• il y a 8 mois

Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie

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00:00 - Europe 1, le talent de la France bouge. - Eh oui, vous êtes un des talents de ce soir Jeanne, on est ravi de vous recevoir.
00:08 Vous avez 38 ans, vous avez créé Sorella en 2022, donc c'est très récent.
00:14 - Oui c'est assez récent, mais ça commence en effet très bien. On a ouvert le premier espace en région parisienne.
00:19 - Mais d'abord on va un peu revenir sur votre parcours, parce que vous avez quand même un parcours atypique.
00:23 Et la France bouge sur Europe 1, chaque soir c'est aussi mettre en avant des dirigeants, des entrepreneurs qui ont aussi une histoire avec leur entreprise.
00:31 Vous, vous avez été avocate d'affaires pendant un peu plus de 10 ans au sein d'un cabinet américain.
00:35 Vous avez fait le tour du monde, on peut le dire comme ça.
00:38 - Oui, à peu près partout. Aux Etats-Unis, en Argentine, un peu partout en Europe.
00:42 Et puis j'ai aussi travaillé avec beaucoup de clients en Afrique, j'ai un peu parcouru le monde.
00:47 Et en même temps, j'étais avocate bénévole en droit des femmes.
00:50 Donc j'avais une activité qui était assez mixte, parce que c'était justement important pour moi,
00:54 après avoir vu l'ensemble de ces typologies également de femmes, de professions.
00:59 J'ai exercé en Argentine, et donc ça m'a vraiment fait réaliser que ce qui était une évidence pour moi,
01:04 notamment en termes de droit des femmes et d'accès à la santé, n'était vraiment pas pour tout le monde.
01:10 Et donc c'est par cette voie-là que je suis arrivée à la santé. Donc c'est un parcours assez atypique.
01:14 - C'est en étant avocate, en étant engagée en droit des femmes, avec un focus important sur tout ce qui concerne la santé des femmes,
01:21 que vous avez eu un déclic ?
01:23 - Exactement. Parce que j'étais engagée, donc j'ai beaucoup travaillé avec des ONG, des associations internationales,
01:28 et puis vraiment aussi sur le terrain, je suis engagée à la Maison des Femmes, à Saint-Denis, avec le Dr Radha Atem,
01:33 qui aide les femmes victimes de violences. Et donc j'ai assez vite réalisé...
01:37 - Victimes de violences, ouais, et d'extorsions...
01:39 - Victimes de violences au sens large, c'est-à-dire sexuelles, physiques, avec des cas évidemment d'une extrême précarité,
01:45 au quotidien, d'ailleurs j'y vais encore, enfin samedi.
01:48 Mais c'est aussi de voir que les problématiques de santé, d'accès à l'information,
01:53 l'accès à un professionnel qui vous écoute, vous comprend, puis l'accès aussi financier à la santé,
01:59 évidemment ça touche des femmes dans l'extrême précarité, mais je voyais bien que dans mon entourage, dans ma famille,
02:06 en fait juste en levant les yeux, c'est des problématiques, évidemment à des degrés différents, mais qu'on retrouve toutes.
02:12 - Qu'on retrouve toutes, sauf que vous, vous l'avez constaté, parce que vous constatiez cette précarité très importante pour certaines femmes,
02:18 et vous vous êtes assez vite rendu compte que ces problématiques étaient similaires et communes à toutes,
02:23 quel que soit le niveau d'études ou le niveau social.
02:28 Donc c'est ainsi que vous vous dites "je vais créer mon premier réseau d'espace de santé dédié aux femmes",
02:33 ça s'appelle SORELA, ça veut dire quoi SORELA ?
02:35 - SORELA ça veut dire "sœur" en italien, mais c'est surtout chercher quelque chose que les femmes retiennent,
02:41 en disant "en fait j'ai envie d'aller chez SORELA, j'ai un sujet de santé",
02:45 - Comme un réflexe ? - Exactement.
02:48 - Vous allez vous aussi nous pitcher SORELA, Jeanne Theré, on vous écoute, vous avez une minute, c'est à vous.
02:53 - SORELA ce sont des espaces pluridisciplinaires dédiés aux femmes,
02:58 donc ce sont des cabinets médicaux où la femme, quel que soit son âge,
03:02 de la puberté à la post-ménopause, est accompagnée par une équipe de professionnels pluridisciplinaires.
