• il y a 4 mois
Les Vraies Voix avec Frédéric Sanaur, directeur général de l'Agence nationale du Sport.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a

##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2024-08-12##

Category

🗞
News
Transcription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Frédéric Brindel.
00:05Et cette émission que nous avons baptisée l'endemain de fête, l'endemain de JO,
00:10avec Virgile Cayet comme Vraie Voix, déléguée générale de l'Union Sport et Cycle,
00:14Abel Boyi, président de l'association Tous Uniques, Tous Unis,
00:18Philippe Bourgiaki, conseiller régional d'Ile-de-France, spécialiste du sport,
00:22ils sont avec nous pour le Grand Coup de Projecteur.
00:26Les Vraies Voix Sud Radio, le Coup de Projecteur des Vraies Voix.
00:30Les Jeux Olympiques de Paris 2024 couronnent indédiablement le sport français.
00:35L'événement a été une réussite unanimement reconnue sur le plan de l'organisation
00:39et surtout, les Bleus ont battu le record de médailles obtenues lors d'une Olympiade,
00:43soit 64 médailles, dont 16 en or, et terminent dans le top 5 du tableau des médailles,
00:49battu de peu par l'Australie et le Japon, mais loin derrière les Etats-Unis et la Chine.
00:54Alors, sommes-nous vraiment une grande nation de sport ?
00:58Pour nous éclairer, Frédéric Sanor, le directeur général de l'Agence Nationale du Sport,
01:03cette agence nationale du sport qui est amenée à pérenniser finalement l'activité,
01:08les activités liées autour du monde du sport.
01:12Frédéric Sanor et vous, les Vraies Voix et vous, les auditeurs de Sud Radio,
01:15vous intervenez donc au 0826 300 300, vous donnez votre avis.
01:20La France, c'est la grande question, la France est-elle une grande nation sportive ?
01:23Un élément de réponse par Teddy Riner.
01:25C'était le feu. Moi je pense qu'on a fait de super jeux olympiques, en tout cas je le vois,
01:29je vois l'engouement, tout le monde kiffe, je vois comment mes enfants sont émerveillés.
01:35Je peux dire qu'ils ont découvert des Jeux Olympiques pleinement, 100% réussis.
01:41Une ferveur française qui nous a portés tout au long de cette semaine.
01:45Et ce que je trouve positif, c'est les internationaux, les étrangers qui sont venus combattre,
01:52chercher une médaille, qui nous disent qu'ils n'ont jamais vu ça eux aussi.
01:57Je pense qu'on a réussi des Jeux Olympiques mémorables.
02:01Mémorables, et c'est ça qui est important, le regard aussi des étrangers sur la prestation française.
02:08Alors Frédéric Sanor, rappelons peut-être, parce que finalement vous êtes au cœur de la machine.
02:15Quand on pose la question, est-ce que la France est une nation sportive ?
02:18Est-ce qu'elle est aussi capable de s'organiser autour de sport ?
02:21C'est pour ça que l'Agence Nationale du Sport a été créée, vous nous le confirmez.
02:25Oui, effectivement. Bonjour à toutes et tous déjà, et merci beaucoup pour cette invitation.
02:32L'Agence a été créée en 2019 avec ce double objectif de réussir, préparer déjà,
02:38et puis réussir, on le souhaitait tous, les Jeux de 2024.
02:42Et ce n'est pas complètement fini, puisqu'on a réussi les Jeux Olympiques,
02:46et sont devant nous les Jeux paralympiques, et ça va être là aussi une fête exceptionnelle.
02:52Mais aussi l'objectif de continuer à développer le sport en France,
02:56partout, sur tous les territoires, et pour toutes les populations.
03:00Et donc c'est bien ces deux enjeux qui se rejoignent.
03:03Si on ne débute pas, si on ne découvre pas le sport, on ne devient pas une grande championne ou un grand champion.
03:09Et donc c'est ce double objectif qu'on développe depuis plus de cinq ans maintenant,
03:13et avec effectivement des premiers résultats très prometteurs.
03:17Bon, et c'est important de le préciser, vous le dites depuis cinq ans.
03:21Alors cette émission, les vraies voix qui se veut iconoclaste sur Sud Radio,
03:25vous interroge les auditeurs, et à la question par exemple de ce coup de projecteur,
03:32la France est-elle une grande nation sportive ?
