• il y a 6 mois
Avec Jacques Myard, maire LR de Maisons-Laffitte et auteur de "Bye bye démocratie" publié chez Lafont Presse ; Philippe Pascot, administrateur d'Anticor, auteur de "Les cons ça ose tout, moi aussi..." publié aux éditions Bonneton et de "Le pouvoir du pire" publié aux éditions Max Milo ; Laurent Firode, réalisateur et auteur de "Main basse sur le cinématographe" publié aux éditions La mouette de Minerve.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-06-18##

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News
Transcription
00:00:00Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
00:00:05Nous sommes en guerre.
00:00:07Parce que vous, vous êtes bien.
00:00:09Mais il faudra dire au président qu'il garde sa gueule.
00:00:11Nous sommes en guerre.
00:00:12C'est une blague.
00:00:13Donc j'ai embrassé un flic, entre nations et républiques.
00:00:16J'ai embrassé un flic.
00:00:18C'est une blague.
00:00:19Nous sommes une majorité qui a permis à la France de se redresser sur le plan économique.
00:00:25Nous sommes en guerre.
00:00:27Monsieur le maire de mon petit village a le bras long.
00:00:31Oui mais voilà, il aimerait passer député.
00:00:37C'est une blague.
00:00:38Nous sommes en guerre.
00:00:43Eh oui.
00:00:44Un homme, une femme, shabadabada, shabadabada.
00:00:48Et ça a bercé, en ce qui me concerne, mon adolescence et ça berce des générations et des générations.
00:00:55Qui n'a pas vu un homme et une femme de Claude Lelouch, Jean-Louis Trintignant et Anoukémé,
00:01:01qui vient de partir, qui vient de s'éteindre à l'âge de 92 ans.
00:01:05Anoukémé, fabuleuse actrice, superbe femme, magnifique interprète.
00:01:12Et voilà, on lui rend hommage.
00:01:14Anoukémé, ça a été un moment de nos vies et ça le restera bien sûr.
00:01:19C'est aussi une passion française.
00:01:22Et puis, les passions françaises, aujourd'hui, elles s'exacerbent.
00:01:28Allons enfants de la patrie, le jour des urnes est arrivé.
00:01:32Eh oui, eh oui, c'est dans 30, je répète, vous le savez, 30 juillet, 30 juin, pardon, et 7 juillet.
00:01:40Voilà, on va voter.
00:01:42Dissolution, dissolution.
00:01:44Comme on ne peut pas dissoudre le peuple, on dissout l'Assemblée.
00:01:48Et nous allons recevoir un certain nombre, effectivement, d'impétrants, de candidats.
00:01:52Notamment, on va commencer avec Jacques Millard, qui est maire Les Républicains de Maison Lafitte
00:01:57et auteur de Bye Bye Démocratie.
00:01:59Il va nous dire pourquoi il se représente et pourquoi, d'ailleurs, il l'a annoncé
00:02:04quelques minutes après l'annonce de la dissolution par Emmanuel Macron.
00:02:08Et puis, nous allons recevoir aussi autre chose, alors très, très, très intéressant.
00:02:13Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui pour le fait qu'une loi, ça y est, c'est fait,
00:02:19eh bien, la France devra fermer fin juillet son registre des propriétaires réels de société.
00:02:25C'est-à-dire qu'un registre qui était ouvert depuis 3 ans,
00:02:31qui permettait à tout citoyen de connaître facilement l'identité des propriétaires des entreprises françaises.
00:02:36Eh bien, c'est fini, c'est fini. Pourquoi ? A cause de l'Europe.
00:02:39On va en parler, c'est quand même intéressant, ce retour du secret.
00:02:43Je ne sais pas s'il était parti.
00:02:45Et puis, on va recevoir, évidemment, nous allons recevoir les perles, les huées, les bravos,
00:02:51Yael Brown-Pivet, sa vision de l'économie française,
00:02:53Philippe Poutou, qui se présente dans la circonscription de Trèbes.
00:02:58On va en parler aussi, Trèbes, la ville où est mort Arnaud Beltrame.
00:03:02Et puis, en seconde partie d'émission, vous allez avoir un réalisateur, Laurent Firode,
00:03:07qui lui, eh bien, casse la baraque.
00:03:10Il explique comment marche aujourd'hui le cinéma français, comment il fonctionne.
00:03:14Et il faut bien dire que ce cinéma qui a été extraordinaire,
00:03:18aujourd'hui, il y a encore de magnifiques perles,
00:03:21mais il y a aussi de magnifiques échecs ou de magnifiques non-constructions.
00:03:25Pourquoi ? Pourquoi le cinéma français n'est plus du tout ce qu'il était ?
00:03:29A tout de suite.
00:03:31Cette semaine avec Sud Radio,
00:03:33gagnez une semaine de vacances à la mer, à la montagne ou à la campagne,
00:03:37grâce à La Grange Vacances,
00:03:39des résidences 3 et 4 étoiles dans toute la France,
00:03:42dans lesquelles vous pourrez vous ressourcer et vous détendre.
00:03:46Écoutez le Grand Matin Sud Radio avec Benjamin Gles de 7h à 8h30
00:03:51et gagnez votre séjour pour 4 personnes,
00:03:53dans l'une des résidences La Grange Vacances.
00:03:58Ici Sud Radio.
00:04:02Les Français parlent au français.
00:04:05Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:04:08Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:04:11Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:04:14L'immense poète Stéphane Mallarmé disait
00:04:17« Jamais un coup de dé n'abolira le hasard. »
00:04:20Nous, on le sait aujourd'hui, jamais un coup de dé n'abolira le jacquemillard.
00:04:24On l'écoute tout de suite.
00:04:27Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:04:30Monsieur le maire, mais là il ne s'agit pas d'un petit village.
00:04:33Il s'agit de Maison Lafitte où Jacques Millard,
00:04:37maire Les Républicains et auteur de Bye Bye Démocratie,
00:04:41aux éditions La Front Presse, on l'avait déjà reçu.
00:04:43Bonjour Jacques Millard.
00:04:44Salut et fraternité André.
00:04:47Et fraternité à vous.
00:04:48Alors Jacques Millard, vous, vous n'avez pas perdu de temps.
00:04:51Très intéressant, c'est que vous avez tweeté très vite, très vite,
00:04:54quelques minutes ou en tout cas quelques heures
00:04:56après l'annonce de la dissolution,
00:04:58vous avez écrit ceci Jacques Millard.
00:05:00« On savait Macron fou, ce soir on le voit suicidaire.
00:05:03Oh les cœurs, le combat continue.
00:05:05Je demande à tous les Républicains de mettre un terme à la Macronie.
00:05:08Dans toutes ses composantes, je serai candidat
00:05:11d'un cinquième circonscription des Yvelines où, je le rappelle,
00:05:15vous avez été député pendant 24 ans avant d'être renversé
00:05:19par Yann Brune-Pivet en 2017. »
00:05:22Mais alors Jacques Millard, donc vous ne serez plus à ce moment-là
00:05:26maire de Maison-Lafitte si vous êtes évidemment élu.
00:05:29Mais auparavant, je voulais vous demander, vous êtes donc maire LR,
00:05:33qu'avez-vous pensé, parce qu'il y a eu tout de suite chez les LR,
00:05:36il y a eu une espèce de tragique comédie qui s'est jouée,
00:05:39où on a vu Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse
00:05:42et tout un certain nombre de classiques
00:05:44qui ont voulu démettre, ça n'a pas marché, Eric Ciotti
00:05:47qui lui avait pris fête et cause pour une autre adhérence.
00:05:50Quel est votre sentiment là-dessus ?
00:05:52Mon sentiment, c'est que mes compagnons du LR
00:05:56devraient regarder la réalité en face et faire preuve de lucidité.
00:06:00Quand je suis dans la rue, c'est très climb.
00:06:03Les gens viennent vers moi en disant
00:06:05« vous devez marcher avec, je dirais,
00:06:08celles et ceux qui sont partis ailleurs,
00:06:10mais qui défendent, je dirais, la France. »
00:06:13Et pour ma part, si j'ai annoncé immédiatement ma candidature,
00:06:19c'est que le service de la France, je l'ai sovié au cœur.
00:06:24Et donc je n'ai jamais changé de politique.
00:06:27Je ne suis pas une girouette.
00:06:29J'ai toujours défendu les mêmes convictions,
00:06:33les mêmes positions politiques que je défends aujourd'hui.
00:06:37J'ai été battu dans le passé, dont acte,
00:06:40mais ce n'est pas pour autant que j'ai cessé le combat.
00:06:43Et vous le savez, j'ai continué à arpenter ma circonscription
00:06:47entre guillemets.
00:06:48Elle n'est pas à moi, mais là, c'est une conscription.
00:06:51J'ai sorti et publié un certain nombre de messages
00:06:55légèrement iconoclastes,
00:06:57dans lesquels je rappelle un certain nombre de choses,
00:07:00que ce soit en politique étrangère,
00:07:02que ce soit en matière, je dirais, de sécurité,
00:07:06que ce soit en matière de redressement économique de la France.
00:07:11Mes positions sont claires, nettes et précises.
00:07:15C'est un combat continu au service de la nation.
00:07:19Je suis pour l'Europe des nations,
00:07:21je ne suis pas pour le fédéralisme rétrograde.
00:07:24Alors justement, Jacques Millard, de ce point de vue-là,
00:07:27vous avez enchaîné là-dessus, vous avez raison,
00:07:30mais vous dites que vos collègues républicains,
00:07:34en tout cas un certain nombre,
00:07:36ne sont, enfin, vous n'avez pas dit qu'ils sont décollés de la réalité,
00:07:41mais il y a effectivement un réel qui se passe.
00:07:43Vous avez choisi une position qui est cohérente,
00:07:48et c'est vrai, vous l'avez dit et vous l'avez montré.
00:07:51Maintenant, est-ce que vous estimez,
00:07:53je voudrais savoir d'abord vos sentiments sur cette dissolution,
00:07:56c'est-à-dire, elle a été actée,
00:07:58est-ce qu'elle ne fait pas de ces élections législatives,
00:08:01je dis bien de celles-là,
00:08:03des élections pour une fois et depuis très longtemps,
00:08:05au moins aussi importantes que l'élection présidentielle ?
00:08:09Écoutez, vous l'avez dit, ils jouent au poker.
00:08:13On ne joue pas au poker avec le peuple.
00:08:17Je suis désolé, le peuple a mal voté,
00:08:20on va dissoudre le peuple, ça ne marche pas.
00:08:22C'est du suicide.
00:08:24Et bien évidemment, il a fallu se préparer en toute hâte,
00:08:27ça a créé un désarroi chez les Français.
00:08:31Les Français, qu'est-ce qu'ils expriment aujourd'hui ?
00:08:34Ils expriment, je dirais, leur rejet du chaos de la Macronie et de Macron.
00:08:39C'est aussi simple que ça.
00:08:41Nous sommes la risée dans toute l'Europe,
00:08:44il est complètement déclébilisé,
00:08:47et donc aujourd'hui, s'il croit se refaire une virginité
00:08:50en demandant au peuple ce qu'il veut,
00:08:53et bien il va être servi, c'est aussi simple que ça.
00:08:55Et je regrette que dans certains cas,
00:08:57je le dis comme je le pense,
00:08:59certains LR servent la soupe à la Macronie,
00:09:03c'est une faute, parce qu'à l'avenir,
00:09:05on sait très bien que Macron, il est fini,
00:09:07et la Macronie aussi.
00:09:09Donc aujourd'hui, il faut rebâtir quelque chose,
00:09:11moi je suis LR et je resterai LR,
00:09:14mes bulletins de vote portent le logo du Rassemblement pour la République,
00:09:20et donc c'est aussi simple que ça,
00:09:22avec Osé La France qui est un ami,
00:09:24c'est-à-dire Julien Aubert.
00:09:26Donc il va de soi qu'aujourd'hui,
00:09:29on est parti pour une reconquête,
00:09:32bien évidemment de la France,
00:09:35mais aussi pour bâtir quelque chose de nouveau,
00:09:38et on verra comment ça se passe.
00:09:40L'autre jour, un journaliste me dit,
00:09:42mais vous allez siéger où ?
00:09:43Je lui ai dit, attendez, premièrement,
00:09:45je ne prends pas des décisions sur des hypothèses,
00:09:47d'abord gagnez, et ensuite on verra.
00:09:50Mais ce qui est certain,
00:09:52c'est qu'il y aura toujours des gens comme moi,
00:09:54qui sont LR,
00:09:56qui ont le service de la nation chevillé au cœur,
00:10:00et qui ne vont pas se laisser faire,
00:10:02et surtout ne vont pas se laisser démonter par des magouilles.
00:10:06Je suis sidéré aujourd'hui,
00:10:08de voir certains de mes compagnons,
00:10:10je les considère toujours compagnons,
00:10:12aller servir la soupe à Macron.
00:10:15Alors qu'ils avaient dit dans le passé,
00:10:17le passé récent,
00:10:19il y a quelques semaines,
00:10:21que jamais ils ne rentreraient dans une coalition avec Macron.
00:10:25Eh bien, je ne comprends pas ce qui se passe,
00:10:27pour ma part, c'est très simple,
00:10:29je suis LR,
00:10:30je n'ai pas sur ma droite,
00:10:32de Front National,
00:10:34ou de RN,
00:10:37Marion Maréchal non plus,
00:10:39mais ce qui est certain,
00:10:41c'est qu'ils ont reconnu en moi,
00:10:43quelqu'un qui défend,
00:10:45et ils le savent depuis des années,
00:10:47les dépositions fortes,
00:10:49pour la France,
00:10:51en matière de contrôle de l'immigration,
00:10:53sécurité d'Israël,
00:10:55par exemple, si je dis un mot fort à ce propos,
00:10:58et aussi,
00:11:00la volonté de lutter contre l'islamisme intégriste,
00:11:03volonté de lutter aussi,
00:11:05contre des flux migratoires,
00:11:07où nos frontières sont des passoires.
00:11:09Donc il y a un moment,
00:11:11il faut reprendre, je dirais,
00:11:13tout ce que nous avons dit,
00:11:15du temps du RPR.
00:11:17Oui, on se rappelle des résolutions du RPR,
00:11:19des années 90,
00:11:21qui étaient très explicites,
00:11:23et très claires.
