• il y a 5 mois
Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00Un peu plus de 20h30 sur CNews et on poursuit l'heure des pro-2 bien sûr avec Régis Le Sommier, Philippe Guybert, Thomas Bonnet du service politique de CNews et Sarah Salmane,
00:10Emmanuel Macron qui estime que le nouveau Front populaire n'a pas de majorité quelle qu'elle soit.
00:15Il est faux de dire que le nouveau Front populaire aurait une majorité quelle qu'elle soit, dit Emmanuel Macron.
00:21La question n'est pas un non, la question c'est quelle majorité peut se dégager à l'Assemblée pour qu'un gouvernement de la France puisse passer des réformes, passer un budget et faire avancer le pays.
00:33Donc moi quand je traduis cette déclaration d'Emmanuel Macron, ça veut dire Madame Lucie Castex, vous pouvez être la candidate unique du nouveau Front populaire,
00:41mais avec 193 députés, vous ne pouvez pas gouverner, vous ne pouvez pas passer un budget, vous ne pouvez pas passer des réformes et vous ne pouvez pas faire avancer le pays.
00:55Donc le nouveau Front populaire c'est peut-être après 15 jours à trouver un non, ça ne fonctionne pas comme ça.
01:01Il n'y a pas à lui d'en décider, c'est à l'Assemblée nationale. De savoir s'il y a une majorité ou pas à l'Assemblée nationale, on peut avoir des supputations et dire ils n'ont que 193 députés.
01:10Mais ce n'est pas au Président de la République de préjuger qu'il y a une majorité.
01:13Article 8 de la Constitution, le Président de la République nomme le Premier ministre, il met fin à ses fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission du gouvernement.
01:21Sur la proposition du Premier ministre, il nomme les autres membres du gouvernement et met fin à leurs fonctions. C'est l'article 8 de la Constitution.
01:28Oui mais juridiquement il y a le droit et puis il y a la politique. Et une règle démocratique de base dans une Assemblée, c'est que celui qui est arrivé en tête, dès lors qu'il a une proposition de non, on doit lui donner sa chance.
01:39Quitte à constater, comme on le disait tout à l'heure, qu'il n'a pas la majorité ou qu'il y a le cas, au moins on aura clarifié.
01:45Emmanuel Macron qui cadenasse tout jusqu'à mi-août pour ne pas avoir à reconnaître que nous sommes arrivés en tête.
01:51Sandrine Rousseau, Jean-Luc Mélenchon commencent également à mettre la pression. En fait la bordélisation...
01:55Elle commence.
01:56Oui mais il a donné un prétexte.
01:57C'est le début.
01:58Le Président refuse le résultat de l'élection et veut nous imposer de force son nouveau front républicain et nous obliger à renoncer à notre programme pour faire une alliance avec lui.
02:08Il n'en est pas question. Respectez le vote des Français. Il doit se soumettre ou se démettre.
02:14Je pense que Sandrine Rousseau et Jean-Luc Mélenchon, pour une fois, n'ont pas entièrement tort.
02:20De toute façon, Emmanuel Macron dit qu'ils n'ont pas la majorité. Mais personne n'a la majorité.
02:26Et même la configuration qui voudrait qu'Emmanuel Macron s'allie avec les Républicains ne lui amènera pas le nombre de députés suffisant pour avoir la majorité.
02:35Donc il va falloir faire une compromission à un moment. Il va falloir que le groupe qui soit le plus grand porte le Premier ministre.
02:41Et que ce soit un ministre issu du Nouveau Front Populaire ou de la droite et des macronistes.
02:46De toute façon, ces majorités-là n'existeront pas.
02:51Et donc il faut la construire.
02:53Et je trouve étonnant qu'Emmanuel Macron cause monce par dire au NFP que vous n'êtes pas les premiers.
02:58Et donc ce n'est pas à vous de proposer un premier ministre.
03:01Madame Castex vient de réagir sur les réseaux sociaux.
03:04C'est avec détermination et responsabilité que j'accepte la proposition du Nouveau Front Populaire.
03:10La gauche est arrivée en tête.
03:12Elle est appelée à gouverner.
03:14J'y mettrai toute mon énergie et toute ma conviction.
03:17Voilà pour la première déclaration de Madame Castex sur les réseaux sociaux qui avait déjà accordé quelques mots à l'agence France Presse.
03:27Elle estimait être une candidate crédible et sérieuse.
03:30Elle avait dit accepter en toute humilité mais avec beaucoup de conviction la proposition par la gauche de Matignon.
03:37Mais alors cette phrase « la gauche est arrivée en tête, elle est appelée à gouverner », pardonnez-moi, il y a un non-sens dans la phrase.
03:44Ce n'est pas parce que la gauche est arrivée en tête qu'elle est appelée à gouverner.
03:47Si la gauche est majoritaire, bien évidemment qu'elle est appelée à gouverner.
03:50La gauche est arrivée en tête, elle est appelée à avoir un premier ministre ici de son camp.
03:54Donc sa deuxième phrase n'est pas bonne.
03:56Sa deuxième phrase n'est pas bonne.
03:57Sa deuxième phrase est discutable parce que pour gouverner, Elliott, pour gouverner, ils ont besoin d'alliés.
04:04Oui mais vous dites qu'elle est discutable.
04:05Soyez factuel, la gauche est arrivée en tête, elle est appelée à gouverner.
04:08Ce n'est pas vrai.
04:09La gauche est arrivée en tête, c'est vrai.
04:11Elle n'ayant pas de majorité, pour l'instant, elle ne peut pas gouverner.
04:15Personne ne peut gouverner.
04:17Sans alliance, personne ne peut gouverner.
