'était pas du tout au courant que
01:09:54notre enfant faisait l'éducation sexuelle.
01:09:56On ne s'en rend pas au courant.
01:09:58Mais non, on n'était pas du tout au courant.
01:10:00Attendez, Laurent, vous êtes plein
01:10:02auprès de la principale de l'école ?
01:10:04Vous avez réagi ?
01:10:06Non, même pas. On ne l'a pas fait avec regret.
01:10:08Et je vais vous dire, aucun prof,
01:10:10aucun parent d'élèves,
01:10:12on n'a entendu rien, rien.
01:10:14On n'a rien entendu. On en parle avec d'autres parents d'élèves.
01:10:16Oui, ils ne sont pas contents, mais rien ne se fait.
01:10:18Mais nous, qu'est-ce que vous voulez ?
01:10:20On a l'impression qu'on est...
01:10:24On n'a pas notre mot à dire.
01:10:26Vous ne comptez pas.
01:10:28Oui, on ne compte pas. C'est tout ça.
01:10:30C'est dirigé par les hautes instances,
01:10:32je n'ose même pas employer les mots
01:10:34de ces gens.
01:10:36Je les trouve tellement minables
01:10:38de penser ça.
01:10:40Je ne sais pas ce qu'ils cherchent au fond.
01:10:42Et je veux dire, André, on vous écoute
01:10:44tous les jours, mais vraiment tous les jours.
01:10:46On écoute du début à la fin de la journée,
01:10:48du début le matin au petit-déjeuner,
01:10:50quand on ne travaille pas.
01:10:52Mais on est scandalisés du fait
01:10:54que rien ne bouge. On est en France
01:10:56et moi j'ai peur, je dis à mes enfants
01:10:58de partir de la France quand ils auront fini leurs études.
01:11:00J'espère qu'ils n'auront pas besoin
01:11:02de faire ça, franchement.
01:11:04Il y a des choses à faire et effectivement
01:11:06on les fera. Merci Laurent, je crois que...
01:11:08Et oui, c'est une auditrice maintenant
01:11:10et c'est Chantal de Bastia. Bonjour Chantal.
01:11:12Bonjour Chantal.
01:11:14Bonjour André, bonjour à vos invités.
01:11:16Alors écoutez, je vais vous parler de mon expérience.
01:11:18Déjà, il ne faut pas confondre l'éducation sexuelle
01:11:20et l'éducation à la sexualité.
01:11:22Moi, j'ai eu des cours d'éducation
01:11:24sexuelle, je ne suis pas très jeune,
01:11:26à partir de la sixième,
01:11:28la cinquième, j'étais interne
01:11:30chez une religieuse.
01:11:32Je vous parle de ça en soixante,
01:11:34donc je rentre en sixième, en soixante-dix-huit.
01:11:36Oui.
01:11:38C'était des médecins gynécologues.
01:11:40Il fallait l'autorisation
01:11:42de mes parents, qui venaient
01:11:44nous expliquer tous les moyens de contraception,
01:11:46la reproduction,
01:11:48on le faisait en sciences naturelles,
01:11:50la reproduction sur les animaux, tout ça.
01:11:52Et nous avions donc
01:11:54des cours avec l'autorisation des cas.
01:11:56C'est ça que je faisais au moment de la sixième
01:11:58ou la cinquième, je crois.
01:12:00Moi, j'ai connu ça, et je vous le dis,
01:12:02c'était en soixante-dix-neuf.
01:12:04L'éducation à la sexualité, ça n'a rien
01:12:06à voir. L'OMS,
01:12:08il n'y a qu'à voir les textes de l'OMS, entre zéro
01:12:10et quatre ans. Moi, je suis
01:12:12professionnel de santé,
01:12:14je suis kinésithérapeute en GT,
01:12:16on a quand même appris le développement
01:12:18de l'enfant, mais l'enfant, il n'en a rien à faire
01:12:20de son sexe. Quand il est petit, il ne sait même pas
01:12:22homme, fille, garçon.
01:12:24Il s'en fout.
