Avec Nicolas Vidal, fondateur de Putsch Média et auteur de “Lettre aux autruches et aux tubes digestifs” publié aux éditions Putsch ; Michel Santamaria, Lieutenant-Colonel - Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers ; Patricia Chagnon-Clevers, députée RN au Parlement européen et auteure de “Qatargate : le résultat de plus de 20 ans d’ingérence, de complaisance idéologique et financière”.
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00:00:00 Sud Radio, Berkhoff dans tous ses états.
00:00:04 C'est bien en fait, parce qu'à mon avis, vu son comportement, il était assez serein,
00:00:11 ça ne devait pas être sa première maison.
00:00:12 Il y a un moment, il ne m'a pas demandé s'il avait le droit de rentrer dans ma maison.
00:00:16 Nous sommes en guerre.
00:00:18 Nous sommes en guerre, et quelle guerre ! Il faut mettre un S au pluriel, bien sûr, quelle guerre !
00:00:24 Mais en attendant, nous sommes à Davos, et oui, aujourd'hui commence le plus grand séminaire du monde.
00:00:32 Milliardaire, homme politique, le World Economic Forum du grand bienfaiteur de l'humanité,
00:00:40 Klaus Schwab, qui dit "Nous n'aurons plus de maison, nous n'aurons plus rien, mais nous serons heureux".
00:00:46 Voilà, il a tout compris.
00:00:48 Le schwabisme est-il un humanisme ? On va en parler.
00:00:52 Avec quelqu'un que je suis content de recevoir, qui est Nicolas Vidal, qui est le fondateur et l'animateur de Pooch,
00:00:59 un très bon média alternatif, et qui a publié un livre, que je vous conseille, un petit livre,
00:01:06 ça se lit rapidement, mais ça se déguste, lettres aux autruches et aux tubes digestifs, aux éditions.
00:01:11 Pooch, il est auto-édité, et il a raison.
00:01:14 Donc Davos, le grand moment, ça va être la lutte, vous allez dire, contre le réchauffement climatique,
00:01:20 contre tout ce qui se passe entre Russie, Ukraine, Moyen-Orient, non non non non non non non !
00:01:26 La lutte, c'est contre la désinformation, l'incroyable désinformation,
00:01:31 cette pelée, cette galeuse d'où vient tout le mal, on va en parler tranquillement.
00:01:36 Et puis, et puis, nous allons parler aussi de, voilà, les pompiers.
00:01:40 Les pompiers, ils sont sans armes, ils sont là pour sauver, ils sont là pour sauver des vies,
00:01:44 ils sont là pour éteindre des encelles et des forêts, ils sont là pour sauver.
00:01:48 De plus en plus, c'est pas nouveau, ils se font caillasser, ils se font agresser,
00:01:51 et ils en ont ras-le-bol, et ils en ont marre, et ils ne sont pas les seuls.
00:01:55 On va en parler, effectivement, avec un lieutenant colonel de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers,
00:02:01 Michel Santamaria, et puis nous allons parler de notre professeur de grammaire,
00:02:06 l'immense Stéphane Séjourné, qui est en Ukraine aujourd'hui,
00:02:09 et qui a véritablement ce sens du français qui n'appartient plus qu'eux.
00:02:14 Pourquoi ? C'est Molière, c'est Raymond Aron, c'est magnifique, voilà, on va en parler,
00:02:18 parce que c'est bien, c'est bien que nous ayons des ministres d'affaires étrangères
00:02:22 qui ne connaissent pas besoin de connaître le français, puisqu'ils vont parler en ouzbek,
00:02:25 donc ça n'a pas d'importance.
00:02:26 Et puis, on veut tout le reste, tout le reste, on va en parler aussi,
00:02:30 d'autres, une autre ministre d'ouvernement, et puis nous allons recevoir,
00:02:33 nous allons recevoir une députée européenne qui a écrit un livre, tout à fait un livre choc,
00:02:39 c'est la maîtresse Yacine Enclevert, députée RN au Parlement européen,
00:02:42 et elle a écrit "Qatargate".
00:02:44 Oui, "Qatargate", le résultat de plus de 20 ans d'ingérence de complaisance
00:02:48 idéologique et financière.
00:02:49 Comment ? Le Qatar ?
00:02:51 Enfin, vous allez me dire qu'il y a quelques personnes responsables parlementaires
00:02:56 qui ont peut-être usé et abusé de la diplomatie du chèque ?
00:03:01 On ne peut pas le croire.
00:03:02 Eh bien, on va en parler avec elle.
00:03:04 À tout de suite !
00:03:05 Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:03:08 Vous nous faites vivre les matchs de la façon que vous les commentez,
00:03:10 que ce soit la Prod2 ou le Top 14, c'est que du bonheur.
00:03:12 Voyons, il n'y a pas besoin d'y voir avec vous, c'est comme si on y était, quoi.
00:03:15 Sud Radio, parlons vrai.
00:03:17 Ici Sud Radio.
00:03:21 Les Français parlent au français.
00:03:26 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:29 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:32 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:03:34 Oui, oui, ce n'est pas le problème.
00:03:36 Aujourd'hui, le corps du monde, l'attention du monde est où ?
00:03:39 À Davos, dans les montagnes suisses.
00:03:42 Pourquoi ?
00:03:43 Parce que vous allez écouter la chanson "Les sales gosses sont à Davos".
00:03:47 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:03:51 Le fait du jour.
00:03:52 Ils exagèrent, ils exagèrent, vraiment.
00:03:54 Mauvaise langue, mauvaise langue.
00:03:55 Il n'y a pas que des sales gosses, il y a des gens très, très, très, très bien à Davos.
00:03:58 Et d'ailleurs, et d'ailleurs, la meilleure preuve,
00:04:01 c'est que ce forum de Davos, vous savez, vous savez,
00:04:04 il existe depuis 1971, plus de 50 ans,
00:04:08 que l'élite du monde entier se retrouve à Davos.
00:04:12 Donc, c'est ni vous ni moi.
00:04:14 Enfin bon, on ne peut pas tout faire.
00:04:16 Et alors, quel est le thème principal de cette année ?
00:04:19 Alors, vous allez me dire, oui, ça va être, voilà,
00:04:21 tout ce qui se passe dans la planète, les guerres, les famines, tout ça.
00:04:24 Non, non, non, non, non, c'est la lutte contre la désinformation.
00:04:27 Selon le rapport annuel du Forum économique mondial de Davos,
00:04:30 la manipulation de l'information est la grande menace à court terme,
00:04:34 redoutée par les dirigeants devant les événements climatiques extrêmes
00:04:38 et les fractures sociales.
00:04:40 Le rapport souligne le risque que des personnes malveillantes s'en servent
00:04:43 pour creuser les divisions sociétales et politiques,
00:04:46 avec le risque de créer des troubles,
00:04:48 tels que des manifestations violentes, des crimes haineux et des actes terroristes.
00:04:54 Nicolas Vidal, bonjour.
00:04:56 - Bonjour André Bercoff, bonjour.
00:04:58 - Alors, Nicolas Vidal, vous êtes le fondateur et l'animateur,
00:05:01 le directeur de Pooch, ce média alternatif,
00:05:04 où vous sortez beaucoup, beaucoup de choses.
00:05:06 Et puis vous avez écrit ce livre, ce petit livre tout à fait succulent,
00:05:10 "Lettres aux autruches et aux tubes digestifs".
00:05:13 Écoutez, je vous rends, c'est intéressant.
00:05:15 Il parle un peu de la passivité, de notre passivité,
00:05:18 en tout cas à certains, et il faut faire très attention,
00:05:21 et il a tout à fait raison.
00:05:23 Alors, Nicolas Vidal, cette désinformation,
00:05:26 alors on joue bien, bien sûr, que nous sommes contre,
00:05:28 contre la désinformation, tous, contre les fameuses "fake news".
00:05:32 Mais enfin, est-ce qu'elle existe ?
00:05:34 Alors, qui vise-t-il, à votre avis,
00:05:37 les auteurs de ce rapport de Davos ?
00:05:40 - Ben, André Bercoff, c'est tous les canaux libres,
00:05:43 c'est tous les canaux libres, les voix dissidentes,
00:05:45 des gens, finalement, comme je le dis dans mon livre,
00:05:47 qui réfléchissent, qui sont des véritables citoyens.
00:05:50 Et quand on se penche sur Davos, il faut quand même revenir à 2017,
00:05:53 vous le savez André Bercoff, il y a eu le Brexit,
00:05:55 et puis il y a eu l'élection de Donald Trump.
00:05:57 Et c'est à ce moment-là que Davos met la main
00:06:01 sur le contrôle de l'information.
00:06:02 C'est-à-dire que, finalement, ils ont estimé
00:06:04 que les gens étaient trop mal informés.
00:06:06 Mal informés pour qui ? Par qui ?
00:06:09 Peut-être des gens, peut-être comme nous, bien entendu.
00:06:12 Et ils ont reproché aux gens d'avoir, finalement,
00:06:14 ça, c'est ma grille de lecture,
00:06:16 d'avoir trop de libre-arbitre et d'avoir fait le Brexit,
00:06:19 notamment, ou avoir fait élire Donald Trump aux États-Unis.
00:06:23 Donc, les gens qui sont visés, c'est tous les gens
00:06:25 qui portent une parole libre, c'est tous les médias indépendants
00:06:29 qui portent une voix discordante
00:06:32 et qui ont des grilles de lecture bien loin,
00:06:35 bien loin de la mondialisation, du globalisme
00:06:37 et de tout ce que prend Davos.
00:06:39 Parce que c'est un vrai risque pour eux
00:06:41 que les gens se rendent compte de ce qui se passe.
00:06:43 Et je finis par là.
00:06:44 Finalement, les autruches, l'étude digestive, j'ai envie de vous le dire,
00:06:47 ce sont les moutons de premier choix du World Economic Forum et Davos.
00:06:51 Parce que les gens qui ne s'intéressent à rien,
00:06:53 ce sont les profs faciles, finalement,
00:06:55 des gens qui sont là pour soumettre à la propagande de l'information.
00:06:59 Vous le savez, les médias de masse qui façonnent
00:07:01 les petits esprits fragiles, finalement,
00:07:03 des gens qui ne s'intéressent pas à grand-chose.
00:07:05 - Oui, et surtout, Nicolas Vidal,
00:07:07 la désinformation, ce qu'on appelle la désinformation,
00:07:10 elle existe depuis toujours,
00:07:12 depuis qu'il y a des médias, même avant.
00:07:14 C'est-à-dire que, c'est ça qui est intéressant,
00:07:16 c'est que l'accent est mis sur A, les réseaux sociaux,
00:07:21 sur un certain nombre de gens, sur l'interlative, sur Twitter.
00:07:25 Et évidemment, ce pelé, ce galeux d'où vient tout le mal aujourd'hui,
00:07:29 Elon Musk, qui a ouvert X et qui a ouvert la boîte de Pandore avec X.
00:07:34 Mais au-delà de ça, enfin, ils veulent lutter sur la désinformation.
00:07:39 Mais on se demande si tous ces braves gens
00:07:44 ne se sont pas réveillés, comme vous le dites d'ailleurs,
00:07:46 à cause d'une autre information, d'une information alternative.
00:07:51 Ça ne veut pas dire que la presse ne dit que des fake news, c'est faux,
00:07:55 que les médias le disent, même mainstream le disent,
00:07:57 que les fake news c'est faux.
00:07:59 Il n'empêche qu'il y a un certain nombre de choses,
00:08:02 et c'est ça le pire, c'est le mensonge par omission.
00:08:04 On met sous le boisseau un certain nombre de choses,
00:08:07 que d'autres médias, justement,
00:08:09 qu'ils soient alternatifs ou qu'ils soient numériques, etc.,
00:08:13 exposent Nicolas Vidal.
00:08:16 Oui, tout à fait, effectivement, c'est d'avoir une autre grille de lecture,
00:08:20 une autre information, vous l'avez dit, je pense que c'est intéressant.
00:08:23 Prenons un exemple très simple.
00:08:24 Regardez la révolte des agriculteurs, même la révolte populaire en Allemagne,
00:08:27 il y a très peu d'articles, on ne va pas dire pas d'articles,
00:08:30 on va dire très peu d'articles.
00:08:32 Il n'y a absolument aucune couverture. Pourquoi ?
00:08:34 Parce que là, on rentre dans le champ, finalement,
00:08:37 pour eux, d'une certaine désinformation,
00:08:39 parce que parler de la révolte en Allemagne,
00:08:41 c'est-à-dire faire son travail, son boulot de jour en jour...
00:08:43 Qui est massive, Nicolas Vidal.
00:08:45 C'est colossal, c'est absolument colossal.
00:08:47 C'est absolument colossal.
00:08:48 Donc là, on a un exemple très simple, concret pour nos auditeurs,
00:08:51 de dire "on n'en parle pas parce que..." Pourquoi ?
00:08:54 Parce qu'en France, ça pourrait nous amener à quoi ?
00:08:56 À une espèce de mouvement, un retour de mouvement des Gilets jaunes,
00:08:59 où seraient agglomérés des agriculteurs, des routiers,
00:09:02 et toutes sortes de professions, et de Français en colère.
00:09:04 Donc, pour ne pas donner de mauvaises idées, mon cher André Bercoff,
00:09:08 à des cerveaux malades que sont la populace,
00:09:10 bien entendu qu'est la populace...
00:09:12 C'est les gueux, les gueux.
00:09:13 Les gueux, les sans-dents, vous le savez, ceux qui ne sont rien,
00:09:16 ceux qui ne sont pas dans les gares, ni dans les aéroports,
00:09:18 on évite d'en parler.
00:09:19 Donc là, nous avons un cas typique de mésinformation,
00:09:22 de désinformation, dans le sens qu'on ne veut pas en parler.
00:09:24 Et je finis là-dessus, parce que c'est extrêmement intéressant,
00:09:27 parce que ce qui se passe là-bas, en termes de traitement médiatique,
00:09:29 c'est aussi, et vous le savez, parce que vous avez écrit un livre là-dessus,
00:09:32 le retour du peuple, c'est-à-dire que c'est le retour du peuple,
00:09:34 des gens qui ont compris qu'ils ne sont ni les autruches,
00:09:37 ni les touristes, qui ont compris que cette Union Européenne,
00:09:40 cette mondialisation, est en train, littéralement,
00:09:44 de les assassiner, socialement.
00:09:46 Et il y a ce retour, cette espèce d'émotion populaire que déteste Davos.
00:09:50 Que déteste Davos, parce que l'émotion populaire
00:09:53 et l'information indépendante, à un moment donné,
00:09:55 donnent des mouvements populaires.
00:09:57 Et ce qui est intéressant, comme je vous disais en introduction,
00:09:59 notamment, comme vous voyez que Davos présente chaque année
00:10:02 un catalogue des risques, parce que là, on part du catalogue
00:10:04 des risques de Davos, d'accord ?
