• il y a 3 mois
Avec Sylvain Maillard, député Ensemble pour la République de Paris

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-09-09##

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Transcription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Il est 8h34, notre invité ce matin, Sylvain Maillard, député Ensemble pour la République de Paris.
00:13Bonjour Sylvain Maillard.
00:14Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:15Anciennement député Renaissance, ça a changé.
00:17Vous d'ailleurs dirigez le groupe Renaissance à l'Assemblée Nationale.
00:23Sylvain Maillard, d'abord les Jeux Olympiques, terminé.
00:26Vous avez un pincement au cœur un peu ?
00:28C'est un vrai pincement au cœur, c'était une parenthèse extraordinaire quand même,
00:32évidemment pour la France, mais pour Paris, pour ma ville.
00:35Je crois à une ambiance, je compte beaucoup sur l'héritage de Paris,
00:39peut-être qu'on en parlera, de tout ce qui doit...
00:43Nous ne devons pas oublier ce que nous avons vécu pendant la période olympique et paralympique.
00:48Une ambiance extraordinaire, mais aussi une organisation,
00:51des policiers partout qui font que la ville est apaisée, une ville extrêmement propre.
00:57Des choses qui, je crois, je trouve qu'il nous faudra faire perdurer.
01:02La sécurité assurée, une ville propre, mais comment fait-on pour poursuivre tout cela ?
01:07D'abord pour la sécurité...
01:08On ne peut pas garder les mêmes effectifs de police en permanence,
01:12dans la ville et autour de la ville.
01:14Vous avez raison, il n'y avait pas que de la police,
01:16il y avait aussi beaucoup de sécurité, de RATP, dans les stations de métro.
01:22Je crois qu'il nous faut voir plus de bleu dans la rue.
01:25Je l'ai dit, je l'ai dit au préfet de Pauly, je l'ai dit à Gérald Darmanin,
01:29qui en est pleinement conscient, il nous faut plus de présence visible,
01:33de sécurité dans la rue, parce qu'on voit que ça apaise.
01:36Tout simplement, ça apaise, et donc il faut que ce soit plus visible.
01:39Je crois que dans l'organisation de nos forces de sécurité à Paris, par exemple,
01:43je crois qu'il y a aussi à réfléchir comment faire.
01:45Bon, parenthèse merveilleuse, cet été avec les Jeux,
01:50et voilà que nous replongeons dans la vie politique.
01:53Vous avez replongé dans la vie politique, Sylvain Maillard,
01:57avec un nouveau Premier ministre.
01:59J'ai envie de vous poser la question, Michel Barnier.
02:01Est-ce que Michel Barnier est aujourd'hui condamné à l'impuissance ?
02:04Non, c'est un Premier ministre, d'abord, qui doit construire son gouvernement
02:09et qui doit construire un budget.
02:11On sait très bien que la vie politique, le budget est le moment fort,
02:16la vie parlementaire, essentielle pour notre démocratie.
02:21C'est son travail.
02:22Ce qui est certain, c'est que la conjoncture est compliquée,
02:25conjoncture financière, conjoncture économique,
02:27et puis la conjoncture politique.
02:30Le président de la République a pris du temps pour trouver la bonne personne.
02:33Moi, je crois que c'est la bonne personne dans une situation difficile.
02:37Maintenant, il nous faut construire avec lui, dans une exigence.
02:40Ce n'est pas un renaissance, vous l'avez dit.
02:42Ce n'est pas un Premier ministre de notre famille politique,
02:45mais c'est un Premier ministre qui a été choisi par le président de la République.
02:48Vous l'avez placé sous surveillance ?
02:49Non, nous sommes le premier groupe politique.
02:52C'est un peu ce que dit Gabriel Attal, pardon !
02:55Nous sommes le premier groupe politique en taille, sans député,
03:00qui accompagnera la politique gouvernementale.
03:04Notre but, c'est de faire en sorte que nos idées, évidemment, soient reprises,
03:08mais aussi d'assurer une stabilité.
03:10On n'imaginerait pas que l'instabilité vienne de notre part.
03:14Mais par contre, nous serons exigeants avec les projets de loi qui seront portés, ça c'est certain.
