Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00:00Allez, c'est l'heure des pro 2. Très heureux de vous retrouver avec autour de la table Geoffroy Lejeune, patron du JDD qui vient avec une interview exclusive de Gérald Darmanin, qu'on va détailler dans un instant, cher Geoffroy.
00:00:11Gabriel Cluzel, qui est donc resté après le face-à-face brillant face à Nathan Devers. Michael Sadoun et Amine Elbahi. Bonsoir à tous les deux.
00:00:19Merci Amine d'avoir déjà rangé votre téléphone dans votre poche, puisque je vous vois souvent tapoter quand vous ne parlez pas. Il y a de quoi être sévère.
00:00:29Je crois que c'est l'anniversaire de votre maman, je me trompe ou pas ?
00:00:33Absolument.
00:00:34Bon anniversaire à votre maman.
00:00:35Merci beaucoup. J'aimerais lui dire si elle me regarde en direct, joyeux anniversaire maman.
00:00:40Vous lui avez déjà envoyé un message d'anniversaire j'imagine ?
00:00:42Absolument.
00:00:43Donc vous n'avez plus aucune raison de sortir votre téléphone.
00:00:45Le point info de Sandra Turbot et on débat tout de suite.
00:00:49A la une de l'actualité ce samedi, l'armée israélienne a visé des cibles militaires au Yémen.
00:00:54Des avions de combat ont frappé dans l'ouest du pays sous contrôle des rebelles houthis.
00:00:58La veille et ces derniers avaient revendiqué une attaque au drone ayant fait un mort à Tel Aviv.
00:01:02Le sang des citoyens israéliens a un prix à asséner le ministre israélien de la Défense.
00:01:07Des orages sont attendus ce samedi dans certaines régions françaises. 15 départements sont placés en vigilance orange.
00:01:13Ils vont du centre-est au nord-est.
00:01:15Météo France mentionne un risque important de phénomènes violents à savoir d'intenses précipitations ou encore des fortes rafales de vent.
00:01:22La situation devrait s'améliorer cette nuit.
00:01:25Et puis 68% des Français inquiètent pour la sécurité lors des JO de Paris.
00:01:29C'est ce qui ressort d'un sondage pour le quotidien Le Figaro.
00:01:32Dans le détail, 64% des sondés considèrent que la sécurité est mal assurée en France.
00:01:3879% sont favorables à une parade entre la Tour Eiffel et le Trocadéro en cas de plan B.
00:01:44Et puis 84% d'entre eux craignent que les problèmes d'insécurité nuisent à l'image de la France à l'international.
00:01:51Merci beaucoup Sandra. Vous avez tous déjà fait des pique-niques dans votre vie ?
00:01:55Oui, ça m'est déjà arrivé.
00:01:56Vous avez tous déjà allé pique-niquer au bois en famille, calmement, tranquillement ?
00:01:59Bien sûr.
00:02:00Ça ne ressemblait pas aux images qu'on va voir là.
00:02:02Parce que c'est comme ça que ça a été vendu par les militants anti-bassines comme un pique-nique géant.
00:02:07Je ne sais pas si vous avez déjà fait des pique-niques, vous m'avez dit que oui.
00:02:10Je n'ai jamais vu un pique-nique qui ressemblait à ça.
00:02:12Alors à la limite, des fois il y a des barbecues, mais c'est tout.
00:02:15Ils ont vendu ça comme un pique-nique.
00:02:17Ils sont allés envahir un Ehpad à La Rochelle avec des personnes âgées, retraitées.
00:02:23Imaginez la fragilité de ces personnes quand vous voyez des Black Blocs entrer dans votre Ehpad.
00:02:29Il y a eu une arrestation, un Black Bloc a été arrêté et mis en garde à vue après s'être introduit dans cet Ehpad.
00:02:35Ils ont cassé complètement, pillé une petite supérette d'une dame qui avait mis toutes ses économies dans cette supérette.
00:02:42C'est totalement insupportable ce qui s'est passé à La Rochelle.
00:02:45Et on va se poser une question, il y avait 5000 personnes, 500 radicaux.
00:02:50Le préfet a dit je fais la distinction entre les radicaux et les manifestants.
00:02:54Mais c'était une manifestation interdite.
00:02:56Donc quand vous vous rendez à une manifestation interdite où vous savez pertinemment ce qui va se passer,
00:03:01vous avez forcément une forme de complicité.
00:03:04Je vous laisse réagir dans un instant.
00:03:05Mais Charles Pousseau nous fait le récapitulatif de cette triste journée dans les rues de La Rochelle.
00:03:11Poubelles incendiées, cocktails Molotov et gaz lacrymogènes.
00:03:14Les rues de La Rochelle se sont transformées en un terrain d'affrontement entre manifestants et forces de l'ordre.
00:03:20Cette manifestation à l'origine interdite a commencé au port avant de progresser dans la ville, surprenant les Rochelais.
00:03:27Ça devient n'importe quoi, c'est tout.
00:03:29Moi ce que je veux c'est qu'on nous laisse tranquilles ici.
00:03:32Ça me fait mal au cœur, surtout pour les personnes qui veulent défendre par exemple leur opinion.
00:03:36Et aussi pour les policiers qui eux ont la mission justement de mettre un terme à tout ça.
00:03:40Lors de la mobilisation, du mobilier urbain a été détruit, incendié.
00:03:43Plusieurs commerces ont été visés, comme ce supermarché dont la vitrine a totalement été détruite.
00:03:48Au total, quatre policiers ont été blessés, dont un sévèrement touché à la jambe par un cocktail Molotov.
00:03:54Du côté des manifestants, quatre personnes ont été prises en charge par les services de l'Etat.
00:03:59Plus d'une dizaine d'individus ont été interpellés, dont certains placés en garde à vue.
00:04:03Vu la nature des projectiles qui ont été envoyés sur les forces de l'ordre, mortiers, boules de pétanque, pavés,
00:04:10le fait qu'on n'ait pas un bilan humain plus lourd peut être considéré comme un résultat satisfaisant.
00:04:18Bien que la Rochelle n'ait jamais connu de manifestation aussi violente,
00:04:21cette mobilisation contre les mégabassines reste néanmoins plus calme que les années précédentes.
00:04:28– Alors Geoffroy, il y a le préfet qui s'est réjoui d'une journée qui a été maintenue, contenue.
00:04:33On l'entendait dans le sujet, il y a un policier qui a juste pris un cocktail Molotov au niveau des jambes
00:04:37et qui a des brûlures ce soir en rentrant chez lui quand il quittera l'hôpital,
00:04:41avec des brûlures qu'il n'avait pas ce matin en commençant sa journée.
00:04:44C'est ça aussi la réalité de ce qui s'est passé aujourd'hui
00:04:48et il y a une forme de complicité de ceux qui se disent non violents.
00:04:52– Malheureusement, il a raison le préfet, parce que la dernière fois il y avait un médecin
00:04:55qui avait été attaqué alors qu'il était en train de secourir quelqu'un qui était blessé,
00:04:58donc c'était pire en fait.
00:05:00– Bien sûr que c'est pire, mais on ne peut pas se réjouir d'une journée…
00:05:03– Bien sûr, mais si vous voulez qu'on distingue les radicaux et les non radicaux.
00:05:06Les non radicaux qui participent, les pique-niqueurs interdits,
00:05:09ceux qui viennent malgré tout en sachant que c'est interdit.
00:05:11Moi j'ai découvert en 2020 grâce au confinement et récemment grâce aux Jeux Olympiques de Paris
00:05:15qu'on peut interdire à des gens de circuler en réalité et ça ne dérange personne.
00:05:18Il y a aujourd'hui des zones où on ne peut pas aller dans Paris,
00:05:20on ne peut pas emprunter toutes les routes, on est contrôlé, on a besoin d'un QR code.
00:05:23Donc c'est possible en fait, on sait le faire.
00:05:25Donc les gens qui veulent manifester illégalement, on pourrait les en empêcher.
00:05:28Et ensuite, quant aux radicaux, les 500 là, puisque c'était annoncé, on savait,
00:05:31probablement même on les connaît.
00:05:34– Ils viennent de toute l'Europe.
00:05:36– Absolument, je prendrais au sérieux les responsables politiques
00:05:39qui veulent interdire à ces gens-là d'aller dans les manifestations,
00:05:42le jour où ils assumeront de dire qu'il faut empêcher le Conseil constitutionnel
00:05:45comme il l'a fait en 2018 d'interdire à priori la participation à une manifestation.
00:05:49C'était une disposition de la loi anti-casseurs,
00:05:51elle a été retoquée par le Conseil constitutionnel,
00:05:53il faut donc qu'on arrive à changer ça.
00:05:54Ça passe par une réforme de la Constitution,
00:05:56donc vous connaissez évidemment le branle-bas de combat politique que ça implique,
00:05:59mais en fait si vous voulez vraiment agir contre ces gens,
00:06:01vous êtes obligés d'en passer par là.
00:06:03– Alors la manifestation était interdite aujourd'hui,
00:06:05et vous pouvez délivrer des contraventions pour réunions non autorisées
00:06:11comme une manifestation, des contraventions.
00:06:15– Mickaël Sadoun, ces images sont totalement insupportables,
00:06:19même s'il est vrai qu'on est en dessous de la violence de Sainte-Soline
00:06:22où il y avait plus de 40 forces de l'ordre qui avaient été blessées,
00:06:26aujourd'hui heureusement il y en a eu 4,
00:06:28donc c'est moins de 40 mais on pense quand même aux 4 forces de l'ordre
00:06:30qui ont été blessées et c'est totalement insupportable.
00:06:32Je le rappelle ce cocktail molotov lancé contre un gendarme au niveau des jambes.
00:06:37Et voilà, 500 éléments radicaux à La Rochelle,
00:06:40tout le monde savait ce qui allait se passer.
00:06:42Évidemment, c'est une reproduction en miniature
00:06:44de ce qui s'est passé à Sainte-Soline, puisque vous avez rappelé
00:06:46qu'il y avait eu à l'époque je crois que c'était 47 gendarmes et policiers touchés,
00:06:49que l'extrême gauche venue de toute l'Europe s'était déplacée
00:06:52avec des haches et des cocktails molotov,
00:06:54ce qui nous éloignait de la piste d'une désobéissance civile pacifique.
00:06:58– Alors là il y a un arsenal aussi, un véritable arsenal qui a été saisi,
00:07:01un groupe de pétanque, haches, barres de fer, on a tout eu.
00:07:04– Je suis sûr qu'on va découvrir un cocktail savoureux de violence
00:07:07dans le sac de ces manifestants de ces soi-disant militants.
00:07:10– On l'a déjà découvert, oui.
00:07:12– Ce qui me choque maintenant dans leur action,
00:07:14ce n'est pas l'illégalité si vous voulez, c'est plus l'immoralité,
00:07:16parce que quand j'apprends qu'ils rentrent dans des Ehpad
00:07:19pour effrayer des vieilles personnes, j'ai envie de dire que
00:07:22la désobéissance civile en soi n'est pas forcément quelque chose
00:07:25qui pourrait me déranger dans le mode d'action politique.
00:07:28Parfois des causes ont avancé dans l'histoire avec des manifestations pacifiques,
00:07:31avec des attroupements qui n'étaient pas forcément légaux etc.
00:07:34mais ça se faisait je dirais avec une certaine éthique
00:07:36et ceux qui l'ont promu, je pense à Gandhi,
00:07:38je pense en philosophie à un philosophe comme Thoreau.
00:07:40– Voilà, on est loin de Gandhi, oui.
00:07:42– Oui, l'ont fait avec derrière une trame je dirais non violente,
00:07:45ça n'est évidemment pas le cas de ces manifestants
00:07:47et c'est ça que je leur reproche aujourd'hui
00:07:49et que je reproche à la gauche en général.
00:07:51Ça n'est pas l'irrévérence devant l'institution,
00:07:53c'est l'irrévérence devant la morale la plus élémentaire
00:07:55et la politesse la plus élémentaire, on va le voir tout à l'heure
00:07:57et ce qui s'est passé à l'Assemblée je crois.
