Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Bonsoir à tous et bienvenue à l'heure des pros. Nous serons avec Jordan Bardella tout à l'heure à 20h30.
00:06Sachez que la France va rencontrer lundi en huitième de finale du championnat d'Europe la Belgique.
00:12Ce sera à 18h. L'adversaire de la France sera donc la Belgique lundi à 18h.
00:17Gilles-William Golnadel est là. Il sait que c'est un passionné de football.
00:21Paul Melun. Louis de Raguenel.
00:24On est entre experts du foot là.
00:26Yoann, vous êtes S, qualité.
00:29Oui mais précisément sur le football et le polo aussi.
00:34Le polo évidemment qui est un sport réservé à une certaine élite dont vous faites partie.
00:39C'est ce que vous vouliez dire.
00:41Tout à fait accessible pour vous.
00:42Tout à fait.
00:43Bon et bien justement puisque vous avez la parole.
00:45Je vais vous interroger parce que sur cette vidéo de Sébastien Delogu
00:51qui est un député pour le moment de la France Insoumise
00:54qui a marqué un clip de campagne des députés.
00:58Il a proposé aujourd'hui un clip de campagne avec des débutés LFI, des bouches du Rhône
01:04et qui s'attaque à Mélior Habib.
01:07Alors pour tout vous dire, je ne suis pas sûr d'avoir tout compris cette vidéo.
01:11On va la voir mais je pense que les gens qui vont la découvrir pourraient réagir comme moi.
01:16Donc avant de voir la vidéo, je voudrais que vous donniez quelques clés de cette vidéo,
01:21quelques signes et précisément en quoi cette vidéo peut être considérée comme un objet antisémite.
01:28Je vous assure que ce n'est pas une œuvre ésotérique.
01:30Elle est à la portée de beaucoup de gens.
01:32Je vous remercie.
01:34Vous avez de manière stylisée un combat céleste avec d'un côté les bons sur des chevaux.
01:43Alors les bons, c'est Rimas, Saan, c'est d'autres, ça doit être Dieu.
01:47Enfin tous les bons insoumis et un méchant représenté comme un monstre qui est Mélior Habib.
01:55Et à un moment, pour des raisons qui échapperaient à l'entendement,
01:59si je ne connaissais pas mes classiques en tous les cas, mes insoumis,
02:04on voit une pizza au four, avec le mot four.
02:08C'est comme un cheveu dans la soupe.
02:11Alors donc Meilleur Habib m'a appelé ce matin, assez courroucé, on peut le comprendre.
02:15Je vais m'occuper d'ailleurs du cas de Monsieur Delogu.
02:18Il y a une sorte de concours, il faut comprendre, il y a une sorte de concours de je ne sais pas quoi.
02:22Vous allez vous en occuper juridiquement ?
02:24Juridiquement, bien entendu.
02:26Sinon il est plus costaud que moi Monsieur Delogu, très sincèrement.
02:30Je vais m'occuper de son cas juridiquement, mais il n'est pas son coup d'essai si vous voulez.
02:36D'ailleurs nous allons le poursuivre aussi avec Monsieur Guirault, avec Madame Soudet,
02:42pour intelligence avec organisation classée terroriste.
02:46Ce sont des gens qui fréquentent le Hamas et le FPLP.
02:50Ils sont de l'autre côté de l'écran maintenant, si j'ose dire.
02:53Il faut comprendre dont on est.
02:56C'est lui qui avait brandi le drapeau.
02:58Il l'a enlevé, très fier de lui quand même.
03:00Il l'a enlevé.
03:01La vidéo ?
03:02La vidéo.
03:03Et il a réagi en fin de soirée.
03:06Il a dit en fin d'après-midi, je n'ai pas compris pourquoi les gens s'affolent.
03:09Je mets les vidéos pour alimenter les réseaux sociaux.
03:11Les gens sont toujours en train de faire des histoires.
03:13La pizza représente les pizzas apportées pendant les négociations de l'Union de la gauche.
03:17Depuis que j'ai brandi le drapeau palestinien à l'Assemblée,
03:20je suis ciblé par l'extrême droite et la fachosphère.
03:22Je représente tout ce qu'ils détestent.
03:24Ils veulent me discréditer.
03:25Ils trouvent des rapports à chaque fois hors contexte.
03:27C'est une manière d'éviter de parler de la politique et du programme.
03:30C'est me salir.
03:31On va voir la vidéo.
03:33C'est bien pire que Durafour Crématoire.
03:36M. Durafour n'était pas juif.
03:39M. Meyrabib l'est.
03:41On va voir cette vidéo qui dure quelques secondes, moins d'une minute je pense.
03:48Et puis avec les explications que vous nous avez données,
03:51nous voyons cette vidéo avec cette mise en perspective.
04:01L'Union de la gauche
04:32L'Union de la gauche
04:52C'est le détournement sans doute de quelque chose que je ne connais pas moi-même.
04:56C'est le détournement de...
04:58League of Legends
05:01Je ne connais pas.
05:02League of Legends, me dit Benjamino, qui est un jeu vidéo.
05:06Je ne connais pas cela évidemment.
05:08Je pense que les téléspectateurs qui nous écoutent non plus ne le connaissent pas forcément.
05:12Il a retiré ce qui montre sa culpabilité.
05:16C'est ce qu'a dit Rachida Dati.
05:18L'intervention de la boîte de pizza donne du crédit à la thèse de Gilles William
05:21selon laquelle ce serait antisémite.
05:24En plus d'être antisémite, c'est probablement la lie de la société
05:28en termes de société du spectacle, de ridicule,
05:31une vision de la politique qui est complètement à la ramasse
05:34et aussi une incitation à la violence.
05:35Parce qu'on les voit en train de tirer avec je ne sais quelles armes sur un parlementaire.
05:39Il y en a qui ont été condamnés et vilipendés sur la place publique
05:42pour moins que ça en termes d'incitation à la haine et à la violence.
05:45Donc c'est affligeant de nullité.
05:47Il y a deux poids deux mesures.
05:48Si ce n'était pas M. Delegault, tout le monde de la presse s'enflammerait.
05:53Si à la place de M. Meier Habib, c'était par exemple Mme Pannot
05:56qui était ciblée avec des coups de fusil,
05:58tous les insoumis seraient déjà en train de se mettre en grève générale.
06:00Pas que les insoumis.
06:01D'ailleurs c'est l'espace médiatique.
06:03C'est ça qui est souvent plus intéressant.
06:05Il y a eu un scandale aujourd'hui.
06:07Je peux vous dire qu'à 19h sur France Inter,
06:10on en remettait une couche sur les soi-disant sympathisants
06:14du Rassemblement national qui ont insulté leurs voisins.
06:17Ça fait 15 jours qu'ils en parlent.
06:19Pas un mot dessus.
06:21Mais manifestement, ça ne change pas grand-chose.
06:24Au contraire, il semblerait que les études montrent
06:26une petite montée encore du Rassemblement national.
06:29Tout ça est très contre-politique.
06:31Oui mais dans sa circonscription,
06:33parce que Delegault, il est à l'aise.
06:35Il sera élu sans doute au premier tour.
06:37On l'a vu dans la photo.
06:38Il a montré une photo avant-hier.
06:40Il était entouré de femmes.
06:42Il n'y avait pas une femme qui n'était pas voilée.
06:44Donc lui, dans sa circonscription,
06:46je peux vous dire que ce truc-là, c'est vendeur.
06:48Je vous répète, M. Delegault,
06:50il sera sans doute élu au premier tour.
06:52En fait, quand tu vois tous les insoumis,
06:55mis à part M. Boyard,
06:57a priori, ils repassent tous.
06:59Mme Rousseau, M. Caron,
07:01ils sont tous en très bonne position.
07:03Je regarde ça avec beaucoup d'intérêt.
07:04C'est très intéressant.
07:05D'ailleurs, M. Bompard...
07:07Et M. Boyard ?
07:09A priori, M. Boyard est en difficulté.
07:11Mme Soudet est en très grande difficulté.
07:14Elle n'est pas sûre.
07:15Mais autrement, les autres,
07:16ils vont repasser très, très facilement.
07:17Mais assez facilement.
07:18Fabien Roussel n'est pas un insoumis.
07:22Mais M. Caron est...
07:23Ah si, oui.
07:24Je ne le mets pas chez les insoumis.
07:28Mais ils sont dans des circonscriptions.
07:29Parfois, il y a 52 % de logements sociaux
07:32dans certaines circonscriptions.
07:34Donc ça a aussi été fait
07:35pour favoriser un certain type d'électeurs.
07:38Voilà.
07:39Bon, Yoann Ouzaïe, à qui j'ai coupé la parole.
07:42Au-delà d'être ridicule,
07:43cette vidéo montre quand même
07:45que l'extrême-gauche
07:47compte parmi les parlementaires
07:49les plus bêtes et les plus haineux qui soient.
07:52La réalité, c'est ça.
