Avec Didier Raoult, infectiologue ; Bérénice, agricultrice en Gironde ; Bernard de la Richerie, pèlerin ; Ghislain Benhessa, avocat, essayiste, auteur de "On marche sur la tête ! La France, l'UE et les mensonges" publié aux éditions de l'Artilleur.
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NewsTranscription
00:00:00Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:00:05Nous sommes en guerre.
00:00:07Alors je crie, vaccinez-moi !
00:00:18Bonjour à tous.
00:00:20En cette mi-mai, j'aimerais vous partager, comme chaque année,
00:00:23les vidéos et les photos de nos vaches qui gambadent dans les prairies avec leurs petits veaux.
00:00:27Mais la vie en a décidé autrement.
00:00:31Nous sommes en guerre.
00:00:34Oui, oui, c'est le bruit de l'hélicoptère.
00:00:37On va en parler, de cet hélicoptère.
00:00:40Eh bien, beaucoup de choses aujourd'hui, beaucoup de choses.
00:00:43Dans ce mardi, le professeur Didier Raoult,
00:00:46ancien patron de l'IHU Marseille Infection,
00:00:49microbiologiste, pour parler,
00:00:52eh bien oui, pour parler des vaccins de l'ADN et de l'ARN.
00:00:57Voilà, on est en plein, dans un débat très fort,
00:01:00sur les effets collatéraux.
00:01:03Et surtout, surtout,
00:01:06de quoi s'agit-il, quand on parle de tout ça ?
00:01:09Il y a eu des polémiques qui continuent encore,
00:01:12ici, en Allemagne, aux Etats-Unis et partout.
00:01:15Et on va entendre, effectivement,
00:01:18le témoignage, en tout cas l'analyse, de Didier Raoult.
00:01:21Nous avons déjà reçu, comme vous le savez, et toujours avec plaisir,
00:01:24à plusieurs reprises.
00:01:27Nous allons aussi recevoir Bérénice. Bérénice est agricultrice.
00:01:30Et on lui a demandé de tuer tout son cheptel
00:01:33parce qu'une vache est contaminée. Alors, faut-il,
00:01:36quand une vache est contaminée, tuer absolument le reste du cheptel ?
00:01:39Voilà, c'est ce que disent un certain nombre de
00:01:42lois et de modélisations. On va en parler avec elles.
00:01:45Nous allons aussi parler
00:01:48des PERS, des HUE, comme vous le savez, des BRAVO,
00:01:51de la Cour pénale internationale,
00:01:54et de ce qui s'est passé pendant trois jours, samedi, dimanche et lundi,
00:01:57à Chartres. Vous savez, le pèlerinage
00:02:00catholique de Chartres, tant célébré par
00:02:03Peggy. Pourquoi, aujourd'hui, quelque part,
00:02:06au-delà de l'engagement religieux,
00:02:09c'est un phénomène de société ? On va en parler avec Bernard
00:02:12de Laricherie. Et puis, nous allons recevoir Guylain Benessa
00:02:15qui est avocat, qui a écrit avec notre
00:02:18ami Guillaume Bigot un livre
00:02:21tout à fait d'actualité à
00:02:24trois semaines, maintenant ou même pas, des élections européennes.
00:02:27On marche sur la tête. Oui, ça, on le savait,
00:02:30on marche sur la tête. Notre ami Patrick Roger le dit chaque matin.
00:02:33Mais la France, l'Union européenne
00:02:36et les mensonges, au fond, on va voter pour quoi ?
00:02:39Le 9 octobre.
00:02:49Ici Sud Radio.
00:02:53Les Français parlent au français.
00:02:56Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:59Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:02Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:03:05ADN,
00:03:08ARN, vaccin,
00:03:11lymphome, protein spike.
00:03:14Tout ça, c'est de l'algèbre pour vous, plus maintenant, évidemment.
00:03:17Alors, cela fait trois ans qu'on en parle. Mais là, on va en parler
00:03:20avec Didier Raoult. Qu'est-ce qui se passe exactement
00:03:23à l'heure où nous parlons
00:03:26au niveau de ce qu'on sait
00:03:29des doses vaccinales,
00:03:32de l'ADN, etc. Tout de suite.
00:03:36Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:03:39Le fait du jour. Autant, effectivement,
00:03:42on se demandait comment on allait faire pour fournir
00:03:45peut-être il y a trois ans, un peu moins encore.
00:03:48Bonjour Didier Raoult.
00:03:51On ne va pas vous présenter,
00:03:54ancien patron de l'IHU Marseille
00:03:57Méditerranée Infection, microbiologiste
00:04:00et évidemment, on connaît
00:04:03dans le monde entier, on sait ce que vous avez fait.
00:04:06Et il y a un tweet que vous avez fait
00:04:09il y a deux jours et qui nous a frappés. On voudrait vraiment
00:04:12l'explication. Vous avez dit ceci.
00:04:15Pendant très longtemps, vous vous rappelez, on a eu plusieurs entretiens
00:04:18et vous ne vouliez pas trop parler des vaccins. Le problème des vaccins
00:04:21n'était pas là. Vous disiez, j'en parlerai un peu plus tard.
00:04:24Et là, vous avez écrit ceci. Dans ce qu'on a analysé,
00:04:27nous, évidemment, avec votre équipe,
00:04:30on a analysé des doses vaccinales. Il y a beaucoup d'ADN
00:04:33et c'est très embêtant parce que vous ne savez pas s'il ne va pas
00:04:36rentrer dans les chromosomes. Et vous avez ajouté
00:04:39effectivement à la télévision, vous avez dit
00:04:42le bidouillage
00:04:45qu'on a fait sur cette base pour que l'ARN ne dure plus longtemps
00:04:48a entraîné qu'un certain nombre de protéines, qui ne sont pas
00:04:51la protéine Spike, mais des protéines inconnues
00:04:54se baladent dans le corps et dont on ne sait pas ce qu'elles font.
00:04:57Donc, c'est le... Voilà. ADN
00:05:00dans les lymphocytes. On voudrait comprendre un peu
00:05:03qu'est-ce qui se passe exactement
00:05:06et au fond, sur les vaccins aujourd'hui, qu'est-ce qu'on peut dire ?
00:05:09Voilà.
00:05:12Le mécanisme
00:05:15habituel de formation des protéines
00:05:18dans la protéine Spike, qui est utilisée
00:05:21là pour immuniser les gens, c'est que
00:05:24on a besoin d'ADN
00:05:27qui est transformé en ARN messager.
00:05:30Cet ARN messager va dans une usine à protéines
00:05:33qui s'appelle le ribosome, qui fabrique la protéine
00:05:36et cette protéine est sécrétée. C'est ça.
00:05:39Pour faire un vaccin ARN,
00:05:42on injecte directement de l'ARN, mais l'ARN
00:05:45est très fragile. On produit énormément
00:05:48d'ARN en permanence et donc on a besoin de l'éliminer.
00:05:51Notre corps élimine très vite l'ARN. Et il y a des gens
00:05:54qui ont eu le prix Nobel pour ça, qui ont trouvé une
00:05:57formulation de l'ARN en changeant
00:06:00il y a quatre bases, il y a quatre lettres
00:06:03dans l'ADN, il y a quatre lettres dans l'ARN et il y en a une
00:06:06qui est différente entre l'ADN et l'ARN.
00:06:09C'est-à-dire la trichine dans l'ADN et le racyle dans l'ARN.
00:06:12On a changé le racyle
00:06:15pour modifier le racyle de manière
00:06:18à ce qu'elle ne soit pas dégradée et on s'est rendu
00:06:21compte, et ça c'est une mauvaise nouvelle, en décembre
00:06:24c'est publié dans Nature, c'est pas nous qui l'avons publié,
00:06:27que quand il y avait trois de ces
00:06:30uraciles modifiées de suite, et bien
00:06:33il y avait un saut du ribosome
00:06:36par-dessus cette zone-là
00:06:39qui amenait à créer des protéines imprévues.
00:06:42Inconnues et imprévues, inconnues aussi ?
00:06:45Inconnues aussi.
00:06:48On ne sait pas dans ces
00:06:51protéines ce qui a été sécrété,
00:06:54on n'en sait rien du tout.
00:06:57Une des hypothèses, effectivement,
00:07:00on sait qu'il y a deux protéines amyloïdes
00:07:03qui ne sont pas apparentes quand la spike est complète
00:07:06mais quand la spike est incomplète, elles peuvent devenir
00:07:09apparentes avec les conséquences des protéines amyloïdes.
00:07:12Ça c'est une chose pour l'ARN.
00:07:15La deuxième chose, c'est quand ce produit
00:07:18a été commercialisé,
00:07:21on a demandé qu'il n'y ait pas plus de 10 nanogrammes.
00:07:24Un nanogramme c'est un
00:07:27millième de microgramme
00:07:30par patch
00:07:33injecté.
00:07:36Tout ADN confondu puisque le danger c'est l'ADN.
00:07:39Cet ADN est
00:07:42dans des petites
00:07:45nanoparticules de lipides
00:07:48qui fait avec l'ARN
00:07:51que ça rentre dans la cellule.
00:07:54Le problème c'est que
00:07:57l'ADN qui rentre dans les cellules
00:08:00peut s'intégrer à notre génome.
00:08:03Théoriquement, la mesure qui était considérée
00:08:06comme étant acceptable, y compris par l'Europe,
00:08:09était de 10 nanogrammes par patch.
00:08:12Le patch, c'est ce que vous appelez le patch ?
00:08:15C'est l'injection.
00:08:18La dose.
00:08:21Quand on a séquencé le virus,
00:08:24on s'est rendu compte que d'abord il y avait
00:08:27tout ce qui produit l'ARN
00:08:30qui est là-dedans, c'est-à-dire l'ADN
00:08:33qui allait produire l'ARN, plus
00:08:36un initiateur de la
00:08:39reproduction de l'ARN et enfin
00:08:42un plasmide, c'est-à-dire un mini-chromosome
00:08:45de bactéries qu'on injecte en même temps.
00:08:48Et on s'est rendu compte
00:08:51qu'il y avait tout dedans, à l'intérieur.
00:08:54Mais on ne s'était pas spécifiquement
00:08:57intéressés. Cette découverte a été
00:09:00faite par d'autres. C'est très difficile
00:09:03de publier ces choses-là. Donc les gens qui ont publié ça
00:09:06aux États-Unis et au Canada ont publié ça soit sur des blogs
00:09:09soit sur des préprints et là ce qui vient de sortir c'est sur
00:09:12un journal qui est un journal
00:09:15chinois publié en Suisse
00:09:18qui fait partie du groupe MDPI qui est
00:09:21haï par toute la presse scientifique mainstream.
00:09:24D'accord. Ce qu'ils ont fait était quelque chose d'extrêmement
00:09:27intelligent. Ils ont dit tiens
00:09:30puisque c'est dans des
00:09:33petites particules lipidiques
00:09:36il est possible que les techniques que nous avons
00:09:39pour mettre en évidence la présence
00:09:42d'ADN ne soit pas bonne parce que nous
00:09:45n'allons pas réussir avec un PCR dont vous avez
00:09:48tellement entendu parler à quantifier
00:09:51ce qu'il y a dans ces particules. Et donc qu'est-ce
00:09:54qu'il se passe si on prend ces particules, qu'on les nettoie
00:09:57en du twine. Le twine c'est du salon. Le salon
00:10:00ça enlève le froid comme vous le savez. Et donc ça enlève
00:10:03les nanoparticules et on fait la mesure
00:10:06avant et après et de l'ARN
00:10:09et de l'ADN. D'accord. Et ce qu'on voit
00:10:12c'est qu'il y a 400 fois plus d'ADN
00:10:15que ce qui était autorisé par l'EMA
00:10:18si on fait comme ça au lieu de prendre la technique
00:10:21qui a été faite en Europe d'une PCR
00:10:24sur une petite partie de la spike.
00:10:27Ça veut dire qu'il y a 500 fois plus d'ADN
00:10:30dans les particules que ce qui était autorisé.
00:10:33Et les conséquences de 500 fois plus d'ADN c'est quoi ?
00:10:36Je n'en sais rien. Il y a 10%
00:10:39dans ce que nous injectons d'après ce travail
00:10:42dans ce que nous injectons avec une dose
00:10:45il y a 10% de ce que nous injectons
00:10:48qui est de l'ADN et 90% qui est de l'ARN.
00:10:51Alors que vous pensez que l'ADN
00:10:54c'était des toutes petites quantités.
00:10:58Donc c'est une vraie question. Dans cet ADN
00:11:01il n'y a peut-être pas d'ailleurs que l'ADN du virus
00:11:04il y a peut-être de l'ADN de la bactérie qui était là
00:11:07mais on injecte de l'ADN. Il faut savoir
00:11:10il faut avoir présent à l'esprit que
00:11:13nous avons la preuve depuis bien longtemps
00:11:16que l'ADN qui rentre dans les cellules
00:11:19peut parfaitement s'intégrer dans le génome.
