Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00Il est un peu plus de 20h, bonsoir, serais-je tenté de dire, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver à nouveau, 20h, 21h, c'est votre heure des pros, mes visiteurs du soir sont bien là, ils sont en pleine forme, avec moi ce soir Naïma Amfadel-Lessaïs, une fidèle, bonsoir Naïma.
00:16Bonsoir Thierry.
00:17Nathan Dauvert, fidèle de chez Fidèle.
00:19Bonsoir cher Thierry.
00:20Véronique Jacquet, ô combien fidèle.
00:22Bonsoir Thierry.
00:23Bonsoir Véronique.
00:24Tout le monde est fidèle là.
00:25Tout le monde est fidèle, Mathieu Hoy, fidèle aussi.
00:28Je suis ravi de vous avoir.
00:29Allez, on va commencer, si vous le voulez bien, parce qu'on a beaucoup de sujets, on ne va pas perdre de temps, on va commencer par la politique.
00:34Il est de retour, il est de retour, il avait un peu disparu, on l'entendait moins et il revient en force.
00:40Qui ? Raphaël Glucksmann, je ne sais pas si vous avez vu sa déclaration chez nos confrères du Point, il souhaite ressusciter le parti socialiste et dans une interview donnée à nos confrères, le candidat tête de liste aux européennes se montre cinglant,
00:55avec le nouveau front populaire et le nouveau chantre de la social-démocratie, sommes la gauche de rompre avec LFI.
01:02Regardez, il faut tourner la page, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, et on continue.
01:07On est terrorisé à l'idée d'être considéré comme impur si on négocie des compromis, mais pourquoi faire de la politique si c'est pour se condamner à l'impuissance et aux postures.
01:21Ce n'est pas fini.
01:23J'attends vos commentaires juste après.
01:25Il faut rompre avec l'esthétique de la radicalité qui n'est en fait que du sectarisme et empêche justement toute transformation radicale, délaisser Jupiter comme Robespierre et Ban,
01:35et donc tourner la page Macron et Mélenchon.
01:37Et en 2027, ce sera la social-démocratie et non un succès d'année de macronisme ou un avatar du populisme de gauche qui fera face au lupénisme.
01:48Grande forme, réaction.
01:51Nathan, je commence par vous.
01:52Je pense que Raphaël Glucksmann a totalement raison sur le papier et qu'il a notamment raison sur la question de l'impureté.
01:59Il y a cette tradition à gauche d'estimer que dès lors... Vous savez, c'est la phrase de Peggy sur la morale de Kant.
02:05On a les mains pures, mais on n'a pas de mains.
02:07Dès lors qu'on commence à aginir, on se salit les mains, ce qui est la définition de l'action dans la vie et ce qui est la définition de l'action politique.
02:14Et dès lors que quelqu'un se salit un peu les mains par l'exercice du pouvoir, je pense à M. Cazeneuve, il passe pour un traître.
02:20Je ne parlerai pas du cas de Manuel Valls, qui est un peu différent, mais M. Cazeneuve, c'est fascinant là-dessus.
02:24Je pense que Raphaël Glucksmann a raison de dire qu'il faut en sortir avec cette logique absolutiste,
02:29qui n'est d'ailleurs pas une logique parlementaire, qui n'est pas la logique de la 6e République qu'appellent de leur vœu les insoumis,
02:34puisque c'est une logique très présidentialiste, premièrement.
02:37Deuxièmement, je pense que derrière Raphaël Glucksmann, il y a aussi une certaine forme d'adhésion populaire.
02:43J'emploie avec des guillemets, mais il est clair qu'il y a en France plusieurs peuples de gauche qui sont orphelins.
02:48Il y a un peuple de gauche qui se sent orphelin de 1983, c'est-à-dire du moment où François Mitterrand
02:53abandonne le programme old school de la gauche sociale pour faire le tournant de la rigueur.
02:58Mais il y a aussi un peuple de gauche qui se sent orphelin de la disparition du Parti socialiste au profit des insoumis.
03:04Maintenant, le problème, c'est pour ça que je vous dis que je trouve qu'il a raison sur le papier,
03:08c'est que je ne vois pas très bien quelle peut être sa marge d'action dès lors que les appareils partisans,
03:14que la classe politique de gauche, je ne parle pas des électeurs, ne le suit pas.
03:18Et je vous donnerai un seul exemple.
03:19Quand après les élections européennes, il était allé sur un plateau de télévision et qu'il avait dit cette phrase,
03:24il faut un cap clair, on ne va pas refaire la nupaise.
03:27Vous savez que cette vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux, mais tout le monde s'en moque,
03:32des millions de Français se moquent de ça alors que ce sont des paroles de bon sens.
03:36Et il me semble que ça exprime très très bien le paradoxe de la situation de Raphaël Glucksmann
03:42qui était avant lui celle un peu de Pierre Mendes France.
03:45C'est une gauche intègre qui ne fait pas vraiment de compromissions par rapport à ses principes,
03:51mais qui appelle aux compromis et qui appelle au dialogue, mais qui se casse souvent les dents,
03:56non pas sur l'exercice du pouvoir, mais sur la cohabitation avec les appareils partisans
04:01et la classe politique du camp de la gauche.
04:04Véronique, quelle est votre réaction ?
04:06Il se dit, c'est quand même un peu la désunion au sein du Nouveau Front populaire,
04:10j'ai peut-être une fenêtre de tir et je reviens.
04:12C'est un peu ça quand on essaie de lire à travers les lignes.
04:15Alors quand on écoute un homme politique, il faut toujours se dire,
04:18est-ce qu'il pourrait dire autre chose que ce qu'il est en train de nous raconter ?
04:21Non, en l'occurrence...
04:22Mais là on ne l'avait pas entendu depuis quelques temps quand même.
04:24Non, mais il ne peut pas dire autre chose.
04:25Effectivement, il essaye de creuser son couloir, il rêve du retour de la social-démocratie.
04:29Le discours qu'il avait tenu, il l'avait tenu un petit peu plus light
04:32dans le Nouvel Observateur au mois de juillet.
04:34Là on voit qu'il essaye un petit peu de tendre la main dans le journal Le Point
04:38peut-être à des électeurs de droite parce qu'il se dit de toute façon
04:41il faut élargir notre couloir.
04:43C'est normal qu'il essaye de jouer sa carte parce qu'il a quand même fait,
04:47il a rassemblé sur son nom, si j'ose dire, 3,5 millions d'électeurs
04:50lors des dernières élections européennes.
04:52C'est vrai.
04:5313,88% si ma mémoire est bonne, des suffrages.
04:56C'est quand même un million de plus que les électeurs de Jean-Luc Mélenchon,
05:00que la France Insoumise.
05:01Donc il se dit, peut-être que je peux avoir une petite longueur d'avance
05:04et que je peux jouer ma partie.
05:06Cela dit, ou je n'y crois pas.
05:08Alors même sur le papier, moi je suis plus sévère que Nathan Devers,
05:11je n'y crois pas pour une simple et bonne raison,
05:13c'est que je trouve que son incarnation est beaucoup trop faible
05:16et de quelle sociale démocratie nous parle-t-on ?
05:18D'un retour du hollandisme, d'une revanche du hollandisme.
05:22Donc il faudrait qu'il nous donne faim, qu'il nous donne plus à manger,
05:26si j'ose dire, qu'il ait une véritable ambition en creusant son couloir.
05:30C'est-à-dire peut-être faire, comme certaines formations européennes,
05:33des alliances plus prononcées avec certains syndicats.
05:36Vous voyez, il faut qu'il voie grand, il faut qu'il voie large.
05:39Quand j'entends Raphaël Glucksmann, j'entends du petit, pardonnez-moi.
05:42Oui, mais il faut qu'il ait du soutien derrière.
05:44Pour l'instant, il a quelques divisions,
05:49mais il n'a pas beaucoup de divisions.
05:51Et puis surtout, de toute façon, il faudrait qu'il rassemble.
05:53Je pense que c'est le plus petit dénominateur commun.
05:57Ce n'est pas une incarnation suffisamment forte pour élargir.
06:00Oui, le problème que vous venez de souligner, c'est que la gauche,
06:04et notamment Raphaël Glucksmann, fait face à une difficulté.
06:07C'est que le Parti socialiste est en plein naufrage intellectuel et idéologique
06:11puisqu'il s'est couché devant la France insoumise à deux reprises.
06:14D'une part sous la NUPES en juin 2022, sur cet accord électoral,
06:19qui finalement est un accord programmatique qui reprend le programme
06:22quasiment intégralement de la France insoumise.
06:24Et ils ont manqué le coche en juin dernier,
06:28après les législatives, après les européennes,
06:30puisqu'en refaisant le Nouveau Front Populaire,
06:32alors qu'il y avait eu un rééquilibrage assez mineur des électorats à gauche,
06:39ils auraient pu incarner une nouvelle gauche.
06:42Non, la difficulté qu'a la gauche d'un point de vue plus global,
06:44c'est le déclin électoral.
06:46Il y a de moins en moins de gens de gauche dans le pays depuis au moins 2010.
06:51Lorsque François Hollande arrive au pouvoir en 2012,
06:53il y a 40% de gens de gauche aujourd'hui.
06:55Lorsque vous additionnez toutes les voix de gauche,
06:57quelles que soient l'élection présidentielle, législative, européenne,
07:00ça fait 30, 31, 32%.
07:02Tant que la gauche n'a pas solutionné cette équation-là,
07:04et c'est pour ça que le pacifiste est en plein naufrage électoral,
07:07parce que comme il se soumet à la gauche,
07:09à l'extrême gauche incarnée par la France insoumise,
07:12il est en incapacité de pouvoir élargir à d'autres électeurs.