03:07 Donc on a des médecins, des gynécologues, des cardiologues, des médecins généralistes,
03:11 des sages-femmes, des kinésithérapeutes, mais aussi des ostéopathes, des psychologues pour la santé mentale,
03:16 et des ostéopathes.
03:20 L'idée est vraiment de créer un modèle qui est hybride, c'est beaucoup plus que des cabinets médicaux.
03:26 D'un côté on a pour les patientes des vrais parcours de soins,
03:29 donc elles sont accompagnées pour la ménopause, pour la puberté, pour la maternité,
03:33 donc ça s'inscrit dans la durée, avec des infirmières de coordination,
03:36 et des partenariats avec des hôpitaux, donc hors les murs.
03:39 Et du côté des professionnels de santé, on s'occupe de tout pour eux.
03:42 Donc l'idée est vraiment de créer du temps de soins,
03:45 que chaque minute d'un praticien SORELA soit consacrée à la patiente.
03:50 Donc concrètement on s'occupe de leur administrative, de leur comptabilité,
03:53 de leurs locaux, de leurs équipements, vraiment 100% clé en main,
03:57 pour que vraiment des médecins heureux fassent des patientes heureuses.
04:02 C'est vraiment notre conviction.
04:03 Merci pour votre pitch Jeanne Tereco, fondatrice de SORELA.
04:07 C'est très inspirant non, autour de la table ?
04:09 Non, moi je trouve ça génial.
04:10 Dès qu'on a des problèmes de santé, c'est très compliqué de trouver un praticien qui soit compétent,
04:14 qui soit même bienveillant, et qui soit à l'écoute.
04:17 Là vraiment, c'est tout de suite ce qu'on ressent immédiatement.
04:20 En tout cas, c'est ce que vous racontez Jeanne.
04:23 Pierrick Afflans, vous êtes le directeur général du laboratoire CCD,
04:25 ça vous inspire quoi SORELA ?
04:27 Je trouve ça une initiative extrêmement intéressante pour le confort,
04:31 pour la santé de la femme, pour des laboratoires comme nous aussi,
04:34 puisqu'on reste des PME françaises, mais à taille humaine.
04:38 Combien d'hommes salariés chez CCD ?
04:40 Une centaine.
04:41 Une centaine de salariés.
04:42 Donc à taille humaine, et ce sont les initiatives qui nous interpellent très fort.
04:47 Et vous Vincent Balestra, vous êtes le fondateur de l'UCO et créateur de Ménopad,
04:53 vous venez d'écouter SORELA, ça vous inspire quoi ?
04:56 Alors moi ça m'inspire que c'est déjà une très belle initiative,
04:59 et surtout d'avoir un espace dédié aux femmes.
05:02 Je pense que ça pourra aussi permettre de se sentir en confiance dans cette structure-là,
05:07 le fait de pouvoir parler en toute liberté,
05:11 peut-être aussi entre patientes qui se rencontrent,
05:14 je trouve ça extrêmement important,
05:16 j'ai constaté ça moi au sujet de la ménopause,
05:19 où justement c'était encore tabou,
05:22 il y a quelques années les femmes n'osaient pas en parler,
05:24 et aujourd'hui la parole se libère, et c'est très bien.
05:26 La parole se libère complètement.
05:28 Quand vous créez cet espace Jeanne Theré, quand vous créez SORELA,
05:32 vous pensez à quel profil de femmes en particulier ?
05:35 À toutes, justement.
05:37 Oui mais quand même, sur des problématiques plus liées à la ménopause,
05:39 plus liées aux fécondations in vitro, plus liées à quoi ?
05:43 Non vraiment, tout ce qu'on fait c'est de la médecine de première intention.
05:46 Donc c'est vraiment, on a des médecins généralistes,
05:48 qui sont vraiment la clé d'oute du système de santé,
05:50 des gynécologues, donc on n'a pas vocation à forcément avoir des experts chez SORELA,
05:55 mais c'est plutôt de dire "je suis une femme",
05:57 encore une fois, notre plus jeune patiente,
05:59 je pense si on met de côté évidemment les bébés,
06:01 les nourrissons doivent avoir 11-12 ans,
06:03 et la plus ancienne, la plus âgée de nos patientes, a 102 ans.
06:07 Donc on couvre tout, parce que la santé féminine, c'est plus que la gynécologie.
06:11 C'est évidemment ça, mais c'est les maladies cardiovasculaires,
06:14 c'est la première cause de mortalité des femmes en France.
06:16 Aujourd'hui, si vous êtes une femme, que vous en avez un infarctus,
06:20 vous allez avoir 14 minutes de retard de prise en charge,
06:23 pour le même symptôme que pour les hommes.