00:10:06 Et la désinformation fait partie, vous l'avez très bien dit,
00:10:09 des premières orientations de Davos, qui a plus peur
00:10:13 que le dérèglement climatique.
00:10:14 Mais il faut savoir qu'il y a 3 milliards de personnes
00:10:16 qui vont se rendre aux urnes dans les deux prochaines années.
00:10:19 Donc vous voyez bien que ces gens,
00:10:21 ils ont quand même, ça vous donne une idée de la sympathie,
00:10:23 de l'amour transi, que ces gens ont pour les souverainetés populaires
00:10:27 et les démocraties.
00:10:28 Donc la désinformation, c'est lutter pour eux,
00:10:31 contre les émotions populaires de gens qui sont trop bêtes
00:10:33 pour ne pas dire autre chose, pour comprendre même ce qui se passe.
00:10:36 Voilà, donc il y a ce formatage à un monde
00:10:39 que les gens ne veulent pas, André Bercoff,
00:10:41 que les gens refusent, ont en train d'imposer aux gens
00:10:44 un monde dont ils ne veulent pas,
00:10:46 des changements, vous le savez, économiques,
00:10:48 des changements aussi de civilisation littéralement.
00:10:51 Et pour essayer d'étouffer tout ça, eh bien, Davos se réunit,
00:10:55 bien entendu, et met en avant des risques qui sont quand même,
00:10:59 qui sont pour moi modérés, parce que je ne pense pas que la démocratie est un risque.
00:11:02 - Mais Nicolas Vidal, vous avez raison d'évoquer
00:11:05 effectivement les prochaines élections,
00:11:08 environ, c'est entre 24 et 25, 2 milliards de personnes,
00:11:12 plus de la moitié de la population, en âge de voter mondial,
00:11:16 va en effet se rendre sûre dans les 12 prochains mois.
00:11:18 70 pays, dont les Etats-Unis, l'Inde, le Royaume-Uni,
00:11:22 et ne parlons pas des élections européennes.
00:11:24 Donc effectivement, il y a quelque chose quoi.
00:11:26 Ils sont, on ne va pas dire en mode panique, n'exagérons pas,
00:11:30 mais est-ce qu'ils sont en mode inquiet, les Davosiens ?
00:11:34 - Bien entendu, parce que l'Allemagne, on ne va pas en faire deux heures dessus,
00:11:39 mais il y a des gens qui sont en train de se rendre compte
00:11:41 par les médias alternatifs et leur situation économique,
00:11:43 ils sont en train de prendre conscience en fait du viol démocratique
00:11:47 de la société de surveillance et de l'esclavagisme, André Bercoff,
00:11:50 économique, qu'on est en train d'imposer à une très large majorité
00:11:54 de la population. Et là, on en arrive au point central, finalement.
00:11:58 C'est que la caste, ce que j'appelle moi la caste,
00:12:01 ce que j'appelle l'oligarchie, finalement, n'a plus, depuis bien longtemps,
00:12:05 n'a plus du tout les mêmes intérêts que le peuple,
00:12:07 qu'elle est censée servir, parce que ces gens sont,
00:12:09 il ne faut jamais l'oublier, nos obligés, nos salariés, nos employés.
00:12:13 Et ce qui était à un moment donné une opposition politique,
00:12:16 incarnée notamment par les partis politiques d'opposition,
00:12:20 les députés également, le Parlement,
00:12:23 aujourd'hui, vu que cette courroie de transmission, en mon sens,
00:12:27 n'existe plus parce qu'elle était galvaudée, finalement,
00:12:30 il se retrouve face à une population de plus en plus grande,
00:12:33 une grosse minorité, une grosse minorité, ne parlons pas encore de majorité,
00:12:36 une grosse minorité, qui, donc, cette minorité
00:12:40 est considérée non plus comme un adversaire politique.
00:12:44 Cette minorité, depuis les Gilets jaunes, André Bercoff,
00:12:46 elle est considérée comme un ennemi politique.
00:12:48 Et ça change tout. Et ça change tout.
00:12:50 Donc, il est une extrême urgence pour les Davosiens, un peu inquiets,
00:12:53 je ne vous le cache pas, finalement, de mettre en avant,
00:12:57 bien entendu, ce risque de désinformation.
00:13:00 Et vous l'avez dit en introduction, des manifestations populaires,
00:13:03 des affrontements civiques, tout ça, et dans le rapport que nous donnons ce matin.
00:13:07 Donc, on est vraiment là, à ce point de clivage,
00:13:10 ce point d'affrontement. Et dans ce sens-là,
00:13:13 je ne suis pas persuadé qu'il soit très fin intellectuellement,
00:13:16 parce que je pense que ces gens, André Bercoff,
00:13:19 ils n'avaient pas prévu ça dans le petit schéma
00:13:21 qu'ils nous ont prévu pour nous-mêmes, voyez-vous ?
00:13:23 C'est-à-dire qu'ils n'ont pas anticipé l'extrême paupérisation,
00:13:27 pourtant, ça se voyait, il ne suffit pas d'être économiste
00:13:29 pour voir que ça allait mal finir.
00:13:31 Et ils n'ont pas anticipé, finalement, la paupérisation
00:13:34 fulgurante de millions de gens, de millions de gens.
00:13:38 Et à un moment donné, ces gens-là, ils allaient demander des comptes.
00:13:40 Ils allaient demander des comptes plus sur la question économique,
00:13:43 plus sur la question démocratique.
00:13:45 - Absolument. Et apparemment, Nicolas Vidal,
00:13:47 le management par la peur ne suffit plus.
00:13:49 Vous avez vu que l'un des points essentiels du Forum de Davos
00:13:53 cette année, c'est le danger du virus X.
00:13:57 On ne sait pas ce que c'est, vous savez ?
00:13:58 On lance à nouveau, "Voilà, là, c'est le virus X."
00:14:00 Je pensais que c'était Elon Musk.
00:14:02 Non, non, ce n'est pas Elon Musk, en l'occurrence.
00:14:04 On a le virus X et c'est celui-là qui va fonctionner.
00:14:06 Donc, en fait, on est vraiment, juste pour finir, Nicolas Vidal,
00:14:13 on est vraiment dans, je dirais, dans les couverts qui s'ouvrent,
00:14:17 dans les poites de pandore qui commencent à s'ouvrir.
00:14:20 - Bien sûr. Je finis par là, parce que je trouve que c'est intéressant.
00:14:23 Ces gens, nos élites, ont délibérément abruti les gens pendant 30 ans.
00:14:26 Je le dis en permanent, je l'avais déjà dit chez vous il y a quelques mois d'ici.
00:14:29 Finalement, on gouverne plus facilement des consommateurs que des citoyens.
00:14:34 Mais le problème, c'est que l'abrutissement généré de la population
00:14:37 avec, vous savez, l'hédonisme, les loisirs, l'effondrement de l'éducation nationale,
00:14:40 j'en parle dans mon livre,
00:14:41 et bien, à un moment donné, ils se sont dit, tiens, super, voilou, tranquillou loulou,
00:14:45 on va pouvoir leur faire avaler n'importe quoi.
00:14:47 Mais ça, c'est terminé, puisque quand vous n'avez plus qu'un yaourt dans le frigo,
00:14:51 la tyrannie de la faim, elle vous fait sortir dans la rue.
00:14:54 C'était le début des Gilets jaunes, et manifestement,
00:14:56 ça risque de monter en régime dans les prochaines semaines, assez rapidement, malheureusement.
00:15:00 - Écoutez, qui vivra, verra. Merci Nicolas Vidal, en tout cas.
00:15:03 Et voilà, rendez-vous après Davos.
00:15:05 - On va se retrouver dans quelques instants sur Sud Radio,
00:15:08 après cette courte pause, on va parler des pompiers.
00:15:11 Peuvent-ils encore intervenir en toute sécurité dans certains quartiers ?
00:15:15 On en parlera tout de suite.
00:15:17 [Musique]
00:15:19 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états, midi 14h.
00:15:22 André Bercov.
00:15:23 [Musique]
00:15:24 - Ici Sud Radio.
00:15:26 [Musique]
00:15:28 Les Français parlent au français.
00:15:31 [Musique]
00:15:32 Les carottes sont cuites.
00:15:34 [Musique]
00:15:35 Les carottes sont cuites.
00:15:36 [Musique]
00:15:37 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:15:39 - La scène est rare, la scène est grave, mais elle se comprend.
00:15:44 À Mantes-la-Jolie, vendredi dernier, des pompiers coursent des émutiers
00:15:49 dans une cité, la cité du Val-Fouré.
00:15:51 Pourquoi ? Comment on en arrive ?
00:15:53 Là, on en parle tout de suite.
00:15:55 - Sud Radio André Bercov.
00:15:57 [Musique]
00:16:00 Bercov, dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:16:03 - Voilà, ça c'est gentil, c'est une comptine, voilà, la maison qui brûle.
00:16:08 Oui, il faut se rappeler pourquoi sont là les pompiers.
00:16:10 Les pompiers arrivent sans armes, les pompiers arrivent pour sauver,
00:16:12 sauver des gens des incendies, sauver des incendies de forêt,
00:16:16 sauver les gens, ils sont là, c'est leur métier, c'est leur vocation,
00:16:19 ils sont là pour ça.
00:16:21 Et puis ça fait des années et des années, il faut le dire, c'est pas nouveau,
00:16:24 qu'ils se font caillasser, qu'ils se font quelquefois piéger,
00:16:26 qu'ils sont appelés pour un incendie, pour un incident,
00:16:29 ou pour un attentat ou quelque chose, et puis ils se font, voilà,
00:16:33 ils se font piéger, massacrer, et là, il y a eu quand même quelque chose
00:16:38 d'étonnant, en vente de l'histoire, dans le quartier du Val-Fouré.
00:16:40 Très simple, des pompiers ont été, ils faisaient une intervention,
00:16:45 après plusieurs incendies volontaires déclenchés vendredi, donc,
00:16:49 il y a quelques jours, et puis les hommes ont été pris à partie,
00:16:53 leur camion a été attaqué par des inconnus, qui leur ont lancé des projectiles
00:16:56 dans le secteur des Garennes, mais là, les pompiers ne se sont pas laissés faire,
00:17:00 ils ont poursuivi leurs assaillants, je ne sais pas s'ils les ont attrapés ou pas.
00:17:04 Bonjour Michel Santamaria.
00:17:06 - Bonjour.
00:17:08 - Bonjour, vous êtes lieutenant-colonel, vous appartenez à la Fédération nationale
00:17:11 des sapeurs-pompiers, dites-moi, cette situation-là, ça fait combien de temps
00:17:16 qu'on a vu vraiment quelque chose qui se passe, alors que les pompiers étaient
00:17:20 depuis toujours accueillis avec, je ne dirais pas les honneurs du haleau rond,
00:17:25 mais enfin, comme des sauveteurs, qu'est-ce qui se passe, cette espèce d'animosité
00:17:29 qui arrive au stade où il y a des incendies volontaires, et où on vient
00:17:32 et on se fait caillasser ?
00:17:34 - Oui, je voulais peut-être juste revenir sur votre présentation,
00:17:38 en introduction, avec la chanson "Au feu les pompiers", aujourd'hui, les pompiers,
00:17:43 c'est les pompiers de la vie, puisque 80% de nos interventions sont du secours à personne,
00:17:48 et donc au-delà des peux qu'on voit, parce que c'est plus visible,
00:17:54 aujourd'hui, nos sapeurs-pompiers interviennent 80% du temps sur le secours à personne.
00:17:59 - D'accord, bien sûr.
00:18:01 - Ça fait plusieurs années qu'on voit une montée de violence dans notre société,
00:18:10 et impactée aussi chez les sapeurs-pompiers.
00:18:13 Aujourd'hui, plus de 1072 actes de civilité ont été recensés sur le territoire national,
00:18:21 et pas exclusivement dans les zones sensibles ou les quartiers sensibles,
00:18:25 on voit que cette agressivité couvre l'ensemble des départements de France, voire ultramarins,
00:18:33 et donc aujourd'hui, cette problématique de violence,
00:18:38 on peut la mesurer à pratiquement plus de 3 interventions par jour,
00:18:43 vous vous rendez compte, 3 interventions par jour,
00:18:45 où les sapeurs-pompiers sont caillassés pour...
00:18:49 - On va les dire 3 fois par jour, sur 3 interventions par jour, pardon,
00:18:53 les pompiers sont caillassés ?
00:18:56 C'est-à-dire, il y a 3 interventions par jour auxquelles ils sont acteurs,
00:19:01 et ils se font agresser ?
00:19:03 - Exactement, c'est pas que caillassés,
00:19:07 48% de nos interventions aux sapeurs-pompiers sont des agressions verbales,
00:19:16 mais 38% sont des agressions physiques,
00:19:19 donc ça veut dire qu'aujourd'hui, outre les pierres, les objets qui sont lancés sur les véhicules,
00:19:27 nos sapeurs-pompiers sont agressés physiquement dans les ambulances,
00:19:33 dans la cellule de l'ambulance,
00:19:35 ou dès lors qu'ils portent secours en domicile avec la famille,
00:19:39 enfin voilà, donc c'est plus possible,
00:19:42 et on peut comprendre la réaction de nos collègues
00:19:46 qui, à un moment donné, en voient, pour venir protéger,
00:19:51 pour venir éteindre l'incendie,
00:19:53 venir sur les lieux et se faire caillasser,
00:19:57 poursuivre la personne qui lance des pierres,
00:20:01 - On le comprend.
00:20:03 - C'est un ras-le-bol, voilà.
00:20:06 Aujourd'hui, si le message devait passer, c'est ce ras-le-bol que je voulais signaler,
00:20:11 donc depuis trois ans, puisque je suis membre de l'Observatoire national des violences envers les sapeurs-pompiers,
00:20:19 qui a été mis en place auprès de la Direction générale de la sécurité civile et la gestion des crises,
00:20:24 attaché au ministère de l'Intérieur,
00:20:26 on mesure maintenant cette violence, puisque vous m'avez posé la question depuis combien d'années,
00:20:31 on peut dire que depuis deux ou trois ans, on arrive à quantifier, mesurer,
00:20:35 parce que jusqu'à présent, les pompiers n'allaient pas faire la démarche d'aller porter plainte
00:20:40 dans les commissariats ou dans les brigades de gendarmerie.
00:20:42 - D'accord. Alors justement, depuis deux ou trois ans,
00:20:45 déjà, même en deux ou trois ans, on voit une aggravation, une prolifération, une multiplication
00:20:51 de ces actes de violence ?
00:20:53 - Alors, le Covid qui est passé entre temps,
00:20:57 mais pour les deux dernières années, on est à 1.000, 1.100 agressions envers les sapeurs-pompiers.
00:21:04 C'est trop.
00:21:05 - Bien sûr.
00:21:06 - Voilà. Même qu'on est sans agression de moins, c'est quand même toujours trop.
00:21:14 - Mais lieutenant Santamaria, est-ce que vous attribuez ça à une montée générale de la violence ?
00:21:20 Bien sûr, on le voit, on le connaît, on le quantifie depuis longtemps, et ça, ça a été dit partout.
