Avec Antoine Armand, député Renaissance de Haute-Savoie et Aurélien Le Coq, député LFI du Nord
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00:00SUDRADIO PARLONS VRAI, 9H10, BENJAMIN GLEZ
00:069h31, soyez les bienvenus si vous nous rejoignez sur SUDRADIO PARLONS VRAI.
00:10Tout de suite avec mes deux invités politiques, Antoine Armand, bonjour.
00:14Député Renaissance de Haute-Savoie, avec nous aussi Aurélien Lecoq, bonjour.
00:18Bonjour.
00:19Député LFI Nouveau Front Populaire du Nord, j'aimerais qu'on commence tout d'abord avec cette lettre
00:25au français d'Emmanuel Macron, Antoine Armand.
00:29Ces propos aussi qui finalement ont marqué d'une certaine manière, personne ne l'a emporté dans ces législatives.
00:35Vous êtes d'accord avec lui, vous comprenez, vous défendez là-dessus ?
00:38On ne peut pas ne pas être d'accord avec le fait qu'aucun des groupes ou des regroupements n'a obtenu la majorité absolue.
00:45Il faudrait être dans un déni de réalité absolue pour le penser.
00:49Il faut aussi observer qu'aucun des regroupements ou des mouvements qui se sont présentés à l'élection législative n'ont obtenu de majorité relative.
00:57On est extrêmement loin de la majorité relative si vous prenez les trois groupes qui se sont dessinés,
01:02que ce soit le bloc d'extrême droite et de la droite alliée à l'extrême droite, le bloc central ou le bloc du Nouveau Front Populaire.
01:09Il manque au minimum à chacun de ces groupes une centaine de députés.
01:13Donc ça doit nous appeler, nous parlementaires, à une forme d'humilité, de remise en question et de capacité à travailler ensemble.
01:19Et puis c'est donc logique que le Président de la République dise que les forces républicaines présentes à l'Assemblée
01:26fassent ce qu'on a, il faut le dire, beaucoup de mal à faire en France,
01:29œuvre d'ouverture de travail pour envisager des coalitions qui sont capables de donner une majorité solide au pays.
01:35Parce que si c'est pour avoir un gouvernement qui tient quelques semaines
01:39parce qu'il est tellement loin de la majorité absolue ou relative qu'il ne peut pas faire grand chose, c'est pas bon pour le pays.
01:44Aurélien Lecoq, député à la France soumise, Nouveau Front Populaire, vous n'avez pas emporté ces élections ?
01:50Moi je crois qu'on se retrouve ce matin quand même avec le pays dans un état de gravité démocratique absolue.
01:59C'est-à-dire qu'on a aujourd'hui un forcené à l'Elysée qui est enfermé dans son palais
02:05et qui refuse de reconnaître le résultat d'un scrutin démocratique.
02:08On a un président de la République qui refuse de reconnaître le résultat d'un scrutin démocratique.
02:16Et moi je le dis, et je le dis y compris à mon collègue macroniste ici,
02:21il y a un moment où il va falloir l'entendre.
02:24Vous avez perdu. Vous avez perdu l'élection. Emmanuel Macron a perdu l'élection.
02:30Et non seulement vous avez perdu l'élection législative, mais vous aviez déjà perdu l'élection européenne.
02:35Et donc il y a un moment où il va falloir que les macronistes acceptent de partir.
02:39Ils ne vont pas pouvoir s'attacher et s'accrocher au pouvoir jusqu'au bout.
02:43Les françaises et les français ont dit quelque chose de très clair dans cette élection.
02:46Les 7 ans de souffrance qu'on vient de vivre sous Emmanuel Macron, ça suffit, on n'en veut plus.
02:51Donc il faut arrêter de nous inventer des tambouilles et des équations à dix inconnues
02:57qui leur permettraient de rester au pouvoir.
02:59Mais pour l'instant il n'y a pas de majorité absolue à gauche.
03:02Dans cette élection, et c'est très clair, il y a un vainqueur.
03:05Le vainqueur, c'est celui qui arrive en tête.
03:08Celui qui arrive en tête du nombre d'élus, c'est le nouveau front populaire.
03:12Je ne sais pas, est-ce que vous connaissez beaucoup de compétitions
03:15où n'est pas déclaré vainqueur celui qui arrive en premier ?
03:19C'est le cas dans toutes les compétitions, c'est une règle universelle.
03:23Et là, à l'Assemblée nationale, il y a aussi celui qui peut gouverner.
03:27C'est-à-dire qu'on sera obligé, même à gauche, de former des coalitions.
03:31Antoine Armand ?
03:32Oui, d'abord, c'est triste parce que vous êtes monsieur député depuis trois jours
03:36et vous arrivez déjà à insulter le président de la République.