06:25 - Pourquoi ? - Parce que les symptômes sont différents.
06:27 - C'est quoi les symptômes pour la femme ? Rappelez-nous, on est sur Europe 1.
06:30 - Ça peut être des troubles digestifs, des vertiges, des oppressions,
06:34 et donc c'est souvent analysé comme des crises de panique ou des crises d'angoisse.
06:37 - Ah, encore.
06:38 - Donc le symptôme classique qu'on connaît, de la douleur irradiante dans le bras,
06:43 c'est un symptôme qui est plus présent chez les hommes,
06:46 et donc les femmes sont parfois mal aiguillées,
06:48 ce qui engendre un vrai sujet de perte de chance et d'enjeu de santé publique.
06:54 - Donc vous, chez Sorella, vous permettez d'accueillir toutes ces femmes.
06:57 Est-ce que le prix est le même pour les patientes,
07:00 par rapport à un gynécologue classique ou à un médecin généraliste ?
07:03 - Oui, le prix est le même.
07:05 On a vraiment à la fois des professionnels qui sont conventionnés secteur 1,
07:09 d'autres secteur 2,
07:11 et puis après on a des professionnels qui sont non-conventionnés,
07:13 comme les ostéopathes, les médecins,
07:16 et qui sont exactement de la même manière qu'un cabinet classique.
07:19 Par contre, ce qu'on a qui n'existe pas ailleurs,
07:22 ce sont des infirmières de coordination,
07:23 qui sont des salariés de Sorella,
07:25 qui c'est une pratique qui a importé de l'hôpital,
07:27 qui justement coordonne ces parcours.
07:29 Donc c'est plus qu'une addition de compétences,
07:31 parce qu'on évidemment recrute des professionnels qui sont incroyables.
07:34 - Par exemple, si une patiente vient pour un problème de fertilité,
07:38 l'infirmière va noter qu'elle vient pour résoudre cette problématique.
07:44 Si ensuite cette même patiente développe une pathologie,
07:47 je n'en sais rien, comme l'endométriose,
07:49 cette infirmière va pouvoir l'aiguiller,
07:51 parce qu'elle aura son dossier en amont.
07:52 C'est une espèce de médecin référente.
07:54 - C'est un référent, absolument,
07:57 avec la patiente et le professionnel de santé.
07:59 Donc en fait, l'avantage d'avoir cette équipe pluridisciplinaire,
08:01 c'est qu'il y a plein de portes.
08:03 On voit parfois des patientes arriver par le côté paramédical,
08:06 et puis en fait, on se rend compte qu'il y a des sujets qui sont
08:09 de psychologie, mais aussi gynécologie,
08:12 l'endométriose est un vrai sujet.
08:14 Et donc on va pouvoir aiguiller la patiente,
08:16 évidemment avec elle, parce qu'en effet,
08:18 la co-construction avec les professionnels de santé
08:21 et les patientes est cruciale.
08:23 C'est vraiment très important.
08:24 On est là pour donner l'information,
08:26 donner toutes les clés aux femmes,
08:28 avec des professionnels de santé qui ont le temps de le faire.
08:30 - Mais comment vous les recrutez, ces professionnels de santé ?
08:32 Ils ont des vacations chez vous ou ils sont dans l'espace Sorella ?
08:37 - Ils sont dans l'espace Sorella.
08:39 - Donc c'est leur cabinet et chez Sorella maintenant ?
08:41 - Exactement.
08:42 Il y a certains professionnels qui, par exemple,
08:44 souhaitent rester un peu à l'hôpital.
08:46 Et donc évidemment, on est ravi, par exemple,
08:48 les sages-femmes qui veulent rester en salle de naissance.
08:50 Et elles ont deux jours, trois jours de consultation chez nous,
08:53 mais c'est leur cabinet.
08:55 Ce sont des praticiens Sorella.
08:56 - Donc elles le louent, elles vous le louent.
08:58 - Alors c'est un modèle qui est en effet un pourcentage
09:00 de rétrocession sur leur zone horaire.
09:03 Donc ça nous permet d'être totalement alignés avec eux.
09:06 C'est-à-dire qu'ils ont zéro risque financier,
09:09 les professionnels, ça les aide à s'installer chez nous,
09:12 en ville et à avoir des patientes.
09:14 Et en même temps, s'ils n'ont pas de patientes,
09:17 le Sorella est totalement aligné avec ça.
