Avec Jean-Loup Izambert, journaliste indépendant, auteur de "Bilan noir. L'Union européenne contre la France" publié aux éditions Jean-Cyrille Godefroy.
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NewsTranscription
00:00Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face-à-face.
00:0613h08 sur Sud Radio, l'heure pour nous de vous présenter ce face-à-face.
00:09André Bercov, vous recevez Jean-Loup Isambert qui vient nous voir pour son livre
00:13« Bilan noir, l'Union européenne contre la France ».
00:15C'est aux éditions Jean-Cyril Godefroy. Bonjour Jean-Loup Isambert.
00:18Bonjour Sud Radio, bonjour André, bonjour à l'équipe de Sud Radio, aux auditeurs de Sud Radio.
00:25Merci de votre invitation André pour évoquer un sujet dont aucun candidat à ces élections européennes ne veut parler.
00:33Eh bien justement, nous on est là avec vous pour en parler Jean-Loup Isambert,
00:37ce « Bilan noir, l'Union européenne contre la France ».
00:40Vous avez écrit un livre pamflé, polémique, mais bourré de faits, bourré d'informations.
00:46Et je dois dire que c'est un livre tout à fait intéressant et qu'il faut lire,
00:51quelle que soit vos convictions, quelle que soit la personne ou la liste pour laquelle vous allez voter le 9 juin,
00:56si vous votez, eh bien lisez ce livre.
01:00Et vous n'y êtes pas allé avec le dos de la cuillère Jean-Loup Isambert, mais on le sait,
01:04vous êtes un journaliste indépendant, vous êtes un journaliste d'investigation,
01:07vous avez écrit beaucoup de choses sur le krach des banques, faut-il brûler l'ONU,
01:12sur l'État français complice de Claude Criminel, tous vaccinés, tous en danger, les destructeurs.
01:19Et voici l'Union européenne contre la France.
01:22Alors vous dites, et je commence par la fin, mais vous dites au fond,
01:28vous avez étudié votre dernier chapitre, l'Union européenne c'est la guerre.
01:33Et vous commencez par dire au fond, nous sommes en guerre, nous depuis 1945.
01:38Dieu sait si on a été entre 40 et 45.
01:41Et vous dites cette Union européenne, vous racontez tout l'historique, etc.
01:45Mais la base, vous dites, au fond, l'Union européenne, son adversaire principal,
01:50c'est les États-Unis d'Amérique.
01:52Est-ce que vous n'êtes pas un peu maniqué de ce point de vue-là Jean-Louis Isambert ?
01:56Écoutez, je me suis intéressé, il faut dire que ce livre est la première partie d'une enquête
02:02que j'ai faite sur l'Union européenne.
02:04Et l'autre partie va sortir aux éditions Culture et Racines au mois de septembre, au début octobre.
02:11Et qui s'intéresse justement à la manière dont ont été conçus, dès le départ,
02:16les premières organisations qui sont dédiées à la supranationalité
02:20et qui vont s'avoir en charge de mettre en place,
02:23ce qui ne s'appelle pas encore l'Union européenne,
02:26mais un État européen, une Europe supranationale.
02:30Dont on parle beaucoup aujourd'hui, effectivement,
02:32dont on voit un certain nombre de déclarations qui en annoncent les prémices.
02:36Mais je voudrais que vous me disiez, pour vous,
02:38l'Union européenne telle qu'elle existe aujourd'hui,
02:41on va reprendre votre titre.
02:43Pourquoi vous dites qu'elle est contre la France ?
02:45Et en quoi est-elle, selon vous, contre la France ?
02:49Elle est contre la France, d'abord, dans sa conception, dans son organisation.
02:54On voit bien que ce Parlement européen n'a aucun pouvoir.
02:57Il est là pour déplacer les virgules des textes
03:00qui sont concoctés par la Commission européenne,
03:03en accord et à la demande du Conseil européen
03:06qui réunit les chefs d'État et les Premiers ministres.
03:09Et ce Parlement européen, j'entendais vos invités avant,
03:14je veux dire, il n'a aucun pouvoir pour changer les choses.
03:20– Pardon Jean-Louis Ambert, je vous interromps.
03:24Ce que vous dites à tous les gens qui se présentent aujourd'hui,
03:27on est en pleine déclaration, les listes, etc.
03:29Vous dites, ok, vous dites ça, mais ça ne sert à rien ?
03:32Très franchement, est-ce que pour vous, ces élections qui vont se passer,
03:35ne peuvent rien changer à la composition du Parlement
03:38qui peut-être, à ce moment-là, peut peser ou pas ?
03:42– Rien du tout, je vais vous dire pourquoi.
03:46Parce que tout simplement, tout a été conçu dès le départ
03:49pour que le Parlement européen ait une majorité qui soit…
03:53Derrière tout ça, vous avez les grandes puissances financières qui sont à l'œuvre.
03:57Le Parlement européen a été conçu pour donner un semblant de légitimité,
04:02de démocratie à des décisions qui sont prises
04:05entre les dirigeants de la Commission européenne
04:08et les dirigeants du Conseil européen.
04:10– D'accord.
04:11– Mais je vais vous dire…
04:13– Qui eux ne sont pas élus, il faut le rappeler.
04:15– Qui ne sont pas élus et sur lesquels les gens n'ont aucun pouvoir, je veux dire.
04:21On vote tous les cinq ans, presque par habitude,
04:24pour des députés qui vont dans un Parlement européen,
04:27dont on n'entend plus parler après,
04:29qui ne rendent pas compte de leur activité au Parlement européen
04:33et qui se représentent après avec un discours légèrement différent.
04:36Sur le thème, vous verrez, l'Europe sera encore meilleure demain si vous nous élisez.
04:42Mais quand on fait le bilan, parce qu'aucun de ces candidats
04:46ne fait le bilan de cette Union européenne…
04:49– Alors faisons-le, faites-le, oui vous l'avez fait, faites-le.
04:52– Alors bon, le bilan, on le voit, ça commence d'abord par la démocratie.
04:58On pourrait prendre de multiples exemples.
05:01On a un bilan qui a été un exemple qui est très fort,
05:05je veux dire qui donne une idée de la manière dont fonctionne ce Parlement européen.
05:10On l'a eu avec l'achat des vaccins ARN messagers lors de la crise Covid-19,
05:15où on voit la présidente de la Commission européenne
05:18qui va traiter directement par-dessus le propre organisme
05:23que l'Union européenne a mis en place, un comité de pilotage pour l'achat des vaccins.