07:16Et donc, de fait, comme vous voulez le dire,
07:19lorsque Raphaël Glucksmann se retourne derrière lui
07:21et qu'il voit Olivier Faure qui est le plus soumis des insoumis d'une certaine façon,
07:25il n'a personne pour justement se retrouver,
07:27et il est bien seul dans cette ambition
07:30de voir incarner une social-démocratie à la française.
07:33– Oui, quand il dit en 2027 ce sera la social-démocratie
07:35et non un succès d'année du macronisme
07:37ou un avatar du populisme de gauche qui fera face au lépénisme,
07:40c'est une méthode couée ou pas Naïma ?
07:42– Écoutez, moi j'avais…
07:44Quand j'ai lu ce que M. Glucksmann disait,
07:47je me suis dit mais quel toupet,
07:49parce qu'effectivement on l'attendait après la campagne des Européennes
07:55et on se dit là, effectivement, il avait la possibilité
07:58de créer un renouveau du parti socialiste vers la social-démocratie,
08:02effectivement, sauf qu'il s'est couché complètement devant Mélenchon,
08:07devant LFI, et il a été jusqu'à une coalition,
08:10alors qu'il a été, pendant toute cette campagne électorale,
08:13renvoyé à sa judaïté, traité de sioniste,
08:16il a eu les pires insultes et pourtant il a fermé les yeux sur ce qui se passait
08:20et il a accepté cette coalition.
08:22Donc nous on veut bien y croire, je veux bien y croire,
08:25et certains électeurs certainement de la gauche
08:27aimeraient qu'il y ait un renouveau de la gauche
08:29et notamment cette social-démocratie que beaucoup attendent de leur vœu,
08:33mais aujourd'hui on a du mal à le croire
08:35parce qu'il a été très très content d'avoir notamment LFI aussi,
08:39parce que les socialistes, rappelez-le, ont été très contents d'avoir LFI
08:43parce que LFI, il faut le dire, a été faiseur d'horreur.
08:46Alors, puisqu'on est dans la politique,
08:48cette information que Samuel Vasselin,
08:50qui prépare cette émission avec moi, me donne,
08:53et je la découvre au même moment,
08:56voilà, le gouvernement démissionnaire a reconduit à l'identique
09:00pour 2025 le montant des crédits de l'État à 492 milliards d'euros,
09:04c'est ce qu'indiquait aujourd'hui Matignon,
09:06alors que la prochaine équipe, qui n'a pas encore été nommée par Emmanuel Macron,
09:09n'aura que quelques semaines pour préparer le budget 2025.
09:11Voilà, je vous soumets cette information, ça vient de tomber.
09:13Voilà, petite parenthèse, je ne sais pas si vous y réagirez ou pas,
09:16mais on poursuit nos débats.
09:17Moi, je voulais faire une remarque sur justement le lien entre
09:19Raphaël Glucksmann et Emmanuel Macron,
09:21donc ça rentre un peu dans ce que vous disiez.
09:23C'est que je n'ai pas compris, il y a une chose que je n'ai vraiment pas comprise
09:26dans l'interview au point,
09:27autant je comprends très très bien dans sa perspective
09:29pourquoi il dit qu'il faut tourner la page de Jean-Luc Mélenchon,
09:31qu'il accuse de brutaliser le débat,
09:33de participer à la valorisation de la radicalité,
09:36d'avoir cassé la belle logique de la social-démocratie,
09:41etc.
09:42Mais pourquoi renvoie-t-il dos à dos M. Mélenchon et M. Macron ?
09:45Dans sa déféclaration, il dit bien qu'il faut tourner la page de Macron et Mélenchon.
09:49Macron, au revoir, Mélenchon, au revoir.
09:51Du point de vue, si on prend les lunettes de Raphaël Glucksmann,
09:54Macron et Mélenchon, il n'y a aucun dénominateur commun entre les deux.
09:57Et il me semble que là, et en plus on ne peut pas tourner la page
09:59d'un président qui est là pour encore trois ans,
10:01il me semble qu'il y a un petit aveu là, un petit lapsus,
10:03qu'il sait très bien, Raphaël Glucksmann,
10:05et c'est ça d'ailleurs sans doute son vrai problème,
10:07c'est qu'il n'a pas d'électorat propre.
10:09Et que l'électorat qu'il a eu aux européennes,
10:11c'était l'électorat de gens qui étaient des macronistes déçus.
10:13Et que tant qu'il existera une forme de macronisme,
10:16et qu'il y aura une aile gauche du macronisme,
10:18qui incarnera à sa place le centre-gauche,
10:21il aura un couloir politique qui sera extrêmement fin.
10:24Raison pour laquelle, comme vous l'avez très bien dit,
10:26quand il tourne la tête, qu'il se retourne,
10:28il ne voit pas des masses de gens derrière lui,
10:31parce qu'ils sont déjà chez Emmanuel Macron.
10:33Et en plus, c'est plus intéressant d'être du côté des macronistes,
10:35parce qu'en tout cas jusqu'à cette dissolution,
10:37on pouvait en plus participer au gouvernement.
10:40Donc c'était plus intéressant que d'incarner tout seul
10:42quelque chose qui est extrêmement proche du pouvoir actuel,
10:45et qui pour autant est condamné pour l'instant
10:48à une certaine forme d'impuissance politique.
10:51On verra quelles seront les réactions,
10:53mais c'est un bon coup ou un mauvais coup stratégiquement parlant ?
10:57Non, mais c'est un coup qui se comprend,
10:59qui s'explique d'un point de vue tactique,
11:01et d'un point de vue justement dans le cadre
11:03de la fameuse guerre des gauches que vous avez décrite,
11:05entre une gauche réformiste et deux gouvernements
11:09qu'incarneraient Raphaël Glucksmann
11:11et la gauche radicale qu'incarne Jean-Luc Mélenchon.
11:13Il y a toujours eu cette guerre depuis au moins 1920
11:16entre ces deux gauches-là,
11:17qui sont deux gauches clairement irréconciliables.
11:19Là, la question se pose d'un point de vue électoral.
11:22C'est qu'en fait, quand on regarde électoralement
11:24les deux courants aujourd'hui, on s'aperçoit,
11:26comme vous l'avez dit, que Raphaël Glucksmann,
11:28finalement son électorat est très proche
11:30de celui d'Emmanuel Macron, il y a au moins 10 points.
11:32La liste d'Emmanuel Macron ne fait que 14 %,
11:34sinon elle aurait fait beaucoup plus en réalité.
11:36Donc, il y a ces électeurs-là qui sont macronistes.
11:38Et puis, d'un point de vue électoral, pour le reste,
11:40il faut voir les députés socialistes,
11:43dans quel territoire ils sont élus,
11:44dans quelles circonscriptions ces gens-là sont élus.
11:46Ils sont élus soit parce que la France insoumise
11:48leur a filé des circonscriptions dans les territoires,
11:50dans les quartiers populaires, et donc effectivement,
11:52ils sont tenus par l'électorat de Jean-Luc Mélenchon,
11:55qui est un électorat effectivement qui est sensible
11:57au thèse de Jean-Luc Mélenchon sur l'islamisme, etc.
12:01Par exemple, et puis d'autre part,
12:02vous avez les deuxièmes circonscriptions
12:05dans lesquelles sont élus les députés socialistes,
12:07ce sont dans ce qu'on appelle le Grand Ouest,
12:08donc en Bretagne et en Pays de Loire notamment.
12:11Or, ce sont des territoires qui ont voté
12:13pour Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle 2022.
12:16Donc, si l'on se projette dans le cadre
12:18de prochaines élections, qu'elles soient législatives anticipées
12:21ou une présidentielle anticipée éventuellement
12:23ou la présidentielle 2027, on s'aperçoit
12:25que les socialistes, d'un point de vue global,
12:27n'ont pas intérêt à quitter le Nouveau Front Populaire
12:29et n'ont pas intérêt à quitter cette alliance
12:31avec Jean-Luc Mélenchon.
12:32C'est ça le problème.
12:33Allez, j'ai ce soir un certain nombre
12:35de petites réactions politiques à vous faire écouter
12:37puisque, vous le savez, il y a une réunion
12:39qui est normalement censée être importante vendredi.
12:41Je ne suis pas certain qu'il y aura une avancée
12:45certaine après cette réunion évidemment.
12:47On en a déjà parlé hier sur ce plateau
12:49et les filles qui sont de plus en plus isolées
12:51au sein du Nouveau Front Populaire
12:53puisque cette menace d'engager une procédure
12:55de destitution d'Emmanuel Macron,
12:57certains la contestent évidemment
12:59et certains continuent néanmoins à y croire,
13:01dur comme fer évidemment.
13:03On écoute Aurélie Trouvé, par exemple,
13:05la députée Léphy de Seine-Saint-Denis.
13:07Si on veut être cohérent,
13:09il faut évidemment déposer une motion de censure
13:13dès lors que le président de la République
13:16choisit lui-même un Premier ministre
13:18pour poursuivre une politique
13:20que les Français ont rejetée.
13:22Donc là, il faudra activer une motion de censure
13:24pour renverser le gouvernement
13:26mais il faut aussi pouvoir,
13:28vous le comprenez bien,
13:30s'attaquer aux premiers responsables de cette situation,
13:32en l'occurrence au président de la République.
13:34On entend bien la réponse
13:36de Sabrina Aghestirova, secrétaire d'État
13:38démissionnaire, évidemment, la réponse ?
13:42Certains pensent que de nommer
13:44n'importe quel Premier ministre,
13:46notamment si on écoutait LFY,
13:48LFY a 72 députés
13:50plus un apparenté
13:52et que le NFP, c'est vrai,
13:54a le groupe qui a le plus de députés
13:56mais regardez déjà les divisions.
