Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Bonsoir à tous et merci à Sandra Buisson d'être avec nous ce soir.
00:03 Jérôme Béglé, Gilles-William Golnadel, Olivier Dardigolle, Philippe Belger.
00:06 Nous allons parler de la conférence de presse donnée il y a quelques minutes
00:11 en fin d'après-midi par le procureur de la République.
00:15 Les recherches ont repris aujourd'hui, vous le savez, trois jours après la découverte des ossements du petit Émile.
00:19 Le procureur s'est exprimé tout d'abord sur la découverte du crâne.
00:26 La promeneuse a découvert ses ossements entre 12h et 14h lors d'une promenade sur un chemin
00:35 qu'elle se souvient avoir arpenté plus d'un mois avant.
00:40 Perturbée par cette découverte, elle s'est saisie du crâne en prenant des précautions pour ne pas le souiller
00:48 et l'a placée dans un sac en plastique.
00:51 Elle est rentrée chez elle et a appelé la gendarmerie.
00:55 Elle a pu indiquer avec une bonne précision aux enquêteurs l'endroit, le lieu où s'étaient trouvés les ossements, c'est-à-dire le crâne.
01:03 Le crâne, parce qu'il s'agit bien d'un crâne, était sur le sol d'un chemin étroit, un chemin forestier,
01:10 qui suit une courbe de niveau, de part et d'autre de laquelle le terrain présente une très forte déclivité.
01:18 On devine donc aussi qu'il s'agit en été d'une zone très végétalisée.
01:25 - Sandra Buisson qui est avec nous et qui suit ce dossier, c'était évidemment un moment attendu.
01:29 - Oui, un moment très attendu. Au terme de cette conférence de presse, le procureur a bien expliqué qu'il n'y avait pas d'hypothèse privilégiée
01:35 entre la possibilité qu'Emile ait fait une chute tout seul, une chute accidentelle et qu'il en soit mort,
01:41 que ce soit le résultat d'un homicide involontaire ou d'un meurtre.
01:45 Toutes les pistes restent envisagées.
01:47 Effectivement, il est revenu longuement sur la topographie des lieux qui explique, selon lui, que si ce crâne et ses ossements étaient là
01:55 au moment de la disparition, juste dans les jours qui ont suivi, il est possible que ça n'ait pas été remarqué.
02:02 Ça ne veut pas dire que c'était le cas, mais c'est possible de ne pas l'avoir vu.
02:05 - Deuxième passage du procureur, la découverte cette fois des vêtements, non pas par la joggeuse, mais par les enquêteurs.
02:12 - À proximité du lieu où le crâne a été découvert, un ruisseau descend la montagne.
02:18 Le long de ce ruisseau, qu'on peut deviner par forte pluie devenir un torrent, ont été retrouvés par les enquêteurs hier,
02:26 en contrebas du chemin, à environ 150 mètres du lieu de la découverte du crâne,
02:33 certains vêtements que portait Émile le jour de sa disparition, c'est-à-dire un tee-shirt, ses chaussures et une culotte,
02:43 qui n'étaient pas rassemblées au même endroit, mais qui étaient éparpillées sur quelques dizaines de mètres.
02:49 - C'était quand même manifestement dans le même secteur, si je comprends bien.
02:53 - Oui, c'est ça. En fait, le crâne a été retrouvé sur le chemin, donc il n'était pas enfoui, il était sur le chemin.
02:57 Et cette promeneuse est passée il y a un peu plus d'un mois et elle ne l'avait pas trouvé à ce moment-là.
03:02 Donc peut-être qu'il a été amené soit par une personne humaine, soit par des animaux, soit par la météo sur ce chemin.
03:08 Et à 150 mètres de là, en contrebas, il y a un ruisseau, et près du ruisseau, il y avait ces trois éléments qui appartenaient à Émile.
