• il y a 6 mois
Avec Antoine Léaument, ancien député de l'Essonne et candidat du Nouveau Front populaire aux élections législatives et Pierre Cazeneuve, ancien député des Hauts-de-Seine et candidat de la majorité présidentielles aux élections législatives

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##PARLONS_VRAI_CHEZ_BOURDIN-2024-06-26##

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Transcription
00:00Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
00:02Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de vie gratuite.
00:06Vérissure présente...
00:08Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin, 9h-10h, Jean-Jacques Bourdin.
00:13Bien, nous continuons nos débats, évidemment, vous êtes de plus en plus nombreux,
00:16d'ailleurs j'ai accueilli tout à l'heure de nouveaux auditeurs, ça m'a fait très plaisir,
00:21des auditeurs jeunes, 20 ans, 22 ans, c'est formidable, j'aime ça.
00:26Nouveaux auditeurs qui ont appelé, qui ont passé un coup de fil, qui ont voulu intervenir sur l'antenne,
00:30ça fait plaisir, la radio est en pleine progression, je suis très content de ça.
00:34Et nous recevons aujourd'hui deux anciens députés, puisqu'ils ne le sont plus,
00:39l'un et l'autre, Pierre Cazeneuve, ancien député des Hauts-de-Seine,
00:42candidat de la majorité présidentielle aux élections législatives.
00:46Quelle circonscription ?
00:47Roy Malmaison, septième circonscription des Hauts-de-Seine.
00:49Septième des Hauts-de-Seine, c'est ça ? Bien.
00:52Antoine Léaumont, ancien député de l'Essonne, candidat du Nouveau Front Populaire, LFI, aux législatives.
00:58Quelle circonscription ?
00:59La dixième, bonjour.
01:00La dixième de l'Essonne, bien.
01:03Région parisienne, tous les deux.
01:06Île-de-France, tous les deux.
01:08Bien, j'ai une première question sur ce débat.
01:11Est-ce que vous avez regardé le débat hier soir ?
01:13Moi j'étais dans le public, donc c'était difficile de passer à côté.
01:15Oui c'est vrai, je vous ai vu, c'est vrai.
01:17Il n'y avait que des LFI d'ailleurs dans le public.
01:20Le Nouveau Front Populaire, c'est LFI ?
01:22Non, ce n'est pas ça, c'est qu'on nous demande si on veut venir avec des invités,
01:26donc Manuel a choisi de venir avec ses invités.
01:29Après, je ne sais pas si vous avez regardé,
01:31mais je crois que l'ensemble des responsables du Nouveau Front Populaire ont regardé,
01:34parce que j'ai vu un certain nombre de tweets qui disaient qu'on était assez contents du débat de Manuel Bompard.
01:39Moi ce que j'ai trouvé dans ce débat, c'est qu'on est la force politique qui a fait le plus de propositions claires, chiffrées.
01:47C'est quelque chose à quoi Manuel Bompard a fait très attention,
01:49parce qu'on sait très bien que c'est un peu l'image qui est renvoyée du Nouveau Front Populaire.
01:53Mais voilà, vous promettez bons et merveilles, mais vous ne savez pas chiffrer.
01:56Ben si, justement, c'est ce qu'on a proposé.
01:58C'est chiffré, mais ça coûte très cher.
02:00Oui bien sûr, mais ça coûte très cher.
02:02Avec 300 milliards, c'est chiffré.
02:04Non mais c'est vrai que c'est chiffré.
02:06Je reconnais que c'est chiffré, et je reconnais qu'avec 300 milliards de dépenses supplémentaires,
02:10on peut annoncer un certain nombre de choses supplémentaires.
02:12Déjà, il multiplie par deux les dépenses avant que ça aille commencer.
02:14150 milliards, 200 milliards, 300 milliards, on a un peu du mal à savoir.
02:17Ça c'est votre chiffrage.
02:18Il y a beaucoup de milliards, selon la police ou selon les intermittents.
02:20Monsieur Cazeneuve, quand même, vous n'allez pas nous faire des leçons sur la dette
02:23alors que vous avez engouffré le pays dans un endettement considérable,
02:27et qu'aujourd'hui, tout le monde est d'accord pour dire que vous êtes les pires en matière d'économie.
02:31Monsieur Lula, on a eu la chance de partager les banques de l'Assemblée ensemble.
02:33Vous avez passé votre temps à nous dire qu'on mettait en place une politique d'austérité.
