Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Bonsoir à tous, Gilles William Goldenadel est avec nous, il est de retour, vous étiez en Israël.
00:05 Nous en parlerai tout à l'heure, j'imagine que ce n'est jamais un voyage aisé pour vous d'aller voir votre famille et de constater la situation sur place.
00:15 Oui, ce n'est pas très gai, j'en conviens.
00:19 Nous en parlerons tout à l'heure. Geoffroy Lejeune, Jérôme Beiglet, Olivier Dardigolles sont avec nous
00:26 et nous allons commencer cette émission en évoquant Pierre Plamade qui sera jugé pour blessure involontaire.
00:31 C'est un sujet d'un intense débat juridique sur le statut du fœtus déclaré mort à la suite de l'accident.
00:39 L'homicide involontaire n'a finalement pas été retenu par la justice.
00:43 En fait, la juge...
00:44 L'homicide volontaire n'a pas été retenu. Vous avez dit que l'homicide involontaire n'a pas été retenu.
00:48 Non, l'homicide involontaire n'a finalement pas été retenu.
00:51 C'est une blessure.
00:54 Une blessure involontaire. Il n'y a pas de domicile.
00:57 Le fœtus, ça ne pouvait pas être un homicide volontaire puisque ça, ce n'est pas dans la loi.
01:03 La question pourrait se poser.
01:06 Oui, mais on va écouter Noémie Schultz.
01:11 Mais en fait, la juge n'a fait qu'appliquer la jurisprudence de la Cour de cassation.
01:20 Et c'est le procureur, lorsqu'il avait renvoyé à la juge en disant "c'est à vous, la juge, de prendre la décision",
01:27 c'est le procureur qui n'avait pas fait son boulot.
01:30 Le procureur, il avait juste à appliquer le droit.
01:32 Alors après, on peut dire qu'on peut changer la loi.
01:34 Il manquait un peu de courage, on va dire. Il ne voulait pas assumer.
01:36 On peut le dire comme ça.
01:38 Alors, voyons, ou écoutons.
01:40 Ce n'est pas très fréquent qu'un procureur dit "je laisse..."
01:43 Mais si.
01:44 Après, on peut mettre en cause cette loi et dire que quand on prend, c'est ce que demande d'ailleurs monsieur Allénaud,
01:51 homicide, il veut un homicide routier.
01:54 Moi, je peux entendre ça.
01:55 C'est-à-dire que quand tu prends une voiture, que t'as picolé, que t'as pris de la drogue et que tu tues quelqu'un,
02:01 en fait, c'est peut-être volontaire.
02:03 On peut transformer ça en homicide volontaire.
02:05 Mais il faut changer la loi.
02:06 Mais autrement, la Cour de cassation n'a fait qu'appliquer la position de la jurisprudence.
02:11 Mais écoutons Noémie Schultz.
02:14 Depuis le début de cette affaire, un point fait débat au niveau juridique, c'est celui de l'homicide involontaire.
02:21 Pourquoi ? Parce que dans cet accident, les trois passagers de la voiture percutée ont été blessés.
02:27 Pierre Palman avait donc été mis en examen pour blessure involontaire.
02:31 Mais parmi ces passagers, une femme enceinte de 6 mois et demi avait perdu son bébé,
02:35 ce qui avait amené le parquet de Melun à ouvrir l'enquête également pour homicide involontaire.
02:42 Or, en droit pénal, le fœtus n'a pas de statut.
02:45 Et jusqu'à présent, la jurisprudence de la Cour de cassation a toujours estimé que la mort d'un fœtus ne pouvait pas être reprochée à qui que ce soit.
02:53 Selon une expertise, le bébé est mort in utero avant sa naissance.
02:57 Donc la défense de Pierre Palman a toujours estimé que la qualification d'homicide involontaire devait être écartée
03:04 et que Pierre Palman ne devait être jugé que pour des blessures involontaires.
03:07 La peine encourue, évidemment, n'est pas la même.
03:10 Le parquet de Melun voulait que ce débat juridique ait lieu à l'audience.
03:15 Il avait donc demandé le renvoi pour homicide involontaire, mais on a appris ce matin
03:19 que la juge d'instruction avait décidé de juger Pierre Palman uniquement pour blessure involontaire.
03:25 Comme il était en état de récidive légale, la peine encourue est de 14 ans de prison, 200 000 euros d'amende.
03:32 Le parquet de Melun n'entend pas faire appel de cette décision, mais les partis civils,
03:35 c'est-à-dire les personnes blessées, peuvent le faire. Ce sera alors à la chambre de l'instruction de trancher.
03:41 Bon, vous avez compris, le parquet voulait que ce soit à l'audience discuté,
03:46 ce qui est une drôle de manière de s'en laver les mains.
03:49 Bon, bah si, quand même, semble-t-il.
03:51 Alors, c'est vrai que les uns et les autres peuvent être choqués.
03:53 Et on va écouter Pierre Lagache, il est vice-président de la Ligue contre les violences routières.
03:58 Écoutons-le.
03:59 À la Ligue contre les violences routières, pour accompagner régulièrement des victimes,
04:02 on sait que la notion de vocabulaire est importante, parce qu'elle fait partie du processus de reconnaissance,
04:07 finalement, de ces victimes. Le caractère involontaire est mal compris,
04:12 parce que quand on a des circonstances aggravantes, de la consommation de drogue, en l'occurrence,
04:18 pour ce qui concerne cet accident, mais aussi d'alcool, il est difficilement acceptable pour les victimes
04:24 de considérer qu'on est dans un acte complètement involontaire.
04:28 Il exprime ce que j'ai entendu beaucoup aujourd'hui, une forme de sens commun.
04:34 Alors après, on peut discuter pendant des heures.
04:37 On n'a pas l'intention, sans doute, de percuter ces gens-là, et en cela, ce n'est pas volontaire,
04:43 mais il y a un moment où ta responsabilité...
04:46 C'est tellement subtil, ce moment-là.
04:48 On se sent tous très proches de la famille, dans le sens où, quand on a le récit des faits,
04:53 de la manière dont ça s'est passé pour Pierre Palmade et son environnement,
04:57 il ne doit pas prendre la voiture, il ne doit pas conduire une voiture. Point bas.
05:01 Et à partir du moment où tu te mets dans cette situation de conduire,
05:04 tu es potentiellement quelqu'un qui va faire des dégâts, ça a été le cas.
05:08 Ça n'est pas acceptable.
05:10 - Mais c'est pas la loi, aujourd'hui.
05:12 - Mais c'est quoi ?
05:13 - Ça va changer.
05:14 - Tout de suite, c'est un débat moral ou un débat juridique ?
05:17 - Le juridique doit suivre la morale.
05:20 - Non, mais...
05:21 - Dans d'autres cas, j'aimerais vous entendre sur le sujet.
05:24 - Oui, mais tu es d'accord avec nous que...
05:26 - Est-ce que je veux dire ?
05:27 - ...le droit doit suivre la position morale.
05:30 - Non, mais je veux dire...
05:31 - Il en manque un.
05:32 - Très sincèrement.
05:33 - Et tant mieux.
05:34 - Je ne pense pas que le...
05:35 - Non, mais...
05:36 - Bon.
05:37 - Oui. Allez-y.
05:38 - Je ne pense pas que le tribunal...
05:39 - Vous allez excuser nous, vous, maître.
05:40 - Mais non, mais...
05:41 - Vous allez avoir interrompu.
05:42 - Oui, avec le temps, je vous pardonnerai.
05:44 Je ne pense pas... D'abord, je n'ai pas un avis tranché.
05:48 Deuxièmement, je ne pense pas que le tribunal se soit mis dans l'indignité
05:53 parce qu'il opte pour le caractère...
05:58 ...bessure involontaire.
06:01 Je me permets de vous rappeler qu'en France,
06:05 l'avortement d'un fœtus est autorisé.
06:10 Donc, ce n'est pas un homicide.
06:12 On peut avoir beaucoup...
06:13 - On ne parle pas de ça.
06:14 - Eh oui, mais ça joue.
06:15 Mais pardon, ça joue.
06:17 - Juridiquement, oui.
06:18 - Eh oui.
06:19 - Mais pardonnez-moi.
06:21 Ce n'est pas un fœtus.
06:23 - Pardon ?
06:24 - Il est...
06:26 L'avortement, au moment où il a lieu,
06:29 est-ce qu'on considère que c'est...
06:31 - Ce n'est pas un fœtus ?
06:32 - Je ne sais pas.
06:33 - C'est un fœtus.
06:34 - C'est un fœtus et il y a des gens...
06:36 Moi, je considère que l'avortement est un drame.
06:38 - Mais quel est le rapport ?
06:39 - Mais le rapport, il est très étroit, monsieur.
06:42 - Vous ne pouvez pas considérer l'enfant devant un cas comme...
06:46 - Oui, mais l'homicide, j'ai envie de dire, je l'laisse de côté.
06:49 Ce qui est intéressant, c'est volontaire ou involontaire.
06:52 C'est ça qui est discuté.
06:54 - Alors, ça, c'est autre chose.
06:55 - C'est ça qui est discuté.
06:56 - Discute-toi de ça.
06:57 - Dans l'homicide routier, monsieur Alénaud, c'est ça.
06:59 - Vous parlez d'autre chose.
07:01 - Non, je ne vous ai pas parlé d'autre chose.
07:03 - Il y a deux sujets, en fait.
07:04 - Il y en a un qui me paraît plus important que l'autre.
07:07 En l'espèce, la question, c'est,
07:09 quelqu'un qui prend sa voiture,
07:11 qui a picolé, pardonnez-moi,
07:13 qui a bu, qui a 2,20 g,
07:15 qui a pris de la cocaïne,
07:17 à quel niveau ce qu'il fait n'est plus volontaire ?
07:20 C'est ça, la question.
