Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00Bonsoir à tous les deux, François Puponi et Sabrina Medjeba.
00:04Merci d'être avec nous.
00:05On va commencer avec l'image du soir, puisque les Jeux olympiques ont déjà commencé.
00:10Certes, la cérémonie, ce sera dans 48 heures.
00:13Mais regardez cette image qui est une image qui montre que la trêve olympique n'existe pas pour les forces de l'ordre.
00:20C'est la délégation israélienne qui est arrivée il y a quelques instants, un peu plus d'ailleurs, au Parc des Princes.
00:28Et regardez le dispositif qui est mis en place pour sécuriser un bus avec à l'intérieur des athlètes.
00:35Voilà où on en est.
00:36Donc, pour la sécurisation de la délégation israélienne, on a l'impression de protéger peut-être un chef d'État.
00:46Même pour un chef d'État, je n'avais jamais vu un tel dispositif.
00:49Ce sont les images de Marc Varnot, qui intervient souvent chez nous et qui nous les a gentiment transmises.
00:56Et d'ailleurs, on le salue.
00:58Dispositif de sécurité XXL pour ce match, puisqu'il y a une rencontre qui se joue au Parc des Princes entre le Mali et Israël.
01:07Le ministre de l'Intérieur s'est d'ailleurs rendu sur place et on va aller tout de suite rejoindre notre envoyé spécial.
01:13Audrey Berto, merci d'être avec nous.
01:16Et je le disais, cette image qui est peut-être l'une des images de la soirée, à savoir un dispositif de sécurité hors normes pour,
01:24je le rappelle, un match olympique entre le Mali et Israël. Audrey Berto.
01:32Oui, bonsoir, Eliott.
01:33Vous l'avez dit, Gérald Darmanin et Laurent Nunes, le préfet de police de Paris, sont arrivés ici au Parc des Princes.
01:40Il y a environ 30 minutes, ils ont salué tous ces policiers mobilisés ce soir.
01:47Alors, je le rappelle, 1000 policiers sont mobilisés ce soir pour assurer la sécurité du match.
01:534 unités de force mobile déployées également pour accueillir les spectateurs et évidemment un périmètre antiterroriste.
02:02Le ministre de l'Intérieur a également évoqué la délégation israélienne en rappelant qu'ils étaient protégés 24 heures sur 24,
02:10notamment par des militaires du GIGN.
02:13Et puis, vous l'avez évoqué, Eliott, ces joueurs israéliens sont arrivés il y a environ une heure avec vraiment une escorte extrêmement
02:23impressionnante. Donc voilà, Eliott, ce que je pouvais vous dire avec le président israélien qui est aussi là ce soir pour soutenir son équipe.
02:31Merci beaucoup, Audrey Berto. Et merci à Florian Comte qui vous accompagne.
02:34Vous avez parlé du ministre de l'Intérieur. Je vous propose qu'on l'écoute.
02:37C'était au pied du Parc des Princes.
02:39Les matchs de football ont lieu ce soir avec un match particulièrement sensible cassé comme tel par le ministère de l'Intérieur, Israël Mali.
02:47C'est pour ça que je suis auprès des effectifs de la police, de la préfecture de police pour pouvoir évidemment leur apporter mon soutien et puis participer
02:55en tant que spectateur à ce match pour montrer qu'il n'y a évidemment pas de problème de sécurité à notre connaissance.
03:01Et il y a un millier de policiers qui sont présents et de gendarmes aujourd'hui autour du Parc des Princes.
03:07Les délégations sensibles, notamment la délégation israélienne, j'en ai pris une décision plus de trois semaines dans un comité au ministère de l'Intérieur
03:16de les protéger 24 heures sur 24 par la police française, mais aussi par des agents spécialisés du GIGN et du Raid.
03:22Et là, ce soir, vous avez vu que la BRI était là pour la protection du match.
03:26L'équipe israélienne de football a été escortée entièrement.
03:29Elle est gardée 24 heures sur 24 et jusqu'au départ, nous accueillerons ce soir le président israélien qui est le bienvenu, bien évidemment, au Parc des Princes pour venir supporter son équipe.
03:37Et qu'il s'agisse de l'équipe de football comme de tous les athlètes israéliens, ils seront protégés 24 heures sur 24.
03:42Je rappelle qu'on parle d'une compétition sportive et historiquement, de l'olympisme.
03:49C'est souvent la trêve olympique dont on parle à chaque fois.
03:52En voyant les images de la délégation israélienne qui débarque au Parc des Princes, j'ai automatiquement pensé à Myachem.
04:01Vous savez, pas Myachem, pardonnez-moi, Eden Golan, qui est la chanteuse israélienne pendant l'Eurovision.
04:11Oui, je pensais exactement aux mêmes images, puisque Eden Golan, elle était protégée comme une chef d'État avec des centaines de forces de l'ordre, de policiers mobilisés,
04:21avec des représentants même du Mossad, les agents, les services secrets israéliens qui étaient venus, c'était en Suède, à Malmö, pour l'occasion,
04:30puisqu'elle était pourchassée par une foule haineuse, Eden Golan, des milliers et des milliers de personnes dans les rues en Suède qui étaient allées jusque devant les portes de la salle de concert.
04:40Donc là, il n'y a pas de foule haineuse qui pourchasse les athlètes israéliens.
04:43Mais il y a un climat.
04:44Il y a un climat entretenu par un parti politique.
04:47Comment ne pas penser à la déclaration du week-end dernier de Thomas Porte qui disait que les athlètes israéliens n'étaient pas les bienvenus.
04:53Quand on sait ce qui s'est passé au moment de l'Eurovision, d'ailleurs, la France insoumise, à ce moment-là, disait qu'Eden Golan devait se retirer du concours de l'Eurovision.
04:59Donc rien n'a changé.
05:00Mais quand on sait le contexte, quand on sait qu'ils vont être protégés 24 heures sur 24 par le GIGN, par le Red, par la BRI, vous vous rendez compte,
05:08les troupes d'élite de la sécurité intérieure en France qui vont protéger ces athlètes israéliens qui ne sont rien d'autre que des athlètes.
05:16Puisque la France insoumise essaie de politiser leur rôle comme si quand on est forcément israélien, on soutient forcément Benjamin Netanyahou.
05:24Donc, c'est évidemment insupportable.
05:25Et tout cela, ils ont évidemment une part de responsabilité dans le climat de tension qu'on connaît.
05:30Et on écoutera attentivement les hymnes au moment de cette rencontre.
05:32On espère que l'hymne israélien ne sera pas hué ce soir au Parc des Princes.
05:39J'ai confondu Miachem et paix à son âme.
05:43Pauvre Miachem, qui était cet otage, souvenez-vous, qui avait été tué au lieu d'Eden Golan.
05:51Non, c'est Shani Louk.
05:54Oui, Miachem est vivante.
05:56Excusez-moi, je le confonds.
05:57Dernièrement, elle a subi 65 viols par le Hamas.
06:00Pardonnez-moi, excusez-moi de confondre.
06:02François Puponi, je vous vois sur ces images bloquées quasiment et ne pas cesser de regarder l'écran,
06:12voyant ce cortège XXL pour les forces de l'ordre.
06:16Pierre de Coubertin doit se retourner dans sa tombe.
06:19Lui qui avait lancé le mouvement olympique moderne pour rapprocher les peuples
06:23et faire en sorte qu'on puisse faire du sport et que le meilleur gagne,
06:27et qu'on était là pour surtout fêter le sport.
06:30Être obligé de mettre en place une telle série pour protéger les Israéliens,
06:35c'est juste surréaliste, c'est inimaginable.
06:38Je sais que la communauté juive s'est beaucoup mobilisée,
06:40parce qu'il y a aussi ça qui se joue.
06:41Ils veulent être beaucoup au stade ce soir pour soutenir l'équipe israélienne.
06:46On a vu tout à l'heure le match entre l'Argentine et le Maroc,
06:50où le terrain était envahi à la fin du match.
06:53Il y a eu d'ailleurs...
06:54C'était suspendu.
06:54C'était suspendu pendant deux heures.
06:57C'est un autre contexte.
06:59On sent qu'il y a de la tension et de la pression un peu partout,
07:01mais là, ça prend des proportions qui sont inimaginables.
07:04En un mot, Joseph Massé-Scarron, sur ces images, qu'est-ce qu'elles vous inspirent ?
07:07Qui sont peut-être les images de la soirée, je le disais.
07:10Ce qui m'inspire, c'est que l'Olympisme est pris en otage.
07:12C'est qu'en effet, François Pépini a fait référence à ce qui s'est passé
07:18lorsque les supporters marocains ont envahi le stade.
07:22Ce qui paraît juste...
07:25On n'est plus dans l'Olympisme.
07:27On est dans autre chose.
07:29On est rentré dans une autre dimension où le jeu aujourd'hui,
07:32où le sport, c'est le terrain d'affrontement des communautaristes par excellence.
