• il y a 7 mois

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00:00:00 Bonjour à tous, bonjour à toutes. On va démarrer ce webinaire avec toutes nos
00:00:03 excuses pour le léger délai, le léger retard avec lequel on démarre.
00:00:08 Mais vous êtes nombreux à être connectés et nous sommes désormais prêts.
00:00:12 Alors bienvenue, nous sommes cet après-midi pour le lancement d'un
00:00:17 chantier important de la COP planification écologique en Beauvais-Franche-Montée
00:00:21 qui est consacré à la thématique du mieux se nourrir, donc de la thématique de
00:00:24 l'alimentation et de l'agriculture. Nous sommes ensemble pour un webinaire de
00:00:28 deux heures consacré à ce chantier sur lequel effectivement je vais
00:00:34 vous présenter l'ordre du jour. Alors moi je m'appelle Rémi Proust, je suis le
00:00:37 secrétaire général de la COP planification écologique auprès de
00:00:41 monsieur le préfet de région et je vais animer ce webinaire.
00:00:43 Premièrement je vais vous demander votre accord, à vous tous qui êtes connectés,
00:00:48 sur la possibilité d'enregistrer l'ensemble de ce webinaire et nos
00:00:52 échanges. Vous êtes nombreux à nous l'avoir
00:00:55 demandé, nous souhaitons effectivement pouvoir vous mettre à
00:00:59 disposition ce webinaire en replay sur le site de la COP Beauvais-Franche-Montée.
00:01:04 Donc voilà, en cas de désaccord merci de nous l'indiquer dans le chat et nous en
00:01:08 tiendrons compte. Alors justement le chat vous le
00:01:11 découvrez vous tous qui êtes en train de vous connecter, vous dire son
00:01:16 importance particulière dans le cadre de ce webinaire.
00:01:18 Nous du coup le lisons attentivement, alors il est à votre disposition pour
00:01:24 proposer des actions en lien avec l'établissement du se nourrir pour accélérer la
00:01:28 transition écologique de l'alimentation et de l'agriculture, pour nous rappeler,
00:01:34 pour nous présenter, poser des questions aux intervenants, permettre de
00:01:39 lister les freins, les éventuelles difficultés qu'il nous faut relever
00:01:41 collectivement. Donc n'hésitez pas à l'utiliser, nous le modérons, nous y
00:01:45 répondons, vous pouvez nous interpeller dans ce chat et nous consacrerons un temps
00:01:49 important à la fin du webinaire à revenir et à répondre au maximum de vos
00:01:53 interrogations. Merci à tous pour vos contributions dans ce cadre là.
00:01:57 Alors nous sommes réunis dans le cadre de la COP planification écologique qui
00:02:02 vous le savez pour beaucoup d'entre vous, vous étiez présents, a été lancée le 13
00:02:06 décembre dernier par l'état et la région qui copilote cet exercice.
00:02:12 Nous avons depuis le 13 décembre dernier travaillé activement à
00:02:21 réaliser un état des lieux, un diagnostic complet de la transition écologique
00:02:27 grâce à...
00:02:29 Excusez-moi pour le petit décalage de son.
00:02:37 Voilà donc cet état des lieux et ce diagnostic réalisé avec l'aide de la
00:02:41 contribution de beaucoup de nos élus et collectivités qui ont répondu largement
00:02:45 à fait l'objet d'un diagnostic régional qui est désormais en ligne sur le site de
00:02:49 la COP BFC, je vous l'invite à le consulter, ça pose les bases de notre
00:02:53 action actuelle et des enjeux à venir. Et pour faire suite à ce diagnostic
00:02:59 nous lançons avec ce webinaire, avec ce cycle de webinaire, une phase d'écriture
00:03:03 d'une feuille de route régionale qui va nous emmener jusqu'à la fin de l'année
00:03:08 2024. Cette feuille de route nous souhaitons d'abord la construire avec
00:03:12 vos contributions, c'est dans cet état d'esprit qu'aujourd'hui nous lançons
00:03:16 la thématique Monsieur Nourir avec ce webinaire très largement ouvert à
00:03:19 l'ensemble des parties prenantes de la thématique, monde économique, sociétés
00:03:24 civiles, associations, monde de la formation et de la recherche et bien
00:03:28 sûr l'ensemble de nos élus et acteurs publics, agences et établissements
00:03:32 publics qui les appuient dans leur action au quotidien.
00:03:35 Merci à tous. L'objectif de ce webinaire avant de passer à l'écriture
00:03:39 proprement dite de la feuille de route c'est bien de balayer très largement
00:03:42 l'ensemble des pistes d'action à travers les enjeux et les atouts de notre
00:03:46 région pour réussir la transition écologique dans le domaine de la
00:03:48 réculture et de l'alimentation, de lister, de prioriser avec vous les freins et les
00:03:53 leviers que nous pourrions lever ensemble par une action collective
00:03:56 renforcée et c'est dans cet état d'esprit que vos contributions sont
00:04:00 particulièrement importantes. Alors nous aurons un ordre du jour assez
00:04:04 classique, on va introduire le webinaire avec, pour rappeler les grands enjeux de
00:04:09 la transition écologique que sont ceux de la France et ceux qu'on a au niveau
00:04:12 international qui est le sens de cette démarche de planification. Dans un premier
00:04:16 temps, nous allons présenter des enjeux et leviers nationaux de la
00:04:19 thématique mieux se nourrir. Enfin nous nous regarderons les leviers
00:04:23 régionaux, des spécificités que l'on a à prendre en compte en région de
00:04:27 Bourgogne-Franche-Comté, avant d'avoir quatre témoignages d'acteurs qui nous
00:04:31 présenteront leur vision, leur proposition sur la thématique de la
00:04:37 transition écologique et je les remercie par avance et nous terminerons le
00:04:40 webinaire par l'échange avec le chat, avec vos contributions et c'est pour ça
00:04:44 que je vous ai dit qu'il est particulièrement important de vous viser dès à présent.
00:04:47 Voilà un peu pour l'ordre du jour, merci à tous pour vos
00:04:51 contributions et nous démarrons avec l'introduction sur le sens de la
00:04:54 démarche par Olivier David, directeur régional à l'ADREAL.
00:04:57 Bonjour Olivier David, je suis directeur régional de l'environnement, de
00:05:01 l'aménagement et du logement de la région Bourgogne-Franche-Comté et
00:05:06 effectivement comme Rémi l'a dit, les deux grands enjeux de cette COP
00:05:13 territoriale, notre planification écologique, c'est d'une part le
00:05:20 changement climatique qui impacte directement l'ensemble
00:05:27 des activités économiques et la vie quotidienne et également la perte de la
00:05:32 biodiversité, c'est vraiment les deux grands enjeux auxquels on doit faire face.
00:05:37 Le changement climatique, vous le savez, il est lié à l'augmentation des
00:05:42 émissions de gaz à effet de serre qui provoque une augmentation de la
00:05:46 température globale de la terre. Tant que les émissions de gaz à effet de serre
00:05:53 augmentent, la température augmente et la seule façon de mettre fin à cette
00:05:58 augmentation de température, c'est d'atteindre ce qu'on appelle la
00:06:03 neutralité carbone, c'est-à-dire un monde dans lequel les émissions de gaz à effet
00:06:07 de serre s'équilibrent avec l'absorption du carbone, notamment dans la forêt et
00:06:14 dans les sols. Et l'objectif de l'accord de Paris, l'objectif de nos politiques
00:06:20 publiques, c'est bien d'atteindre cette neutralité carbone. La France et l'Union
00:06:24 européenne s'est fixé l'horizon de 2050 pour atteindre cette neutralité carbone.
00:06:31 Les émissions de gaz à effet de serre sont essentiellement dues aux énergies
00:06:39 fossiles. Quand on brûle des énergies fossiles, quand on consomme des énergies
00:06:44 fossiles, on émet du carbone et donc des gaz à effet de serre.
00:06:51 Le plus grand émetteur de gaz à effet de serre, c'est le charbon, puis le pétrole,
00:06:58 puis le gaz naturel. Un monde de neutralité carbone qu'on cherche à
00:07:02 atteindre en 2050, c'est un monde dans lequel on sort des énergies fossiles.
00:07:07 En France, vous voyez là la courbe sur ce slide, la courbe d'augmentation des
00:07:13 émissions mondiales de gaz à effet de serre depuis 1850.
00:07:18 Vous voyez qu'elle augmente fortement. En France, on est pratiquement sorti du
00:07:26 charbon. On a déjà pratiquement éliminé cette source importante de gaz à effet
00:07:32 de serre. Mais on émet beaucoup de gaz à effet de serre lié au pétrole et au gaz
00:07:38 naturel. C'est notamment le cas dans les voitures, dans les véhicules avec
00:07:46 l'essence et le diesel des véhicules thermiques.
00:07:50 C'est le cas aussi par exemple dans le domaine du chauffage des bâtiments avec
00:07:58 le fuel issu du pétrole et le gaz naturel.
00:08:03 Le réchauffement global au niveau de la Terre, il augmente année après année.
00:08:12 Et ce que vous voyez sur cette courbe, c'est que les dix dernières années sont
00:08:18 les plus chaudes de l'histoire. En 2022, on a atteint un réchauffement de
00:08:26 l'ordre de 1,3 degré. On a atteint pratiquement 1,5 degré en 2023.
00:08:35 Si les États respectent les trajectoires qu'ils ont
00:08:43 communiqués lors des COP climat, on atteindra un réchauffement de l'ordre de
00:08:49 3 degrés au niveau mondial, ce qui correspond à un réchauffement de 4 degrés
00:08:54 en France à l'horizon 2100. La particularité aussi de ce
00:09:04 réchauffement climatique, c'est qu'il est particulièrement rapide.
00:09:09 On a connu dans le passé des réchauffements climatiques, mais
00:09:14 qui s'étalent plutôt dans des temps caractéristiques de l'ordre de
00:09:18 10 000 à 20 000 ans. Là, on observe un réchauffement climatique extrêmement
00:09:22 rapide sur une période de 100 à 200 ans.
00:09:28 Ce qu'il faut aussi avoir en tête dans ce sujet du changement climatique,
00:09:32 c'est que les décisions qu'on prend maintenant auront des conséquences
00:09:39 dans l'avenir pendant des très longues périodes.
00:09:45 C'est maintenant les efforts qu'on fait pour réduire nos
00:09:50 émissions de gaz à effet de serre, ce sont ces efforts-là qui permettront
00:09:55 à nos enfants, à nos petits-enfants, à nos arrière-petits-enfants d'avoir un
00:10:00 réchauffement climatique limité. Parce que les impâles du réchauffement
00:10:04 climatique, on les vit dès maintenant. Il y a bien sûr des canicules et
00:10:11 des vagues de chaleur. Vous voyez que dans les records observés dans les
00:10:17 années précédentes, on a observé des records de l'ordre de 42 degrés dans
00:10:22 notre région. Et en 2100, avec un réchauffement de +4 degrés, les records
00:10:28 atteindront de plus de 55 degrés dans la région Bourgogne-Franche-Comté.
00:10:35 Mais on a aussi un impact sur l'eau, sur les précipitations, avec notamment plus
00:10:40 de pluie en hiver et moins en été, ce qui provoque des phénomènes de
00:10:45 sécheresse et toute une série de phénomènes, moins de neige, des gelées
00:10:51 tardives, toute une série de phénomènes qui nous
00:10:53 impactent directement et qui impactent l'agriculture, je dirais de façon très
00:10:57 directe. C'est le premier secteur impacté par le changement climatique,
00:11:02 c'est l'agriculture et la forêt. Et vous savez que dans notre région, la forêt est
00:11:08 particulièrement impactée par le changement climatique.
00:11:14 Ces cas à effet de serre, ils viennent notamment et majoritairement de
00:11:22 la consommation des énergies fossiles, ils viennent d'un grand nombre de secteurs,
00:11:26 un tiers des émissions viennent du secteur du transport, c'est le premier
00:11:31 secteur émetteur en France, et ensuite 19% de l'agriculture, 18% de l'industrie,
00:11:37 aussi à peu près la même proportion du bâtiment et de l'ordre de 10% de
00:11:42 l'industrie. Mais le changement climatique, ça n'est qu'une des limites
00:11:48 planétaires, qu'un des enjeux auxquels on doit faire face, et le deuxième grand
00:11:52 enjeu qu'on cherche à traiter dans la planification écologique, c'est la perte
00:11:57 de biodiversité qui est liée à la dégradation des milieux et à
00:12:02 l'artificialisation des sols, qui est dû aussi aux pratiques
00:12:09 agricoles intensives à la déforestation, aux changements climatiques, aux
00:12:13 pollutions et aux espèces exotiques invasives.
00:12:19 Cette perte de biodiversité est observable de façon très
00:12:24 concrète, puisque depuis 30 à 40 ans, 35% des populations d'oiseaux dans le
00:12:34 milieu agricole ont disparu, en gros en forêt 20% des populations d'oiseaux ont
00:12:39 disparu, dans les milieux humides un quart des espèces ont disparu et
00:12:46 un quart sont en voie de disparition. C'est quelques chiffres, quelques
00:12:50 exemples de la perte de biodiversité qu'on peut observer très
00:12:55 directement. Tous ces sujets, perte de biodiversité, changement climatique, ont un
00:13:02 impact très direct sur notre santé et sur la santé des écosystèmes, du
00:13:12 monde animal. On peut observer cet impact de façon très directe.
