• il y a 10 mois
Patrick Legras, porte-parole de la Coordination Rurale ; Maître François-Henri Briard, avocat à la Cour de Cassation et au Conseil d'État, auteur de "Le Virus de la Liberté" publié aux éditions Ipanema ; Jean-Pierre Luminet, astrophysicien et écrivain, directeur de recherches au CNRS, auteur du "Journal Idéoclaste" publié aux éditions du Chien qui passe.

Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQe5oKZlhHutOQlGCq7EVU4

##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-02-26##

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 [Musique]
00:00:02 Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
00:00:04 [Musique]
00:00:06 Là je vais vous dire, il n'y a pas d'Europe, il n'y a pas d'agriculture.
00:00:09 Et ça aujourd'hui quand on rencontre vos administrations régionales,
00:00:12 on n'a pas, pas un iota de changement de position
00:00:16 après tout ce qui s'est passé depuis un mois.
00:00:18 [Musique]
00:00:27 Lundi, dans deux jours, je réunis à Paris
00:00:31 plusieurs dizaines de dirigeants européens et internationaux
00:00:34 pour justement renforcer la Dalukes.
00:00:37 Nous sommes en guerre.
00:00:38 [Musique]
00:00:40 Bonjour, bonjour, et ravi, ravi de vous retrouver,
00:00:43 retrouver après une semaine où j'étais un tout petit peu, allez,
00:00:48 clopin, clopin, mais tout va bien.
00:00:52 Pour le reste, est-ce que tout va bien ?
00:00:54 Alors tout va bien au Salon de l'Agriculture, hein.
00:00:57 On a appris que le président de la République qui vient d'être élu
00:01:01 s'est enquis auprès des agriculteurs des problèmes
00:01:04 que nous ne connaissions pas et qu'on ne connaissait pas
00:01:06 et qu'on a découvert, il a pris des notes.
00:01:08 On va en parler, c'était un samedi tout à fait intéressant
00:01:10 de découvertes et de grands débats sur des sujets qu'on ne connaissait pas.
00:01:14 Comment ? L'agriculture n'allait pas bien en France ?
00:01:17 Non mais c'est nouveau, enfin écoutez, voilà, le débat est ouvert.
00:01:21 Et alors ça a fini sur quoi ?
00:01:23 Eh bien lundi, on s'occupe de l'Ukraine.
00:01:24 Ah, on s'occupe de l'Ukraine comment ?
00:01:27 Alors très bien, alors est-ce qu'il va y avoir des armes supplémentaires ?
00:01:31 On va vers une confrontation, vers la guerre ?
00:01:34 Non, non, non, pas du tout, pas du tout, on ne sait pas.
00:01:36 Pour le moment, on ne sait pas, mais on avance.
00:01:39 On ne sait pas où on va, mais on y va.
00:01:42 Et puis on va parler de la liberté d'expression avec François-Henri Briard
00:01:46 qui est avocat au Conseil d'État et à la Cour de Cassation
00:01:49 puisque vous vous rappelez, il croit que c'est homme de loi,
00:01:52 porter sans frontières, à demander au Conseil d'État de sévir en tout cas,
00:01:57 de surveiller très, sinon punir, ces news
00:02:01 et peut-être d'autres paroles un peu dissidentes.
00:02:05 Eh bien tout ça est intéressant et surtout, surtout, surtout, restez avec nous
00:02:09 et vraiment attachez vos ceintures parce que ça va swinguer très fort.
00:02:13 Nous allons recevoir un très grand scientifique,
00:02:17 un astrophysicien qui est directeur, qui a été longtemps directeur,
00:02:21 je ne vais pas me tordre de me don, directeur de recherche au CNRS,
00:02:24 qui a écrit un livre absolument ravissant, très, très coruscant, très fort.
00:02:30 Le journal Idéoclaste, on en parle avec Jean-Pierre Luminet.
00:02:34 Voilà, c'est parti pour deux heures avec vous.
00:02:39 Sud Radio, votre avis fait la différence.
00:02:41 Les opinions sont diverses et variées.
00:02:43 Vous faites parler les auditeurs.
00:02:45 De mon point de vue, la liberté d'expression est beaucoup plus fiable et authentique sur Sud Radio.
00:02:49 Sud Radio, parlons vrai.
00:02:51 Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
00:02:56 [Cris de la foule]
00:03:05 Mais qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce qui se passe ?
00:03:07 Manifestation, République Nation, Bastille, non, non, non, non, non,
00:03:13 Salon de l'agriculture, Salon de l'agriculture, encore, vous n'avez encore rien entendu.
00:03:18 Samedi dernier, il y a deux jours, un week-end assez mouvementé, surtout le samedi.
00:03:23 On va en parler tout de suite d'ailleurs avec Patrick Legra, qui est porte-parole de la coordination rurale.
00:03:29 Bonjour Patrick Legra, vous êtes avec nous ?
00:03:31 Bonjour, oui, oui, je suis avec vous dans le salon, je me suis un peu isolé parce que c'est bruyant, allez-y, ça va aller.
00:03:37 Oui, ça va aller, vous m'entendez bien là ?
00:03:39 Très bien, très bien.
00:03:40 Parfait, parfait.
00:03:41 Écoutez, il y a quelque chose qui m'a tout de suite attiré, vous avez fait un tweet, Patrick Legra,
00:03:46 avant de parler de l'atmosphère du salon et de ce qui se passe.
00:03:49 Vous avez entendu le ministre en charge de l'agriculture européenne, monsieur Wojniewski, voilà, Wojniewski,
00:03:58 voilà, et il vous a dit des choses très intéressantes, je voudrais que vous les fassiez partager avec nos éditeurs.
00:04:06 Il a dit que par géostratégie, c'était indispensable de faire rentrer l'Ukraine dans l'Europe le plus vite possible,
00:04:15 parce que ce monsieur est ministre de l'agriculture européenne depuis une vingtaine d'années,
00:04:20 et puis il nous a dit que la production, c'était bien, mais que la plus importante direction de l'agriculture,
00:04:29 c'était le problème climatique, donc il fallait résoudre le problème climatique, donc la production, si elle doit baisser, si elle doit...
00:04:38 C'est secondaire, voilà, c'est secondaire.
00:04:40 Ah, il vous a dit carrément ça ? C'est ça ?
00:04:44 Oui, c'est secondaire.
00:04:45 Ah mais c'est quand même hallucinant, il est prêt à se ministre de l'agriculture, et prêt à se battre jusqu'au dernier agriculteur, quoi, quelque part.
00:04:54 Je... bon, c'était traduit, c'était en direct puisque j'étais là, il a fait l'ensemble des groupes, des syndicats agricoles,
00:05:02 donc je pense qu'il y en a d'autres qui ont entendu la même chose.
00:05:04 Aujourd'hui, il nous a dit que l'Europe, avant la guerre, c'était 16% des ventes de l'Ukraine, maintenant c'est 52%,
00:05:12 donc la solidarité aujourd'hui, depuis, je pense, pourtant, en fait, on leur vend des armes pour à peu près 21 milliards d'euros,
00:05:20 et le seul moyen aujourd'hui de se faire payer, c'est des produits agricoles.
00:05:24 Donc, aux pauvres agriculteurs, de faire le tampon du vin vis-à-vis des décisions de nos gouvernants, qu'ils soient français ou européens.
00:05:33 - Oui, c'est ça, c'est-à-dire que c'est sur un... on peut le dire un peu, c'est peut-être schématique, mais c'est un peu sur le dos des agriculteurs qu'il faut aider.
00:05:42 Mais alors, dites-moi, vous lui avez parlé un peu du poulet ukrainien, par rapport au prix du poulet ukrainien,
00:05:47 et comment il est fabriqué, par rapport au poulet français, par exemple ?
00:05:51 - Non, mais je vais être méchant, mais c'est pas vraiment son problème.
00:05:53 Lui, il est là pour trouver des solutions européennes, je dirais, avec, comme il dit, il faut voir la globalité.
00:06:01 C'est-à-dire l'agricole, c'est une chose, mais il faut voir le reste. Donc, lui, il est là sur un dossier global.
00:06:05 Et dès qu'on lui pose des questions, très précises, il dit que, par exemple, sur le loup, sur d'autres choses européennes,
00:06:12 il dit que c'est pas vraiment son problème. Lui, il est là pour l'aspect économique.
00:06:15 Et l'aspect économique, et l'aspect géopolitique, sous la direction de Ursula von der Leyen, c'est l'organisation qui a fait décider.
00:06:24 - C'est ça. On a décidé, ce qui compte, c'est d'abord le climat, le reste suivra ou ne suivra pas,
00:06:32 le fait que, par exemple, il y ait trois oligarques, qui sont même pas en Ukraine, qui contrôlent, je ne parle pas des grands multinationales...
00:06:42 - Oui, je vois de quoi vous parlez. Donc ça, il a dit qu'il allait s'en préoccuper aussi, également.
00:06:48 - Oui, comme le Mercosur, même s'il y a déjà 300 000 tonnes, mais ça va pas se faire pour l'instant,
00:06:52 même s'il y a déjà 300 000 tonnes d'échanges. On sait pas comment ils sont faits, sans fax, mais non, on continue.
00:06:58 Et comme ils disent, on continue. Et eux, ils voient très loin. Ce monsieur, il est pas tout jeune, il a 70 ans, il est là depuis 20 ans,
00:07:05 mais il voit très loin. Voilà, c'est le système un peu rouleau-compresseur de l'Europe sur les pauvres paysans français.
00:07:11 Ou comme j'ai pu dire, il y a 30 ans, même pas, il y a 25 ans, le prix du blé était à peine à 200 euros, puisqu'il était en francs, il était à 1300 francs.
00:07:21 Aujourd'hui, on est à 180 euros, c'est-à-dire encore moins cher. Mais la prix de la baguette, c'était avant à 1 franc, maintenant, elle est à 1 euro.
00:07:28 Mais c'est tout, c'est la vie, comme il dit. Lui, il est philosophe, il dit "c'est la vie, c'est comme ça, il faut voir ce qu'on peut faire, mais c'est compliqué".
00:07:35 Non, non, ils sont vraiment dans un autre monde. Ils sont vraiment dans un autre monde.
00:07:38 Oui, c'est intéressant, c'est une drôle de conception de la philosophie, mais pourquoi pas ?
00:07:43 Juste, Patrick Legrave, je sais que vous êtes retenu, vous avez beaucoup de réunions et beaucoup de choses à faire.
00:07:48 Qu'est-ce que vous avez retenu de la journée de samedi ?
00:07:52 Samedi, j'étais moi-même dans le hall 1, puisqu'on était pour organiser le stand à 7 heures.
00:07:58 Comme j'ai pu dire, c'est quand même dommage que le président de la République, avec tout ce qu'il a encore dit sur nous hier,
00:08:04 ne se rende pas compte que c'est plus facile aujourd'hui de se balader pour M. Zelensky en Ukraine, puisqu'il a moins de force de l'ordre,
00:08:11 que pour M. Macron à Porte de Versailles au Salon de l'Agriculture. C'est quand même dramatique.
00:08:16 Voilà, ça c'est un constat. Et quand on dit qu'il a fait 13 heures au salon, il a fait déjà 4 heures avec les syndicats,
00:08:23 après il a fait 2 heures où tout le monde était enfermé dans le hall 1, et après il a mangé de 15h30 à 21h.
00:08:31 Donc voilà, c'est une façon de dire "j'ai été 13 heures au salon", ce n'est pas forcément la nôtre.
00:08:36 Et le hall 4, on était bloqué par la BRAV, par ordre présidentiel, on avait des gens bloqués pendant 2 heures au milieu du salon.
00:08:45 Quelques fois qu'on aille le voir, ou qu'on approche, on était bloqués.
00:08:49 Patrick Legras, ce n'est pas la première fois évidemment que vous êtes au salon.
00:08:53 Est-ce que c'est déjà arrivé ça, que la BRAV ou les CRS soient dans le salon comme ça ?
00:08:58 Jamais. Et je peux vous dire qu'il n'y a rien fait, on a revu même des forces de l'ordre du lendemain,
00:09:03 et même eux ils sont écœurés, mais bon c'est tout, ils doivent obéir.
00:09:07 Mais ils sont écœurés, on n'a jamais vu ça.
00:09:09 Aujourd'hui le monde agricole, c'est quand même la porte de Versailles, c'est le salon.
00:09:13 Aujourd'hui, samedi, le monde agricole c'était fini, c'était le monde présidentiel.
00:09:17 C'est-à-dire que tout était bloqué, on ne pouvait pas se balader.
00:09:19 Moi je devais aller sur un plateau, j'ai dû passer au-dessus des grilles du salon,
00:09:25 pas du salon, des entrées, parce que je ne pouvais même pas sortir du cival.
00:09:29 Enfin du ciel, on ne pouvait même pas sortir.
00:09:31 On est pire, je ne sais pas ce qu'on est, on est pire que des blablocs.
00:09:35 Les agriculteurs sont vraiment une espèce, vraiment pas très estimée.
00:09:39 Oui, dangereuse. Non mais écoutez, il faut se reconvertir d'un climat, vous comprenez, c'est ça.
00:09:44 C'est que vous a équipé le ministre.
00:09:46 Il faut se faire embaucher par M. Canfin.
00:09:48 Je pense que c'est très important de se faire embaucher par M. Canfin si on veut évoluer le problème.
00:09:51 On aurait envie de ricaner si franchement ce n'était pas aussi dramatique.
00:09:57 Juste un mot, vous saviez, Patrick Legram, vous devez le savoir,
00:10:00 c'est que ce que nous avons appris au déjeuner du président, donc hier, samedi, pardon,
00:10:04 33 fédérations professionnelles étaient invitées,
00:10:07 2 fédérations sont venues, sur 33, assister au déjeuner.
00:10:11 Oui, je le sais, je le sais, ils étaient dans le hall 4,
00:10:14 donc ils étaient au bout de notre salon, ils étaient dans le hall 4,
00:10:17 donc oui, on a bien vu que c'était le désert, oui, on l'a vu.
00:10:20 Et franchement, juste un mot, on en sort comment de ça ?
00:10:24 On en sort, on n'en sort pas, c'est le rouleau compresseur ?
00:10:27 Pour vous, c'est...
00:10:29 Là, ça va se passer mieux, on a tous les hommes politiques, on n'a rien contre,
00:10:33 on sait que celui qui dirige aujourd'hui le système, c'est le président de la République,
00:10:37 après on va faire un point dans 8 jours, mais c'est tout, on vit, on essaie de trouver des solutions,
00:10:41 on a énormément de soutien, quel qu'il soit.
00:10:43 Là, on avait le groupe LFI par M. Coquerel qui nous a dit qu'il nous donnerait la parole à l'Assemblée,
00:10:48 on espère que ça pourra se faire, on reçoit tout le monde,
00:10:51 et le but c'est de connaître la misère agricole française,
00:10:54 surtout au sud de l'Étoile, parce qu'ils ont eu 2-3 années catastrophiques,
00:10:58 et on a un effondrement du cours avec tout ce qu'on a acheté,
00:11:00 aussi bien en Ukraine que dans le reste du monde, donc c'est dramatique, quoi.
00:11:04 C'est bien la suite des mauvaises décisions politiques depuis des années.
00:11:09 Oui, et bien sûr. Merci Patrick Legra, merci en tout cas de nous avoir dit ça,
00:11:14 et puis nous allons évidemment suivre tout cela.
00:11:17 Et puis voilà, c'est ça le salon, on va en parler, on va continuer d'en parler bien sûr.
00:11:46 Ah mes aïeux, quel salon, quel salon, hein, pour un presse le matin,
00:11:50 dans un hall désert, en bas la foule, les CRS, les braves, les slogans, les tout ceci,
00:12:00 enfin vraiment un salon d'agriculture comme on en a vu assez rarement, comme disait Patrick Legra.
00:12:06 Mais on a entendu évidemment Emmanuel Macron, on a entendu les agriculteurs,
00:12:10 il y a eu ensuite un débat, un débat avec un certain nombre d'agriculteurs,
00:12:14 il s'est expliqué, c'est bien, prendre le temps de s'expliquer c'est toujours bien,
00:12:19 mais on va écouter Emmanuel Macron, juste un mot, quand il parlait à la fin,
00:12:24 il parlait à un certain nombre, à la fin de la journée, là c'était plutôt avec un certain nombre de journalistes,
00:12:29 écoutez ce qu'il disait, rapide.