07:22 - Il n'y a pas tant de temps que ça.
07:24 - Qu'en pensez-vous ?
07:25 - Moi, j'en pense qu'il y a une mère pour son fils...
07:27 - Vous en pensez quoi, vous ?
07:29 - J'en pense qu'il y a une mère pour son fils
07:31 qui m'a appelée pour dire, il faut défendre ce garçon.
07:34 Il a tué quelqu'un, il était ivre mort.
07:37 Je lui ai dit, votre fils, c'est un criminel en puissance,
07:40 je ne le défendrai pas, je ne saurais pas le défendre.
07:42 Vous avez ma réponse ?
07:43 - Oui.
07:44 - Vous avez ma réponse personnelle dans cette histoire.
07:46 Voilà ce que je pense.
07:47 Maintenant, le droit, c'est quand même plus compliqué.
07:51 Entre parenthèses, M. Palbat, qui est récidiviste,
07:54 il risque quand même 14 ans.
07:56 Alors que ce soit volontaire ou que ce soit involontaire,
07:58 que ce soit homicide ou quoi,
08:00 le tribunal va pouvoir quand même appliquer la sévérité.
08:04 - Gilles, c'est un signe que tu envoies à tous les jeunes conducteurs de France.
08:09 - Pour les familles, le terme involontaire est insupportable.
08:12 - Le terme involontaire est pas appuyé.
08:14 - Moi, si vous voulez, je pense qu'avec la voiture, c'est alcool zéro.
08:19 Voilà.
08:20 Si tu as bu, tu ne prends pas ta voiture.
08:22 - On est pareil.
08:23 - Et éthylotest pour démarrer la voiture.
08:25 - On est pareil.
08:26 - Tu ne prends pas ta voiture, Jérôme.
08:28 Ta femme conduit, tu rentres en métro, tu rentres en taxi,
08:31 tu fais ce que tu veux, tu te vois là.
08:33 - Bon, mais enfin, cela étant, celui qui vous parle quand il était jeune,
08:37 celui qui vous parle quand il était jeune,
08:39 il a pu prendre le volant avec un petit peu plus de société.
08:42 - Benjamin Manon dit, je dis, ta femme conduit.
08:45 Si tu es en couple ou ton mari conduit, je n'en sais rien.
08:48 Si tu as bu, il y en a un des deux qui ne boit pas, c'est ce que je voulais dire.
08:52 Un ami, Benjamin Manon, me fait très attention à chaque mot qu'il...
08:56 Il a raison d'ailleurs, Benjamin.
08:58 Celui avec qui tu es sorti conduit.
09:00 Et lui, il conduit, il ne boit pas.
09:02 - C'est le capitaine de soirée.
09:04 - Tu rentres à pied.
09:05 - Vous savez que les jeunes le font.
09:07 - Oui, bien sûr.
09:08 - C'est quand même, vous ne pouvez pas les...
09:11 Parlez à Yannick, allez-nous.
09:13 - On est évidemment d'accord.
09:15 - C'est tout.
09:16 - Moi, ce qui me gênait dans votre discussion,
09:18 c'est le droit doit suivre la morale ou doit être connecté à la morale.
09:21 Si on fait ça, on va vers des dangers importants.
09:25 - C'est vrai que c'est le début du Robespierreisme, en fait.
09:29 - Je ne me voyais pas dans cette position.
09:31 - C'est une bonne illustration.
09:34 - C'est quoi votre position, vous, par exemple, sur le Robespierreisme ?
09:37 - Vous trouvez que c'est volontaire ?
09:39 - Oui, je trouve que c'est volontaire.
09:40 - On est tous d'accord, en plus.
09:41 - Je sais que le droit n'est pas sur cette position pour l'instant.
09:43 - On est cinq, on est d'accord.
09:45 - Les Français, je pense, sont d'accord.
09:47 Yannick Halenau, il se bat justement pour faire reconnaître le mystique de Routhier,
09:49 pour sortir de cette situation.
09:50 Et moi, je le soutiens là-dessus.
09:52 C'est une très bonne illustration.
09:53 Et c'est le vrai dans beaucoup d'autres domaines.
09:55 Du fait que le droit, il est pensé non pas pour les victimes,
09:58 mais pour les coupables.
09:59 Ça, c'est vrai tout le temps, partout.
10:01 Et Pascal, il y a un deuxième sujet.
10:03 C'est le sujet du fœtus.
10:04 Ça, c'est super important.
10:05 - Oui, alors ça, je suis d'accord.
10:06 C'est un autre sujet.
10:07 - Mais pourquoi la discussion juridique, elle est extrêmement compliquée ?
10:10 C'est parce qu'en fait, à la seconde, on va dire que c'est un homicide,
10:13 ça veut dire qu'on reconnaît que l'avortement est un homicide.
10:15 C'est ça le problème.
10:16 - Évidemment.
10:17 - C'est ça qu'on ne fera pas.
10:18 - Évidemment.
10:19 Les deux sont liés.
10:20 Vous ne pouvez pas dans un cas dire...
10:21 - Là, vous avez raison.
10:22 - Vous ne pouvez pas dans un cas dire, un fœtus qui meurt dans le ventre de sa mère
10:25 à 13 semaines par jour,
10:27 il a une qualification dans un accident d'automobile,
10:31 et il a une autre qualification en cas d'avortement.
10:33 - Bon, le mot parlementaire...
10:34 - Ça bloque complètement le débat.
10:35 - Voilà.
10:36 Alors, je suis désolé de vous le dire,
10:37 mais un IVG avant huit semaines se fait sur un embryon.
10:41 - Oui.
10:42 - Oui.
10:43 - Un IVG après huit semaines jusqu'à 16 semaines se fait sur un pétrole.
10:45 - Ben oui, mais là, je vous ai dit 13 semaines.
10:46 - Là, on est à 13 semaines, monsieur.
10:47 - Je vous ai dit 13 semaines, Pascal.
10:48 - On est à 13 semaines.
10:49 - Donc, vous voyez, les mots...
10:50 - Oui, mais c'est pas pareil.
10:51 - J'en ai même de Michel Mouly parce que c'est lui.
10:52 - Et c'est pas pareil 17 semaines comme l'Assemblée l'a fait,
10:59 alors que c'était avant 14 semaines.
11:01 On est obligé maintenant de broyer un peu le cerveau du petit.
11:04 C'est pas terrible.
11:05 - Autre thème.
11:06 - Cette affaire, elle a déjà été jugée, en fait.
11:09 Ça reviendra, je pense, toujours.
11:11 On n'arrêtera jamais d'en parler.
11:12 Mais Georges Fenech a instruit ça dans les années 80 ou 90, je crois, à Lyon.
11:16 Une affaire horrible, en fait.
11:18 Deux femmes qui étaient d'origine vietnamienne, je crois,
11:20 qui étaient venues l'une pour un rendez-vous gynécologique normal
11:23 et l'autre pour un avortement.
11:24 Le médecin s'était trompé.
11:25 Et ça a pris 20 ans.
11:27 C'est allé jusque devant la Cour européenne des droits de l'homme
11:29 qui n'a pas été capable de dire si c'était un enfant ou pas.
11:31 - Non, mais là où vous avez raison, c'est que les femmes,
11:35 et elles ont raison d'ailleurs, disent "c'est mon corps
11:38 et je dois pouvoir disposer de mon corps".
11:41 C'est vrai qu'il y a un autre corps qui est en place.
11:46 - L'évolution de la société à trancher, tout ça.
11:51 - C'est un sujet tellement à tiroir que c'est compliqué d'ouvrir un tiroir
11:54 sans régler tous les autres.
11:55 - C'est la fin de deux ans d'enquête et on va parler du sujet Canteleu.
11:59 Mélanie Boulanger, l'ancienne mère de Canteleu,
12:01 se retrouve au tribunal pour complicité de trafic stupéfiant.
12:05 Je vous propose d'écouter Noémie Schultz,
12:07 parce que là aussi c'est extrêmement intéressant.
12:10 Évidemment, il y a beaucoup de mères aujourd'hui qui sont soupçonnées.
12:15 Ça ressemble à l'affaire d'Avalon,
12:17 qui sont soupçonnées d'être complices de trafic de drogue.
12:20 Quelques mères.
12:22 Écoutons Noémie Schultz.
12:26 - Au premier jour de son procès, Mélanie Boulanger,
12:29 la mine grave, est apparue vêtue d'une veste blanche
12:32 qui tranchait au milieu des 18 autres prévenus,
12:35 presque tous habillés en noir.
12:37 Manière sans doute de souligner qu'elle n'appartient pas
12:39 au clan Mezziani et qu'elle n'est en rien complice
12:41 de ce trafic de stupéfiants.
12:43 - Je réfute les faits qui me sont reprochés.
12:45 A-t-elle glissé en préambule, visiblement impatiente de s'expliquer.
12:49 Mais l'ancienne mère de Canteleu va devoir attendre encore un peu
12:52 pour des raisons procédurales assez techniques.
12:54 Le procès a été renvoyé au moins pour une semaine
12:57 et il n'est pas certain que lundi prochain,
12:59 le fond de l'affaire pourra être abordé.
13:01 - Mon client aurait voulu être jugé le plus vite possible.
13:04 Il a envie de sortir de cette histoire
13:06 qui a quand même très sérieusement écorné sa réputation,
13:10 sa vie de famille et sa vie professionnelle.
13:12 C'est de l'agacement, mais si vous voulez,
13:14 on sait que la justice est dans un état de clochardisation
13:18 particulièrement avancé.
13:20 Mais moi, c'est la première fois que je vois
13:22 une telle cacophonie juridique.
13:24 - Autre difficulté de taille dans cette affaire.
13:27 3 des 19 prévenus comparaissent détenus.