07:38Sébrina, le mot de la fin sur cette image.
07:41Pour en revenir aux valeurs de l'Olympisme qui se prépare et du sport en général,
07:45amitié, respect, excellence, on peut le remplacer par menace, exclusion, violence.
07:50Écoutons à présent Gérald Darmanin.
07:52Pourquoi ? Parce qu'il est revenu sur la délinquance à Paris.
07:55Il s'avère que là aussi, depuis maintenant dix jours,
08:00il y a quasiment 45 000 forces de l'ordre sur l'ensemble de la région Île-de-France.
08:05Et le ministre de l'Intérieur nous explique que la délinquance à Paris est quasiment nulle.
08:11Alors, elle n'est pas nulle totalement, évidemment, mais elle est quasiment nulle.
08:14On écoute le ministre de l'Intérieur.
08:16Je m'en félicite que la délinquance à Paris et en Île-de-France,
08:19où c'est le préfet de police, soit quasiment ramenée à zéro.
08:22Évidemment, jamais totalement à zéro.
08:24Il y a 14 000 policiers et gendarmes de plus que d'habitude cet été dans les villes de province.
08:29Moi, j'y suis attaché, étant un élu de province.
08:32Et puis surtout, on le doit aux policiers et aux gendarmes,
08:34parce que 100% des congés ont été refusés aux policiers et aux gendarmes,
08:37comme le ministre de l'Intérieur, comme le préfet de police.
08:39L'intégralité du ministère de l'Intérieur ne prendra pas de vacances cet été.
08:43Et nous devons aux policiers et aux gendarmes le fait d'avoir une belle fête du sport en parfaite sécurité
08:47et Paris sans délinquance, grâce au sacrifice familial que font les policiers et les gendarmes.
08:51Je voulais les remercier.
08:52Donc, on a trouvé la solution.
08:53Oui, c'est un double tranchant, ce qu'il dit.
08:54Non, mais on a trouvé la solution.
08:56Il faut mettre 40 000 forces de l'ordre.
08:57Quand on met du bleu partout, la confiance baisse.
09:00Mais en fait, c'est du bon sens.
09:03Ce n'est pas très compliqué.
09:04Mais après les Jeux olympiques, les policiers vont retourner.
09:06Ah bah oui, ils sont...
09:08Mais on sait qu'en mettant des policiers partout...
09:10Il faut en recruter pour en avoir 40 000.
09:12Pour en avoir 40 000 en Île-de-France.
09:13Voilà, c'est bon.
09:14La situation, en fait, la question est vite réglée.
09:17Le prochain ministre de l'Intérieur, c'est ce qu'il va faire.
09:18La question, elle est vite répondue.
09:19Elle est réglée.
09:21Ce serait dommage que les seuls dispositifs qui restent en demeure,
09:25ce soient les grillagés d'un hidalgo.
09:28Enfin, il faudrait en effet que les policiers restent en nombre.
09:32Juste une parenthèse.
09:33C'est-à-dire, évidemment, cette correspondance totale entre le nombre des policiers
09:40et la baisse de la délinquance,
09:42ça met évidemment à mal tous ceux qui vous expliquent
09:44que la délinquance s'explique par des éléments et par un contexte sociologique.
09:49Ou en tous les cas, vous pouvez vous dire que le contexte sociologique...
09:53Pardonnez-moi, ce contexte sociologique, là, pour le coup, il disparaît.
09:55Bah, c'est-à-dire...
09:58J'ai du mal à comprendre votre raisonnement, Joseph MacEspéran.
10:00Je suis très fatigué ce soir.
10:02Mais s'il y a des policiers qui sont présents sur le terrain...
10:07L'expression sociologique pour expliquer la délinquance, aujourd'hui, elle ne vaut pas.
10:10Puisque ces policiers, évidemment, annihilent toute...
10:13Bah oui, écoutez...
10:16Bah oui, si vous avez factuellement beaucoup de policiers sur le terrain...
10:19Peu importe les raisons de la délinquance, si les policiers sont là pour lutter contre...
10:24C'est-à-dire que ça diffuade, peut-être, certains délinquants d'agir.
10:27C'est aussi simple que ça.
10:28Il faut dire que là, non.
10:29Est-ce que généralement, pardonnez-moi, il y a une opposition ?
10:31Il y a une opposition.
10:32Gauche-droite pour le traitement...
10:34Il y a une opposition gauche-droite.
10:36La gauche, généralement, elle explique que la délinquance,
10:39elle est due, en grande partie, à des raisons qui sont des raisons sociologiques.
10:43Et la droite dit, en réponse, que, d'abord, en premier,
10:47ce qui compte, c'est que la répression et la présence policière.
10:50Et là, bah, de facto, je suis désolé,
10:52on a la preuve du bien-fondé de l'opposition de la droite dans ce domaine.
10:56Merci d'avoir précisé le propos, Joseph Macescaron,
10:59parce que sur la première intervention, je n'avais pas bien saisi.
11:03Avançons et parlons de la politique à présent.
11:05On parlera du bras de fer qui s'engage
11:07entre le Nouveau Front Populaire et Emmanuel Macron dans un instant.
11:10Sauf que l'élément clé de l'interview d'hier du président de la République
11:14n'est pas tant le fait d'avoir balayé le ticket, Mme Castex,
11:19c'est cet appel à l'apaisement d'Emmanuel Macron
11:22envers le Rassemblement National.
11:24C'est comme ça que je le vois.
11:26Il regrette que le RN, par exemple, n'ait pas de poste-clé à l'Assemblée Nationale.
11:31Écoutons le président...
11:32Et à ceux qui n'ont pas serré la main au Benjamin de l'Assemblée Nationale.
11:35Encore mieux !
11:36Et donc, à Agnès Pannier-Runacher.
11:38Parce que quand le journaliste ou la journaliste dit
11:40« c'est la France insoumise », il dit « non, non, et même au-delà ».
11:42Voilà.
11:43« Et même au-delà, et je vous le sache. »
11:45En fait, il tacle ses troupes.
11:47Ses troupes, c'est...
11:48Pour le coup, il y avait une ministre qui a refusé, il n'y en a pas plus.
11:50Oui, parce qu'il y a des rapports au fait que le RN n'ait pas de poste-clé responsable.
11:53C'est quand même les députés macronistes qui ont fait ressortir...
11:56Qui ont joué aussi là-dessus, bien sûr.
11:57Donc il dit à ses troupes « c'est pas bien ».
11:59Et il a raison de dire que c'est pas bien.
12:00Parce que normalement, tout le monde aurait dû avoir des postes.
12:02Oui.
12:03Et puis il y en a...
12:04Enfin, il se réveille peut-être un peu tard.
12:06Lui qui a attaqué le Rassemblement National sur tous les terrains...
12:09Non, là, il relance le duel avec le RN.
12:11Voilà.
12:11Mais il a attaqué le Rassemblement National pendant toute la campagne européenne,
12:14pendant les législatives, etc.
12:16Et quand il tacle un peu ses troupes, il leur fait comprendre aussi
12:18qu'aller se coucher et faire en sorte que le nouveau populaire soit majoritaire au bureau
12:22parce qu'ils étaient là pour voter...
12:24Ça, c'est fou.
12:24Il faut quand même expliquer que les macronistes et les LR sont partis se coucher
12:27quand la gauche est restée dans l'hémicycle pour avoir, effectivement, 12 postes sur 22 au bureau.
12:32Et donc, ils sont majoritaires au bureau de l'Assemblée.
12:33Écoutez, c'est pas une question de voix, c'est une question de gens qui vont se coucher.
12:36C'est l'heure de la sieste, quoi.
12:37L'heure du dodo.
12:38C'est vrai que cet épisode était complètement fou.
12:40Gautier a raison d'insister là-dessus.
12:42Parce qu'il se regardait, les modèles regardaient Renaissance
12:45pour savoir lesquels allaient partir en premier.
12:47Il était une heure.
12:47Enfin, c'était juste fou.
12:49On écoute Emmanuel Macron hier sur le Rassemblement National et ses regrets.
12:53Il y a une séparation des pouvoirs.
12:55Je ne suis pas en charge des règles à l'Assemblée Nationale.
12:58Mais je pense que ce n'est pas une bonne chose.
13:03Je pense que je combats les idées du Rassemblement National.
13:08Mais un député qui est élu ou une députée qui est élue, il a une légitimité.
13:13Il n'y a pas de sous-député à l'Assemblée Nationale.
13:15Et donc, je pense qu'il est légitime que ce qui est aujourd'hui le premier parti à l'Assemblée
13:20soit représenté dans les instances.
13:22Et je pense que la civilité conduit aussi.
13:24On a tous été choqués par des images.
13:26Quand on se met à ne pas serrer les mains à notre député,
13:28je pense qu'on habitue nos compatriotes à une société où la civilité se perd.
13:33On va parler du Rassemblement National.
13:35Je suis toujours attentif aux messages sur les réseaux sociaux.