03:34Vous dites oui seulement à 29%, et non à 71%.
03:38Encore une fois, le principe de ce genre de consultation,
03:41c'est que ceux qui pensent non veulent surtout le dire, et les autres finalement en font bonne figure.
03:46Mais quand même, on avait du retard.
03:49Vous qui êtes sur le terrain à Belleboyie, et ça pourra aussi vous amener une question à Frédéric Sannor,
03:55mais la pratique du sport au quotidien, c'est pas si évident que ça pour nos jeunes ?
04:00C'est pas si évident que ça, et pourtant il y a une immense appétence.
04:03Vous savez, je travaille aussi bien avec des jeunes de quartiers populaires de ville
04:06que de jeunes qui vivent à la campagne.
04:08Ces dernières semaines, j'ai eu deux types de remarques qui étaient assez intéressantes à étudier,
04:12même anthropologiquement.
04:14J'ai eu des jeunes de cités qui m'ont dit, on ne veut pas être assimilé qu'au foot,
04:18on veut faire du volleyball, de l'escrime, de la natation.
04:21Et j'ai eu des jeunes de campagnes reculées qui m'ont dit,
04:24nous on n'a même pas un terrain de foot, arrêtez de ne parler que des cités.
04:27Donc comme ça vient d'être très bien dit,
04:29le défi c'est que le sport pour tous soit vraiment diffusé,
04:32avec une multiplicité de choix sur l'ensemble des territoires.
04:35Parce qu'on parle souvent de déserts médicaux,
04:37mais en France, on a encore des parties de territoires
04:40où il y a des déserts sportifs malheureusement.
04:42Donc devenir une grande nation de sport,
04:44c'est plonger nos enfants dans l'esprit du sport dès l'enfance.
04:48Et en plus, nous en tant que travailleurs sociaux,
04:50on le voit mêler le sport à la citoyenneté.
04:52C'est très important.
04:53On a vu ces sportifs qui ont dit à chaque fois,
04:55on est fier d'être français,
04:56on est fier d'avoir mouillé le maillot pour le drapeau.
04:58Les jeunes, ils ont besoin d'entendre ça.
05:00Aux Etats-Unis, on voit au travers du sport,
05:03on met un petit drapeau dans les mains
05:05et dans l'esprit des enfants américains dès le jeune âge.
05:07Ça ne veut pas dire que la société américaine est parfaite,
05:09mais on a besoin de voir même la diffusion du drapeau français
05:12plus importante grâce au sport aussi.
05:14Je pense que c'est faisable.
05:15Frédéric Sanor, ça c'est un enjeu considérable,
05:17c'est-à-dire la mixité sociale,
05:19cette espèce de fédéralisme
05:23qui est au cœur de l'acte de ceux qui font le sport au quotidien.
05:29Oui, alors ça a été dit un peu plus tôt
05:31et je rejoins complètement les propos de Virgile
05:34sur le fait que quand on est dans le sport au quotidien,
05:38aussi bien dans les territoires,
05:40dans les associations avec les bénévoles,
05:42avec les dirigeants, les éducateurs,
05:44dans les villes, dans les fédérations,
05:47on sait à quel point la puissance du sport
05:49pour fédérer, pour rassembler, pour se réunir,
05:52pour créer de la cohésion est présente.
05:54Et ça, ça se vit au quotidien, tous les jours,
05:57tous les soirs, tous les week-ends,
05:59dans des milliers d'endroits.
06:01Mais simplement, tout le monde n'en a pas forcément conscience.
06:04Et peut-être moins la société de manière plus générale
06:07et certaines élites.
06:09Notre enjeu maintenant,
06:11que tout le monde en a pris conscience
06:13après deux semaines exceptionnelles,
06:15ce n'est pas juste une parenthèse.
06:16Pour nous, dans le sport, c'est toujours comme ça.
06:18Alors là, ça s'est révélé à l'ensemble du pays,
06:21à l'ensemble de la nation, et c'est tant mieux.