02:37Et là, vous êtes en train de me dire qu'on a plongé le pays dans la dette.
02:40Il y a un minimum de cohérence à avoir.
02:43Attendez, on n'est pas à l'Assemblée nationale ici.
02:46On est rentré fort dans l'eau.
02:48C'est parce qu'on aime bien discuter avec M. Cazeneuve.
02:50Oui, j'imagine que vous aimez discuter.
02:52On a des débats très riches.
02:54Vous avez des débats permanents.
02:55Bon, alors, d'abord le débat, Pierre Cazeneuve, qu'en avez-vous pensé ?
02:58Vous avez regardé ?
02:59J'ai regardé, je suis sorti, j'étais sur le terrain jusqu'à 20h30, je suis rentré vite regarder le débat.
03:03J'en ai pensé, on a vu un Premier ministre clair,
03:07qui effectivement n'a pas fait d'annonce absolument faramineuse,
03:12avec un programme extrêmement clair, extrêmement précis,
03:16sur ce qu'on pouvait faire de manière raisonnable,
03:18de manière raisonnée avec la situation financière telle qu'elle est aujourd'hui,
03:21avec un axe très clair sur le pouvoir d'achat aussi,
03:24avec des mesures concrètes sur l'électricité, sur les mutuelles.
03:28Et surtout, deux candidats, d'un côté comme de l'autre, extrêmement dépensiers,
03:33parfois un peu approximatifs aussi, il faut le dire.
03:35Et je pense que Gabriel Attal, là où il a été excellent hier à nouveau,
03:38c'est faire tomber les masques sur le programme des uns et des autres.
03:43Je voudrais répondre sur ça quand même.
03:46Sur le comportement, ça ne va pas vous étonner,
03:49je trouvais que Manuel Bompard était le meilleur.
03:51Mais pour détailler, Manuel avait une stratégie, une technique que j'ai trouvée bonne,
03:55il laissait les deux s'empoigner, comme ça,
03:58et puis une fois qu'ils avaient fini, il disait, voilà nous ce qu'on propose.
04:00Oui, il s'est aussi empoigné avec Jordan Bardella.
04:03Quand il dit des trucs éminemment racistes, il est normal qu'on lui rentre dans l'art.
04:07Je veux dire, on ne va pas laisser des propos racistes être tenus devant 5 millions de personnes
04:11et rien répondre, ce n'est pas possible M. Bourdin.
04:13C'est la France ici, ce n'est pas Vichy ou Pétain.
04:16Donc quand il y a des propos comme ça, on répond.
04:18Ensuite, sur le financement, oui ça coûte cher.
04:21Mais enfin, qui c'est qui ne paye pas, là, en ce moment ?
04:23C'est les ultra-riches.
04:24Les ultra-riches de notre pays, il faut que les Français sachent que l'impôt est dégressif
04:27quand on est très très riche.
04:28Quand on est dans les 0,1% les plus riches,
04:31on paye moins d'impôts que ceux qui sont dans les tranches d'avant.
04:33Est-ce que vous trouvez ça normal dans un pays qui dit que l'impôt sur le revenu est progressif ?
04:37Ben non, ce n'est pas normal.
04:38Donc si on veut des services publics efficaces sur la santé pour les déserts médicaux
04:43ou les écoles, que ce soit dans les zones rurales ou dans les quartiers prioritaires,
04:47eh bien si on veut ça, il faut des moyens supplémentaires pour notre État.
04:50Et ce qu'a fait ce gouvernement, c'est pour ça que je vous dis,
04:53vous avez endetté le pays tout en faisant une politique d'austérité,
04:55parce que l'austérité, elle frappe les personnes qui sont dans la classe moyenne.
04:59Les gens qui sont au milieu, ils s'en prennent plein la tronche sur le niveau des impôts.
05:03Et puis ceux qui sont tout en bas...
05:05Ils ont augmenté ou ils ont baissé les impôts ?
05:06Ceux qui sont tout en bas, ils en prennent encore plus.
05:09Parce qu'il y a un impôt privé qui s'applique à l'augmentation.
05:12Il a augmenté ou ils ont baissé les impôts depuis 7 ans ?
05:14Vous la payez la taxe d'habitation ou vous ne la payez plus ?
05:16Les prix n'ont cessé de augmenter.
05:17La redevance télé, vous la payez ou vous ne la payez plus ?
05:19Vous êtes en train de dire exactement...