00:07:59– Oui, alors vous savez ces Black Blocs,
00:08:02ils n'ont même pas vraiment envie de manifester contre les mégabassines,
00:08:05c'est très intéressant.
00:08:06Ceux qui ont le visage masqué à Minelbaï, ils vont casser du flic
00:08:09et ceux qui ont le visage démasqué, ils vont s'en prendre aux mégabassines,
00:08:13c'est pour ça que quand on dit qu'ils sont non violents,
00:08:16ils vont quand même saccager, détruire des mégabassines
00:08:19qui servent aux agriculteurs.
00:08:21Mais vous vous rendez compte, ils sont entrés dans un EHPAD,
00:08:23alors ils expliquent que c'était pour fuir la police,
00:08:25mais vous allez rentrer dans un lieu où des personnes âgées se reposent,
00:08:30pensent être en sécurité et c'est cet endroit-là que vous allez envahir.
00:08:34– Oui bien sûr, s'en prendre à nos aînés est une honte,
00:08:36mais revenir sur cette distinction, dans un cas comme dans l'autre,
00:08:40la manifestation était interdite.
00:08:42Mais là où je sens qu'il y a une carence de l'État,
00:08:45un État qui aujourd'hui est devenu impuissant,
00:08:48qui n'a pas tiré les conséquences de Saint-Sauline,
00:08:50qui n'a pas tiré les conséquences d'ailleurs de l'annulation du décret de dissolution,
00:08:58souvenez-vous des soulèvements de la terre.
00:09:00– Conseil d'État a retoqué.
00:09:01– Le Conseil d'État avait retoqué ce décret de dissolution
00:09:04qui avait été émis par le ministre de l'Intérieur.
00:09:06Pourquoi ?
00:09:07Parce que le travail administratif n'est pas établi en amont,
00:09:10il n'est pas établi lorsque vous prenez un arrêté préfectoral
00:09:15et que vous interdisez la participation à une manifestation,
00:09:19eh bien encore faut-il faire exécuter cet arrêté.
00:09:21Et le faire exécuter c'est effectivement…
00:09:23– Regardez les images, tout cela, ils n'ont pas le droit d'être là, c'est interdit.
00:09:27– Ils n'ont pas le droit d'être là,
00:09:28mais encore faut-il que l'État distribue des contraventions.
00:09:32Quand vous prenez votre véhicule et que vous vous faites flasher,
00:09:34on ne vous demande pas la permission, vous vous faites flasher,
00:09:36vous recevez le PV à la maison.
00:09:38Et on a l'impression aujourd'hui d'avoir une justice administrative à deux vitesses,
00:09:41avec un État fort avec les faibles, avec ceux qui travaillent dur,
00:09:46et faible avec les casseurs, faible avec les caïds,
00:09:49faible avec ces groupuscules d'extrême gauche qui n'ont rien à faire
00:09:53et qui encore une fois mobilisent et saturent le service public du maintien de l'ordre.
00:09:593 000 gendarmes qui ont été mobilisés,
00:10:01ces 3 000 gendarmes auraient pu être mobilisés ailleurs.
00:10:04Je vous rappelle que…
00:10:05– À la veille des JO.
00:10:06– À la veille des JO,
00:10:07toutes les forces de l'ordre sont quasiment concentrées sur Paris.
00:10:10– 40 000.
00:10:11– Et si demain vous avez effectivement une alerte attentat, une attaque terroriste,
00:10:16comment les forces de l'ordre vont pouvoir agir dans ces petits territoires
00:10:19qui ont été totalement déshabillés pour habiller Paris ?
00:10:21– On a eu deux attaques au couteau la semaine dernière dans la capitale.
00:10:24Mais Geoffroy je voulais vous rappeler un tweet,
00:10:27vous montrer un tweet parce que évidemment récupération politique.
00:10:30Alors, ils ne pouvaient pas être là,
00:10:32il y avait des postes à pourvoir à l'Assemblée Nationale,
00:10:35donc tous les députés avaient besoin d'être au Palais Bourbon
00:10:38pour pouvoir se répartir les postes, et la gauche avait bien compris qu'il fallait être là,
00:10:41c'est comme ça qu'ils sont devenus majoritaires au bureau,
00:10:43alors que Renaissance, LR, etc. ils sont partis se coucher.
00:10:46Donc ils ne pouvaient pas être là comme au moment de Saint-Sauline,
00:10:48avec leur écharpe tricolore.
00:10:50Donc, ils ont fait des tweets, et Sandrine Rousseau,
00:10:53après la journée qu'on a vécue, elle ne parle pas des gendarmes blessés,
00:10:56de celui qui a pris un cocktail Molotov, de l'EHPAD envahi,
00:10:59des magasins cassés, etc. Non, elle dit merci,
00:11:02merci au soulèvement de la terre.
00:11:04Les soulèvements de la terre militent et alertent sur la question essentielle
00:11:07et primordiale de l'accaparement d'une ressource nécessaire à la vie, l'eau.
00:11:10Merci à vous.
00:11:12Je trouve que c'est cette phrase la plus terrible.
00:11:15Merci à vous, après la journée qu'on vient de passer à La Rochelle.
00:11:18C'est extraordinaire. En fait, ce n'est pas la première fois du tout.
00:11:21On vit dans un système où nos lois, enfin, notre système,
00:11:24notre philosophie politique, dit que la violence légitime
00:11:27est du côté de l'État, en théorie.
00:11:29Et si on n'accepte pas ce principe, on a du mal à vivre en société.
00:11:32La gauche ou la gauche radicale d'aujourd'hui considère, elle,
00:11:34que la violence légitime est du côté de la cause légitime,
00:11:37à savoir, pour Sandrine Rousseau, la planète.
00:11:39Et donc, en toutes circonstances, même quand vous avez ces images-là,
00:11:41ils ne vont jamais condamner parce que la cause, initialement, est légitime.
00:11:44Ça me fait penser. Je réponds un peu à Mickaël tout à l'heure
00:11:47qui disait qu'on a tout à gagner à être dans la non-violence
00:11:50quand on a des combats, etc., en parlant de Gandhi, etc.
00:11:52Il y a des gens qui ont réussi dans la non-violence,
00:11:54mais ils sont moins nombreux que ceux qui ont réussi dans la violence.
00:11:56Malheureusement, les révolutions réussissent plus souvent dans la violence.
00:11:58Ce n'est pas faux. Ce n'est pas faux.
00:12:00Alma Dutour avait dit que la fin justifiait les moyens.
00:12:02La fin justifiait les moyens au moment des émeutes.
00:12:04Et elle a bénéficié d'un candidat horizon qui s'est retiré en sa faveur
00:12:08pour le second tour.
00:12:10Merci à vous, Gabrielle Cluzel.
00:12:12Merci à vous.
00:12:14C'est comme ça que Sandrine Rousseau s'adresse au soulèvement de la terre
00:12:17après la triste journée d'aujourd'hui.
00:12:19Je serai le gendarme blessé.
00:12:21J'avoue que je l'aurai mauvaise, si vous me permettez cette expression triviale.
00:12:25Je suis frappée de voir, parce que Geoffroy a tout dit,
00:12:30l'impunité de ce côté-là de l'échiquier politique.
00:12:33L'impunité.
00:12:34Elle aurait pu dire que c'est une cause juste,
00:12:36que je suis triste qu'elle ait été abîmée par des manifestants violents.
00:12:40Pas du tout.
00:12:41Ils assument tout.
00:12:42Tout, tout, tout.
00:12:43Mais parce que, de fait, la faim justifie les moyens.
00:12:46Une fois qu'on a compris ça, c'est terrifiant.
00:12:48Mais c'est vrai que c'est très efficace.
00:12:49Et c'est vrai partout.
00:12:50C'est-à-dire qu'on peut faire des magouilles électorales à ses limites.
00:12:55Ce n'est pas grave.
00:12:56La faim justifie les moyens.
00:12:58Et ça, c'est sûr que ceux qui s'interdisent ce principe-là,
00:13:02forcément, sont moins forts sur tous les plans.
00:13:05Mais ils gardent leur honneur, on va dire.
00:13:07Ils se le permettent parce que cette violence, j'ai envie de dire,
00:13:09est validée quelque part par l'État aujourd'hui.
00:13:11Autrefois, l'État jouait son rôle de protecteur de la société, etc.
00:13:14On dit souvent qu'Emmanuel Macron la cédait qu'à la violence
00:13:16pendant les sept années où il était au pouvoir.
00:13:17Ce n'est pas tellement Emmanuel Macron en propre.
00:13:19Mais quand, par exemple, le Conseil d'État a invalidé la dissolution
00:13:22des soulèvements de la terre parce qu'il a considéré que c'était un groupuscule
00:13:25qui ne portait atteinte qu'aux biens et pas aux personnes,
00:13:27et que, dans le même temps, Gérald Darmanin a pu dissoudre,
00:13:29mais je m'en réjouis, l'Alvarium ou les antifascistes de Lyon en même temps,
00:13:34ça pose un problème parce que Sandrine Rousseau peut tenir cette parole-là
00:13:37parce qu'elle est validée par le Conseil d'État.
00:13:39C'est comme quand les personnalités de gauche parlent d'extrême-droite
00:13:42pour Marine Le Pen.
00:13:44Ils disent que ça a été validé par le Conseil d'État.
00:13:46Ils ont dit que l'ERN était un parti d'extrême-droite.
00:13:48Quand la justice, et la justice en plus administrative de ce niveau-là,
00:13:52fait tomber une décision, ça a des conséquences politiques
00:13:54très profondes dans le pays.
00:13:56Amine Elbaïe, vous qui êtes juriste, pourquoi le Conseil d'État
00:13:58fait du deux poids deux mesures ?
00:13:59Il y a une petite arrière-pensée politique ?
00:14:01Il n'y a pas d'arrière-pensée politique.
00:14:03Le Conseil d'État a jugé en droit et surtout en fait,
00:14:06puisque le Conseil d'État, en matière de décrédits...
00:14:08Vous ne pensez pas qu'il y a deux biais ?
00:14:10Non, il est compétent en premier et dernier ressort.
00:14:12Le Conseil d'État avait souligné et soulevé
00:14:14le fait que le ministère de l'Intérieur
00:14:16n'avait pas apporté suffisamment d'éléments,
00:14:18notamment de notes blanches, des preuves factuelles,
00:14:21démontrant que le mouvement...
00:14:22On va leur envoyer quelques vidéos.
00:14:24C'est bizarre, il ne dit pas la même chose
00:14:26pour les associations d'extrême-droite.
00:14:28Je ne suis pas l'avocat des associations d'extrême-droite.
00:14:30Il y a un biais totalement.
00:14:31Dans la stratégie contentieuse,
00:14:33le ministère de l'Intérieur n'a pas démontré
00:14:35que c'est bien ce mouvement,
00:14:37les soulèvements de la terre,
00:14:39qui sont à l'origine des militants
00:14:41qui sont trans-partisans,
00:14:43qui font aussi partie des soulèvements de la terre,
00:14:45mais aussi d'autres groupuscules d'extrême-gauche.
00:14:47Ce n'était pas la justification du Conseil d'État.
00:14:49Ce n'était pas proportionnel.
00:14:50Geoffroy, est-ce qu'il y a un biais idéologique au Conseil d'État ?
00:14:52Dans beaucoup de décisions, oui.
00:14:54Après, là où Amine a raison, c'est que ça reste du droit.
00:14:56En fait, le droit, c'est un instrument extraordinaire
00:14:58auquel vous pouvez faire dire ce que vous voulez.
00:15:01Le droit est le royaume de l'imaginaire, disait Jean Cocteau.
00:15:03Exactement.
00:15:04En fait, quand vous avez un Conseil d'État
00:15:06avec des nominations qui font pencher nettement à gauche,
00:15:08vous avez la décision sur CNews,
00:15:09vous avez la décision sur les soulèvements de la terre,
00:15:11et après, une fois que vous avez pris la décision politique,
00:15:13vous la justifiez en droit.
00:15:14Mais vous pouvez faire ce que vous voulez avec la loi.
00:15:16On peut tout dire sur une décision,
00:15:17mais il y a quelque chose qu'on ne dit pas en droit.
