Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Et notre ami Gilles-William Golnadel, merci d'être avec nous à 72 heures du premier tour de l'élection législative.
00:08Et avec les déboires qui continuent à la France Insoumise, le parti d'extrême-gauche retire son investiture à Reda Belkady,
00:15investi par le nouveau Front populaire dans le Loir-à-Gerre. Je ne sais pas qui a sorti d'ailleurs cette affaire, c'est Frédéric Azizat ?
00:22C'est Frédéric Azizat et votre serviteur.
00:24Oui.
00:24Heureusement qu'on était là, parce que s'il fallait compter par exemple pour Libération, tout ce qui passe en ce qui concerne l'autre camp,
00:35je peux vous dire que M. Belkady serait encore là.
00:37Alors il faut dire, non mais sans vouloir diminuer les mérites de la France Insoumise, il n'était pas en position grandement éligible.
00:44Parce qu'à ce moment-là, pourquoi M. Guiraud, Mme Soudet, M. Porte, Mme Obono, il n'y aurait plus personne.
00:54Je ne sais pas qui éteindrait la lumière, très sincèrement.
00:56Là c'est plus caricatural, on va voir le sujet de Mathilde et Ibanez, je pense qu'il y a beaucoup de gens qui ne connaissent pas.
01:01C'est ça toujours le paradoxe, c'est qu'on fait une publicité à quelqu'un qui était parfaitement inconnu.
01:05Et à l'arrivée, je me demande si de manière tout à fait perverse, ça ne peut pas mettre de la lumière sur lui et que ce n'est pas parfois une bonne chose.
01:12Reda Belkady, Mathilde Ibanez.
01:16Investie par le nouveau Front populaire dans le Loir-à-Gerre, Reda Belkady se voit retirer son investiture par la France Insoumise.
01:23En cause, des messages violents postés sur X il y a plusieurs années par le candidat, qui aujourd'hui refont surface.
01:30Des insultes misogynes.
01:32Pas autant que ta *** de mère, mal avortée va.
01:34Tes cendres de mère sur mon sac Adidas, ***.
01:38Antisémites.
01:39Moi j'ai traité un pote juif de *** devant un prof, ça a mal fini aussi.
01:43Et même homophobe.
01:44Tout à l'heure j'ai traité Ronan de *** sur Link, alors qu'il partageait l'écran avec son maître de stage, je suis fier de moi.
01:50Un candidat qui entache donc l'image du nouveau Front populaire à trois jours des législatives.
01:55La France Insoumise a décidé de saisir le comité de respect des principes pour exclure immédiatement Reda Belkady du parti.
02:02En vérité, il parlait d'Youpin, vous avez coupé avec voilà, mais il parlait d'Youpin.
02:06Il a dit aussi que Hitler serait pro-Israël.
02:10Il se trouve que Hitler était pro-palestinien, il était foncièrement antisioniste.
02:15Il y a un discours de lui en 1937, où justement il était pour le peuple arabe de Palestine.
02:20Ça c'est historique, on n'y peut rien.
02:22Non mais on est sur des profils intellectuels, culturels assez faibles, on peut le dire comme ça.
02:28Ça représente quelque chose ce message ?
02:30Oui, j'ai accordé avec vous, mais on est sur des profils, je le répète, de prises de parole très faibles, intellectuellement, culturellement.
02:37De prises de parole, je ne connais pas ce monsieur, mais convenez...
02:40Vous avez dit Hitler de sélection du candidat ?
02:43Non mais convenez que ce type de candidat n'existait pas il y a quelques années, c'est tout ce que je veux dire.
02:48Voilà, c'était un niveau très faible.
02:50On peut dire les choses clairement, et pour parler comme tous les Français, ils sont bêtes et haineux.
02:54C'est aussi simple que ça.
02:56Pas tous sans doute, mais monsieur Bompard n'est pas dans cette catégorie.
03:01Mais un certain nombre de ses députés sont bêtes et haineux.
03:05Alors il a acquis une petite notoriété, c'est vrai.
03:07Le sujet dit un candidat qui vient entacher la France insoumise.
03:11La France insoumise était déjà bien entachée.
03:13C'est une tâche supplémentaire, disons.
03:15Alors il a acquis une petite notoriété.
03:17Écoutez, il fera la une de Rivarol, vous savez, ce journal qui a soutenu Jean-Luc Mélenchon.
03:20Oui, mais il y a du sens quand même quand on regarde.
03:25C'est ce que, en effet, Frédéric Azizat reprend, comme toi, il reprend un certain nombre de choses.
03:29Par exemple, il y a son admiration pour Soral.
03:32Il faut quand même le dire.
03:34Comme Guiraud.
03:36Et lui, Guiraud, il passe vraiment.
03:40Alain Soral est un penseur.
03:42Oui, Alain Soral.
03:44Alain Soral est un, comment dire, vous le qualifiez comme un penseur de l'extrême droite radicale.
03:49C'est un écrivain, un écrivain qui vient de l'extrême gauche.
03:53C'est un publiciste.
03:55Un publiciste ou un publicitaire ?
03:57Un publiciste, un publiciste.
03:59Le mot est allemand, mais j'aime bien ce mot.
04:01C'est-à-dire publiciste.
04:03On dit un publiciste.
04:05Mais celui qui a retiré l'investiture, il peut se maintenir quand même ?
04:08Il peut se maintenir, oui, mais il n'est plus investi.
04:10Les listes, les dictatures sont déposées en préfecture.
04:12Donc on ne peut pas rajouter, de toute façon, on ne peut pas mettre un candidat.
04:16Je ne sais pas s'il va se maintenir.
04:18Il peut se maintenir, bien sûr.
04:20Riffifi à LFI, Riffifi à gauche, Régine Delfour,
04:26puisqu'il y a une hypocrisie qu'on souligne chaque jour, évidemment,
04:30avec Jean-Luc Mélenchon, qui serait sans doute le mieux placé,
04:32parce qu'il aurait le plus de députés,
04:36mais enfin de penser qu'il puisse être Premier ministre à gauche.
04:40L'idée que Jean-Luc Mélenchon devienne Premier ministre en cas de victoire du nouveau Front populaire
04:46fait grincer des dents.
04:48Pour beaucoup de cadres de l'Union de la gauche,
04:50Jean-Luc Mélenchon n'est pas rassembleur.
04:52C'est très simple, Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
04:54Il n'est pas au centre de ce rassemblement.
04:56Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
04:58Sur les cinq, il y en a au moins quatre qui ont dit qu'il n'est pas la personnalité
05:02qui fera consensus parmi nous pour un Parlement apaisé.
05:05Certains vont plus loin.
05:07Jean-Luc Mélenchon serait une sorte d'épouvantail.
05:10Quand j'entends François Ruffin dire aujourd'hui que Jean-Luc Mélenchon est un repoussoir,
05:14je pense que c'est un constat qui est partagé par beaucoup.
05:16Je le vois sur le terrain.
05:17Rares sont ceux qui le soutiennent.
05:19Manuel Bompard, député sortant de la France Insoumise,
05:22estime qu'il est au contraire un atout dans cette campagne.
05:25Que Jean-Luc Mélenchon participe de cette campagne comme il le fait,
05:29c'est bon pour cette dynamique, on en a besoin.
05:32Tout le monde devrait plutôt concentrer sa parole sur le fait de faire gagner des électrices et des électeurs
05:37plutôt que d'essayer de s'en prendre à un tel ou un tel.
05:41D'autres ne veulent pas laisser planer le doute,
05:43même si Jean-Luc Mélenchon a déclaré qu'il n'était candidat à rien.
05:47Jean-Luc Mélenchon a le droit de se sentir capable, sans doute que d'ailleurs il l'est.
05:50Nous, on a le droit de penser, comme l'entièreté du Front Populaire,
05:53qu'il y a d'autres idées meilleures de Premier ministre que lui.
05:56Et Marine Tondelier assure qu'en cas de victoire du nouveau Front Populaire,
06:00le choix du Premier ministre se fera uniquement par consensus.
06:05Ils n'ont pas le choix.
06:08D'abord, ils n'ont pas le choix parce qu'il faut quand même rappeler nos institutions,
06:11c'est-à-dire que c'est le Président de la République qui choisit Premier ministre,
06:14ce n'est pas Mme Tondelier.
06:16Il a un rapport de France.
06:17Oui, mais même le rapport de France.
06:18Il choisit, mais il est contraint de choisir.
06:19Oui, mais attendez, c'est d'abord le Président de la République qui choisit Premier ministre.
06:22Oui, mais si la majorité refuse le nom,
06:28c'est Chirac qui avait imposé son nom, pardonnez-moi, en 86.
06:32C'était beaucoup plus compliqué que ça.
06:34Réellement, c'est plus compliqué.
06:35Continuez.