00:12:31 L'agriculture française, elle mérite mieux que de la mauvaise politique,
00:12:34 et elle mérite mieux que leur projet de décroissance et de bêtise,
00:12:37 qui consiste à expliquer aux gens que la solution ce serait de sortir de l'Europe.
00:12:41 Le Rassemblement National c'est parti du Frexit, de la sortie de l'Europe,
00:12:44 maintenant c'est des transformistes du Frexit.
00:12:46 Là je vais vous dire, s'il n'y a pas d'Europe, il n'y a pas d'agriculture, ça la réalité.
00:12:50 Voilà, il n'y a pas d'Europe, il n'y a pas d'agriculture.
00:12:54 C'est peut-être vrai, peut-être que ce n'est pas à nous de voir,
00:12:58 nous n'avons pas ces compétences-là qu'ont les princes qui nous gouvernent,
00:13:02 et aussi ceux qui ne nous gouvernent pas et qui aspirent à le faire.
00:13:06 Mais au fond, quand il dit "pas d'Europe, pas d'agriculture",
00:13:10 juste un mot, juste un mot, mais c'est évidemment extrêmement naïf,
00:13:14 mais dites-moi, avant l'Europe, il n'y avait pas d'agriculture en France ?
00:13:18 On crevait de faim ? On ne se nourrissait pas ? On ne mangeait rien ?
00:13:22 Il n'y avait rien à faire ? Il n'y avait pas...
00:13:24 C'était comment avant ? Je ne dis pas que c'était mieux avant ou moins bien, non, non.
00:13:28 Il faut peut-être avoir ces grands oligopoles, ces grandes...
00:13:33 Voilà, c'est fini, peut-être les petits c'est fini, mais enfin, quand même, quand même, quand même,
00:13:38 on ne peut pas se poser la question de savoir cela,
00:13:44 et quelqu'un l'a dit d'ailleurs, il n'y a pas longtemps, c'est un écrivain, un grand écrivain,
00:13:48 qui s'appelle Michel Houellebecq, qui a écrit "Sérotonine",
00:13:51 et dans "Sérotonine", paru en 2019, il y a un peu moins de 4-5 ans,
00:13:57 il dit ceci, écoutez, "le nombre d'agriculteurs a énormément baissé depuis 50 ans en France,
00:14:04 mais il n'a pas encore suffisamment baissé. Il faut encore le diviser par deux ou trois
00:14:10 pour arriver au standard européen. Ensuite, on n'aura toujours pas gagné,
00:14:14 on sera même au seuil de la défaite définitive, parce que là, on sera vraiment en contact
00:14:19 avec le marché mondial, et la bataille de la production mondiale, on ne la gagnera pas.
00:14:24 Bref, dit toujours Houellebecq, c'est un énorme plan social,
00:14:29 le plus gros plan social à l'oeuvre, à l'heure actuelle, mais c'est un plan social secret,
00:14:35 invisible, où les gens disparaissent individuellement dans leurs coins."
00:14:40 Prémonis-toi, Michel Houellebecq, et bien écoutez, on se demande,
00:14:44 par rapport à ce auquel nous assistons aujourd'hui, on peut vraiment se poser quelques questions,
00:14:52 surtout quand on entend aussi ceci, parce que les paysans étaient là,
00:15:00 les paysans étaient là dans ce débat, et quelques questions se posent,
00:15:04 car Emmanuel Macron prenait des notes, prenait des notes comme s'il découvrait
00:15:12 ce qu'avaient à dire les paysans, et par exemple, il prenait des notes
00:15:16 pendant ce que cet agriculteur disait, écoutez.
00:15:19 "Aujourd'hui, on peut avoir des dialogues avec les préfets,
00:15:22 mais vos administrations ne sont pas en route.
00:15:25 Quand on parle de simplification administrative, qu'il y avait un rouleau compresseur
00:15:29 qui était en route, où il y a eu différentes discussions dans l'année dernière,
00:15:33 où le rouleau compresseur passait sur le travail des agriculteurs,
00:15:37 et allait remettre encore des couches à la fin de l'année,
00:15:40 c'est notamment sur le plan d'action nitrate, sur des élevages,
00:15:44 aujourd'hui ça conditionne derrière le stockage des investissements et autres,
00:15:48 et ça, on en fait fi, on n'a pas d'accompagnement sur les agriculteurs,
00:15:51 les contrats tarifs, et ça, aujourd'hui, quand on rencontre vos administrations régionales,
00:15:55 on n'a pas un iota de changement de position, après tout ce qui s'est passé depuis un mois.
00:16:01 Aujourd'hui, vous, en tant que président, avec les paroles des ministres,
00:16:06 et notamment du Premier ministre qu'on a entendu au 1er février,
00:16:09 là, on voyait une ligne toute tracée, aujourd'hui on ne la voit plus,
00:16:12 et aujourd'hui vous n'êtes même pas à la portée de cette ligne,
00:16:14 et ça, ça nous pose vraiment problème, parce que là,
00:16:17 quand vous nous dites tout à l'heure, je vous dis,
00:16:19 on écoute aujourd'hui, on revoit dans trois semaines,
00:16:21 non, là vous avez tout dans les mains, vous avez tout dans les pesaces, les collègues l'ont dit.
00:16:25 "Vous avez tout dans les mains", dit ce paysan, mais qu'est-ce qui se passe dans la tête ?
00:16:32 C'est intéressant de savoir ce que les princes qui nous gouvernent ont dans leur tête,
00:16:36 c'est plus intéressant, c'est presque plus intéressant de savoir ce qu'ils ont dans les mains,
00:16:40 parce que ça a fini, ça a fini, et c'est relié à ce que nous a dit Patrick Legrasse sur le ministre,
00:16:46 le ministre européen de l'agriculture, qui les a reçus hier ou avant-hier.
00:16:52 Voici ce que dit en fin de journée Emmanuel Macron à la presse, écoutez.
00:17:00 Lundi, donc dans deux jours, je réunis à Paris plusieurs dizaines de dirigeants
00:17:06 européens et internationaux pour justement renforcer l'aide à l'Ukraine,
00:17:11 mais surtout avoir une discussion stratégique sur la nature et les caractéristiques de notre aide à l'Ukraine.
00:17:17 Je suis convaincu, je l'ai dit quand j'ai reçu le président Zelensky,
00:17:21 que nous sommes à un moment critique et qu'on doit aujourd'hui renforcer notre posture,
00:17:26 donner de la visibilité, nous réengager encore davantage, mais aussi comment crédibiliser le fait
00:17:32 que la Russie ne peut pas gagner en Ukraine, mais que maintenant elle a décidé de nous attaquer nous-mêmes.
00:17:37 Et qu'on doit accepter aussi de mener des actions nouvelles, c'est ça dont on va parler lundi.
00:17:41 Alors là, nous sommes lundi, alors là c'est très intéressant.
00:17:46 On était au salon de l'agriculture et puis on se met à parler de la guerre, de la guerre.
00:17:50 Pas seulement de la guerre en Ukraine.
00:17:52 Le président nous dit la Russie est prête à nous attaquer.
00:17:57 Alors, la guerre, c'est la guerre ou pas la guerre ?
00:18:01 Et à partir de ça, c'est intéressant qu'il l'ait dit en plein salon de l'agriculture,
00:18:06 où il y a les problèmes qu'il y a.
00:18:08 Alors, on change de page, on change de chapitre.
00:18:12 Qu'est-ce qui se passe de ce point de vue là ?
00:18:14 Il y a vraiment à suivre.
00:18:16 En tout cas, on voit que ce salon de l'agriculture est beaucoup plus géostratégique, géopolitique qu'agricole.
00:18:26 Mais peut-on séparer les deux aujourd'hui ? Ou les trois ?
00:18:30 Impossible.
00:18:31 Alors, qui vivra, qui mourra, verra.
00:18:35 Et puis maintenant, parlons un peu de liberté d'expression.
00:18:38 La liberté, le fronton, on en parle, on en parle beaucoup.
00:18:51 Est-ce qu'on en parle ou est-ce qu'on s'en sert ?
00:18:54 Est-ce qu'on en parle plus que qu'on s'en sert ?
00:18:58 Car vous savez que la liberté ne s'use que si l'on ne s'en sert pas.
00:19:03 François-Henri Briard, bonjour. Maître Briard.
00:19:06 Oui, bonjour André.
00:19:09 Bonjour, cher François-Henri Briard.
00:19:11 Vous êtes avocat de la Cour de Cassation et du Conseil d'État.
00:19:15 Je rappelle que vous avez écrit, ou vous avez reçu sur ce livre très intéressant,
00:19:19 "Le virus de la liberté", justement, "Le virus de la liberté", aux éditions Ipanema.
00:19:24 Et vous avez écrit récemment une belle chronique au Figaro sur le sujet.
00:19:28 Alors, je rappelle un peu, parce que ça m'intéresse, puisque le Conseil d'État, vous connaissez.
00:19:32 Comme vous le savez, je rappelle à vous et aux nos auditeurs, surtout,
00:19:36 que Christophe Deloire, le président de Reporters Sans Frontières,
00:19:39 a déposé une plainte contre ces news auprès du Conseil d'État.
00:19:44 Il est le secrétaire général de Reporters Sans Frontières.
00:19:49 Je rappelle simplement qu'il est par ailleurs délégué général des États généraux de l'information,
00:19:54 usine à gaz, lancée l'an dernier par Emmanuel Macron.
00:19:57 Alors, ça n'a rien à faire avec le président, bien sûr.
00:19:59 Mais le problème, quand un secrétaire général de Reporters Sans Frontières
00:20:05 porte plainte au Conseil d'État, qui enjoint à l'Arkom,
00:20:09 de faire très attention, de surveiller très attentivement ces news,
00:20:13 et peut-être d'autres organes de presse, etc.
00:20:17 Il y a quand même quelque chose de bizarre, en tout cas pour nous, François-Henri Briard.
00:20:22 La liberté d'expression, elle se divise, elle se limite, elle ne se divise pas.
00:20:27 Quel est votre avis ? Je parle en tant que de l'art, de l'art juridique, bien sûr.
00:20:32 Merci André. Alors, je pense qu'il est important que vos auditeurs aient à l'esprit cet article magnifique
00:20:44 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, cet article 11,
00:20:49 qui a été adopté en 1789, et qui, pour les Français,
00:20:53 est l'équivalent du premier amendement de la Constitution américaine.
00:20:58 Je vous rappelle que cet article dit que la libre communication des pensées et des opinions
00:21:06 est un des droits les plus précieux de l'homme, un des droits les plus précieux.
00:21:11 C'est formulé de façon très claire.
00:21:14 Et cet article dit que tout citoyen doit pouvoir parler, écrire, imprimer librement.
00:21:22 Et je pense que si nos pères fondateurs de 1789 avaient connu la télévision,
00:21:28 ils auraient ajouté que tout citoyen peut également diffuser librement.
00:21:33 Donc la liberté, vous avez raison André, c'est le principe fondamental.
00:21:38 C'est également au fronton de la loi Léotard de 1986,
00:21:45 qui est une loi relative à la liberté de communication.
00:21:49 Et le premier article de cette loi consiste à dire que la communication au public
00:21:56 par voie électronique est libre.
00:21:59 Donc le principe est la liberté.
00:22:01 Les restrictions qui lui sont apportées aujourd'hui méritent, à mon sens, de sérieuses réserves.
00:22:07 Je ne critiquerai pas, bien sûr, la décision du Conseil d'État,
00:22:10 qui est une décision de justice.
00:22:12 En revanche, on peut avoir un avis sur la solution juridique adoptée.
00:22:16 Alors justement, sur la solution juridique, parlons-en, François-Romain Trébillard.
00:22:23 Le problème qui paraît vraiment, comme on voit,
00:22:27 j'ai suivi cette affaire comme beaucoup d'autres,
00:22:30 on a l'impression, on se dit, mais qui va être juge de savoir si on franchit quelles limites ?
00:22:38 Justement, à franchir, vous avez très bien rappelé cet article, d'abord de la Révolution et la loi de 1986.
00:22:45 Mais quand je vois, par exemple, qu'on dit,
00:22:49 ça ne doit pas s'arrêter aux opinions politiques et aux partis politiques,
00:22:53 qui arrivent avec leurs étiquettes,
00:22:55 mais ça doit s'adresser aussi à tout électorialiste,
00:22:59 opinions, vous, moi, je veux dire, citoyens lambda,
00:23:05 qui en vont peut-être des idées extrêmement diverses,
00:23:08 sur des domaines extrêmement divers.
00:23:10 On n'est pas gauche, droite, extrême, etc.
00:23:13 Nous avons ce qui s'appelle du bon sens, vous pouvez peut-être le rappeler.
00:23:16 Alors, qu'est-ce qui fait qu'on est un à ça ?
00:23:19 Et qui met le curseur ? Qui est juge ?
00:23:22 Alors, la difficulté de cette solution, André,
00:23:27 c'est qu'elle procède d'une lecture extensive de l'article 13 de la loi de 1986.
00:23:36 Je vous rappelle que l'article 13 de cette loi
00:23:39 impose à l'autorité de régulation, c'est-à-dire à l'ARCOM,
00:23:43 d'assurer l'expression pluraliste des courants de pensée et d'opinion.
00:23:49 Et ça, c'est une bonne chose.
00:23:51 On a besoin de vivre dans le pluralisme, évidemment.
00:23:53 Tout à fait.
00:23:54 Bon, on est tous d'accord.
00:23:56 La difficulté, c'est qu'on parlait jusqu'à présent des programmes
00:24:01 et des temps d'intervention des personnalités politiques.
00:24:06 Le deuxième alinéa de l'article 13 ne mentionne que les personnalités politiques.
00:24:11 Donc, il y avait un calcul du temps d'intervention.
00:24:14 Aujourd'hui, en effet, cette décision du Conseil d'État
00:24:19 considère que cette appréciation de la diversité des courants de pensée et d'opinion
00:24:25 doit s'étendre à tous les participants,
00:24:29 y compris les chroniqueurs, les animateurs et les invités.
00:24:34 Et donc, c'est une solution qui, évidemment, m'inquiète beaucoup.
00:24:38 Elle m'inquiète beaucoup pour deux raisons.
00:24:41 D'abord, parce que c'est une solution qui interdit, en fait, les chaînes d'opinion.
00:24:47 Il ne pourra plus y avoir en France ce que l'on appelle des chaînes d'opinion.
00:24:53 J'ai d'ailleurs noté que Reporters sans frontières s'était donné comme objectif
00:24:57 CNews, regardé comme une chaîne illégale, puisque chaîne d'opinion.
00:25:04 Cela veut dire qu'on ne pourra plus avoir, je dirais, une tendance globale
00:25:09 comme on a des journaux d'opinion, comme on a des radios d'opinion.
00:25:13 La chaîne d'opinion deviendrait une chose interdite en France.
00:25:16 Et puis, la deuxième difficulté qui est majeure, c'est que
00:25:20 si on veut mettre en œuvre cette solution de façon pratique,
00:25:24 eh bien, il va falloir ficher les gens.
00:25:28 Briard a parlé sur vos ondes. Imaginez que vous soyez une télévision.
00:25:33 Briard a parlé sur vos ondes. Très bien. On va regarder ce qu'il a fait dans sa vie.
00:25:37 Ah, il y a des choses qui s'apparentent un peu à la gauche.
00:25:39 Il a travaillé pour l'économie sociale, oui.
00:25:41 Ah non, mais attention, parce qu'aux États-Unis, il a participé à des travaux
00:25:45 d'un laboratoire d'idées qui est plutôt classé conservateur.
00:25:48 Vous imaginez ce cauchemar de classification, de fichage des intervenants, des invités.
00:25:56 C'est non seulement impossible, mais c'est extrêmement inquiétant.
00:26:01 Et François-Henri Briard, ce qui est d'autant plus inquiétant,
00:26:05 c'est que, encore une fois, et je ne veux pas nommer, je ne vais pas jouer mon reporter sans frontières,
00:26:09 justement, surtout pas, c'est que, attendez, les télévisions et les chaînes d'opinion,
00:26:14 et je ne parlerai même pas du service public, mais enfin, on peut en parler.