09:20 Donc c'est un modèle qui est très sain,
09:22 parce que ça nous permet de voir quels sont les besoins des patientes,
09:25 quels sont les besoins des professionnels de santé,
09:27 pour que tout le monde puisse exercer dans de bonnes conditions.
09:30 - Jeanne Theré, vous êtes la cofondatrice de Sorella ce soir
09:33 sur Europe 1 dans la France Bouche.
09:34 C'est quoi les besoins les plus prégnants en ce moment ?
09:37 Parce que vous êtes un hub,
09:39 vous voyez exactement tous les besoins des femmes à tous les âges.
09:43 Aujourd'hui, quelle est la préoccupation la plus importante des femmes ?
09:46 - Ça dépend évidemment de leur âge, leur typologie.
09:49 Je pense qu'il y a une vraie prise de conscience sur l'endométriose.
09:52 Ça c'est vraiment quelque chose,
09:54 parce qu'on en parle évidemment de plus en plus,
09:56 c'est une bonne chose.
09:57 On voit à la fois des patientes qui arrivent après un parcours douloureux,
10:00 et également des patientes qui ont plus le réflexe d'aller consulter sur ces sujets.
10:06 Donc en fait, la logique de "en fait j'ai mal, c'est normal,
10:10 ça fait partie de "Je suis une femme, ce sont mes règles",
10:12 ça change et ça, ça fait vraiment plaisir à voir.
10:15 Et également la ménopause,
10:16 donc je suis vraiment ravie de pouvoir échanger sur ce sujet,
10:19 parce que c'était vraiment un tabou.
10:21 Nos professionnels de santé le voient en consultation,
10:25 c'est vraiment, elles n'en parlent pas,
10:27 elles acceptent la douleur.
10:28 Il y a plein de sujets de fuite urinaire,
10:32 vraiment de choses qui sont très handicapantes au quotidien,
10:35 qui sont totalement passées sous silence par les femmes.
10:38 - Et alors là, vous avez des médecins dédiés par exemple à la ménopause
10:41 au sein des centres Sorella ?
10:43 - En fait, chaque professionnel a son rôle à jouer.
10:45 Évidemment le ou la gynécologue,
10:47 mais également tout ce qui est kinésithérapeute,
10:49 pour la rééducation, il n'est pas trop tard pour faire sa rééducation,
10:53 jamais trop tard, même si la dernière grossesse date d'il y a longtemps.
10:57 Vous pouvez consulter un kinésithérapeute qui fera la rééducation.
11:02 Tout ce qui est reprise du sport, notamment réathlétisation,
11:05 ça a des moments qui sont charnières la ménopause,
11:07 pour pouvoir faire ça.
11:09 On a des cours notamment, des ateliers animés par des kinésithérapeutes,
11:13 pour réathlétiser.
11:14 Donc en fait, tous les professionnels ont leur part à jouer,
11:17 mais il faut avoir cette sensibilité.
11:18 - Et même pour la santé mentale,
11:20 je trouve ça hyper important de savoir qu'on est accompagnés
11:22 vraiment sur tous les points de vue,
11:24 sur tous les sujets, pour le psychologiquement,
11:26 parce que c'est vrai que ce n'est pas facile,
11:28 quand on a des pathologies ou pas d'ailleurs,
11:30 d'aller consulter sur des sujets hyper tabous,
11:32 de pouvoir savoir qu'on est en confiance.
11:34 Et c'est très intime en effet.
11:35 - Alors comment aujourd'hui, vous allez développer les réseaux ?
11:39 Comment vous avez développé le premier ?
11:41 Vous avez levé les fonds ? Comment ça s'est passé ?
11:43 - Exactement, on a levé des fonds.
11:45 Là on a ouvert ici les Moulineaux en région parisienne,
11:48 l'année dernière.
11:49 - C'était un choix ici les Moulineaux ?
11:50 - Exactement. - C'est parce que c'est pas loin de
11:52 Clamart, Béclerc, Surène ?
11:55 - On a fait une énorme étude de territoire
11:57 pour justement savoir où étaient les besoins.
11:59 Et en fait, la première couronne parisienne
12:01 est vraiment un endroit d'installation prioritaire.
12:04 Il faut savoir que l'île de France,
12:06 c'est le premier désert médical en France.
12:08 Il y a 66% de l'île de France qui est un désert médical.
12:12 - On peut aller aussi dans les campagnes,
12:14 on parle aussi beaucoup de déserts médicaux.