04:19Et en attendant, on a toujours le même gouvernement d'ailleurs.
04:22Gouvernement qui a été désavoué dans les urnes.
04:24Trois fois, vous avez raison, Régis Le Senne.
04:26Mais en fait, la question ne sera plus maintenant qu'il y ait un temps de mesure de gouverner,
04:28parce qu'on a bien compris que personne ne l'était.
04:30La question c'est quel gouvernement aujourd'hui est susceptible de ne pas être renversé par une motion de censure dans la semaine qui suit.
04:36Donc en fait, la discussion va plutôt s'articuler autour de ça.
04:38Parmi les mesures, ça ne vous aurait pas échappé, du pacte législatif proposé par la droite républicaine,
04:43il y a un certain nombre d'éléments qui figuraient peu ou prou dans le programme du Rassemblement National.
04:48On peut imaginer que si ça figurait dans une sorte de feuille de route,
04:51le Rassemblement National ne renverserait pas immédiatement un gouvernement qui appliquerait un certain nombre de ces mesures.
04:56C'est une des hypothèses, par exemple.
04:58Exemple très concret, la réforme des retraites.
05:01La progression de la réforme des retraites, ça a été l'un des premiers coups politiques ce matin de Mathilde Panot,
05:06qui a dit, nous on veut lancer une proposition de loi pour abroger la réforme des retraites.
05:10Il s'avère que Laurent Jacobelli, qui sera d'ailleurs notre invité demain à 9h, député du Rassemblement National,
05:15porte-parole du Rassemblement National, a dit, mais nous la progression de la réforme des retraites, c'était dans notre programme.
05:20Et ils ont utilisé leur niche en octobre prochain pour la mettre justement...
05:25Vous imaginez, le pacte législatif peut aller de la France Insoumise jusqu'au Rassemblement National.
05:32La France Insoumise aurait pu le faire, mais beaucoup plus tard.
05:34Le RN peut le faire plus tôt.
05:36Donc le RN pose un défi aussi à la France Insoumise.
05:39Allez-vous voter l'abrogation en même temps que nous ?
05:41Je suis d'accord, mais je ne suis pas sûr que Mme Castex soit très RN compatible.
05:45J'ai vu quelques déclarations ces dernières minutes.
05:47Un retweet, notamment ?
05:48Non, mais des interventions, notamment sur Mediapart TV.
05:52Il semblerait qu'elle avait retweeté un élément qui associait les électeurs RN à des racistes.
05:57Ah, je n'avais pas vu ça.
05:59Je parlais vraiment de son combat contre l'extrême droite et elle associait l'extrême droite au Rassemblement National.
06:04Donc j'imagine que pour l'abrogation de la réforme des retraites, elle ne va pas demander les voix du RN.
06:09Oui, mais elle peut les accepter comme ça.
06:11Si elle en a besoin, elle peut les accepter.
06:13Il aurait tout intérêt à la nommer, à avoir une motion de censure et ensuite à faire réellement son nouveau gouvernement.
06:18Parce que s'il ne le fait pas, il y a réellement un risque de bordélisation du pays notable pendant les Jeux Olympiques.
06:24Donc il n'a rien à perdre à le faire maintenant.
06:26Et là, s'il fait traîner la montre jusqu'à août, l'LFI va être complètement incontrôlable.
06:32La gauche et la gauche tout ensemble.
06:34Tant qu'il n'y avait qu'elle qui était incontrôlable.
06:36Mais là, il fait un bras d'honneur au Parti Socialiste.
06:40Parce qu'ils ont mis une socialiste et c'est ça leur force.
06:42Qui était justement la réussite du PS ce soir.
06:44Et en faisant un bras d'honneur au PS, ils se coupent de toute chance de constituer une coalition plus tard avec le PS.
06:50Alors que c'était tout à fait envisageable avant.
06:52Autre déclaration d'Emmanuel Macron qui est très importante.
06:55Les athlètes israéliens sont les bienvenus.
06:57Ils doivent pouvoir concourir sous leur couleur.
07:01Alors que, je le rappelle, monsieur Thomas Porte, député de la France Insoumise,
07:06présent dans ce nouveau front populaire,
07:08présent sous la bannière qui a porté en direction de Matignon madame Castex,
07:15cet homme avait dit que les athlètes ne sont pas les bienvenus.
07:20Mais c'était la seconde phrase qui était encore plus virulente.
07:23Tous les moyens de mobilisation sont les bons.
07:26Tous les moyens de mobilisation sont les bons.
07:28Ce qui est un quasi appel.
07:30Ce n'est pas un quasi appel, c'est un appel.
07:33Est-ce qu'aujourd'hui, on peut imaginer ce qui peut se passer dans les prochains jours ?
07:37Est-ce qu'au moins Emmanuel Macron doit recevoir madame Castex,
07:41échanger avec madame Castex, même si on est en période de trêve politique et trêve olympique ?
07:46En tous les cas, elle a explosé en plein vol.
07:48Ça n'a pas duré…
07:49Ça a duré 24 heures.
07:50Ça a duré 24 heures la trêve politique.
07:53Je ne sais pas à quoi servirait de la recevoir.
07:56À partir du moment où il dit, ben non, vous ne pouvez pas avoir la main.
08:00Je pense qu'il est rentré dans un rapport de force.
08:06Il est rentré dans un bras de fer, où il joue sa légitimité contre celle de l'Assemblée nationale.
08:11Encore une fois, je trouve que c'est aventureux.
08:13Ce à quoi on peut s'attendre, en revanche, ce sont des comportements non républicains d'une partie de la gauche,
08:18la France insoumise au hasard, qui, parce qu'elle sera déçue de cette non-nomination,
08:23aille dans l'outrance, comme ils nous ont malheureusement habitué depuis des semaines.