05:20Ne dites pas n'importe quoi, ne dites pas qu'on a augmenté les impôts
05:22alors qu'on est le seul programme qui propose de manière extrêmement claire.
05:25Ça a été répété par Gabriel Attal, ça me permet de le répéter sur ce plateau ce matin.
05:29Règle d'or, pas d'augmentation d'impôt.
05:31On est le seul parti entre les trois alternatives que les Français ont.
05:35Vous ne les baissez pas dimanche ?
05:36Justement, j'ai utilisé cette expression exprès pour que ça fasse réagir.
05:40Nous, on va baisser les impôts des gens qui gagnent moins.
05:42Parce que les gens qui gagnent moins, il est temps qu'ils payent un peu plus.
05:45Il y a une chose que je ne comprends pas très bien dans votre argumentation.
05:48Je voudrais préciser, Antoine Léaumont, parce que vous dites qu'on va baisser les impôts de 92% des Français.
05:53Mais il n'y a que 47% des Français qui paient l'impôt sur le revenu.
05:57Alors là, je ne comprends pas très bien.
05:58Vous tapez pile-poil où il faut, M. Bourdin.
05:59Parce qu'il y a deux mesures.
06:01Non mais c'est parfait.
06:02Il y a deux mesures qui vont ensemble pour cette baisse ou maintien,
06:06parce qu'il y a certaines personnes qui sont dans les tranches les plus élevées,
06:10qui vont avoir une stabilité.
06:11En gros, c'est baisse ou stabilité des impôts
06:15pour 92% des Français qui gagnent moins de 4 000 euros.
06:17Comment on fait ?
06:18Oui, j'ai compris votre question sur l'impôt sur le revenu.
06:20Alors, ça va vous étonner.
06:21Avec nous, tout le monde va payer l'impôt sur le revenu.
06:23Mais vous allez me dire, comment c'est possible alors que les gens payent moins d'impôts ?
06:26Parce qu'on rend la CSG progressive.
06:28Parce que la CSG, c'est un impôt qui est totalement injuste.
06:30Tout le monde paye le même taux.
06:31Ce n'est pas normal.
06:32Ça s'appelle la contribution sociale généralisée.
06:34La contribution sociale généralisée.
06:35Vous inquiétez pas, M. Cazeneuve, que les gens, quand ils regardent la feuille de Peuille,
06:38de paient en fonction de ses revenus.
06:39Et donc, quel est l'intérêt d'avoir une CSG si elle est progressive ?
06:42Du coup, pourquoi pas supprimer la CSG tout court ?
06:45C'est une possibilité, mais c'est pas celle qu'on a choisie.
06:47Et la TVA, qui est un impôt injuste.
06:48Oui.
06:49Terriblement injuste.
06:50Tout à fait.
06:51TVA réduite sur les produits de première nécessité, augmentée.
06:54C'est-à-dire que celui qui est riche va payer une TVA 5,5 sur les produits de première nécessité.
06:58Oui, mais par exemple, sur les sacs Louis Vuitton, il va payer une TVA 33.
07:01Donc, ça compense, quelque part.
07:03Vous voyez ?
07:04Donc, ceux qui sont riches, par exemple, sur les yachts.
07:0633 ?
07:07Sur les yachts, une TVA 33.
07:08C'est pas interdit par l'Europe.
07:09Non, non.
07:10Pas interdit par l'Europe.
07:11Mais, de toute façon...
07:12Les sans-fils de l'Europe, ils veulent en sortir.
07:13Non, mais c'est pas ça.
07:14C'est qu'il y a une souveraineté populaire qui doit s'exprimer.
07:16Moi, je suis un républicain convaincu.
07:18Je considère que la souveraineté populaire, et d'ailleurs, c'est dans nos textes,
07:21c'est ce qui doit prendre la décision politique, y compris sur les questions économiques.
07:25Si on dit, on peut rien faire, il y a l'Europe, il y a la mondialisation,
07:28alors on n'est pas des républicains conséquents.
07:30Ça veut dire qu'on considère que le pouvoir populaire n'existe pas.
07:33Moi, ce n'est pas mon idée que je me fais, ni de mon peuple, ni de la France.
07:37Et par ailleurs, je vous réponds sur l'austérité.
07:39Parce qu'austérité, ça veut dire baisse des moyens dans les services publics.
07:42C'est ce que vous avez fait.
07:43Vous n'avez pas arrêté de faire des économies, à part sur la police,
07:46mais vous n'avez pas arrêté de faire des économies dans les services publics.