06:23Mais par contre, il faut qu'on continue
06:25à montrer que cette parenthèse,
06:27qu'elle se prolonge et qu'effectivement,
06:29le sport, ça procure ces sensations
06:31tous les week-ends, tous les soirs,
06:33pendant des entraînements,
06:34quand les enfants font du sport à l'école,
06:36quand le week-end, les parents accompagnent les enfants
06:39dans les gymnases, dans les stades,
06:41que les uns et les autres font du sport
06:43pour se retrouver ensemble,
06:45pas toujours dans un club,
06:46mais à travers des sports plus connectés,
06:48des pratiques plus libres.
06:49Et là, on a un pays qui est sportif.
06:51On a plus de 30 millions de pratiquants réguliers
06:54qui font du sport.
06:55On a plus de 16 millions de licenciés
06:57dans des clubs sportifs.
06:58Donc nous, on a effectivement du mal
07:00à entendre qu'on n'est pas un pays de sport.
07:02On est déjà un pays de sport.
07:04Et je pense que si on n'était pas mûrs
07:06et matures pour accueillir ces Jeux olympiques
07:08tels qu'on l'a fait pendant deux semaines,
07:10eh bien, ils n'auraient pas été aussi exceptionnels
07:12parce qu'on n'aurait pas eu le même niveau
07:14de réussite sportive.
07:15Et puis, il n'y aurait pas eu la même mobilisation
07:17des volontaires, des bénévoles, des clubs,
07:19des territoires à travers Terre de Jeux
07:21depuis plusieurs années.
07:23Donc voilà, autant d'enjeux,
07:25mais qui sont encore devant nous
07:26pour qu'on fasse perdurer cette dynamique,
07:28bien entendu.
07:29Et c'est très important de le préciser
07:31parce que, bon, évidemment,
07:32nous avons tous tendance à laisser facile
07:34à crier « cocorico »
07:35en ce lendemain de fêtes réussies,
07:37encore une fois,
07:38mais les projets sont considérables.
07:40Et autour de la table, nous avons
07:41ceux qui sont acteurs de ce genre de choses.
07:43Alors, Virgile Caillé,
07:44je vais venir vous chercher
07:45sur l'aspect économique,
07:46mais peut-être vous, Philippe Bouriaki.
07:48Je pense à ces enfants.
07:50Tiens, moi, par exemple,
07:51je suis un papa divorcé
07:53et mon fils, qui faisait du hand,
07:55je me suis battu pour que la semaine
07:56où il n'était pas avec papa,
07:58il puisse aller aussi avec ses matchs.
07:59Mais combien d'enfants de parents divorcés
08:01ne peuvent faire leur activité sportive
08:04qu'une semaine sur deux ?
08:05Voilà, Philippe Bouriaki,
08:06il y a plein d'autres questions.
08:07Alors, c'est une réalité,
08:08et justement, je vais rebondir
08:10à ce qu'a dit Abel
08:11et à ce que vient de nous dire...
08:13Frédéric Sanner.
08:14Frédéric, sur Terre de Jeux.
08:18Je fais de l'autopromotion
08:19pour la région Île-de-France,
08:20mais de manière objective.
08:22Avec Valérie Pécresse et Patrick Caram,
08:23depuis 2015,
08:24c'est 2600 installations sportives
08:27en Île-de-France
08:28qui ont été financées.
08:30Et on va se dire les choses franchement.
08:32Moi, je remercie l'ANS
08:33pour ce qu'elle fait au quotidien.
08:35L'Agence Nationale du Sport.
08:36Tout à fait,
08:37qui est un vrai promoteur de sport
08:38et d'inclusion.
08:40Mais j'ai connu certaines villes,
08:44puisqu'ils avaient lancé
08:45le programme Terre de Jeux,
08:46c'était soutenir financièrement
08:47des installations sportives.
08:49Le deal, c'était que ça se fasse
08:50avant les Jeux.
08:52Pour avoir emmené
08:54un dossier d'une école
08:56pour un fléchage au sol,
08:58pour faire du vélo, etc.
09:00On n'avait aucun intercuteur.
09:02J'avais 10 numéros de téléphone
09:03sur le site de l'ANS
09:04à Ivry-sur-Seine.
09:05Je les ai appelés.
09:06J'ai laissé des messages.
09:07Personne ne m'a rappelé.
09:08On n'a pas pu monter le projet.
09:10Et il se trouve que
09:11sur les 5000 projets
09:12qu'il devait y avoir dans le Val-de-Marne,
09:13il n'y en a pas 5000
09:14qui ont été réalisés.
09:15Et le problème,
09:16c'est cette complexité.
