• il y a 6 mois
Avec Nikola Mirkovic, essayiste, auteur de "L'Amérique Empire" publié aux éditions Temporis ; Général Jean-Bernard Pinatel, vice-président du think tank GEOPRAGMA, auteur de "Ukraine - Le grand aveuglement européen : Carnets de deux ans de guerre en Ukraine" publié aux éditions Balland.

Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.

---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQe5oKZlhHutOQlGCq7EVU4

##LE_FACE_A_FACE-2024-06-04##

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente
00:05 Sud Radio Berkhoff dans tous ses états, le face à face.
00:11 13h03 sur Sud Radio, l'heure pour nous de vous présenter ce face à face jusqu'à 14h.
00:15 Aujourd'hui André Berkhoff reçoit deux invités.
00:18 Le premier, Nikola Mirkovic, essayiste, qui vient nous voir pour une réédition de son livre
00:22 "L'Amérique empire" aux éditions Temporis.
00:24 Et nous avons aussi en direct le général Jean-Bernard Pinatel, vice-président de Think Tank Géopragma.
00:29 Qui sort un livre le 6 juin qui s'appelle "Ukraine, le grand aveuglement européen, carnet de deux ans de guerre".
00:35 C'est aux éditions Ballon. Bonjour à tous les deux.
00:37 Bonjour.
00:39 Bonjour Nicolas Mikovic. Je suis très heureux de vous recevoir tous les deux.
00:44 Nous avons déjà reçu bien sûr ici.
00:46 Parce que vous publiez deux livres. L'une, un livre très augmenté, Nikola Mirkovic.
00:53 L'autre, un livre qui va sortir, "Le grand aveuglement européen", Jean-Bernard Pinatel.
01:00 Et effectivement, c'est intéressant parce que ce sont deux complémentaires au hallon de ce qui se passe aujourd'hui.
01:07 Que ce soit Russie, Ukraine, que ce soit Proche-Orient, etc.
01:10 Il y a deux, effectivement, on a l'impression de se retrouver dans la guerre froide.
01:15 Mais évidemment, ça n'a rien à voir, on le sait.
01:18 Donc, l'Amérique et la Russie.
01:21 Sauf qu'entre les deux, il y a l'Europe.
01:23 Et l'Europe, d'après le général Pinatel, elle s'est mis à grand bandeau.
01:26 Elle s'est mis dans le déni.
01:28 Et elle est, ce sont mes expressions et pas celles du général Pinatel bien sûr.
01:32 Tout se passe comme si elle paraît être cocu, battue et contente.
01:37 Ce qui n'est quand même pas notre cas vraiment.
01:40 Nicolas Mikovic, alors, effectivement, novembre, les élections américaines.
01:45 On a vu ce qui se passe, le feuilleton des affaires de Trump.
01:49 Joe Biden, effectivement, qui se représente.
01:52 D'ailleurs, il y a un débat Trump-Biden dans quelques semaines.
01:55 Mais, grosso modo, moi je voulais savoir un peu,
01:57 cet empire américain, ce monde unipolaire
02:03 dont Fukuyama et les gens de la fin de l'histoire rêvaient,
02:07 il s'est un peu fracassé, un monde multipolaire.
02:10 Mais où en est alors cet Amérique Empire ?
02:14 Est-ce que cet Amérique Empire existe encore quelque part ?
02:18 Ou n'existe pratiquement plus ?
02:20 Cet empire américain est en train de s'effriter.
02:22 C'est-à-dire qu'il a connu son heure de gloire.
02:24 Après la deuxième guerre mondiale, avant même la fin,
02:27 il avait mis en place les accords de Bretton Woods, le dollar.
02:30 Il avait participé à la création de l'ONU, du FMI, la Banque mondiale, du GATT.
02:34 Toutes ces organisations, ces instruments qui ont permis de développer l'empire américain.
02:39 Et quand dans les années 90, l'Union soviétique s'est écroulée,
02:42 quand le monde socialiste est tombé,
02:44 au lieu de continuer à se projeter par son soft power,
02:47 par les think tanks, par le dollar, par le do-commerce,
02:50 les États-Unis ont voulu se précipiter.
02:52 Ils ont voulu agrandir l'empire et faire rentrer tout le monde de gré ou de force
02:56 à l'intérieur de ce grand mondialisme.
02:58 - Mais alors justement Nicolas Miruges, et ça ne vient pas du fait,
03:01 parce qu'on le voit très très bien, qu'ils se sont dit
03:03 "Attendez, non seulement on avait raison d'être le seul pays au monde,
03:08 la puissance mondiale, qui doit diriger tout et avoir raison sur tout,
03:12 mais nous, regardez, notre adversaire principal de la guerre froide,
03:15 l'URSS s'est effondré. Donc on va continuer."
03:18 Ils se sont mis avec Brzezinski, avec l'Union conservateur,
03:21 dans l'idée de se dire "Et bien maintenant, finissons le travail
03:24 et réunions sur le monde." C'est un peu ça.
03:26 - Exactement, mais sauf qu'au lieu de construire des partenariats,
03:29 ils ont voulu soumettre.
03:31 Il y avait un excellent interview de Jeffrey Sachs,
03:35 qui est un des seuls hommes au monde qui a ses entrées
03:37 et à la Maison Blanche et au Kremlin.
03:39 C'est un économiste, un professeur.
03:41 - Il l'a fait avec Tucker Carlson.
03:43 - Avec Tucker Carlson, c'est une interview remarquable.
03:46 Et lui, il explique comment dans les années 90,
03:48 les Russes voulaient rentrer dans ce modèle, on va dire, libéral.
03:51 Le mondialisme les intéressait, les organisations,
03:54 même pilotées par les Américains, les intéressaient.
03:57 Mais ils se sont rendus compte petit à petit,
03:59 et c'est Jeffrey Sachs qui leur appelle, mais il n'est pas le seul.
04:01 Michael Hudson et d'autres éminents professeurs américains leur appellent.
04:03 Ils ont compris qu'on était en train de leur mettre un jour dessus.
04:06 Les Américains leur disaient "Voici les règles,
04:09 sauf que vous devez jouer avec nos règles."
04:11 Et ils ne respectaient pas du tout la souveraineté de la Russie,
04:14 comme ils ne respectent pas la souveraineté de nombreux pays.
04:17 Ce qui fait qu'au bout d'un moment, ce qui avait marché avec d'autres pays,
04:19 parce que c'est beaucoup plus facile de soumettre la Pologne,
04:22 l'ex-Yougoslavie ou des pays d'Amérique du Sud...
04:24 - Qui a reconnu le joug soviétique et qui n'en voulait plus.
04:27 - Exactement. Sauf que la Russie, elle, n'avait pas cette vision.
04:30 La Russie est une vieille nation, elle est construite sur le temps long.
04:33 Elle s'est dit "Je ne veux pas jouer avec ces règles."
04:35 Donc elle a commencé à se préparer,
04:37 à avoir des alternatives aux modèles américains,
04:41 sans chercher la confrontation.
04:43 Sauf qu'en parallèle, que faisaient les Américains ?
04:45 Ils ont attaqué légalement la Yougoslavie en 1999,
04:49 sans l'aval des Nations Unies.
04:51 Ils ont attaqué l'Irak en 2003, sans validation des Nations Unies.
04:54 Ils ont organisé des révolutions de couleurs.
04:56 - Sans parler de la Libye aussi.