03:15 - Troisième passage, c'est l'analyse du crâne du petit Émile. Et je dis cela évidemment,
03:23 et ces mots sont rudes sans doute à entendre, et j'en suis désolé, mais ce sont également les mots du procureur.
03:32 - Les premières analyses du crâne ont permis de révéler les informations suivantes.
03:38 Le crâne présente de petites fractures et des fissures post-mortem.
03:44 Aucun traumatisme antémortem n'a été observé.
03:50 Le crâne présente des traces de morsures, probablement causées par un ou des animaux.
03:57 Une maxilliaire est absente, sans que l'on puisse savoir aujourd'hui si cette maxilliaire s'est détachée naturellement ou sous la force d'une traction.
04:08 L'aspect des os et des dépôts sur ces os permettent d'affirmer qu'ils n'ont pas été enfouis
04:16 et qu'ils ont été exposés longtemps aux variations météorologiques et aux intempéries.
04:23 Là encore, les analyses se poursuivent, notamment pour déterminer si ces os ont pu rencontrer des biotopes différents.
04:32 Enfin, et c'est là l'important, ces seuls os ne permettent pas de dire quelle est la cause de la mort d'Émile Soleil.
04:41 - Sandra Buisson, depuis dimanche, nous refusons d'imaginer les différentes hypothèses.
04:47 En revanche, là il y a un élément que nous donne le procureur, c'est qu'il dit que antémortem, il n'y a pas de morsure, si j'ai bien entendu.
04:54 - Alors, il n'y a pas de traces de choc en fait.
04:56 - Qu'est-ce que ça signifie ?
04:57 - Ça veut dire qu'on ne l'a pas frappé au crâne.
05:01 Ça veut dire qu'il n'est pas tombé en se fracturant le crâne non plus.
05:05 Donc au niveau accidentel, ce n'est pas ça qui a provoqué sa mort.
05:08 En revanche, on ne sait pas s'il a pu mourir accidentellement d'autre chose,
05:13 et il a pu aussi être tué d'une autre manière qu'on ne voit pas en l'état avec ce dont disposent les enquêteurs.
05:19 - Dernier passage du procureur, et ça rejoint ce que vous dites, aucune hypothèse n'est privilégiée.
05:31 - Sous l'autorité des juges d'instruction, l'enquête va se poursuivre avec la même intensité.
05:37 Elle se poursuit en ce moment sur le terrain car les fouilles ne sont pas terminées.
05:41 Elles se poursuivront probablement demain sur ce terrain.
05:45 Elles vont se poursuivre sur le plan criminalistique car les éléments retrouvés n'ont pas fini d'être analysés.
05:51 Entre la chute de l'enfant, l'homicide involontaire et le meurtre,
05:56 on ne peut toujours pas privilégier une hypothèse plus qu'une autre pour expliquer la disparition puis la mort de l'enfant Emile.
06:05 - Philippe Bézières, d'abord je trouve intéressant qu'un procureur prenne la parole et dise les choses clairement.
06:10 - Il le fait bien.
06:11 - Ce qui nous permet d'avoir ces informations-là.
06:13 Comment vous décodez vous-même tout ce qui vient d'être dit ou comment vous l'interprétez ?
06:18 - J'ai l'impression, lorsque, au cours de l'entretien avec Alain Finkielkraut,
06:24 on a fait cette annonce spéciale sur la découverte des ossements du petit Emile à 1 km du Haut-Vernay,
06:34 comme beaucoup de gens, je me suis dit, c'est trop près pour qu'il y ait eu un crime derrière tout cela.
06:41 Et c'était sans doute très imprudent comme approche de ma part.
06:45 Mais je continue à penser, bien sûr, comme vous l'avez dit Sandra, que la piste criminelle n'est pas exclue.
06:52 Mais tout de même, j'ai cru comprendre en écoutant le procureur que la piste de l'accident, de la chute, est la plus plausible.