00:11:22Il y a plein de virus qui font ça.
00:11:26Vous savez, c'est l'objet de mon prochain livre
00:11:29je ne veux pas trop le dévoiler, mais dans un génome humain
00:11:32il n'y a que 1% de gènes.
00:11:35Il y a 99% de choses répétées
00:11:38de morceaux de séquences qui viennent de l'extérieur
00:11:41dont on ne sait pas ce qu'elles font.
00:11:44On est dans une mer totalement inconnue.
00:11:47Il y a presque 99% d'inconnus
00:11:50enfin le terra incognita si on peut dire.
00:11:53Quasiment oui, la plus fréquente de toutes
00:11:56c'est une petite séquence qui fait plus de 300 bases
00:11:59qui s'appelle ALU
00:12:02et cette séquence ALU dans votre génome
00:12:05elle est présente à 1 million d'exemplaires.
00:12:08C'est-à-dire qu'elle fait 14 fois plus
00:12:11que vos gènes.
00:12:14Le niveau d'ignorance que nous avons
00:12:17sur la génétique humaine est incroyable.
00:12:20Il n'y a qu'une chose dont on sait
00:12:23à quoi ALU vous a servi
00:12:26à vous comme à moi, c'est à ne pas avoir
00:12:29la queue des singes.
00:12:32Parce qu'il y a une séquence ALU
00:12:35qui s'est intégrée dans le gène de la queue
00:12:38des grands singes et de nous et que du coup
00:12:41elle a empêché la formation de la queue
00:12:44chez les autres.
00:12:47C'est déjà un résultat.
00:12:50Mais qu'est-ce que ça entraîne Didier Haoult ?
00:12:53Qu'est-ce que ça entraîne sur aujourd'hui ?
00:12:56Parce que sans encore une fois faire du jugement définitif
00:12:59c'est pas le problème et vous avez toujours dit
00:13:02la science ça avance et on n'est pas là pour faire des jugements.
00:13:05Mais qu'est-ce que ça entraîne sur au fond
00:13:08ce qui s'est passé avec les vaccins depuis 3 ans ?
00:13:11C'est-à-dire qu'il y a encore beaucoup de terra incognita
00:13:14Est-ce qu'on va pas vraiment lancer tout ça un peu activement ?
00:13:17C'est l'éternelle question.
00:13:20Moi, mon opinion depuis le début
00:13:23c'est qu'on l'a lancée de manière trop active.
00:13:26J'ai dit, je suis très content, je veux le répéter
00:13:29que tout ce que j'ai dit sur cette crise
00:13:32sur les mesures sociales et les mesures qui ont été prises
00:13:35qui ont été tellement critiquées
00:13:38Jean-François Delfraissy qui était le président du conseil scientifique
00:13:41a fini par dire qu'il était d'accord qu'ils avaient fait des erreurs
00:13:44et que singulièrement concernant les vaccins
00:13:47ils avaient été beaucoup trop optimistes
00:13:50je lui ai écrit pour le féliciter
00:13:53de reconnaître ces erreurs, vous avez vu que c'est pas commun
00:13:56les politiques font jamais ça, les journalistes de toute façon
00:13:59Même les scientifiques ne font pas ça
00:14:02Parce que ce ne sont pas de vrais scientifiques
00:14:05les vrais scientifiques ils s'en foutent de se tromper
00:14:08Eh bien je lui ai écrit, il m'a dit
00:14:11la seule chose que je continue à penser c'est qu'il fallait vacciner
00:14:14les plus de 65 ans, je lui ai dit je suis d'accord
00:14:17j'ai toujours dit il faut vacciner les gens de plus de 65 ans et les obèses
00:14:20qui ont un risque de faire une forme grave
00:14:23le reste n'a pas d'évidence que ceci ait la moindre utilité
00:14:26donc je pense à la même chose
00:14:29et je n'ai pas changé d'avis
00:14:32à partir de cela
00:14:35les gens qui avaient un bénéfice, je ne suis pas sûr qu'avec les variants
00:14:38que nous avons actuels qui sont beaucoup moins dangereux
00:14:41je ne suis même pas sûr de ce bénéfice, d'ailleurs j'ai vu que la communication
00:14:44de l'État c'était maintenant la vaccination après 80 ans
00:14:47Oui c'est vrai
00:14:50Vaccin à tout le monde, au vaccin après 80 ans
00:14:53donc ils me rejoignent comme un petit moment dépassé
00:14:56et donc c'est intéressant
00:14:59de voir les gens changer
00:15:02Je ne me fais pas d'illusion, je vous ai déjà donné cette citation de Max Planck
00:15:05mais je l'aime beaucoup, vous savez
00:15:08la vérité n'apparaît jamais
00:15:11mais ces détracteurs finissent par mourir
00:15:14Oui, la variante c'est
00:15:17mets-toi au bord de la rivière et tu verras passer le cadavre de ton ennemi
00:15:20ce n'est pas la même chose mais c'est assez rapproché
00:15:23mais dites-moi professeur Aboult
00:15:26aujourd'hui justement par rapport à ce qu'on sait
00:15:29on va chercher, on continue à chercher
00:15:32vous parlez de la terra incognita, vous parlez de 99%
00:15:35dans le génome de choses encore inconnues ou mal connues
00:15:38qu'est-ce qui fait que
00:15:41est-ce qu'on peut arriver sans rêver
00:15:44et ce n'est pas une question politique, c'est une question scientifique
00:15:47est-ce qu'au fond, les vaccins
00:15:50on l'a beaucoup dit
00:15:53quel était le temps entre la découverte d'un vaccin
00:15:56et son implication de masse jusqu'ici
00:15:59elle était de quelques années si je ne me trompe pas
00:16:02Bien sûr
00:16:05On a réussi à transgresser
00:16:08toutes les règles de sécurité qu'on s'était donné
00:16:11parce que depuis des années
00:16:14je m'excuse de ne pas faire d'attaque indominable
00:16:17mais c'est tellement fait
00:16:20depuis des années Bill Gates déclare partout qu'on va avoir
00:16:23une épidémie qui va tuer tout le monde
00:16:26que quand cette épidémie est arrivée très très rapidement
00:16:29à partir des deux premiers épisodes d'épidémie
00:16:32on s'est rendu compte qu'il n'y avait que gens de plus de 70 ans qui mouraient
00:16:35on n'allait pas éradiquer la population de la terre
00:16:38à condition de soigner les gens
00:16:41la grande différence qu'il y a eu entre Paris et Marseille
00:16:44c'est qu'à Marseille on a soigné les gens
00:16:47et qu'à Paris on leur a dit de rester à la maison et de prendre du Doliprane
00:16:50même si vous n'avez pas le médicament efficace
00:16:53vous pouvez soigner les gens, il y avait des troubles dans la coagulation
00:16:56il y avait des hypoxies, il fallait soigner les gens, il fallait leur faire le diagnostic
00:16:59mais à Paris, l'organisation
00:17:02de l'assistance publique de Paris
00:17:05ne permettait pas de faire les tests diagnostiques
00:17:08donc ils ont pris deux mois de retard là-dessus, on pouvait même pas faire les PCR
00:17:11donc c'est ça qui a tué la question
00:17:14c'est une des raisons pour lesquelles il faut continuer de parler de cette affaire
00:17:17c'est avant le prochain épisode
00:17:20moi je me suis rendu compte qu'ils ne faisaient pas les PCR
00:17:23ils n'avaient pas les moyens de fabriquer eux-mêmes leurs PCR
00:17:26il suffit d'acheter un petit synthétiseur
00:17:29on a acheté un synthétiseur, on a fait nos mêmes amortissements
00:17:32deuxièmement, il y avait le nombre de CHU
00:17:35qui étaient équipés pour faire des génomes de manière moderne
00:17:38c'était un sur deux, c'est-à-dire que le niveau d'équipement
00:17:41de la France, c'est celui de la Turquie
00:17:44c'est vrai pour la radio aussi
00:17:47mais globalement il y a à revoir
00:17:50l'organisation, la structure
00:17:53la performance technique
00:17:56il existe des problèmes
00:17:59qui sont tout aussi intéressants
00:18:02on va en parler, il y a justement de ce qu'il faut reprendre
00:18:05et encore une fois sur le plan scientifique, on ne va pas parler politique
00:18:08ou sociologie, sur le plan vraiment
00:18:11de la manière dont géraient les choses
00:18:14parce qu'on a vu un peu ce qui s'était passé
00:18:17restez avec nous, après une petite pause, on reprend avec Didier Raoult
00:18:20à tout de suite
00:18:42les carottes sont cuites
00:18:45Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:18:48Professeur Didier Raoult, vous avez dit
00:18:51dans une télévision, au CNews, pour la citer
00:18:54vous avez dit ici, quand vous faites Pfizer
00:18:57la Food and Drug Administration, l'américaine
00:19:00comme l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament
00:19:03comme l'Agence Européenne des Médicaments en Europe
00:19:06doit garantir quel est le contenu
00:19:09de ce que vous injectez chez les gens
00:19:12est-ce que ça, ça fait partie des choses qu'on pourra faire
00:19:15parce que le capharnom, la polémique
00:19:18vous êtes bien placés
00:19:21pour savoir ce qui s'est passé depuis 3 ans
00:19:24y compris à ce niveau-là
00:19:27est-ce qu'au fond, cette transparence
00:19:30est-ce qu'elle est possible, est-ce qu'elle est envisageable, est-ce qu'elle est nécessaire
00:19:33sans parler des équipements
00:19:36si un IHU sur deux n'est pas équipé
00:19:39est-ce que c'est ça, la transparence qui est le plus important ?
00:19:42Deux choses, si vous voulez
00:19:45si vous me permettez, je suis comme vous
00:19:48je commence à avoir un certain âge, une certaine expérience
00:19:51je ferai appel à celle-ci
00:19:54parce que c'est des documents qui sont accessibles
00:19:57puisque j'avais fait un rapport pour le ministère il y a 22 ans
00:20:00d'une manière très intéressante
00:20:03c'était une intoxication, la peur de l'anthrax
00:20:06dans l'Irak et dans le monde entier
00:20:09c'était juste un cinglé qui avait travaillé pour l'armée américaine
00:20:12qui avait fait ça
00:20:15mais au moment où c'est arrivé, on s'est rendu compte
00:20:18il y a des gens qui faisaient des farces, qui envoyaient des poudres avec de la farine
00:20:21il y en a eu à peu près 1800 en France
00:20:24on s'est rendu compte que personne ne pouvait traiter ça
00:20:27on était un des seuls endroits à Marseille à le faire
00:20:31le reste a été fait par l'armée et un peu à l'Institut Pasteur
00:20:34il n'y a pas eu un autre CHU capable de le faire
00:20:37à Paris, le CHU qui était responsable d'une des bestioles les plus dangereuses
00:20:40les tuberculoses multirésistantes
00:20:43n'avaient pas un laboratoire de sécurité de type P3
00:20:46il n'y en avait pas dans les CHU
00:20:49donc après, un des effets positifs
00:20:52de mon rapport
00:20:55est qu'on les a équipés
00:20:59de P3 parce que personne n'avait fait individuellement
00:21:02sauf moi, parce que j'étais intéressé par ça
00:21:05et par les bactéries dangereuses
00:21:08qui avaient monté un P3
00:21:11qui était déjà le plus grand P3 en France
00:21:14à l'époque, ce qui est extraordinaire
00:21:17je l'ai écrit, vous pouvez le lire sur ce rapport
00:21:20on avait acheté en France des antibiotiques
00:21:23qui s'appellent des quinolones
00:21:27qui étaient encore brevetés, qui coûtaient très cher
00:21:30qui n'étaient pas brevetées, qui étaient récentes
00:21:33l'une Bayer, la ciprofloxacine, l'autre la française
00:21:36de Rhône-Poulenc, Péplacine
00:21:39quand je leur ai dit, mais pourquoi vous faites ça, le charbon, tout le monde sait que c'est sensible à tous les antibiotiques
00:21:42on soigne ça avec la pénicilline
00:21:45on soigne ça avec les tétracitines, les aminosines
00:21:48ils disent, on a fait comme les américains
00:21:51alors j'ai demandé aux américains, pourquoi ils n'avaient pris que la ciprofloxacine
00:21:55ils ont créé des silos
00:21:58distribués aux Etats-Unis
00:22:01où on a dit qu'ils n'existaient pas
00:22:04et pourquoi la ciprofloxacine, ils m'ont dit, c'est parce qu'il y a un modèle expérimental
00:22:07chez le Lapin, qui montre que ça marche bien
00:22:10alors qu'on avait des dizaines de cas de charbon traité
00:22:13et si vous ne me croyez pas
00:22:16sous votre bien droit de faire, vous regardez
00:22:19traitement non-praxe, et vous allez voir un truc qui est surréaliste
00:22:22il ne sera peut-être pas demain, parce que je le dis maintenant
00:22:25si c'est un anthrax naturel pénicilline
00:22:28si c'est un anthrax du bioterrorisme
00:22:31qui ne l'homme ?