09:17Alors, bien sûr, évidemment,
09:18ça n'a rien à voir avec Jérémy.
09:19C'est toute cette lourdeur administrative
09:21qui fait que ça rend
09:23les choses complexes
09:24et que les gens abandonnent.
09:25Ça, Philippe Bouriaki,
09:26c'est très important.
09:27Et vous donnez l'exemple
09:28de l'Île-de-France.
09:29Mais,
09:30et c'est peut-être à ça aussi
09:32à quoi vous allez servir,
09:33Frédéric Sanor
09:34et l'Agence nationale du sport,
09:35c'est qu'il y a plein de gens
09:37partout en France,
09:38des gens du milieu associatif
09:40qui veulent monter des choses.
09:41Et il y a tellement d'interlocuteurs.
09:43Il y a cette grosse administration.
09:44Vous, vous prenez le pari
09:46de centraliser un peu tout
09:48aussi.
09:50Oui, alors moi,
09:51je tiens vraiment à relativiser
09:52ce qui vient d'être dit.
09:54En l'espace de deux ans,
09:56avec le programme du plan
09:58des 5000 équipements sportifs
10:00en France lancé par le président
10:02de la République,
10:03on a accompagné en deux ans
10:04à peu près 5500 équipements sportifs
10:07pour un peu plus de 2000
10:08collectivités territoriales.
10:102000 collectivités territoriales
10:12sur ce timing-là,
10:14ça veut dire qu'il y a 2000 acteurs
10:16et des toutes petites collectivités
10:18en ruralité,
10:19comme des beaucoup plus importantes
10:21dans des zones plus urbaines,
10:22ont tout à fait trouvé
10:24le chemin administratif
10:25sans aucune difficulté.
10:27Il y en aurait eu dix.
10:28Je peux entendre que derrière,
10:30il y a une complexité.
10:31Quand il y a plus de 2000 collectivités
10:32qui sont financées en deux ans
10:34sur des équipements sportifs,
10:35c'est que le chemin
10:37est assez facilement trouvable.
10:39Et on va continuer,
10:40puisque le président de la République
10:41nous a demandé d'accompagner
10:425000 équipements sportifs
10:44supplémentaires.
10:45Là, ça fera 10000 équipements sportifs
10:47et en l'équivalent d'à peu près six ans,
10:49on aura répondu finalement
10:51à un certain nombre d'enjeux.
10:53Ce que faisait par ailleurs
10:55et auparavant l'ex-CNDS,
10:57qui fonctionnait avant
10:59l'Agence Nationale du Sport,
11:00en l'équivalent de 20 ans.
11:02Donc on aura fait à peu près
11:03trois fois plus d'équipements sportifs
11:05sur cette période.
11:06Et je ne dis pas pour autant
11:07que ça suffit.
11:08Il nous en faut encore plus.
11:10Il faut rénover nos équipements.
11:12Il faut les agrandir.
11:13Il faut les moderniser.
11:14Il faut effectivement adapter
11:15l'offre de pratique.
11:16Ça a été bien dit tout à l'heure.
11:18Ou bien sûr, la question
11:20des parents divorcés
11:22et de l'alternance de garde.
11:24Il faut que l'offre sportive
11:26dans les clubs soit
11:28en capacité d'évoluer,
11:30de s'adapter par rapport aux attentes
11:31et à la demande.
11:32Et là, on a aussi une responsabilité.
11:34C'est de continuer à professionnaliser
11:36le mouvement sportif
11:37pour qu'on ait des éducatrices,
11:38des éducateurs...
11:39Qui soient bien rémunérés.
11:40Qui soient bien rémunérés d'ailleurs,
11:42Frédéric Sanor.
11:44Oui, parce qu'on a beaucoup
11:45d'entraîneurs de clubs
11:47qui, là aussi, ont du mal
11:49à joindre les deux bouts.
11:50Parce que, pour le coup,
11:52il faut pouvoir les financer.
11:53Pour beaucoup de clubs,
11:54avoir un entraîneur diplômé
11:57à rémunérer,
11:59c'est la croix et la bannière.
12:00Abel Boyi, vous vouliez ajouter ?
12:02Oui, je voulais dire
12:03trois petits points très rapidement
12:04mais qui sont d'une façon plus globale.