07:00 Tout de même, me semble-t-il, et qui paraît correspondre à la configuration des lieux,
07:08 à la manière dont on retrouve les vêtements pas trop éloignés du crâne,
07:14 et qui pourrait expliquer ce que disaient tous les habitants du Haut-Vernay en disant que c'est un village tranquille
07:24 où il n'y a pas de risque qu'un enfant soit agressé et au fond qu'il est parti seul peut-être, ce petit,
07:32 et dans les conditions qui ont probablement entraîné sa chute compte tenu de la zone,
07:38 mais avec prudence, je le dis, escarpée et très difficile.
07:43 – Votre avis est autorisé, si j'ose dire, à produire une interprétation, parce que vous-même avez été procureur,
07:49 et c'est intéressant la première chose que vous dites avec ce rapport entre la distance et l'enfant,
07:55 et ça c'est intéressant, pour le reste je ne suis pas sûr que nous devions entrer dans une exégèse des propos du procureur.
08:06 – Il se trouve qu'après avoir entendu la conférence de presse,
08:10 je me suis fait quasiment dans les mêmes termes, la même réflexion que Philippe Bilger,
08:15 c'est-à-dire que toutes les hypothèses étaient sur la table, mais qu'il y en avait une qui était privilégiée
08:20 par rapport aux deux autres, omissive involontaire ou meurtre.
08:23 À voir ! Et ça m'a fait penser que toutes les extrapolations qu'il y avait eu depuis 8-9 mois,
08:31 j'ai entendu des trucs incroyables, le monsieur qui conduisait son tracteur très vite,
08:36 le grand-père qui était louche, les oncles et tantes, les machins, les trucs, leur odeur,
08:40 tout ça c'était des hypothèses qui n'avaient plus beaucoup de cours aujourd'hui.
08:45 – En tout cas l'expression assez rapide du procureur depuis les derniers événements,
08:49 comme vous l'avez dit Pascal, c'est quelque chose de très positif,
08:51 parce que ça permet justement de rationaliser tout ça.
08:54 – Oui et puis aussi de rassurer tous les gens qui ont donné de leur temps pour faire les battues,
09:00 pour chercher Emile à ce moment-là, il a longuement pris la parole pour expliquer
09:03 pourquoi ça n'était pas forcément une erreur de leur part de ne pas l'avoir vu s'il était là.
09:08 Il dit qu'il faisait près de 30 degrés à ce moment-là,
09:11 que ça a pu tromper les hélicos détecteurs de chaleur thermique,
09:17 que ça a pu tromper également les chiens pisteurs,
09:20 les chiens pisteurs pas les détecteurs de restes humains,
09:23 et puis il dit qu'il y avait une intense végétation à cette époque-là et beaucoup de dénivelés,
09:28 donc il est possible qu'on ne l'ait pas vu et donc je pense que par là,
09:32 il souhaitait aussi rassurer tous ceux qui ont pris part aux recherches
09:35 et qui se sentent pour certains, qui nous l'ont dit, coupables alors qu'ils ont fait tout ce qu'ils ont pu.
09:40 Vous ne voulez pas spéculer hier, je ne vais pas spéculer aujourd'hui.
09:46 Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir.
09:47 Sandra, la prochaine étape demain ?
09:50 Alors demain, sur place, les recherches se poursuivent
09:53 parce qu'on cherche toujours le reste du corps d'Emile et d'autres tracés indices,
09:57 et puis après il y a tout ce qui se passe à Pontoise,
09:59 faire parler à nouveau les ossements et puis les vêtements,
10:03 savoir s'il y a des traces et indices qui peuvent en être sortis.
10:06 Le corps n'a pas été retrouvé, pour le moment il n'y a que ses ossements.
10:14 Les ossements du crâne et une maxillaire.
10:17 Voilà ce qu'on pouvait dire évidemment ce soir et avoir une nouvelle fois une pensée
10:22 pour cette famille qui avait communiqué hier dans la dignité
10:26 et qui avait su trouver les mots, je pense, qu'il fallait.