03:18Vous serez exigeants. Stabilité ?
03:21Est-ce que vous dites ce matin que plusieurs ministres doivent rester au gouvernement ?
03:26Ça, c'est Michel Barnier qui constituera son équipe.
03:29Nous, nous avons nos journées parlementaires demain.
03:32D'ailleurs, le Premier ministre, a priori, viendra.
03:36Je sais que c'est en cours de calage, ça ne dépend pas de moi, mais en tout cas...
03:39Il viendra ?
03:40Je sais que c'est en discussion.
03:43Il est invité ?
03:44En tout cas, c'est en discussion.
03:47Vous ne savez pas encore s'il est invité ou pas ?
03:49Je ne suis plus à la présidence du groupe.
03:52Mais en tout cas, ce qui est certain, c'est que nous voulons accompagner,
03:57nous voulons que ce soit un succès, mais pas un succès pour nous.
04:00Un gouvernement, c'est tout simplement un succès pour la France.
04:03Les Français nous l'ont dit pendant les élections, ils veulent des changements,
04:06ils veulent des accélérations sur la sécurité.
04:08On en a parlé à Paris, mais partout.
04:10Il faut un gouvernement, il faut de l'action politique.
04:13Je vous dis ça parce qu'il n'est pas de votre famille politique, Michel Barnier.
04:17Donc vous entrez en cohabitation, une forme de cohabitation.
04:21Certains ont plein le mot coexistence.
04:23Vous préférez coexistence ou cohabitation ?
04:25Coalition, peut-être une coalition, tout simplement.
04:27Nous accompagnons, moi je suis beaucoup en Allemagne,
04:30je vois comment ça fonctionne,
04:32je peux vous dire qu'ils ne pensent pas tous la même chose dans cette coalition à trois partis,
04:36en Allemagne, et pourtant ça fonctionne, et pas si mal.
04:39Donc nous devons apprendre à fonctionner comme ça en France,
04:42et c'est très bien ainsi, c'est les Français qui ont choisi.
04:44Est-ce que la France a besoin d'une majorité claire ?
04:47En tout cas, elle ne l'a pas.
04:50Vous savez pourquoi je vous dis ça ?
04:52Parce que c'est Marine Le Pen qui disait ça hier matin.
04:54La France a besoin d'une majorité claire.
04:56D'ici un an, nous aurons de nouvelles élections législatives,
04:59a dit Marine Le Pen.
05:01Ça veut dire quoi ?
05:02Ça veut dire qu'elle a placé Michel Barnier sous surveillance.
05:07C'est elle qui décide ?
05:09Dites-moi Sylvain Maillard.
05:10Il faut trouver une majorité relative, suffisamment stable,
05:15pour faire voter un budget et passer des projets de loi
05:18qui correspondent à la volonté des Français.
05:20Et donc c'est le travail qu'a mené le Président de la République
05:22pendant presque deux mois.
05:24Il a placé Michel Barnier,
05:26maintenant c'est à Michel Barnier de construire une majorité
05:30relativement bienveillante,
05:32qui lui permet de naviguer en eaux compliquées,
05:35puisqu'il y a trois blocs à l'Assemblée Nationale
05:37et trois blocs qui sont vraiment marqués
05:40et dans la difficulté de travailler les uns avec les autres.
05:42Donc voilà la complexité des choses.
05:44Après ce que dit Marine Le Pen,
05:46c'est des propos politiques.
05:48Les Français ont choisi le 7 il n'y a pas si longtemps,
05:50il y a deux mois,
05:51ont choisi des députés,
05:53et ces députés-là sont là au minimum un an.
05:55Oui, au minimum un an.
05:57Mais dites-moi, Michel Barnier doit-il préserver
06:00le Rassemblement National pour pouvoir gouverner ?
06:03Est-ce que vous pensez qu'Emmanuel Macron
06:05a pactisé avec Marine Le Pen ?
06:07Il n'y a aucun pacte, et ça je vous le confirme,
06:09aucun pacte, il y a eu des contacts,
06:11mais ça vous le savez très bien,
06:12pour savoir qui voterait la censure
06:14et qui ne voterait pas la censure.