12:06France, pays du sport aussi,
12:08ça veut dire quoi ?
12:09Parce que là, on est dans
12:10la magnificence d'un héritage.
12:12C'est ça notre défi.
12:13Il y a la question de la parité.
12:15Comment est-ce qu'on met mieux en avant
12:17le sport féminin
12:18par rapport au sport masculin ?
12:20Même si on sait qu'il y a
12:21une question de business
12:22qui est inhérente au sport
12:23qu'on ne peut pas éluder.
12:24Mais il y a quand même cette demande.
12:26Je pense au gymnaste
12:28Samir Haït Haïd,
12:304ème à 0,1 point du podium.
12:33Il a fait une interview le soir même
12:35chez un de vos confrères.
12:36Et la première chose qu'il a dite,
12:38c'est avec mon entraîneur,
12:39on a pensé tout de suite,
12:40il faut qu'on aille s'entraîner aux Etats-Unis.
12:42Parce qu'il a mis en lumière
12:44des choses que l'on voit,
12:45la relation...
12:46Ce qu'a fait Léon Marchand
12:47et d'autres médaillés.
12:48Il a mis en lumière
12:49la problématique du relationnel
12:51entre les athlètes
12:52et certaines fédérations.
12:53Je dis bien certaines
12:54parce qu'il faut garder la nuance.
12:55C'est aussi la question
12:56qu'il faut se poser.
12:57Et la dernière chose,
12:58c'est comment est-ce qu'on valorise
12:59nos légendes.
13:00On a par exemple
13:01Pauline Ferrand Prévost.
13:02On est contentes, elle a eu l'or.
13:03VTT mais cyclisme plus généralement.
13:05Mais ça fait 10 ans
13:06qu'elle explose tout.
13:07Multiple championne de France,
13:08multiple championne d'Europe,
13:10multiple championne du monde.
13:11Et en réalité,
13:12le grand public la découvre
13:13que maintenant.
13:14Et comment est-ce qu'on honore
13:15nos légendes ?
13:16Je suis très content
13:17que Marie-José Pérec
13:18avec Teddy Riner
13:19ait allumé la vase.
13:20Mais on a une personne
13:21comme Gianni Longo
13:22qui est une légende absolue
13:23du cyclisme par exemple.
13:24On n'en parle plus.
13:25Mais c'est pareil aussi
13:26pour les anciens footballeurs.
13:27Pour tous les sports,
13:28on peut parler de ça.
13:29On n'arrive pas
13:30à assez élever
13:31les légendes de nos sports.
13:32Sauf pour le football.
13:33Sauf pour le football.
13:34Et encore,
13:35pas tous pour nous,
13:36les légendes.
13:37Il y a quand même
13:38des plaintes qui se font.
13:39Alors je ne dis pas
13:40que comme aux Etats-Unis,
13:41il faut mettre des statues
13:42devant tous les stades.
13:43Bien entendu.
13:44Mais il faut trouver un équilibre.
13:45Comment est-ce qu'on valorise mieux
13:46nos sports ?
13:47Ça, c'est le sport de haut niveau.
13:48Frédéric Sanor,
13:49les auditeurs de Sud Radio
13:50à la question.
13:51Alors encore une fois,
13:52c'est le principe.
13:53Mais 30% disent
13:54oui, nous sommes une nation sportive.
13:55Les 70 autres % disent non.
13:57Ces 70 autres %,
13:59c'est ce qu'on dit
14:01parce que ceux qui font de la gymnastique
14:03ne peuvent pas vivre
14:04de leur pratique.
14:05Celles qui sont championnes de cyclisme
14:07n'ont pas assez de sponsors
14:09et font un sport
14:11où il faut s'entraîner
14:12de manière démesurée
14:14qui nécessite de ne pas avoir
14:15un travail à côté.
14:16C'est pour ça qu'on n'est pas encore
14:18tous convaincus
14:19d'être à fond sportif,
14:20Frédéric Sanor.
14:21Oui, mais on comprend bien sûr
14:23ces approches-là
14:25et ces réflexions
14:26parce qu'il y a encore
14:28du chemin à faire.
14:29On a plus de 15 000 sportifs
14:31de haut niveau
14:32sur les listes ministérielles.
14:33Nous, on en soutient
14:34chaque année
14:35un peu plus de 2 000
14:37et de manière quasi paritaire
14:39pour reprendre le propos
14:40de tout à l'heure.