10:29 Dans l'actualité, Nicole Belloubet qui répond à Mickaël Paty.
10:33 Quand je dis qu'elle répond, je ne suis pas sûr précisément qu'elle ait répondu.
10:37 La ministre de l'éducation nationale était ce matin chez nos confrères de BFM.
10:44 Je vous propose de réécouter Mickaël Paty qui avait mis en cause l'État
10:48 et puis on va entendre pour le moins cette sortie étonnante de Madame Belloubet
10:52 qui comme toujours, l'État n'est responsable de rien.
10:57 C'est-à-dire que c'est ponce-pilates.
10:59 Personne n'est jamais responsable de rien.
11:01 Comme ça c'est pratique.
11:02 Donc écoutons cet échange.
11:05 Le 3 décembre 2020, à la lecture du rapport de l'Inspection générale
11:08 de l'éducation du sport et de la recherche.
11:11 Ce rapport s'intitule avec une sobriété forcée et anonyme.
11:15 Enquête sur les événements survenus au collège du Bois-d'Aune,
11:17 conflans Saint-Honorine.
11:19 Retirant à mon frère la plus simple dignité,
11:21 celle que cette enquête soit menée en son nom.
11:24 Ici, on parle de gérer un trouble.
11:26 L'origine du trouble étant le cours sur la liberté d'expression de Samuel Paty.
11:30 La formulation choisie trahit l'intention véritable de ce travail.
11:33 Il s'agit non de faire la lumière sur les responsabilités
11:35 et les éventuelles erreurs des uns et des autres dans cette affaire,
11:38 mais avant tout de dédouaner l'institution de toute responsabilité éventuelle.
11:42 Il y a sans doute des choses qui auraient pu être mieux faites.
11:46 Pour autant, je ne suis pas certaine que l'on puisse dire
11:50 que l'État a une part de responsabilité dans l'assassinat de Samuel Paty.
11:54 Mais cet assassinat terroriste qui a beaucoup marqué
11:59 a été un électrochoc pour l'État.
12:01 Cela nous a conduit à avoir la fermeté dont je témoigne ici
12:06 et dont mes prédécesseurs ont également témoigné,
12:08 à remettre en place des procédures de sécurité auprès de nos équipes éducatives.
12:12 Il est mort d'un assassinat terroriste.
12:15 Et que certes, je le redis devant vous, il y a des choses qui auraient pu être mieux faites.
12:20 Mais il me semble difficile de considérer que l'État a une part de responsabilité
12:24 dans cet assassinat terroriste.
12:27 Si son propos est de dire que l'État ne tient pas le couteau
12:30 et ne décapite pas la tête de l'enseignant, il va s'en dire.
12:33 Mais tout cela est très informé et sourcé.
12:35 On sait très bien qu'il y a un continuum qui va jusqu'au drame absolu
12:39 où l'État, à différentes étapes, aurait pu bien évidemment
12:43 être en soutien de son enseignant et en protection de cet enseignant.
12:47 Oui, c'est vrai que si on s'arrête à la phrase de Beloubet,
12:54 l'État n'est pas responsable, n'est pas impliqué dans l'assassinat.
12:59 Mais en réalité, elle ne répond pas aux reproches fondamentales
13:04 qui avaient été faites et qui ont été faites dans d'autres affaires,
13:08 la lâcheté absolue d'une hiérarchie.
13:11 Et elle la confirme.
13:12 Ça, ce n'est pas la responsabilité de l'État ?
13:14 Ce n'est pas une responsabilité collective ?
13:16 Et vous trouvez que pour la famille Patis et Mola,
13:18 ce sont des pansements ou des baumes de dire l'État n'y est pour rien ?
13:22 Alors qui est responsable ?
13:23 Vous trouvez que c'est d'une maladresse terrible ?
13:25 Parce qu'il y a manière d'exprimer les choses.
13:28 Vous trouvez que c'est convenable de s'exprimer comme cela ?