01:12:26Et du coup, on met
01:12:28dans la tête... Moi, si j'avais
01:12:30des enfants au primaire, je crois que je finis en prison.
01:12:32Je vous le dis, parce que
01:12:34il faut créer des collectifs. Je dis au monsieur
01:12:36d'avant, il faut que vous...
01:12:38C'est l'absolument...
01:12:40Créer des collectifs de parents et que les parents réagissent,
01:12:42bien sûr. C'est ça.
01:12:44Il faut se battre, moi.
01:12:46Mais c'est un scandale.
01:12:48Donc l'éducation à la sexualité n'a rien
01:12:50à voir avec l'éducation sexuelle.
01:12:52Je vous le dis au collège.
01:12:54J'ai des religieuses.
01:12:56D'accord. Lisa,
01:12:58comment réagissez-vous au propos de...
01:13:00Moi, je dis
01:13:02qu'un grand nombre de parents
01:13:04réagissent parce que
01:13:06ça explique une partie
01:13:08de la fuite vers le privé.
01:13:10Il y a
01:13:12beaucoup de facteurs, mais celui-ci
01:13:14est important. Moi, j'ai sorti mon fils aîné
01:13:16de l'école publique pour cette raison-là,
01:13:18parce qu'il a eu en CE2
01:13:20une rédaction dont le sujet
01:13:22était « Qu'est-ce que tu ferais si tu
01:13:24changeais de sexe ? »
01:13:26En quelle classe ?
01:13:28CE2.
01:13:30Il avait 8 ans.
01:13:32Et donc je l'avais mis dans le public
01:13:34à côté de chez moi. Je viens en province.
01:13:36Et j'ai demandé à la maîtresse
01:13:38si c'était juste, parce que
01:13:40comme il a 8 ans, je me suis dit que peut-être
01:13:42il racontait des bêtises.
01:13:44Il n'est pas à l'abri d'un mensonge de temps en temps.
01:13:46Elle m'a confirmé que c'était bien le sujet
01:13:48de ma rédaction. Et quand je lui ai demandé quel était
01:13:50l'objectif pédagogique, elle m'a dit que l'idée
01:13:52c'était de lutter contre les stéréotypes de genre
01:13:54et de favoriser l'empathie des garçons envers les filles.
01:13:56Mon garçon de 8 ans n'est quand même pas
01:13:58responsable de ce que le patriarcat
01:14:00aurait fait depuis, je ne sais pas combien
01:14:02de milliers d'années, pour opprimer les femmes.
01:14:04C'est un petit garçon super mignon.
01:14:06Donc je l'ai sorti de l'école
01:14:08publique pour cette raison, et je pense que
01:14:10nous sommes nombreux dans ce cas.
01:14:12Il y a des parents qui réagissent,
01:14:14et le succès du privé qui se confirme
01:14:16pendant le jour, il y a encore un numéro de challenge
01:14:18qui vient de sortir sur le sujet, et notamment
01:14:20lié à ce genre de dérive.
01:14:22C'est vrai que là,
01:14:24il y a un vrai problème
01:14:26vis-à-vis de ce qui se passe.
01:14:28Effectivement, on a la sexualité,
01:14:30mais ce n'est pas loin.
01:14:32L'histoire du genre qu'on essaye absolument
01:14:34d'assené,
01:14:36vraiment d'imprimé, de tamponné
01:14:38dans les cervelles les plus jeunes
01:14:40et les prépubères,
01:14:42je vais dire,
01:14:44c'est quand même assez...
01:14:46Oui, absolument. Je voudrais juste répondre à votre
01:14:48auditrice, je crois que c'est Chantal, non ?
01:14:50Chantal de Bastyr.
01:14:52Chantal a tout à fait raison,
01:14:54mais quand elle parle de ce qu'elle a reçu,
01:14:56elle parle de prévention, et en aucun
01:14:58cas d'éducation à la sexualité.
01:15:00C'est très différent, et elle donne
01:15:02plusieurs éléments importants.