06:16Après il n'y a aucun accord,
06:18rien du tout avec le Rassemblement National,
06:20ni avec LFI d'ailleurs.
06:21Emmanuel Macron a interrogé Marine Le Pen,
06:23lui a dit,
06:25est-ce que vous voterez la censure ou pas ?
06:27C'est la question qu'il lui a posée.
06:29Exactement, comme il a posé à tous les présidents de partis.
06:32C'est en fonction de la réponse de Marine Le Pen
06:35qu'Emmanuel Macron a choisi son Premier ministre.
06:37C'est-à-dire que comme...
06:39Si je comprends bien.
06:40Comme la gauche s'est tirée une balle dans le pied toute seule,
06:43en disant que quoi qu'il arrive,
06:46je ne le souviendrai pas, Bernard Cazeneuve,
06:48quoi qu'il arrive, il voterait la motion de censure,
06:50quoi qu'il fasse,
06:52dès le début, et qu'il n'apporterait aucun député,
06:54en réalité, le sens de gravité de l'Assemblée Nationale a changé.
06:58Et plus à droite.
07:00La gauche a fait une erreur stratégique, je crois, manifeste.
07:03C'est-à-dire que le Rassemblement National
07:06est aujourd'hui en position de force
07:09pour faire tomber ou pas faire tomber le gouvernement Barnier.
07:13En réalité, je pense que...
07:15Sylvain Maillard, regardons la réalité.
07:17Jean-Jacques Bourdin, je crois qu'en fait,
07:19tous les groupes sont en position de force
07:21pour faire tomber le gouvernement,
07:23comme c'est une instabilité générale.
07:25Et ça, la difficulté de Michel Barnier,
07:27c'est de trouver un équilibre
07:29qui permette de passer des mesures,
07:31probablement, projet par projet.
07:33C'est vrai que nous l'avons fait, nous, en fait,
07:35dans la dernière mandature, en étant majorité relative,
07:37projet par projet, on trouvait des majorités.
07:39Parfois, on n'en parlait pas suffisamment,
07:41mais on trouvait des majorités parfois à gauche, parfois à droite.
07:43C'est ce que devra faire Michel Barnier.
07:45– Michel Barnier qui promettait un référendum sur l'immigration,
07:48même pas un référendum, il promettait un moratoire
07:51sur l'immigration, c'était en 2021, c'est pas vieux.
07:54Et notamment sur les entrées.
07:57Il faut qu'il l'applique ?
07:59Qu'il applique cette promesse ?
08:01– Nous avons voté une loi immigration,
08:04il n'y a pas si longtemps, moins d'un an.
08:07Je vous rappelle, on a eu beaucoup de débats,
08:09je suis venu d'ailleurs à votre antenne en parler.
08:11Je crois que c'est une loi
08:13qui est en train de monter en puissance
08:15et qui vous montre à quel point
08:17ceux qui n'ont pas vocation à être en France
08:19repartent beaucoup moins difficilement
08:22que ce que c'était avant.
08:24On bondit les reconduits à la frontière,
08:28on bondit parce que ce que nous voulons
08:31c'est que la loi française soit appliquée.
08:34Elle était compliquée à appliquer auparavant.
08:36Je vous rappelle, il y avait 12 recours possibles
08:38devant les tribunaux, il n'y en a plus que 3.
08:40On donne une réponse définitive
08:42au bout de 8 mois maximum,
08:44et donc c'est beaucoup plus facile
08:46de reconduire à la frontière ceux qui n'ont pas vocation
08:48à rester en France.
08:50Et je crois que nous sommes en train de trouver un équilibre.
08:52Si ce sont ceux qui viennent bosser,
08:54qui ont un droit,
08:56qui ont l'autorisation de travailler,
08:58c'est moins compliqué qu'avant.
09:00Marine Le Pen demande l'organisation
09:02de référendums,
09:04c'est ce qu'elle demande à Emmanuel Macron.
09:06Faut-il organiser des référendums
09:08sur le pouvoir d'achat, l'immigration,
09:10la sécurité, la santé ?