00:15:19Et quand on lit le droit et la politique,
00:15:21ça montre que ces militants anti-bassines,
00:15:23ce sont les mêmes qu'on ne voit jamais localement
00:15:25lorsqu'il faut discuter, débattre démocratiquement
00:15:27sur les projets d'aménagement locaux.
00:15:29Quand vous faites un projet de bassine,
00:15:32vous portez, pour les besoins d'intérêt général,
00:15:35atteinte à l'environnement.
00:15:36Et il se trouve qu'en 2005, c'est Jacques Chirac
00:15:38qui a érigé au sommet de la hiérarchie des normes
00:15:41la Charte de l'environnement,
00:15:42qui prévoit en son article 7 un principe de transparence,
00:15:45un principe aussi de ce qu'on appelle
00:15:47la démocratie participative,
00:15:49et qui oblige un certain nombre de citoyens
00:15:52à participer, à débattre constructivement,
00:15:55démocratiquement sur ces projets.
00:15:56Ces gens-là, on ne les voit jamais
00:15:58lorsqu'il faut débattre dans les conseils municipaux,
00:16:00lorsqu'il faut débattre localement
00:16:01pour construire des bassines.
00:16:03Les soulèvements de la terre ?
00:16:04Les soulèvements de la terre aussi, en particulier.
00:16:06On leur a proposé un débat au Salon de l'Agriculture,
00:16:08vous savez, ça a failli capoter.
00:16:10C'est des gens qui ont failli se retrouver au chômage
00:16:12et quitter l'Elysée pour cette affaire.
00:16:14Je veux juste, vous vous souvenez tous
00:16:16de la phrase de Gérard Collomb,
00:16:17nous sommes côte à côte,
00:16:18nous allons nous retrouver face à face.
00:16:19Ce matin, on était avec Christian Convert.
00:16:21Christian Convert, il a été très clair.
00:16:23Il a dit, s'ils viennent sur nos exploitations agricoles,
00:16:24on va se défendre.
00:16:26On a vu ce qui s'est passé l'année dernière.
00:16:28On était tous traumatisés de ce truc-là.
00:16:30Ce n'est pas pour rien qu'on s'est mobilisés.
00:16:32Derrière les fermes, il y a des agriculteurs,
00:16:34des femmes et des enfants.
00:16:36Ça, ça suffit.
00:16:37On a dit, halte là.
00:16:38Et là, c'est bon, ça s'est passé.
00:16:40On va arrêter de baisser les yeux face à ces gens-là.
00:16:42Ce n'est pas des...
00:16:44Oui, l'année dernière, le ministre les appelait éco-terroristes.
00:16:47Mais ils sont là pour quelle cause ?
00:16:49La cause de faire évoluer l'utilisation de l'eau et tout,
00:16:52ce n'est pas avec eux qu'on va discuter.
00:16:54C'est avec les pouvoirs publics qu'on discute,
00:16:56avec les élus, les représentants de la nation.
00:16:58Et c'est ce qu'on va s'appliquer à faire
00:17:00dès que ça sera peut-être calmé aussi au niveau de l'Assemblée,
00:17:03qu'ils auront envie de travailler.
00:17:05Les gens vont en vacances, ils vont aux Jeux olympiques,
00:17:07et nous, on travaille, et puis on est régressés chez nous.
00:17:09À la fin, c'est plus supportable.
00:17:11C'est pour ça qu'à la fin, on dit qu'on veut se défendre.
00:17:14On a passé tout l'épisode de discussion de l'année,
00:17:16là où on est venu plusieurs fois,
00:17:18discuté jusqu'au président de la République.
00:17:20Les avancées, zéro.
00:17:22On n'a rien eu !
00:17:24Voilà un risque, une conséquence
00:17:26de ce qui se passe, Geoffroy,
00:17:28c'est que certains soient tentés de se faire justice eux-mêmes.
00:17:30Tout à l'heure, Gabriel rappelait
00:17:32que la coordination rurale avait même dit
00:17:34qu'on va sortir les fourches s'ils arrivent
00:17:36sur nos exploitations agricoles.
00:17:38Se faire justice soi-même, ça veut dire aller se venger.
00:17:40Là, c'est moins que ça, c'est se défendre.
00:17:42Et comme je les comprends,
00:17:44quand vous vous sentez abandonnés
00:17:46par ceux qui doivent vous défendre,
00:17:48en l'occurrence les forces de l'ordre qui ne peuvent pas tout faire
00:17:50que vous vous sentez méprisés
00:17:52par le pouvoir central, j'entends les médias,
00:17:54les élites parisiennes,
00:17:56qui ne vous regardent que de loin
00:17:58et que vous avez une partie de cette élite
00:18:00qui, en plus, justifie les agressions dont vous êtes victime,
00:18:02évidemment que vous finissez par vouloir vous défendre.
00:18:04Juste, moi,
00:18:06vous avez raison de citer Gérard Collomb,
00:18:08je n'ai pas envie de voir le face-à-face
00:18:10entre un zadiste et un tracteur.
00:18:12Je suis d'accord. Ce que j'ai dit tout à l'heure
00:18:14dans le face-à-face, c'est que Gérard Collomb
00:18:16parlait de deux Frances.
00:18:18Les zadistes ou les black blocs représentent une France.
00:18:20Non, déjà.
00:18:22Surtout, s'il se face-à-face a lieu,
00:18:24il y aura des morts. C'est ça qui est dramatique.
00:18:26Gérald Darmanin a remercié les forces de l'ordre
00:18:28qui étaient mobilisées en ombre
00:18:30toute la journée d'aujourd'hui.
00:18:32Merci aux 3000 forces de l'ordre mobilisées à La Rochelle
00:18:34et à Sainte-Sauline et tout notre soutien pour les blessés.
00:18:36Grâce à leur action,
00:18:38aucun objectif des contestataires radicaux
00:18:40n'a été atteint. Il parle notamment du port
00:18:42de La Rochelle où il y a eu des arrestations
00:18:44et des gardés à vue. Force est restée
00:18:46à la loi. Et Gérald Darmanin,
00:18:48justement, puisqu'on parle de lui,
00:18:50il sera demain dans tous les kiosques
00:18:52de France puisqu'il est à la une
00:18:54peut-être ? Oui, absolument. À la une
00:18:56du journal du dimanche. Avec Teddy Riner.
00:18:58Avec Teddy Riner. Ce n'est pas un entretien croisé ?
00:19:00Non.
00:19:02Il parle évidemment des jeux.
00:19:04Il dit qu'il n'y a aucune menace caractérisée
00:19:06sur la cérémonie
00:19:08d'ouverture qui aura bien lieu
00:19:10sur la Seine. Mais on s'est appelé avant l'émission
00:19:12au Geoffroy et on a dit qu'on ferait la partie
00:19:14plus politique de son interview
00:19:16et qu'on laissera découvrir
00:19:18demain à nos téléspectateurs
00:19:20ce qu'il dit sur les jeux.
00:19:22Vous lui demandez ? Vous avez fait l'interview ?
00:19:24On était nombreux. J'étais avec
00:19:26des camarades du JDD, avec Louis Dragnel
00:19:28d'Europe 1. C'était une interview croisée.
00:19:30Je suis déçu de ne pas avoir été invité.
00:19:32Combien de temps encore vous projetez
00:19:34au ministère de l'Intérieur ?
00:19:36C'est un grand honneur d'être ministre de l'Intérieur.
00:19:38Un honneur à une responsabilité immense.
00:19:40Le président de la République m'a demandé d'assurer le bon déroulement des jeux.
00:19:42C'est un devoir de répondre présent.
00:19:44On savait qu'il voulait partir. Il avait déjà fait
00:19:46ses cartons. Son cabinet
00:19:48était en train de se recaser
00:19:50dans le privé. Mais non, il est rattrapé
00:19:52quelque part par le président.
00:19:54A plus long terme, il me semble sain dans une démocratie
00:19:56qu'un gouvernement ne soit pas cantonné
00:19:58à expédier les affaires courantes.
00:20:00On lui demande si c'est lui
00:20:02la dissolution. C'est ce que lui reprochent certains de ses camarades
00:20:04au sein du gouvernement. Il répond
00:20:06prévoir l'orage ne veut pas dire
00:20:08le souhaiter.
00:20:10Il parle aussi du deal avec
00:20:12Laurent Wauquiez. Il se réjouit, on le sait,
00:20:14de son rapprochement LR-Renaissance.
00:20:16Vous avez tous vu cette séquence
00:20:18à la sortie du dernier
00:20:20Conseil des ministres, où il enlève sa cravate
00:20:22et il apparaît sans cravate, Gérald Darmanin,
00:20:24comme un signe de liberté. Évidemment,
00:20:26tout fait sens en politique. Tout est calculé.
00:20:28C'est votre dernière question dans l'interview.
00:20:30Vous lui dites que c'est une façon
00:20:32de retrouver votre liberté. Pas du tout.
00:20:34Évidemment, après, il amende son propos.
00:20:36Mais derrière ce détail, à qui il ne faut
00:20:38pas donner plus d'importance que cela, il y a bien
00:20:40un sens politique. Ce bout de tissu
00:20:42est devenu, pour beaucoup de Français,
00:20:44le symbole d'une élite à laquelle
00:20:46il ne s'identifie plus, au point parfois
00:20:48de la haïr. L'élite a fait
00:20:50sécession depuis plusieurs années.
00:20:52Sécession géographique, sécession
00:20:54financière, sécession culturelle.
00:20:56Les politiques, les journalistes,
00:20:58j'ai enlevé ma cravate, mais aussi les magistrats,
00:21:00les grands décideurs économiques, tous sont vus
00:21:02comme déconnectés, vivant entre eux
00:21:04dans un mode à part. Cela engendre des différences
00:21:06très fortes de comportement. Pour la première fois
00:21:08en 20 ans, chez moi, à Tourcoing,
00:21:10tout le monde me connaît, où j'habite, des gens m'ont reproché
00:21:12une tenue qui renvoie à ceux qui font
00:21:14précisément sécession.
00:21:16Je vais vraiment enlever ma cravate, je n'ai pas envie de faire sécession.
00:21:18Et tu reviens, c'est le costard
00:21:20cravate. Nicolas Sarkozy me disait
00:21:22mais une cravate, c'est très important, tu rentres
00:21:24dans la vie des gens et je pense qu'il y avait une raison
00:21:26mais aujourd'hui, c'est devenu en partie le symbole
00:21:28de la distance, ne plus en mettre
00:21:30quotidiennement. C'est une façon de montrer
00:21:32que j'ai compris le message de ceux
00:21:34qui ne veulent pas que nous soyons au-dessus
00:21:36d'eux, mais avec eux.
00:21:38Une réponse aussi longue pour une cravate,
00:21:40c'est la réponse la plus longue de l'interview
00:21:42sur la cravate.
00:21:44C'était un moment assez intéressant de l'interview. En fait, on l'avait
00:21:46interviewé plusieurs fois
00:21:48cette année avec le JDD, et notamment pour la loi immigration
00:21:50et il avait vraiment tenu à remettre sa
00:21:52veste, à ajuster
00:21:54sa cravate pour poser pour la couverture du journal.
00:21:56Et là, il était en chemise, sans cravate
00:21:58et il n'a rien demandé, on a pris la photo, on a posé
00:22:00cette question et il nous a expliqué
00:22:02tout ça. Moi, je reconnais que je pense
00:22:04que tout est vrai dans ce qu'il dit sur la sécession des élites
00:22:06et j'étais extrêmement surpris qu'elle se
00:22:08matérialise par cette cravate. Je pensais même
00:22:10plutôt de l'inverse, que les représentants
00:22:12du peuple doivent bien se tenir.
00:22:14D'ailleurs, moi je reproche à la France Insoumise
00:22:16de ne pas mettre de cravate à l'Assemblée, etc.
00:22:18Et lui dit, et moi je ne suis pas élu,
00:22:20je ne suis pas un politique, il dit qu'il s'est fait engueuler
00:22:22dans sa circonscription par
00:22:24des gens qui lui disaient, regarde ta cravate, t'es plus comme nous, etc.