00:11:25Mais Jacques Myard, au fond,
00:11:27au-delà du sort électoral,
00:11:29de tel ou de tel,
00:11:31au-delà des résultats,
00:11:33nous n'avons pas à faire des prévisions,
00:11:35nous ne sommes pas à l'insu du sondage ici,
00:11:37est-ce que vous pensez que,
00:11:39au-delà,
00:11:41on creuse la France,
00:11:43on a l'impression, en tout cas,
00:11:45tout se passe comme si,
00:11:47la France était plus divisée que jamais,
00:11:49il y a longtemps qu'on n'a pas connu ce clivage,
00:11:51ou ces clivages.
00:11:53On est d'accord, c'est la raison pour laquelle
00:11:55j'appelle un certain nombre
00:11:57de commentaires
00:11:59à ne pas tomber dans l'excès.
00:12:01Parce que la France continuera,
00:12:03et c'est mon objectif,
00:12:05et que j'entends un certain
00:12:07nombre de gens qui tiennent des
00:12:09propos d'extrémistes ici, d'extrémistes là,
00:12:11qu'ils se taisent.
00:12:13Il y a un moment, quand on traite les gens
00:12:15d'extrémistes, notamment,
00:12:17soi-disant à droite, j'ai envie de leur dire,
00:12:19vous, vous êtes de l'extrême connerie.
00:12:21Parce que ce n'est pas comme ça
00:12:23qu'on bâtit un peuple, qu'on bâtit la cohésion.
00:12:25– Vous appelez à calmer
00:12:27le jeu par rapport
00:12:29aux étiquettes qu'on lance,
00:12:31à droite comme à gauche. – Absolument.
00:12:33Le débat démocratique,
00:12:35le débat politique,
00:12:37ce n'est pas le débat des points
00:12:39et des castagnes. C'est aussi
00:12:41un débat serein,
00:12:43et qui se fait dans la sérénité.
00:12:45Et donc, ce que je regrette
00:12:47aujourd'hui, quand je vois,
00:12:49parce que je suis, bien sûr, traité
00:12:51de tous les noms, mais je m'en fous,
00:12:53j'en ai vu d'autres, et j'en verrai
00:12:55encore d'autres. Mais ce qui est clair,
00:12:57c'est que le combat politique
00:12:59doit être un combat de cohérence,
00:13:01de clarté.
00:13:03Et ce que je regrette,
00:13:05c'est qu'aujourd'hui, on a un certain nombre,
00:13:07y compris, je dirais,
00:13:09dans les LR au sens large,
00:13:11de gens
00:13:13qui vont d'un côté
00:13:15à de l'autre, et qui sont des vrais girouettes.
00:13:17Eh bien, ce n'est pas mon cas.
00:13:19Moi, je suis cohérent avec ce que j'ai toujours dit,
00:13:21et je le défends.
00:13:23Et je le défends avec des gens
00:13:25qui ont été
00:13:27très souvent chez nous, il ne faut pas l'oublier.
00:13:29C'est qu'ils sont
00:13:31passés, peut-être, aujourd'hui au RN,
00:13:33mais ils n'en demeurent pas moins.
00:13:35Nous avons travaillé ensemble pendant des années.
00:13:37– Mais Jacques Biard, est-ce que ça ne signifie pas
00:13:39quand même, soyons francs,
00:13:41est-ce que ça ne signifie pas quand même,
00:13:43si ça continue comme ça, vous parliez,
00:13:45la fin du LR, la fin
00:13:47des Républicains ? Je veux dire, en tout cas,
00:13:49une scission qui est là, qu'on voit,
00:13:51est-ce que ça signifie que ce qui a été
00:13:53ce présentant comme l'héritat,
00:13:55les héritiers des gaullistes, etc.,
00:13:57on a l'impression que là,
00:13:59c'est l'effritement, ce qui arrive,
00:14:01les civilisations sont mortelles, les partis aussi.
00:14:03– Bien évidemment,
00:14:05s'il y en a qui se sentent mal
00:14:07dans la recomposition, justement,
00:14:09politique,
00:14:11et bien qu'ils partent. On sait très bien qu'il y a,
00:14:13je dirais, dans ce qui a été
00:14:15LR, des gens qui
00:14:17sont très loin, je dirais,
00:14:19de cette volonté initiale du
00:14:21RPR, et qui
00:14:23sont là parce qu'ils ont
00:14:25pris le train en marche.
00:14:27– Parce que la soupe
00:14:29était bonne, c'est ça ?
00:14:31– Non, parce qu'ils pensaient,
00:14:33ce qui était, je dirais,
00:14:35la partie libérale de ce qui a été
00:14:37dans la fusion UMP,
00:14:39il y avait des gens qui venaient de l'UDF,
00:14:41on sait très bien qu'on n'était pas d'accord,
00:14:43notamment sur la conception européenne.
00:14:45Voilà, ça ne veut pas dire qu'on n'était pas d'accord
00:14:47sur autre chose, mais il eut fallu
00:14:49justement éviter
00:14:51cette fusion largement
00:14:53artificielle.
00:14:55Elle a été faite, elle a été faite. Aujourd'hui,
00:14:57ça risque de se séparer,
00:14:59donc tac, ça ne veut pas dire que demain,
00:15:01sur des sujets qui sont
00:15:03d'ordre national,
00:15:05la différence, vous le savez, ça a été
00:15:07à la fois la construction européenne,
00:15:09avec le traité
00:15:11de VGE,
00:15:13de Maastricht,
00:15:15le traité de VGE,
00:15:17moi j'ai refusé de voter le traité de Lisbonne
00:15:19parce que c'était une insulte au peuple.
00:15:21– Oui, après le référendum
00:15:23de 2005, oui absolument.
00:15:25– Ça a ruiné la confiance
00:15:27des Français dans les politiques.
00:15:29C'était une faute,
00:15:31et je l'ai dit à Sarkozy, on s'est heurtés,
00:15:33et j'ai voté contre.
00:15:35Et donc, pourquoi ? Parce que
00:15:37le peuple, lorsqu'il a
00:15:39pris une position par référendum,
00:15:41on n'y revient pas, en laissant le couillonner
00:15:43pardon l'expression,
00:15:45de la manière dont ça a été fait, même si
00:15:47le traité de Lisbonne n'est pas tout à fait
00:15:49le traité initial, puisque
00:15:51c'est une organisation internationale
00:15:53et ce n'est pas un super État.
00:15:55– Mais Jacques Millard,
00:15:57écoutez en tout cas, rendez-vous
00:15:59le 30 juin et le 7 juillet, on vous suivra
00:16:01et on continuera de vous entendre,
00:16:03parce que vous entendre, c'est toujours un plaisir.
00:16:05– Merci à toi André.
00:16:07– Merci Jacques Millard d'avoir été
00:16:09avec nous, on va marquer une courte pause
00:16:11sur Sud Radio, on revient dans un instant pour parler
00:16:13de transparence financière, à tout de suite sur Sud Radio.
00:16:15– Sud Radio Bercoff,
00:16:17dans tous ses états,
00:16:19midi 14h, André Bercoff.
00:16:23– Ici Sud Radio,
00:16:27les Français parlent au français.
00:16:29Les carottes sont cuites.
00:16:31Les carottes sont cuites.
00:16:35– Sud Radio Bercoff, dans tous ses états.
00:16:37– Alors vous vouliez connaître
00:16:39effectivement, vous citoyens,
00:16:41l'identité des propriétaires
00:16:43des entreprises françaises.
00:16:45Un vœu de transparence, c'est intéressant,
00:16:47la transparence, on est tous pour la transparence.
00:16:49Mais c'est fini, comment c'est fini ?
00:16:51C'est fini, ça a duré 3-4 ans,
00:16:53maintenant c'est fini. Comment ?
00:16:55On va en parler tout de suite.
00:16:57– Sud Radio, André Bercoff.
00:17:01Bercoff, dans tous ses états,
00:17:03ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:17:05– Eh bien,
00:17:07Philippe Pascot, bonjour.
00:17:09– Bonjour André. – Vous êtes administrateur
00:17:11d'Anticor, je rappelle d'ailleurs
00:17:13vos deux livres au titre prémonitoire,
00:17:15je dois dire,
00:17:17les consorts aux stous, moi aussi,
00:17:19publié aux éditions Bonneton, et le pouvoir du pire,
00:17:21publié aux éditions Max Milot.
00:17:23On ne va pas dire qui est ce pouvoir du pire,
00:17:25et qui sont les cons qui osent tout,
00:17:27mais enfin, on sait que, effectivement, vous avez dit moi aussi,
00:17:29donc voilà, on est tous là-dedans.
00:17:31Alors, quelque chose quand même
00:17:33qui a attiré notre attention
00:17:35tout de suite,
00:17:37c'est qu'il va y avoir quelque chose d'intéressant,
00:17:39en avril 21,
00:17:41très très bien, il n'y a pas assez longtemps,
00:17:43on permettait à tous citoyens
00:17:45de connaître facilement
00:17:47l'identité des propriétaires
00:17:49des entreprises françaises.
00:17:51C'est bien, la moindre des choses,
00:17:53par l'intermédiaire de la plateforme officielle
00:17:55data.inpi.fr,
00:17:57et comme ça,
00:17:59on avait le registre des bénéficiaires effectifs
00:18:01des sociétés, parce que c'est bien
00:18:03toutes les sociétés, très bien les entreprises,
00:18:05mais qui est derrière ? Est-ce qu'il y a des sociétés
00:18:07écrans ? Est-ce qu'il y a des
00:18:09strates ? Des millefeuilles ?
00:18:11Et bien, on y renonce.
00:18:13Alors, juste un mot,
00:18:15Ibasco, moi je me suis dit, mais qu'est-ce qu'ils ont ?
00:18:17Pourquoi ? C'est le gouvernement ? Pas du tout.
00:18:19La fermeture du registre
00:18:21ne découle pas d'un choix du gouvernement.
00:18:23Elle était rendue inéluctable par l'arrêt du
00:18:2522 novembre 2022 de la Cour
00:18:27de Justice de l'Union Européenne,
00:18:29encore l'Union Européenne, qui a déclaré
00:18:31illégal, illégal, l'accès du
00:18:33grand public au registre européen
00:18:35de bénéficiaires effectifs, au nom du
00:18:37respect de la vie privée.
00:18:39Alors, Philippe Ascot, expliquons-nous.
00:18:41C'est-à-dire qu'avant, enfin, avant,
00:18:43depuis 3-4 ans, on avait le droit,
00:18:45moi, n'importe qui
00:18:47de nos auditeurs, de savoir
00:18:49qui étaient les vrais propriétaires,
00:18:51c'est bien ça, de telle ou telle entreprise.
00:18:53Alors ça, sur le papier, c'est ce qu'on vous disait.
00:18:55C'était beaucoup moins simple dans la réalité.
00:18:57D'autant plus qu'il y a d'autres lois
00:18:59qui vous empêchaient de connaître le nom des entreprises.
00:19:01Par exemple, la loi sur le secret des affaires
00:19:03est une loi innommable,
00:19:05entre guillemets, qui ne permet plus maintenant
00:19:07réellement aux journalistes, aux associations
00:19:09comme Anticor, de faire leur travail
00:19:11pour lutter contre la corruption.
00:19:13Je me rappelle toujours, en 2022, où nous l'avons
00:19:15déjà dénoncé, Le Monde faisait une enquête
00:19:17sur les...
00:19:19Le journal Le Monde faisait une enquête sur
00:19:21les prothèses
00:19:23mammaires, où je sais qu'il y a eu
00:19:25un énorme scandale. Ils n'ont pas pu
00:19:27avoir le nom des entreprises,
00:19:29parce que, soi-disant, ils n'étaient pas inscrits au registre de
00:19:31je sais pas quoi. Il y a une association qui s'appelle
00:19:33Profil.fr, qui a fait une enquête sur
00:19:35Altice, qui était la troisième entreprise
00:19:37de médias, qui
00:19:39ne payait pas d'impôts en France.
00:19:41Et bien, il y a un jugement qui a interdit
00:19:43à ce média
00:19:45de publier quoi que ce soit
00:19:47sur cette entreprise.
00:19:49Donc il vient que la loi pour juguler,
00:19:51pour fermer l'investigation,
00:19:53pour refuser la transparence,
00:19:55est en train de devenir
00:19:57endémique en France. Et le pire,
00:19:59c'est que ça se passe en douce.
00:20:01Regardez, ils balancent ça, et ça se
00:20:03sait uniquement entre deux élections où on est
00:20:05très occupé à autre chose. Donc ça devient
00:20:07grave, la corruption est en train
00:20:09de prendre la France
00:20:11en otage. Et là où c'est pire,
00:20:13c'est que j'entends aucun
00:20:15politique mettre ce mot-là dans son
00:20:17discours de candidat.
00:20:19Oui, ni à droite, ni à gauche, ni au centre, nulle part.
00:20:21Ni à droite, ni à gauche, ni au centre, nulle part. Tout le monde parle de tout,
00:20:23sauf de la corruption. Or, le
00:20:25principe de base d'une société démocratique,
00:20:27c'est de lutter contre la corruption,
00:20:29ce que fait Anticor, et c'est peut-être pour ça
00:20:31qu'ils nous ont retiré notre agrément, sans justification.
00:20:33On va en reparler de cela,
00:20:35mais là, on peut vous dire, attendez,
00:20:37c'est pas nous, c'est la Cour de Justice
00:20:39de l'Union Européenne.
00:20:41Sauf que quand on en a un petit peu dans le pantalon,
00:20:43excusez-moi, on n'est pas obligé de répondre à tout ce que
00:20:45nous ordonne la Cour Européenne.
00:20:47Et il y a des moyens de reculer,
00:20:49il y a des moyens de se battre. Quand on veut vraiment
00:20:51politiquement dire non,
00:20:53on peut. Sauf que quand il y a une loi qui arrange
00:20:55certains dirigeants, quand il y a une loi qui arrange certains élus,
00:20:57comme par hasard, on se dépêche
00:20:59de l'appliquer. Alors ça veut dire, Philippe,
00:21:01parce que je voudrais bien comprendre,
00:21:03pour nos auditeurs, pour nous,
00:21:05pour nos amis, au fond,
00:21:07comment marche la mécanique ? C'est-à-dire que moi, par exemple,
00:21:09j'entends parler de telle ou telle entreprise,
00:21:11et je voudrais savoir
00:21:13qui sont les vrais ?
00:21:15Parce qu'il y a aussi blanchiment,
00:21:17blanchiment d'argent, etc.
00:21:19Et donc,
00:21:21jusqu'à présent, vous dites que
00:21:23cette loi, elle existait,
00:21:25mais très peu
00:21:27avaient les moyens d'aller jusqu'au bout.