09:12Pourquoi pas ? Vous savez, les référendums
09:14c'est facile à micro,
09:16après il faut poser une question,
09:18il faut trouver la bonne question,
09:20il faut que ce soit dans le champ d'application
09:22d'un référendum, c'est pas aussi
09:24facile, on peut pas poser n'importe quelle question
09:26du fait de notre constitution.
09:28De toute façon, il ne faut jamais avoir peur
09:30de ce que va dire
09:32et du vote du peuple.
09:34Au contraire, se tourner vers le peuple,
09:36c'est toujours mieux. Et surtout s'il y a un blocage,
09:38c'est vrai que j'entends quand il y a un vrai blocage,
09:40un sentiment qu'on ne peut pas aller plus loin,
09:42redonner la parole au peuple, c'est ce qu'a fait le président de la République
09:44le 9 juin.
09:46Quand connaîtrons-nous le nouveau gouvernement de Michel Barnier ?
09:48Vous avez des infos ?
09:50Je n'en ai aucune idée, mais en tout cas,
09:52ce qui a été dit
09:54à Jean-Jacques Bourdin, c'est qu'il voulait le faire dans la semaine
09:56parce qu'on a un budget à voter.
09:58Il commence dès aujourd'hui
10:00le budget à l'Assemblée nationale
10:02et évidemment tous les jours
10:04qui passent, déjà dans un budget compliqué
10:06à construire, et tous les jours qui passent
10:08évidemment
10:10rendent encore plus compliqué la construction.
10:12Nous, ce que nous voulons,
10:14c'est très vite qu'il y ait une équipe qui est capable
10:16de porter
10:18un budget et de pouvoir être face
10:20aux parlementaires pour pouvoir le voter,
10:22l'amender, parce que
10:24c'est aussi une course contre la monte avant le 31
10:26décembre.
10:28Il y aura une session extraordinaire de l'Assemblée nationale
10:30ou pas ?
10:32Écoutez, on rentre le 1er octobre,
10:34on est déjà...
10:36Je sais qu'il y a des discussions,
10:38il y a des discussions,
10:40en réalité, tant qu'il n'y a pas de gouvernement, je ne vois pas bien
10:42l'intérêt d'avoir une session extraordinaire.
10:44Alors, le budget,
10:46parlons du budget,
10:48parce qu'il y a évidemment une urgence,
10:50on est bien d'accord,
10:52les arbitrages
10:54ne sont pas rendus,
10:56les lettres plafonnant les crédits des ministres
10:58ont été envoyées avec un mois de retard,
11:00le nouveau ministre de l'économie n'est pas connu,
11:02est-ce que...
11:04C'est le 1er octobre !
11:061er mardi d'octobre !
11:08C'est le 1er octobre !
11:10Et oui, mais la discussion,
11:12la présentation du budget,
11:14on va la retarder, vous pensez ?
11:16Est-ce qu'il faut la retarder ?
11:18Il faut regarder la contrainte dans laquelle
11:20nous sommes,
11:22s'il y a un peu de retard, au fond, c'est pas grave,
11:24il y a un peu de souplesse
11:26dans la gestion
11:28du budget, mais en tout cas,
11:30ce qui est certain, c'est qu'au-delà du calendrier,
11:32c'est de trouver les équilibres budgétaires,
11:34et c'est ça qui va être extrêmement compliqué,
11:36il nous faut faire des économies, je le dis depuis longtemps,
11:38nous vivons au-dessus
11:40de nos moyens, donc il faut faire des économies
11:42et réfléchir, et non pas,
11:44de mon point de vue,
11:46que des coups de rabots, je crois qu'il faut
11:48faire des choix, des choix politiques.
11:50Lesquels ? Quels choix ?
11:52C'est ça que nous aurons dans les discussions
11:54qui vont venir, quels sont les choix,
11:56parce qu'il va falloir trouver des dizaines de milliards
11:58d'économies, et donc ce ne sera pas uniquement
12:00200 millions, 200 millions,
12:02qui sont déjà difficiles à trouver, mais c'est de dire
12:04des politiques
12:06économiques que nous suivons,
12:08qui ne sont pas efficaces,
12:10je crois qu'il va falloir vraiment
12:12cette fois-ci, peut-être aller jusqu'au bout,
12:14et peut-être nous aurons la majorité pour cela.