07:48Et de l'autre côté, je vous dis...
07:51Vous confondez tout.
07:52Vous confondez l'ACQ, les services publics...
07:55On a baissé...
07:56Vous venez de dire...
07:57Monsieur Le Mans...
07:58Vous venez de dire qu'on a baissé le financement des services publics.
08:02La santé, ça a baissé ou ça a augmenté ?
08:04Vous avez augmenté après l'avoir baissé.
08:05Enfin, ne me prenez pas pour des imbéciles.
08:07Vous baissez.
08:08Alors pourquoi les lits ont fermé ?
08:09Si vous n'avez pas baissé dans la santé ?
08:11Bah oui, mais monsieur Cazeneuve,
08:12c'est le bilan de l'ensemble de votre politique qu'il faut faire.
08:14Ce n'est pas le dernier budget.
08:16Vous êtes d'un populisme crasse.
08:18Mais je ne suis pas d'un populisme crasse.
08:19La fermeture des lits,
08:20elle est liée de plus en plus à l'hospitalisation du jour.
08:23On ferme des lits parce qu'on n'a plus besoin d'avoir des gens
08:25qui restent dans les hôpitaux.
08:27C'est 100 milliards de plus sur le Ségur.
08:29Sur l'éducation nationale,
08:30c'est une revalorisation qui n'a jamais eu lieu.
08:32On a doublé les moyens de la justice.
08:33Monsieur Cazeneuve, vous dites que vous augmentez après avoir baissé.
08:35Donc il faut prendre votre politique d'ensemble.
08:38Oui, mais je vous le dis d'ensemble.
08:39Regardez ensemble les dépenses.
08:40Et puis après vous dites, youpi, on augmente.
08:42Monsieur Le Mans, soit on parle de chiffres ensemble,
08:45de ce qu'est la réalité aujourd'hui du financement des services publics
08:482017 versus 2024.
08:50Et là, je peux vous dire, sur la santé, sur la justice,
08:53sur l'armée, sur la police, vous avez raison,
08:5612 500 policiers supplémentaires sur le terrain depuis 2017.
08:59Alors on va rentrer dans le détail.
09:00Tous ces services publics ont augmenté.
09:02Et on a augmenté leur financement.
09:03Pourquoi ?
09:04Après avoir, pendant des années...
09:05Dites pourquoi à nos téléspectateurs.
09:06Mais parce qu'il y a eu des grandes crises,
09:08notamment le Covid,
09:09parce que pendant 30 ans...
09:10Donc il y a de l'inflation et donc ça coûte plus cher.
09:11Non, non.
09:12C'était avant l'inflation le Covid.
09:13Excusez-moi de vous raconter n'importe quoi.
09:14Non, mais là vous augmentez les dépenses.
09:15En 2020, il n'y a pas l'inflation, il y a le Covid.
09:17Alors on va détailler,
09:18parce qu'il y a une inflation que vivent l'ensemble des Français.
09:20Bon, il y a moins d'inflation, là.
09:21Non, mais il y a une inflation...
09:22Il y a une baisse forte de l'inflation, là.
09:24Oui, mais il y a une...
09:25De 0 au 1 mai.
09:26Dans les années, dans les moments précédents,
09:28il y a eu une très forte inflation.
09:29Par ailleurs, les gens, dans leur caddie,
09:30la baisse de l'inflation, ils l'attendent encore.
09:32Donc je veux bien qu'il y ait une baisse de l'inflation
09:34au niveau des chiffres macro,
09:36mais au niveau des chiffres réels dans le caddie,
09:38moi, il n'y a personne qui me dit que ça va passer.
09:39Oui, parce que l'inflation, c'est l'augmentation des prix.
09:41Oui, je sais, M. Cazeneuve, merci de faire le professeur,
09:43mais justement, je suis en train d'expliquer ce qui s'est passé.
09:45Donc, il y a eu...
09:46Un peu plus écouté en cours d'éco à l'école, on en serait pas là.
09:48Non, mais moi, j'écoute les débats à l'Assemblée nationale,
09:50quand on peut en avoir et que vous ne faites pas des 49.3 sur les budgets.
09:52Mais, en tout cas, sur ce qui s'est passé
09:54sur les budgets de l'État concernant les services publics,
09:56il y a eu une augmentation de l'inflation
09:58et les dépenses de l'État ont augmenté,
10:01mais pas assez pour couvrir même l'inflation.