00:21:29C'est compliqué, ils font des datas, mais c'est même l'accès,
00:21:31quand ils autorisent, l'accès est tellement compliqué
00:21:33qu'on n'y arrive pas. C'est la même chose que quand vous voulez savoir
00:21:35le patrimoine d'un élu.
00:21:37Vous avez le droit de consulter,
00:21:39ah c'est illégal, vous allez à la préfecture,
00:21:41vous n'avez pas le droit d'un stylo, vous devez tout retenir de mémoire,
00:21:43vous devez prendre rendez-vous, etc.
00:21:45Vous ne pouvez pas photographier ? Ah non, c'est interdit,
00:21:47vous pouvez juste lire !
00:21:49Donc c'est plein de lois comme ça, mais il y a des lois qui sont en train de passer,
00:21:51je vais vous en donner une qui est en train de passer en ce moment,
00:21:53sur l'eau. Vous savez qu'en Ile-de-France,
00:21:55par exemple, l'eau était impropre à la consommation,
00:21:57et il y a des scandales qui sont sortis.
00:21:59Eh ben, ils viennent de trouver la parade !
00:22:01Ils viennent de sortir un décret
00:22:03où ils suppriment des contrôles
00:22:05à des fongicides potentiellement
00:22:07cancérigènes dans l'eau potable.
00:22:09Le chloro, je ne sais plus comment.
00:22:11Vous voulez dire qu'ils l'ont supprimé ?
00:22:13Ils l'ont supprimé dans les contrôles, c'est-à-dire qu'hier,
00:22:15ce fongicide potentiellement
00:22:17cancérigène ne faisait que l'eau
00:22:19n'était pas propre à la consommation,
00:22:21et maintenant, comme ils l'ont supprimé dans les contrôles,
00:22:23l'eau redevient potable,
00:22:25toujours en ayant ce fongicide à l'intérieur.
00:22:27C'est ça, aujourd'hui, les lois qu'ils sont en train de nous faire.
00:22:29En gros, je résume, parce qu'il faut que les gens comprennent
00:22:31de façon simple. Aujourd'hui, vous avez le droit
00:22:33de manger,
00:22:35mais vous n'avez pas le droit de savoir ce que vous mangez,
00:22:37qui l'a fabriqué, et comment ils l'ont fabriqué.
00:22:39Taisez-vous, mangez.
00:22:41Et ils sont en train de serrer, serrer, serrer
00:22:43les lois pour que, quelque part, des associations
00:22:45comme Anticor, des journalistes d'investigation
00:22:47ne puissent plus faire leur travail,
00:22:49ne puissent plus dire, attention, ce produit-là
00:22:51est dangereux, on est en train
00:22:53de vous empoisonner. Et la loi du secret
00:22:55des affaires vient renforcer
00:22:57le verrouillage qu'ils sont en train de faire de tout ce qui
00:22:59est expression de la liberté d'investigation.
00:23:01Oui, ce qui est quand même assez grave.
00:23:03Alors, Bercy dit, enfin, Bercy,
00:23:05le ministère des Finances de Crévis,
00:23:07il dit, on prévoit de maintenir un accès
00:23:09complet pour les personnes ayant des activités
00:23:11journalistiques, les organismes
00:23:13à but non lucratif, comme était Anticor,
00:23:15et les chercheurs universitaires,
00:23:17dont les activités sont liées à la prévention,
00:23:19ou la lutte contre le blanchiment de capitaux,
00:23:21le financement du terrorisme et leurs infractions
00:23:23sous-jacentes. Voilà ce qu'ils disent. Vous dites c'est faux.
00:23:25Oui, ils le disent, mais moi, j'y crois pas et j'y crois plus.
00:23:27Et puis, personne n'y croit. Ça, c'est des belles déclarations,
00:23:29encore une fois, de communication. Aujourd'hui,
00:23:31les journalistes, et on l'a tous les jours,
00:23:33y compris les humoristes, ils sont en train
00:23:35de verrouiller tous les gens qui ne sont pas
00:23:37dans les normes, tous les gens qui ne sont pas dans
00:23:39la case de ce qu'on doit dire,
00:23:41dans la normalité exigée par certaines
00:23:43personnes. Dès que vous voulez savoir, vous saurez plus.
00:23:45Ils font tout pour que les gens ne sachent pas.
00:23:47Ils font tout pour que les gens soient de plus en plus
00:23:49abétisés.
00:23:51Ou analfabétisés.
00:23:53Mais,
00:23:55au fond, aujourd'hui,
00:23:57parce que vous avez sorti, on connaît,
00:23:59vos bouquins
00:24:01sur les élus, etc., vous avez sorti
00:24:03énormément de choses, et avec le
00:24:05succès que l'on sait, Philippe Ascot,
00:24:07mais aujourd'hui, très franchement,
00:24:09quelqu'un qui a envie de s'y mettre,
00:24:11vous allez me dire, il faut le temps, les moyens de s'y mettre,
00:24:13enfin, qui a envie de s'y mettre, est-ce qu'aujourd'hui
00:24:15ça veut dire que si je veux
00:24:17savoir qui est derrière X, Y
00:24:19ou Z, en société,
00:24:21activité, tout ça, au fond,
00:24:23ça va être de plus en plus difficile,
00:24:25c'est impossible de le savoir.
00:24:27C'est déjà difficile, et c'est de plus en plus difficile.
00:24:29Pourquoi vous croyez qu'ils ne nous ont pas donné notre agrément
00:24:31à Anticor ?
00:24:33Vous ne l'avez toujours pas.
00:24:35On en est à porter plainte contre
00:24:37les services du Premier ministre, qui nous a fourni une justification
00:24:39avec un faux en écriture à l'intérieur.
00:24:41Rappelez ce qu'est Anticor.
00:24:43Anticor, c'est une association de loi 1901
00:24:45totalement transparente, totalement
00:24:47transpartisane, indépendante,
00:24:49qui ne reçoit aucune subvention de nulle part,
00:24:51uniquement les dons et les
00:24:53adhésions, qui lutte contre la corruption
00:24:55en France. On a 160 dossiers
00:24:57au pénal, Colère, Benalla,
00:24:59Ferrand, etc. Tout ça, c'est des gens qui seraient passés
00:25:01à travers les mailles de la justice si Anticor
00:25:03n'était pas là. Et on nous a
00:25:05retiré notre agrément sans justification.
00:25:07Alors qu'on répond
00:25:09à tous les critères qu'ils ont exigés.
00:25:11On répond à tous les critères qu'ils ont exigés.
00:25:13Ça devient complètement fou
00:25:15en France.
00:25:17C'est quand même très, très, très étonnant
00:25:19de ce...
00:25:21Là, ils ont lancé, comme on vous le dit, c'est fin
00:25:23juillet, comme par hasard,
00:25:25en pleine vacances,
00:25:27fermeture au public
00:25:29de son registre des bénéficiaires effectifs
00:25:31des sociétés.
00:25:33— Des noms. C'est sur les noms. Avant, déjà,
00:25:35on avait du mal à les envoyer, mais là, vous ne pourrez plus même connaître
00:25:37les noms des gens qui sont dans les entreprises.
00:25:39Ça veut dire que n'importe quel prête-nom, on pourra plus
00:25:41connaître les individus non plus.
00:25:43On pourra plus savoir que tel individu a investi
00:25:45dans une entreprise malhonnête, etc.
00:25:47Et c'est un truc de fou, parce que je veux continuer le discours
00:25:49là-dessus. Non seulement, ils pondent ce genre de loi,
00:25:51mais en plus, si jamais vous la transgressez
00:25:53après, vous êtes condamné maus.
00:25:55C'est-à-dire qu'ils ont pendu le fait que
00:25:57si jamais vous êtes... Alors, pour que les gens
00:25:59comprennent bien, je dénonce une malversation.
00:26:01— Oui. — C'est interdit.
00:26:03On est d'accord ?
00:26:05Je suis condamné à ce que l'entreprise
00:26:07aurait gagné avec cette malversation.
00:26:09C'est-à-dire que grâce à une malversation ou une truandage,
00:26:11l'entreprise gagne. — Grâce au poids. — Oui, c'est dans la loi.
00:26:13Par contre,
00:26:15je veux dire, vous vous appelez un ancien
00:26:17Premier ministre, avec une sapeur à faire
00:26:19Karachi, etc., et ça, vous êtes
00:26:21condamné à deux mois avec sursis.
00:26:23Là, si jamais vous osez dire,
00:26:25vous osez dire
00:26:27que là, il y a quelque chose qui n'est pas bien, là, il y a quelque chose
00:26:29qui est une malversation, vous êtes condamné à ce que
00:26:31l'entreprise a perdu,
00:26:33semble avoir perdu dans sa malversation.
00:26:35Elle n'est pas belle, la vie, pour ces gens-là ?
00:26:37C'est pour ça que je dis aux gens, adhérez à Anticor.
00:26:39Nous pouvons encore lutter en France.
00:26:41Nous sommes encore un pays où on peut dire non.
00:26:43Mais il faut que nous soyons le nombre.
00:26:45Nous commençons à être le nombre à Anticor,
00:26:47ce qui les embête.
00:26:49Parce que, je vais vous dire en plus, on est entre nous.
00:26:51Ils n'arrivent pas à démonter
00:26:53Anticor dans... Alors maintenant, ils s'attaquent
00:26:55aux personnes d'Anticor.
00:26:57C'est-à-dire que maintenant, comme ils n'ont pas pu démonter
00:26:59Anticor, ils attaquent les personnes.
00:27:01Moi, je suis d'extrême droite, je suis d'extrême gauche, etc.
00:27:03Il y a des gens de l'association
00:27:05qui attaquent. — Oui, on cache les personnes
00:27:07qui financent tel ou
00:27:09qui sont dans telle ou telle société. En revanche,
00:27:11on attaque les organisations qui...
00:27:13— C'est évident. Les membres d'Anticor
00:27:15du Conseil d'administration, qui, je le rappelle,
00:27:17sont totalement indépendants, transpartisans,
00:27:19mais totalement clairs.
00:27:21Si jamais les rumeurs qui disaient
00:27:23qu'on avait volé de l'argent étaient vraies,
00:27:25il y a longtemps que je serais en prison, André.
00:27:27Il n'y a rien. Alors donc, maintenant,
00:27:29on attaque les personnes.
00:27:31— Pour revenir à ça, au fond,
00:27:33est-ce qu'on est quand même, pour revenir à ça,
00:27:35vous dites oui, mais le
00:27:37gouvernement français peut très bien dire à l'Union Européenne,
00:27:39vous savez très bien que
00:27:4180% des lois en France aujourd'hui
00:27:43sont des lois de l'Union Européenne.
00:27:45C'est pas moi qui le dis, c'est...
00:27:47— Oui, mais c'est bizarre, parce qu'il y a des lois, par exemple,
00:27:49sur le pesticide, qui sont intéressantes au niveau européen,
00:27:51et c'est bizarre, en France, on ne les applique pas, là.
00:27:53C'est bizarre, là, on ne suit pas
00:27:55les recommandations de l'Europe. Au contraire,
00:27:57on autorise les pesticides ou on donne des dérogations.
00:27:59Donc, moi, j'ai du mal à comprendre que d'un côté, on dise
00:28:01« Ah ben, c'est pas moi, c'est l'Europe ! »
00:28:03Et puis, de l'autre côté, quand ça arrange des intérêts financiers personnels,
00:28:05bizarrement, on n'applique pas
00:28:07les directives de l'Europe. Je veux juste qu'on soit cohérents.
00:28:09— Selon que vous serez puissants et misérables.
00:28:11— Exactement. — C'est ça.
00:28:13— Rejoignez-nous à Anticor.
00:28:15portail.anticor.org.
00:28:17— Voilà. Écoutez, vous l'avez en zone interne,
00:28:19Philippe Pascot, mais effectivement,
00:28:21il faut bien dire une chose, et on l'a vu
00:28:23au Parlement européen,
00:28:25sur l'amendement,
00:28:27sur la transparence des contrats
00:28:29avec Pfizer et les labos...
00:28:31— Transparence ? Non, opacité. — Non, justement.
00:28:33Sur la volonté de transparence,
00:28:35eh bien, la majorité du Parlement a voté
00:28:37contre la transparence.
00:28:39Je trouve ça hallucinant, parce que la transparence,
00:28:41ça devrait être notre vertu principale.
00:28:43— Mais le pire, c'est que ces gens-là, qu'on votait contre,
00:28:45nous disent à nous, électeurs,
00:28:47qu'ils sont pour. Donc j'ai du mal à comprendre.
00:28:49Ils sont tous pour le casier judiciaire
00:28:51sauf pour eux. Ils sont tous pour la transparence
00:28:53sauf pour eux. Il y a un moment donné, il faut qu'ils
00:28:55arrêtent de nous prendre pour des billes.
00:28:57Et je demande à tout le gouvernement
00:28:59prochain qui risque,
00:29:01quel que soit ce gouvernement, je ne parle pas du gouvernement
00:29:03Renaissance, parce qu'on a déjà la réponse,
00:29:05d'autoriser l'agrément d'anticorps
00:29:07tout de suite, de ne pas attendre,
00:29:09de ne pas laisser la corruption devenir en France
00:29:11une mafia. — Philippe Pascot,
00:29:13vous défendez très bien votre association.
00:29:15On va... Qui votera, verra.
00:29:17— Exactement. — C'est ça. — Merci.
00:29:19— C'était un plaisir. — Merci, Philippe Pascot, d'avoir été avec nous.
00:29:21On va marquer une courte pause sur Sud Radio.
00:29:23On va revenir dans un instant pour les
00:29:25perles, les huées et les bravos d'André Bercov.
00:29:27À tout de suite sur Sud Radio.
00:29:29— Merci.
00:29:31— Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:29:33Appelez maintenant pour réagir.
00:29:350 826 300 300.
00:29:37— Ici
00:29:39Sud Radio.
00:29:41Les Français
00:29:43parlent au français.
00:29:45Je n'aime pas
00:29:47la blanquette de veau.
00:29:49Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:29:51— Sud Radio Bercov
00:29:53dans tous ses états.
00:29:55— Ils sont venus, ils sont tous là.
00:29:57Quand ils ont entendu ce bruit,
00:29:59elle va être
00:30:01dissoute l'Assemblée.
00:30:03Eh oui, eh oui.
00:30:05Ils sont repartis en campagne.
00:30:07On va en parler tout de suite.
00:30:09— Sud Radio Bercov dans tous
00:30:11ses états. Les perles
00:30:13du jour. — Écrits Alain Souchon.