00:21:26 Est-ce que les pompiers sont les victimes de cette espèce de généralisation et d'aggravation de la violence ?
00:21:34 Ou bien, parce qu'on ne comprend pas, c'est vrai, comme ça qu'on a un esprit un peu, enfin, je sais pas moi,
00:21:40 un peu éclairé, ne comprend pas qu'on s'en prenne aux pompiers, je veux dire, qui sont là, on sait pourquoi.
00:21:47 Donc ça fait partie d'un climat général pour vous ?
00:21:50 Il y a des gens qui disent "Allez, on va se faire un pompier, comment on va se faire un policier ?
00:21:53 Comment on va se faire une fille ? Comment on va se faire je ne sais pas ?
00:21:57 C'est un peu ça ?
00:21:58 - C'est ça, c'est la tenue, monsieur.
00:22:01 La tenue qui représente la République, comme nos collègues des forces de l'ordre,
00:22:06 la tenue, donc les gens qui nous agressent, ils agressent à travers ça.
00:22:10 - Ils agressent l'uniforme.
00:22:11 - L'uniforme qu'on veut porter de la République, et donc c'est ça qu'ils souhaitent contester.
00:22:17 Mais parallèlement, on a nos collègues du SAMU, pareil, qui sont aussi agressés, avec qui on intervient au quotidien.
00:22:25 Donc aujourd'hui, dans certains endroits, et suivant l'appel qu'on reçoit sur le 18 ou le 112,
00:22:31 on est contraint, avant d'intervenir, d'attendre nos collègues des forces de sécurité,
00:22:36 qui sont la gendarmerie.
00:22:37 - Vous voulez dire qu'aujourd'hui, pratiquement, les pompiers ne peuvent plus se déplacer,
00:22:41 pratiquement, sans qu'il y ait la police ou la gendarmerie ? Quelque part ?
00:22:45 - Dans certains endroits, dans certains quartiers, effectivement,
00:22:49 suivant la tension et la violence qui est perçue au niveau du centre de traitement de l'alerte et des secours,
00:22:54 qui est au niveau du département, suivant cet appel-là,
00:22:58 il est demandé aux forces de l'ordre de nous rejoindre,
00:23:03 ou alors on les rejoint à un point de rassemblement, pour pouvoir après pénétrer dans ces zones de sanctions.
00:23:09 - Quel état, quel état ce pays ! C'est quand même, honnêtement, assez terrifiant,
00:23:13 c'est assez hallucinant que maintenant, on ne peut plus bouger sans qu'il y ait les forces de l'ordre, et on le comprend.
00:23:18 Mais dites-moi, alors, lieutenant-colonel Santamaria, pour vous, qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:23:24 Parce qu'on constate, on voit, on dit, mais il y a des mesures à prendre.
00:23:28 Enfin, on a un gouvernement, on a un pays, ce n'est pas, je ne sais pas, un village perdu.
00:23:34 C'est la France ! Qu'est-ce qu'on peut faire ? Qu'est-ce qu'il faut faire, à votre avis ?
00:23:39 - Déjà, il y a des choses qui sont mises en place depuis la loi Matrasse,
00:23:43 avec le port des caméras piétons pour les sapeurs-pompiers, on est obligé d'en venir là.
00:23:47 Dès lors, on arrive sur des endroits sensibles ou à proximité de victimes,
00:23:54 où on peut, et on ressent qu'on peut avoir une agressivité.
00:23:57 Donc, les sapeurs-pompiers sont équipés de caméras piétons,
00:24:00 et peuvent, à l'arrivée sur les lieux, signaler leur équipement,
00:24:05 donc, des mesures qui sont visibles, et donc, il y a un enregistrement qui est fait.
00:24:10 Et donc, dans certains cas, je ne dis pas dans tous les cas, mais dans certains cas,
00:24:14 - Ça peut être dissuasif, vous voulez dire ?
00:24:17 - Exactement, il est un peu dissuasif.
00:24:19 De plus, toujours dans la loi Matrasse, des mesures de justice sont en train d'être mises en place,
00:24:27 et ont porté leurs fruits, où dès lors qu'on agresse un sapeur-pompier,
00:24:31 comme d'ailleurs nos collègues de la Chambre d'Amour et de la Police Nationale,
00:24:35 les agresseurs sont déférés directement, et donc, il y a des pertes de prison qui sont prononcées,
00:24:43 alors que jusqu'à présent, ce n'était pas le cas.
00:24:46 - Est-ce qu'elles sont déjà prononcées ? Est-ce qu'elles sont prononcées ?
00:24:49 - Pour certains des cas, oui. Pour des cas vraiment lourds,
00:24:54 on a eu des collègues quand même qui ont été agressés physiquement par des armes blanches,
00:24:58 et donc, ces personnes-là, les peines sont prononcées, sont appliquées,
00:25:04 et donc, on peut que s'en satisfaire.
00:25:07 Le problème, aujourd'hui, on n'est pas en mesure de quantifier, de qualifier tout ça,
00:25:11 puisque ces mesures sont suffisamment récentes,
00:25:14 et donc, à l'observatoire, de mesurer ça dans quelque temps,
00:25:17 laissons mettre en place ces mesures-là.
00:25:20 - Bien sûr. Mais est-ce qu'à votre avis, au-delà de ces mesures,
00:25:23 qui sont effectivement bienvenues, au-delà de ça, est-ce qu'il faut, à votre avis,
00:25:28 compte tenu de la situation, aller plus loin ? Et si oui, dans quel sens ?
00:25:32 - Je pense qu'aujourd'hui, il y a un travail au niveau de l'éducation nationale
00:25:35 qui doit être mis en place concernant nos jeunes,
00:25:40 et ces jeunes qui, bien souvent, on ne sait pas pourquoi,
00:25:43 sont dans la rue et vont allumer des incendies,
00:25:48 allumer ou caillasser les éleveurs-pompiers, les interveneurs.
00:25:51 Je pense qu'il y a quelque chose à faire au niveau de l'éducation nationale
00:25:54 et de les accompagner.
00:25:56 Aujourd'hui, les valeurs de la République sont agressées,
00:26:02 et donc, on souhaiterait qu'il y ait quelque chose qui soit fait auprès de cette jeunesse.
00:26:07 - Merci, merci lettre d'inclusion, Tamaria.
00:26:10 Écoutez, en tout cas, il faut continuer, parce qu'il est inadmissible,
00:26:13 il est impossible, on le dit à chaque fois, mais c'est impossible de continuer comme ça,
00:26:17 et c'est un signe de faiblesse quand même très manifeste,
00:26:20 et on espère, effectivement, il a commencé peut-être à corriger,
00:26:23 espérons que ça continue. Merci encore.
00:26:26 - Je vous en prie. Bonne journée.
00:26:28 Sud Radio Bercov, dans tous ses états, les perles du...
00:26:32 - ...étudier la grammaire, effectivement, c'est une vraie question,
00:26:35 et ça se pose à des milliers, des dizaines de milliers, des centaines de milliers
00:26:40 de chertettes blondes ou brunes, qui ne savent plus apparemment appeler,
00:26:44 pour qui l'orthographe est une espèce d'aliment qu'on trouve entre McDo et autres.
00:26:48 Alors, qu'est-ce qui se passe ? Eh bien, écoutez, notre nouveau ministre des Affaires étrangères,
00:26:53 c'était fin de ses journées. Ministre des Affaires étrangères de la France,
00:26:56 c'est quand même pas mal, et voilà, il vient d'être, comme vous le savez, nommé,
00:27:01 et sa première visite a été en Ukraine. Et donc, on se dit, c'était fin de ses journées,
00:27:07 ministre des Affaires étrangères, représentant la France, doit parler un français impeccable.
00:27:12 Eh bien, vous allez voir.
00:27:14 - Ce sera l'occasion, y compris pour nous, de voir ce qu'ont besoin aujourd'hui les Ukrainiens.
00:27:18 - C'est en Ukraine que se joue aujourd'hui la défense des principes fondamentaux du droit international.
00:27:25 - Ce n'est pas moi qui décidera personnellement, ça sera une décision de l'ordre des militants.
00:27:29 - Alors ça, écoutez, ça m'a fait plaisir, vraiment, on commence tellement bien, on commence tellement bien.
00:27:35 Voilà, ben je suis venu voir avec Volodymyr ce qu'ont besoin les Ukrainiens.
00:27:42 Ce qu'ont besoin les Ukrainiens. Peut-être qu'il pourrait dire ce dont les Ukrainiens ont besoin.
00:27:49 Oui, mais il a voulu faire rapide, vous comprenez, et puis, je veux dire, voilà,
00:27:53 ça fait un instant que Zelensky ne parle pas français, alors je peux lui dire ce qu'ont besoin les Ukrainiens.
00:27:58 Zelensky ne va rien y comprendre, donc ce n'est pas grave.
00:28:01 Et puis alors, c'est magnifique, qu'est-ce que c'était les festinons ?
00:28:07 Ah, le côté, alors il y a le carnaval, il y a les festivals, il y a tout cela,
00:28:15 c'est-à-dire que, ah, mais ce n'est pas moi qui décidera.
00:28:17 Les principes fondamentaux, magnifiques, les principes fondamentaux.
00:28:21 Attendez, les principes fondamentaux, mais fondamentaux, ce n'est pas les principes fondamentaux ?
00:28:27 Oui, bon, ça lui a passé, mais vous savez, moi, ce qui m'a frappé dans cette histoire,
00:28:30 c'est qu'on fait tous des erreurs, on parle vite et on dit n'importe quoi, ça arrive.
00:28:37 Moi, je dirais, c'est les principes fondamentaux, et je corrigerai tout de suite.
00:28:41 Les principes fondamentaux, bien sûr, ma langue a fourché.
00:28:44 Eh bien non, non, apparemment, il n'a pas du tout corrigé.
00:28:47 Et puis, alors, le pompon des pompons, ce n'est pas moi qui décidera.
00:28:52 Alors là, ce n'est pas beau, ce n'est pas moi qui décidera.
00:28:55 Alors, voilà, c'est intéressant, parce que, on nomme donc, au ministre des Affaires étrangères,
00:29:03 quelqu'un qui a commencé, dès hier, sa prestation diplomatique en parlant le Ouzbék.
00:29:13 Oui, ou peut-être, il pensait parler ukrainien, peut-être qu'il avait appris quelques mots d'ukrainien,
00:29:18 et qu'en ukrainien, ça se dit, ce n'est pas moi qui décidera.
00:29:21 Ou c'est les fondamentales, ou c'est, voilà, ce qui est bon pour eux, ce qu'il y a de bon.
00:29:28 Écoutez, franchement, cher ministre, prenez peut-être un peu de temps, je suis sûr,
00:29:34 vous n'aurez pas beaucoup de loisirs au regard à la politique étrangère de la France,
00:29:38 et ce qui se passe dans le monde, mais prenez peut-être un professeur de grammaire, comme ça.
00:29:42 Allez, une demi-heure par jour, je vous assure, ça vous fera du bien, et à nous aussi.
00:29:47 On marque une courte pause sur Sud Radio, on revient dans un instant,
00:29:50 on va parler de cambriolage et de photos sur les réseaux sociaux.
00:29:54 A tout de suite sur Sud Radio.
00:29:56 Sud Radio Bercov, dans tous ses états, appelez maintenant pour réagir 0826 300 300.
00:30:03 Ici Sud Radio.
00:30:07 Les français parlent au français.
00:30:12 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:30:14 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:30:17 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:30:20 Eh bien, dans tous mes états, mais je ne suis pas le seul.
00:30:25 Vous savez qu'énormément de cambrioleurs sévissent partout,
00:30:31 et il y a eu, dans le Var, un certain nombre de commerçants qui n'en pouvaient plus,
00:30:35 ont affiché la photo de leur cambriolage, parce qu'ils avaient des caméras.
00:30:40 Il paraît que ça ne se fait pas.
00:30:41 Non, non, on n'affiche pas les photos de ces cambrioleurs.
00:30:44 Qu'est-ce qui se passe ? Tout de suite.
00:30:46 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:30:49 Ah magnifique, la voix sublime de Barbara.
00:30:52 Si la photo est bonne, et qu'est-ce qu'elle dit ?
00:30:55 Comment mène ce jeune homme, ce voyou, tendre sourire et tout ça.
00:30:59 Oui, dans ce cas-là, on comprend très très bien, Barbara.
00:31:03 Mais si la photo est bonne, et qu'il s'agit de quelqu'un qui est venu chez vous,
00:31:08 et qui vous a cambriolé absolument, de façon très claire,
00:31:14 par exemple à Carcherane, dans le Var,
00:31:17 la rôtresserie Blackpool a été cambriolée le 3 janvier,
00:31:20 et bien réaction, les gérants ont décidé d'afficher le visage du présumé voleur
00:31:25 sur les réseaux sociaux sur leur site.
00:31:27 Et le Poste a réuni 900 partages.
00:31:30 Il dit "voilà qui c'est, il est venu cambrioler,
00:31:32 il est venu voler à la Ciota, dans les bouches du Rhône".
00:31:35 Voilà, également, il y avait des images de vidéosurveillance,
00:31:41 on y voit l'homme déambuler dans la maison,
00:31:43 et fouiller les placards, sans oublier évidemment le frigo.
00:31:47 Et bien, il fait ça, évidemment, pourquoi ?
00:31:50 Parce que normalement, dans le bon sens, il dit "écoutez, voilà,
00:31:53 ce type est venu chez moi, il est venu voler chez moi,
00:31:56 et bien, voilà, si on le connaît, si on peut le dénoncer,
00:31:59 si on peut l'arrêter, ce ne serait peut-être pas une mauvaise chose".
00:32:04 Et bien, non, on n'a pas le droit, c'est complètement illégal.
00:32:09 C'est le droit à l'image, voilà.
00:32:12 Selon le code pénal, filmer des gens à leur insu en vue d'une diffusion
00:32:16 ne respecte effectivement pas l'intimité de la personne, certes,
00:32:20 mais quand c'est un voleur, quand c'est un cambrioleur,
00:32:24 quand c'est un harceleur, quand c'est un tabasseur,
00:32:28 ou quand c'est un violeur, c'est la même chose.
00:32:31 C'est le droit à l'image. Le voleur présumé bénéficie de la présomption d'innocence.
00:32:35 Même si on le voit sur l'image en train de bien voler, de prendre,
00:32:39 de farfouiller, etc. Et c'est vous qui allez être condamné,
00:32:44 et l'infraction est passible d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
00:32:49 Donc, pour le moment, le cambrioleur n'est pas touché, d'ailleurs,
00:32:52 c'est ce que disait un propriétaire à BFM TV, écoutez.
00:32:57 - On l'a attrapé, en fait, parce qu'à mon avis, vu son comportement,
00:33:02 il était assez serein, ça ne devait pas être sa première maison.
00:33:05 Je sais qu'il y en a qui sont récalcitrants, mais bon.