01:15:04Éducation sexuelle, ce n'est pas éducation à la sexualité.
01:15:06C'est pareil en fait. Aujourd'hui, éducation sexuelle
01:15:08ou éducation à la sexualité, pour le ministère d'éducation
01:15:10et pour les lobbies,
01:15:12les associations qui veulent faire passer
01:15:14l'idée d'une sexualité infantile,
01:15:16l'idée qu'on peut choisir
01:15:18son genre et son sexe,
01:15:20que toutes les pratiques se valent,
01:15:22et qu'il faut lutter contre le patriarcat
01:15:24en mettant dans la tête des enfants
01:15:26des propos sexuels
01:15:28dès 6 ans. Tout cela,
01:15:30qu'on appelle éducation sexuelle ou éducation
01:15:32à la sexualité, le contenu, c'est ça.
01:15:34Mais effectivement, ce qu'évoque Chantal,
01:15:36moi je le sais parce que ma mère,
01:15:38qui est encore plus âgée que Chantal,
01:15:40m'a raconté la même chose.
01:15:42Elle a reçu la même éducation de prévention.
01:15:44Et justement, avec un
01:15:46souci qui était de
01:15:48l'accord des parents, l'accord des enfants.
01:15:50Ça n'a rien à voir. Là, il n'y a pas
01:15:52d'accord. Les parents ne donnent pas leur accord.
01:15:54Les enfants ne donnent pas leur accord.
01:15:56On a exposé un cas qu'on avait déjà évoqué
01:15:58ensemble, d'une jeune fille en 4ème
01:16:00qui a été abusée à l'âge de 5 ans
01:16:02d'une manière excessivement violente.
01:16:04Elle a été extraite de cette famille,
01:16:06charge autorité parentale
01:16:08que sur son papa, qui l'a prise
01:16:10en charge totalement. Elle en a eu
01:16:12pour conséquence de ces abus graves
01:16:14une déficience intellectuelle.
01:16:16Elle est en Ulysse. Elle est en 4ème.
01:16:18L'Ulysse, c'est les sections pour enfants en situation
01:16:20d'handicap. Et
01:16:22pour l'école inclusive, il faut qu'elle fasse des cours
01:16:24de SVT en classe normale. Elle se retrouve en classe
01:16:26de 4ème dans un cours de SVT classique.
01:16:28Et là, la professeure de SVT lui demande
01:16:30de poser un préservatif sur un
01:16:32sexe factice. Elle refuse.
01:16:34Et bien, elle va être obligée
01:16:36de le faire.
01:16:38Elle va être obligée, obligée.
01:16:40Sinon, elle ne pouvait pas sortir de classe.
01:16:42D'accord ? Donc là, on n'est plus
01:16:44dans de la prévention. Là, on n'est même plus dans
01:16:46de l'éducation à la sexualité. On est dans de la
01:16:48maltraitance à la limite d'un abus sexuel
01:16:50puisque l'enfant a explicitement exprimé
01:16:52un refus et un non-consentement.
01:16:54Donc ça, je pense que c'est important
01:16:56de ne pas se tromper sur les mots.
01:16:58Je veux dire, ce qu'évoque Chantal, c'est de la
01:17:00prévention. C'est utile. On dit
01:17:02qu'il faut le faire d'une certaine manière à partir
01:17:04d'un certain âge. Évidemment, à partir de 12-13 ans.
01:17:06C'est ce qu'évoque d'ailleurs tout à fait Chantal, mais pas avant.
01:17:08Pour ce qui est de ce que vous évoquez,
01:17:10bien sûr que l'éducation
01:17:12à la sexualité ou l'éducation sexuelle,
01:17:14on l'appelle comme on veut, qu'on nous fait
01:17:16passer comme étant une action
01:17:18pour lutter contre les abus sexuels
01:17:20ou pour
01:17:22représenter une forme positive
01:17:24de la sexualité, est un véhicule
01:17:26d'endoctrinement des enfants.