00:30:15Oui, j'ai dix ans, j'ai dix ans. Non, non, non, ils n'ont pas
00:30:17dix ans, ils ont quand même un peu plus. Et puis, enfin,
00:30:19tac, ta gueule à réécrire.
00:30:21Oui, c'est des arguments de campagne. Pas vraiment,
00:30:23mais on les entend, on les entend. Par exemple,
00:30:25comme vous le savez, tout le monde est reparti
00:30:27en campagne, tout le monde politique est
00:30:29en campagne, qu'il se présente ou pas,
00:30:31qu'il appuie, qu'il s'appuie ou pas.
00:30:33Voilà. Et notamment, et notamment,
00:30:35le Premier ministre, il n'est pas resté
00:30:37très longtemps, Premier ministre
00:30:39Gabriel Attal, il est candidat dans la
00:30:41dixième circonscription des Hauts-de-Seine.
00:30:43Eh bien, il fait, voilà,
00:30:45le tour des marchés, il fait ce que font
00:30:47tous les candidats et toutes les candidates
00:30:49qui se présentent pour
00:30:51les élections législatives, je le répète,
00:30:53je le radote, du
00:30:5530 juin et 7 juillet prochain.
00:30:57Voilà. On est partis,
00:30:59gloire, gloire,
00:31:01qui va rester, les élus,
00:31:03les rejetés.
00:31:05Et qu'est-ce qui se passe ? Eh bien, on
00:31:07entend évidemment ce qu'on appelle
00:31:09des paroles de campagne dans un paysage
00:31:11de campagne. Donc, écoutez ce qui
00:31:13s'est passé au Péreux sur Marne
00:31:15lundi, en Val-de-Marne,
00:31:17avec, effectivement,
00:31:19Gabriel Attal qui venait soutenir
00:31:21le député Renaissance sortant,
00:31:23Mathieu Lefèvre.
00:31:37Alors, c'est assez joli, quand même,
00:31:39parce que l'autre lui dit, effectivement,
00:31:41il dit, ouais, dis-toi au président qui
00:31:43ferme sa gueule et Gabriel Attal
00:31:45un peu gêné, il dit, attendez,
00:31:47c'est une élection législative, c'est pas
00:31:49l'élection présidentielle. Et puis,
00:31:51il dit, quand même, c'est très joli,
00:31:53les lapsus sont toujours intéressants, il vote,
00:31:55ici, on vote pour le Premier ministre,
00:31:57mais pas du tout Gabriel Attal. D'abord, vous n'êtes
00:31:59plus Premier ministre, effectivement,
00:32:01et puis, deuxième et surtout, on vote pour le député
00:32:03Mathieu Lefèvre. Mais voilà, je suis
00:32:05là Gabriel Attal, je suis Premier ministre,
00:32:07donc vous votez pour le Premier ministre.
00:32:09Mais ce qui est intéressant, c'est que l'échange
00:32:11ne s'est pas arrêté là. Parce que
00:32:13le citoyen, là, qui était là, face à Gabriel
00:32:15Attal, il lui dit, comprenez-moi,
00:32:17vous vous êtes bien, vous vous étiez même très
00:32:19bien dans l'éducation nationale. Pour l'instant,
00:32:21ça va bien. Mais alors, le Président, c'est
00:32:23lui qui nous fout de la merde. Bon courage !
00:32:25Gabriel Attal,
00:32:27un peu gêné,
00:32:29il lui dit, bon, mais on compte sur vous,
00:32:31le 30 juin, donc, ils se disent,
00:32:33puisqu'il dit, bon courage, donc,
00:32:35il est quand même pour nous.
00:32:37Et le citoyen, le Marnay,
00:32:39le Val de Marnay, lui dit, oui, oui, c'est à vous, je dis,
00:32:41bon courage. Donc, voyez, il y a des gens
00:32:43qui, ils en veulent
00:32:45plus de Macron, ils le rejettent, mais
00:32:47ils ne rejettent pas Gabriel Attal, donc,
00:32:49tout est ouvert, c'est très, très,
00:32:51très intéressant, voilà. Alors,
00:32:53ils sont tous, actuellement, vous avez vu les déclarations,
00:32:55on en a parlé hier, longuement,
00:32:57on va vous en reparler, parce que
00:32:59les perles, les huées, bravo pour nous, c'est magnifique,
00:33:01c'est une manne céleste !
00:33:03Voilà,
00:33:05alors, effectivement, ils se rendent compte,
00:33:07mais le maire du Havre, Édouard Philippe, l'ancien Premier
00:33:09Ministre, bien sûr, disait que le vote
00:33:11Rassemblement National exprime de la colère
00:33:13et un rejet du Président de la République et du gouvernement.
00:33:15Et bien,
00:33:17Gabriel Attal a répondu, oui, il y a des
00:33:19inquiétudes, des colères, il faudrait être hors-sol
00:33:21pour ne pas le savoir, ne pas se rendre compte.
00:33:23Je rencontre aussi
00:33:25beaucoup de Français qui sont inquiets, dit Gabriel Attal,
00:33:27et qui sont en colère, et qui ne veulent surtout
00:33:29pas livrer la France aux extrêmes.
00:33:31Et oui, mais est-ce qu'on n'est pas
00:33:33toujours, Gabriel Attal, Emmanuel Macron,
00:33:35Mélenchon, Bardella,
00:33:37est-ce qu'on n'est pas toujours
00:33:39l'extrémiste de quelqu'un ?
00:33:41Car qui veut noyer son chien, l'accuse
00:33:43de la rage.
00:33:45Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:33:47J'ai embrassé un
00:33:49flic entre Nations républiques, évidemment,
00:33:51vous avez reconnu Renault, Renault, le merveilleux Renault.
00:33:53Et
00:33:55il y a une polémique, évidemment, en ce moment,
00:33:57Philippe Poutou, vous savez,
00:33:59Philippe Poutou du Nouveau Parti
00:34:01anticapitaliste,
00:34:03donc il se présente
00:34:05au nom du Front Populaire, du Nouveau
00:34:07Front Populaire, il se présente
00:34:09dans l'Aude, et il se présente
00:34:11effectivement
00:34:15du côté de Trèbes, de la
00:34:17ville de Trèbes. Or la ville de Trèbes,
00:34:19on la connaît pour quelque chose,
00:34:21il s'est passé, vous vous rappelez,
00:34:23le 23 mars 2018,
00:34:25le colonel Arnaud Beltrame
00:34:27a été égorgé dans un attentat revendiqué
00:34:29par l'état islamiste, il avait pris la place,
00:34:31c'était
00:34:33évidemment dans un marché,
00:34:35un supermarché, pardon,
00:34:37il a pris la place d'une caissière,
00:34:39et il avait été tué, effectivement.
00:34:41Et donc,
00:34:43ça fait un peu désordre,
00:34:45en tout cas, d'un certain nombre de gens
00:34:47qui lisent, notamment de policiers,
00:34:49qui lisent quand même, voire
00:34:51Philippe Poutou,
00:34:53là, effectivement,
00:34:55ça réagit
00:34:57assez mal,
00:34:59surtout que
00:35:01effectivement,
00:35:03il avait fait un score, vous savez, la présidentielle
00:35:052022, Poutou s'était
00:35:07engagé, on l'avait vu beaucoup à la télévision à l'époque,
00:35:09et il avait fait un score,
00:35:11le NPA, 0,76%
00:35:13des voix, qui n'est pas effectivement
00:35:15un score très glorieux, mais surtout,
00:35:17mais surtout, c'est que
00:35:19les...
00:35:21la présidentielle de 2022,
00:35:23l'affiche du NPA,
00:35:25donc du vous parti en capitaliste,
00:35:27c'était oui, la police tue,
00:35:29dans nos quartiers et nos manifs,
00:35:31désarmement de la police, voilà.
00:35:33Alors effectivement,
00:35:35on peut comprendre qu'à Trèbes,
00:35:37ça l'a fait un peu mal, et qu'il n'y a pas
00:35:39de trêve à Trèbes, surtout
00:35:41quand on voit ce que
00:35:43disait le
00:35:45programme 2022 du NPA,
00:35:47donc de Philippe Poutou,
00:35:49c'était très clair, il disait,
00:35:51notamment, notamment,
00:35:53accueillir tous les migrants qui souhaitent venir en France,
00:35:55sans limite, régulariser
00:35:57tous les sans-papiers, accorder le droit
00:35:59de vote aux étrangers,
00:36:01renégocier les traités européens,
00:36:03détruire l'arme nucléaire française,
00:36:05sortir de l'étang
00:36:07et la démanteler, désarmer
00:36:09la police en contact avec
00:36:11la population,
00:36:13voilà, c'est
00:36:15très intéressant tout ça, et puis il y avait beaucoup d'autres choses
00:36:17sociétales et tout,
00:36:19donc effectivement,
00:36:21Philippe Poutou qui a tout à fait le droit de se présenter,
00:36:23tout le monde a le droit de se présenter
00:36:25là où il faut, mais effectivement,
00:36:27peut-être la ville de Trèbes, elle est un peu
00:36:29symbolique, et peut-être que ça passe
00:36:31en tout cas, pas très bien
00:36:33aux yeux d'un certain nombre de gens,
00:36:35on peut les comprendre ou pas,
00:36:37vous nous le direz.
00:36:39Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:36:41Elle aussi, elle aussi,
00:36:43elle est repartie, elle ne sera plus là,
00:36:45effectivement, président
00:36:47de l'Assemblée Nationale, Yahane
00:36:49Brune-Pivet, vous voyez, on l'aimait bien,
00:36:51effectivement, quand elle rappelait
00:36:53les députés à l'ordre, etc.
00:36:55Et alors, il y a eu un moment
00:36:57aussi magnifique, de temps en temps,
00:36:59c'est pour ça que nous aimons les campagnes électorales,
00:37:01qu'elles soient présidentielles, législatives,
00:37:03ou sénatoriales, ou autres,
00:37:05parce que c'est l'occasion, effectivement,
00:37:07tout le monde parle, tout le monde s'alive,
00:37:09tout le monde se donne, et il y a
00:37:11encore une fois des perles, et vous savez que nous aimons
00:37:13les perles de culture, et nous savons que vous aussi.
00:37:15Et là, Yahane Brune-Pivet
00:37:17était sur Europe 1,
00:37:19et elle répond ceci,
00:37:21écoutez un petit échange
00:37:23avec Pierre Dubilno.
00:37:25Très honnêtement, la faillite, elle est déjà là.
00:37:27C'est une blague ?
00:37:29Non.
00:37:313100 milliards de dettes ?
00:37:333100 milliards de dettes ?
00:37:35Alors, nous, nous sommes
00:37:37une majorité du sérieux budgétaire.
00:37:39Nous sommes une majorité
00:37:41qui a permis à la France
00:37:43de se redresser
00:37:45sur le plan économique.
00:37:47Nous avons recréé 2 millions
00:37:49d'emplois. Nous sommes
00:37:51en train de réindustrialiser
00:37:53la France.
00:37:55Magnifique.
00:37:57Nous sommes le
00:37:59sérieux budgétaire.
00:38:01Nous avons créé 2 millions d'emplois.
00:38:03C'est certain.
00:38:05Vous parlez de
00:38:07la dette ? C'est quoi la dette ?
00:38:09Mais c'est une blague. C'est magnifique
00:38:11parce qu'on sent là qu'on est les uns sur
00:38:13la planète Mars, les autres sur Saturne.
00:38:15C'est vraiment intéressant. C'est-à-dire
00:38:17on a 3100
00:38:19milliards de dettes,
00:38:21donc plus de 3 trillions
00:38:23d'euros de dettes.
00:38:25Ah ben oui, mais on a créé des trucs. Mais avec quel
00:38:27argent ? Et vous remboursez comment ?
00:38:2970 milliards par an
00:38:31pour uniquement payer les intérêts
00:38:33de la dette. 70 milliards
00:38:35pour uniquement les intérêts.
00:38:37C'est intéressant. Eh ben non.
00:38:39Mais tout va bien. Mais nous sommes le gouvernement du sérieux
00:38:41budgétaire. C'est formidable.
00:38:43Là, c'est même plus qu'un dialogue de sourds. Là, c'est
00:38:45intéressant. C'est un sketch.
00:38:47Ça pourrait être un sketch de Molière. C'est vrai.
00:38:49Les impromptus de Versailles.
00:38:51C'est même pas du fait d'eau. Enfin, du fait d'eau,
00:38:53on a envie d'en rire. Là, franchement, quand
00:38:55on voit les chiffres, on a plutôt envie de pleurer.
00:38:57Voilà. Ça s'appelle
00:38:59un responsable
00:39:01ou une responsable politique
00:39:03aujourd'hui.
00:39:21Nous sommes ensemble jusqu'à
00:39:2314h. A tout de suite sur Sud Radio.
00:39:25Sud Radio. Parlons vrai.
00:39:27Parlons vrai. Sud Radio. Parlons vrai.
00:39:31Ici Sud Radio.
00:39:35Les Français parlent
00:39:37au français.
00:39:39Les carottes sont cuites.
00:39:41Les carottes sont cuites.
00:39:43Sud Radio Bercov dans
00:39:45tous ses états. 13h03
00:39:47sur Sud Radio. L'heure pour nous de vous présenter
00:39:49ce face-à-face jusqu'à 14h.
00:39:51On va parler cinéma, culture, actualité.
00:39:53Puisqu'André Bercov, vous recevez le réalisateur
00:39:55Laurent Firode.
00:39:57Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:40:01Le face-à-face.
00:40:03Sur l'écran noir
00:40:05de mes nuits blanches.
00:40:09Moi, je me fais du cinéma.
00:40:11Sans pognon
00:40:13et sans caméra.
00:40:15Bardot peut partir
00:40:17en vacances.
00:40:19Ma vedette, c'est toujours
00:40:21toi. Et oui,
00:40:23Claude Nougaro.
00:40:25Le cinéma, magnifique chanson.
00:40:27Et effectivement, avec vous,
00:40:29auditeurs de Sud Radio, résistants de Sud Radio,
00:40:31on va se faire du cinéma. On va se faire du cinéma
00:40:33avec quelqu'un qui connaît la musique.
00:40:35C'est le cas de le dire. Laurent Firode.
00:40:37Bonjour Laurent Firode. Bonjour.
00:40:39Vous êtes réalisateur depuis au moins une vingtaine
00:40:41d'années. Vous avez travaillé, je rappelle,
00:40:43vous avez fait des films,
00:40:45des téléfilms, des documents
00:40:47pour France Télévisions, pour Arte,
00:40:49pour TF1, pour Canal+,
00:40:51aussi.