06:36Non, non, d'abord, il faut rappeler ça, c'est le Président de la République qui choisit.
06:39Et puis ensuite, après, il y a un rapport de force.
06:42Et le rapport de force, il est quand même curieux parce que le rapport de force,
06:45jusqu'à présent, il profite à Jean-Luc Mélenchon.
06:47Quand Jean-Luc Mélenchon raconte comment ça s'est passé,
06:50comment ça s'est passé, cet accord, il les a tous mis sous la table, pardonnez-moi, tout seul.
06:58C'est exactement ce qui va se passer.
07:00Bon, par exemple, c'est le patron.
07:02C'est le patron, c'est le boss.
07:04Mais il n'était pas présent dans la réunion, Jean-Luc Mélenchon.
07:07Il n'a même pas besoin, c'est le propre des gourous.
07:09C'est le boss.
07:10Il n'a même pas besoin, c'est le gourou de secours, pardon, il n'a même pas besoin de ça.
07:13Il n'a même pas besoin d'être présent.
07:14C'est la réalité.
07:16C'est pas mal, le gourou de secours.
07:18J'essaierai de l'arcaser.
07:20Ça peut faire son petit effet, le gourou de secours.
07:23Ceux qui disent aujourd'hui qu'il est hors de question d'imaginer Mélenchon Premier ministre
07:26sont ceux qui disaient il y a deux semaines qu'il était hors de question d'imaginer un accord entre les parties de gauche.
07:30Absolument.
07:31C'est dommage que M. Dartigold ne soit pas là.
07:34Il ne le reconnaît toujours pas, d'ailleurs.
07:36Ça s'est fait sans qu'il s'en rende compte.
07:38Tout à l'heure, on parlera peut-être dans la tête d'Emmanuel Macron,
07:42parce que c'est le jeu depuis 15 jours,
07:43mais dans la tête de Jean-Luc Mélenchon, c'est pas mal non plus.
07:47Parce que certains imaginent qu'il n'a pas envie de gagner, précisément.
07:51Et que lui, ce qu'il cherche, c'est le chaos.
07:53Et c'est pourquoi il intervient régulièrement, parce qu'il sait qu'il fait peur.
07:56Vous dites évidemment...
07:58Si Jean-Luc Mélenchon voulait faire gagner la gauche au nouveau Front populaire,
08:02il resterait en retrait et il apparaîtrait le 7 juillet au soir.
08:06C'est une évidence.
08:07Le simple fait qu'il se mette en avant de cette manière-là
08:09montre bien qu'il ne veut pas la victoire de la gauche.
08:11C'est une évidence.
08:12Parce qu'il a bien compris qu'il serait le dindon de la farce, en réalité.
08:14Si la gauche gagne, ça va se faire sans lui.
08:16Il faut revenir.
08:18Ce n'est pas ce que dit Joseph Mazescaron.
08:22Non, je dis que s'il le veut...
08:24Si la gauche gagne, ça va se faire sans lui.
08:25Ce n'est pas ce que vous dites.
08:26Non, ce que je dis, c'est que...
08:28Plus largement, ce qui intéresse Jean-Luc Mélenchon...
08:30Ce n'est pas le poste précisément du Premier ministre.
08:33Ce qui intéresse Jean-Luc Mélenchon, il me l'a dit,
08:35c'est d'écrire une page dans l'histoire de la gauche.
08:40Dans le grand livre d'histoire de la gauche.
08:42C'est ce qu'il veut.
08:43Il vous l'a dit quand ?
08:44C'est son ambition.
08:45Il me l'a dit en 2016.
08:46C'est juste après...
08:47Il vous parle moins en ce moment, peut-être ?
08:49Votre amitié est ancienne.
08:50Non, c'est ancienne.
08:51Il y a huit ans.
08:52Pardonnez-moi, la conversation a duré plus de cinq heures.
08:54J'ai quand même un souvenir assez précis.
08:57C'était justement après le décès de Delapierre,
08:59malheureusement, qui a été remplacé par M. Coquerel.
09:01Voilà.
09:02Avec une conséquence dramatique, en tout cas,
09:04pour les idées de M. Mélenchon.
09:05Mais je reviens.
09:06C'est ça ce qui l'intéresse.
09:07C'est d'écrire une grande page de l'histoire de la gauche.
09:12Et ce qu'il pense, c'est qu'il vaut mieux...
09:14Il pense, c'est que demain, il le dit d'ailleurs,
09:18on se souviendra de Jean-Luc Mélenchon,
09:20mais on se souviendra moins, pardonnez-moi,
09:22du quinquennat de François Hollande.
09:24Et il n'a pas tort, historiquement.
09:26Jérôme Guedj, la mort ramasse les copies.
09:30Jérôme Guedj, il était sur CNews tout à l'heure.
09:35Est-ce qu'on peut l'écouter, Jérôme Guedj, sa prise de parole ?
09:40Au début du mois de mai,
09:41sur des accords sur le conflit israélo-palestinien,
09:44Jean-Luc Mélenchon a eu des mots extrêmement durs,
09:46par écrit, me renvoyant à mon identité.
09:50Et cette essentialisation, pour moi,
09:52est insupportable dans le débat politique.
09:54Je suis un universaliste républicain.
09:56Il a franchi la ligne rouge, je le dis,
09:58et par cohérence...
10:00Donc c'est au-delà de mon cas personnel,
10:01c'est un certain rapport aussi au débat politique,
10:04à cette idée qu'il ne faut pas le brutaliser.
10:06On peut être d'accord ou pas d'accord avec moi.
10:08Moi, je suis de gauche, je suis républicain,
10:10je suis socialiste, je ne le cache pas.
10:12Et je pense qu'on peut être très à gauche
10:14et très républicain,
10:15et qu'on n'a pas besoin d'abîmer le débat politique.
10:19Par ma candidature, c'est ce que j'ai voulu incarner.
10:23Les acteurs ont indiqué avec beaucoup de clarté
10:27qu'il faut quelqu'un, dans ce moment-là,
10:29qui soit capable de rassembler,
10:31qui soit consensuel.
10:32J'ai entendu Jean-Luc Mélenchon
10:33qui disait qu'il n'aimait pas ce mot de consensus.
10:35Moi, j'assume que la politique,
10:37c'est construire du rassemblement
10:39et pas essayer de s'enfermer, de rabougrir.
10:42Il y a un côté, quand même,
10:44un peu good cop, bad cop dans cette histoire-là.
10:46Parce que le fait de vouloir prendre la distance,
10:48je ne parle pas de Gaetz, particulièrement,
10:50mais quand j'entends Mme Autain
10:52ou d'autres au sein des Insoumis,
10:54de prendre leur distance avec M. Mélenchon,
10:56ça veut dire que je me modère.
10:58Nous, on fait partie des modérés.
11:00Il y a de la modération.
11:01Je suis désolé, ils font partie de ce parti-là.
11:04C'est le patron, c'est lui qui a modelé,
11:06c'est lui qui a fait la campagne après Gaza.
11:08C'est trop facile de dire
11:09« Non, mais nous, on est les gentils. »
11:11Dans la tête de Jean-Luc Mélenchon,
11:13je vous propose maintenant
11:14dans la tête d'Emmanuel Macron.
11:16C'est vrai que j'ai lu,
11:18vous avez peut-être lu ce magnifique papier,
11:20en tout cas cette interview de Jean-Pierre Winter,
11:22nous sommes tous comme des pentins désarticulés
11:24qui est psychanalyste.
11:26C'est une tentation, la psychanalyse.
11:28Je ne sais pas si les uns ou les autres
11:30croyaient en la psychanalyse, je ne sais pas.
11:32Vous ne le direz sans doute pas.
11:33C'est une croyance.
11:35La psychologie des gens.
11:37Non, mais vous avez raison.
11:39Est-ce que vous croyez en les vertus ?
11:40J'aurais dû le dire comme ça.
11:41Je ne sais pas.
11:42Vous ne le direz sans doute pas,
11:43mais je ne sais pas si les uns ou les autres
11:44se sont un jour allongés.
11:46Vous ?
11:48Vous parlez à quelqu'un de très freudien.
11:51Je crois beaucoup à la force de l'inconscient.
11:54Je crois que la psychanalyse
11:55peut faire beaucoup de choses.
11:56Je ne dis pas qu'elle peut tout faire.
11:57Donc, j'y crois.
11:58Vous me parlez.
11:59Non, mais j'en ai pour dix minutes
12:00pour vous expliquer tout ça.
12:02Vous m'allongez, si vous voulez.
12:04Que dit-il Jean-Pierre Winter ?
12:07Il dit que le psychanalyste que je suis
12:09entend « dissolution »
12:10quand dans la bouche d'Emmanuel Macron,
12:12il n'y a pas « dissolution »
12:13mais seulement deux,
12:14le chaos ou moi.