00:26:18 Enfin, si on parle de chaînes d'opinion, regardons un certain nombre de chaînes,
00:26:22 que ce soit sur le Covid, que ce soit sur l'issue de l'Ukraine, que ce soit sur n'importe quoi.
00:26:29 Mais enfin, c'est évident qu'il y a des opinions dominantes, et pourquoi pas.
00:26:34 Mais enfin, je veux dire, ce qui est extraordinaire, c'est qu'on a pris ces news,
00:26:40 mais ça vaut pour, vous le savez comme moi, la quasi-totalité des chaînes, je ne dis pas toutes,
00:26:47 mais il y a des opinions dominantes qui s'expriment,
00:26:50 et parce qu'elles sont dominantes, beaucoup plus que d'autres, y compris, on le sait, dans le service public.
00:26:55 Oui, vous avez tout à fait raison. Alors, je pense, André, qu'il y a deux considérations à avoir à l'esprit.
00:27:03 La première, c'est que nous vivons une époque qui contraste beaucoup avec, bien sûr, le temps des Lumières.
00:27:11 Nous vivons une époque où l'intolérance se répand. L'intolérance se répand.
00:27:17 Alors, c'est peut-être lié au mouvement wauquiste, à d'autres facteurs,
00:27:20 mais on ne tolère plus certaines opinions.
00:27:24 La liberté d'expression, vous l'avez dit, elle est fondamentale, elle peut être limitée.
00:27:30 Aucune liberté n'est absolue.
00:27:33 Et il faut limiter la liberté d'expression quand on est en matière, par exemple, des Sécurités Nationales,
00:27:39 quand on est en matière de propriété intellectuelle, quand il est porté atteint à la vie privée,
00:27:45 et quand on est dans le domaine de la diffamation, de l'injure.
00:27:49 Bien sûr, on ne peut pas tout dire.
00:27:51 Il y a des sanctions pour ça.
00:27:53 Il y a des sanctions de l'information, et il y a des lois pour ça.
00:27:56 Mais l'information doit pouvoir être d'opinion.
00:28:01 Alors, je voulais vous dire autre chose, André.
00:28:04 J'ai eu le plaisir, donc, de vous emmener avec moi aux États-Unis.
00:28:07 On a fait ce très beau voyage à la Cour suprême, vous vous souvenez.
00:28:11 Vous savez qu'aux États-Unis, on a connu pendant 40 ans une doctrine
00:28:17 qui ressemble beaucoup à ce que le Conseil d'État voudrait donc mettre en œuvre aujourd'hui.
00:28:24 On appelait ça la Fairness Doctrine.
00:28:27 Elle a été instituée en 1949 par la FCC, donc l'Autorité de Régulation Américaine,
00:28:34 pour susciter des débats et des controverses publiques.
00:28:39 Et on a donc demandé aux médias, aux radios d'abord, et ensuite aux télévisions,
00:28:44 d'intégrer ce pluralisme dans leur programme.
00:28:47 Et on s'est aperçu, André, on s'est aperçu au fil du temps,
00:28:52 toute tendance confondue d'ailleurs, démocrate et républicain,
00:28:56 on s'est aperçu que ce système ne fonctionne pas.
00:28:59 Il ne fonctionne pas parce qu'il est une entrave majeure à la liberté d'expression,
00:29:05 d'une part, et d'autre part, qu'il favorise un certain discours homogène et plat,
00:29:14 qui en réalité ne répond pas du tout à l'objectif de débat public.
00:29:20 Et la Fairness Doctrine a été supprimée à l'initiative du président Reagan,
00:29:26 qui a été un très grand président, en 1987,
00:29:30 et il n'est plus question de cette doctrine d'aujourd'hui.
00:29:33 Et quand je lis, si vous voulez, que Fox News,
00:29:38 on ne veut pas de Fox News en France, mais Fox News n'a jamais nuit en aucune façon
00:29:44 à la démocratie américaine, au contraire, c'est un facteur vivifiant du débat.
00:29:49 Donc je pense que, si vous voulez, dans ce domaine,
00:29:52 nous avons presque 40 ans de retard par rapport à ce qui s'est passé aux États-Unis,
00:29:58 et qui a disparu grâce au président Reagan en 1987.
00:30:02 Eh bien, François-Henri Brillat, vous avez donné un très très bon exemple, témoignage.
00:30:06 On dit qu'on suit l'Amérique, et on suit l'Amérique y compris dans ses fautes,
00:30:11 40 ans après, ce qui est quand même un exploit non négligeable.
00:30:15 Il est évident qu'on ne peut pas accepter, encore une fois,
00:30:20 que sous couvert de pluralisme et de faux pluralisme,
00:30:24 on entrave cette liberté d'expression, évidemment qu'il y a les limites que vous avez citées,
00:30:29 que vous avez citées à juste titre, mais encore une fois, il y a des lois pour ça,
00:30:33 il y a des sanctions pour ça, et attention, je le répète,
00:30:37 la liberté ne s'use que s'il ne s'en sert pas.
00:30:40 Merci François-Henri Brillat.
00:30:43 Merci André.
00:30:45 Il est midi 42, on se retrouve dans quelques minutes pour La Perle,
00:30:49 Hué et le Bravo du jour d'André Bercoff, on parlera avion, Ukraine et Royaume-Uni.
00:30:53 A tout de suite sur Sud Radio.
00:30:56 Sud Radio Bercoff dans tous ses états,
00:30:58 appelez maintenant pour réagir 0826 300 300.
00:31:02 Ici Sud Radio,
00:31:06 les français parlent au français,
00:31:10 je n'aime pas la blanquette de veau,
00:31:14 je n'aime pas la blanquette de veau.
00:31:17 Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:31:21 L'agriculture, la liberté et les privilèges.
00:31:25 Quels privilèges ?
00:31:27 Eh bien écoutez, quand vous êtes Premier ministre, vous avez des privilèges, c'est normal.
00:31:32 Oui c'est normal, mais dans quelles circonstances ?
00:31:38 Eh bien écoutez, on va vous raconter une petite histoire
00:31:41 qui pourrait être une fable de La Fontaine,
00:31:43 si La Fontaine vivait à l'heure des jets et du numérique.
00:31:48 Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:31:51 Les perles du jour.
00:31:52 Eh oui, je vole, je vole, qu'est-ce que c'est beau de voler, c'est vrai, c'est tellement magnifique.
00:31:58 Les avions, tout ça, et les avions ça sert à ça, hein.
00:32:01 Les avions ça sert à ça.
00:32:03 Et même si certains disent qu'il ne faudra plus voler que quatre, hein.
00:32:07 Quatre vols dans votre vie, hein, dit Jean-Marc Jancovici, hein.
00:32:09 Toute votre vie, quatre fois, c'est fini.
00:32:11 L'avion, c'est terminé.
00:32:13 La planète, comme a dit effectivement le ministre de l'Agriculture Européenne,
00:32:17 à coordination rurale,
00:32:19 écoutez les agriculteurs, ça va, vos histoires, c'est bien,
00:32:22 mais enfin, c'est secondaire par rapport à la planète.
00:32:25 Oui, mais on fait partie de la planète, non ?
00:32:28 Oui, vous faites partie de la planète, mais enfin, il ne faut pas exagérer, hein, ça va.
00:32:32 La production, la production, on connaît ça, mais ce qui compte, c'est la planète.
00:32:36 Alors, qu'est-ce qui s'est passé avec Gabriel Attal,
00:32:38 le Premier ministre que nous aimons, évidemment.
00:32:41 D'amour, non, mais de tendresse, oui.
00:32:44 Eh bien, Gabriel Attal, qui est d'ailleurs venu hier soir,
00:32:47 il a rompu son dîner pour aller au salon d'agriculture,
00:32:50 après la fermeture du salon, mais bon, ben, il ne pouvait pas avant, il était occupé.
00:32:54 Mais avant ça, vendredi, vendredi dernier,
00:32:57 l'avion de Gabriel Attal a fait un vol de sept minutes,
00:33:02 sept minutes, vous m'entendez, entre Rochefort et La Rochelle,
00:33:06 pour visiter, quoi ? Un écoquartier.
00:33:08 Eh oui, au nom de l'écologie, au nom de la décarbonisation,
00:33:14 on fait l'avion présidentiel, disons, premier ministériel,
00:33:18 fait un vol de sept minutes.
00:33:20 Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:33:22 Ben, écoutez, ça arrive en déplacement en chambre maritime,
00:33:25 Gabriel Attal a eu un peu de retard en fin de journée,
00:33:29 rapport Sud-Ouest,
00:33:31 son Falcon 900 a atterri le matin à Rochefort,
00:33:34 oui, à Rochefort,
00:33:36 d'où le chef du gouvernement s'est ensuite rendu en voiture à Royan et à Fourrasse.
00:33:40 Ben voilà, puis il est allé à La Rochelle,
00:33:42 un territoire qui se revendique zéro carbone,
00:33:45 eh oui, très important, afin de visiter un écoquartier.
00:33:49 Eh bien, entre-temps, Gabriel Attal a demandé au pilote de son avion,
00:33:53 signé République française, de venir le rechercher dans la préfecture du département.
00:33:56 Le Falcon a donc effectué un vol à vide de sept minutes,
00:34:00 entre Rochefort et La Rochelle,
00:34:02 deux vides distantes de 39,6 km.
00:34:05 Le trajet en voiture aurait pris à peine une demi-heure,
00:34:08 oui, oui, d'accord,
00:34:10 voilà, les esprits grincheux,
00:34:12 il aurait pu aller en voiture une demi-heure,
00:34:14 oui, mais il n'a pas le temps, il est Premier ministre.
00:34:16 Vous comprenez, le service de communication de Gabriel Attal a expliqué
00:34:19 qu'il était impossible de faire décoller l'avion de Rochefort de nuit
00:34:22 pour des raisons de sécurité.
00:34:24 Le séjour du Premier ministre sur place a été prolongé, voilà.
00:34:26 Eh ben, écoutez, voilà, c'est comme ça, voilà.
00:34:28 Un Premier ministre, il a besoin pas seulement de ses voitures de fonction et de la sécurité,
00:34:33 comme le Président, il a besoin de son avion qui le suit.
00:34:37 Voilà, avant il y avait Don Quichotte, avec Rossinante,
00:34:41 et maintenant il y a Gabriel Attal avec son Falcon.
00:34:44 On n'arrête pas le progrès, vous voyez,
00:34:47 et évidemment, au nom de zéro carbone.
00:34:51 Of course, of course.
00:34:53 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:34:56 Le soleil, oui, il est mort, et c'est vraiment toute mort,
00:35:00 et terrible, et toute mort prématurée.
00:35:03 Alexei Navalny, vous savez, l'opposant à Poutine,
00:35:06 l'opposant russe qui était en prison depuis des années déjà,
00:35:11 il est mort avant-hier,
00:35:15 et puis, évidemment, tout le monde a réagi,
00:35:18 évidemment, la dépouille vient d'être remise à sa mère.
00:35:23 Il dit, alors on ne sait pas quand les obsèques auront lieu,
00:35:27 il est mort le 16 février dans une prison,
00:35:29 où il était incarcéré depuis, pardon, pas plusieurs mois,
00:35:32 mais depuis plusieurs semaines, dans l'Arctique, effectivement.
00:35:35 Depuis cette date, sa mère a tenté de récupérer son corps.
00:35:39 Selon elle, selon la mère, les autorités russes ont fixé,
00:35:42 comme condition plurale, que l'enterrement d'Alexei Navalny soit secret,
00:35:47 parce qu'évidemment, le Kremlin,
00:35:49 et c'est pas véritablement une démocratie,
00:35:52 n'a pas envie que les obsèques deviennent un événement public.
00:35:56 Puis on a eu une perte de 19 ans d'emprisonnement,
00:35:59 Alexei Navalny, avec ce récord d'empoisonnement,
00:36:02 il y a incontestablement, et on le sait depuis longtemps,
00:36:06 une mise au pas des opposants,
00:36:08 mais, alors, tout le monde a parlé d'un crime,
00:36:11 on a dit, oui, oui, effectivement, toute la classe politique,
00:36:15 du Rassemblement National à Renaissance,
00:36:18 en passant par la France Insoumise,
00:36:20 Alexei, justement, effectivement, est indigné,
00:36:23 et surtout attristé de la mort d'Alexei Navalny,
00:36:26 parce qu'effectivement, toute mort d'un opposant,
00:36:29 quel qu'il soit, toute mort, était atroce,
00:36:32 mais en plus, Alexei Navalny,
00:36:35 voilà, grand opposant politique,
00:36:38 qui dénonçait avec acharnement, depuis près de 15 ans,
00:36:41 la corruption à grande échelle du pouvoir russe,
00:36:44 il avait réuni beaucoup de monde, à un moment donné,
00:36:47 il est retourné en Russie, il est en prison,
00:36:50 il y a eu beaucoup, beaucoup de polémiques,
00:36:53 entre d'ailleurs la mère de Navalny et la femme de Navalny,
00:36:57 voilà, il a été incarcéré, effectivement,
00:37:00 de manière assez terrible, et tout ça,
00:37:05 mais, mais, mais, mais,
00:37:07 hier dimanche, alors que la plupart de notre personnel politique
00:37:12 parlait de crime, il disait, il doit être, avait été assassiné,
00:37:15 à l'Einstein peut-être, vous savez, suicidé à bout portant,
00:37:18 comme on dit, etc.,
00:37:20 or, hier dimanche, le chef du renseignement militaire ukrainien,
00:37:24 Kirillov, Boudanov, a déclaré,
00:37:27 "je peux vous décevoir, mais Navalny est vraiment mort d'un caillot de sang".
00:37:32 C'est-à-dire, c'est le chef du renseignement militaire ukrainien,
00:37:35 je dis bien ukrainien, qui a dit,
00:37:37 "attendez, vous ne pouvez pas dire qu'il a été assassiné,
00:37:40 il est mort d'un caillot de sang,
00:37:42 on le sait, on le dit".
00:37:44 Voilà.
00:37:45 Donc, c'est déjà assez triste comme situation,
00:37:48 pour ne pas en rajouter,
00:37:50 pour ne pas effectivement dire,
00:37:52 "oui, oui, Poutine l'a tué", etc.
00:37:54 Oui, il l'a tué, et il l'a tué en m'étant en prison,
00:37:57 mais c'est autre chose, et je voudrais juste rappeler,
00:38:00 juste rappeler à nos bonnes âmes,
00:38:03 qu'il y a quelqu'un d'autre qui est en train de crever en prison,
00:38:06 et pas, comme l'indique quelqu'un,
00:38:09 pas en résidence surveillée,
00:38:11 en prison de haute sécurité,
00:38:13 c'est Julien Assange.
00:38:15 Julien Assange,
00:38:17 depuis des années,
00:38:19 enfermé d'abord à l'ambassade du Guatemala,
00:38:21 et puis en prison aujourd'hui,
00:38:23 dans un quartier de haute sécurité,
00:38:25 et de disolement absolu,
00:38:27 près de Londres,
00:38:29 et bien, ça continue, hein,
00:38:31 c'est pas sorti, il est encore là,
00:38:33 il va probablement crever en prison,
00:38:35 puisque aucun pays ne veut lui donner l'asile politique,
00:38:38 aucun pays, dont la France.
00:38:40 Alors, je crois qu'il faut effectivement s'indigner
00:38:44 absolument de la mort d'Alexei Navalny,
00:38:47 mais j'aimerais que les mêmes personnes
00:38:49 qui s'indignent de la mort d'Alexei Navalny,
00:38:53 et bien s'indignent également autant
00:38:56 pour l'agonie de Julien Assange,
00:38:59 qui ne mérite pas, vraiment, qui ne mérite pas cela.
00:39:02 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:39:05 Et c'est trop dur, et oui, travailler c'est dur,
00:39:08 alors le Royaume-Uni, et oui,
00:39:10 évidemment, on peut lui reprocher tout ce qu'on veut,
00:39:12 ces salauds qui nous ont quittés, Brexit, Brexit,
00:39:14 mais quand même, ils font des choses.
00:39:16 Alors, écoutez ce qui s'est passé
00:39:18 sur la semaine de 4 jours.
00:39:20 Intéressant, hein.
00:39:21 Royaume-Uni, il y a eu un an de tests
00:39:23 grandeur nature de la semaine de 4 jours.