12:16Tout le monde dit qu'il faut faire des économies,
12:18mais il n'y a pas mille manières de faire des économies.
12:20Il y a plein de choses sur lesquelles il faut s'interroger,
12:22c'est-à-dire que sur
12:24des fonctionnements,
12:26vous savez, très longtemps, je l'ai dit,
12:28sur le Crédit Impôt Recherche, je pense que par exemple,
12:30comment le réinterroger, est-ce qu'il va bien
12:32au truc ? Je pense sur la politique
12:34du logement, sur
12:36est-ce que ça ne favorise pas plutôt
12:38les propriétaires plutôt que les locataires
12:40quand on donne des aides qui au fond
12:42terminent dans la poche du propriétaire ? Il y a plein
12:44de choses sur lesquelles il faudra que nous nous interrogions,
12:46parce qu'il y a, c'est là,
12:48des milliards et des milliards de
12:50politiques publiques où nous dépensons
12:52de l'argent qui probablement n'est pas
12:54suffisamment efficace. Quand il y a moins d'argent,
12:56il faut que chaque euro dépensé soit
12:58parfaitement efficace, sinon on ne doit pas le dépenser.
13:00Et puis se rentrer dans une
13:02trajectoire, parce qu'on ne pourra pas tout faire sur ce budget-là,
13:04évidemment, mais rentrer dans une trajectoire
13:06parce que nous sommes inscrits en
13:082027, être à 3%, on s'est
13:10engagés auprès de Bruxelles, être à 3%
13:12de déficit, et il faut tenir, quel que soit
13:14le gouvernement, il faut tenir cet engagement.
13:16La réforme des retraites,
13:18on ne touche
13:20pas à cette réforme, Sylvain Maillard ?
13:22Vous demandez, est-ce qu'on ne touche pas à cette réforme ?
13:24Je le dis tout le temps,
13:26c'est une réforme qui était impopulaire.
13:28On a accepté, nous avons endossé
13:30l'impopularité, pourquoi ?
13:32Parce qu'un jour, on ne pourra plus payer les pensions.
13:34S'il n'y a plus assez de rentrées financières, on ne pourra plus
13:36payer les pensions. Donc nous, on dit
13:38il faut garder cette orthodoxie financière,
13:40il faut travailler jusqu'à 64 ans,
13:42regardez dans les autres pays, c'est comme ça
13:44que ça se passe, 64, 65,
13:4667, il nous faut travailler
13:48un peu plus, pour ceux qui le peuvent,
13:50pour pouvoir financer les retraites. Parce que
13:52nous sommes une société qui vieillit,
13:54nous avons de moins en moins de gens qui travaillent,
13:56et de plus en plus de gens qui sont à la retraite.
13:58Donc on ne touche pas à cette réforme ?
14:00On peut parler
14:02de pénibilité, il y a plein de choses sur lesquelles...
14:04Une réforme des retraites, elle n'est jamais finie,
14:06il y a toujours d'autres réformes qui enchaînent,
14:08il y en aura d'autres. Mais je le dis,
14:10les 15 milliards que doivent rapporter
14:12supplémentaires
14:14cette réforme des retraites, nous en avons
14:16terriblement besoin.
14:18Est-ce que la manifestation initiée
14:20par la France Insoumise a été un échec
14:22selon vous ?
14:24Moi j'en ai marre des coups
14:26médiatiques en permanence
14:28de LFI, en fait ça me fatigue.
14:30Je vous le dis, j'en ai marre.
14:32Tous les jours il y a un nouveau truc,
14:34une destitution,
14:36une attaque de ceci,
14:38une manifestation... En fait, ils passent leur temps
14:40à vouloir faire du buzz pour qu'on parle d'eux.
14:42En fait, ça ne m'intéresse pas.
14:44En fait, ce que fait la France Insoumise
14:46dans ce qu'ils sont, dans cet extrémisme,
14:48ne m'intéresse pas. Ce qui m'intéresse
14:50c'est qu'est-ce qu'on peut faire pour changer
14:52concrètement la vie des Français.