04:58 - La Libye, l'influence en Syrie,
05:01 partout dans le monde, les États-Unis, mais ça ce n'est pas nouveau,
05:04 s'ingèrent. Sauf que là, quand il n'y avait plus d'adversaires en face,
05:07 ils ont bombardé. Tout ce qu'ils faisaient avant,
05:10 en dessous de la table, avec des révolutions,
05:12 ils subventionnaient, payaient des associations,
05:14 des partis qui étaient contre le parti en place,
05:16 parce qu'il n'était pas aligné sur les États-Unis.
05:18 Ils ont commencé à bombarder tout le monde.
05:20 Et les Russes ont dit "On prit peur."
05:22 Et l'OTAN n'a cessé de se rapprocher des frontières de la Russie,
05:24 et d'organiser, on oublie de le rappeler,
05:26 des opérations militaires, des exercices militaires,
05:29 avec des dizaines de milliers d'hommes sur la frontière de la Russie.
05:32 Et c'était pour contraindre, c'était pour faire peur à la Russie.
05:35 Sauf que la Russie a dit "Là on ne va pas avoir peur,
05:37 on veut défendre notre souveraineté,
05:39 et on n'a plus peur de vous."
05:41 Et les Russes sont sortis du bois à un moment où
05:44 on s'est rendu compte que beaucoup de pays de la planète
05:46 ne veulent plus de cette hégémonie américaine,
05:48 de ce projet mondialisme, woke, cancel culture,
05:50 - Tous les BRICS, etc. - Les BRICS,
05:52 des pays en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud même.
05:54 Et aujourd'hui, cet empire américain,
05:56 qui a connu son heure de gloire,
05:58 qui était vraiment extrêmement puissante,
06:00 rayonnante, et qui avait de la culture à partager
06:02 dans le monde entier, qu'on aime ou qu'on aime pas,
06:04 ils avaient ce rôle, s'effrite parce qu'ils n'arrivent plus
06:06 à avancer au niveau territorial, comme ils le faisaient avant.
06:10 Leur modèle de cancel culture de woke,
06:12 de réingénierie sociale,
06:14 de redéfinir ce qu'est une famille, de redéfinir ce qu'est une nation,
06:17 d'essayer de gommer tout le passé, les traditions,
06:19 est tombé sur un écueil, tombe sur des murs.
06:22 Il y a des pays qui ne veulent pas de ce cancel culture.
06:25 - On va en parler, et on va en parler de cette cancel culture,
06:27 même au sein des États-Unis.
06:29 - Oui, il y a des réactions très fortes en ce moment.
06:31 - Et c'est un point très important de noter qu'ils sont extrêmement divisés entre eux,
06:33 ce qui est nouveau aussi. - Tout à fait.
06:35 Alors justement, on va parler, est-ce que,
06:37 je ne parlais pas de l'Empire européen, bien sûr,
06:40 est-ce que l'Europe, Général Jean-Bernard Pinatel, s'effrite ?
06:43 Vous parlez de le grand aveuglement européen.
06:45 Est-ce que l'Europe, qui aujourd'hui,
06:48 dans ce conflit Russie-Ukraine,
06:51 enfin dans ce qui s'est passé depuis deux ans justement,
06:54 vous dites carné de deux ans de guerre,
06:56 qu'est-ce qu'on constate, Général Jean-Bernard Pinatel ?
06:59 D'abord, je voudrais juste, de votre part,
07:03 parce que je suis votre huit et vous faites beaucoup d'analyses militaires sur le terrain,
07:07 où en est-on aujourd'hui, alors nous parlons sur le terrain rapidement,
07:11 et puis ensuite, où en est-on de cet effritement, je dirais, de l'Europe ?
07:15 - Pour moi, contrairement à ce que disent beaucoup d'analyses sur les plateaux,
07:20 Poutine n'a qu'un but, c'est maintenant de terminer la conquête des quatre Oblats,
07:26 qu'il a annexées, et il le fait en grignotant,
07:32 et sans économiser ses hommes,
07:37 et essentiellement en utilisant sa supériorité aérienne,
07:42 qui comprend à la fois les avions, les bombes planantes,
07:45 et puis sa supériorité terrestre de d'artillerie,
07:48 donc il écrase un peu tout sur son passage,
07:51 et ensuite, quand les défenseurs sont vraiment sur le point de craquer,
07:58 il envoie quelques commandos qui nettoient les dernières tranchées.
08:02 Voilà, donc c'est un grignotage qui avance peut-être un peu plus vite actuellement,
08:07 dans la mesure où l'Ukraine est un peu à bout,
08:12 parce que, comme l'ont vu d'ailleurs des journalistes européens,
08:18 les mêmes soldats sont depuis deux ans et demi dans les mêmes tranchées,
08:25 parce que l'Ukraine n'est pas capable de faire la relève,
08:28 qu'ils ont eu beaucoup de morts et de blessés,
08:30 et que surtout, c'est que l'Occident, l'Europe et les États-Unis,
08:36 on est comme on dit les anglais "we are out of weapons",
08:40 c'est-à-dire qu'on leur a donné tous nos stocks,
08:44 que ce soit de munitions et de matériel,
08:46 vous vous rendez compte qu'aux États-Unis,
08:48 on sait que pour relancer, refaire les stocks de Stinger,
08:57 il faudrait sept à huit ans, au rythme de la production actuelle.
09:02 Vous voulez dire que les stocks américains aujourd'hui,
09:04 très franchement, d'après ce qu'on sait, d'après ce que vous dites,
09:07 sont, je ne dirais pas avides, mais sont pratiquement épuisés ?
09:11 Ils ne sont pas, en tout cas, ils ont atteint un niveau d'alerte,
09:15 à tel point que l'admiral Kold,
09:17 qui est le chef d'état-major de la Navy,
09:20 appuyé par le secrétaire d'État,
09:22 dès mars 2023, a dit que ce qu'on donnait à l'Ukraine
09:27 commençait à impacter la marine américaine,
09:31 et notamment que les missiles Mer-Mer,
09:35 dont il avait besoin pour faire face éventuellement à une agression
09:38 de la Chine à Taïwan, ne lui arrivaient plus,
09:41 et qu'il ne serait pas capable de faire la guerre contre la Chine.
09:46 Et alors justement, on reparlera de l'Amérique, bien sûr,
09:50 et nous alors, en Europe ?
09:52 En Europe, si vous voulez, la chose qui est...
09:57 là, c'est qu'on n'a jamais voulu reconnaître,
09:59 effectivement, le besoin de sécurité de la Russie.
10:02 La Russie, comme l'a très bien dit mon prédécesseur,
10:08 a eu peur, parce qu'effectivement,
10:11 cette puissance impériale a commencé à enfreindre les règles
10:16 qu'elle avait elle-même élaborées à la fin de la Seconde Guerre mondiale,
10:20 en bombardant en 1979 Belgrade pendant 70 jours,
10:24 ensuite en faisant la guerre à Nîrak sous des faux prétextes,
10:28 puisque les associations américaines ont vu qu'ils avaient menti
10:33 au niveau mondial sur la possession d'armes de destruction massive
10:38 de Saddam Hussein, ses liens avec Al-Qaïda près de 900 fois,
10:42 donc ils se sont dit, si effectivement,
10:45 ils font des manœuvres à nos frontières,
10:47 c'est un jour pour nous rentrer dedans.