03:38Et c'est exactement pour ça que M. Macron est afforçonné.
03:44C'est exactement pour ça qu'il est hors de question de s'allier avec la France insoumise
03:47qui, depuis deux ans, bafoue toutes les institutions de la République.
03:50Qui a déposé des milliers d'amendements pour faire obstruction
03:53et vous avez, au fond, posé la question.
03:55Qui, à 20h04, par la voix de son maître Jean-Luc Mélenchon,
03:58a tenté de s'arroger une victoire qui n'existe pas ? Pourquoi ?
04:01Parce que la victoire, c'est celle qui permet de gouverner,
04:04c'est celle qui permet de faire passer des réformes,
04:06c'est celle qui permet d'enclencher un budget,
04:08c'est celle qui permet d'enclencher des réformes indispensables pour le pays
04:11sur le travail, sur la sécurité, sur la justice sociale.
04:15Et où se forment ? On verra en fonction des coalitions.
04:19Pour l'instant, c'est difficile de dire que la gauche n'a pas gagné.
04:21Peut-être qu'elle l'aura gagné si coalitions existent.
04:24Vous n'êtes même pas capable de reconstituer votre propre groupe parlementaire.
04:28Si vous voulez, si vous n'êtes pas capable,
04:31alors que le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête en termes de siège,
04:35si vous n'êtes pas capable, vous, de comprendre que ce qu'attendent les Français,
04:38c'est de l'ouverture et du travail, et que, à la première minute...
04:41Ce qu'attendent les Français, ce n'est pas de l'entombouillis.
04:43Je vais finir ma phrase, je ne vous ai pas interrompu.
04:46Si, à la première minute de votre mandat, vous commencez à arriver avec cette arrogance
04:50et ce mépris des Français qui ont voté pour d'autres partis que vous,
04:53si vous ne comprenez pas que la France Insoumise fait l'objet d'un rejet massif
04:57de la part de nos compatriotes, vous partez mal.
05:00Et je vous le dis avec l'humilité qui confère à la défaite que nous avons vécue.
05:04Vous dites, on n'a pas gagné, on a perdu, c'est juste.
05:06Mais je n'ai pas de problème à le reconnaître.
05:08Mais si vous vous enfermez, vous, dans le déni de réalité,
05:11si vous n'êtes pas capable de vous sortir du déni de réalité
05:14dans lequel vous êtes plongé depuis deux ans au détriment des Français,
05:17la France n'ira pas mieux, monsieur.
05:19Pour finir, Lecoq, ce qui est sûr, c'est qu'il faut une coalition pour la gauche,
05:22pour gouverner, pour pouvoir gouverner dans le temps.
05:25La question, c'est les coalitions. Avec qui vous gouvernez ?
05:29Nous avons fait campagne sur un principe qui peut-être est original de nos jours,
05:33mais un principe de clarté programmatique.
05:36C'est-à-dire que nous avions un programme.
05:38Et c'est sur la base de ce programme-là que nous avons été élus.
05:42Et c'est ce programme qui a permis au Nouveau Front Populaire d'être en tête.
05:46Donc, le programme arrivé en tête dans ces élections,
05:50c'est celui du Nouveau Front Populaire.
05:51Et c'est celui que nous voulons appliquer.
05:53Et nous savons qu'un certain nombre de mesures dans ce programme
05:56disposent d'une majorité à l'Assemblée Nationale.
05:59Oui, aujourd'hui, il y a une majorité, par exemple,
06:03pour l'abrogation de la retraite à 64 ans.
06:06Il n'y avait déjà pas de majorité au moment où elle a été passée en force,
06:14puisque, je le rappelle,
06:15elle a été passée contre l'avis de la population
06:17et contre l'avis de l'Assemblée Nationale,
06:18puisqu'elle a été passée par 49-3.
06:20Cette mesure n'a jamais été votée.
06:22Et donc, oui, lorsqu'on a...
06:25Oui, mais elle n'a pas été votée à l'Assemblée Nationale.
06:27Elle n'a pas été censurée par l'Assemblée.
06:29L'Assemblée Nationale.
06:30Elle n'a pas été censurée par l'Assemblée Nationale.
06:32Elle n'a pas été votée par l'Assemblée Nationale.
06:33Et elle a été votée au Sénat.
06:34Très bien.
06:35Donc, je maintiens le fait qu'Emmanuel Macron est un forcené,
06:37puisqu'il a l'habitude des coups de force démocratiques,
06:39qu'il a fait passer ces grandes mesures.
06:41Vous vous enfermez dans l'insulte.
06:42Sans force, non, je ne m'enferme pas dans l'insulte.