07:53Parce que c'est d'une bêtise crasse.
07:54C'est d'une bêtise sans nom.
07:56Et la haine, elle est présente dans cette vidéo
07:59du début à la fin.
08:00Vous l'avez dit.
08:01Ils tirent sur M. Habib.
08:02C'est quasiment un appel
08:03ou une incitation au meurtre,
08:04sincèrement, cette vidéo.
08:05Surtout dans le contexte humain.
08:07Mais si vous voulez,
08:08dans la mesure où ils n'en sont pas
08:09à leur coup d'essai,
08:10je vous rappelle quand même
08:11que le député Thomas Porte
08:12avait mis son pied,
08:13écrasé un ballon
08:14représentant la tête du ministre Olivier Dussopt.
08:17Ils avaient quand même commencé par cela.
08:18Donc on n'est pas étonnés.
08:19Il y a quelque chose
08:20de l'ordre de la vidéo satanique.
08:21Mais vous voyez Paris 18,
08:22Émerick Caron, bien placée.
08:23Daniel Obono, Paris 17,
08:25sans doute gagnera-t-elle.
08:27Sarah Lagrin, Paris 16, bien placée.
08:30Danielle Simonnet gagnera sans doute.
08:32Dans Paris 15, elle est dissidente.
08:34Il n'y a pas de socialistes contre eux.
08:37Sandrine Rousseau, elle est bien placée.
08:41Rodrigo Arenas de Paris 10,
08:43très bien placée.
08:44Sophia Chiguericou,
08:45elle est très bien placée également.
08:47Là, vous ne citez que des franciliens.
08:48Oui, parce qu'effectivement,
08:50Bonpar sera élu au premier tour,
08:52à Marseille,
08:53il sera élu au premier tour.
08:54Monsieur Saint-Oul,
08:56qui nous avait si gentiment reçus,
08:58a priori devrait passer largement,
09:00pas au premier tour,
09:01mais au second tour.
09:02Grâce à leur union.
09:03Oui.
09:04Grâce à leur bastion
09:06et au clientélisme
09:07dont ils ont fait preuve
09:08depuis quelques années aussi.
09:09Bon, courbe-voix.
09:11Révélation sur le profil du collégien
09:13qui a piégé la petite fille de 12 ans.
09:15D'ailleurs, il est 20h16,
09:17vous pouvez nous transmettre des questions.
09:19Peut-être que vous avez envie de poser
09:20à M. Bardella,
09:21qui sera là à 20h30.
09:24C'est assez simple de passer
09:25par le compte Twitter
09:26des uns et des autres,
09:27de M. Ragnel,
09:28de M. Ouzaï,
09:29vous avez un compte Twitter,
09:30pourquoi pas,
09:31ou le mien.
09:32Posez les questions que vous le souhaitez.
09:34Voyez le profil,
09:35révélation sur ce collégien de 12 ans.
09:39Le viol est l'agression antisémite
09:40de l'enfant de 12 ans
09:41survenu à courbe-voix.
09:43Une question est sur toutes les lèvres.
09:45Pourquoi un tel déchaînement de violence ?
09:47Un des éléments de réponse
09:48se trouve sans doute
09:49à Ruel Malmaison,
09:50d'où sont originaires
09:51deux des principaux mis en cause,
09:53et notamment le mineur de 12 ans
09:55suspecté d'être l'instigateur du viol.
09:57Cette jeune fille était scolarisée
09:59au sein du même collège
10:00que ce dernier.
10:01Elle décrit un jeune garçon violent.
10:03Il insultait des personnes
10:07et faisait beaucoup de crier
10:09aussi par les profs.
10:13Un moment, il a même tapé ma meilleure amie.
10:16Du côté des connaissances
10:17d'un des autres mineurs de 13 ans
10:19suspectés d'avoir participé au viol,
10:21on dépeint un garçon à problème,
10:23mais on ne s'imaginait pas
10:24qu'il aurait été capable
10:25de commettre une telle ignominie.
10:27Il est sorti du cadre familial.
10:29Il a déjà fugué auparavant.
10:33Il a été viré plusieurs fois de son collège.
10:35C'est le truc de trop qu'il a fait.
10:37Je ne pensais pas qu'il allait jusqu'à là.
10:38Je savais que c'était une personne assez chipée,
10:40mais d'aller faire ça,
10:42non, jamais j'aurais pensé.
10:44Deux jeunes de 13 ans ont été mis en examen
10:46pour viol en réunion.
10:47Quant au mineur de 12 ans,
10:49il a été placé sous le statut de témoin assisté
10:51concernant les faits de viol
10:53et fait l'objet d'une mesure éducative provisoire
10:55avec placement au foyer.
10:57Vous l'avez dit hier,
10:59vous l'avez dit très bien,
11:00on peut le rappeler ce soir.
11:02Il est clair que depuis le 7 octobre,
11:04tout ce qui est dit dans l'espace public
11:06influence des cerveaux un peu faibles.
11:08Voilà, c'est pour ça que je le considère,
11:10pardon de le dire pour chacun,
11:12comme une manière de victime.
11:14Il aurait pu regarder le truc de Delogu ce soir.
11:18Il a été élevé depuis au moins un an là-dessus.
11:22Donc d'une certaine manière,
11:24pardon, mais ce n'est pas à lui que j'en veux,
11:26c'est à M. Delogu et à ses amis.
11:28Il n'y a pas que la France insoumise,
11:30il y a aussi un contexte sur les réseaux sociaux,
11:32notamment sur TikTok, etc.,
11:34dans lequel il y a des influenceurs de l'islam politique
11:36qui ont des millions de followers, etc.
11:38Et la France insoumise rajoute une pierre à l'édifice,
11:40je suis d'accord.
11:42Je trouve qu'il y a une nouveauté quand même,
11:44c'est que jusqu'à aujourd'hui,
11:46ça concernait essentiellement des gens
11:48qui étaient eux-mêmes musulmans,
11:50avaient grandi dans un environnement musulman.
11:52Et s'agissant d'un des suspects,
11:54il s'est converti à l'islam
11:56et donc a épousé de manière très rapide,
11:58a complètement basculé.
12:00Ça dit qu'il y a 12 ans,
12:02il était influençable ?
12:04Oui, mais avant, c'était circonscrit
12:06à une population avec une certaine sociologie.
12:08Et bien là, ça dépasse.
12:10Cette idéologie est en train
12:12de décémer à l'extérieur
12:14du terreau de l'islam radical
12:16et donc dans des populations, certes,
12:18vulnérables socialement,
12:20mais qui n'étaient absolument pas touchées
12:22jusqu'à aujourd'hui par l'islam radical,
12:24l'antisémitisme stupide
12:26et démocratique.
12:28Et là où il y a un précédent,
12:30je pense que ça va être le début
12:32d'une longue série de gens
12:34qui normalement n'auraient jamais
12:36dû tomber là-dedans et qui sont tombés là-dedans
12:38à cause de tout ce discours ambiant
12:40qui est véhiculé depuis le 7 octobre.
12:42Vous avez arrivé à une des thèses de Pierre Brochand
12:44que je cite régulièrement
12:46et qui intervient dans le Figaro
12:48avec des entretiens formidables
12:50qui sont souvent réalisés par Eugénie Bastier
12:52et on pourra poser la question
12:54à Jordan Bardella tout à l'heure,
12:56les sociétés multiculturelles
12:58ne s'entendent pas
13:00ou ne fonctionnent pas ou ne marchent pas.
13:02Comment vous faites
13:04aujourd'hui avec une société
13:06qui est multiculturelle ?
13:08Comment vous allez faire
13:10sur le sol de France puisque
13:12c'est une aventure nouvelle
13:14qui commence en France.
13:16Elle a commencé il y a 10 ans, 15 ans, 20 ans, 30 ans.
13:18Mais comment vous allez faire ?
13:20Parce que...
13:22Dans ce cas-là, on ne fait plus rien.
13:24Mais comment vous allez faire ?
13:26Mais ce n'est pas n'importe quelle culture.
13:28Quand vous avez en plus
13:30de manière massive l'islamisme conquérant,
13:32ce n'est pas pareil que si
13:34ça venait d'Australie.
13:36Et quand vous avez une partie de la classe politique
13:38qui en plus souhaite aider cet islamisme conquérant...
13:40Et qui vont en profiter
13:42parce qu'ils peuvent avoir des électeurs.
13:44Comment vous allez faire ?
13:46Il y a une phrase toute simple que j'entends souvent.
13:48On ne peut plus se parler sur Gaza.
13:50Vous ne pouvez plus parler sur Gaza
13:52parce que soit vous êtes avec
13:54des gens qui pensent
13:56qu'Israël est un État
13:58colon. Et là où il est,
14:00il n'a pas à y être
14:02depuis 1948
14:04et est en situation
14:06de gédocide sur le peuple
14:08palestinien. Donc comment pouvez-vous
14:10entamer ne serait-ce qu'une discussion
14:12avec quelqu'un qui est sur ce...