13:58Regardez les divisions sur
14:00le projet et ce qu'ils veulent faire
14:02en termes de destitution du président.
14:04Ils se déchirent déjà.
14:06À l'Ouest, rien de nouveau ?
14:08Non, vraiment rien de nouveau
14:10et surtout toujours beaucoup de choses
14:12franchement désespérantes.
14:14C'est-à-dire qu'on fait beaucoup de bruit
14:16pour exister mais là encore
14:18on n'a rien à proposer pour la France.
14:20Je crois que les Français sont très très loin
14:22de cette agitation
14:24et on a une population...
14:26Souvenez-vous quand même lors des derniers scrutins
14:28les Français se sont mobilisés
14:30en masse et ils se disent
14:32mais tout ça pour ça ?
14:34Pour avoir un gouvernement démissionnaire ?
14:36Vous savez que sous la 4ème République
14:38il y avait un gouvernement démissionnaire qui a duré 38 jours.
14:40Si ça continue on va quand même
14:42dépasser ce record
14:44mais tout ça pour quoi ?
14:46C'est pas tout ça pour ça, c'est tout ça pour quoi ?
14:48Puisqu'on sait de toute façon
14:50pas motion de censure, pas motion de censure
14:52on sait très bien qu'on va avoir à faire des gens
14:54un qui ne pense qu'à la présidentielle
14:56François Bayrou l'a suggéré d'ailleurs
14:58il a dit là il faut quand même changer de logiciel
15:00parce qu'on a que des gens qui sont en train de se mettre dans les starting blocks
15:02pour la prochaine présidentielle
15:04et secondo c'est pas des gens qui pensent à la France
15:06et profondément à la réformer
15:08on n'a plus affaire à une basseur
15:10on n'a affaire qu'à une classe politique
15:12de commentateurs
15:14c'est grave, c'est ce logiciel-là
15:16vraiment qu'il faut changer.
15:18C'est épuisant
15:20franchement quand on a vu la vidéo
15:22de la députée insoumise
15:24c'est un soupir quoi la réaction
15:26il n'y a rien à dire
15:28ces gens-là sont dans un tel déni
15:30sont tellement fatigants
15:32d'abord je ne dis pas du tout ça
15:34dans une logique macroniste
15:36je ne suis pas macroniste et je passe mon temps
15:38à exprimer des critiques politiques fermes envers sa politique
15:40mais la haine personnelle
15:42que suscite Emmanuel Macron
15:44quand elle se nourrit d'arguments
15:46aussi faibles et aussi malhonnêtes
15:48consistant à décrire plus ou moins Emmanuel Macron
15:50comme une sorte de dictateur
15:52qui ne veut pas rendre le pouvoir
15:54alors que c'est lui qui a fait une dissolution
15:56c'est lui qui a déclenché des élections législatives
15:58juste après avoir perdu les européennes
16:00qu'il y a eu des Jeux Olympiques
16:02qu'objectivement personne n'avait gagné ces élections législatives
16:04si quelqu'un avait une majorité absolue
16:06j'imagine, je ne suis pas dans sa tête
16:08qu'il aurait trouvé un gouvernement tout de suite
16:10premièrement, et deuxièmement
16:12cette manière de toujours s'accrocher à leur programme
16:14ça serait fatigué
16:16et c'est sans doute l'erreur que fait Emmanuel Macron
16:18il devrait mettre Lucie Castex à Matignon
16:20et les camions de déménagement n'auraient pas le temps d'arriver
16:22qui repartiraient déjà
16:24ce serait intéressant de le faire
16:26et ça permettrait aux socialistes
16:28de se dégager de cette farce
16:30qu'est devenue le nouveau Front Populaire
16:32en disant, vous voyez bien que ça ne marche pas votre truc
16:34bâtissons une coalition plus responsable
16:36J'aimerais vous montrer un petit document
16:38et on pourra poursuivre
16:40parce qu'on pouvait espérer
16:42par le règle donné par nos députés
16:44que la rentrée se passe
16:46mieux, ça c'est un vœu pieux
16:48Regardez, Louis Boyard
16:50et ça, vous allez voir
16:52et vous allez tout de suite comprendre
16:54le dernier exploit de Louis Boyard
16:56il a demandé
16:58aux lycéens de la voie professionnelle
17:00d'adresser des messages à destination de Gawill
17:02pour les transmettre lui-même
17:04par SMS, regardez cette
17:06vidéo, ça montre
17:08on est toujours au top niveau
17:10on est au top niveau
17:12j'ai l'impression qu'on va revivre une rentrée parlementaire
17:14assez sympathique et c'est pour ça que je vous soumet
17:16uniquement cette petite vidéo, regardez
17:18J'ai le numéro de téléphone de Gabriel Attal
17:20et ça c'est une carte à jouer pour les lycéens
17:22de la voie professionnelle parce que Gabriel Attal
17:24a promis que vous seriez tous payés fin juillet
17:26bon alors en fait il est plus censé être Premier Ministre
17:28qu'il est Premier Ministre des missionnaires mais il faisait quand même le guignol
17:30pendant les JO, écoutez c'est pas notre sujet
17:32on va le dégager mais en attendant il faut qu'il tienne sa promesse
17:34donc en commentaire, mettez-moi
17:36les SMS que vous voudriez envoyer à Gabriel Attal
17:38et je les enverrai moi-même, je veux un peu faire le facteur
17:40voilà, la lutte continue, mettez-moi en commentaire
17:42les messages qu'on va envoyer à Gabriel Attal
17:44et on va l'obliger à se positionner, il doit vous payer
17:46regardez le niveau
17:48il le traite carrément de guignol
17:50et voilà, c'est
17:52on va le dégager
17:54on est toujours sur la même base
17:56ça promet une rentrée très sympathique à l'Assemblée nationale
17:58ça c'est pas nouveau en revanche
18:00moi ce qui me marque c'est que
18:02c'est pas la première fois qu'il fait ce genre de cinéma
18:04mais ce qui me marque c'est qu'on a le sentiment que maintenant
18:06la mobilisation politique et la façon de
18:08faire de la politique ne passe vraiment
18:10plus que par le buzz
18:12que par tout ce qui est excessif
18:14or tout ce qui est excessif est insignifiant
18:16nous le savons
18:18et là encore on attend des gens au niveau et des gens de qualité
18:20mais en fait c'est vraiment toute une élite
18:22qu'il faut reconstruire pour reconstruire le pays
18:24ça va pas se faire en un jour
18:26mais on le savait effectivement
18:28pendant ces deux années à l'Assemblée nationale
18:30ils n'ont fait que bordéliser
18:32l'Assemblée nationale
18:34on le savait
18:36malheureusement vous voyez
18:38ça n'a pas empêché quand même un front républicain
18:40avec le nouveau front populaire
18:42parce que cette situation
18:44qu'on connait le pays actuellement
18:46cette non-clarification
18:48effectivement de
18:50qu'est-ce que veulent les français
18:52parce que c'est ça la réalité
18:54c'est parce que lors du deuxième tour
18:56il y a eu un front républicain
18:58qui a voulu absolument se rassembler
19:00contre le Rassemblement national
19:02et ici tout simplement les électeurs
19:04vous savez j'ai une amie qui est allemande
19:06qui m'a dit mais je ne comprends pas
19:08ce système, nous on vote
19:10le premier tour et on respecte
19:12le vote des électeurs
19:14ça serait impensable pour nous
19:16de commencer à faire une tambouille
19:18contre l'un ou l'autre
19:20et c'est ça le problème
19:22donc quelque part le Président de la République
19:24bien qu'il parait que lui n'était pas d'accord
19:26concernant cette coalition
19:28et bien c'est un peu l'arroseur arrosé
19:30qu'aujourd'hui il se retrouve avec ces personnes-là
19:32qui n'ont pas arrêté de bordéliser
19:34l'Assemblée nationale
19:36qui aujourd'hui font mal à la République
19:38font mal à la cohésion nationale
19:40rappelons-le qu'ils n'ont de cesse de diviser
19:42que ce soit lors de la campagne électorale
19:44pour les européennes
19:46ou lors des législatives
19:48Nathan et Mathieu
19:50Louis Boyard avait fait une conférence dans une université
19:52où il avait dit
19:54mais vous savez moi toutes ces polémiques que je fais sur Twitter
19:56je fais exprès de faire des polémiques, je suis désolé
19:58et comme ça c'est la seule manière de se faire de la publicité
20:00on est en train de tomber dans son piège
20:02on a raison de le faire
20:04parce que c'est grave
20:06mais on tombe dans son piège
20:08et je pense qu'il sait très bien, il est plus intelligent que ça
20:10même s'il est parfaitement inculte, il sait très bien ce qu'il fait quand il fait ça
20:12Deuxièmement, j'aimerais juste dire une chose
20:14à supposer, j'imagine qu'il ne le fera pas
20:16mais qu'il envoie par texto à Gabriel Attal
20:181000, 2000 ou 3000 commentaires
20:20qu'il va avoir en commentaire de sa vidéo
20:22vous savez que ça
20:24sous certaines conditions, je précise bien
20:26ça peut s'apparenter à un délit
20:28le harcèlement, la haine en ligne
20:30il y a des gens qui en souffrent, il y a des gens qui en font des dépressions
20:32il y a des gens qui s'en suicident en France
20:34du harcèlement et de la haine en ligne
20:36quand les députés de la République traitaient avec autant de légèreté le sujet
20:38en disant, et ça c'est la grande tradition
20:40des mazarinades, c'est même bien avant