06:44Mais, je peux vous dire,
06:45ce qui remonte de partout dans le pays,
06:46parce que, sincèrement, au bout d'un moment,
06:48vous dites, oui, la France insoumise fait peur.
06:50Il va falloir sortir un petit peu des plateaux télé
06:52et des doureurs de la République.
06:53Quand on sort,
06:54la réalité, c'est qu'il y a une colère immense,
06:56une colère immense contre ce qui s'est passé ces sept dernières années.
07:00La réalité, dans ce pays,
07:01c'est qu'il y a 11 millions de personnes qui sont pauvres,
07:03qu'il y a 8 millions de personnes qui ne mangent pas à leur faim.
07:05Et donc, c'est ça qu'il va falloir changer.
07:07Dans les grandes villes.
07:09Dans les grandes villes.
07:10C'est ça aussi, la réalité.
07:12Et ?
07:13C'est juste, vous parlez de la réalité du terrain, d'une certaine manière.
07:16Oui, Antoine Armand.
07:17Si vous parlez tout seul,
07:19il y a un moment, ça devient compliqué.
07:20Juste écoutez Antoine Armand,
07:21et puis après, je vous redonne la parole, bien sûr.
07:23Puisque vous avez eu la gentillesse de vous en prendre à moi, personnellement,
07:26je vais vous expliquer que ça fait deux ans
07:28que je suis député de Haute-Savoie,
07:30que j'ai une quarantaine de communes rurales
07:32dans ma circonscription,
07:34que ces personnes sont agricultrices,
07:36sont parfois au chômage,
07:38on y reviendra et je vous expliquerai pourquoi je les aide depuis deux ans,
07:41qui sont agricultrices,
07:43qui sont dans le secteur du tourisme,
07:44qui sont dans le secteur de l'industrie.
07:46Et je vais vous dire quelque chose,
07:47ces gens-là n'ont pas voté pour la France Insoumise.
07:49Dans la ruralité, vous avez fait peur,
07:51vous avez brusqué et vous avez envoyé les gens
07:53dans les bras du Rassemblement National,
07:55parce que sur la sécurité,
07:57sur l'économie, sur l'autorité,
07:59vous êtes incapable de même prononcer ces mots.
08:01Vous êtes incapable de reconnaître qu'en France,
08:03il y a un problème de maîtrise des flux migratoires,
08:05qu'il y a un problème de sécurité et qu'il y a un problème d'autorité.
08:07Et je le dis aussi avec l'humilité
08:09qui devrait vous incomber,
08:10vu la situation du pays et vu le front républicain
08:12que nous avons dû faire pour battre l'extrême droite.
08:15Si nous ne répondons pas à cette demande
08:17qui vient de tous les territoires
08:19et notamment de la ruralité,
08:20que j'ai l'honneur de représenter,
08:22vous perdrez encore plus
08:23et nous perdrons collectivement
08:24au profit du Rassemblement National.
08:26Aurélien Lecoq sur ce point.
08:28Alors, la première chose, et c'est intéressant
08:30puisque vous parlez des agriculteurs.
08:32La réalité, c'est que seuls et ceux
08:33qui ont sacrifié les agriculteurs,
08:34c'est bien vous.
08:35Parce que les traités de libre-échange,
08:37c'est vous qui les avez toujours défendus.
08:39Et le problème des agriculteurs aujourd'hui,
08:40c'est bien une question de rémunération.
08:42Lorsqu'on a proposé qu'il puisse y avoir
08:44des prix planchers pour les agriculteurs,
08:46un encadrement des marges,
08:47systématiquement, vous vous y êtes opposé.
08:49Mais si aujourd'hui, vous en êtes d'accord,
08:50eh bien, lorsqu'il y aura un gouvernement
08:52du Nouveau Front Populaire
08:53qui proposera justement
08:55des prix planchers pour les agriculteurs
08:57et un encadrement des marges de la grande distribution,
08:59eh bien, je suis content d'apprendre
09:01que certains députés de la Macronie
09:03ont changé d'avis, sont en désaccord
09:04avec le président de la République
09:05et votre contour.
09:08Donc, nous pouvons avoir une majorité
09:10sur certains sujets.
09:12Pour ce qui est du reste,
09:14il va falloir que vous arrêtiez aussi
09:16d'instrumentaliser cette question
09:18de l'immigration
09:20pour ne pas vous en prendre
09:23justement au principal problème,
09:24c'est-à-dire au fait qu'il y a
09:26des inégalités énormes dans ce pays.
09:27Mais il n'y a pas de problème de sécurité en France.
09:28Systématiquement.
09:29Ah, mais vous faites un lien, vous,
09:30entre immigration et sécurité ?