00:33:08 Il y a un moment, il ne m'a pas demandé s'il avait le droit de rentrer dans ma maison.
00:33:12 - Effectivement, ça, ça s'appelle du bon sens.
00:33:16 Est-ce qu'il a demandé à rentrer dans la maison et de voler,
00:33:19 ou à rentrer dans le magasin et de voler,
00:33:21 ou à rentrer dans je ne sais pas quelle habitation et de, voilà, de la saccager ?
00:33:26 Non, mais alors, si vous voulez, présomption d'innocence.
00:33:29 En revanche, si vous l'affichez, et si vous la diffusez, cette photo,
00:33:37 même si elle est bonne ou si elle n'est pas bonne,
00:33:39 eh bien, c'est présomption de culpabilité.
00:33:42 Et personne ne dira qu'on m'amène ce jeune homme, non, non,
00:33:45 ce jeune homme fera ce qu'il voudra, il disparaîtra dans la nature,
00:33:49 et c'est le propriétaire qui va être effectivement inculpé.
00:33:53 Elle n'est pas belle la vie, elle n'est pas belle,
00:33:56 il n'est pas beau le code pénal,
00:33:58 franchement, peut-être qu'on pourrait faire des petites choses,
00:34:02 ça et là, pour le moment, voilà.
00:34:05 Vous savez à quoi vous tenir si vous avez une caméra de surveillance
00:34:09 ou de vidéosurveillance et vous affichez les photos.
00:34:12 Eh non, il faut les garder pour vous, les montrer à la famille,
00:34:15 comme ça vous direz voilà ce qui s'est passé un jour.
00:34:18 Bien, tout va bien dans notre chère expérience.
00:34:21 (Narrateur) Suis Radio Bercov dans tous ses états.
00:34:24 (JLM) Parlons beaucoup de gouvernement, mais vous savez, c'est un nouveau gouvernement,
00:34:27 donc il faut en parler, voilà, Stéphane Séjourné,
00:34:30 le grand grammairien, Stéphane Séjourné, c'est un peu notre lit tré,
00:34:33 c'est pour ça qu'il est allé enseigner le français à Volodymyr Zelensky,
00:34:36 c'est une bonne chose.
00:34:38 Et puis il y a la ministre Marie Lebec.
00:34:40 Alors Marie Lebec, on la voit, elle a l'air tout à fait gentille, avenante,
00:34:43 vraiment une femme qui a l'air tout à fait charmante,
00:34:46 et puis on la voit d'abord dans le métro.
00:34:49 Elle a dit, elle prend le métro, elle a dit voilà,
00:34:52 effectivement je viens à l'Elysée pour le premier conseil des ministres,
00:34:55 mais je viens en métro parce que j'ai l'habitude de me balader en métro,
00:35:00 parce que voilà pourquoi, et puis elle l'a expliqué,
00:35:03 elle l'a expliqué effectivement, écoutez comment elle l'a expliqué.
00:35:07 (Journaliste) Une ministre qui arrive au conseil des ministres en métro,
00:35:10 c'est une image qu'on n'a pas l'habitude de voir.
00:35:13 (Ministre) C'est pourtant mon quotidien en tant que parlementaire,
00:35:16 et donc tel que je le fais d'habitude, je me rends au ministère en transport.
00:35:21 (Journaliste) Depuis ce matin, vous avez hérité d'un chauffeur ?
00:35:26 (Ministre) Oui, oui, effectivement, ça fait partie de la fonction.
00:35:32 (Journaliste) Depuis ce matin, vous avez hérité d'un chauffeur,
00:35:35 alors il est au métro, vous avez vu le blanc,
00:35:37 il faut le voir à la télévision, c'est encore mieux,
00:35:39 parce que son visage effectivement marque, marque.
00:35:43 (Ministre) Oui, mais vous comprenez, je suis ministre,
00:35:45 maintenant j'ai droit à un chauffeur.
00:35:47 Alors, Marie Lebec est la nouvelle ministre des relations avec le parlement.
00:35:53 Je lui suggère d'exiger des 577 députés de prendre le métro,
00:36:00 quand ils viennent au parlement ou ailleurs.
00:36:03 Voilà, ce serait une bonne... il faut prêcher l'exemple.
00:36:06 Ou alors peut-être c'est vrai, on pourrait faire des allers-retours,
00:36:09 alors un aller en métro, un retour avec son chauffeur,
00:36:12 ou un aller avec son chauffeur et un retour par le métro.
00:36:17 On verra que ces ministres sont tellement proches de nous,
00:36:20 ils sont là, ils sont préoccupés par notre bien-être,
00:36:26 et pour nous qui prenons le métro et les transports en commun,
00:36:29 et bien, ils prêchent d'exemple, et c'est bien Marie Lebec de prêcher d'exemple.
00:36:33 Mais peut-être qu'il faut le faire de manière un peu plus...
00:36:36 aller diplomatique, organiser, essayer d'aller en métro, de revenir en métro,
00:36:41 ou alors, voilà, organisez-vous, ou alors dites,
00:36:44 c'est pas la peine de prendre des pauses, vous êtes ministre,
00:36:47 vous avez le droit à une voiture de fonction, et c'est très bien.
00:36:50 C'est pas la peine de jouer à ça, ça ne sert à rien Marie Lebec, je vous assure.
00:36:55 Perdez pas votre temps, ça ne sert à rien, et personne n'est dupe.
00:36:58 Donc c'est pas grave, attribuons aux innocents et aux débutants les mains pleines,
00:37:03 vous êtes tout à fait charmante, et j'espère que tout ira bien
00:37:06 dans vos relations avec le parlement.
00:37:08 - Allons, on va se retrouver après les infos de 13h,
00:37:11 vous aurez la parole évidemment, 0826 300 300, comme tous les jours,
00:37:15 et on va commencer le face-à-face tout à l'heure avec la députée
00:37:18 RN au Parlement européen, Patricia Achagnon, qui a écrit un livre choc
00:37:22 sur l'influence du Qatar au sein du Parlement européen.
00:37:25 Les révélations sont à venir, c'est bien sûr dans Berkhoff, dans tous ses états.
00:37:29 A tout de suite sur Sud Radio.
00:37:30 - Sud Radio. - Parlons vrai.
00:37:33 - Parlons vrai. - Sud Radio.
00:37:34 - Parlons vrai.
00:37:36 - Sud Radio Berkhoff, dans tous ses états.
00:37:39 Le face-à-face.
00:37:41 - 13h03 sur Sud Radio, l'heure pour nous de vous présenter ce face-à-face.
00:37:44 Aujourd'hui André Berkhoff reçoit Patricia Achagnon-Clevert, députée RN au Parlement européen,
00:37:51 et auteure de ce livre choc, "Qatargate", le résultat de plus de 20 ans d'ingérence,
00:37:55 de complaisance idéologique et financière.
00:37:57 Bonjour Patricia Achagnon. - Bonjour.
00:37:59 - Alors vous venez de sortir ce livre, Patricia Achagnon-Clevert,
00:38:04 vous êtes députée d'identité et démocratie, c'est bien ça, au Parlement européen,
00:38:08 et c'est vrai qu'il y a beaucoup de choses, vous racontez beaucoup de choses,
00:38:12 dans ce paxe, on peut dire, entre le Qatar et un certain nombre de puissances américaines,
00:38:20 européennes et mondiales, d'ailleurs vous l'avez dit vous-même,
00:38:22 puisque votre livre, je dois le dire, qui est très intéressant,
00:38:26 qui se lit comme un roman policier, presque,
00:38:28 est en train d'être traduit en anglais,
00:38:30 vous disiez, je ne savais pas que, à part l'Europe, c'était aussi répandu.
00:38:35 Et on va commencer quand même, on l'a tous entendu parler de cet incident, fait divers, etc.
00:38:42 dans l'appartement d'une députée socialiste, je crois italienne, c'est bien ça,
00:38:50 députée européenne, donc, eh bien on a trouvé dans l'appartement,
00:38:55 des valises pleines de billets, mais des valises comme ça,
00:38:59 déjà, ça me paraît hallucinant, comment on peut laisser des valises,
00:39:02 parce que même en dehors de tout jugement moral,
00:39:06 on aurait pu les ranger quelque part, dans un coffre-fort, etc.
00:39:10 Non, on laisse, c'est-à-dire qu'on a tellement un sentiment de l'impunité,
00:39:14 que c'est quoi ça, déjà, à votre avis ?
00:39:18 Oui, qu'est-ce que c'est ?
00:39:19 Oui, des centaines de milliers d'euros dans des valises,
00:39:22 comme si rien n'en était,
00:39:24 la première question que je me posais, en fait,
00:39:26 c'est que, vous savez, vous et moi, on ne peut plus déposer
00:39:29 1 000 euros sur un compte en banque.
00:39:31 C'est sûr, si vous amenez 5 000 euros, on dira d'où, pourquoi, qu'est-ce que...
00:39:34 Exactement, d'où ça vient ?
00:39:36 La première question qui se pose, quand même, c'est que,
00:39:38 non mais c'est bizarre, si vraiment vous êtes dans la corruption avec les Qatar,
00:39:41 qu'est-ce que vous allez faire avec 600 000 euros ?
00:39:43 Vous ne pouvez pas dire, tiens, je vais acheter un appartement,
00:39:45 je vais mettre ça sur mon compte en banque.
00:39:47 Donc ma première réaction, c'était, ces 600 000 euros,
00:39:50 en fait, ce n'est pas pour elles, ça, c'est pour distribuer auprès des autres,
00:39:53 des petites sommes de 10 000, 20 000, 30 000,
00:39:56 on va acheter un sac de luxe dans une boutique de luxe,
00:39:59 on va faire la fête avec des bouteilles de champagne,
00:40:02 et je ne sais pas quoi...
00:40:04 Un petit week-end à Davos ou ailleurs...
00:40:06 Exactement, exactement, mais quand on est un grand poisson,
00:40:10 on ne se fait pas prendre avec 600 000 euros,
00:40:12 ça serait trop bête, ça serait trop bête.
00:40:14 Donc à mon avis, ça c'était les petites bacchiches, là,
00:40:17 qui traînaient un peu dans les couloirs,
00:40:19 d'ailleurs, ça s'est montré,
00:40:21 pour payer les assistants, les ex-députés,
00:40:24 les lobbyistes au Parlement européen,
00:40:26 ou ailleurs d'ailleurs,
00:40:27 qui sont là pour appuyer la politique
00:40:30 que favorisent les Qatar au sein du Parlement européen
00:40:33 et dans les institutions françaises.
00:40:34 On va en parler, mais alors,
00:40:36 effectivement, comment on a su, juste là-dessus,
00:40:38 que c'était le Qatar ?
00:40:39 Que ces beaux billets de belles banques venaient du Qatar ?
00:40:43 Ils l'ont assez rapidement dit,
00:40:45 le corrupteur présumait, et c'est toujours un procès,
00:40:47 mais le juge d'instruction belge
00:40:49 a tout de suite pointé le Qatar
00:40:51 comme l'origine de l'entente.
00:40:54 - Et d'ailleurs, il n'y avait pas que cette députée européenne,
00:40:55 il y avait d'autres députés européens.
00:40:57 - Et assistants, et assistants, et le papa,
00:40:59 et c'était un véritable vaut de ville, enfin,
00:41:02 il y a...
00:41:03 Mais ce qui est surprenant, c'est quand même surtout la gauche,
00:41:05 c'est très concentré sur le parti socialiste,
00:41:08 sur les socialistes...
00:41:09 - Oh, ne vous dites pas qu'à droite, il n'y a pas des corrompus ?
00:41:10 - Non, non, non, je ne sais pas du tout ce que je vous dis,
00:41:13 on en reviendra dessus après,
00:41:15 M. Bercant, tout à fait.
00:41:17 Non mais alors justement, parlons de cela,
00:41:19 et donc ça vous a donné effectivement l'idée de creuser un peu,
00:41:22 enfin vous l'avez fait il y a longtemps,
00:41:24 j'imagine vous enquêtez depuis assez longtemps,
00:41:26 mais c'est très intéressant parce que
00:41:28 votre livre, c'est vous donner l'environnement,
00:41:31 et puis vous dites,
00:41:32 cette chose, c'est très important,
00:41:34 parce que vous le publiez in extenso,
00:41:36 c'est la stratégie de l'action islamique,
00:41:40 de l'alliance islamique culturelle
00:41:42 à l'extérieur du monde islamique.
00:41:44 C'est-à-dire, ça s'appelle l'ISESCO,
00:41:46 c'est établi sur l'UNESCO,
00:41:48 vous le connaissez,
00:41:50 c'est de la culture,
00:41:52 et vous dites que ce protocole,
00:41:56 que vous appelez le protocole de Doha,
00:41:58 donc c'était au Qatar en l'an 2000,
00:42:00 alors comment ça s'est passé ?
00:42:02 Revenons peut-être, et vous dites,
00:42:04 non, c'est pas seulement en l'an 2000,
00:42:05 ça a commencé en 1979, dites-vous.
00:42:07 Racontez-nous.
00:42:09 - Alors en fait,
00:42:11 l'ISESCO est une organisation, comme vous le disiez,
00:42:13 qui est un peu sur le modèle de l'UNESCO,
00:42:15 qui intervenait au sein des pays arabes,
00:42:18 auprès des populations,
00:42:20 dans les matières d'éducation,
00:42:22 de santé, des oeuvres charitables, etc.
00:42:25 Et il y a eu un tournant,
00:42:27 quand tout d'un coup ils se sont dit,
00:42:29 attendez, la priorité n'est plus en fait
00:42:31 de nous occuper, pour notre organisation,
00:42:33 des populations dans les pays musulmans,
00:42:35 désormais notre priorité
00:42:37 est d'aller s'occuper des populations
00:42:39 de la diaspora musulmane,
00:42:41 installées en Occident,
00:42:43 donc on va changer
00:42:45 de cap,
00:42:47 de fondement, des raisons d'être.
00:42:49 - Et ça, ça a été décidé en...
00:42:51 - Ça a commencé à se décider
00:42:53 dans les années 70,
00:42:55 mais bien sûr,
00:42:57 il a fallu des dizaines d'années de négociations.
00:42:59 Quand vous lisez la stratégie,
00:43:01 elle fait 120 pages,
00:43:03 c'est un véritable protocole,
00:43:05 et ça a été finalement signé
00:43:07 par 54 pays musulmans,
00:43:09 donc ce n'est pas quelque chose
00:43:11 qui a été signé par deux ou trois pays,
00:43:13 ou le Qatar avec deux copains, non, non, non,
00:43:15 c'est une stratégie
00:43:17 qui a été signée à Doha,
00:43:19 capitale du Qatar, en 2000,
00:43:21 par 54
00:43:23 pays musulmans.
00:43:25 Ces 54 pays musulmans se mettent
00:43:27 d'accord sur les priorités,
00:43:29 les axes prioritaires pour intervenir,
00:43:31 et signent ça,
00:43:33 et délèguent, en fait, à l'ISESCO
00:43:35 la mise en oeuvre
00:43:37 de cette stratégie. - Donc je rappelle,
00:43:39 c'est la stratégie de l'action islamique culturelle
00:43:41 à l'extérieur du monde islamique.