05:27auprès des laboratoires pharmaceutiques.
05:30La présidente, elle passe par-dessus ce comité de pilotage,
05:33elle va traiter avec des dirigeants de Pfizer,
05:36ça représente quand même, ce sont des milliards d'euros qui sont engagés.
05:41– 70 milliards, oui, en tout.
05:44– Voilà, et alors la question c'est que pendant ces transactions,
05:50elle continue, par des échanges de SMS, à négocier avec les dirigeants de Pfizer
05:56sans rendre contre ni au comité de pilotage, ni au Parlement européen
06:00qui est censé quand même contrôler l'évolution des choses, de ces échanges.
06:05Donc il y a des institutions qui s'en préoccupent,
06:08il y a également des députés du Parlement européen qui disent
06:13Madame la présidente de la Commission européenne,
06:17vous négociez avec une société privée,
06:20alors que nous avons un comité de pilotage qui est en place,
06:23vous négociez par-dessus ce comité de pilotage,
06:26qu'avez-vous négocié exactement avec cette société, avec la société Pfizer ?
06:32Et donc il y a tout un processus qui se met en branle
06:36et tout va être réglé très rapidement puisqu'il va y avoir une réunion.
06:40Alors écoutez bien ce que je vais vous dire,
06:42j'en ai rendu compte dans le livre, l'enquête que j'ai faite précédemment
06:47qui s'appelait « Tous vaccinés, tous en danger »
06:49où je parle de la corruption autour de ces questions justement,
06:52et où vous allez avoir le 16 février 2023,
06:56les dirigeants de tous les groupes politiques du Parlement européen
06:59qui vont se réunir avec le président du Parlement européen
07:04et qui vont tous refuser la demande formulée par les députés du Parlement européen.
07:09C'est-à-dire Mme von der Leyen, la présidente de la Commission européenne,
07:13n'a pas à s'expliquer sur ces transactions privées qu'elle a faites.
07:17Ça c'est un aspect.
07:20Tout à fait, on va continuer à parler du bilan justement,
07:24mais c'est un aspect très illustrateur de ce qui se passe.
07:28Juste après cette petite pause Jean-Louis Zemberg,
07:30l'union européenne contre la France,
07:33on va continuer d'en parler et Dieu sait s'il y a des choses à dire.
07:38Sud Radio Bercoff dans tous ses états, midi 14h.
07:42André Bercoff.
07:44Ici Sud Radio.
07:47Les français parlent aux français.
07:51Je n'aime pas la blanquette de veau.
07:54Je n'aime pas la blanquette de veau.
07:57Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
08:00Le jacuzzi de Jean-Louis Zemberg.
08:02L'union européenne contre la France.
08:04Et un sacré bilan, bilan noir.
08:07Vous savez Jean-Louis Zemberg, je lis,
08:09je lis juste en intention des auditeurs,
08:11je lis vos titres de chapitre.
08:15Alors vraiment parce qu'on pourrait passer 5 heures,
08:17mais déjà c'est très parlant.
08:19Des eurodéputés figuratifs.
08:21Majorité de complaisance.
08:23Le droit national n'existe plus.
08:26La langue française sabrée.
08:28La démocratie bafouée.
08:30L'état au service de la grande finance.
08:32Une corruption permanente.
08:34La santé, on vient d'en parler.
08:36Le logement, l'industrie, la France ne cesse de s'industrialiser.
08:40Commerce et agriculture.
08:42Pêche, emploi.
08:43La grande régression.
08:44Qualité de vie.
08:46Et vous finissez par l'union européenne.
08:49C'est la guerre.
08:50Alors c'est vraiment la guerre ?
08:52Jean-Louis Zemberg.
08:53Oui c'est la guerre.
08:54C'est la guerre.
08:55Déjà on a eu la guerre sous toutes ses formes.
08:59On a la guerre économique, la guerre financière,
09:01qui est menée par les Etats-Unis contre l'Europe en général.
09:05Pas seulement contre la Russie,
09:06mais également contre les pays de l'union européenne
09:10de différentes manières.
09:12Justement, donnez des exemples Jean-Louis Zemberg.
09:15Par exemple, l'affaire Alstom.
09:17C'est un exemple qui est fort.
09:20Où l'on voit quand même,
09:22pendant que le président Macron a travaillé
09:25dès 2012-2013 sur ce dossier,
09:28l'affaire a été réglée relativement rapidement.
09:31Et on voit quand même Emmanuel Macron,
09:33n'a pas hésité à mentir devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale.
09:37Puisqu'en novembre 2014,
09:39il déclare que l'opération au profit du général électrique
09:43a été réalisée grâce à un long travail de concertation
09:48avec les dirigeants de l'entreprise,
09:50les représentants de l'Etat, les syndicats, etc.
09:54Et lorsqu'il est entendu par la commission d'enquête,
09:57je crois que c'était au mois de mars suivant, 2015.
09:59Il était ministre de l'économie déjà, je crois.
10:02Exactement, oui tout à fait.
10:04Après Arnaud Montebourg.
10:06Et où il déclare après,
10:08que le gouvernement s'est retrouvé devant un projet
10:11qui était complètement ficelé et pour lequel il ne pouvait rien faire.
10:14Ce qui est faux, puisqu'il y avait un décret qui existait
10:17et qui permettait justement de s'opposer à des investissements étrangers
10:21qui auraient été contre les intérêts français.
10:23D'accord.
10:24Mais alors justement, et pourquoi alors, à votre avis,
10:27les Etats-Unis, l'intérêt des Etats-Unis à faire la guerre,
10:31vous le dites comme ça selon vos propres termes à l'Europe,
10:34c'est quoi ? Puisque l'Europe, c'est un allié,
10:37l'Europe n'a jamais été un ennemi des Etats-Unis.
10:41Quel est l'intérêt des Etats-Unis selon vous ?
10:45L'intérêt des Etats-Unis, c'est d'assurer leur hégémonie
10:48qui est en déclin sur l'Europe de l'Ouest et l'Europe centrale.
10:51Et pour cela, ils procèdent de différentes manières.
10:54Et il n'y a pas que la guerre militaire.
10:56On a vu ce qui s'est passé quand même en République fédérative de Yougoslavie.