09:31Mais alors, on va en reparler,
09:32mais je vous ai pas posé des questions
09:33de la sécurité.
09:34Non, non, vous avez parlé
09:35de flux migratoires.
09:37Vous avez parlé des trois.
09:39Je vous réponds sur ce sujet
09:40et tout de suite, vous vous défaites
09:41des liens sur la sécurité.
09:42Non, parce que vous n'avez pas répondu
09:43sur la sécurité.
09:44Vous êtes mal à l'aise peut-être
09:45sur le fait que sur les flux migratoires,
09:46vous reprenez exactement le même discours
09:48que l'extrême droite,
09:49ce qui peut s'expliquer
09:50puisqu'une partie de la Macronie
09:51défend vraisemblablement
09:53des jeunes avec Marine Le Pen
09:55et trouve ça que ça fait normal.
09:56Mais dites pas n'importe quoi,
09:57vous vous êtes désistés
09:58pour que nous soyons élus
09:59pour battre l'extrême droite.
10:00Donc vous pouvez pas dire le matin
10:01qu'on est d'extrême droite
10:03et le soir qu'on l'est pas.
10:05Vous ne répondez jamais
10:06sur la sécurité.
10:07Vous n'êtes même pas capables
10:08de prononcer le mot sécurité.
10:09Alors, pour la sécurité, voyez-vous,
10:11moi je suis un défenseur
10:12de la tranquillité publique
10:13et je pense que nous avons besoin
10:14d'une police de proximité.
10:15Pour ça, il faut augmenter
10:16les effectifs qui permettent
10:17d'avoir une police de proximité
10:20et il faut en finir,
10:21effectivement,
10:22avec la police du chiffre,
10:24celle qui se livre à des exactions
10:28dans les quartiers populaires,
10:29comme c'est encore arrivé
10:30sur ma circonscription.
10:32Je n'insulte pas la police.
10:34Je dis qu'il y a aujourd'hui
10:35un problème dans une partie
10:37de la police
10:38et chez certains fonctionnaires
10:39de police qui, oui,
10:40se livrent parfois
10:41des violences injustifiées
10:42et que je dis...
10:43C'est dramatique.
10:44C'est dramatique.
10:45C'est dramatique.
10:46C'est dramatique.
10:47C'est dramatique.
10:48C'est dramatique.
10:49C'est dramatique.
10:51Je peux vous dire que
10:52lors de la manifestation
10:55qui a eu lieu à Lille
10:56sur ma circonscription,
10:58dimanche soir,
11:00un jeune,
11:01par ailleurs un jeune insoumis,
11:02se retrouve,
11:03alors qu'il était
11:04complètement pacifique,
11:05matraqué par la brigade
11:06anti-criminalité
11:07qui se retrouve
11:08hospitalisé à l'hôpital,
11:09le nez fracturé
11:10avec plusieurs points de suture
11:12et le risque de perdre
11:13un œil qu'il a finalement gardé.
11:15Je peux vous dire, oui,
11:16parfois il y a des comportements
11:17problématiques dans la police
11:18et je n'ai pas peur de le dire.
11:19Antoine Armand,
11:20s'il vous plaît.
11:21Antoine Armand pour conclure,
11:22juste avant de passer à autre chose.
11:25Non mais,
11:26si vous voulez,
11:27une des raisons
11:28pour lesquelles
11:29le Front National,
11:30le Rassemblement National
11:31désormais,
11:32monte terriblement,
11:33c'est que vous avez des élus
11:34de la nation
11:35qui préfèrent parler
11:36des exactions de la police
11:37plutôt que des émeutes.
11:38Qui préfèrent parler
11:39de violences policières
11:40qui seraient généralisées
11:41plutôt que du sentiment
11:42d'insécurité
11:43et de l'insécurité réelle
11:44que vivent en ruralité
11:46comme dans les villes
11:47nos concitoyens.
11:48Tant que vous ne creverez pas
11:49cet abcès,
11:50vous continuerez à fragiliser
11:51et la gauche républicaine
11:52et l'ensemble
11:53des forces politiques
11:54de ce pays.
11:55Parce que qu'est-ce que disent
11:56les gens qui votent
11:57Rassemblement National ?
11:58Ils disent,
11:59mais c'est quand même incroyable
12:00ces élus qui s'en prennent
12:01d'abord aux forces de l'ordre
12:02avant de s'en prendre
12:03aux délinquants
12:04et aux personnes
12:05qui parfois très jeunes,
12:06on l'a encore vu récemment,
12:07commettent des dégradations,
12:08des agressions
12:09avec l'explosion
12:10des violences
12:11contre les personnes.