00:43:43 - Tout à fait. - Donc en Occident, surtout.
00:43:45 - Tout à fait, tout à fait.
00:43:47 - Alors, l'idée étant quoi ?
00:43:49 La stratégie étant quoi ? Et d'abord,
00:43:51 peut-être avant, puisque
00:43:53 pourquoi Doha, pourquoi le Qatar ?
00:43:55 - Ah ben le Qatar, il est
00:43:57 au cœur du système,
00:43:59 il est au cœur du système,
00:44:01 la famille Qatari, à l'époque...
00:44:03 - Ça aurait pu être un autre pays arabe,
00:44:05 arabo-musulman. - Ah ben écoutez,
00:44:07 le Qatar essaye depuis des très longues années
00:44:09 de se mettre sur le plan
00:44:11 de la géopolitique, de jouer à l'importance.
00:44:13 - Je rappelle qu'il est indépendant en 1970...
00:44:15 - Oui, 71.
00:44:17 Et depuis ça, le Qatar essaye
00:44:19 de se trouver une place, c'est un tout petit pays,
00:44:21 il y a une quarantaine de milliers
00:44:23 de vrais Qataris, il y a 3 millions d'habitants
00:44:25 dans ce pays, donc la grande majorité, effectivement,
00:44:27 sont des expatriés. - Donc 40 000
00:44:29 Qataris de souche, disons-le, c'est ça.
00:44:31 Sur 3 millions d'habitants. - Exactement.
00:44:33 Donc en fait, il n'y a pas de population,
00:44:35 c'est un pays qui en soi
00:44:37 ne pèse ni pas démographiquement,
00:44:39 mais elle pèse.
00:44:41 Elle pèse avec quoi ?
00:44:43 Financièrement, monsieur Berkhoff.
00:44:45 - Le soft power. - Exactement.
00:44:47 Elle est extrêmement riche. Et le Qatar
00:44:49 avait envie,
00:44:51 la famille
00:44:53 de l'Altani du Qatar
00:44:55 s'était mis en tête de
00:44:57 commencer à péser, non seulement
00:44:59 dans le monde musulman, donc au sein
00:45:01 des pays musulmans, mais également
00:45:03 au niveau
00:45:05 géopolitique du monde entier.
00:45:07 Et avec leur argent, avec
00:45:09 un carnet de chèques,
00:45:11 un compte bancaire quasi illimité,
00:45:13 alimenté par des gazodollars et des pétrodollars,
00:45:15 effectivement, ils avaient une force
00:45:17 de frappe tout de suite énorme.
00:45:19 Et pour y parvenir,
00:45:21 écoutez, 40 000
00:45:23 Qataris, ça ne va pas très loin.
00:45:25 Vous n'en faites pas grand-chose, en fait. - Non, non, c'est une
00:45:27 petite ville de France. - Exactement.
00:45:29 Surtout que...
00:45:31 Donc, ils cherchaient, en fait,
00:45:33 avec leur argent, d'avoir
00:45:35 une population
00:45:37 numérique importante.
00:45:39 - Donc, c'est quoi, alors, juste parce que c'est intéressant,
00:45:41 les 3 millions, alors les
00:45:43 autres, c'est quoi ? Population qui vient de
00:45:45 partout, immigrés ? - Expatriés,
00:45:47 oui, oui, expatriés de partout.
00:45:49 Les expatriés, bien sûr,
00:45:51 de pays plutôt
00:45:53 pauvres, de l'Asie
00:45:55 du Sud, et des expatriés
00:45:57 riches qui alimentent, bien sûr, la matière
00:45:59 grise des universités, etc.
00:46:01 Donc, il y a les 2 sortes d'immigration
00:46:03 qui... - Il y a l'immigration qui est bien payée,
00:46:05 très bien payée, pour nourrir... - Exactement,
00:46:07 qui vit très bien, et il y a
00:46:09 l'autre immigration qui fait tourner, en fait, la marmite,
00:46:11 qui sont les domestiques,
00:46:13 et qui... - Les travailleurs, etc.
00:46:15 - Exactement, exactement. - Alors, et donc,
00:46:17 le Qatar acquiert
00:46:19 ce pouvoir, et ils se
00:46:21 décident, et ce sont eux
00:46:23 où ça vient de... Alors, l'idée
00:46:25 de changer de cap
00:46:27 sur l'action culturelle
00:46:29 islamiste à l'extérieur,
00:46:31 ça vient d'eux, ou ça vient
00:46:33 d'Egypte, ou
00:46:35 d'ailleurs ? Ça vient de qui ? - Ça vient,
00:46:37 en fait, des frères musulmans.
00:46:39 Des réseaux des frères musulmans. Les frères musulmans,
00:46:41 c'est une organisation qui a été
00:46:43 montée en Egypte au début du XXe siècle.
00:46:45 - 1928. - Exactement. - Hassan el-Badna.
00:46:47 - Exactement, et qui cherche à
00:46:49 influencer, au niveau mondial,
00:46:51 l'islam, qui croient dans l'Ummah Islamiyah,
00:46:53 donc un peuple
00:46:55 uni au
00:46:57 niveau mondial. Contrairement
00:46:59 aux mouvances, par exemple, de
00:47:01 Nasser, qui avaient un nationalisme
00:47:03 musulman
00:47:05 pour l'Egypte, en fait. - Nationaliste d'âme et laïque.
00:47:07 - Exact, exact. - Laïque.
00:47:09 - Alors, ces frères musulmans, ils cherchent depuis des
00:47:11 années, depuis toujours, à agrandir
00:47:13 leur influence. D'ailleurs, ils sont la hantise
00:47:15 dans beaucoup de pays musulmans,
00:47:17 parce qu'ils ont des réseaux,
00:47:19 et tentent de prendre
00:47:21 le pouvoir et imposer
00:47:23 la vision extrêmement rigoriste. - Donc le Qatar
00:47:25 s'aligne sur les frères musulmans, du point de vue
00:47:27 d'idologie. - Exactement. Qu'il hébergait déjà
00:47:29 beaucoup de frères musulmans, expulsés
00:47:31 de l'Egypte, ont trouvé
00:47:33 refuge au Qatar, d'ailleurs.
00:47:35 Aujourd'hui, le Qatar héberge
00:47:37 le siège social du Hamas, par exemple.
00:47:39 Donc, le Qatar et les
00:47:41 frères musulmans, l'islam intégriste,
00:47:43 c'est une longue histoire. Et donc, ils ont vu
00:47:45 qu'il y avait là de quoi faire
00:47:47 un mariage, que j'appellerais, pour
00:47:49 ma part, bien sûr, diabolique, entre
00:47:51 l'argent, d'une part,
00:47:53 d'un pays richissime... - Un mariage
00:47:55 de raison idéologique. - Voilà.
00:47:57 Avec des conséquences
00:47:59 assez graves pour notre pays,
00:48:01 notre continent. Et, bien sûr,
00:48:03 ceux qui allaient mettre ça en œuvre
00:48:05 pour unir la diaspora
00:48:07 musulmane en Occident.
00:48:09 Et là, on voit bien, dans ce livre,
00:48:11 que la stratégie
00:48:13 de Doha parle de trois axes.
00:48:15 - Alors, on va en parler tout de suite,
00:48:17 après cette petite pause, les trois
00:48:19 actes. Qu'est-ce que c'est, justement, que la
00:48:21 stratégie de Doha est intéressante ?
00:48:23 Vous allez nous l'exposer. - Oui.
00:48:25 Football, corruption, ingérence, Parlement
00:48:27 européen. Comment le Qatar influence
00:48:29 le Parlement européen ?
00:48:31 On continue d'en parler avec Patricia Chanon,
00:48:33 qui est notre invitée. Et vous, au 0826
00:48:35 300 300. A tout de suite, sur Sud Radio.
00:48:37 - Sud Radio, votre
00:48:39 attention est notre plus belle récompense.
00:48:41 - Merci à toutes vos équipes pour la
00:48:43 radio du rugby, parce que, grâce à vous, on peut suivre
00:48:45 les matchs, et c'est juste génial.
00:48:47 - Sud Radio, parlons vrai.
00:48:49 - Ici,
00:48:51 Sud Radio.
00:48:53 Les Français
00:48:55 parlent au français.
00:48:57 Je n'aime pas
00:48:59 la blanquette de veau.
00:49:01 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:49:03 - Sud Radio, Bercov, dans
00:49:05 tous ces États.
00:49:07 - Eh bien, nous sommes
00:49:09 dans tous nos États, mais il faut
00:49:11 l'être, dans tous ces États, avec Patricia
00:49:13 Chanon, députée
00:49:15 d'Identité et Démocratie au Parlement
00:49:17 européen, et auteure de Qatargate.
00:49:19 Alors, on en parlait, effectivement,
00:49:21 de ce protocole de Doha, de ce que vous appelez
00:49:23 le protocole de Doha, donc, cette action-là.
00:49:25 Pour la résumer, parce qu'après, on va voir
00:49:27 comment elle est mise en place, et comment
00:49:29 ça se passe, spécifiquement pour le Qatar,
00:49:31 puisque le Qatar... Donc, l'idée,
00:49:33 c'est quoi les axes
00:49:35 principaux, les trois axes principaux
00:49:37 de ce protocole de Doha ?
00:49:39 - Alors, les axes...
00:49:41 Au fond du protocole de Doha,
00:49:43 c'est la volonté
00:49:45 de faire
00:49:47 du Qatar une sorte de capital
00:49:49 d'un État hybride,
00:49:51 composé de communautés musulmanes
00:49:53 en Occident. Alors, comment
00:49:55 on va créer ces communautés
00:49:57 musulmanes ? Comment on va créer ce nouveau peuple
00:49:59 d'un islam rigoriste
00:50:01 sous
00:50:03 la direction de Doha ? Comment on va s'y prendre ?
00:50:05 Écoutez, ils le disent très clairement,
00:50:07 ça passe d'abord par l'apprentissage de la
00:50:09 langue arabe. Je vous rappelle que
00:50:11 toutes les populations musulmanes parlent des
00:50:13 dialectes différentes, etc.
00:50:15 - Je connais l'Indonésie... - Exactement.
00:50:17 Donc, ils disent, voilà, l'arabe...
00:50:19 - Apprenez tous l'arabe. - Il faut tous apprendre l'arabe.
00:50:21 Donc, d'ailleurs, il ne faut pas
00:50:23 que les Français soient dupes. Si partout dans les centres
00:50:25 culturels liés
00:50:27 à des mosquées, on apprend l'arabe,
00:50:29 c'est bien écrit dans le protocole de Doha que c'est
00:50:31 essentiel pour unir le monde,
00:50:33 ce nouveau monde
00:50:35 islamiste. Deuxièmement,
00:50:37 on va le créer en
00:50:39 dictant, en décrétant
00:50:41 que l'islam rigoriste est le seul véritable
00:50:43 islam. C'est une question qui
00:50:45 me choque particulièrement, parce qu'on avait
00:50:47 énormément de courants, on a
00:50:49 énormément de courants au sein
00:50:51 du...
00:50:53 de l'islam, et des courants
00:50:55 extrêmement éclairés, des courants
00:50:57 qui n'ont posé strictement aucun problème
00:50:59 à vivre en France, sauf que
00:51:01 on a laissé ces 20 dernières années,
00:51:03 30 dernières années, l'islam radical
00:51:05 mettre sa main
00:51:07 sur l'islam, sur l'islam
00:51:09 intégriste, rigoriste.
00:51:11 Et on a dit donc, et c'est écrit
00:51:13 également dans cette fameuse
00:51:15 charte de protocole de Doha...
00:51:17 - Oui, que vous exposez
00:51:19 dans votre livre, d'ailleurs. - Que je publie en totalité,
00:51:21 parce que je pense qu'il n'y a qu'un truc à faire, il faut que chacun
00:51:23 les lise, pour qu'on ne croit pas mes paroles
00:51:25 ni quoi que ce soit, mais qu'ils lisent eux-mêmes
00:51:27 ce qui est écrit noir sur blanc, et toujours valable.
00:51:29 - Alors vous dites que ce qui est écrit, là-dessus...
00:51:31 - Sur la religion, il est écrit, oui,
00:51:33 l'islam a connu beaucoup de
00:51:35 coutumes locales,
00:51:37 d'erreurs du vrai chemin,
00:51:39 donc il est temps qu'on
00:51:41 ramène tout le monde au vrai islam,
00:51:43 qui est l'islam du Coran, des
00:51:45 sunnats de Mahomet,
00:51:47 et donc l'islam radical.
00:51:49 Donc on dit très clairement, bon,
00:51:51 attendez, là, vos petites coutumes, là, où on boit encore
00:51:53 un petit peu de bière en Indonésie, etc... - La diversité, etc...
00:51:55 - Non, c'est fini. Il y a un islam,
00:51:57 et c'est celui-là. Et d'ailleurs, on le voit
00:51:59 bien avec les tendances qu'on a pu constater
00:52:01 en France et en Occident,
00:52:03 qu'on a connu une radicalisation
00:52:05 au sein des populations musulmanes,
00:52:07 pour le grand drame, pour nous,
00:52:09 mais également pour les musulmans modérés,
00:52:11 mais concitoyens. - Pas tous, loin de là,
00:52:13 sont trouvés dans le panneau.
00:52:15 Enfin, dans ce panneau-là. - Bien évidemment,
00:52:17 loin de ça, bien sûr.
00:52:19 - Alors, justement, donc il y a ça,
00:52:21 il prône un islam rigoriste,
00:52:23 et ensuite...
00:52:25 - Et un troisième, c'est qu'il prône la réécriture
00:52:27 de l'histoire, en disant,
00:52:29 voilà, il faut réécrire l'histoire
00:52:31 pour donner un sens d'appartenance
00:52:33 et de fierté, pour bien expliquer
00:52:35 d'ailleurs les horreurs du colonialisme,
00:52:37 mots que je cite
00:52:39 de leur charte,
00:52:41 donc unifier ce peuple
00:52:43 par une histoire commune, mais aussi
00:52:45 par un rejet commun, en fait,
00:52:47 on les lit en creux, contre l'Occident.
00:52:49 - Contre l'Occident. - Voilà.
00:52:51 - Alors justement, donc, alors là,
00:52:53 ça a été signé il y a 23 ans,
00:52:55 très exactement,
00:52:57 cette charte de Doha, enfin ce protocole,
00:52:59 comme vous l'appelez,
00:53:01 et aujourd'hui, 23 ans après, et on peut dire
00:53:03 qu'il a suivi son cours,
00:53:05 où on en est, d'après ce que vous avez vu,
00:53:07 d'après ce que vous constatez.