13:31 Un homme qui a été décapité par un terroriste ?
13:35 Et vous avez la ministre de l'Éducation nationale qui dit
13:37 "Oui, ça aurait pu être presque avec une désinvolture,
13:39 oui, les choses auraient pu être mieux faites."
13:41 On aurait pu mieux faire.
13:42 On aurait pu mieux faire alors qu'un homme est mort ?
13:44 Vous savez, c'est quand même le sport national de l'État
13:50 de ne pas assumer ses responsabilités.
13:52 Je vous rappelle que le professeur, le directeur de l'école qui est parti,
13:57 est parti pour convenance personnelle, officiellement.
13:59 Ce qui est loin d'être le cas.
14:00 L'âge téméraire.
14:01 Vous voyez, là, il y a un petit moyen.
14:03 Ça n'est jamais la responsabilité de l'État.
14:05 Il y a des moments, il faut simplement savoir endosser une responsabilité,
14:10 même si vous n'estimez que vous n'en êtes pas à 100%.
14:12 Là, il y a eu une succession de défaillances qui sont connues,
14:15 qui sont documentées, qui sont critiquables.
14:19 En plus, là où le raisonnement de Mme Belloubet n'est pas juste,
14:21 elle dit "je ne suis pas responsable", mais on a néanmoins refait les process.
14:24 Donc si les process ont été refaits, c'est qu'il y a quand même eu une petite erreur avant.
14:28 Donc je pense qu'à un moment donné, il ne s'est pas fait de jouer autour des mots.
14:30 Oui, l'État a eu au minimum un défaut de surveillance,
14:33 qu'il soit partiellement ou totalement responsable.
14:35 Il l'est responsable et c'est à sa ministre de l'Éducation et des Dates d'endosser ça.
14:38 - Parce que s'il n'est pas responsable, ça veut dire qu'on ne change rien, en fait ?
14:41 - Or, elle change, puisqu'elle change en tout cas les process.
14:43 - Si elle n'est pas responsable, tout s'est bien passé.
14:46 - Elle se contredit cette process.
14:47 - Voilà, alors elle dit quand même "ça aurait pu être mieux", mais en fait ça ne veut rien dire.
14:52 Donc ce n'est pas une de ses meilleures sorties.
14:55 - Ni coupable, ni responsable.
14:57 - Mais je ne sais pas si il y a des bonnes sorties de Mme Belloubet.
14:58 - Pardon ?
14:59 - Oui, je ne sais pas si une fois, depuis qu'elle est ministre, elle a dit quelque chose d'intéressant.
15:03 - Je crois que...
15:04 - Mais il n'y a pas grand-chose qui vient du cœur.
15:05 - Non, mais le jour où elle dira quelque chose d'intéressant, il faudra le signaler.
15:10 - Parce que Nicole Belloubet, franchement, elle n'a pas laissé un grand souvenir comme garde des Sceaux.
15:17 - Ah si.
15:18 - Et je pense qu'en succédant à Gabriel Attal, elle a du mal à le faire oublier.
15:24 - C'est le choix du président, bon.
15:26 - Si, c'est quelqu'un, non... C'est quelqu'un qui a laissé un grand souvenir à la justice.
15:30 C'est quelqu'un qui considérait que Mila commettait une blasphème.
15:34 C'est quelqu'un qui a considéré que c'était normal de faire une manifestation pour les trahorer devant le palais de justice,
15:43 alors que c'était confiné, qu'on n'avait pas le droit de mettre le nez dehors.
15:46 Si, elle a laissé un grand souvenir, un mauvais, mais un grand mauvais souvenir.
15:50 Mais là-dessus, je ne veux pas l'accabler là-dessus, parce qu'en vérité, si l'État en tant que tel,
15:55 de mon point de vue, si l'État en tant que tel a une responsabilité, elle est ancienne,
16:01 c'est d'avoir laissé filer l'immigration. Parce que l'immigration...