00:22:26C'est son argument.
00:22:28C'est un peu une blague, non ? J'y crois absolument pas.
00:22:30Je croyais vraiment qu'en se mettant en petit Marcel,
00:22:32il va résoudre les problèmes des Français.
00:22:34C'est un peu débile.
00:22:36C'est vraiment la dialectique, je trouve ça très décevant.
00:22:38C'est la dialectique de la France Insoumise.
00:22:40Faire croire que les gens
00:22:42modestes... Je vais remettre ma cravate alors.
00:22:44Oui, bien sûr.
00:22:46Oui, au contraire. Moi, je crois que
00:22:48les gens ont besoin de gens au gouvernement
00:22:50qui ressemblent à des gens du gouvernement,
00:22:52pas qui font des galipettes avec je ne sais quel
00:22:54influenceurs et qui mettent leurs costumes,
00:22:56leurs cravates et qui travaillent. Mais vous savez,
00:22:58le gars qui est apprenti pâtissier
00:23:00qui bosse dans un restaurant
00:23:02où il a sa cravate,
00:23:04elle ne vaut pas cher sa cravate,
00:23:06mais c'est un synonyme de respect.
00:23:08En revanche, arriver débraillé,
00:23:10c'est la bande des Marion Cotillard et compagnie
00:23:12quand elles arrivent dans les restos étoilés.
00:23:14C'est autre chose.
00:23:16Vous n'avez pas de cravate parce que vous avez un col Mao.
00:23:18Oui, alors moi, je représente peut-être le peuple
00:23:20de Saint-Germain-des-Prés. Je ne sais pas ce que ça représente
00:23:22le col Mao, mais en effet, je suis peut-être plus proche
00:23:24du peuple.
00:23:26D'accord, l'officier, exactement.
00:23:28Écoutez, moi, je suis tout à fait
00:23:30d'accord avec ce qui a été dit par Gabriel Cluzel.
00:23:32Je trouve qu'au contraire, porter
00:23:34une cravate, faire l'effort
00:23:36d'être présentable, notamment dans
00:23:38les lieux où il y a un petit peu de cérémonial
00:23:40d'officialité, c'est au contraire un signe de
00:23:42déférence envers le peuple et que le peuple,
00:23:44quand on croit se rapprocher de lui en
00:23:46se débraillant, peut se sentir
00:23:48au contraire insulté. Je
00:23:50trouve qu'il n'y a rien de ringard à mettre une cravate
00:23:52et il n'y a rien de proche du peuple à enlever sa cravate.
00:23:54Souvenez-vous qu'au moment des primaires
00:23:56de la droite en 2016,
00:23:58Bruno Le Maire était le seul candidat
00:24:00qui ne mettait pas de cravate et qui remontait
00:24:02les manches. On a vu par la suite dans son parcours politique
00:24:04que ce n'était pas vraiment un homme politique
00:24:06qui était tout à fait en phase avec les aspirations
00:24:08les plus populaires et que ça ne lui a pas
00:24:10tellement profité politiquement.
00:24:12Oui, un mot. Mais vous n'avez pas de cravate
00:24:14non plus, Amine.
00:24:16Je rejoins, je crois, de ce point de vue
00:24:18l'analyse de Gérald Darmanin.
00:24:20Je suis voisin de
00:24:22Gérald Darmanin puisqu'il habite à Tourcoing
00:24:24et moi j'habite à Roubaix.
00:24:26Il faut aussi parler quand même du principe
00:24:28de réalité. A Roubaix et Tourcoing,
00:24:30vous avez 90%
00:24:32de la population qui sont héritiers
00:24:34du mouvement ouvrier.
00:24:36Et certains de leur famille n'ont peut-être
00:24:38jamais mis de cravate.
00:24:40L'habit ne fait pas le moine, Gabriel.
00:24:42Mais je suis sûr qu'ils ne se sentent pas insultés
00:24:44par un analyste.
00:24:46C'est Jean-Baptiste Bardella qui a fait des scores incroyables
00:24:48mais il n'a jamais tombé sa cravate.
00:24:50Ils ne se sentent pas insultés par la cravate.
00:24:52Je crois que Gérald Darmanin met la cravate
00:24:54à l'Assemblée nationale et
00:24:56respecte nos institutions.
00:24:58C'est même devenu une stratégie.
00:25:00La stratégie de la cravate de Marine Le Pen
00:25:02versus la stratégie
00:25:04du... Enfin, c'est pas une stratégie.
00:25:06Pour contrer le débraillement.
00:25:08C'est elle qui a théorisé
00:25:10la stratégie de la cravate.
00:25:12Il y a une semaine, Gérald Darmanin a dit
00:25:14Je ne dînerai jamais
00:25:16avec Marine Le Pen si ça,
00:25:18c'est pas un mépris supérieur du peuple
00:25:20que d'enlever sa cravate ou de la mettre. Je ne sais pas ce que c'est.
00:25:22Non, c'est pas une question de mépris.
00:25:24C'est que les gens ont besoin des gens qui leur ressemblent.
00:25:26Les gens ont besoin de...
00:25:28Et je trouve ce débat passionnant
00:25:30sur la cravate. Et je pense que
00:25:32le génère n'a pas eu de mettre le point.
00:25:34C'est juste un nom de stratégie individuelle
00:25:36pour se normaliser face à la France insoumise
00:25:38qui arrive totalement débraillée.
00:25:40Les gens ont également besoin de parler à des élus qui leur ressemblent.
00:25:42Pas du tout.
00:25:44Mais mettons tous un jogging.
00:25:46Vous savez, les gens à la campagne
00:25:48ils s'en dimanchaient
00:25:50ils s'en dimanchent toujours d'ailleurs.
00:25:52Et c'est vraiment les méprisés
00:25:54d'imaginer qu'ils ne savent pas ce que représente
00:25:56une cravate, un costume. Au contraire,
00:25:58je trouve ça
00:26:00incroyablement
00:26:02c'est presque cynique
00:26:04d'imaginer qu'on va leur faire croire
00:26:06qu'on va régler leurs problèmes en tombant la cravate.
00:26:08C'est pas exactement ça.
00:26:10C'est rétablir le dialogue, Gabrielle.
00:26:12Parce que le dialogue est rompu.
00:26:14On rétablit le dialogue quand on parle des problèmes.
00:26:18Je sais pas si vous vous souvenez, au moment de la canicule
00:26:20il y a longtemps, mais c'était en 2003
00:26:22il y avait
00:26:24je ne sais plus quel ministre
00:26:26son nom m'échappe, qui avait parlé
00:26:28en polo noir.
00:26:30Et il était habillé en vacances
00:26:32et c'est vrai qu'il devait être sur son lieu de vacances
00:26:34ou en sortir. Il était habillé avec un polo
00:26:36et les gens s'étaient dit
00:26:38il y a des morts partout
00:26:40il y a des personnes âgées qui ont été abandonnées
00:26:42et lui il est habillé comme s'il allait jouer au tennis.
00:26:44Et si vous voulez, c'est pas neutre.
00:26:48Je ne crois pas que
00:26:50les Français que nous sommes attendent de leurs dirigeants
00:26:52qu'ils essaient de les grimer
00:26:54ou de casser les codes.
00:26:56Non, ils attendent qu'ils aient
00:26:58y compris dans leur façon de se vêtir
00:27:00un grand respect de ceux qu'ils représentent.
00:27:02Vous savez, c'est comme les dorures à l'Elysée
00:27:04la cravate sur un ministre, c'est important.
00:27:06Je ne pensais pas honnêtement qu'on ferait 15 minutes sur la cravate.
00:27:08Geoffroy,
00:27:10au-delà de la cravate,
00:27:12qui est finalement la réponse la plus longue de Gérald Darmanin
00:27:14et on voit comme ça peut enflammer
00:27:16un plateau.
00:27:18Vous ne deviez même pas avoir de cravate, je vous connais,
00:27:20au moment d'interviewer le ministre de l'Intérieur.
00:27:22En plus, il m'a pris à partie, à ce moment-là, il m'a dit
00:27:24d'ailleurs vous n'avez pas de cravate non plus.
00:27:26Attention, il est directeur
00:27:28de rédaction.
00:27:30Je lui ai donné le point, c'est vrai que je devrais peut-être m'habiller
00:27:32de manière plus endimanchée.
00:27:34Donc avec une cravate ?
00:27:36Au-delà de la réponse sur la cravate, comment vous avez senti
00:27:38le ministre de l'Intérieur à quelques semaines
00:27:40de quitter la place Beauvois après 4 ans ?
00:27:42C'était une discussion,
00:27:44parce qu'il y a toute la partie sur les Jeux Olympiques
00:27:46et après c'est une discussion très politique.
00:27:48Comment quelqu'un qui a été ministre de l'Intérieur pendant 4 ans
00:27:50se prépare à vivre
00:27:52maintenant peut-être dans l'opposition
00:27:54et à essayer de reconstruire quelque chose dans la perspective
00:27:56puisqu'il le dit dans l'interview de 2027
00:27:58et il sera candidat si ses idées ne sont pas mieux portées par quelqu'un d'autre.
00:28:00C'était intéressant.
00:28:02Il a essayé de définir, je vais vous dire ce qui m'a le plus intéressé,
00:28:04il y a évidemment son rapport avec
00:28:06Édouard Philippe, son rapport avec Attal,
00:28:08son rapport avec Macron, etc.
00:28:10Il a défini ce qui était sa droite à lui
00:28:12et en gros c'est une droite qui a un peu disparu du paysage politique.
00:28:14C'est une droite qui est assez dure
00:28:16sur les sujets qu'on connaît, l'identité, la sécurité, etc.
00:28:18Et c'est une droite sociale qui n'existe pas aujourd'hui.
00:28:20Parce que lui il était séguiniste.
00:28:22Ça ne s'est pas traduit dans son action politique.
00:28:24Pas du tout.
00:28:26J'ai eu la discussion auparavant avec lui.
00:28:28Il a suivi Macron pour être ministre.
00:28:30Il m'a dit qu'il n'était pas à l'aise politiquement.
00:28:32C'est l'exact inverse de Philippe Séguin.
00:28:34On peut raconter ce qu'on veut.
00:28:36Après avoir parlé de la cravate et de Gérald Darmanin,
00:28:38on se rendra à l'Assemblée nationale
00:28:40non pas pour parler de la stratégie de la cravate
00:28:42de Marine Le Pen, mais pour parler
00:28:44du RN qui n'a aucun poste,
00:28:46qui est même exclu du bureau,
00:28:48alors qu'ils sont revenus avec deux fois plus de députés
00:28:50que lors de la précédente
00:28:52mandature. Et puis on parlera aussi
00:28:54de l'enfer qui est devenu Paris.
00:28:56Grillage, super code, attestation.
00:28:58Le Covid est revenu. Non, ce sont les jeux.
00:29:00A tout de suite.
00:29:04Je vous jure
00:29:06que je ne m'y attendais pas, mais le débat
00:29:08sur la cravate continue d'enflammer
00:29:10le plateau. Avec que des gens
00:29:12en plus qui sont sans cravate
00:29:14et à part Amine Elbaïd qui défendent
00:29:16la cravate. C'est ça qui est extraordinaire.
00:29:18Avec un Mickaël Sadoun qui est encore
00:29:20qui n'est pas à une condition prève,
00:29:22vous me direz. Mais moi je ne peux pas porter
00:29:24de cravate avec ce col là. Non, mais parce que vous avez
00:29:26un col Mao. L'élégance
00:29:28est dans le col officier.
00:29:30Quand on est communiste, on dit un col Mao.
00:29:32Quand on est conservateur, c'est un col universel.
00:29:34Je vous remercie. Vous savez ce que c'est qu'une dictature
00:29:36Dolorès ?