13:37Dove, qui nous suit régulièrement, dit « Miachem n'est pas décédé. Rectifiez. »
13:41Et s'il vous plaît, on a rectifié très vite.
13:43Et c'est de ma faute. Et je présente mes excuses.
13:45Puisque j'ai confondu Shani Louk et Miachem.
13:47Vous avez fait ce qu'on appelle un Biden.
13:49Oui. Mais pour le coup, je pense que vraiment c'était une maladresse.
13:54Je présente une nouvelle fois mes excuses.
13:56Revenons sur la déclaration d'Emmanuel Macron.
13:58Est-ce que ces regrets-là, ils sont crédibles ?
14:02Est-ce qu'ils n'arrivent pas un peu tard, François Pompili ?
14:04C'est sûr qu'ils arrivent un peu tard.
14:06Parce qu'on pourrait avoir fait un front républicain contre le National.
14:08Mais voilà. Un barrage.
14:10Mais sur le fond, pour le coup, autant le front républicain,
14:12je pense que c'est inégal.
14:14Là, sur le fond, il a raison.
14:16Sincèrement, c'est une faute politique de la Macronie
14:18à l'Assemblée Nationale d'avoir empêché
14:20le Rassemblement, une fois que les élections seront passées,
14:22chaque député a la même légitimité
14:24et ils auraient dû, comme ils l'ont fait dans le précédent mandat,
14:26enfin pendant les deux premières années du précédent mandat,
14:28faire en sorte que chacun ait la responsabilité.
14:30Parce que, sincèrement,
14:32comment voulez-vous que le Rassemblement National
14:34ne voive pas du petit lait ?
14:36Trois millions de Français ont voté,
14:38ils ont 140 députés,
14:40et on les exclut.
14:42Et ils vont pouvoir continuer, dans l'hémicycle,
14:44à être, eux, des gens responsables,
14:46qui respectent, qui ne vont pas bloquer les textes,
14:48pour montrer que, eux, malgré tout, ils sont responsables.
14:50C'est leur faire un cadeau.
14:52Et d'ailleurs, le Front Républicain,
14:54ce n'est pas l'idée d'Emmanuel Macron,
14:56c'est l'idée de Gabriel Attal.
14:58Après, il y a de nombreux députés qui ont dit,
15:00par voix de presse,
15:02le Président m'a appelé et il me conseille
15:04de maintenir, malgré la triangulaire.
15:06Et quand on écoute ce qu'il a dit à son père,
15:08je vous rappelle cette interview du père,
15:10et les propos qui ont fuité le soir de la dissolution,
15:12mieux vaut donner les clés de Matignon à Bardella
15:14maintenant, que celles de l'Elysée
15:16à Marine Le Pen, dans trois ans.
15:18Donc, dans un premier temps,
15:20après il s'est rangé derrière la stratégie de Gabriel Attal,
15:22mais dans un premier temps,
15:24la stratégie d'Emmanuel Macron, c'était bien de mettre
15:26Jordan Bardella à Matignon.
15:28Après, il s'est rangé derrière la stratégie de Gabriel Attal,
15:30puisqu'il ne pouvait plus la maîtriser,
15:32et les troupes suivaient Attal et ne suivaient pas
15:34le Président de la République.
15:36Et d'ailleurs, la vision de Gabriel Attal n'est pas celle d'un certain Gérald Darmanin.
15:38Il l'a rappelé ce matin, on l'écoute.
15:40Donc moi, en tant que citoyen élu,
15:42qui représente mes concitoyens,
15:44j'ai toujours combattu le Front National dans ma vie,
15:46j'ai soutenu Xavier Bertrand
15:48quand il a pris la région des Hauts-de-France,
15:50je l'ai battu dans ma ville, je l'ai battu dans mon canton,
15:52je l'ai battu dans ma circonscription.
15:54Je n'ai rien à voir avec le Front National.
15:56Cependant, je peux constater qu'il n'est pas normal qu'en démocratie,
15:58on puisse trier les élus. Il n'y a pas de sous-députés, en effet.
16:00Et je peux dire que les Français,
16:02même ceux qui n'ont pas voté pour la RN,
16:04ne comprennent pas que les élus du RN
16:06ne soient pas représentés dans les instances de l'Assemblée nationale.
16:08Petite parenthèse,
16:10la cravate, c'est fini pour Gérald Darmanin ?
16:12Oui, c'est fini.
16:14Sauf au Conseil des ministres.
16:16On l'a vu l'enlever en sortant du Conseil des ministres.
16:18Vous savez que là, vous jouez mise en scène,
16:20mais il extrapole un peu.
16:22Il dit que c'est un symbole de sécession
16:24des élites avec le reste de la France.
16:26Je pourrais vous dire la même chose de vous.
16:28Je ne veux plus faire sécession.
16:30Ce week-end, vous n'avez même pas de cravate.
16:32Ce week-end, je l'ai enlevé en direct.
16:34Ce soir, je ne l'ai pas.
16:36Je vous fais une remarque, alors qu'on me dit, par exemple,
16:38la barbe, il va peut-être falloir la raser.
16:40La pub, on revient.
16:42Ça fait un peu zadiste, là.
16:44Vous avez trois poils sur le caillou et vous parlez.
16:46Allez, la pub.
16:5020h30 sur CNews.
16:52On est toujours avec Joseph Macescaron,
16:54François Puponi, Sabrina Medjeber
16:56et un ancien ami, Gautier Lebret,
16:58qui m'a traité de zadiste.
17:00Vous avez dit que j'étais un zadiste.
17:02Je retiens, ne vous inquiétez pas, Gautier.
17:04Je vous ai à l'œil jusqu'à la fin de l'émission.
17:06Et je vous prêterai un rasoir.
17:08Je ne le regarde même plus.
17:10Je continue de regarder la caméra.
17:12Vous n'aurez plus mon regard.
17:14Le Rassemblement national.
17:16Pourquoi le RN va jouer un rôle
17:18pivot à l'Assemblée ?
17:20Parce qu'ils auront le droit
17:22de vie ou de mort d'une proposition de loi.
17:24Parce qu'ils auront le droit
17:26de vie ou de mort d'un gouvernement
17:28si motion de censure est liée.
17:30C'est justement la question que j'ai posée
17:32à Laurent Jacobelli, député du RN,
17:34ce matin et porte-parole du parti.
17:36Parce qu'on sait désormais
17:38que si c'est un gouvernement NFP,
17:40motion de censure directe
17:42du RN.
17:44Mais la question qui est intéressante,
17:46c'est qu'est-ce que vous allez faire
17:48si vous avez un gouvernement Macrono-LRIZ ?
17:50La réponse de M. Jacobelli.
17:52Si dans un gouvernement,
17:54il y a un seul, la France insoumise,
17:56ou un seul représentant
17:58d'Europe Écologie Les Verts,
18:00nous ferons sauter ce gouvernement
18:02par motion de censure.
18:04C'est clair, le RN
18:06aujourd'hui a une position centrale
18:08parce que d'abord nous sommes fixes
18:10sur nos valeurs et notre programme,
18:12parce que nous refugions toute coalition
18:14contre nature et parce que nous pouvons faire tomber
18:16un gouvernement.
18:18Ça relève de l'évidence sur cette motion de censure,
18:20quoique vous n'étiez pas sur cette position il y a deux semaines.
18:22En revanche, le secrétaire général
18:24du RN explique
18:26qu'il n'y avait pas de motion de censure
18:28à priori.
18:30Le secrétaire général de l'Assemblée nationale
18:32a peut-être la même boussole que vous.
18:34Ce qui est intéressant,
18:36en revanche,
18:38c'est que si demain, il y a un gouvernement
18:40dit pluriel,
18:42Renaissance et LR compatibles,
18:44est-ce que vous déposez la même motion
18:46de censure à priori ?
18:48Ce ne sera pas automatique,
18:50contrairement à la France insoumise.
18:52Ça dépendra de qui est dans ce gouvernement,
18:54pour quel programme,
18:56avec quels alliés
18:58et quel agenda.
19:00Pour l'instant, on ne le sait pas.
19:02Et c'est l'élément clé.
19:04C'est l'élément clé,
19:06parce qu'on a vu avec l'élection de Yael Brown-Pivet,
19:08deux choses.
19:10Un, le nouveau Front Populaire n'a pas la majorité absolue.
19:12Tout le monde était au courant, sauf eux,
19:14qui faisaient semblant d'avoir une majorité absolue.
19:16Et deux, si Renaissance,
19:18Horizon, Modem, Diverdroite, LR
19:20et une partie de Lyot
19:22votent la même chose, leur majorité relative
19:24est plus importante que celle du nouveau Front Populaire.
19:26Donc, s'il y a une majorité relative
19:28avec ce bloc que je viens de nommer,
19:30il n'y a toujours pas de majorité absolue.