14:14Comment dire ?
14:16Sur ce point de vue ?
14:18Il n'y a plus de nuance possible.
14:20Vous avez raison
14:22sur le constat.
14:24On ne peut plus rien faire.
14:26Vous me voyez aller à Saint-Denis
14:28pour inaugurer un dialogue
14:30avec les... Comment vous faites ?
14:32Dans une société multiculturelle ?
14:34Pascal, il faut se rendre à l'évidence qu'il y a une génération
14:36qui est perdue et qu'on ne récupérera pas.
14:38C'est terrible. Les politiques ne pourront pas le dire.
14:40Mais de fait c'est le cas.
14:42Je pense que si vous arrêtez le flux migratoire...
14:44Ça c'est la première chose à faire.
14:46C'est la première chose à faire mais il n'y a pas que ça.
14:48Il faut qu'on rassemble les bébés, les enfants, la jeunesse
14:50et vous leur expliquez le roman national.
14:52Non mais ne soyons pas
14:54défaitistes.
14:56Ne soyons pas défaitistes à ce point
14:58parce que si jamais on se dit que c'est complètement
15:00désespéré, effectivement on ne peut plus rien faire.
15:02Donc effectivement on arrête les flux et après on refait des Français.
15:04On assimile, on recrée du dialogue.
15:06Parce que sinon qu'est-ce qu'on fait ?
15:08Sinon qu'est-ce qu'on fait ?
15:10Ce que vous faites c'est assez simple.
15:12C'est ce qu'avait dit François Hollande.
15:14C'est-à-dire que ça s'appelle partition.
15:16Je suis plutôt d'accord avec vous.
15:18Et la droite porte une responsabilité
15:20très importante aussi là-dedans.
15:22On accuse beaucoup la France insoumise, certes,
15:24mais toute cette droite qui pensait que l'économie
15:26réglerait tout.
15:28Ça c'était la plus grande erreur de la droite contemporaine.
15:30Et je pense qu'une partie de la droite s'est vautrée là-dedans.
15:32Parce que la droite pensait qu'un marché de consommateurs individualistes
15:34ça pourrait faire une nation.
15:36Alors qu'on n'a jamais vu ça.
15:38Une nation c'est autre chose qu'un marché de consommateurs individualistes.
15:40Il reste juste une minute avant que
15:42nous marquions une pause et que nous recevions
15:44comme je le disais à M. Bardella,
15:46dans les infos du jour, parce qu'on est obligé
15:48de tout survoler, c'est vrai que
15:50les deux mineurs interpellés le 19 juin
15:52pour l'incendie d'une école primaire
15:54à mes yeux, qui sont
15:56en liberté, alors que
15:58le président de la République disait
16:00avant-hier, il faut aller plus vite, plus fort,
16:02comparution immédiate, etc.
16:04Et que, vous avez vu ces images,
16:06on peut peut-être les revoir
16:08pendant que nous parlons.
16:10Ça choquait quand même
16:12évidemment les uns et les autres,
16:14de voir des gosses qui brûlent une école
16:16Ils ont quel âge ?
16:18Ils sont, quel âge ils ont ?
16:20Ils sont mineurs et je n'ai
16:22pas leur âge d'ailleurs, précisément.
16:24Je n'ai pas leur âge.
16:26Vous avez moins de 13 ans.
16:28Exactement. Vous savez qu'en dessous
16:30de 13 ans, quelqu'un qui par exemple
16:32tuerait, il n'y a rien
16:34contre lui. Rien.
16:36Il n'y a pas de sanction pénale
16:38prévue en dessous de 13 ans.
16:40On n'avait même pas envisagé ça.
16:42Simplement écouter juste quelques personnes,
16:44je le dis pour Benjamin Nau,
16:46qui ont été interrogés. Quelques personnes,
16:48précisément,
16:50qui sont des proches de cette école
16:52primaire, à mes yeux, et qu'on réagit
16:54au fait que ces jeunes gens soient libres.
16:56On a vraiment,
16:58on sent l'insécurité partout maintenant.
17:00Qui s'en prendra une école ?
17:02On ne comprend pas en fait.
17:04Choqué, écœuré, puis on a vu les vidéos,
17:06on a regardé les vidéos, on a vu,
17:08on ne comprend pas pourquoi.
17:10C'est lamentable. Et on ne sait pas
17:12les sanctions que vont avoir ces deux jeunes.
17:14Voilà. 13 ans.
17:16C'est de pire en pire. Cette jeunesse
17:18qui ne sait pas
17:20où aller, là, ce n'est pas possible.
17:22Qui n'est pas maintenu,
17:24je ne sais pas moi.
17:26Bon, il y a une grande partie,
17:28je pense, des parents,
17:30mais ce n'est pas possible
17:32d'arriver à ce point-là.
17:34Comme promis, nous allons
17:36marquer une pause et vous allez voir l'arrivée
17:38de Jordan Bardella dans nos locaux.
17:40Il était hier soir
17:42présent également dans un débat.
17:44C'était assez compliqué ce débat
17:46parce que
17:48c'est toujours la même chose.
17:50Chacun parle les uns sur les autres.
17:52Là, on va essayer
17:54de poser des questions très
17:56concrètes à Jordan Bardella. Est-ce qu'il y a plus
17:58ou moins de tranche d'imposition ?
18:00Est-ce que la flat tax sera
18:02toujours de mise ?
18:04C'est une question que je trouve très intéressante.
18:06Il y a par exemple Stéphane qui dit
18:08« Qu'est-ce que M. Bardella, vous comptez faire avec le regroupement familial ? »
18:10Voilà des questions simples.
18:12Pourquoi est-ce que le RN
18:14est contre l'indexation des salaires sur l'inflation ?
18:16C'est une bonne question aussi.
18:18Et puis une troisième,
18:20pourquoi le RN ne veut pas
18:22prendre les années d'études normales sans redoublement
18:24dans le calcul de la durée de cotisation pour les retraites ?
18:26Ça, c'est des questions simples.
18:28On parle également de médecine. J'ai appris des choses
18:30à vrai semblant, mais on ne peut plus redoubler médecine.
18:32Vous êtes au courant qu'on ne peut plus redoubler
18:34la première année de médecine ?
18:36C'est la sélection qui se fait aussi comme ça.
18:38Ça n'a pas de sens, bien évidemment.
18:40Il y a plein de gens qui ont redoublé médecine
18:42et qui sont devenus des bons médecins.
18:44Si tu veux redoubler, tu peux rater ta première année.
18:46C'est des choses concrètes.
18:48Pour le coup,
18:50c'est des choses qui intéressent les Français,
18:52j'imagine. En tout cas, ceux qui ont des enfants.
18:54La pose
18:56et qui veulent faire médecine.
18:58Vous l'aurez compris.
19:00La pose
19:02et nous revenons tout de suite.
19:06Jordan Bardella
19:08est avec nous et on va lui poser
19:10quelques questions. Bonjour.
19:12Merci de votre invitation.
19:14Bonsoir et quelques questions évidemment sur
19:16votre programme, mais d'abord une question générale.
19:18Vous avez dit, si on n'a pas la majorité,
19:20on ne va pas à Matignon.
19:22Si vous avez
19:24250, 260 sièges
19:26de gens qui ont voté pour vous,
19:28ça va être
19:30quand même difficile de dire à ces gens-là,
19:32je ne vais pas gouverner.
19:34Je veux gouverner. Vous venez de prononcer le mot,
19:36je ne veux pas faire de la figuration.
19:38Ou aller à Matignon juste pour être
19:40Premier ministre sans pouvoir.
19:42Les Français ont parfaitement compris que
19:44si on voulait changer les choses,
19:46il fallait non seulement
19:48qu'on obtienne une majorité, mais une majorité absolue.
19:50Si j'ai 230 sièges
19:52avec une majorité relative,
19:54je ne peux pas gouverner, je ne peux pas appliquer mon programme.
19:56Donc je ne vais pas aller à Matignon juste pour le plaisir
19:58de mettre sur ma carte de vise, si vous voulez,
20:00Premier ministre, je ne fais pas ça pour ça.
20:02Je veux le pouvoir pour l'exercer.
20:04Il y aura peut-être un accord à ce moment-là avec les quelques LR
20:06qui viendraient vers vous ?
20:08Je suis ouvert à toutes les discussions sur la base du projet
20:10sur lequel j'aurais été élu. Moi, je pense
20:12que j'aurai une majorité absolue.
20:14Et je dis aux Français, le choix,
20:16dimanche soir à 20h, il va être très simple,
20:18ça sera M. Mélenchon, Premier ministre
20:20ou la coalition que je conduis
20:22avec Éric Ciotti. Et donc, partant de ce
20:24constat, il faut que tous les républicains,
20:26tous les patriotes, tous les amoureux de la France se rassemblent
20:28pour un projet de redressement du pays.