00:29:38Bon, allez. Dans un instant
00:29:40on va faire une fausse ouverture avec un focus
00:29:42sur Paris. Grillage
00:29:44et QR code. Enfin, ne venez pas à Paris
00:29:46si vous ne... D'ailleurs, à mon avis, c'était pas dans
00:29:48vos plans. Les hôtels sont à moitié
00:29:50vides. Si vous n'habitez pas à Paris,
00:29:52c'est devenu un véritable enfer. Alors les jeux,
00:29:54on trouve ça formidable quand on a pu partir
00:29:56en vacances début juillet et qu'on a
00:29:58quitté Paris et qu'on va regarder la
00:30:00cérémonie d'ouverture sur sa télévision
00:30:02au bord de la Méditerranée ou
00:30:04d'un océan quelconque. Mais quand
00:30:06on est à Paris, c'est un petit
00:30:08enfer. Notamment pour les commerçants.
00:30:10On en parle dans un instant après le
00:30:12rappel des titres de Sandra Thiombeau.
00:30:14La France insoumise garde la commission
00:30:16des finances à l'Assemblée nationale.
00:30:18Éric Coquerel a été réélu à la présidence
00:30:20ce samedi. Il a battu l'élu de la droite
00:30:22républicaine Véronique Louvagie.
00:30:24Elle a cependant commis de démissionner.
00:30:26Si Emmanuel Macron nommait un premier ministre
00:30:28du nouveau front populaire.
00:30:30Deux personnes ont été tuées par balle et une troisième
00:30:32a été grièvement blessée en Seine-Saint-Denis.
00:30:34Une fusillade a eu lieu hier dans la cité
00:30:36du Chemin Vert à Bobigny. Il s'agirait
00:30:38d'un règlement de compte lié au trafic de drogue.
00:30:40Les trois victimes sont connues.
00:30:42Des autorités pour trafic de stupéfiants.
00:30:44Les auteurs ont pris la fuite. Et puis au moins
00:30:4624 morts dans des raids israéliens
00:30:48sur Gaza selon les secours.
00:30:50Sale affirme avoir éliminé des terroristes ce samedi.
00:30:52Pour le Hamas, ces frappes représentent
00:30:54une réponse d'Israël à l'avis rendu la veille
00:30:56par la Cour internationale de justice.
00:30:58Elle a jugé illicite
00:31:00l'occupation israélienne de territoire palestinien
00:31:02depuis 1967.
00:31:04Je vais vous dire à quel point ce sujet de la cravate
00:31:06fait réagir. J'ai Isabelle Balkany qui m'envoie
00:31:08top sur la cravate.
00:31:10Et j'ai Hugo Jacomet, le pape
00:31:12de l'Ars Artorial, je vous salue,
00:31:14qui m'envoie remet immédiatement
00:31:16ta cravate.
00:31:18Je vais faire une heure d'émission demain
00:31:20sur la cravate, c'est incroyable.
00:31:22C'est un symbole très fort.
00:31:24Vous avez beaucoup clivé sur les réseaux sociaux.
00:31:26L'image du présentateur qui enlève sa cravate.
00:31:28C'est une image forte.
00:31:30Il y a eu Gainsbourg qui brûlait un billet de banque.
00:31:32Merci.
00:31:34Brûler un billet de banque, c'est illégal. Enlever sa cravate
00:31:36chez Gabriel Cluzel, ça l'est.
00:31:38Mais en dehors, dans l'espace public, on a encore le droit
00:31:40d'être sans cravate.
00:31:42Vous êtes tous parisiens ?
00:31:44Oui.
00:31:45Non, vous êtes de Roubaix.
00:31:46Non, je ne suis pas parisien.
00:31:48C'est un enfer.
00:31:50J'ai mis énormément de temps.
00:31:52J'ai mis deux heures pour venir.
00:31:54J'ai pris une heure de TGV.
00:31:56Plus d'une heure de transport en commun.
00:31:58Et encore, quand ce n'est pas les pannes de la RATP,
00:32:00il faut s'arrêter.
00:32:02Il y a beaucoup de monde dans les transports.
00:32:04Il fait chaud.
00:32:06C'est devenu totalement insupportable.
00:32:08Comment allez-vous faire pour souffler les bougies
00:32:10du gâteau de votre maman ce soir ?
00:32:12Je vais faire du mieux que possible.
00:32:14Je vais arriver avant minuit.
00:32:16Avant minuit de la semaine prochaine.
00:32:18Parce que les restaurateurs, blague à part,
00:32:20ils ont des dizaines et des dizaines...
00:32:22Vous avez ressorti votre téléphone, Amine Elbaïe ?
00:32:24Vous faites comme ça avec votre doigt.
00:32:26Vous avez dit que j'irais vous gronder
00:32:28si vous faites ça.
00:32:30C'est ma maman qui m'a envoyé un cœur.
00:32:32Ah, donc vous avez le droit.
00:32:34Vous pouvez lui en répondre deux.
00:32:36Les restaurateurs se retrouvent avec des dizaines
00:32:38et des dizaines d'annulations.
00:32:40Ils sont entourés de grilles.
00:32:42Et les habitants, les clients,
00:32:44ne savent pas forcément
00:32:46qu'ils ont besoin d'un QR code
00:32:48pour pouvoir venir dîner au restaurant.
00:32:50Parfois, ils montrent la réservation
00:32:52sur Internet et ils ne peuvent pas accéder au restaurant.
00:32:54Donc, il y a un restaurateur qui a poussé
00:32:56un coup de gueule, qui est en bord de scène
00:32:58et qui a dit qu'il allait perdre du chiffre d'affaires.
00:33:00La perte allait être colossale.
00:33:02Un gouffre financier, comme vous dites, Amine Elbaïe.
00:33:04Sa vidéo a été déjà vue plus d'un million de fois
00:33:06sur les réseaux sociaux.
00:33:08C'est devenu viral.
00:33:10Dans un instant, on sera avec un restaurateur
00:33:12qui a d'abord regardé ce coup de gueule.
00:33:14Bonsoir tout le monde.
00:33:16Il est 21h45 à peu près.
00:33:18Le restaurant 6 New York
00:33:20est la place de l'ALMA
00:33:22et les quais de la Seine
00:33:24avec, bien évidemment,
00:33:26l'avenue de New York.
00:33:28Comme vous avez remarqué,
00:33:30il n'y a aucune voiture.
00:33:32Juste pour vous expliquer,
00:33:34ce soir, j'avais 56 couverts.
00:33:36J'ai eu 32 annulations
00:33:38parce que les gens
00:33:40ne pouvaient pas venir au restaurant.
00:33:42Ils ne pouvaient pas passer
00:33:44sans QR code.
00:33:46Mais ils avaient quand même
00:33:48leur réservation sur notre site
00:33:50avec l'empreinte bancaire.
00:33:52Et donc,
00:33:54personne ne les a laissés passer.
00:33:56A priori, ça va être comme ça pendant tous les Jeux.
00:33:58Vous voyez la réalité des commerçants
00:34:00et des restaurateurs parisiens.
00:34:02Ils sont entourés de grilles.
00:34:04Leurs clients ne peuvent pas venir.
00:34:06Une trentaine d'annulations.
00:34:08Ça va être comme ça pendant tous les Jeux.
00:34:10Et après, il y a aussi, évidemment,
00:34:12les JO paralympiques en septembre prochain.
00:34:14Donc, ça peut durer vraiment
00:34:16beaucoup de temps pour ces restaurateurs.
00:34:18On est avec Franck Delvaux de l'UMI Paris.
00:34:20Franck Delvaux, c'est devenu un enfer
00:34:22de travailler dans la capitale ?
00:34:24Oui, c'est vraiment un enfer.
00:34:26On a l'impression que Paris, c'est un sens interdit géant.
00:34:28On ne sait plus en quelle direction aller.
00:34:30On ne sait pas comment aller.
00:34:32Et surtout, on se rend compte que les clients,
00:34:34parce que ce que vous avez dit là, c'est vrai,
00:34:36sur les arrondissements de Paris,
00:34:38c'est annulation sur annulation.
00:34:40On voit que la population, les touristes,
00:34:42ne sont pas appropriés les QR codes.
00:34:44Alors, l'information a été faite pour nous,
00:34:46les professionnels, pour nos livreurs,
00:34:48pour nos employés, mais par contre,
00:34:50on voit que la population ne s'est pas appropriée
00:34:52et on a l'impression de revivre le Covid en pire
00:34:54puisque là, il y a encore moins de monde
00:34:56et en plus, on a 45 000 barrières.
00:34:58Non seulement, on est dans un sens interdit géant
00:35:00et on a l'impression d'être dans un zoo.
00:35:02Donc, on n'a que ça, des retours d'annulation.
00:35:04J'avais un collègue dans le Marais
00:35:06qui me dit, écoute, depuis trois jours,
00:35:08j'ai divisé mon chiffre d'affaires par trois.
00:35:10Un autre, sur le Quai Voltaire,
00:35:12qui me dit, je suis à moins 70%
00:35:14et on ne sait pas comment la situation,
00:35:16ce que ça va faire dans les jours à venir.
00:35:18Geoffroy Lejeune, Franck Delvaux nous disait,
00:35:20les Parisiens, les visiteurs de la capitale
00:35:22ne se sont pas appropriés le QR code.
00:35:24Vous avez le vôtre ?
00:35:26Non.
00:35:28Et vous l'aurez ?
00:35:30Non.
00:35:32J'ai été très choqué par cette mesure.
00:35:34Je n'en avais pas.
00:35:36Et je n'aurai pas de QR code.
00:35:38Je vais vivre sans.
00:35:40Je ne sais pas ce que je pourrais faire.
00:35:42Je suis contre par principe.
00:35:44Je ne veux pas d'une société dans laquelle
00:35:46on se promène avec quelque chose sur son téléphone
00:35:48pour pouvoir accéder à des endroits.
00:35:50Je suis fondamentalement révolté par ça.
00:35:52Et ensuite, je suis d'accord avec tout ce qui a été dit,
00:35:54mais il ne faut pas oublier que ça fait un an
00:35:56ou ça fait plusieurs mois que les Parisiens
00:35:58souffrent déjà des travaux pour les JO.
00:36:00C'est le summum, les grillages partout.
00:36:02En ce moment, c'est pire, mais ça a commencé il y a longtemps.
00:36:04La circulation, etc.
00:36:06Vous vous rendez compte des pertes de chiffre d'affaires
00:36:08que vient de citer Franck Galvaud ?
00:36:10Tout me rappelle le Covid en réalité.
00:36:12Il n'y a pas de pandémie, mais on a les mêmes problèmes.
00:36:14Je me demande s'il n'y a pas un truc
00:36:16pour reprendre l'expression de Darmanin
00:36:18sur les élites qui font sécession.
00:36:20A qui font plaisir ces jeux ?
00:36:22Est-ce que ça ne fait pas plaisir qu'aux élites ?
00:36:24Les Parisiens, ça va être un enfer pour eux.
00:36:26Les Français sont globalement indifférents
00:36:28sauf s'ils regardent à la télé,
00:36:30mais que ce soit à Rio, à Tokyo, à Londres ou à Paris,
00:36:32c'est pareil quand vous les regardez à la télévision.
00:36:34En fait, ça fait très plaisir à la classe politique,
00:36:36à Anne Hidalgo, à Emmanuel Macron évidemment.
00:36:38Ça fait très plaisir également aux grandes entreprises.
00:36:40Il y a un business dans les grandes entreprises.
00:36:42Et l'élite qui n'est pas impactée par ces grilles,
00:36:44qui a une voiture avec chauffeur, avec gyrophare
00:36:46et qui peut se déplacer totalement librement
00:36:48dans la capitale.
00:36:50C'est vrai qu'on retrouve tout l'arsenal du Covid.
00:36:52Attestations, QR code,
00:36:54policiers qui se retrouvent
00:36:56à faire la circulation alors qu'il y aurait
00:36:58sans doute d'autres missions à faire.
00:37:00En fait, il y a une jurisprudence
00:37:02avec le Covid. On nous avait dit
00:37:04« et après la crise sanitaire, tout ça c'est terminé ».
00:37:06Non, bien sûr, toutes ces mesures qu'on nous présentait
00:37:08comme temporaires ont eu vocation à s'installer
00:37:10et à servir d'outils politiques récurrents.
00:37:12Désolé de vous dire que
00:37:14tous les Jeux Olympiques qui se sont déroulés
00:37:16avant n'ont pas eu besoin de ce genre de dispositifs
00:37:18pour assurer leur sécurité.