14:42Et puis, on voit bien
14:43que dans notre délégation olympique,
14:45on a un peu plus de 500 sportives
14:47et sportifs qui sont sélectionnés
14:48et qui sont en capacité
14:50de faire des médailles olympiques.
14:51Et au final,
14:52sur ces un peu plus de 500
14:54dans la délégation française,
14:55on en a 64
14:56qui font des médailles
14:57dont certains
14:58qui font plusieurs médailles.
14:59Donc on voit bien,
15:00on part de 15 000 sportifs
15:02sur les listes ministérielles
15:03où on arrive à globalement
15:05une grosse cinquantaine
15:06de championnes et champions
15:07qui font des médailles olympiques.
15:08Ce qui veut dire
15:09qu'il y a une sélection
15:10qui se fait par la performance.
15:12Et dans notre accompagnement,
15:13on essaye effectivement,
15:14avec notamment les moyens publics
15:16qui nous sont confiés,
15:17de cibler dans les fédérations,
15:21avec les coachs,
15:22avec les athlètes,
15:23celles et ceux
15:24qui effectivement ont des potentiels
15:26de réussite importante.
15:27Ensuite, il y a ceux
15:29qui sont effectivement
15:30de niveau international,
15:31mais peut-être pas A,
15:32mais B.
15:33Et puis celles et ceux
15:34qui sont de bon niveau national,
15:36puis de bon niveau régional.
15:38Et là effectivement,
15:39il faut qu'on intervienne
15:40de manière complémentaire
15:41parce que tout ne peut pas être
15:43du rôle soit de l'État
15:44ou en l'occurrence pour nous,
15:46d'un opérateur tel que
15:47l'Agence nationale du sport.
15:48Et peut-être simplement,
15:49pour préciser sur la remarque précédente,
15:52on a souvent,
15:53et là je trouve que la période
15:55s'y prête moins,
15:57cette tendance un peu
15:58à s'autoflageler dans notre pays,
16:00alors que là on vient de réussir
16:01une performance sportive exceptionnelle.
16:03Donc c'est le moment
16:04où il faut quand même le fêter.
16:06Et on a d'autres exemples
16:07de sportives et sportifs
16:08qui s'entraînent en France.
16:09Pauline Ferrand-Prévot,
16:10on en parlait,
16:11elle s'entraîne au Krebs de Boulorice.
16:13Et tout va bien,
16:14elle n'a pas besoin
16:15d'aller aux Etats-Unis.
16:16Les triathlètes s'entraînent
16:17en France par exemple.
16:18Le triplé du BMX s'entraîne
16:21soit à Sérygnan,
16:22soit à Saryan.
16:23Il n'y en a qu'aux Etats-Unis.
16:24Idem pour Anthony Vangeant.
16:25Le triplé du BMX,
16:26il y en a à l'Etats-Unis.
16:32Et tout va bien.
16:33Donc c'est aussi important
16:34qu'on dise ça.
16:35Et on a des contre-exemples.
16:36Mélanie Jésus dos Santos,
16:37on aurait aimé qu'elle performe.
16:39Elle aussi, je le sais.
16:40Mais elle n'a pas performé
16:41et elle s'entraîne aux Etats-Unis.
16:43Voilà, et ça a été l'échec
16:44de la gymnastique.
16:45Le triplé du BMX,
16:46Joris Daudet s'entraîne
16:47aux Etats-Unis.
16:48Bon, d'accord.
16:49Donc il y en a un,
16:50mais on va dire que les deux autres...
16:51Non, non, non, mais bon,
16:52on en a parlé.
16:53Nous avons la chance d'avoir...
16:54Il faut qu'on se dise des choses
16:55pour faire s'améliorer.
16:56Virgile Cahier est là.
16:57Virgile Cahier, je le rappelle,
16:58c'est le délégué général
16:59de l'Union Sport et Cycle.
17:01C'est-à-dire, c'est le MEDEF du sport.
17:03Virgile Cahier.
17:04On a toujours deux familles
17:06dans la famille du sport.
17:07Il y a, allez,
17:08foot, basket, tennis,
17:10cyclisme sur route.
17:12Là, on a des hyper pros,
17:13des gens qui vivent très bien.