20:42l'apparition de la République
20:44cette manière de vouloir injurier
20:46les puissants, de vouloir les humilier
20:48de vouloir les harceler, c'est absolument
20:50minable et il n'y a pas d'autre mot
20:52et c'est scandaleux par rapport à tous les gens qui sont victimes
20:54de harcèlement, et c'est scandaleux
20:56il a fait le guignol, on le dégage
20:58les députés quoi
21:00ça démontre une chose quand même
21:02et je suis d'accord avec ce que vous venez de dire, il y a quand même 10%
21:04des jeunes aujourd'hui qui souffrent de harcèlement
21:06la gauche prétend lutter contre les discriminations
21:08et prétend lutter contre le harcèlement
21:10et le cyberharcèlement, or
21:12ce sont eux, à la France Insoumise
21:14Louis Boyard, mais également Rima Hassan
21:16aussi qui lance des fatwas sur certaines
21:18personnes sur les réseaux sociaux
21:20qui pratiquent du cyberharcèlement, parce que ce que fait
21:22effectivement Louis Boyard, ou ce que ferait
21:24Louis Boyard s'il était amené à le faire
21:26c'est du cyberharcèlement et c'est
21:28passible, c'est un délit, c'est passible
21:30de plusieurs dizaines de millions d'euros d'amende
21:32et même de prison, donc ça c'est un
21:34premier point, ensuite après ce qui reste
21:36intéressant dans ce que dit la gauche aujourd'hui
21:38qui est intéressant d'une certaine façon, je mets des guillemets
21:40c'est qu'aujourd'hui
21:42ils disent quelque chose quand même, et ils vont mettre
21:44la difficulté, le problème sur
21:46Emmanuel Macron, ils transfèrent le problème aujourd'hui de la crise politique
21:48actuelle sur Emmanuel Macron, parce qu'il faut
21:50quand même aussi le rappeler, si la gauche
21:52a ses responsabilités sur la question d'instabilité politique
21:54aujourd'hui, parce qu'ils ne cherchent pas
21:56à élargir leur camp, Emmanuel Macron
21:58pratique lui aussi un déni de réalité, il doit
22:00partager le pouvoir, les élections européennes
22:02les élections législatives à deux reprises
22:04que ce soit celle de 2022 ou celle de
22:062024, les français ont dit
22:08à plusieurs reprises, il faut partager
22:10le pouvoir, or aujourd'hui, il ne veut
22:12pas le partager puisque dans le
22:14profil du Premier ministre qu'il souhaite
22:16auquel il appelle de ses voeux, il dit
22:18toujours la même chose, il ne faut pas qu'il soit contre ma politique
22:20il ne faut pas qu'il défasse et qu'il fasse
22:22ce que j'ai mis du temps à faire, notamment
22:24la réforme des retraites, etc. Donc ça pose le problème
22:26Emmanuel Macron doit partager le pouvoir aujourd'hui
22:28Nathan, en deux mots, dans le délitement
22:30de la classe politique actuelle, on s'intéragera
22:32plus tard sur le fait qu'il y a eu
22:34autant de responsables qui ont la chance d'avoir une parole
22:36publique et qui se montrent aussi complaisants
22:38voire aussi complices de ce phénomène
22:40très grave qu'est le harcèlement, j'avais dit
22:42une fois sur votre plateau, j'avais mis en cause
22:44pas spécialement elle, Marguerite Stern, c'était pas spécialement
22:46elle que je voulais viser, et d'ailleurs
22:48c'est pour ça que j'en profite pour le retirer sur elle
22:50mais dire que la haine en ligne
22:52ça tue, c'est pas la haine en ligne
22:54il y a des gens qui en meurent, il y a des gens qui s'en suicident
22:56il y a des gens qui en ont des vies brisées
22:58et voire des responsables politiques, tous les matins
23:00sur Twitter, et parfois aussi il y a des éditorialistes
23:02il y a des gens, tous ceux qui ont une parole publique
23:04oser rentrer dans cette
23:06logique, cette logique sauvage
23:08cette logique barbare et cette logique médiocre
23:10tout ça pour avoir, c'est même pas de l'argent, savoir
23:12des likes, c'est d'une médiocrité
23:14abyssale, et ça en dit très très long
23:16sur l'état de délitement
23:18de la vie démocratique dans notre pays
23:20et peut-être dans nos démocraties occidentales
23:22Et je le dis encore une fois
23:24la rentrée parlementaire promet, on part
23:26sur de bonnes bases, je pensais que l'été, enfin
23:28c'était un vœu pieux, j'y croyais pas beaucoup, on va pas
23:30se mentir, mais on part sur
23:32les mêmes bases, juste avant la
23:34pause parlementaire, nous on va marquer une petite pause
23:36très rapide, on se retrouve tout de suite avec
23:38mes invités, on a encore beaucoup de choses
23:40à évoquer jusqu'à 21h
23:4221h, oui, 21h, à tout de suite
23:48Merci de nous accueillir, il est quasiment un peu plus de
23:5020h30, 20h32 très précisément
23:52toujours avec moi pour commenter cette actualité
23:54très riche, en ce mardi, Naïm Amfadel
23:56Nathan Devers, Véronique Jacquier et
23:58Mathieu Hoque, les amis, on va prendre la direction
24:00de Grenoble, pourquoi Grenoble ?
24:02Parce que la ville fait face à une explosion
24:04de violences inédites liées au trafic
24:06de stupéfiants, et le procureur de la
24:08République, Eric Vaillant, s'est exprimé chez nos
24:10frères du Parisien ce matin
24:12il n'hésite pas à dire que c'est une guerre, des
24:14gangs intenses, des fusillades
24:16surviennent tous les 2-3 jours
24:18dit-il, alors pour déstabiliser les dealers
24:20plusieurs actions sont menées, on va
24:22voir le sujet d'Audrey Bertheau, et on sera avec
24:24Samuel Sakpa, qui est un habitant
24:26de Grenoble, et qui va nous décrire
24:28un petit peu le quotidien, son quotidien
24:30mais tout d'abord, rappel
24:32des faits, Audrey Bertheau
24:347 fusillades en seulement
24:363 semaines à Grenoble
24:38la ville subit une explosion de violences
24:40inédites liées au trafic de drogue
24:42dans le journal Le Parisien
24:44le procureur de Grenoble affiche
24:46sa fermeté, faire tomber
24:48les dealers par tous les moyens, c'est
24:50ce que tente de faire Eric Vaillant
24:52on commence par arrêter les vendeurs du jour sur les
24:54points de deal, et on les juge immédiatement
24:56on met aussi en place des PV simplifiés
24:58pour interpeller les guetteurs, et saisir
25:00l'argent qu'ils ont sur eux, pour lutter
25:02contre la criminalité, la ville
25:04innove, notamment en collaborant avec
25:06la caisse d'allocations familiales
25:08c'est une première en France afin que l'argent gagné
25:10illégalement par les délinquants soit réintroduit
25:12dans les revenus permettant de calculer
25:14les allocations qu'ils reçoivent
25:16grâce à ce dispositif, 55 trafiquants
25:18ont vu leurs allocations diminuer ou supprimer
25:20nous l'avons étendu en 2023
25:22à la caisse primaire d'assurance maladie
25:24qui recherche aussi des fraudeurs parmi les délinquants
25:26des résultats réels selon le procureur
25:2835 points de deal
25:30ont été identifiés dans l'agglomération
25:32cependant Eric Vaillant l'affirme
25:34il est quasiment impossible d'éliminer
25:36le trafic, leur responsabilité
25:38est d'en limiter les effets
25:40Allez avant de vous faire réagir
25:42sur cette interview, on va retrouver Samuel
25:44Sakpa, prendre la température
25:46de la ville de Grenoble, merci
25:48Samuel d'avoir accepté notre invitation
25:50dans l'heure des pros, décrivez-nous
25:52le quotidien, c'est l'enfer votre ville ?
25:54Eh bien écoutez
25:56merci déjà pour l'invitation
25:58effectivement
26:00Grenoble on sait que c'est une ville
26:02qui est marquée
26:04par l'insécurité
26:06et cet été
26:08c'est assez particulier
26:10votre reportage l'a dit
26:127 fusillades
26:14dans l'espace de 3 semaines, c'est beaucoup
26:16et nous
26:18en tant qu'habitants, on a vraiment l'impression
26:20premièrement d'être abandonnés
26:22et deuxièmement, on a peur en fait
26:24peur de prendre une balle perdue juste parce qu'on était là
26:26au mauvais endroit au mauvais moment
26:28Est-ce que vous avez changé votre quotidien
26:30face à cela, face à cette
26:32situation Samuel ?
26:34Est-ce que vous ne faites plus ce que vous faisiez auparavant ?
26:36Totalement
26:38j'évite de rentrer trop tard
26:40trop tard parce que je sais que
26:42généralement ces fusillades ont lieu la nuit
26:44deuxièmement, il y a des endroits
26:46que je fréquentais ou du moins j'y passais
26:48c'est le cas par exemple à
26:50Laluir devant cet abri
26:52de bus où il y a eu une fusillade
26:54lundi où 4 personnes ont été
26:56abattues
26:58j'y passe plus parce que je sais que
27:00c'est un point de deal et éventuellement
27:02peut-être qu'il y aura d'autres représailles
27:04et je n'ai pas envie d'y être si d'autres représailles
27:06doivent y avoir
27:08Qu'est-ce que vous attendez très concrètement ?
27:10Il y a une mobilisation ? Vous parlez
27:12entre habitants, avec vos amis
27:14pour essayer de mener des actions
27:16ou de sensibiliser
27:18la mairie, les pouvoirs publics ?