19:32Donc, ils peuvent tomber s'il y a une coalition
19:34de tous les autres. Or, si le RN dit
19:36et Marine Le Pen avait déjà ouvert la porte
19:38à cela il y a une dizaine de jours,
19:40rien n'est pire qu'un gouvernement du nouveau
19:42Front Populaire. Donc, si le RN dit
19:44il y a une année qui va être comme celle-là,
19:46on va essayer d'aller dans le sens
19:48pacte législatif de Laurent Wauquiez,
19:50de plus de pouvoir d'achat,
19:52de plus de sécurité
19:54et d'une meilleure lutte contre l'immigration
19:56clandestine. S'il y a des mesures
19:58qui vont dans ce sens-là, nous pourrons les voter
20:00et nous ne ferons pas tomber
20:02le gouvernement pour ne pas laisser la voie
20:04et ouvrir la porte au nouveau Front Populaire.
20:06Ça s'entend pour les électeurs RN.
20:08Je ne suis pas sûr qu'ils aient compris que le RN est
20:10voté pour deux vice-présidentes de la France Insoumise.
20:12Je ne suis pas sûr qu'ils aient compris ça.
20:14Les électeurs RN, s'il y a le rétro-pédalage
20:16comme vous l'avez rappelé, quand le secrétaire
20:18M. Renaud Labaye du groupe RN
20:20à l'Assemblée nous explique que ça ne sera pas automatique
20:22la censure contre LFI avec Marine Le Pen
20:24et deux heures plus tard dit que si c'est automatique
20:26je pense que les électeurs RN comme les électeurs LR
20:28peuvent comprendre, d'un côté
20:30il y a un pacte législatif pour les LR, de l'autre
20:32il n'y a pas forcément de censure pour le RN, peuvent comprendre
20:34que pendant un an il n'y a pas de censure votée
20:36pour ne pas laisser la gauche gouverner.
20:38Donc certes il y a eu des démocraties parce qu'ils n'ont pas de poste
20:40clé, mais en revanche leur poids
20:42et leur rôle sera clé
20:44pour les prochains mois à l'Assemblée Nationale
20:46et Emmanuel Macron l'a bien compris.
20:48C'est eux qui vont voter les textes.
20:50Donc c'est le rôle qui vaut, c'est le parti
20:52le plus important de l'Assemblée.
20:54Ils vont être capables, je suis convaincu
20:56selon les textes déposés par l'accord
20:58entre
21:00les Républicains et la Macronie
21:02si les textes leur conviennent
21:04ils les voteront pour montrer
21:06qu'ils sont responsables et qu'ils ne bloquent pas les institutions
21:08et qu'ils ne bloquent pas le pays. Ils seront capables
21:10de déposer des amendements qu'ils négocieront également
21:12y compris en commission parce que
21:14tout ce petit monde à un moment, et c'est comme ça
21:16que ça fonctionne à l'Assemblée Nationale, lorsqu'on est en commission
21:18on arrive à voter
21:20des amendements qui sont proposés par les uns et par les autres
21:22pour faire en sorte qu'ils démontrent
21:24eux leur responsabilité
21:26contre une gauche qui hurlera, criera
21:28au déni de démocratie, etc.
21:30Et donc ils vont gagner en crédibilité, en tout cas c'est le pari
21:32qu'ils feront. On avance, on parle à présent
21:34de Lucie Castex. Il y a juste pour notre
21:36scénario une inconnue, c'est
21:38Laurent Wauquiez qui propose un pacte législatif mais il est contre
21:40une coalition gouvernementale. C'est bien de proposer
21:42un pacte législatif mais après il faut un gouvernement pour le mettre
21:44en place. Mais ça dans une semaine
21:46il fera comme tout le monde, il ira à l'Assemblée.
21:48Il y aura un gouvernement soutenu, y compris par
21:50les républicains, avec un pacte législatif.
21:526 mois après, on ira dire que c'est le gouvernement.
21:54Si vous voulez on fait le pari maintenant,
21:56au lendemain des Jeux Olympiques, vous allez avoir
21:58un gouvernement... Laurent Wauquiez, il a son propre
22:00agenda. Non mais il y a la différence entre la coalition
22:02gouvernementale et, en effet, le vote de la censure
22:04ou pas. Ce sont deux éléments différents.
22:06Mais je pense qu'on peut
22:08tenir le pari ce soir. On parle de Lucie
22:10Castex, c'est quand même exceptionnel puisqu'Emmanuel
22:12Macron a éteint le sujet
22:14de Madame Castex en l'espace de
22:1645 secondes le temps de l'entretien.
22:18En 45 secondes, il a tout dit.
22:20Et d'ailleurs, c'est peut-être l'une des interventions
22:22les plus convaincantes du président de la République.
22:24C'est-à-dire qu'elle n'était pas connue il y a 24 heures et elle va être parfaitement inconnue dans 48 heures.
22:26Alors ça, je ne sais pas. Peut-être que ça
22:28sera la figure de proue de la grande mobilisation
22:30du Nouveau Front Populaire
22:32dans les prochaines semaines.
22:34En revanche, il a dit
22:36que ce n'est pas le nom le sujet,
22:38c'est la majorité.
22:40Donc, en fait, de nous proposer un nom à Matignon,
22:42quelle qu'elle soit, et peut-être qu'elle est très compétente
22:44Madame Castex.
22:46Je n'ai pas l'intérêt.
22:48C'est un faux procès que vous faites.
22:50Elle est arrivée il y a un an à la direction.
22:52Ce n'est pas elle qui, en un an,
22:54a fait exploser la dette parisienne.
22:56Je n'ai pas entendu.
22:58Je n'ai pas vu le critique.
23:00Elle a présenté un plan drastique de réduction
23:02des dépenses de la ville de Paris.
23:04Est-ce qu'elle a dit que c'était une erreur
23:06d'augmenter la taxe foncière parce qu'Anne Hidalgo
23:08ne l'avait pas dit pendant sa campagne ?
23:10Elle s'est expliquée
23:12d'ailleurs à ce propos
23:14puisqu'elle a accordé son premier entretien
23:16ce matin, comme par hasard,
23:18France Inter.
23:20D'ailleurs, je ne crois pas qu'il y ait eu des questions
23:22sur les questions.
23:24Je crois finalement qu'elle est fâchée avec les chiffres
23:26et on va le voir aussi.
23:28En tous les cas, ce qui m'intéresse, c'est l'échange,
23:30le pif-paf entre hier soir Emmanuel Macron
23:32et la déclaration ce matin de
23:34Madame Castex
23:36qui lisait
23:38les émissions de ça.
23:40Vous n'êtes pas un peu complotiste ?
23:42Vous n'êtes pas un peu complotiste ?
23:44J'ai décrypté une image.
23:48Alors regardons d'abord cet échange
23:50par médias interposés.
23:52Hier soir Emmanuel Macron qui dit
23:54que ce n'est pas le sujet Madame Castex,
23:56c'est la majorité le sujet et ce matin
23:58qui lui répond que c'est un déni de démocratie.
24:00La question n'est pas un non, la question c'est
24:02quelle majorité peut se dégager
24:04à l'Assemblée pour que
24:06un gouvernement de la France
24:08puisse passer des réformes, passer un budget
24:10et faire avancer le pays.
24:12L'enseignement c'est que personne ne peut appliquer
24:14son programme commun et donc
24:16ne peut appliquer son programme, qu'il soit commun ou pas,
24:18pardon, c'est responsable politique.
24:20On dit aux Français, au fond
24:22nous sommes capables de nous entendre
24:24parce qu'on ne veut pas que le Rassemblement National gouverne.
24:26Et c'est comme si le jour d'après chacun
24:28reprenait ses billes et disait non non non non,
24:30moi je vais faire tout mon programme, rien que mon programme.
24:32Aucun d'entre eux ne peut le faire.
24:34Ni le Nouveau Front Populaire,
24:36ni la majorité sortante,
24:38c'est-à-dire Ensemble pour la République
24:40avec le modem Horizon, ni la droite républicaine.
24:42Je me suis dit que l'inconséquence
24:44du président de la République était inquiétante.
24:46Le déni de démocratie
24:48en refusant d'appeler la formation
24:50politique qui est arrivée en tête aux élections
24:52est grave dans un contexte
24:54où les Français se sont mobilisés massivement
24:56pour faire barrage au Rassemblement National
24:58et les résultats des élections
25:00sont absolument clairs, c'est un rejet
25:02de la politique du gouvernement,
25:04du gouvernement sortant,
25:06et c'est la demande d'une nouvelle orientation politique,
25:08d'une rupture pour le pays.
25:10Service public, pouvoir d'achat, justice
25:12fiscale, écologie, c'est très clair.
25:14Le moment est grave mais je pense
25:16qu'un espoir est levé.
25:18Je suis prête, nous sommes prêts.
25:20Je demande maintenant
25:22au président de la République de prendre ses responsabilités
25:24et de me nommer Premier ministre.
25:26Alors comme je dis tout aux téléspectateurs,
25:28vous n'avez même pas écouté ce qu'elle disait, vous essayez de savoir
25:30si ou non elle était en train de lire.