00:22:34comment vous pouvez penser qu'il faut traiter différemment l'anthrax naturel
00:22:37de l'anthrax par bioterrorisme
00:22:40c'est parce qu'ils ne veulent pas reconnaître qu'ils ont couillonné les gens
00:22:43il y a 20 ans, en achetant des milliards de médicaments
00:22:46qu'ils ont jetés
00:22:49si on peut contrôler ça, ma réponse c'est non
00:22:52la puissance financière de ça
00:22:55comparée à la puissance financière des états n'a rien à voir
00:22:58ni à celle de l'Europe
00:23:01les gens qui ont les doigts dans toute l'industrie pharmaceutique
00:23:04c'est Bill Gates, Vanguard
00:23:07et BlackRock
00:23:10c'est le troisième budget au monde après les Etats-Unis et la Chine
00:23:13comment on lutte contre ça ?
00:23:16des moyens de lutte contre des puissances de cette nature-là
00:23:19ce qu'on ne sait pas faire
00:23:22concernant
00:23:25donc ma réponse est extrêmement pessimiste
00:23:28je ne crois pas avec des gens qui ont des sommes de cette nature-là
00:23:31rappelez-vous, et ça m'a valu beaucoup d'hostilité
00:23:34au début on avait regardé quel était le nombre de professeurs
00:23:37et de maîtres de conférences d'infectiologie
00:23:40qui n'avaient aucun conflit d'intérêt avec l'industrie pharmaceutique
00:23:43c'était pas compliqué
00:23:46on était 5, il y avait 3 rônes et 4 à l'IHU
00:23:49donc c'était extrêmement simple
00:23:52c'est très difficile, c'est eux qui payent les congrès
00:23:55les études, etc
00:23:58le lancet et tout ça
00:24:01la deuxième chose c'est les équipements
00:24:04on sait, il suffit de lire
00:24:07il y a un journal de l'OCDE
00:24:10qui sort tous les ans
00:24:13il y en a un il y a 2 ans qui faisait
00:24:16la santé pour l'Europe
00:24:19on regarde le pays dans lequel il y a le moins de médecins par tête d'habitant
00:24:22c'est la France
00:24:25donc c'est pas Macron ça
00:24:28ça a commencé bien avant
00:24:31on est passé de 8500 personnes formées par an
00:24:34à 3000
00:24:37avec une population qui avait augmenté de 15% et qui avait vieilli
00:24:40et c'est seulement maintenant qu'on a reloint
00:24:43ce qui se passait dans les années 70
00:24:46vous voyez la bande de fous technocrates qui gère ça
00:24:49si vous regardez
00:24:52toujours dans la même chose, quel est le niveau d'équipement en France
00:24:55des scanners et des IRN
00:24:58vous voyez qu'on est en dessous de la Turquie pour dire la vérité
00:25:01et c'était pareil pour les sponsors
00:25:04c'est à dire que l'argent en France
00:25:07il n'y a pas d'équipement
00:25:10on n'achète pas les équipements
00:25:13donc il y a un véritable problème de compréhension du progrès
00:25:16qui ne consiste pas à acheter des médicaments hors de prix
00:25:19mais à se servir des moins chers quand ils marchent aussi bien
00:25:22mais on revend des technologies nouvelles et il faut s'en servir
00:25:25donc il n'y avait pas de séquenceurs
00:25:28je le sais aussi puisque le président m'avait demandé d'aider à superviser
00:25:31la mise en place du séquençage du virus
00:25:34quand il s'est rendu compte qu'on séquençait 20 fois moins que l'Angleterre
00:25:37on s'est rendu compte qu'il y avait un CHU sur deux
00:25:40qui n'avait pas de séquenceur
00:25:43c'est inouï !
00:25:46donc il n'y a pas de ligne directrice
00:25:49c'est ça qui me choque, il n'y a pas de ligne directrice
00:25:52pour faire face au prochain épisode
00:25:55il faut que tout le monde puisse faire des PCR
00:25:59il faut pouvoir faire du séquençage
00:26:02il faut pouvoir vendre des P3
00:26:05tout ça c'est la modernité
00:26:08merci professeur Hoult
00:26:11je vois que tous les désespoirs sont permis
00:26:14dans une société à irresponsabilité illimitée
00:26:17c'est assez préoccupant, merci
00:26:28on y touche et on y touche drôlement
00:26:31nous avons été effectivement
00:26:34Esteban Rania qui fait l'émission avec moi
00:26:37Thibaut Sadler et Manu
00:26:40nous avons été alertés par cette vidéo
00:26:43d'une jeune agricultrice
00:26:46de Gironde, Bérenice
00:26:49écoutez
00:26:52bonjour à tous, en cette mi-mai j'aimerais vous partager
00:26:55les vidéos et les photos de nos vaches
00:26:58qui gambadent dans les prairies avec leurs petits veaux
00:27:01également le programme des portes ouvertes que vous attendez tous
00:27:04mais la vie en a décidé autrement
00:27:07lors du contrôle sanitaire annuel
00:27:10Hermès, une de nos vaches a réagi positif
00:27:13au test de la tuberculose bovine
00:27:16mycobactéries transmises chez nous par la faune sauvage
00:27:19et officiellement le blaireau
00:27:22les chevreuils, leurs prairies avec des sangliers
00:27:25des blaireaux, des renards et même des lombriques
00:27:28tous porteurs aujourd'hui de cette mycobactérie
00:27:31c'est certainement pas de chance
00:27:34à ce jour, seule Hermès a été testée positive
00:27:37mais le protocole sanitaire français est très clair
00:27:40pour éradiquer cette maladie, il faut abattre l'ensemble de notre troupeau
00:27:43alors maintenant
00:27:46après 6 mois d'attente insoutenable
00:27:49de torture psychologique
00:27:52nous chargeons nos animaux dans des camions
00:27:55en direction de grands abattoirs industriels
00:27:58car la viande est consommable et nos jeunes animaux vont être euthanasiés
00:28:01voilà, la viande est consommable
00:28:04mais ils vont être euthanasiés
00:28:07bonjour Bérénice
00:28:10on vous a ordonné dans les autorités sanitaires
00:28:13vous le racontez dans cette vidéo qui nous a tous touchés
00:28:16l'abattage des 200 vaches veuilles et beux
00:28:19de votre ferme à Arvers
00:28:22en Gironde, alors on a vu un cas de tuberculose bovine
00:28:25est-ce que c'est la loi aujourd'hui
00:28:28qui dit que si on décèle un cas
00:28:31tout le troupeau doit être
00:28:34absolument détruit, enfin abattu
00:28:37c'est ça ?
00:28:40aujourd'hui c'est le protocole sanitaire français
00:28:43qui est assez ancien
00:28:46qui a été réactualisé en 2001
00:28:49et donc du coup
00:28:52quand un animal est détecté
00:28:55il faut faire un abattage total du troupeau
00:28:58est-ce que vous avez consulté
00:29:01des vétérinaires
00:29:04des gens de base
00:29:07qu'est-ce qu'ils disent ?
00:29:10c'est terrible ce qu'il se passe
00:29:13mais bon, s'il y a une vache contaminée ou un mouton contaminé
00:29:16ou une bête contaminée, il faut abattre tout le monde
00:29:19est-ce que vous avez autour de vous
00:29:22des experts, en tout cas des gens que vous connaissez
00:29:25qu'est-ce qu'ils disent par rapport à ça ?
00:29:28aujourd'hui ils ne disent pas grand-chose
00:29:31les vétérinaires sanitaires les impuissants
00:29:34qu'est-ce qu'il pense lui ?
00:29:37je ne vous demande pas ni son nom ni où il est
00:29:40mais il est impéto lui, en conscience
00:29:43ou en tout cas selon l'état de ses connaissances
00:29:46honnêtement il ne pense rien
00:29:49c'est l'état, c'est comme ça
00:29:52c'est la règle, c'est comme ça
00:29:55aujourd'hui si j'ai fait cette vidéo
00:29:58c'est parce que déjà
00:30:01je suis arrivé au bout
00:30:04en durée parce que c'est extrêmement long
00:30:07parce qu'aujourd'hui l'impact il est plus que sur moi
00:30:10il est aussi sur mes animaux
00:30:13je l'ai expliqué
00:30:16aujourd'hui ça fait 6 mois qu'on a nos animaux
00:30:19donc on est sous arrêté préfectoral
00:30:22donc on a strictement interdiction de mettre des animaux dehors
00:30:25et en fait
00:30:28on a tous nos animaux qui sont dedans depuis le 2 novembre
00:30:31alors le bâtiment est grand mais j'ai beaucoup d'animaux
00:30:34j'ai un fonctionnement où normalement il y a des animaux
00:30:37qui ne devaient pas être présents tout l'hiver
00:30:40dans le bâtiment
00:30:43sauf qu'aujourd'hui on n'a pas eu le choix
00:30:46on dessine nos stocks alimentaires
00:30:49donc de foin au mois de juin
00:30:52donc on a dessiné nos stocks de foin en juin 2023
00:30:55en fonction de comment je gère la ferme au Cospien
00:30:58les petits vont être présents, ceux qui vont ressortir à l'herbe
00:31:01et au 15 avril normalement tout le monde regagne les prix
00:31:04les petits comme les plus grands
00:31:07donc aujourd'hui ça fait un mois et demi que je n'ai plus de foin
00:31:10j'ai un voisin agriculteur qui heureusement a du stock et me fournit
00:31:13sauf qu'aujourd'hui on a du fumier dans le bâtiment
00:31:16qui est extrêmement haut, on n'a plus de paille depuis 15 jours
00:31:19donc mes animaux s'enfoncent dans le fumier
00:31:22vous avez combien de troupeaux ?
00:31:25combien d'animaux ?
00:31:28200 au total, comme j'ai fait quasiment tous les vélages
00:31:31on va charger à peu près 220 bêtes
00:31:34on en a encore chargé 45 ce matin
00:31:40c'est épouvantable à vivre
00:31:43on est tout seul ce matin
00:31:46on a chargé avec le chauffeur du camion, avec mon mari, avec mon salarié
00:31:49nos animaux qui rentrent gentiment dans le camion
00:31:52parce que le troupeau est extrêmement câble
00:31:55parce que c'est 13 ans de travail
00:31:58pour en arriver là
00:32:01le protocole c'est abattage total
00:32:04oui il y a eu des discussions pour un abattage partiel
00:32:07et les éleveurs, je ne vais pas rentrer dans tous les détails
00:32:10mais les éleveurs savent ce que c'est
00:32:13mais aujourd'hui comme j'ai été infectée par la tuberculose
00:32:16par les blaireaux et la faune sauvage
00:32:19le protocole total est une aberration
00:32:22mais le protocole partiel est encore pire
00:32:25c'est à dire que là vous souffrez une fois
00:32:28le protocole partiel vous souffrez sur une année
00:32:31et vous n'êtes quasiment même pas sûr d'arriver au bout
00:32:34parce qu'au fur et à mesure on vous fera abattre des vaches
00:32:37tous les deux mois il faut les contrôler
00:32:40c'est juste l'enfer
00:32:43c'est un supplice
00:32:46on choisit entre la baisse et le choléra
00:32:49on n'a pas le choix
00:32:52et puis on nous laisse tout seul
00:32:55pas d'aide de l'état, pas de subvention ?