27:20Pour être
27:22très honnête avec vous, effectivement
27:24j'en parle totalement
27:26Le problème c'est qu'il y a une certaine
27:28forme d'omerta
27:30les habitants et moi le premier
27:32nous avons peur de nous exposer
27:34pour expliquer qu'effectivement
27:36ce qui se passe actuellement
27:38à Grenoble est inacceptable
27:40et malheureusement ça se produit
27:42dans notre quotidien à chaque fois
27:44moi par exemple quand je vais me rendre au marché
27:46les samedis matin
27:48il n'est pas rare qu'on entend des guetteurs
27:50crier à l'approche de la police
27:52et ça c'est quelque chose qui est malheureusement
27:54devenu une monnaie courante
27:56et en fait on n'y pense même plus
27:58tellement c'est devenu
28:00notre quotidien à nous
28:02Qu'est-ce qui manque à votre ville ?
28:04Moi j'ai envie de vous dire
28:06un maire
28:08plus sérieusement
28:10je pense qu'il va être content
28:12qu'il va écouter cette interview
28:14on peut lui donner la parole évidemment
28:16mais en tout cas ce qui manque à notre ville
28:18je dirais un maire parce que
28:20depuis ces événements
28:22du contraire
28:24je ne suis pas à 100%
28:26les réseaux de monsieur Piolle
28:28mais il n'a pas réagi
28:30alors que pourtant ça concerne sa ville
28:32je ne sais pas mais par exemple
28:34quand on regarde le nombre de caméras de vidéoprotection
28:36à Grenoble
28:38c'est trop peu en fait
28:40comparé au nombre d'habitants
28:42c'est trop peu et on attend aussi
28:44une réponse de la justice
28:46effectivement et moi je salue
28:48les forces de l'ordre et on les voit de plus en plus
28:50souvent sans doute parce que
28:52les JO sont terminées
28:54c'est les paralympiques qui vont avoir lieu
28:56donc les policiers qui étaient montés
28:58sur Paris sont revenus
29:00mais nous on attend aussi une réponse claire
29:02de la part de la justice
29:04parce que
29:06on considère que ce n'est pas acceptable
29:08que des personnes qui sont sorties
29:10que des personnes qui ont été
29:12incarcérées puissent ressortir
29:14quasiment librement
29:168 ans après
29:18c'est ce qu'a dit le procureur Yves Vaillant
29:20et ça malheureusement
29:22on ne peut rien y faire
29:24à moins de devenir magistrat ce qui n'est pas mon cas
29:26écoutez merci
29:28en tous les cas pour la pertinence
29:30de votre témoignage
29:32et c'est notre rôle aussi
29:34de prendre la température
29:36et de demander aux personnes qui vivent ce quotidien
29:38merci beaucoup Samuel Sabka
29:40d'avoir accepté mon invitation
29:42j'aurais deux réactions
29:44la première c'est
29:46tout à fait concret
29:48je voudrais revenir sur ce qu'il a dit sur le propos qui est politique
29:50il a tout à fait raison
29:5285% des français vivent dans une
29:54municipalité où il y a une police municipale
29:56les maires ont des pouvoirs de police
29:58donc ça suffit d'avoir des maires
30:00qui aujourd'hui se défaussent de leurs responsabilités
30:02en termes de sécurité
30:04et dès qu'il y a un problème
30:06un élément de criminalité ou même
30:08un problème d'insécurité, regarde du côté du ministère
30:10de l'intérieur en disant c'est l'état qui ne fait rien
30:12et c'est pas nous qui
30:14sommes en charge de l'insécurité
30:16c'est faux, donc toutes les municipalités
30:18Grenoble, Nantes, Marseille
30:20même Paris d'une certaine façon
30:22doivent se poser la question
30:24et les français devront aux élections municipales en 2026
30:26avoir en tête ce point là
30:28lorsqu'ils devront faire leur choix
30:30pour voter, ensuite le deuxième point
30:32qui est à noter et je t'en terminerai dessus
30:34c'est la question de comment s'organise aujourd'hui
30:36le trafic de drogue dans un certain nombre de quartiers
30:38et notamment à Grenoble mais pas que dans quasiment
30:40toutes les grandes métropoles françaises
30:42et même les villes moyennes, c'est qu'aujourd'hui
30:44les narcotrafiquants, comme on ne peut pas
30:46être narcotrafiquant toute sa vie puisque soit on en décède
30:48soit on finit en prison, soit on devient
30:50repenti, les narcotrafiquants
30:52recrutent de nouveaux
30:54profils pour justement
30:56faire prospérer leur trafic
30:58et ces nouveaux profils là, il y en a deux
31:00les très jeunes, c'est pour ça que vous avez
31:02de nouveaux, des guetteurs
31:04qui ont 10, 11, 12, 13 ans
31:06et c'est pour ça que
31:08la délinquance a muté et qu'aujourd'hui
31:10plus de 50%
31:12des profils interpellés dans les émeutes
31:14sont mineurs alors qu'aux émeutes
31:16de 2005, il n'y avait que 25%,
31:1820% de mineurs selon les villes
31:20et puis le deuxième troupe
31:22qu'ils utilisent pour pouvoir faire
31:24le narcotrafic, ce sont les migrants
31:26et c'est pour cela aujourd'hui que vous avez
31:28dans un certain nombre de quartiers
31:30l'utilisation d'étrangers
31:32pour pouvoir faire prospérer le trafic
31:34de drogue et c'est ce qui explique
31:36pourquoi aujourd'hui dans les phénomènes
31:38de délinquance, vous avez une surreprésentation
31:40statistique des étrangers dans la
31:42criminalité, 17%
31:44des faits de délinquance contre 7% dans la population
31:46nationale. Et ce que disait ce jeune homme,
31:48ce qui est intéressant aussi, c'est qu'il a constaté que
31:50les forces de l'ordre ont été mobilisées pour l'IJO à Paris
31:52et qu'évidemment, les affaires
31:54des narcotrafiquants ont prospéré durant cette période.
31:56Véronique.
31:58Oui, je voudrais compléter ce qu'a dit Mathieu,
32:00je ne suis pas tout à fait d'accord sur le fait que
32:02ça repose uniquement sur une volonté
32:04municipale, certes,
32:06Eric Puel est le
32:08gros tapson pour l'instant de la situation, on voit que c'est
32:10quand même un maire écologiste qui a du mal
32:12à l'épreuve du réel, à endiguer
32:14cette criminalité.
32:16D'ailleurs, j'en profite puisque je vous interromps 30 secondes
32:18mais si le maire de Guadeloupe souhaite
32:20répondre à son administré
32:22qui a dit qu'il vous manque
32:24un maire, s'il veut répondre
32:26sur l'antenne de CNews, évidemment, l'antenne lui est ouverte
32:28et c'est important de le dire.
32:30Non, mais c'est vrai que c'est un sujet complexe parce que
32:32le maire en soi peut
32:34bien entendu développer plus de forces
32:36de police municipales, il en a tout à fait
32:38le loisir. Maintenant, on a bien vu avec
32:40l'opération menée par Gérald Darmanin
32:42que finalement, ce trafic de drogue,
32:44ce narcotrafic, cette France qui est en train
32:46de se sud-américaniser,
32:48on ne règle pas le problème qu'il y a avec
32:50les maires, même s'ils sont en première ligne.
32:52Et moi, je pense que franchement,
32:54il faut mener une guerre sans merci.
32:56Alors, on a vu déjà ce qui était fait
32:58et c'est déjà pas mal, la suppression effectivement des allocations,
33:00le fait de croiser les fichiers,
33:02le fait de commencer à mener une guerre
33:04individuelle sans merci envers
33:06certaines personnalités et certains
33:08guetteurs, mais ça ne suffit pas.
33:10C'est-à-dire qu'on voit bien qu'il y a une prise
33:12de territoire, on voit bien qu'il y a aussi une prise
33:14de territoire qui est complètement communautaire,
33:16c'est-à-dire que Grenoble a toujours été
33:18une ville gangrénée par le grand banditisme.
33:20Dans les années 50,
33:22il y avait déjà des fusillades, mais on voit bien que là,
33:24le visage du grand banditisme
33:26a complètement changé, qu'il est communautaire,
33:28qu'il est lié à l'immigration,
33:30qu'il est lié d'ailleurs à l'utilisation
33:32des migrants, comme l'a très justement dit
33:34Mathieu, et je pense qu'il faudrait
33:36des mesures, mais extrêmement radicales
33:38qui peuvent peut-être nous choquer, mais dans 10 ans
33:40on en parlera, c'est-à-dire malheureusement
33:42casser ces ghettos communautaires,
33:44casser ces territoires,
33:46reloger les gens de bonne foi
33:48et de bonne volonté, mais vraiment mener
33:50une guerre de terrain,
33:52quoi qu'il soit très ferme, bien plus ferme
33:54que celle de Gérald Darmanin, parce qu'il s'est attaqué
33:56au terrain, mais il ne s'est pas attaqué à la cause
33:58et à la source, c'est-à-dire par exemple
34:00travailler avec les pays d'où venait la drogue.
34:02Nathan,
34:04quelle est la source dans cette affaire ?
34:06Je ne saurais pas exactement, c'est un peu la question
34:08de l'œuf et la poule, mais quand il y a des fusillades
34:10comme ça, en tout cas il est clair que l'argent qui a permis
34:12d'acheter les armes vient des consommateurs
34:14et que la France, je le dis souvent,
34:16mais je pense que c'est très important de repositionner
34:18les choses sous cette perspective, la France
34:20est un des pays, sur certaines drogues, notamment
34:22le cannabis, des principaux pays consommateurs
34:24de drogue d'Europe.