10:49 Et ensuite, il y a eu toute l'affaire sur l'Ukraine en particulier,
10:53 que la Russie considère comme faisant partie de ses intérêts vitaux,
10:57 il y a eu l'affaire de Maïdan,
10:59 qui a éliminé un président qui était plus favorable,
11:03 qui avait fait des erreurs, parce qu'au niveau de la gestion, c'était évident.
11:07 - Général Pinatel, on a parlé de ça, Maïdan et tout ça,
11:10 et les accords de Minsk et tout ça, ça a été...
11:14 Mais juste un mot, juste un mot,
11:16 aujourd'hui, est-ce que vous considérez,
11:18 on va continuer à en parler longtemps,
11:20 est-ce que vous considérez aujourd'hui,
11:22 même si la guerre continue, que la guerre est pliée ?
11:25 - Alors, bien entendu, dans mon livre, je dis que pour moi,
11:28 elle était pliée dès février 2022,
11:32 parce que c'est la première guerre qui est livrée à ses frontières,
11:35 par la première ou la deuxième puissance nucléaire du monde,
11:38 qui a dit qu'elle faisait cette guerre,
11:40 parce que ses intérêts vitaux étaient en jeu.
11:42 Et donc, la peur des Américains, et Maïdan l'a dit x fois,
11:47 la peur des Américains, c'est que Poutine nucléarise le conflit.
11:51 Et les Américains savent très bien que,
11:53 puisque l'Ukraine n'est pas un enjeu vital pour eux,
11:56 ils ne répondraient pas nucléairement.
11:58 Et donc, nous, les Européens, en dehors de la France,
12:01 qui ont mis leur sécurité sous le parapluie nucléaire américain,
12:05 commençeraient à se poser des questions.
12:07 - Eh oui, bien sûr.
12:08 - Si, effectivement, ils ne nucléarisent pas un conflit pour l'Ukraine,
12:11 est-ce qu'ils vont le nucléariser pour la Pologne ou pour les Pays-Bas ?
12:14 Et donc, tous les Ukrainiens ont joué avec une main dans le dos,
12:20 c'est-à-dire que, c'est ce que m'avait dit un général ami du Pentagone,
12:23 "We give Ukraine enough to survive, but not enough to win."
12:27 Donc, on leur a donné tout ce qu'il fallait pour...
12:30 - De quoi survivre, mais pas de quoi gagner.
12:32 - Et voilà, et pas de quoi gagner, juste pour maintenir la tête hors de l'eau.
12:35 Et parce que cette guerre, finalement, qui dure,
12:40 en tout cas, qui dure depuis deux ans,
12:42 parce que je pense que si ça dure plus longtemps,
12:44 ça ne posera aucun problème aux États-Unis,
12:46 c'est-à-dire que depuis deux ans,
12:48 c'est une bonne chose pour les États-Unis,
12:50 car elle évite une alliance stratégique, économique et stratégique
12:54 entre l'Europe et la Russie,
12:56 que Brzezinski avait considérée dans son livre "Chi-Pierre" en 1997,
13:02 comme le risque majeur pour la suprématie des États-Unis.
13:06 - On va en parler, Général, on va continuer à parler avec vous et avec Nikola Mierkovic,
13:10 tout ça est lié, comme on le voit, après cette petite pause,
13:13 et puis 0826 300 300, si vous voulez intervenir par la suite,
13:18 vous êtes évidemment les bienvenus.
13:21 - Sud Radio. - Parlons vrai.
13:23 - Parlons vrai. - Sud Radio.
13:24 - Parlons vrai.
13:25 - Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente...
13:30 - Ici Sud Radio.
13:34 Les Français parlent au français.
13:39 Je n'aime pas la blanquette de veau.
13:42 Je n'aime pas la blanquette de veau.
13:45 - Sud Radio Bercov dans tous ses États.
13:48 - Et je ne suis pas le seul, avec vous et avec le Général Jean-Bernard Pinatel
13:52 qui sort "Ukraine, le grand aveuglement européen" aux éditions Balan,
13:58 et avec Nikola Mierkovic qui sort "L'Amérique empire"
14:03 édition revue et augmentée aux éditions Temporis.
14:07 L'Amérique, la Russie, l'Europe.
14:10 Général Jean-Bernard Pinatel, juste pour continuer,
14:13 on a expliqué que bon, c'était plié, mais que malheureusement, et de façon tragique,
14:19 chacun voulait, en tout cas certains gens voulaient qu'on se batte jusqu'au dernier ukrainien,
14:23 parce que ce qui est terrifiant dans cette histoire, c'est que tout c'est mort pour rien,
14:27 en ce moment, et c'est ça le plus terrible.
14:31 Mais au-delà de ça, je voudrais qu'on tire un peu les conclusions.
14:35 Ce matin, vous savez, sur Sud Radio,
14:39 Jean-Jacques Bourdin recevait Thierry Breton, commissaire européen de Thierry Breton,
14:44 et on parlait de l'embargo, et il disait "oui, mais" Jean-Jacques Bourdin lui demandait,
14:49 "mais l'embargo, nous, il n'est pas complet, nous continuons à acheter du gaz russe",
14:57 et Thierry Breton répond de répondre "ah oui, mais ça on fait des exceptions, parce qu'on a encore besoin du gaz russe".
15:04 Ça dit quoi ça, Général Pilatel ? C'est formidable, on fait un embargo, on s'en va, on veut plus rien avoir avec les russes,
15:10 ces salauds qui ont envahi, et qui veulent nous envahir, d'ailleurs ils veulent aller jusqu'à Paris,
15:15 et on va voir les Cosaques faisant boire leurs chevaux sur la place de la Concorde.
15:20 Mais, attendez, oui, mais on a besoin de gaz, un peu c'est comme les américains qui continuent à acheter du gaz russe.
15:26 - Les américains achètent même de l'uranium, oui.
15:30 - De l'uranium, exact. Alors qu'est-ce que ça dit de l'Europe en général, et du pouvoir européen en général,
15:36 et du pouvoir français en particulier, Général Pilatel ?
15:40 - Alors écoutez, l'Europe, effectivement, et notamment l'Allemagne,
15:45 a pu développer son industrie grâce à l'énergie bon marché.
15:51 Aujourd'hui, on voit bien que ces sanctions se retournent contre nous,
15:55 et qu'en fait, quand on reprend les chiffres qui ont été publiés par le FMI,
16:00 la Russie a retrouvé dans la Chine et dans l'Inde plus qu'elle nous livrait à nous.
16:06 D'autant plus que nous, on continue à lui en acheter, parce qu'on ne sait pas encore,
16:13 on n'est pas dans la transition, on ne sait pas encore.
16:16 Et ça a aidé aussi beaucoup les américains, parce que je pourrais,
16:19 sur les chiffres de British Petroleum, en 2021, les américains exportés,
16:25 l'Amérique du Nord n'exportait que 2 milliards de mètres cubes de gaz.
16:29 Et avec l'augmentation du prix de gaz, l'année dernière, ils ont pu en exporter 104 milliards.
16:35 Donc si vous voulez, ils ont multiplié pratiquement par 100 leur exportation de gaz.
16:40 - 104 milliards, d'accord.
16:42 - Grâce aux sanctions. Voilà, donc nous, on est les dindons de la farce.
16:47 On est vraiment les dindons de la farce, parce que nos dirigeants,
16:51 eh bien nos dirigeants sont des affidés des intérêts anglo-saxons,
16:57 et ne défendent pas les intérêts de l'Europe, et Macron en particulier,
17:01 ne défend pas les intérêts de la France, parce que nous, on ne risque rien,
17:05 on a une distribution nucléaire qui est crédible.