00:53:09 - Bon écoutez, quand j'ai
00:53:11 commencé à décortiquer cette charte
00:53:13 de Doha pour écrire
00:53:15 ce livre, je me suis dit,
00:53:17 je vais prendre en fait comme source
00:53:19 tous les événements qui se sont passés depuis 20 ans
00:53:21 en France et en Europe,
00:53:23 pour démontrer que
00:53:25 cette charte, en fait, elle se déroule
00:53:27 depuis qu'elle a été mise en place,
00:53:29 les événements qui se sont passés
00:53:31 que ce soit en France
00:53:33 ou en Europe, montrent très bien
00:53:35 que ça suit directement
00:53:37 les préconisations, les accords
00:53:39 qui ont été signés en 2000
00:53:41 par les 54 pays
00:53:43 en Doha.
00:53:45 - Exemple ?
00:53:47 - Bah écoutez, exemple...
00:53:49 - Parce qu'eux ils ne prônent pas, pardon,
00:53:51 eux ne prônent pas le terrorisme.
00:53:53 - Non,
00:53:55 non, non, non,
00:53:57 non, non, non, non, non, non, non,
00:53:59 non, non, non, ils ne prônent absolument
00:54:01 pas le terrorisme,
00:54:03 par contre, ils prônent
00:54:05 le séparatisme
00:54:07 et ils prônent le communautarisme.
00:54:09 Donc, par exemple, dans les cadres
00:54:11 des écoles, ils disent très
00:54:13 clairement que l'école occidentale,
00:54:15 ils visent directement la France,
00:54:17 l'école occidentale a rejeté
00:54:19 les musulmans. L'école occidentale
00:54:21 n'a pas fait son travail,
00:54:23 n'a pas respecté la culture
00:54:25 et la dignité des musulmans et donc
00:54:27 ils prônent la création d'écoles islamiques
00:54:29 pour donner une éducation
00:54:31 dans les cadres des traditions et des valeurs
00:54:33 de l'islam. Donc ça c'est un exemple
00:54:35 très clair de séparatisme,
00:54:37 d'accusation
00:54:39 d'abord que le modèle
00:54:41 français d'école
00:54:43 pour tout le monde n'est pas accepté
00:54:45 mais également en disant "non, non, non,
00:54:47 nous, nos enfants serons éminemment mieux
00:54:49 éduqués dans des écoles islamiques".
00:54:51 - Ils parlent de laïcité ?
00:54:53 - Oui, ils disent que la laïcité
00:54:55 c'est
00:54:57 les mots exacts
00:54:59 je ne les ai pas en tête
00:55:01 mais ils disent que la laïcité
00:55:03 est au détriment
00:55:05 en fait de l'éducation
00:55:07 de l'enfant musulman
00:55:09 selon eux, encore une fois
00:55:11 soyons très clairs M.Berkhoff,
00:55:13 je critique
00:55:15 l'islam radical, l'islam intégriste
00:55:17 et absolument pas du tout
00:55:19 l'islam qui est entièrement
00:55:21 compatible en tant qu'elle, bien sûr.
00:55:23 Donc oui,
00:55:25 la laïcité ne permet pas
00:55:27 ne respecte pas
00:55:29 les valeurs islamiques
00:55:31 des enfants musulmans
00:55:33 et donc est au détriment
00:55:35 de leur éducation dans le système.
00:55:37 - On parle beaucoup d'éducation,
00:55:39 c'est l'éducation, la culture,
00:55:41 c'est-à-dire réapprendre cette identité
00:55:43 promouvoir l'identité
00:55:45 islamique telle qu'il la voit.
00:55:47 - Exactement.
00:55:49 Alors que nous, nous dirigeons
00:55:51 disait s'efforcer
00:55:53 pour aller, pour
00:55:55 libérer, pour
00:55:57 donner l'esprit critique à tous
00:55:59 les enfants français, nous avons un contre-courant
00:56:01 un mouvement
00:56:03 qui a pris pied
00:56:05 en France, qui fait exactement
00:56:07 le contraire, il dit non, non, non, on va surtout pas
00:56:09 libérer l'esprit
00:56:11 des jeunes musulmans, au contraire
00:56:13 on va les isoler et on va les faire appartenir
00:56:15 à leur religion, plutôt que
00:56:17 à la France ou
00:56:19 aux valeurs occidentales
00:56:21 ou à une ouverture d'esprit, à une liberté
00:56:23 à un esprit critique, comment nous l'enseignons
00:56:25 dans nos écoles. - Et donc est-ce qu'on sait
00:56:27 à peu près
00:56:29 je ne prends pas un chiffre exact, combien d'argent
00:56:31 a été déversé dans ce programme
00:56:33 depuis ? Je ne veux pas savoir.
00:56:35 Mais de l'ordre, je parle d'ordre
00:56:37 de grandeur, je ne vous demande pas un chiffre exact.
00:56:39 A votre avis, des dizaines de milliards ?
00:56:41 - Ah oui, ah oui, oui, oui,
00:56:43 parce que, vous savez,
00:56:45 c'est très opaque, le Qatar
00:56:47 avait créé, à un moment donné,
00:56:49 Qatar Charity.
00:56:51 Qatar Charity,
00:56:53 une ONG,
00:56:55 par lesquelles ils transféraient l'argent.
00:56:57 C'était Mal Bruno et Cheno
00:56:59 qui ont écrit ce fameux livre, Qatar Papers,
00:57:01 qui dénonçait et qui
00:57:03 montrait les documents de financement
00:57:05 indirects par le Qatar
00:57:07 à travers cette ONG
00:57:09 de mosquées en France. - Enormément d'associations,
00:57:11 de mosquées, d'associations.
00:57:13 - Bon, depuis cette association. - De lycées, etc.
00:57:15 - Lycées Avores,
00:57:17 mais aussi la mosquée
00:57:19 de Tourcoing, si je me souviens bien.
00:57:21 Donc, il y a de l'argent qui arrive partout.
00:57:23 Et il faut que les Français comprennent.
00:57:25 Je suis
00:57:27 également élue locale, par exemple, à Abbeville,
00:57:29 et il y a eu un projet de construction
00:57:31 de mosquée, bien sûr, dans un quartier
00:57:33 résidentiel, et moi, j'étais
00:57:35 très interpellée que la
00:57:37 cagnotte qui avait été montée par l'association
00:57:39 pour la construction de ce mosquée-là,
00:57:41 il affichait en 2019 15 000
00:57:43 et quelques euros. Et quand
00:57:45 j'allais interroger les autorités,
00:57:47 je disais "Mais est-ce que vous avez regardé d'où vient
00:57:49 l'argent, en fait ?" "Non, non, mais c'est pas...
00:57:51 Les associations sont libres de faire ce qu'elles veulent."
00:57:53 "Oui, attendez, d'accord, mais ils ont
00:57:55 40 membres, 15 000 euros,
00:57:57 comment vont-ils pouvoir
00:57:59 faire une mosquée pour 300 personnes ?
00:58:01 Enfin, pardon, 299 selon le permis
00:58:03 de construire. D'où vient l'argent ?"
00:58:05 Et on voit qu'il y a des espèces de blocages
00:58:07 administratifs et idéologiques,
00:58:09 je sais pas quoi, mais tout le monde
00:58:11 dit "Ah non, non, c'est à la liberté associative,
00:58:13 on ne peut pas aller se mêler
00:58:15 de ça." - "Aller se mêler de ça, oui."
00:58:17 - Ça, c'est Abbeville,
00:58:19 mais combien d'autres villes, beaucoup bien
00:58:21 plus grandes, ont...
00:58:23 - Alors, comment vous expliquez, alors, vous parlez
00:58:25 hors antenne avec
00:58:27 vous, comment vous expliquez
00:58:29 les...
00:58:31 les avantages qu'ont donné l'Union Européenne
00:58:33 en général, et la France en particulier,
00:58:35 au Qatar ? - Bon, écoutez,
00:58:37 je vais citer quelques exemples très récents.
00:58:39 Très, très, très récents.
00:58:41 L'ouverture de l'espace aérien
00:58:43 du Qatar. Bon, Qatar,
00:58:45 c'est, donc, soit fait dire,
00:58:47 toutes les compagnies aériennes européennes
00:58:49 accédibles à l'espace
00:58:51 qatarie et vice-versa.
00:58:53 Sauf que d'un côté, on a
00:58:55 une petite, toute petite pointe
00:58:57 sur la carte, avec donc 3 millions
00:58:59 d'habitants,
00:59:01 et d'autre côté, on a des centaines
00:59:03 de millions d'habitants en Europe,
00:59:05 avec des grandes villes, et bien sûr,
00:59:07 c'est complètement démesuré.
00:59:09 Donc, Air France à l'époque avait...
00:59:11 avait... avait... des syndicats d'Air France
00:59:13 avaient d'ailleurs
00:59:15 signalé qu'ils constituaient une concurrence
00:59:17 tout à fait déloyale pour les compagnies
00:59:19 aériennes européennes,
00:59:21 et notamment Air France. - Les Qatar Airways, les compagnies.
00:59:23 - Exactement. - Ensuite, les visas.
00:59:25 - Les visas. Ben, écoutez, 2022,
00:59:27 exemption de visa pour les
00:59:29 Qataris,
00:59:31 pour venir dans l'espace européen.
00:59:33 - Exemption totale de visa. - Exemption totale de visa.
00:59:35 C'était mis dans la même délibération
00:59:37 que le Kouwait. Je venais d'être
00:59:39 élue, et j'ai déposé un amendement
00:59:41 de retrait pur et simple, en disant
00:59:43 "écoutez, l'argent n'achète pas tout.
00:59:45 Pourquoi eux ? Pourquoi pas d'autres ?
00:59:47 Et ça, c'était bien avant ça. - Pourquoi le Qatar, spécifiquement ?
00:59:49 - Pourquoi le Qatar ? Enfin, je veux dire,
00:59:51 entre d'avoir des contraintes de visa
00:59:53 très fortes, et de pas de visa du tout,
00:59:55 il y a un tas d'autres possibilités.
00:59:57 - Donc, vous avez beaucoup de Qataris
00:59:59 installés en Europe. - Ils font ce qu'ils veulent.
01:00:01 Voilà.
01:00:03 Donc, ça, ce sont deux
01:00:05 exemples très forts, davantage
01:00:07 directs donnés au Qatar,
01:00:09 pour des raisons.
01:00:11 - Attendez, on va prendre une petite pause,
01:00:13 et on va parler de la France, quand même,
01:00:15 parce qu'il n'y a pas que l'Union européenne, il y a la France.
01:00:17 - Et puis, on prendra vos questions
01:00:19 au 0826 300 300,
01:00:21 toutes vos questions, pour la députée européenne,
01:00:23 qui est avec nous. A tout de suite, sur Sud Radio.
01:00:27 Sud Radio, Bercov, dans tous ses états,
01:00:29 midi, 14h, André Bercov.
01:00:31 - Ici, Sud Radio.
01:00:35 Les Français parlent au français.
01:00:39 Les carottes sont cuites.
01:00:43 Les carottes sont cuites.
01:00:45 Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
01:00:47 - Et quand les Qataris
01:00:49 parlent au français, ça donne quoi ?
01:00:51 Alors, justement, parlons-en.
01:00:53 Patricia Chenoclevert,
01:00:55 députée RN au Parlement européen,
01:00:57 auteur de ce Qatar Gate.
01:00:59 Alors, il y a, vous avez dit,
01:01:01 effectivement,
01:01:03 les avantages donnés aux Qatar, et c'est vrai,
01:01:05 et pas aux autres pays, parce qu'on aurait pu dire, "oui, pourquoi pas l'Egypte ?
01:01:07 Pourquoi pas le Maroc ?
01:01:09 L'Algérie ? Enfin, l'Algérie, c'est encore autre chose,
01:01:11 la Tunisie, etc. Mais,
01:01:13 parlons de la France. Alors, la France, aussi,
01:01:15 il y a eu des avantages spécifiques,
01:01:17 donnés aux Qatar,
01:01:19 spécifiquement. - Bien sûr, bien sûr.
01:01:21 Il y a eu,
01:01:23 sous le président Sarkozy,
01:01:25 des exonérations,
01:01:27 des exonérations
01:01:29 données aux Qataris, en matière
01:01:31 de plus-value, exonération de plus-value
01:01:33 sur les
01:01:35 ventes immobilières. - C'est-à-dire ?
01:01:37 Exonération totale ? - Exactement.
01:01:39 D'ailleurs, je vais citer
01:01:41 la magazine
01:01:43 Marianne, qui a publié,
01:01:45 donc, la semaine dernière, un article,
01:01:47 exactement sur ce sujet.
01:01:49 Vous achetez
01:01:51 de l'immobilier, vous le
01:01:53 revendez, et sur le bénéfice, vous
01:01:55 ne payez pas d'impôt, quand vous êtes Qataris.
01:01:57 Un autre exemple,
01:01:59 les Qataris sont exonérés de l'ISF
01:02:01 pendant 5 ans. - L'impôt sur la
01:02:03 fortune. - L'impôt sur la fortune,
01:02:05 exonéré par M. Sarkozy, pendant
01:02:07 5 ans, les 5 premières années
01:02:09 qu'ils viennent en France. C'est quand même formidable,
01:02:11 tout ça. Et pourquoi pas pour les Français, en fait ?
01:02:13 Pourquoi est-ce que les Français payent impôts
01:02:15 et qu'on ouvre la porte comme ça ? - L'ISF,
01:02:17 il n'y est plus. - Il n'existe plus.
01:02:19 - Il n'existe plus. Mais je veux dire,
01:02:21 à l'époque, il existait, les Français payaient,
01:02:23 mais les Qataris ne payaient pas.
01:02:25 Donc, voilà
01:02:27 un des multiples avantages
01:02:29 qui,
01:02:31 bien sûr, avait leur contrepartie.
01:02:33 Parce que
01:02:35 pendant qu'on avait
01:02:37 les financements directs et indirects du Qatar
01:02:39 qui finançaient l'islam radical
01:02:41 en France, des mosquées,
01:02:43 bah écoutez, il fallait bien contenter
01:02:45 quand même quelque part les Français et donner une image
01:02:47 de modernité
01:02:49 et du soft power
01:02:51 que Qataris s'est mis en oeuvre. Alors, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
01:02:53 Le Qatar a fait beaucoup dans le sport.
01:02:55 Ils ont eu l'attribution
01:02:57 du Coupe du Monde, d'ailleurs, qui est toujours
01:02:59 en procès.
01:03:01 - C'était en 2022, là.
01:03:03 - Exactement, mais qui a été accordée
01:03:05 sous la présidence, déjà, ça a été décidé
01:03:07 sous la présidence de Nicolas Sarkozy
01:03:09 et le procès est toujours en cours avec
01:03:11 Platini sur les conditions de l'attribution au Qatar.
01:03:13 Mais le PSG ?
01:03:15 - Le PSG ?
01:03:17 Le Paris-Saint-Germain.
01:03:19 - Et les t-shirts que portent
01:03:21 des dizaines
01:03:23 des milliers, des centaines des milliers
01:03:25 d'enfants en France.
01:03:27 Qatar Airways, mais quel coup de maître !