13:30 Si le procès est renvoyé, ils seront probablement remis en liberté,
13:33 placés sous contrôle judiciaire,
13:35 leur détention provisoire ne pouvant pas être prolongée,
13:38 avec un risque de fuite qui n'est pas exclu.
13:41 - Dans cette affaire, le chef du clan Medziani
13:43 n'est pas présent dans le boxe.
13:45 Il s'est enfui au Maroc en 2020.
13:47 - On peut écouter l'avocat de l'ex-maire de Canteleu.
13:51 - Je sais que son innocence est totale.
13:54 Je sais que ces accusations qui salissent son image,
13:58 sa réputation, sa famille, les Cantiliens,
14:02 sa ville, auquel elle est particulièrement attachée,
14:06 je sais que cette accusation qui lui fait tant de mal,
14:12 mais qui lui rende cette force et cette détermination sans faille,
14:17 permettront au bout du compte que l'on se dise
14:21 que tout cela pour ça, il n'en fallait pas ainsi.
14:25 - Ecoutez, moi, je ne connais pas le fond de cette affaire.
14:30 Je sais simplement que, de plus en plus,
14:33 on voit la trace, y compris dans le cadre politique,
14:37 des fonctionnaires, la trace du narcotrafic,
14:41 des menaces, des intimidations et de la corruption.
14:44 Mais je ne dis pas que ce n'est ni à Canteleu,
14:47 ni à Vallon, mais quand même, on sent bien
14:52 que de plus en plus, il y a des événements qui se déroulent.
14:56 Y compris, évidemment, dans les prisons.
14:59 - Et on parle de pays comme la Belgique,
15:02 qui sera au bord de devenir un narco-Etat.
15:04 - Comme les Pays-Bas.
15:06 - Comme les Pays-Bas.
15:08 Je ne dis pas que pour les deux maires,
15:10 en tout cas, Canteleu et Vallon, ce soit la même chose,
15:12 mais il y a quand même un certain nombre de signes inquiétants
15:14 qui font que des notables, qui font que des élus du peuple,
15:17 qui font que des officiels sont maintenant dans des affaires
15:22 de drogue ou civilité de drogue, parfois à leur corps défendant,
15:25 mais ça montre qu'il y a quand même une pression qui s'accentue.
15:28 - La bonne nouvelle, c'est que les affaires sortent.
15:31 C'est-à-dire qu'il y a en effet le lien entre narco-trafic
15:35 et gagner comme ça la paix sociale, la paix d'une ville.
15:38 C'est-à-dire que des familles qui gèrent ce trafic
15:41 puissent avoir un deal avec une partie de la classe politique.
15:43 Oui, ça existe, mais les affaires sortent.
15:45 - On va parler d'un refus d'obtempérer à Marseille
15:47 et ce matin, on a parlé de la vie quotidienne des flics en France.
15:51 Et je trouve ça tellement invraisemblable.
15:53 Je rebondis sur ce que Gérald Darmanin a tweeté hier.
15:55 Alors qu'il sécurisait la cité bel-air de Marseille
15:57 contre les trafics de drogue, des CRS ont été blessés,
15:59 victimes d'un refus d'obtempérer d'un individu dangereux,
16:02 très défavorablement connu des services de police.
16:05 Ils ont alors utilisé leurs armes avant d'être interpellés.
16:10 Et vous savez, hier, une Clio qui fonce sur un flic à 18h.
16:16 Bon, vous avez donc le CRS qui est percuté.
16:20 À côté de ce CRS, il y a un deuxième CRS.
16:22 Le TSRS tire.
16:25 Heureusement, il ne tue pas le conducteur.
16:29 Il le touche à l'homoplate.
16:31 La voiture file et rentre dans son quartier du 11e arrondissement
16:35 où elle est repérée.
16:37 La personne est interpellée, mise en garde à vue et à la timone.
16:41 Mais le policier qui a tiré, il est aussi en garde à vue.
16:45 Il est aussi en garde à vue.
16:46 Et il a passé toute sa journée en garde à vue.
16:48 Alors que le ministre de la Justice pourrait proposer une circulaire
16:53 qui permette de manière non automatique aux policiers d'échapper à la garde à vue.
17:00 Ils seraient interrogés demain ou après.
17:02 Ce n'est pas rien une garde à vue.
17:03 Tu es en dehors de chez toi.
17:05 - C'est terrible.
17:07 - Ça ne vous choque pas ?
17:08 - Ça me choque énormément.
17:10 De l'instant en plus, il n'y a pas eu de drame.
17:12 Il n'y a pas eu de mort.
17:13 Il n'y a pas eu de blessés.
17:15 Donc, il n'y avait rien qui imposait que tout à faire cesse.
17:18 On met le policier en garde à vue.
17:20 Je suis complètement d'accord avec vous.
17:21 - Est-ce que la garde à vue est automatique ?
17:22 - Non, vous n'êtes pas obligé.
17:24 - Ça, c'était la première chose.
17:26 Et la deuxième chose, je vais vous dire ce jeune homme, 22 ans.
17:32 Il s'appelle Kamel K.
17:34 Il est né en 2022 à Marseille.
17:36 Il est de nationalité française.
17:38 En 2002.
17:40 J'ai dit 2022, 2002.
17:42 Donc, il a 22 ans.
17:44 Il est défavorablement connu pour usage de détention, stupes,
17:48 conduite sous stéphyan, défaut d'assurance, recel, port d'armes blanches,
17:52 enlèvement, séquestration, proxénétisme.
17:55 Et il est dehors.
17:57 Et il est dehors.
17:59 Ce pays marche sur la tête.
18:01 - Non mais là, ils l'ont arrêté, là.
18:02 - Oui.
18:03 - Il était dehors avant.
18:04 - Il était dehors.
18:05 - Il a fait un refus d'obtempérer.
18:07 Donc, à 22 ans, d'avoir ce curriculum vité.
18:12 Enfin, la justice.
18:14 Moi, ce matin, je ne veux pas m'en prendre tous les matins
18:16 et tous les soirs à M. Dupont-Moretti,
18:18 même si je l'invite courtoisement sur ce plateau.
18:20 Il ne vient pas.
18:21 Je comprends qu'il ne vienne pas.
18:23 Parce qu'effectivement, on lui dirait, mais votre justice, monsieur,
18:26 qu'est-ce que vous faites ?
18:28 Pourquoi cet homme-là ?
18:30 Alors, on va dire séparation des pouvoirs, c'est ce qu'il dirait.
18:32 Il dirait, je ne juge pas les affaires.
18:33 Mais comment cet homme-là peut-il être dehors ?
18:37 - Et en aucun cas, il est passé, donc, par une mesure coercitive,
18:41 mesure de centre du catifermé ou...
18:44 - Je vous dis, il est défavorablement prévu.
18:47 - Le PDG que vous donnez est assez édifiant.
18:49 - Oui, édifiant, mais c'est ça.
18:51 Je ne peux pas vous dire autre chose.
18:53 Il a une fiche positive au FPR pour un contrôle judiciaire en 2023.
18:58 Interdiction de sortir du territoire, de se rendre dans les vars,
19:01 dont le var est d'entrer en contact avec certains individus.
19:04 - Mais là, il n'était pas actuellement inscrit au FPR, si ?
19:07 - Si, il l'était déjà.
19:09 Il a une fiche positive au FPR pour un contrôle judiciaire en 2023.
19:13 - Tribunal judiciaire de Douron.
19:15 Donc, c'est toujours la même chose.
19:17 Souvent, on utilise l'endroit...
19:19 Tu ouvres le capot, tu as un drame, tu ouvres le capot,
19:21 et tu vois le monsieur.
19:23 - Vous avez une fois de plus raison.
19:25 - C'est insemblable.
19:27 - Sauf que je n'arrive pas à considérer que M. Dupond-Méretti
19:30 soit le seul responsable, parce qu'il est ministre de la Justice,
19:33 de cette situation.
19:35 - Mais sur la circulaire, il peut la faire, s'il veut.
19:37 Il peut expliquer que les CRS ne seront pas en garde à vue
19:41 d'une manière automatique.
19:43 Ils seront entendus le lendemain, après-demain, tranquillement.
19:45 Il était en état de choc, celui qui a tiré.
19:47 En fait, c'est le CRS qui est...
19:49 Vous avez le voyou qui dort à la timone, en garde à vue, certes,
19:55 mais qui dort à la timone, et vous avez le CRS
19:57 qui est en garde à vue au poste.
19:59 - On a inversé l'ordre naturel des choses.
20:02 - Je trouve ça...
20:04 Peut-être que ça ne choque que moi.
20:06 - Nous sommes dans l'inversion des normes.
20:08 - Oui, c'est ça, l'inversion des normes.
20:10 - On va faire une pause.
20:12 On parlera de la fin de vie.
20:14 C'était passionnant, ce que disait Welbeck hier.
20:16 - J'ai pensé à vous, en faisant cet entretien.
20:18 - Mais pourquoi vous avez pensé à moi ?
20:20 - Parce qu'en fait, on réunissait Michel Welbeck et Claire Fourcade,
20:24 qui est médecin, qui est à la tête d'un collectif
20:26 de 800 000 soignants qui sont contre l'euthanasie.
20:28 En les écoutant parler, je leur ai posé toutes les questions
20:30 que vous posez d'habitude sur ce plateau,
20:32 qui, je pense, sont les questions que le grand public
20:34 se pose sur le sujet.
20:36 Donc, j'ai pensé à vous.
20:38 - Mais c'est vrai, c'est que, magnifiquement,
20:40 on ne pense pas la même chose quand on est confronté à la réalité
20:42 que lorsqu'on est à distance, comme on dit.
20:44 On va en parler.
20:46 - Oui, enfin, ce n'est pas forcément les médecins qui doivent dire ça.
20:48 Ce n'est pas non plus la compétence uniquement des médecins.
20:50 - Non, mais la quasi-totalité des médecins pensent la même chose.
20:52 - Oui, oui.