25:32Mais tout le monde a vu ce qu'elle disait, sauf vous.
25:34Peut-être que François Puponi peut vous prêter ses lunettes.
25:36J'ai vraiment le sentiment qu'elle lit.
25:38Elle répète les éléments de langage
25:40de l'Union des Fronts Populaires
25:42en disant que c'est un délit de démocratie
25:44et je pense qu'elle commence mal
25:46parce que comme elle dit effectivement
25:48ça sera tout le programme avec le programme
25:50c'est un délit de démocratie.
25:52On a gagné alors qu'ils n'ont pas gagné.
25:54On pourrait espérer au contraire que quelqu'un
25:56qui va être Premier ministre
25:58là où il n'y a pas de majorité
26:00ouvre la voie en disant
26:02moi aussi je peux faire une coalition, nous aussi on peut tendre la main
26:04parce qu'effectivement, non pas du tout.
26:06Il reste sur la position de Nouveau Front Populaire
26:08le programme, rien que le programme
26:10et tout le programme. Et ça, ça ne passe pas.
26:12En écoutant attentivement
26:14Madame Castex
26:16ce matin, alors certes, elle ne veut pas de coalition
26:18gouvernementale, elle veut rester
26:20sur les grands axes
26:22du programme du Nouveau Front Populaire
26:24mais ça se fera en quelque sorte
26:26texte par texte.
26:28En fait,
26:30l'impression qu'elle donne c'est qu'elle est doublement corsetée
26:32c'est-à-dire qu'elle est corsetée du fait de la
26:34nouvelle fonction qu'elle va incarner au sein du
26:36Nouveau Front Populaire.
26:38Elle est également corsetée par les éléments de langage
26:40qu'elle se doit de réciter avec précision
26:42pour répondre conformément
26:44aux directives du Nouveau Front Populaire.
26:46C'est l'impression qu'elle donne.
26:48Peut-être qu'Emmanuel Macron devrait se résoudre
26:50à la nommer à Matillon
26:52à ce qu'elle forme un gouvernement et puis
26:54il serait balayé par une motion de censure
26:56quelques heures plus tard pour que le scénario
26:58pour qu'ils comprennent bien, pour qu'ils arrêtent
27:00de faire croire aux Français qu'ils peuvent gouverner
27:02et faire le programme, rien que le programme
27:04au moins comme le soir
27:06de l'élection de Yves-Albron Pivet
27:08où ça a été clair, vous n'avez pas la majorité absolue
27:10sinon André Chassaigne serait président
27:12de l'Assemblée Nationale, là au moins
27:14les voir tomber en 48 heures grâce à une motion
27:16de censure, ça peut résoudre la situation.
27:18Poursuivons.
27:20Cette motion de censure serait d'autant plus
27:22intéressante
27:24intéressant serait de voir
27:26qui déposerait cette motion de censure
27:28et qui ensuite après.
27:30Il a raison Joseph Macécaron
27:32c'est-à-dire que si demain la motion
27:34de censure est déposée par le Rassemblement
27:36National, est-ce que les Républicains
27:38est-ce que la Macronie...
27:40Ils peuvent tous s'en déposer
27:42il peut y avoir 3 ou 4 motions de censure le même jour.
27:44L'inquiétude
27:46c'est que le premier texte
27:48que va défendre le futur gouvernement, ça sera
27:50la loi de finances. Il y a le 49-3
27:52c'est-à-dire qu'à la fin
27:54le risque pour le président de la République
27:56c'est s'il nomme effectivement le nouveau
27:58propos populaire pour prendre le pari
28:00qu'ils vont tomber, c'est qu'ils tombent sur le budget.
28:02Au lieu de faire
28:04de la politique fiction sur les motions
28:06de censure, restons sur le concret
28:08s'il vous plaît.
28:10Oui mais restons sur le concret.
28:12Restons sur ce qui se passe
28:14ces 24 dernières heures avec ce
28:16bras de fer. Est-ce qu'Emmanuel Macron
28:18a eu raison de balayer
28:20le cas Castex
28:22en l'espace d'une heure ?
28:24C'est-à-dire 19h05, communiqué
28:26du Nouveau Front Populaire, 20h10
28:28c'était terminé, il n'y avait plus de Mme Castex.
28:30C'est pour ça qu'ils ont
28:32lâché ce nom-là à ce moment-là.
28:34Est-ce qu'Emmanuel Macron a eu raison d'être aussi direct ?
28:36Il a raison
28:38parce que les Français comprennent
28:40que le Nouveau Front Populaire
28:42n'a pas gagné, ils n'ont pas de majorité.
28:44Donc le président lui dit, amenez-moi
28:46un Premier ministre qui est capable d'avoir une majorité.
28:48Et celui qui m'apporte ce Premier ministre,
28:50je le prendrai. On voit très bien comment ça va finir.
28:52Mais bien entendu qu'il a raison.
28:54Parce que sinon, qu'est-ce qu'il disait hier soir ?
28:56J'ai un nom donc je vais le prendre.
28:58La machine à fantasmes, les contre-récits médiatico-politiques,
29:00ça a une importance.
29:02Le coup du déni de démocratie.
29:04Le coup du déni de démocratie.
29:06D'ailleurs, Manuel Bompard
29:08en remet une couche ce matin
29:10et je pense qu'il a activé, Emmanuel Macron,
29:12la case à bordélisation.
29:14Il l'a qualifié de forçonné.
29:16Exactement. On l'écoute ?
29:18On écoute Manuel Bompard.
29:20Je l'ai regardé et je vais vous dire franchement
29:22j'ai été estomaqué, sidéré, révolté
29:24par le mépris,
29:26l'arrogance et la violence
29:28de son intervention.
29:30Le président de la République fait en quelque sorte
29:32comme s'il n'y avait pas eu d'élection législative.
29:34Comme si le Nouveau Front Populaire
29:36n'était pas arrivé en tête
29:38de ces élections législatives.
29:40Et j'ai un peu l'impression d'avoir affaire
29:42à une sorte de forçonné qui est retranché
29:44à l'Elysée, qui s'accroche à son pouvoir
29:46et qui refuse d'accepter l'idée
29:48que les Français ont dit que sa politique
29:50c'était fini tout simplement.
29:52Je crois que c'est un rapport de force, tout le monde le comprend.
29:54Et je veux dire que
29:56il peut aujourd'hui en quelque sorte
29:58essayer de faire mine, de balayer
30:00d'un revers de la main nos propositions.
30:02Mais quelle proposition alternative a aujourd'hui
30:04le président de la République ?
30:06Et l'appel de ses voeux, une coalition
30:08avec LR, etc. Moi j'ai entendu
30:10les dirigeants de LR dire qu'il n'était pas
30:12question pour eux de participer d'une telle coalition.
30:14Donc j'assume de vous dire
30:16que je crois que le président
30:18de la République devra tout simplement
30:20se soumettre ou se démettre.
30:22Se soumettre ou se démettre, c'est intéressant.
30:24Le forçonné
30:26retranché à l'Elysée, puisque c'était une expression
30:28qui était employée pendant la crise
30:30des Gilets jaunes. Crise où la France
30:32insoumise était renvoyée
30:34manu militare des cortèges, parce qu'ils
30:36voulaient que ça soit apolitique. Et quand
30:38J.-L.Mélenchon a voulu épouser
30:40la mobilisation des Gilets jaunes, les Gilets jaunes lui ont dit
30:42écoutez mon co, merci beaucoup, mais
30:44vous allez rester loin de nous, parce que nous on a d'autres
30:46priorités que votre petite poloche. Mais là
30:48ils réutilisent cette expression, J.M.
30:50Ils utilisent cette expression
30:52tout simplement parce que LR
30:54ils souhaitent,
30:56ils jouent la présidentielle,
30:58la présidentielle anticipée.
31:00C'est clair. Et ils jouent la mobilisation
31:02historique qu'on a vécue
31:04en 2018. En employant les termes,
31:06les termes, enfin en employant, forçonnés, évidemment,
31:08ça renvoie en plus à toute une...
31:10On va le déloger.
31:12C'est la fameuse phrase d'Emmanuel Macron
31:14aussi. Venez me chercher.
31:16Voilà, donc ça renvoie, mais c'est extrêmement
31:18c'est extrêmement construit.
31:20Venez me chercher, c'était Benalla.
31:22Post-Benalla, ce qui s'est passé
31:24post-Benalla, ce sont les Gilets jaunes.
31:26Je vais compléter ce qu'a dit avec grande
31:28justesse. Joseph, il y a
31:30un très beau livre qui s'appelle La fabrique des discours
31:32propagandistes de Yana Grinstrum
31:34qui explique très bien que lorsqu'il y a
31:36destruction du discours,
31:38il y a donc destruction du sujet.