00:13:18 Pour mettre en oeuvre cette planification écologique,
00:13:22 l'État a élaboré un plan qui permet d'agir sur les différents
00:13:28 secteurs de la vie, sur la façon dont on se loge, la façon dont on se déplace,
00:13:35 la façon dont on consomme, la façon dont on se nourrit et ce plan est décliné
00:13:42 secteur par secteur. C'est ce plan, cette planification écologique, que le
00:13:50 Secrétariat général de la planification écologique va nous présenter pour le
00:13:53 secteur se nourrir, le secteur, le champ d'action qu'on traite dans ce
00:14:01 webinaire. Les autres champs d'action, consommer, préserver, se déplacer,
00:14:07 produire, sont traités à chaque fois dans un webinaire spécifique.
00:14:13 Quatre ont déjà été traités la semaine dernière et seront disponibles sur le site
00:14:17 et le champ produire sera traité dans un webinaire qui a lieu vendredi.
00:14:22 Merci beaucoup et parfaite transition, je pense Victoria Asibert, chargée de
00:14:27 projet au Secrétariat général pour la planification écologique, pour présenter
00:14:31 effectivement le plan national pour la thématique se nourrir.
00:14:33 La parole est à vous Victoria. Merci beaucoup.
00:14:37 Pour faire face aux enjeux qui viennent d'être exposés, la façon dont on
00:14:43 propose de se structurer, c'est d'organiser des COPs régionales qui sont
00:14:49 tous l'objet de la réunion d'aujourd'hui. Ces COPs reposent déjà sur quatre
00:14:53 piliers qui sont relativement importants. Le premier, c'est d'avoir déjà une vision
00:14:57 très claire et tangible de la marche à franchir pour remplir les
00:15:00 objectifs qu'on s'est donné dans le FIPO Power 55. Donc avoir vraiment cette
00:15:05 donnée au niveau national et surtout au niveau régional pour pouvoir bien
00:15:09 calibrer les efforts à faire. Ensuite, le deuxième pilier c'est vraiment ce
00:15:14 diagnostic qui a été fait au niveau de la région pour arriver à avoir un constat
00:15:20 des priorités pour l'action territoriale.
00:15:22 Troisième pilier, c'est effectivement pour le débat,
00:15:29 une fois qu'on a bien vu la marge, qu'on a fait un peu le
00:15:34 diagnostic, la troisième étape c'est vraiment la phase de débat, être capable de mobiliser l'ensemble des
00:15:40 participants autour de la construction des initiatives à mener.
00:15:46 Et évidemment tout ça pour atterrir sur un quatrième pilier qui est cette veille de route.
00:15:49 Je passe à la suite. Effectivement, si on passe à l'expérience, sur la vision
00:15:56 tangible des leviers, la COP propose sur deux angles de travail qui sont
00:16:03 importants au même type. Évidemment les leviers de décarbonation qui sont ce qu'il y a de
00:16:08 plus connu, donc les émissions de gaz à effet de serre, qui sont évidemment un très gros
00:16:13 bloc mais qui ne doivent pas non plus voler la vedette à tout ce qui est biodiversité et
00:16:19 gestion des ressources et qui vont être très importants évidemment dans ce
00:16:22 groupe de travail à se nourrir. Si je passe à la suite, ces leviers ont donc vocation à remplir
00:16:32 les objectifs qui vont être le cadre de travail de cette marche à franchir
00:16:38 pour justement remplir les objectifs qu'on s'est donné à la fois sur les gaz à effet de serre,
00:16:43 donc le feed for 55, donc -55% en 2030 par rapport à 1990, et pareil sur le
00:16:51 volet biodiversité, améliorer la réduction des pressions qui s'exercent sur la biodiversité,
00:16:55 restaurer la biodiversité et mobiliser tous les acteurs qui sont des composants de la
00:16:59 stratégie nationale biodiversité qui cadre également les travaux au niveau national.
00:17:05 Si je passe à la suite, donc ça c'est l'explication décarbonation, donc ça c'est
00:17:13 vraiment la marche à franchir en termes de gaz à effet de serre. Si on regarde un petit peu les
00:17:19 chiffres, on a tout à gauche la base, la ligne de base qui est celle de 1990, et tout à droite
00:17:26 la cible 2030. Entre les deux, vous avez un plan d'étape à 2019, on a en fait réussi à calibrer
00:17:34 toutes les données qu'on avait pour avoir une base de départ 2019 pour arriver à avoir une
00:17:38 "demi-marche" intermédiaire sur laquelle baser le reste de nos travaux. À cette marche s'ajoute
00:17:46 une hausse tangentielle parce qu'un certain nombre de choses comme la croissance de la
00:17:50 population, la réindustrialisation, le PIB font que tendanciellement les émissions de gaz à effet
00:17:56 de serre vont augmenter. Et donc cette partie très colorée que vous voyez en avant-dernière colonne,
00:18:01 c'est vraiment la marche qu'on se donne par secteur de diminution des gaz à effet de serre répartie
00:18:09 en fonction des efforts qu'on voit par secteur. Si je passe à la suite, ici vous voyez cette
00:18:19 répartition justement par secteur qui permet de visualiser un petit peu plus l'effort qu'il y a
00:18:24 à faire en fonction de transport, agriculture, bâtiment, industrie, énergie de l'échelle. Vous
00:18:28 voyez que les objectifs ne sont pas les mêmes en fonction des différents secteurs, sachant que par
00:18:35 secteur il y a un certain nombre de leviers qui sont proposés qui permettent de faire plus ou moins
00:18:39 d'efforts et sur lesquels les ambitions sont un petit peu différentes. Typiquement l'industrie,
00:18:43 on pense qu'elle peut décarboner encore de -43% l'agriculture de -18%. Si je passe encore à la
00:18:55 suite, voilà un petit peu le résumé de quand je vous parlais de levier. Voilà un peu tous les
00:19:01 axes qu'on voit par secteur pour arriver à atteindre cette marche. Donc là par exemple,
00:19:06 sur un sujet qui va nous intéresser dans le cadre de ce groupe de travail, la fertilisation
00:19:12 azotée qui est un des carrés que vous voyez en vert sur cette diapo. Ici ce qu'on se dit,
00:19:17 c'est qu'il y a à peu près un potentiel de 6 millions de tonnes de gaz à effet de serre d'économie
00:19:23 qu'on aimerait atteindre grâce à un certain nombre d'actions et notamment ces actions,
00:19:29 ça va être tout le sujet finalement de ces groupes de travail, c'est-à-dire il va remonter
00:19:32 ces actions au niveau de chaque région afin d'atteindre cette cible à horizon 2013.
00:19:38 Si je passe à la suite, l'autre point très important c'est aussi les biodiversités comme
00:19:48 je le disais au départ et forcément dans le contexte du groupe de travail Mieux se Mourir,
00:19:53 typiquement tout ce qui est préservation des espaces naturels, alimentation et par extension
00:19:58 ressources en eau et économie circulaire vont être des sujets qui vont être très importants.
00:20:02 Et là pour le coup évidemment les indicateurs ne sont pas les mêmes que pour les gaz à effet de
00:20:06 serre, à chaque fois c'est quelque chose d'un peu spécifique mais typiquement pour le développement
00:20:10 du bio et du HVE, le nombre d'exploitations et les surfaces en exploitation bio et HVE vont être
00:20:16 ce qui va compter comme indicateurs principaux d'atteinte des objectifs biodiversitaires.
00:20:20 Si on se concentre maintenant sur Mieux se Mourir, ce qui a été identifié dans le cadre de notre
00:20:31 groupe de travail c'est qu'il y a six leviers qui vont être critiques dans le cadre de ce travail,
00:20:38 forcément beaucoup en agriculture et sol, donc à la fois la changement des pratiques de fertilisation
00:20:44 azotée, l'élevage durable, les bâtiments et machines agricoles, la réduction de l'usage des
00:20:50 produits phytosanitaires, l'agriculture biologique évidemment et HVE et bien sûr le respect de la
00:20:56 loi EGalim, humain résilience. Je vais rentrer un petit peu dans le détail de chacun de ces
00:21:01 leviers pour vous donner un petit peu plus la couleur, les objectifs, mais avant ça effectivement
00:21:06 l'enjeu principal sur le Mieux se Mourir c'est que l'agriculture et les espaces naturels sont
00:21:12 forcément à la convergence de beaucoup d'enjeux différents, évidemment les questions géostratégiques
00:21:19 comme la souveraineté alimentaire, les enjeux de concurrence des importations, mais aussi
00:21:25 évidemment de biodiversité comme on a pu le dire, d'atténuation du changement climatique avec la
00:21:31 diminution des émissions qui sont liées à l'exploitation agricole, forcément la santé,
00:21:35 les risques, l'économie évidemment avec toute la question du revenu des agriculteurs, l'adaptation
00:21:42 des cultures aux conditions climatiques et bien évidemment tous ces éléments font que forcément
00:21:48 les leviers que je vais vous montrer sont un petit peu limités mais par extension vous avez un certain
00:21:52 nombre de choses qui peuvent se rattacher à ces sujets. Je vois des mains qui se lèvent,
00:21:56 je me permets juste de finir, de vous proposer l'ensemble du contenu et après bien sûr ouvert
00:22:01 à toutes questions. Je pense que la suite c'est justement effectivement un peu l'exposition des
00:22:09 leviers, donc vous avez dans le cadre de Mieux se nourrir et de l'agriculture en particulier,
00:22:13 des leviers qui reviennent à la décarbonation principalement et des leviers qui reviennent à
00:22:18 la biodiversité. Si je regarde la décarbonation, on a d'abord des choses qui permettent de réduire
00:22:23 les gaz à effet de serre et non pas l'agriculture, donc évidemment la fertilisation azotée dont les
00:22:31 émissions ne sont pas de CO2 mais qui sont des gaz à effet de serre, de même pour les vaches
00:22:39 durables avec du méthane et par contre on a également les bâtiments et les machines agricoles
00:22:43 qui aujourd'hui sont encore principalement motorisées avec des carburants fossiles. Par
00:22:52 ailleurs on a aussi des leviers qui permettent d'augmenter la capacité des sols à capter
00:22:57 finalement ce CO2, donc ça permet de retirer des gaz à effet de serre de l'atmosphère,
00:23:03 donc là est la question des haies, des prairies et des pratiques stockantes, donc là l'idée est
00:23:10 vraiment d'arriver à favoriser le développement de ce genre d'exploitation pour pouvoir capter
00:23:15 un maximum de gaz à effet de serre. Enfin côté biodiversité, l'usage des phytosanitaires
00:23:23 parlementaires et l'agriculture biologique sont évidemment importants afin de limiter
00:23:28 justement cet impact sur la biodiversité qu'on peut aujourd'hui tous constater.
00:23:32 Et très important effectivement, la baisse des émissions n'implique pas nécessairement la
00:23:38 baisse de la production agricole, cette idée-là, la décorrelation existe et c'est ce qu'on essaye
00:23:43 de faire dans la plupart des logiques qui sont envoyées. Donc là juste petit point méthodologique,
00:23:49 mais quand on parle d'émissions dans lesquelles on a travaillé, c'est vraiment uniquement les
00:23:53 émissions directes, donc si ça n'est pas des émissions importées, de production, etc. des
00:23:58 fertilisants, donc voilà, on reste vraiment sur ce qui est générer comme émissions sur les
00:24:02 écoles agricoles. Je me lance dans les différents leviers. Alors la fertilisation azotée, l'idée
00:24:09 est effectivement de changer les pratiques afin de diminuer cette consommation d'engrais azotés.
00:24:14 Sachant que si on regarde un tout petit peu les tendances, aujourd'hui cette consommation
00:24:19 est stagnée, elle a baissé quand même fortement en 2022 à cause d'une augmentation des prix,
00:24:24 mais ce qu'on se donne comme cible à 2030 c'est d'arriver quand même à réduire encore de 30%
00:24:28 les abords d'azote minéral par rapport à 2020. Donc évidemment l'azote reste nécessaire au
00:24:35 maintien des rendements agricoles, cependant on pense qu'il y a un certain nombre de leviers
00:24:40 techniques qui existent, notamment raisonner le niveau des doses appliquées, donc arriver à être
00:24:44 sur une agriculture plus de précision, modifier le type d'engrais avec des engrais qui sont mieux
00:24:51 dosés et qui sont moins dosés notamment en UV. Ensuite augmenter les cultures de légumineuses
00:24:58 qui ont un rôle de fixation cyanbiotique qui permet finalement d'éviter en partie les pratiques
00:25:05 azotées et utiliser des matières pratiquant d'origine résiduelle, donc les boules, les digestables,
00:25:11 le compost, des choses qui ne soient pas nécessairement minérales. Donc ça c'est vraiment
00:25:17 sur la fertilisation azotée. Si on passe sur le levier, je m'attarde pas sur les rôles parce
00:25:21 que sinon j'ai peur de ne pas rentrer dans mon timing, mais bien sûr ouvert à toute discussion.