01:17:28Ça, c'est une évidence. Et on le voit bien
01:17:30puisque là, par contre,
01:17:32je réponds à une question de tout à l'heure,
01:17:34dans les manuels scolaires, comme le dit très bien Lisa,
01:17:36il est aujourd'hui utilisé
01:17:38toute la sémantique des transactivistes.
01:17:40C'est-à-dire que le sexe serait assigné
01:17:42à la naissance, alors on ne sait pas par qui
01:17:44ni comment, mais il serait assigné à la naissance,
01:17:46qu'on pourrait en changer sans problème,
01:17:48alors c'est pas sans problème, c'est des médicaments à vie,
01:17:50c'est des chirurgies extrêmement invasives
01:17:52et très dangereuses pour la vie des jeunes
01:17:54qui s'y engagent.
01:17:56Est-ce qu'on arrive aujourd'hui, justement,
01:17:58dans ces manuels ou ailleurs,
01:18:00comme on a vu dans certaines affiches
01:18:02du planning familial, l'homme peut tomber enceinte ?
01:18:04Absolument. C'est pas dans les manuels ?
01:18:06C'est dans certains manuels.
01:18:08On dit que l'homme peut tomber enceinte.
01:18:10Bien sûr, puisqu'il y a
01:18:12toutes les modes de procréation qui sont
01:18:14instruits, parce que c'est bien ça
01:18:16dont il s'agit, des nouveaux programmes prévoient
01:18:18justement ce qui nous a choqués avec Maurice,
01:18:20c'est-à-dire de demander aux enfants
01:18:22de parler de leur intimité, de ce qui se passe à la maison
01:18:24dès trois ans, dans des espaces
01:18:26qui s'appellent les espaces poupées, ce qui est une intrusion
01:18:28dans l'intime de l'enfant et qui est
01:18:30contraire à la mission de l'école, bien évidemment.
01:18:32Et dangereux pour les enfants.
01:18:34On reprend tout de suite après,
01:18:36c'est passionnant, après une petite pause
01:18:38et on se retrouve avec Lisa
01:18:40Kamenersik et avec Sophie Audugé.
01:18:42Vous avez toujours un numéro pour nous appeler
01:18:44le 0 826 300 300.
01:18:48Bercov dans tous ses états, on revient
01:18:50à l'antenne avec nos deux invités qui nous parlent de
01:18:52la sexualité
01:18:54à l'école, Sophie Audugé
01:18:56et, excusez-moi,
01:18:58Lisa Kamenersik.
01:19:00Justement, là on arrive
01:19:02effectivement quelquefois, bon,
01:19:04il y a le délire et on a vu
01:19:06quel délire effectivement au niveau
01:19:08de l'homme qui peut tomber enceinte
01:19:10et puis etc. Vous savez,
01:19:14la chose ne s'arrête
01:19:16jamais. Je vais vous citer une histoire
01:19:18vraie au congrès américain, vous savez,
01:19:20ils font toujours des prières au début du congrès américain
01:19:22et un député américain
01:19:24fait la prière
01:19:26et finit par « Amen » et il ajoute
01:19:28« A woman » parce que
01:19:30sinon s'il ne dit que « Amen »,
01:19:32ça ne va pas, on ne parle que des hommes.
01:19:34Non mais pour vous dire à quel point
01:19:36on peut arriver. Alors,
01:19:38là c'est l'enseignante
01:19:40que je m'adresse, Lisa Kamenersik,
01:19:42est-ce que ce n'est pas aussi une question
01:19:44de vocabulaire ? Est-ce qu'on n'est pas en train
01:19:46de truquer et de traquer le vocabulaire
01:19:48pour justement
01:19:50le plier à la nouvelle
01:19:52idéologie du genre
01:19:54et en genre ? Bien sûr,
01:19:56mais ça c'est une passion socialiste,
01:19:58vous savez, c'est de changer les mots, de changer
01:20:00la langue pour essayer de changer
01:20:02la réalité. Ça,
01:20:04tous les régimes totalitaires
01:20:06ont toujours fait. Orwell, Orwell, Orwell.