01:03:29 Ça donne un sentiment de modernité.
01:03:31 Vous êtes là, vous êtes sur
01:03:33 les terrains de sport
01:03:35 des écoles, les gamins
01:03:37 le portent dès qu'ils peuvent, sont devant
01:03:39 la télé en train de regarder les matchs de foot
01:03:41 avec un t-shirt Qatar Airways.
01:03:43 - Non mais, Patricia, oui, mais attendez,
01:03:45 c'est le PSG privé,
01:03:47 le PSG a le droit d'être acheté par n'importe qui,
01:03:49 tant mieux pour le Qatar,
01:03:51 mais regardez, il y a eu les Russes qui avaient
01:03:53 telle ou telle équipe de
01:03:55 football et compagnie, tout le monde l'a fait, ça.
01:03:57 - Oui, je ne peux pas le reprocher au Qatar.
01:03:59 - Non, franchement, ils ont le droit de...
01:04:01 - Exactement.
01:04:03 - Je vais vous dire qu'ils l'ont très bien fait.
01:04:05 - Mais bien sûr, mais bien évidemment,
01:04:07 mais bien évidemment, un des
01:04:09 grandes stratégies du soft power, parce que
01:04:11 le lien de soft power, c'est Al Jazeera,
01:04:13 donc la chaîne de télévision,
01:04:15 par exemple,
01:04:17 et Qatari a fait partie de ça,
01:04:19 a ramené cet islam,
01:04:21 c'est une chaîne qu'à Qatari, assez radicale,
01:04:23 qui a un programme, la famille islamique,
01:04:25 diffusée toutes les semaines. - Et puis il y avait le célèbre
01:04:27 édicateur El-Karadaoui,
01:04:29 - Exactement.
01:04:31 - Karadaoui, qui disait, voilà,
01:04:33 et qui faisait son émission,
01:04:35 qui arrive dans
01:04:37 tous les foyers des gens
01:04:39 qui sont maintenant branchés sur le satellite.
01:04:41 C'est écrit dans la stratégie.
01:04:43 C'est écrit en disant, il faut que nous
01:04:45 ayons nos chaînes d'information,
01:04:47 il faut que nous profitons des nouvelles technologies,
01:04:49 il faut que nous formons des journalistes
01:04:51 pour prêcher
01:04:53 le vrai islam,
01:04:55 dans tous les foyers des musulmans
01:04:57 qui sont en Occident et en France.
01:04:59 C'est écrit. - Mais l'idée,
01:05:01 vous dites, le but, c'est de former une espèce de communauté
01:05:03 islamique, au sein
01:05:05 de l'Occident, au sein de...
01:05:07 - Voilà. - Qui rejoindrait,
01:05:09 enfin, voilà, mais c'est toujours
01:05:11 sous le nom de la "Houma Islamia",
01:05:13 - Exactement. - Qui veut dire "la terre et la mer",
01:05:15 comme vous le savez en arabe. - Oui, exactement.
01:05:17 - Mais ce qui est extraordinaire,
01:05:19 dans tout ce que vous racontez,
01:05:21 en prenant nos édits un peu plus tard,
01:05:23 quand même, Patricia Chagnon,
01:05:25 c'est que,
01:05:27 comment, je veux bien,
01:05:29 ce pays a de l'argent, ce pays a des
01:05:31 pétrodollars par milliard, mais comment ça se fait que ce soit
01:05:33 lié à beaucoup d'autres pays, qui ont quand même
01:05:35 des milliards également, et même peut-être plus
01:05:37 que le Qatar, comment a-t-il réussi
01:05:39 cette extraordinaire percée ?
01:05:41 Que ce soit
01:05:43 sur le plan du soft-tower,
01:05:45 sport, la télévision,
01:05:47 les symboles, les grands symboles,
01:05:49 et en même temps, l'éducation,
01:05:51 les écoles, les mosquées,
01:05:53 etc. C'est quand même
01:05:55 une sacrée performance, quelle que soit
01:05:57 ce qu'on peut, comment on peut la juger.
01:05:59 Mais... - Je suis
01:06:01 tout à fait d'accord avec vous, c'est
01:06:03 une grande réussite pour le Qatar et les frères musulmans.
01:06:05 Voilà. C'est une grande réussite,
01:06:07 ils se sont trouvés, et ce
01:06:09 mariage de raison
01:06:11 a très bien fonctionné.
01:06:13 Les frères musulmans
01:06:15 ont la main sur la plus
01:06:17 grande partie, enfin,
01:06:19 ont une influence agrandissante
01:06:21 en Occident, sur des mosquées,
01:06:23 et sur des populations, sur des
01:06:25 quartiers entiers,
01:06:27 avec les populations musulmanes,
01:06:29 au détriment des musulmans modérés, d'ailleurs,
01:06:31 qui en souffrent terriblement dans ces quartiers-là.
01:06:33 Parce qu'une fille qui n'est pas
01:06:35 voilée dans certains quartiers, ne peut plus
01:06:37 sortir parce qu'elle est traitée comme
01:06:39 quelqu'un qui n'a pas la foi,
01:06:41 qui renie sa religion, etc.
01:06:43 C'est terrifiant pour les populations,
01:06:45 et pour les populations musulmanes,
01:06:47 qui ne sont pas des musulmans
01:06:49 intégristes, de vivre
01:06:51 avec ça dans leur quartier. Nous, on ne le fait pas.
01:06:53 Mais moi, j'ai des témoignages,
01:06:55 bien évidemment, de jeunes femmes,
01:06:57 de femmes, de familles,
01:06:59 ils vivent l'enfer. Donc oui,
01:07:01 ce mariage a très très très bien réussi,
01:07:03 et effectivement,
01:07:05 a réussi aujourd'hui, à donner
01:07:07 un pouvoir politique
01:07:09 au Qatar,
01:07:11 aux frères musulmans,
01:07:13 sur la politique nationale,
01:07:15 en France, sur l'Union
01:07:17 Européenne. Et vous le voyez bien,
01:07:19 qu'avec
01:07:21 les tragédies qui se sont
01:07:23 produites en Israël,
01:07:25 avec le conflit
01:07:27 aujourd'hui,
01:07:29 vous voyez qu'il est là,
01:07:31 le Qatar est là pour négocier.
01:07:33 - Oui, il fait le médiateur
01:07:35 aujourd'hui. - Exactement.
01:07:37 Tandis qu'il héberge le Hamas
01:07:39 à Doha même. - Il est le leader du Hamas.
01:07:41 - Donc un coup, on va libérer les
01:07:43 otages, et un autre coup, on est avec
01:07:45 le Hamas. Donc on voit très bien,
01:07:47 il y a un mot en arabe pour ça,
01:07:49 ça s'appelle un peu la taqiyya,
01:07:51 de pas mal. - La dissimulation.
01:07:53 - L'art de la dissimulation, on ne dit pas
01:07:55 que c'est une véritable désintention, mais on ne peut
01:07:57 pas nier qu'aujourd'hui, le pouvoir de
01:07:59 ce petit Etat est
01:08:01 énorme, non seulement
01:08:03 au sein du monde musulman,
01:08:05 au sein du monde arabe, mais même
01:08:07 jusqu'en Europe. - Mais alors, est-ce que
01:08:09 nous avons... - Nous avons une question
01:08:11 sur les réseaux sociaux qui nous dit,
01:08:13 sur le lobbyisme au Parlement européen, comment
01:08:15 ça se manifeste ? Est-ce que ce sont des hommes
01:08:17 qui sont présents lors des réunions ?
01:08:19 Est-ce que c'est des hommes
01:08:21 accrédités ? Comment le lobby
01:08:23 se manifeste physiquement ? Est-ce qu'ils sont
01:08:25 accrédités à venir séjourner au Parlement européen ?
01:08:27 Comment ça se passe ?
01:08:29 - Alors, moi je suis assez naïf de ce
01:08:31 côté-là. J'ai été élue et
01:08:33 j'ai eu un courrier de l'ambassadeur
01:08:35 du Qatar, m'invitant à
01:08:37 le rencontrer. Donc très beaux papiers,
01:08:39 tampons, enfin tout ce qu'il
01:08:41 faut. "Oui madame, vous venez,
01:08:43 je suis dans la commission de l'IBE,
01:08:45 donc de liberté civile, au Parlement
01:08:47 européen, donc une commission éminemment politique
01:08:49 qui est notamment à traiter de ces problématiques
01:08:51 de visa, d'accélération de visa, d'espace
01:08:53 d'ouverture, de l'ouverture
01:08:55 de l'espace aérien, etc.
01:08:57 Et bien sûr, je ne suis pas allée.
01:08:59 Et mes collègues me disaient "Mais pourquoi tu n'y vas pas ?"
01:09:01 Je dis "Mais moi je n'en parle pas, parce que même si
01:09:03 j'y vais, ma présence va être
01:09:05 instrumentalisée d'un côté ou de l'autre.
01:09:07 Elle n'a pas compris, elle n'a pas écouté, je ne sais rien.
01:09:09 Je ne veux même pas
01:09:11 parler, en fait. Donc j'ai été relancée
01:09:13 par Internet, enfin j'ai gardé
01:09:15 les documents que je
01:09:17 peux produire, bien évidemment.
01:09:19 - Alors comment ça se manifeste ? Oui ça se manifeste,
01:09:21 vous êtes nouvelle élue, on va vous rencontrer,
01:09:23 on va vous parler, donc il y a des gens
01:09:25 qui sont là. - Oui c'est le lobbying. - Bien sûr.
01:09:27 À part de ça, il y a des lobbyistes tout à fait
01:09:29 officiels, et pas uniquement pour
01:09:31 le Qatar.
01:09:33 Il y a des associations, il y a des ONG,
01:09:35 il y a des lobbyistes qui ont
01:09:37 leur bureau au sein du Parlement,
01:09:39 des grands pharma, etc. Ils sont là !
01:09:41 Ils sont là ! - Alors, moi il y a une question quand même,
01:09:43 je voudrais revenir au Parlement européen.
01:09:45 Comment ça se fait ? On a
01:09:47 parlé de ces valises, on a parlé d'autres choses,
01:09:49 en fait j'ai une double question.
01:09:51 D'abord, est-ce que,
01:09:53 à votre avis, vu ce qui se passe dans la vie politique
01:09:55 en France, est-ce qu'il y a
01:09:57 des politiques qui
01:09:59 sont plutôt, en tout cas
01:10:01 acceptent cette espèce de
01:10:03 coexistence, pour ne pas parler de
01:10:05 collaboration, avec effectivement
01:10:07 ce mouvement culturel, en disant
01:10:09 "Mais écoutez, voilà, c'est comme ça,
01:10:11 c'est la démographie, on ne peut pas faire autrement,
01:10:13 la France est diverse, c'est la diversité,
01:10:15 donc acceptons
01:10:17 ce mouvement culturel,
01:10:19 enfin, pour le problème culturel.
01:10:21 Et l'autre question, mais vous pouvez commencer
01:10:23 par l'une ou par l'autre, comment il se
01:10:25 fait que le Parlement européen,
01:10:27 on a l'impression de retrouver
01:10:29 les SMS entre Bourla
01:10:31 et Oursoul à Vondernayen,
01:10:33 comment il se fait que, comme pour le
01:10:35 Covid,
01:10:37 silence, il n'y a rien à voir, circulez !
01:10:39 - Oui,
01:10:41 oui, c'est
01:10:43 à la fois surprenant,
01:10:45 et ce n'est pas surprenant.
01:10:47 D'abord, le Parlement se protège,
01:10:49 et moi je pense qu'il y a,
01:10:51 dans le cadre du Qatar,
01:10:53 il y a des compromissions à la
01:10:55 fois financières, mais aussi
01:10:57 idéologiques. Donc il y a
01:10:59 ceux qui ont bénéficié de l'argent,
01:11:01 ceux qui...
01:11:03 - Députés, des parlementaires et tout ça.
01:11:05 - Des ONG, etc.
01:11:07 Et ensuite, il y a une complaisance
01:11:09 idéologique. Ceux qui croient
01:11:11 que l'Europe doit être
01:11:13 ouverte aux quatre vents,
01:11:15 ceux qui sont immigrationnistes,
01:11:17 ceux qui
01:11:19 nous rabâchent à longueur de la journée,
01:11:21 qu'on devrait se culpabiliser pour notre passé,
01:11:23 ceux qui veulent déboulonner les statues,
01:11:25 ceux qui sont dans ce mouvement
01:11:27 "wookiste", anticolonialiste...
01:11:29 - Les wooks ! - Exactement ! On le disait en même temps,
01:11:31 attention ! La mouvance wookiste
01:11:33 qui nous
01:11:35 vilipende pour tout ce qui est
01:11:37 historique, nos attaches,
01:11:39 ils sont dans un compromis idéologique.
01:11:41 Donc on est pris dans une tenaille entre ceux
01:11:43 qui, financièrement, ont profité du système
01:11:45 ou qui ont...
01:11:47 Je ne sais pas, les investissements en Qatar, ils auraient très bien pu
01:11:49 servir, d'ailleurs, on parlait tout à l'heure
01:11:51 d'immobilier acheté.
01:11:53 Oui, c'est peut-être aussi très utile
01:11:55 économiquement, mais il y a
01:11:57 une tenaille financière
01:11:59 de fermer l'autre côté
01:12:01 avec des compromissions idéologiques. - Je vous pose une question brute de
01:12:03 décoffrage avant de recevoir, je crois,
01:12:05 Sandrine Histémane, mais est-ce qu'il y a
01:12:07 à votre avis, beaucoup de députés
01:12:09 qui soient français
01:12:11 ou européens, ou autres,
01:12:13 enfin, ou associations corrompues,
01:12:15 disons, qui ont touché ?
01:12:17 - Dans cette affaire ou en général ?
01:12:19 - Par rapport au Qatar.
01:12:21 - Par rapport au Qatar, moi je pense qu'on a
01:12:23 levé à peine le voile sur l'affaire. Et c'est pour ça
01:12:25 qu'il me permet de répondre à votre deuxième
01:12:27 question. Pourquoi on n'en parle pas plus ?
01:12:29 Écoutez, il n'y a aucune enquête interne au Parlement
01:12:31 européen. Jean-Paul Garraud, chez nous,
01:12:33 l'a reclamé. Nous avons reclamé une
01:12:35 enquête sur ces histoires de corruption
01:12:37 présumées tout de suite. - Il n'y en a pas ?
01:12:39 - Il n'y en a pas. - Alors on parle, il n'y a aucune enquête ?
01:12:41 - Exactement. Et heureusement qu'il y a des juges
01:12:43 belges, hein, heureusement qu'il y a des juges belges
01:12:45 qui ont diligenté l'enquête.
01:12:47 Parce que je pense que
01:12:49 si on laisserait faire le Parlement européen, ce sera
01:12:51 pas impossible du tout, un peu comme avec
01:12:53 le Covid, qu'on essaye de mettre la poussière
01:12:55 sous les tapis et on va au plus
01:12:57 vite possible passer à autre chose.