00:32:58on va être indemnisé mais le problème c'est qu'aujourd'hui
00:33:01j'ai un élevage spécifique
00:33:04qui me semblait être moderne, je viens de faire des gros investissements
00:33:07le bâtiment l'a inauguré en présence de nombreux élus
00:33:10le 11 mars 2022
00:33:13tout est neuf, les emprunts sont en conséquence
00:33:16j'ai 33 ans
00:33:19je fais une ration rustique locale qui est la bazadez
00:33:22la spécificité c'est les bœufs, les bœufs de 4 anges
00:33:25je commercialise en circuit court
00:33:28et tout ça c'est pas pris en compte
00:33:31je dirais qu'à la vache en elle-même, à la mère
00:33:34l'indemnisation pour la racheter à l'identique
00:33:37oui elle correspond mais c'est tout ça autour, c'est tout ce qu'on perd
00:33:40moi j'ai été obligée de vraiment repartir à zéro
00:33:43la race bazadez c'est une vache à faible effectif
00:33:46donc il y en a très peu disponible, il faut remonter notre roulement
00:33:49en un an, on a un an mais c'est impossible
00:33:52les animaux n'existent pas aujourd'hui sur le marché
00:33:55donc vous avez lancé une cagnotte en ligne, je le dis
00:33:58sur litchi.com, c'est bien ça
00:34:01qui s'appelle souvent la ferme de Bérenice
00:34:04je dis ça pour nos éditeurs, je dis ça pour tous ceux qui vous écoutent
00:34:07et ça me paraît effectivement
00:34:10très très important d'aider
00:34:13et surtout moi j'ai fait ce cri
00:34:16du coeur comme certains m'ont dit parce que là aujourd'hui
00:34:19je n'en peux plus, mes animaux n'en peuvent plus
00:34:22et qu'en 2024 on ne peut plus accepter ces choses-là
00:34:25et je parle peut-être aussi au nom de tous les agriculteurs aujourd'hui
00:34:28parce que je suis également responsable professionnel
00:34:31et que moi je ne peux plus regarder un jeune qui veut s'installer dans les yeux
00:34:34comme ça, c'est pas possible
00:34:37ça peut décourager beaucoup de monde
00:34:40c'est impossible, moi il y a 13 ans
00:34:43on m'avait dit, madame dans 13 ans
00:34:46vous aurez un abattage total, mais j'aurais pas fait ce métier
00:34:49j'aurais pas fait ce métier, c'est sûr
00:34:52on est marqués à vie
00:34:55merci Bérenice, écoutez j'espère en tout cas que vous pourrez reprendre
00:34:58et j'espère que votre cagnotte en tout cas vous servira
00:35:01même si effectivement, et puis il faudrait voir comment
00:35:04et là nous recevrons quelqu'un pour voir un peu
00:35:07ces lois sur l'abattage, c'est quand même important
00:35:10en tout cas d'en parler, et ce protocole absolument
00:35:13en parler et le connaître
00:35:16tous les ans il y a des parents qui sont touchés, ce protocole est mis en place pour éradiquer la maladie
00:35:19ça fait depuis 2001 que tous les ans
00:35:22on abat des nouveaux troupeaux et on n'éradique pas
00:35:25du tout la maladie, la maladie axellaire, donc je suis désolée
00:35:28merci, merci Bérenice
00:35:31et pour aider Bérenice on rappelle le lien de la cagnotte Litchi
00:35:34sauvons la ferme de Bérenice sur Litchi.com
00:35:37merci Bérenice d'avoir été avec nous, on marque une courte pause, on revient dans un instant tout de suite
00:35:58je n'aime pas la blanquette de veau
00:36:01je n'aime pas la blanquette de veau
00:36:04Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:36:07vous aimez les voyages en hélicoptère ?
00:36:10vous n'avez jamais fait de voyages en hélicoptère ?
00:36:13ben vous allez voir, on en parle
00:36:16Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:36:19les perles du jour
00:36:22non non non je vous rassure
00:36:26ce n'est pas une attaque sur la France, ce n'est pas une attaque sur Sud Radio, pas du tout
00:36:29c'est simplement effectivement
00:36:32vous avez vu que le président de la république islamique d'Iran
00:36:35et puis son ministre d'affaires étrangères
00:36:38et puis beaucoup d'autres
00:36:41sont morts suite à un accident d'hélicoptère
00:36:44sur la route de Tabriz en Iran, on en parle évidemment depuis 24h
00:36:47les conséquences etc
00:36:50mais de temps en temps, vous savez c'est la perle de temps en temps
00:36:53sur des chaînes d'info
00:36:56il y a comme ça des légers dérapages de langage
00:36:59mais qui ne sont pas faits exprès, qui ne sont pas très importants
00:37:02sur It 24 News qui est une excellente chaîne
00:37:05notamment on a entendu ceci de la part
00:37:08d'un des journalistes de plateau
00:37:11écoutez
00:37:12il y a quelques instants, en tout cas peut-être pas le Hamas de manière officielle
00:37:15s'il peut réagir de manière officielle, mais en tout cas un groupe du Hamas
00:37:18qui s'exprime sur le télégramme
00:37:22affirme que le pilote de l'hélicoptère
00:37:25serait un agent du Mossad, il donne même son nom
00:37:28hélicoptère, est-ce que c'est vrai ou pas bien entendu
00:37:31tout cela fait partie de ces rumeurs qui circulent
00:37:34hélicoptère
00:37:37hélicoptère évidemment
00:37:40un israélien agent du Mossad, la blague a circulé dans tous les réseaux sociaux
00:37:43tout le monde s'est marré, mais voilà un journaliste
00:37:46a pris ça au sérieux, mais attendez, c'est peut-être un hélicoptère
00:37:50on ne sait pas, ça pourrait être un agent du Hamas
00:37:53hélicoptère, non écoutez, on peut quand même
00:37:56rire aussi ou sourire de choses
00:37:59dramatiques, mais c'est amusant que la blague sur
00:38:02hélicoptère a fait penser à des gens que oui
00:38:05c'est peut-être vrai, voilà on en est
00:38:08dans les auberges espagnoles du fantasme
00:38:11il rajoutait même qu'il y avait un temps Mossad, peut-on dire
00:38:14on va marquer une courte pause sur Sud Radio, on va revenir après les infos
00:38:18Sud Radio, parlons vrai
00:38:21Sud Radio, parlons vrai
00:38:24ici Sud Radio
00:38:27les français parlent au français
00:38:30les carottes sont cuites
00:38:33les carottes sont cuites
00:38:36Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:38:39hier c'était la fin du pèlerinage
00:38:42de Chartres, 20 000 marcheurs
00:38:46âge moyen, 20 ans, 25 ans
00:38:49qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce que c'est que ce pèlerinage
00:38:52où on marche, effectivement
00:38:55jusqu'à la très célèbre, évidemment, cathédrale
00:38:58c'est catholique, ce qu'on appelle
00:39:01les cathos tradis, mais pas seulement
00:39:04en tout cas, on va en parler tout de suite
00:39:07Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:39:15...
00:39:18...
00:39:21...
00:39:24...
00:39:27...
00:39:30...
00:39:33c'est le plus grand rassemblement de fidèles
00:39:36à la Pentecôte, pour les fêtes de la Pentecôte
00:39:39et l'un des plus grands pèlerinages mobiles d'Europe
00:39:42...
00:39:45...
00:39:48...
00:39:51...
00:39:54...
00:39:57...
00:40:00...
00:40:03...
00:40:06...
00:40:09...
00:40:12....
00:40:15...
00:40:18...
00:40:21...
00:40:24...
00:40:27...
00:40:30...
00:40:33...
00:40:36C'est vraiment une grande marche en famille, c'est l'idée de célébrer ensemble, de se détacher pendant trois jours
00:40:44un peu de tous les biens matériels, de faire un peu de sacrifices et d'efforts sur nos vies quotidiennes
00:40:50et de marcher avec et derrière le Christ pendant cette belle fête de la Pentecôte,
00:40:56une des plus grandes fêtes que nous célébrons.
00:40:59Et justement, parlons-en, parce que c'est intéressant au moment où on dit la France des christianismes,
00:41:07la France où c'est fini, les églises, non, on ne va pas parler des églises qui brûlent,
00:41:13c'est encore autre chose de dramatique, mais les églises sont abandonnées, les églises sont désertées
00:41:18et puis il y a ce pèlerinage de Chartres, encore une fois 20 000 personnes,
00:41:22une majorité de jeunes et puis de familles.
00:41:24Qu'est-ce que ça dit, cela, Bernard Delaricherie ?
00:41:30Vous l'avez rappelé au début, c'est vrai que ce pèlerinage se veut catho-tradit, pour reprendre les mots,
00:41:38parce que justement aujourd'hui on perd un peu beaucoup nos repères dans ce monde
00:41:46et malgré une volonté de faire vivre nos églises,
00:41:55effectivement, on a une déchristianisation assez importante,
00:41:58on a énormément d'églises qui se vident, on a des séminaires en manque de prêtres
00:42:04et ce pèlerinage, lui, dans cette forme, on parle d'une messe qui a 20 siècles,
00:42:12dans l'essentiel de la messe, c'est 20 siècles de messe,
00:42:15et cette tradition, effectivement, on la voit très ancrée,
00:42:23voilà, elle parle aux gens, on a envie de se rattacher à quelque chose
00:42:28qu'ont vécu nos parents et nos grands-parents.
00:42:31En fait, c'est un repère, pour vous c'est un repère, c'est quelque chose qui est là,
00:42:35c'est une identité, quelque part, une tradition, non seulement une tradition, mais une identité aussi.
00:42:40Et ça veut dire, quand on parle des catho-tradits, souvent on dit, ah oui, les catho-tradits,
00:42:45on ajoute pour les gens, oui, réac, conservateur, etc.
00:42:49Pour vous, c'est quoi ? Comment vous définiriez, vous qui êtes catho-tradit,
00:42:54comment vous définiriez les catho-tradits ?
00:42:57Être catho-tradit, voilà.
00:43:01Non, ben, oui, c'est vrai que le terme catho-tradit, non, c'est, je définirais,
00:43:07c'est pas évident, mais c'est vraiment d'être rattaché à la messe de toujours,
00:43:11être rattaché à la messe, on parlait de 2000 ans,
00:43:16en fait, je vais répondre différemment.
00:43:18Je dirais qu'on nous parle souvent qu'on est un peu à rire et de pas vouloir s'adapter aux évolutions,
00:43:25de pas vouloir être dans le mouvement du monde, sauf que l'Église reste éternelle.
00:43:32Il faut savoir qu'il y a 2000 ans, quand Jésus contenit à pierre les clés de l'Église,
00:43:37comme dernier pape, il avait bien entendu imaginer tout ce que l'Église avait traversé.
00:43:43Donc il n'y avait pas besoin de faire constamment évoluer cette Église avec toutes les mœurs
00:43:49pour être dans un souci de bienveillance, qui parfois peut être désorganisé.
00:43:54Mais l'idée, c'est de se rattacher à ce que Jésus nous a enseigné dès le départ.
00:43:59Et voilà, le catho-tradit n'est pas à rirer, mais c'est vraiment, je le vois comme
00:44:04un attachement fidèle à ce qui nous a été transmis,
00:44:08le mot tradition vient de transmettre, donc c'est vraiment l'idée de transmettre la tradition orale.
00:44:17En fait, quelque part, vous voulez rappeler la première partie de la phrase de Jésus,
00:44:22vous savez quand il dit il faut rendre à César ce qui est à César,
00:44:26mais on oublie de dire, ou en tout cas on en parle moins, il faut rendre à Dieu ce qui est à Dieu.
00:44:30Voilà.
00:44:31Et vous vous dites, n'oublions pas cette seconde partie de la phrase.
00:44:36Merci Bernard Laricherie, en tout cas, voilà, il faut savoir que parmi ce qui se passe en France,
00:44:42il y a aussi cela, il y a cela, et c'était très beau.
00:44:46J'invite les auditeurs à relire le magnifique poème de Charles Peggy, sur Chartres,
00:44:51qui est, si on avait le temps, on le réciterait, mais lisez-le, méditez-le, c'est un très très très très beau poème.
00:44:59A bientôt.
00:45:02Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, le face-à-face.
00:45:0613h09 sur Sud Radio, nous sommes ensemble jusqu'à 14h, avec pour ce face-à-face aujourd'hui André Bercoff,
00:45:11qui reçoit Guylain Benessa, avocat essayiste et surtout auteur de ce livre, co-écrit avec Guillaume Bigot,
00:45:17On marche sur la tête, la France, l'UE et les mensonges, c'est aux éditions L'Artilleur.
00:45:21Bonjour Guylain Benessa.
00:45:22Bonjour.
00:45:23Guylain Benessa, vous êtes avocat, vous êtes docteur en droit et philosophe,
00:45:27vous l'avez écrit avec notre ami Billion Guigo, qui est politologue et éditorialiste,
00:45:32notamment sur Sud Radio, bien sûr, de façon régulière.
00:45:37Alors, on marche sur la tête, et vous avez mis évidemment France à l'envers,
00:45:42comme ont fait tous les agriculteurs, quand il s'est passé le moment des agriculteurs,
00:45:46tous les petits villages, rappelez-vous, les panneaux étaient mis à l'envers,
00:45:49parce que, voilà, être à l'endroit aujourd'hui, c'est mettre les panneaux à l'envers, effectivement.