08:27Ce qui, in fine, donnera raison au Président de la République, qui dira,
08:30vous voyez, je ne peux pas m'allier avec, je ne peux pas nommer à Matignon des personnes qui ont des comportements…
08:34Il y a des risques de débordement pendant les JO.
08:36Il y a quand même intérêt à avoir quelques recettes dans son chapeau pour pouvoir, finalement, pallier à ça.
08:42Est-ce qu'il y a peut-être un accord en préparation avec la droite ?
08:45Voilà, il y a peut-être…
08:46Fabien Roussel, Emmanuel Macron, les Français ont pris leur responsabilité.
08:50À vous de prendre les vôtres en nommant Mme Castex comme Première Ministre.
08:55Abstenez-vous de vos leçons de morale aux parlementaires.
08:57Ce que les Français veulent, c'est le changement.
09:00Ce qui est vrai dans ce tweet, c'est que par trois fois,
09:03les européennes, premier tour des législatives et second tour,
09:06par trois fois, ils ont voulu que les choses bougent,
09:11que la Macronie a perdu sur ces trois tours, ces trois scrutins.
09:15Ça, c'est factuel.
09:16Et il ne l'acte pas, ce soir.
09:18Ce soir, il ne l'acte pas.
09:19Il ne dit pas que c'est une défaite, vous avez raison,
09:21mais il rappelle que personne ne peut appliquer son programme,
09:25ni le Nouveau Front Populaire, ni la majorité sortante,
09:28ni la droite républicaine.
09:30La responsabilité de ces partis, c'est de faire quelque chose
09:33que toutes les démocraties européennes font et qui n'est pas dans notre tradition,
09:37mais qui est, je le crois, ce que nos compatriotes attendent,
09:40parce que c'est à la hauteur du moment et des responsabilités
09:43que les Françaises et les Français ont données à ces partis,
09:45c'est de sortir en quelque sorte de leur évidence,
09:48c'est de savoir faire des compromis.
09:51Ce n'est pas la première fois qu'il a une vision très européiste
09:53de la politique.
09:55Il veut calquer ce qui se passe chez nos voisins,
09:57dans notre territoire.
09:59Il n'a pas été élus en pays, Emmanuel Macron.
10:02Il vence anglo-saxons, il est français.
10:06Ce n'est pas très compatible avec notre histoire politique.
10:08Même en Italie, il n'est pas très anglo-saxon, c'est ce qu'ils font.
10:10L'Italie a des coalitions.
10:13Il y a des coalitions dans 23 des 27 pays de l'Union européenne.
10:16En l'occurrence, sur le fond, il a raison.
10:19Il y a besoin d'une coalition.
10:21La façon dont il s'y prend ne la favorise pas.
10:24Pour donner raison au chef de l'État, il y avait ce sondage
10:27pour Le Figaro.
10:296 Français sur 10 ne comprennent pas pourquoi les partis
10:32n'arrivent pas à trouver un terrain d'entente.
10:35Sur quelles mesures ?
10:37Vous avez 5 priorités chez les Français à la veille des européennes.
10:40Je le dis quasiment tous les jours.
10:42C'est vrai qu'on parle beaucoup de politique aérie,
10:44mais on ne parle pas des priorités des Français.
10:46En 1, c'est le pouvoir d'achat.
10:47En 2, c'est la question migratoire.
10:49En 3, c'est la question sécuritaire.
10:51En 4, c'est l'environnement.
10:52Et en 5, c'est la sécurité.
10:53D'accord, mais si vous parlez de coalition,
10:55prenons la question migratoire par exemple.
10:57C'est le deuxième point que vous avez cité.
10:59Vous allez prendre le programme du nouveau Front populaire
11:01où ils veulent organiser les voies d'immigration.
11:04Vous allez prendre de l'autre côté le Rassemblement national
11:06où c'est zéro immigration.
11:08Quel consensus, quel compromis vous faites sur ce sujet ?
11:10Ce n'est pas possible.
11:11Sur ce sujet, c'est compliqué.
11:12Sur la sécurité, c'est la même chose.
11:13Eux, ils veulent désarmer la police.
11:15De l'autre côté, ils veulent la police.
11:17Donc, ce n'est pas possible non plus.
11:18Sur l'écologie, eux, c'est le centre de leur programme
11:21et le Rassemblement national, un petit peu moins.
11:23C'est bien pour ça qu'Emmanuel Macron va peut-être se tourner
11:27du moins le camp présidentiel vers Laurent Wauquiez,
11:31Monsieur Retailleau, ce fameux pacte législatif
11:34qui a été présenté avec 13 grandes mesures hier.
11:38Et ça rejoint ce qu'a dit Gérald Darmanin
11:41aujourd'hui dans les colonnes de Paris Match
11:46en disant que la France est à droite.
11:48Quand on regarde les résultats des Européennes,
11:51c'est difficile de dire le contraire.
11:53Si vous voulez appliquer des mesures de la droite républicaine
11:56par le camp présidentiel, j'ai hâte de voir
11:59Mme Elisabeth Borne voter les mesures proposées par Laurent Wauquiez.
12:02Notre pays est à droite et je suis favorable
12:04à ce que nous puissions bâtir quelque chose
12:06avec la droite républicaine.
12:07À Tourcoing, les habitants me disent
12:09que nous voulons plus d'ordre sans Le Pen
12:11et plus d'écoute sociale sans Mélenchon.
12:14Je suis d'accord avec eux, c'est pourquoi je suis favorable
12:16à une revalorisation du SMIC.
12:18Pas à la hauteur du nouveau Front Populaire,
12:20mais il faut augmenter les salaires.