00:25:27 Sur l'élevage durable, donc là le levier est vraiment sur le fait d'arriver à avoir un élevage
00:25:34 qui soit plus durable dans le cadre de nos écosystèmes. J'imagine que tout le monde autour
00:25:43 de la table sait que c'est la fermentation des aliments lors de la digestion des luminaires,
00:25:46 notamment qui sont producteurs de méthane, un gaz à effet de serre très puissant. Le point
00:25:54 de tendanciel c'est que finalement le cheptelbeau va diminuer ces dernières années avec une balance
00:26:01 commerciale qui se dégrade. Ce qu'on prévoit c'est qu'on arrive à un élevage plus durable parce
00:26:09 qu'on propose plus d'élevage qui soit fait à l'herbe et donc une relocalisation aussi d'une
00:26:15 partie de l'engraissage parce que finalement on a des bêtes qui partent à l'étranger pour être
00:26:19 engraissées, pour être réimportées sur le territoire. Donc ça finalement c'est des impacts
00:26:25 CO2 qui sont de l'importation du transport et en plus on pense qu'on peut aussi anticiper un
00:26:35 ralentissement de la baisse du cheptel puisqu'on a quand même une baisse tendancielle mais qu'on
00:26:39 pense qu'elle devrait être moins rapide que ce qu'elle se fait actuellement puisqu'aujourd'hui
00:26:44 on propose un rythme qui est trois fois plus faible que la tendance actuelle de décapitalisation.
00:26:48 Donc là l'idée c'est vraiment d'accompagner les exploitations vers des modèles plus vertueux
00:26:52 avec des matières premièrement disinfectantes, une optimisation de l'alimentation des bêtes,
00:26:56 maximiser aussi les externalités positives de l'élevage notamment la consommation des
00:27:01 forages, des légumineuses foragères locales, déjà chères, en fait arriver à faire des systèmes qui
00:27:08 soient plus locaux, qui soient plus vertueux au niveau de l'exploitation et faire du consommateur
00:27:15 un allié afin de diversifier les zones de protéines et orienter vers la consommation de
00:27:19 viande locale, durable et de meilleure qualité. Ça c'était sur l'élevage durable, juste ça c'était
00:27:28 le petit zoom sur la bête végétale parce qu'il y a une petite tendance à penser que "ah oui on
00:27:32 veut être plus écologique du coup on ne veut plus du tout bête dans les prairies", ce n'est pas le
00:27:38 cas. L'idée est justement de rendre cet élevage plus durable parce qu'aujourd'hui il y a cette
00:27:42 perception qui est que toutes nos vaches qu'on consomme sur le territoire qui sont des vaches
00:27:47 franches-chelèses qu'on voit pètre dans les champs, ça n'est pas le cas. L'idée est justement
00:27:51 d'arriver à relocaliser une partie de notre élevage, d'arriver à le faire déter moins vite qu'il ne le
00:27:58 fait aujourd'hui et surtout de le requalifier, de le faire monter en gamme en termes de qualité
00:28:03 d'élevage et notamment de vertu pour la biodiversité et l'impact écologique de cet élevage.
00:28:13 Le vif suivant, nous avons deux mémoires, les bâtiments et les machines agricoles.
00:28:24 Donc là un petit peu plus simple, l'idée c'est vraiment d'arriver à faire sortir à la fois
00:28:28 les matériels agricoles mais aussi les bâtiments des énergies fossiles finalement, puisque la
00:28:36 majorité des engins fonctionnent aujourd'hui encore avec du fuel ou avec du gaz. Donc là l'idée
00:28:43 est vraiment d'arriver, malgré le fait qu'on a relativement baissé depuis 2010, d'accélérer
00:28:49 quand même cette baisse des émissions de ces bâtiments et de ces machines pour arriver à
00:28:54 une baisse de 20% en 2030 par rapport à 2010. Donc à travers par exemple des récupérations
00:29:01 de chaleur, des méta-démiseurs pour quand on parle de serre-chopée, de l'efficacité
00:29:06 énergétique au niveau des nouveaux engins et des bâtiments, des carburants alternatifs et
00:29:10 potentiellement de la géothermie pour les serres.
00:29:12 Ça c'était pour les bâtiments et les machines agricoles.
00:29:17 Si on passe au vif suivant, on passe à l'agriculture biologique et haute valeur environnementale.
00:29:28 Donc l'idée c'est évidemment d'arriver à augmenter les surfaces qui sont à la fin en bio et en
00:29:35 haute valeur environnementale. L'idée c'est qu'on arrive à exclure notamment les OGM et les
00:29:43 produits chimiques de synthèse, donc dans le cadre de l'agriculture biologique. Pour ce qui est de la
00:29:48 haute valeur environnementale, l'idée est de garantir que les pratiques agricoles qui sont
00:29:53 mises en œuvre préservent l'écosystème et éliminent les pressions sur l'environnement.
00:29:56 Ces deux dispositifs visent à valoriser les pratiques plus respectueuses de l'environnement,
00:30:03 mais elles ont des cadres de certification un petit peu différents. Ce qu'on constate c'est
00:30:07 qu'en temps d'ancien, alors qu'on avait une grande accélération notamment du bio dans les années
00:30:14 2010, aujourd'hui on a un ralentissement de cette dynamique, alors que les certifications HVE
00:30:20 augmentent régulièrement à un rythme qui convient de conforter. Donc là ce qu'on souhaite encourager
00:30:25 dans cette étape dynamique c'est vraiment d'arriver à réaugmenter les surfaces en bio,
00:30:29 qui sont plus exigeantes que le HVE, et d'attendre 21% de la surface en agriculture bio d'ici 2030
00:30:39 par rapport à 10% aujourd'hui. De même, côté HVE, on se donne l'objectif d'avoir 50 000
00:30:44 exploitations certifiées HVE contre 37 000 aujourd'hui, et tout ça recompense à peu près 8%
00:30:49 de la surface agricole. Ça c'était pour l'agriculture bio, je pense qu'il me reste deux leviers.
00:30:56 Alors déjà la réduction de l'usage des produits phytosanitaires, par rapport aux engrais azotés,
00:31:05 on est là sur les produits qui consistent, qui sont les insecticides, les herbicides et les
00:31:11 fongicides par exemple. Donc là évidemment, on constate un relation similaire, mais évidemment
00:31:19 cela pose des problèmes différents, notamment au niveau de la santé des agriculteurs et des
00:31:22 consommateurs, et de la biodiversité. Là l'idée c'est d'arriver à baisser ces usages tout en
00:31:29 maintenant évidemment le niveau de production agricole élevé, et en limitant la prise de risque
00:31:34 pour l'agriculture. Ce qu'on constate en temps tendanciel, c'est que l'utilisation de ces
00:31:39 produits est stable depuis 2020, après une baisse de 10% par rapport à 2015-2017, et une baisse très
00:31:47 sensible sur les substances les plus dangereuses, notamment le CMRA. Ce qu'on se donne comme
00:31:54 objectif, et évidemment les discussions sont encore en cours, et les plans sont en cours de diffusion
00:31:59 et de validation, mais l'idée c'est d'arriver à 2030 avec une baisse de 50% des usages propriétaires
00:32:04 de validation des profits au 2030. Là l'idée c'est d'avoir des solutions à la fois à l'échelle des
00:32:14 plantes, mais aussi des parcelles. Je passe à la suite. Dernier levier, évidemment le respect des
00:32:26 aliments, qui est un levier très puissant et très important, qui a été le sujet de beaucoup de débats
00:32:31 récemment dans le cadre de la restauration collective. L'idée est vraiment de respecter
00:32:37 les prescriptions initiatives, qui imposent depuis 2022 pour la restauration collective au moins 50%
00:32:45 de produits durables et de qualité, et parmi ces produits 20% de produits bio. Ce qu'on constate
00:32:51 aujourd'hui, c'est qu'on est très loin de ces objectifs, puisque en France en 2019 l'agence bio
00:32:56 évaluait à peu près à 4,5% la part de bio en restauration collective, et que quand on regarde
00:33:01 les chiffres qui sont remontés dans la plateforme de McAntin, qui est l'outil de centralisation des
00:33:06 données sur ce sujet, déjà on a un taux de renseignement qui est vraiment insuffisant,
00:33:10 mais qu'en plus si on fait un petit peu les calculs, le taux de bio est estimé à environ
00:33:15 13% sur les téléphiles déclarants, qui sont eux-mêmes une partie pas du tout majoritaire
00:33:22 des concernés. Donc là l'idée est vraiment d'arriver à respecter à 100% ces obligations légales
00:33:27 dans tous les lieux de restauration collective, et là l'idée est vraiment d'arriver à promouvoir
00:33:31 l'utilisation de McAntin, de renforcer l'accompagnement avec des soutiens financiers,
00:33:36 des partages de bonnes pratiques, etc. Mais dans tout cas arriver à atteindre cet objectif.
00:33:40 Voilà, je crois que je suis arrivée au bout de mes leviers, je suis allée un peu vite.
00:33:47 Merci beaucoup, très bien, merci pour la gestion du temps Victoria Cibert pour le
00:33:54 secrétariat général à la planification écologique. Donc voilà, merci, la présentation était très
00:33:58 dense, donc n'hésitez pas à poser vos questions dans le chat sur les leviers qui ont été présentés,
00:34:05 qui effectivement sont clairement structurants. On a vu dans cette présentation tout l'aspect
00:34:12 stratégique en matière de souveraineté qu'on a de ce sentiment de mieux se nourrir,
00:34:16 à réussir collectivement. Il y a des propositions d'action qui sont mises en avant par le SGPE au
00:34:21 niveau national et qui nous convient maintenant de regarder au niveau régional, en fonction de
00:34:26 nos atouts, de nos contraintes, lesquelles on pourrait prioriser, s'y associer, renforcer
00:34:33 effectivement notre niveau. Et je vais passer la parole du coup à Pierre Hadami pour la DRAF,
00:34:38 au niveau Bourg-et-Franche-Comté, qui va nous présenter les atouts de notre région pour
00:34:41 réussir la transition écologique et les spécificités de notre agriculture et de notre alimentation,
00:34:45 qu'il nous faut prendre en compte en lançant ces travaux d'écriture de la feuille de route
00:34:49 planification écologique. Pierre, la parole est à vous pour 20 minutes. Bonjour à tous. Si vous
00:34:54 voulez bien, une dizaine de diapos pour vous présenter rapidement un diagnostic de la région
00:35:00 sur les aspects agricoles et alimentaires. Ensuite, un zoom régional sur les leviers qui ont été
00:35:06 présentés précédemment. Et puis enfin, quelques propositions d'action qui ne sont bien évidemment
00:35:11 pas exhaustives à ce jour et qui nécessitera d'être complétées ou précisées dans la suite
00:35:16 de nos travaux. Alors tout d'abord, vous avez sous les yeux la carte de la répartition des
00:35:23 orientations technico-économiques des exploitations agricoles en région Bourg-et-Franche-Comté. Donc
00:35:27 grâce à notre diversité pédologique, géologique, mais aussi à nos différents reliefs, nous avons
00:35:33 la chance en Bourg-et-Franche-Comté d'avoir une très grande diversité d'exploitations agricoles
00:35:36 et donc une très grande diversité de produits, évidemment de différents types, des élevages
00:35:47 soit spécialisés, souvent en polyculture à l'élevage, soit des exploitations végétales extrêmement
00:35:53 réputées au niveau international, il faut le rappeler, et puis des exploitations de culture
00:35:59 végétale qui aussi est tout aussi importante. Donc une très grande diversité de situations qui,
00:36:04 je pense, est l'un des atouts principaux de notre région. Ensuite, adossé à cette diversité des
00:36:13 productions, il y a aussi un niveau de qualité de production qui n'est plus à démontrer. Vous avez
00:36:20 sous les yeux la carte de répartition des AOP. Bien évidemment, ce n'est qu'une carte illustratrice
00:36:25 des filières de qualité nombreuses qui existent au niveau de la région. On a aussi bien évidemment
00:36:30 des AOC et toute la gamme des produits alimentaires concernés, qu'il s'agisse des fromages, du vin,
00:36:36 de la viande, du cassis et même, je sors un peu du sujet, de la forêt également. Donc là aussi,
00:36:43 on peut considérer que cette diversité des productions associées à une exigence de qualité
00:36:48 de production de notre alimentation et de ce qu'on va pouvoir mettre à disposition de nos habitants
00:36:54 est un atout indéniable. Et puis enfin, vous avez sous les yeux la répartition des PAT au niveau de
00:37:05 la région Beaucoin-Franche-Comté. Donc vous le voyez, toute la région est couverte par ces projets
00:37:12 et à différentes échelles, qu'il s'agisse des PAT départementaux, à l'échelle des comités de
00:37:17 communes, des parcs naturels, des pôles d'équilibre territorial et urbain. Bref, une échelle assez
00:37:26 précise des PAT mis à disposition de la région Beaucoin-Franche-Comté et ce, sur toutes les
00:37:32 dimensions. Donc vous voyez ici quelques chiffres, bien évidemment certains sont en cours de
00:37:36 stabilisation. Mais malgré tout, après ces quelques avantages que je viens de vous citer,
00:37:41 on commence à constater bien évidemment des contraintes et des freins. Le coût des produits
00:37:46 finis influencés par l'inflation et la disponibilité des produits semble être en région
00:37:51 Beaucoin-Franche-Comté et notamment pour les fruits et légumes une des contraintes qui empêche ou
00:37:58 qui limite la possibilité pour les distributeurs de produits de pouvoir véritablement développer
00:38:04 encore un peu plus ces PAT. On a quand même malgré tout un achat de proximité qui est bien présent,
00:38:10 on estime à hauteur de 20% les achats qui proviennent du département et du département
00:38:15 voisin. Donc là aussi c'est quelque chose qui est à signaler. L'autre contrainte que l'on peut
00:38:24 constater en région Beaucoin-Franche-Comté, c'est la part des exploitations de 55 ans et plus qui est
00:38:29 relativement importante dans certains départements de Beaucoin-Franche-Comté. Alors c'est peut-être
00:38:34 un paradoxe, on a aussi en Beaucoin-Franche-Comté le département où on a le plus fort taux de jeunes
00:38:39 agriculteurs dans le massif du Jura, notamment on a des très jeunes agriculteurs en forte proportion
00:38:44 poussés par la filière AOC-Comté, mais par allément à ça on a comme dans toutes les régions de France
00:38:49 un renouvellement de génération difficile à garantir parce qu'on a de plus en plus d'exploitants âgés
00:38:56 qui ont de plus en plus de mal de trouver des jeunes pour reprendre leur exploitation. On a
00:39:01 aussi, je sors un petit peu des aspects démographiques, une région qui est soumise à des risques sanitaires
00:39:05 non négligeables, donc c'est la raison pour laquelle la Service de l'État travaille pour prévenir au
00:39:10 maximum de l'apparition et la survenue de ces risques, et puis comme je l'ai dit tout à l'heure,
00:39:15 des filières de qualité présentes certes, mais qui restent fragilisées par une évolution
00:39:20 des prix qui peut rapidement dépasser les capacités d'achat des consommateurs.