10:03Donc, ce que ça donne à la fin,
10:05c'est comme ce qui se passe dans la vie des Français,
10:07c'est une baisse réelle du pouvoir d'achat,
10:09et en l'occurrence, une baisse réelle des services publics.
10:11C'est vrai qu'on vous renvoie, à juste titre,
10:13à la figure en permanence,
10:15Pierre Cazeneuve, ce déficit de l'État.
10:17Pardon, cette dette monumentale.
10:19Monumentale.
10:21Je vais vous répondre sur ce point-là.
10:23Vous dites qu'on n'augmente pas les impôts.
10:25Vous dites...
10:27Ça veut dire, vous dites, nous sommes de bons gestionnaires,
10:29mais de bons gestionnaires
10:31avec plus de 3 000 milliards de dettes.
10:33Généralement, c'est vous qui posez les questions,
10:35je m'en permets juste une, cette question.
10:372017, 2018, 2019, que fait le déficit de la France ?
10:39Il augmente ou il baisse ? Il baisse.
10:41Les trois premières années du quinquennat
10:43d'Emmanuel Macron, on a réussi à baisser
10:45les déficits, c'était notre trajectoire,
10:47avec un retour à 3%.
10:49On était bien partis, nous étions mal arrivés.
10:51Il s'est passé quelque chose, ça s'appelle la crise du Covid,
10:53qui nous a coûté beaucoup d'argent. On l'assume.
10:55Moi, j'ai aucun problème à dire aux Français qu'on a dépensé
10:57300 milliards d'euros pour le quoi qu'il en coûte, pour protéger
10:59notre entreprise, pour protéger les employés,
11:01on s'est massivement endetté.
11:03J'entends personne dire qu'il ne fallait pas le faire.
11:05Il y a plein de gens qui disent, vous avez sûr
11:07endetté la France, mais personne n'a dit, il fallait laisser
11:09les entreprises couler, laisser les artisans couler, laisser les restaurateurs
11:11fermer, laisser les gens dans la merde. Personne ne le dit
11:13jamais ça. Par contre, tout le monde dit, vous avez endetté
11:15la France. Bon. Et ensuite, vous avez eu
11:17une crise massive de l'inflation
11:19liée à la guerre en Ukraine. Et là aussi, on a assumé
11:21de protéger quand on dépense 30 milliards d'euros
11:23sur le bouclier énergétique. Personne,
11:25je ne crois pas à la France Insoumise non plus, a dit,
11:27il ne faut surtout pas le faire, laissez les Français prendre de plein
11:29le bouclier énergétique.
11:31Monsieur Bourdin, je vous réponds juste,
11:33comme c'était la question.
11:35Oui, on a assumé de protéger
11:37les Français et de s'endetter massivement
11:39pour les protéger à des grands moments de crise.
11:41Mais derrière, un bon gestionnaire,
11:43c'est quelqu'un qui arrive à réduire
11:45ses déficits, à faire mieux
11:47dans la dépense publique. Et c'est ce qu'on essaye de faire.
11:49Et c'est cette trajectoire-là qu'on continue à prendre.
11:51Et l'objectif de 3% de déficit, il sera atteint
11:53en 2027. C'est Gabriel Attal et Premier ministre
11:55dans 10 jours.
11:57Pourquoi vous faites l'amour ?
11:59Parce que ce n'est pas vrai.
12:01Enfin, c'est un mensonge, monsieur Cazeneuve,
12:03même vous, vous le savez.
12:05Je reviens sur l'ensemble des points.
12:07C'est une porte aux écrits.
12:09Ce n'est pas possible, parce que ce gouvernement
12:11n'a cessé de faire une chose, c'est de couper les bras à l'État.
12:13Comment ? En réduisant en partie
12:15les impôts. Vous avez raison, monsieur Cazeneuve, vous avez réduit
12:17les impôts. Sur les plus riches.
12:19Pas si !
12:21Monsieur Bourdin ne laissait pas dire ça.
12:23Ceux qui bénéficient plus riches.
12:25Répondez-lui !
12:27Vous avez cassé derrière les voiles.
12:29Monsieur Jérôme, qui paie la taxe d'habitation ?
12:31C'est les plus riches ou c'est tout le monde ?
12:33Bien sûr que c'est tout le monde.
12:35Vous avez baissé les impôts.
12:37Permettez-moi de vous répondre.
12:39La redevance télé, c'était combien ?
12:41160 euros ?