16:06 - Ça part d'un peu loin, quand même.
16:09 - C'est ne pas avoir mis l'enseignant sous protection.
16:11 - C'est terminé.
16:12 - Non, alors, pour la protection, proprement dite, je pointerai plutôt la responsabilité du service de l'éducation nationale.
16:23 - C'est un démourement de l'État. C'est un service de l'État.
16:25 - Non, je pointerai la responsabilité de ces professeurs, n'est-ce pas, de ces professeurs bien à gauche,
16:32 qui ne voulaient pas être solidaires de M. Pati.
16:36 - Mais c'est le fonctionnaire, l'agent de l'État.
16:38 - Oui, mais enfin, je vois plus la responsabilité, pardon de vous le dire, de l'idéologie gauchisante
16:44 qu'il y a dans le secteur de l'éducation nationale, plutôt que de l'État, proprement dit.
16:49 - Tu sais, tu te saisis de cette equalité pour revenir sur tes marottes.
16:52 - Oui, mais il se trouve que mes marottes, je reconnais que c'est une marotte.
16:57 - Ce que vous dites.
16:58 - J'assume complètement mon obsession de penser que ces gens-là ont abandonné Samuel Pati.
17:05 - Tu n'es pas en désaccord avec moi quand je te dis qu'il aurait fallu mettre en place une protection policière,
17:09 puisque tous les signaux allaient vers le fait qu'il était un très grand danger.
17:12 - Mais j'en veux au personnel de l'éducation nationale de n'avoir pas alerté la police.
17:17 Ce n'est pas la police qui a dit qu'on ne veut pas protéger Samuel Pati.
17:21 - C'est ça que je veux dire.
17:22 - On va marquer une pause, mais je comprends que vous considérez que l'État a laissé s'implanter en France
17:28 l'islamisme radical depuis 30 ans et qu'il est coupable de cela.
17:32 - Oui, absolument.
17:33 - C'est ça le fond de votre pensée.
17:35 On marque une pause. Je vous remercie, Sandra.
17:37 Et évidemment, nous allons suivre ce sujet, même si je le répète,
17:42 nous le suivons avec, je pense, prudence depuis dimanche,
17:48 parce qu'il n'est pas question de venir sur un plateau s'il n'y a pas de nouvelles informations.
17:54 Et ce soir, c'était le cas grâce à vous et grâce à l'information du procureur.
17:58 Merci, à tout de suite.
18:00 On continue évidemment sur Mme Belloubet.
18:06 Je me demande d'ailleurs, dans ce monde aujourd'hui,
18:08 s'il y aurait un casting pire que Mme Belloubet pour être ministre de l'éducation nationale.
18:14 Je m'interroge.
18:15 - Non, je ne crois pas. Et là, on peut regretter que Gabriel Attal n'ait pas eu la main ni l'esprit
18:21 dans la composition du gouvernement.
18:24 - C'est un choix présidentiel.
18:26 - Valérie Pécresse, c'est le président.
18:28 - Oui, il aurait proposé quelqu'un d'autre.
18:30 - Valérie Pécresse, il faut saluer Valérie Pécresse.
18:33 Fauchée par la barbarie islamiste parce qu'elle éveillait les consciences
18:36 et développait l'esprit critique de futurs citoyens de France,
18:38 elle a tweeté aujourd'hui "Samuel Paty, héros tranquille, est devenu un visage de la République
18:43 pour lui rendre hommage et réaffirmer le soutien de la région Île-de-France
18:45 à l'ensemble de la communauté éducative.
18:47 J'ai décidé en accord avec le maire que le futur lycée de Montévrain
18:52 porterait le nom de Samuel Paty.
18:54 C'est le premier lycée Manuel Paty en France.
18:58 - Et bien je pense que...
18:59 - Très bien.
19:00 - J'ai dit Samuel Paty.
19:02 Manuel Paty, pardonnez-moi, Samuel Paty.