00:39:25 Après ce rapide diagnostic régional, peut-être un zoom sur les leviers qui ont été évoqués
00:39:33 précédemment, un zoom régional, donc on va commencer par le levier qui concerne la biodiversité.
00:39:40 Dans le bio, on a un peu plus de 250 000 hectares d'extraits en bio, plus de 3000
00:39:47 exploitations concernées, mais malgré tout avec une très forte réduction des conversions, c'est ce
00:39:51 qu'on a pu constater ces dernières années. Concernant l'usage des produits phytosanitaires,
00:39:57 bon là ça a été évoqué tout à l'heure, les discussions sont en cours, on reste sur une
00:40:01 réduction en hauteur de 50% des usages d'ici 2030 par rapport à la moyenne triennale de 2011,
00:40:07 2012, 2013, suivant l'indicateur européen qui a finalement été adopté pour suivre ces évolutions
00:40:14 dans l'usage des produits phytosanitaires. Et puis sur l'alimentation, comme ça a été dit
00:40:21 précédemment, on a un très faible taux de déclaration des cantines, donc il y a effectivement
00:40:27 des efforts qui sont à fournir. Alors le monsieur le préfet de région a transmis récemment à toutes
00:40:31 les cantines concernées un courrier pour leur rappeler leur obligation de déclaration et de
00:40:37 complétude du site internet ma cantine qui permet de qualifier, de faire préciser et de le montrer
00:40:42 les taux d'usage ou d'achat de produits durables et dont les produits de vos parents, excusez-moi,
00:40:51 ma langue à fourcher. Donc au niveau régional, on a un petit 400 cantines qui ont répondu,
00:40:57 un peu moins même, de manière complète sur les 3639 recensées et aujourd'hui on est autour des
00:41:04 10% qui atteignent l'objectif de l'EOLAGlim, qui je le rappelle sont de proposer 50% de produits
00:41:10 durables et de qualité, dont 20% de bio. Après ensuite, sur l'ensemble des chiffres régionaux,
00:41:21 on arrive malgré tout à un taux de 26% de produits durables, dont 10% en produits bio. Donc on voit
00:41:25 que sur cet aspect là, les efforts sont encore à fournir au niveau régional. Maintenant passons
00:41:32 au levier qui concerne la décarbonation. Donc là, les principaux leviers sont la réduction de la
00:41:40 fertilisation azotée, la promotion des vaches durables et puis aussi un raisonnement sur les
00:41:45 aspects bâtimentaires et engin agricole. Donc on dispose au niveau régional, mais comme toutes
00:41:52 les autres régions de mesures agri-environnementales et climatiques, qui dans leur objectif concourent
00:41:57 à l'atteinte des objectifs attendus pour la planification écologique. Bien évidemment,
00:42:01 l'État n'est pas seul à financer ces MAEC, les aides de l'Agence de l'eau et les aides
00:42:08 PADR gérées par la région contribuent fortement à la mise en oeuvre et la promotion de ce genre
00:42:13 de changement de pratique. La gestion d'oeil, en région de Bourgogne-Franche-Comté, on a planté
00:42:19 grâce au dispositif France Relance à peu près 400 km de haies. Alors l'objectif de la planification
00:42:25 écologique, on est plutôt sûr qu'il y a atteint 570 km de haies à planter par an. Donc finalement,
00:42:34 il faut qu'on fasse aujourd'hui deux fois plus que ce qu'on en a fait précédemment et par an. Donc
00:42:40 là aussi, on a un gros effort à fournir pour atteindre les objectifs attendus. Et puis au
00:42:46 niveau de la gestion des prairies et sur les aspects de haches durables, en région de Bourgogne-Franche-Comté,
00:42:51 on est plutôt bien doté en prairies permanentes, puisque quasiment la moitié de la SAU en 2022
00:42:55 était concernée par des prairies permanentes. Mais on constate une légère baisse depuis 2018. Donc
00:43:01 là aussi, c'est un indicateur qu'il faudra suivre de près. Toujours concernant la décarbonation,
00:43:10 voici quelques illustrations du levier pratique STOCAN, qui se traduit très concrètement
00:43:16 par un faible travail du sol, le développement d'agroforesterie, des rotations plus longues et
00:43:21 puis l'utilisation de couverts intermédiaires. Donc là, ce ne sont que quelques-unes des
00:43:26 utilisations, des conversions techniques que les exploitants sont en train de mener, bien évidemment.
00:43:32 En Bourgogne-Franche-Comté, on considère qu'il y a à peu près un peu plus de 60% de
00:43:39 terres arables gérées en technique culturelle dite simplifiée, donc qui contribuent directement à ce
00:43:43 levier. Et puis, selon nos statistiques, on a constaté aussi qu'entre 2010 et 2020, 17% de
00:43:50 surfaces ont au moins été labourées chaque année. Donc voilà, là aussi, on se dirige vers des
00:43:57 pratiques agricoles qui vont dans le sens de la décarbonation d'agriculture. Et puis enfin,
00:44:06 quelques informations sur les actions envisageables au niveau régional. Bien
00:44:12 évidemment, la liste n'est pas exhaustive. Dans un premier temps, pour qu'une agriculture puisse
00:44:18 se développer selon le plan de la pénéphysie écologique, il faut que les ressources sur
00:44:23 lesquelles repose l'agriculture perdurent. Donc on parle de préservation de la qualité,
00:44:26 enfin de la quantité et de la qualité en eau. Il ne faut pas oublier les deux aspects de la
00:44:30 ressource en eau. Et puis aussi la préservation des sols, l'autonomie fourragère et la protection
00:44:38 des exploitations et des animaux contre les risques sanitaires que j'évoquais tout à l'heure.
00:44:42 Donc je ne vais pas vous lister toutes les actions, vous les avez sous les yeux. On a quand même,
00:44:47 malgré tout, un indicateur global qui peut être surprenant au BFC, puisqu'on est au-delà de la
00:44:55 moyenne nationale en termes de Medcari artificialisé. Donc on voit souvent la région Bourgogne-Franche-Comté
00:45:01 comme étant une région rurale. Néanmoins, attention, vigilance sur la consommation des
00:45:06 terres arables, puisque la région Bourgogne-Franche-Comté est directement concernée
00:45:09 par ce type de consommation d'espace. Sur les aspects alimentaires, je vous l'ai dit tout à
00:45:18 l'heure, donc on a 35 PAT en région Bourgogne-Franche-Comté qui couvrent l'intégralité
00:45:23 de la région. Très récemment a eu lieu un séminaire des PAT au cours duquel était abordé
00:45:29 la question de l'accès à ces produits de qualité. Donc en région Bourgogne-Franche-Comté,
00:45:33 on a une grande conscience de cette dimension dans la mise en oeuvre des PAT. C'est très bien
00:45:42 d'avoir une diversité de produits sur l'hélicole, c'est très bien d'avoir des filières de qualité,
00:45:45 encore faut-il que l'on puisse s'organiser pour que le maximum de ménages puissent s'approvisionner
00:45:53 dans ces produits de qualité. Et puis enfin, je parlais tout à l'heure de la préservation des haies
00:46:02 et la préservation des prairies. Donc là aussi, et là on est à une échelle plus micro, donc plus
00:46:08 à l'échelle de l'exploitation agricole, l'ensemble des acteurs aujourd'hui concernés par l'agriculture
00:46:14 se réunissent pour accompagner les exploitants dans ces nécessaires conversions. Bien évidemment,
00:46:20 beaucoup d'exploitants agricoles pratiquent ce genre de techniques culturales, mais il ne faut
00:46:27 pas lâcher l'effort, il faut continuer à poursuivre sur ce chemin qui reste encore long.
00:46:36 Vous l'aurez vu, j'ai essayé de présenter ces différentes actions à différentes échelles,
00:46:42 donc d'abord à l'échelle du bassin de vie, ensuite à l'échelle de la filière et enfin à
00:46:47 l'échelle de l'exploitation agricole. Et c'est selon cette organisation que l'on va bientôt
00:46:54 structurer les ateliers thématiques qui constituent la suite de la planification écologique en région.
00:46:59 Voilà, j'en ai terminé. Merci beaucoup Pierre pour cette présentation des enjeux leviers,
00:47:06 et surtout ces premières propositions d'action qui sont mises au débat et qui vous font réfléchir,
00:47:13 j'en suis sûr, n'hésitez pas effectivement à y réagir et puis à proposer aussi des actions,
00:47:19 vous commencez à être nombreux à comprendre le fonctionnement du chat, donc n'hésitez pas à
00:47:24 proposer des actions complémentaires, à nuancer, à préciser des choses sur cette première
00:47:29 proposition qui est mise sur la table en fonction des atouts qu'on a en région. Dans cet objectif-là,
00:47:36 on a demandé pour cette nouvelle phase du webinaire à trois acteurs de dialoguer avec nous,
00:47:44 et je vais vous poser, vous qui avez accepté de jouer le jeu effectivement de cette échelle,
00:47:54 trois questions. Je vais commencer par accueillir Stéphane Sos, agriculteur élu à la Chambre
00:48:01 régionale d'agriculture de Bourgogne-Franche-Comté. Stéphane, je vais vous proposer trois questions
00:48:07 pour partager avec l'ensemble des participants sur la vision de la Chambre régionale d'agriculture,
00:48:15 votre vision, quels sont pour vous les atouts de notre région pour réussir la transition écologique
00:48:22 de l'agriculture et de l'alimentation, qu'est-ce que vous mettez en avant en particulier et qu'il
00:48:27 nous faut connaître tous, quels sont deuxièmement les freins, les limites qui existent encore pour
00:48:34 réussir cette transition écologique et que nous pourrions lever collectivement à travers cette
00:48:38 COP en accélérant sur certains domaines, et enfin, quelle proposition d'action la Chambre
00:48:44 régionale d'agriculture est prête à mettre au débat auprès de l'ensemble des participants de la COP.
00:48:50 Je vous remercie pour vos réponses en cinq minutes, la parole est à vous, M. Sauss.
00:48:54 Oui, merci de cette invitation et merci de nous faire participer à ce webinaire. Du coup,
00:49:02 déjà je voulais remercier et féliciter déjà tout ce qu'on a pu voir jusqu'à maintenant,
00:49:06 c'est vrai que ça nous permet de nous remettre à peu près dans le droit chemin et comprendre
00:49:10 aussi les dénoms et les aboutissants, et même si ça va très très vite, c'est vrai que ça nous
00:49:15 permet quand même de remettre un peu les choses à leur place. Pour ce qui est de la Chambre régionale
00:49:20 et même d'un agriculteur comme moi, une des premières choses qui pourraient peut-être
00:49:24 ressortir aussi, on en a parlé beaucoup cet hiver, mais en termes de vision et d'enjeu,
00:49:29 c'est la souveraineté alimentaire et la résilience aussi peut-être qu'on peut avoir autour de nous,
00:49:35 ça veut dire qu'en France, le monde agricole et les agriculteurs doivent arriver à fournir
00:49:40 une alimentation pour les gens autour de nous avec une accessibilité bien sûr nutritionnelle,
00:49:47 bien sûr gustative, une alimentation aussi avec un coût qui soit à la hauteur de tous les
00:49:52 portefeuilles et qui permette d'avoir une juste rémunération au monde agricole, qui est quand
00:49:58 même souvent une clé qui permet de faire avancer les choses. On en a parlé, vous l'avez dit assez
00:50:04 régulièrement, mais le changement climatique fait partie aujourd'hui de la vision et du
00:50:10 travail sur l'avenir que le monde agricole est en train d'engager, ça veut dire que ce qu'il faut
00:50:15 se dire aussi quand on voit les enjeux qu'on peut avoir au plus tard, c'est aussi de où on vient,
00:50:20 c'est-à-dire qu'aujourd'hui l'agriculteur et les agriculteurs ont déjà travaillé, modifié,
00:50:24 fait avancer certaines pratiques, je ne vais pas non plus glorifier tout ce qui a été fait jusqu'à
00:50:30 aujourd'hui, mais je pense aussi qu'il faut savoir des fois d'où on vient pour se dire où on va,
00:50:35 il y a déjà des actions très concrètes qui sont sur le terrain et qui sont très importantes.