34:26A partir de là, je pense qu'il faut poser cette question,
34:28qu'il faut qu'on ait vraiment le courage
34:30d'avoir un grand débat, une grande
34:32discussion sur la place des addictions
34:34et notamment de la drogue en France.
34:36J'observe une chose qui, à mon avis,
34:38doit nous interpeller, c'est que
34:40la France est sans doute le pays d'Europe
34:42où l'écart est le plus grand
34:44entre notre législation sur la drogue,
34:46qui est l'une des plus sévères, l'une des plus coercitives,
34:48l'une des plus répressives, et la réalité
34:50de la consommation.
34:52Il me semble qu'il y a dans ce décalage
34:54une forme d'absurdité, c'est-à-dire que globalement
34:56tout le monde feint d'appliquer
34:58ou de faire appliquer une loi qu'on ne fait pas
35:00appliquer et dont on sait qu'elle n'est pas applicable.
35:02Parce que parmi les gens qui consomment de la drogue,
35:04je précise pour ma part que je n'en
35:06consomme pas, parce que je veux dire, je ne suis pas en train d'appeler
35:08à une sorte de dépénalisation, parce que je suis
35:10jugé parti. Mais parmi les gens qui consomment de la drogue,
35:12non, bien sûr, mais on ne sait jamais,
35:14les téléspectateurs peuvent avoir de l'imagination,
35:16parmi les gens qui en consomment,
35:18il y a peut-être des mondains, il y a peut-être ceux
35:20qui en prennent pour des soirées, de manière
35:22comme on parle d'alcoolisme mondain,
35:24mais il y a aussi des gens qui sont dans des relations de dépendance.
35:26Et vous pouvez leur mettre des amendes
35:28supplémentaires, des sanctions supplémentaires,
35:30des CRS8 qui viennent investir
35:32les quartiers, ça ne changera rien
35:34à leur état de
35:36consommation. Et ce que j'observerais,
35:38c'est qu'il y a des pays, chez nos voisins
35:40européens, qui ont d'autres politiques de drogue,
35:42qui sont sans doute un peu moins coercitives
35:44ou liberticides, appelons ça comme on veut,
35:46un peu plus souples sur la question, et où
35:48les choses se passent mieux parce que c'est moins dans les mains
35:50de mafias. Dès lors que vous faites,
35:52c'est un peu, je ne fais pas un point Godwin sur la
35:54prohibition. Par exemple,
35:56l'Allemagne a changé sa législation
35:58sur les drogues, c'est peut-être un tout petit peu...
36:00Le Pays-Bas, c'est pas un modèle
36:02bien sûr, mais notamment
36:04pour une raison, c'est que la chaîne
36:06de la drogue, même si les vendeurs
36:08s'est légalisé au niveau de la vente,
36:10du moment que la production
36:12de la drogue et que le transfert de drogue vers
36:14le pays est entre
36:16les mains de mafias illégales, évidemment que ça bouleverse
36:18tout. Ce qu'il faudrait, et pour le coup,
36:20qu'on l'aime ou qu'on l'aime pas, et moi-même j'ai des réserves sur le personnage,
36:22Mathieu de Cassovides a fait un documentaire très précis
36:24et très sourcé sur la question
36:26des différentes politiques
36:28qui peuvent exister en matière de drogue dans le monde
36:30et que je recommande. Je pense qu'on doit poser
36:32cette question. – Alors justement,
36:34quand on vient sur un
36:36document, c'est Tony Pitaro qui est un
36:38jeune journaliste de notre rédaction, et vous allez
36:40comprendre pourquoi je fais ce lien puisqu'on
36:42parle du trafic de drogue, et souvenez-vous
36:44quand il y a eu cette opération
36:46Place Net à Marseille, il y avait
36:48un trafiquant
36:50ou un détenu, vous l'appelez comme vous voulez,
36:52qui disait, mais c'est super,
36:54il n'y a pas de soucis, qui continue ?
36:56Moi je suis dans ma prison, j'ai mon téléphone
36:58et tout va bien. Vous vous souvenez de ça ?
37:00Et je fais
37:02référence également à Moed Amra, qui est quand même
37:04le détenu le plus recherché de France, chez qui on avait trouvé
37:06plus de neuf téléphones,
37:08me semble-t-il, je ne veux pas commettre d'erreur, mais je crois que c'est ça.
37:10Et regardez ce que Tony Pitaro
37:12nous montre, c'est son détenu
37:14qui se filme sans arrêt sous le réseau TikTok.
37:16Et hier soir, je terminais cette émission
37:18lors des pros, il était en train de me montrer,
37:20il me dit, regarde, c'est incroyable, je peux
37:22pénétrer, échanger avec eux.
37:24Regardez le document, et on en parle
37:26juste après. Et tout est facile,
37:28tout est simple, en 2024, tout
37:30est simple.
37:34Il suffit de se connecter sur TikTok
37:36pour visionner des vidéos
37:38en direct de prisonniers,
37:40et interagir avec eux sans la moindre
37:42difficulté. Et abonnez-vous à la famille, ceux qui
37:44ne sont pas abonnés, les gars, parce que chaque jour, les gars, je fais des lives.
37:46Certains détenus peuvent
37:48même gagner de l'argent grâce
37:50à des dons directement envoyés
37:52par les utilisateurs.
37:54Si je veux rien qu'avec mon TikTok, je mets plus
37:56de côté que ton père en un an.
37:58À ta mère réunie.
38:02Pour lutter contre les téléphones en prison,
38:04de nombreux moyens sont pourtant
38:06mis en place, comme des tunnels à rayons X,
38:08des portiques de détection au niveau
38:10des portes d'entrée, des détecteurs
38:12de masse métallique, des fouilles,
38:14des brouilleurs téléphoniques, ou encore
38:16des dispositifs anti-drone. Malgré
38:18ces moyens, des téléphones
38:20parviennent tout de même à pénétrer,
38:22notamment par les airs, comme le montre
38:24ce prisonnier sur une vidéo postée
38:26sur TikTok.
38:28Contacté, le ministère de la
38:30justice rappelle sa fermeté.
38:32Toute découverte de téléphone portable
38:34fait l'objet d'une procédure disciplinaire
38:36et judiciaire systématique à l'encontre
38:38de la personne détenue, susceptible
38:40d'alourdir sa peine.
38:42En 2023, 53 000
38:44téléphones et accessoires ont
38:46été saisis en prison.
38:48J'espère que vous allez bien.
38:50Voilà,
38:52on se met à la place des Français qui regardent
38:54leur dépôt et ils sont nombreux.
38:56C'est sympa la prison en fait.
38:58Oui, mais c'est pas nouveau
39:00que la prison ne fasse plus peur.
39:02Il faudrait complètement
39:04repenser la prison, tout au moins
39:06pour les longues peines,
39:08pour les...
39:10les vraies.
39:12Il faudrait penser deux types de prison,
39:14c'est-à-dire ce qui se fait aux Pays-Bas pour les courtes peines,
39:16pour les mineurs,
39:18pour ceux dont on sait
39:20qu'on peut potentiellement les réinsérer
39:22assez vite, et puis ceux
39:24en revanche dont on se pose la question
39:26du fait qu'ils ne sont peut-être pas réinsérables
39:28et qu'ils sont condamnés pour de lourdes peines,
39:30aller beaucoup plus loin
39:32que ce qui se fait.
39:34Alors, je ne vais pas faire du prosélytisme
39:36pour ce qui se passe dans les prisons sud-américaines,
39:38mais croyez-moi que les gros bonnets de la drogue, en règle générale,
39:40ils n'ont pas envie de rester parce que vous les mettez
39:42avec d'autres gros poissons qui ont éventuellement
39:44envie de leur faire la peau, et puis vous avez aussi
39:46la famille qui est obligée de les prendre en charge.
39:48Donc croyez-moi que quand vous avez commis
39:50un méfait et que ce sont vos parents qui sont
39:52obligés tous les jours de vous donner à manger,
39:54vous vous tenez à carreau parce que vous n'avez pas envie d'y passer 10 ans
39:56parce que vous savez que ça leur coûte très cher.
39:58Donc je crois qu'il y a des signaux comme ça à envoyer,
40:00des signaux qui sont peut-être très primaires
40:02mais qui me semblent obligatoires
40:04pour ce type de population
40:06parce que c'est la seule chose qu'ils comprennent,
40:08c'est le rapport de force.
40:10Croyez-moi, les droits de l'homme,
40:12franchement, ça ne marche pas.
40:14Cette petite musique des droits de l'homme et du respect, ça ne marche pas.
40:16Et ce matin, dans l'heure des pros 1,
40:18j'avais un survient de prison qui nous disait très clairement
40:20que oui, évidemment, mais ils achètent
40:22aussi, malheureusement, parce qu'ils n'ont pas les moyens.
40:24Mais c'est une espèce de
40:26paix sociale, en fait, en quelque sorte.
40:28C'est exactement ça.
40:30Ils n'ont pas le choix.
40:32Voilà, c'est un constat.
40:34Ce n'est pas de leur fait, mais voilà.
40:36Il y a trop de violence.
40:38Les prisons,
40:40elles sont ce qu'elles sont.
40:42Donc il faut absolument que les agents pénitentiaires
40:44puissent canaliser
40:46toute cette violence et effectivement,
40:48ils ferment les yeux. C'est ça, la réalité.
40:50Et vous avez même certains qui vous disent
40:52qu'il faut les laisser, certains
40:54qui pensent aussi à la prison
40:56qui vous disent, mais il faut aussi les laisser
40:58avoir un semblant de vie sociale.
41:00Rappelons-nous, tout ce qui a été organisé,
41:02notamment, ça a fait quand même,
41:04c'était il y a deux ans, je crois, on était sur votre plateau,
41:06tout ce qui a été
41:08organisé dans la prison, je crois, de Fresnes,
41:10avec le squat,
41:12avec la piscine,
41:14les courses,
41:16etc.