00:45:54Alors, je vais vous dire, Guylain Benessa, votre livre, à tous les deux, est très intéressant,
00:45:59vous donnez beaucoup, beaucoup de détails, mais quand on vous lit, franchement,
00:46:04je rappelle que le 9 octobre, ce sont les élections européennes,
00:46:08mais on se dit, attendez, ça n'a pas changé grand-chose,
00:46:11puisque le pouvoir, et vous le racontez très bien, et on va passer du temps à inventorier tout cela,
00:46:17on se dit, attendez, le pouvoir, c'est la commission européenne de Madame Ursula,
00:46:22qui lui succédera, le Conseil européen, qui ne sont tous les deux pas élus,
00:46:28et puis le Parlement européen, et puis l'État de droit,
00:46:32et puis la Cour européenne des droits de l'homme, et puis la Cour de justice européenne,
00:46:36et puis chez nous, le Conseil constitutionnel, le Conseil d'État,
00:46:39on se dit, mais, dites-moi, la France, est-ce qu'elle existe encore,
00:46:44dans cette espèce, est-ce que ce n'est pas Guy Lévesque qui est emmailloté par les Léputes,
00:46:48c'est les Léputes qui ont pris le pouvoir ?
00:46:50Alors, déjà, merci André Bercoff pour l'invitation,
00:46:53alors, je viens d'entendre un plaidoyer pour Chartres et Peggy,
00:46:58que vous venez d'avoir, et de discuter du pèlerinage,
00:47:02on est en train de basculer dans l'exact inverse d'un enracinement, d'un héritage,
00:47:05et de quelque chose de tangible, parce que l'Europe, l'Union européenne,
00:47:09je dis l'Europe pour être clair, pas la peine, vous savez,
00:47:12Union, pas Union, communauté, peu importe,
00:47:14l'Europe est une espèce de machine infernale,
00:47:17qu'on a conçue sous les plus beaux hospices,
00:47:20il y a soi-disant beaux hospices dans les années 50,
00:47:22et il est clair, et c'est mon...
00:47:24je voudrais commencer par notre discussion comme ça,
00:47:26Guillaume Bigou et moi-même, on avait l'idée simple,
00:47:29peut-être simpliste, peut-être caricaturale,
00:47:32mais à mon avis limpide, l'idée de pousser un coup de gueule à deux,
00:47:35un juriste et un politologue, pour dire,
00:47:37ce truc, cette espèce de machine folle,
00:47:40nous entraîne vers le gouffre,
00:47:42nous avons des partis politiques qui nous mentent depuis 60 ans,
00:47:45on a des politiques généralement qui nous mentent depuis 60 ans,
00:47:48je dis bien 60 ans, parce qu'on dit souvent,
00:47:50vous savez, ça a dérivé, ça a déconné,
00:47:53l'Europe c'était bien au début.
00:47:54C'est pas seulement Maastricht, et que l'on ne peut pas dire que c'était bien avant Maastricht.
00:47:57C'est que depuis le départ, ce machin nous broie,
00:48:00nous marche sur la tête, et je dis ce machin,
00:48:03cette espèce de folie intégrée, comme disait d'ailleurs de Gaulle à l'époque,
00:48:06en fait nous marche sur la tête depuis le début,
00:48:08et à un moment, il faut remettre l'église au milieu du village,
00:48:11parce qu'on va tout droit vers des élections européennes le 9 juin,
00:48:15on a des partis politiques qui discutent le bout de gras européen,
00:48:18on a des partis qui essayent de nous vendre
00:48:21des espèces de sortes de solutions,
00:48:24de plans CDE, d'arrangements, de modifications,
00:48:27de parlements européens, de tout ce qu'on veut,
00:48:30et ça ne changera strictement rien à un truc
00:48:33qui est fabriqué depuis les années 60,
00:48:36pour ne pas nous permettre d'exister.
00:48:38Donc, le 9 juin, on peut jouer une comédie à Delharty...
00:48:41De ne pas mettre nation aux états d'exister, c'est ça ?
00:48:44Exactement, de faire disparaître les nations,
00:48:47faire disparaître les peuples,
00:48:50mettre en laisse les politiques, ce qui fait qu'en réalité,
00:48:53on joue à un jeu de dupe depuis très longtemps, depuis les années 60,
00:48:56qui est qu'entre 62, et on l'écrit dans le bouquin en détail,
00:48:59depuis 1962, grosso modo, jusqu'à 2024,
00:49:02cette laisse a été conçue savamment
00:49:05pour nous empêcher d'exister, de vivre, de transmettre, d'agir,
00:49:08ce qui fait qu'en fait, on a le choix entre une cage
00:49:11et une autre cage, voilà la réalité de l'Europe.
00:49:14Une belle cage, une cage moche, une cage grisâtre,
00:49:17une cage comme vous le souhaitez, mais en fait, on est en train de nous vendre,
00:49:20qu'on va modifier la couleur de la cage, mais on va rester
00:49:23comme des tout petits fauves de plus en plus lilliputiens
00:49:26dans une cage dans laquelle nous sommes de toute façon perdus.
00:49:29Voilà ce qui va se passer aux élections européennes dans 3 semaines.
00:49:32Et en fait, Guylain Benessa, ce que vous dites, c'est que chaque parti politique
00:49:35propose sa couleur pour repeindre les barreaux de la cage.
00:49:38Exactement, en fait, et je pense qu'on va
00:49:41aller dans quelques petits détails pour m'expliquer la chose,
00:49:44en fait, je vais vous raconter une anecdote, André Bercoff,
00:49:47une anecdote simple. J'étais à la fac, je faisais mes études
00:49:50de droit il y a une vingtaine d'années, et j'ai appris
00:49:53sur les bancs de la fac des choses qui me paraissaient
00:49:56assez rocambolesques. J'étais dans un enfui
00:49:59de 400 personnes à Strasbourg,
00:50:02et on apprenait tranquillement des décisions de justice
00:50:05qui en fait étaient des décisions
00:50:08a priori légales et légitimes apprises comme telles
00:50:11qui étaient en fait des coups de boutoir contre
00:50:14l'existence même de la nation française. Et c'est très simple,
00:50:17je regardais autour de moi, à droite, à gauche, devant, derrière,
00:50:20les étudiants, certainement largement désérébrés, trouvaient ça tout à fait légitime.
00:50:23Et je me dis, mais c'est pas possible d'avoir créé ce truc
00:50:26qui depuis les années 60 fait que la souveraineté française
00:50:29n'existe pour ainsi dire plus du tout au profit
00:50:32de gens non élus, non légitimes,
00:50:35non choisis, anonymes, inconnus,
00:50:38et, soyons clairs, souvent assez médiocres.
00:50:41Donc à un moment, il faut sortir tout ça et régler les comptes.
00:50:44Alors on va en parler, on va faire justement, restez avec nous,
00:50:47on va faire l'inventaire de ces nœuds, qui devraient être des nœuds gordiens,
00:50:50d'ailleurs, mais qui va les trancher, c'est un autre problème,
00:50:53de ces nœuds gordiens qui ont enserré les Etats, les nations
00:50:56dans le faisceau européen.
00:50:59On va en parler avec Guylain Bénessart
00:51:02tout de suite après cette petite pause.
00:51:08Sud Radio, Bercov, dans tous ces Etats, midi 14h.
00:51:11André Bercov.
00:51:14Oui, Sud Radio.
00:51:17Les Français parlent au français.
00:51:20Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:51:23Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:51:26Sud Radio, Bercov, dans tous ces Etats.
00:51:29En tout cas, auditeurs de Sud Radio, résidents de Sud Radio, lisez
00:51:32On marche sur la tête, le livre de Le Brûlot
00:51:35de Guylain Bénessart et de Guillaume Bigot sur l'Europe.
00:51:38Lisez-le avant le 9 octobre, c'est pas mal.
00:51:41Vraiment, ça vous enseignera beaucoup de choses dans l'histoire de l'artilleur.
00:51:44Allons-y effectivement
00:51:47sur ce que vous disiez, Guylain Bénessart,
00:51:50en début d'entretien, sur cette espèce de
00:51:53jivalurisation.
00:51:56C'est comme on nous mettait à l'état de nains, d'après vous.
00:51:59Effectivement, on les mettait dans des cages.
00:52:02Sans rentrer dans tout le détail, il faudrait des heures.
00:52:05Mais vous en racontez dans votre livre. Donnez-nous des exemples où effectivement
00:52:08un pays comme la France, qui n'a quand même pas eu un petit îlot
00:52:11de 500 habitants et demi, s'est retrouvé
00:52:14presque pied et poing lié.
00:52:17Alors, il y a des exemples. Le but de ce livre,
00:52:20il faut être clair, c'était de ne pas uniquement faire
00:52:23les souverainistes mélancoliques
00:52:26à pleurer la France qui meurt.
00:52:29Je la pleure aussi, mais ce n'est pas le débat. C'était justement
00:52:32de prendre des éléments extrêmement précis, incontestables.
00:52:36Vous savez, des fiches cuisine, pour qu'on puisse savoir pourquoi
00:52:39et comment on en est arrivé là. Je vous donne deux exemples.
00:52:42Juste un mot avant. Évidemment, ma langue a fourché, c'est intéressant.
00:52:45Ce n'est pas le 9 juin, mais le 9 octobre.
00:52:48Je le rappelle.
00:52:51C'est intéressant les lapsus.
00:52:54C'est en trois semaines, effectivement. Ça va vite arriver.
00:52:57Des exemples qui n'ont volontairement strictement rien à voir.
00:53:00Que les auditeurs comprennent d'où est-ce qu'on est parti
00:53:03et d'où est-ce qu'on est arrivé.
00:53:06Premier exemple, nous sommes en 1962.
00:53:09Je prends un vieil exemple actuel.
00:53:121962, c'est la belle période du général de Gaulle qui est encore là.
00:53:15A priori, la France est sur son trône,
00:53:18l'Europe existe, mais pas vraiment.
00:53:21Son premier septennat, exactement.
00:53:24Il vient d'être élu par référendum
00:53:27au président au suffrage universel direct
00:53:30pour la première fois, donc il a le vent dans le dos.
00:53:33De Gaulle choisit de placer un juriste français
00:53:36à la cour de justice de la communauté européenne.
00:53:39Cour de justice de l'Union européenne, c'est en gros les juges européens.
00:53:42Les vrais juges, les juges matraques, comme j'ai tendance à le dire.
00:53:45C'est-à-dire les juges de la commission européenne, ceux qui servent la commission.
00:53:48A l'époque, l'Union européenne, qui n'existait pas encore,
00:53:51c'est la communauté européenne, la CE,
00:53:54la CK devenue CE, devenue E.
00:53:57De Gaulle n'a pas de juge à sa solde, pas encore.
00:54:00On vient de créer cette cour.
00:54:03De Gaulle n'a pas conscience que cette cour
00:54:06aura un rôle majeur.
00:54:09Franchement, il faut être clair, et j'ai vérifié
00:54:12comment il a pu faire une erreur pareille.
00:54:15En gros, il s'en foutait des juges européens, parce qu'il s'est quand même dit
00:54:18à quoi serviront-ils ces espèces de fonctionnaires
00:54:21décérébrés très lointains ?
00:54:25Et il nomme un juge français
00:54:28à cette cour, le premier émissaire français qui siège à cette cour,
00:54:31qui est au Luxembourg en 1962.
00:54:34Cette même année, la Cour de justice,
00:54:37sous l'égide notamment de ce français
00:54:40qui est choisi par le général De Gaulle, crée
00:54:43ce qu'on appelle la primauté européenne.
00:54:46La primauté européenne date de 1962.
00:54:49Elle signifie quoi à ce moment-là ?
00:54:53Ça veut dire qu'une poignée de juges,
00:54:56dont un juge français, décident
00:54:59à cette période, alors que nous avons encore De Gaulle chez nous,
00:55:02que l'Europe est à ses balbutiements, décident souverainement
00:55:05dans leur coin, dans un Sénat que personne
00:55:08ne connaît, décident que
00:55:11les principes dégagés par l'Europe sont supérieurs
00:55:14aux droits sécrétés par les Etats membres. Ça veut dire quoi ?
00:55:17Ça veut dire que c'est le coup d'envoi de la soumission
00:55:20des Etats à des règles qui sont orientées
00:55:23par des juges non élus et pour ma part
00:55:26parfaitement illégitimes. Ça commence en 1962.
00:55:29Et pourquoi est-ce qu'à l'époque ça ne donne pas lieu ?
00:55:32Vous voyez, à des grands cris, à des cris des fois...
00:55:35Pour une raison simple, c'est qu'à l'époque,
00:55:38les politiques s'en foutent. Personne ne pense un seul
00:55:41instant que cette espèce d'escouade de juges
00:55:44va mettre en place quelque chose qui aura l'impact que ça va avoir par la suite.