20:54 - On va marquer la pause.
20:56 - Si on ne parlera pas.
20:58 - On va marquer une pause.
21:00 - D'accord, si vous le voulez.
21:02 - Il faut payer ton cachet.
21:04 - C'est donc un projet qui est très attendu,
21:06 qui est dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale
21:08 et qui entend ouvrir la possibilité pour certains patients
21:10 d'une aide à mourir.
21:12 Moi, je suis très étonné que tout le monde médical
21:14 refuse cette loi.
21:16 - Très majoritairement, pas tout, mais très majoritairement.
21:18 - Ah, tout ?
21:20 - Oui.
21:22 - C'est normal.
21:24 Leur job, c'est de sauver des vies,
21:26 ce n'est pas de donner la mort.
21:28 - Oui, mais donner la mort, c'est la pire.
21:30 Ce mot, évidemment, donner la mort,
21:32 ce n'est pas un médecin ne donne pas la mort.
21:34 - On peut déjà s'entendre sur le point, Pascal.
21:36 Ne parlons plus d'aide active à mourir,
21:38 parlons de suicide assisté et d'euthanasie.
21:40 Parce que c'est ce dont il s'agit.
21:42 Mais ces mots ne sont pas présents dans le texte.
21:44 - Euthanasie, c'est-à-dire ?
21:46 - C'est un des problèmes, d'ailleurs.
21:48 - Alors, est-ce que vous souhaitez, Madame Vautrin,
21:50 peut-être, ce qu'elle a dit aujourd'hui ?
21:52 - On ne peut légiférer sur de tels sujets
21:54 qu'avec une main tremblante,
21:56 comme nous y invitait Montesquieu,
21:58 équilibre entre la solidarité
22:00 que nous devons apporter aux personnes
22:02 les plus vulnérables,
22:04 par le développement des soins d'accompagnement,
22:06 le respect de l'autonomie individuelle,
22:08 en ouvrant l'accès à une aide à mourir.
22:10 Équilibre entre l'ouverture d'une aide à mourir
22:12 et des conditions strictes et claires d'accès
22:14 que nous y fixons.
22:16 Trouver ce juste équilibre est un impératif
22:18 éthique et sociétal pour ce texte sensible.
22:20 Notre responsabilité est grande.
22:22 Répondre aux souffrances
22:24 sans brusquer les consciences.
22:26 Entre le choix de ne rien faire
22:28 et la tentation de trop en faire,
22:30 il existe un chemin pour bien faire.
22:32 Il existe un chemin pour bien faire.
22:34 Ce que je saisis mal
22:36 dans votre position, cher Geoffroy,
22:38 c'est que
22:40 si on met par exemple en place l'euthanasie,
22:42 ça n'enlève rien
22:44 à ceux qui ne veulent pas
22:46 subir une euthanasie.
22:48 Il faut expliquer la différence
22:50 entre aide active et euthanasie.
22:52 Je fais un raccourci,
22:54 si par exemple moi je veux,
22:56 parce que
22:58 je pense que
23:00 je préfère cette solution.
23:02 Si vous,
23:04 vous ne souhaitez pas cela,
23:06 ça ne vous enlève rien, mais moi ça me
23:08 permet de l'avoir.
23:10 C'est un argument quand même qui me paraît intéressant
23:12 à développer. - Et comme vous dites ça à chaque fois
23:14 qu'on a cette discussion, j'ai posé la question
23:16 dans le journal du dimanche à Michel Houellebecq
23:18 et à Claire Fourcade.
23:20 - Mais Michel Houellebecq est gentil,
23:22 mais les grands médecins... - Vous n'allez rien pouvoir...
23:24 L'autre, elle est médecin. Vous n'allez rien pouvoir répondre à ce qu'ils disent.
23:26 En fait, si vous voulez exiger
23:28 que quelqu'un vous donne la mort, vous faites peser
23:30 la responsabilité sur lui. Donc lui, vous lui enlevez
23:32 une liberté. - Mais il y a des gens qui sont
23:34 d'accord. - Mais c'est le principe
23:36 d'un médecin, pardonnez-moi.
23:38 - Ah non, Jérôme avait raison.
23:40 Le médecin, au contraire.
23:42 Le serment d'hypocrate, c'est... - C'est dans sa vocation.
23:44 - Non, de donner la mort, non. - C'est sauver des vies.
23:46 - Ce qu'il y a eu de très intéressant
23:48 sur la dernière période,
23:50 c'est l'intervention massive
23:52 des responsables d'unités de soins palliatifs
23:54 dont le boulot est de rajouter
23:56 de la vie aux derniers jours
23:58 et non pas d'enlever des jours à la vie.
24:00 Je trouvais ça très beau, l'un d'entre eux.
24:02 C'était dans un JDD, il y a un mois ou deux.
24:04 Si on avait donné
24:06 les moyens à la loi Claes-Leonetti
24:08 de 2016 de véritablement
24:10 proposer à tout le monde cet accès aux soins
24:12 palliatifs, aujourd'hui, un malade
24:14 sur deux qui pourrait y accéder n'y accède pas.
24:16 Et en donnant
24:18 à connaître ce qu'est une sédation profonde,
24:20 les directives anticipées,
24:22 cette loi aurait pu
24:24 permettre de répondre à la quasi-totalité
24:26 des cas. - Il a raison.
24:28 - Pourquoi elle est giflée de nouveau ?
24:30 - Parce que j'entends des gens
24:32 qui disent "je suis obligé d'aller
24:34 avec ma femme ou mon mari
24:36 en Suisse ou en Belgique,
24:38 que je suis obligé de leur imposer
24:40 ce voyage, que je suis
24:42 obligé de leur imposer un voyage retour
24:44 avec moi mort,
24:46 parce que je l'ai entendu. - Et s'ils sont pris en charge ?
24:48 - Pourquoi vous êtes obligé déjà ? Pourquoi on serait obligé ?
24:50 - C'est ce qu'ils disent eux.
24:52 - Ils ne sont pas obligés. - Ils ne vont pas aller tout seuls
24:54 dans l'état où ils sont, en Belgique
24:56 ou en Suisse, ils sont obligés d'être aidés.
24:58 - Mais Pascal, ont-ils été pris en charge ?
25:00 - Ils ne sont pas obligés de se suicider, c'est quand même ça aussi.
25:02 - Ils le veulent.
25:04 Ils le veulent parce qu'ils... Enfin vous êtes formidables.
25:06 - Ah non mais je... - Ils ne veulent plus souffrir.
25:08 Ils ne veulent plus souffrir.
25:10 Alors ça c'est leur liberté.
25:12 - Vous vous trompez combien ? Non, la preuve que non,
25:14 parce que ça implique d'autres gens, donc c'est pas leur liberté,
25:16 c'est la liberté d'autres personnes. - Les autres aussi ils veulent.
25:18 - Ensuite, non mais non.
25:20 Il y a une faille dans ton raisonnement, c'est que
25:22 leur état
25:24 leur empêche le suicide.
25:26 Nous cinq, là, je veux dire un truc atroce, si on veut se suicider
25:28 on ne demande l'avis de personne et on le fait tout seul.
25:30 Mais à un moment donné,
25:32 si on est dans un état X, on a besoin de se faire aider
25:34 de quelqu'un. - Alors, j'ai loué les abattants.
25:36 - Comment on tranche cette absence ?
25:38 - Moi je réponds à ça. - Et en revanche
25:40 j'entends que toute la personnalité médicale, ou la plupart,
25:42 sont contrôlés à tout prix. - Ouais, l'immense...
25:44 - Ça rentre dans mon cerveau. - L'immense majorité, mais
25:46 en fait justement parce que c'est contre-indiqué,
25:48 c'est l'inverse de ce que vous me dites.
25:50 - Mais c'est ce qu'ils font quand même, pardonne-moi.
25:52 - Ah oui, mais... - Autre souci.
25:54 - Oui, mais sur un accompagnement.
25:56 Pour soulager.
25:58 - Non, non, non. - Si, la sédation, enfin si, si.
26:00 - Mais arrêtez-le. - Viser les témoignages.
26:02 - Mais vous vous appelez... - C'est absolument pas le même positionnement.
26:04 Il n'y a pas un basculement.
26:06 - Moi je réponds là-dessus sur la question de...
26:08 Ça existe quand même, mais c'est pas légalisé.
26:10 Je leur ai posé la question aussi, leur réponse est édifiante.
26:12 En fait, ils ont besoin d'un cadre.
26:14 Et après, il arrive, il y a des zones grises.
26:16 En fait, il n'y a pas d'infaillibilité dans le raisonnement sur ce sujet-là.
26:18 Moi je voudrais juste répondre aussi à Jérôme.
26:20 Évidemment, médiatiquement, on pose la question
26:22 à partir de cas
26:24 qui sont quand même, Dieu merci,
26:26 très rares, et on se dit, à ce cas-là,
26:28 on ne peut pas répondre. Sauf qu'on oublie
26:30 du coup toute la globalité du sujet de la fin de vie,
26:32 qui est que par rapport aux années 80-90,
26:34 aujourd'hui, on traite la souffrance,
26:36 et on la traite même admirablement bien,
26:38 c'est quelque chose d'assez nouveau. - Parfois, pas tout le temps.
26:40 - Ah bah, c'est l'immense...
26:42 - Mais tant qu'il existe les soins palliatifs, oui,
26:44 dans d'autres départements,
26:46 donc à la moitié des départements...
26:48 - Gilles William. - Mais moi, j'ai toujours été
26:50 très favorable à l'euthanasie.
26:54 Ça m'aide à vivre,
26:56 de savoir que si j'ai
26:58 envie de mourir, même si je suis en bonne santé,
27:00 même si je suis en bonne santé,
27:02 je vais loin, mais que j'ai envie de mourir,
27:04 quelqu'un qui saura m'aider
27:06 pourra le faire, légalement,
27:08 et que de toute manière, si ce n'est pas possible en France,
27:10 j'irai en Suisse ou en Belgique.