00:39:25 Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:39:27 On vous rappelle, 61 entreprises britanniques,
00:39:30 grosses entreprises, s'étaient portées volontaires
00:39:32 durant toute l'année 2022,
00:39:34 pour expérimenter la semaine de 4 jours
00:39:37 pour leurs employés.
00:39:38 Voilà, semaine de 4 jours.
00:39:40 Fin 2023, un an après la fin de l'expérimentation,
00:39:45 54 des 61 entreprises avaient conservé
00:39:49 ce rythme de travail de 4 jours.
00:39:52 Intéressant.
00:39:53 Tous les managers ont trouvé l'expérience
00:39:55 soit positive pour 45% entre eux,
00:39:57 soit très positive, 55% entre eux.
00:40:01 Alors, qu'est-ce qu'ils ont noté ?
00:40:03 Ils ont noté qu'après cette année
00:40:05 de recul supplémentaire,
00:40:07 les effets vertueux de cette réduction
00:40:08 de temps de travail se poursuivent,
00:40:10 voire se renforcent.
00:40:12 Les améliorations concernant la santé physique
00:40:14 et mentale, l'équilibre travail-vie personnel
00:40:17 et la satisfaction générale dans la vie,
00:40:19 ainsi que les réductions de l'épuisement professionnel
00:40:22 consacré à la fin de l'essai,
00:40:23 ont toutes été maintenues un an plus tard.
00:40:26 Ça veut dire que les gens sont heureux d'être là,
00:40:28 ça se passe bien, et c'est très positif.
00:40:31 Et ils disent, les résultats importants notés
00:40:33 au bout de six mois ne sont pas le fruit
00:40:35 de la nouveauté ou d'effets de court terme,
00:40:37 ces effets sont réels et durables.
00:40:39 Donc, intéressant, la semaine de quatre jours,
00:40:41 en tout cas, il y a eu un an d'expérimentation,
00:40:43 et au bout de six mois après l'expérimentation,
00:40:46 eh bien, ils disent que ça marche.
00:40:48 Alors, est-ce que certaines entreprises françaises
00:40:52 vont tenter le coup ?
00:40:54 Est-ce qu'il y aura 60 ou 70 entreprises françaises
00:40:57 qui vont tenter le coup de la semaine de quatre jours ?
00:41:00 À voir, en tout cas, à suivre.
00:41:03 Et peut-être que le travail, là, deviendra moins dur.
00:41:07 On verra.
00:41:08 Il est midi 55, on marque une courte pause
00:41:11 et on se retrouve pour le Face à Face avec André Bercoff
00:41:13 qui reçoit Jean-Pierre Luminet, astrophysicien
00:41:16 et directeur de recherche au CNRS.
00:41:18 N'hésitez pas à nous appeler au 0826 300 300
00:41:21 si vous souhaitez réagir.
00:41:22 À tout de suite sur Sud Radio.
00:41:24 Sud Radio.
00:41:25 Sud Radio.
00:41:26 Parlons vrai.
00:41:27 Parlons vrai.
00:41:28 Sud Radio.
00:41:29 Parlons vrai.
00:41:30 Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:41:32 Le Face à Face.
00:41:34 C'est l'heure du Face à Face.
00:41:36 André Bercoff reçoit Jean-Pierre Luminet,
00:41:38 astrophysicien, directeur de recherche au CNRS
00:41:40 et écrivain, auteur notamment du journal Ideoclast
00:41:43 aux éditions du Chien qui passe.
00:41:45 Si vous souhaitez réagir, n'hésitez pas à nous appeler
00:41:47 au 0826 300 300.
00:41:49 Bonjour Jean-Pierre Luminet.
00:41:52 Bonjour.
00:41:53 Merci de m'avoir reçois.
00:41:54 Alors Jean-Pierre Luminet, il faut que je vous dise
00:41:57 vous avez fait mon bonheur là.
00:41:58 Vous avez fait mon bonheur parce que franchement,
00:42:01 franchement ce journal Ideoclast,
00:42:04 je le dis que j'ai lu donc aux éditions du Chien qui passe,
00:42:07 en plus une édition qui s'appelle le Chien qui passe
00:42:09 ne peut pas être complètement mauvaise,
00:42:10 ce n'est pas possible.
00:42:12 Mais je vais dire aux auditeurs,
00:42:14 vraiment si vous avez envie de lire,
00:42:15 un livre décapant,
00:42:17 un livre de bon sens
00:42:19 et justement fait par un scientifique.
00:42:21 Il va y avoir beaucoup de scientifiques.
00:42:23 Ah oui, celui-là c'est un scientifique,
00:42:25 celui-là c'est pas un scientifique,
00:42:26 celui-là c'est un scientiste,
00:42:27 celui-là c'est un bon,
00:42:28 celui-là c'est un mauvais.
00:42:29 Cette espèce de charabia hallucinant
00:42:31 qu'on a entendu depuis 2-3 ans sur nos fenestrons.
00:42:34 Et bien je rappelle que Jean-Pierre Luminet
00:42:36 est astrophysicien,
00:42:37 est un grand astrophysicien,
00:42:39 qu'il a été directeur de recherche au CNRS
00:42:41 ou qu'il est encore.
00:42:42 Corrigez-moi si je me trompe Jean-Pierre Luminet.
00:42:45 Non c'est bon,
00:42:46 j'ai vu Emmerich, j'ai vu mon mage, mais je...
00:42:48 Emmerich, voilà.
00:42:49 Et l'observateur de Meudon, vous y êtes encore ?
00:42:52 Non, je suis au laboratoire d'astrophysique de Marseille.
00:42:55 C'est bien que j'ai effectivement fait l'essentiel
00:42:57 de mon parcours de chercheur à l'observateur de Paris,
00:42:59 mais je suis revenu dans ma Provence natale,
00:43:02 puisque vous entendez mon accent chanton provençal,
00:43:04 et j'ai le bonheur d'être dans un village provençal.
00:43:07 Bon, alors justement...
00:43:09 D'ailleurs, on a des petites villes qui se viennent justement,
00:43:11 un petit village que je recommande fortement.
00:43:13 Ah oui ?
00:43:14 Ah bah écoutez, en tout cas c'est parfait,
00:43:16 je l'ai reçu, je l'ai lu,
00:43:18 je ne l'ai pas lâché,
00:43:20 parce que vous avez fait quelque chose
00:43:23 qui est vraiment important pour moi,
00:43:25 c'est-à-dire que, avec humour, avec écriture aussi,
00:43:29 parce que vous êtes un écrivain,
00:43:31 vous racontez un peu cette espèce de...
00:43:35 C'est pas nouveau, mais enfin,
00:43:37 cette espèce d'année de séquences,
00:43:39 d'enfumage, de faux-semblants,
00:43:42 de dire que, justement,
00:43:45 dès que vous sortez un peu des passages cloutés
00:43:48 de la bien-pensance et de la doxa,
00:43:50 vous êtes évidemment, et c'est très intéressant,
00:43:52 parce que vous avez tenu un journal,
00:43:54 mais je vais vous laisser raconter,
00:43:56 parce que, si j'ai bien compris, ce livre,
00:43:58 c'est le journal que vous tenez "online",
00:44:00 comme on dit, en ligne, c'est ça ?
00:44:02 Tout à fait.
00:44:03 Donc, journal "Idéoclasse",
00:44:05 alors journal, parce que j'ai effectivement
00:44:07 trié et rassemblé des billets d'humeur
00:44:09 que j'avais publiés sur les réseaux sociaux,
00:44:11 essentiellement d'ailleurs sur Facebook,
00:44:14 entre, disons, 2014 et puis surtout
00:44:17 octobre 2003, après les deux années de faux-semblants
00:44:20 que nous avons connues,
00:44:22 pour y exprimer mes réflexions,
00:44:24 mais le plus souvent critiques,
00:44:25 alors humoristiques, effectivement,
00:44:26 littéraires également,
00:44:27 mais critiques sur l'état du monde,
00:44:29 que je constatais de plus en plus.
00:44:31 Alors, journal, alors "idéoclasse",
00:44:33 le terme n'est peut-être pas très connu,
00:44:35 c'est un terme assez rare qui a été utilisé...
00:44:37 Alors expliquez "idéoclaste", justement,
00:44:39 c'est quoi "idéoclaste" ?
00:44:40 Alors c'est un terme qui a été utilisé
00:44:42 par un philosophe et un écrivain espagnol
00:44:44 très intéressant du siècle dernier
00:44:45 qui s'appelait Miguel de Unamuno
00:44:48 et qui est auteur notamment de l'article intitulé
00:44:50 "Le sentiment tragique de la vie".
00:44:52 Intéressant le titre, hein ?
00:44:54 Comment ça, "le sentiment tragique de la vie" ?
00:44:56 Et Unamuno, justement, avait explicité le terme
00:44:59 en disant "j'aborde toute étiquette,
00:45:02 je déteste toute étiquette,
00:45:03 mais s'il en ait une qui me serait supportable,
00:45:05 ce serait celle d'idéoclaste,
00:45:07 c'est-à-dire de brise idée.
00:45:10 Eh bien moi aussi je déteste les étiquettes.
00:45:12 Et dans ce livre,
00:45:14 on y trouve ma pensée brise idée,
00:45:17 donc non consensuelle, forcément,
00:45:20 de la part du chrétien que je suis,
00:45:22 mais aussi du citoyen.
00:45:24 Et c'est vrai que ce livre-là
00:45:26 est un petit peu inhabituel
00:45:27 par rapport aux 35 autres livres que j'ai publiés.
00:45:31 Oui, sur les trous noirs, sur l'âne,
00:45:34 tout le reste.
00:45:36 Les romans, les poèmes, etc.
00:45:37 Celui-là, c'est effectivement un livre d'humeur et de révolte.
00:45:41 Parce que c'est vrai, je ne suis pas un peu...
00:45:44 - On va parler de cette révolte, Jean-Pierre Luminez.
00:45:49 J'allais dire, mais je ne peux pas m'empêcher,
00:45:52 j'allais dire que pour ceux qui vous prennent pour un illuminé,
00:45:55 vous êtes effectivement lumineux.
00:45:57 Ce qui change la chose.
00:45:59 Non mais ce qui est étonnant,
00:46:01 parce que vous parlez évidemment,
00:46:02 alors on va en parler longuement,
00:46:03 parce que c'est intéressant justement,
00:46:05 de cette séquence covidienne que nous avons vécue,
00:46:08 quand même, en trois ans, sinon quatre.
00:46:11 Et c'est intéressant parce que,
00:46:14 puisque vous faisiez ça sur Facebook,
00:46:17 vous parlez beaucoup des réactions de vos lecteurs, des gens.
00:46:23 Et c'est intéressant parce que ça se pâtage en deux.
00:46:25 Alors deux, ce qui vous dit, mais arrêtez de dire des conneries, etc.
00:46:28 Vous êtes un charlatan.
00:46:29 Mais plus intéressant évidemment,
00:46:31 ah mais monsieur Luminez, on vous suit.
00:46:33 Vous êtes un grand savant.
00:46:35 On ne comprend pas que vous laissez aller à des choses.
00:46:37 Et on vous dit, comment vous sortez de votre spécialité ?
00:46:40 Enfin, ne sortez pas de vos spécialités,
00:46:42 comme si vous étiez condamné à être un savant dans votre bulle,
00:46:46 et surtout pas un citoyen.
00:46:48 Intéressant.
00:46:49 Et ça c'est effectivement le clivage absolu
00:46:52 qui s'est introduit dans notre culture occidentale,
00:46:57 qui est d'ailleurs une sous-culture.
00:47:00 En fait, avant la fameuse crise,
00:47:02 c'est vrai que c'est l'histoire de la pandémie,
00:47:04 les deux ans de pandémie qui ont le plus...
00:47:07 Citez ma plume,
00:47:09 mais le journal commence en 2014,
00:47:11 on vient d'avancer,
00:47:12 et c'est le moment où j'ai commencé à réaliser,
00:47:14 après, je dois dire, 40 années de recherche
00:47:17 sur les trous noirs, le Big Bang,
00:47:19 et puis des grandes choses,
00:47:20 où j'étais finalement peu intéressé par l'état du monde
00:47:24 et les temps politiques,
00:47:25 que j'ai commencé à réaliser une véritable dégradation générale,
00:47:29 non seulement de notre pays,
00:47:31 mais plutôt du monde, disons, occidental,
00:47:34 dégradation générale,
00:47:35 qui commençait d'abord par la recherche,
00:47:37 puisque moi, je suis au CNRS,
00:47:39 et j'ai vu en 45 ans la décomposition progressive
00:47:42 du système de recherche,
00:47:43 l'université, la santé, l'industrie,
00:47:45 l'économie, la culture, la société,
00:47:47 avec évidemment le gauchisme, l'écriture inclusive, etc.,
00:47:50 qui représentent ce qui a si bien expliqué,
00:47:54 alors en termes effectivement beaucoup plus argumentés,
00:47:57 très récemment,
00:47:58 Emmanuel Todd parle de la défaite de l'Occident,
00:48:02 et effectivement, vous savez, avant Emmanuel Todd,
00:48:05 il y a Soljenitsyn qui a écrit quelque chose d'extraordinaire,
00:48:08 et je le pense totalement,
00:48:09 il a écrit, vous les Européens,
00:48:11 vous êtes dans une éclipse de l'intelligence,
00:48:15 le gouffre est profond,
00:48:16 vous êtes malades, vous avez la maladie du vide,
00:48:19 et toutes vos élites ont perdu le sens des valeurs supérieures.
00:48:23 C'est ça que j'ai commencé à réaliser
00:48:25 à partir de 2014, 2015,
00:48:27 et puis alors, ça a explosé évidemment en 2019 et 2020,
00:48:31 avec la folie totale,
00:48:34 et contrôlée et manipulée de cette pandémie.
00:48:38 – Alors justement, Jean-Pierre Luminez,
00:48:40 vous avez senti, donc vous dites, la décomposition,
00:48:43 la dégradation, ou l'effritement, sinon l'effondrement,
00:48:46 dans votre domaine, la recherche, l'université, la créativité,
00:48:50 dites-nous, comment vous l'avez senti,
00:48:52 comment vous l'avez pris conscience ?
00:48:55 – Progressivement, lorsque j'ai commencé mes recherches,
00:48:58 mon métier de chercheur, c'était à la fin des années 70,
00:49:01 là où j'ai fait mes travaux les plus connus
00:49:03 sur les visualisations de trous noirs,
00:49:05 le CNRS, a priori un extraordinaire organisme
00:49:09 pour récupérer les chercheurs de toutes les disciplines,
00:49:12 était ce qu'on appelle un opérateur de recherche,
00:49:15 donc ça veut dire qu'il employait des chercheurs
00:49:18 pour chercher, selon leurs intérêts,
00:49:24 leurs goûts, et surtout leur créativité,
00:49:27 leur imagination, proposer des choses
00:49:29 et les comparer avec les pairs, et ainsi de suite.
00:49:32 Progressivement, c'est d'ailleurs grâce à ça
00:49:34 que j'ai commencé pendant une dizaine d'années,
00:49:36 disons, à faire des travaux, j'ose le dire,
00:49:38 relativement originaux, c'est pour ça qu'il m'a rendu
00:49:41 un célèbre dans la communauté mondiale.
00:49:44 – Au combien d'écho et au combien de bourrellement, oui.
00:49:47 – C'était une liberté de penser.
00:49:49 Une dizaine, disons 15 ans plus tard,
00:49:52 j'ai vu se transformer le CNRS en, comment on va dire,
00:49:57 une agence de moyens.
00:49:59 Alors l'agence de moyens, ce n'est plus un opérateur de recherche,
00:50:02 parce que le chercheur de base, celui qui produit effectivement,
00:50:06 il est maintenant dans des groupes dirigés par ce qu'on appelle des PI,
00:50:10 ça veut dire au Principal Investigator,
00:50:13 qui obéissent cette fois-ci à des directives plus générales,
00:50:16 essentiellement européennes,
00:50:18 parce que la Commission européenne, le CNRS qui a auparavant fournissé
00:50:22 les centaines de moyens,
00:50:24 il a débarrassé un petit peu de tout ça vers la Commission européenne,
00:50:27 et il faut faire d'énormes dossiers pour obtenir des crédits.