31:40Et depuis quelques mois, nous
31:42assistons à un hold-up sur le
31:44langage de la civilisation ou le langage
31:46civilisé par la France insoumise
31:48qui, effectivement, répond parfaitement à la thèse
31:50de cette très grande linguiste. Nous ferons
31:52en sorte que le Président cède.
31:54Voilà pour Olivier Faure. Olivier Faure
31:56qui est porté disparu sur la polémique
31:58porte. Thomas Faure.
32:00Je n'ai pas entendu. Vraiment, c'est ce que
32:02je dis depuis ce matin, peut-être qu'il a eu une déclaration
32:04peut-être qu'il l'a condamné avec une énorme force.
32:06Et si c'est le cas, je présente mes excuses
32:08une seconde fois dans cette émission. Non,
32:10on écoute Olivier Faure. Non, Olivier Faure.
32:12Tout ça pour Olivier Faure. Il y a un gouvernement
32:14pendant les Jeux Olympiques. Simplement,
32:16on ne peut pas non plus traîner éternellement
32:18et il faut que le chef de l'État
32:20se rende à l'évidence et qu'il permette
32:22aux Françaises et aux Français
32:24d'avoir un gouvernement qui correspond
32:26aux souhaits qu'ils ont émis. Et ensuite, on voit
32:28et moi, ce que je crois, c'est que
32:30les projets que nous portons, je ne parle
32:32pas simplement
32:34d'histoire, de
32:36coalition, etc. Je parle de projet.
32:38Les projets que nous portons,
32:40ils sont majoritaires
32:42dans l'opinion pris isolément
32:44les uns des autres, un par un.
32:46Est-ce que vous croyez que les Français sont opposés
32:48à ce qu'on restaure les services publics ?
32:50Est-ce que vous pensez que les Français sont hostiles
32:52à la hausse du pouvoir d'achat et notamment
32:54pour les salaires les plus faibles ?
32:56Le Président a dit non pour un Premier ministre
32:58de gauche indéfiniment. Il l'a dit pour l'instant
33:00mais nous ferons en sorte qu'il cède.
33:02Il y a une anonyté intellectuelle
33:04du côté d'Olivier Faure parce que peut-être
33:06sur le pouvoir d'achat ou sur les retraites, les Français
33:08pourraient être d'accord et encore
33:10en revanche sur les questions de sécurité,
33:12sur les questions d'immigration,
33:14sur les questions de laïcité, sur les questions de politique.
33:16Excusez-moi.
33:18La stratégie du Trône populaire, Joseph l'a dit,
33:20c'est pousser le Président à la démission.
33:22Parce que là, ça va bloquer le système
33:24pendant un an.
33:26Dans un an, il y a encore éventuellement une dissolution
33:28et après, le coup d'après,
33:30c'est qu'il faut qu'il parte.
33:32Ce qu'ils cherchent, c'est ça.
33:34Ils ne veulent même pas qu'on les appelle à Matignon
33:36parce que si on les appelle à Matignon,
33:38ils savent très bien qu'ils ne pourront pas y arriver.
33:40Donc ce qu'ils veulent, c'est faire partir le Président.
33:42Justement, vous me faites la transition.
33:44On voulait l'écouter un peu plus tard mais sur la démission,
33:46Emmanuel Macron y a répondu hier.
33:48Non, moi je suis, vous savez, républicain.
33:50Les Françaises et les Français
33:52m'ont confié un mandat.
33:54Je l'ai sollicité pour la deuxième fois.
33:56Je l'assumerai dans sa plénitude.
33:58Jusqu'au bout.
34:00Bien sûr.
34:02Et ensuite, mon souhait, c'est la stabilité pour le pays.
34:04Je vous ai dit, j'ai décidé de cette dissolution
34:06en mon âme et conscience,
34:08avec beaucoup de gravité,
34:10parce que l'Assemblée ne correspondait plus à la société
34:12et parce qu'une majorité à l'Assemblée
34:14avait annoncé
34:16qu'elle ferait une motion de censure à l'automne.
34:18Si les forces qui peuvent dégager
34:20une majorité
34:22veulent la stabilité,
34:24il n'y aura pas d'autre dissolution.
34:26Et ma volonté, c'est plutôt qu'on avance.
34:28Et qu'on ait pour trois ans, pour cinq ans même,
34:30puisque le mandat a été confié aux parlementaires
34:32pour cinq ans, une Chambre qui puisse avancer
34:34et décider des réformes pour que le pays
34:36soit plus fort, soit plus juste,
34:38répondre aux colères, aux demandes de nos compatriotes,
34:40dans le respect de chacun.
34:42C'est vraiment le jour de flûte.
34:44Oui, un peu.
34:46Mais dans cette déclaration, il y a une phrase qui m'intéresse,
34:48c'est je suis républicain, les Français m'ont confié
34:50un mandat, je l'assumerai dans sa plénitude.
34:52Et c'est le terme plénitude
34:54qui m'a marqué, j'en ai parlé ce matin,
34:56moi vraiment, je vais faire les choses simples, je vais sur Internet
34:58prendre la définition de plénitude.
35:00État de ce qui est complet dans toute sa force.
35:02Donc,
35:04quand il dit ça, qu'est-ce que ça veut dire ?
35:06Est-ce que ça veut dire article 16 par exemple ?
35:08Moi je suis déjà très surpris quand il dit je suis républicain.
35:10Comme si quelqu'un qui démissionnait avant la fin de son mandat
35:12n'était pas le général de Gaulle, n'était pas républicain.
35:14C'est pas ce qu'il dit, c'est pour ça que moi je comprends l'inverse.
35:16C'est-à-dire qu'il va utiliser toute la République.
35:18Moi je comprends, j'ai le bout de mon théâtre,
35:20j'ai le bout de mon mandat.
35:22C'est ça que ça veut dire.
35:24Quand il dit je l'assumerai dans sa plénitude.
35:26Merci.
35:28Et dans sa plénitude, c'est l'article 16.
35:30Je vous donne juste l'article 16.
35:32C'est lorsque les institutions de la République,
35:34l'indépendance de la nation, l'intégralité de son territoire
35:36ou l'exécution de ses engagements internationaux
35:38sont menacées d'une manière grave et immédiate
35:40et que le fonctionnement régulier des pouvoirs
35:42publics constitutionnels est interrompu,
35:44le président de la République prend les mesures
35:46exigées par ses circonstances
35:48après consultation officielle.
35:50L'Élysée a déjà démenti.
35:52Ils avaient dit qu'il ne fera pas le choix
35:54de ne pas dissoudre l'Assemblée nationale.
35:56Ce n'est pas ça que j'allais vous dire.
35:58En ne mettant pas
36:00Mme Castet
36:02à Matignon,
36:04vous enclenchez la case
36:06bordélisation. Vous ne savez pas ce qui peut se passer
36:08à la rentrée. On peut avoir
36:10un phénomène de gilet jaunisation XXL
36:12avec une bordélisation
36:14maximum.
36:16Je l'assumerai dans ma plénitude.
36:20L'interprétation de l'article 16
36:22comme de la Constitution, c'est la géométrie variable.
36:24Sincèrement, le coup des 17
36:26ministres, députés,
36:28qui votent,
36:30c'est osé.
36:32Constitutionnellement, c'est osé. C'est contraire
36:34à l'article 23, même si ça s'était fait dans l'histoire
36:36de la Ve République, je suis d'accord.
36:38C'est quand même un coup un peu tordu.
36:40On fait démission de gouvernement la veille pour qu'ils puissent
36:42voter. Ils auraient fait en sorte
36:44d'avoir leurs 17 suppléants si c'était pas fait.
36:46C'est un mois plus tard.
36:48C'est un mois plus tard quand vous êtes
36:50ministre et que vous revenez. Il y avait
36:52débat chez les constitutionnalistes.
36:54On voit bien que le Président n'a pas
36:56trop de difficultés à
36:58interpréter la Constitution
37:00et à faire en sorte de... Ça ne lui pose pas de difficultés.
37:02On peut le comprendre d'ailleurs.
37:04Pourquoi pas pour l'article 16 ? Sa plénitude,
37:06la sémilogue que vous êtes,
37:08sa plénitude, Sabrina Medjéber,
37:10vous la comprenez comment, sa plénitude ?
37:12Sa plénitude, je la comprends dans le sens
37:14où Emmanuel Macron
37:16est apparu hier comme un éducateur
37:18adulte qui
37:20a justement éduqué
37:22ses parlementaires
37:24en les responsabilisant,
37:26en les renvoyant à leurs responsabilités
37:28et en les renvoyant
37:30à leur éducation. Exactement
37:32ce que fait un parent avec ses enfants.
37:34Voilà l'impression que m'a donnée
37:36le discours d'Emmanuel Macron.
37:38Encore sur un discours, selon vous, infantilisant.
37:42Justement, il était dans son rôle
37:44de Président de la République, il a respecté la séparation
37:46des pouvoirs et il a renvoyé les parlementaires
37:48à leurs responsabilités
37:50de façon à former des coalitions. Maintenant, c'est dans
37:52le narratif, c'est dans le discours.