27:12 Peu m'importe...
27:14 - En bonne santé, la loi, là, tu le connais pas.
27:16 - Peu m'importe l'avis, d'ailleurs,
27:18 des médecins. J'ai une opinion,
27:20 d'ailleurs, je n'ai pas un respect
27:22 sacré de l'avis pour l'avis, hein.
27:24 Je n'ai pas...
27:26 Pardon, pardon, je...
27:28 - C'est bizarre pour un avocat.
27:30 - Mais je veux vous le dire, je veux vous le dire...
27:32 - Ça veut dire quoi, "je n'ai pas un respect sacré de l'avis"?
27:34 - La pendaison, alors, la pendaison
27:36 d'Aldolfe Hichmann ne m'empêche pas
27:38 de dormir, d'accord?
27:40 C'était pourtant une vie humaine, d'accord?
27:42 L'avortement,
27:44 l'avortement, je trouve que c'est un drame
27:46 terrible. - Non, j'ai voulu... - C'est un drame
27:48 terrible, l'avortement, je viens d'en parler.
27:50 Mais je l'accepte,
27:52 donc pardon de pouvoir
27:54 disposer, si je le veux,
27:56 ou par exemple, si à Dieu ne plaise,
27:58 j'ai la maladie de Charcot, de pouvoir
28:00 justement choisir
28:02 quelqu'un qui soit capable,
28:04 mieux que moi-même, de m'enlever l'avis.
28:06 - Moi je ne suis pas d'accord sur votre raison, Hichmann.
28:08 - J'ai l'avantage d'avoir tué mon ennemi, j'espère que
28:10 le jour où tu arriveras dans cette situation, des gens
28:12 comme moi viendront te demander de ne pas faire ça.
28:14 - Tu pourras toujours tenter de le faire, je t'écouterai
28:16 avec un oeil. - Non, mais il y a deux ou trois arguments
28:18 intéressants à développer. D'abord, c'est qu'effectivement
28:20 quand les gens sont dans cet
28:22 état-là, ils ne le demandent plus.
28:24 C'est-à-dire que quand ils sont à distance,
28:26 on en est à 40 ou 50%, je ne sais plus
28:28 les chiffres, de gens qui souhaiteraient être
28:30 euthanasiés, et quand
28:32 ils sont précisément dans la situation,
28:34 le chiffre tombe à 0,5. C'est-à-dire que personne
28:36 ne demande l'euthanasie. Personne.
28:38 Ou très peu. - Oui.
28:40 - Et notamment quand ils ont été pris en charge.
28:42 - Et dans ces cas-là, l'argument que je développais tout à l'heure,
28:44 c'est de dire "vous écoutez
28:46 des discours
28:48 minoritaires et vous faites une loi pour
28:50 des personnes qui sont très minoritaires sur
28:52 ce sujet". Ça s'entend aussi.
28:54 - Et une loi qui, pardonnez-moi,
28:56 les mots ne sont pas prononcés, comme disait Olivier
28:58 tout à l'heure, et par ailleurs,
29:00 la commission à l'Assemblée nationale
29:02 a montré qu'il y avait une vraie volonté de faire sauter
29:04 absolument tous les gardes-fous dans le débat
29:06 parlementaire. - Oui. Alors, parce qu'il y a 100...
29:08 - Olivier Fadorni est allé beaucoup plus loin que ce que
29:10 préconisait le gouvernement. - Il n'est pas comme ça.
29:12 - Parce qu'il y a eu un peu de lobbying.
29:14 - Il y a eu beaucoup de lobbying. Je pense d'ailleurs que c'est une des grandes
29:16 faiblesses de cette loi, c'est qu'ils sont
29:18 allés tellement loin qu'ils vont perdre une partie
29:20 de leur adhérente, c'est-à-dire en tout cas des gens
29:22 qui sont... - Dans les pays qui ont légiféré, les gardes-fous ont sauté.
29:24 - Autre sujet. Le clash entre Mme Ayé...
29:26 Alors, c'est vrai qu'on est un peu
29:28 lassé de...
29:30 de ces clashes. On n'est plus
29:32 en 1933 ni en 1942.
29:34 Moi, je trouve que ça...
29:36 D'ailleurs, c'est contre-productif parce que
29:38 le débat Attal-Bardella
29:40 où toute la presse, évidemment,
29:42 avait plutôt envie que ce soit
29:44 Attal qui gagne ou qui ait gagné.
29:46 Bon, à l'arrivée, c'est Jordan Bardella qui
29:48 prend un point et demi de plus, donc les gens
29:50 n'ont manifestement pas analysé
29:52 de cette manière-là. Attal, il est
29:54 rentré dans le débat, ça change rien.
29:56 Ça change rien du tout. Premier ministre
29:58 de la France qui rentre dans le débat des Européennes,
30:00 si on en croit les sondages,
30:02 je vais dire c'est peanuts. C'est un peu vulgaire de dire
30:04 ça, mais c'est zéro. - La différence,
30:06 c'est que lui, t'es pas candidat, Attal.
30:08 Qu'il y avait un candidat contre
30:10 un non-candidat. - Non, mais tu penses quand même, tu pouvais
30:12 penser qu'il allait peser... - Tu grilles un coeur rouge.
30:14 C'était l'arme anti-Bardella. - Vous pouviez... Voilà.
30:16 Vous pouviez penser qu'il allait peser dans le
30:18 game, comme disent les jeunes.
30:20 - Pas particulièrement pour cette élection-là.
30:22 Marine Le Pen, ni le point de bonheur sans liberté,
30:24 ni de liberté sans courage, en cette journée nationale
30:26 de résistance, c'est aujourd'hui si j'ai bien compris,
30:28 honneur aux soldats de l'ombre
30:30 qui ont permis par leur engagement et leur sacrifice de
30:32 sauver l'honneur d'une nation et de porter l'espérance d'eux tout un coup,
30:34 et Madame Ayer...
30:36 Je sais pas si c'est la bonne réponse.
30:38 Je trouve ça... Commentaire personnage,
30:40 je trouve ça grotesque. Jordan Bardella
30:42 et Marine Le Pen sont à la tête d'un parti politique
30:44 fondé par Pierre Bousquet, caporal de la
30:46 Waffen SS. Non, mais écoutez,
30:48 franchement. Les héros français de la résistance
30:50 ont sacrifié leur vie pour lutter contre ceux
30:52 dont vous êtes l'héritière politique. C'est comme si je
30:54 disais à mon ami
30:56 que vous étiez l'héritier de Staline.
30:58 C'est pareil, bah si !
31:00 Mais c'est la même chose, en fait !
31:02 - Et s'il y avait changé de documentaire...
31:04 - Mais c'est aussi
31:06 bête que si je vous présentais
31:08 le soir en disant "Monsieur Darkolle,
31:10 l'héritier de Joseph Staline".
31:12 C'est aussi bête que ça !
31:14 - Sauf que vous avez des gens qui...
31:16 - On parle de Staline ou de quoi ?
31:18 - On parle des gens qui se disent encore communistes
31:20 alors que le RN ne se dit pas eux.
31:22 - Mais oui !
31:24 - On peut en parler sérieusement ?
31:26 - Le tweet est pas sérieux.
31:28 - Ce qui est sérieux,
31:30 c'est que la Macronie
31:32 a installé, et pas qu'un peu,
31:34 le duel du haut, le duopole
31:36 Renaissance-RN depuis 2017.
31:38 Ça a toujours plus ou moins fonctionné
31:40 pour eux. Et aujourd'hui,
31:42 c'est même le président de la République
31:44 qui est sur les matériels
31:46 de campagne de Mme Hayé,
31:48 qui demande au final
31:50 le débat à Marine Le Pen,
31:52 qui elle, le refuse.
31:54 C'est donc une inversion
31:56 en 20 ans, où c'était pour le coup
31:58 Jacques Chirac qui lui refusait
32:00 le débat face à Jordan Bardella.
32:02 En 20 ans, voilà ce qu'il s'est passé.
32:04 - Le même Emmanuel Macron disait que le RN
32:06 n'était pas partie de l'arc démocratique.
32:08 Dans ces cas-là, tu débats pas avec
32:10 sa présidente deux mois après.
32:12 - En tout cas, ils font une belle campagne
32:14 pour le RN. Ils font une très belle campagne
32:16 pour le RN. - C'est le niveau zéro
32:18 de la politique.
32:20 - Et pas seulement de la politique,
32:22 de l'intellect. - Voilà. Et Mme Hayé,
32:24 je pense que c'est contre-productif.
32:26 Alors, la réponse de Jordan Bardella,
32:28 il a mis Mme Hayé dans l'eau
32:30 avec une bouée.
32:32 Je sais pas si c'est une bonne réponse.
32:34 - Tant que ça se termine,
32:36 passons au vote. - Oui, j'ai eu.
32:38 - Je crois pas. - Donc, les intentions
32:40 de vote... - Je suis pas certain que le groupe
32:42 de Jordan Bardella, il est à 32,
32:44 il gagne 1 point.
32:46 - Oui, 32,5. - Oui.
32:48 - Attention que Raphaël Gullixman
32:50 ne passe pas devant... - Moi, je vous le dis
32:52 de plus en plus. - Parce que les gens, ils vont vouloir humilier
32:54 Emmanuel Macron. Ils vont vouloir l'humilier.
32:56 C'est comme ça.
32:58 Donc, il est possible
33:00 que le Parti socialiste passe devant la majorité
33:02 présidentielle, que ce soit... - Dans votre sondage,
33:04 il y a encore 3 points, ce qui est beaucoup. - Oui.
33:06 - Oui, mais... - Et après, la vraie question,
33:08 c'est qui va être au-dessus des 5.