12:16 - Et donc la région parisienne est un endroit
12:18 où la population a explosé et l'offre de soins n'a pas suivi.
12:21 Donc on va rester en effet pour les 4 premiers,
12:25 4-5 premiers qui vont arriver là cette année
12:27 et début de l'année prochaine,
12:29 en région parisienne.
12:30 Et après on a vocation à en effet
12:32 aller dans toute la France,
12:33 dans les grandes villes de France,
12:34 pour une douzaine d'ici 2026.
12:36 Les campagnes, on y pense.
12:38 Nous on est 3 cofondateurs,
12:41 avec Clémence Lejeune et Youssef Benadou.
12:44 C'est important d'aller vers ces populations.
12:46 Moi je viens de province,
12:48 donc vraiment je pense que...
12:49 - Vous venez d'où ?
12:50 - De Bourgogne.
12:51 Et donc c'est important de justement
12:53 aller vers toutes les femmes
12:55 et pas uniquement les citadines.
12:57 Notre rêve, ce sont des bus,
12:58 c'est que de compléter l'offre des espaces sur les lains.
13:01 - Par des bus itinérants.
13:02 - Par des bus itinérants, exactement.
13:03 Sachant quand même qu'un espace,
13:05 c'est 10 000 patientes par an.
13:07 Donc voilà, 12 dans toute la France d'ici 2 ans.
13:09 Ça a quand même une ambition quand même
13:11 de pouvoir traiter.
13:12 Nous on a des patientes qui font beaucoup de voitures,
13:14 qui viennent et donc il y a une vraie volonté
13:16 de mailler le territoire.
13:17 - Donc vous voulez mailler le territoire.
13:18 Comment vous allez faire ?
13:19 - On va donc lever des fonds, important,
13:21 et c'est surtout qu'on va faire les choses bien.
13:23 C'est d'avoir l'enjeu du recrutement
13:26 des professionnels de santé au maximum.
13:28 C'est vraiment un challenge.
13:30 Nous on a une offre qui est très attrayante pour eux,
13:33 à la fois évidemment de manière financière,
13:35 mais surtout d'équipe.
13:36 C'est que ça leur permet de pouvoir échanger sur des cas.
13:39 On a des réunions pluridisciplinaires, des staffs,
13:41 où ils échangent avec l'infirmière de coordination.
13:43 - Ce que j'entends, tout ce que vous dites,
13:45 Jeanne Theré, vous êtes la cofondatrice de Sorella
13:47 ce soir sur Europe 1,
13:48 c'est cette communication qu'il y a
13:50 entre les différents professionnels de santé,
13:52 l'infirmier ou l'infirmière référente,
13:54 et tout ça, ça va faire que le patient
13:56 est pris en charge dans sa globalité,
13:58 dans son suivi.
13:59 Ça me fait penser, pour tout à fait autre chose,
14:01 à l'Institut Raphaël, un petit peu,
14:02 l'Institut de l'après-cancer,
14:04 où en effet il y a toute cette équipe
14:06 de professionnels de santé pluridisciplinaires,
14:08 qui a été donc amenée par Alain Toledano
14:10 à Levallois, dans les Hauts-de-Seine,
14:12 pour justement accompagner
14:14 ces patients qui sont malades
14:16 ou qui ont été malades,
14:18 pour leur bien-être tout simplement,
14:20 et aussi pour les guérir.
14:22 Pierrick Afflon, je reviens vers vous,
14:24 vous êtes le directeur général du laboratoire CCD,
14:26 je rappelle que c'est un laboratoire
14:28 sur toute la santé féminine,
14:32 qui existe depuis 1964, c'est ça ?
14:35 - C'est ça.
14:36 - Quand vous entendez Jeanne Theré évoquer Sorella,
14:40 vous voyez prendre des notes,
14:42 ça vous inspire quoi ?
14:44 - Je trouve que c'est une initiative
14:46 qui est extrêmement intéressante,
14:47 parce que ça crée effectivement un carrefour
14:49 de différents mots,
14:51 de différents besoins.
14:53 La femme, on parlait de fertilité,
14:54 de contraception, mais pas que,
14:56 il y a tout l'accompagnement
14:58 qui pour nous,
15:00 est vachement intéressant.
15:03 - Elle évoquait, Jeanne,
15:04 parler de l'endométriose,
15:06 est-ce que vous, du côté des laboratoires CCD,
15:08 vous êtes un précurseur dans les compléments alimentaires,
15:10 dans les stérilets non-hormonaux,
15:12 la contraception, est-ce que vous êtes en train
15:14 de mettre au point des accompagnements
15:17 pour l'endométriose, même si on sait que pour l'instant
15:19 il n'y a pas de traitement qui guérit ?