12:12Vous n'êtes pas capable
12:13de regarder la réalité en face.
12:14Or, nous en avons besoin
12:15collectivement.
12:16La tranquillité publique,
12:17comme vous dites,
12:18est le terme.
12:19Et bon, c'est d'abord
12:20les quartiers populaires
12:21qui en sont les principales victimes.
12:22C'est pour ça que j'ai parlé
12:23d'une police de proximité.
12:24Mais la police de proximité,
12:25ce n'est pas parce que
12:26vous ajoutez proximité
12:27qu'il n'y a plus police.
12:28Il faut donner des moyens
12:29aux policiers
12:30et il faut leur permettre
12:31de fonctionner
12:32beaucoup plus élevement.
12:33Sauf que la police de proximité,
12:34c'est autre chose.
12:35Non.
12:36Dès que vous avez parlé
12:37de la police,
12:38vous avez parlé
12:39des violences injustifiées.
12:40Je vous ai parlé
12:41de la BAC.
12:42C'est-à-dire qu'il y a un moment
12:47en disant
12:48si le rassemblement national
12:49monte,
12:50c'est parce qu'il dénonce
12:51telle chose
12:52et qu'il parle de l'immigration.
12:53Donc, moi,
12:54je vais faire exactement
12:55la même chose.
12:56Je vais tenir le même discours.
12:57Ouvrez les yeux.
12:58Il y a un moment
12:59où il faut proposer
13:00une politique alternative.
13:01C'est ce que nous faisons
13:02en tant qu'insécurité.
13:03Front populaire du Nord,
13:04Antoine Narmon,
13:05député Renaissance,
13:06ensemble d'Haute-Savoie.
13:07On poursuit les débats
13:08dans un instant.
13:099h44,
13:10vous nous appelez.
13:110826 300 300.
13:12Sud Radio,
13:13parlons vrai.
13:149h10,
13:16parlons vrai
13:17avec Antoine Narmon,
13:18député Ensemble
13:19de Haute-Savoie.
13:20Aurélien Lecoq,
13:21député France Insoumise du Nord.
13:22Nouveau front populaire,
13:23majorité relative
13:24pour le nouveau front populaire
13:25avec qui gouverner,
13:26avec qui gouverner
13:27aussi du côté d'Ensemble.
13:28Antoine Narmon,
13:29il va falloir s'allier.
13:30Est-ce qu'il y a
13:31une possible alliance
13:32avec une gauche républicaine ?
13:33Absolument.
13:34Avec une gauche républicaine
13:35comme avec
13:36une droite républicaine
13:37pour une raison,
13:38d'abord,
13:39arithmétique.
13:40On le dit
13:41tous les jours.
13:42On le dit
13:43tous les jours.
13:44Arithmétique.
13:45On le disait tout à l'heure.
13:46Je pense que
13:47vos auditeurs ont
13:48les masses en tête.
13:49Si vous voulez avoir
13:50une majorité solide,
13:51il faut une majorité absolue.
13:52Et donc,
13:53il faut près de 300 députés
13:54pour les avoir.
13:55Si,
13:56comme moi,
13:57vous considérez
13:58qu'il est évidemment
13:59hors de question
14:00de gouverner
14:01avec le Rassemblement National
14:02contre lequel nous avons fait
14:03un front républicain
14:04mais que ce n'est pas pour cela
14:05que nous allons cautionner
14:06un seul instant
14:07un gouvernement
14:08dans lequel il y aurait
14:09la France Insoumise,
14:10eh bien oui,
14:11il y a cet espace à créer.
14:12Mais je le dis aussi
14:13parce que nous n'avons pas
14:14gagné cette élection législative.
14:15C'est un fait.
14:16Donc,
14:17je ne crois pas
14:18que nous puissions,
14:19nous devons notre responsabilité
14:20à nous, députés,
14:21ensemble,
14:22c'est de participer
14:23à des conditions
14:24pour créer une coalition.
14:25Mais nous ne nous sommes pas
14:26aujourd'hui en position,
14:27je crois qu'il faut le dire
14:28avec sincérité,
14:29en position de mener
14:30cette coalition.
14:31Que faites-vous
14:32s'il y a un Premier ministre
14:33insoumis ?
14:34Moi,
14:35j'ai une position très claire
14:36comme un certain nombre
14:37de mes collègues.
14:38Je voterai la censure
14:39de ce gouvernement.
14:40Je voterai la censure
14:41de ce gouvernement
14:42parce que depuis deux ans
14:43la France insoumise
14:44a franchi
14:45toutes les lignes rouges.
14:46On ne va pas revenir
14:47sur l'obstruction parlementaire,
14:48sur la violation du règlement
14:49de l'Assemblée,
14:50sur son attitude
14:51le 7 octobre.