11:00Comment la République yougoslave a été détruite, éclatée en une succession d'États
11:06et comment se sont implantées après des sociétés transnationales
11:09pour s'accaparer des secteurs les plus juteux, les plus rentables de l'économie.
11:14Et c'est ce qui se passe aujourd'hui en Ukraine aussi, sur le plan militaire,
11:18où l'on voit, et ça, ça a quand même un aspect scandaleux,
11:23où l'on voit le président français, avec l'Union européenne,
11:28envoyer des milliards d'euros à l'Ukraine,
11:31envoyer des armements à l'Ukraine, mais de manière massive.
11:36Et quand, dans le même temps, depuis 2016, vous avez la banque Rothschild et compagnie,
11:40qui est une des banques d'affaires du groupe Rothschild,
11:43qui réunit les investisseurs pour se préparer à se partager l'économie ukrainienne.
11:49C'est-à-dire que, et vous avez aujourd'hui,
11:52alors c'est intéressant parce que pour se partager l'économie ukrainienne,
11:55il faut que l'Ukraine ne puisse plus rembourser l'argent qui lui a été prêté.
12:01Ce ne sont pas des dons qui ont été faits à Kiev, ce sont des prêts.
12:04Et vous avez aujourd'hui deux des grands prêteurs,
12:07notamment l'un des plus importants qui est BlackRock,
12:10qui ne devait pas réclamer le remboursement des prêts qu'il avait fait.
12:18Il s'était engagé à ne pas rembourser avant 2027-2029.
12:24Il y a un article du reste qui est paru sur l'Observateur continental
12:29et qui reprend un article qui est paru dans Wall Street Journal,
12:33où le journaliste explique clairement que BlackRock envisage au besoin même
12:38de mettre en place un pool d'avocats pour réclamer à l'Ukraine,
12:41dès la fin 2024, dès début 2025,
12:45le remboursement de l'argent qui a été prêté à l'Ukraine.
12:48Mais ça, c'est pour amener l'Ukraine à un défaut de paiement,
12:51de manière à ce que les investisseurs qui attendent,
12:53dans l'ombre avec la banque Rothschild,
12:55puissent s'accaparer les secteurs rentables de l'économie.
12:58Ils ont déjà commencé, notamment dans le domaine agricole,
13:01à s'accaparer plus de 45% des bonnes terres agricoles de l'Ukraine.
13:06Qui a un grenier à blé, le grenier à blé de l'Europe notamment.
13:10Cargill, Monsanto, Dupont de Nemours, etc. qui sont déjà en place.
13:14Donc vous dites, effectivement, là la guerre,
13:17pendant la guerre le business continue,
13:19on en a parlé d'ailleurs avec ici,
13:22entre l'Amérique et la Russie,
13:24et les banques russes qui continuent à commercer avec les Etats-Unis
13:28dans le domaine énergétique.
13:29Mais pour revenir à ça,
13:31et l'Europe, alors pourquoi l'Europe,
13:33selon vous, et vous en parlez longuement dans votre livre, Jean-Louis Zemberg,
13:37l'Europe ne se défend pas, ou ne veut pas se défendre,
13:39ou c'est une fausse Europe ?
13:41Qu'est-ce qui fait cette attitude, je dirais à la fois passive,
13:46au sens de maison de passe,
13:48ou au sens de courant d'air de l'Europe ?
13:50Alors que c'est quand même...
13:52Ce vient du fait de la manière dont a été conçue au départ l'Union Européenne.
14:00C'est-à-dire que l'Union Européenne a été conçue par des gens
14:03qui sont présentés comme des pères fondateurs,
14:05mais ça c'est pour dissimuler l'ingérence des Etats-Unis
14:09dans les affaires des pays de l'Union Européenne.
14:12Et ces pères fondateurs sont présentés dans la communication de l'Union Européenne
14:16comme des architectes, des grands visionnaires, etc.
14:20En réalité, quand je me suis intéressé à la biographie de Jean Monnet,
14:25d'Antoine Pinet, de Spack, l'ancien Premier ministre belge,
14:30de Robert Schuman, il y a quelque chose qui a retenu mon attention,
14:34c'est que quand on lit la documentation de l'Union Européenne
14:38sur ces personnes qui sont présentées comme les pères fondateurs de l'Union Européenne,
14:42c'est-à-dire qu'il faut mettre en place les premières structures
14:45qui sont dédiées à la supranationalité.
14:47Quand vous reprenez les discours de Jean Monnet de l'époque
14:50et que vous regardez le discours d'Emmanuel Macron aujourd'hui,
14:53vous retrouvez pratiquement les mêmes termes avec le même objectif,
14:56c'est-à-dire mettre en place une Europe où les souverainetés nationales sont abolies,
15:02un Etat européen supranational qui permet aux Etats-Unis
15:06d'influencer directement un pouvoir qui est celui de l'Union Européenne,
15:10très centralisé, parce que l'Etat européen qui est actuellement en préparation,
15:14et c'est quelque chose de très grave qui est en train de se préparer,
15:17c'est un Etat où vous allez avoir une Commission européenne
15:21qui va être transformée en gouvernement supranational,
15:24avec des commissaires européens qui seront des ministres,
15:28c'est-à-dire que le véritable pouvoir sera encore plus concentré.
15:31Le phénomène que nous connaissons actuellement de la symbiose
15:34entre le Conseil européen qui réunit chef d'Etat, Premier ministre,
15:37et la Commission européenne et vos fonctionnaires,
15:40qui sont eux-mêmes nommés par les Etats, sera encore plus fort et plus concentré.
15:44Et quand vous vous intéressez à la biographie de ces gens-là,
15:48vous vous apercevez par exemple que tous ont eu des liens,
15:51mais très étroits, pendant la guerre,
15:53certains même comme Jean Monnet dès les années 1935-1938,
15:57avec lui c'était aux Etats-Unis, Schuman était avec d'autres,
16:02j'ai passé en revue leur vie pendant ces années noires,
16:09parce que quand vous regardez la documentation de l'Union européenne,
16:13vous vous apercevez que de 1936 à 1945,
16:16leur parcours résumé tient en quatre ou cinq lignes.
16:20Ah d'accord, tous, tous !
16:22Ah oui, mais voilà des gens qu'on représente comme des grands résistants,
16:26comme luttant contre le fascisme, etc.
16:29Mais je me dis quand même, quand vous avez des faits de guerre importants comme ça...
16:32Oui, de 1935 à 1945, c'est pas mal.