17:07 Donc on n'a pas besoin d'une parapluie américaine,
17:10 et donc depuis Sarkozy avec Hollande, on a abandonné la ligne Gaulliste,
17:15 qui était la France doit être un trait d'union entre l'Est et l'Ouest,
17:20 et non pas défendre les intérêts de l'Est ou défendre les intérêts de l'Ouest.
17:24 Voilà, et depuis qu'on a fait ça, on a perdu une crédibilité,
17:29 non seulement en Europe, mais internationale.
17:33 - Oui. Alors justement, Nicolas Mirkovitch, parlons un peu de cette crédibilité.
17:40 Alors effectivement, aujourd'hui, l'Amérique, c'est clair, profite de ce qui se passe,
17:43 en tout cas dans cet affrontement Russie-Ukraine et toutes ses conséquences,
17:48 depuis deux ans et demi.
17:50 Mais en même temps, vous vous parlez, vous dites "c'est très intéressant".
17:53 Il y a eu donc les quatre ans de Trump, entre 2017 et 2021,
18:00 et puis début 2021, il y a eu Joe Biden.
18:03 Donc je rappelle que le 5 novembre, on vote aux Etats-Unis pour le prochain président.
18:10 Qu'est-ce que vous pourriez dire du bilan de Biden aujourd'hui ?
18:14 - En étant tout à fait objectif, c'est un bilan catastrophique.
18:17 Les dernières élections américaines étaient une farce.
18:20 C'était une farce de...
18:22 - Est-ce que vous pensez que ça a été truqué ?
18:24 - Je ne sais pas.
18:26 - Vous ne pouvez pas affirmer, parce que les gens disent "oui, c'est truqué", mais c'est facile.
18:29 - Alors écoutez, moi je ne peux pas affirmer que ça a été truqué.
18:32 Je peux affirmer en revanche qu'il y a des morts qui ont voté.
18:34 Je peux affirmer qu'il y a des candidats qui ont reçu des voix électroniquement
18:37 qui n'auraient pas dû recevoir.
18:40 Je peux affirmer qu'à minuit, ils ont arrêté de compter,
18:42 qu'ils ont fermé les bureaux de vote et qu'ils ont repris à 6h du matin.
18:45 Et qu'un pays qui a ce genre de pratiques n'est clairement pas un pays qui est mûr
18:49 pour donner des leçons de démocratie au monde entier.
18:52 Donc ça c'est clair, c'était la situation des Etats-Unis.
18:54 Avec Donald Trump lui-même à la fin, qui dit que les élections ont été truquées.
18:58 Je ne sais pas ce qui s'est passé.
19:00 - Oui, c'est normal que Trump le dise.
19:02 - Oui, mais je pense que dans une véritable démocratie,
19:04 il aurait pu dire "bon écoutez, j'ai perdu, j'ai perdu".
19:07 Il est peut-être un mauvais joueur, je ne sais pas ce qui s'est passé.
19:10 Mais en tout cas, ils n'ont pas donné l'exemple d'une démocratie rodée,
19:13 transparente, avec des règles claires et nettes,
19:16 avec des moyens de vote qui étaient complètement transparents
19:19 et au-dessus de tout.
19:21 - Alors revenons au bilan.
19:22 - Qu'est-ce qu'il a fait Biden ?
19:23 Il a récupéré un pays qui a été un peu déchiré par le Tempis,
19:26 par ses élections.
19:27 Il aurait dû ramener la paix dans son propre pays déjà.
19:29 Les Etats-Unis n'ont jamais été aussi déchirés.
19:32 Il y a deux Amériques.
19:34 Vous avez l'Amérique vraiment des côtes,
19:35 qui est plutôt woke, cancel culture.
19:36 Alors je vais être un peu caricatural,
19:38 mais c'est là où cette idéologie vraiment mondialiste
19:40 de réingénierie sociale,
19:42 on va redéfinir l'homme, on va redéfinir la femme,
19:44 les enfants, la famille, la tradition.
19:46 - Plus de biologie, il n'y a plus de biologie.
19:48 - Il n'y a plus de biologie, avec plein de directives
19:50 qui viennent de l'Etat américain,
19:51 qui est de plus en plus présent,
19:52 qui surveille de plus en plus les Américains.
19:54 Donc il y a à la fois cet ultra-libéralisme sur le terrain,
19:58 avec un contrôle omnipotent en haut,
20:01 et l'Amérique de l'Amérique entre les deux,
20:02 qui est plutôt une Amérique des valeurs traditionnelles,
20:04 une Amérique, on va dire,
20:07 peut-être une partie de l'Amérique qu'on aime aussi,
20:09 une Amérique qui est peut-être un peu plus simple.
20:11 - Et juste un mot, hommage à l'Amérique des contre-pouvoirs.
20:14 On voit très bien comment les comités,
20:16 contrairement à nos commissions d'enquête parlementaires,
20:19 en tout cas la plupart, pas toutes, bien sûr, heureusement,
20:21 mais ils vont jusqu'au bout,
20:23 on voit ce qui se passe avec le Covid.
20:25 Mais pour revenir à ce que vous disiez,
20:27 Amérique divisée, Nicolas Merkel,
20:29 Amérique, mais Amérique qui continue aujourd'hui,
20:32 elle dirige Biden et son entourage,
20:35 continue en fait les néo-conservateurs
20:37 et la politique des néo-conservateurs, c'est ça ?
20:39 - Oui, parce qu'ils sont déconnectés,
20:40 c'est comme nos élites à nous,
20:41 ils sont déconnectés de la réalité.
20:43 C'est ce que Christopher Lach avait expliqué,
20:45 c'était vraiment la trahison des élites.
20:46 Ils sont persuadés qu'ils ont raison,
20:48 ils se fichent complètement de ce que dit le peuple,
20:50 ils n'écoutent pas.
20:51 Biden n'a pas entendu qu'une partie de la population américaine
20:53 voulait Trump, il voulait du "America First",
20:55 il voulait de la sécurité,
20:57 il voulait protéger leurs frontières,
20:58 il ne voulait pas les guerres.
21:00 Qu'est-ce qu'il a fait Biden ?
21:01 Il a fait le contraire,
21:02 il a essayé d'éteindre le feu dans son propre pays
21:04 avec un lance-flamme,
21:06 et c'est ce qu'il fait également dans le reste du monde.
21:08 - Les migrants en plus, il y a de l'afflux, les migrants.
21:10 - Obama, on oublie qu'Obama avait construit
21:12 un mur avec le Mexique,
21:13 Trump n'a fait que poursuivre ce projet d'Obama,
21:15 et les Américains laissent rentrer énormément,
21:17 des centaines de milliers de migrants dans leur pays,
21:20 les Américains n'en veulent pas,
21:21 en tout cas une bonne partie d'Américains qui n'en veulent pas,
21:23 Biden a fait comme si ces gens n'existaient pas.
21:26 Malheureusement, c'est un trait de caractère
21:28 qui est commun avec nos propres politiques en Europe,
21:30 les Atlantistes globalement sont persuadés
21:32 qu'ils ont raison contre le peuple,
21:34 et qu'ils déroulent leur projet,
21:36 sauf que leur projet s'est pris les pieds dans le tapis.