00:50:39 Et j'en finirai juste sur l'installation, la transmission, la durabilité, la formation,
00:50:45 voilà, c'est des choses qui sont intégrantes et qui sont très importantes, vous l'avez rappelé,
00:50:50 le chiffre du nombre d'agriculteurs qui vont transmettre leur exploitation et qui sont à des
00:50:54 enjeux pour moi extrêmement importants. Au niveau des chambres d'agriculture, vous avez fait un peu
00:50:59 le tour de tous les dossiers agricoles, nous intervenons sur tous ces leviers avec les
00:51:05 différents conseillers dans les territoires et des élus agriculteurs de tous bords politiques qui
00:51:09 font avancer les choses, tous bords politiques et syndicales bien évidemment. L'élevage bien sûr,
00:51:16 avec des pratiques qui sont toujours un peu plus durables, au mieux, la restauration des prairies,
00:51:22 tout ce qu'une chambre d'agriculture accompagne bien sûr là-dessus, la préservation des ressources,
00:51:27 la captation du carbone, donc c'est des choses aujourd'hui qui ne sont pas nouvelles pour le
00:51:31 monde agricole. Vous pouvez aller voir les agriculteurs aujourd'hui, ils sont conscients et
00:51:35 je pense arrivent de mieux en mieux à avancer sur ces choses-là. La réduction bien évidemment des
00:51:41 produits phytosanitaires et la réduction de la fertilisation azotée. J'en prendrai juste pour
00:51:47 exemple 10 secondes, on a des paiements pour services environnementaux avec un regard sur
00:51:52 cinq ans de ce qu'est-ce qu'on peut faire au niveau de la fertilisation azotée et une demande de baisse
00:51:57 de 20 à 30 % aujourd'hui sur le département de Paris-Saint-Denis. On a une trottinette d'agriculteurs
00:52:02 qui sont allés dedans et qui vont arriver, j'en suis sûr, à aller sur ces enjeux de baisse de
00:52:10 fertilisation. On a travaillé au niveau de la chambre régionale sur une stratégie 2040, c'est-à-dire
00:52:16 qu'on a aussi des pistes d'action qui ont été travaillées par tous les acteurs, c'est-à-dire le
00:52:23 monde économique, le monde agricole, qui s'est mis autour de la table, la formation, pour justement
00:52:28 amener des hypothèses de sortie de ce carbone et de baisser en gaz à effet de serre. Bien
00:52:35 évidemment l'accompagnement des porteurs d'agriculture biologique est quelque chose de très
00:52:41 important pour nous, même si aujourd'hui une complexité, vous l'avez fait remarquer, de la
00:52:46 conversion en agriculture biologique, j'en parlerai peut-être par rapport aux freins à levier, aux
00:52:50 positions concrètes, mais la structuration de filière, c'est-à-dire que pour le monde agricole,
00:52:55 on peut avancer seulement et seulement si nous avons une structuration de filière qui permet
00:52:59 de vendre des produits à une juste rémunération. C'est la charrue avant les bœufs, c'est le thème
00:53:05 d'aujourd'hui un peu agricole, mais la structuration de filière doit aller pour les agriculteurs pour
00:53:13 pouvoir justement arriver à vendre les produits au bon moment. Aussi par rapport aux enjeux,
00:53:20 bien évidemment l'alimentation de proximité, donc on a aujourd'hui, vous l'avez montré,
00:53:25 toutes les productions agricoles que nous pouvons avoir sur notre territoire, on a une diversité
00:53:30 agricole aussi qui s'installe de plus en plus, c'est-à-dire que la photographie d'il y a cinq
00:53:35 ans change par rapport à aujourd'hui, c'est-à-dire qu'aujourd'hui on a par exemple plus de 40% de
00:53:40 producteurs en maraîchers qui se sont installés, donc ça veut dire que vis-à-vis de la demande,
00:53:46 on est capable d'accompagner les chambres d'agriculture, justement que ce soit en conseil
00:53:51 technique, en accompagnement de projets pour les faire avancer. Nous avons un point info
00:53:55 diversification, ça veut dire que chaque personne qui a envie de venir produire une alimentation
00:54:01 de proximité et de circuit court avance, on est capable de les accompagner. On a aussi la
00:54:09 restauration collective qui est pour moi un des enjeux très importants pour notre agriculture,
00:54:16 bien évidemment parce que ça représente un nombre de repas très important et avec la loi EGALI,
00:54:22 mais si elle est respectée, parce que c'est quand même souvent ça le souci, on peut arriver
00:54:25 justement à avoir un écoulement de produits et du coup une baisse de gaz à effet de serre parce
00:54:29 que moins de transport. Après il faut bien sûr que, on va dire que tout se lise, c'est-à-dire
00:54:34 que la restauration collective, les appels d'offres, les appels de marché, ainsi de suite,
00:54:38 ça doit être à la hauteur d'une exploitation agricole, c'est-à-dire qu'un agriculteur qui
00:54:43 vend ses poireaux à la restauration collective ne peut pas répondre comme une entreprise d'oci.
00:54:50 Donc il faut aussi adapter cette restauration collective et cette vision qu'on peut avoir de
00:54:54 l'approvisionnement local au monde agricole local. On a bien sûr les PAT, les projets
00:54:59 alimentaires territoriales, mais c'est quelque chose qui est très structurant. Je pense,
00:55:04 pour sur les territoires et qui va permettre de pouvoir passer justement, de passer de l'aspect
00:55:13 comment on regarde ce qui se passe aujourd'hui et des demandes que peuvent avoir, les attentes
00:55:20 que peuvent avoir les consommateurs et les PAT, donc tout ce qui peut se passer dans les
00:55:26 projets de territoire et comment on fait justement coïncider ça avec le monde agricole et les
00:55:31 productions, c'est-à-dire le partant de ces projets alimentaires territoriaux. Si on arrive à passer
00:55:36 la deuxième, c'est-à-dire qu'aujourd'hui on a l'image de se dire qu'est-ce qu'on a besoin et
00:55:41 qu'est-ce qu'il faudrait qu'on fasse sur notre territoire, développement de légumineuses,
00:55:44 ainsi de suite, comment maintenant on doit structurer les filières pour pouvoir faire
00:55:48 avancer ça sur nos territoires. On parle là de transport qui consomme beaucoup de gaz à effet
00:55:52 de serre, ainsi de suite, les projets alimentaires territoriaux nous permettent sur un territoire de
00:55:56 dire voilà la demande qu'on a et maintenant comment on fait pour la mettre en avant. C'est
00:56:00 un des leviers qui nous paraît extrêmement important pour faire avancer les choses. On a
00:56:06 aussi par rapport, j'avance un peu pêle-mêle, la dimension. Alors on a fait il y a deux jours,
00:56:18 un jour, deux jours, enfin même un peu plus tard, la semaine dernière pardon, un séminaire des PAT
00:56:22 au niveau régional où plusieurs intervenants sont passés et nous ont expliqué des choses,
00:56:28 des belles choses. Il y a aussi sur la question du comportement alimentaire, c'est-à-dire que pour
00:56:33 faire avancer les consommateurs à une alimentation de proximité, on a un vrai travail à faire,
00:56:39 d'accessibilité économique, parce que bien évidemment ça reste quand même aussi important,
00:56:44 des affichages nutritionnels, la publicité, la formation au goût dès le plus jeune âge pour
00:56:49 justement peut-être redonner l'envie de manger certains produits au lieu d'aller dans une
00:56:55 facilité déconcertante pour aller en acheter d'autres. C'est très facile à dire, mais je pense
00:56:59 que voilà la formation au goût sont des choses qui doivent être importantes. On avait aussi
00:57:03 quelque chose un peu de thématique, mais c'est que plus on est sur une injonction de se dire qu'il
00:57:10 faut mieux se nourrir, plus on peut avoir aussi un regard où on se dit "vu qu'on nous dit qu'il
00:57:15 faut mieux se nourrir, ça veut dire que moi je vais moins bien me nourrir". C'est-à-dire que
00:57:17 des fois on regarde toujours l'inverse de ce qui peut être regardé. Ce qu'il faut c'est faire
00:57:21 avancer ensemble les besoins de la société avec ce qu'on peut apporter et ne pas avoir des fois
00:57:28 d'injonction trop forte en disant "il faut faire ci, il faut faire ça", mais justement essayer
00:57:31 de construire de marche en avant pour pouvoir faire avancer les choses. On a bien évidemment,
00:57:37 on a parlé aujourd'hui de tout ce qui était HVE et agriculture biologique, on a aussi sur notre
00:57:43 territoire des enjeux et on a des comment, de la production de qualité, je me permets de revenir
00:57:49 dessus parce qu'on a oublié quand même, mais on a les SICO, c'est-à-dire qu'on a énormément de
00:57:53 productions qui sont sous signe officiel de qualité, on a énormément de productions en
00:57:58 circuit court, on a énormément de plus en plus de produits en circuit court, donc c'est vrai qu'on
00:58:02 a cette chance d'avoir aujourd'hui ici. Les freins à lever, on en a un petit peu parlé, c'est-à-dire
00:58:09 qu'on a le changement climatique, la démographie agricole, les pistes et les propositions concrètes
00:58:13 sur lesquelles on pourrait avancer, comme j'en ai déjà égréné quelques-unes. Je pense qu'une des
00:58:19 pistes aussi c'est de savoir aussi où on est, qu'est-ce qui s'est déjà passé jusqu'à maintenant
00:58:25 et qu'est-ce qu'on peut faire demain. La structuration de filières qui est extrêmement
00:58:29 importante pour faire justement avancer les choses. On parle beaucoup d'alimentaire, je pense
00:58:34 que ça reste dans un coin de la tête de tout le monde, je me permets quand même de le dire,
00:58:38 c'est aussi le gaspillage alimentaire. C'est aussi une des pistes sur lesquelles, alors moi
00:58:43 forcément agriculteur, on a des choses à travailler parce qu'il y a sûrement du gaspillage sur nos
00:58:46 exploitations, mais il y a aussi du gaspillage en termes de production et il y a aussi du gaspillage
00:58:51 dans les cantines ou quand on mange chez nous. Donc ça fait partie aussi des propositions sur
00:58:57 lesquelles on reste à avancer. Voilà juste après deux trois petits chiffres quand même sur la
00:59:02 production en Bourgogne-Franche-Comté, on a 23 000 exploitations agricoles aujourd'hui et donc ça
00:59:08 fait quand même, je pense, on a une force de frappe si on arrive à faire avancer tout le monde sur
00:59:13 une décarbonation, on peut arriver à faire quelque chose de bien à notre région. Voilà pour ma part.
00:59:18 Merci beaucoup, effectivement c'est extrêmement, votre motivation et votre engagement côté Chambre
00:59:26 régionale de l'agriculture, effectivement est tout à fait dans l'état d'esprit de cette COP et vous
00:59:30 l'avez rappelé, c'est un engagement de chacun, bien sûr de toutes les filières, de l'amont à l'aval,
00:59:35 agricole, mais pas que, avec la question du comportement alimentaire, du gaspillage qui
00:59:41 se pose et qui implique effectivement énormément d'actions croisées entre chacun. C'est bien le
00:59:46 tour de table qui nous réunit aujourd'hui et qui nous réunira sur les ateliers, qui nous permettra
00:59:50 de trouver et de répondre à ces grands enjeux que vous avez rappelés. Merci pour ces
00:59:54 propositions d'action. On va passer à un deuxième témoignage et je vais accueillir Ludovic Deré,
01:00:01 qui est directeur de l'EPLEFPA de Vesoul. L'EPLEFPA c'est l'établissement public,
01:00:08 donc l'enseignement agricole public pour le département de la Haute-Saône. Bonjour
01:00:14 monsieur Deré. On va vous poser les trois mêmes questions qu'à notre intervenant précédent et on
01:00:21 voulait avoir le point de vue de ceux qui forment, qui accompagnent les nouvelles compétences en
01:00:27 matière de transition agroécologique et de transition de l'alimentation, qui est le vôtre.
01:00:32 Voilà, ça paraît effectivement important d'appuyer cette coplanification écologique avec un sujet
01:00:39 emploi et formation et je sais que l'enseignement agricole en région est particulièrement impliqué
01:00:45 sur ces thématiques-là. Votre point de vue nous intéresse. Quels sont les enjeux pour
01:00:50 l'établissement public de formation en matière de transition écologique et agroécologique ? Les
01:00:55 freins à lever pour permettre de former plus, de former mieux nos futurs professionnels et futurs
01:01:00 acteurs de l'ensemble de la chaîne alimentaire ? Et quelles propositions vous pourriez mettre au
01:01:04 débat, vous enseignement agricole, de cette coplanification écologique en Bourgogne-Franche-
01:01:09 Comté ? La parole est à vous pour cinq minutes. Merci. Alors nous on est en plein dans la transition
01:01:16 et je vais vous expliquer ce que l'on met déjà en place. Donc pour nous, mieux se nourrir ça
01:01:21 commence déjà par offrir aux consommateurs des produits qui sont issus d'une agriculture,
01:01:25 intégrant les problématiques de la transition écologique, tout ce qui concerne le réchauffement
01:01:31 climatique, l'érosion de la biodiversité, les émissions de gaz à effet de serre, ce sont déjà
01:01:35 des choses auxquelles on est sensibilisés. Donc concrètement dans l'enseignement agricole, cela se
01:01:41 traduit par deux leviers. La première sur la structuration de nos exploitations et des pratiques
01:01:47 qui sont développées. On est globalement sur des exploitations de moyenne taille, l'exemple de
01:01:53 Vesoulle, on a une exploitation de 250 hectares. Et puis le deuxième levier, j'y reviendrai à la fin
01:01:59 de mon intervention, c'est la mise en place des plans renseignés à produire autrement, qui fait
01:02:05 le lien entre les pratiques agricoles et les pratiques pédagogiques. Alors en ce qui concerne
01:02:10 le premier levier, la vision que nous avons est que la durabilité d'une exploitation se gère plus
01:02:17 dans un système global que par atelier de production. Et pour nous, ça fait 30 ans qu'on
01:02:23 développe un système polyculture-élevage qui est ancré dans les piliers de la durabilité. Nous
01:02:31 avons sur notre exploitation une diversité des élevages et nous avons une part importante des
01:02:37 surfaces en herbe et le troupeau laitier, donc la production laitière, est valorisé par l'IGP
01:02:43 Gruyères. Et notre système de production est labellisé HVE au niveau 3. Donc nous avons
01:02:50 également sur l'exploitation réalisé un bilan carbone et ça donne une photographie intéressante
01:02:57 pour déterminer les leviers d'action que l'on va pouvoir mettre en place. Alors concrètement,
01:03:04 ce que je vais vous dire dans les leviers que l'on a, ce sont déjà des leviers qui ont été
01:03:12 présentés tout à l'heure. Si je prends la production laitière, nous avons un développement
01:03:18 des légumineuses dans la ration alimentaire où sur notre exploitation on est passé de 5 hectares de
01:03:24 muserne à 20 hectares de muserne. On a un projet d'agroforesterie dans quelques paddocks de pâture.