12:16Plus tard, il dit que le président de la République
12:18n'est pas sur mon divan.
12:19J'ignore ce qu'il éprouve,
12:20mais son geste m'évoque
12:22ce récit d'un amour transgressif.
12:24Il parle de la dissolution, évidemment.
12:26« Signée Henri de Monterland,
12:27la ville dont le prince est un enfant,
12:29car il ne faut pas oublier
12:30que toute la vie personnelle d'Emmanuel Macron,
12:32depuis l'âge de 15 ans,
12:33est placée sous le signe de la transgression.
12:35C'est un personnage de roman.
12:37En formant un couple peu ordinaire,
12:39avec sa professeure,
12:40en épousant Brigitte Macron
12:41et en entraînant leurs deux familles
12:43dans cette transgression majeure,
12:45qui n'était pas sans conséquence
12:46sur leur entourage,
12:47il a au fond signifié à ses proches
12:49« je n'ai pas d'inhibition,
12:51rien ne m'empêchera de faire ce que j'ai à faire.
12:53Soit vous m'aimez assez pour accepter,
12:56soit vous rompez. »
12:58La plupart de ses proches l'ont soutenu,
13:01dit-il.
13:02Et plus loin, il dit
13:03qu'il est depuis sept ans
13:04l'objet d'une haine violente dans le pays
13:05à laquelle peu de gens résisteraient.
13:07Mais en dépit de tous les signaux,
13:08il reste K.O. debout.
13:10Il croit encore être aimé
13:12d'un amour inconditionnel.
13:14Et c'est un peu cet amour
13:16qu'il teste ici à grande échelle.
13:18Sauf que c'est à nous, citoyens,
13:20qu'il est en train de tirer une balle dans le pied.
13:23Je trouve ça très intelligent.
13:24Oui, c'est intelligent,
13:25mais c'est un peu mouvant quand même.
13:26Georges Fedek.
13:27Est-ce qu'on a un intérêt quelconque
13:29à s'aventurer sur ce terrain-là,
13:31de la psychanalyse de M. Macron ?
13:33Bien sûr qu'on a.
13:34Est-ce que...
13:35Il me regarde, il me pose la question.
13:37Oui, mais enfin,
13:38laissez-le finir une phrase, mon cher.
13:40Non, je ne crois pas qu'on ait,
13:42notre pays, d'une manière générale,
13:43a un intérêt à abaisser la personne du président
13:46et à baisser, de fait, la fonction.
13:48Je pense qu'il faut le combattre
13:50sur un plan politique.
13:51Là, tu ne comprends pas,
13:52on cherche à comprendre.
13:53Aller chercher des ressorts psychologiques,
13:55psychanalytiques de son histoire personnelle, etc.
13:57Qu'est-ce que ça apporte au débat ?
13:58Pour comprendre.
13:59Beaucoup.
14:00Attendez, Georges, pardonnez-moi.
14:02On arrive dans une période particulière.
14:05Je voudrais savoir qui gouverne ce pays.
14:08J'ai envie d'être dans la tête d'Emmanuel Macron.
14:10Il reste trois ans.
14:11Il y a un article 16 qui traîne dans la Constitution.
14:13L'homme est ce qu'il fait, disait Malraux.
14:15Juste sur les actes.
14:17Je suis bien d'accord avec vous, mais justement...
14:19Sonder les reins et les cœurs de M. Macron,
14:21qu'est-ce que ça va vous apporter ?
14:23D'imaginer ce qu'il va faire ?
14:24Moi, j'ai toujours pensé
14:25qu'il fallait porter un regard psychologique.
14:27Notamment sur M. Macron.
14:29Notamment après la dissolution.
14:31Non, sans doute.
14:32Sous l'angle notamment du narcissisme
14:34et d'une certaine puérilité.
14:36Voilà ce que je pense.
14:39Geoffroy Lejeune.
14:41Il y a un écaille à essayer de faire cet exercice,
14:43c'est qu'Emmanuel Macron,
14:44il est beaucoup de personnages en même temps.
14:45Ils sont plusieurs.
14:46Moi, je suis assez d'accord avec ce qu'il a dit,
14:48mais Macron, parfois, il est autre chose.
14:50Et il y a une deuxième chose.
14:51Je parle devant Georges Fenech,
14:52qui a fait longtemps de la politique.
14:53Je pense que 100% des gens qui font de la politique
14:55veulent être aimés.
14:56Et l'analyse que fait...
14:57Il faut avoir un égoïste.
14:58Un égoïste surdimensionné.
14:59Voilà.
15:00100% des gens, tout court, ont envie d'être aimés.
15:02Vous connaissez quelqu'un qui a hâte,
15:03mais n'a pas envie d'être aimé.
15:04Je vais vous dire.
15:05Dans une classe de maternelle ou de primaire,
15:08il y a 30 gamins.
15:09Il y en a un ou deux ou trois
15:10qui veulent être délégués.
15:11Absolument.
15:12Tout le monde ne veut pas ça.
15:13Tout le monde n'a pas besoin
15:14d'aller écrouver l'amour.
15:15Et vous pensez que celui
15:16qui veut être délégué,
15:17c'est parce qu'il veut t'aimer ?
15:18Je suis sûr que c'est ça.
15:19Et les autres ?
15:21Il y a plein d'autres catégories
15:22dans les journalistes,
15:23mais pas tous.
15:24Alors que dans la classe politique,
15:25tout le monde a ce rapport-là
15:26à la chose.
15:27C'est magique.
15:28Vous imaginez.
15:29Je me suis souvent posé la question
15:30pourquoi les gens ont pris le bulletin
15:32où il y avait mon nom,
15:33l'ont plié et l'ont mis dans l'urne.
15:35C'est quelque chose de mystérieux.
15:36Pourquoi le font-ils finalement ?
15:38Et donc, ça vous donne un sentiment...
15:40C'est pas que c'est mystérieux,
15:41c'est parce qu'ils aimaient bien
15:42votre programme.
15:43C'est le sentiment de supériorité.
15:47Vous représentez vos concitoyens.
15:49Vous avez, tout à coup,
15:51une responsabilité formidable.
15:53Et donc, ça explique
15:54que certains individus
15:55ont plus d'ambition que d'autres.
15:57Ça veut dire qu'ils ont en réalité
15:58beaucoup plus d'ego que d'autres.
16:00Voilà.
16:01Ça, si on veut faire un peu
16:02de la psychanalyse.
16:03Je ne suis pas tout à fait d'accord.
16:05Tu peux penser aussi
16:06que tu es plus capable
16:07que quelqu'un d'autre.
16:08Tu peux penser
16:09que tu peux être plus utile
16:10que quelqu'un d'autre.
16:11Tu peux penser
16:12que tu as envie de servir.
16:13Les chefs d'entreprise,
16:16les sportifs,
16:17les types à la télé,
16:18ils n'ont pas d'ego.
16:19Non.
16:20On dit qu'il n'y avait
16:21que les politiques américaines.
16:22Bien sûr.
16:23J'ai l'impression, pardon,
16:25c'est très bien écrit,
16:26mais j'ai l'impression
16:27que dans la liste,
16:29je l'ai lu déjà
16:30des dizaines de fois.
16:31Oui.
16:32Vous n'avez pas tort.
16:33Je suis d'accord.
16:34En revanche,
16:35il y a une belle expression
16:36qui serait peut-être
16:37lacanienne, pour le coup.
16:38C'est « il reste K.O. debout ».
16:40K.O. C.H.A.O.S.
16:42Je trouve que c'est un peu gênant.
16:44On cherche à comprendre.
16:47Le côté un petit peu gênant,
16:49c'est quand même de revenir
16:50sur son histoire amoureuse.
16:52Il y a un côté un peu...
16:54Je trouve que les gens
16:56sont très gentils.
16:57Je peux entendre ce que vous dites.
16:59Lacan considérait
17:00qu'il n'y avait qu'une question
17:01dans la vie.
17:02Une seule, pas deux.
17:03Et il ne posait qu'une question
17:04aux gens qui entraient
17:05dans son cabinet.
17:06« Qu'est-ce que tu veux ? »
17:08C'était la question
17:10qu'il considérait
17:11comme la plus simple du monde.
17:13Une question à laquelle
17:14tout le monde n'a pas répondu
17:16dans sa vie.
17:17« Qu'est-ce que tu veux ?
17:18Tu veux vivre à Paris
17:19ou tu veux vivre à Marseille ?
17:20Tu veux vivre avec un garçon
17:21ou tu veux vivre avec une fille ?
17:22Tu veux être salarié
17:23ou tu veux être dentiste
17:24ou chef d'entreprise ?
17:25Qu'est-ce que tu veux ? »
17:26Il y a plein de gens
17:27qui disent « je ne sais pas ».
17:29La pause.
17:31Et nous revenons.