01:12:59 - Histémane ? - On marque une
01:13:01 courte pause sur Sud Radio, après on accueillera Sandrine
01:13:03 qui nous appelle au 0826
01:13:05 300 300, à tout de suite sur Sud Radio.
01:13:07 - Sud Radio Bercov
01:13:09 dans tous ses états,
01:13:11 appelez maintenant pour réagir 0826
01:13:13 300 300.
01:13:15 - Ici Sud Radio,
01:13:17 les Français
01:13:19 parlent au français.
01:13:21 Je n'aime pas
01:13:23 la blanquette de veau.
01:13:25 Je n'aime pas
01:13:27 la blanquette de veau.
01:13:29 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
01:13:31 - 15h48
01:13:33 sur Sud Radio, nous sommes ensemble jusqu'à 14h
01:13:35 avec la députée européenne Patrissa
01:13:37 Chagnon qui vient nous parler du
01:13:39 Qatar Gate et puis nous accueillons Sandrine
01:13:41 qui nous appelle depuis le Lot-et-Garonne. Bonjour Sandrine.
01:13:43 - Bonjour Sandrine. - Oui, bonjour
01:13:45 André, bonjour à votre invité et meilleurs
01:13:47 voeux à tous et à toute l'équipe au Sud Radio.
01:13:49 - A vous aussi. - Alors moi j'ai
01:13:51 une question, alors j'ai plusieurs questions mais
01:13:53 il ne faut pas que je tombe hors sujet.
01:13:55 La première c'est par rapport à la
01:13:57 drogue, voilà.
01:13:59 Je veux dire, tout ce qui se
01:14:01 passe en France, l'Europe,
01:14:03 tout ce qui se passe
01:14:05 aussi dans nos banlieues, même pas
01:14:07 forcément dans les banlieues, même dans les campagnes aussi
01:14:09 puisque je suis de la campagne. Le Qatar
01:14:11 il est quand même relativement pour
01:14:13 quelque chose et comme on parlait de certains députés
01:14:15 corrompus, je pense que tant
01:14:17 qu'il y aura un moment donné, il faudra peut-être faire
01:14:19 la chasse un peu à tout ça, en particulier
01:14:21 des hauts par rapport aux bas
01:14:23 et ça permettrait un petit peu
01:14:25 de faire du grand ménage je veux dire dans nos pays
01:14:27 ainsi que l'Europe. Et je trouve qu'il y a
01:14:29 une... par rapport
01:14:31 à la drogue aussi, il y a cette radicalité.
01:14:33 Moi quand on regarde un peu ce qui se passe
01:14:35 en Afghanistan et ce qui se passe un peu
01:14:37 partout, il y a ce point de vue
01:14:39 on veut dire au lieu de parler d'agriculture,
01:14:41 de recadrer les choses comme il
01:14:43 faut, enfin d'un point de vue alimentaire,
01:14:45 ils ne vivent que par ça,
01:14:47 par cette drogue qui
01:14:49 exploite, des exploitations de paro
01:14:51 tout ça, voilà. Et
01:14:53 après, ma question, une autre question
01:14:55 par rapport à l'Arabie Saoudite, je voulais
01:14:57 savoir, c'est quand même...
01:14:59 ils ne sont pas très amis tous les deux, le Qatar et
01:15:01 l'Arabie Saoudite. - Pas vraiment, pas vraiment.
01:15:03 - Et l'Arabie Saoudite, est-ce qu'il y aurait
01:15:05 un intérêt à un moment donné, parce qu'on a l'impression
01:15:07 qu'il y a un visage qui est en train de tourner
01:15:09 dans l'Arabie Saoudite,
01:15:11 est-ce que ça pourrait être, peut-être
01:15:13 nous les Occidents,
01:15:15 parce qu'on nous prend toujours pour des méchants,
01:15:17 à un moment donné, de peut-être
01:15:19 de s'appuyer peut-être un peu
01:15:21 avec l'Arabie Saoudite ? - On en parle,
01:15:23 on en parle Sandrine. D'abord, est-ce que...
01:15:25 merci, merci. Est-ce que
01:15:27 on n'a pas du tout parlé de drogue, est-ce que la drogue
01:15:29 je dirais,
01:15:31 vis-à-vis du Qatar encore, on va parler
01:15:33 d'armicides, mais joue un rôle
01:15:35 où c'est absolument pas...
01:15:37 sauf qu'on sait très bien l'économie parallèle
01:15:39 dans nos cités, etc. Mais
01:15:41 dans le cadre de ce que vous évoquez dans
01:15:43 votre livre, parce que restons là-dessus,
01:15:45 dans le cadre de ce protocole de Doha,
01:15:47 est-ce qu'il y a,
01:15:49 je dis un non-dit bien sûr qu'on ne va pas l'écrire,
01:15:51 ou pas ? - Non, il n'y a
01:15:53 aucune mention
01:15:55 sur la
01:15:57 drogue ou les trafics, etc.
01:15:59 Comme on disait tout à l'heure, pas non plus
01:16:01 pour en ce qui concerne
01:16:03 du terrorisme ou
01:16:05 quoi que ce soit. C'est pas du tout ça.
01:16:07 C'est vraiment culturel, religieux
01:16:09 et historique
01:16:11 qu'on essaye
01:16:13 d'influencer et d'écrire
01:16:15 cette charte. - Je comprends. Alors, bon, au-delà
01:16:17 de l'Arabie Saoudite, c'est vrai que ce serait une émission à faire
01:16:19 sur l'Arabie Saoudite, c'est vrai qu'on parle
01:16:21 un peu d'immigration.
01:16:23 Parce que, est-ce que, alors, le sujet
01:16:25 de l'immigration, parlons pas de la drogue,
01:16:27 vous avez répondu, est-ce que le sujet de l'immigration
01:16:29 est clairement
01:16:31 évoqué ou pas du tout ?
01:16:33 Ou c'est un peu le dessin
01:16:35 caché de la tapisserie ?
01:16:37 Dans ce protocole de Doha. - Dans le protocole de
01:16:39 Doha, l'immigration est très clairement évoquée.
01:16:41 Il est très clairement marqué
01:16:43 que l'Occident souffre
01:16:45 de taux de natalité trop
01:16:47 basse. - Il a dit que c'est écrit, ça ?
01:16:49 - C'est écrit.
01:16:51 Et que
01:16:53 les
01:16:55 immigrations sont là pour rester
01:16:57 et pour venir
01:16:59 en Europe.
01:17:01 Donc, on parle clairement d'immigration
01:17:03 et on parle clairement d'accueil. - À encourager.
01:17:05 - À encourager.
01:17:07 Et à préparer l'accueil.
01:17:09 Avec des mosquées qui
01:17:11 vont pouvoir intégrer tout de suite.
01:17:13 - Et des écoles, etc. - Exactement.
01:17:15 Donc, on voit bien que le protocole
01:17:17 de Doha, d'ailleurs, il
01:17:19 mentionne aussi qu'il faut s'appuyer sur les
01:17:21 institutions européennes.
01:17:23 C'est écrit noir sur blanc.
01:17:25 - S'appuyer comment ? C'est-à-dire ?
01:17:27 - C'est un peu vague. - Utiliser les
01:17:29 - Exactement.
01:17:31 C'est marqué, je vous montrerai la page
01:17:33 tout à l'heure, mais c'est clairement marqué que
01:17:35 dans le cadre de cette stratégie, il faut chercher
01:17:37 des amis, il faut chercher
01:17:39 parce qu'ils disent, voilà, tout le monde
01:17:41 n'est pas contre l'islam parmi les
01:17:43 occidentaux, donc il faut chercher des amis et s'appuyer
01:17:45 sur les institutions pour
01:17:47 comme notamment
01:17:49 l'Union Européenne. C'est marqué.
01:17:51 Mais l'immigration,
01:17:53 oui, quand
01:17:55 j'avais lu ce livre-là
01:17:57 il y a des années, et quand je l'ai relu
01:17:59 en commençant
01:18:01 à écrire,
01:18:03 en fait, quelque chose
01:18:05 m'est tout de suite venue à l'esprit.
01:18:07 En disant, ok, on a la corruption
01:18:09 pour les visas, pour des
01:18:11 avantages, mais c'est des peanuts
01:18:13 ça, c'est pas très grand.
01:18:15 Et qu'est-ce qu'il en est, en fait,
01:18:17 de toute la politique immigrationniste
01:18:19 qui nous est dictée
01:18:21 par l'Union Européenne ? Qu'est-ce qu'il en est de ce
01:18:23 pacte d'immigration, qui tant
01:18:25 dit que tous les peuples en Europe votent
01:18:27 pour avoir moins d'immigration,
01:18:29 pour maîtriser... - Et puis les sondages le montrent.
01:18:31 - Exactement, pour maîtriser l'immigration,
01:18:33 le pacte d'immigration de l'Union Européenne
01:18:35 qui dit, on va
01:18:37 se battre contre l'immigration illégale,
01:18:39 oui, mais en fait, ils vont se battre en contre
01:18:41 l'immigration illégale, en légalisant
01:18:43 l'immigration illégale. Donc, en fait,
01:18:45 ce pacte d'immigration va encourager
01:18:47 des millions de personnes,
01:18:49 des dizaines de millions de personnes,
01:18:51 de venir en Europe. Et moi, je me pose
01:18:53 aujourd'hui la question,
01:18:55 à quel point est-ce que
01:18:57 cette politique de submersion
01:18:59 migratoire
01:19:01 de la France et de l'Europe
01:19:03 a pu être influencée
01:19:05 de l'extérieur
01:19:07 de l'Europe ?
01:19:09 Peut-être par de l'argent,
01:19:11 directement ou indirectement,
01:19:13 venant des réseaux d'islam intégristes ?
01:19:15 - C'est la question que vous vous posez ? - Ah oui, oui, oui, très sérieusement.
01:19:17 - Quels sont les facteurs qui font que
01:19:19 effectivement, les peuples
01:19:21 se posent beaucoup de questions, mais les gouvernants
01:19:23 apparemment pas. - Voilà.
01:19:25 - Même si on fait une loi sur l'immigration
01:19:27 que vous le savez,
01:19:29 que Gérald Darmanin en parle,
01:19:31 vous vous dites, c'est de la fumée ça.
01:19:34 - Bah écoutez, je dis, pourquoi
01:19:36 pas un référendum ?
01:19:38 Pourquoi pas un référendum ?
01:19:40 Si vous êtes en train de décider
01:19:42 de choses aussi importantes que l'avenir
01:19:44 démographique et culturel
01:19:46 de mon pays, de notre
01:19:48 continent, mais pourquoi on ne passe pas
01:19:50 par un référendum ? Pourquoi est-ce qu'on
01:19:52 dicte ces genres de choses ?
01:19:54 Pourquoi est-ce qu'on dicte ce pacte d'immigration ?
01:19:56 Pourquoi on accélère l'immigration ?
01:19:58 Il y a
01:20:00 autre chose.
01:20:02 Je ne suis pas plus
01:20:04 intelligente que les autres. Donc ils savent très bien
01:20:06 qu'ils ne vont pas se faire élire sur
01:20:08 ce type de mesures.
01:20:10 Donc qu'est-ce qu'il y a derrière ?
01:20:12 Qu'est-ce qui fait qu'on a
01:20:14 la promotion du hijab,
01:20:16 le hijab, ma liberté au niveau du Parlement
01:20:18 européen ? Qu'est-ce qui fait qu'on finance des...
01:20:20 - Vous avez vu que Gabriel Attal a arrêté
01:20:22 la baïa quand même. - Il a arrêté
01:20:24 la baïa, espérons qu'ils allont
01:20:26 beaucoup plus loin. Et il a arrêté la baïa,
01:20:28 et je m'en réjouis bien évidemment,
01:20:30 mais je pense que tous les Français
01:20:32 sont bien d'accord avec moi,
01:20:34 que la problématique n'est pas limitée à la baïa.
01:20:36 Si notre seul problème
01:20:38 avec l'islam radical était la baïa,
01:20:40 on serait très heureux
01:20:42 aujourd'hui. Malheureusement, ce n'est pas le cas.
01:20:44 - Donc ce que vous
01:20:46 dites, en fait,
01:20:48 c'est qu'il y a eu
01:20:50 un formidable,
01:20:52 un très beau coup de pénétration,
01:20:54 en tout cas du Qatar, il n'y a pas que
01:20:56 le Qatar, et que effectivement
01:20:58 ça donne un sacré portrait,
01:21:00 c'est la première chose,
01:21:02 ça donne un portrait quand même assez bizarre
01:21:04 et contrasté de l'Union Européenne.
01:21:06 - Bien évidemment,
01:21:08 bien évidemment,
01:21:10 les réseaux qataris,
01:21:12 on ne va pas dire directement les qatars,
01:21:14 les réseaux qataris, les réseaux fréristes,
01:21:16 effectivement, se sont
01:21:18 décidément émissés jusqu'aux plus
01:21:20 hautes sphères
01:21:22 de l'Union Européenne.
01:21:24 L'image que ça donne, oui,
01:21:26 encore une fois,
01:21:28 c'est qu'on ne contrôle pas,
01:21:30 on ne contrôle absolument pas les seuls élus légitimes
01:21:32 dans toute cette
01:21:34 structure, derrière
01:21:36 les verreries à Bruxelles,
01:21:38 ce sont les parlementaires européens qui ont finalement
01:21:40 le moins à dire, parce que c'est bien la commission
01:21:42 et le conseil qui ont le plus à dire,
01:21:44 et où on a très peu de contrôle.
01:21:46 Donc effectivement,
01:21:48 ça pose beaucoup de questions.
01:21:50 Moi je suis profondément attachée à la démocratie,
01:21:52 je suis profondément attachée
01:21:54 au contrôle démocratique et à
01:21:56 la sanction, au respect
01:21:58 de la voix des français,
01:22:00 mais effectivement, du moment où on délègue tout
01:22:02 à des espèces de structures
01:22:04 incontrôlables, voilà où on arrive.
01:22:06 - C'est tout le problème quand le législatif
01:22:08 n'existe plus face à l'exécutif.
01:22:10 - Eh ben oui. - Merci Patricia
01:22:12 Chagnon d'avoir été avec nous, je rappelle que vous êtes
01:22:14 députée Identité et Démocratie au Parlement
01:22:16 européen et surtout auteur de ce livre
01:22:18 "Qatargate", le résultat de plus de 20 ans
01:22:20 d'ingérence de complaisance idéologique
01:22:22 et financière, et on rappelle que ce livre est
01:22:24 disponible gratuitement en téléchargement
01:22:26 sur le site qatar-gate.fr
01:22:28 On va se retrouver
01:22:30 demain sur Sud Radio André Bercoff
01:22:32 entre midi et 14h comme tous les jours
01:22:34 tout de suite c'est Bruce Lay, sur Sud Radio, à demain.
01:22:36 Sud Radio, parlons vrai.
01:22:38 Parlons vrai.
01:22:40 Sud Radio, parlons vrai.