12:22Tout ça est très bien, mais comme l'a dit Régis tout à l'heure,
12:24ça ne fait toujours pas une majorité.
12:25Sauf à imaginer, comme on l'a dit,
12:27que le RN soutiendrait ou en tout cas ne censurerait pas
12:32ce gouvernement.
12:33Alors là, pour le coup, ça sera un 3e déni de démocratie
12:36puisque les Français ont dit
12:37qu'on ne veut pas un gouvernement avec le RN en majorité.
12:40Donc ça commence à devenir compliqué un petit peu.
12:42Il ne faut quand même pas oublier
12:44que Gérald Darmanin et Elisabeth Borne
12:46ont été élus grâce à des retraits
12:48de gens de la liste de LFI.
12:51C'est incroyable, il y a quand même eu des choses
12:53extrêmement contre-nature qui ont donné
12:55la configuration qu'on a à l'Assemblée nationale aujourd'hui.
12:57La Macronie n'était pas du tout gênée par LFI.
12:59Ils ont été gênés dès qu'ils ont eu leur poste.
13:01Mais entre les deux tours, il n'y avait pas de problème.
13:03Il y a eu Raphaël Arnaud, des gens comme ça.
13:05Ils ont fait le choix de s'asseoir.
13:07C'est tout ce qui a été dit depuis le 7 octobre, notamment.
13:09Si on prend un pas de recul et qu'on imagine
13:11un candidat du camp présidentiel se faire élire
13:13grâce au report des voix de gauche,
13:15et aujourd'hui, aller leur dire
13:17« Non, je vais me tourner vers M. Wauquiez »,
13:19ça pose question.
13:21Ça pose question du barrage, initialement.
13:23Je vais vous dire, factuellement,
13:25on va prendre un cas pratique.
13:26M. Boyard, qui est donc aux portes du pouvoir,
13:28avec Mme Castex,
13:30pourrait très bien aller voir M. Signor de la Macronie
13:32en disant « Mais attendez, je ne comprends pas,
13:34vous êtes contre notre gouvernement
13:36alors que vous avez servi, vous m'avez aidé
13:38à être élu. »
13:40Mais je ne comprends plus.
13:42Et je peux le refaire une dizaine de fois,
13:44ça, avec les députés.
13:46Bruno Retailleau qui avait dit ce matin
13:48« Ce gouvernement-là, en parlant du gouvernement
13:50démissionnaire, peut tenir
13:52le temps de la trêve olympique,
13:54mais certainement pas au-delà. Septembre,
13:56c'est trop long, à mon avis, c'est en août. »
13:58On oublie, dans tout ça, qu'un budget,
14:00ça part pendant l'été.
14:02C'est le gouvernement actuel
14:04qui gère les affaires courantes,
14:06qui va préparer
14:08un budget 2025
14:10qui est extrêmement difficile à préparer
14:12puisque nous sommes sous surveillance européenne
14:14pour déficit excessif
14:16et qu'il faut faire je ne sais plus combien
14:18de 20 milliards, je crois,
14:20ou 30 milliards d'économies.
14:22C'est un gouvernement sans légitimité
14:24parlementaire qui va préparer
14:26un budget qui sera
14:28voté par une assemblée
14:30qui ne sera pas associée à la préparation du budget.
14:32On oublie souvent dans l'équation le Sénat
14:34parce que Bruno Retailleau représente le Sénat.
14:36On oublie souvent dans l'équation le Sénat
14:38parce que son rôle n'est pas le plus important dans le Parlement.
14:40Rappelons que le Sénat est majoritairement à droite.
14:42Et c'est le bicamérisme
14:44pardonnez-moi,
14:46qui a été rappelé
14:48par M. Retailleau en disant
14:50« À droite, le Sénat est majoritaire. »
14:52On écoute des Français, tiens, parce qu'on est à l'étendre le micro.
14:54Madame Castet, est-ce que vous la connaissez ?
14:56Ah bah non.
14:58Je ne connais pas du tout.
15:00On attendait ce Premier ministre.
15:02Mais on espère qu'il sera bien surtout.
15:04Voilà.
15:06Et puis qu'il plaira un peu à tout le monde.
15:08Je pense qu'il faut une personnalité qui n'est pas forcément
15:10une trop forte personnalité
15:12afin que chaque parti
15:14ne se sente pas lésé.
15:16Je pense que c'est vraiment l'idéal
15:18quelqu'un de compétent mais qui fasse l'unanimité
15:20sans être vraiment
15:22une personnalité qui compte trop
15:24pour un parti ou pour un autre.
15:26Je pense que c'est plutôt une bonne chose
15:28parce que ça faisait quand même un bon moment
15:30que les polémiques se succédaient
15:32et qu'il était temps pour la gauche
15:34en France
15:36qu'elle se reprenne et qu'elle se montre
15:38un peu plus unie.
15:40Si on prend un tout petit peu de recul,
15:42on se rend compte qu'Emmanuel Macron
15:44est en train de perdre tous ses paris.
15:46Paris-Valérie Ayé en disant
15:48« Une campagne, ça se gagne. »
15:50Le RN a fait
15:52le double de Mme Ayé.
15:54Paris de la dissolution en disant
15:56« La majorité absolue est à portée de bras. »
15:58Il s'avère qu'ils ont
16:00raté cet échec.
16:02Paris de la trêve politique.
16:0424 heures plus tard,
16:06vous avez le Nouveau Front Populaire
16:08qui apporte un nom
16:10« béton armé » parce qu'en plus
16:12c'est une technicienne, en plus elle n'est pas connue,
16:14en plus il n'y a pas de polémique
16:16pour l'instant,
16:18il y a un consensus.