16:35Oui, parce qu'on tentait de quelques lignes.
16:37Quand je m'intéresse par exemple au parcours de Jean Monnet aux Etats-Unis,
16:40parce qu'il est présenté comme partant aux Etats-Unis,
16:43où il devient banquier.
16:44Bon, on ne devient pas banquier comme ça du jour au lendemain,
16:46quand on n'a pas de fortune personnelle.
16:48Et en réalité, je retrouve Jean Monnet qui va devenir,
16:53c'est ainsi qu'il le nomme l'ami intime de John Foster Dulles,
16:57qui sera plus tard...
16:58Oui, secrétaire d'État aux Affaires étrangères américaines,
17:01John Foster Dulles, oui.
17:03Voilà, et dont le frère sera le premier directeur civil de la CIA.
17:07Et John Foster Dulles est un souteneur du parti nazi en 1934,
17:12ouvert, ouvertement.
17:15Il prône ouvertement l'économie, la paix négociée avec le rachinement.
17:20Alors j'ai continué de travailler,
17:22j'ai trouvé dans des archives de sociétés financières et de banques,
17:26et des travaux d'historiens,
17:27des documents qui sont quand même assez révélateurs,
17:30où l'on voit par exemple que Jean Monnet a été rétribué
17:33depuis 1936 jusqu'à 1945,
17:36d'abord par le plus grand groupe chimique de Belgique, Solvay,
17:39qui a eu ensuite une administration nazie,
17:41parce que Solvay était un partenaire à Thierry Farval.
17:44Et quand j'ai continué à gratter là-dessus,
17:46je m'aperçois qu'en réalité,
17:47Jean Monnet est rétribué par l'administration nazie
17:49qui dirige le groupe Solvay,
17:52parce que c'est un groupe stratégique, si vous voulez.
17:55On va en parler, Jean-Louis Zember,
17:57on va continuer à parler juste après une petite pause.
17:59C'est très intéressant de revenir à la fondation,
18:02parce qu'on ne peut pas expliquer le présent
18:05sans expliquer d'où ça vient.
18:08On se retrouve dans deux minutes.
18:10Avec vous chers auditeurs 0826-300-300
18:13pour poser vos questions à Jean-Louis Zember,
18:15qui est notre invité aujourd'hui,
18:16tout simplement pour réagir dans l'émission.
18:18A tout de suite.
18:20Sud Radio Bercov dans tous ses états,
18:23midi 14h.
18:24André Bercov.
18:27Ici Sud Radio.
18:31Les Français parlent au français.
18:34Les carottes sont cuites.
18:37Les carottes sont cuites.
18:39Sud Radio Bercov dans tous ses états.
18:42Et le livre noir de l'Union Européenne,
18:45un livre noir de l'Union Européenne,
18:47écrit par Jean-Louis Zember,
18:48journaliste d'investigation,
18:49journaliste indépendant ô combien.
18:51Et ça vient de paraître aux éditions Jean-Cyrille Godefroy.
18:55Jean-Louis Zember, effectivement,
18:57le passé des pervondateurs que vous avez fouillé,
19:00et on avait quelques idées,
19:02effectivement donne à penser.
19:04Mais vous dites que justement,
19:06cette Europe s'est bâtie dès le départ,
19:09alors qu'on disait,
19:10l'Europe c'est bien, ça va être l'Europe de la paix,
19:13effectivement, on sortait de la tragédie absolue
19:18de la seconde guerre mondiale,
19:20la première, n'en parlons pas déjà,
19:22et voilà, on va finir avec ce cauchemar,
19:24et puis vous dites,
19:25oui, c'est plus compliqué que ça,
19:26et on le voit aujourd'hui
19:27à quel point c'est plus compliqué que ça.
19:29Mais vous dites donc que cette idée
19:31de la supranationalité existait
19:33dès les fondements de cette Union Européenne.
19:36Tout à fait.
19:37C'est exactement.
19:38Parce que c'était plus facile
19:39pour les cercles impérialistes aux Etats-Unis
19:42de contrôler un pouvoir centralisé
19:45au niveau de l'Europe de l'Ouest
19:48et de l'Europe centrale,
19:49et pour influer sur ce pouvoir.
19:51Il y a du reste eu une très bonne enquête
19:54qui a été faite par deux confrères,
19:56Christophe Deloire et Christophe Dubois.
19:58Ils ont publié un livre
20:00qui s'appelle Circus Politicus,
20:02dans lequel ils rappellent,
20:03pour vous donner une idée
20:04de l'ingérence des Etats-Unis
20:06à l'intérieur des affaires de l'Union Européenne,
20:08qu'avant chaque réunion du Conseil Européen,
20:12le département d'Etats des Etats-Unis
20:17envoie des messages et des notes
20:19aux représentations permanentes des Etats membres
20:23pour donner son avis
20:24sur les sujets qui sont à l'ordre du jour.
20:26L'avis, en réalité, c'est un conseil pour dire
20:29voilà ce qu'on souhaiterait.
20:31Ça continue à votre avis ?
20:32Ça continue encore aujourd'hui ?
20:33Oui, ça continue.
20:34On aimerait bien qu'Alstom
20:36appartienne à General Electric.
20:39Oui, oui.
20:40C'est pareil dans le domaine de l'agriculture
20:43avec un tas de produits chimiques,
20:46avec les lobbies,
20:47parce qu'il y a quand même 30 000 lobbyistes
20:49qui sont présents à Bruxelles,
20:50de groupes de lobby,
20:51avec notamment cette organisation
20:54du patronat européen Business Europe,
20:56avec des réunions qui se tiennent à huis clos
20:59entre les représentants du patronat,
21:01les représentants de la Commission Européenne
21:03et des représentants du Conseil Européen.
21:06Et c'est là que ces gens décident ensemble
21:09d'essayer de faire passer des lois
21:11qui vont influencer ces intérêts privés.
21:15Et Jean-Louis Ambert, ces réunions,
21:17il n'y a pas un seul membre du Parlement Européen ?
21:20Il n'y a pas un seul député Européen ?
21:21Non, non.
21:22C'est à huis clos.
21:23Les députés Européens sont travaillés à part
21:25par les lobbyistes.
21:26Alors, la Commission Européenne, l'Union Européenne,
21:29nous sommes transparents,
21:31nous ne mettons fin à la corruption,
21:33nous avons ouvert un registre.
21:36Mais déjà, sur ce registre,
21:37si inscrit, qui veut s'y inscrire ?