17:15Et puis, on a altérophilie,
17:17gymnastique, lutte, taekwondo.
17:20Et là, on a souvent des tricards.
17:23Oui, alors je crois qu'il faut
17:26faire un petit peu de pédagogie
17:28s'agissant de l'économie du sport.
17:30Comme je l'ai dit tout à l'heure,
17:31on cultive vraiment ce sentiment
17:34d'infériorité,
17:36puisqu'on a l'impression,
17:37nous-mêmes à force,
17:38quand je dis nous,
17:39c'est enfants ou parties prenantes
17:42du sport,
17:43qu'on représente pas grand-chose,
17:45qu'on est un peu accessoire.
17:46Rappelons-le, le sport,
17:48aujourd'hui en France,
17:49ça pèse 71 milliards d'euros.
17:51C'est aussi gros que la restauration
17:52hôtellerie.
17:53Mais un problème de répartition
17:54des richesses.
17:55Pas forcément,
17:56parce qu'aujourd'hui,
17:57le sport business,
17:58parce qu'on est conditionnés
17:59par les médias,
18:00le sport business,
18:01c'est pas que les droits TV,
18:02les sponsors, etc.,
18:03c'est 7 milliards tout mouillés.
18:04Ça veut dire que le business,
18:05il est ailleurs,
18:06il est sur la masse.
18:07Donc aujourd'hui,
18:08indiscutablement,
18:09nous sommes une nation de sportifs.
18:10Ça, c'est sûr, c'est avéré.
18:12Dans la pratique,
18:13vous avez les chiffres.
18:14Exactement.
18:15Frédéric l'a rappelé tout à l'heure,
18:16plus de 30 millions de Français
18:17qui déclarent avoir une pratique
18:18physique et sportive régulière,
18:20c'est-à-dire une fois par semaine,
18:24ça, c'est de l'acquis aujourd'hui.
18:26Et on a un momentum exceptionnel,
18:28Frédéric le rappelait,
18:30on a une vraie responsabilité,
18:31c'est le moment ou jamais
18:32pour faire entendre
18:34à tous les membres du gouvernement,
18:36à tous les partis politiques,
18:38l'importance de ce que représente le sport
18:40et cet héritage qu'on doit absolument
18:42cranter, ancrer dans nos politiques publiques.
18:45Le sport, ce n'est pas accessoire.
18:47Frédéric Sanor vient de dire,
18:49ce n'est pas non plus l'État
18:50qui peut tout assurer.
18:51Les entrepreneurises
18:53et j'allais justement en parler,
18:54absolument, il faut engager
18:56des réflexions sur des modèles innovants.
18:58On travaillait jusqu'à présent,
19:00avant l'Agence Nationale du Sport,
19:01toujours en silo.
19:02C'est-à-dire les collectivités
19:03territoriales d'un côté,
19:04le mouvement sportif de l'autre,
19:05les entreprises de leur côté.
19:07Il faut arriver à trouver
19:08des nouveaux modèles,
19:09il faut être innovant.
19:10Profitons de cette élan.
19:12Est-ce qu'on est capable de l'être ?
19:13D'où notre question,
19:14sommes-nous un grand pays de sport ?
19:15Aujourd'hui, je pense qu'on est
19:16en train de faire cette transition
19:19progressive.
19:20Il faut également que certains ministères
19:22ouvrent les yeux.
19:23L'éducation nationale,
19:24je suis désolé,
19:25mais aux États-Unis
19:26ou dans les pays anglo-saxons,
19:27le sport fait partie du parcours
19:29et voire même c'est un tremplin
19:31pour aller vers un beau parcours universitaire.
19:33Je reviens sur mon petit champion,
19:34à partir du moment où il est entré à l'université,
19:36il n'y avait plus le temps de s'entraîner.
19:38Et aujourd'hui, en France,
19:39souvent, on nous dit qu'il faut choisir
19:40entre les études et le sport.
19:41Donc là, il y a encore un travail à faire.
19:44Il y a encore une certaine cohérence
19:46politique et fiscale
19:49à mettre en place.
19:50Je suis désolé, je le dis,
19:51parce que c'est un de nos combats.
19:52Aujourd'hui, quand vous allez dans un fast-food
19:55ou vous achetez un jeu vidéo,
19:57vous avez une TVA à taux réduit.