12:43Vous avez baissé de 160 euros.
12:45C'est super, c'est génial. Par contre, aux riches,
12:47vous leur avez fait gagner combien ?
12:49Avec la suppression de l'ISF, 3 milliards d'euros.
12:51Bam ! Déversés comme ça sur les ultra-riches.
12:533 milliards d'euros.
12:55C'est une somme considérable.
12:57Ils viennent vous voir en disant
12:59qu'on a baissé vos impôts, les gens qui galèrent.
13:01Et à la fin, ils viennent et ce qu'ils ont fait,
13:03c'est de baisser considérablement les impôts
13:05sur les plus riches. S'il y avait le niveau d'imposition
13:07de M. Chirac, qui était un bolchevique bien connu,
13:09on n'aurait actuellement pas de déficit
13:11de l'État.
13:13Ce que vous avez fait, c'est priver l'État de ses moyens.
13:15Et ça, c'est insupportable parce que derrière,
13:17ceux qui payent effectivement, c'est les plus pauvres
13:19avec la baisse des services privés.
13:21Attendez, parce qu'il y avait une question très précise.
13:23Il y avait une question sur le bouclier énergétique.
13:25Vous étiez contre, vous n'étiez pas contre.
13:27Mais vous avez fait quoi ? Vous avez utilisé l'argent public
13:29pour continuer à préserver
13:31les revenus des énergéticiens.
13:33Nous, non. Nous, ce qu'on voulait faire, c'était
13:35bloquer les prix et faire payer la facture aux énergéticiens
13:37parce qu'il y en a ras-le-bol que des groupes
13:39comme Total, par exemple, s'en mettent plein les poches
13:41et payent à la fin 0€ d'impôt.
13:43Non, non, c'est pas vrai.
13:45Si, c'est vrai.
13:47Non, non, parce que vous savez comment ils font ?
13:49Ils font des jeux comptables en disant
13:51en France, on a fait des déficits et dans le reste des pays, on a fait des bénéfices.
13:53Ça ne vous aura pas échappé qu'on n'a pas de pétrole en France ?
13:55Ah oui, ça ne m'a pas échappé.
13:57Il y a à tout de suite, 9h46,
13:59à tout de suite,
14:01Pierre Cazeneuve, vous allez répondre.
14:03Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
14:05Rendez-vous sur verissure.fr
14:07pour votre demande de vie gratuite.
14:09Vérissure présente...
14:11Sud Radio, parlons vrai
14:13chez Bourdin, 9h10,
14:15Jean-Jacques Bourdin.
14:179h51, allez-y,
14:19Pierre Cazeneuve, qu'est-ce que vous vouliez répondre
14:21à Antoine Léaumont ?
14:23Je veux répondre juste, parce que là, on a parlé, on est rentré dans des détails
14:25assez techniques. A la fin de l'histoire,
14:27vous avez un parti qui vous propose,
14:29si je la résume,
14:31de dépenser 150 milliards de plus
14:33en disant que ça ne va pas augmenter les impôts, en disant
14:35que tout va aller bien. C'est pas vrai, en fait.
14:37Voilà. Et donc, que ce soit
14:39sur la retraite, que ce soit sur
14:41les successions,
14:43il faut le dire aux Français, la prime de rentrée,
14:45c'est qu'à 60 ans, si le nouveau front populaire est au pouvoir,
14:47c'est pas des sous pour acheter
14:49des affaires scolaires,
14:51c'est des impôts en plus. C'est 430 euros d'impôts en plus
14:53pour tout le monde, sur les successions.
14:55Je le dis très clairement aux Français,
14:57c'est ça qui va se passer. Et donc, ça, c'est sur la partie
14:59des impôts pour ceux qui bossent, et puis après,
15:01vous avez aussi sur les retraites, quand on revient à 60 ans,
15:03on est déjà, malgré la réforme actuelle,
15:05à peu près à 14 milliards de déficit.
15:07Si Jean-Luc Mélenchon
15:09arrive au pouvoir, qu'on revient à 60 ans,
15:11c'est extrêmement clair ce qui va se passer.
15:13C'est une baisse des pensions pour l'ensemble des retraités.
15:15Et ça, je veux le dire très clairement, parce que vous ne le dites pas aux Français.
15:17Bien, Messieurs, je voudrais...
15:19Si le RN arrive au pouvoir,
15:21ce qui est possible,
15:23ce qui est possible,
15:25le RN majoritaire,
15:27est-ce que ce sera le chaos ?