33:10 - Honnêtement, tout le monde est au-dessus des 5, ce qui m'étonne.
33:12 - Tout le monde ? - Tout le monde, oui. Les Républicains,
33:14 la France insoumise, reconquête.
33:16 La France insoumise, c'est classique.
33:18 Mais même Écologie des Verts
33:20 est au-dessus de 5. Le Parti
33:22 communiste français est à 2. - Historiquement,
33:24 les élections européennes sont plutôt des élections
33:26 favorables aux Verts.
33:28 À l'Europe, Écologie des Verts. Je vous rappelle que la dernière fois,
33:30 Jadot avait fait plutôt un bon score.
33:32 - Oui, mais Mme Toussaint... - Il y avait des scores
33:34 très forts de Daniel Cohn-Bendit,
33:36 et je crois de Noël Mamère,
33:38 il y a quelques années. Donc, c'est des élections
33:40 qui leur sont plutôt... - Non, mais pour en revenir...
33:42 - 5,5, c'est un mauvais chiffre pour eux.
33:44 - Pour en revenir au sujet de Mme Ayer
33:46 et de la polémique
33:48 sur Adi Tlerum,
33:50 il y a quand même
33:52 malgré tout un symbole très fort.
33:54 C'est M. Macron
33:56 qui, en Allemagne,
33:58 rendait hommage
34:00 au mémorial de la Shoah aux Juifs morts.
34:02 J'aimerais qu'il se préoccupe tout autant,
34:04 d'ailleurs, des Juifs qui sont
34:06 menacés de mort, et c'est plus difficile.
34:08 Mais il a rendu hommage
34:10 aux époux Clarsfeld. Or,
34:12 maintenant, les époux Clarsfeld considèrent
34:14 que
34:16 non seulement l'URN
34:18 est dans l'arc républicain, mais...
34:20 - Mais... - Ah oui, parce que l'URN
34:22 soutient les Juillet-Elysée. - Dans les fameuses digues
34:24 qui auraient cédé auprès de Marine Le Pen,
34:26 ça, c'était une digue importante.
34:28 Les époux Clarsfeld disent,
34:30 "Écoutez, finalement, elle en vaut une autre."
34:32 Ils ne les richent pas, mais ils disent
34:34 "C'est une digue importante, c'est simplement de l'écouter."
34:36 Qui peut croire que
34:38 Mme Le Pen soit une fasciste
34:40 dans ce pays où ça n'a pas de sens ?
34:42 Vous pouvez la combattre, vous pouvez combattre
34:44 ses idées. - Elle a aussi fait
34:46 une vidéo rétente, par exemple. - Vous pouvez combattre ses idées,
34:48 mais personne... Quand j'entends
34:50 Elisabeth Badinter expliquer que Marine Le Pen
34:52 est une menace pour la démocratie,
34:54 je ne veux pas entrer en polémique
34:56 avec Mme Badinter, mais c'est
34:58 ridicule. C'est ridicule.
35:00 Ça voudrait dire que 32 % des gens sont
35:02 des imbéciles, mais qui sont-ils
35:04 pour insulter en permanence
35:06 les électeurs ?
35:08 Ça veut dire que les gens sont des cons, alors.
35:10 Il y a 32 % des gens qui sont
35:12 des imbéciles ou des fascistes, etc.,
35:14 ils ne comprennent rien à rien. - Non, mais on peut encore ne pas
35:16 vouloir... - Pardonnez-moi,
35:18 pardonnez-moi. - Vraiment, j'ai rien
35:20 contre Mme Badinter. - Mais
35:22 que cette dame soit
35:24 à ce point déconnectée,
35:26 et qu'elle, aide de son avantin,
35:28 explique que les gens ne comprennent rien à rien
35:30 et qu'elle, elle sait tout, c'est insupportable.
35:32 C'est juste insupportable.
35:34 Et méprisant. - On peut encore, dans ce pays,
35:36 ne pas vouloir la victoire de Marie-Claude.
35:38 - Mais ça, c'est autre chose ! - Mais quel rapport de
35:40 conversation ? - Et ça, c'est autre chose !
35:42 - On peut argumenter sur un autre terrain
35:44 que nos passarades. - Mais ça, c'est
35:46 autre chose ! - Mais ça, c'est un problème.
35:48 - On peut attaquer. Ce que je trouve
35:50 insupportable, c'est le mépris.
35:52 Parce que c'est un mépris, au fond.
35:54 C'est un mépris intellectuel. - Mais la campagne
35:56 n'aura pas révélé, par exemple...
35:58 - Mais alors, évidemment, Mme Zabet,
36:00 je suis d'accord sur bien des choses,
36:02 en plus sur le féminisme avec elle.
36:04 Sur bien des choses.
36:06 Mais là-dessus, ça n'a pas de sens.
36:08 - C'est en plus tellement
36:10 contre-productif. C'est que quand on dit
36:12 quelque chose de terriblement
36:14 injuste envers quelqu'un, vous avez
36:16 envie de le protéger. Vous avez envie
36:18 de le défendre. La réalité, elle est là.
36:20 Je pense que dans le
36:22 succès, maintenant,
36:24 de la droite... - Pas maintenant, depuis 20 ans,
36:26 en fait. - Non, pas maintenant. - Il y avait tellement
36:28 de gens contre... - Oui, mais maintenant,
36:30 ce genre d'argument est
36:32 complètement contre-productif. - Oui, mais il l'est depuis toujours,
36:34 en fait. Il l'est depuis 20 ans.
36:36 - Je ne l'ai pas attendu 20 ans
36:38 pour le dire. Mais ce que je veux dire, maintenant,
36:40 ils ridiculisent ces auteurs.
36:42 La réalité, elle est là. - Je suis d'accord.
36:44 Bon, en tout cas,
36:46 et moi, je suis plutôt d'accord avec Elisabeth Banader
36:48 sur plein de sujets sur le féminisme.
36:50 Mais là, tu ne peux pas
36:52 mépriser les gens. Enfin, c'est quelque chose
36:54 d'un peu tordu qui se passe, je trouve, chez tous les gens qui utilisent
36:56 l'argument du nazisme contre le Rassemblement national.
36:58 C'est qu'en fait, je pense, les nazis, leur manquent, en fait.
37:00 - Bien sûr. - Ils adoreraient retrouver
37:02 des vrais nazis. - C'est pas commode, en fait.
37:04 - Je précise... - Il reste un peu.
37:06 Geoffroy Lejeune, il reste un peu.
37:08 De ci, de là. - Je précise,
37:10 évidemment, que ce que vous dites est dans le cadre
37:12 d'un débat. Les nazis,
37:14 leur manquent, bien évidemment.
37:16 - Bien sûr, non, non, mais ce que je veux dire, c'est que c'est une
37:18 formule que vous utilisez. Non, mais je
37:20 méfie de l'Arkom, bien évidemment.
37:22 - Vous avez raison, merci. - Non, mais je vous en prie.
37:24 - Mais CRSSS, ça vient de là.
37:26 C'est une sorte de nostalgie.
37:28 - Non, mais il a raison.
37:30 - Il a raison à 100%.
37:32 - Mais ça ne marche...
37:34 D'abord, ça marche pas, et puis c'est faux.
37:36 Marine Le Pen a plein de défauts, mais je pense pas
37:38 qu'elle soit une menace pour la démocratie.
37:40 - C'est devenu faux. On file les angles.
37:42 - Non, non, elle n'a jamais été nazie. - Si on prend...
37:44 - Elle n'a jamais été nazie, monsieur... - Il y a eu des nazis, oui.
37:46 - Il y a eu, mais il y a eu...
37:48 - Le nazisme, c'est un truc très particulier.
37:50 - On ne peut pas traiter tout le monde de nazi.
37:52 - Non, mais c'est fatigant.
37:54 C'est Éric Dupond-Moretti qui parle de Philippe Mettin
37:56 en permanence. Bon, vous étiez en Israël.
37:58 Dans la nuit de dimanche à lundi,
38:00 des frappes de l'armée israélienne sur un
38:02 camp de réfugiés de Rafah.
38:04 On fait au moins 45 morts et 249 blessés.
38:06 Je voudrais qu'on voit le sujet.
38:08 - À Rafah, l'ONU
38:14 tire la sonnette d'alarme.
38:16 Une enquête complète et transparente,
38:18 ce qui exige le haut commissaire aux droits de l'homme
38:20 après le bombardement d'un camp de déplacés.
38:22 - Les images du camp sont horribles
38:24 et montrent que les méthodes et moyens militaires
38:26 utilisés par Israël, qui ont déjà
38:28 conduit à tant de morts civiles, ne changent pas.
38:30 - La frappe israélienne a fait au moins
38:32 45 morts et plus de 200 blessés.
38:34 L'ONU exige la mise en place d'un
38:36 cessez-le-feu pour les deux partis
38:38 et prend note des déclarations du Premier ministre israélien
38:40 qui entend mener l'enquête.
38:42 - À Rafah, nous avons déjà évacué
38:44 environ un million de résidents non impliqués
38:46 et malgré tous nos efforts
38:48 pour ne pas blesser les personnes non impliquées,
38:50 un accident tragique s'est malheureusement
38:52 produit hier.
38:54 Nous enquêtons
38:56 sur l'affaire et nous en tirons les conclusions.
38:58 - Au sein de la communauté
39:00 internationale, les condamnations
39:02 affluent.
39:04 - Indignés par les frappes israéliennes
39:06 qui ont tué de nombreuses personnes déplacées à Rafah,
39:08 ces opérations doivent cesser.
39:10 Il n'existe aucune zone sûre
39:12 à Rafah pour les civils palestiniens.
39:14 J'appelle au plein respect du droit international
39:16 et un cessez-le-feu immédiat.
39:18 - De son côté, la Maison Blanche se dit
39:20 bouleversée et engagée
39:22 pour comprendre ce qu'il s'est passé.