17:32Qu'est-ce que vous voulez ?
17:34Bien dit.
17:36La politique toujours.
17:38Valérie Pécresse dénonce
17:39une propagande dans un lycée.
17:40C'est intéressant d'ailleurs.
17:41Elle était en visite
17:42pour des travaux
17:43d'un lycée de Saint-Denis.
17:44La présidente de la région
17:45a trouvé dans le matériel éducatif
17:46un porte-voix décoré
17:48avec des stickers
17:49de la France Insoumise.
17:50Et du coup,
17:51elle a fait une petite vidéo.
17:53Ce qui est assez amusant.
17:54On est étonnés même
17:55qu'elle ait fait ça.
17:56Mais ça nous a fait sourire.
17:57Écoutez Valérie Pécresse.
18:00« Tu affrontes des travaux
18:02dans un lycée de Saint-Denis,
18:04des travaux de la région.
18:05Et qu'est-ce qu'on trouve ?
18:07Eh bien voilà,
18:08le matériel éducatif
18:10non payé par la région. »
18:12Bon, effectivement,
18:13on n'imagine pas
18:14un autocollant
18:15du Rassemblement National.
18:16Mais bon,
18:17elle a découvert
18:18un peu le Pérou à Orléans.
18:20Que les profs
18:21soient à gauche,
18:22voire très à gauche parfois.
18:23Pas toujours,
18:24mais de temps en temps.
18:25Et notamment de la France Insoumise.
18:27Oui, ça peut exister.
18:28Bien sûr.
18:29Marine Le Pen,
18:30dans une interview au Télégramme.
18:32Est-ce qu'elle a fait une erreur,
18:33Marine Le Pen,
18:34aujourd'hui ?
18:35Lorsqu'elle a déclaré
18:36que le titre de chef des armées
18:37du président de la République
18:38était honorifique
18:39en cas de cohabitation
18:41pour la représentante
18:42du Rassemblement National,
18:43le Premier ministre
18:44tient les cordons de la bourse.
18:45Autrement dit,
18:46il gère le budget.
18:47Je vous propose
18:48de voir le sujet
18:49de Mickaël Dos Santos.
18:50On en parle ensemble.
18:51Emmanuel Macron,
18:52chef des armées.
18:53Un titre honorifique
18:54en cas de cohabitation
18:55pour Marine Le Pen.
18:56Des propos tenus
18:57dans le journal
18:58Le Télégramme,
18:59réitérés quelques heures plus tard
19:00par l'ex-présidente
19:01du groupe
19:02Rassemblement National
19:03à l'Assemblée.
19:04« Sans remettre en cause
19:05le domaine réservé
19:06du président de la République
19:07en matière
19:08d'envoi de troupes
19:09à l'étranger,
19:10le Premier ministre
19:11a, par le contrôle budgétaire,
19:13le moyen de s'y opposer. »
19:15Une position critiquée
19:16par François Bayrou.
19:17Sur CNews,
19:18le président du Modem
19:19l'accuse de bafouer
19:20la Constitution.
19:21« Si vous prétendez
19:22que celui qui nomme
19:23aux emplois civils
19:24et militaires
19:25de l'État,
19:26celui qui préside
19:27les conseils de défense,
19:29celui dont la Constitution
19:30dit en toutes lettres
19:31qu'il est le chef
19:32des armées,
19:33si vous prétendez
19:34que ce n'est pas vrai,
19:35en fait,
19:36que ce seraient des titres
19:37pour faire joli,
19:38alors vous mettez
19:39en cause profondément
19:40la Constitution. »
19:41Une Constitution
19:42qui n'est pas également
19:43honorifique pour Sébastien
19:44Lecornu.
19:45A titre d'exemple,
19:46le ministre des Armées
19:47a posté sur le réseau social
19:48X une allocution
19:49du général de Gaulle
19:50relative aux fonctions
19:51du président.
19:52« Dans les domaines
19:53essentiels
19:54de la politique extérieure
19:55et de la sécurité nationale,
19:56il est tenu
19:57à une action directe
19:58puisqu'en vertu
19:59de la Constitution,
20:00il négocie
20:01et conclut les traités
20:02puisqu'il est le chef
20:03des armées,
20:04puisqu'il préside
20:05les conseils
20:06de défense,
20:07puisqu'il est le chef
20:08des armées,
20:09puisqu'il préside
20:10la défense. »
20:11En février dernier,
20:12Emmanuel Macron
20:13avait ouvert le débat
20:14sur l'envoi de soldats
20:15en Ukraine.
20:16Une ligne rouge
20:17que Jordan Bardella
20:18ne souhaite pas franchir.
20:19Le prétendant au poste
20:20de Premier ministre
20:21veut éviter l'escalade,
20:22devenir cobelligérant
20:23face à la Russie,
20:24puissance nucléaire.
20:25Marine Le Pen pose
20:26quand même un vrai problème.
20:27D'ailleurs,
20:28elle a répondu
20:29à M. Bérou.
20:30Elle dit M. Bérou
20:31qui a choisi
20:32l'outran sur le terreur
20:33devrait se souvenir
20:34qu'en décembre 1999,
20:35le Premier ministre
20:36Lionel Jospin
20:37était opposé
20:38à la volonté
20:39du chef de l'État
20:40d'envoyer des troupes
20:41en Côte d'Ivoire
20:42au moment du push
20:43du général Gaye.
20:44Mais le problème
20:45qu'elle pose,
20:46que je trouve un bon problème,
20:47c'est qu'on peut imaginer
20:48que la dernière élection
20:49soit celle qui compte.
20:50Si le RN
20:51est majoritaire
20:52avec la position
20:53du RN sur l'Ukraine,
20:54ça veut dire
20:55que les Français
20:56ont validé
20:57une forme de retrait
20:58de la présence française
20:59en Ukraine.
21:00Incontestablement,
21:01si le RN
21:02obtient une majorité absolue,
21:03Emmanuel Macron
21:04sera très affaibli.
21:05Néanmoins,
21:06la Constitution
21:07reste la Constitution.
21:08Emmanuel Macron
21:09est le chef des armées.
21:10Il est le seul
21:11à pouvoir décider
21:12de l'envoi de troupes
21:13en opération extérieure.
21:14Et ça, c'est légal.
21:15C'est légal,
21:16mais la légitimité de ça,
21:17vous entendez bien.
21:18Je viens de vous dire
21:19qu'il serait très affaibli
21:20naturellement,
21:21donc il devra sans doute tenir compte
21:22des positions de Jordan Bardella.
21:23Mais le seul
21:24à prendre la décision in fine,
21:26ce sera le président
21:27de la République.
21:28Mais qu'est-ce que ça montre, au fond ?
21:29Ça montre que
21:30si cohabitation il y a,
21:31ce sera une cohabitation
21:32très dure,
21:33comme nous n'en avons
21:34jamais vécu.
21:36C'est un domaine réservé.
21:37Que Marine Le Pen
21:38ou que Jordan Bardella
21:39ne comptent pas laisser
21:40la défense,
21:41les affaires étrangères,
21:42la diplomatie
21:43à Emmanuel Macron.
21:44Le domaine réservé,
21:45c'est quelque chose
21:46qui a été négocié,
21:47que François Mitterrand
21:48avait négocié
21:49avec Jacques Chirac, précisément.
21:50Il avait pu imposer cela
21:51à Jacques Chirac.
21:52Là, Emmanuel Macron
21:53ne pourra pas imposer cela
21:54à Jordan Bardella.
21:55Ce sera une cohabitation
21:56vraiment extrêmement difficile.
21:57La Constitution,
21:58on a raison de le dire,
21:59elle ne se modifie pas
22:00par ce scrutin.
22:01En fait, une cohabitation,
22:02vous avez deux confrontations
22:03de deux légitimités différentes.
22:04Celle du président de la République
22:05qui n'est pas remise en cause.
22:06Il a la légitimité
22:07du suffrage universel de 2022.
22:08Et la dernière,
22:09celle du législatif.
22:10Donc, il y a confrontation
22:11de deux légitimités.
22:12Le chef de l'État
22:13est toujours légitime
22:14et en application
22:15de la Constitution,
22:16il reste le chef des armées.
22:17Sauf que,
22:18avec une majorité différente
22:19et une autre légitimité
22:20à l'Assemblée nationale,
22:21on peut considérer
22:22que le gouvernement
22:23aurait une sorte
22:24de droit de vétérité.
22:25C'est-à-dire
22:26qu'il n'a pas
22:27de droit de vétérité
22:28à l'Assemblée nationale.
22:30On peut considérer
22:31que le gouvernement
22:32aurait une sorte
22:33de droit de veto budgétaire
22:34qui empêcherait,
22:35effectivement,
22:36une décision,
22:37par exemple,
22:38d'envoyer des troupes.
22:39C'est aussi...