01:03:31 Nous avons implanté l'an dernier, on a fini là au printemps, 1500 mètres de haies, donc les haies
01:03:39 pour le maintien de la biodiversité, pour la captation du carbone, mais aussi pour le
01:03:45 bien-être animal. Et l'autre intérêt pour nous qu'on sait, c'est qu'ils délimitent les circulations
01:03:51 pour la rotation du pâturage. Donc ça sert aussi de couloir d'alimentation pour se rendre dans les
01:03:59 paddocks de pâturage. Et puis on a un lait qui est transformé en IGP Gruyère, je l'ai dit tout à l'heure,
01:04:04 dans une laiterie qui est située à 2 km du siège de l'exploitation. Donc on évite de faire trop
01:04:13 de transport pour valoriser notre lait, avec une partie du lait qui est valorisé chez nous dans
01:04:18 notre restauration collective. Nous avons aussi un troupeau d'ovins, une centaine de brebis,
01:04:24 avec que des moutons, nous valorisons du milieu pauvre et nous sommes notamment autour de
01:04:29 Vaux-Aules sur la valorisation des pelouses sèches. Donc c'est aussi un intérêt
01:04:36 dans limiter les risques d'incendie et puis éviter l'enfrichement. Globalement la viande bovine
01:04:46 comme la viande ovine est ponctuellement valorisée dans la restauration collective et commercialisée
01:04:53 aussi en vente directe auprès de nos personnels. Dans les autres leviers à venir, sur la partie
01:04:59 élevage, on a une réflexion aujourd'hui sur nos bâtiments d'élevage. Pendant des années,
01:05:05 il fallait faire des bâtiments avec des puits de lumière, on voit bien qu'avec le réchauffement
01:05:09 climatique, on réfléchit plutôt à faire des bâtiments qui seraient un peu isolés,
01:05:15 donc pourquoi pas mettre une toiture pour isoler lors de grosses températures, ça éviterait de
01:05:21 mettre des ventilateurs qui sont énergivores. Donc ça c'est un levier. Et l'autre levier c'est la
01:05:29 construction à l'horizon 2025 d'un atelier de transformation laitière. Pour votre information,
01:05:35 nous avons une nouvelle restauration collective qui va ouvrir début juin avec nos voisins du
01:05:41 lycée Belin et nous servirons par jour 1700 repas. Donc pourquoi pas valoriser le lait par la
01:05:48 production de yaourt et la production de fromage directement valorisés dans la restauration
01:05:53 collective. Donc en synthèse sur les productions animales, l'idée pour nous est d'adapter notre
01:05:58 système de production à la ressource et non l'inverse. Pour ce qui est des productions
01:06:03 végétales, deux orientations depuis 15 ans dans un dispositif de transition. D'abord un allogement
01:06:09 de la rotation, on est passé d'un système de trois ans à une rotation de six ans et on va vers une
01:06:16 agriculture de conservation des sols avec cinq leviers, un assolement diversifié, on a introduit
01:06:23 le tournesol et le soja et nous avons depuis trois ans introduit aussi la pomme de terre,
01:06:28 pomme de terre qui est valorisée dans notre restauration collective. On est sur une réduction
01:06:33 du travail du sol, on a pratiquement supprimé le labour et on passe en technique culturelle
01:06:39 simplifiée. L'idée c'est vraiment d'avoir des sols nus, éviter d'avoir des sols nus,
01:06:44 pardon, pour capter l'azote et éviter l'énervement. Et puis on est aussi sur des
01:06:50 techniques avec des réductions de produits phyto où là les indicateurs sont en dessous du plan
01:06:57 éco-phyto qui prévoyait 50% de réduction, et bien nous nous sommes déjà à ce jour en dessous en
01:07:03 termes de réduction de produits phyto. Nous pratiquons notamment le désherbage mécanique
01:07:09 et puis on a aussi une valorisation des effluents d'élevage en compostant notre fumier.
01:07:16 Parallèlement à ces productions on a un atelier à picoles de 300 ruches donc on est très vigilant
01:07:24 sur les dates de traitement, sur les types de produits que nous utilisons, le choix des couverts
01:07:29 végétaux aussi qui permettent de nourrir les abeilles et puis ça nous donne l'occasion de
01:07:34 tester un certain nombre de variétés, je pense notamment à des variétés de colza qui
01:07:39 seraient résistantes au sclérotinia, évitant ainsi les traitements. Un levier important pour
01:07:47 nous parce que c'est un des pôles de compétence de l'état de bispo c'est tout ce qui concerne la
01:07:51 mécanisation. On travaille beaucoup avec nos élèves à leur faire faire des diagnostics moteurs car en
01:07:58 faisant des diagnostics moteurs on aborde la conduite économique du tracteur agricole. Et là
01:08:04 je peux vous dire quand on regarde l'utilité, en tout cas l'utilisation de nos jeunes lorsqu'ils
01:08:09 sont volants en tracteur, il y a, je ne veux pas dire qu'il y a du souci à se faire, en tout cas
01:08:15 il y a de réelles économies en ayant une conduite économique du tracteur agricole. Donc ça c'est,
01:08:21 il y a vraiment un enjeu pour nous au niveau de la formation. On est aussi sur une stratégie,
01:08:26 sur notre exploitation, stratégie de matériel mutualisé. On a beaucoup de matériel en cumin,
01:08:32 en plus c'est du matériel qui est adapté aux besoins de l'exploitation, où dans d'autres
01:08:38 situations on constate un surequipement des exploitations, nous vraiment l'utilisation du
01:08:44 matériel est très rationnelle. On est aussi en réflexion sur l'évolution de motorisations
01:08:50 moins polluantes et moins émettrices de gaz à effet de serre. Donc on se cherche un peu sur le
01:09:00 tracteur électrique, sur le tracteur hydrogène, on devrait recevoir fin 2025, début 2026, un
01:09:08 tracteur hydrogène sur l'exploitation pour faire des essais. Maintenant ce que nous essayons de
01:09:14 voir en la matière c'est comment produire localement de l'hydrogène et donc l'idée
01:09:21 c'est autour de l'exploitation de trouver un écosystème pour que l'on soit pas seul à utiliser,
01:09:28 à produire et à utiliser de l'hydrogène. Donc là on s'est rapproché, les discussions sont en
01:09:33 cours, on s'est rapproché d'Eurosérum qui lui pourrait être intéressé pour utiliser de l'hydrogène
01:09:39 dans ses camions de ramassage de collègues. Donc là aussi il y a tout un projet à construire et
01:09:45 puis on est aussi attentif aux outils d'aide à la décision et à la gestion de data. Beaucoup
01:09:51 de constructeurs maintenant ont de l'électronique embarquée, ont des capteurs et je pense que là
01:09:57 aussi c'est un outil d'aide à la décision qui demain sera quasiment incontournable. Enfin le
01:10:03 deuxième... Je vous laisse conclure, Ludovic merci. Comment ? Je vous laisse le mot de la fin s'il
01:10:09 vous plaît merci. Alors pour conclure, les plans enseignés à produire autrement, le numéro 1,
01:10:17 le numéro 2 et le numéro 3, donc là c'est vraiment faire le lien entre la pédagogie et les pratiques,
01:10:23 notre état d'esprit est vraiment de valoriser les pratiques d'autres exploitations auprès des élèves.
01:10:28 Donc pour nous il s'agit de faire pour et faire avec les élèves, donner à voir et à construire
01:10:34 pour leur donner à réfléchir et à s'exprimer. Donc il y a des liens avec la pédagogie qui sont
01:10:39 à faire et ça pour nous c'est très important. Et dernier mot de la fin, il est aussi important
01:10:45 d'échanger nos pratiques et à ce titre nous intégrons plusieurs réseaux des chambres de
01:10:50 réculture, plusieurs réseaux thématiques et là aussi en confrontant nos points de vue,
01:10:56 nos expériences, on arrive à modifier nos pratiques pour qu'elles soient plus respectueuses de l'environnement.
01:11:01 Merci beaucoup Ludovic Deré pour ce témoignage du point de vue de l'enseignement
01:11:09 en récolte avec cet enjeu qui est celui du renouvellement des générations et de
01:11:15 l'accompagnement de l'ensemble des filières à réussir cette transition écologique et on voit
01:11:22 bien effectivement l'aspect extrêmement ancré sur le terrain de l'enseignement en récolte qui
01:11:27 est à la fois producteur, puisqu'une exposition en récolte de dimension économique est sur site,
01:11:34 et à la fois qui regarde tous les aspects que ce soit ceux des machines, des bâtiments en récolte,
01:11:39 de la restauration collective, puisqu'il y a tous les repas etc. Donc c'est un témoignage extrêmement
01:11:43 complet, merci beaucoup. On va prendre un dernier témoignage pour clôturer cette phase et je vais
01:11:48 accueillir Didier Thévenet qui est le directeur de la cuisine centrale de L'Onse-le-Saunier.