00:40:53Et puis, on va raconter aussi,
00:40:55d'ailleurs je vous avais reçu pour ça.
00:40:57Et puis vous avez décidé aussi de faire du cinéma
00:40:59un peu à la marge, un peu beaucoup
00:41:01à la marge. Et notamment des films
00:41:03qui ont un beau coup de succès.
00:41:05Le Monde d'après 1, 2 et le Monde
00:41:07d'après 3. D'ailleurs on en diffusera des extraits.
00:41:09Et vous venez de sortir avec
00:41:11Bruno Lafourcade
00:41:13un livre tout à fait
00:41:15amusant, vraiment, et très instructif
00:41:17qui s'appelle Mains basses
00:41:19sur le cinématographe.
00:41:21Alors ce cinématographe, justement,
00:41:23on va en parler parce que, pour une fois
00:41:25on en parle très peu de comment
00:41:27se font des films en France aujourd'hui.
00:41:29On a connu plusieurs périodes,
00:41:31on ne va pas remonter
00:41:33au grand cinéma de Prévert,
00:41:35etc., de Jansson,
00:41:37justement,
00:41:39de tous
00:41:41des René Clair et compagnie,
00:41:43La Nouvelle Vague, etc., etc.
00:41:45Et nous sommes en 2024.
00:41:47Et le cinéma, comme partout, c'est aussi
00:41:49une industrie, mais c'est aussi un art.
00:41:51Et apparemment, et dans votre
00:41:53livre, vous avez fait des chapitres
00:41:55tout à fait passionnants
00:41:57sur comment aujourd'hui ça se fabrique.
00:41:59Alors, dites-moi,
00:42:01vous avez commencé, d'ailleurs,
00:42:03par une chose formidable. Vous dites
00:42:05le milieu du cinéma et de la télévision est encombré
00:42:07de mythes, de fables, de contes de fées.
00:42:09On peut en dresser une liste incomplète
00:42:11à partir de déclarations d'acteurs et de producteurs.
00:42:13Même si mes parents
00:42:15sont des stars, ils ne m'ont pas aidé à percer.
00:42:17Je cherche le contre-emploi
00:42:19pour me mettre en danger. J'aime prendre des risques.
00:42:21Tout ça, phrase authentique.
00:42:23Les actrices ne trouvent plus de rôle après 40 ans.
00:42:25Le tournage, le réalisateur,
00:42:27les comédiens, tout était merveilleux.
00:42:29Faire un film coûte cher. La qualité est à ce prix.
00:42:31Les films ne bénéficient pas
00:42:33d'argent public. Alors ça, c'est
00:42:35très, très beau. Le cinéma est une grande famille.
00:42:37Comme beaucoup d'artistes, les acteurs sont fragiles.
00:42:39Mais je voudrais commencer par là.
00:42:41Quand on dit que les films ne bénéficient
00:42:43pas d'argent public,
00:42:45comment ça se passe quand un
00:42:47producteur veut faire un film
00:42:49et aujourd'hui, et c'est exact
00:42:51quand on dit que le producteur
00:42:53qui fait un film, un long métrage,
00:42:55qui vient dans les cinémas,
00:42:57que je schématise
00:42:59mais à peine, même s'il
00:43:01n'a pas un spectateur en salle
00:43:03où il en a 100 ou 200, il arrive quand même
00:43:05à se faire du fric dans la poche.
00:43:07Et c'est exact.
00:43:09C'est vrai parce qu'en fait, il n'a pas misé
00:43:11un seul euro de sa poche.
00:43:13Pas un seul euro de sa poche ?
00:43:15Rien, zéro.
00:43:17Comment ça se passe ? Comment il fait ?
00:43:19C'est-à-dire qu'il y a les subventions
00:43:21d'abord, bien sûr, les subventions
00:43:23du CNC, on en parle beaucoup,
00:43:25mais des subventions également
00:43:27de régions,
00:43:29de territoires,
00:43:31il y a toutes sortes
00:43:33de subventions, après il y a toutes les obligations
00:43:35justement
00:43:37les obligations
00:43:39d'investissement des
00:43:41chaînes télé.
00:43:43Les chaînes télé sont obligées d'investir
00:43:45dans le cinéma.
00:43:47Notamment, principalement, bien sûr,
00:43:49Canal+.
00:43:51Qui a le droit d'émettre à condition
00:43:53qu'il finance le cinéma français, c'était le deal à l'origine
00:43:55et ça reste le deal.
00:43:57Donc il y a ça.
00:43:59Il y a après l'argent qui est émis
00:44:01par les distributeurs et non pas par le producteur.
00:44:03Donc au final,
00:44:05le producteur, en fait, il a besoin
00:44:07d'un carnet d'adresse
00:44:09important et surtout
00:44:11d'avoir
00:44:13le bras très long et de
00:44:15connaître les bonnes personnes
00:44:17qui vont faire en sorte, qui vont lui donner l'argent
00:44:19et après tout le monde sera très bien payé
00:44:21notamment la production, évidemment
00:44:23et ensuite le film peut être
00:44:25peut-être envoyé en salle
00:44:27et en effet, vous avez absolument
00:44:29raison, c'est que même si les salles sont vides
00:44:31tout le monde a été grassement payé.
00:44:33Donc cette opération
00:44:35...
00:44:37C'est-à-dire qu'une fois que
00:44:39ce producteur a financé tout le monde
00:44:41enfin financé
00:44:43a pu obtenir
00:44:45de financer tout le monde, il lui reste
00:44:47quand même une somme non négligeable.
00:44:49Même s'il n'y a pas eu un spectateur
00:44:51ou dix spectateurs en salle.
00:44:53Après, évidemment, il sera très heureux
00:44:55si le film marche en salle. Il y a entendu, bien sûr,
00:44:57un bonus, mais néanmoins, même si le film
00:44:59est un échec commercial
00:45:01total, ça ne sera pas
00:45:03une...
00:45:05Il ne va pas mettre en péril sa boîte.
00:45:07Alors, comment fonctionne
00:45:09en fait, aujourd'hui, Laurent Firod,
00:45:11le monde du cinéma, on devrait comprendre.
00:45:13C'est-à-dire, ça fonctionne selon
00:45:15que ce soit
00:45:17le casting, que ce soit le choix des réalisateurs
00:45:19que ce soit... Parce que
00:45:21on a connu en France de très grands producteurs
00:45:23et il y en a eu, je pense qu'il y en a encore
00:45:25mais comment ça fonctionne en fait ?
00:45:27C'est-à-dire, tout est subventionné
00:45:29pratiquement, enfin là,
00:45:31d'une manière ou d'une autre,
00:45:33par le public et par le privé, tout est subventionné
00:45:35et il faut avoir quoi ? Les réseaux ?
00:45:37Les connaissances ? Comment ça marche ?
00:45:39Oui, il faut avoir les réseaux, les connaissances
00:45:41et après, c'est ce qu'on appelle
00:45:43l'exception culturelle française.
00:45:45C'est-à-dire que l'État a mis en place
00:45:47plein de lois
00:45:49qui contraignent
00:45:51beaucoup de groupes, qu'ils soient privés ou publics
00:45:53à financer
00:45:55le cinéma français.
00:45:57Qui, selon eux, sans cette manne
00:45:59de l'État, serait tombé
00:46:01dans l'oubli total.
00:46:03J'en suis pas sûr du tout après, mais voilà.
00:46:05Ça a été le jeu
00:46:07joué par, principalement, Jack Lang
00:46:09à l'origine. Oui, c'est ça.
00:46:11Oui, mais en même temps, on pourrait vous dire
00:46:13c'est intéressant, parce que
00:46:15on pourrait vous dire, mais regardez ce qui est arrivé au cinéma italien
00:46:17ou au cinéma espagnol,
00:46:19il y a des choses... Quand ils vous disent, oui, mais regardez
00:46:21c'est grâce à ceci que le cinéma
00:46:23français continue d'exister
00:46:25et qu'il y a énormément de films qui paraissent.
00:46:27Sinon, ce serait comme dans d'autres pays européens,
00:46:29parlons pas du cinéma allemand, ou suédois
00:46:31ou autres, eh bien, il y aurait
00:46:33dix fois moins de films. Oui, mais là, je suis
00:46:35à chaque fois étonné, parce que c'est un peu un mythe
00:46:37qui est entretenu en France,
00:46:39en faisant croire qu'en Europe, il n'y a pas
00:46:41d'autres films que les films français.
00:46:43Moi qui suis amateur, je suis plutôt
00:46:45un cinéphile averti.
00:46:47Il y a plein de films en Espagne, il y a plein de films en Allemagne,
00:46:49il y a plein de films en Italie.
00:46:51Donc, voilà, ils ne sont pas...
00:46:53Bon, ils bénéficient également de subventions
00:46:55sous une autre forme, mais
00:46:57beaucoup moins franches et beaucoup moins
00:46:59contraignantes qu'en France.
00:47:01Et néanmoins, le cinéma s'en sort.
00:47:03Je pense qu'ils ont essayé de...
00:47:05de renouer
00:47:07avec un public. On voit très très très souvent
00:47:09en Italie, d'ailleurs, des films qui marchent très très bien
00:47:11qui sont des productions italiennes,
00:47:13qui ne sortent pas en France après coup.
00:47:15Mais il y a des films qui font des
00:47:17succès colossaux,
00:47:19bien plus importants que des blockbusters américains.
00:47:21Des films locaux.
00:47:23Et qui marchent très bien auprès de leur public,
00:47:25vous voulez dire. Tout à fait, parce qu'ils sont ciblés
00:47:27pour un public italien, ou espagnol,
00:47:29ou allemand. Et tant mieux, c'est formidable.
00:47:31De toute façon, là, on le voit aujourd'hui avec le film
00:47:33de Artus,
00:47:35qui marche très très bien, qui fait des entrées...
00:47:37Qui s'appelle... j'oublie le nom, mais...
00:47:39Un petit truc en plus.
00:47:41Qui a dépassé les 7 millions d'entrées.
00:47:43C'est fabuleux, ça.
00:47:45C'est formidable, c'est formidable.
00:47:47Il n'y a pas de stars, il n'y a...
00:47:49D'ailleurs, ce film-là,
00:47:51c'est quand même une très très bonne nouvelle,
00:47:53parce que je pense que ça risque de remettre un peu
00:47:55les pendules à l'heure.
00:47:57Parce que c'est un film qui s'est fait avec peu de moyens, si je comprends bien.
00:47:59Très peu de moyens.
00:48:01Je pense qu'il a beaucoup galéré
00:48:03pour faire ce film.
00:48:05On l'a vu à Cannes, à quel point
00:48:07ils étaient honnis.
00:48:09C'était vraiment les bouseux.
00:48:11C'était la Lidl.
00:48:13C'était épouvantable.
00:48:15Ils ne faisaient pas partie de l'élite.
00:48:17Et néanmoins, le public a suivi.
00:48:19Donc j'espère qu'il y aura d'autres
00:48:21entreprises dans ce même genre.
00:48:23J'espère que ça va ouvrir un peu les yeux
00:48:25à d'autres producteurs,
00:48:27à d'autres personnes qui ont le pouvoir
00:48:29dans le cinéma français.
00:48:31Mais j'en doute un peu. Ils sont quand même tellement
00:48:33sur leurs privilèges.
00:48:35C'est-à-dire que le monde du cinéma
00:48:37est un monde très réactionnaire.
00:48:39C'est un monde qui est
00:48:41gavé de privilèges.
00:48:43Donc ils n'ont aucun intérêt
00:48:45à ce que ça bouge.
00:48:47C'est un entre-soi.
00:48:49On se connaît.
00:48:51On se connaît.
00:48:53Et donc si j'ai envie de subventionner,
00:48:55je vais subventionner tel plutôt que tel.
00:48:57Absolument. Parce que ceux qui accordent
00:48:59les subventions font également partie
00:49:01du cinéma.
00:49:03Ce sont des retours d'ascenseurs.
00:49:05Très souvent.
00:49:07C'est pour ça qu'on voit toujours les mêmes têtes.
00:49:09Ils ne cherchent pas.
00:49:11À cause de cette
00:49:13exception culturelle française,
00:49:15il y a un gros gâteau
00:49:17qui est destiné
00:49:19au cinéma.
00:49:21C'est toujours les mêmes qui profitent du gâteau.
00:49:23Autour, il y a bien entendu une myriade
00:49:25de gens qui essaient de récupérer des miettes.
00:49:27Et voilà. Basta.
00:49:29Moi, en effet,
00:49:31à un moment donné, j'en avais marre de récupérer les miettes.
00:49:33Je me suis dit, tiens, je vais faire moi-même
00:49:35un petit cake à côté.
00:49:37Je vous ai fait un petit cake.
00:49:39Je rappelle que votre premier film, je dis long métrage,
00:49:41à coûter combien ?
00:49:43500 euros.
00:49:45Vous avez fait un film
00:49:47avec un budget de 500 euros.
00:49:49On va en reparler.
00:49:51C'est quand même incroyable.
00:49:53Après cette petite pause, on va continuer
00:49:55à démonter la mécanique.
00:49:57Vous aurez la parole 0826 300 300
00:49:59pour réagir, pour parler cinéma, pour poser
00:50:01toutes vos questions.
00:50:03Dites-nous ce que vous allez voir au cinéma en ce moment.
00:50:050826 300 300. A tout de suite.
00:50:35Dans tous les états, mais le cinéma
00:50:37dans tous ces états, avec ce
00:50:39livre de Bruno Lafourcade et de
00:50:41Laurent Fironne, basse cinématographe.
00:50:43Alors justement, je voudrais
00:50:45qu'on remonte à ça, de la
00:50:47conception, au moment où il y a
00:50:49un scénario, une histoire, à l'accouchement
00:50:51en salle, puisque l'accouchement se passe
00:50:53normalement
00:50:55dans les salles, étant la maternité.
00:50:57Mais en fait, c'est plus compliqué que ça.
00:50:59De bout en bout.
00:51:01Parce que ça,
00:51:03ça met du temps, c'est long, c'est un projet,
00:51:05etc. Mais, qu'est-ce qui fait que
00:51:07il y a, vous me disiez
00:51:09hors antenne, Laurent Fironne,
00:51:11il y a plus de 200 films français
00:51:13qui sortent par an.
00:51:15Officiellement. Ils sont agréés, ce qu'on appelle
00:51:17agréés par le CNC, c'est-à-dire
00:51:19qu'ils ont...
00:51:21Voilà, tout à fait.