20:30Le nerf de la guerre, souvent, je dis ici
20:32et nous le pensons tous, c'est l'argent.
20:34Parce que les gens n'en ont pas assez. D'ailleurs, vous parlez du pouvoir
20:36d'achat, ce n'est pas magique le pouvoir d'achat.
20:38Le pouvoir d'achat, c'est d'abord la production.
20:40Peut-être produire plus pour avoir plus de pouvoir d'achat
20:42alors que j'ai vu qu'on baissait en productivité, c'est, paraît-il,
20:44la première fois depuis...
20:46Depuis 1945. La productivité a
20:48baissé depuis 2019 de 3%,
20:50sur le nerf de la guerre,
20:52qui est l'argent.
20:54Donc, les impôts, pour ceux qui nous écoutent.
20:56Aujourd'hui, on a 5 tranches.
20:58Est-ce que ces 5 tranches restent
21:00ou est-ce qu'il y en a plus ou est-ce qu'il y en a moins ?
21:02Non, je ne touche pas à l'impôt sur l'avenu.
21:04Donc, vous le laissez, vous ne le baissez même pas,
21:06vous ne le baissez même pas pour les tranches
21:08les plus hautes, et vous ne...
21:10La tranche, par exemple, entre 28 798 euros
21:12et 82 000 euros,
21:14donc ça, c'est une sorte
21:16de France moyenne,
21:18de classe moyenne à l'ancienne.
21:20En France, c'est sur deux en moyenne qui payent l'impôt sur le revenu, c'est ça ?
21:22Oui, je suis d'accord avec vous, mais
21:24en fait, ceux dont je parle là,
21:26qui sont entre 28 798 euros
21:28et 82 000 euros,
21:30ils payent 30% d'impôts. Je trouve que c'est
21:32beaucoup, pour tout vous dire. C'est les gens
21:34qui ont le sentiment qu'en
21:36travaillant, ils ont parfois 55 ans,
21:3850 ans, ils ont deux enfants,
21:40l'un fait des études à Lille, l'autre fait des études
21:42à Bordeaux, la femme gagne 3000 euros,
21:44le monsieur gagne 3500 euros,
21:46et ils ont l'impression, vraiment, d'être déclassés
21:48par rapport à leurs parents, parfois, qui avaient
21:50exactement le même type de vie,
21:52une sorte de classe moyenne
21:54plus-plus, disons, et que ces gens-là,
21:56j'ai l'impression, payer 30% d'impôts,
21:58c'est beaucoup pour eux.
22:00Moi, je souhaite baisser les dépenses contraintes.
22:02Vous êtes conscient de la situation budgétaire
22:04que je m'apprête
22:06à récupérer dans quelques jours, si j'accède
22:08au poste de Premier ministre.
22:10On a aujourd'hui
22:12un État en quasi-faillite budgétaire.
22:14Emmanuel Macron a franchi tous les records de dettes.
22:16On a 200 milliards d'euros de dettes de plus qu'en 2022.
22:18Un déficit public à un niveau record
22:20qui va, d'après le Fonds monétaire international,
22:22arriver autour de 5,4% du PIB.
22:24Donc, je vais devoir faire des choix.
22:26Le choix que je fais, c'est d'abord celui de dire la vérité aux Français.
22:28Je ne vais pas vendre des baisses
22:30de fiscalité en campagne électorale.
22:32La vérité, c'est de leur dire, bossez plus, travaillez plus.
22:34Si vous voulez du pouvoir d'achat, travaillez plus.
22:36C'est ça, la vérité.
22:38Parce qu'il faut une production plus forte pour avoir un pouvoir d'achat.
22:40Ce n'est pas magique, le pouvoir d'achat.
22:42Les Français travaillent.
22:44Ils pourraient travailler plus, si vous me permettez.
22:46Je vais peut-être dérouler mon programme,
22:48si vous me le permettez.
22:50Mais vos solutions sont très pertinentes.
22:52Je dis juste une chose.
22:54Je dis qu'aujourd'hui...
22:56Sinon, moi, je pose les questions
22:58et vous faites les réponses.
23:00Il n'y a aucun problème.
23:02Le pouvoir d'achat, c'est de la production,
23:04M. Barbella. Si vous ne dites pas aux Français,
23:06il faut bosser plus. J'ai rebondi parce que vous avez dit
23:08que je vais leur dire la vérité.
23:10La vérité, c'est qu'il faut leur dire de travailler plus.
23:12Les Français qui travaillent aujourd'hui
23:14et beaucoup issus de la classe moyenne,
23:16ils n'arrivent plus à vivre de leur travail.
23:18Le choix que je fais immédiat, c'est de baisser les dépenses contraintes.
23:20Je pense qu'on a un niveau de taxes aujourd'hui dans notre pays
23:22qui est considérable. Vous parlez de la production.
23:24On est capable de produire des taxes.
23:26On a l'un des niveaux aujourd'hui,
23:28notamment de taxes sur la consommation,
23:30qui est l'un des plus élevés des pays européens.
23:32On est au-dessus de la moyenne européenne.
23:34Je souhaite, dans un premier temps,
23:36baisser les taxes sur le carburant et sur l'énergie.
23:38Aujourd'hui, sur les Français qui travaillent,
23:40beaucoup n'arrivent plus
23:42à régler les factures.
23:44La première mesure que je mets en œuvre,
23:46c'est la baisse de la TVA de 20 % à 5,5 %
23:48sur l'électricité, le gaz,
23:50le carburant et le fioul.
23:52Cela va permettre à beaucoup de nos concitoyens
23:54d'utiliser leurs véhicules, alors qu'aujourd'hui,
23:56ils sont contraints de moins se déplacer,
23:58y compris pour aller travailler, parce que le carburant est trop cher.
24:00J'ai des urgences à gérer.
24:02Avant de réformer de manière structurelle
24:04l'économie française, de la moderniser,
24:06j'ai une urgence,
24:08celle du pouvoir d'achat.
24:10Sur la production, je veux déverrouiller
24:12toutes les contraintes qui pèsent aujourd'hui sur la croissance.
24:14Il y a un mot dont personne ne parle
24:16dans cette élection, c'est la croissance.
24:18Je veux que la France
24:20redevienne un pays de producteurs.
24:22Aujourd'hui, la France décroche,
24:24l'Europe décroche, et on a un niveau de croissance
24:26proche de zéro quand nos partenaires américains
24:28sont à trois portes.
24:30Mais il faut travailler plus.
24:32Avant de travailler plus,
24:34il faut produire des choses.
24:36Il faut permettre aux entreprises
24:38d'être compétitives pour cela.
24:40Or, aujourd'hui, nos entreprises ont une électricité
24:42trop chère, donc je veux déroger
24:44aux règles européennes de fixation des prix de l'énergie
24:46pour faire baisser les factures
24:48d'électricité, non seulement sur les ménages, mais aussi sur les entreprises.
24:50Je veux poursuivre le réalignement
24:52compétitif avec la baisse des impôts de production.
24:54Je supprimerai la CVAE pour
24:56adapter la fiscalité à la croissance
24:58de nos entreprises. Et enfin, il faut simplifier.
25:00On a trop de normes aujourd'hui en France.
25:02Donc, nous allons simplifier
25:04et évincer de la vie quotidienne
25:06de nos entreprises et de nos chefs d'entreprise
25:08qui est parsemée de paperasses et de temps consacré à l'administratif
25:10des normes qui sont aujourd'hui compétentes pour la croissance.
25:12Je vais donner la parole à mes amis.
25:14Sur l'imposition, c'est important pour les gens.
25:16Vous ne touchez pas aux cinq tranches
25:18et vous ne réformez pas l'impôt sur le revenu.
25:20Il y a beaucoup de gens
25:22qui, également, sont des artisans
25:24qui touchent en fin d'année des dividendes
25:26et qui sont imposés avec la flat tax à 30%.
25:28Je ne touche pas à la flat tax.
25:30Bon.
25:32Que me disent
25:34les impôts sur les moins de 30 ans ?
25:36Voilà. Me dit Benjamin Manot.
25:38Tout le monde a trouvé ça
25:40un peu surprenant hier.
25:42Pourquoi ? Parce qu'il faut mettre un plafond de revenu.
25:44Mbappé, il a moins de 30 ans.
25:46Il y aura un plafond.
25:48Attendez.
25:50Il y aura un plafond, évidemment.
25:52J'aimerais vous faire comprendre la philosophie.
25:54Pourquoi pas ? Il y aura un plafond.
25:56Il y a plus de 150 000 jeunes qui quittent le pays chaque année
25:58parce qu'ils n'ont pas
26:00le cadre de vie,
26:02les opportunités économiques et sociales
26:04pour vivre et travailler en France.
26:06Je ne me résous pas à ce que nos talents,
26:08nos chercheurs, nos pépites qui travaillent
26:10dans l'intelligence artificielle, dans les nouvelles technologies,
26:12dans l'industrie, soient contraints de partir
26:14chaque année. Je veux un système qui soit
26:16incitatif, y compris pour
26:18les jeunes qui ont vocation à être
26:20les futures élites économiques du pays.