15:21 - Alors, risque de vous décevoir,
15:22 on n'a pas la formule magique encore aujourd'hui.
15:23 - Non, mais est-ce que vous travaillez dessus par exemple ?
15:25 - On y travaille, effectivement,
15:26 c'est un sujet sur lequel on réfléchit activement.
15:29 - A travers des médicaments,
15:30 à travers des compléments alimentaires,
15:31 à travers quoi ?
15:33 - Alors, il y a différents segments
15:34 sur lesquels on peut réfléchir,
15:36 on a plusieurs statuts de produits,
15:37 il y a le matériel, pour soulager,
15:39 et puis effectivement,
15:40 il peut y avoir le complément alimentaire également.
15:43 - Vous avez des équipes dédiées à cette pathologie par exemple ?
15:46 Comment ça s'organise chez vous ?
15:47 - On a une équipe dédiée au développement de produits,
15:50 que ce soit du complément alimentaire ou du matériel,
15:52 mais on n'a pas une équipe qui est dédiée à l'endométriose,
15:56 on a une équipe qui est dédiée au développement de nouveaux produits.
15:59 - Jeanne Theré, vous êtes la co-fondatrice de Sorella,
16:02 objectif 6 d'ici combien de temps ?
16:06 - Alors là, on en ouvre 3 cette année,
16:08 donc en région parisienne,
16:10 le prochain dans le nord de Paris,
16:13 dans le nord de la région parisienne,
16:15 vraiment très prochainement,
16:16 et puis une douzaine d'ici 2026.
16:18 - Si les auditrices d'Europe 1
16:20 ont envie de rejoindre Sorella,
16:23 d'essayer, comment font-elles ?
16:25 Il y a un site internet qui est dédié ?
16:26 - Il y a un site internet, exactement,
16:28 Sorella Care,
16:29 et puis je suis évidemment joignable par tous les réseaux sociaux.
16:33 - Par tous les réseaux, Jeanne Theré.
16:34 - Exactement.
16:35 - Et vous la contactez, vous aurez l'adresse directement.
16:37 - Absolument.
16:38 - Vous disiez, il y a 10 000 patientes en gros par centre,
16:40 c'est vrai que Paris, malgré tout,
16:42 est la région parisienne un désert médical,
16:44 il y a combien de temps d'attente
16:45 quand on veut prendre rendez-vous chez un praticien, chez Sorella,
16:47 est-ce que c'est quand même long,
16:49 ou c'est relativement raisonnable ?
16:51 - C'est raisonnable.
16:52 En effet, aujourd'hui, selon les types,
16:54 c'est entre, très rapidement,
16:56 la demi-journée qui suit,
16:58 à deux semaines.
17:00 Parce que justement, comme on fait tout pour les professionnels de santé,
17:03 on crée réellement du temps de soin.
17:05 C'est-à-dire que chaque minute est consacrée à la patiente.
17:08 Ce qui fait qu'en effet,
17:09 ils ont beaucoup plus de temps pour voir les patientes.
17:11 - C'est quoi la durée moyenne de consultation ?
17:13 - C'est entre...
17:15 - Et c'est entre...
17:17 - Et c'est entre...
17:19 - Un médecin généraliste en France,
17:22 il a par semaine, 5 heures d'administratif.
17:24 Donc pendant 5 heures, il ne voit pas de patient.
17:26 - C'est là où vous vous distinguez,
17:27 c'est que vous faites tout le travail administratif,
17:30 qui correspond, je crois, à 30%
17:32 on avait calculé,
17:33 30% du temps passé par consultation.
17:35 - Ce qui est incroyable.
17:37 - Ce qui est colossal.
17:38 - Ce qui est colossal.
17:39 C'est un moment où il ne voit pas de patient,
17:41 un moment où il n'est pas rémunéré,
17:43 et un moment surtout où il fait des choses
17:45 qu'il n'aime pas la plupart du temps.
17:47 - Et puis c'est pas son métier.
17:48 - Il ne l'est pas formé pour.
17:49 - Vous êtes sûr d'octolib ?
17:51 - Oui.
17:52 - Et c'est quoi, c'est Sorella ou c'est le nom du praticien ?
17:54 - Les deux, vous pouvez trouver,
17:56 Sauré-Lacquer sur Doctolib.

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