16:20Elle n'a pas de casseroles.
16:22On ne sait pas vraiment
16:24puisqu'on ne la connait pas.
16:26Mais en tous les cas, vous avez 3 Paris
16:28en l'espace de 2 mois
16:30qui ont été perdus pour le président de la République.
16:32Et surtout, rien n'a changé aux yeux des Français
16:34quand on leur demande, ils ne voient pas du tout la différence.
16:36M. Attal est toujours là, Mme Brune-Pivet
16:38est toujours là et rien n'a changé dans leur quotidien.
16:40Même François Ruffin disait
16:42« Les Français, on leur a dit le SMIC à 1600 euros
16:44et là ils se disent « Dans mon quotidien,
16:46rien n'a changé. »
16:48Et là, ce qu'on nous dit, c'est « Pas out, tout sera pareil. »
16:50Et puis, le gouvernement n'a pas changé.
16:52Et ce qu'on voit dans ce que disent les gens,
16:54les gens sont un peu perdus.
16:56Ils sont complètement perdus, mais c'est normal.
16:58Et là, il y a un non.
17:00Ils se disent « On espère, on espère. »
17:02Sauf que ce non n'a pas été confirmé par Emmanuel Macron
17:04donc ce ne sera pas elle,
17:06ou en tout cas pas pour le moment.
17:08On va continuer.
17:10Vous avez promis un grand changement.
17:12On a eu une grande confusion.
17:14Un été de canicule politique.
17:16Il faut faire vraiment attention à la rentrée.
17:18Vous dites la rentrée,
17:20mais moi, c'est les 15 prochains jours.
17:22Il faut faire attention aux 15 prochains jours.
17:24Je crois quand même que les congés payés
17:26vont quand même amortir les mouvements.
17:28Les gens partent en vacances.
17:30En France, c'est une rare certitude qu'on ait.
17:32Vous vous dites rentrée.
17:34Si, par exemple, il y a un non
17:36qui est hors du Nouveau Front Populaire
17:38et donc qui n'est pas Madame Casté
17:40au lendemain des Jeux Olympiques,
17:42là, vous dites septembre noir.
17:44Ça peut être très très chaud.
17:46Je pense que ça peut vraiment être très très chaud
17:48parce que ça apparaîtra
17:50comme une forme de déni de démocratie.
17:52Alors que, comme on l'a dit tout à l'heure,
17:54il suffisait de la nommer
17:56et de montrer qu'elle n'avait pas de majorité
17:58pour passer à autre chose, si j'ose dire.
18:00Alors que là, le sujet n'est pas purgé.
18:02Et donc, effectivement,
18:04je pense que la rentrée politique et sociale
18:06peut être très difficile
18:08après cette décision.
18:10Un mois de septembre,
18:12quand je dis un mois de septembre noir,
18:14il y a une grosse mobilisation
18:16dans la rue, syndicales, etc.
18:18Je précise pour les hommes chagrines sur les réseaux sociaux.
18:20L'un des problèmes que pose l'éventualité
18:22de nommer Madame Casté à Matignon,
18:24c'est que si elle se fait renverser par une motion de censure,
18:26très vite, vous allez avoir le Rassemblement National
18:28qui va venir toquer à la porte d'Emmanuel Macron
18:30en disant, écoutez, la deuxième force politique,
18:32c'est Éric Ciotti et nous.
18:34Et dans ce cas-là, est-ce qu'il nommerait à Matignon
18:36un Premier ministre ?
18:38Bien sûr, mais il pourrait se dire,
18:40finalement, les écarts en nombre de sièges sont assez faibles.
18:42Nous aussi, on peut prétendre à gouverner demain.
18:44Est-ce que pour autant,
18:46il mettrait à Matignon M. Bardella ?
18:48Finalement, ça l'obligerait à tester
18:50l'ensemble des familles politiques.
18:52Je pense qu'il veut s'éviter ça.
18:54On a bien compris que le ou la Premier ministre
18:56qui sera nommé par Emmanuel Macron
18:58sera issu de la droite ou du centre droit.
19:00Avec le risque d'explosion.
19:02Bonne chance. Vraiment bonne chance.
19:04Ou alors, vous faites le même coup
19:06du côté de la droite dite républicaine.
19:08Vous faites le même coup que le Nouveau Front Populaire.
19:10C'est-à-dire que vous allez chercher
19:12quelqu'un de la société civile
19:14ou quelqu'un qui est un techno
19:16qui n'est pas forcément
19:18connu des Français
19:20et qui va pouvoir rassembler
19:22un maximum d'élus.
19:24Mais alors, encore une fois,
19:26Elisabeth Morne, elle a été préfète,
19:28elle a été ministre au Parlement.
19:30Oui, en tant que membre du gouvernement.
19:32Mais elle n'a jamais été élue,
19:34elle n'a jamais été maire,
19:36elle n'a jamais été députée avant 2022.
19:38Vous avez entièrement raison, une carrière politique.
19:40On écoute Emmanuel Macron
19:42sur Madame Castex.
19:44La question n'est pas un non,
19:46la question c'est quelle majorité
19:48peut se dégager à l'Assemblée
19:50pour qu'un gouvernement
19:52de la France puisse passer des réformes,
19:54passer un budget et faire
19:56avancer le pays. L'enseignement c'est que
19:58personne ne peut appliquer son programme commun
20:00et donc, ne peut appliquer son programme
20:02qui soit commun ou pas, pardon, c'est responsable
20:04politique. On dit aux Français
20:06au fond, nous sommes capables
20:08de nous entendre, parce qu'on ne veut pas
20:10que le Rassemblement National gouverne. Et c'est comme si
20:12le jour d'après, chacun reprenait ses billes
20:14et disait non, non, non, moi je vais faire
20:16tout mon programme, rien que mon programme.