37:54Je ne suis pas une technicienne parlementaire
37:56mais il m'a semblé qu'en l'occurrence,
37:58en l'espèce, c'est
38:00l'incarnation qu'il a voulu montrer
38:02hier lors de ce débat. J'avais quand même l'impression
38:04pendant cette interview qu'il était
38:06dans un monde parallèle. D'ailleurs, c'était intéressant
38:08de voir, à un moment, les journalistes
38:10qui écarquillaient les yeux. Tout va bien,
38:12il va y avoir une trêve olympique, c'est lui qui a fait juste
38:14le choix de dissoudre avant les Jeux, c'est personne d'autre.
38:16Donc, il appuie sur le bouton,
38:18il fait tout exploser et après il dit, vous arrêtez 15 jours
38:20les amis, il y a les Jeux.
38:22On reprend dans deux semaines. Mme Castet,
38:24vous la mettez de côté, je la rencontrerai peut-être
38:26à l'Élysée. Oui, on reprend le 15 août.
38:28Et puis, c'est formidable la situation
38:30à l'Assemblée extraordinaire.
38:32Les Jeux paralympiques, ça veut dire quoi ?
38:34Il y a une hiérarchie dans les Jeux ? Les Jeux olympiques
38:36sont plus importants que les Jeux paralympiques ?
38:38Je pense qu'on sera plutôt
38:40début septembre.
38:42Il y a juste un seul qualificatif qui a manqué
38:44parce qu'il parle d'insécurité.
38:46Effectivement, il faut des lois très sévères
38:48et très rapides, etc. Il insiste
38:50beaucoup là-dessus et on voit qu'il est conscient
38:52en réalité des problèmes. Il y a un seul mot
38:54qui a échappé à son discours, c'est l'identité française
38:56et un autre, même la laïcité.
38:58Il n'en a absolument pas parlé. Parlons de Rima Hassan
39:00à présent qui multiplie les menaces
39:02contre François-Xavier Bellamy
39:04en cause de sa nomination au poste de vice-présidente
39:06à la commission des droits de l'homme
39:08au Parlement européen.
39:10Le vote a été
39:12du moins sa nomination
39:14a été suspendue, le vote reporté
39:16à septembre prochain et c'est
39:18une action qui a été menée en grande partie
39:20par François-Xavier Bellamy qui a prévenu
39:22les différents groupes au Parlement
39:24en disant, attendez, là
39:26on est... Parce qu'il a la particularité
39:28lorsqu'il est, une fois qu'il est élu
39:30de siéger au Parlement européen.
39:32C'est pas toujours, c'est pas le cas
39:34de tous les présidents de groupe.
39:36Très bien, mais en tous les cas, il a
39:38prévenu les parlementaires en leur disant
39:40que vous savez
39:42que Rima Hassan
39:44peut-être que vous ne la connaissez pas
39:46mais voilà ce qu'elle a pu faire et qu'aujourd'hui
39:48de l'avoir vice-présidente
39:50de la commission des droits de l'homme
39:52ça peut être problématique. On voit le sujet.
39:56Dans les couloirs du Parlement européen
39:58des regards déroutés.
40:00Compte tenu de la composition de l'hémicycle
40:02Rima Hassan, seule candidate en lice
40:04s'apprêtait à briguer le poste
40:06de vice-présidente de la commission des droits
40:08de l'homme. Mais c'était sans compter
40:10la mobilisation de
40:12François-Xavier Bellamy. Vous imaginez
40:14sans peine ce qu'une élection comme celle-ci
40:16aurait eu de conséquence
40:18et le fait qu'évidemment elle aurait offert une
40:20tribune à Madame Hassan qui
40:22après le 7 octobre
40:24a déclaré que les actions du Hamas
40:26étaient légitimes. Je crois que les
40:28déclarations qu'elle a multipliées sur ce sujet
40:30la disqualifient à jamais
40:32pour parler de droit de l'homme.
40:34Les républicains n'ont obtenu qu'un report
40:36du scrutin. Mais l'eurodéputé
40:38est déterminé à tout faire
40:40pour empêcher son élection.
40:42Nous ne laisserons pas le Parlement européen
40:44devenir une tribune pour ceux qui aujourd'hui
40:46ferment les yeux sur l'antisémitisme
40:48qui gangrène nos sociétés.
40:50Nous ne laisserons pas les avocats
40:52du Hamas utiliser cette institution
40:54et qu'ils nous trouveront, qu'ils me trouveront
40:56toujours face à eux.
40:58L'intéressé n'a pas tardé
41:00à réagir. La lâcheté
41:02qui vous anime ici est la même que celle qui
41:04est dans votre regard vide et fuyant
41:06quand je vous croise dans les couloirs du Parlement
41:08européen. Trembler, ce n'est que le début.
41:10D'ici début septembre
41:12le groupe de l'Eft doit donc proposer
41:14un autre candidat.
41:16La première menace avec
41:18« Trembler, ce n'est que le début »
41:20et ensuite vous avez un nouveau tweet,
41:22pour le moment François-Xavier Bellamy
41:24et ses petits copains, proches du régime génocidaire
41:26israélien, dorment bien la nuit.
41:28Ça ne va pas durer.
41:30Nouvelle menace donc
41:32de Rima Hassan contre
41:34François-Xavier Bellamy.
41:36Est-ce que je peux juste faire une parenthèse ?
41:38Ici avec vous, on a
41:40beaucoup parlé de cette question du regard
41:42et du fait qu'aujourd'hui
41:44le regard était un enjeu.
41:46Je suis frappé
41:48par le fait
41:50qu'elle reprenne justement cet élément
41:52et cette terminologie en disant
41:54« il a le regard vide et fuyant ».
41:56C'est d'ailleurs la même chose.
41:58Quand Deleglu est monté à la tribune
42:00face au Benjamin
42:02de l'Assemblée nationale,
42:04il y avait une intimidation
42:06du regard.
42:08Quand il n'y a plus de langage commun, bien sûr,
42:10on n'intimide pas le regard.
42:12Ce qui est grave, c'est qu'elle a été élue députée européenne.
42:14Elle a fait une campagne
42:16en véhiculant la haine d'Israël,
42:18des propos proches de l'antisémitisme.
42:20Il ne faut pas dire oui, parce qu'on n'a pas envie
42:22de se retrouver au tribunal non plus,
42:24comme il porte plainte toutes les cinq minutes.
42:26Elle a été élue,
42:28et elle continue.
42:30Moi, François-Xavier Bellamy, que je connais bien,
42:32est quelqu'un de courageux.
42:34On l'a vu à Sciences Po.
42:36J'espère qu'il arrivera
42:38à obtenir ce qu'il souhaite.
42:40Le vote de septembre,
42:42ça ne se fera pas.
42:44Je l'espère sincèrement.
42:46Le symbole aurait été terrible.
42:48C'est ce qui est expliqué
42:50dans les couloirs du Parlement.
42:52Le 5 septembre prochain, il y a un nouveau vote.
42:54Les parlementaires sont informés.
42:56Il y a deux options
42:58pour le groupe
43:00à gauche et extrême-gauche
43:02au Parlement. C'est de choisir un nouveau nom.
43:04S'il n'y a pas de nouveau nom,
43:06ils présenteront, le groupe PPE
43:08au Parlement européen,
43:10un candidat qui l'emporterait.
43:12L'intimidation est quand même devenue
43:14l'opératoire de la France insoumise.
43:16Joseph rappelait ce qui s'est passé
43:18avec Sébastien Delogu.
43:20Selon le Benjamin du RN,
43:22il l'a intimidé physiquement,
43:24mais il l'a entraîné de fada.
43:26J'aimerais rappeler un événement
43:28fait par Emma Hassan,
43:30une tentative d'intimidation
43:32contre une chaîne de télévision,
43:34contre TF1, quand ils ont fait le choix
43:36avec Darius Rochebin,
43:38interview sans concession
43:40de Benjamin Netanyahou.
43:42Ils font la paire.
43:44Ils ont appelé les salariés
43:46à saboter
43:48l'interview de Benjamin Netanyahou.
43:50Une tentative d'intimidation
43:52contre la première chaîne d'Europe.
43:54C'est cela aussi la France insoumise.
43:56Par rapport à votre sanction,
43:58le nouveau Front populaire est en majorité
44:00au bureau.
44:02Là, je peux vous dire,
44:04ça va y aller.
44:06On écoute Aurore Berger sur Rima Hassan
44:08et je vous donne la parole.
44:12Évidemment, pas sa place
44:14dans une commission sur la question des droits de l'homme
44:16parce qu'il suffit de reprendre ses déclarations.
44:18C'est comme Jean-Luc Mélenchon, Rima Hassan.