21:39Et ensuite, il est bien évident
21:40que les réunions qui sont importantes
21:42pour les grandes sociétés privées,
21:44avec ses fonctionnaires de la Commission Européenne,
21:46se tiennent en dehors du Parlement Européen
21:49et de l'Union Européenne,
21:50dans des locaux,
21:51ça peut être ceux de Business Europe,
21:53mais ça peut aussi être des hôtels de lits,
21:55ou des locaux qui se trouvent à côté.
22:00Et quand vous dites la corruption permanente,
22:02vous en parlez,
22:03on a entendu, il n'y a pas si longtemps,
22:05le cathargate de ces valises
22:07chez certains députés Européens,
22:09où on trouve dans leur appartement
22:11des valises pleines de billets de banque.
22:13C'était quand même très parlant,
22:15il n'y a pas si longtemps de cela.
22:17Oui, c'est une...
22:19Quand je dis corruption permanente,
22:21vous avez vu André,
22:23j'ai pris justement des exemples
22:25dès le départ de l'Union Européenne,
22:27disons dans les années 92-95,
22:30quand elle a la forme d'Union Européenne,
22:32parce qu'avant elle existe,
22:34mais elle n'est pas encore centralisée.
22:36Après le traité de Maastricht.
22:38Voilà, c'est ça, après 92-93.
22:40Et vous voyez qu'en réalité,
22:42ces affaires de corruption continuent,
22:44mais il ne peut pas en être autrement,
22:46puisque pour obtenir des lois
22:48qui favorisent leurs opérations,
22:50alors ça peut être des opérations
22:52économiques, financières,
22:54culturelles,
22:56favoriser par exemple l'emploi de la langue
22:58pratiquement comme langue unique,
23:00il y a un tas de lobbies qui interviennent
23:02dans un tas de domaines, et il y a forcément,
23:04comme on dit, alors eux ils appellent ça
23:06mettre de l'huile dans les rouages.
23:08C'est-à-dire obtenir
23:10une loi ou un décret,
23:12une recommandation, voilà,
23:14une recommandation qui va être
23:16faite aux États pour favoriser
23:18des intérêts privés.
23:20D'accord, et on le voit bien
23:22et ça fonctionne très très bien.
23:24Vous dites de ce point de vue,
23:26revenons, on a parlé Amérique-Union Européenne,
23:28on en reparlera,
23:30mais Jean-Louis Zemberg, quand vous dites
23:32un peu, vous dites ça, l'Europe contre la France,
23:34l'Union Européenne contre la France,
23:36bien sûr, soyons clairs, c'est pas l'Europe
23:38en tant que telle qui est en jeu.
23:40Au fond,
23:42vous dites que, si je veux résumer
23:44peut-être trivialement, cessez
23:46de moi et pas de vous,
23:48mais enfin sur le fond, est-ce que
23:50la France est un peu la cocue magnifique
23:52de l'Union Européenne, notamment, mais peut-être pas qu'elle ?
23:54Magnifique,
23:56magnifique, je ne sais pas, mais cocue certainement.
23:58Je vais vous donner
24:00trois faits, André,
24:02que les auditeurs, je pense,
24:04ne connaissent pas
24:06et dont je parlerai
24:08dans l'enquête,
24:10l'autre partie de l'enquête que je vais publier
24:12en septembre, on vous rappellera.
24:14Alors les trois faits, dites-nous.
24:16Trois faits qui se passent
24:18à la fin de l'année 2023 et qui
24:20vous montrent comment les dirigeants de l'Union Européenne
24:22se passent du Parlement européen
24:24pour les décisions
24:26qui vont favoriser les Etats-Unis.
24:28Le 20 octobre 2023.
24:30Le 20 octobre 2023,
24:32il y a quelques mois, oui, allez-y.
24:34Voilà, des dirigeants de l'Union Européenne qui rencontrent
24:36le président des Etats-Unis,
24:38Biden, avec son secrétaire d'Etat
24:40Anthony Blinken, à Washington.
24:42Et ensemble,
24:44ils vont publier un communiqué
24:46dans lequel ils se félicitent, je cite,
24:48de la signature de l'accord
24:50entre le département de la défense des Etats-Unis
24:52et l'agence européenne de défense.
24:54En réalité, il s'agit de renforcer
24:56encore les liens à côté de l'OTAN
24:58et de liquider la
25:00souveraineté militaire de la France.
25:02Alors, il ne faut pas croire que
25:04c'est une délégation du Parlement européen.
25:06C'est le président
25:08du Parlement européen,
25:10le bel Charles Michel, avec
25:12l'inévitable Mme von der Leyen,
25:14présidente de la Commission européenne,
25:16et le représentant
25:18qui s'occupe des affaires étrangères
25:20qui se rendent à Washington.
25:22Un mois plus tard, le 22 novembre
25:242023, le Parlement
25:26européen vote la révision
25:28du traité sur l'Union européenne
25:30et du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne
25:32qui vise à transformer
25:34l'Union européenne en un Etat européen
25:36supranational.
25:38Et ça, c'est quelque chose de très important,
25:40c'est ce qui est en train de se passer dans le secret
25:42actuellement, et l'objectif
25:44des dirigeants de l'Union européenne
25:46et du pouvoir politique en France,
25:48en appelant à voter les gens
25:50à voter, ce n'est pas
25:52de faire croire
25:54que les citoyens
25:56participent à la démocratie,
25:58c'est de donner une légitimité
26:00au Parlement européen,
26:02légitimité qu'il n'a pas, afin de pouvoir
26:04poursuivre cette politique
26:06qu'ils mettent en place,
26:08en douce, dans la coulisse.
26:10Mais Jean-Louis Zambert, ça c'est très important,
26:12c'est même capital. Vous dites, vous, qu'il a eu
26:14un traité qui a été signé, qu'il n'est pas évidemment
26:16exécutoire, il y a encore une
26:18incendie en démocratie, enfin on l'espère,
26:20mais qui va vers cette Europe
26:22supranationale et suprafédérale,
26:24dans un traité, certes.
26:26Il y a eu un accord là-dessus, c'est ce que vous dites.
26:28Il y a eu la demande
26:30de révision du traité de l'Union européenne
26:32et du traité de fonctionnement de l'Union européenne,
26:34pour concentrer les pouvoirs.