01:20:08Oui c'est ça, Orwell,
01:20:10enfin il y a d'autres, vous connaissez peut-être
01:20:12la langue du Troisième Reich
01:20:14qui a été
01:20:16écrite par son nom m'échappe, mais c'est passionnant,
01:20:18ou les livres de François Sturm,
01:20:20donc ça c'est tout à fait vrai.
01:20:22Alors là où ça va très très loin, je trouve,
01:20:24c'est que, évidemment, on demande aux enseignants
01:20:26en poste de mettre en place
01:20:28ce programme d'éducation sexuelle,
01:20:30mais on va aussi dans les inspects, ce qu'on appelle
01:20:32les inspects, ce sont les anciens des UFM,
01:20:34ce sont les endroits où on forme les futurs professeurs des écoles.
01:20:36Et il y a un inspect en particulier
01:20:38qui est extrêmement actif sur ce sujet,
01:20:40c'est l'inspect de Lille, qui consacre
01:20:42deux semaines de formation,
01:20:44donc chaque année ils ont deux semaines, soit disant,
01:20:46de recherche pour les futurs enseignants,
01:20:48et là, cette année, ces deux semaines seront consacrées
01:20:50à l'éducation sexuelle à l'école.
01:20:52Donc vous imaginez, sur une année de formation,
01:20:54vous avez deux semaines
01:20:56consacrées à la manière dont vous allez pouvoir
01:20:58enfin, comment dire,
01:21:00évangéliser vos petits élèves,
01:21:02vous êtes maîtresse
01:21:04ou maître stagiaire,
01:21:06pendant deux semaines vous allez vous parsir
01:21:08la théorie du genre,
01:21:10comment on apprend aux enfants que
01:21:12la masturbation c'est formidable quand on a quatre ans,
01:21:14qu'on ne dit pas un zizi ou une zézette,
01:21:16mais une vulve et un phallus,
01:21:18et pourquoi il faut le faire,
01:21:20c'est-à-dire évidemment avec tous les sous-jacents
01:21:22théoriques pour bien prouver à ces jeunes
01:21:24étudiants que c'est nécessaire,
01:21:26que c'est le progrès, etc.
01:21:28Tous les inspects le font, mais l'inspect de Lille
01:21:30c'est vraiment les plus actifs
01:21:32dans le domaine.
01:21:34Et ça prend deux semaines de formation pour les futurs
01:21:36enseignants, c'est ça ?
01:21:38Oui, voilà, c'est ça. En attendant,
01:21:40quand ils arrivent devant une classe, ils ne savent pas
01:21:42enseigner la division
01:21:44ou ils ne connaissent pas l'histoire de Louis XIV.
01:21:46C'est la division et l'histoire
01:21:48et la géographie, ce n'est rien
01:21:50devant le zézette et le phallus.
01:21:52Vous m'avez déjà dit que j'étais un être préhistorique.
01:21:54Vraiment, Liza,
01:21:56vous savez, on va vous mettre
01:21:58en camp de rééducation, d'ailleurs, Sophie
01:22:00Audugé aussi, parce que je trouve que
01:22:02vraiment, vous êtes très intelligente.
01:22:04Oui, je pense qu'on va bien rire.
01:22:06Merci,
01:22:08en tout cas, merci à vous.
01:22:10C'est vrai de faire des livres pour avoir
01:22:12raison gardée et c'est vrai qu'il faut
01:22:14arrêter cette espèce de délire
01:22:16de faire n'importe quoi
01:22:18et de prendre, comme disait
01:22:20l'immortel Michel Odiard,
01:22:22de prendre les enfants du bourdieu
01:22:24pour des canards sauvages.
01:22:26On n'est pas tous, tous des abrutis
01:22:28et il n'est pas question de
01:22:30se laisser abrutir et surtout
01:22:32de laisser abrutir des enfants
01:22:34qui n'ont pas, effectivement,
01:22:36encore la raison et le
01:22:38libre-arbitre et les prix critiques.
01:22:40Sud Radio

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