44:20Vous ne savez plus à la fin si vous devez
44:22commenter la déclaration parce que vous continuez
44:24à faire parler d'elle, mais il y a des déclarations
44:26qui sont tellement insupportables que vous êtes obligés
44:28de les dénoncer. Encore une fois,
44:30elle fait partie de ces élus de la France insoumise
44:32qui considèrent qu'on peut
44:34mettre une cible dans le dos d'un certain nombre de nos compatriotes
44:36et de nos compatriotes juifs.
44:38Madame Rima Hassan
44:40est l'illustration parfaite
44:42de ce qu'Emmanuel Macron appelle la décivilisation.
44:44C'est-à-dire que lorsque le langage
44:46mafieux s'invite
44:48dans le débat politique et public
44:50et considère son adversaire
44:52ou le nie dans son individualité,
44:54on arrive
44:56à l'ensauvagement de la société.
44:58C'est la grande historienne Mona Ouzouf
45:00qui le disait très bien. L'ensauvagement des mots
45:02précède l'ensauvagement de la société.
45:04Et quand on lit
45:06le narratif et les tweets de Madame Rima Hassan,
45:08on se dit qu'effectivement
45:10ce n'est pas un parti qui valorise
45:12la civilisation.
45:14Alors, il nous reste quelques
45:16minutes seulement. On avait encore
45:18beaucoup de sujets et je suis en pleine
45:20hésitation. Est-ce que vous voulez qu'on parle
45:22de la proposition de loi de Virginie Dubimulaire
45:24sur les fichiers S
45:26ou est-ce que vous voulez qu'on parle de l'entrisme
45:28dans les universités ? Je garde
45:30et j'ai décidé en posant la question
45:32l'entrisme à l'université pour demain matin.
45:34Et on va parler de cette proposition de Virginie Dubimulaire,
45:36députée de la droite républicaine.
45:38Elle a publié donc une proposition
45:40de loi visant à rendre
45:42inéligible les personnes fichées S.
45:44Cet outil ne rend pas coupable
45:46celui qui est inscrit
45:48et donc ne l'empêche pas de se présenter
45:50à une élection. Je risque prudence,
45:52Raphaël Arnault,
45:54triple fichier S et qui est donc
45:56aujourd'hui député.
45:58On voit le sujet d'Alice Sommerer
46:00et ensuite on en parle.
46:02Rendre inéligible sous 24 heures
46:04un potentiel candidat inscrit sur la fiche S.
46:06C'est ce que promet cette proposition de loi.
46:08La députée sortant LR Virginie Dubimulaire
46:10déplore que l'on puisse autoriser
46:12des individus jugés dangereux à accéder
46:14à des postes à haute responsabilité.
46:16Une situation que déplore également
46:18le directeur du centre d'études et de recherches universitaires.
46:20Ça perturbe le fonctionnement
46:22de nos services de renseignement parce que dès lors que
46:24quelqu'un est élu, alors qu'il est sous surveillance,
46:26on va être obligé d'arrêter la surveillance.
46:28Donc il vaut mieux effectivement empêcher
46:30que ces personnes qui sont des menaces
46:32pour la cohésion nationale,
46:34qui sont des menaces pour notre sécurité, soient élus.
46:36C'est sans doute une bonne chose.
46:38Outre l'accès aux documents confidentiels,
46:40Virginie Dubimulaire
46:42pointe du doigt l'inégalité entre élus
46:44et le reste de la société.
46:46Elle explique qu'un agent de sécurité
46:48perdra son emploi immédiatement pour des raisons de sûreté
46:50à partir du moment où il se trouve fiché S.
46:52De même pour les autres secteurs stratégiques
46:54concernant la sûreté de l'Etat.
46:56C'est le cas pour les emplois publics
46:58participant à l'exercice des missions de souveraineté de l'Etat.
47:00Pour les emplois privés ou publics
47:02relevant du domaine de la sécurité ou de la défense.
47:04Ou encore pour les emplois privés
47:06ou activités privées réglementées relevant
47:08du domaine des Jeux, paris et courses.
47:10Avec cette proposition, Virginie Dubimulaire
47:12souhaite redonner confiance aux électeurs
47:14dans leur représentant.
47:16J'ai l'impression que c'est une proposition mortenée.
47:18Déjà j'ai envie de vous dire sur les électeurs,
47:20redonner confiance aux électeurs.
47:22C'est les électeurs qui ont fait le choix de Raphaël Arnault
47:24plutôt que de la députée Hérène Sortante.
47:26Est-ce qu'ils étaient au courant qu'il était triple fiché S ?
47:28Est-ce qu'ils connaissaient Raphaël Arnault ?
47:30Il aurait fallu vivre dans un igloo probablement
47:32pour ne pas le savoir.
47:34Ne pas lire la presse locale
47:36qui l'a énormément relayé sur place
47:38et ne pas écouter les chaînes infos
47:40ou les radios.
47:42Et si la droite républicaine locale avait voté
47:44pour le candidat qui était face aussi à M.S. ?
47:46Il ne faut pas oublier qu'il a été élu contre le RN.
47:48Il ne faut pas oublier qu'il a été élu
47:50contre le RN.
47:52C'est ce que je veux dire.
47:54Pour moi, c'est le pire exemple pour le RN.
47:56La diabolisation est encore sur le RN
47:58et pas sur la France Insoumise.
48:00Même face à un fiché S triplement,
48:02ils perdent.
48:04Et ensuite, le fiché S,
48:06il n'est pas au courant.
48:08Raphaël Arnault a appris qu'il était fiché S pendant la campagne
48:10parce que ça a été révélé par la presse.
48:12Ça voudrait dire qu'il faut que
48:14tous les partis déclarent
48:16577 candidats
48:18au ministère de l'Intérieur
48:20ou à la préfecture
48:22pour qu'il y ait un criblage
48:24et 577 candidats
48:26fois deux parce qu'il y a des suppléants
48:28pour qu'on sache s'il y a un fiché S.
48:30Le ministère de l'Intérieur peut ficher S
48:32quelqu'un pour l'empêcher d'être candidat.
48:34C'est une décision.
48:36Une fiche S
48:38ne veut pas forcément dire une condamnation.
48:40Les journalistes
48:42peuvent mettre fiché S.
48:44Je pense que Gauthier Lebrecht peut mettre fiché S.
48:46Gauthier qui
48:48magouille avec le complotisme.
48:50Il surfe sur le complotisme.
48:52Je préviens s'il y a des gens
48:54au ministère de l'Intérieur
48:56qui nous regardent, fichez-le.
48:58Fichez-le très vite.
49:00Philippe
49:02qui dit
49:04dans la plénitude
49:06veut bien dire prêt à utiliser
49:08tous les leviers mis à la disposition
49:10par la Constitution dont l'article 16
49:12qui t'a dit soudre tous les anges
49:14jusqu'en 2027, régime présidentiel
49:16semi-autocratique. Voilà ce que dit Philippe.
49:18Il réagit beaucoup sur les réseaux sociaux
49:20et est toujours présent. Merci à tous les 4.
49:22C'est quasiment terminé.
49:24Il n'est pas fiché S.
49:26Je ne sais pas, je demande.
49:28Si vous êtes fiché S, Philippe, dites-le-nous sur les réseaux sociaux.
49:30On va être dans un instant avec
49:32Julien Pasquet qui
49:34est présent.
49:36Ah, il s'est blessé.
49:38Ah, il s'est blessé.
49:42Ça va ?
49:44Ça va Gauthier ?
49:46Niquel.
49:48Je vous libère à 22h.
49:50L'émission termine à 23h50, je vous libère à 23h49.
49:52Vous pourrez aller vous coucher.
49:54Quel est le programme ce soir ?
49:56Trois heures d'info 100% politique évidemment.
49:58On va avoir un oeil extrêmement attentif
50:00à ce premier test grandeur nature
50:02pour le début de ces Jeux Olympiques.
50:04Ce match Israël-Mali au Parc des Princes.
50:06On sera avec Rachel Khan également pendant
50:081h30 avec vous Gauthier sur le plateau.
50:10On va avoir beaucoup de choses à dire évidemment
50:12en termes de sécurité autour des Jeux,
50:14en termes de politique. On va revenir sur ce bras de fer
50:16entre la gauche et le président Macron.
50:18Peut-être que Catherine Vautrin, la ministre du Travail
50:20et de la Santé, pourra nous en dire un petit peu plus.
50:22Elle sera en duplex avec nous d'ici une petite heure.
50:24Donc un programme dense, politique, sportif,
50:26sécuritaire, 100% info jusqu'à 1h00.
50:28100% politique même, c'est mieux comme ça.
50:30Merci beaucoup Julien Pasquet.
50:32Programme passionnant,
50:34absolument passionnant.
50:36Réalisation Arnold Kala,
50:38à la vision, Pascal Choup,
50:40Alain Hausson, Jérémy, Benjamin Naud,
50:42Julien Durou, Guylaine Lafarge.
50:44Nous allons préparer cette émission.
50:46Toutes les émissions sont à revoir sur cnews.fr.
50:48Merci à tous les quatre dans un instant 100% politique.
50:50Et nous on se retrouve demain matin. A demain.