00:37:20C'est donc qu'ils sont non nécessaires.
00:37:22Je trouve qu'il y a quelque chose d'extrêmement malsain
00:37:24pour les élites qui s'en sont habituées
00:37:26à installer des processus
00:37:28de contrôle sur la population.
00:37:30On en parlait déjà au moment du Covid
00:37:32et je me souviens déjà qu'à l'époque,
00:37:34j'avais entendu une excellente interview de Geoffroy Lejeune
00:37:36dans un média où il œuvrait précédemment
00:37:38et où il alertait sur ça en disant
00:37:40« ça reviendra pour des raisons sécuritaires,
00:37:42pour des raisons écologiques, pour n'importe quelle raison,
00:37:44ça reviendra. Le contrôle de la population,
00:37:46c'est un plaisir auquel ne doivent pas goûter
00:37:48les gouvernants parce qu'après,
00:37:50ils ne vont pas s'en priver. Pour le reste,
00:37:52je vais beaucoup me réjouir de l'organisation
00:37:54des Jeux Olympiques à Paris. Je suis un Parisien
00:37:56depuis toujours, je trouve ça super.
00:37:58Franck Delvaux.
00:38:00Excusez-moi, je suis le premier à en souffrir.
00:38:02Vous restez tout du long.
00:38:04Vous ne quittez pas la capitale.
00:38:06Si vous êtes content, vous restez tout du long.
00:38:08Je vous promets que je vais y aller
00:38:10parce qu'il faut que je me préserve de ce chaos
00:38:12qui a été mis. Ça a été organisé n'importe comment
00:38:14et il n'y a pas un Parisien qui pense le contraire de moi.
00:38:16Sans parler après de la gabarit financière
00:38:18que ça représente. Je vous rappelle que c'était
00:38:20pour assainir la Seine, ce qui ne servait strictement à rien
00:38:22et qui ne servait qu'à servir des objectifs politiques
00:38:24pour Emmanuel Macron qui maintenait
00:38:26cette cérémonie d'ouverture et les épreuves dans la Seine
00:38:28alors que ça aurait pu se dérouler dans un stade très normalement.
00:38:30Franck Delvaux.
00:38:32Je vais remercier Franck Delvaux.
00:38:34Je vous donne la parole dans 5 secondes
00:38:36à Gabriel et Amine.
00:38:38Je voulais simplement savoir, avant de vous remercier,
00:38:40est-ce que vous avez essayé de protester
00:38:42contre toutes ces mesures
00:38:44auprès de la mairie de Paris ?
00:38:46Oui, ce qu'on a obtenu,
00:38:48c'est la commission d'indemnisation
00:38:50des JO liées aux préjudices économiques
00:38:52et effectivement, on va suivre de près la mise en place
00:38:54qui a été nommée par le Premier ministre
00:38:56de cette commission et on fera tout ce qu'il faut
00:38:58pour que les indemnisations soient à la hauteur
00:39:00de nos pertes de chiffre d'affaires, évidemment.
00:39:02Merci beaucoup Franck Delvaux.
00:39:04Merci et bon courage pour cette période
00:39:06qui s'annonce compliquée
00:39:08et on espère que vous serez dédommagé
00:39:10sur la perte de chiffre d'affaires.
00:39:12Mais on retrouve une nouvelle fois le Covid
00:39:14parce que perte de chiffre d'affaires,
00:39:16franchement, c'était le Covid et je rappelle qu'on a
00:39:183200 milliards de dettes Amine.
00:39:20Oui, encore une fois, c'est toujours la même chose.
00:39:22Ces Jeux Olympiques sont devenus
00:39:24un gouffre financier.
00:39:26Ce qui devait être un moment
00:39:28de ferveur populaire, tout à l'heure
00:39:30Geoffroy disait que les Français ne se sont pas appropriés
00:39:32le QR code, j'ai envie de vous dire
00:39:34aujourd'hui que les Français ne se sont pas appropriés
00:39:36tout court les Jeux Olympiques.
00:39:38Notre argent va aujourd'hui dans la poche
00:39:40des grands, des puissants, peut-être
00:39:42d'autres pays étrangers, mais pas dans la poche des Français.
00:39:44Et ma deuxième inquiétude,
00:39:46c'est moi, très sincèrement,
00:39:48je ne sais pas comment je vais faire,
00:39:50je pense que je ne pourrai plus intervenir sur CNews
00:39:52puisque j'ai appris tout à l'heure,
00:39:54moi qui ne suis pas parisien, qu'il me faudra
00:39:56un QR code pour pouvoir pénétrer
00:39:58en zone dite grise, puisqu'il y a des périmètres
00:40:00qui ont été institués par
00:40:02le ministère. Donc la bonne nouvelle
00:40:04Gauthier, c'est que je ne viendrai plus dans cette émission.
00:40:06Mais...
00:40:08Les audiences vont augmenter !
00:40:10Gabriel,
00:40:12vous êtes gentil de nous parler de vos petits soucis,
00:40:14mais on fera des FaceTime,
00:40:16je vous prendrai en FaceTime,
00:40:18même chose, période Covid,
00:40:20des FaceTime.
00:40:22Ce qui est impressionnant, justement, au vu de ce témoignage,
00:40:24c'est que,
00:40:26c'est un témoignage de quelqu'un qui
00:40:28voudrait travailler et qui ne peut pas travailler.
00:40:30C'est pareil pour les restaurateurs,
00:40:32les commerçants, etc.
00:40:34En plus, il y a une incertitude extrêmement forte, on ne sait même pas ce qu'on a le droit
00:40:36de faire ou pas faire, ou aller ou pas aller,
00:40:38comparé à ce qui se passe avec Saint-Sauline.
00:40:40Il y a une partie de la population qui va
00:40:42à une manifestation interdite,
00:40:44incroyable, qui met le feu,
00:40:46qui rentre dans des Ehpad,
00:40:48qui vole des petits supermarchés,
00:40:50et pendant ce temps, dans le même temps,
00:40:52vous avez Monsieur et Madame Tout-le-Monde,
00:40:54qui essaient de bosser, qui essaient de comprendre la loi,
00:40:56parce qu'on ne sait même pas où on a le droit
00:40:58d'aller, pas aller, etc.
00:41:00J'ai essayé de télécharger le QR code ce soir, c'est un enfer !
00:41:02Surtout qu'on me dit qu'on le reçoit deux jours après !
00:41:04Et c'est un peu la même chose que pendant le Covid.
00:41:06Il y a une France docile, qu'on met au pas,
00:41:08un peu plus au pas à chaque fois,
00:41:10et puis il faut voir que, pourquoi toutes ces grilles,
00:41:12vous disiez à juste titre, il n'y avait pas eu ça
00:41:14aux derniers Jeux Olympiques ? Parce que, en fait,
00:41:16c'est une preuve patante que l'insécurité a explosé.
00:41:18Donc il y a une trouille bleue quand il se passe quelque chose,
00:41:20il y a des policiers partout,
00:41:22des gendarmes partout, des grilles,
00:41:24bientôt on va avoir des,
00:41:26je ne sais pas, des gens dans des Miradors
00:41:28pour nous effrayer,
00:41:30et finalement...
00:41:32Je vois Gabriel Cusel !
00:41:34Gabriel Cusel, ne bougez plus !
00:41:36Gabriel Cusel !
00:41:38Ce sera la première sous-surveillance de l'Etat, c'est sûr !
00:41:40Non mais, c'est quand même
00:41:42assez hallucinant de voir qu'on n'arrive pas
00:41:44à mettre au pas les délinquants, mais en revanche,
00:41:46les Français, les Parisiens qui veulent bosser,
00:41:48ça c'est extrêmement sympa. Allez, on referme cette page.
00:41:50On a absorbé dans le droit commun
00:41:52des pas entiers du régime
00:41:54qui relève du droit d'exception.
00:41:56Et depuis 2015, c'est-à-dire depuis les attentats...
00:41:58Mais on le savait, on alertait au moment du Covid.
00:42:00Mais tout le monde a alerté.
00:42:02Non, non. Tout le monde nous expliquait
00:42:04au moment du Covid que ces mesures étaient temporaires
00:42:06et que ceux qui disaient qu'elles allaient devenir définitives
00:42:08étaient des hystériques anti-sciences.
00:42:10Mais c'est vrai, ça a été traduit dans le droit commun.
00:42:12Oui, sur les attentats, oui.
00:42:14C'est ça.
00:42:16Allez, on referme cette page, on ouvre une page politique
00:42:18avec ce qui se passe, puisque Yael Brown-Pivet vient de prendre la parole,
00:42:20la présidente de l'Assemblée nationale.
00:42:22Et vous savez combien de postes
00:42:24a eu le RN ? Zéro.
00:42:26Zéro. Voilà, ce n'est pas normal
00:42:28que le RN n'ait pas de vice-président,
00:42:30dit Yael Brown-Pivet, ce soir
00:42:32au 20h. Oui, elle le reconnaît,
00:42:34mais c'est trop tard. Le RN n'a pas de poste
00:42:36et n'aura pas de poste. C'était aujourd'hui les élections
00:42:38des présidentes de commissions.
00:42:40Rebelote, ils n'ont eu aucun poste.
00:42:42Donc, Marine Le Pen, elle était interrogée par nos équipes
00:42:44salle des Quatre Colonnes, et elle dit
00:42:46« mes électeurs sont traités comme des parias ».
00:42:48C'est le moment où
00:42:50près de 11 millions d'électeurs sont
00:42:52traités comme des parias,
00:42:54sont exclus
00:42:56en violation du règlement
00:42:58de l'Assemblée nationale
00:43:00de tout poste au sein de cette institution.
00:43:02Je ne suis pas déçu,
00:43:04je suis outré.
00:43:06C'est l'indignation
00:43:08qui prédomine. C'est quand
00:43:10a été hier, nous avons, par le choix
00:43:12que nous avons fait, défendu
00:43:14la démocratie et le pluralisme
00:43:16en passant au-dessus, précisément,
00:43:18des positions partisanes
00:43:20et ça nous a coûté,
00:43:22vous l'imaginez bien. Or, nous avons
00:43:24assisté, encore une fois,
00:43:26à des magouilles, à des manœuvres qui
00:43:28assistaient à essayer
00:43:30de s'arracher les places, et si possible
00:43:32les places auxquelles vous n'aviez pas droit.
00:43:34Alors, Marine Le Pen s'exprime aussi dans
00:43:36les Colonnes du Parisien, et elle
00:43:38dit « l'Assemblée nationale est devenue
00:43:40une zone de non-droit ». Il n'y a plus
00:43:42aucune règle à l'Assemblée nationale,
00:43:44elle est devenue une zone de non-droit.
00:43:46C'est vrai, Geoffroy, c'est quand même très particulier,
00:43:48un groupe de 88 députés
00:43:50à deux vice-présidents, ils reviennent
00:43:52avec le double de députés,
00:43:54et ils perdent tout leur poste au sein
00:43:56de l'Assemblée nationale, et des postes
00:43:58aussi au sein du bureau.
00:44:00Ce qui veut dire le bureau qui passe à gauche,
00:44:02avec 12 sièges sur 22,
00:44:04mais ça va avoir quelque chose
00:44:06de très concret. Un Sébastien Delogu,
00:44:08un Thomas Porte, qui pouvait être exclu hier,
00:44:10ne pourra plus l'être demain, puisqu'évidemment
00:44:12les 12 camarades de gauche du bureau
00:44:14empêcheront qu'ils soient exclus et que
00:44:16cette mesure soit proposée aux députés.
00:44:18Et vous savez pourquoi on se retrouve
00:44:20avec 12 députés de gauche
00:44:22au bureau sur 22 ? Parce que les Insoumis,
00:44:24ils ont été malins, ils ne sont pas allés se coucher.
00:44:26Alors que tous les autres sont partis,
00:44:28y compris ceux du RN.
00:44:30Marine Le Pen a dit qu'on allait les laisser
00:44:32se partager les postes entre eux,
00:44:34et Renaissance perd la majorité,
00:44:36Yael Brown-Pivet perd la majorité
00:44:38au sein du bureau qu'elle préside,
00:44:40parce qu'ils sont allés se coucher.