21:38 On n'est plus dans les 30 glorieuses,
21:40 on n'a plus la prospérité, le plein emploi, la sécurité,
21:42 aujourd'hui on n'a plus de moyens en France ou aux États-Unis
21:44 pour des hôpitaux de qualité,
21:46 on n'a plus les moyens d'avoir une sécurité,
21:48 une justice de qualité,
21:49 et donc les Américains se rebiffent contre ça,
21:52 et c'est normal, et Biden au lieu d'apaiser la situation,
21:54 n'a fait que plonger les Américains
21:56 dans une situation économique qui est encore pire,
21:58 avec une inflation qui a été très forte.
22:00 L'Amérique est extrêmement endettée,
22:02 il y a 90 000 milliards de dettes aux États-Unis,
22:04 plus de 33 000 milliards pour l'État,
22:06 c'est 125% du PIB,
22:09 il faudrait travailler pendant un an gratos
22:11 pour rembourser les banques.
22:13 La France c'est pareil, on n'a plus de 100% d'endettement,
22:16 donc les Américains ne sont pas contents,
22:18 et sur la scène internationale,
22:20 l'électeur de Trump avait dit "attention,
22:22 on veut se concentrer sur les États-Unis",
22:24 Biden lui va mettre de l'huile sur le feu,
22:26 de nouveau en Ukraine, où il y a eu un coup d'État
22:28 qui a été poussé par les États-Unis,
22:30 et on le sait aujourd'hui, il n'y a même plus de doute là-dessus.
22:32 Au Moyen-Orient, là où les États-Unis étaient omniprésents,
22:34 au lieu de pacifier les différentes régions,
22:36 les Américains connaissent par cœur tous les responsables,
22:38 les rois, les présidents de toute la région,
22:40 au lieu de pacifier ça,
22:41 ils ont laissé la situation exploser,
22:43 une situation terrible,
22:45 donc c'est une catastrophe pour Biden aujourd'hui,
22:47 c'est un bilan qu'on ne voit pas,
22:49 on va voir ça effectivement Nicolas Mirkovic,
22:52 on continue avec vous et avec le général Jean-Bernard Pilatel,
22:56 tout de suite après cette petite pause, tout de suite.
23:00 Sud Radio Bercov, dans tous ses États,
23:02 appelez maintenant pour réagir 0826 300 300.
23:06 Terre de France, point FR,
23:08 le premier site d'articles français et patriotes, présente...
23:12 Ici Sud Radio,
23:15 les Français parlent au français,
23:20 les carottes sont cuites,
23:23 les carottes sont cuites.
23:25 Sud Radio Bercov, dans tous ses États,
23:28 et nous sommes toujours, et c'est passionnant,
23:30 et vous êtes très nombreux à réagir et à nous écouter,
23:34 avec Nicolas Mirkovic, auteur de "L'Amérique empire aux éditions temporis",
23:38 et avec le général Jean-Bernard Pilatel,
23:41 vice-président de Think Tank Géopragma,
23:43 auteur d'un livre qui sort,
23:45 "Ukraine, le grand aveuglement européen aux éditions balans".
23:50 Justement Jean-Bernard Pilatel,
23:52 cet aveuglement là, cet aveuglement européen dont vous parlez,
23:57 il va se prolonger, parce que apparemment,
24:00 apparemment on ne voit pas,
24:02 alors on voit, effectivement, il y a des voix dissidentes,
24:05 comme les vôtres, il y en a beaucoup,
24:08 et il y a des gens qui disent "attention, effectivement,
24:11 où va l'Europe ?"
24:13 Justement, on est à la veille de l'élection du Parlement européen,
24:16 dans quelques jours,
24:18 on est aussi, c'est symbolique,
24:21 mais c'est intéressant qu'à quelques jours d'intervalle,
24:23 et je voudrais avoir votre ressenti par rapport à votre livre,
24:26 et à ce que vous dites dans votre livre,
24:28 à 80ème anniversaire du débarquement allié en Normandie,
24:33 sur les plages de Normandie,
24:35 c'est le 6 juin.
24:37 Le 9 juin, nous votons pour les élections,
24:40 400 millions d'Européens votent,
24:43 en principe votent, s'ils ne s'abstiennent pas,
24:45 pour le Parlement européen.
24:48 Et ce Parlement européen,
24:50 et cette Europe,
24:52 est-ce qu'elle est à Bruxelles et ailleurs,
24:54 une espèce de déesse aux yeux bandés,
24:57 et à l'épée qui fléchit ?
25:01 Alors, le mot important qu'a dit Nikola Mierkovic,
25:05 c'est la déconnexion.
25:07 Pour moi, nos élites sont déconnectées,
25:10 et je peux vous en donner un exemple,
25:12 qui est Macron,
25:15 si vous voulez,
25:17 pour les États-Unis,
25:19 il est tout à fait clair que
25:21 Poutine peut nucléariser ce conflit.
25:24 Et donc, c'est pour ça que
25:26 l'OTAN et les États-Unis ont dit
25:29 qu'on n'enverra jamais de troupes à l'Ukraine.
25:31 Mais Macron, bien renseigné par nos services,
25:36 qui savent que ça craque un peu à l'Ukraine,
25:38 a dit qu'il va falloir qu'un jour, qu'on envoie des troupes.
25:40 Il s'est fait immédiatement taper sur les doigts,
25:43 alors là, il fait une reculade,
25:46 à son habitude,
25:48 et maintenant, ce sont des instructeurs,
25:51 pour les canons César,
25:53 qu'on va envoyer là-bas.
25:54 L'ennui, c'est que ces instructeurs,
25:56 ils sont déjà en train de former des Ukrainiens
25:59 au camp de Kanjouers,
26:01 depuis plusieurs mois. Alors pourquoi ?
26:03 - Ah oui, aujourd'hui, attendez, c'est important,
26:05 parce que vous dites aujourd'hui, Jean-Bernard Pilatel,
26:07 c'est une information, quand même,
26:09 que tout le monde n'a pas, en tout cas pour Jean-Romain,
26:11 vous dites que les Ukrainiens sont entraînés
26:14 au camp de Kanjouers depuis plusieurs mois.
26:16 - Sur nos canons César, depuis plusieurs mois,
26:19 alors pourquoi les envoyer ?
26:21 Et je pense qu'il va nous faire encore,
26:23 c'est ce qui se murmure dans les niveaux,
26:28 qu'il va nous faire encore une reculade,
26:30 et alors là, tu me fais vraiment rigoler,
26:32 la vraie, c'est qu'il va proposer
26:34 une coalition internationale d'instructeurs.
26:37 Et ça, il nous a fait le coup,
26:41 parce que chaque fois qu'il a un problème en France,
26:43 il fait une commission,
26:45 et chaque fois qu'il a un problème à l'international,
26:47 il fait une coalition.
26:48 Rappelez-vous, le 24 octobre,
26:50 quand il est allé en Israël,
26:52 qu'est-ce qu'il a dit à Ben Ali ?
26:54 Je vais faire, je vous propose de faire une...
26:57 - Coalition internationale.
26:59 - Coalition contre...
27:00 - Le Hamas.
27:01 - Oui, non, contre l'État, il s'agit,
27:04 et qui va servir aussi contre le Hamas,
27:06 on a vu ce qu'il y a devenu.
27:07 Donc si vous voulez, je pense qu'effectivement,
27:10 on est déconnecté d'une véritable réalité,
27:14 on nous dit que Poutine veut envahir l'Europe.
27:18 - Oui, beaucoup de personnes,
27:20 beaucoup de personnes,
27:21 des experts, des journalistes et autres,
27:23 disent "Oui, Poutine veut reprendre l'Europe".