00:51:23Le CNC
00:51:25accorde l'agréement
00:51:27à un film, si ce film
00:51:29a respecté le code du
00:51:31travail du cinéma
00:51:33pour toute l'équipe technique.
00:51:35Pour toute l'équipe technique, d'accord, il y a un code du travail
00:51:37spécifique. Absolument, donc
00:51:39il vérifie les comptes, donc on peut avoir
00:51:41à l'agrément, soit
00:51:43on ne l'a pas, et si on n'a pas
00:51:45à l'agrément, comme moi mes films en effet n'ont pas
00:51:47obtenu à l'agrément, vu que
00:51:49je n'ai pas respecté vraiment le
00:51:51code du travail du cinéma, tout le monde
00:51:53a été payé néanmoins après coup,
00:51:55mais sur le coup, non.
00:51:57Avec 500 euros, c'était difficile.
00:51:59Je veux te le dire.
00:52:01Pas évident ça.
00:52:03Et donc, ça veut dire
00:52:05mon film n'a pas été agréé, donc
00:52:07il n'est pas considéré comme un film français
00:52:09en fait. C'est un film sans papier.
00:52:11Ah oui, d'accord.
00:52:13Et il y en a combien de films sans papier comme ça
00:52:15à votre avis ? C'est difficile à dénombrer,
00:52:17bien entendu, mais
00:52:19moi selon mes estimations, il y en a
00:52:21donc il y a à peu près plus de 200 films
00:52:23qui sont faits par an agréés par le CNC
00:52:25et j'ai bien peur qu'il y en ait autant
00:52:27qui ne sont pas agréés
00:52:29et les malheureuses personnes
00:52:31qui ont fait ces films, qui ont souvent investi beaucoup d'argent
00:52:33beaucoup plus que
00:52:35500 euros,
00:52:37j'en connais certains qui ont mis de leur poche
00:52:3950 000, 100 000 euros
00:52:41en croyant qu'ils allaient faire un succès
00:52:43énorme, ils se sont heurtés au mur
00:52:45du système.
00:52:47C'est-à-dire que si tu sors
00:52:49de nulle part,
00:52:51on te barre la route,
00:52:53donc ils sont restés avec leurs films dans les tiroirs.
00:52:55Alors Laurent Firot, revenons à ça
00:52:57donc comment se passe
00:52:59la trajectoire ? Il y a un sujet
00:53:01donc je t'emmène à un scénario
00:53:03du moins, est-ce qu'il y a
00:53:05une feuille de... Ça commence pas comme ça en fait.
00:53:07La grande majorité du temps,
00:53:09ça commence parce qu'il y a
00:53:11un producteur qui a
00:53:13le bras long, je ne parle pas parce qu'il y a
00:53:15beaucoup de producteurs qui essaient à tout prix
00:53:17de défendre des projets
00:53:19dans lesquels ils croient, mais en fait
00:53:21ces producteurs n'arrivent très rarement à...
00:53:23Et c'est quoi le bras long ?
00:53:25À faire des films, c'est-à-dire qu'ils connaissent
00:53:27parfaitement tout le monde à Canal+, à Téléfins, machin
00:53:29ils ont le numéro de téléphone,
00:53:31ils dînent avec les stars chaque jour
00:53:33donc forcément ça devient beaucoup plus
00:53:35simple pour eux. Après, un film
00:53:37souvent vient d'un
00:53:39caprice, d'un
00:53:41désir, soit
00:53:43d'une star,
00:53:45d'un banquier bol qui veut tourner
00:53:47dans tel genre de film,
00:53:49qui va passer une commande auprès de ses
00:53:51amis producteurs, et ce producteur
00:53:53va chercher des scénaristes,
00:53:55des réalisateurs
00:53:57pour en fait plaire
00:53:59à ce caprice. Alors, ce
00:54:01caprice peut-être également celui
00:54:03d'un réalisateur qui a
00:54:05le vent en poupe, c'est-à-dire que c'est par exemple
00:54:07quelqu'un qui a eu la Palme d'Or,
00:54:09ou qui a eu des prix importants, etc.
00:54:11On sait qu'il a carte blanche,
00:54:13et si cette personne dit à un producteur
00:54:15j'ai envie de faire un film,
00:54:17ben allons-y, on le finance, mais on ne sait même pas ce que c'est.
00:54:19Donc,
00:54:21l'écriture du scénario,
00:54:23moi je me suis aperçu,
00:54:25durant ma carrière, que
00:54:27les producteurs qui arrivaient
00:54:29à financer un film,
00:54:31c'était ceux qui ne lisaient pas le scénario.
00:54:33Carrément. Oui, carrément.
00:54:35Et quand je voyais un producteur qui lisait un scénario
00:54:37et qui me faisait des remarques très pertinentes,
00:54:39d'ailleurs sur le script, j'étais
00:54:41quasiment certain, je commençais à avoir
00:54:43une certaine bouteille, que le film
00:54:45ne serait jamais le jour.
00:54:47Alors, mettons,
00:54:49le producteur commande un scénario, commande les scénaristes,
00:54:51et après ça passe comment ?
00:54:53Le jeu de loi, le monopoli,
00:54:55ça se passe comment ?
00:54:57Déjà, en effet,
00:54:59si c'est
00:55:01une commande par exemple,
00:55:03ce n'est pas d'abord un scénario, c'est juste
00:55:05un pitch à résumer, une histoire.
00:55:07Un pitch sur deux pages.
00:55:09On voit si
00:55:11ce pitch plaît
00:55:13à la personne qui a commandé le film,
00:55:15on lui dit banco,
00:55:17après on recherche avant tout
00:55:19des bankables, des gens qui ont
00:55:21qui sont connus
00:55:23du public et qui, selon
00:55:25les financiers du CMA, attirent
00:55:27les gens en salle, ça reste
00:55:29à prouver, mais enfin voilà,
00:55:31ça marche comme ça. Et après,
00:55:33on écrit le scénario,
00:55:35et ensuite, comme déjà,
00:55:37je dirais, le film est carrément sur...
00:55:39il est en route.
00:55:41Donc après, le scénario, je dirais,
00:55:43on va le lire, bien sûr, évidemment,
00:55:45on va le lire avec les comédiens,
00:55:47on va faire des lectures, mais c'est pas
00:55:49le scénario qui va emporter
00:55:51la pièce
00:55:53pour faire en sorte que le film
00:55:55se fasse.
00:55:57Alors, les étapes de la finance, comment
00:55:59on cherche ?
00:56:01C'est-à-dire que déjà, en effet,
00:56:03on a l'accord de quelqu'un
00:56:05qui a un point important.
00:56:07J'ai l'accord, je sais pas, je dis n'importe quoi,
00:56:09de Marion Cotillard, par exemple,
00:56:11qui me dit, ah oui, je suis ok
00:56:13pour faire ce film, tu me l'as raconté,
00:56:15je trouve l'histoire super.
00:56:17Bon, après, ça devient beaucoup plus
00:56:19facile, parce que
00:56:21je demanderais à Marion,
00:56:23mais alors, à ton avis, toi, tu aimerais travailler
00:56:25avec quel producteur ?
00:56:27Je connais un tel, qui est un ami à moi,
00:56:29je vais le voir, il va me dire,
00:56:31dans mes bras, ce producteur
00:56:33va appeler Canal+,
00:56:35ils ont dîné la veille ensemble,
00:56:37ben ok, d'accord, on le fait, mais
00:56:39on se parle du sujet, du film.
00:56:41On se dit, voilà, j'ai tel, tel.
00:56:43Et donc après,
00:56:45le financement arrive,
00:56:47et le film se fait. Ensuite,
00:56:49si on veut parler des films un peu plus, je dirais,
00:56:51le cinéma d'auteur,
00:56:53c'est-à-dire que le cinéma d'auteur...
00:56:55Le financement arrive, le film se fait.
00:56:57Alors, le financement, parce que
00:56:59découpons le camembert, c'est quand même intéressant,
00:57:01le financement entre télé,
00:57:03CNC, Avances sur E7, etc.,
00:57:05bien comprendre comment ça se passe,
00:57:07qui donne quoi, et à quelle proportion.
00:57:09Alors, bon, déjà, il y a, bien entendu,
00:57:11il y a quand même deux genres de cinéma en France,
00:57:13il y a ce qu'on appelle le cinéma d'auteur,
00:57:15où là, on est certain que ça ne fera
00:57:17jamais aucune entrée.
00:57:19Ah oui, carrément.
00:57:21Là, c'est archi-sur.
00:57:23Donc celui-ci passe quasiment obligatoirement
00:57:25par la case CNC,
00:57:27donc là, on se retrouve devant
00:57:29un comité de lecture,
00:57:31où des gens lisent le script.
00:57:33Si parmi ces personnes,
00:57:35il y a des amis proches,
00:57:37avec qui on a déjà travaillé,
00:57:39etc., on est quasiment certain
00:57:41de l'avoir, donc
00:57:43cette part du financement,
00:57:45elle va rentrer à peu près à 20%
00:57:47du budget. Après,
00:57:49avec cette aide,
00:57:51ça amorce, je dirais, la pompe,
00:57:53on peut voir une chaîne télé,
00:57:55on peut aller voir dans des régions,
00:57:57donc on va donner plein, plein, plein
00:57:59de dossiers. L'aide de la région telle,
00:58:01plus la chaîne télé qu'ils engagent à le prendre,
00:58:03à l'acheter.
00:58:05Un distributeur, également, qui va mettre
00:58:07ce qu'on appelle un minimum
00:58:09garanti,
00:58:11donc voilà, c'est un financement
00:58:13en fait, pour les salles.
00:58:15Donc c'est soit Pathé,
00:58:17soit EGC. Après,
00:58:19en fait, les gens préachètent
00:58:21le film, et toujours
00:58:23avec ces obligations d'investissement,
00:58:25ils préachètent parce qu'ils n'ont pas le choix.
00:58:27Donc voilà,
00:58:29et après, le film se fait,
00:58:31c'est sûr que comme il y a tellement,
00:58:33il y a beaucoup, beaucoup
00:58:35d'ichets, ou recevoir l'argent,
00:58:37c'est pour ça que très souvent, les films,
00:58:39quand je les vois en salle, moi,
00:58:41j'ai eu entre les mains
00:58:43le scénario, peut-être 4-5 ans
00:58:45auparavant. Donc, on s'aperçoit
00:58:47que pour faire un film, pour recueillir
00:58:49tout l'argent, et bien le film
00:58:51il est là, il traîne depuis des années
00:58:53en fait. Donc,
00:58:55mais voilà, il faut toujours...
00:58:57Vous parlez des films d'art, enfin plutôt d'auteur.
00:58:59Même des films
00:59:01assez gros, avec des budgets
00:59:03style 10-12 millions,
00:59:05moi souvent, je sais
00:59:07que ce film-là, il traînait depuis
00:59:09longtemps, quoi. Et voilà, à un moment donné,
00:59:11il y a eu le petit coup de pouce,
00:59:13l'accord d'une star, l'accord d'un gros
00:59:15producteur, et aussi également
00:59:17ce qui peut jouer,
00:59:19tiens, soudain, le sujet
00:59:21semble dans l'air du temps. Je parle
00:59:23du sujet, pas du scénario, parce que
00:59:25le scénario reste toujours la dernière roue.
00:59:27Oui, c'est ça, le scénario on verra plus tard.
00:59:31C'est pour ça, d'ailleurs, et c'est vrai,
00:59:33moi je parle en tant que spectateur,
00:59:35souvent on voit des films, pendant un quart d'heure
00:59:37ça marche, il n'y a plus rien, on sent que
00:59:39il n'y a pas de scénario, il n'y a plus d'histoire, ça s'arrête
00:59:41à un moment donné.
00:59:43L'énorme problème, c'est que
00:59:45on vend un film sur une idée.
00:59:47Moi je me souviens, j'avais
00:59:49vendu comme ça un truc à
00:59:51une productrice,
00:59:53sur une idée, j'avais même écrit le scénario,
00:59:55en même temps elle m'avait payé pour,
00:59:57donc tant mieux, et un jour,
00:59:59elle me revoit, elle me dit, écoute, voilà,
01:00:01j'ai vu les gens à Canal+,
01:00:03dans l'ascenseur,
01:00:05je lui ai pitché ton film, et il m'a dit,
01:00:07oh non, pas encore.
01:00:09Pas encore ce type de sujet.
01:00:11Et basta, j'étais exit.
01:00:13Pas encore, on verra plus tard.
01:00:15Pour une autre histoire aussi, pareil,
01:00:17c'est vrai que j'avais également travaillé avec un petit
01:00:19producteur, et là, ce malheureux
01:00:21m'avait fait travailler le scénario
01:00:23sur des histoires très pertinentes, d'ailleurs.
01:00:25Bon, il va au Charbon,
01:00:27à Gaumont, et en fait,
01:00:29à Gaumont, moi je suis allé au rendez-vous
01:00:31avec lui, ils allaient trouver
01:00:33le sujet super, mais
01:00:35ils m'ont dit, ah il y a un film
01:00:37que nous on a fait, qui est dans le même
01:00:39genre, je parlais de ce sujet,
01:00:41et le film n'a pas très bien marché,
01:00:43donc on n'a pas envie de renouveler ça.
01:00:45Merci, au revoir.
01:00:47Voilà, ça dépend de choses
01:00:49totalement, oui,
01:00:51t'es un idiot, en fait, voilà,
01:00:53on parle que très rarement cinéma,
01:00:55on parle chiffres,
01:00:57on parle connaissances,
01:00:59oui...
01:01:01Relations, c'est ça.
01:01:03Qui peut aider dans un film,
01:01:05il suffit d'avoir, en effet,
01:01:07la corde d'une grosse pointure,
01:01:09le film se fait très très vite.
01:01:11On va continuer à parler de cette
01:01:13mécanique du cinéma,
01:01:15c'est très intéressant, avec Laurent
01:01:17Firode, après cette petite pause,
01:01:19et puis, évidemment...
01:01:21Et puis vous, évidemment, 0826-300-300,
01:01:23pour réagir, pour poser vos questions,
01:01:25ou pour comprendre la mécanique et les rouages
01:01:27du cinéma français. A tout de suite sur Sud Radio.
01:01:29Sud Radio Bercov,
01:01:31dans tous ses états,
01:01:33appelez maintenant pour réagir,
01:01:350826-300-300.
01:01:37Ici, Sud Radio.
01:01:41Les Français
01:01:43parlent au français.
01:01:45Les carottes sont cuites.
01:01:47Les carottes sont cuites.