41:18C'est-à-dire que la prison n'est plus
41:20un endroit où on paye pour une faute.
41:22Et il n'y a plus cette idée
41:24de rédemption.
41:26C'est pour ça qu'il n'y a pas de peur de la prison.
41:28Il faut y réfléchir, parce qu'aujourd'hui,
41:30c'est même cool d'aller en prison, parce que quand vous sortez
41:32de prison, vous êtes fêté.
41:34Vous avez même un brevet en criminologie,
41:36maintenant, quand vous sortez de prison. C'est-à-dire que vous sortez
41:38plus mauvais que vous n'étant très souvent.
41:40Mathieu et Nathan.
41:42La prison, aujourd'hui,
41:44ne répond plus, la prison française,
41:46ne répond plus aux missions
41:48que doit faire une prison,
41:50à laquelle doit répondre une prison.
41:52Les deux missions
41:54d'une prison, c'est, d'une part,
41:56enfermer les personnes qui sont nuisibles
41:58pour la société, et d'autre part,
42:00éviter la récidive, avant de penser
42:02à la réinsertion. Ce sont ça les deux
42:04missions de la prison. Or, aujourd'hui,
42:06ces deux missions-là ne sont pas
42:08en capacité d'être appliquées.
42:10Pourquoi ? Parce que sur la
42:12question de l'enfermement des personnes nuisibles
42:14à la société, il faut bien insister sur cette notion
42:16de nuisibles à la société.
42:18On n'est pas en capacité de le faire, puisqu'on est
42:20face à un phénomène de surpopulation carcérale.
42:22On est à plus de 120%
42:24de population carcérale, aujourd'hui,
42:26en France, parce qu'on n'a pas assez construit
42:28de places de prison, parce qu'il y a aussi des élus
42:30dans certains territoires qui ne veulent pas
42:32qu'on ouvre une prison dans leur ville.
42:34C'est toujours mieux dans la ville d'à côté.
42:36C'est toujours mieux dans la ville d'à côté.
42:38C'est une fausse excuse.
42:40Parce que les centres de rétention administrative,
42:42l'État, quand il décide de les
42:44construire, de les installer
42:46dans une ville, il le décide sans même
42:48avertir le maire.
42:50Il faut construire des places de prison. Et je terminerai sur un deuxième point.
42:52C'est qu'effectivement, la prison, aujourd'hui,
42:54ne permet plus d'éviter la récidive, puisqu'on est
42:56à plus de 30% aujourd'hui de taux de récidive
42:58au bout d'un an en sortie de prison.
43:00Or, on sait que plus les peines sont lourdes,
43:02plus les peines sont longues, le taux de récidive
43:04baisse dans le temps. Donc, il faut se poser la question
43:06de l'utilisation de la prison, aujourd'hui,
43:08pour pouvoir, justement, enfermer les personnes
43:10nuisibles le plus longtemps possible, et donc
43:12alourdir les peines de prison.
43:14Je suis d'accord avec vous sur le dernier point, sur la question de la récidive,
43:16mais j'y reviens dans une seconde.
43:18Je voulais commencer par dire, je pense que je suis minoritaire
43:20sur ce plateau, sur cette question, mais je suis
43:22en opposition complète avec l'idée selon laquelle
43:24la prison, aujourd'hui, ce serait un lieu
43:26où les conditions seraient cools,
43:28un lieu qui serait désirable, ou un lieu qui serait laxiste.
43:30Je pense que c'est exactement l'inverse.
43:32Dans l'histoire de France, il n'y a jamais eu autant
43:34de personnes incarcérées qu'aujourd'hui, plus de 67 000 personnes.
43:36Les conditions de détention
43:38sont objectivement terribles. Moi, il m'est
43:40arrivé plusieurs fois d'aller dans des prisons,
43:42et dans différentes prisons, anciennes
43:44ou modernes, et je peux vous dire que dans tous les cas,
43:46vous voyez des conditions qui sont terribles,
43:48et vous voyez en effet des individus qui peuvent avoir
43:50des téléphones portables. Et quand vous discutez avec les agents,
43:52les agents eux-mêmes vous disent,
43:54c'est un peu en off, mais vous disent,
43:56si on commençait à faire vraiment,
43:58ça n'aurait aucun sens de faire la police au téléphone portable
44:00comme en colonie de vacances. On le fait
44:02quand on les prend en flagrant délit, évidemment,
44:04mais croire que la prison, ce serait un lieu
44:06par principe hermétique, absolument totalement
44:08hermétique, c'est un modèle illusoire.
44:10Ce qu'il faut voir, en effet, c'est que,
44:12et c'est sur ce point que je suis d'accord avec vous,
44:14le taux de récidive est extrêmement important. Et donc là,
44:16il y a une défaillance où la prison, au lieu
44:18d'être un lieu, notamment, qui a pour but
44:20la réinsertion et la rééducation
44:22en quelque sorte, c'est un lieu qui peut même
44:24accélérer des parcours de délinquance.
44:26Il y a plusieurs types de réflexions qu'on doit avoir.
44:28Mais ça, vous l'avez dit quand vous disiez
44:30qu'il fallait peut-être penser à différentes
44:32sortes de prison. J'aimerais vous citer une chose.
44:34Il y a des gens
44:36qui sont en prison pour des choses pas non plus si graves
44:38que ça, pas des criminels en série,
44:40etc., et qui ont
44:42des conditions de détention qui peuvent les radicaliser
44:44dans leur délinquance. Je vous donne un exemple.
44:46Il y a un modèle en France, ce n'est pas très connu,
44:48et il y en a une seule, qui est en Corse.
44:50C'est ce qu'on appelle le modèle de la prison ouverte.
44:52Ce sont des gens qui sont des petits délinquants,
44:54des dealers, des choses comme ça, pas des grands
44:56criminels. Et ce sont des prisons sans mur.
44:58Ce sont des prisons sans...
45:00Il y a une surveillance, mais vous pouvez sortir.
45:02Vous pouvez même sortir de l'enceinte de la prison.
45:04Et donc, les détenus sont là,
45:06ils passent leur journée dans ce complexe,
45:08ils travaillent, mais ils ne sont pas
45:10dans cette même logique. Et donc, je crois, il faudrait vérifier,
45:12mais qu'ils peuvent avoir, par exemple, un téléphone,
45:14ou en tout cas que les questions ne se posent pas ainsi.
45:16Vous pouvez voir les taux de récidive
45:18dans ce genre de prison. Encore une fois,
45:20ce n'est pas pour tous les détenus, c'est pour certains détenus
45:22qui ne présentent pas de critères de dangerosité.
45:24C'est très important de le préciser.
45:26Mais le taux de récidive est inférieur à celui
45:28qu'on observe dans beaucoup d'autres prisons. Je pense aussi
45:30qu'on doit réfléchir là-dessus, et que ce n'est pas en étant
45:32toujours moins laxiste ou toujours plus dans la répression
45:34qu'on est
45:36plus efficace.
45:38Allez, je voudrais qu'on avance, parce que je voudrais qu'on revienne
45:40sur cette décision qui a fait beaucoup agir mes invités
45:42ce matin. Vous vous souvenez que
45:44mercredi dernier, dans le métro, un homme avait arrêté
45:46une famille avec des insultes antisémites.
45:48On se souvient de la séquence
45:50très violente. Et une jeune
45:52femme avait pris la défense
45:54de cette famille en filmant
45:56la scène, en portant plainte.
45:58Eh bien, la justice a tout
46:00simplement décidé
46:02de renvoyer le procès de l'agresseur
46:04l'année prochaine, et de le placer sous
46:06contrôle judiciaire.
46:08Comprennent qui pourra ? Explication
46:10Godry-Lbet, et je vous attends sur le sujet.
46:34Mais le juge des libertés et de la détention
46:36a estimé que ces demandes
46:38n'étaient pas proportionnées. La date du jugement
46:40a été repoussée de six mois, due à l'engorgement
46:42des tribunaux. Une déception pour
46:44cet avocat. Il espérait un jugement
46:46plus rapide. Lorsque je suis arrivé
46:48à l'audiencière correctionnelle
46:50pour plaider devant
46:52la chambre, justement, des comparaisons
46:54immédiates, nous avons appris
46:56par le greffe au correctionnel
46:58ce renvoi fin janvier.
47:00En attendant d'être jugé, l'accusé
47:02a été placé sous contrôle judiciaire, avec
47:04obligation de soigner son addiction à l'alcool
47:06et de pointer régulièrement au
47:08commissariat. Je pense que le parquet sera
47:10très alerte de cette obligation et du respect
47:12de cette obligation, et que dans l'hypothèse où
47:14justement cette obligation n'est pas
47:16respectée, il y a peut-être qu'ils iront
47:18le chercher pour le placer cette fois, pour demander
47:20encore une fois son placement en détention provisoire.
47:22L'accusé a été poursuivi
47:24pour violences commises en raison de l'appartenance
47:26à une origine, ethnie, nation
47:28ou religion, et apologie publique
47:30de crime ou délit. Il en court jusqu'à
47:325 ans d'emprisonnement et 45 000 euros
47:34d'amende. L'audience est
47:36prévue le 31 janvier prochain.
47:38On va vous entendre les uns et les autres
47:40sur cette décision, très
47:42rapidement, pour qu'on ouvre le débat. Réaction avec
47:44vous, Véronique, vous en pensez quoi ?
47:46Quel message en envoie ?
47:48Je trouve que l'histoire est
47:50évidemment absolument horrible,
47:52mais je vais vous faire sourire. Je vais vous
47:54citer une phrase de Michel Audiard,
47:56parce qu'en écoutant le reportage, j'ai pensé à ceci.