00:55:47Pourquoi ? Parce que nous sommes encore à l'époque où l'Europe
00:55:50n'est pas grand-chose. Mais il n'empêche, le souverainicide
00:55:53ou le viol commis par l'Europe à l'égard des Etats
00:55:56commence très tôt. Il n'a rien à voir avec, vous savez,
00:55:59l'Union Européenne, le traité de Maastricht et tout ça qui va évidemment
00:56:02accélérer la donne. Mais cette espèce de conspiration
00:56:05du silence, pour reprendre les termes de Philippe Séguin,
00:56:08commence en 1962. Je prends un deuxième exemple
00:56:11qui n'a rien à voir et qui est très actuel et les gens vont tout à fait
00:56:14saisir comment on peut en arriver là. Toutes les réformes actuelles
00:56:17type réforme des retraites, immigration
00:56:20et tout le reste, les grandes réformes de
00:56:232022, 2023, 2024 qui ont donné lieu
00:56:26à des manifestations, à des décisions du Conseil constitutionnel,
00:56:29à des débats dans les médias
00:56:32partout, à des arrangements de boutiquiers
00:56:35entre l'opposition et la majorité sur
00:56:38notamment l'immigration ou les retraites. Tous
00:56:41ces débats étaient vérolés depuis le départ
00:56:44parce que de toute façon, à chaque fois qu'on a dit
00:56:47il y aura un référendum sur la question, on en a parlé
00:56:50à l'époque de la réforme des retraites, on en a parlé à l'époque
00:56:53de l'immigration. LR, les Républicains, nous vendent.
00:56:56Vous savez, comme des bons élèves un peu
00:56:59sympathiques, nous vendent que de toute façon, par référendum, on peut modifier
00:57:02la loi immigration qui a été voulue par Gérald Darmanin.
00:57:05De toute façon, depuis le départ,
00:57:08la réforme était vérolée parce que, un, l'Union européenne
00:57:11nous en empêche, en vertu...
00:57:14Vous dites que même un référendum aujourd'hui,
00:57:17mettons qu'il y aurait un référendum là-dessus, ne peut pas modifier
00:57:20le règlement européen ? Très simple. Un référendum
00:57:23aujourd'hui, il est... A supposer qu'on décide de faire un référendum
00:57:26sur l'immigration ou sur Schengen ou je ne sais pas.
00:57:29Alors très simple, si aujourd'hui on fait un référendum
00:57:32admettons qu'on ait un, je vais le dire comme ça, un politique
00:57:35et les couilles de faire un référendum. Il faudrait
00:57:38avoir des coronettes en béton armé, ce ne sera pas demain la veille.
00:57:41Mais admettons qu'on ait un référendum. Ils sont les donneurs, mais disons qu'on trouve des donneurs.
00:57:44Un, il faudrait avoir
00:57:47le courage de relancer une arme
00:57:50qu'on n'ose plus utiliser. Admettons, passons ce premier cap.
00:57:53Deuxièmement, il faut savoir que
00:57:56n'importe quel référendum sur n'importe quel sujet
00:57:59est soumis à une décision du Conseil constitutionnel
00:58:02qui en réalité est
00:58:05ni plus ni moins que le garçon de course des juges européens.
00:58:08A la fois la Cour de justice de l'Union européenne et la Cour européenne
00:58:11des droits de l'homme. On en parlera peut-être.
00:58:14Mais de toute façon, ces juges européens
00:58:17sont eux-mêmes à la solde
00:58:20ni plus ni moins d'une idéologie européenne des règles européennes
00:58:23qui sont fabriquées par la Commission européenne
00:58:26qui de toute façon sont validées par le Parlement européen
00:58:29qui n'a presque pas son mot à dire, on en reparlera certainement,
00:58:32ce qui veut dire qu'au bout du compte, le carcan est posé d'emblée.
00:58:35Et je vous donne un exemple très simple.
00:58:38Lorsque la loi immigration est discutée,
00:58:41c'est-à-dire il y a très peu de temps, on trouve une espèce de...
00:58:44Je ne vais pas revenir dans le détail, je raconte dans le bouquin, vous savez en détail la chose.
00:58:47On a une espèce d'imbroglio entre Macron
00:58:50et l'opposition quant à savoir
00:58:53est-ce que LR suit, est-ce que les Républicains sont d'accord,
00:58:56le RN dit tout de suite que c'est une loi qui ne servirait à rien,
00:58:59mais K1, K2, des compromis se dégagent.
00:59:02On a au bout un texte qui est voté.
00:59:05Ce texte est soumis au Conseil constitutionnel.
00:59:08Le Conseil constitutionnel a censuré le texte dans les grandes largeurs.
00:59:11Et j'ai dit, je n'étais pas le seul depuis le départ,
00:59:14que de toute façon le Conseil ne pouvait pas faire autre chose que censurer ce texte
00:59:17parce que s'il ne l'avait pas fait de son propre chef
00:59:20en vertu des règles constitutionnelles,
00:59:23il aurait été obligé de le faire en vertu de la jurisprudence des juges européens.
00:59:26Pourquoi ne l'a-t-il pas fait ?
00:59:29Parce qu'il était plus simple de dire
00:59:32cavalier législatif, en gros ça veut dire quoi ?
00:59:35Il était plus simple de dire que dans la loi il y avait des choses qui n'avaient pas à y être,
00:59:38si je puis dire, c'est ça un cavalier législatif,
00:59:41parce qu'il n'avait surtout pas envie d'admettre la vérité
00:59:44et de se faire censurer par les juges européens.
00:59:47En vertu de l'Europe, derrière le Conseil,
00:59:50on a fait le boulot pour ne pas dire la Commission
00:59:53qui aurait de toute façon tapé sur les doigts de la France par le biais notamment de l'infraction,
00:59:56on aurait été mis en infraction par l'Europe
00:59:59et de toute façon les juges européens nous auront mis à l'amende.
01:00:02Donc ça veut dire que quel que soit le morceau par lequel on le prend,
01:00:05politiquement, juridiquement, diplomatiquement,
01:00:08il y a un verrou qui a été conçu, orchestré
01:00:11et totalement digéré par les politiques français
01:00:14pour nous interdire d'agir.
01:00:17Il y a aussi économiquement et on va parler de tout cela avec Guylain Bénessa.
01:00:20Restez avec nous, l'Europe,
01:00:23l'Europe contre la France, l'Europe contre les peuples
01:00:26ou pas, on en parle tout de suite après cette petite pause.
01:00:29Et puis vous connaissez le numéro 0826 300 300 pour réagir.
01:00:32Pour poser vos questions avec Guylain Bénessa
01:00:35qui est notre invité jusqu'à 14h aujourd'hui.
01:00:38A tout de suite sur Sud Radio.
01:00:48Ici Sud Radio.
01:00:52Les Français parlent au français.
01:00:55Les carottes sont cuites.
01:00:58Les carottes sont cuites.
01:01:00Sud Radio Bercov dans tous ses états.
01:01:03On marche sur la tête, c'est pas nouveau mais là ça devient
01:01:06presque une doctrine de gouvernement depuis
01:01:09quelques décennies d'ailleurs. Guylain Bénessa, Guillaume Migaud
01:01:12c'est le titre de votre livre.
01:01:15L'Union Européenne et les mensonges. Alors parlons de cela Guylain Bénessa.
01:01:18Est-ce que c'est vrai ?
01:01:21On le dit, les gens le contestent.
01:01:24Est-ce que c'est vrai qu'aujourd'hui 80% des lois françaises
01:01:27sont des lois européennes à peine déguisées ?
01:01:30Alors j'ai envie de vous dire le chiffre
01:01:33pour évoquer clairement, le chiffre de 80 me paraît
01:01:36très largement sous-évalué.
01:01:39Je m'explique.
01:01:42Vous savez André Bercov, j'ai fait mes petites recherches.
01:01:45J'ai vaguement un peu travaillé
01:01:48pour vérifier ça.
01:01:51Je ne sais plus qui disait ça récemment, quand on pense mal, il faut travailler beaucoup.
01:01:54Parce que vu que ça ne coule pas de source, il faut se justifier.
01:01:57Alors pour le chiffre de 80%,
01:02:00on tombe très rapidement,
01:02:03les auditeurs peuvent le faire, sur un rapport sénatorial
01:02:06d'il y a quelques années avec Fabienne Keller, qui est franchement l'Eurobéate
01:02:09par excellence, qui a rejoint Macron par variété, UDF, LR,
01:02:12enfin bref, qui a épousé le chemin classique.
01:02:15Fabienne Keller, qui elle-même reconnaissait,
01:02:18alors qu'elle a envie de soutenir à fond l'Europe,
01:02:21qui reconnaissait dans un rapport sénatorial que 85%
01:02:24du droit de l'environnement,
01:02:2785% du droit de l'environnement
01:02:30est directement le fruit
01:02:33de la réglementation européenne, et notamment des directives européennes.
01:02:37Le problème il est simple, pour que les auditeurs comprennent bien.
01:02:40Pourquoi est-ce que ce chiffre de 80%
01:02:43est constamment contesté par les fact-checkers et les décodeurs
01:02:46en bataille, en randonnions pour dire
01:02:49c'est pas vrai, c'est les chiffres du RN, c'est complotiste.
01:02:52Les fact-checkers sont souvent des fake-checkers.
01:02:55Parce qu'en réalité, je disais tout à l'heure,
01:02:58pour bien comprendre l'armature européenne,
01:03:01on ne peut pas s'en tenir à une règle ou deux règles.
01:03:05Cette fameuse primauté ne vaut pas que pour
01:03:08le traité sur l'Union Européenne, le grand traité, le texte-cadre.
01:03:11La primauté, petit à petit,
01:03:14par l'effet d'une batterie de raies que je rappelle dans le bouquin,
01:03:17cette primauté vaut pour tout le bloc européen.
01:03:20Ce qui veut dire que directives, règlements,
01:03:23textes-sources, arrêt de la cour, etc.,
01:03:26tout ça vaut dans un bloc qui s'impose.
01:03:29Ce qui veut dire que, je prends un cas d'école,
01:03:33demain, vous votez une loi.
01:03:36N'importe laquelle. Vous avez un projet de loi discuté.
01:03:39Déjà, première chose,
01:03:42la plupart du temps, le Parlement français vote des lois
01:03:45qui viennent de l'exécutif, les fameux projets de loi.
01:03:48Ces projets de loi de l'exécutif sont rédigés en fonction
01:03:51de la jurisprudence du Conseil constitutionnel.
01:03:54Puisque le Conseil peut censurer une loi.
01:03:57En amont, vous avez les grades-papiers ou les assistants du gouvernement
01:04:00qui bossent sur la faisabilité de la loi.
01:04:03Or, chacune de ces lois dépend de la jurisprudence
01:04:06des juges français, qui elle-même dépend
01:04:09de l'intégralité des règles européennes,
01:04:12qui elles-mêmes dépendent de l'orientation
01:04:15faite par les juges européens entre eux,
01:04:18qui eux-mêmes se citent dans des arrêts pris entre eux.
01:04:21C'est l'entre-soi au sommet.
01:04:24Ce qui veut dire que ce serait stupide de dire
01:04:27que c'est 81 ou 78 ou 75% des règles
01:04:30qui sont d'origine européenne. Parce que de toute façon,
01:04:33le mur européen, si vous voulez, le mur de briques,
01:04:36il se fend d'une brique de plus chaque jour.
01:04:39Ce qui fait que le maçon européen, j'ai envie de dire,
01:04:42le maçon fou, qui sont les technocrates européens,
01:04:45il suffit demain qu'il y ait un arrêt de plus qui soit rendu
01:04:48par la Cour de justice de l'Union européenne,
01:04:51qui constitue un verrou invisible,
01:04:54plus par rapport au texte que nous pouvons, nous, aller,
01:04:57si vous voulez, consulter.
01:05:00Il y a règlement, directive, recommandation, avis,
01:05:03texte cadre, arrêt, décision,
01:05:067 normes ou 7 lexiques, si vous voulez,
01:05:09qui sont déjà au temps d'interdiction.
01:05:12Donc quand j'entends dire 80% sont le fruit des directives,
01:05:15on ne parle même pas de tout ce qui vient derrière pour orienter,
01:05:18interpréter et mettre en musique les directives.
01:05:22C'est une muraille de Chine, absolument, qui a été construite,
01:05:25je veux dire, avec une visée claire,
01:05:28depuis 1962,
01:05:3180 ans, et je persiste et je cite,
01:05:34qui a été construite à la fois par des gens
01:05:37qui n'aiment pas leur pays, ou par des gens qui ont abandonné leur pays,
01:05:40ou par une technocratie qui a oublié que les pays existaient,
01:05:43ou juste par des gens résignés qui se disent aujourd'hui, et ils sont légion,
01:05:46finalement à quoi bon, puisque la machine est en place.
01:05:49Donc c'est plus simple, vous savez, pour des histoires de salaires,
01:05:52de postes, de simplicité, de tranquillité,
01:05:55de voix, de questions électorales, de faire comme si finalement
01:05:58tout ça avait vocation à ne pas pouvoir être réellement modifié.
01:06:01Donc aujourd'hui,
01:06:04je veux dire, si on était provocateur, vous diriez que la France
01:06:07est un pays occupé par l'Europe, comme toutes les autres nations.