20:18Aucun d'entre eux ne peut le faire.
20:20Ni le Nouveau Front Populaire,
20:22ni la majorité sortante, c'est-à-dire
20:24Ensemble pour la République avec le modem Horizon,
20:26ni la droite républicaine.
20:28C'est intéressant parce qu'en fait, il répond directement à Jean-Luc Mélenchon
20:30quand il dit, personne ne peut
20:32appliquer tout son programme, rien que son programme.
20:34Ce sont, mot pour mot, les mots employés
20:36par Jean-Luc Mélenchon à 20h05
20:38au soir du second tour des législatives.
20:40Il a parfaitement raison, sur le fond. Mais encore
20:42une fois, il ne crée pas les conditions pour
20:44constituer la coalition qu'il appelle de ses voeux.
20:46Puisque là, je le répète,
20:48il fait une mauvaise
20:50manière au Parti Socialiste qui avait réussi
20:52à sortir un candidat du Nouveau Front Populaire.
20:54Et donc il fait une très mauvaise manière
20:56aux socialistes, aux écologistes et aux communistes.
20:58Ils sont tous ensemble, ils sont avec
21:00LFI. Oui, mais c'est pas LFI
21:02qui a imposé cet accord.
21:04Attendez de voir.
21:06Vous dites bien, Philippe, que ce gouvernement aurait forcément
21:08été composé de gens de LFI.
21:10Vous dites...
21:12Donc la polémique
21:14aurait existé.
21:16La coalition qu'Emmanuel Macron appelle de ses voeux,
21:18il aura besoin de voix de gauche.
21:20Sinon, ça ne tiendra pas.
21:22Vous dites que ce n'est pas LFI qui a imposé le
21:24troisième nom. Force est de constater que
21:26Mme Tubiana, c'est la France Insoumise
21:28qui n'en voulait pas.
21:30Là, cette fois-ci, il y a eu consensus
21:32et que pour avoir consensus au sein
21:34de ce Nouveau Front Populaire,
21:36il y a quand même un acteur
21:38prioritaire, un acteur majeur.
21:40C'est la France Insoumise.
21:42Vous qui suivez beaucoup la gauche.
21:44Vous ne nommez pas, vous ne choisissez pas
21:46un candidat pour Matignon
21:48au sein du Nouveau Front Populaire sans l'aval
21:50de Jean-Luc Mélenchon, parce qu'on parle de la France Insoumise.
21:52C'est Jean-Luc Mélenchon, in fine,
21:54qui donne son accord, ou non,
21:56qui n'est pas élu, mais qui a posé sur la photo officielle
21:58des députés de la France Insoumise
22:00à l'Assemblée Nationale, qui a participé
22:02de manière plutôt indirecte, parfois,
22:04aux réunions des quatre
22:06chefs de parti de gauche. Donc, Jean-Luc Mélenchon
22:08a validé le choix de
22:10Lucie Castex. Je pense aussi qu'il voulait
22:12lui aussi, Jean-Luc Mélenchon,
22:14mettre sous pression Emmanuel Macron et que le nom
22:16de Lucie Castex puisse être soumis à Emmanuel Macron
22:18lors de cette interview. Dans l'hypothèse où elle serait
22:20à Matignon, elle serait obligée
22:22de nommer des membres de LFI. Donc, on pourrait
22:24se retrouver avec Louis Boyard à l'intérieur.
22:26C'est intéressant. Il y a beaucoup de réactions
22:28sur les réseaux sociaux. Il y a
22:30Laurent, par exemple, qui dit « Imaginez qu'à la mi-août,
22:32Emmanuel Macron décide de démissionner. Il fait
22:34un pied de nez à tout le monde. » C'est mon hypothèse
22:36depuis le début. Il a dit qu'il ne démissionnerait pas.
22:38J'ai toujours dit qu'il démissionnerait pendant l'été.
22:40Il a dit ce soir qu'il ne démissionnerait pas.
22:42Il avait dit qu'il n'y aurait pas de solution.
22:44On rappelle que même s'il
22:46démissionnait, hypothèse tout à fait
22:48folle, ça ne changerait pas
22:50la situation à l'Assemblée Nationale
22:52qui ne peut pas être dissoute avant juin prochain.
22:54C'est un débat constitutionnel
22:56parce que personne ne reprocherait à un nouveau président élu
22:58de donner une solution.
23:00Emmanuel Macron, c'est une déclaration
23:02qu'il a dû faire depuis
23:04le 9 juin, soir de
23:06dissolution, peut-être 377
23:08fois. J'ai pris mes responsabilités.
23:10Emmanuel Macron.
23:12J'ai fait ce choix en conscience
23:14avec beaucoup de gravité
23:16parce que l'Assemblée Nationale ne correspondait
23:18plus à la société française.
23:20Après deux ans de majorité relative,
23:22on voyait les difficultés qui s'accumulaient
23:24mais surtout, je le rappelle ici
23:26parce que tout le monde semble l'avoir oublié,
23:28tout le monde nous disait qu'à l'automne,
23:30la motion de censure
23:32arriverait, qui me conduirait à la dissolution.
23:34C'est-à-dire en plein budget.
23:36En quelque sorte, on voulait passer les jeux dans l'insouciance
23:38et puis se dire, après, la crise politique
23:40allait arriver.
23:44Malheureusement, j'ai pris mes responsabilités.
23:46J'imagine, voilà la fin pour
23:48la déclaration d'Emmanuel Macron.
23:50Revenons à ce que je vous disais.
23:52Emmanuel Macron a fait trois paris, trois paris manqués.