26:36Et je vais vous dire André, et c'est le troisième
26:38fait, parce que
26:40personne n'en a pratiquement parlé,
26:42le 13 décembre suivant,
26:4413 décembre 2023,
26:46le Parlement européen se réunit à
26:48Strasbourg, et ce Parlement
26:50vote à la majorité
26:52la création d'un Conseil politique
26:54transatlantique, sous la direction
26:56des responsables de la politique étrangère
26:58des Etats-Unis et de l'Union européenne,
27:00et il décide notamment de
27:02poursuivre la coopération, tenez-vous
27:04bien, entre l'Union européenne et
27:06les Etats-Unis, quels que soient
27:08les résultats électoraux de part et d'autre
27:10de l'Atlantique.
27:12C'est écrit comme ça, quels que soient
27:14les résultats électoraux.
27:16C'est écrit comme ça,
27:18dans le document,
27:20il fait plusieurs pages,
27:22attendu que, attendu que, attendu que, attendu que,
27:24je vous cite
27:26très exactement le
27:28texte, décide
27:30de poursuivre la coopération
27:32essentielle entre l'Union européenne
27:34et les Etats-Unis, quels que
27:36soient les résultats électoraux de part
27:38et d'autre de l'Atlantique,
27:40pour soutenir la dictature en Ukraine,
27:42mais aussi, évidemment, dans tous les autres domaines,
27:44économiques, culturels, etc.
27:46C'est-à-dire, vous pouvez toujours aller.
27:48Oui, quels que soient les élections de novembre
27:50aux Etats-Unis, ou
27:52du 9 juin en Europe,
27:54on continue, c'est ça.
27:56On continue pour imposer
27:58l'Etat européen.
28:00D'accord, et bien écoutez,
28:02je crois que peu de gens ont entendu parler
28:04de cela, et
28:06c'est très intéressant.
28:08Je vais sortir, je donne bien sûr
28:10les références de tous les documents qui sont publiés
28:12sur l'Union européenne, parce que ma démarche
28:14a été, si vous voulez, de prendre,
28:16de m'appuyer, de dire
28:18quelle est la communication de l'Union européenne
28:20sur tel et tel problème, et de montrer
28:22comment les faits s'inscrivent
28:24en faux contre ce qui est communiqué
28:26par l'Union européenne. Donc, ce que vous
28:28dites, Jean-Louis Ambert, avec
28:30documents à l'appui,
28:32c'est que quels que soient,
28:34je ne dis pas...
28:36Quel que soit ce qu'on va voter,
28:38ça ne changera rien au schmilblick.
28:40C'est presque ça.
28:42C'est comme ça qu'il voit les choses,
28:44en tout cas.
28:46Je voulais vous dire aussi,
28:48André, c'est que j'ai rencontré
28:50dans le cadre de mon enquête, vous avez pu le voir,
28:52il y a un seul parti qui a
28:54dénoncé cette fête et qui n'a jamais
28:56accès aux médias. J'ai rencontré le
28:58secrétaire national du PRCF, qui est le
29:00pôle de renaissance communiste en France,
29:02qui s'est fondé en 2004,
29:04qui a claqué la porte du PCF,
29:06des élus, des militants, qui sont réaguernisés
29:08au niveau national, et ils s'appellent à l'abstention
29:10et ils font un travail formidable
29:12parce qu'ils expliquent très clairement
29:14pourquoi ils appellent à l'abstention,
29:16et justement ce qui est en train de se préparer
29:18au sein de l'Union européenne, dont je viens
29:20de vous parler.
29:22Pôle de renaissance communiste en France, c'est très intéressant.
29:24On va regarder ça.
29:26J'ai rencontré Fadi Kassem,
29:28qui est le secrétaire national, j'ai eu du mal
29:30à le rencontrer parce qu'il m'a dit
29:32il m'a dit, nous les manifestations
29:34gentiment organisées
29:36entre nations et républiques,
29:38ça ne nous intéresse pas. Ce qui nous intéresse
29:40parce qu'ils ont mis au point un programme
29:42qu'ils sont en train d'affiner pour sortir
29:44de l'Union européenne, sortir de l'OTAN,
29:46et pour justement faire une France
29:48souveraine et qui coopère avec tous
29:50les pays d'Europe, et il m'a dit, nous ce qui
29:52nous intéresse c'est d'aller au devant des gens
29:54pour recueillir leur avis et travailler
29:56avec eux à ce programme. Mais alors
29:58un coup, il était à côté
30:00des infirmières qui étaient renvoyées
30:02du jour au lendemain parce qu'elles s'étaient suspendues,
30:04après ils étaient en Bretagne
30:06avec les marins pêcheurs
30:08en grève à Brest,
30:10après il était avec les agriculteurs,
30:12donc il faut arriver à choper.
30:14Mais j'ai eu avec lui
30:16un entretien passionnant.
30:18En tout cas Jean-Louis Zemberg, vous nous apportez
30:20des informations, je dois dire,
30:22qui n'apparaissent pas
30:24vraiment, même pas à la surface,
30:26qui n'apparaissent même pas entre nos os.
30:28On continue d'en parler, et avec nos auditeurs,
30:30juste après ça, restez avec nous,
30:32c'est passionnant.
30:34Vous serez avec nous en direct 0826-300-300
30:36pour poser vos questions et pour réagir
30:38dans l'émission avec Jean-Louis Zemberg et André Bercoff.
30:40A tout de suite sur Sud Radio.
30:42Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
30:44Appelez maintenant pour réagir
30:460826-300-300.
30:50Ici Sud Radio.
30:54Les français parlent
30:56aux français.
30:58Je n'aime pas la
31:00blanquette de veau. Je n'aime pas
31:02la blanquette de veau.
31:04Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
31:0613h47 sur Sud Radio,
31:08toujours avec Jean-Louis Zemberg.
31:10On parle d'Union Européenne, et nous avons Bruno
31:12qui nous appelle depuis Paris. Bonjour Bruno.
31:14Oui, bonjour Bruno.
31:16Oui, bonjour André, et bonjour
31:18à Jean-Louis Zemberg que j'ai connu il y a très
31:20longtemps dans le Val-de-Marne.
31:22Écoutez, je me permets de vous appeler parce que
31:24c'est vrai que quand j'étais collégien, comme tout le monde,
31:26on nous a appris que l'Europe c'était la paix.