01:06:10D'une certaine manière, oui. Alors l'occupation, évidemment,
01:06:13n'a pas les visées, je veux dire...
01:06:16C'est un terme provocateur, bien sûr, c'est pas l'occupation allemande
01:06:19de 40-44, évidemment, c'est un truc d'imbécile.
01:06:22André Bercoff, un exemple précis, parce qu'on a eu la crise des agriculteurs.
01:06:25Quand la crise a frappé, immédiatement, vous savez,
01:06:28pour essayer de sauver,
01:06:31ne serait-ce que permettre aux agriculteurs de survivre,
01:06:34on a commencé à dire, oui, il faut renégocier les accords sur le Mercosur.
01:06:37Les fameux accords de libre-échange.
01:06:40Avec l'Amérique latine, le Mercosur, oui.
01:06:43Avec le fait de produits qui ne coûtent rien en Europe.
01:06:46Et qui ne sont pas faits selon nos normes à nous.
01:06:49Exactement.
01:06:52Qui ne respectent pas les normes environnementales.
01:06:55J'ai fait juste un boulot de juriste, c'est tout ce que j'ai fait.
01:06:58J'ai pris les règles en vigueur s'agissant
01:07:01du fonctionnement du traité de libre-échange
01:07:04et de la façon dont ces traités sont à la fois négociés et sanctionnés.
01:07:07En gros, ça veut dire quoi ?
01:07:10C'est savoir si oui ou non, on pouvait sanctionner un pays
01:07:13qui ne respectait pas les normes environnementales
01:07:16et dictées par ces traités. Question de base.
01:07:19Si demain, les pays du Mercosur ne respectent pas ces règles,
01:07:22que risque-t-il ? Pas compliqué.
01:07:25Il y a deux domaines dans lesquels les traités,
01:07:28jusqu'en 2023, à voir s'il y aura des renégociations,
01:07:31ces traités ne donnaient jamais lieu à aucune sanction
01:07:34si les pays ne les respectaient pas.
01:07:37Le social et l'environnemental.
01:07:40Ce qui veut dire que c'est des traités où demain,
01:07:43en tout cas, c'était le cas il y a 6 mois,
01:07:46un pays qui ne respecte pas les normes sociales ou les normes environnementales
01:07:49qui ont cours dans l'Union Européenne, un pays tiers donc,
01:07:52ne risque de subir aucune sanction automatique
01:07:55puisque ça relève de la libre-négociation
01:07:58entre l'Europe et ses pays.
01:08:01En gros, ça veut dire quoi ? On pourra peut-être sanctionner,
01:08:04vous savez, un arbitre, une comité, comme disait le général de Gaulle,
01:08:07créer un comité, de toute façon, vous savez, il n'y aura jamais
01:08:10de résultat au bout, on crée un comité pour enterrer les problèmes.
01:08:13C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'embargo possible, il n'y a pas de sanctions possibles.
01:08:16Il n'y a pas de sanctions financières automatiques. C'est vrai aussi pour l'Ukraine, vous en parlez dans votre livre.
01:08:19Bien sûr, mais à chaque fois, exactement à chaque fois,
01:08:22la question est la même, c'est-à-dire, c'est ce qu'on a essayé
01:08:25Guillaume Bigaud de mettre en avant, c'est-à-dire,
01:08:28prenons l'agriculture avec la question ukrainienne, la question du blé
01:08:31qui rentre en masse sur le territoire européen,
01:08:34avec la question du social, avec la question de l'électricité,
01:08:37du fameux marché de l'électricité, avec la question de l'immigration
01:08:40eu égard à la loi, avec toutes les questions qu'on peut s'imaginer,
01:08:43à chaque fois, nous avons soit
01:08:46des règles de libre concurrence
01:08:49qui nous empêchent d'agir, soit des méthodes de sanctions
01:08:52inexistantes, ce qui fait qu'on ne peut pas taper sur les doigts
01:08:55des pays tiers qui ne respectent rien, soit
01:08:58des règles ubuesques qui nous empêchent d'agir, soit
01:09:01des verrous posés par les fameuses règles de la majorité
01:09:04ou l'unanimité au niveau des instances, ce qui fait qu'au bout,
01:09:07on ne peut jamais rien faire, puisqu'on est obligé de suivre
01:09:10une voie, et une voie exclusive. Tout le reste,
01:09:13c'est de la littérature.
01:09:14Alors Guillaume Benessa, soyons clairs, ce que vous dites, alors maintenant,
01:09:17il ne faut pas se raconter des histoires, vous vous dites, si on vous écoute
01:09:20et si on vous croit, enfin si en tout cas, vous donnez les faits,
01:09:23pourquoi on va aller voter le 9 octobre ? On va voter sur quoi ?
01:09:26Non mais, soyons clairs.
01:09:29Premièrement, moi, j'ai cette tendance à dire ça,
01:09:34qui est peut-être un peu trop rapide et peut-être trop bref,
01:09:37aller voter, j'entends depuis longtemps, aller voter,
01:09:42c'est un geste citoyen, vous savez, et j'ai tendance à le croire,
01:09:45pourquoi pas, je veux dire, je sais, on va me faire la litanie de
01:09:48les générations précédentes se sont battues pour qu'on ait le droit de voter,
01:09:51etc. Je ne dis pas le contraire.
01:09:53Les gens, les électeurs qui hésiteraient quant à la marche à suivre au 9 juin,
01:10:00déjà, je leur conseille de lire le livre, parce que c'est exactement
01:10:03ce qu'on a essayé de faire, c'est d'expliquer pourquoi et comment
01:10:05ce jeu fonctionne pour le 9 juin, et deuxièmement, vous savez,
01:10:08André Bercoff, je suis de la génération qui voit d'un œil un peu,
01:10:13comment dire, sceptique, étonné et résigné, un jeu électif pipé d'avance.
01:10:21Je m'explique et je ne veux pas tourner autour du pot.
01:10:23Si je résume la situation de la démocratie française,
01:10:27nous avons une élection présidentielle qui se résume à, globalement,
01:10:31deux camps, le camp du bien contre le camp du mal.
01:10:33On a le camp de la liberté éternelle et de la non-discrimination,
01:10:37Emmanuel Macron.
01:10:38Et le camp des jours les plus sombres de notre histoire.
01:10:40Le camp des heures les plus sombres, dont on va m'expliquer qu'ils sont
01:10:42diabolisés jusqu'à l'entre-deux-tours des présidentielles,
01:10:46où tout d'un coup, ce sera la peste brune.
01:10:48Nous avons ensuite des élections intermédiaires qui ne servent quasiment plus à rien.
01:10:52Vous perdez une élection législative, vous abusez du 49-3 pour mater l'opposition.
01:10:58Vous avez des élections intermédiaires type élections régionales et consoir,
01:11:01honnêtement, tout le monde s'en fout.
01:11:03Vous avez des élections européennes, je pense qu'on en reparlera encore aujourd'hui.
01:11:07Vous avez un Parlement européen qui est une tour de Babel.
01:11:09Vous votez pour des partis qui n'ont pas les mêmes langues,
01:11:11pas les mêmes enjeux, pas les mêmes intérêts et qui font semblant...
01:11:14Pour la transparence, on en a parlé ici,
01:11:16l'augment de transparence des contraintes Pfizer et l'Union européenne.
01:11:19La majorité a voté contre la transparence, c'est fabuleux !
01:11:22Exactement, donc vous avez une démocratie d'apparat,
01:11:24et au bout de tout ça, vous avez en plus la disparition du référendum.
01:11:28Ce qui fait que, évidemment, je ne peux que dire aux gens,
01:11:32il faut comprendre le charivari, l'espèce de western circus,
01:11:36pour prendre un titre d'album de Lucky Luke presque trop noble
01:11:40par rapport à l'illégitimité pour moi des élections européennes,
01:11:43c'est un western circus qu'il faut décoder.
01:11:45Mais ensuite, je pense qu'il faut aller voter, même si pour voter blanc,
01:11:49dans la mesure où l'intérêt, c'est soit de marquer le coup,
01:11:54d'une certaine manière, plutôt que d'aller pêcher à la ligne.
01:11:57Par contre, je serais obligé de vous dire, je suis tout à fait honnête,
01:11:59que j'ai une tendance moi-même à vouloir pêcher à la ligne
01:12:02lorsque je vois l'absurdité que constituent les élections européennes
01:12:07et l'absurdité d'un Parlement européen qui, depuis le départ,
01:12:09n'a jamais servi à rien et il y aurait, je raconte dans le bouquin,
01:12:12beaucoup de choses à raconter sur la bêtise absolue
01:12:14que constitue le Parlement européen.
01:12:16Et vous le racontez aussi dans le livre auquel je vous renvoie.
01:12:19Je crois que nous avons un correspondant là.
01:12:22Vous voyez, c'est Guy de Paris qui nous appelle au 0826-300-300.
01:12:25Bonjour Guy !
01:12:26Bonjour Guy !
01:12:27Bonjour Monsieur de Radio, bonjour Messieurs,
01:12:29merci pour cette intervention, c'est une très bonne intervention,
01:12:32moi j'ai 73 ans, ça fait plus de 50 ans que je m'aperçois
01:12:35que mon pays part en déliquescence, qu'il n'y a pas de véritable dirigeant,
01:12:40de personne de pointe, capable de protéger les entreprises
01:12:44et non pas de se soumettre pleinement à cette Europe.
01:12:47Et notamment à Madame Merkel,
01:12:49il y en a une qui a fait beaucoup de mal à la France,
01:12:51c'est Madame Merkel, entre autres.
01:12:53Donc nous sommes soumis depuis 50 ans,
01:12:56on n'a pas de dirigeant qui ait des tripes en fait,
01:13:01et qui soit de véritable gestionnaire,
01:13:03quand on voit ce qu'est devenu l'énergie, etc.
01:13:06Donc je ne sais pas comment je vais faire pour voter,
01:13:09est-ce que je vote blanc ?
01:13:11Parce que je vais voter, mais est-ce que je vote blanc ?
01:13:14Comme le vote blanc n'est pas pris en compte,
01:13:16j'aimerais qu'il soit pris en compte du reste.
01:13:19Si on arrive à, par exemple, 30-40% de vote blanc...
01:13:23C'est sûr que ça marquerait, ça marquerait, c'est clair.
01:13:26Je pense que ça marquerait.
01:13:28Bon, je suis sur le point peut-être de voter blanc,
01:13:30parce que je ne vois pas de leader capable de contrer
01:13:33cette direction européenne,
01:13:35qui n'en a rien à faire de l'Europe,
01:13:37qui est surtout dans une idéologie complètement dévastatrice,
01:13:41et c'est incroyable, incroyable.
01:13:44Moi je me suis battu avec ce syndical chef d'entreprise
01:13:46pendant des années, des années, pour protéger les entreprises,
01:13:49empêcher les entreprises de partir de France,
01:13:52à cause d'une telle taxation énorme,
01:13:54on s'est battu, ça a demandé du temps, du sacrifice.
01:13:57Bon, j'ai fait mon boulot, j'ai 73 ans,
01:14:01je me suis battu, j'ai fait mon travail,
01:14:03arrivera ce qui arrivera, voilà.
01:14:05Voilà ce que j'ai à dire.
01:14:07J'ai 73 ans, je ne sais pas comment voter, à la limite.
01:14:10Écoutez, en tout cas, c'est à vous de décider,
01:14:13et à vous, évidemment, de choisir.
01:14:15Pour revenir, Guylain Benessa...
01:14:18Petite remarque, si vous permettez, sur l'intervention de Guy, à l'instant,
01:14:21ce qu'il fallait aussi, en tout cas, moi j'étais très intéressé
01:14:24et très attaché à ça, dans notre livre,
01:14:26à montrer comment, pour répondre exactement
01:14:28à l'interrogation qui a été subie à l'instant,
01:14:31montrer comment ces personnages qui nous gouvernent sont fabriqués.
01:14:35Parce qu'on a trop l'impression, vous savez,
01:14:37que l'Europe est un sac de nœuds incompréhensible,
01:14:39comme une espèce de pyramide un peu folle.
01:14:41Oui, et surtout la novlangue, le vocabulaire, etc.
01:14:44Le vocabulaire, directive, règlement, etc.
01:14:46On n'y comprend rien.
01:14:47Et en fait, ce qui est intéressant,
01:14:48et ce n'est pas une réponse, malheureusement, très satisfaisante,
01:14:51mais elle doit, à mon avis, être donnée,
01:14:53c'est qu'on a des hommes de chair et de sang
01:14:56qui nous ont mis pieds et poings liés à cela.