39:24 - Israël a le droit de s'en prendre au Hamas
39:26 et nous comprenons que cette frappe a tué deux terroristes
39:28 de haut rang du Hamas, mais comme nous l'avons dit
39:30 clairement, Israël doit prendre toutes les précautions
39:32 possibles pour protéger les civils.
39:34 - La frappe israélienne est intervenue
39:36 quelques heures après les tirs de roquettes sur Tel Aviv
39:38 depuis Rafah, le Qatar,
39:40 pays médiateur entre Israël et le Hamas.
39:42 C'est un quête des conséquences de cette frappe
39:44 sur les efforts de médiation dans le conflit.
39:46 - Emmanuel Macron a tweeté
39:48 indigné par les frappes israéliennes
39:50 qui ont fait de nombreuses victimes parmi les déplacés
39:52 à Rafah. Ces opérations doivent cesser.
39:54 Il n'y a pas de zone sûre à Rafah pour les civils palestiniens.
39:56 J'appelle au plein respect du droit international
39:58 et un cessez-le-feu immédiat.
40:00 Rima Hassan a tweeté
40:02 Israël est une monstruosité sans nom.
40:04 Personne n'échappera à la justice,
40:06 ni les criminels génocidaires, ni leur soutien.
40:08 Vous vous rendrez compte de vos actes et de vos mots.
40:10 Emmanuel Macron, l'histoire se souviendra de votre lâcheté,
40:12 de votre passivité, de votre complicité.
40:14 Jean-Luc Mélenchon est sur le même
40:16 ligne horreur. L'abominable
40:18 massacre des tentes du camp de réfugiés à Gaza
40:20 résume ce que sont les assassins
40:22 de cette armée de criminels de guerre et leur chef.
40:24 Que leur soutien dans la classe médiatique
40:26 et en politique mesure leur responsabilité
40:28 dans l'encouragement et le sentiment d'impénité
40:30 de ce gouvernement.
40:32 Et la Maison Blanche, on l'a dit, Israël a le droit
40:34 de s'en prendre au Hamas et nous comprenons
40:36 que cette frappe a tué deux terroristes de haut rang du Hamas.
40:38 Mais comme nous l'avons dit clairement,
40:40 Israël doit prendre toutes les précautions possibles
40:42 pour protéger les civils. C'est le porte-parole
40:44 du Conseil de sécurité que je relis
40:46 de la Maison Blanche.
40:48 Votre analyse.
40:52 D'abord, le président de la République,
40:54 il est bien gentil, ça doit cesser,
40:56 mais qu'est-ce qu'on fait des otages
40:58 et qu'est-ce qu'on fait du Hamas ?
41:00 C'est bien gentil de sortir ça. L'opération
41:02 doit cesser. Si elle cesse,
41:04 on a nié les otages et le Hamas
41:06 continue d'envoyer des requêtes
41:08 comme il l'a fait hier.
41:10 Il y a eu des requêtes hier, c'est ça ?
41:12 Ça veut dire que le Hamas
41:14 est toujours en trigue. Je ne considère pas le crise
41:16 dans la République comme un immense stratège militaire
41:18 sur ce plan-là, quand il dit que l'opération doit cesser.
41:20 Pour le reste, je vais vous répéter,
41:22 c'est évidemment tragique, c'est pas une précaution
41:24 oratoire, c'est vraiment tragique.
41:26 Cela étant, il y a deux choses
41:28 que je ne cesse de vous dire.
41:30 D'une part, lorsque
41:32 les Américains et les Russes
41:34 ont tiré sur l'État islamique
41:36 à Mossoul et à Raqqa,
41:38 il y a eu aussi
41:40 beaucoup de civils morts.
41:42 C'est clair. A l'époque, M. Mélenchon
41:44 le comprenait, premièrement. Deuxièmement,
41:46 il se trouve
41:48 que le Hamas
41:50 se met au milieu
41:52 des civils pour se protéger.
41:54 Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
41:56 Qu'est-ce qu'on fait ?
41:58 On ne tire pas sur le Hamas ?
42:00 Et de toute manière,
42:02 ils gagnent.
42:04 Ils jouent à Kippergan.
42:06 Si jamais vous ne leur tirez pas dessus,
42:08 ils gagnent. Et si jamais vous leur tirez dessus,
42:10 ils ont une grande jouissance
42:12 de voir les civils touchés.
42:14 C'est bien là le problème.
42:16 Oui, mais il y a encore pire
42:18 de combattre le Hamas,
42:20 c'est de ne pas le combattre.
42:22 Donc, c'est une tragédie.
42:24 Il y a deux branches à l'alternative.
42:26 La moindre,
42:28 c'est encore de continuer
42:30 à combattre le Hamas. Et bien entendu,
42:32 pour la jouissance la plus entière
42:34 évidemment du Hamas,
42:36 de ses amis. Là, au moment
42:38 où je vous parle, il y a une manifestation.
42:40 Des Insoumis
42:42 veulent aller devant l'ambassade d'Israël
42:44 avec les déclarations
42:46 de Mme Rima Hassan.
42:48 Cette manifestation avait été annoncée
42:50 par l'audiovisuel public.
42:52 Ils ont donné l'heure,
42:54 ils ont donné l'endroit,
42:56 et là, ils ont interviewé tranquillement
42:58 sur France Info,
43:00 ils intervievaient tranquillement
43:02 tous les manifestants en question.
43:04 Avec ce qui vient de se passer à Rafa,
43:06 une question qui se pose,
43:08 j'ai William,
43:10 et je le fais avec beaucoup de...
43:12 En te rappelant
43:14 que j'ai toujours été sur le fait
43:16 qu'Israël avait le droit de se défendre
43:18 et de riposter.
43:20 La question qui se pose, c'est qu'après sept mois
43:22 de guerre et d'intervention militaire
43:24 d'Israël et de Sahel dans la bande de Gaza,
43:26 le Hamas est toujours en capacité
43:28 d'envoyer des roquettes,
43:30 toujours en capacité de se protéger
43:32 en mettant le bouclier humain de la population israélienne,
43:34 palestinienne,
43:36 Gazaoui, qui, elle,
43:38 paie le plus lourd tribut de ces sept mois de guerre.
43:40 Donc on voit bien qu'il y a une forme d'impasse
43:42 dans les choix stratégiques,
43:44 dans les objectifs de guerre.
43:46 Si vous me permettez, votre raisonnement, on peut le retourner.
43:48 C'est précisément parce qu'il faut continuer d'attaquer le Hamas,
43:50 parce que, précisément, il est toujours efficace.
43:52 On peut très bien avoir...
43:54 - Oui, mais ce que je veux simplement...
43:56 - On peut très bien avoir son raisonnement.
43:58 - Alors c'est donc l'éradication complète du Hamas,
44:00 mais la branche politique du Hamas au Qatar,
44:02 ça va être quoi ?
44:04 - Encore une fois...
44:06 - Non mais c'est une question, je suppose.
44:08 - Non mais tu me poses la question.
44:10 - Oui.
44:12 - T'es un peu dans la pensée magique.
44:14 - Non, j'essaie de...
44:16 - Ce type de guerre, c'est une des guerres les plus ingrates
44:18 et les plus cruelles dans un territoire exigu,
44:20 où tu dois quand même économiser tes soldats.
44:22 Par conséquent, tu dois doser ta riposte,
44:24 parce qu'Israël, en réalité,
44:26 pourrait taper 20 fois plus fort.
44:28 20 fois plus fort.
44:30 Éradiquer tout le monde.
44:32 - Et le Hamas, c'est aussi une idéologie.
44:34 - Non, non, mais...
44:36 - Tu penses que les jeunes Gazaouis,
44:38 ça ne fait pas une génération inter-religie, d'ailleurs ?
44:40 - Le Hamas a pris des coups extrêmement sévères.
44:42 Il est toujours en place.
44:44 Et moi, je pense très sincèrement
44:46 qu'il restera toujours un peu de Hamas.
44:48 - Alors ?
44:50 - La vie, c'est pas simple, la vie.
44:52 La guerre, ça n'est pas simple.
44:54 Israël est dans une cruelle situation.
44:56 Stratégique, tactique,
44:58 et même existante.
45:00 - Israël perd ses soutiens internationaux ?
45:02 - Non, mais ça... Pardon.
45:04 J'avais écrit dans mon journal de guerre
45:06 que dès l'instant où le pays pogromisé répliquerait,
45:08 il sera nazifié.
45:10 Ça, c'est un classique complet.
45:12 Ne me demande pas d'apporter quelque chose à ça.
45:14 La réalité, elle est cruelle.
45:16 Elle est inévitable.
45:18 La réalité, elle est cruelle.
45:20 Elle est ingrate.
45:22 Et Israël se bat dans des conditions ingrates.
45:24 Mais Israël n'a pas d'autre choix que de combattre encore.
45:26 - Mais il y a une autre dimension.
45:28 Le jour où la guerre s'arrête...
45:30 - Le jour d'après, c'est que l'Ouïdiame...
45:32 - Il n'y a qu'une seule chose vraie.
45:34 C'est que le peuple d'Israël, en ce moment, crois-moi,
45:36 il est uni. Il comprend parfaitement...
45:38 - On le voit au sein de la France.
45:40 - Je ne te parle pas du personnel politique médiocre.
45:42 Je te parle du peuple.
45:44 Le peuple d'Israël,
45:46 de droite à gauche, est complètement uni.
45:48 - C'est quand et c'est comment le jour d'après ?
45:50 - Ecoutez, moi, en ce qui me concerne,
45:52 je souhaite, si j'avais un conseil
45:54 à donner à Benjamin Netanyahou,
45:56 que je connais bien
45:58 et que je respecte,
46:00 je lui dirais quand même,
46:02 tu devrais dire à ton peuple
46:04 que le lendemain de la guerre,
46:06 tu quittes à jamais la politique.