19:04 Il faut saluer le courage de Mme Pécresse.
19:08 Le courage, ce n'est pas le courage d'ailleurs.
19:10 - Si, c'est pas le mot qui convient.
19:14 - Dans le cadre de la légitimité générale, quand c'est la norme, vous êtes courageux.
19:19 - Je préfère apparaître avec vous.
19:20 Je parlais de l'inauguration de ce lycée, ça ne va pas être facile.
19:24 Et qu'il y a des gens qui vont s'y opposer, qu'il va y avoir des heurts,
19:26 qu'il va y avoir des grincements dedans.
19:28 - Non, vous verrez que...
19:30 - Eh bien moi je vous dis que ça ne va pas être un champ de rose.
19:33 - Et pour terminer, voyons cet échange à l'Assemblée nationale
19:36 entre Lionel Pivol qui est député Rassemblement National
19:39 et Nicole Belloubet qui était interrogée cet après-midi à l'Assemblée.
19:44 - Pour n'avoir fait que respecter la loi, le directeur du lycée Maurice Ravel,
19:49 à quelques mois de sa retraite, a été contraint à la démission
19:52 suite à une fatwa islamique menée à son encontre
19:55 pour le simple fait d'avoir demandé à une élève de retirer son voile.
19:59 Madame la ministre, ces drames sont les symboles d'un antrisme islamique
20:03 grandissant dans nos institutions scolaires
20:05 et vous n'avez jamais voulu y faire face par lâcheté.
20:08 Vos réponses face à l'islamisme ne sont pas à la hauteur des enjeux.
20:11 Dans un élan de lucidité, vous avez dit vous-même que le pas de vague
20:15 de l'éducation nationale était terminé.
20:17 Assez de Samuel Paty, assez de Dominique Bernard.
20:20 Quand allez-vous enfin joindre les actes à vos paroles
20:23 et éradiquer une bonne fois pour toutes les idéologies islamistes
20:26 dans nos établissements scolaires ?
20:28 - L'école, je le redis ici, et c'est ce que nous partageons tous,
20:32 l'école est un sanctuaire républicain.
20:35 Dans cette école, nous devons donc, avec une intransigeance absolue,
20:41 faire respecter la laïcité qui est le socle de notre République,
20:45 comme le répète l'article 1er de notre Constitution.
20:48 Je suis venue moi-même dire, au sein de la cité scolaire Maurice Ravel,
20:53 à quel point les actes accomplis par le proviseur
20:56 reflétaient cette volonté de lutter en faveur de la laïcité
21:01 et de refuser tous les gestes qui s'y opposeraient et qui l'enfreindraient.
21:06 Et ce qui ici me semble essentiel, je le redis clairement,
21:09 nos professeurs ne sont pas seuls, nos équipes éducatives ne sont pas seules.
21:15 À l'école, on enseigne ce que l'on sait, pas ce à quoi l'on croit.
21:20 - Vous qui avez été la ministre qui avait remis en place le délit de blasphème
21:23 qui n'avait pas soutenu la jeune Mila pendant qu'elle était menacée de mort,
21:27 humiliée et harcelée pour lutter efficacement contre l'idéologie islamiste,
21:32 prenez exemple sur la proposition de loi proposée par notre présidente Marine Le Pen.
21:36 - Nous lutterons en permanence, nous combattrons en permanence
21:42 pour que la laïcité soit notre règle et c'est ce à quoi le gouvernement entier s'emploie,
21:47 contrairement à ce que vous voulez bien affirmer.
21:49 - Mais elle n'est évidemment pas crédible, Mme Belloubet,
21:52 pour les raisons que M. Thivoli dit.
21:54 Tu ne peux pas croire qu'elle puisse elle-même combattre, puisqu'elle ne l'a pas combattue.
21:59 - Je la trouve pathétique, sincèrement.
22:03 - Et le proviseur de Maurice Ravel, il a démissionné.
22:07 Donc tout ça est des mots, du blabla.