26:22Cette mesure n'est pas prioritaire.
26:24Nous sommes d'accord, mais elle a fait beaucoup parler.
26:26Sur le régalien,
26:28et ça, ça m'intéresse.
26:30La question la plus simple du monde.
26:32Est-ce que vous pouvez interdire en France
26:34toutes les régularisations ?
26:36Vous pouvez le faire demain matin.
26:38J'ai vérifié, vous êtes souverain dans cette décision.
26:40Aucune cour suprême
26:42ne donne son avis.
26:44Si vous dites plus de régularisation
26:46sur le sol de France, c'est symbolique.
26:48C'est symbolique. Les patrons
26:50ne seront peut-être pas d'accord avec vous parce que souvent,
26:52ils demandent des régularisations. Mais est-ce que ça,
26:54c'est quelque chose pour stopper l'immigration que vous pouvez faire ?
26:56Oui, et je rétablirai le délit de séjour
26:58irrégulier. Parce que je considère
27:00qu'on ne peut pas, c'est un principe de bon sens,
27:02je considère qu'on ne peut pas
27:04venir en France, bénéficier
27:06de droits, de nouveaux droits,
27:08lorsqu'on a violé les lois
27:10de la République française.
27:12Lorsqu'on entre par effraction dans une
27:14maison, on ne peut pas
27:16bénéficier du droit ou d'un contrat
27:18pour rester dans cette maison. Je pense
27:20qu'avec la Maison France, c'est pareil. Je réduirai
27:22drastiquement l'immigration.
27:24Je lutterai contre l'immigration
27:26clandestine par un certain nombre de mesures.
27:28Je souhaite notamment couper les pompes aspirantes. Aujourd'hui,
27:30il faut savoir qu'il y a un Français
27:32sur trois qui renonce à se soigner parce que le reste
27:34à charge en termes de santé est trop cher.
27:36On offre à rater des soins
27:38aux étrangers en situation irrégulière.
27:40Donc je mettrai fin à ces pompes
27:42aspirantes.
27:44Que ce soit clair, les régularisations
27:46sont des gens qui sont entrés sur le sol de France
27:48d'une manière irrégulière. Il n'y aura plus
27:50de travailleurs
27:52illégaux clandestins.
27:54Maintenant, quand on a besoin
27:56d'un médecin,
27:58quand on a besoin d'un ingénieur américain
28:00parce qu'on ne les trouve plus,
28:02de soudeurs américains parce qu'on a effondré
28:04la filière nucléaire en France, ce ne sont pas des clandestins.
28:06Ce sont des gens qui viennent avec un contrat.
28:08C'est de la régularisation parfois qui peut tomber
28:10sous le couche.
28:12C'est pour ça que ma question est précise.
28:14Je veux que la loi soit respectée. D'ailleurs,
28:16à nos entreprises qui disent avoir besoin
28:18de main-d'oeuvre parce qu'ils ne trouvent pas la main-d'oeuvre
28:20en France, d'abord, il faudrait se poser la question des salaires.
28:22Il faudrait se poser la question du logement.
28:24Il faudrait se poser la question du transport.
28:26Mais je souhaite que l'immigration européenne,
28:28dans le cadre de ces contrats de travail
28:30temporaires, soit évidemment priorisée
28:32par rapport à une immigration extra-européenne.
28:34C'est un principe de bon sens.
28:36Il y a beaucoup de questions. J'avais demandé aux auditeurs,
28:38aux téléspectateurs de poser des questions. Alors, vous pouvez
28:40peut-être recenser toutes les questions qui ont été posées.
28:42On n'aura pas le temps de toutes les poser.
28:44Il y a beaucoup de questions. Les premières qui viennent.
28:46Quelle est votre position sur l'ISF,
28:48l'IFI et les droits de succession ?
28:50C'est Franck Lebollois qui pose cette question.
28:52Ça doit être une référence à Pascal Praud pour la boule.
28:54Je sais que vous aimez cette ville.
28:56Il y a une autre question de Stéphane
28:58qui vous demande ce que vous comptez faire
29:00avec le regroupement familial.
29:02Allez, on va prendre cette question
29:04du regroupement familial.
29:06Peut-être réponse sur la question économique.
29:08Je pense que ma position sur l'immigration,
29:10elle est connue. Sur les sujets économiques,
29:12peut-être qu'il faut qu'on fasse de la pédagogie.
29:14Je veux remplacer l'impôt sur la fortune immobilière
29:16par un impôt sur la fortune financière.
29:18Emmanuel Macron a fait un choix politique
29:20qui est celui de taxer la pierre,
29:22de taxer l'enracinement
29:24et de détaxer ce qui est fluctuant,
29:26c'est-à-dire de la fortune financière.
29:28Moi, je souhaite faire exactement l'inverse.
29:30Je veux que les Français soient et restent
29:32propriétaires de la Maison France.
29:34Je veux qu'on puisse transmettre la pierre.
29:36Je veux qu'on puisse exonérer
29:38la fiscalité sur l'immobilier.
29:40Je remplace l'impôt sur la fortune immobilière
29:42par un impôt sur la fortune financière.
29:44Évidemment, c'est un patrimoine net taxable
29:46au-delà d'un million trois
29:48qui sera amené à être taxé
29:50parce que c'est de la justice.
29:52Ça rapporte deux milliards dans les caisses de l'État.
29:54Je considère que ceux qui gagnent
29:56beaucoup, beaucoup, beaucoup
29:58dans une période où une grande partie
30:00de nos compatriotes n'arrivent plus
30:02à boucler les fins de mois, doivent aussi
30:04contribuer à une fiscalité de justice
30:06pour financer des mesures de part d'achat
30:08en faveur des classes populaires
30:10Je voudrais un cas concret
30:12qui illustre ce que vous dites.
30:14C'est-à-dire qu'on ne taxe donc pas le patrimoine
30:16mais on taxe l'entreprise ?
30:18Non, pas du tout.
30:20Vous taxez quoi ?
30:22Je décharge l'immobilier.
30:24Vous êtes propriétaire de la maison.
30:26Je le décharge.
30:28Sauf évidemment l'immobilier.
30:30Mais si la personne est propriétaire d'une entreprise,
30:32c'est ça que vous taxez ?
30:34Non, ce que vous avez en fortune
30:36financière,
30:38je le charge.
30:40Mais je ne charge pas la fortune immobilière.
30:42Et j'exonère
30:44les investissements qui sont faits
30:46dans les entreprises françaises.
30:48Parce que je ne veux pas seulement renforcer
30:50et défendre le patrimoine immobilier,
30:52je veux aussi que l'argent et la fortune
30:54que vous avez, qui est fléchée vers l'économie réelle
30:56et vers les entreprises, puissent bénéficier.
30:58C'est quoi la fortune financière ?
31:00Ça commence à partir de quel niveau ?
31:02Et ça concerne qui ?
31:04Ce que vous avez en patrimoine net
31:06au-delà d'un million trois par exemple.
31:08C'est ce qui existait avant avec l'ISF.
31:10Oui, c'est ça. Mais attention,
31:12parce qu'avec l'ISF, l'immobilier était pris en compte.
31:14Moi, je sors l'immobilier
31:16de l'ancienne ISF.
31:18C'est des actions ?
31:20Oui, ça peut être des actions,
31:22ça peut être des oeuvres d'art, par exemple,
31:24que vous détenez depuis 15 ans.
31:26S'il faut donner un exemple.
31:28Pardonnez-moi de poser des questions.
31:30Moi, j'avais une question sur l'immigration.
31:32M. Géloudia, vous voulez poser une question ?
31:34M. Bardella,
31:36je suis doté
31:38de deux nationalités.
31:40Je suis franco-israélien.
31:42Votre parti
31:44ne m'inspire pas une prévention particulière.
31:46Est-ce que,
31:48par contre, moi, je vous inspire
31:50une prévention particulière
31:52et alors que j'ai l'avenir devant moi,
31:54quelles sont les professions que vous m'interdisez ?
31:56Absolument pas.
31:58Je ne souhaite pas remettre en cause,
32:00je l'ai dit, la double nationalité.
32:02Notre position a encore été caricaturée.
32:04J'ai dit une chose.
32:06J'ai été interrogé dans une conférence de presse.
32:08On parle d'un truc complètement anecdotique.
32:10J'ai dit que je ne remettais pas en cause
32:12la double nationalité.
32:14En revanche, je souhaitais qu'il y ait
32:16une attention renforcée qui soit prêtée
32:18à quelques dizaines de postes qui sont des postes
32:20très stratégiques pour la sécurité nationale
32:22et dans lesquels le fait d'avoir une double nationalité
32:24peut poser un sujet.