27:26 - Mais il n'a pas les moyens,
27:27 il n'a pas les moyens.
27:28 Ça fait deux ans et demi,
27:29 il n'a même pas réussi à prendre les quatre blaps
27:32 qui représentent 18% du territoire ukrainien.
27:35 Donc, ce n'est pas sérieux.
27:38 Non, oui, il serait en mesure de faire
27:43 que tout le monde lèverait les bras en Europe,
27:45 si on arrivait à le provoquer à un tel niveau
27:48 qu'il argue une première arme nucléaire
27:51 sur le champ de bataille.
27:52 Moi, j'ai vu cinq tirs nucléaires aériens au Pacifique.
27:56 De la puissance d'Hiroshima,
27:58 j'étais sur le croiseur de Grasse à 10 km.
28:00 Il faut s'assurer que ça décoiffe à 10 km
28:04 et que tout le monde lèverait les bras à ce moment-là,
28:06 tout le monde ferait Abdoula, Poutine,
28:08 certainement, parce que les Américains ne nous aideraient pas.
28:11 Donc, on est déconnecté d'une réalité stratégique
28:17 qui est que pour les Russes,
28:21 on ne peut pas accepter d'avoir des missiles de l'OTAN
28:27 à ses frontières et notamment dans les frontières de l'Ukraine,
28:30 tout simplement parce que jusqu'en gros,
28:32 le Nièvre, si vous voulez, ça appartenait à l'Empire russe
28:35 depuis toujours, enfin depuis tout ce siècle,
28:37 et que les Ukrainiens de l'Ouest,
28:41 qui étaient plutôt du côté des Allemands,
28:43 alors que les Ukrainiens de l'Est étaient plutôt du côté des Soviétiques,
28:47 eh bien briment ces gens-là du Donbass
28:52 et de Crimea et tout ça.
28:55 Et de Sarkozy et de Kersau.
28:57 Donc, on dit n'importe quoi.
29:01 C'est pour ça que moi, je suis entré en résistance
29:03 pratiquement dès le mois de mars 2022
29:09 et que j'ai ensuite publié, comme vous me l'avez dit,
29:13 sur LinkedIn et sur Twitter.
29:16 Depuis deux ans, j'ai essayé de rétablir la vérité un peu stratégique,
29:21 mais je n'ai, en dehors de chez vous,
29:24 je n'ai jamais été invité sur les autres médias
29:27 parce que je ne suis pas dans le sens de la doxa
29:30 qui est de dire "Poutine est un grand méchant qui va envahir l'Europe
29:34 et ensuite on va donner tellement d'armes à l'Ukraine
29:38 qu'on va l'aider à la victoire".
29:42 Or, l'Ukraine ne pourra pas gagner cette guerre tout simplement
29:46 parce que les Américains ont décidé que l'Ukraine ne la gagnera pas.
29:50 - Oui, c'est les Américains qui ont décidé ça.
29:52 Il faut le rappeler.
29:54 - Mais oui, voilà.
29:56 C'est une réalité stratégique que tous les gens un peu sérieux...
30:00 - Juste un mot, Jérôme Pinatel, un dernier mot.
30:03 Pourquoi Macron, qui est quand même entouré,
30:05 vous dites "l'armée française, les instructeurs, les gens,
30:08 il y a quand même des gens qui voient ça,
30:10 il y en a beaucoup d'autres",
30:12 il ne les écoute pas ou quoi, à votre avis ?
30:15 - Mais bien entendu, il a les renseignements de nos services
30:21 et qui sont bons.
30:22 Regardez le générique Gomart, qui est le numéro 3 dans la liste de LR.
30:29 Au moment du don base, les Américains avaient essayé
30:33 de nous dire par les renseignements
30:36 que Poutine allait attaquer déjà l'Ukraine
30:42 et nos renseignements montraient qu'il n'avait absolument pas déposé,
30:46 déployé la logistique et les services de santé nécessaires
30:50 et on était bien informé par nos services,
30:53 comme Anira Chirac a été bien informé.
30:55 - Bien sûr, bien sûr.
30:56 - Donc il est bien informé, mais lui, si vous voulez,
31:00 il croit que cette guerre est l'opportunité
31:05 de créer une Europe supranationale,
31:08 donc il rêve, et si on peut dire, dans sa politique depuis qu'il est là,
31:13 c'est le seul axe sur lequel il n'a pas bougé.
31:16 - L'Europe fédérale, absolument.
31:19 - Voilà, voilà.
31:20 - Je crois, Estéban, que nous avons...
31:24 - Effectivement, c'est Bruno qui nous appelle depuis Paris au 0826-300-300.
31:28 Bonjour Bruno.
31:29 - Bonjour Bruno.
31:30 - Oui, bonjour à André et à ses invités.
31:32 Ecoutez, tout d'abord, brièvement,
31:34 je voudrais faire quand même état de l'inquiétude qui monte
31:37 quand je discute avec des copains, avec des amis.
31:40 Il y a une véritable inquiétude,
31:41 les gens, le sentiment qu'on nous conduit à une guerre directe avec la Russie.
31:45 Les gens commencent à avoir peur, tout simplement, de ce qui se passe.
31:48 Et donc, ma question, c'est la suivante.
31:50 On a autorisé les Ukrainiens à utiliser des missiles français,
31:53 des missiles Scalp,
31:54 qui sont équipés d'une charge explosive de 500 kilos,
31:57 sur des bases, voire sur des villes russes.
32:00 Est-ce qu'on peut exclure, pour avoir le sentiment de vos invités,
32:03 est-ce qu'on peut exclure, malgré tout,
32:05 une potentielle riposte russe sur le sol français ?
32:08 Ça, c'est ma première question.
32:10 Et la deuxième question, je voulais avoir le sentiment de vos invités.
32:13 Je repense aux centaines de milliers de morts russes,
32:16 aux millions de morts russes de la Seconde Guerre mondiale.
32:19 Je voulais leur demander, peut-être en pensant aux morts de Stalingrad ou de Leningrad,
32:23 ce qu'ils pensaient de l'exclusion de la Russie
32:26 des cérémonies du 6 juin, des débarquements.
32:29 - Merci Bruno. Je voudrais, pour la première question,
32:32 celle des missiles, effectivement, que beaucoup de gens se posent la question,
32:36 Général Pinatelle, et la seconde question, je la poserai à Nicolas Mirkovic.
32:39 Mais, effectivement, aujourd'hui, on sait qu'il y a des missiles anglais,
32:44 d'ailleurs américains, et puis il y a des no-missiles,
32:47 donc, qui sont, effectivement, officiellement,
32:50 on a dit, les Ukrainiens pouvaient les utiliser pour bombarder,
32:53 d'ailleurs, juste un mot, Emmanuel Macron a été très clair,
32:56 il a dit "je ne vois pas pourquoi les Russes envoient des missiles sur l'Ukraine
33:00 et que les Ukrainiens n'aient pas la possibilité d'envoyer no-missiles
33:05 sur les endroits d'où on les bombarde".
33:08 Général Pinatelle, est-ce que ça ne peut pas dégénérer, ça ?
33:12 C'est peut-être le seul moment où je suis d'accord avec Macron sur ce point-là,
33:17 mais le risque qu'il y a toujours, c'est que, contrairement à ce qu'on pense,
33:22 il y a une opinion publique en Russie, et Poutine a une droite,
33:27 une extrême droite très forte à la Douma, qui depuis 2022,
33:31 demande qu'on nucléarise le conflit.