31:28Alors je voulais avoir le sentiment de Jean-Louis
31:30Zemberg, comment est-ce qu'il explique que
31:32quelle que soit la nécessité
31:34que ressent l'Union Européenne, Madame
31:36van der Leyen, M. Charles Michel, de soutenir
31:38l'Ukraine, il n'y ait eu en fait
31:40aucune tentative de négociation
31:42avec les Russes,
31:44puisqu'il faudra bien arriver
31:46tôt ou tard, aboutir tôt ou tard à une négociation.
31:48Ça c'est la première question.
31:50Pourquoi est-ce que l'Union Européenne s'est lancée dans un
31:52soutien total à l'Ukraine
31:54sans même tenter d'ébaucher
31:56ou garder une porte ouverte pour
31:58négocier un jour avec les Russes ?
32:00Et la deuxième question, moi, qui m'inquiète le plus,
32:02c'est est-ce qu'il pense que Madame van der Leyen,
32:04M. Charles Michel,
32:06bref, la direction de l'Union Européenne,
32:08aurait la possibilité de nous entraîner
32:10dans une guerre, une confrontation
32:12directe avec la Russie ?
32:14Jean-Louis Zemberg.
32:16Oui, alors concernant
32:18l'attitude
32:20de l'Union Européenne,
32:22elle est bien évidemment,
32:24enfin des dirigeants de l'Union Européenne,
32:26c'est une attitude qui est guidée
32:28par le souci de répondre
32:30à la demande de Washington,
32:32des milieux impérialistes
32:34de Washington, qui veulent bien évidemment
32:36qui font tout
32:38pour permettre
32:40à leur société transnationale
32:42de s'accaparer l'économie ukrainienne.
32:44Ça c'est un aspect.
32:46Et l'autre aspect, c'est de transformer l'Ukraine,
32:48qui est au cœur de l'Europe, en une place
32:50forte, de manière à pouvoir
32:52par la suite attaquer la fédération de Russie.
32:54On a affaire à des gens qui jouent avec le feu.
32:56Mais je pense
32:58que les milieux de Washington
33:00commencent à devenir plus prudents
33:02et c'est là que l'on mesure
33:04je veux dire
33:06les propos
33:08d'Emmanuel Macron et de dirigeants
33:10de l'Union Européenne, pas tous,
33:12mais de Van der Leyen notamment et d'autres,
33:14sont complètement irresponsables.
33:16Ensuite,
33:18il faut savoir également
33:20concernant la deuxième question,
33:22pour l'Ukraine,
33:24quand même une chose, c'est qu'il y a eu
33:26des accords de paix, comme vous le savez,
33:28les accords de Minsk 1 et Minsk 2,
33:30en 2014 et en 2015.
33:32Il y avait deux
33:34dirigeants politiques
33:36qui étaient responsables du suivi
33:38et de l'application de ces accords.
33:40Hollande et Merkel, pour aller vite.
33:42Voilà.
33:44Non seulement ils ne les ont pas fait
33:46appliquer, mais en plus de ça, ils ont profité
33:48des accords de paix pour envoyer,
33:50pour armer l'Ukraine.
33:52C'est-à-dire que ça fait d'Emmanuel Macron
33:54un complice de crimes de guerre
33:56parce qu'il faut voir que
33:58ce sont des crimes de guerre qui ont été commis
34:00par la dictature de Kiev
34:02et elle n'a pu
34:04être commise et le conflit n'a pu
34:06perdurer que par les armes
34:08qu'a reçues le régime de Kiev
34:10et de l'Union Européenne, principalement
34:12de la France et des Etats-Unis.
34:14Oui, enfin il y a eu, disons, crimes
34:16de part et d'autre, Jean-Louis Ambert, mais juste un mot.
34:18Et puis il ne faut pas oublier,
34:20on en a parlé hier très longuement
34:22dans l'émission, c'est que
34:24en mars et avril 2022,
34:26il a failli y avoir un accord entre la Russie
34:28et l'Ukraine et que Boris Johnson
34:30s'est empressé de
34:32dénoncer, de casser.
34:34Tout à fait.
34:36Tout à fait.
34:38Nous avons Claude qui nous appelle au 0826-300-300.
34:40Bonjour Claude.
34:42Bonjour André Bercoff.
34:44Bonjour M. Isambert.
34:46Je n'ai pas le bonheur de connaître, mais j'ai eu le bonheur
34:48d'entendre. D'abord
34:50je voudrais vous féliciter André Bercoff pour les invités
34:52que vous faites venir, parce que
34:54on voit vraiment votre émission.
34:56Si elle n'existait pas, vous pourriez l'inventer.
34:58Merci.
35:00A l'appui de ce qu'a dit M. Isambert,
35:02je partage complètement.
35:04Moi,
35:06j'ai vu et j'ai lu
35:08de manière documentée aussi
35:10que les Américains,
35:12à la fin de la guerre, en fait, nous considéraient
35:14la France comme un pays vaincu
35:16et que, comme l'Allemagne d'ailleurs,
35:18ils avaient des bases chez nous, ce qui est occupé,
35:20ils avaient une administration qui était prête à être mise en place
35:22et dans laquelle
35:24tous les gens dont vous avez parlé, comme les pères de l'Europe
35:26et tout ça, étaient évidemment
35:28co-acteurs ou impliqués
35:30et c'est parce que De Gaulle
35:32a mis le holà et qu'il a
35:34très vite repris le pouvoir qu'on a
35:36pour éviter ça. Mais je rappelle
35:38que finalement, dans le jeu européen,
35:40les Américains s'occupaient,
35:42enfin, s'appuyaient
35:44davantage sur l'Allemagne que sur la France
35:46justement pour bloquer
35:48la France. Et j'en veux
35:50pour preuve, moi, ce qui s'est passé
35:52avec le problème
35:54de l'électricité, ce marché
35:56d'électricité que l'Europe a voulu imposer
35:58et tout, s'était fait en fait
36:00et tout ça s'était bien fait
36:02pour casser finalement
36:04le service public qui marchait très bien
36:06en France et qui était celui de l'électricité
36:08qui était le plus gros du monde d'ailleurs
36:10donc il fallait démolir
36:12ça. C'est pour ça que les Allemands
36:14par exemple ont fait une énorme pression
36:16à un moment où le nucléaire français
36:18et l'entreprise
36:20Siemens en Allemagne étaient en train de
36:22décider de préparer le réacteur du
36:24futur pour l'Europe qui
36:26était franco-allemand. Les Allemands
36:28ont tout fait pour monter les normes de sécurité
36:30à un niveau tel, sous la
36:32pression des verts allemands, que ce soit
36:34plus techniquement et économiquement réalisable
36:36et ça a capoté. Enfin, je veux dire, voilà
36:38tout ça. Alors, pour les
36:40moi je dis pour les auditeurs qui
36:42diraient mais c'est pas possible, ce monsieur
36:44Zender, c'est un complotiste, bah non
36:46il y a un autre qui a écrit
36:48aussi un livre passionnant
36:50là-dessus, c'est Philippe Devilliers
36:52le titre du bouquin c'est
36:54J'ai tiré le fil du mensonge et tout est venu
36:56et il explique aussi avec preuve
36:58à la suite tout ce qu'il a dit.