22:40Le président des États-Unis
22:41se heurte à la même difficulté
22:42avec le Sénat
22:43quand le Sénat lui refuse
22:44tel ou tel budget.
22:45Donc, je ne pense pas
22:46qu'on puisse dire,
22:47comme Marine Le Pen l'a dit,
22:48que le chef de l'État...
22:49On va la rétropédaler un peu.
22:50Elle a rectifié, disons.
22:51Elle a compris
22:52qu'il y avait un petit danger.
22:53Il n'aigure pas
22:54les crises en thème.
22:55Il reste le chef des armées.
22:57Marine Le Pen soit pêche
22:58par ignorance
22:59de la réalité de la Constitution
23:00et des pratiques
23:01de la Ve République
23:02depuis 1958,
23:03soit fait mine
23:04de l'ignorer
23:05avec l'intention
23:06d'y contrevenir
23:07dans les deux cas.
23:08C'est grave.
23:09Mais ce que dit,
23:10effectivement,
23:11Yohann est juste.
23:12Ça montre une cohabitation
23:13qui serait extrêmement douloureuse.
23:14C'est vrai.
23:15C'est vrai.
23:16C'est vrai.
23:17C'est vrai.
23:18C'est vrai.
23:19C'est vrai.
23:20C'est vrai.
23:21C'est vrai.
23:22C'est vrai.
23:23C'est vrai.
23:24C'est vrai.
23:25Le débat serait extrêmement
23:26dur,
23:27sans doute.
23:28Comme les deux précédentes
23:29et les trois précédentes.
23:30Elles ont été dures aussi.
23:31Chirac et Mitterrand.
23:32On serait dans notre
23:33Catfigure, sincèrement.
23:34Bon.
23:35Est-ce que vous voulez entendre
23:36le général de Gaulle ?
23:37Oui.
23:38Il y a longtemps
23:39qu'on n'a pas entendu.
23:40Est-ce que c'est toujours
23:41bien de remettre l'église
23:42comme il se fait au milieu
23:43du village
23:44et d'écouter
23:45De Gaulle
23:46sur ce qui est
23:47milieu de Colombie.
23:48Sur ce qui est
23:49La Mongolie
23:50sur ce qui est
23:51la Constitution.
23:52Tous les soirs,
23:53on pourrait écouter
23:54de l'indépendance des chefs de l'État.
23:57Suivant la Constitution, le Président est en effet garant, vous entendez bien, garant de l'indépendance et de l'intégrité du pays ainsi que des traités qu'il engage.
24:12Bref, il répond de la France.
24:17D'autre part, il lui appartient d'assurer la continuité de l'État et le fonctionnement des pouvoirs.
24:26Bref, il répond de la République, puisqu'en vertu de la Constitution, il négocie et conclut les traités puisqu'il est le chef des armées, puisqu'il préside à la défense.
24:45Bon, on pourrait opposer à ce que dit, non pas Charles de Gaulle, mais Emmanuel Macron, qu'en cas de défaite aux législatives, Charles de Gaulle, lui, il rentre à Colombais,
24:56alors qu'Emmanuel Macron, il reste à l'Élysée, parce que la Constitution aussi, elle est faite pour que celui qui est président ait une majorité.
25:05Et puis, je dois à la vérité de vous dire que je suis un peu là de ce genre de discussion sur le sexe des anges, sur la Constitution, les grands mots, les grands principes,
25:16lorsqu'on voit la manière dont le Conseil constitutionnel et le Conseil d'État, le gouvernement des juges piétinent en vérité l'esprit des lois.
25:27Donc, si vous voulez, c'est très intéressant tout ça, mais ça fait longtemps que nous ne vivons plus tout à fait dans un État de droit.
25:35– Oui, mais ce que disait Pascal… – Non, mais c'est intéressant ce que vous dites, mais comment on fait ?
25:38– Ce que disait Pascal, c'est que le président de la République, lui, avait tiré les conséquences du fait que le peuple ne lui accordait plus la confiance.
25:44– Ça, c'est ce que dit Laurent Wauquiez, qui dit, à force d'avoir créé des contre-pouvoirs, il n'y a plus de pouvoir.
25:50Et que le vice-président, j'entends également, le vice-président aujourd'hui, c'est Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel.
25:56Bon, mais qu'est-ce qu'on fait ?
25:58– Écoutez, nous assistons à un début, peut-être, peut-être de changement de régime, de changement du rapport de force.
26:05Il arrivera un moment aussi où vous verrez qu'à l'intérieur du Conseil constitutionnel ou du Conseil d'État, il y aura peut-être des hommes nouveaux.
26:16Les esprits changent, ça ne vous échappe pas.
26:19Mais le problème, je vous le dis encore une fois, c'est je ne sais pas s'il est midi moins 5 ou midi 5.
26:25– Oui, moi je rebondis sur l'expression utilisée par William de discussion sur le sexe des anges.
26:30Ça m'a amusé aujourd'hui de voir notre petit monde politico-médiatique ne parler que de la Constitution,
26:35ne parler que du Général De Gaulle, de l'esprit des institutions, etc.
26:38Je pense que les gens qui se sont intéressés à cette polémique n'ont pas du tout entendu ça,
26:41ce n'est pas du tout ça qui les a intéressés.
26:43Ce qui les a intéressés, c'était le sous-texte de Marine Le Pen qui était,
26:45si vous élisez Bardella Premier ministre, les choses vont changer parce qu'on va reprendre le pouvoir.
26:49Ça m'a fait penser à une vieille formule qui était la sienne d'ailleurs.
26:52Elle disait si nous gagnons les législatives, elle le disait en 2022 et je pense en 2017 aussi,
26:56Emmanuel Macron devra se soumettre ou se démettre.
26:59Là ce qu'elle a dit aujourd'hui c'est il va se soumettre et on va reprendre le pouvoir, donc votez pour nous.
27:04Et ça je pense que pour le coup ça marche.
27:06– Dans l'actualité également les propos de Serge Clarsevel qui est parfois critiqué
27:11et qui a pris la parole dans Paris Match et qui a-t-il dit nous n'avons pas changé,
27:15c'est le Rassemblement National qui a changé.
27:17On a constaté que le RN abandonnait son ADN antisémite.
27:21Je pense sincèrement que Jean-Luc Mélenchon est un anti-juif sincère et actif.
27:26Et c'est vrai que cette question agite les gens de gauche.
27:30Alors il y a ceux qui disent ni-ni, il y a ceux qui disent barrage au RN
27:34et il y a ceux qui disent barrage à la France insoumise, il y a trois positions.
27:38Les macronistes sont ni-ni, nous sommes d'accord.
27:41– Il n'y aura pas de désistement sans doute au deuxième tour de ce point de vue-là.
27:45Il n'y aura pas un désistement d'un candidat macroniste dans une triangulaire
27:50pour favoriser par exemple la France insoumise contre le RN.
27:55– La France insoumise probablement pas mais si c'est un candidat du Parti Socialiste
27:58ou des Verts ça change la donne, ce sera quand même tout à fait autre chose.
28:01Après localement c'est le candidat qui décide, vous ne pouvez pas empêcher
28:04un candidat de se maintenir ou de se désister, c'est le candidat qui prend la décision.
28:08Mais la ligne officielle ce sera effectivement ni France insoumise ni RN.
28:13– Vous citez Serge Karsfeld, c'est autre chose, on est dans un autre domaine.
28:17C'est un juif difficilement discutable au niveau de sa légitimité
28:21dans le combat contre le nazisme qui explique maintenant qu'il n'hésite plus du tout
28:29entre l'extrême droite et l'extrême gauche, avec tout le respect…
28:34– Vous retenez le terme extrême droite ?
28:36– C'est géographique, moi de l'instant où il y a le bâton à deux bouts ça ne me gêne pas du tout.
28:41Ce qui me gêne c'est quand le bâton politique n'a qu'un seul bout,
28:44il y a une extrême droite et une extrême gauche, ça ne me dérange pas du tout.
28:47Sans aucune connotation péjorative, simplement avec tout le respect que j'ai pour Serge Karsfeld,
28:54mon constat à moi c'est que ça fait à peu près 15 ans que l'extrême gauche antisémite
29:01et alliée à l'islamisme est infiniment plus dangereuse que l'extrême droite.
29:06– La fac de Nanterre, l'université…
29:08– Il n'aurait pu ajouter qu'une chose, c'est-à-dire que ce n'est pas simplement le RN qui a changé,
29:12c'est le contexte qui a changé, le contexte politique, le contexte international,
29:16le contexte social, le contexte sociétal, c'est tout ça, tous ces éléments qui ont changé
29:21et qui conduisent aujourd'hui Serge Karsfeld à cette position.
29:24– L'université de Paris-Nanterre appelle à voter contre le rassemblement national,
29:28ça c'est sidérant lors des élections législatives dans un mail envoyé aux étudiants.