32:26Est-ce que, dans le contexte actuel,
32:28on accorderait la direction d'une centrale nucléaire
32:30stratégique à quelqu'un
32:32qui aurait une double nationalité franco-russe ?
32:34Probablement que non.
32:36Mais ce principe de surveillance,
32:38il existe déjà.
32:40Aujourd'hui, vous voulez travailler au cabinet du ministre
32:42de l'Intérieur, il y a déjà une attention
32:44très particulière qui est portée sur votre entourage,
32:46éventuellement sur une double nationalité.
32:48Je n'invente pas l'eau chaude
32:50sur ce sujet, ça existe déjà.
32:52Je perpétue ce qui existe déjà,
32:54mais je ne remets pas en cause du tout
32:56la double nationalité et je n'entends pas
32:58la remettre en œuvre. Je vous avoue avoir
33:00un peu de mal à comprendre pourquoi
33:02cette position qui me semble être une position de bon sens
33:04et d'intérêt porté
33:06à la sécurité nationale
33:08a déclenché toute une polémique.
33:10Et qui existe déjà.
33:12Pour ce qui est de la question migratoire,
33:14j'entends souvent le Rassemblement national
33:16parler de ce que l'on fait une fois que les clandestins
33:18sont arrivés en France. Mais avant leur arrivée
33:20en France, qu'est-ce que vous prévoyez pour que
33:22vis-à-vis des pays émetteurs, on puisse
33:24prévaloir de flux migratoires dont tous les experts
33:26nous disent qu'ils vont être croissants,
33:28qu'ils vont être exponentiels. Comment faire
33:30et notamment aussi comment faire après pour que
33:32un certain nombre de ces pays émetteurs puissent reprendre
33:34leurs ressortissants ?
33:36D'abord, il faut commencer par avoir des liens diplomatiques
33:38avec eux. Et je note qu'Emmanuel Macron
33:40a réussi à se fâcher
33:42avec beaucoup de chefs d'État africains.
33:44Vous savez, dans l'histoire,
33:46la gauche a toujours été proche de l'Algérie,
33:48la droite a toujours été proche du Maroc.
33:50M. Macron, lui, a réussi à se fâcher avec les deux.
33:52Donc, il faut évidemment rétablir des liens
33:54diplomatiques avec la
33:56Méditerranée, avec le continent africain,
33:58dont proviennent une partie des flux migratoires.
34:00Et on a, à cet égard,
34:02dans la négociation pour l'exécution
34:04des éloignements, des obligations de quitter le
34:06territoire français. Je rappelle qu'avec M. Macron, on a
34:08le record européen de faiblesse en matière
34:10d'exécution d'OQTF. Tout le monde rentre
34:12en France, mais personne ne sort. Parmi
34:14ces moyens de pression diplomatiques, il y a évidemment
34:16les visas, il y a les transferts de fonds
34:18privés, qui sont...
34:20qui sont pour beaucoup...
34:22C'est pas parce qu'on est de gauche qu'on dit forcément des bêtises.
34:24Il peut y avoir des bonnes propositions.
34:26Ou, évidemment, l'aide au
34:28co-développement. Donc, on a des leviers de pression.
34:30On ne les utilise pas. Et moi, je serai, évidemment,
34:32demain le Premier ministre d'une France qui ne peut plus
34:34prendre sa part en matière d'immigration. Donc, il faut couper les pompes
34:36aspirantes sur le sol français. J'en ai parlé
34:38avec les soins gratuits offerts aux étrangers en situation
34:40irrégulière. Il faut mieux contrôler nos frontières.
34:42Il faut, évidemment, qu'on ait un lien diplomatique
34:44et parfois une pression diplomatique quand c'est
34:46nécessaire avec les pays de départ pour les éloignements.
34:48Mais je vais vous dire, en fait, l'immigration,
34:50est-ce qu'on la considère comme un problème ou comme un projet ?
34:52Et les Français, dimanche, ils vont choisir.
34:54Soit vous estimez que
34:56la politique migratoire qui est menée en France est
34:58très bonne, vous voterez pour la majorité présidentielle.
35:00Si vous estimez qu'il n'y a pas assez d'immigration,
35:02vous voterez pour la France insoumise et M. Mélenchon.
35:04Et si vous considérez que la France doit
35:06réduire la voile en matière d'immigration,
35:08protéger notre identité et notre sécurité et, évidemment,
35:10nos comptes publics, alors vous voterez pour les candidats
35:12que je soutiens dimanche.
35:13Il y a beaucoup de questions qui nous arrivent. Je salue Jacques Vendroux
35:15qui nous écoute et qui pense au sport
35:17et qui pense aux Jeux Olympiques.
35:19C'est vrai qu'il y a un paradoxe
35:21puisque le ministre de l'Intérieur
35:23qui serait peut-être
35:25le ministre de l'Intérieur durant les Jeux Olympiques
35:27n'est pas celui qui a préparé
35:29toute cette séquence.
35:31Je voulais savoir si, dans votre esprit,
35:33si vous êtes au gouvernement,
35:35vous savez qui sera
35:37ministre de l'Intérieur.
35:39Est-ce que ce sera Éric Ciotti ?
35:41Je ne communiquerai aucun nom.
35:43Ce soir,
35:45je travaille et je demanderai
35:47aux gens qui nous regardent
35:49de me faire confiance.
35:51Je suis en train de
35:53composer un gouvernement
35:55qui est un gouvernement d'union nationale
35:57qui dépasse le cadre
35:59du Rassemblement National et qui inclura
36:01en son sein des personnalités
36:03qui viennent évidemment du mouvement que je préside,
36:05des Républicains, mais qui viendront aussi
36:07de la société civile parce que je souhaite
36:09aussi précisément que toutes les forces
36:11vives du pays, toutes les compétences
36:13et toutes les énergies puissent s'exprimer.
36:15Monsieur Ciotti,
36:17forcément, sera dans
36:19ce gouvernement.
36:21Je ne crois pas trahir de secret en disant
36:23qu'Éric Ciotti, que je salue,
36:25aura évidemment des responsabilités
36:27au sein du gouvernement.
36:29On peut imaginer que dans son domaine de compétences,
36:31le ministère de l'Intérieur
36:33soit une possibilité.
36:35Je ne vous donnerai aucun nom.
36:37J'entends bien et je vous comprends.
36:39Je ne suis pas à l'insistance parce que
36:41je connais cet exercice
36:43par cœur.
36:45Mais juste vous dire que
36:47je n'entends pas remettre en cause le travail
36:49qui est fait par l'État et par les services de l'État
36:51à l'égard des Jeux Olympiques.
36:53Évidemment qu'il y a un enjeu de sécurité
36:55dans le cadre de ces Jeux Olympiques.
36:57Moi, je fais toute confiance aux services de l'État,
36:59à l'administration et à nos hauts fonctionnaires qui sont de très grandes qualités
37:01en France pour l'organisation de cet événement.
37:03Sans que vous nous disiez évidemment les noms.
37:05Le ministre des Affaires étrangères,
37:07vous le connaissez.
37:09Le ministre de l'Économie,
37:11vous le connaissez.
37:13Le ministre de l'Éducation nationale,
37:15vous le connaissez.
37:17Oui.
37:19Peut-être que vous le connaissez aussi.
37:21Le ministre de l'Éducation nationale ?
37:23À ça, vous nous donnez une piste.
37:25Pourquoi je connaîtrais le
37:27ministre de l'Éducation nationale ?
37:29Je ne l'aurai pas ce soir.
37:31Vous venez de donner...
37:33Peut-être que j'en connais.
37:35On ne connaît pas tout le monde.
37:37Le ministre des Sports,
37:39peut-être que vous le connaissez aussi.
37:41J'entends bien. Sur la fraude,
37:43j'ai lu avec intérêt votre programme
37:45aujourd'hui. Contrôler que
37:47les personnes qui perçoivent des prestations
37:49sont toujours vivantes, en particulier lorsqu'elles
37:51vivent à l'étranger. J'ai trouvé ça formidable.
37:53Je m'étonne d'ailleurs qu'on ne le fasse pas.
37:55Pourquoi vous le feriez
37:57et que les autres ne l'ont pas fait ?
37:59Ça, ça paraît quand même bizarre.
38:01Parce qu'on n'est pas comme les autres.
38:03On fait de la politique.
38:05Ça, c'est très précis.
38:07On sait précisément
38:09ce que souhaitent les Français,
38:11quelles sont nos convictions.
38:13Là où il y a de l'argent à aller chercher...
38:15J'entends bien, mais comment vous
38:17contrôlez que les personnes qui perçoivent des prestations
38:19sont vivantes et que les autres ne le font pas ?
38:21On arrive à faire voler des drones
38:23pour contrôler
38:25le mètreage et le mètre carré
38:27de vos piscines quand vous avez un pavillon.
38:29Je pense que les services de l'État
38:31de la 6e puissance économique mondiale,
38:33à partir du moment où un ministre de l'économie va donner instruction,
38:35seront en capacité
38:37d'aller récupérer de l'argent
38:39dans la fraude.