37:00Je vais pas m'étendre trop là-dessus, c'est très clair, vous avez dit
37:02je voudrais quand même rappeler une chose
37:04pour pas être maniqué à notre tout
37:06que les Américains
37:08je dirais que si Leruscoff
37:10n'était pas là, nous serions tous en Germanie
37:12mais si les Ricains n'étaient pas là
37:14disait Sardou, et c'est pas faux
37:16nous serions aussi tous en Germanie.
37:18Donc, il faut quand même avoir un peu
37:20de nuance, moi je suis radical de la nuance
37:22et pas le contraire.
37:24Mais, Jean-Louis Ambert
37:26je voudrais rappeler ceci, aujourd'hui
37:28quand même, il y a un problème
37:30qu'est-ce qui fait que
37:32ce que vous dites, enfin
37:34votre enquête en tout cas, etc
37:36vous avancez les faits
37:38mais enfin, demain
37:40est-ce que c'est pas l'Amérique elle-même
37:42que si par exemple, Trump
37:44revient au pouvoir, il va évidemment
37:46défendre les inter-américains
37:48mais peut-être de façon très différente
37:50que le défend un Joe Biden
37:52est-ce que les contre-pouvoirs en fait
37:54il faut le dire, ne sont pas plus forts aux Etats-Unis
37:56et on le voit très bien
37:58avec la crise de la santé et le reste, qu'en France
38:00où les contre-pouvoirs aujourd'hui
38:02on ne voit pas très bien ce qu'ils font.
38:04Si, c'est évident, du reste
38:06dans le même ordre d'idées si vous voulez
38:08André, j'ai souvent
38:10en ce moment, j'ai des critiques
38:12de la part de gens qui disent
38:14il faut voter l'UPR, il faut voter
38:16Patriote, etc
38:18mais je pose à ces gens
38:20déjà la question du bilan
38:22et puis pour ceux qui n'étaient pas au Parlement
38:24européens, s'il n'y avait pas de bilan
38:26je pose la question aussi
38:28du pouvoir, alors on dit oui mais il faut voir
38:30en Angleterre, Nigel Farage
38:32etc, avec une différence
38:34quand même, c'est que
38:36M. Nigel
38:38il avait un soutien
38:40non seulement populaire
38:42il y avait quand même à l'époque des centaines de milliers
38:44voire des millions d'anglais qui manifestaient
38:46pour le Brexit
38:48et il avait un soutien à la Chambre des Communes
38:50il faut voir
38:52que quand le référendum
38:54de 2016
38:56les habitants
38:58les citoyens, la population
39:00du Royaume-Uni a décidé
39:02de se retirer de l'Union Européenne
39:04ça a duré 4 ans la comédie
39:06pour essayer d'empêcher
39:08l'Angleterre, la Grande-Bretagne
39:10le Royaume-Uni de sortir de l'Union Européenne
39:12ils ont même été jusqu'à
39:14essayer de refaire faire un référendum
39:16où ils ont été battus
39:18à la Chambre des Communes et ils ont même été
39:20jusqu'à refaire voter les anglais
39:22lors des élections européennes
39:24alors qu'ils avaient déjà voté par référendum
39:26pour se retirer. C'est pour vous dire que
39:28vous avez un contre-pouvoir qui est quand même
39:30plus fort. Alors après on peut discuter
39:32de la nature du contre-pouvoir
39:34mais il y a un contre-pouvoir qui est plus fort de manière générale
39:36dans les pays anglo-saxons
39:38que dans les pays latins.
39:40En France nous n'avons plus l'opposition
39:42quand vous allez à l'Assemblée Nationale
39:44du Rassemblement National
39:46au Parti Communiste, exception faite
39:48de quelques très rares députés
39:50ce sont tous des européistes plus ou moins
39:52quand ils sont présents à l'Assemblée Nationale.
39:54Donc ce que vous dites
39:56et pour terminer
39:58si on vous écoute et on vous a écouté
40:00Jean-Louis Ambert
40:02c'est presque élection piège à cons
40:04pour vous ?
40:06Ah c'est un scrutin de dupes !
40:08Permettez-moi de vous donner encore
40:10l'extrait d'un document
40:12parce que malheureusement on est en fin d'émission
40:14Allez-y !
40:16C'est un document connu qui a été réalisé
40:18par le système européen d'analyse politique
40:20et stratégique de l'Union Européenne
40:22le SPAS, c'est-à-dire qui travaille
40:24avec la Commission Européenne
40:26le Parlement Européen, le Secrétariat Général
40:28du Conseil de l'Union Européenne
40:30et le Service Européen
40:32pour l'action extérieure qui fait les prévisions
40:34selon ces prévisions pour l'année 2030
40:36je cite
40:38la crise continuera d'affecter les membres
40:40les plus vulnérables de la société
40:42une augmentation de 45% du chômage
40:44un risque accru de pauvreté
40:46touchant près de 130 millions
40:48de citoyens de l'Union Européenne
40:50et l'exclusion des jeunes dont 14 millions
40:52ne sont ni étudiants
40:54ni employés.
40:56Et bien Jean-Louis Ambert c'est sur ces
40:58propositions
41:00et prévisions d'un avenir radieux
41:02que nous vous disons au revoir
41:04et à bientôt.
41:06Merci Jean-Louis Ambert d'avoir été avec nous.
41:08Merci de votre invitation.
41:10On rappelle votre livre Bilan noir l'Union Européenne contre la France
41:12aux éditions Jean Cyril Godefroy.
41:14On se retrouve demain sur Sud Radio entre midi et 14h
41:16avec André Bercoff comme tous les jours.
41:18Et tout de suite c'est Brigitte Lahi. A demain.