23:54Est-ce que cette analyse, vous la trouvez bonne ?
23:56Ou est-ce qu'au contraire, vous trouvez
23:58que finalement, Emmanuel Macron
24:00met tous les autres face à leurs responsabilités également
24:02et comme ils ne sont pas majoritaires,
24:04le pari est un peu gagné ?
24:06Il y a un peu la grenade dégoupillée
24:08dont il avait parlé au moment de la visite.
24:10Il avait dit, un chef d'entreprise
24:12lui demandait, pourquoi vous avez fait ça ?
24:14Il avait dit, ils vont bien voir,
24:16je leur ai balancé une grenade dégoupillée
24:18dans les pieds.
24:20Je crois que oui, lui aussi,
24:22il est abîmé par l'histoire.
24:24Dans les faits, c'est vrai qu'il regarde
24:26tout ça s'agiter autour de lui
24:28et lui, il ne bouge pas tellement.
24:30Peut-être qu'il ne s'y attendait pas là.
24:32C'est pour ça que c'est un bon coup politique.
24:34C'est un très bon coup politique.
24:36Il a dit, je n'y arrive plus,
24:38je dissous, à vous de voir si vous y arrivez.
24:40Pour l'instant,
24:42ce n'est pas tout à fait clair.
24:44Là où le pari pourrait s'avérer raté aussi,
24:46c'est parce qu'on voit,
24:48on le dit depuis tout à l'heure,
24:50que c'est envisageable qu'Emmanuel Macron
24:52se tourne vers la droite pour trouver une coalition.
24:54S'il l'avait fait avant la dissolution,
24:56je rappelle que le groupe présidentiel à l'époque,
24:58le camp présidentiel, c'était 250 députés,
25:00la droite environ 60.
25:02L'alliance avait eu le jour avant la dissolution.
25:04Elle avait une majorité absolue à l'Assemblée nationale.
25:06On ne parlait plus aujourd'hui de situation de blocage.
25:08Éventuellement, même s'il arrive à sortir
25:10de cette situation de blocage
25:12avec des alliances, avec Laurent Wauquiez,
25:14avec d'autres personnalités, à la fin des fins,
25:16le nombre de députés qui seront
25:18sur la ligne du président de la République
25:20à l'Assemblée nationale sera inférieur
25:22à avant la dissolution.
25:24C'est un pari raté pour le président de la République.
25:26Pour un président de la République qui voulait une trêve politique,
25:28on en est...
25:30C'est un pari raté.
25:32On est quand même en train de vivre
25:34un sacré été.
25:36Il y a une actualité majeure
25:38qui tombe,
25:40un fait dramatique parfois,
25:42ou alors un fait majeur
25:44qui reste sur quelques jours.
25:46Je me souviens, par exemple, l'été dernier,
25:48c'était les incendies.
25:50Il y a eu les émeutes.
25:52Les émeutes, c'était au début.
25:54Ensuite, on est rentrés dans l'été.
25:56Là, c'est tous les jours.
25:58Et puis aux Etats-Unis aussi.
26:00On devait en parler.
26:02On devait même parler
26:04des Etats-Unis,
26:06mais on devait aussi parler...
26:08Ce qui se passe, parce que tous nos regards
26:10sont portés sur l'Assemblée nationale,
26:12ce qui s'est passé au Parlement européen
26:14aujourd'hui est absolument passionnant.
26:16Rima Hassan.
26:18Rima Hassan a été mis de côté
26:20parce qu'il y a eu un cordon sanitaire
26:22qui a été formé.
26:24Elle devait prendre la vice-présidence
26:26de la commission aux droits de l'homme
26:28à Bruxelles.
26:30C'est François-Xavier Bellamy qui s'est mobilisé
26:32et qui a créé ce cordon.
26:34Avec Mathieu Vallée aussi.
26:36Mathieu Vallée était également présent.
26:38Il a formé ce cordon sanitaire.
26:40Il s'avère que le vote,
26:42parce que c'est le même système
26:44quasiment peu ou prou
26:46que l'Assemblée nationale,
26:48simplement c'est encore plus simple.
26:50A Bruxelles, c'est-à-dire que vraiment
26:52c'est mathématique.
26:54Le groupe de l'Est,
26:56le groupe européen à gauche,
26:58avait décidé de voir Mme Rima Hassan
27:00vice-présidente de la commission
27:02des droits de l'homme.
27:04En faisant cela, le vote a été suspendu.
27:06Il y aura un nouveau vote le 5 septembre prochain.
27:08Mais dans les coulisses, on nous explique
27:10que jamais elle ne sera nommée.
27:12Ce qui a d'ailleurs valu à des tweets incendiaires
27:14et menaçants de Rima Hassan.
27:16Je ne vous en cite qu'un seul.
27:18Simplement juste pour que vous vous rendiez compte.
27:20La lâcheté qui vous anime,
27:22elle parle à François-Xavier Bellamy,
27:24ici est la même que celle
27:26qui est dans votre regard vide et fuyant
27:28quand je vous vois et que je vous croise
27:30dans les couloirs du Parlement européen.
27:32Tremblez, ce n'est que le début.
27:34C'est la dernière phrase.
27:36Tremblez, ce n'est que le début.
27:38C'est une menace.
27:40C'est Rima Hassan qui devait être
27:42la vice-présidente de la commission européenne.
27:44Mais on en parlera longuement demain matin.
27:46Quelle journée.
27:48Quelle soirée.
27:50Et c'est le débrief.
27:52Ce sera dans un instant avec Julien Pasquier.
27:54Merci à tous les quatre.
27:56Et comme je suis en retard, je remercie
27:58toutes les équipes en régie, notamment
28:00Benjamin Nau et Guilhem Lafarge.