01:01:49Sud Radio Bercov,
01:01:51dans tous ses états.
01:01:53Et nous sommes toujours avec Laurent Firode,
01:01:55et nous démontons, nous ne dénonçons pas,
01:01:57mais nous démontons la mécanique
01:01:59du cinéma, telle qu'elle existe
01:02:01aujourd'hui, avec ce livre
01:02:03de Bruno Afourcade et Laurent Firode,
01:02:05paru aux éditions
01:02:07de la Mouette de Minerve. J'adore ça,
01:02:09la Mouette de Minerve, parce que la Mouette de Minerve,
01:02:11elle crie beaucoup plus fort que les autres mouettes, c'est ça.
01:02:13Donc on ne va pas dire vos gueules les mouettes, en l'occurrence.
01:02:15Laurent Firode,
01:02:17je voudrais que les critères, effectivement,
01:02:19alors on a parlé des subventions, on a parlé
01:02:21des régions, on a parlé des distributeurs,
01:02:23producteurs, voilà, la chaîne,
01:02:25etc., vous avez expliqué qu'au fond, ce qui compte,
01:02:27c'est surtout d'être connu
01:02:29et d'être dans le réseau.
01:02:31Si vous n'êtes pas partie du réseau, ça va être beaucoup plus compliqué.
01:02:33Mais surtout, surtout, et ça,
01:02:35ça se remarque, c'est qu'on fait des films
01:02:37quelquefois, on se demande pourquoi on les fait, quoi.
01:02:39Il y a de très bons films français, c'est clair,
01:02:41on n'est pas en train de jeter
01:02:43le bébé avec l'eau du bain, au contraire.
01:02:45Il y a des films formidables,
01:02:47mais il y a des films où on se demande pourquoi ils sont faits,
01:02:49et bon, on comprend un peu pourquoi ils sont faits.
01:02:51Est-ce qu'il y a aussi, alors aujourd'hui,
01:02:53enfin depuis d'ailleurs quelques années,
01:02:55est-ce que le politiquement
01:02:57correct, est-ce que le wokisme,
01:02:59est-ce que l'écologie,
01:03:01est-ce que l'environnementalisme
01:03:03jouent un rôle non négligeable
01:03:05dans l'attribution, etc.
01:03:07Vous avez donné quelques détails
01:03:09hors antenne, mais...
01:03:11Par exemple, il y a, aujourd'hui,
01:03:13sur un tournage, on est obligé d'avoir
01:03:15des référents,
01:03:17des référents MeToo, des référents...
01:03:19Des référents, ça veut dire quoi ?
01:03:21C'est une sorte de garde-chiombe,
01:03:23comme ça, qui est là,
01:03:25qui est là pour recueillir...
01:03:27Vous voulez dire qu'aujourd'hui, il y a quelqu'un qui est référent
01:03:29qui doit être sur le plateau ?
01:03:31C'est obligatoire.
01:03:33Et ça consiste à quoi, son métier ?
01:03:35Principalement à se tourner les pouces,
01:03:37mais en fait, c'est voir
01:03:39s'il y a quelqu'un qui peut se plaindre
01:03:41d'un comportement qui serait inadapté.
01:03:43Ah oui, d'accord.
01:03:45C'est tout le côté MeToo et compagnie, oui.
01:03:47Et il y a également...
01:03:49Remarquez ça, c'est parallèle.
01:03:51Un référent écologie, aussi.
01:03:53Et c'est quoi, alors, le référent écologie ?
01:03:55Il doit voir,
01:03:57il doit bien vérifier,
01:03:59il doit faire le calcul,
01:04:01calcul certainement très savant,
01:04:03de l'empreinte carbone du film.
01:04:05Arrêtez, c'est pas vrai.
01:04:07Il fait le calcul
01:04:09de l'empreinte carbone du film.
01:04:11Intéressant.
01:04:13Je ne sais pas comment il fait.
01:04:15C'est un calcul intéressant.
01:04:17Il va voir s'il y a
01:04:19des gobelets recyclables,
01:04:21si on a fait vraiment
01:04:23un trajet en voiture électrique
01:04:25pour amener les comédiens sur le plateau.
01:04:27Il y a plein de critères
01:04:29que je ne connais pas trop,
01:04:31parce que ça ne m'intéresse pas énormément.
01:04:33Mais à la clé, bien entendu,
01:04:35ça intéresse les producteurs,
01:04:37il y a une subvention.
01:04:39Mais de qui la subvention ?
01:04:41De l'État.
01:04:43Si vous avez respecté telle norme,
01:04:45vous êtes subventionné ?
01:04:47Tout à fait.
01:04:49Je parlais récemment
01:04:51avec un producteur qui travaille
01:04:53beaucoup avec France Télé.
01:04:55Tous les producteurs France Télé
01:04:57doivent en fait faire
01:04:59un stage
01:05:01à savoir s'ils sont vraiment
01:05:03en France. Ils font ce stage sur 3 jours
01:05:05et ils doivent répondre
01:05:07à des questionnaires.
01:05:09S'ils n'ont pas l'aval
01:05:11de ce stage, ils ne peuvent plus
01:05:13bénéficier, ils ne peuvent plus
01:05:15postuler pour avoir un financement de France Télé.
01:05:17Attendez, ce n'est pas possible ça.
01:05:19Il doit faire un stage de 3 jours.
01:05:21Une espèce de rééducation quoi.
01:05:23C'est ça. Et voir s'ils sont
01:05:25dans la bien-pensance. Il y a donc des critères
01:05:27très précis.
01:05:29Avec des jeux de rôle.
01:05:31Avec des jeux de rôle, d'accord.
01:05:33C'est formidable. Et non pas des jeux de rôle,
01:05:35mais des jeux de rôle.
01:05:37Absolument.
01:05:39Ils doivent réussir ce stage, sinon
01:05:41France Télé, terminé.
01:05:43Incroyable.
01:05:45Et donc il y a comme ça des référents,
01:05:47il y a des...
01:05:49Et ça, France Télévision, c'est un règlement.
01:05:51C'est un règlement.
01:05:53Déjà, il y a le règlement
01:05:55à France Télé pour la parité.
01:05:57C'est-à-dire que tous les
01:05:59tous les films,
01:06:01les téléfilms de France Télé, séries,
01:06:03etc.
01:06:05Il doit y avoir une femme sur deux qui réalise le film.
01:06:07Ah oui, c'est ça.
01:06:09C'est vraiment obligatoire.
01:06:11Donc évidemment, ça pose un petit problème parce qu'il y a beaucoup moins de femmes
01:06:13réalisatrices que d'hommes.
01:06:15Donc évidemment, il y a...
01:06:17Mais on doit faire la parité.
01:06:19C'est obligatoire.
01:06:21Ils n'ont pas le choix. En même temps, je ne pense pas qu'ils cherchent à avoir le choix.
01:06:23Pour l'équipe technique,
01:06:25c'est pareil. Donc on doit avoir une parité.
01:06:27Donc c'est sûr que ça
01:06:29devient parfois complexe.
01:06:31Mais voilà.
01:06:33De toute façon, quand on a entendu
01:06:35Delphine Ernotte dire
01:06:37que les films qui sont produits par France Télé
01:06:39ne sont pas là pour montrer le réel
01:06:41mais pour montrer le réel tel qu'il devrait être.
01:06:43Oui, tel montrer la France tel qu'elle devrait être.
01:06:45Absolument.
01:06:47On a tout compris.
01:06:49Alors, dites-moi, c'est ça qui est en grange.
01:06:51Parce qu'aujourd'hui,
01:06:53il ne vous a pas échappé, Laurent Firode,
01:06:55d'électoral.
01:06:57Et nous voyons les prises de position
01:06:59d'artistes. Ce n'est pas nouveau.
01:07:01Les artistes se manifestent. Mais c'est intéressant
01:07:03parce qu'on a l'impression d'une espèce
01:07:05d'extraordinaire distance
01:07:07entre leur manière de vivre
01:07:09et ce qu'ils prônent.
01:07:11C'est intéressant, ça.
01:07:13Et l'endroit où ils vivent, surtout.
01:07:15C'est toujours amusant de voir des stars
01:07:17qui vivent à Los Angeles dire
01:07:19« Non mais j'ai peur pour la France. »
01:07:21Alors qu'ils passent leur vie
01:07:23à Los Angeles.
01:07:25Et ceux qui vont en jet privé
01:07:27dans telle ou telle région
01:07:29et qui sont contre
01:07:31effectuer les gaz à effet de serre.
01:07:33Bien sûr.
01:07:35C'est-à-dire qu'ils sont
01:07:37privilégiés dans leur caste
01:07:39et ils ne veulent surtout pas que
01:07:41les pauvres prennent l'avion.
01:07:43Quatre fois par an.
01:07:45Quatre fois par an.
01:07:47Sinon, vous êtes fichus.
01:07:49Et beaucoup de gens les croient.
01:07:51Ils ont peut-être raison.
01:07:53Est-ce que c'est nouveau, ça ?
01:07:55Je ne sais pas si beaucoup de gens y croient.
01:07:57Je pense que beaucoup de gens font semblant d'y croire
01:07:59parce qu'ils ont peur pour leur carrière.
01:08:05Mais en fait, si on gratte un peu,
01:08:07on a l'impression que tout le monde trouve ça totalement ridicule.
01:08:09Là, je parlais justement avec
01:08:11un copain acteur hier
01:08:13et il me disait...
01:08:15Il travaillait pour une série sur TF1
01:08:17et il me disait que les producteurs et équipes techniques
01:08:19se trouvaient à 100%.
01:08:21Il fermait leur gueule, mais entre eux, ils rigolaient.
01:08:23C'est ça qui est terrible.
01:08:25On est dans un état totalitaire.
01:08:27C'est l'URSS au moment
01:08:29de sa mise date et des dissidents.
01:08:31Exactement, c'est la même chose.
01:08:33Et au fond, est-ce que cette espèce de...
01:08:35Vous en pensez quoi, Laurent Firon,
01:08:37de ces artistes et créateurs
01:08:39qui prennent position...
01:08:41Après tout, ils ont tous le droit de prendre position.
01:08:43C'est légitime, mais on a l'impression
01:08:45que ça devient presque une attitude, une posture.
01:08:47Oui, bien sûr.
01:08:49Je pense que c'est lié aussi à leur statut.
01:08:51Ce sont des stars.
01:08:53Le but d'un star, c'est de se faire aimer.
01:08:55Et qui délivre
01:08:57les passeports
01:08:59de bienseillants, je dirais.
01:09:01On le voit avec
01:09:03les parties de droite aujourd'hui, c'est toujours la gauche.
01:09:05Il faut bien se montrer
01:09:07je suis bien de gauche
01:09:09parce que c'est eux qui délivrent
01:09:11ce passeport
01:09:13de bienpensance.
01:09:15Et comme ils cherchent
01:09:17à se faire aimer,
01:09:19ça me semble naturel.
01:09:21Mais je crois qu'il y a beaucoup d'hypocrisie là-dedans.
01:09:23C'est indéniable.
01:09:25Et au fond,
01:09:27cette espèce de préférence...
01:09:29D'ailleurs, c'est intéressant parce que
01:09:31il y a quelque chose,
01:09:33un paradoxe qui m'a toujours frappé chez les artistes,
01:09:35c'est qu'ils sont absolument
01:09:37pour la préférence nationale en matière d'art,
01:09:39mais surtout pas en matière de société.
01:09:41Ils disent, c'est dégueulasse,
01:09:43c'est raciste, la préférence nationale,
01:09:45c'est qu'on est raciste. Sauf pour nous.
01:09:47C'est quand même formidable ça.
01:09:49Moi je veux bien
01:09:51qu'on soit raciste.
01:09:53Pourquoi le cinéma français par rapport aux autres ?
01:09:55Exactement.
01:09:57Moi j'ai le droit de prendre l'avion, pas vous.
01:09:59C'est la même chose.
01:10:01C'est-à-dire que tous les privilèges pour moi,
01:10:03je fais partie de l'élite,
01:10:05et les autres, les vins du pied,
01:10:07rien.
01:10:09Débrouillez-vous.
01:10:11C'est une situation que, pour vous,
01:10:13Laurent Firot, qui perdure,
01:10:15qui va persurer.
01:10:17Oui, absolument, parce qu'il y a
01:10:19ces privilèges, il y a ce
01:10:21système de l'exception culturelle,
01:10:23de ce gros gâteau
01:10:25qu'il veut faire au cinéma français chaque année.
01:10:27Donc c'est vrai, je ne vois
01:10:29aucune raison pour que les gens qui profitent
01:10:31de ça disent
01:10:33non, j'arrête tout, c'est impossible,
01:10:35il faudrait être fou.
01:10:37Évidemment, pour que les gens autour
01:10:39puissent démolir ce
01:10:41système, c'est très compliqué.
01:10:43Mais en fait,
01:10:45ce système devrait être démoli, parce que
01:10:47quand les gens ne vont pas dans une salle,
01:10:49c'est-à-dire qu'ils n'en ont rien à faire,
01:10:51après tout, c'est le peuple,
01:10:53je suis de gauche, je suis du peuple, pourquoi ils ne vont pas voir ce tel film ?
01:10:55Parce que ça ne les intéresse pas du tout,
01:10:57au contraire. Et oui, mais ça ne compte pas.
01:10:59Vous n'avez personne en salle,
01:11:01on s'en fout, tout le monde est épillé,
01:11:03y compris le producteur, on s'en fout.
01:11:05Et après, en effet, on peut accuser,
01:11:07il y avait une polémique à l'eau ciné,
01:11:09sur les critiques spectateurs,
01:11:11il y avait des films qui étaient sortis,
01:11:13vraiment des films qu'on avait vus mille fois,
01:11:15sur des sujets rabâchés par le
01:11:17cinéma français, sur
01:11:19la bien-pensance, l'accueil
01:11:21d'immigrants, etc.
01:11:23Et en fait, ces films ne faisaient aucune entrée.
01:11:25Ah oui, il y a eu plusieurs films comme ça,
01:11:27qui se sont fracassés.
01:11:29Mais ils sont néanmoins
01:11:31financés, et comme les salles étaient
01:11:33vides et que les gens commençaient à le remarquer,
01:11:35on a attaqué
01:11:37des critiques, soi-disant
01:11:39d'extrême-droite, qui avaient descendu
01:11:41le film sans le voir. Mais personne ne l'avait vu,
01:11:43d'ailleurs. Donc c'était...