47:58Michel Audiard qui dit
48:00« La justice, c'est comme la Sainte Vierge,
48:02il faut l'avoir de temps en temps, sinon
48:04on n'y croit pas. » Eh bien voilà,
48:06ça résume tout à fait cette histoire. Comment croire
48:08en la justice ? Comment croire que cet
48:10homme va être jugé, cet homme qui est
48:12libre ? Comment croire
48:14évidemment que tout citoyen
48:16est encore protégé en France ?
48:18Il y a vraiment, dans la façon dont s'exerce
48:20la justice et dont elle est même pensée,
48:22non-assistance à personnes en danger,
48:24à citoyens en danger. Et je rappelle
48:26que cette jeune fille avait
48:28pris son courage à deux mains pour filmer
48:30cette séquence, parce que dans le métro,
48:32personne ne bougeait. Elle l'a pris justement
48:34pour qu'on puisse interpeller
48:36cette personne, ce qui a été fait, et c'est important
48:38de le signaler, et surtout pour qu'il puisse être jugé.
48:40Et quel message
48:42on envoie aux téléspectateurs qui nous regardent ?
48:44Quel message, Mathieu ?
48:46Qu'il n'est pas protégé et surtout
48:48que vous pouvez faire tout ce que vous voulez,
48:50vous pouvez même filmer les agressions,
48:52vous pouvez mettre toutes les preuves en place.
48:54Et bien effectivement, l'institution judiciaire
48:56aujourd'hui ne va pas juger
48:58rapidement un délinquant,
49:00un criminel, etc. Et c'est ça
49:02le véritable problème. Alors même
49:04que ce sont les Français et que les juges
49:06donnent justice,
49:08font la justice,
49:10exercent la justice au nom
49:12du peuple français, aujourd'hui,
49:14ils pensent davantage,
49:16on a l'impression qu'ils pensent davantage
49:18à l'agresser plutôt qu'à l'agresseur.
49:20Et c'est cela qui crée de la
49:22défiance à l'égard de la justice.
49:24J'ai souvent coutume de rappeler
49:26ici qu'il y a moins de
49:2850% des Français
49:30qui ont confiance en leur justice.
49:32Ce n'est pas le cas pour la police, ce n'est pas le cas pour l'hôpital,
49:34ce n'est pas le cas pour l'armée. Donc à un moment donné,
49:36il va falloir que cette institution-là fasse aussi son
49:38examen de conscience
49:40pour justement se dire
49:42pourquoi les Français, aujourd'hui,
49:44ne font plus confiance en la justice.
49:46Et je rappelle que le juge a estimé que le placement en détention
49:48de cet homme, en détention provisoire,
49:50n'était pas proportionné
49:52vis-à-vis de l'infraction commise.
49:54Nathan ?
49:56Si j'ai bien compris, il y avait aussi une raison d'engorgement de la justice
49:58pour le délai qu'on voit dans
50:00beaucoup d'affaires judiciaires. Et en effet, c'est un vrai
50:02problème d'avoir des procès comme ça
50:04qui ont lieu parfois extrêmement longtemps.
50:06Et là, on ne vous a mis qu'un petit extrait. Vous vous souvenez,
50:08c'était beaucoup plus long, beaucoup plus violent encore.
50:10Oui. Ensuite, moi, sur cette affaire,
50:12oui, il faut que la justice soit rendue
50:14sur cet individu. Je pense qu'il faut aussi
50:16questionner la responsabilité morale
50:18de ce que j'appellerais les pouces au crime.
50:20Et je ne le dis pas pour éviter la diffamation,
50:22mais je précise, ce n'est pas une responsabilité judiciaire.
50:24C'est une responsabilité morale.
50:26Quand vous avez montré la vidéo
50:28qui a eu lieu de cette agression, ce monsieur,
50:30qu'est-ce qu'il fait ? Il s'en prend à des juifs
50:32qu'il reconnaît dans la rue en disant
50:34« Votre pays, Israël, commet des crimes contre l'humanité. »
50:36Et après, il fait des allusions, je crois,
50:38à Hitler. Bon. On a eu des responsables
50:40politiques qui nous ont dit,
50:42un, qu'ils ont eu
50:44un discours obsessionnel contre Israël.
50:46Et il ne s'agit pas de dire qu'on n'a pas le droit
50:48de critiquer cet État. Il s'agit juste de dire que là,
50:50ils l'ont fait de manière obsessionnelle, sans jamais
50:52parler des autres pays qui peuvent commettre des infractions
50:54aux droits de l'homme beaucoup plus graves, etc.
50:56Premièrement. Il y a eu des responsables politiques
50:58qui ont dit qu'on n'appartenait pas à la même humanité,
51:00s'agissant du conflit Israël-Gaza.
51:02Et que ceux qui soutenaient le génocide,
51:04entre guillemets, pardon, normalement, on ne fait pas
51:06les mouvements en français, mais ceux qui soutenaient
51:08le génocide à Gaza n'appartenaient pas
51:10à la même humanité que les autres.
51:12Et il y a eu, évidemment, des responsables politiques
51:14qui ont fait beaucoup d'amalgame entre
51:16la communauté juive française
51:18et le pouvoir, et les représentants
51:20de cette communauté, entre guillemets,
51:22et le gouvernement israélien.
51:24Donc à partir de là, quand vous avez une partie de la classe politique
51:26qui peut tenir des déclarations aussi graves,
51:28évidemment que ça pousse au crime.
51:30Évidemment qu'après, ça appuie
51:32sur des instants, mais ça les agite.
51:34Oui, et je pense que c'est
51:36une chose, évidemment qu'il faut rendre justice
51:38à l'échelle de ce monsieur, mais il faut aussi
51:40questionner encore une fois la responsabilité des élites.
51:42Je pense qu'on assiste vraiment à une période, en dehors seulement
51:44de l'antisémitisme, une période où une partie
51:46très importante des élites françaises, des élites politiques,
51:48des élites intellectuelles, est en train de faire
51:50ce que Julien Binda appelait il y a 100 ans, une trahison
51:52des clercs, et qu'elle est en train de se dégrader,
51:54qu'elle est en train de se dénigrer, qu'elle est en train
51:56de perdre toute la grandeur,
51:58toutes les valeurs, tous les principes
52:00qui doivent constituer
52:02une classe politique ou intellectuelle
52:04dans une république.
52:06J'aimerais beaucoup entendre Naïm M. Fadel sur le sujet.
52:08Écoutez, moi, ce que je voulais que je vous dise,
52:10moi, j'ai cru qu'on allait vraiment
52:12faire une priorité, cette lutte
52:14contre l'antisémitisme, parce que ce n'est pas un fait divers,
52:16ça devient un fait de société,
52:18c'est pratiquement tous les jours,
52:20il y a une exposition, explosion
52:22des actes antisémites, c'est extrêmement
52:24inquiétant, et pour moi,
52:26elle engage effectivement la société
52:28toute entière, c'est-à-dire les citoyens que nous sommes,
52:30mais aussi les politiques,
52:32et aussi la justice, évidemment.
52:34Si on veut vraiment arrêter
52:36ce qui se passe, et puis venir en secours
52:38à nos compatriotes de confession juive,
52:40moi, je ne peux pas accepter,
52:42je trouve ça insupportable
52:44qu'aujourd'hui, nos compatriotes de confession juive
52:46doivent cacher leur judaïté,
52:48c'est terrifiant, c'est terrible,
52:50et vraiment, je suis naïve, j'aurais pensé
52:52aussi, effectivement, contre
52:54certains, ce parti
52:56politique, et contre
52:58certains députés, et bien,
53:00il y a un front
53:02contre ces personnes-là,
53:04je suis naïve, puisqu'on a fait
53:06un front républicain,
53:08soi-disant, qu'il y a un front contre l'antisémitisme,
53:10malheureusement, on ne le voit pas
53:12venir.
53:14Mes amis, c'est le clap de fin pour l'heure des pros,
53:16merci de m'avoir accompagné durant cette heure,
53:18on avait encore d'autres
53:20sujets à évoquer, mais
53:22l'actualité est riche,
53:24et le moins que l'on puisse dire, c'est ce que je disais
53:26ce matin, cette parenthèse enchantée
53:28dans laquelle on a vécu
53:30durant ces JO, quand on voit tous les sujets
53:32qu'on a évoqués ce soir,
53:34on aurait dû parler de l'hôpital, etc.
53:36C'est toujours les mêmes problèmes.
53:38Toujours les mêmes problèmes, mais parce que les dossiers
53:40vont ressurgir,
53:42les Français vont revenir de vacances,
53:44et donc voilà. Donc merci mille fois
53:46de m'avoir accompagné. Pour finir sur une touche d'optimisme, c'est un bonheur
53:48de faire ça avec vous. Eh bien, écoutez,
53:50c'est un plaisir de vous avoir à mes côtés,
53:52et je vous en remercie mille fois. Merci à l'équipe qui m'a
53:54entouré, Samuel Vasselin, Guilhem Lafage,
53:56Anaïs Thomas, David Bouinet, Lucas
53:58Buzutil, merci à la programmation,
54:00Magdalena Dervish, merci aux équipes en régie,
54:02Mathieu Séville-Prolat. La vidéo, c'était
54:04David Tonnelier. Au son, c'était Grégory
54:06Possidalo. Et tout de suite, eh bien,
54:08écoutez, c'est Barbara Duran pour
54:10100% Politique, et moi je vous dis,
54:12passez une belle soirée, et je vous donne rendez-vous
54:14à 9h pour l'heure des pros 1.
54:16Bye bye !