01:14:58C'est-à-dire, des gens qui, comme par hasard,
01:15:00ne viennent jamais du privé, naturellement,
01:15:02sont passés tranquillement par Sciences Po,
01:15:04ensuite, à chaque fois, basculent du Conseil d'État,
01:15:07la plus haute juridiction administrative française,
01:15:09jusqu'aux instances européennes,
01:15:11qui reviennent ensuite pantouflées en France,
01:15:13vous voyez, par une espèce de jeu de vases communicants.
01:15:15Ce qui fait qu'à mon avis, je crois profondément
01:15:17qu'au bout du compte, nous avons des gens
01:15:20qui n'ont plus du tout...
01:15:21qui ont au mieux été déconnectés,
01:15:23voire ont quasiment trahi le peuple français
01:15:25qui est extrêmement loin de leurs yeux.
01:15:27Finalement, quand vous passez 25 ans à bosser à Bruxelles,
01:15:30que vous avez été nommé plusieurs fois,
01:15:32que vous avez été renommé,
01:15:34que vous avez passé mandat après mandat
01:15:36dans des instances surpayées,
01:15:38il faut aussi le dire,
01:15:39je pense qu'à un moment, le peuple français,
01:15:41vous savez, le peuple péguin,
01:15:43quelque part, il a disparu de vos yeux.
01:15:45La rampailleuse de chaises vous paraît très loin.
01:15:48Non mais Einstein l'a dit très bien,
01:15:50on ne va pas demander aux gens qui ont causé ces méfaits
01:15:53d'en tirer les conséquences
01:15:56et de les corriger.
01:15:58Mais justement, je voulais venir à cela,
01:16:00parce que vous en parlez aussi dans votre livre.
01:16:03Vous êtes lucide et pessimiste, peut-être,
01:16:07mais vous dites très bien à un moment donné,
01:16:10et vous n'êtes pas le seul,
01:16:12mais écoutez, ce qu'une loi a fait,
01:16:14une loi peut le défaire.
01:16:15Ce qu'une constitution a fait,
01:16:17une constitution peut la défaire.
01:16:19C'est-à-dire que ce n'est pas inéluctable,
01:16:21on n'est pas dans l'irréversible.
01:16:23Ce n'est pas la guerre nucléaire,
01:16:25ce n'est pas l'arche de Noé et le déluge.
01:16:31Donc il y a une possibilité, vous allez me dire avec qui,
01:16:33mais pour le moment, d'après ce que vous avez décrit,
01:16:36est-ce qu'à supposer qu'il y ait les gens,
01:16:38les hommes et les femmes,
01:16:40qui arrivent à prendre le pouvoir,
01:16:44ou en tout cas exercer un certain pouvoir,
01:16:46on peut bouger, on peut changer les choses, ou pas ?
01:16:49Oui, je pense profondément qu'on peut le faire.
01:16:51Vous dites pessimiste, je ne sais pas,
01:16:53tragique certainement, pessimiste je ne crois pas,
01:16:55j'espère ne pas trop l'être.
01:16:57Je pense plutôt que, en fait,
01:16:59pour commencer à marcher droit,
01:17:02il faut se sortir l'Europe de la tête.
01:17:04C'est-à-dire qu'il faut arriver à nous débarrasser
01:17:08des réflexes conditionnés que nous avons acquis,
01:17:10comme vous savez les chiens de Pavlov,
01:17:12la Cresselson, et puis l'Europe, l'Europe, l'Europe.
01:17:15Et ça commence, et après tout continue,
01:17:17tout s'applique,
01:17:19tout n'est que pur rapport de domination de papier.
01:17:22Pourquoi je dis ça ? Parce que sur le fond,
01:17:24il y a, et je pense que l'analogie de notre livre
01:17:28est absolument pertinente, je crois profondément,
01:17:31en juin 1940,
01:17:33Guillaume et moi écrivons dans le bouquin,
01:17:35en juin 1940,
01:17:37la question se pose de savoir
01:17:39quelle est la valeur des pleins pouvoirs
01:17:41qui ont été donnés au maréchal Pétain.
01:17:43L'Assemblée française a confié les pleins pouvoirs à Pétain,
01:17:46et il devait y avoir par la suite
01:17:48une potentielle consultation des Français
01:17:50sur cette question, qui n'a évidemment jamais eu lieu.
01:17:53Par la suite, qu'a fait le général de Gaulle ?
01:17:55Est-ce qu'il a commencé à se demander
01:17:57si le geste des pleins pouvoirs,
01:17:59si cette décision était légale ou pas ?
01:18:01Est-ce qu'il a entrevu l'idée
01:18:03qu'il fallait s'en débarrasser de fait,
01:18:05ou qu'il fallait commencer à discuter
01:18:07des conditions dans lesquelles juridiquement
01:18:09cette décision était prise ? Absolument pas.
01:18:11Il a dit, c'est illégal et illégitime,
01:18:13je débarrasse tout et je recommence à zéro.
01:18:15Ça, ça doit nous faire prendre conscience
01:18:17que tous les impératifs
01:18:19qu'on nous a implantés dans le cerveau
01:18:21comme étant des obligations,
01:18:23sont des morceaux de papier
01:18:25qui, à mon sens, doivent être questionnés
01:18:27dans leur légitimité,
01:18:29voire même dans leur légalité.
01:18:31Et pour vous répondre clairement,
01:18:33imaginons demain un référendum,
01:18:35un vrai grand référendum sur l'appartenance
01:18:37de la France à l'Union européenne.
01:18:39Une armée de juristes va vous dire que c'est impossible.
01:18:41Si on fait, là je ne vais pas vous noyer
01:18:43sur les détails techniques,
01:18:45mais moi je dis que c'est parfaitement possible.
01:18:47Alors justement, on va en parler
01:18:49juste après cette petite pause et je crois que nous avons
01:18:51un auditeur.
01:18:53Après cette petite pause 0826-300-300
01:18:55à tout de suite sur Sud Radio.
01:18:57On est toujours avec Guylain Bénessart.
01:18:59Sud Radio Bercoff dans tous ses états
01:19:01midi 14h.
01:19:03André Bercoff.
01:19:05Ici Sud Radio.
01:19:07Les français
01:19:09parlent au français.
01:19:11Je n'aime pas
01:19:13la blanquette de veau.
01:19:15Je n'aime pas la blanquette de veau.
01:19:17Sud Radio Bercoff
01:19:19dans tous ses états.
01:19:21Toujours avec Guylain Bénessart qui est notre invité jusqu'à 14h.
01:19:23Et puis 0826-300-300
01:19:25nous avons Gilles qui nous appelle depuis les Landes.
01:19:27Bonjour Gilles. Bonjour Gilles.
01:19:29Bonjour à tous. Bonjour Lucie Bercoff.
01:19:31Bonjour à votre invité.
01:19:33Bien entendu, nous sommes complètement d'accord
01:19:35avec ce qui est en train de se dire.
01:19:37Mais il y a une chose
01:19:39qu'il ne faudrait pas oublier.
01:19:41On a deux candidats
01:19:43évidemment qu'on ne voit jamais
01:19:45parce qu'ils ne sont que très rarement invités sur les plateaux.
01:19:47Le premier est monsieur Asselineau
01:19:49et le second est monsieur Filippo
01:19:51qui prônent tous les deux
01:19:53la sortie de l'Europe au plus vite.
01:19:55Alors, vous entendez
01:19:57un des auditeurs tout à l'heure
01:19:59qui disait qu'il allait voter blanc.
01:20:01Je suis désolé. Il ne faut pas.
01:20:03Il y a deux personnes.
01:20:05Alors même s'ils vont faire 1%, 1,5%,
01:20:07peut-être deux, je ne sais pas exactement.
01:20:09Mais quand même, ne les oublions pas.
01:20:11Et ce sont des gens qui ont des vrais programmes.
01:20:13Il parlait tout à l'heure
01:20:15au site de madame Van Berleyen.
01:20:17Monsieur Filippo fait partie
01:20:19d'une association
01:20:21qui m'a porté plainte contre elle.
01:20:23Et je pense qu'on va arriver à quelque chose
01:20:25au sujet des SMS et ainsi de suite.
01:20:27Voilà, tout simplement pour vous le dire.
01:20:29Mais n'oublions pas qu'on a quand même deux candidats.
01:20:31Deux candidats qui sont
01:20:33pour la sortie de l'Europe
01:20:35et qui font tout le tour.
01:20:37Merci Gilles.
01:20:39Nous arrivons un peu à la fin de cette émission.
01:20:41On pourra en parler pendant des heures
01:20:43parce que c'est un sujet extrêmement important.
01:20:45Juste un mot, Guylain Benessa.
01:20:47Effectivement, François Asselineau
01:20:49et Filippo prônent le Frexit.
01:20:51Ce sont les deux seuls.
01:20:53Mais vous, en fin de livre, vous prônez le Bruxit.
01:20:55Qu'est-ce que ça veut dire ?
01:20:57Quelle est la différence pour vous entre Frexit et Bruxit ?
01:20:59Je vais vous répondre clairement.
01:21:01Mais tout d'abord,
01:21:03pour faire le lien avec l'auditeur.
01:21:05Ce n'est pas que je ne crois pas au Frexit.
01:21:07Je pense que le Frexit,
01:21:09là je vais être bas du front peut-être,
01:21:11coûte des voix
01:21:13parce que ça fait peur à tout le monde,
01:21:15qu'on le veuille ou non.
01:21:17Mais deuxièmement, parce que je pense aussi qu'avant le Frexit,
01:21:19il y a une tonne de négociations,
01:21:21de discussions,
01:21:23de bratuaires qu'il faut mener avant d'en arriver à la fin.
01:21:25Vous savez, c'est comme un couple
01:21:27qui est en train de divorcer.
01:21:29L'Angleterre a mis des années
01:21:31et pourtant il n'avait pas la même monnaie.
01:21:33D'une part parce qu'avant de partir,
01:21:35il faut discuter parce que je pense que la France
01:21:37c'est pas rien. On a les moyens de discuter.
01:21:39Deuxièmement, parce que vous savez, je reviens un peu
01:21:41peut-être que je suis
01:21:43idyllique ou
01:21:45candide en la matière,
01:21:47mais vous imaginez vraiment
01:21:49qu'il nous appartient, nous Français,
01:21:51de respecter les conditions
01:21:53dans lesquelles l'Europe va nous mettre parce qu'ils vont nous
01:21:55acculer. Si on appuie sur l'article
01:21:5750 qui nous permet de quitter l'Union Européenne,
01:21:59on a vu le Brexit, ils vont nous acculer
01:22:01et nous empêcher de sortir à nos conditions
01:22:03pour respecter les conditions de l'Europe.
01:22:05Alors le Brexit, c'est quoi ?
01:22:07Le Brexit, à mon sens,
01:22:09l'idée simple, toute simple,
01:22:11c'est de bouter Bruxelles hors de l'Europe.
01:22:13Je m'explique. Bouter Bruxelles,
01:22:15ça veut dire quoi ? Ça veut dire
01:22:17négocier la
01:22:19mise au pas
01:22:21de Bruxelles et des sbires de Bruxelles
01:22:23telles que Bruxelles aurait dû fonctionner à l'origine.
01:22:25C'est-à-dire une commission
01:22:27dont on renégocie immédiatement
01:22:29les compétences, c'est-à-dire
01:22:31sortir de tout ce qui nous arrange pas
01:22:33en quelque sorte et surtout,
01:22:35et là j'insiste lourdement,
01:22:37vous savez,
01:22:39qu'est-ce qui nous empêche de dire
01:22:41aujourd'hui, j'arrête de respecter
01:22:43les règles européennes que je ne veux pas respecter ?
01:22:45Qui nous l'empêche ? Oui, les juges européens,
01:22:47mais en même temps, tant que
01:22:49nous refusons de reconnaître
01:22:51qu'il nous appartient pied à pied
01:22:53de dire, je refuse de reconnaître ce qui n'est pas
01:22:55légitime depuis 60 ans,
01:22:57ça veut dire qu'on...
01:22:59On se bat pied à pied, on doit le faire
01:23:01pied à pied et il faut, si vous voulez,
01:23:03il faut nous débarrasser de tout,
01:23:05nous débarrasser de tout en envisageant peut-être
01:23:07un divorce en situation limite.
01:23:09Mais d'abord, nous débarrassons et discutons.
01:23:11Osaké, bienvenue aux
01:23:13travaux d'Hercule, mais c'est pas mal.
01:23:15Merci Guylain Benessa d'avoir été avec nous.
01:23:17Je vous rappelle votre livre, On marche sur la tête,
01:23:19la France, lieux et les mensonges,
01:23:21c'est écrit avec Guillaume Bigot, aux éditions
01:23:23L'Artilleur. Merci à tous de nous avoir écoutés.
01:23:25On se retrouve demain entre midi et 14h
01:23:27avec André Bercoff et tout de suite Brigitte Laé
01:23:29sur Sud Radio demain.