15:29Que promettez-vous au RN ?
15:31Bien sûr que ce sera le chaos.
15:33Pourquoi le chaos ?
15:35Pourquoi vous descendez dans la rue ?
15:37Non, c'est pas ça, c'est qu'il y a plein de gens qui vont se sentir tout à fait libres
15:39de commettre des violences racistes.
15:41Ça, c'est le chaos.
15:43Il y a plein de gens, là. Déjà, on voit les gens.
15:45Bien sûr, M. Bourdin,
15:47la parole est déjà en train de se libérer.
15:49Les propos racistes, vous n'avez pas vu l'extrait vidéo
15:51avec Divine, là, où vous avez les deux personnes
15:53qui sont en train de l'insulter, lui dire « retourne à la niche ».
15:55Ça, c'est des mots...
15:57« Ce n'est pas raciste », a dit Marine Le Pen.
15:59C'est exactement les mêmes propos
16:01que ceux qui disaient à nos ancêtres italiens,
16:03quand ils arrivaient sur le sol de la France,
16:05en disant « interdit aux chiens et aux Italiens ».
16:07C'est pas raciste, peut-être. Bien sûr que si, c'est raciste, M. Bourdin.
16:09Et notre pays, c'est construit comme ça.
16:11Vous appelez une grève générale...
16:13Je vous dis...
16:15On verra, M. Bourdin.
16:17Permettez-moi de ne pas donner nos stratégies antifascistes
16:19avant que...
16:21On essaye d'abord de les battre, voyez-vous ?
16:23Dans les urnes. Parce que c'est toujours plus facile
16:25de les battre dans les urnes.
16:27Et puis, après, on verra ce qu'on fait.
16:29On verra ce qu'on fait, M. Bourdin.
16:31Moi, je préfère partir de l'idée que c'est le Nouveau Front Populaire
16:33qui va gouverner, et je voudrais revenir,
16:35parce que vous avez dit deux, trois trucs, quand même,
16:37c'est vrai. Par exemple, sur les retraites,
16:39nous, ce qu'on propose, c'est d'augmenter
16:41les retraites pour une carrière complète,
16:43au moins au niveau du SMIC revalorisé, c'est-à-dire 1 600 euros,
16:45et d'augmenter les retraites
16:47minimales à 1 100 euros par mois.
16:49Parce que ce qui se passe à l'heure actuelle dans le pays,
16:51c'est que ceux qui ont une carrière
16:53incomplète, ils sont sous le seuil de pauvreté.
16:55Est-ce que vous trouvez ça normal que nos anciens
16:57soient sous le seuil de pauvreté ? Eh ben, moi, non.
16:59Je trouve pas ça normal. Donc, on fixe un objectif
17:01politique. Personne sous le seuil de pauvreté
17:03chez nos personnes âgées. Et qu'est-ce qu'on fait ?
17:05On trouve les financements. Ça coûte combien ?
17:07Ça coûte 8 milliards d'euros, très précisément,
17:09de mettre en place cette mesure.
17:11Vous savez que vous avez dit un mensonge,
17:13vous avez dit un mensonge,
17:15vous avez dit un mensonge,
17:17monsieur Cazeneuve, c'est que la réforme
17:19des retraites, enfin, vous avez dit une vérité,
17:21et derrière, il y a un mensonge. Vous avez dit,
17:23malgré la réforme des retraites, on est encore
17:25en déficit de 14 milliards. Tiens,
17:27c'est marrant, parce que c'est exactement
17:29le déficit que prévoyait le Corps en 2030,
17:31c'est exactement le même qu'avant
17:33et après la réforme des retraites. Conclusion,
17:35la réforme des retraites n'a servi à rien. Pire,
17:37elle coûte des sous. Vous savez pourquoi ? Parce que les gens
17:39qui, du coup, ne peuvent pas partir en retraite,
17:41se retrouvent, non pas au travail, mais au chômage.
17:43Et donc, au chômage, il faut payer
17:45le fait qu'on paye le chômage.
17:47Eh, mais je suis désolé.
17:49Mais, monsieur, j'ai lu en entier le rapport du Corps,
17:51le dernier. Ah, j'ai pas l'impression, parce qu'ils disent
17:5314 milliards malgré la réforme, et s'il y avait
17:55pas la réforme, 25.
17:57Donc, racontez pas... Donc, votre réforme,
17:59bah, donc, 11 milliards, déjà.