00:44:42C'est ça la réalité, Geoffroy.
00:44:44C'est la réalité, c'est la triste réalité.
00:44:46Je pense que ça va énerver les gens.
00:44:48Ça ne fera pas perdre un électeur au Rassemblement national,
00:44:50peut-être que ça lui en fera même gagner.
00:44:52Il y a quelque chose d'assez injustifiable en réalité,
00:44:54et il y a une chose aussi qu'on ne dit pas,
00:44:56c'est que le Rassemblement national, si on le prend
00:44:58non pas par groupe mais par parti, est aujourd'hui
00:45:00le premier parti de l'Assemblée nationale.
00:45:02C'est-à-dire que le Nouveau Front Populaire
00:45:04C'est un inter-groupe.
00:45:06C'est injustifiable que vous votiez pour le RN
00:45:08ou pas, vous ne pouvez pas trouver ça normal.
00:45:10Donc ce sont des gens qui prétendent
00:45:12défendre la démocratie en combattant les résultats
00:45:14de la démocratie. Je pense que ça ne tient pas.
00:45:16Amine. C'est un hold-up démocratique,
00:45:18c'est 11 millions de Français,
00:45:20dont la voie est totalement écartée,
00:45:22et à qui on a dit, votre voie ne compte pas
00:45:24à l'Assemblée nationale.
00:45:26Mais au-delà de ce hold-up démocratique,
00:45:28il y a surtout un problème de méthode.
00:45:30Et aujourd'hui je m'interroge sur la posture
00:45:32adoptée par le bloc dit central,
00:45:34par le camp présidentiel,
00:45:36par le Parti Socialiste,
00:45:38par les Républicains,
00:45:40parce qu'on est en train de faire aujourd'hui
00:45:42du Rassemblement national des martyrs.
00:45:44Des martyrs politiques.
00:45:46On est en train de donner des bonnes raisons
00:45:48aux électeurs du Rassemblement national
00:45:50de continuer à voter pour le Rassemblement national.
00:45:52Et surtout,
00:45:54il faut bien comprendre la logique politique.
00:45:56La logique politique,
00:45:58c'est aussi d'empêcher
00:46:00le Rassemblement national
00:46:02de continuer à entreprendre
00:46:04ce qu'ils ont déjà entrepris.
00:46:06Souvenez-vous, lorsque Sébastien Chenu
00:46:08était vice-président
00:46:10Rassemblement national de l'Assemblée nationale,
00:46:12il a permis
00:46:14de mettre en avant ce contraste
00:46:16entre la discipline
00:46:18qui régnait dans les bancs du RN
00:46:20et le comportement
00:46:22malsain, la bordélisation
00:46:24de l'hémicycle orchestré
00:46:26par la France insoumise.
00:46:28Voyez-vous, aujourd'hui,
00:46:30j'appelle ça un but contre son camp.
00:46:32Il y a eu des mots très forts,
00:46:34notamment du clan,
00:46:36si j'ose dire, Schiotti-Le Pen,
00:46:38contre Laurent Wauquiez,
00:46:40puisque vous savez, lors de ces élections,
00:46:42les LR provoqués se sont alliés
00:46:44à Renaissance,
00:46:46pour l'élection aussi de Yael Brown-Pivet,
00:46:48et ça a donné une forme de nouvelle majorité relative
00:46:50plus importante que celle du Nouveau Front Populaire.
00:46:52Tant et si bien,
00:46:54Éric Schiotti a dit, Laurent Wauquiez
00:46:56est le nouveau petit pion
00:46:58de la majorité macroniste.
00:47:00Dans ma famille politique,
00:47:02les choses sont claires, et plus que jamais,
00:47:04je vais appeler les militants
00:47:06à se prononcer
00:47:08entre l'alliance honteuse,
00:47:10d'abord sournoise,
00:47:12qui se révèle chaque jour un peu plus
00:47:14en pleine lumière, et notamment
00:47:16depuis hier, qu'a passé
00:47:18M. Wauquiez avec
00:47:20M. Macron. M. Wauquiez est désormais
00:47:22un petit pion de la majorité
00:47:24macroniste, et l'alliance
00:47:26que je porte, une alliance
00:47:28de tous les républicains de droite
00:47:30qui veulent que la France soit gouvernée à droite.
00:47:32L'alternative dans ma famille politique,
00:47:34elle est désormais
00:47:36très très claire.
00:47:38Les mots sont forts, Michael Sanon,
00:47:40M. Asciotti, milité il y a encore quelques semaines
00:47:42pour que Laurent Wauquiez soit le candidat de son camp
00:47:44pour la présidentielle, mais c'est un moment de clarification.
00:47:46On le savait,
00:47:48LR se scinde en deux, ceux qui vont vers
00:47:50le RN, et ceux qui vont pour de bon vers le macronisme.
00:47:52La rupture est
00:47:54vraiment brutale, mais
00:47:56si vous voulez,
00:47:58Laurent Wauquiez a le droit d'avoir sa stratégie politique.
00:48:00Il a d'ailleurs plutôt réussi son coup, je trouve,
00:48:02au terme de ses législatives.
00:48:04Mais par pitié, lui
00:48:06qui s'est fait accuser d'être
00:48:08pire qu'un facho au moment
00:48:10où il était président des Républicains, qui s'est vu
00:48:12agonir d'insultes par tous les journalistes,
00:48:14qu'il ne reproduise pas ce réflexe
00:48:16moralisateur vis-à-vis
00:48:18d'Éric Ciotti, vis-à-vis du RN.
00:48:20Je pense que même pour sa stratégie politique, il n'y aura pas
00:48:22intérêt. J'ose espérer que s'il se lance en
00:48:242027, il n'a pas l'intention de
00:48:26se positionner au centre droit, parce qu'il ne sera
00:48:28jamais identifié
00:48:30comme du centre droit. Donc j'estime
00:48:32que Laurent Wauquiez a le droit de faire cette stratégie-là,
00:48:34mais ce n'est pas très avantageux
00:48:36pour lui de se fâcher à ce point-là avec
00:48:38Éric Ciotti. Par ailleurs, je salue
00:48:40quand même les propos qu'il a dit, bien sûr.
00:48:42Puis-je défendre Laurent Wauquiez ? Parce que
00:48:44il voit aussi une stratégie
00:48:46de chiffrage. Vous additionnez
00:48:48ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale,
00:48:50Renaissance,
00:48:52Horizon, Modem, diverses droites, LR,
00:48:54une partie de Lyott,
00:48:56Gabriel Cluzel, et bien vous avez plus
00:48:58de députés que le Nouveau Front Populaire. Donc en faisant ça,
00:49:00Laurent Wauquiez, il empêche aussi
00:49:02le NFP de
00:49:04gouverner, alors que le RN
00:49:06fait une toute autre stratégie en se maintenant
00:49:08au troisième tour de l'élection
00:49:10du président de l'Assemblée nationale. Donc Sébastien Chenu a pris le risque
00:49:12qu'André Chassaigne soit élu
00:49:14et en votant pour deux vice-présidents
00:49:16LFI. Le RN n'occupe pas
00:49:18le même rôle politique et le même poids à l'Assemblée.
00:49:20Je crois. Juste d'une phrase.
00:49:22La stratégie, je peux la comprendre si vous voulez.
00:49:24En revanche, par contre, cette stratégie
00:49:26n'interdit pas de dire à Gabriel Attal, quand vous êtes Laurent Wauquiez,
00:49:28écoute, je vais faire ça pour
00:49:30Yelwin Pivet, etc. Par contre,
00:49:32soyons sérieux, il faut que le RN ait
00:49:34une commission. Il pouvait le dire, il ne l'a pas dit.
00:49:36Il a proposé cela
00:49:38à Marine Le Pen dans les couloirs
00:49:40de l'Assemblée nationale. C'était le récit
00:49:42du Figaro ce matin. Marine Le Pen l'a envoyé
00:49:44Valdingué en disant, moi je ne prends pas les miettes.
00:49:46Et il proposait à Marine Le Pen une vice-présidence.
00:49:48C'est Marine Le Pen qui l'a envoyé Valdingué
00:49:50et donc il a dit, si elle m'envoie
00:49:52Valdingué, je vais empêcher qu'elle ait une vice-présidence.
00:49:54C'est important de
00:49:56rétablir cette vérité-là.
00:49:58J'ai lu la même information dans le Figaro.
00:50:00Nous avons les mêmes lectures, Amine.
00:50:04Je suis content de rétablir cette vérité.
00:50:06Je pense que c'est important de souligner que
00:50:08Laurent Wauquiez a effectivement
00:50:10proposé une vice-présidence au RN.
00:50:12Vice-présidence qui a été refusée.
00:50:14Mais saluée quand même,
00:50:16je crois, la constance de Laurent Wauquiez
00:50:18dans ce qu'il a annoncé, c'est-à-dire
00:50:20faire barrage à la France
00:50:22insoumise. Ce qui n'a pas
00:50:24toujours été le cas.
00:50:26On l'a vu hier, du RN qui,
00:50:28pour d'autres raisons, a défendu
00:50:30deux postes
00:50:32en faveur de la France insoumise.
00:50:34Faire barrage à la France insoumise.
00:50:36Est-ce que la France insoumise, c'est légitime ?
00:50:38Oui, mais est-ce que c'était malin
00:50:40de leur donner deux vice-présidences dès le premier tour ?
00:50:42Deux, c'est exagéré.
00:50:44C'est un vrai débat, deux stratégies qui s'affrontent.
00:50:46Celle de Wauquiez anti-LFI
00:50:48et celle de Marine Le Pen qui dit que tout le monde doit être représenté.
00:50:50Je viens vers vous tout de suite, Gabriel, mais je vais lire le petit
00:50:52communiqué et la passe d'armes
00:50:54entre Marine Le Pen et Laurent Wauquiez sur les réseaux sociaux.
00:50:56Laurent Wauquiez écrit dans un communiqué
00:50:58par ses consignes de vote. Marine Le Pen
00:51:00a fait le choix d'installer la France insoumise
00:51:02dans des postes clés de l'Assemblée nationale.
00:51:04Elle a tout au long de cette semaine voté directement
00:51:06pour la France insoumise. Des élus en rupture
00:51:08avec la laïcité en soutien de l'islamisme.
00:51:10Marine Le Pen a pratiqué la politique du chaos
00:51:12au mépris de l'intérêt de la France.
00:51:14La présidente du groupe RN lui a évidemment répondu.
00:51:16Voilà un communiqué qui est un modèle
00:51:18d'escroquerie politique. Pour rappel,
00:51:20Laurent Wauquiez et LR ont refusé d'appeler
00:51:22à voter pour les candidats du Rassemblement
00:51:24national quand il était au deuxième tour face au
00:51:26NFP. Je rappelle que même certains ont appelé
00:51:28à voter communiste comme Xavier Bertrand.
00:51:30Ils ont sauvé leur siège face au RN grâce aux électeurs
00:51:32d'extrême gauche et, comble du déshonneur,
00:51:34ont usurpé dans un troc
00:51:36honteux avec la Macronie les deux postes
00:51:38de vice-président et celui de Kester qui revenaient
00:51:40selon le règlement de l'Assemblée nationale
00:51:42au RN. Puisque les LR sont
00:51:44beaucoup mieux représentés dans
00:51:46l'appareil de l'Assemblée nationale en ayant
00:51:48fait 10 fois moins de voix.
00:51:50Ça rappelle un peu l'épisode André Chassaigne.
00:51:52Le parti communiste, neuf députés,
00:51:54tout le monde trouvait qu'il était
00:51:56tout à fait légitime à devenir
00:51:58le président,
00:52:00à aller au perchoir.
00:52:02C'est un peu quand même
00:52:04délirant. Alors moi, je n'ai pas trouvé très lisible
00:52:06la stratégie. J'ai l'impression
00:52:08que c'était une stratégie de premier de la classe pour montrer
00:52:10vraiment qu'ils étaient tellement démocrates qu'il
00:52:12fallait mettre deux vice-présidents
00:52:14à la fime. Ça frisait un peu le masochisme
00:52:16de la part du Rassemblement national.