01:11:54 Bonjour monsieur Thévenet, pendant que vous en avez l'habitude je vais vous poser les mêmes trois
01:11:59 questions qu'à nos deux intervenants précédents. Du point de vue d'un acteur qui nous nourrit,
01:12:04 qui nourrit effectivement notre jeunesse tous les jours, il nous semblait très important
01:12:11 d'avoir votre témoignage d'un acteur qui s'engage et qui regarde les leviers du point de vue de
01:12:16 l'alimentation. Merci à vous d'avoir accepté de jouer le jeu de ce témoignage et la parole est à
01:12:21 vous. Merci, bonjour à tous et à toutes. Alors déjà je vais commencer par une très mauvaise nouvelle,
01:12:27 c'est que la restauration collective ne va pas sauver le monde agricole et on va pas sauver le
01:12:30 monde. C'est une très mauvaise nouvelle j'en prends bien, mais on entend souvent dire la
01:12:35 restauration collective être au centre du débat. Alors effectivement on nourrit les enfants quatre
01:12:41 repas par semaine sur les quarante et quelques qu'ils vont avoir à manger donc on a un effort à
01:12:46 faire j'en conviens mais c'est pas nous qui allons sauver le monde. Alors on a dans la restauration
01:12:50 collective la vision des enjeux qui me semble relativement importante, c'est la valeur éducative
01:12:55 que j'ai entendue tout à l'heure qui me paraît primordiale dans nos actions. Alors nous à
01:12:59 L'Ontario Saunier ça fait plus de 20 ans qu'on travaille sur le sujet, sur l'intégration de
01:13:02 produits de circuit court, bio et locaux pour protéger notre environnement et nourrir nos
01:13:07 clients, nos consommateurs. Donc oui c'est possible de respecter Galim puisque nous on le fait, on est
01:13:13 à 34% de produits bio et 20% de produits sous signe de qualité donc 54% de produits issus pour
01:13:21 les Galim. Un tiers de nos produits sont jurassiens donc sur les 3 millions d'euros qu'on va mettre
01:13:27 sur la table pour acheter nos aliments, on utilise un tiers de ce montant, un peu plus d'un million
01:13:33 200 000 euros pour acheter des produits du territoire en direct aux agriculteurs pour
01:13:38 faire vivre les agriculteurs au juste prix. Donc un levier un levier important, un frais important
01:13:45 on va dire qui est à lever à mon avis c'est le problème des marchés publics. J'entendais tout à
01:13:49 l'heure le monsieur de la chambre d'agriculture qui disait qu'il fallait que les marchés soient
01:13:52 adaptés aux agriculteurs locaux du territoire. Moi je pense que tout ce qui est produit Galim
01:14:00 devrait être sorti un petit peu des marchés et nous permettre d'aller directement auprès des
01:14:04 agriculteurs acheter des produits ce qui fait que pour moi on enlèverait les freins. Alors il y a
01:14:11 des freins psychologiques, la peur d'être pris en dehors du code des marchés publics, l'impossibilité
01:14:17 parfois de gérer ses propres marchés, la peur de l'autorité de se faire sanctionner si jamais on va
01:14:23 ailleurs. Alors pour rassurer s'il y a des collègues dans la salle, moi j'ai fait beaucoup
01:14:28 d'achats en dehors des marchés publics et je considère que je ne suis pas en prison encore pour
01:14:32 une raison bien simple c'est que dans la mesure où on fait de l'achat intelligent sur un territoire,
01:14:36 on va chercher des produits chez les agriculteurs pour les payer au juste prix, qu'on arrive à les
01:14:40 intégrer dans notre restauration et qu'on arrive à gérer son budget de manière intelligente et
01:14:45 que on ne fasse pas éclater les compteurs et qu'en plus on respecte Egalim, pour moi c'est
01:14:50 la solution, c'est une des solutions et pour moi la solution. A titre national on a été entendu à la
01:14:57 commission européenne et à la conférence des solutions des différents ministères pour faire
01:15:02 évoluer un petit peu ce mode d'achat qui pour moi est le principal frein des cuisiniers au niveau
01:15:09 des achats. Deuxième vision c'est que au niveau des acheteurs en collège et lycée ne sont pas
01:15:16 toujours les cuisiniers et donc du coup la possibilité de connaître un petit peu le produit
01:15:22 qu'on va intégrer dans notre restauration n'est pas toujours là, je pense qu'il faudrait redonner
01:15:25 un petit peu les clés du camion de la cuisine à des cuisiniers pour permettre de faire les achats
01:15:32 qui correllent avec la possibilité de transformation dans les cuisines, donc redonnons un peu, faisons
01:15:37 confiance à nos cuisiniers et à nos techniciens pour que notre métier redevienne, il est déjà un
01:15:43 métier très sympathique et très valorisant mais qui nous permet de redonner la valeur ajoutée
01:15:49 au produit parce que malheureusement un produit agricole n'est pas un produit alimentaire et
01:15:53 il y a souvent un besoin de transformation, je pense aux abattoirs, aux légumeries, aux moulins,
01:15:58 enfin à tous ces outils nécessaires à l'ancrage territorial de l'alimentation, dire que c'est
01:16:04 dommage d'avoir des animaux élevés dans un endroit du territoire et qu'ils aillent se faire abattre
01:16:09 à 150 km pour revenir, donc ça on a besoin pour moi d'outils de transformation territoriale qui
01:16:15 vont permettre d'ancrer territorialement les produits alimentaires et de les élever ou les
01:16:21 cultiver sur un territoire et de les consommer sur le même territoire grâce à des outils
01:16:25 présents sur le territoire, donc protégeons nos outils, une action concrète, attention de ne pas
01:16:32 supprimer tous les abattoirs, j'entendais tout à l'heure qu'il fallait manger de la viande élevée
01:16:37 avec de l'herbe, alors nous dans le Jura on a la chance d'avoir la haussée comté qui globalement
01:16:42 est une alimentation conservée par voie sèche pour l'intégralité des animaux et essentiellement
01:16:46 à base de fourrage, donc utiliser ces animaux là comme on fait nous dans la restauration
01:16:51 collective en direct, l'année dernière on a acheté 163 animaux vivants pour les transformer
01:16:58 en restauration collective, ça permet à la fois de payer le juste prix à l'agriculteur et à la fois
01:17:03 de travailler sur la préservation du carbone sur nos territoires puisque les animaux viennent du
01:17:08 Jura, sont abattus à l'abattoir devant le faussonnier et après transformés dans la restauration
01:17:11 collective du même territoire, donc il y a des solutions mais il faut arrêter de mettre des
01:17:16 barrières et se mettre nous-mêmes des bâtons dans les roues, il ne faut pas oublier que l'état
01:17:23 demande de mettre de l'intelligence dans les achats mais en même temps nous bloque avec
01:17:30 le code des marchés publics et toutes ces choses là, laissons nous un peu libre dans nos actions,
01:17:37 permettons le lien qui peut y avoir, qui peut se créer, c'est pas un gros mot d'avoir un lien
01:17:42 humain entre un cuisinier et un producteur de produits agricoles, on voit bien dans toutes
01:17:48 les émissions de télé, vous voyez les chefs cuisiniers sortir de leur cuisine et aller voir
01:17:52 un producteur A, B, C, D dans tout, mais nous dans la restauration collective publique on n'a pas
01:17:57 le droit parce qu'en fait sinon c'est un délit d'initié ou je ne sais pas ce qu'on va nous accuser,
01:18:01 donc faisons-nous confiance pour faire de la bonne alimentation avec des bons produits de
01:18:06 nos territoires, nous on est capable de le faire, je sais qu'une grande majorité, très grande
01:18:10 majorité des collègues attend que ça, qu'on nous libère un petit peu et qu'on nous permette d'aller
01:18:14 acheter des produits sur notre territoire, alors il ne faut pas oublier qu'on sait gérer aussi nos
01:18:18 budgets puisque la mission, on est contrôlé, je vous rassure, on ne va pas faire n'importe quoi,
01:18:22 c'est à dire qu'on prend l'exemple de l'Oncle Soigner qui gère son budget alimentaire et tient
01:18:27 son budget alimentaire tout en faisant 54% de produits légalines, donc ça veut dire qu'a
01:18:33 priori c'est possible, mais ça demande que le cuisinier sorte un peu de sa cuisine,
01:18:37 aller voir un peu les producteurs, connaissent le territoire, connaissent son territoire,
01:18:40 connaissent les produits qu'il va pouvoir intégrer dans sa restauration, connaissent le juste prix
01:18:44 qui est à donner à l'agriculteur et que dans ce lien qui va se créer entre l'agriculteur et le
01:18:49 transformateur qui est le cuisinier, et bien on arrive à en faire quelque chose d'intelligent,
01:18:53 faire venir l'agriculteur au sein des cuisines et au sein des restaurants scolaires pour montrer
01:18:58 ce qu'est le produit à la base et ce que nous on en a fait en tant que cuisinier, donc tout ça,
01:19:02 ça remet en valeur un petit peu les métiers et celui de l'agriculteur et celui de cuisinier,
01:19:06 manière à remettre un peu au centre du débat l'outil de production et de transformation du
01:19:14 produit alimentaire pour en faire un repas qui soit consommé par l'enfant, on est d'accord que le
01:19:19 gaspillage alimentaire il a lieu en certains cas sur des produits industrialisés qui ont coûté
01:19:23 énormément de carbone à l'industrie agroalimentaire mais qu'on ne mesure pas parce qu'ils sont cachés
01:19:27 dans un autre endroit, donc la valeur ajoutée et la capacité de transformation d'une cuisine,
01:19:32 c'est la réduction des gaz à effet de serre, c'est certain et c'est surtout la valorisation
01:19:37 du territoire et des agriculteurs qui va peut-être dans un futur proche faire que nos enfants qui
01:19:43 sont aujourd'hui nourris dans les écoles se retournent vers les agriculteurs et s'intéressent
01:19:47 aux produits et au métier de l'agriculteur, on voit qu'il y a une déperdition du métier de
01:19:52 l'agriculteur parce qu'aujourd'hui il n'est pas valorisé mais on a le même problème dans la
01:19:55 cuisine, on a de plus en plus de mal à trouver des techniciens parce que notre métier n'est pas
01:19:59 valorisé et qu'on a du mal à en faire un métier glorieux et un métier reconnu déjà dans le cadre
01:20:05 de la fonction publique. Voilà un petit peu moi ce que j'ai vu comme frein à lever, je vous ai tout
01:20:10 mis droit, j'ai tenu j'espère mon temps et pas trop dépassé. Très bien, merci et votre introduction
01:20:19 avec la restauration collective ne sauvera pas l'agriculture mais un engagement comme le vôtre
01:20:24 et comme celui de vos collègues que vous avez cité effectivement nous permet de penser qu'en
01:20:30 région Bourgogne-Franche-Comté on peut réussir à aller plus vite, aller plus loin sur ce sujet là
01:20:35 avec quelques propositions d'action que vous avez mis au débat, je vous en remercie et c'est très
01:20:40 pragmatique. Donc nous clôturons cette phase de témoignage, merci à nos trois témoins,
01:20:45 on va passer à la dernière phase de notre webinaire qui est celle effectivement de pouvoir
01:20:51 vous apporter quelques réponses, quelques précisions sur vos interrogations sur cette
01:20:57 COP planification écologique en Bourgogne-Franche-Comté mais surtout sur les sujets et les
01:21:02 leviers qui sont les nôtres sur le sujet agriculture et alimentation. Donc on a noté de nombreuses
01:21:07 propositions d'action qui sont les vôtres que l'on prend et qu'on versera au débat de la COP,
01:21:13 je vous en remercie. On a quelques points de précision sur les sujets leviers à vous proposer,
01:21:19 donc c'est les collègues de l'ADRAAR qui sont avec moi qui vont prendre quelques points,
01:21:24 donc c'est Christophe Blanc, directeur adjoint, qui commence avec quelques points et puis on
01:21:28 continuera avec les autres collègues, voilà, et nous on prendra quelques questions sur la COP
01:21:32 si vous le souhaitez juste après. Christophe ? D'accord, donc il y a eu pas mal de questions
01:21:36 sur l'agriculture biologique et le signe HVE, alors peut-être, bon, je pense qu'on peut être
01:21:45 d'accord avec nombre de remarques sur le caractère très positif de l'agriculture biologique,
01:21:51 sa contribution donc à la planification écologique, le pourcentage de superficie convertie fait partie
01:21:58 d'un des leviers mis en avant. Après c'est vrai qu'actuellement l'agriculture biologique traverse
01:22:03 des difficultés, on le sait tous, le marché est moins rémunérateur, il y a un ralentissement des
01:22:09 conversions, alors ce qu'on peut quand même souligner par rapport à ce qu'il dit dans le
01:22:12 chat c'est qu'il y a quand même un effort important sur les aides à la conversion, il y a eu des plans
01:22:19 d'urgence de l'État aussi qui ont été mis en place pour aider l'agriculture biologique à surmonter
01:22:26 ces difficultés, même si bon on peut déplorer que ce ne soit pas, que ça ne remédie pas totalement
01:22:33 à l'état de la filière. Également sur les signes de qualité des choses dites sur HVE, alors c'est
01:22:41 vrai que HVE ça peut paraître nettement moins ambitieux que l'agriculture biologique, bon c'est
01:22:49 quand même une première marche pour l'agriculture, c'est quand même quelque chose de globalisant,
01:22:53 qui englobe normalement l'ensemble de l'exploitation, et bon le fait que cette démarche soit moins
01:23:01 ambitieuse est également retenu par le fait que dans certaines aides type les écoregimes de la
01:23:08 PAC, HVE est quand même moins bien rémunéré. Voilà ce qu'on peut dire en quelques points sur
01:23:15 l'agribio. Peut-être un autre point qui peut être souligné, c'est l'élevage, l'élevage bovin,
01:23:20 donc qui est souligné à plusieurs reprises. On sait que dans la région, on a un élevage à
01:23:25 l'étang herbagé, donc un rôle environnemental très positif, puisque le maintien des prairies,
01:23:30 à la fois pour le stockage de carbone, à la fois pour la biodiversité. Alors bon, on a un recul de
01:23:39 la production, mais c'est plutôt un effet d'extensification. Après le sujet, c'est que ce
01:23:46 recul ne soit pas plus fort que celui de la consommation, pour que ça ne se traduise pas
01:23:51 par un développement des importations. Là-dessus, ce qu'on peut également souligner, c'est un
01:23:58 travail du Conseil Régional, la Chambre Régionale de l'Agriculture et de l'État, sur l'élevage
01:24:04 bovin-viande, à travers une convention qui est mise en place pour favoriser le développement et le
01:24:13 maintien de cette filière bovin-viande, bovin à l'étang. Merci Christophe pour ces premières
01:24:20 précisions. Et effectivement, des initiatives comme celles sur l'élevage que vous citez,
01:24:25 elles sont vraiment dans l'état d'esprit de la COP, ces travaux se poursuivent et si la COP permet
01:24:34 d'accélérer les pistes d'action qui sont proposées par l'engagement de chacun, ce sera une réussite.
01:24:42 Il y avait une autre série de questions sur les haies, sur lesquelles vous vouliez apporter des
01:24:46 éléments. Oui, quelques précisions. Effectivement, on a planté des haies, mais malheureusement aussi
01:24:51 des kilomètres de haies ont été arrachés. Donc effectivement, au bilan global, on estime qu'il y
01:24:56 a eu à peu près autant de haies plantées que de temps arraché. C'est pour ça que je disais
01:25:00 qu'il fallait doubler les objectifs, doubler les efforts pour qu'on ait une production nette de
01:25:07 kilomètres de haies positives. Également, je rejoins la remarque qui dit que comment forer les
01:25:14 haies sous faute de la sécheresse. Il faut bien évidemment ne pas planter n'importe quoi,
01:25:17 n'importe comment. C'est la raison pour laquelle ceux qui bénéficieront, ceux qui ont déjà bénéficié
01:25:21 des plans permettant de planter des haies, bénéficient de conseils auprès de structures
01:25:27 qui sont là pour former les personnes qui ont choisi de planter des haies. Et puis enfin, dernier
01:25:34 aspect, je ne l'ai pas dit tout à l'heure, récemment un nouvel appel à projet va être lancé
01:25:40 concernant la structuration de la filière haies, si je reprends les propos de Monsieur Sausses tout à
01:25:45 l'heure, effectivement pour assurer une production quelle qu'elle soit, si elle est structurée en
01:25:51 filière c'est toujours plus intéressant. Donc cet appel à projet est là pour aider la personne
01:25:56 qui va développer ses haies à trouver des débouchés pour que les produits finis de
01:26:01 coupe de haies ou de taille de haies puissent avoir une valorisation monétaire intéressante
01:26:07 qui puisse contribuer au maintien ou au développement d'autres kilomètres de haies.