14:52Il y a de multiples points
14:53qui font qu'il est désormais
14:54impossible et inenvisageable
14:55pour de très nombreux Français
14:56dont je fais partie
14:57de tolérer
14:58un gouvernement
14:59de la France insoumise.
15:00Aurélien Lecoq,
15:01Les Insoumis,
15:02infréquentable
15:03aujourd'hui.
15:04Ça va être compliqué
15:05en tout cas
15:06de mener une coalition,
15:07j'ai l'impression,
15:08avec les Insoumis.
15:09Je ne sais pas
15:10ce que vous en pensez
15:12Ah mais que les macronistes
15:14ne veuillent pas travailler
15:15avec les Insoumis,
15:16nous l'entendons
15:17et par ailleurs,
15:18nous n'avons pas non plus
15:19envie de participer
15:20à une quelconque forme
15:21de gouvernement
15:22où nous pourrions être
15:23avec les macronistes.
15:24Même avec l'aile gauche,
15:25on voit que l'aile gauche
15:26des macronistes
15:27pour l'instant sont
15:28en train d'essayer de...
15:29Je pense qu'il faut dire
15:30les choses clairement.
15:31Le Nouveau Front Populaire
15:33l'a remporté.
15:34Emmanuel Macron
15:36a été défait
15:37dans cette élection.
15:38Aujourd'hui,
15:39Emmanuel Macron
15:40cherche toutes les solutions
15:41possibles
15:42pour éviter
15:44l'évidence
15:45et remettre en cause
15:46le résultat du scrutin.
15:47Donc,
15:48il essaye
15:49de trouver
15:50des stratégies
15:51alambiquées
15:52permettant
15:53d'écarter
15:54les Insoumis,
15:55permettant de fracturer
15:56le Nouveau Front Populaire
15:57pour essayer de sauver quoi ?
15:58Sa petite place
15:59au pouvoir.
16:00Voilà.
16:01C'est ça l'enjeu.
16:02Et aujourd'hui,
16:03et je voudrais finir là-dessus,
16:04mais aujourd'hui,
16:05nous ce que nous défendons,
16:06moi ce que je veux défendre
16:08à l'Assemblée Nationale,
16:09c'est la souveraineté du peuple.
16:11Aujourd'hui,
16:12une élection a eu lieu.
16:13La souveraineté du peuple
16:14s'est exprimée.
16:15Elle a choisi
16:16le Nouveau Front Populaire,
16:17mais pas simplement
16:18le Nouveau Front Populaire.
16:19Elle a choisi un programme
16:20pour qu'il soit appliqué,
16:21c'est-à-dire
16:22des augmentations de salaires,
16:23le blocage des prix,
16:24la retraite à 60 ans,
16:25parce qu'aujourd'hui,
16:26les Françaises et les Français souffrent.
16:28Donc,
16:29il faut que ce programme
16:30puisse arriver
16:31à l'Assemblée Nationale
16:32et donc,
16:33qu'un gouvernement
16:34du Nouveau Front Populaire
16:35soit nommé
16:36et qu'il puisse présenter
16:37des projets de loi
16:39avec ses différentes mesures.
16:40Et puis,
16:41l'Assemblée Nationale
16:42nous fera des bases
16:43et chacun prendra
16:44ses responsabilités.
16:45Oui,
16:46on peut également gouverner
16:47par décret.
16:48L'augmentation du SMIC,
16:49elle peut être prise
16:50par décret
16:51dès le mois de juillet.
16:52Et je crois sincèrement
16:53que c'est aussi ça
16:54qui a fait l'espoir
16:55et la victoire
16:56du Nouveau Front Populaire.
16:57Et il faut que vous l'entendiez.
16:58Quand il y a
16:5911 millions de pauvres
17:00dans ce pays,
17:01quand le chômage,
17:02contrairement à ce qui est dit,
17:03ne se résorbe pas,
17:04lorsqu'il y a 8 millions de personnes
17:05qui dépendent
17:06de l'aide alimentaire,
17:07j'ai l'idée
17:08que oui,
17:09dès ce mois de juillet,
17:10si Emmanuel Macron
17:11nomme un Premier ministre
17:12du Nouveau Front Populaire,
17:13alors le SMIC augmentera.
17:14Et des millions de gens
17:15dans ce pays
17:16pourront vivre mieux,
17:17plus décemment,
17:18pourront manger correctement.
17:19Oui, ça changera
17:20la vie des gens.
17:21Mais il faut qu'Emmanuel Macron
17:22finisse par céder.
17:23C'est quand même intéressant
17:24d'entendre que
17:25mon collègue Admec,
17:26il est prêt à gouverner
17:27par décret et 49.3.