33:34 Et la peur que j'ai, et que les Américains ont,
33:38 parce qu'ils n'ont jamais voulu que l'on frappe le sol russe avec les armes occidentales,
33:43 c'est que Poutine en prenne prétexte pour nucléariser le conflit.
33:47 Et s'il envoie, il ne répondra pas sur la France,
33:50 mais je pense qu'il nous jouera un chien de sa chienne.
33:55 Je pourrais vous en parler au moment des JO avec la Ciber,
34:01 mais il répondra sur le sol ukrainien.
34:05 Et s'il répond avec une arme nucléaire sur le sol nucléaire,
34:08 la guerre s'arrêtera tout de suite.
34:11 Et tout le sang versé par les Ukrainiens pour défendre leur pays,
34:17 et que j'admire, et j'admire leur héroïne,
34:19 n'aura servi à rien à cause d'une foucade d'un président de la République française.
34:25 Voilà, qui ne tient pas compte de ce que tous les stratèges...
34:30 - Jérémie Dattel, il y a une contradiction, parce que vous dites,
34:32 je suis d'accord là-dessus avec Macron, mais Macron, ce qu'il dit, allez vous barder !
34:37 - Oui, mais je suis d'accord, à la limite, que ce serait normal que l'Ukraine puisse tirer sur la Russie,
34:43 mais les États-Unis pensent que si la Russie est frappée,
34:48 si les Russes... ils nucléraient le conflit.
34:52 Et les États-Unis, depuis le début, et Biden l'a dit,
34:56 dès les premiers jours, il a été publié par The Economy en septembre dernier,
35:01 les consignes qu'il a données à son staff...
35:06 - Tout à fait, mais Général Pinatel, en fait, Macron est le seul,
35:09 toute l'Europe ne dit pas ce qu'il dit là-dessus.
35:12 C'est-à-dire qu'il est le seul à dire, effectivement, on peut dire logiquement,
35:15 ils peuvent répondre, mais c'est le seul à dire,
35:17 eh bien oui, il faut répondre en bombardant les endroits russes où ça se passe.
35:23 C'est le seul, les autres ne disent pas ça.
35:26 - Bien entendu, il est le seul, et vous voyez, simplement,
35:29 c'est pour ça que je dis qu'il est déconnecté comme les autres,
35:32 comme les Européens sont déconnectés, parce qu'il ne veut pas croire,
35:38 on ne voulait pas croire que les Russes allaient attaquer,
35:41 il n'y avait que les Américains qui nous disaient qu'ils allaient attaquer,
35:43 on ne voulait pas croire que les Russes attaquaient,
35:45 il ne veut pas croire que les Russes, que Poutine passera le cap
35:50 de la nucléarisation du conflit.
35:52 Or, Poutine, on le traite d'Hitler, on le traine de tout,
35:55 qu'est-ce qu'on peut le traiter de plus, si vous voulez ?
35:58 Donc, on a coupé tous les ponts avec lui,
36:01 donc si on tue des populations russes en profondeur,
36:06 ça peut être le prétexte qu'il attend,
36:09 ou que les gens autour de lui attendent.
36:11 - Alors, Nikola Mirkovic, votre opinion là-dessus, votre ressenti là-dessus ?
36:15 - Alors, je suis d'accord complètement avec ce que vient de dire le général Pinatel,
36:18 mais je veux dire qu'il faut faire attention,
36:20 parce qu'au bout d'un moment, on n'arrête pas de mettre de l'huile sur le feu,
36:24 il va y avoir une escalade.
36:25 Et même, je vais vous parler de mon expérience,
36:27 je suis né d'un père yougoslave,
36:28 et dans les années 90, quand la Yougoslavie n'allait pas bien,
36:31 certains disaient "Oh, il y a des tensions, l'État va tomber",
36:34 personne, personne ne croyait qu'il allait y avoir la guerre.
36:37 C'était vraiment quelque chose qui était...
36:39 Et en très très peu de temps, avec notamment de l'huile qui était rajoutée sur le feu,
36:43 par les Américains, par les Atlantistes,
36:45 j'ai eu l'occasion de m'en entretenir avec Jacques Delors,
36:47 qui m'avait dit à l'époque, on était seul, les yeux dans les yeux,
36:49 il m'a regardé, on n'avait pas le choix,
36:51 sur l'interprétation de cette phrase qu'il m'avait donnée,
36:53 c'était "Les Américains voulaient détruire l'ex-Yougoslavie",
36:56 et très rapidement, du jour au lendemain, on est partis en guerre civile.
36:59 Les voisins, des familles ont été déchirées,
37:01 on s'est battus les uns contre les autres,
37:02 et personne n'y croyait quelques jours auparavant.
37:04 Là, on est en train de jouer à un jeu avec un pays qui a le feu nucléaire.
37:08 C'est pas du tout les mêmes conséquences.
37:11 - Vous dites "On peut pas écarter la possibilité"...
37:14 - Oui, c'est clair !
37:15 À partir du moment où les Russes ont dit que c'était une cause existentielle,
37:19 extrêmement importante pour les Russes,
37:21 ils iront jusqu'au... Ils le feront !
37:23 Ils le feront, et je vais rebondir sur la deuxième question de l'auditeur,
37:27 sur la commémoration de la Deuxième Guerre mondiale,
37:30 et je veux souligner cette hypocrisie du camp occidental,
37:34 de l'Union Européenne, et jusqu'à une certaine mesure aussi des Etats-Unis.
37:38 On est en train de dire "Plus jamais ça",
37:39 moi à l'école on m'a dit "Plus jamais ça, on construit l'Europe pour la paix,
37:42 voilà notre objectif, on veut plus voir ça,
37:44 on va commémorer la mort de milliers de gamins américains
37:47 qui sont venus pour nous libérer,
37:49 même si je pense que leur gouvernement avait d'autres prétentions que ça...
37:51 - Mais enfin, ils sont venus, ils ont risqué leur vie.
37:53 - Et je le respecte complètement,
37:55 donc il n'y a pas de doute là-dessus.
37:57 Pour autant, pourquoi est-ce qu'on n'invite pas la Russie ?
37:59 Où est le message de paix ? Où est le mot "paix" ?
38:02 Vous savez, on a dépensé plus de 200 milliards d'euros
38:05 pour la guerre en Ukraine,
38:07 un petit peu aussi pour un petit peu d'aide humanitaire.
38:09 Si on avait dépensé 1% de ça sur la paix,
38:12 quand est-ce que Macron et Ursula von der Leyen vont parler de la paix ?
38:16 Quand est-ce qu'on va dire "écoutez, on a une tension en ce moment,
38:19 on n'est pas d'accord, mais on va vous faire venir
38:21 parce qu'on va commémorer ensemble cette victoire..."
38:23 - Personne ne parle de négociation, on ne parle plus de négociation.
38:25 - On parle "qui va sortir le plus d'armes, qui va sortir le..."
38:28 C'est hallucinant !
38:30 Et là, je peux vous garantir qu'il n'y a qu'à lire des livres d'histoire,
38:34 notre humanité est juste remplie,
38:36 ce sont plein d'épisodes de guerre que nous faisons entre nous.
38:38 Là, on a des puissances nucléaires,
38:40 il est temps de s'asseoir, de négocier, de discuter,
38:43 c'est dans l'intérêt de tout le monde.
38:45 - On va continuer à en parler avec vous deux,
38:47 et avec les auditeurs de Sud Radio, juste après cette pause.