01:11:45C'était amusant, c'est-à-dire que
01:11:47c'est comme aujourd'hui, c'est-à-dire que
01:11:49si le vote
01:11:51est mauvais, c'est parce que le peuple...
01:11:53Voilà, il ne faut pas changer ceux qui sont
01:11:55en pouvoir, il faut changer le peuple.
01:11:57Bien sûr, il faut le dissoudre, ce peuple.
01:11:59Il ne comprend rien.
01:12:01On va parler de cela,
01:12:03mais pour le moment, je voudrais juste
01:12:05qu'on parle un peu,
01:12:07vous en parlez dans le livre, l'entre-soi familial,
01:12:09quand même, les fils d'eux.
01:12:11Après tout, oui, mais est-ce que vous n'êtes pas un peu
01:12:13mauvais joueur,
01:12:15Laurent Firon, parce que
01:12:17pourquoi le fils ou la fille
01:12:19d'un acteur connu ne serait pas un bon acteur,
01:12:21après tout ?
01:12:23Non, bien sûr, évidemment.
01:12:25Mais après, par rapport...
01:12:27C'est-à-dire qu'on en voit tellement,
01:12:29parfois, on est
01:12:31fasciné par
01:12:33un générique où on voit, en effet, tous les noms
01:12:35qui correspondent à des gens connus,
01:12:37mais c'est juste le prénom
01:12:39qui a donc changé.
01:12:41Ce sont des fils et des filles d'eux.
01:12:43Donc, après,
01:12:45est-ce qu'on peut leur jeter la pierre ?
01:12:47C'est difficile,
01:12:49évidemment.
01:12:51Parce qu'après tout, il n'y a pas de raison.
01:12:53Mais après, là, où on peut être un tout petit peu
01:12:55critique, c'est quand on entend
01:12:57ces filles et fils d'eux
01:12:59dire, oui, ça a été plus difficile
01:13:01pour moi, parce que je devais
01:13:03me faire un prénom.
01:13:05Parce que les noms de mon père me pesaient dessus.
01:13:07Donc là, quand même, restons
01:13:09un peu humbles.
01:13:11Ça a réagi au standard,
01:13:13puisque Guillaume nous appelle de Bordeaux, 0826
01:13:15300 300. Bonjour, Guillaume.
01:13:17Bonjour, Guillaume. Bonjour.
01:13:19Bonjour, M. Bercoff. Bonjour. Bonjour, votre invité.
01:13:21Bonjour à tous les auditeurs, l'équipe Sud Radio.
01:13:23Alors, c'est très intéressant ce qu'on entend
01:13:25sur le cinéma, mais si on subodore
01:13:27que ça se passe ainsi, vu que
01:13:29la qualité a un petit peu disparu.
01:13:31Plus de scénario, plus de dialogue, en fait. Bon, bref.
01:13:33Par rapport à la musique,
01:13:35je voulais dire que c'était
01:13:37mon métier, et comme je cherchais
01:13:39à faire connaître mes chansons,
01:13:41les programmateurs
01:13:43ne voulaient jamais jouer mon titre.
01:13:45Et j'ai appris plus tard, par
01:13:47un initié, on va dire,
01:13:49que si j'avais donné une enveloppe de, par exemple,
01:13:5110 000 euros aux programmateurs,
01:13:53ils auraient joué mon titre à hauteur
01:13:55de ce que l'ASACEM rembourse.
01:13:57Puisque l'ASACEM fait une répartition
01:13:59en fonction de l'audimat.
01:14:01Ah oui, oui. D'accord. Donc, si vous donnez
01:14:0310 000 euros dans une enveloppe
01:14:05à un programmateur, vous serez
01:14:07remboursé par les droits ASACEM.
01:14:09Ah oui, d'accord.
01:14:11Et c'est une promotion extraordinaire.
01:14:13D'autant que
01:14:15pour les gens qui ne sont pas au courant
01:14:17du système,
01:14:19ils ont l'impression que c'est le titre à écouter,
01:14:21le titre en vue, etc., etc.
01:14:23Oui, parce que le programmateur le met en avant,
01:14:25etc. C'est ça. Oui. Exactement.
01:14:27Et ensuite, l'éditeur
01:14:29se fait rembourser par l'ASACEM.
01:14:31Oui. Tout simplement.
01:14:33Intéressant. C'est vrai.
01:14:35C'est une drôle de mafia entre nous.
01:14:37Oui, c'est le même système, quoi. Pratiquement le même système.
01:14:39C'est toujours les mêmes auteurs
01:14:41qui passent sur chanson,
01:14:43tout simplement.
01:14:45Et d'ailleurs, c'est très...
01:14:47L'art est politique.
01:14:49On le découvre tôt aujourd'hui.
01:14:51Et puis, aujourd'hui, on veut
01:14:53des interprètes et de l'IS qui ne s'engagent pas,
01:14:55qui vont dans le sens du vent.
01:14:57Et de la DOXA,
01:14:59bien entendu.
01:15:01Et ça me rappelle cette merveilleuse phrase d'Yvon Edouard.
01:15:03Vous savez ce qu'il disait ?
01:15:05Il disait, suivre le sens du vent, c'est une politique
01:15:07de feuilles mortes.
01:15:09Et c'est très vrai.
01:15:11Merci, Guillaume. C'est bien
01:15:13de vous souligner ça aussi.
01:15:15Mais est-ce que, franchement,
01:15:17en même temps, je suis sûr que
01:15:19il y a des auditeurs qui vont le dire,
01:15:21ouais, mais c'est parce que,
01:15:23en ressentissant vos artistes,
01:15:25c'est parce que vous n'y arrivez pas,
01:15:27parce que vous n'arrivez pas à votre fait.
01:15:29Est-ce que vous n'êtes pas un peu aigri, un peu envieux ?
01:15:31Voilà.
01:15:33Et que c'est un peu votre aigreur et votre envie
01:15:35qui transparaissent ?
01:15:37Non, parce qu'il n'y a aucune aigreur là-dedans, en fait.
01:15:39Moi, j'ai profité du système.
01:15:41J'en suis sorti
01:15:43d'après-coup. Mais voilà, j'ai pas...
01:15:45C'est pas une critique,
01:15:47c'est un constat, en fait,
01:15:49le livre, en fait.
01:15:51Parce que,
01:15:53voilà, après, non,
01:15:55l'aigreur, non, j'en ai vraiment aucune.
01:15:57Après...
01:15:59Mais je vous connais, d'ailleurs.
01:16:01C'est pas votre genre de beauté.
01:16:03Absolument pas. D'ailleurs, je pense que les gens aigris
01:16:05souvent ne font rien.
01:16:07Moi, depuis que je suis sorti du système, je n'ai jamais autant
01:16:09tourné.
01:16:11Alors, justement, parlons-en,
01:16:13Firod. On en avait déjà parlé,
01:16:15mais c'est intéressant. Votre premier film,
01:16:17vous l'avez fait à budget de 500 euros.
01:16:19Votre second film ?
01:16:21Le second, oui. Là,
01:16:23j'ai un peu poussé le bouchon plus loin.
01:16:25J'ai dû aller à 800 euros, pour rien.
01:16:27Vous savez que, quand je dis ça aux gens,
01:16:29ils ne croient pas. Ils racontent n'importe quoi.
01:16:31Firod, il nous dit...
01:16:33Et le troisième ?
01:16:35Ah, là, attention, le troisième, parce que c'est vrai
01:16:37que pour le 1 et le 2,
01:16:39j'ai fait un paiement
01:16:41échelonné, après, sur les recettes.
01:16:43Mais pour le 3,
01:16:45j'ai payé les gens
01:16:47avant
01:16:49la sortie en salle.
01:16:51Celui-ci, quand même, m'a coûté plus cher. Il m'a coûté 20 000 euros.
01:16:5320 000 euros. Alors, justement, le 3,
01:16:55on va écouter... Je voudrais d'abord que
01:16:57ça se passe dans une voiture, je crois.
01:16:59Un VTC. Et de quoi s'agit-il,
01:17:01alors, Firod ? Parce qu'on va donner un extrait
01:17:03sonore. Oui, tout à fait.
01:17:05En fait, c'est un
01:17:07médecin de plateau
01:17:09un médecin
01:17:11tatoué. Le Covid a regorgé
01:17:13la médecin de plateau. Il y avait plein
01:17:15qui prend en covoiturage
01:17:17un monsieur, et ce
01:17:19monsieur a des choses à lui dire.
01:17:21Parce qu'il le reconnaît.
01:17:23Si vous avez des symptômes, n'appuyez pas le médecin.
01:17:25Restez chez vous.
01:17:27Prenez du paracétamol.
01:17:29Les hôpitaux étaient engorgés.
01:17:31Il fallait réagir.
01:17:33N'allez pas voir les malades.
01:17:35Il fallait les protéger avant tout.
01:17:37Aujourd'hui,
01:17:39nous décomptons
01:17:41545 morts.
01:17:45Vous me faisiez avec une voix
01:17:47et un ton.
01:17:49J'adorais ça. Ne sortez pas de chez vous.
01:17:51Restez enfermés.
01:17:53Et puis le confinement
01:17:55dans le confinement, c'était pas mal aussi.
01:17:57Pour le réveillon,
01:17:59si vous voulez pas tuer papy ou mamie,
01:18:01enfermez-les dans la cuisine et vous leur
01:18:03donnerez une petite part de bûche pour le dessert.
01:18:05C'était terrible.
01:18:07Vous savez quoi ?
01:18:09Je préfère me concentrer sur la route.
01:18:11Et oui,
01:18:13il vaut mieux se concentrer sur la route.
01:18:15Laurent Firon, je me rappelle quand j'ai vu ça,
01:18:17c'était formidable parce que vous avez fait
01:18:19une espèce de miroir de la société
01:18:21avec des sketchs.
01:18:23Justement,
01:18:25parlons de votre mécanique à vous.
01:18:27Comment ça a pu se passer ?
01:18:29Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:18:31Vous avez commencé
01:18:33à
01:18:35justement les acteurs,
01:18:37le scénario. On va en parler juste après
01:18:39cette petite pause parce que
01:18:41ce que je voudrais dire, c'est que c'est très important.
01:18:43Croire qu'on ne peut rien faire parce qu'on n'a
01:18:45pas effectivement les réseaux
01:18:47et tout ça, c'est
01:18:49se tromper complètement. On peut toujours
01:18:51faire. Laurent Firon est
01:18:53un exemple et il y en a d'autres.
01:18:55Donc écoutez un peu,
01:18:57on va parler de cela tout de suite après
01:18:59cette petite pause.
01:19:01Vous connaissez le numéro.
01:19:03A tout de suite sur Sud Radio. On est ensemble jusqu'à 14h.
01:19:05...
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01:22:47...
01:22:49Parce que j'ai trouvé, parce qu'un film ne peut pas légalement sortir dans une salle de cinéma
01:22:55s'il n'y a pas une société de distribution qui distribue le film.
01:22:58Oui, bien sûr.
01:22:59Après, il y a bien entendu, il y a des gens qui sont un peu, dans mon cas,
01:23:03des réalisateurs qui cherchent à faire des films et qui cherchent à distribuer leurs propres films.
01:23:08Voilà, il y en a certains qui ont monté leur société de production et de distribution
01:23:13pour distribuer leurs propres films en fait.
01:23:15D'accord, en cinéma indépendant.
01:23:16Oui, en cinéma indépendant.
01:23:18Donc, je suis tombé sur une personne qui m'a dit
01:23:23« Écoute, je veux bien te rendre service, donc il faut que ça ne coûte rien, bien sûr. »
01:23:27C'est moi qui paierai tous les frais inhérents à ça.
01:23:30Bien sûr.
01:23:31Et donc, il m'a donné l'aval pour être le distributeur de mon film.
01:23:35Après, avoir un distributeur, c'est bien beau, il faut trouver les salles de cinéma.
01:23:39Et là, pour mon premier film, en effet, fait indépendamment comme ça,
01:23:43c'est très difficile parce qu'il faut savoir, en effet, comme je le disais auparavant,
01:23:47qu'il y a beaucoup de films qui se font de manière un peu, oui, à l'arrache comme ça,
01:23:51de manière sauvage, des films sauvages.
01:23:54Et il y en a beaucoup, et les salles de cinéma, les salles d'art et essai,
01:23:59parce qu'on ne va pas taper aux portes de UGC, etc.
01:24:03Bien sûr, ou Pate et Gaumont, bien sûr.
01:24:04Ou Pate et Gaumont.
01:24:05Et donc, évidemment, ils sont très très souvent sollicités,
01:24:09donc ils ne regardent jamais les films, ils n'en ont rien à foutre,
01:24:11donc en plus, ils voient qu'il n'y a pas de tête d'affiche dedans.
01:24:15Donc, j'ai galéré, j'ai galéré, au final, j'en ai trouvé une,
01:24:20le film a profité d'un bouche-à-oreille formidable, en fait, voilà, c'est grâce au public,
01:24:25et voilà, et on est resté, pour le premier, six mois en salle.
01:24:29C'était quand même pas mal bien.
01:24:32Donc...
01:24:33Et ça a continué ensuite avec le 2 et le 3.
01:24:35Voilà, le 2 et le 3.
01:24:36Et vous préparez le 4 maintenant.
01:24:37Voilà, exactement.
01:24:38Voilà.
01:24:38Et je voudrais vous dire, d'ailleurs, je dis ça,
01:24:41regardez si vous avez effectivement, là où vous êtes, dans votre ville,
01:24:45vous avez une salle qui donne Le Monde, il est donc aujourd'hui, on l'est dans le tournoi ?
01:24:48Aujourd'hui, il n'est plus, parce que voilà, les films ne sont plus exploités en salle,
01:24:52mais on peut les voir en VOD, sur une plateforme qui s'appelle Player.
01:24:56Ah, Player, d'accord, P-L-A-Y-E-U-R.
01:25:01Ah, Player, P-L-A-Y-E-U-R.
01:25:03Donc, on peut voir vos films sur cette plateforme.
01:25:05On peut voir Le Monde d'après 1, Le Monde d'après 2 et Le Monde d'après 3.
01:25:08Voilà.
01:25:09Voilà, sur cette plateforme en VOD, donc à l'achat ou en location.
01:25:13Eh bien, écoutez, allez-y, voyez ça et vous verrez qu'on peut faire beaucoup,
01:25:16beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses et de belles choses en plus.
01:25:20Merci, Laurent Fierraude, d'avoir été avec nous.
01:25:22On se retrouve demain sur Sud Radio, entre midi et 14h, tout de suite.
01:25:25Brigitte Lahaye sur Sud Radio, à demain.

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