00:50:30 Mais sauf que vous n'obtenez des crédits que si vous êtes dans les voies
00:50:33 un petit peu dictées par des enjeux sociétaux.
00:50:36 Et c'est là où on voit comment ça va paraître,
00:50:39 des sortes de contrôles de la pensée du chercheur, etc.
00:50:42 Et puis surtout, depuis une dizaine d'années,
00:50:45 peut-être un peu moins,
00:50:47 ça s'est transformé en carrément une agence de programme.
00:50:50 Et qu'est-ce que c'est qu'une agence de programme ?
00:50:52 Et bien ce sont des décisions purement politiques,
00:50:55 faites par des gens qui sont totalement incompétents
00:50:58 dans le monde de la recherche,
00:50:59 je me demande même s'ils sont compétents dans le monde de la pensée,
00:51:02 ce sont des politiciens politiques qui sont censés
00:51:05 répondre à des enjeux sociétaux,
00:51:08 alors vous imaginez lesquels ?
00:51:09 Les enjeux sociétaux qui sont à la mode.
00:51:11 Oui, inclusifs et woke, oui.
00:51:14 On n'est ni pas à l'importance des enjeux sociétaux,
00:51:18 mais très importants que le reste.
00:51:21 Jean-Pierre Luminez, on va prendre une petite pause,
00:51:25 c'est très important ce que vous nous racontez sur le CNRS,
00:51:28 et évidemment c'est un miroir qui réfléchit sur tout le reste.
00:51:31 On va en parler après une toute petite pause.
00:51:34 A tout de suite, on se retrouve dans quelques minutes, même pas.
00:51:37 On marque une courte pause et on se retrouve tout de suite
00:51:40 dans le Face à Face avec Jean-Pierre Luminez, astrophysicien,
00:51:43 directeur de recherche au CNRS et écrivain auteur du journal
00:51:46 "Ideoclast" aux éditions du "Chien qui passe".
00:51:49 N'hésitez pas à nous appeler au 0826 300 300
00:51:51 si vous souhaitez réagir ou parler avec André Bercoff.
00:51:54 A tout de suite sur Sud Radio.
00:51:55 Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:51:59 Depuis que j'écoute Sud Radio, avec Elisabeth Léuni,
00:52:02 Jean-Jacques Bourdin, sans oublier Patrick Rocher et André Bercoff,
00:52:06 on est certains d'entendre parler vrai dans la matinale de Sud Radio.
00:52:09 Sud Radio, parlons vrai.
00:52:12 Ici Sud Radio.
00:52:15 Les Français parlent au français.
00:52:20 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:52:23 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:52:26 Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:52:29 Et si Radio Londres était encore là, on aurait eu comme slogan
00:52:32 "J'aime les idéoclast".
00:52:34 Nous aimons les brises, les brises lames et les brises idées.
00:52:39 Jean-Pierre Luminez, dans votre livre, vous dites deux choses, je vous cite.
00:52:44 On va entrer dans le vif du sujet.
00:52:46 Vous avez évidemment commencé votre journal en 2014.
00:52:50 C'est dix ans de journal et d'extrait.
00:52:54 Deux choses que vous dites.
00:52:56 Vous donnez à un auditeur,
00:53:00 un de vos commentateurs,
00:53:04 qui vous dit ceci.
00:53:08 "J'ai gardé un cerveau, malgré la propagande terrorisante
00:53:12 et infantilisante du gouvernement et des médias."
00:53:15 Et puis vous dites, un peu plus tôt,
00:53:18 "Si l'on adopte en effet la redéfinition du complotisme
00:53:22 décrété par la moderne bien-pensance,
00:53:25 à savoir, toute forme de pensée qui s'interroge
00:53:28 sur le bien-fondé de la doctrine,
00:53:31 alors oui, je suis fier d'être complotiste."
00:53:34 Écrivez-vous.
00:53:36 Oui.
00:53:38 Pour moi, le mot "complotiste",
00:53:40 d'ailleurs je ne comprends pas qu'on continue encore à l'utiliser,
00:53:42 parce que c'est le mot lupus,
00:53:44 de la langue française, en tout cas telle qu'il a été d'époque.
00:53:47 Donc effectivement, l'une des premières choses
00:53:49 qui m'a absolument sidéré dans cette affaire,
00:53:53 notamment justement avec le début de la gestion de la pandémie,
00:53:56 c'est le musellage en fait de toutes pensées
00:53:59 qui diffèrent du consensus ambiance,
00:54:02 qu'on appelle effectivement la doxa,
00:54:04 alors sous des prétextes divers.
00:54:07 Alors pourquoi ça suscite ma révolte et mes indignations ?
00:54:10 Eh bien parce que, comme d'ailleurs l'a écrit mon ami philophope Thierry Hémès,
00:54:14 qui m'a écrit une très belle préface,
00:54:16 en tant que scientifique d'abord,
00:54:18 je me méfie méthodologiquement de toutes les certitudes.
00:54:22 À chaque fois, en science, comme ailleurs d'ailleurs,
00:54:24 il n'est que du provisoire.
00:54:26 Ce provisoire ne fonctionne pas jusqu'à ce que le réel nous oblige
00:54:30 soit à approfondir ou nous contraigne à changer de paradigme.
00:54:34 Et là, c'était l'opposé, sous prétexte en plus fallacieux
00:54:38 de suivre la méthode scientifique, c'était exactement le contraire,
00:54:41 c'était l'opposé, interdiction de toute discussion
00:54:44 sur des points de vue opposés.
00:54:46 Pourquoi ? Évidemment, j'ai fini par comprendre
00:54:49 que c'était par un souci de contrôle,
00:54:52 évidemment de la pensée, et par quoi ?
00:54:54 Par les techniques d'ingénierie sociale,
00:54:56 que je dénonce à plusieurs reprises dans le livre.
00:54:58 Vous savez, ces techniques d'ingénierie sociale,
00:55:00 elles ont été mises au point il y a des décennies aux États-Unis
00:55:03 par une célèbre école qu'on appelle l'école de Palo Alto.
00:55:06 Et la politique a été une occasion rêvée,
00:55:09 ça avait été annoncé en plus précédemment,
00:55:11 pour l'appliquer à grande échelle,
00:55:13 pas seulement à l'échelle française, à l'échelle mondiale.
00:55:15 Donc, ça a été une aubaine.
00:55:17 Manipulation par quoi ? Par la peur.
00:55:19 Vous allez mourir.
00:55:20 La culpabilisation.
00:55:22 Restez chez vous, sinon vous allez contaminer vos voisins.
00:55:25 La petite fille, je vous le souhaite,
00:55:27 une publicité absolument scandaleuse,
00:55:29 j'ai envoyé une petite fille qui allait embrasser sa grand-mère.
00:55:32 C'est hallucinant.
00:55:34 - Oui, on voyait la grand-mère intubée.
00:55:37 L'image d'après, c'est la grand-mère intubée.
00:55:39 - Oui, et aussi très important,
00:55:42 ça a joué un facteur très important,
00:55:44 ça fait partie de ces techniques très efficaces,
00:55:46 ce qu'on appelle les injonctions paradoxales.
00:55:49 C'est-à-dire,
00:55:51 dire quelque chose de son contraire,
00:55:53 ce qui fait qu'effectivement,
00:55:55 l'individu moyen,
00:55:57 ne sait plus quoi faire.
00:55:59 Et donc, il finit par se soumettre.
00:56:01 - Vous pouvez donner un exemple ?
00:56:03 J'aime bien l'humilier.
00:56:04 Vous pouvez donner un exemple de ces injonctions paradoxales ?
00:56:06 - Le masque, au début, il est inutile,
00:56:08 après il devient obligatoire,
00:56:10 et ainsi de suite, tout un ensemble de choses.
00:56:12 - Mais, mais, mais...
00:56:14 Et cet état de fait vous a amené à réfléchir ?
00:56:18 Parce que justement,
00:56:19 vous avez dit une chose capitale,
00:56:21 la méthode scientifique,
00:56:22 parce que tout ça a été fait au nom par un certain nombre,
00:56:25 je ne sais pas si vous l'appelez scientiste ou autre,
00:56:27 vous en parlez, hein, d'un certain nombre de collègues,
00:56:30 enfin, si on peut parler de collègues,
00:56:32 mais qui disaient, mais au nom de la science, justement,
00:56:35 nous ne parlons qu'au nom de la science.
00:56:37 C'était ça, du matin au soir.
00:56:39 - C'était extraordinaire,
00:56:40 sauf que c'était la science des plateaux de télévision.
00:56:42 C'est-à-dire, c'était des médecins de plateau
00:56:44 qui n'étaient en général jamais dans leur laboratoire
00:56:46 ou dans leur hôpital pour soigner les malades,
00:56:50 qui se gargarisaient de mots totalement creux
00:56:53 pour donner des leçons sur ce qu'il fallait faire.
00:56:57 Mais, alors bon, après, comme on le sait,
00:57:01 ça a dépassé largement la crise du Covid,
00:57:04 puisque maintenant, après, c'est la guerre de l'Ukraine,
00:57:06 c'est ceci, c'est cela, etc.
00:57:08 On a des gens de plateau qui nous délivrent la doctrine
00:57:12 qui est censée représenter celle du camp du bien,
00:57:15 parce qu'il y a aussi deux choses que j'ai notées
00:57:17 et que j'ai trouvées absolument insupportables,
00:57:19 c'est le monde binaire, avec d'un côté le camp du mal,
00:57:22 si vous êtes dans la bonne doctrine,
00:57:24 c'est-à-dire, évidemment, le mondialisme,
00:57:27 l'oligarchie américaine, etc.
00:57:29 Et sinon, vous êtes effectivement dans le camp du mal.
00:57:32 Donc, vous êtes complotiste,
00:57:33 si vous êtes complotiste, vous êtes aussi d'extrême droite,
00:57:36 vous êtes un facho, vous êtes un saufou,
00:57:38 vous êtes pro Trump,
00:57:40 toutes les âneries absolues.
00:57:43 Mais, une chose qui m'a frappé,
00:57:46 a priori, c'est vrai qu'après réflexion,
00:57:48 j'aurais pu y penser à l'avance,
00:57:50 c'est la soumission, ce que l'Aboécie avait appelé
00:57:53 la servitude volontaire,
00:57:55 soumission généralisée,
00:57:57 mais surtout dans ma propre communauté d'intellectuels.
00:58:00 On parle souvent des élites,
00:58:02 alors, quand on parle des élites,
00:58:03 on parle des élites politiques,
00:58:04 bon, franchement, quand on voit le niveau politique du gouvernement,
00:58:07 je ne suis pas sûr qu'il faut appeler ça des élites.
00:58:09 Moi, pour moi, les élites,
00:58:10 c'est les vraies élites intellectuelles,
00:58:12 les chercheurs, les grands écrivains,
00:58:14 les musiciens, les créatifs, disons-le.
00:58:16 Bon, eh bien, ce qui m'a été surpris,
00:58:18 c'est que même dans ces élites intellectuelles,
00:58:21 dans mon propre milieu de chercheur,
00:58:23 où on est censé justement garder un certain recul,
00:58:27 j'ai vu cette soumission volontaire.
00:58:30 Alors, pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
00:58:32 Finalement, c'est ce qu'on appelle l'académisme.
00:58:35 L'académisme.
00:58:37 Ça a aussi un sens péjoratif, l'académisme.
00:58:41 C'est-à-dire qu'on ne sort pas des rails.
00:58:43 Et donc...
00:58:45 – Mais Jean-Pierre Lumineux, on ne sort pas des rails
00:58:47 pour protéger sa carrière ?
00:58:49 On ne sort pas des rails par intérêt ?
00:58:51 On ne sort pas des rails parce qu'on a peur ?
00:58:53 On ne sort pas des rails parce qu'il faut
00:58:55 être bêlé avec les moutons ?
00:58:57 C'est quoi ? Dans votre milieu, je parle.
00:59:00 – Il faut comprendre d'abord,
00:59:01 les scientifiques qui étaient dans la discipline
00:59:05 de l'épidémiologie, les médecins, etc.,
00:59:08 eux, s'ils n'osaient pas s'exprimer,
00:59:12 la plupart n'osaient pas s'exprimer en public,
00:59:14 c'est parce que leur carrière était à danger.
00:59:16 Vous voyez, comme dans beaucoup de politiques hallucinantes
00:59:18 de l'OMS, de l'Ordre des médecins,
00:59:24 où on était exclu dès lors qu'on ne suivait pas les prescriptions,
00:59:28 c'est-à-dire l'absence de prescription,
00:59:30 rester chez vous pour ne rien faire, c'est tout.
00:59:32 Donc, eux, effectivement,
00:59:34 ils risquaient un petit peu leur carrière.
00:59:37 Alors, moi, j'ai eu, en message privé,
00:59:40 de nombreux contacts avec des médecins très actifs
00:59:44 qui me disaient, on continue à prescrire
00:59:49 ce que nous estimons devoir prescrire,
00:59:52 même si c'est interdit, mais effectivement,
00:59:54 on préfère le rester là.
00:59:55 Mais c'est dans ma propre discipline,
00:59:57 donc, effectivement, complètement en dehors de l'épidémiologie,
01:00:00 où j'ai vu cette résistance et cette prétention
01:00:03 qu'il ne fallait pas sortir de la méthode scientifique.
01:00:06 Alors, encore plus,
01:00:08 chez ce qu'on appelle les journalistes scientifiques.
01:00:11 Les journalistes scientifiques, c'est les chercheurs.
01:00:13 Donc, eux, ils sont encore plus proches.
01:00:15 Ils ont été formés et formatés, je ne sais pas,
01:00:18 à suivre ce que l'on croit être la méthode scientifique.
01:00:22 Alors, moi, dans toute mon expérience, également,
01:00:24 dans mes travaux sur l'histoire des sciences
01:00:26 et l'histoire de la pensée et la philosophie des sciences,
01:00:30 je montre justement que la méthode scientifique,
01:00:33 ça canalise les investigations,
01:00:35 mais ça bloque la créativité, ça bloque l'invention.
01:00:39 - Oui, c'est-à-dire que ce que vous dites,
01:00:42 c'est que ce qu'on appelle "la méthode scientifique"
01:00:45 amène quelque part à une espèce de durcissement,
01:00:50 de givrage, je ne sais pas comment dire,
01:00:52 de glaciation de la créativité, du doute,
01:00:56 de l'interrogation, parce que c'est ça, la science.
01:00:59 - Oui, à trop vouloir l'appliquer.
01:01:01 Alors, évidemment, elle a ses vertus, la méthode scientifique.
01:01:03 - Oui, la méthode scientifique,
01:01:04 il faut que je devienne monsieur par Claude Bernard,
01:01:08 dans des textes magnifiques.
01:01:09 - Bien sûr.
01:01:10 - Mais après, quand elle est appliquée trop strictement,
01:01:12 elle finit par figer la pensée dans ce qu'on appelle
01:01:17 une espèce de paradigme, c'est-à-dire,
01:01:19 voilà, une façon de doctrine,
01:01:21 et qu'à mesure qu'elle avance, elle a une autre doctrine.
01:01:23 Elle est fournie en langage, un langage commun
01:01:25 qui permet aux chercheurs de continuer à travailler,
01:01:27 mais toujours dans le même cadre de pensée.
01:01:29 Or, les grandes innovations, les grandes retrouvailles,
01:01:32 les grandes révolutions scientifiques,
01:01:34 j'en ai encore parlé récemment avec mes dernières,
01:01:36 un grand colloque où j'ai été invité au Maroc,
01:01:38 sur justement les changements de paradigmes,
01:01:40 eh bien, il y a des moments où, effectivement,
01:01:43 il faut changer le paradigme.
01:01:45 Il ne faut pas pouvoir changer le paradigme,
01:01:46 il faut pouvoir en discuter, d'une alternative.
01:01:48 - Oui.
01:01:49 - Et là, c'est interdit.
01:01:50 Le paradigme du camp du bien, il est interdit d'en discuter,
01:01:54 sinon on est dans le camp du mal,
01:01:56 et on est complotiste, et on est facho,
01:01:58 et on est ceci, et on est cela.
01:01:59 C'est absolument effarant, tellement c'est à l'encontre même
01:02:03 de ce que pour moi doit être l'esprit, la pensée, la partée libre.