00:52:18Je n'ai pas trouvé ça très lisible.
00:52:20Néanmoins, ils avaient deux vice-présidents
00:52:22avec beaucoup moins de députés.
00:52:24Et là, ils se retrouvent 100 vice-présidents
00:52:26avec beaucoup plus de députés et encore plus
00:52:28surtout 11 millions d'électeurs.
00:52:30C'est vrai que lui
00:52:32donner un vice-président, c'était
00:52:34déjà un peu
00:52:36faire l'aumône de la part de quelqu'un qui
00:52:38n'a pas du tout fait le plein de la même façon.
00:52:40On peut lire le récit différemment. C'est sans doute
00:52:42le récit qu'a fait Marine Le Pen.
00:52:44C'est que si la droite avait
00:52:46décidé de s'allier de l'extrême-droite
00:52:48pour utiliser la nomenclature
00:52:50du Conseil d'État, jusqu'à la droite républicaine
00:52:52puisque c'est leur nouveau nom.
00:52:54Cette émission
00:52:56réserve plein de surprises.
00:52:58Eh bien,
00:53:00faites les comptes et vous rajoutez quelques
00:53:02députés de droite qui traînent ici et là.
00:53:04Je crois qu'il y en a 14 en plus. Vous arrivez
00:53:06à nettement plus que le Nouveau Front Populaire.
00:53:08Et on pourrait imaginer qu'ils aient pu
00:53:10se mettre d'accord sur l'immigration,
00:53:12l'insécurité. Peut-être pas toujours d'accord
00:53:14sur l'économie, mais
00:53:16aujourd'hui, il y a des sujets majeurs sur lesquels
00:53:18ils auraient pu se mettre d'accord.
00:53:20C'est vrai qu'il y a eu un refus des LR de s'être d'accord.
00:53:22Surtout qu'ils auront besoin des voix du RN s'ils veulent faire voter
00:53:24un pacte législatif sur des mesures sécuritaires
00:53:26migratoires, etc.
00:53:28Ils auront aussi besoin que le RN ne vote pas la censure
00:53:30du gouvernement. Et quand on entend Marine Le Pen
00:53:32qui dit que rien n'est pire qu'un gouvernement
00:53:34NFP, ça ouvre la porte à une potentielle
00:53:36non-censure du gouvernement
00:53:38pendant un an quand on est sur les rangs du RN.
00:53:40Ce qui permettrait de tenir au moins un an.
00:53:42Qui est bon au chifoumi ?
00:53:44Je suis pas mal.
00:53:46Pierre Feuille Ciseaux.
00:53:48C'est à peu près pareil.
00:53:50Vous savez que c'est devenu
00:53:52une pratique à l'Assemblée nationale.
00:53:54Au lieu de serrer la main, un député
00:53:56LFI qui s'appelle
00:53:58François Piquemalle
00:54:00a fait un chifoumi Pierre Feuille Ciseaux
00:54:02au député RN
00:54:04Benjamin de l'Assemblée nationale.
00:54:06On va revoir la petite vidéo
00:54:08où il fait le chifoumi.
00:54:10Il s'avance et au lieu de lui serrer la main
00:54:12il fait chifoumi avec des ciseaux.
00:54:14C'est formidable.
00:54:16Et donc, puisqu'il est devenu une petite star
00:54:18vous savez comment ça marche en RN
00:54:20avec les tiktokers, pardon les députés
00:54:22de la France Insoumise
00:54:24on fait une petite séquence et après on s'en explique
00:54:26sur les réseaux sociaux pour faire durer le plaisir.
00:54:28Chifoumi.
00:54:30Vous avez été nombreux
00:54:32à m'écrire
00:54:34après la séquence d'hier ou à la tribune
00:54:36j'ai fait un chifoumi pour éviter de serrer la main
00:54:38aux députés du RN.
00:54:40J'aimerais m'en expliquer.
00:54:42Le RN est un parti d'extrême droite
00:54:44qu'il ne faut pas banaliser
00:54:46contrairement à ce que veut une petite musique médiatico-politique
00:54:48orchestrée aussi
00:54:50par leurs alliés qui sont des milliardaires puissants.
00:54:52Ce parti est à la fois
00:54:54vecteur de lâcheté et d'insécurité.
00:54:56Lâcheté d'abord
00:54:58parce que dans ses fondements il a été fondé
00:55:00justement par des personnes
00:55:02qui ont collaboré avec le maréchal Pétain
00:55:04et l'Allemagne nazie conduisant au génocide
00:55:06des juifs et des tziganes
00:55:08et de la persécution des personnes
00:55:10selon leurs convictions politiques
00:55:12ou leur orientation sexuelle.
00:55:14Et puis sur la forme, il faut savoir que le député RN
00:55:16qui était à la tribune
00:55:18avait, je l'ai remarqué, tendance
00:55:20à insister beaucoup
00:55:22et à répondre beaucoup plus.
00:55:32Moi j'ai commencé à m'intéresser à la politique
00:55:34et à suivre la politique comme journaliste
00:55:36il y a une quinzaine d'années
00:55:38et je pense que s'il y avait eu un député, un seul
00:55:40quand j'ai commencé à suivre la politique, c'était en 2011
00:55:42qui s'était comporté comme ça
00:55:44il aurait été banni en fait
00:55:46de la société Politico-Médiatique.
00:55:48Ça aurait été la honte.
00:55:50Ça m'inspire juste.
00:55:52Vous savez qu'il y a une séquence qui est ressortie quand Marion Maréchal
00:55:54était la Benjamin de l'Assemblée Nationale.
00:55:56Gérald Darmanin ne lui a pas serré la main.
00:55:58François Fillon ne lui a pas serré la main.
00:56:00Jean-François Copé ne lui a pas serré la main.
00:56:02C'est très étonnant.
00:56:04Je suis très étonné en voyant la séquence.
00:56:06A l'époque, la moralisation du RN
00:56:08était plus normale
00:56:10parce qu'il sortait à peine du Front National
00:56:12et on n'avait pas encore vu cette stratégie, cette réorientation
00:56:14qui a eu lieu et dont chacun peut acter.
00:56:16Je crois que c'était encore le Front National.
00:56:18C'était peut-être encore le Front National.
00:56:20Ça ne paraît quand même plus qu'un François Fillon
00:56:22n'ait pas serré la main de Marion Maréchal.
00:56:24A l'époque, les choses étaient un peu différentes.
00:56:26Il y avait une pression énorme aujourd'hui.
00:56:28Ce n'est pas du tout la même pression.
00:56:30Il y avait deux députés.
00:56:32Quand on entend la justification,
00:56:34quand un député insoumis
00:56:36ose parler
00:56:38de la souffrance des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale
00:56:40en ignorant le fait que la souffrance des Juifs
00:56:42aujourd'hui est 99%
00:56:44due aux orientations politiques
00:56:46de son parti qui font flamber
00:56:48l'antisémitisme partout en France
00:56:50et on l'a vu récemment avec l'augmentation des chiffres
00:56:52de l'ALIA, franchement c'est une blague.
00:56:54Il parle aussi de persécution
00:56:56des opposants politiques.
00:56:58Mais qui persécute aujourd'hui ces opposants politiques ?
00:57:00Il a vu son collègue Delogu mettre un coup de pression
00:57:02à un jeune député qui a 22 ans.
00:57:04Mais c'est une honte, ces gens-là.
00:57:06C'est les premiers violents.
00:57:08C'est les premiers qui racialisent le débat.
00:57:10C'est les premiers antisémites de l'Assemblée nationale.
00:57:12On le dit depuis le 7 octobre.
00:57:14Et ils osent parler de la Seconde Guerre mondiale.
00:57:16Mais moi, je vous le dis comme je le pense, pendant la Seconde Guerre mondiale,
00:57:18ils auraient été les pires.
00:57:20Vous vivez à Roubaix, à Mines.
00:57:22Vous avez un député qui s'appelle David Guirault.
00:57:24David Guirault qui a eu des mots,
00:57:26des insultes
00:57:28envers Meher Habib qui l'a traité de porc.
00:57:30Meher Habib a évidemment dénoncé une insulte antisémite.
00:57:32Et dans cette circonscription,
00:57:34le candidat macroniste
00:57:36a éliminé au premier tour,
00:57:38a appelé à voter pour lui au second.
00:57:40Oui, vous avez eu effectivement au second tour
00:57:42des alliances totalement contre-nature
00:57:44entre la France insoumise,
00:57:46il faut le nommer ainsi,
00:57:48et le camp présidentiel qui a appelé à voter
00:57:50pour la France insoumise
00:57:52face au candidat du Rassemblement national.
00:57:54Ça s'est fait dans un certain nombre
00:57:56de circonscriptions en France
00:57:58et le camp présidentiel et Emmanuel Macron
00:58:00en assument cette responsabilité politique
00:58:02d'avoir choisi la France insoumise
00:58:04et d'avoir choisi
00:58:06un grand groupe du Nouveau Front Populaire
00:58:08à l'Assemblée Nationale.
00:58:10Mais revenir sur ces petites séquences,
00:58:12on voyait ici ce chifoumi
00:58:14de la part de ce député Picmal.
00:58:16On est content qu'on parle de chifoumi.
00:58:18C'est quand même pour faire un arrêt sur l'image.
00:58:20C'est quand même assez grotesque.
00:58:22Il aurait pu faire ça aussi.
00:58:24Vous aviez aussi de l'augu,
00:58:26M. Sébastien de l'Augu,
00:58:28qui va intimider le bajama de l'Assemblée Nationale.
00:58:30En le traitant de fada.
00:58:32Ils ne seront pas sanctionnés.
00:58:34C'est terminé.
00:58:36Ils ont le bureau.
00:58:38Parce que Renaissance est parti faire dodo.
00:58:40Ce qu'ils veulent obtenir, Gauthier,
00:58:42et c'est ça que vous devez comprendre
00:58:44et décrypter,
00:58:46c'est les 8 secondes pour TikTok.
00:58:48Pour parler justement
00:58:50à un jeune public
00:58:52à qui on a vanté
00:58:54un discours de l'humiliation.
00:58:56Prenez votre revanche sur l'ERN
00:58:58parce que c'est l'humiliation
00:59:00dont subit vos parents.
00:59:02C'est ça l'objectif. C'est de créer un contre-discours
00:59:04fondé sur l'humiliation. On en arrive demain
00:59:06au chaos et à l'affrontement.
00:59:08C'est la fin de cette émission.
00:59:10Merci à tous d'avoir été là.
00:59:12La prochaine fois, j'en porterai une.
00:59:14Dieu sait que ça fait réagir.
00:59:16Les dizaines et des dizaines de messages.
00:59:18Cravate et chifoumi, c'est une émission sérieuse.
00:59:20Quand l'actualité est rude,
00:59:22c'est de pouvoir aussi
00:59:24apporter un peu de détente à nos téléspectateurs
00:59:26tout en ayant les faits
00:59:28dramatiques qui sont là. On pense évidemment
00:59:30aux gendarmes aujourd'hui blessés
00:59:32du côté de La Rochelle et à celui qui a notamment pris
00:59:34un cocktail Molotov au niveau des jambes
00:59:36et qui a des brûlures. Merci à tous.
00:59:38Amine, vous souhaiterez encore un bon anniversaire à votre maman.
00:59:40Merci Miquel. Merci Gabriel.
00:59:42C'est deux heures d'émission ensemble.
00:59:44Merci Geoffroy. Demain, Gérald Darmanin est à la une du journal du dimanche.
00:59:46Avec ou sans cravate ?
00:59:48Sans cravate !
00:59:50Même pas de veste !
00:59:52Même pas de veste !
00:59:54Un Gérald Darmanin sans cravate et sans veste.
00:59:56C'est demain dans tous les kiosques de France
00:59:58à la une du journal du dimanche de Geoffroy Lejeune
01:00:00et de toute son équipe.
01:00:02Et moi, je vous retrouve demain matin à 9h pour l'ordre des pros.
01:00:04Bye bye. Très belle soirée. C'est Soir Info Été
01:00:06avec Miquel Dos Santos.