18:01Vous êtes en train de nous dire qu'il faut travailler
18:03moins longtemps pour augmenter,
18:05pour pérenniser le système des retraites.
18:07Les Français, ils sont pas débiles. Arrêtez
18:09de leur parler comme des débiles.
18:11Ils sont extrêmement clairs.
18:13Ils savent très bien qu'on vit plus longtemps,
18:15qu'il y a moins de gens pour travailler. Et donc, il faut travailler
18:17un peu plus longtemps. Vous dites que tous les deux,
18:19il n'y a pas de représentants du Rassemblement National.
18:21Là, je fais juste une petite parenthèse.
18:23Jordan Bardella refuse de venir
18:25ici. J'ai pas bien compris pourquoi il refuse
18:27de venir. Parce qu'en fait, comme on n'a pas compris
18:29si c'était 60, 62, 64, 66 ans,
18:31sa réforme des retraites, j'imagine qu'il n'a pas envie
18:33d'expliquer tout le monde. Il refuse
18:35de venir ici, sur ce radio.
18:37Je ne sais pas pourquoi.
18:39Mais il refuse aussi de se rendre au Parlement Européen.
18:41Mais, euh,
18:43non, mais si le Rassemblement National
18:45est au pouvoir, que faites-vous ?
18:47Déjà, comme M. Leaumont
18:49veut dire, j'espère que le Rassemblement National
18:51n'arrivera pas au pouvoir. Pour une raison
18:53simple, déjà, c'est que ce serait l'avènement
18:55d'une idéologie où on met les Français
18:57contre les autres, on fait le distinguo entre les binationaux,
18:59ceux qui sont Français,
19:01deux souches, je ne sais quoi, quel autre anathème
19:03on va inventer. C'est aussi la ruine du pays.
19:05Voilà, il faut le dire clairement.
19:07Ce que je trouve formidable, M. Bourdin,
19:09personne ne l'a relevé. La seule, la mesure
19:11qui est répétée par le Rassemblement National
19:13partout, c'est
19:15on arrive, on va faire un audit. Ils sont tellement pas au clair
19:17sur leurs finances publiques et sur leurs
19:19programmes, ils ont dit on va faire un audit. C'est quand même drôle.
19:21La première mesure du Rassemblement National,
19:23c'est de demander à McKinsey de faire l'étude des comptes de la France.
19:25Parce que c'est ça un audit. Quand on ne fait pas confiance à la Cour des Comptes,
19:27on demande à un cabinet.
19:29C'est McKinsey qui va faire l'audit ?
19:31Ce sera peut-être le seul point sur lequel on est d'accord.
19:33Mais il y a un truc,
19:35la Cour des Comptes, ils n'ont pas l'air de connaître.
19:37Ils ne bossent pas en condition des finances.
19:39La première
19:41mesure du Rassemblement National,
19:43c'est de demander à McKinsey ou à PwC
19:45de faire un audit de la France.
19:47Vous avez dit que le budget était insenseur.
19:49Vous l'avez dit.
19:51Quand on arrive au pouvoir,
19:53on a accès aux documents.
19:55Donc il n'y a pas besoin de faire un audit.
19:57Il n'y a pas besoin d'arriver au pouvoir pour avoir accès aux documents.
19:59C'est la ruine de la France.
20:01Vous me demandez ce que c'était ?
20:03C'est la ruine de la France parce que
20:05dans des proportions moindres
20:07que la France insoumise,
20:09c'est quand même raser gratis,
20:11augmenter du SMIC.
20:13Très très court.
20:15L'augmentation des salaires
20:17avec l'augmentation du SMIC à 1600 euros,
20:19ça finance aussi les comptes publics
20:21parce que ça fait rentrer davantage d'argent dans les caisses de l'État.
20:23Merci, il est 9h57.
20:25Merci d'avoir été
20:27avec nous tous les deux.
20:29Valérie Rexpert, Gilles Ganzemann,
20:31Sud Radio Média, un spécial sport
20:33avec Vincent Barteau et Pascal Chanteur,
20:35nos consultants pour le Tour de France
20:37qui va bientôt démarrer.
20:39Merci d'être avec nous.
20:41Sud Radio, Parlons Vrai chez Bourdin,
20:439h10, Jean-Jacques Bourdin.
20:45Avec Vérissure, le numéro 1
20:47des salaires en France.
20:49Rendez-vous sur verissure.fr
20:51pour votre demande de devis gratuits.

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