01:02:08 - Et comment, justement, alors, Jean-Pierre Luminez,
01:02:12 c'est intéressant, parce que vous en parlez très bien dans votre livre,
01:02:15 mais le fait que beaucoup de pères, P.I.R.S.,
01:02:18 de vos pères qui vous disaient, "Mais enfin, Jean-Pierre,
01:02:20 enfin, de quoi tu parles là-dedans ?
01:02:23 Mais enfin, tu ne trouves pas que tu vas trop ? "
01:02:26 Et on a l'impression que, justement,
01:02:28 alors que la démarche scientifique,
01:02:30 quand vous parlez de Kepler, de Newton, de Copernic, et tout ça,
01:02:34 ce sont des gens qui ont avancé, qui sont sortis des passages cloutés,
01:02:38 qui sont sortis des chemins balisés,
01:02:40 et on a l'impression que ces gens-là,
01:02:42 et même ceux qui vous aiment bien, vous leur faites peur.
01:02:45 - Oui, alors ça m'a à la fois touché et amusé.
01:02:49 Touché parce qu'il y avait des gens qui m'aiment bien, effectivement,
01:02:53 notamment des collègues, des collègues et chercheurs,
01:02:56 et puis également des journalistes scientifiques
01:02:58 avec lesquels, dans le passé, j'avais eu de très bonnes relations.
01:03:02 Ils m'avaient fait, dans tous mes travaux précédents,
01:03:04 mes innombrables livres,
01:03:05 ils m'avaient fait des interviews magnifiques,
01:03:07 des portraits formidables, etc.
01:03:08 Et j'ai vu qu'ils se...
01:03:09 Alors, ce qui m'a touché, c'est que certains d'entre eux
01:03:12 s'inquiétaient pour ma santé mentale.
01:03:14 Alors, ça, c'est bon.
01:03:15 [Rires]
01:03:17 Alors, non, ça m'a amusé parce que...
01:03:19 C'est marrant parce qu'en 2021,
01:03:21 au plus fort de la crise, je commençais à avoir mes...
01:03:23 "Jean-Pierre, qu'est-ce que tu fais ?
01:03:25 Dans ton cinéma, tu deviens fénile,
01:03:27 c'est pas possible, c'est la fin de ta carrière,
01:03:29 tu vas devenir comme le professeur Montagné,
01:03:31 ou faire ce genre de choses, etc."
01:03:33 C'est l'année où j'ai eu le plus de prix scientifiques.
01:03:35 J'ai eu le premier prix international de l'UNESCO,
01:03:37 j'ai eu la médaille d'Einstein,
01:03:39 j'ai eu tout un sang de tante.
01:03:40 Donc, c'est quand même amusé de voir que j'étais en train de devenir fénile.
01:03:43 Alors, c'est vrai, bon, j'ai 70 ans,
01:03:45 là, je suis plutôt jeune, mais enfin, bon...
01:03:47 - Oui, ça va, quand même.
01:03:49 - C'est mes moyens.
01:03:51 Voilà, donc, j'étais à toucher,
01:03:52 mais à la fois, ils sont aussi amusés de voir...
01:03:56 - Et justement, est-ce que ça ne les réveille pas ?
01:03:59 - Oui, oui.
01:04:00 - Est-ce que...
01:04:02 Alors, là, je vais au-delà du milieu.
01:04:04 On a vu en Amérique et ailleurs,
01:04:07 puisque c'est mondial,
01:04:08 beaucoup de gens se sont posé des questions
01:04:10 sur les effets secondaires, etc.
01:04:13 Enfin, beaucoup de choses,
01:04:14 et on s'en pose de plus en plus,
01:04:15 et ça va même aujourd'hui dans des traductions juridiques et autres.
01:04:19 Enfin, il y a... Bon.
01:04:20 Ce que je veux dire, c'est que, est-ce que, franchement,
01:04:23 moi, je trouve qu'il serait temps,
01:04:25 en tout cas, je parle pour le grand public,
01:04:27 enfin, nous, les non-sachants, disons,
01:04:32 il faut le dire, on n'est pas...
01:04:34 Je ne suis ni épidémiologue, ni autre.
01:04:38 Comment faire pour redonner un sens plus pur
01:04:43 aux mots de la tribu, et notamment aux mots scientifiques ?
01:04:46 Parce que ça a fait le trottoir pendant des années,
01:04:50 et c'est quand même très grave,
01:04:52 parce que la science, c'est quand même...
01:04:53 Comme vous dites, vous parlez de la science du dur,
01:04:55 la science du vivant, la science du dur.
01:04:57 C'est important, je voudrais vous écouter là-dessus, quoi.
01:05:00 C'est important de rétablir ce que c'est que la science,
01:05:04 parce que c'est parti dans tous les sens.
01:05:06 - Effectivement, la nouvelle conception de la science
01:05:10 qui a répandu, d'une certaine manière,
01:05:13 pas forcément, d'ailleurs, par les scientifiques eux-mêmes,
01:05:15 mais qui est dans l'esprit du public,
01:05:17 c'est que c'est une nouvelle forme de religion.
01:05:19 La religion a disparu.
01:05:21 Vous m'expliquez d'ailleurs très bien Emmanuel Todd
01:05:23 dans son magnifique livre, "Les Centaines".
01:05:26 C'est l'une des raisons, effectivement,
01:05:28 de la décadence générale, notamment de l'Occident.
01:05:32 Je dis ça, mais je ne suis pas religieux.
01:05:34 Mais ça fournit une assise, si vous voulez,
01:05:37 une assise mentale.
01:05:38 - Oui, bien sûr.
01:05:39 - Qu'est-ce qui remplace la science ?
01:05:41 Mais la science, dans son aspect le plus doctrinaire,
01:05:44 et donc, si elle remplace une religion,
01:05:48 on ne la discute pas non plus.
01:05:50 Il y a une doctrine que l'on ne peut plus discuter.
01:05:52 Donc, en fait, c'est l'entité de ce qu'est réellement la science.
01:05:57 - La science.
01:05:59 - Vous avez mentionné, quand même,
01:06:01 si vous permettez, vous avez mentionné
01:06:03 - Oui, j'en prie.
01:06:04 - la discussion maintenant sur les effets secondaires des vaccins.
01:06:08 Vous rappelez quand même, dans mon livre,
01:06:10 je ne suis pas épidémiologue.
01:06:13 Je ne peux pas trop sortir de ma discipline.
01:06:15 - Bien sûr.
01:06:16 - En revanche, j'ai examiné, en tant que mathématicien,
01:06:19 les fausses statistiques, les faux articles qui étaient parus.
01:06:22 Et ça, j'ai suffisamment une expérience
01:06:24 pour lire des articles bidons ou pas, etc.
01:06:27 Mais moi, ce n'est pas contre les vaccins que je me suis élevé,
01:06:31 c'est contre l'obligation vaccinale.
01:06:33 Ce qui était très différent,
01:06:34 moi, je me suis toujours élevé contre la privation de liberté,
01:06:38 le non-choix.
01:06:39 Et donc, il y a eu un énorme changement gouvernemental
01:06:42 avec le pass sanitaire.
01:06:43 C'est contre le pass sanitaire que j'étais le plus violent, effectivement.
01:06:46 - Vous le montrez, vous le dites suffisamment.
01:06:50 - Oui, oui.
01:06:51 C'est là que j'ai eu d'ailleurs le plus de réactions très hostiles.
01:06:56 Parce que, il y a des personnes qui s'étaient vaccinées
01:06:59 deux fois, trois fois, etc.
01:07:00 et qui mettaient le masque tout le temps, et ceci, cela.
01:07:03 Et qui se sentaient quelque part...
01:07:05 C'est vrai que je les ai traités de moutons, parfois,
01:07:08 parce que, dans la polémique,
01:07:11 on utilise parfois des termes un peu nuls.
01:07:13 - Oui, bien sûr.
01:07:14 - Les moutons décérébrés.
01:07:16 - Oui, oui.
01:07:17 - Je sais bien.
01:07:19 Jean-Pierre Luminet, on prend une petite pause
01:07:21 et on se retrouve tout de suite.
01:07:23 C'était un entretien passionnant
01:07:25 parce que, remettons les pendules à l'heure.
01:07:27 - Le face-à-face de retour dans quelques minutes
01:07:30 avec notre invité Jean-Pierre Luminet, astrophysicien,
01:07:32 directeur de recherche au CNRS et écrivain,
01:07:35 auteur du journal "Ideoclast" aux éditions du "Cien qui passe",
01:07:38 0826-300-300,
01:07:39 si vous souhaitez participer, à tout de suite.
01:08:08 - Jean-Pierre Luminet, lui aussi dans tous ses états, d'ailleurs.
01:08:11 Journal "Ideoclast" aux éditions du "Cien qui passe".
01:08:15 Et il faut effectivement le lire, absolument.
01:08:20 D'ailleurs, vous parlez un peu de tout, justement.
01:08:22 Vous revenez à la recherche dans ce journal.
01:08:26 Vous parlez aussi des conflits d'intérêts.
01:08:28 Dieu sait s'il y a des choses à dire sur les conflits d'intérêts.
01:08:31 Et puis, aussi, vous évoquez...
01:08:35 Alors, c'est quelque chose qui m'a beaucoup frappé.
01:08:39 Vous dites quelque chose d'intéressant sur la politique.
01:08:42 C'est pas votre domaine, mais comme citoyen et comme tout le monde,
01:08:45 vous avez non seulement le droit, mais je crois le devoir,
01:08:48 de parler aussi de ça.
01:08:49 Vous dites...
01:08:51 "Tous les partis politiques français,
01:08:54 du moins ceux qui dépassent le 1% d'intention de vote,
01:08:57 sont corrompus,
01:08:59 car le but exclusif de l'exercice politique
01:09:02 est devenu l'argent,
01:09:05 ça n'en veut certainement pas l'amélioration de la condition humaine."
01:09:08 Vous n'y allez pas un peu fort de café, là, Jean-Pierre Luminez ?
01:09:11 "Tous corrompus..."
01:09:13 - Bon, alors, il y a une vieille phrase bien connue
01:09:16 qui dit que le pouvoir corrompt, ça c'est pas nouveau.
01:09:19 - C'est vrai.
01:09:20 - Alors, "tous corrompus", donc, une fois,
01:09:22 il y a toujours un petit peu des excès dans les billets polémiques,
01:09:25 mais malgré tout, je constate que dans la tonnelle politique actuelle,
01:09:31 pas seulement à l'échelle française,
01:09:34 mais quand on voit par exemple ce qui se passe
01:09:36 avec la Commission européenne, avec Ursula von der Leyen,
01:09:39 qui... je ne sais même pas trop pour désigner cette personne,
01:09:44 à la rédaction des bras, avec plusieurs...
01:09:46 Bon, il y a beaucoup de personnes qui sont passées dans votre émission,
01:09:50 qui en ont parlé beaucoup mieux que moi,
01:09:53 je ne vais pas trop compliquer sur...
01:09:55 - Non, mais si.
01:09:57 - Mais c'est vrai, je suis affligé.
01:09:59 C'est vrai qu'avant le monopronisme,
01:10:03 c'est vrai que j'avais commencé,
01:10:05 comme je vous dis, pendant de très nombreuses années,
01:10:07 je ne m'intéressais pas à la politique, voilà.
01:10:09 Et puis j'ai commencé à y aller avec François Hollande,
01:10:11 que je commençais un petit peu à avoir...
01:10:13 Bon, je ne regardais pas la télé,
01:10:15 mais de temps en temps, j'écoutais un discours,
01:10:18 et je commençais à avoir... je ne sais pas le dire,
01:10:21 je commençais à avoir un peu honte de mon président de la République,
01:10:24 François Hollande, de la façon...
01:10:26 Bon, voilà, j'avais un peu honte de moi,
01:10:28 qui étais si fier de mon pays, etc.
01:10:30 Et bon, au moment où Macron est arrivé,
01:10:32 je me suis dit, je me suis laissé prendre au piège,
01:10:35 et je pense toujours, ça ne peut pas être pire.
01:10:37 Bon, qu'est-ce qu'on a fait ?
01:10:39 On est tombé de caribes dans cela.
01:10:41 Parce que, c'est vraiment notre président,
01:10:43 même le président des personnels politiques,
01:10:45 qui a dit la nommée, c'est vraiment de tomber de caribes dans cela.
01:10:48 Je suis halluciné par toutes les déclarations,
01:10:51 enfin, je ne citerai pas les noms,
01:10:53 mais tout le monde les connaît.
01:10:55 - Oui, c'est vrai, non, non,
01:10:57 on n'a pas besoin...
01:10:59 Retombons sur terre...
01:11:01 - Maintenant, c'est pour la Palestine,
01:11:03 maintenant, pour ceci, cela, etc.
01:11:05 - Oui, retombons...
01:11:07 - Ces gens-là, ils ne reconnaissent jamais leurs erreurs,
01:11:10 même quand les erreurs sont démontrées.
01:11:13 Il est impossible...
01:11:15 - Oui, c'est ça, je vais vous poser la question,
01:11:17 mais c'est vrai, avec tout ce qui se passe,
01:11:19 pas une erreur.
01:11:21 D'ailleurs, vous avez fait un très bel exercice de calcul,
01:11:23 sur le site, on ne va pas le citer en vrai,
01:11:25 sur Olivier Véran, qui a annoncé
01:11:27 combien de victimes du Covid
01:11:29 par seconde, par minute, par jour et par mois.
01:11:32 Vous avez fait le calcul,
01:11:34 et je veux dire, c'est dans votre livre,
01:11:36 ce n'est pas piqué des hannetons non plus, ça.
01:11:38 C'est pas mal.
01:11:40 Juste pour revenir,
01:11:42 vous avez donné un très bel exergue
01:11:44 de votre premier, et vous le citez,
01:11:46 votre premier essai de culture scientifique,
01:11:48 "Les trous noirs", bien sûr,
01:11:50 publié en 1987,
01:11:52 et vous, d'ailleurs c'est très joli,
01:11:54 j'aurais voulu assister, vous parlez d'une conférence
01:11:56 que vous avez donnée il n'y a pas longtemps,
01:11:58 sur les nuits étoilées de Van Gogh.
01:12:00 Ça, ça devait être pas mal, les nuits étoilées de Van Gogh,
01:12:02 vraiment. Et alors, vous dites ceci,
01:12:04 "Je dédie ce livre à tous ceux
01:12:06 pour qui chaque réponse
01:12:08 est une question." Est-ce que c'est pas ça
01:12:10 l'essentiel ? C'est justement
01:12:12 d'avoir question à tout.
01:12:14 - Et si je mets un exergue
01:12:16 de mon tout premier livre,
01:12:18 c'est effectivement, pour moi, c'était ma
01:12:20 philosophie de base, philosophie fondamentale.
01:12:22 L'enfant pose
01:12:24 des questions,
01:12:26 son professeur, son maître,
01:12:28 de moins en moins, ses parents,
01:12:30 à l'époque les parents, mais de moins en moins les parents,
01:12:32 donnent des réponses,
01:12:34 et ce que doit faire l'enfant,
01:12:36 c'est de reposer d'autres questions
01:12:38 sur ces réponses, c'est-à-dire
01:12:40 ne pas se satisfaire des réponses
01:12:42 nécessairement quand on leur donne.
01:12:44 Mais ça c'est l'esprit du chercheur, je conçois que tout le monde
01:12:46 ne peut pas avoir cet esprit.
01:12:48 Moi j'étais, voilà,
01:12:50 j'étais gosse, voilà, je contestais
01:12:52 l'enseignement de mes maîtres,
01:12:54 aimablement. - Ah oui, déjà des gosses.
01:12:56 - Avec référence, bien entendu.
01:12:58 Mais pourquoi nous oublier tout ce que l'on nous dit ?
01:13:00 Si on a une réflexion personnelle.
01:13:02 Voilà. Donc
01:13:04 effectivement, le livre était dédié.
01:13:06 - Pourquoi avoir
01:13:08 une vocation de gobeur ? C'est peut-être pas
01:13:10 la meilleure des vocations. Jean-Pierre
01:13:12 Luminez, nous allons recevoir,
01:13:14 nous avons des auditeurs,
01:13:16 qui ont sûrement beaucoup de questions
01:13:18 à vous poser.
01:13:20 Jules, est-ce qu'on a des auditeurs ?
01:13:22 - Pas encore, dans 5 minutes André.