29:34La direction condamne tout d'abord la montée des comportements xénophobes et antisémites
29:37avant de pointer du doigt la responsabilité de l'extrême droite.
29:39Ces gens ont le devoir de réserve, ils ne seront jamais sanctionnés
29:42et le fait qu'ils écrivent un mail montre évidemment l'impunité dont ils sont sûrs de jouir.
29:49Parce que la vérité c'est qu'ils devraient déjà avoir sanction,
29:52ces gens devraient déjà être convoqués j'imagine, ils ne vont pas faire ça.
29:55Voyons le sujet…
29:57– Oui mais c'est des résistants…
29:59– Oui mais ils savent surtout qu'en fait s'il y avait sanction,
30:05si voilà ces gens qui ont envoyé ce mail étaient sanctionnés, étaient virés de l'université,
30:11d'abord ça serait très bien parce qu'ils n'ont pas à le faire,
30:14t'as pas à déroger à la loi dans tous les cas et ça donnerait un signal.
30:18Mais comme tout le monde a peur, tout le monde a la trouille,
30:20personne n'a du courage et notamment, ça dépend de qui,
30:24c'est la ministre de l'enseignement supérieur je l'imagine,
30:28qui n'a toujours pas parlé, qui n'a pas dit le moins,
30:31elle est aux abonnés absents mais elle a été aux abonnés absents sur tous les sujets.
30:34– Je rappelle aussi que l'administrature a déjà appelé à la résistance et aux manifestations,
30:37mais là aussi l'île de la justice ne réagit pas.
30:40– Le caractère honteux du président de la fac de Nanterre
30:43de parler d'antisémitisme et de viser l'extrême droite à Nanterre.
30:47– On regarde le sujet, on regarde le sujet et vous en parlez.
30:52À quelques jours du premier tour des élections législatives,
30:55l'université Paris-Nanterre prend position.
30:58Dans un mail envoyé aux étudiants, les co-directrices du département droit et sciences politiques
31:02condamnent dans un premier temps des comportements qualifiés d'inacceptables.
31:06– Des injures, des propos oraux et écrits, des propos antisémites et xénophobes,
31:10des citations provocatrices et des insultes tenues avec beaucoup de cynisme
31:14et parfois même de légèreté face à d'autres étudiants.
31:17– Depuis les attaques du Hamas en Israël,
31:19des réunions pro-palestine ont été organisées dans l'université
31:22et des tags antisémites retrouvés sur les murs de l'institution.
31:25Face à l'ampleur du fléau, la ministre de l'enseignement supérieur
31:28s'était déjà rendue sur place en novembre dernier.
31:31De son côté, la direction promet de poursuivre les auteurs de tels comportements
31:35avant de délivrer un message politique en donnant tout simplement une consigne de vote.
31:40– Nous ne saurions clore ce message sans vous encourager à aller voter
31:43ces deux prochains dimanches en réalisant bien les conséquences immédiates
31:46de l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir qui veut conforter les pires comportements.
31:50– Mais selon le délégué national de l'Uni, l'antisémitisme ambiant dans les universités
31:54est une conséquence du militantisme pro-palestinien.
31:57– L'université de Nanterre aujourd'hui est gangrenée par ce militantisme pro-palestinien
32:01et par cette extrême gauche qui propage cet antisémitisme-là.
32:05L'université de Nanterre se rend indirectement complice de ces auteurs-là,
32:08parce que pour condamner et pour faire en sorte que ça ne se reproduise pas,
32:12il faut nommer le problème et là le problème, ils ont refusé de le nommer.
32:15– Pour combattre l'antisémitisme dans l'enseignement supérieur,
32:18une mission sénatoriale a notamment proposé hier de renforcer les formations
32:22et de systématiser les sanctions.
32:25Écoutez ce que disait Dries Galli ce matin sur l'antenne de CNews.
32:29– Il y a la panique et l'arrogance, la panique elle est toute récente
32:32parce que la diabolisation ne prend plus et donc là on est dans un discours presque religieux,
32:36c'est l'enfer, les portes de l'enfer vont s'ouvrir à vous le 30 juin ou le 1er juillet.
32:40Nos élites ne veulent plus que le peuple vote, la démocratie les dérange.
32:43On est dans un moment religieux, sans église, sans prêtre,
32:47mais moi quand je vois certains, je vois M. Macron, je vois M. Faure,
32:50je vois des prêtres laïcs qui donnent des sermons à la population,
32:55attention voilà ce qui va vous arriver, il y aurait le bien et le mal.
32:58Et il y a aussi l'arrogance, l'arrogance des gens qui croient qu'ils savent
33:01alors qu'ils se trompent depuis 40 ans.
33:03– Une arrogance, oui il a raison mais c'est une imposture morale invraisemblable,
33:08elle est écœurante que à Nanterre, non mais réellement chaque mot est posé,
33:13qu'à Nanterre le haut lieu de l'extrémisme de gauche est islamiste,
33:18on nous explique que c'est de l'antisémitisme et qu'il faut voter contre l'extrême droite,
33:22j'ai un problème si, c'est ce qui caractérise le plus l'imposture morale de l'extrême gauche.
33:32On ne peut pas faire mieux dans le genre, très sincèrement.
33:39– Je n'ai pas grand chose à ajouter à ce que vient de dire William malheureusement,
33:42je suis en tout point d'accord, mais ce qui me frappe le plus c'est l'impunité en effet,
33:46c'est qu'en effet puisque ce sont des résistants,
33:49une forme de tolérance pour ce type de prise de position,
33:52et à chaque fois je me pose la question, est-ce qu'on imagine l'inverse,
33:55le patron d'une fac à Lyon ou à Paris qui dirait,
33:58moi c'est plutôt rassemblement national, il serait démis dans la seconde.
34:01– Vous avez vu que le maire de Lyon a appelé un renfort de policiers le soir de l'élection,
34:08donc ils ont des informations manifestement qu'il peut y avoir des troubles dans certains quartiers,
34:13on parle de Lyon mais il y aura d'autres quartiers, d'autres grandes villes,
34:16le soir du premier tour, c'est-à-dire qu'il va y avoir une entrée en résistance,
34:20une volonté de créer une sorte de chaos, de désordre, c'est en train de se préparer.
34:27– Oui, c'est quelques militants je vous assure,
34:29c'est quelques militants d'extrême gauche, vous verrez.
34:32– C'est presque 10 et service, ils sont plus riqués que vous.
34:35– Et pour le coup la peur du chaos c'est…
34:36– C'est toujours les mêmes d'ailleurs, ça s'appelle l'extrême gauche.
34:40– Oui mais l'extrême gauche quand elle se rassemble, elle a un instinct grégaire,
34:45il y a du monde autour.
34:47– Elle est nombreuse, c'est 10 000 personnes.
34:49– Ils savent se mobiliser.
34:51– C'est 10 000 personnes en France, c'est 20 000 si vous voulez,
34:54parmi ceux qui sont évidemment les combattants, bien sûr, pas les gens de gauche.
34:58Je vous assure, tout ça avec un peu de fermeté, c'est pas le souci.
35:02– Encore faut-il avoir, faire preuve de fermeté.
35:05– La peur du chaos c'est quelque chose qui compte pour le coup au moment d'aller voter.
35:08Les Français globalement…
35:09– Que ça ne passe plus, je vous assure.
35:11– Autant l'argument moral a sauté, on a bien vu avec le sujet sur Serge Lensfeld,
35:16autant l'argument de la peur, non c'est très présent.
35:18On a quand même des gens, aujourd'hui, des gens éclairés
35:20qui nous disent que oui ça peut devenir très problématique.
35:22Nicolas Sarkozy par exemple, qui a un peu d'expérience,
35:27dit que sa seule crainte aujourd'hui c'est le chaos après le 7 juillet.
35:30– Oui, et c'est à l'état de…
35:34– Quel que soient les résultats, positifs ou négatifs,
35:38quel que soit le résultat, ce sera le chaos.
35:40Quel que soit le résultat, il y aura des émeutes.
35:42– Je pense que Pascal Praud a raison.
35:44Tenez-vous des émeutes des manifestations violentes
35:46à l'issue des résultats des élections législatives ?
35:48Oui, je pense qu'il y a beaucoup de gens qui le pensent, 61%.
35:51– Oui, mais je crois que le peuple français, il me semble, n'acceptera pas
35:58qu'on insulte le suffrage populaire.
36:02– Oui, bien sûr, et puis ça dépend effectivement,
36:04attendons pour avoir les résultats, c'est la démocratie.
36:09Qu'est-ce que vous voulez que je dise ? C'est la démocratie.
36:11On avait des sportifs footballeurs qui ont pris parti,
36:16on a parfois quelques intellectuels, on a quelques artistes.