17:28Hier, c'était abominable.
17:29Je ne vais pas parler
17:30de 49.3.
17:31Nous avons toujours dit
17:32que nous augmenterions
17:33le SMIC par décret.
17:34Dans l'ensemble,
17:36dans nos élections présidentielles,
17:37ce n'est pas nouveau.
17:38Il faut mieux nous écouter.
17:39Donc, vous vous engagez
17:40à ne pas appliquer le 49.3 ?
17:41Moi, ce que je vous dis,
17:42c'est qu'on augmentera
17:43le SMIC par décret.
17:44Je vous parle du 49.3.
17:45Est-ce que vous pouvez
17:46vous engager à ne pas utiliser
17:47l'article, la linéa 3
17:48de l'article 49
17:49de la Constitution ?
17:50Écoutez,
17:51nous verrons.
17:52Mais moi, je pense que...
17:53Donc, vous ne vous engagez pas.
17:54Ça, c'est la première chose.
17:55Moi, je pense par ailleurs
17:56et je vous le dis.
17:57Donc, vous n'êtes pas capables
17:58de vous engager.
17:59Ce que je peux vous dire,
18:00c'est que par exemple,
18:01et ça, peut-être
18:02que ça ne vous plaît pas,
18:03mais nous avons une majorité,
18:04je le pense,
18:05à l'intérieur de l'Assemblée nationale
18:06pour abroger la retraite
18:07à 64 ans.
18:08Est-ce que vous utiliserez
18:09le 49.3 ou pas ?
18:10Vous n'êtes pas capables
18:11de répondre à ces questions.
18:12Deuxième point.
18:13J'entends,
18:14et honnêtement,
18:15j'allais dire,
18:16c'est presque du bluff
18:17compréhensible de votre part,
18:18je ne vous en veux pas,
18:19de dire c'est un stratagème
18:20du président de la République.
18:21Enfin, pardon,
18:22mais ça fait trois jours
18:23que j'entends les socialistes
18:24nous expliquer qu'il faut
18:25un Premier ministre socialiste,
18:30et que vous n'avez même pas
18:31choisi entre vous,
18:32qui pourrait aller
18:33à Matignon ?
18:34Si, si, n'inquiétez pas,
18:35tout va bien.
18:36Il y aura un nom,
18:37il y aura un nom.
18:38Quand ? Demain ?
18:39Il y aura,
18:40et moi franchement,
18:41je suis très confiant
18:42et très tranquille
18:43sur ce sujet-là.
18:44Je vois bien qu'il faut absolument,
18:45du côté macroniste,
18:46essayer de disperser
18:48et de lancer la panique.
18:50Vous n'avez pas besoin
18:51de nous faire ça.
18:52Le nouveau Front populaire
18:53se porte bien,
18:54il vient de remporter
18:55les élections.
18:56Jamais dans ce pays,
18:57les organisations de gauche
18:58qu'au cours de ces dernières semaines
18:59ne se sont autant parlées,
19:00n'ont autant construit ensemble.
19:01Vous avez 180 sièges
19:02sur 580, monsieur.
19:03Nous avons un programme commun,
19:05les responsables de partis
19:06du nouveau Front populaire
19:07passent beaucoup de temps ensemble,
19:08tout se passe très bien,
19:09et effectivement,
19:10nous aurons une proposition,
19:11non seulement d'un Premier ministre,
19:12mais une proposition gouvernementale,
19:14là, très rapidement,
19:15dans les prochaines heures,
19:16dans les prochains jours.
19:17Qui sera un insoumis ?
19:18Vous le savez ou pas ?
19:19Ce sera le résultat
19:20des discussions.
19:21Moi, effectivement,
19:22je pense...
19:23Pour l'instant,
19:24ça n'a pas abouti, mais...
19:25Moi, je pense qu'il serait naturel
19:26que ce soit un insoumis,
19:27puisque le premier groupe,
19:28puisque le premier groupe
19:29de la coalition
19:30est celui de la France insoumise,
19:31que je pense que,
19:32par ailleurs,
19:33les insoumis sont une force motrice
19:34au sein du nouveau Front populaire,
19:36que les propositions programmatiques,
19:38qui sont celles du nouveau Front populaire,
19:39sont des propositions
19:40que nous avons toujours portées,
19:42que nous avons portées, portées loin,
19:44dans deux élections présidentielles.
19:46Donc, je pense que ce serait naturel
19:47que le Premier ministre soit insoumis.
19:49Les discussions sont en cours,
19:50mais le véritable problème aujourd'hui,
19:52et je dis juste un dernier mot là-dessus,
19:55c'est toujours qu'Emmanuel Macron
19:56fait obstacle au peuple.