01:13:26 - Ah, dans 5 minutes, d'accord.
01:13:28 Ok, c'est très bien.
01:13:30 - On pourrait dire un mot sur
01:13:32 effectivement quelque chose sur lequel
01:13:34 je m'exprime, un petit peu moins
01:13:36 longuement, mais sur
01:13:38 le conditionnement, le monde
01:13:40 monopolaire,
01:13:42 présenté essentiellement, évidemment, par
01:13:44 l'oligarchie
01:13:46 néo-libérale américaine,
01:13:48 et le monde multipolaire qui est représenté par
01:13:50 les BRICS, qui pour moi représentent
01:13:52 une alternative,
01:13:54 alors pas tout fortement concurrente non plus,
01:13:56 mais tout de même, une alternative
01:13:58 multipolaire. Et il n'y a pas que les BRICS d'ailleurs.
01:14:00 Je reviens d'une domaine
01:14:02 extraordinaire, d'une conférence au Maroc,
01:14:04 mais c'est l'Afrique. L'Afrique,
01:14:06 c'est le continent de
01:14:08 la deuxième, du XXe siècle,
01:14:10 du XXIe siècle, et le continent
01:14:12 du Donnemin, avec un potentiel de développement
01:14:14 extraordinaire, et qui a été émis
01:14:16 sous le boisseau pendant des siècles
01:14:18 par les puissances occidentales.
01:14:20 Et voilà l'avenir
01:14:22 du pays. Une fois que la
01:14:24 défaite de l'Occident sera avalisée,
01:14:26 on sait pas si c'est dans 5 ans,
01:14:28 dans 10 ans, mais ça se fera,
01:14:30 comme la chute de Jean-Pierre Lumine.
01:14:32 Ça dure vraiment longtemps, mais ce n'est pas...
01:14:34 - Oui, Jean-Pierre Lumine, juste une question avant les
01:14:36 auditeurs. Il ne faut peut-être pas
01:14:38 jeter l'Occident avec l'eau du bain,
01:14:40 enfin, noyer l'Occident avec l'eau du bain,
01:14:42 il y a quand même des bonnes choses en Occident.
01:14:44 Ce qu'on a créé, ce qu'on a fait depuis 1500 ans,
01:14:46 c'est pas rien, hein ?
01:14:48 - Exactement. Tout le reste de ma
01:14:50 production littéraire
01:14:52 et scientifique,
01:14:54 c'est un hommage au génie
01:14:56 de l'Occident, au génie extraordinaire
01:14:58 de l'Occident. Vous savez que j'ai écrit aussi des livres
01:15:00 sur la musique, j'ai écrit des livres sur la peinture
01:15:02 arrivant, je l'ai mentionné, des livres
01:15:04 sur les grands esprits, les grands penseurs de l'Occident,
01:15:06 avec O.P.H.Nickel, P.A. Galilée, Newton,
01:15:08 etc. Les Grecs, tout ça, ça commence
01:15:10 avec les Grecs, et donc une admiration
01:15:12 folle, effectivement, pour la culture
01:15:14 occidentale. Mais elle est, aujourd'hui,
01:15:16 d'échéance et en décampagne.
01:15:18 - C'est clair. Hélas, hélas.
01:15:20 On va prendre des auditeurs.
01:15:22 Jules ? - Oui, on accueille Sacha,
01:15:24 qui nous appelle d'Allemagne. Bonjour Sacha.
01:15:26 - Oui, bonjour Sacha.
01:15:28 - Bonjour. - On vous écoute, Sacha.
01:15:30 - Oui, ben je voulais juste
01:15:32 rebondir un peu sur les propos de votre invité,
01:15:34 concernant toute cette histoire de pandémie,
01:15:36 quand il a dit que, voilà, on nous traitait
01:15:38 un peu de complotistes, enfin, traité ou
01:15:40 insustié, comme on veut, de complotistes.
01:15:42 Ben moi, je me retrouvais pas du tout non plus, c'est-à-dire que
01:15:44 je suis hâté, je ne crois
01:15:46 ni en rien ni en tout,
01:15:48 enfin, voilà, je crois pas à la fin du monde,
01:15:50 j'ai pas l'impression du tout de
01:15:52 organiser un complot quelconque, ou
01:15:54 d'alors de participer à quelques
01:15:56 pensées extrêmes. C'est
01:15:58 pareil, on nous a aussi traité d'anti-vax.
01:16:00 Ça, c'est un
01:16:02 terme qu'on utilise encore aujourd'hui,
01:16:04 alors que pas du tout. Les gens qui ne voulaient pas
01:16:06 se vacciner contre le Covid, c'était
01:16:08 principalement contre le vaccin du Covid,
01:16:10 c'était pas contre les autres vaccins. Moi, je suis vacciné
01:16:12 absolument contre tous les vaccins
01:16:14 standards, mais enfin, également,
01:16:16 et on nous
01:16:18 accuse toujours du terme d'anti-vax,
01:16:20 qui nous met un peu dans un groupe
01:16:22 et dans le même groupe que les complotistes,
01:16:24 pour un peu nous
01:16:26 mettre de côté et dire "vous et vous, c'est pas normal".
01:16:28 Moi, ce qui m'a vraiment gêné
01:16:30 dans tout ce débat, moi, j'ai vu le
01:16:32 Covid très tôt, en octobre,
01:16:34 dès le départ, on nous avait dit "bon, ben, écoutez,
01:16:36 c'est plus pour les personnes fragiles, donc moi, je me suis pas
01:16:38 senti concerné, mes enfants non plus, donc on s'est pas vaccinés".
01:16:40 Et là, c'était le début d'un chemin de croix.
01:16:42 Moi, je manquais
01:16:44 de débats
01:16:46 logiques, à mon sens, c'est-à-dire que
01:16:48 des fois, je me dis "oui, mais le vaccin,
01:16:50 on n'a pas le..."
01:16:52 Les gens me disaient "oui, mais tu sais, tous les scientifiques
01:16:54 de la Terre se sont réunis,
01:16:56 donc forcément..." Mais ils disent "on n'a pas de recul".
01:16:58 Ça, on n'a pas le temps, on n'a pas
01:17:00 le temps qui nous dit...
01:17:02 - Mais il y a... - Voilà.
01:17:04 - Sacha, il y a des scientifiques qui ont du recul,
01:17:06 mais voyez, Jean-Pierre Luminez,
01:17:08 on a eu beaucoup, beaucoup de personnes comme Sacha
01:17:10 qui ont été, effectivement,
01:17:12 qui ne sont pas des scientifiques ou des chercheurs,
01:17:14 qui ont été cornerisés, qui ont été
01:17:16 ceux de l'infamie,
01:17:18 quoi, pratiquement.
01:17:20 - Oui, mais ce monsieur a
01:17:22 tout à fait raison sur le fait
01:17:24 qu'on a voulu faire passer
01:17:26 de façon très, très maligne, toujours,
01:17:28 dans ces techniques d'ingénierie sociale,
01:17:30 une parole
01:17:32 qui posait
01:17:34 des questions sur
01:17:36 les vaccins, spécifiquement
01:17:38 Covid, à faire reculer
01:17:40 systématiquement anti-vax
01:17:42 très généralement.
01:17:44 Et si on est anti-vax, on devient complotiste,
01:17:46 on est aussi platiste, on ne croit pas
01:17:48 que l'émission Apollo, on est embarqué sur la Lune,
01:17:50 etc. Donc, comment ils
01:17:52 se sont débrouillés
01:17:54 pour mettre dans un sac four et tout
01:17:56 - Voilà, oui.
01:17:58 Et l'intérêt de plate, ces compagnies.
01:18:00 - Est-ce que les vaccins ARN,
01:18:02 ce sont vraiment des vaccins, est-ce que c'est cela ?
01:18:04 Et on nous met...
01:18:06 C'est pareil, vous êtes donc platiste,
01:18:08 et vous êtes trompiste, et vous êtes ceci,
01:18:10 et vous ne croyez pas que l'homme est allé sur la piste,
01:18:12 vous dire ça à un astrophysicien
01:18:14 comme moi, c'est quand même assez extraordinaire.
01:18:16 Et donc, je conçois que,
01:18:18 effectivement, beaucoup de personnes,
01:18:20 comme ce monsieur qui vient nous appeler
01:18:22 d'Allemagne, sont perturbées
01:18:24 effectivement par ça.
01:18:26 - Oui, oui.
01:18:28 Jules ?
01:18:30 - Alors, au jour de votre invité,
01:18:32 puisque j'ai vraiment
01:18:34 senti que, oui, des fois, quand vous discutez avec des gens
01:18:36 qui sont un petit peu dans l'extrême religieux, il n'y a plus de débat.
01:18:38 C'est-à-dire qu'on discutait
01:18:40 de choses un peu... Je disais à quelqu'un
01:18:42 qui est mère, qui disait, voilà,
01:18:44 il me disait, moi, j'invite aucun
01:18:46 non-vacciné à ma fête patronale.
01:18:48 Je dis, oui, mais il y a quelqu'un, un non-vacciné et qu'un test,
01:18:50 c'est quand même mieux qu'un vacciné sans test.
01:18:52 Toujours, on n'est pas dans le débat, oui, pour ou contre.
01:18:54 On est juste dans le débat logique.
01:18:56 Qu'est-ce qui est au niveau de la santé ? Qu'est-ce qui a le plus de sens ?
01:18:58 Il y avait plus de sens dans la discussion.
01:19:00 Vous voyez ce que je veux dire ?
01:19:02 C'est comme un moment, il y avait les soignants,
01:19:04 l'histoire des non-vaccinés soignants,
01:19:06 il n'y avait aucune obligation des soignants
01:19:08 qui étaient vaccinés à se revacciner.
01:19:10 C'est-à-dire qu'il y a des soignants qui continuent à soigner
01:19:12 avec un vaccin au lieu d'un RIP.
01:19:14 Et puis, vous voyez ce que je veux dire ?
01:19:16 Ça n'a eu qu'un sens médical. C'est ce qui m'a manqué, moi,
01:19:18 tout ça. - Tout à fait.
01:19:20 C'est bien ça, mais vous savez, c'est exactement,
01:19:22 ça participe de la même mécanique,
01:19:24 qui consiste, de toute façon,
01:19:26 tout ce que vous avez à dire, il y a le coeur du bien,
01:19:28 comme disait Illuminé, le coeur du mal.
01:19:30 Vous faisiez partie du coeur du mal, donc il n'y a pas
01:19:32 de discussion possible.
01:19:34 On a un autre auditeur ?
01:19:36 - Oui, on a Pepito de Brive la Gaillard
01:19:38 qui nous rejoindra après la pub.
01:19:40 Il nous appelle au 0826 300 300.
01:19:42 N'hésitez pas à nous appeler
01:19:44 si vous aussi vous souhaitez participer.
01:19:46 Et de retour dans quelques instants,
01:19:48 le face à face avec Jean-Pierre Illuminé, astrophysicien,
01:19:50 directeur de recherche au CNRS
01:19:52 et écrivain, auteur du journal Idéoclaste
01:19:54 aux éditions du Chien qui passe.
01:19:56 A tout de suite sur Sud Radio.
01:19:58 Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
01:20:00 midi 14h. André Bercov.
01:20:02 Ici Sud Radio.
01:20:06 Les Français parlent au français.
01:20:10 Je n'aime pas la blanquette de veau.
01:20:14 Je n'aime pas la blanquette de veau.
01:20:16 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
01:20:20 Alors, vous êtes parti du coeur du bien
01:20:24 ou du coeur du mal ?
01:20:26 On continue d'en parler avec Jean-Pierre Illumineux,
01:20:28 mais Jules, je crois que nous avons un auditeur.
01:20:30 - Absolument. Nous avons Pepito de Brive la Gaillard
01:20:32 qui nous a appelé au 0826 300 300.
01:20:34 Bonjour Pepito.
01:20:36 - Bonjour. Je voulais poser une question
01:20:38 à votre invité,
01:20:40 Jean-Pierre Illuminé.
01:20:42 Parce que,
01:20:44 on s'éparpille un peu, on parle des vaccins et tout,
01:20:46 mais c'est un nation physicien,
01:20:48 moi je suis beaucoup, je pense qu'il connaît
01:20:50 Jean-Pierre Petit,
01:20:52 puis avant il y avait
01:20:54 Jean-Claude Bourret, avant que je ne le suive
01:20:56 et beaucoup, j'ai 62 ans, donc...
01:20:58 Il y a beaucoup de tabous maintenant sur...
01:21:00 Je voulais poser une question
01:21:02 très simple. Comment se fait-il
01:21:04 qu'on n'ait pas
01:21:06 de photos, ou de définitions
01:21:10 de la face cachée de la Lune ?
01:21:12 Parce que là, j'ai recherché
01:21:14 sur Google et tout,
01:21:16 et il y a beaucoup de tabous
01:21:18 là-dessus, sur la Lune et tout,
01:21:20 donc voilà.
01:21:22 - La face cachée de la Lune, c'est ça ?
01:21:24 - Oui, la face cachée de la Lune.
01:21:26 - Oui d'accord,
01:21:28 mais on vous a entendu, Jean-Pierre Illuminé.
01:21:30 - Ben il y a deux
01:21:32 propos très différents,
01:21:34 l'un tournant autour des travaux
01:21:36 de mon collègue Jean-Pierre Petit,
01:21:38 et l'autre sur la Lune, qui à mon avis n'a strictement
01:21:40 rien à voir. Il y a des photos de la face cachée
01:21:42 de la Lune qui ont été
01:21:44 prises par des missions
01:21:46 non occidentales
01:21:48 et non européennes.
01:21:50 Il y a des sondes spatiales qui ont pris des photos
01:21:52 de la face cachée de la Lune, il n'y a rien d'extraordinaire.
01:21:54 - Oui, elle existe,
01:21:56 elle est là.
01:21:58 - Voilà. Alors, quant aux travaux
01:22:00 de mon collègue Jean-Pierre Petit, je sais, M. Bercoff,
01:22:02 que vous l'avez reçu avec Jean-Claude Bourré
01:22:04 dans l'une de vos éditions.
01:22:06 - Il y a 30 ans.
01:22:08 - Il y a 30 ans.
01:22:10 - Il y a 30 ans, oui,
01:22:12 c'est les humites et les extraterrestres.
01:22:14 Je ne crois pas que c'est votre tasse de thé, ça.
01:22:16 Jean-Pierre Lumine, je ne pense pas.
01:22:18 - Bon que j'y ai été
01:22:20 il y a 2-3 ans, j'ai été conseiller
01:22:22 scientifique d'une série
01:22:24 française sur Canal+,
01:22:26 qui partait sur les Europes.
01:22:28 J'ai été consistant.
01:22:30 Donc je ne peux pas dire que ce soit
01:22:32 pas du tout ma tasse de thé, parce que
01:22:34 en toute honnête, je ne crois pas du tout,
01:22:36 malheureusement,
01:22:38 à l'existence des ovnis.
01:22:40 Pourquoi je dis "je n'y crois pas du tout" ?
01:22:42 Parce que pour l'instant, pour moi,
01:22:44 il n'y a aucune...
01:22:46 - Les preuves ne sont pas là.
01:22:48 - ...convaincante, même s'il y a des faits inexpliqués,
01:22:50 il n'y a rien de convaincant. Et pourquoi je dis "malheureusement" ?
01:22:52 Parce que moi j'aimerais bien, en fait,
01:22:54 qu'on trouve une preuve et qu'il y a des extraterrestres
01:22:56 qui évènent l'envie de vivre.
01:22:58 - Ce serait bien.
01:23:00 - Et qu'ils ont découvert des choses
01:23:02 qui ont découvert, c'est-à-dire que tout le monde voyait
01:23:04 dans l'espace, dans les intercouleurs,
01:23:06 avec des misandes d'étranges.
01:23:08 - Ce serait pas mal, ça.
01:23:10 Jules, est-ce que nous avons
01:23:12 d'autres éditeurs ?
01:23:14 - Absolument. Nous avons Régine
01:23:16 qui nous appelle du Sud, à côté de Toulouse.
01:23:18 Bonjour Régine.
01:23:20 - Oui, bonjour M. Bercov, bonjour M. Luminé.
01:23:22 D'abord, merci beaucoup
01:23:24 pour le rappel de
01:23:26 l'esprit scientifique qui est de se poser
01:23:28 des questions.