38:50 - Vous connaissez le numéro 0826 300 300 pour réagir à tout de suite sur Sud Radio.
38:55 - Sud Radio Bercov dans tous ses états, midi 14h.
39:00 André Bercov.
39:02 Terre-de-France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente...
39:07 - Ici Sud Radio.
39:13 Les français parlent au français.
39:16 Je n'aime pas la blanquette de veau.
39:19 Je n'aime pas la blanquette de veau.
39:22 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
39:24 - Nous sommes ensemble jusqu'à 14h et on accueille Vanessa qui nous appelle depuis l'Arayège.
39:28 Bonjour Vanessa !
39:29 - Bonjour Vanessa !
39:31 - Bonjour Monsieur Bercov, bonjour à vos deux invités.
39:34 Tout d'abord Monsieur Bercov, merci infiniment, rapidement,
39:37 pour l'excellence de votre travail journalistique,
39:40 et pour la pluralité des opinions exprimées.
39:43 Voilà, heureux de l'avoir aujourd'hui.
39:45 - Merci Vanessa.
39:46 - Ma question est simple et concerne les BRICS.
39:49 On entend de plus en plus que les BRICS souhaitent, on va dire,
39:53 un affaiblissement des économies occidentales, en particulier de l'Europe et des Etats-Unis.
39:59 Quelles sont les conséquences de la création d'une monnaie inhérente aux pays des BRICS
40:06 sur l'économie occidentale ?
40:08 - Nicolas Mirkovic ?
40:10 - Alors, je ne pense pas que les BRICS veuillent l'écroulement de nos économies.
40:13 Les BRICS ont dit "on ne veut plus rentrer dans le jeu américain".
40:16 On ne veut pas être dans un modèle qui est dépendant du FMI, de la Banque mondiale et surtout du dollar.
40:20 C'est vrai que c'est quand même quelque chose d'assez incroyable,
40:22 le monde entier fait du commerce avec la monnaie d'une autre nation.
40:25 - Une monnaie unique ?
40:26 - Une monnaie unique.
40:27 Donc une monnaie unique, et ces pays-là se sont dit "on va travailler ensemble,
40:30 on va respecter la souveraineté de chaque pays".
40:32 Donc vous pouvez imaginer qu'entre l'Inde, la Chine, la Russie, les Émirats Arabes Unis,
40:36 ce sont des modèles politiques complètement différents.
40:39 Ils disent "on ne veut pas s'immiscer dans les affaires internes des pays,
40:42 mais on veut faciliter le commerce entre ces pays-là".
40:45 Et donc eux, ce qu'ils disent c'est "nous on va développer d'autres règles, c'est tout".
40:48 Donc ce n'est pas une obligation pour les autres pays d'abandonner leurs règles.
40:51 - Mais ils veulent créer une autre monnaie ?
40:53 - Il y a ce projet, pour l'effet, d'avoir...
40:55 - En tout cas, déjà commerçant en yuan, ou commerçant en roubles, etc.
40:59 - Exactement. Et ça, évidemment, ça fait du mal à l'économie américaine,
41:03 parce que les États-Unis, tant que le monde entier utilise le dollar,
41:07 ils peuvent en imprimer quasiment autant qu'ils veulent.
41:09 Et donc du coup, le bœuf grossit, et un jour il va bien éclater.
41:13 Et eux disent "non, on ne veut pas de ça, parce qu'on est dépendants du dollar".
41:15 N'oubliez pas qu'il y a des entreprises européennes...
41:17 - En fait, tant qu'ils font le dollar monnaie unique, ils peuvent s'asseoir sur leur dette.
41:21 - Exactement. - Sans problème.
41:22 On va fabriquer, on va plancher un billet. - Exactement.
41:24 Et à partir du moment où il y a des monnaies concurrentes, ça, ça énème moins.
41:28 Et je vous rappelle qu'il y a des sociétés qui ont subi des sanctions, des amendes
41:31 en milliards de dollars, parce qu'ils utilisaient le dollar.
41:34 Et les Américains disaient "ah, vous avez utilisé le dollar pour telle transaction,
41:37 donc votre transaction, même si elle est légale, elle est complètement autorisée
41:40 par le droit international, elle est soumise au droit américain,
41:43 parce que vous avez utilisé le billet vert".
41:44 Et donc on est soumis sous le droit américain à cause de ça.
41:48 Et ces pays-là, des BRICS, qui ne cessent de s'élargir, veulent un modèle concurrent.
41:53 Je ne vois pas ce qu'il y a de mal à ça, et je pense qu'au contraire,
41:55 la France aurait intérêt... Emmanuel Macron voulait assister
41:57 à la dernière conférence des BRICS en Afrique du Sud, c'était pas le bon moment.
42:00 Je pense que c'est le roi du vent en même temps.
42:03 Mais l'idée n'était pas mauvaise de se dire que la France
42:05 pouvait peut-être avoir un rôle à jouer là-dedans.
42:07 - Je crois que nous avons aussi Philippe, c'est ça ?
42:10 - Oui, très rapidement Philippe, on arrive en fin d'émission.
42:13 Rapidement Philippe, on vous écoute.
42:15 - Oui, je voulais intervenir, toujours pareil, sur le conflit avec la Russie.
42:23 Comment dire, moi j'ai l'impression que l'Europe...
42:26 On est carrément dans le film "Don't Look Up", "Déni cosmique",
42:30 où l'extinction de la Terre par un astéroïde va arriver,
42:35 où il y a Meryl Streep qui est dans la turde.
42:39 Et c'est vraiment ce qui est en train de se passer.
42:42 Parce que comment ne pas comprendre, que si les instructeurs français
42:48 tirent des missiles sur le sol russe, que les Russes ne vont pas répondre.
42:53 - Alors général... - C'est tellement simple.
42:57 - Philippe, général Pinatelle, vous avez le dernier mot.
43:00 Est-ce qu'on va vers Armageddon ?
43:04 - Votre auditeur a totalement raison.
43:07 C'est pour ça que depuis le début, les Américains ont interdit à l'Ukraine
43:13 de tirer sur le sol russe.
43:15 Je vous dirais même quand ils ont donné les I-Mars,
43:18 qui sont les lances roquettes multiples,
43:20 ils peuvent tirer, pour certaines versions, à 300 km.
43:24 Ils les ont bridés à 70 km, et ils ont interdit aux Ukrainiens
43:28 de tirer, y compris sur la Crimée.
43:32 C'est pour nous dire qu'ils ont pris des précautions.
43:36 Donc c'est quand même les Américains qui dirigent son partage d'OTAN.
43:40 Donc nous, qu'on le veuille ou non, on va s'aligner.
43:44 Et moi, je vois depuis deux mois le rétropédalage de Macron.
43:49 - D'accord.
43:50 - Ce que je vous ai expliqué.
43:52 Donc on n'est pas encore tiré des scalpes français à 300 km.
43:58 - Bah écoutez, nous en tout cas, avec vous, général, avec vous, Nicolas Mirkovic,
44:04 nous ne rétropédalerons pas dans nos analyses.
44:10 Merci à vous deux.
44:11 - Merci à vous deux d'avoir été avec nous.
44:13 On se retrouve demain entre midi et 14h.
44:15 Tout de suite, c'est Brigitte Lallet sur Sud Radio.
44:16 A demain.
44:18 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, midi 14h.
44:22 André Bercoff.
44:24 Avec Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriote.

Recommandations