46:08 Tu répondras évidemment
46:10 à toutes les commissions en requête.
46:12 Tu quittes la politique.
46:14 Je pense que pour Israël
46:16 et pour lui-même,
46:18 c'est le meilleur service qu'il puisse offrir.
46:20 - Il en est incapable. Il vit de la politique.
46:22 Il est revenu trois fois
46:24 d'entre les morts.
46:26 - Je ne sais pas. Vous me demandez mon avis.
46:28 Vous me demandez mon avis.
46:30 Je souhaite pour Israël et pour lui-même
46:32 que Netanyahou, au lendemain de la guerre,
46:34 quitte la scène politique.
46:36 - Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir
46:40 sur ce sujet dramatique.
46:42 Nous allons terminer avec un peu plus de légèreté
46:44 sans doute et rendre hommage à Raphaël Nadal.
46:46 - Quel match !
46:48 - Puisqu'on aurait tous aimé
46:50 qu'il gagna.
46:52 Hélas, il l'a perdu
46:54 et c'était sans doute annoncé.
46:56 Et c'est peut-être
46:58 son dernier match à 38 ans.
47:00 - C'est un exceptionnel joueur
47:02 qui est CRF.
47:04 - Oui, qui est numéro 4.
47:06 Mais il y a quelque chose
47:08 d'émouvant.
47:10 Je ne sais pas si vous avez regardé le match
47:12 où tout le public était prêt
47:18 à s'enflammer
47:20 pour lui.
47:22 On a l'impression maintenant
47:24 que Roland Garros
47:26 est joué
47:28 en nocturne.
47:30 Puisque dans la mythologie de Roland Garros,
47:32 il y avait le soleil.
47:34 - Il pleut à Paris 4 fois par jour
47:36 depuis un mois.
47:38 - Le toit est toujours là.
47:40 - Il pleut au début de l'après-midi.
47:42 - Le toit est toujours là.
47:44 - On ne s'en souviendra pas de Roland Garros
47:46 les grands matchs finales.
47:48 - Le toit est en place
47:50 sur le cours Philippe Chatrier.
47:52 On ne retire pas le toit.
47:54 - Ce matin, on a joué sans toit.
47:56 Cet après-midi, on a mis le toit.
47:58 - Le toit est là tout le temps.
48:00 Et dans la mythologie
48:02 de Roland Garros,
48:04 il y a le soleil.
48:06 - Oui.
48:08 - Il s'ouvre, mais il est fermé.
48:10 - Vous avez vu le soleil aujourd'hui à Paris ?
48:12 - Oui.
48:14 - Il y a aussi les interruptions.
48:16 - Oui, on allait bâcher le cours.
48:18 C'était très beau à voir.
48:20 - C'était la mythologie de Roland Garros.
48:22 - Oui.
48:24 Ce qui m'intéresse pour en revenir sur
48:26 le tennis perd,
48:28 c'est Federer et Nadal.
48:30 - Ah oui.
48:32 - C'est comme si on perdait Pro et Dartigull.
48:34 - Non.
48:36 - La comparaison est très flatteuse pour Nadal et Derrere.
48:38 - Moi et William.
48:40 - Non, mais...
48:42 - Peut-être trop flatteuse.
48:44 - Là où vous avez raison,
48:46 c'est que parfois on dit que c'était mieux avant le tennis.
48:48 Pour le coup, ça n'a pas été mieux avant.
48:50 - Pourquoi ?
48:52 - Parce qu'on a eu une séquence.
48:54 On sort d'une séquence.
48:56 - Le tennis s'est arrêté après le tennis.
48:58 - Pardonnez-moi.
49:00 - Bien de mort.
49:02 - Les grands arrêtent de fond de cours.
49:04 - Oui, mais bon,
49:06 tous ceux qui aiment le tennis sortent d'une période
49:08 où tu as eu peut-être la plus belle période
49:10 de l'histoire du tennis.
49:12 - Federer, Nadal, Djokovic.
49:14 - Voilà, ces trois-là, c'était bien optionnel.
49:16 - Est-ce que c'était aussi haut en couleurs
49:18 que du temps de Connor Semmel ?
49:20 - Oui, c'était magnifique.
49:22 Federer, c'est peut-être le plus grand joueur de tous les temps.
49:24 - Quelle élégance.
49:26 - Oui, sûrement.
49:28 - Willander.
49:30 - Oui, Marmotsor Barabi pendant qu'on y est.
49:32 - Oui.
49:34 - Il est en fin de cours.
49:36 - Il y a eu un jour une finale entre Villas et Borg.
49:38 - Oui.
49:40 - Villas avait un bras qui faisait le double d'un autre.
49:42 Villas, ils ont joué,
49:44 mais ça durait des heures, les échanges.
49:46 - En fond de cours.
49:48 - En fond de cours.
49:50 - Tu révisais le bac en regardant ça.
49:52 - Oui, non, parce que là, c'était encore avant, celui-là.
49:54 - C'est pour ça que vous êtes arrêté au progrès.
49:56 - Je pense que vous ne l'avez pas eu cette année-là.
49:58 - Oui, je l'avais.
50:00 - François de Sagan.
50:02 Sous le soleil de Sagan.
50:04 Chaque mois, je vous présente
50:06 le service littéraire, le mensuel de l'actualité romanesque
50:08 de notre ami...
50:10 - François Seréza.
50:12 - François Seréza. Vraiment, abonnez-vous.
50:14 Et si vous n'êtes pas content, je vous rembourse
50:16 personnellement.
50:18 - Vous pouvez me le confirmer par écrit.
50:20 - Oui, parce que c'est François Seréza.
50:22 - Par principe, il ne sera pas content.
50:24 - Donc vous avez un papier sur Paul Morand,
50:26 on parle de Richard Millet, par exemple,
50:28 qui vient nous voir. Il y a
50:30 toujours l'ami Morlino qui écrit.
50:32 Il y a une rubrique que j'adore, "On trouve ça mauvais,
50:34 on trouve ça bien", où il dégomme
50:36 régulièrement
50:38 la bien-pensée, la bien-pensance.
50:40 Donc ça, c'est vraiment...
50:42 Par exemple, il n'a pas aimé Philippe Delerme.
50:44 Le foot est une enfance de Philippe Delerme.
50:46 Un peu de poésie avant quelques gorgées
50:48 de bière. À part ça, on a le foot
50:50 dans le collimateur. Vous voyez, c'est toujours assez drôle,
50:52 assez ironique.
50:54 Et en revanche, il met en place
50:56 des livres dont on parle
50:58 moins.
51:00 Muret, "Au pas de charge".
51:02 C'est vraiment passionnant, l'ami Seréza.
51:04 À chaque fois que je vous le dis,
51:06 au pays de Caux, il y a un livre sur
51:08 Jean Caux. "Jean Caux, l'Indocile".
51:10 - C'est extraordinaire. - Oui.
51:12 Ça, c'est quand même un peu plus intéressant
51:14 que vos bêtises. Vous vous êtes abonné
51:16 depuis ? - Non. - François Seréza,
51:18 service littéraire, Bernard Morlino,
51:20 abonné. Et je salue
51:22 Ariane Seréza. Oui,
51:24 ami. - Bonsoir.
51:26 - Bonsoir. - C'est un plaisir de vous voir,
51:28 ce soir. - Vous avez aimé "Le palmarès
51:30 de Cannes" ?
51:32 - Je vais voir les films. On attend de voir les films.
51:34 - On n'en a pas parlé, mais c'est donc,
51:36 si j'ai bien compris, une actrice
51:38 qui a eu la palme...
51:40 - Non, elles sont plusieurs. - ...d'interprétation.
51:42 - Toutes les actrices du film
51:44 "Dodiar", toutes les actrices, dont une actrice
51:46 transgenre. - D'accord. - Voilà.
51:48 - Elles sont quatre, en tout. - Mais voilà.
51:50 - J'ai vu le film. C'est un des rares films que j'ai vus.
51:52 - Et alors, vous avez aimé ? - Oui, j'ai trouvé ça
51:54 que c'était un film très fort. - "Dodiar". - "Dodiar".
51:56 Jacques Odiar. - Le fils de Michel Odiar. - Oui.
51:58 - Bon. - On est en retard ?
52:00 - Pas tellement. Enfin, pas plus que d'habitude,
52:02 ni moins, non. Ce soir,
52:04 il y a quand même deux grosses manifestations à Paris.
52:06 La première, pro-palestinienne,
52:08 à quelques mètres de l'ambassade
52:10 d'Israël. On verra les images.
52:12 Il y a l'autre manifestation dont vous avez sans doute parlé,
52:14 avec Franck Tapiro, près de
52:16 Dauphine. Vous verrez les images.
52:18 Il y a eu des petits heurts avec la police.
52:20 On va voir ça dans un instant.
52:22 Et puis, on ira en Israël. Le colonel Rafovit
52:24 nous dira ce qui s'est passé, nous donnera
52:26 des précisions sur ce drame qui s'est passé.
52:28 Rafa, d'ici quelques minutes,
52:30 restez bien avec nous.
52:32 - Eh bien, je vous remercie
52:34 grandement.
52:36 Et je cite
52:38 notre ami Laurent Pratte, qui était à la réalisation
52:40 ce soir, Philippe, qui était à la vision,
52:42 Grégory Possidalo, Benjamin Naud,
52:44 Tom Viallat, Noemi Hardy étaient avec nous.
52:46 On accueille un petit nouveau dans notre petite équipe
52:48 qui était là également
52:50 pour préparer cette émission
52:52 qui s'appelle "L'adislas jusqu'à
52:54 le destin". Toutes ces émissions seront retrouvées sur
52:56 cnews.fr et
52:58 notre ami
53:00 Olivier Benkemun dans une seconde.
53:02 *Bruit de porte qui s'ouvre*