01:23:30 Ce qu'on n'a pas fait, notre gouvernement,
01:23:32 et qui a traité les scientifiques
01:23:34 et les gens qui ne voulaient pas se faire vacciner
01:23:36 ou qui se posaient des questions
01:23:38 de comploteurs
01:23:40 et qui n'avaient aucune notion
01:23:42 de la science. Voilà.
01:23:44 Notre ministre de la Santé à l'époque.
01:23:46 Ensuite, j'avais une petite
01:23:48 question sur le soleil.
01:23:50 Est-ce que le soleil
01:23:52 est en expansion ?
01:23:54 - En expansion ?
01:23:56 - Oui.
01:23:58 - Jean-Pierre Luminé.
01:24:00 - Alors, le soleil est dans un
01:24:02 état de grande stabilité
01:24:04 depuis pratiquement
01:24:06 4 milliards d'années.
01:24:08 Et il va rester stable
01:24:10 pendant encore à peu près 3 à 4
01:24:12 milliards d'années.
01:24:14 Le soleil n'est pas du tout en expansion.
01:24:16 Il le deviendra, comme je l'ai expliqué maintes fois
01:24:18 dans mes livres de vulgarisation
01:24:20 et de culture scientifique.
01:24:22 Il commencera à se dilater, à être en expansion
01:24:24 dans environ 3 à 4 milliards
01:24:26 d'années seulement.
01:24:28 Bon, à cette époque, on ne parlera plus
01:24:30 de Covid.
01:24:32 - On aura le temps.
01:24:34 - En revanche, ce qui est intéressant,
01:24:36 c'est qu'il est tout de même stable
01:24:38 mais il y a une activité.
01:24:40 Il est stable vu de loin, mais vu de près,
01:24:42 il y a des éruptions solaires. Il y a un cycle
01:24:44 d'activités magnétiques qui se traduit
01:24:46 par des tâches solaires, des éruptions
01:24:48 polaires dont certaines autres très importantes
01:24:50 ont des influences d'ailleurs sur les climats
01:24:52 de la Terre, parce que ça aussi
01:24:54 c'est un sujet...
01:24:56 - Sacré sujet.
01:24:58 - ... avec également pas mal de manipulation.
01:25:00 - J'ai envie d'alluminer
01:25:02 justement, c'est la question que je voulais vous poser
01:25:04 après Régine, mais c'est dans la suite.
01:25:08 On a parlé effectivement
01:25:10 beaucoup, beaucoup, effectivement, de la pandémie,
01:25:12 entre guillemets,
01:25:14 Russie-Ukraine, etc.
01:25:16 Mais il y a aussi quelque chose,
01:25:18 c'est pas exactement votre domaine,
01:25:20 mais enfin quand même,
01:25:22 vous le connaissez,
01:25:24 cette histoire du réchauffement climatique,
01:25:26 parce que tout est fait, tout est dit aujourd'hui
01:25:28 aux agriculteurs, à tout le monde,
01:25:30 attention,
01:25:32 tout est... Vous savez, plus de CO2,
01:25:34 décarbonisation totale,
01:25:36 zéro carbone et compagnie, au niveau du réchauffement
01:25:38 climatique, est-ce que
01:25:40 tout ça, ça fait partie,
01:25:42 je ne dis pas que ça n'existe pas, loin de là,
01:25:44 ce serait ridicule, mais est-ce que ça fait partie
01:25:46 aussi de cette espèce de
01:25:48 schématisation,
01:25:50 de nominatifs
01:25:52 qui enferment dans telle ou telle
01:25:54 catégorie, ou pas ?
01:25:56 - Oui, à nouveau,
01:25:58 sans évidemment
01:26:00 contester le dérèglement
01:26:02 climatique,
01:26:04 il y a une utilisation,
01:26:06 un narratif officiel de ce
01:26:08 dérèglement climatique, pour
01:26:10 créer,
01:26:12 et ça fait toujours partie
01:26:14 des techniques d'ingénierie sociale,
01:26:16 une éco-anxiété,
01:26:18 constamment,
01:26:20 il y a des sites, y compris des sites
01:26:22 d'informations scientifiques, normalement
01:26:24 respectables, qui font en permanence
01:26:26 des gros titres
01:26:28 sur les menaces terribles
01:26:30 qui menacent l'humanité,
01:26:32 il suffit, un exemple très simple,
01:26:34 ce sont les cartes de la météo
01:26:36 qui sont présentées aujourd'hui,
01:26:38 avec... - Oui.
01:26:40 - Dès que les températures atteignent 25°C,
01:26:42 26°C en plein été, tout est rouge,
01:26:44 et c'est noir si c'est 30°C.
01:26:46 Tout ça, c'est pour créer
01:26:48 une inquiétude,
01:26:50 à quoi sont obéis.
01:26:52 Je ne suis pas du tout, j'ai parfois été
01:26:54 accusé de climato-sceptique,
01:26:56 je ne suis pas du tout climato-sceptique,
01:26:58 mais en revanche, j'estime que
01:27:00 manipuler l'information,
01:27:02 on utilise effectivement
01:27:04 des phénomènes inquiétants,
01:27:06 sur les climats
01:27:08 de la Terre,
01:27:10 pour quoi en fait ?
01:27:12 Pour culpabiliser les gens et pour créer de nouvelles taxes,
01:27:14 parce que derrière,
01:27:16 comme on le disait au début, ce qui compte,
01:27:18 c'est de faire de l'argent.
01:27:20 Donc une fois que les industriels ont compris
01:27:22 que finalement on pouvait renverser,
01:27:24 au début, les industriels, ils étaient contre l'écologie,
01:27:26 parce qu'évidemment, on pouvait leur freiner
01:27:28 leurs activités, etc.
01:27:30 Après, ils ont fortement contourné
01:27:32 les choses, ils ont dit "mais finalement, on peut se faire du fric avec ça".
01:27:34 Et donc,
01:27:36 créer des taxes,
01:27:38 donc diaboliser le carbone,
01:27:40 ça rime à quoi, de diaboliser le carbone ?
01:27:42 - Des êtres de carbone ? - D'acéo-deux.
01:27:44 - Carbone n'a pas été fabriqué par les étoiles,
01:27:46 aucun organisme vivant n'existerait.
01:27:48 Et comme je l'explique
01:27:50 également dans un des piliers de fin,
01:27:52 98,8%
01:27:54 des émissions de ces émissions viennent
01:27:56 de la nature et sont réabsorbées.
01:27:58 Le reste, c'est 1,2%
01:28:00 dû aux activités humaines.
01:28:02 Alors, le climatologue,
01:28:04 Jean Covici, il est gouvernement,
01:28:06 très réputable de par ailleurs,
01:28:08 climatologue, lui, il est comme ça,
01:28:10 "Mais justement, c'est 1,2%
01:28:12 qui dérègle tout".
01:28:14 Bon, moi, je le veux bien, je ne suis pas
01:28:16 climatologue au sens strict, mais j'ai capté
01:28:18 quelques notions, puisque en tant qu'astrophysicien
01:28:20 et astronome, on sait que
01:28:22 les climats, non pas sur le court terme
01:28:24 mais sur le moyen et le long terme,
01:28:26 ont des explications astronomiques.
01:28:28 Le soleil, sur des échelles de quelques siècles,
01:28:30 et puis ce qu'on appelle la théorie astronomique
01:28:32 des climats, sur laquelle j'ai travaillé
01:28:34 et j'ai beaucoup écrit, qui explique
01:28:36 les grandes glaciations que la Terre a connues,
01:28:38 ce sont des modifications de l'angle
01:28:40 de l'axe de rotation de la Terre,
01:28:42 de la forme de l'orbite de la Terre,
01:28:44 sur des périodes extrêmement longues.
01:28:46 Donc, il faut arriver à combiner ces facteurs
01:28:48 et ce n'est pas évident, parce que les échelles de temps
01:28:50 s'entrelacent et s'entremêlent.
01:28:52 - Eh oui, mais c'est comme ça qu'on fabrique
01:28:54 le management par la peur, en disant "vous allez tous
01:28:56 brûler et tous mourir".
01:28:58 Je crois qu'on a un auditeur,
01:29:00 Jules ? - Oui, on a Guy,
01:29:02 qui nous appelle de Paris.
01:29:04 - Guy, on vous écoute.
01:29:06 - Merci, M. René Bercoe,
01:29:08 pour cette belle émission. Merci, M. Luminez,
01:29:10 pour vos propos, que je rejoins tout à fait.
01:29:12 Moi, je ne fais pas partie des alarmistes.
01:29:14 Des alarmeurs, oui, mais surtout
01:29:16 des veilleurs. J'ai 73 ans,
01:29:18 j'ai toujours été mon propre patron, chef d'entreprise
01:29:20 dans ma vie, et le chef d'entreprise
01:29:22 est obligé de veiller
01:29:24 à ce qui va arriver en fonction
01:29:26 de ce qui est arrivé.
01:29:28 Et ça, ça se rejoint dans tous les domaines.
01:29:30 Or, nous sommes dans une période de vérité,
01:29:32 où la vérité est en train d'exploser
01:29:34 dans tous les domaines.
01:29:36 Et bien évidemment, le peuple,
01:29:38 ce peuple français, surtout,
01:29:40 à force d'être conforté dans ses propos,
01:29:42 dans sa façon de vivre, etc.,
01:29:44 un peu comme un comportement
01:29:46 de privilégié,
01:29:48 n'a pas eu l'habitude de faire face
01:29:50 aux intempéries,
01:29:52 ou autre, dans tous les domaines.
01:29:54 Voilà. Donc, en fait, nous sommes
01:29:56 en pleine période de vérité. Il s'agit, bien évidemment,
01:29:58 de ne pas masquer cette vérité,
01:30:00 de ce qu'ont fait tous ces gouvernements
01:30:02 depuis 50 ans, qui ont été laxistes,
01:30:04 qui n'ont pas mis en place ce qu'il fallait mettre en place.
01:30:06 Je prends le cas de la migration,
01:30:08 par exemple. La migration,
01:30:10 si on s'était attaqué,
01:30:12 si on peut en parler, si on s'était
01:30:14 attaqué à la cause de la migration,
01:30:16 qui est le comportement de ces gouvernements africains,
01:30:18 par exemple, là, on aurait résolu beaucoup de problèmes.
01:30:20 Au même titre, pour
01:30:22 la consommation, le consumérisme.
01:30:24 Moi, ma première entreprise, il y a 43 ans,
01:30:26 ça a été une entreprise de récupération
01:30:28 et de recyclage. À l'époque,
01:30:30 j'étais chimiste au CEA, j'avais un très bon métier.
01:30:32 Je faisais un métier, un sport
01:30:34 qui était le parachutisme, qui coûtait très cher.
01:30:36 Et j'ai tout abandonné pour créer une
01:30:38 entreprise de récupération et de recyclage
01:30:40 parce qu'au cours d'accidents que j'ai eus,
01:30:42 j'ai été obligé, pour me
01:30:44 rééduquer, de marcher dans Paris.
01:30:46 - Guy, allez plus vite.
01:30:48 - Voilà, j'ai très bien.
01:30:50 Et bien, ce que vous faites,
01:30:52 c'est de ne pas être alarmiste,
01:30:54 mais alarmeur.
01:30:56 Et, bien évidemment, de révéler les solutions.
01:30:58 Les solutions, elles sont très simples.
01:31:00 C'est la mobilisation sérieuse, l'éducation.
01:31:02 Ce peuple doit être éduqué dans tous les domaines.
01:31:04 En politique, en économie.
01:31:06 Voilà, ça c'est important.
01:31:08 Et ça n'est pas le cas.
01:31:10 - Oui. Non mais,
01:31:12 vous savez, c'est général.
01:31:14 On ne va pas, évidemment,
01:31:16 en quelques minutes tout résoudre.
01:31:18 Mais je pense que le plus important,
01:31:20 c'est que les gens qui savent ce dont ils parlent
01:31:22 et qui ont l'humilité de dire "Voilà, moi,
01:31:24 ça, je connais dans tel domaine."
01:31:26 "Mais en tant que citoyen, tout ça, je peux m'exprimer."
01:31:28 Et surtout,
01:31:30 Jean-Pierre Luminez,
01:31:32 moi, ce qui me frappe, ces deux choses,
01:31:34 c'est que vous parlez beaucoup dans votre livre
01:31:36 de la peur, du management par la peur,
01:31:38 qui est là et qui existe.
01:31:40 Et puis, j'ai l'impression que vous,
01:31:42 vous n'avez pas eu trop de conflits d'intérêts.
01:31:44 Ça n'a pas été votre,
01:31:46 je dirais, votre œillet
01:31:48 sur la boutonnière.
01:31:50 - Ah oui, dans nos professions,
01:31:52 les conflits d'intérêts, il n'y en a absolument pas.
01:31:54 On ne dépose pas de brevets.
01:31:56 - Oui, il n'y a pas de molécules.
01:31:58 - Vous n'avez pas dans votre droit
01:32:00 ou ce qui s'est passé il y a 400 milliards d'années
01:32:02 au Big Bang, vous n'avez pas de conflits d'intérêts.
01:32:04 Il y a effectivement des rivalités,
01:32:06 mais qui sont plutôt de la loi, etc.
01:32:08 Donc, je voudrais rebondir un instant
01:32:10 sur ce qu'a dit ce monsieur sur le fait que
01:32:12 certaines vérités, pas toutes,
01:32:14 certaines vérités sont effectivement en train
01:32:16 d'éclater aujourd'hui, sauf que
01:32:18 la plupart restent cachées.
01:32:20 Pourquoi ?
01:32:22 Parce que, vous le savez, la plupart des médias,
01:32:24 mais pas ceux de radio, heureusement,
01:32:26 il y en a qui échappent à ça,
01:32:28 mais la plupart des médias cachent ces informations
01:32:30 parce qu'elles ne font que la propagande
01:32:32 de la doxa et de la parole gouvernementale.
01:32:35 Donc ces vérités,
01:32:37 elles éclatent plus.
01:32:39 Je pense qu'en ce moment, la France,
01:32:41 c'est peut-être le pays
01:32:43 où la vérité est le plus cachée.
01:32:45 Nous sommes dans une sorte de totalitarisme
01:32:47 de la pensée.
01:32:49 Alors, évidemment, il disait le mot
01:32:51 dictature, non mais allez voir en Corée,
01:32:53 etc., etc. Je suis désolé,
01:32:55 nous sommes dans une dictature de la pensée.
01:32:57 Alors, ils sont goulags. Ah oui, effectivement,
01:32:59 il n'y a pas de goulag, sauf que
01:33:01 on est exclu, si on n'a pas
01:33:03 cette pensée d'une certaine manière,
01:33:05 on est exclu socialement, on est exclu professionnellement.
01:33:07 Donc c'est une dictature
01:33:09 de la pensée.
01:33:11 Et ça, la plupart des grands médias
01:33:13 qui sont à la botte du gouvernement
01:33:15 se gardent bien de le dire.
01:33:17 Donc les vérités, elles ne sont pas cachées sur les réseaux sociaux.
01:33:19 Eh bien, nous, Jean-Pierre Luminet,
01:33:21 nous le disons, vous le dites,
01:33:23 et nous le dirons encore et toujours.
01:33:25 Merci en tout cas pour ce
01:33:27 journal
01:33:29 idéoclaste. Encore une fois,
01:33:31 lisez-le, vraiment.
01:33:33 Lisez-le, vous vous assurerez. Vous savez ce qu'on dit ?
01:33:35 Ouvrez ce livre, il vous ouvrira.
01:33:37 Merci à tous.
01:33:39 Édition des Chèques de Grasse,
01:33:41 je les recommande.
01:33:43 C'était le
01:33:45 face-à-face d'André Bercoff
01:33:47 avec Jean-Pierre Luminet, notre invité,
01:33:49 astrophysicien, directeur de recherche au CNRS
01:33:51 et écrivain, auteur du journal idéoclaste
01:33:53 aux éditions du Chien qui Passe.
01:33:55 Dans quelques instants, vous retrouvez Brigitte Lahé.
01:33:57 A tout de suite sur Sud Radio.
01:33:59 Parlons vrai.
01:34:00 Parlons vrai.
01:34:01 Sud Radio.

Recommandations