28:02La question n'est pas un nom, la question c'est
28:04quelle majorité peut se dégager
28:06à l'Assemblée pour que
28:08un gouvernement de la France puisse
28:10passer des réformes, passer un budget
28:12et faire avancer le pays.
28:14L'enseignement c'est que personne ne peut appliquer
28:16son programme commun et donc
28:18ne peut appliquer son programme, qu'il soit commun ou pas, pardon.
28:20C'est responsable politique.
28:22On dit aux Français, au fond,
28:24nous sommes capables de nous entendre.
28:26Parce qu'on ne veut pas que le RN gouverne.
28:28Et c'est comme si le jour d'après, chacun reprenait
28:30ses billes et disait, non, non, non,
28:32moi je vais faire tout mon programme, rien que mon programme.
28:34Aucun d'entre eux ne peut le faire.
28:36Ni le Nouveau Front Populaire,
28:38ni la majorité sortante,
28:40c'est-à-dire Ensemble pour la République avec le modem
28:42au horizon, ni la droite républicaine.
28:44C'est simple, nous sommes le PIO de ces Jeux.
28:46Mais depuis le premier jour que nous avons
28:48obtenu la confiance en septembre 2017
28:50du comité international olympique, j'ai toujours dit
28:52c'est le mouvement olympique
28:54qui décide.
28:56Et nous, on ne fait pas de politique
28:58avec les Jeux. Et donc, je veux le dire
29:00ici, les athlètes
29:02israéliens sont les bienvenus
29:04dans notre pays. Ils doivent pouvoir concourir
29:06sous leurs couleurs parce que c'est ce que le mouvement olympique
29:08a décidé. Ils le feront et la responsabilité
29:10de la France, c'est d'assurer cette sécurité
29:12et je condamne avec la plus grande fermeté
29:14tous ceux qui, en quelque sorte,
29:16font courir un risque à ces athlètes
29:18et implicitement les menacent.
29:20Oui, c'est inadmissible.
29:22Ma responsabilité,
29:24c'est d'être le garant du vote des Français
29:26et d'assurer la stabilité au pays.
29:28Vous avez
29:30un gouvernement qui a préparé
29:32ces Jeux.
29:34Notre responsabilité, c'est que ces Jeux
29:36se passent bien, d'accueillir les athlètes,
29:38d'accueillir le monde, un grand événement
29:40et d'avoir pour nos Jeux olympiques
29:42et paralympiques les meilleures conditions.
29:44Et donc, j'ai choisi la stabilité.
29:46Le gouvernement, en charge des affaires courantes,
29:48avec des ministres
29:50qui ont eu un engagement remarquable
29:52sur ce sujet,
29:54sous l'autorité du Premier ministre,
29:56eh bien, ils seront aux affaires courantes
29:58durant les Jeux. C'est normal.
30:00Et donc, dès que je le pourrai, en tout cas,
30:02il est clair que jusqu'à la mi-août,
30:04nous ne sommes pas en situation de pouvoir changer les choses
30:06parce qu'on créerait un désordre.
30:08Non, moi je suis, vous savez, républicain.
30:10Les Françaises et les Français
30:12m'ont confié un mandat, je l'ai sollicité
30:14pour la deuxième fois, ils me l'ont confié pour la deuxième fois
30:16et je l'assumerai dans sa plénitude.
30:18Jusqu'au bout. Bien sûr.
30:20Et ensuite, mon souhait,
30:22c'est la stabilité pour le pays.
30:24Je vous ai dit, j'ai décidé de cette dissolution
30:26en mon âme et conscience, avec beaucoup de gravité,
30:28parce que l'Assemblée
30:30ne correspondait plus à la société
30:32et parce qu'une majorité
30:34à l'Assemblée avait annoncé
30:36qu'elle ferait une motion de censure à l'automne.
30:38Si les forces qui peuvent
30:40dégager une majorité
30:42veulent la stabilité,
30:44il n'y aura pas d'autre dissolution.
30:46Et ma volonté, c'est plutôt qu'on avance.
30:48Et qu'on ait pour trois ans, pour cinq ans même,
30:50parce que le mandat a été confié aux parlementaires
30:52pour cinq ans, une chambre qui puisse avancer
30:54et décider des réformes pour que le pays
30:56soit plus fort, soit plus juste,
30:58répondre aux colères, aux demandes de nos compatriotes
31:00dans le respect de chacun.
31:02Vous savez, il faut plus de respect,
31:04d'écoute mutuelle. C'est ça aussi que veulent
31:06nos compatriotes.
31:08100% politique, parce que tout est politique,
31:10évidemment. Bonsoir à tous. Ravis de vous retrouver
31:12sur le plateau de CNews en direct.
31:14Thomas Bonnet, toujours présent. Journée marathon
31:16pour notre journaliste politique. Il faut dire que
31:18l'actualité est dense.
31:20Et il y a beaucoup à dire. Noémie Allioua,
31:22qui est avec nous également, journaliste et séilliste.
31:24Bonsoir et merci beaucoup d'être là.
31:26Merci à Raphaël Stainville du JDD d'être avec nous
31:28ce soir. On vient de le réentendre,
31:30d'entendre les extraits
31:32les plus importants du chef de l'État,
31:34le président Emmanuel Macron,
31:36qui a donné, il y a une petite heure maintenant,
31:38sa première interview depuis
31:40le second tour des élections législatives.
31:42On va débriefer tout cela, ainsi que le reste
31:44de l'actualité positive qui nous emmène, bien sûr,
31:46vers vendredi soir et cette cérémonie d'ouverture
31:48en passant par le NFP
31:50qui a finalement...

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