19:58Vous allez faire un escape game,
20:00c'est une TVA à taux réduit.
20:01En revanche, vous allez faire du yoga,
20:02du fitness, du sport,
20:03c'est 20% de TVA.
20:04Il y a un problème de cohérence.
20:06Quand on nous demande de bouger régulièrement,
20:07c'est essentiel pour la santé publique.
20:09Donc, il va falloir mettre
20:10un peu de cohérence dans tout ça.
20:11Et puis, effectivement,
20:12il faut que tout le monde se mobilise.
20:13Je pense que Frédéric est absolument conscient
20:15qu'on est à un moment absolument stratégique
20:18pour la place du sport en France.
20:20Cette reconnaissance, on doit l'obtenir.
20:22On doit l'obtenir collectivement.
20:23On n'est pas peut-être encore une nation sportive.
20:26On est une nation de sportifs
20:27qui tend à devenir une nation sportive.
20:29Voilà une réponse.
20:31Et on y est presque.
20:32Je pense qu'on y est presque.
20:33D'accord, Philippe Bourgiaki, rapidement ?
20:35D'accord.
20:36Pour la conclusion, Frédéric Sanor,
20:39vous restez à la tête de l'Agence nationale du sport.
20:42Ça ne s'arrête pas en 2024.
20:44Et vous savez le travail qui vous reste à faire.
20:47C'est ce qu'on dira en conclusion.
20:49C'est à peu près ça, effectivement.
20:51On reste hyper mobilisés.
20:53Alors, sur une belle dynamique,
20:55on va attendre les Jeux paralympiques.
20:57Et on va continuer à soutenir, accompagner.
21:00Et là encore, c'est plus de 400 % d'augmentation
21:03des moyens en quatre ans autour du Paralympique.
21:06Et je pense qu'on va vivre quelque chose d'exceptionnel.
21:09Et en face et derrière,
21:10on sait qu'on a cette responsabilité sur l'héritage
21:12qu'on est attendus.
21:13Et nous, les premiers,
21:15on souhaite transformer l'essai.
21:17On souhaite faire plus de place au sport à l'école.
21:20Mais également dans les territoires,
21:22aux côtés des élus,
21:23avec l'ensemble des techniciens.
21:25Booster l'action des clubs.
21:27Et effectivement, continuer vers 2030.
21:30Puisqu'on a cette opportunité maintenant
21:32d'accueillir à nouveau les Jeux olympiques
21:34et paralympiques d'hiver en 2030.
21:36Frédéric, Philippe Bourgiaki.
21:38Question très courte.
21:39Non, pas une question.
21:40Juste un petit mot.
21:41Parce que là, on doit rendre.
21:42C'est juste une question pour savoir le budget de l'ANS.
21:44Ah ben voilà !
21:45Budget.
21:46Sans problème.
21:47Il y a un mois,
21:48on a dépassé les 500 millions d'euros de budget.
21:51On a démarré en 2019 avec 270 millions d'euros.
21:54Il y a eu un effort...
21:56Messieurs, vous êtes exceptionnels.
21:58Parce que vous avez été efficaces, courts.
22:00Bravo.
22:01Pour moi, c'est un régal.
22:02Je n'ai plus qu'à arrêter ce métier.
22:03Prenez la main.
22:04C'est ça la fête.
22:05C'est ça la fête des Jeux olympiques Paris 2024.
22:08Merci.
22:09J'espère que cette émission vous a un petit peu aussi réconcilié
22:11avec notre sport, notre pays.
22:14Allez, on a gagné.
22:16Allez, on a gagné.
22:17On a gagné.
22:18On l'a fait, bien sûr.
22:19Nous remercions Frédéric Salor.
22:20Et longue vie à l'Agence nationale du sport.
22:22Pour les champions et les champions.
22:23Voilà, voilà.
22:24Et puis, nos trois vrais voix ce soir.
22:26Trois experts.
22:27Abel Boyi, Virgile Cayet, pour qui c'était la première en tant que vrais voix.
22:31Il y aura des suites, là aussi.
22:32Je suis partant.
22:33Et puis Philippe Bourgiaki, évidemment.
22:35Lui, c'est l'habitué.
22:36Lui, c'est l'ancien.
22:37Voilà.
22:38Merci à Marifa, qui était la réalisation.
22:41Dans un instant, les infos.

Recommandations