36:19Est-ce que vous connaissez Wemba Nyama ?
36:21– Oui, monsieur.
36:22– Vous le connaissez ?
36:23– Absolument, monsieur.
36:24– Bon, eh bien, Wemba Nyama, qu'a-t-il dit à votre avis ?
36:27– Je crois qu'il le…
36:28– Victor Wemba Nyama.
36:29– … a voté contre les deux extrêmes.
36:30– Exactement, c'est un star du basket mondial,
36:32il emboîte le pas à Kylian Mbappé en appelant à voter contre les extrêmes.
36:37Écoutons.
36:39– Bien entendu, les choix politiques sont personnels,
36:43mais je pense que, pour moi en tout cas, c'est important de s'éloigner des extrêmes
36:48et je pense que ce n'est pas du tout la direction à prendre pour un pays comme le nôtre.
36:55Donc, même si c'est très personnel, c'est comme ça que je me sens.
37:03– Et puis, il y a également Hervé Nengape.
37:06Je ne sais pas si vous le connaissez,
37:07qui est un joueur international français d'origine camerounaise de volleyball,
37:10lui évoluant en poste de réceptionneur attaquant à Ankara,
37:13qui a dit « j'encourage simplement les votes contre le Rassemblement national,
37:16qui véhiculent des idées, des valeurs, des principes qui ne sont pas les miens ».
37:19On ne sait jamais d'ailleurs, vraiment, quelles sont les idées, les valeurs, les principes.
37:23C'est toujours, on peut, les idées nauséabondes, j'entends ça,
37:26mais c'est jamais, c'est toujours assez flou d'ailleurs.
37:29La France, comment ?
37:30– Non, mais on le connaît, c'est le racisme, c'est l'antisémitisme.
37:34– Oui, je suis d'accord avec vous, mais encore faut-il le prouver.
37:38– Ça j'entends bien.
37:39– Au lieu de lancer l'anathème, moi je veux vous dire…
37:41– Ils sont certains de ce qu'ils pensent, ils en sont intimement convaincus.
37:44– La France que j'aime et une France où tout le monde se mélange,
37:48à l'image de notre équipe qui va disputer des Jeux Olympiques
37:51au sein de laquelle se donne de la joie aux Français.
37:54Bon, tout ça, évidemment, sont un peu des formules et des mots-valises, disons-le.
37:58La France que j'aime, c'est la France où tout le monde se mélange.
38:01– Ce qui est dingue, c'est qu'aucune de ces personnalités
38:04ne dénonce l'antisémitisme de l'extrême-gauche et de la France insoumise.
38:08C'est quand même dingue, franchement.
38:10– L'idéologie du mélange, c'est exactement, dans son obsession,
38:16ça correspond très exactement à l'idéologie du sang pur
38:20de la fin du 19ème siècle, quand vous en faites une théorie.
38:24– Bon, est-ce que ce qui jouera pour cette élection,
38:27c'est également ces faits de sécurité dont les Français manifestement sont excédés ?
38:34Un jeune secrétaire médical de 23 ans a vécu l'horreur samedi soir,
38:39un Algérien sous OQTF s'est introduit dans les locaux du cabinet et a tenté de la violer.
38:44Je vous propose de voir le sujet de Tony Pitaro.
38:46– Récidiviste ? – Récidiviste, oui.
38:49Aux alentours de 22h, mardi soir, des policiers sont appelés
38:53pour une agression dans ce cabinet médical d'ici les Moulineaux.
38:56Sur place, les forces de l'ordre entendent les cris d'une jeune femme
38:59ainsi que des menaces de mort.
39:01Ils entrent dans le cabinet médical et découvrent une femme nue sur le sol,
39:04l'agresseur la menace de mort avec des ciseaux sur la gorge.
39:07Les policiers utilisent un taseur, maîtrisent et interpellent l'individu.
39:12Le suspect est un Algérien sous OQTF, sans emploi, né en février 1992 à Alger.
39:18Il a été condamné à deux reprises en 2019,
39:21pour tentative de vol avec violence en récidive
39:24et pour agression sexuelle et corruption de mineurs de 15 ans.
39:27Il a été remis en liberté en août 2023.
39:30Le suspect a avoué avoir consommé de la cocaïne.
39:32Il a été placé en garde à vue pour tentative de viol
39:35sous l'emprise de produits stupéfiants et tentative d'homicide volontaire.
39:39Il a également été pris en charge en vue d'un examen psychiatrique.
39:42La victime, quant à elle, a été transportée par les pompiers.
39:45Ses blessures ont été évaluées à cinq jours d'incapacité totale de travail.
39:49Pas de réaction de féministes ?
39:53Oui.
39:54Pas entendu les féministes ?
39:56Ça fait d'hiver.
39:58Oui, oui, ça fait d'hiver.
40:00Des fois, pour un regard appuyé, les féministes en font davantage.
40:04Il est 20h52.
40:05On va rendre hommage à Brigitte Bardot dans une seconde.
40:08Mais avant cela, c'est à vous que je voulais parler.
40:12C'est la dernière émission que vous allez faire avec nous ce soir.
40:15Vous avez été présent depuis le 28 août quasiment tous les soirs.
40:18Il se trouve que vous partez en vacances pour une longue période, pendant deux mois.
40:22Je voulais vous dire, parce que beaucoup de gens me parlent évidemment
40:26de notre petite troupe, de notre petite équipe, bien sûr, des uns, des autres.
40:29C'est vrai que beaucoup de gens me parlent souvent de vous dans la rue.
40:32Parce que votre engagement, votre sensibilité, votre souffrance également,
40:37depuis le 7 octobre, ont marqué les téléspectateurs.
40:40Donc, je crois qu'en notre nom à tous, au nom de CNews,
40:44au nom des gens qui participons ici à cette émission,
40:47d'abord, je voulais vous dire notre amitié, notre tendresse, notre affection.
40:52Et vraiment, comment vous avez vécu cette saison,
40:56comment elle a été difficile pour vous, et puis à titre personnel aussi,
40:59pour votre famille, pour vos enfants qui sont en Israël.
41:02Chacun le sait, vous allez partir, je crois, ces prochaines heures.
41:04Donc, je voulais vous dire ça d'abord, et puis vous dire effectivement
41:07que vous allez nous manquer pendant ces prochaines semaines,
41:10puisque vous allez rester, je crois, deux mois en Israël.
41:13Et puis également, parce que vous êtes dans cette émission le soir.
41:18Forcément, vous aurez marqué les téléspectateurs par vos interventions,
41:22par votre prise de position.
41:24Alors, je sais, je l'ai souvent dit d'ailleurs, régulièrement dans cette émission,
41:27que combien derrière l'homme que vous êtes,
41:30derrière le battleur, parfois, que vous êtes, l'avocat que vous êtes,
41:33il y a une souffrance.
41:35Une souffrance que vous avez exprimée, d'ailleurs, dans ce livre,
41:37qui est d'ailleurs un grand succès, un journal de guerre.
41:40Et je voulais vous le dire, tout simplement,
41:42parce que je pense qu'on est plusieurs à le savoir.
41:44Et je suis frappé, vous devez le voir vous-même dans votre vie,
41:47l'affection qu'ont les gens pour vous,
41:50puisque au hasard, des rencontres dans la rue,
41:52c'est ce que j'imagine les témoignages que vous recevez.
41:54C'est vrai, écoutez, vos mots me touchent profondément.
41:57Je pars pour retrouver ma famille,
42:00et je quitte une certaine famille, que vous êtes,
42:03et je reviendrai, je l'espère, fortement.
42:05Je dois vous dire aussi que je crains
42:08ce qui peut se passer là-bas pendant deux mois.
42:11On parle d'une guerre avec le Hezbollah,
42:13et je n'aimerais pas que ce réitère ce qui s'est passé pendant le 7 octobre,
42:17à savoir que je sois séparé d'eux.
42:20Mais merci, vos mots me touchent.
42:23La raison essentielle de votre départ aujourd'hui pour Israël,
42:27c'est ce que vous venez de dire,
42:29que vous soyez au plus près de votre famille.
42:31Absolument.
42:33On va terminer à 20h54 avec des images très différentes
42:39et infiniment plus légères,
42:41puisque figurez-vous que Paris Match sort un collector
42:46avec des images de la femme la plus belle du monde, Brigitte Bardot.
42:52Je vous propose peut-être d'égrener quelques photos
42:59qu'il y a dans ce Paris Match.
43:01C'est toujours intéressant, une époque,
43:04et donc des photos d'une époque,
43:08parce qu'elles traduisent à un moment une légèreté.
43:10Toutes ces photos traduisent un certain état d'esprit,
43:15un état d'esprit où l'amitié...
43:17Je salue également M. Brincourt,
43:19qui est un des grands amis de Brigitte Bardot,
43:24et regardez comment ces photos sont belles
43:27et combien Brigitte Bardot aura marqué.