01:26:11 Peut-être rapidement sur les sujets de l'artificialisation et plus particulièrement
01:26:21 une question qui demandait quels étaient les outils à la main. La plupart des documents
01:26:26 d'urbanisme prévoient un volet spécifique pour les terres agricoles et on a plusieurs outils de
01:26:32 classement d'identification des terres agricoles remarquables qui permettent à chaque collectivité
01:26:37 aussi de garantir un certain niveau de protection face à son patrimoine de sol agricole vis-à-vis
01:26:45 de l'artificialisation. Alors concernant l'achat local, on a eu beaucoup de propos dans les
01:26:56 intervenants pour signaler les difficultés de la restauration collective à entrer dans les
01:27:04 marchés publics pour s'approvisionner localement. Alors il faut savoir qu'il y a une réflexion qui
01:27:11 est conduite à ce stade au niveau national. Je crois qu'un intervenant a évoqué la conférence
01:27:18 des solutions qui s'est tenue le 2 avril dernier en présence de plusieurs ministres pour effectivement
01:27:26 échanger sur comment mieux mobiliser toute la production agricole pour approvisionner la
01:27:38 restauration collective et satisfaire les objectifs de la loi EGalim. Alors on aura à décliner
01:27:46 localement également les conclusions de cette conférence des solutions mais bien évidemment
01:27:53 d'ores et déjà des actions sont mises en oeuvre. On a travaillé avec le CNFPT sur la formation des
01:28:02 gestionnaires, des cuisiniers, donc ça a été fait au niveau de l'enseignement. On va avoir tout un
01:28:08 travail en 2024 à destination de la restauration hospitalière et des établissements médico-sociaux.
01:28:16 Il faut savoir également qu'il y a un travail par le CNRC, le Conseil national de la restauration
01:28:24 collective qui avait rédigé des guides pratiques d'achat et qui va compléter ces guides pratiques
01:28:33 d'achat pour favoriser, aider donc les exploitants agricoles à pouvoir répondre à des marchés
01:28:44 publics dans le cadre de l'approvisionnement de la restauration collective. Ce qui a été
01:28:52 souligné aussi c'est effectivement le besoin de structurer les filières d'approvisionnement à
01:29:00 l'échelle des territoires. Donc c'est effectivement également une conclusion de la conférence des
01:29:06 solutions. Et puis, signaler, alors je crois qu'il y avait une question par rapport au fait que les
01:29:16 élèves dans restauration collective, eh bien l'approvisionnement local n'était pas de leur
01:29:25 goût et signaler qu'il y a toute une éducation qui est faite à destination notamment des jeunes
01:29:33 publics par le biais d'initiatives. Alors on peut citer VeyoBou, on peut citer Crocs qui bougent,
01:29:40 voilà pour sensibiliser les enfants des plus jeunes âges à l'alimentation, voilà pour,
01:29:49 dans le cadre aussi de la prévention de l'obésité, il y a tout un travail qui est conduit avec l'ARS.
01:29:57 Signaler également qu'il y a un dispositif, l'aide à la tarification sociale de cantine à 1 euro,
01:30:05 qui permet pour les communes en zone rurale éligible à la DSR, voilà, que les parents
01:30:13 payent 1 euro pour la cantine et donc 3 euros viennent en complément pour financer le repas
01:30:20 des enfants et c'est même porté à 4 euros si la cantine est inscrite sur la plateforme
01:30:27 Macantine et a télédéclaré ses données d'achat pour inciter justement à promouvoir l'utilisation
01:30:36 de la plateforme Macantine. Et puis on peut citer également le programme Fruits et Laits à l'école
01:30:41 avec un financement pour là aussi encourager la découverte des fruits et des produits laitiers à
01:30:50 l'école pour les jeunes publics. Merci pour ces réponses, effectivement ces éléments extrêmement
01:30:59 enrichissants qui viennent répondre à plusieurs de vos questions. Vous avez vu d'autres questions
01:31:06 sur lesquelles vous voulez apporter témoignages, et en témoignages il y a des questions sur l'existence
01:31:14 d'un comité régional agricole par exemple, quelles sont les gouvernances sur lesquelles
01:31:19 effectivement sont discutés ces enjeux là à l'échelle de la région pour renseigner tout le monde ?
01:31:23 Oui c'est ça, il y a des comités régionaux qui existent tout par thématique, il y a la CRAEC sur
01:31:33 la question des aides agroenvironnementales, donc on réunit régulièrement, il y en a,
01:31:38 alors ce qui n'est pas réuni depuis longtemps, il y a le comité régional sur l'installation et la
01:31:42 transmission, le comité régional de l'alimentation, enfin bon je ne sais pas tous les citer, mais je
01:31:49 pense qu'il y a une certaine gouvernance qui est déjà en place. Si il y a besoin de l'enrichir,
01:31:54 bien évidemment on est là à faire évoluer, on est bien régulièrement à l'écoute des demandes.
01:32:00 Donc il y a pas mal de questions autour du lien entre ce chantier mieux se nourrir et bien sûr les
01:32:07 autres chantiers de la COP planification écologique, donc l'exercice vous l'avez compris est extrêmement
01:32:12 transversal et donc il nous faudra éviter bien sûr l'effet silo entre ces différents chantiers,
01:32:18 et la méthode qui est proposée en région, ça sera bien effectivement cet été de croiser les
01:32:25 propositions de chacun de ces chantiers entre elles pour les rendre effectivement cohérentes,
01:32:29 faire en sorte d'avoir un projet commun. Donc les sujets qui sont liés à l'eau, notamment
01:32:34 quantitatif et qualitatif, que vous portez dans le chat sont bien sûr inclus dans le chantier
01:32:41 mieux préserver. La semaine dernière on a eu pas mal d'interventions sur le sujet, je vous invite
01:32:46 à revisionner si vous n'avez pas pu le faire ce webinaire autour du sujet sur l'eau. Au même titre
01:32:53 que les sujets liés à l'aménagement du territoire, à la question de l'occupation foncière qui sont
01:32:58 inclus dans ce chantier, les sujets de gaspillage, de consommation durable sont dans le chantier
01:33:05 mieux consommé. Au même titre que tout ce qui est achat et commande publique, beaucoup d'entre
01:33:11 vous ont noté ce levier fort qui est à la main des collectivités de l'état, qu'il nous faut
01:33:17 activer plus vigoureusement, ça a été rappelé par les différents ministres régulièrement et lors
01:33:26 de la conférence des solutions le 2 avril dernier. Ce chantier est bien dans mieux consommé et les
01:33:31 chantiers énergie, production d'énergie, bouclage des cycles en matière d'énergie sont dans mieux
01:33:38 produire et ça effectivement bien sûr l'agriculture et le monde agricole en termes de bouclage des
01:33:44 cycles sont concernés par les sujets mécanisation, par le sujet bois énergie en produit de haie etc.
01:33:50 Donc ces sujets là on les a bien couverts par l'ensemble des thématiques et donc vous
01:33:55 comprenez l'intérêt de travailler en transversalité de ces six chantiers et bien sûr la répartition
01:34:02 qui en a été faite il faut l'avoir en tête mais l'objectif est bien d'avoir un projet,
01:34:05 une feuille de route commune en sortie de COP sur ce sujet là. D'autres points ? C'est bon pour
01:34:13 tout le monde au niveau des questions ? Ok et bien merci pour ces premières réponses. Je vous invite
01:34:20 du coup à consulter le site COP BFC versdemain.fr qui vous est fourni ou vous retrouverez rapidement
01:34:26 une FAQ avec plusieurs éléments de réponse. Alors avant de conclure on a la chance d'avoir
01:34:33 avec nous Christian Morel qui est vice-président au conseil régional Bourgogne-Franche-Comté en
01:34:39 charge de Sierre Ecole et qui est l'élu référent à la thématique qui est désigné pour vous
01:34:47 accompagner sur l'ensemble de cette COP et je vais lui donner la parole pour un mot de la fin,
01:34:53 pour un regard sur nos échanges et sur des éléments qu'il souhaitait mettre au débat et
01:34:58 préciser. Monsieur Morel la parole est à vous. Merci beaucoup, merci de ce webinaire de très
01:35:04 très grande qualité. J'ai apprécié tout le panel des solutions qu'on pouvait donner et dans le chat
01:35:11 et en direct avec quand même trois témoins quand même très bien choisis à mon avis, que ce soit
01:35:18 au niveau de la chambre régionale, des systèmes de l'enseignant comme Didier Telnet que l'on connaît
01:35:24 bien autour de l'once de Saunier. Voilà donc mieux se nourrir oui mais je crois qu'il ne faut pas
01:35:31 qu'on oublie aussi qu'il faut que tout ça soit accessible à tout le monde. On l'a dit et redit
01:35:36 l'autre jour à la conférence des PAT à Besançon donc il y a des choses à faire pour l'accessibilité
01:35:44 à tout le monde et pourquoi pas je veux dire une sécurité sociale de l'alimentation auquel il
01:35:49 fallait qu'on réfléchisse peut-être un petit peu tous ensemble. Bien entendu la préservation de l'eau
01:35:54 mais je voulais dire quand même que nous au niveau de la région c'est des choses qu'on travaille
01:35:58 depuis quelques temps. Je crois que vous l'avez cité tout à l'heure avec le plan qu'on veut
01:36:03 mettre en place au niveau de l'élevage au niveau de l'engraissement autour de l'herbe avec l'état
01:36:06 avec tout le monde je crois que c'est faire ça mais c'est aussi de créer de la richesse sur
01:36:12 notre territoire. Un autre plan qu'on a qui s'appelle Profilet donc c'est la production
01:36:17 de protéines locales donc pour toutes nos actions. Aussi ce que je voulais dire c'est que nous nous
01:36:25 travaillons aussi à des grilles de sélection, des grilles de sélection moi je les veux virtueuses
01:36:30 qu'on aille vers des financements fléchés vers la montée en gamme vers des investissements plus
01:36:40 vertueux que ceux qui ne se sont faits avant. Alors parfois la profession me dit oui mais attention
01:36:46 attention à une alimentation chère. Moi je réponds à un moment donné que quand je contactais il y a
01:36:53 quelques années de ça les services d'agroalimentaire que ce soit de l'animal, des végétales, ils me
01:36:58 disaient oui mais quand la viande sera à 4 euros plus personne ne va en manger, quand le blé sera
01:37:03 à 200 euros plus personne ne va pouvoir consommer du pain, aujourd'hui la viande elle est à 5,20,
01:37:07 le blé il est à 250, il est monté à 400 et les choses se sont faites à un moment donné. Je crois
01:37:12 qu'il faut aussi qu'on fasse attention à tous ces discours de personnes qui veulent servir le
01:37:18 pouvoir d'achat et qui dégradent bienfois d'autres choses. Je crois que le prix il est essentiel à un
01:37:23 moment donné surtout pour que l'agriculteur il trouve un revenu et je crois que les agriculteurs
01:37:27 on pourra les emmener vers des actions plus vertueuses, vers d'autres choses, s'ils gagnent
01:37:32 bien leur vie, voilà un peu ce que je voulais dire. Mais il nous reste encore beaucoup d'ateliers,
01:37:36 vous l'avez dit tout à l'heure, on sait qu'on pourra aller beaucoup plus loin dans l'analyse
01:37:41 des solutions qui ont été apportées cet après-midi et je crois qu'on a des choses à faire que ce soit
01:37:47 sur l'alimentation de proximité, l'alimentation dans nos lycées, on essaie de trouver des choses
01:37:51 et quand j'entends Didier Thevenet qui dit à un moment donné il faut simplifier les marchés
01:37:56 publics, je ne peux que dire oui à un moment donné parce qu'on ne pourra pas continuer comme ça,
01:38:00 avoir des marchés publics bien aussi compliqués. Ce qu'on a mis en place dernièrement c'est un plan
01:38:09 autour des abattoirs, je reviens là-dessus, pour conserver aussi des outils de transformation
01:38:15 sur notre territoire, ça me paraît essentiel. Voilà quelques idées un peu en vrac, moi j'attends
01:38:22 un peu que les ateliers aillent un peu plus loin dans la réflexion pour avoir vraiment au niveau de
01:38:28 la COPE des éléments vraiment factuels et qu'on porte ensemble région et état la transformation
01:38:35 de nos habitudes alimentaires et comme je l'ai dit au début de permettre à tout le monde de
01:38:40 consommer une alimentation de très bonne qualité. Merci beaucoup pour ce mot qui souligne l'engagement
01:38:49 très très fort des élus du conseil régional des services de la région aux côtés des services
01:38:54 de l'état depuis le lancement de cette COPE que nous copilotons depuis le départ. Merci beaucoup.
01:39:00 Et voilà il est temps de conclure, merci à tous pour vos participations, nous avons tout noté,
01:39:07 on est en train d'en faire la synthèse pour préparer ces ateliers d'écriture de la
01:39:12 feuille de route qui vont démarrer en juin. Merci pour vos participations, vous avez à l'écran
01:39:18 le site où vous retrouverez les six webinaires en rediffusion, le dernier webinaire qui est
01:39:27 prévu ce vendredi 24 mai, ce sera sur le thème "Mieux produire" où nous parlerons bien sûr
01:39:35 production industrielle mais aussi transport de marchandises, donc ça concerne l'industrie
01:39:40 agroalimentaire et nous parlerons aussi production d'énergie dans ce webinaire là et là on sait que
01:39:47 le secteur agricole effectivement est très concerné par ces sujets là donc je vous invite
01:39:52 si vous êtes disponible à vous inscrire sur le site de la COPE, n'hésitez pas pour vendredi 16
01:39:57 heures pour le dernier webinaire "Mieux produire" et voilà merci à tous, une très bonne fin de
01:40:03 journée, à très bientôt, au revoir.

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