14:54Est-ce qu'il y a une bienveillance médiatique selon vous ?
14:56Je pense que dans le fonctionnement
14:58médiatique, on doit avoir de l'actualité.
15:00Et en fait, la France Insoumise crée de l'actualité
15:02tous les jours.
15:04Tout le monde se positionne par rapport à ça.
15:06Moi ça ne m'intéresse pas.
15:08Je crois qu'il y a 25 000 personnes
15:10à Paris.
15:1225 000 personnes,
15:14c'est un match de Ligue 2.
15:16Il y en a en permanence.
15:18Vous vous rendez compte ?
15:20Ça veut dire que dans tous les médias,
15:22on ne va parler que de ça. Alors qu'il y a 25 000,
15:24il y a l'équivalent
15:26des spectateurs d'un match de Ligue 2.
15:28Vous savez quoi ? Il y en a partout en France,
15:30tous les week-ends.
15:3225 000 en Ligue 2, c'est rare.
15:34C'est quand même
15:36beaucoup et peu.
15:38Manifestations,
15:40vous les avez regardées quand même,
15:42même si ça ne vous intéresse pas.
15:44Beaucoup de manifestants
15:46en soutien des Palestiniens.
15:48Qu'est-ce que ça a à voir avec
15:50une opposition à Michel Barnier ?
15:52Rien du tout.
15:54Ça m'interroge.
15:56Ça m'interroge vraiment.
15:58Vous savez très bien que
16:00LFI fonctionne,
16:02on l'a vu particulièrement pendant les élections européennes,
16:04elle fonctionne sur
16:06le conflit israélo-palestinien.
16:08Volontairement ?
16:10Bien sûr, c'est un carburant
16:12électoral.
16:14Dans chaque manifestation où ils sont,
16:16il faut qu'il y ait des drapeaux palestiniens,
16:18il faut rappeler.
16:20Une petite piqûre de rappel,
16:22anti-sémite, ça ne fait jamais de mal.
16:24Malheureusement, c'est ça.
16:26Sylvain Maillard,
16:28je termine avec Paris, les Jeux Olympiques,
16:30la fin des Jeux Olympiques, j'y reviens.
16:32D'abord,
16:34les fameux anneaux sur la tour Eiffel,
16:36quelle est votre position ?
16:38Est-ce que ces anneaux, comme le demande la famille Eiffel,
16:40doivent partir pour Los Angeles maintenant ?
16:42Oui, je l'ai écrit d'ailleurs avec
16:44les membres de
16:46Renaissance Paris.
16:48Nous, nous l'avons dit,
16:50nous souhaitons que les anneaux
16:52partent de la
16:54tour Eiffel, mais par contre
16:56qu'ils soient installés quelque part, on veut un héritage,
16:58mais pour nous, la tour Eiffel, c'est quelque chose
17:00d'intemporel,
17:02et elle porte le message de la France, de Paris, de la France,
17:04donc c'est un peu incongru de garder
17:06ces anneaux olympiques dessus.
17:08Par contre, qu'on les garde quelque part, ça nous semble important.
17:10On est favorable à garder
17:12la Vasque, évidemment,
17:14et puis les statues.
17:16Pour le coup, je crois que la mairie de Paris a proposé
17:18de les mettre, Porte de la Chapelle ou Porte de
17:20Clignancourt en tout cas dessus, je trouve que c'est une bonne idée.
17:22C'est une bonne idée.
17:24Les 50 km heure, le 50 km heure
17:26sur le périphérique.
17:28J'y suis opposé.
17:30Anne Hidalgo a annoncé
17:32qu'elle l'imposerait, ce 50 km heure.
17:34Vous y êtes opposé, pourquoi ?
17:36D'abord, Anne Hidalgo n'a pas le pouvoir de l'imposer,
17:38puisque c'est une compétence partagée
17:40avec l'État.
17:42Avec l'État.
17:44Nous l'avons toujours dit, nous y sommes opposés.