38:41Je veux qu'il y ait au sein de l'État un véritable FBI
38:43de la fraude. C'est une proposition
38:45qui avait été défendue par le magistrat Charles Pratt,
38:47candidat sous les couleurs de l'alliance
38:49Les Républicains de Droite
38:51Rassemblement National, qui est un spécialiste
38:53de ce sujet. Il y a de l'argent à récupérer.
38:55On sait qu'il y a plusieurs millions
38:57de fausses cartes vitales en circulation.
38:59Je souhaite notamment mettre en place
39:01une carte vitale biométrique et lutter
39:03contre les fraudes.
39:05Il y a beaucoup de fraudes alimentaires,
39:07fiscales, sociales. Je donnerai
39:09à la fois instruction, mais aussi les moyens
39:11aux services de l'État pour aller récupérer
39:13de l'argent sur la fraude. On avait vu des exemples
39:15des types de jihadistes
39:17qui étaient en Syrie, qui continuaient à toucher
39:19les allocations familiales. J'estime,
39:21Pascal Praud, mais si des journalistes
39:23qui travaillent sur ce sujet arrivent
39:25en quelques jours à trouver des pistes d'économie
39:27en nous trouvant des jihadistes qui sont partis
39:29combattre en Syrie et contre des allocations familiales,
39:31je pense que les services de l'État peuvent le faire.
39:33Et je vais vous dire, la première action
39:35que je mettrai en œuvre, c'est de déclencher un audit
39:37sur les comptes de la Nation, parce que j'estime
39:39que de la part du gouvernement sortant,
39:41il y a eu, à minima, de l'amateurisme
39:43et, au pire, de la dissimulation
39:45dans les comptes de l'État. Parce que lorsque
39:47la France perd 0,6 points de déficit
39:49en deux mois, pardon,
39:51mais c'est soit très inquiétant
39:53sur notre capacité à envisager un déficit,
39:55soit qu'il y ait eu de la dissimulation.
39:57Et je vous rappelle que les députés de la Commission des Finances
39:59à l'automne dernier se sont vus opposer un refus
40:01de transmission d'informations sur les comptes de l'État
40:03de la part du gouvernement. Donc je pense qu'ils ont maquillé
40:05un certain nombre de chiffres et qu'en arrivant au pouvoir,
40:07et c'est d'ailleurs pour ça qu'ils mettent autant de force
40:09à ce qu'on n'y arrive pas, nous allons découvrir un certain nombre
40:11de dossiers dans le placard et je me ferai une joie
40:13de les exposer au peuple français.
40:15En tout cas sur la fraude, vous dites également permettre aux organismes sociaux
40:17d'avoir des fichiers utiles
40:19contre la fraude. Oui, notamment par l'intelligence artificielle.
40:21Voilà, ça va pareil. Alors je m'étonne
40:23que ça ne soit pas fait aujourd'hui.
40:25Vous vous étonnez,
40:27mais il y a un énorme problème de croisement des fichiers.
40:29Et parce que la loi l'empêche,
40:31la réglementation.
40:33Il y a un tabou, il y a un véritable tabou
40:35sur la fraude sociale.
40:37Il est de bon ton
40:39de lutter
40:41contre la fraude fiscale,
40:43mais les...
40:45Aidez-moi.
40:47Mais la fraude sociale,
40:49on n'a pas le droit d'y toucher.
40:51La réalité, elle est là.
40:53Et j'entends aussi, puisqu'on parle de social,
40:55suspendre les allocations familiales
40:57aux parents de mineurs récidivistes, parce que je pense que c'est du bon sens
40:59et qu'il y a beaucoup de Français qui bossent, qui travaillent
41:01et qui n'acceptent pas de prendre en charge
41:03des gens qui se complaisent
41:05dans des crimes ou des délits.
41:07Vous-même, vous avez 28 ans,
41:09j'entends beaucoup de gens qui disent
41:11mais Jordan Bardella,
41:13il est peut-être très sympathique, il a peut-être des qualités,
41:15sûrement qu'il est reçu
41:17lorsqu'il va dans des meetings
41:19de manière enthousiaste,
41:21mais au fond, il n'a que 28 ans.
41:23Il ne sait pas ce qu'il attend.
41:25Il n'a pas dirigé une entreprise,
41:27il n'a pas eu le pouvoir,
41:29il n'a pas eu... Jusqu'à présent, en tout cas,
41:31on va confier la France à un jeune homme
41:33de 28 ans. Et j'entends cela.
41:35Est-ce que vous pensez
41:37vous-même que...
41:39Vous êtes prêt ?
41:41Est-ce que vous pensez avoir tout simplement...
41:43J'allais dire... Pardonnez-moi, c'est un peu trivial de dire ça,
41:45mais la carrure, les épaules
41:47pour avoir endossé
41:49un rôle comme celui-là qui paraît
41:51dans la République comme
41:53quasiment le rôle le plus difficile de la République ?
41:55Écoutez, quand je regarde le bilan
41:57économique,
41:59sécuritaire, migratoire,
42:01des gens qui se partagent
42:03le pouvoir depuis 20 ans dans notre pays
42:05et qu'on nous a présenté comme des experts,
42:07je cesse de complexer.
42:09Je pense que
42:11là, je n'étais en rien un gage d'efficacité
42:13et chaque jour qui passe,
42:15je me prépare à l'exercice des responsabilités.
42:17Je pense que ce qui fait
42:19la qualité d'un Premier ministre,
42:21c'est non seulement sa capacité à conduire
42:23la politique de la nation, mais aussi le choix
42:25qu'il va faire de s'entourer.
42:27Et je crois avoir démontré, notamment dans le cadre
42:29de ma campagne européenne, ma capacité à élargir,
42:31aller au-delà des frontières de mon parti
42:33pour aller m'entourer de gens qui sont des spécialistes
42:35de leur sujet. J'avais en troisième position
42:37sur ma liste Fabrice Leggeri,
42:39qui est un haut fonctionnaire français, qui est l'ancien patron
42:41de l'agence Frontex, qui était chargée de la protection
42:43des frontières de l'Union européenne. Et croyez-moi,
42:45il y a beaucoup de Français qui sont très compétents
42:47dans leur domaine, de tout milieu d'ailleurs,
42:49des fonctionnaires, des salariés, des chefs d'entreprise,
42:51des hauts fonctionnaires, qui sont prêts à m'accompagner
42:53dans ce combat. Et moi, je veux juste
42:55dire à tous nos concitoyens que
42:57ma démarche est sincère
42:59et que je suis prêt de la première seconde
43:01jusqu'à la dernière à mettre mon temps
43:03et mon énergie à leur service.
43:05La sincérité,
43:07ce n'est pas la discussion.
43:09Ce qui peut poser problème,
43:11c'est la compétence, forcément.
43:13Mais quelle est la compétence ?
43:15Je vous pose la question.
43:17Vous l'entendez comme moi.
43:19Vous entendez comme moi ça. Il a 28 ans.
43:21Non, je ne l'entends pas.
43:23Je ne l'entends pas sur le terrain.
43:25Je suis content de poser des questions.
43:27Je vais vous dire,
43:29Pascal Praud, je ne l'entends pas
43:31sur le terrain. Je suis très humble
43:33et très modeste par rapport à ça. Mais je l'entends
43:35chez beaucoup d'observateurs sur les plateaux
43:37de télé qui étaient les mêmes à se réjouir
43:39de voir le jeune âge de Gabriel Attal
43:41ou d'Emmanuel Macron. Donc c'est un peu
43:43cet argument de la jeunesse gage d'innovation
43:45quand ça les arrange.
43:47À un moment donné,
43:49si vous voulez, j'ai l'âge
43:51que j'ai, j'ai les convictions que j'ai,
43:53donc à un moment donné,
43:55la question c'est est-ce que les Français me font
43:57confiance ou non ? Et je pense que
43:59c'est juste ça la question que tout le monde
44:01doit se poser. Il y a une chance historique
44:03d'une alternance, qu'il soit une alternance
44:05que je conduis raisonnable, respectable,
44:07qui soit loin du saut dans le chaos
44:09que propose l'extrême-gauche. Parce que, en fait,
44:11si vous voulez, on peut faire mon
44:13portrait psychologique toute la soirée,
44:15mais le choix qui va se poser à partir de dimanche,
44:17c'est Jean-Luc Mélenchon Premier ministre
44:19ou l'alliance que je conduis
44:21à Matignon et moi Premier ministre. C'est ça
44:23la question qui va se poser aux Français.
44:25Et encore une fois,
44:27je demande aux Français
44:29de me faire confiance.
44:31Si je peux me permettre, par rapport au chaos,
44:33il y a une autre hypothèse aussi.
44:35Vous gagnez, mais que vous inspirent
44:37ces gens qui vous disent
44:39qu'ils vous promettent déjà
44:41la désobéissance civile ?