43:30Est-ce que, par exemple, vous qui êtes le plus jeune à cette table,
43:33est-ce que vous avez vu des films, par exemple, de Brigitte Bardot ?
43:37Est-ce que vous avez vu La Vérité, qui est un film sublime ?
43:40Non, je n'ai pas vu ça.
43:41Est-ce que vous avez vu Dieu crée à la femme ?
43:43Dieu crée à la femme, je l'ai vu.
43:45Alors, regardez, et regardez,
43:48parce que je pense que c'est un des films
43:50dont elle est peut-être le plus fière, La Vérité, de Clouseau,
43:54avec le mépris.
43:57Mais moi, je trouve que, paradoxalement,
44:01La Vérité, le scénario est en béton armé.
44:08Et les scènes de, comment dire, lorsqu'elle est à la barre,
44:14puisqu'elle est accusée, les scènes de procès sont formidables.
44:17Vraiment.
44:18Et elle montre qu'elle est une grande actrice.
44:21Je ne pense pas qu'il y ait des photos de La Vérité,
44:25mais on peut le voir.
44:27La dernière fois, on l'avait appelée en direct.
44:29Mais bon, je ne suis pas sûr que si nous l'appelions à ce moment-là,
44:33elle décroche, mais je sais qu'elle nous écoute
44:35et qu'elle a beaucoup d'affection pour vous.
44:37On a en commun l'amour des animaux.
44:40Oui, c'est vrai.
44:42On la salue, en tout cas, bébé.
44:44Et vraiment, vous pouvez acheter ce hors-série de Paris Match
44:47sur Brigitte Bardot.
44:49Je suis prisonnière de moi-même.
44:51J'ai toujours été.
44:52C'est le prix à payer.
44:53Ses confidences à son amie, Christian Brincourt,
44:55que je salue bien évidemment.
44:56J'ai entendu la voix de messieurs.
45:00Venez nous dire bonjour.
45:01Venez nous dire bonjour, monsieur Pasquet.
45:04J'ai entendu votre voix.
45:05Il y a monsieur Ben Kemoun aussi, vous savez.
45:07Oui, mais...
45:08Il est là.
45:09Regardez.
45:10Je vous ai entendu dans les couloirs en train d'arriver.
45:13Je voudrais pas perdre mes repères.
45:15Vous savez pourquoi ?
45:16Parce qu'il y a la petite estrade, comme ça, je m'empêche.
45:19De quoi allez-nous vous parler ?
45:22Non, allez-nous vous parler ?
45:24On aurait aimé parler de Brigitte Bardot.
45:26Allez-vous nous parler ?
45:27On aurait aimé parler de Brigitte Bardot, comme vous.
45:29Allez-vous nous parler ?
45:30De quoi allez-vous nous parler ?
45:31Allez-nous vous...
45:33Écoutez, on peut pas parler de Brigitte Bardot, nous.
45:37C'est dommage.
45:39Il y a un film, je sais pas si Gilles William l'a vu,
45:41c'est En cas de malheur.
45:42C'est un film que j'aime beaucoup, moi.
45:44C'est un film avec Gabin.
45:46C'est un film formidable.
45:47C'est un film de procès, surtout.
45:49Un très très bon film de procès.
45:50Je crois qu'il y a Madeleine Robinson dedans.
45:52Très juste si possible.
45:54Qui joue la femme de Gabin.
45:55Une entrée à la 27e minute, précisément.
45:59Je pense qu'il y a Madeleine Robinson.
46:01C'est l'adaptation d'un signe nom, En cas de malheur, peut-être ?
46:03Oui, c'est ça.
46:04Et c'est de qui, En cas de malheur ?
46:06Je ne sais pas.
46:08Claude Otanara.
46:09Bravo.
46:10Bonne réponse.
46:11C'est Petit Scarabée.
46:12Mais je ne vous vois plus le matin, Petit Scarabée.
46:14Il faut absolument Gautier dans le champ.
46:15Ah, Gautier Lebret.
46:16Venez, venez là.
46:17Venez vous asseoir.
46:18Parce que Gautier Lebret est un cas.
46:22Non pas de malheur, pour le coup.
46:24Puisque vous êtes un cas.
46:25Puisque quel âge vous avez, Gautier ?
46:2628 ans.
46:2729, mardi prochain.
46:28N'oubliez pas.
46:29Bon, d'abord, vous m'avez volé mon costume.
46:31Mais ça, c'est pas grave.
46:32Mais en revanche, vous avez une culture de vieux.
46:34Oui.
46:35J'ai fait aussi longtemps dans l'or des pros.
46:36Oui.
46:37C'est pour ça qu'on m'a pris.
46:38Et qu'on m'a fait rester jusqu'à ce qu'on décide de changer d'avis.
46:40Parce qu'un gosse de 28 ans qui sait qu'En cas de malheur est un film de Claude Otanara,
46:45qui connaît Claude Otanara.
46:47Formidable.
46:48Là, vous méritez une médaille.
46:49Voilà.
46:50Merci.
46:51Ou un traitement.
46:52Vous aimez les films en noir et blanc ?
46:53Vous pouvez me le mettre là, si vous voulez.
46:54Même celle en chocolat.
46:56Mais je préfère quand elles sont plaquées or.
46:58Vous aimez les films en noir et blanc ?
46:59J'aime beaucoup les films en noir et blanc.
47:01Mes enfants ne veulent pas voir les films en noir et blanc.
47:03C'est bien.
47:04Merci Maître.
47:05Ça me touche beaucoup.
47:06Une scène célèbre où on voit Brigitte Bardot avec la jambe allongée sur le bureau.
47:12Il est avocat, je crois.
47:13Jean Gabin.
47:14Et elle passe et elle est cachée.
47:15C'est fait de manière très subtile.
47:17Et c'est Madeleine Robinson, je crois.
47:18Bien sûr, Madeleine Robinson.
47:19Mais il l'a dit.
47:20Il se passe quelque chose.
47:21Ça revient à la 26e minute.
47:22Oui, mais il a dit ça.
47:23Il ne s'est même pas créé Madeleine Robinson.
47:24Il ne s'est pas créé Claude Otanara non plus.
47:26On est presque de la même famille.
47:28Donc, lui, il a vu par où tu es sorti.
47:30On ne t'a pas vu rentrer.
47:31Max Pécasse, il a tous les films.
47:33Mais les autres, ce n'est plus…
47:36Bon, donnez-nous le programme.
47:38Je blague.
47:39Écoutez, dans un instant, Pierre Lelouch sera le premier invité.
47:43On recevra également Driss Ghali.
47:45Et puis, on va commencer l'émission par deux choses importantes.
47:49D'abord, vous savez qu'il y avait une manifestation contre les extrêmes, contre l'ORN.
47:54Il y a quelques minutes, Place de la République.
47:56Il y a eu quelques incidents.
47:57Et le collectif Nemesis, en particulier, a été pris pour cible.
48:00Vous verrez les images.
48:02Là, il n'y avait pas de féministes pour les défendre,
48:05puisque je sais que vous êtes assez sensible, Gilles William, à ce que font les féministes.
48:08Et puis, première séquence, peut-être, il y a quelques minutes,
48:11Jean-Luc Mélenchon a été interviewé sur une chaîne, sur M6, il me semble.
48:16Oui, c'est ça.
48:17Et à la question « Et la police tue ? », qu'est-ce que vous avez à dire ?
48:21On peut bien plaisanter de temps en temps.
48:24Vous allez voir, c'est particulier.
48:26Eh bien, on écoutera ça avec plaisir.
48:27Alors, ce n'est pas du tout Madeleine Robinson, pour tout vous dire.
48:30C'est Edwige Feuillère.
48:32Et vous savez pourquoi ?
48:33Parce que Madeleine Robinson, elle est dans un autre film,
48:38où il est avec Micheline Prel.
48:40Edwige Feuillère, c'est l'épouse de Gabin.
48:42Oui, mais c'est Edwige Feuillère.
48:43Et ce n'est pas Madeleine Robinson.
48:44Et c'est Xavier Couture qui, lui, me rappelle cela,
48:48que nous pouvons saluer, bien évidemment.
48:50Et c'est Charles Vanel, évidemment, qui est dans La Vérité aussi.
48:53Je salue Marc Brincourt et toute la famille Brincourt qui nous écoute ce soir.
48:56Merci vraiment.
48:58Merci une nouvelle fois, cher Gilles William.
49:00Virginie Leblond-Tailleb était à La Réalisation.
49:03David Tonnelier était à La Vision.
49:04Merci Jean-François Couvlard.
49:06Benjamin Naud.
49:07Julien Durou.
49:08Guilhem Laffage était avec nous.
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49:13Nos amis, dans une seconde, rendez-vous demain matin.