17:46Nous sommes opposés
17:48pour une raison simple, même si
17:50juridiquement, le périphérique
17:52est à Paris. C'est en fait,
17:54la plupart du temps, des banlieusards qui l'utilisent.
17:56C'est un passage.
17:58Je crois qu'il y a moins de choses à discuter.
18:00Par contre, je suis favorable
18:02à garder les voies Paris 2024.
18:04Ça peut être des voies de covoiturage,
18:06des voies qui permettent d'aller
18:08plus vite et d'inciter.
18:10On a eu cette discussion ensemble, Jean-Jacques
18:12est dessus, d'inciter
18:14un comportement.
18:16Moi, je vois, j'ai vu
18:18très longtemps aux États-Unis,
18:20depuis très longtemps s'est installé, des voies de covoiturage
18:22qui font que quand vous êtes plus de 3
18:24dans une voiture, 3 ou plus dans une voiture,
18:26vous avez la possibilité d'aller
18:28sur une voie spécifique qui va plus vite.
18:30Et donc, ça va pousser plutôt
18:32les banlieusards, les parisiens à prendre
18:34plusieurs personnes dans
18:36les voitures. Et au fond, c'est ça l'objectif.
18:38Nous, c'est d'avoir de moins de voitures.
18:40Pour avoir moins de voitures, il faut plus de gens dans chaque voiture.
18:42– Sylvain Maillard,
18:442026 approche.
18:46Est-ce que vous soutiendrez Rachida Dati ?
18:48– Ça fait partie des discussions
18:50que nous aurons. On a franchi
18:52les Jeux Olympiques avec beaucoup de succès,
18:54les Jeux Olympiques, Paralympiques.
18:56On va rentrer dans une séquence
18:58très municipale. Et je l'ai dit,
19:00début de l'année prochaine, je souhaite qu'on puisse
19:02avoir un candidat, un candidat de large
19:04rassemblement à Paris. – Un candidat ou une candidate ?
19:06– Ou une candidate.
19:08Qui travaille
19:10auprès du Président de la République.
19:12J'ai évidemment, tout le monde le sait,
19:14beaucoup de contacts avec elle.
19:16Ce qui est pour moi essentiel, si on veut
19:18gagner Paris, il nous faut construire un rassemblement
19:20très large. Est-ce qu'elle le souhaite ?
19:22Est-ce qu'elle veut construire ce rassemblement ?
19:24Je crois. – Donc, elle, candidate,
19:26derrière elle, un rassemblement très large. C'est ça,
19:28Sylvain Maillard ? – Il n'y a pas de possibilité à Paris
19:30pour pouvoir gagner Paris s'il n'y a pas
19:32un rassemblement très large.
19:34– Oui, mais il faut une tête d'affiche.
19:36Il faut quelqu'un qui conduise
19:38la liste de ce rassemblement.
19:40– Bien sûr. Il y a deux choses pour gagner.
19:42Un, il faut porter des
19:44idées et porter une vision qui permettent
19:46aux Parisiens de dire, bah oui, j'ai envie de voter pour eux.
19:48Et deux, vous avez raison,
19:50une incarnation. Cette incarnation,
19:52je pense qu'il faut la porter.
19:54J'ai toujours dit, au début
19:56de l'année 2025, le premier semestre 2025,
19:58on va rediscuter tous ensemble
20:00comment fonctionner, mais évidemment Rachid Attif
20:02est parti. – Elle est la mieux placée pour vous ?
20:04– A l'heure actuelle, oui. – Elle est la mieux placée ?
20:06– A l'heure actuelle, quand on regarde, oui.
20:08– Pour conduire ce rassemblement ?
20:10– Je le pense, en tout cas,
20:12à l'heure actuelle, oui. Mais je le redis,
20:14pour construire un rassemblement, ça prend
20:16un peu de temps, et puis il y a une temporalité.
20:18La temporalité, c'est le début de l'année prochaine.
20:20– Bien. Merci beaucoup,
20:22Sylvain Maillard d'être venu nous voir ce matin
20:24sur l'antenne de Sud Radio. Patrick Roger
20:26sera avec vous juste après
20:28les informations de 9h. Merci.

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