19:57Et il faut aujourd'hui que le peuple
20:00se fasse respecter,
20:02mais Emmanuel Macron peut appeler
20:03les chefs de parti du nouveau Front populaire.
20:04Il ne l'a pas fait.
20:05C'est vrai, c'est votre homologue
20:06Adrien Quentin
20:07qui parlait de marché
20:08et de réduction matignant.
20:09Moi, je pense qu'aujourd'hui,
20:10il faut se mettre d'accord
20:11sur un non.
20:12Vous n'êtes même pas d'accord entre vous,
20:13vous vous rendez compte quand même
20:14de l'absurdité de ce qu'on dit.
20:15Vous n'êtes pas capable
20:16de reconstituer votre groupe parlementaire.
20:17S'il vous plaît, on lire le code.
20:18Nous sommes en train de discuter.
20:20Vous êtes en permanence dans l'invective.
20:22Je crois que la gauche républicaine
20:24est modérée,
20:25celle qui refuse la compromission
20:27avec l'extrême gauche
20:28qui a perdu sa boussole.
20:29Cette gauche républicaine,
20:30elle est devant
20:31une responsabilité historique immense.
20:33Parce que c'est elle
20:34qui peut...
20:35C'est qui la gauche républicaine
20:36pour parler concrètement ?
20:37Ce sont les socialistes
20:38en grande majorité.
20:39Les écologistes.
20:40Les socialistes en premier lieu.
20:41Donc pas les écologistes.
20:42Il faut voir lesquels et comment
20:43parce que certains ont cautionné
20:44des violences face aux policiers,
20:45ce qui est insupportable.
20:46En fait, il n'y a que vous
20:47dans la République
20:48quand on vous écoute.
20:49Les socialistes ont une responsabilité
20:50gigantesque.
20:51Pourquoi ?
20:52Parce que ce sont les seuls à pouvoir
20:53aujourd'hui dans le bloc
20:54du Nouveau Front Populaire
20:55avoir une ouverture,
20:57une capacité à parler
20:58au bloc central,
20:59à la droite républicaine
21:00et à se confronter à la réalité.
21:01La seule majorité absolue
21:03face au Rassemblement National,
21:04elle passe par une ouverture
21:05et des coalitions.
21:06Mais votre corps aussi
21:07est divisé
21:08puisqu'il y a un certain nombre
21:09de députés
21:10qui ont été élus
21:11sous la bannière Ensemble
21:12et qui ne se sont toujours pas inscrits
21:14à l'Assemblée
21:15dans le groupe.
21:16Écoutez, ça fait
21:17deux jours et demi,
21:18trois jours maintenant
21:19que nous sommes arrivés
21:20à l'Assemblée Nationale.
21:21Moi, je n'ai aucun doute
21:22sur le fait que notre groupe
21:23sera extraordinairement uni.
21:24Et s'il y a une clarification...
21:25C'est parce que tu dis
21:26Sacha Houllier.
21:27Donnez-moi d'autres exemples
21:28que Sacha Houllier.
21:29Pardon.
21:30Mais pour le moment...
21:31Pour l'instant, il vous reste encore
21:32c'est ça un tiers de...
21:33Pour le moment,
21:34je n'ai pas les chiffres à date
21:35ce matin,
21:36mais à part des individus
21:37qui, et c'est leur droit
21:38le plus strict,
21:39souhaitent reprendre leur liberté
21:40même s'ils se sont fait élire
21:41sous la bannière Ensemble.
21:42Chacun pourra quand même le noter,
21:43veulent reprendre leur liberté.
21:44Au fond, ça arrive.
21:45La réalité, c'est que nous sommes
21:46tout à fait unis,
21:47y compris avec nos partenaires
21:48du MoDem et d'Horizon,
21:49et que nous sommes prêts
21:50avec la droite républicaine,
21:51avec la gauche républicaine,
21:52nous sommes prêts
21:53avec la droite républicaine
21:54et avec la gauche républicaine
21:55à participer à l'effort national
21:56pour la stabilité du pays.
21:57Merci Antoine Armand,
21:58député Ensemble
21:59de Haute-Savoie.
22:00Merci à vous Aurélien Lecoq,
22:01député insoumis du Nord-Nouveau,
22:02Front Populaire.
22:03Merci d'avoir joué le jeu
22:04pour ce débat.
22:05Il est 9h56 sur Sud Radio.
22:06Vous restez, bien entendu,
22:07sur Sud Radio dans un instant.
22:08Thierry Guérier et Gilles Gonzman,
22:09c'est Sud Radio Média.
22:10Passez une très belle journée.