44:43Que ce soit
44:45les syndicats ou d'autres personnes
44:47des milieux artistiques,
44:49ça vous inspire quoi ?
44:51S'ils décrètent d'eux-mêmes
44:53que les lois que vous allez pondre
44:55sont illégales, vous allez faire quoi ?
44:57Vous me dites, maître Golnadel,
44:59qu'il y aurait dans notre pays
45:01des gens qui se disent de gauche,
45:03défenseurs de la République,
45:05de la démocratie,
45:07de l'humanisme, de la tolérance
45:09qui viendraient contester le résultat
45:11des élections au motif qu'il y a
45:13au pouvoir des gens qui sont
45:15en désaccord avec les idées qu'ils défendent.
45:17Moi, ça m'étonne.
45:19Votre étonnement m'étonne.
45:21Moi, je défends aussi la démocratie.
45:23Et donc, on peut
45:25manifester et je serai toujours
45:27le garant des libertés publiques
45:29et de la volonté de certains de manifester.
45:31J'ai juste une ligne rouge, c'est la violence.
45:33Et je n'accepterai pas
45:35demain, si je suis chef du gouvernement,
45:37qu'on utilise la violence,
45:39qu'on casse, qu'on s'en prenne aux forces de l'ordre,
45:41qu'on s'en prenne aux mobiliers urbains.
45:43J'avais une petite question très simple là-dessus.
45:45Est-ce que la présomption de légitime défense
45:47pour les policiers
45:49sera mise en place ? Parce que moi, je les connais les policiers
45:51et j'ai envie de les défendre.
45:53Je trouve qu'ils sont très souvent maltraités dans cette République
45:55et que
45:57lorsque, par exemple, ils sont
45:59contraints, dans un refus d'obtempérer,
46:01comme on l'a vu, ils sont contraints
46:03parfois de faire, évidemment,
46:05ce qu'ils regrettent toute leur vie.
46:07Ils doivent passer par la case garde à vue.
46:09C'est eux, parfois, les premières victimes
46:11et on les met de côté dans leur service.
46:13Et cette présomption de
46:15légitime défense,
46:17qui me paraît une mesure de bon sens
46:19pour les policiers, est-ce que vous envisagez
46:21de la mettre en place ?
46:23Je l'ai toujours défendue, je la défends et je la
46:25mettrai en œuvre, demain, si je suis à la tête
46:27du gouvernement, pour une raison très simple, c'est que
46:29je veux remettre l'Église au centre du village
46:31et remettre un peu de valeur dans la société.
46:33L'État doit être,
46:35par principe, du côté de ceux
46:37qui nous protègent.
46:39Moi, je n'aurai pas d'ambiguïté,
46:41comme a pu avoir le gouvernement. On se souvient de M. Castaner
46:43qui était prêt à mettre un genou à terre devant
46:45les Traoré, c'est-à-dire devant ce que
46:47l'extrême-gauche fait de pire en termes de haine
46:49anti-flic et de haine de la France.
46:51Eh bien, je ne serai pas de ceux-là. Et c'est vrai que
46:53pour la première fois, les Français peuvent se doter
46:55d'un gouvernement qui soutient
46:57l'autorité, qui soutient les forces de l'ordre
46:59et qui, surtout en matière pénale, est du
47:01côté des victimes et non du côté
47:03des agresseurs, en ayant la volonté
47:05de rompre avec cette culture de l'excuse qui gangrène
47:07le pays depuis très longtemps.
47:09Qu'avez-vous pensé quand Emmanuel
47:11Macron a évoqué la possibilité d'une guerre
47:13civile en France ?
47:15Je pense
47:17qu'un président de la République
47:19ne devrait pas dire cela.
47:21Et la légèreté avec laquelle
47:23il traite
47:25de l'ordre et du désordre
47:27dans le pays m'apparaît très
47:29symptomatique de la déconnexion qu'il a
47:31avec le pays et avec les Français.
47:33Je n'étais pas à la tête du gouvernement
47:35lorsqu'il y a eu les Gilets jaunes.
47:37Je n'étais pas à la tête du gouvernement
47:39lorsqu'il y a eu le désordre
47:41provoqué par l'extrême-gauche dans les
47:43mobilisations sociales de la réforme des retraites.
47:45Je n'étais pas au gouvernement lorsqu'il y a eu
47:47des émeutes, il y a un an, qui ont ravagé
47:49une grande partie des banlieues
47:51et certains territoires ruraux
47:53de notre pays. Je ne suis pas
47:55à la tête d'un gouvernement, d'un pays
47:57où il y a une agression gratuite
47:59toutes les 44 secondes, un cambriolage
48:01toutes les 3 minutes et un refus d'obtempérer
48:03toutes les 20 minutes. Donc je pense
48:05que le président de la République, la situation
48:07va être difficile, je vous l'accorde. Et remettre
48:09de l'ordre, rétablir l'autorité
48:11de l'État, ça va demander du temps, ça va
48:13demander de la volonté politique, ça va demander
48:15du courage. Mais je pense que le président
48:17de la République ne devrait pas parler
48:19comme cela. Ça me rappelle
48:21un peu quand il avait dit il y a quelques
48:23semaines en évoquant la guerre et l'envoi
48:25de troupes en Ukraine, il avait dit, avec un verre
48:27de whisky à la main, c'est le monde qui avait
48:29ramené ça, d'ici la fin d'année
48:31j'enverrai des gars à Odessa.
48:33Et il a un rapport
48:35à la gravité
48:37de ce que devrait être la fonction qui
48:39à mon avis n'est pas à la hauteur. C'est terminé,
48:41il est 21h, Marine Le Pen
48:43ne sera pas dans le gouvernement.
48:45Elle sera la présidente
48:47du groupe majoritaire à l'Assemblée
48:49nationale, puisqu'à partir du moment où on est
48:51en cohabitation, le Premier
48:53ministre...
48:55Elle a dit qu'elle ne serait pas présidente.
48:57Mais elle ne sera pas dans le gouvernement. Non, elle sera présidente
48:59du groupe majoritaire pour une raison très simple, c'est que
49:01ce tandem que nous formons
49:03il va être essentiel, puisqu'en cas de cohabitation
49:05le Premier ministre tire sa légitimité de la
49:07majorité présidentielle des députés élus
49:09dimanche. Je vous remercie grandement,
49:11il y a un peu un dilemme pour vous pendant ces deux ans
49:13parce que si vous réussissez,
49:15les français diront, il a réussi
49:17et ils seront peut-être enclins
49:19à poursuivre l'aventure avec vous
49:21à un autre poste,
49:23vous m'avez compris, et si
49:25vous ne réussissez pas...
49:27Personne n'a compris,
49:29avec un beau clin d'oeil de Pascal,
49:31suivez mon regard...
49:33Si vous réussissez,
49:35forcément, c'est la logique, si vous réussissez
49:37j'ai envie de vous dire, il a réussi,
49:39on veut qu'il continue.
49:41Et si vous ne réussissez pas,
49:43ils vous mettront sans doute dehors
49:45et choisiront quelqu'un d'autre. C'est la vie politique,
49:47c'est ce que je veux dire, ni plus ni moins.
49:49Avant de réussir, il faut aller voter.
49:51J'ai une majorité, donc je dis aux français
49:53l'occasion est historique
49:55et le destin de la France se joue dans quelques jours, donc allez voter.
49:57Écoutez, merci en tout cas d'être venu
49:59sur ce plateau et on a essayé
50:01de poser les questions les plus simples du monde
50:03et surtout les questions qui intéressent les
50:05auditeurs et les téléspectateurs.
50:07Il y aura 100% politique
50:09avec Yann Brossat,
50:11deux salles, deux ambiances,
50:13comme on dit parfois
50:15en langage très commun.
50:17La parole est à tout le monde.
50:19Vous le savez, la parole est à tout le monde.
50:21Alors là, faites attention parce qu'il y a
50:2314 tranches d'imposition avec le Front Populaire.
50:25Donc ça, ça va passer
50:27de 5 à 14.
50:29Comment retenir les riches dans ce pays si jamais
50:31le Front Populaire passe ? C'est peut-être une question
50:33qu'on pourra poser à M. Brossat dans un instant.
50:35Je pense que
50:37vous aurez du mal à les retenir.
50:39Nous ne sommes pas concernés par cela.
50:41Vous le savez, on va être ensemble pendant 3h.
50:433h, 100% politique.
50:45Et il y a de l'actu, M. Prost, ce soir.
50:47Je vous remercie grandement et merci
50:49d'avoir été avec nous ce soir.
50:51Arnaud Lecara était à la réalisation,
50:53David Tonnelier était à la vision, Jean-François Couvelard
50:55était au son. Merci à Benjamin Nau, à Lucas Busutil
50:57et à Guilhem Lafage.
50:59Toutes ces émissions seront retrouvées sur cnews.fr.
51:01Rendez-vous demain matin.