22:10 - Je suis frappé de voir...
22:12 - C'est un vrai sentiment.
22:13 - Je suis frappé de voir à quel point les crimes odieux,
22:18 Samuel Paty et Bernard, ne sont pas reliés très directement
22:24 à la quotidienneté de la vie scolaire.
22:27 On a l'impression qu'on s'indigne dans cet univers
22:31 parce qu'on ne peut pas faire autrement que de s'indigner de ces crimes atroces,
22:35 mais qu'ils n'éclairent pas du tout en amont ce qui se passe tout le temps dans les établissements.
22:41 C'est ça qui me paraît grave.
22:44 Non pas que forcément on aboquerait à des assassinats,
22:48 mais on devrait en prendre conscience.
22:51 - Manuel Bonpar, écoutez-le, parce que lui ne souhaite pas être alarmiste,
22:54 évidemment, puisqu'il pense à son électorat peut-être sur la situation.
22:58 - Non mais qu'il faille protéger la laïcité, c'est une évidence,
23:01 mais je ne participerai pas à la multiplication des discours alarmistes.
23:05 Je pense qu'une très grande partie de la population française
23:07 est attachée à la laïcité, à la loi de 1905,
23:10 et c'est un combat qui a toujours été un combat d'actualité
23:12 et qui reste encore aujourd'hui un combat d'actualité.
23:14 - Menacé par l'islamisme radical ?
23:16 - Menacé par toutes les religions.
23:19 - Oui, toutes les religions, bien sûr.
23:21 - Comme les religions, comme Jacques Asselineau.
23:23 - C'est l'extrémisme protestant qui est le plus dangereux en France.
23:26 - Bien sûr.
23:27 - Ou l'extrémiste bouddhiste.
23:28 - Oui, c'est vrai que le problème aujourd'hui n'est pas la nuit de la Sainte-Marthelemy.
23:31 - Voilà, mais voilà un homme, un homme intelligent,
23:36 tout de même, bon par moi je le trouve intelligent,
23:39 qui est capable d'occulter la réalité.
23:43 Je dois être naïf.
23:46 - Non, c'est que vous n'auriez jamais...
23:48 Je vais vous dire, Philippe Biseger, je commence à bien vous connaître,
23:50 vous n'auriez pas pu faire de la politique.
23:52 - Si.
23:53 - Non, je vais vous dire pourquoi.
23:55 C'est que vous êtes trop libre, vous n'êtes pas militant.
23:58 Vous l'auriez, pardonnez-moi cette expression ouverte,
24:01 cette expression triviale, vous l'auriez ouverte.
24:04 Et évidemment, dans ces mondes-là, tu ne l'ouvres pas.
24:09 Tu es là pour exécuter, sauf si tu es président de la République.
24:12 Mais je ne pense pas que vous l'auriez.
24:14 - Ou alors, à demain, c'est pour la France.
24:15 - Donc vous auriez été ministre de la Justice, on vous aurait dit...
24:18 Et c'est pour ça, c'est pour ça d'ailleurs que vous êtes là.
24:21 - Il faut de l'inconditionnalité.
24:23 - Mais il faut une cour, il faut une...
24:26 - Pas un colonne vertébrale.
24:28 - Il faut une colonne vertébrale.
24:30 - Il y a quelques exceptions célèbres de personnes libres en politique.
24:33 - Au-delà de vos analyses psychologiques...
24:35 - Eh bien, c'est trop important que je vous en comprenne.
24:38 - Mais vous non plus, vous ne pouvez pas être ministre.
24:40 - Mais ce que je... - Si, si, il serait allé.
24:42 - Mais si, il aurait été ministre de...
24:45 - Il est en campagne. - De l'immigration, bien sûr.
24:47 - Il serait ministre des Sports, peut-être.
24:49 - Oui, peut-être. - De l'économie.
24:51 - Plus sérieusement, la réalité, c'est qu'il craint tellement...
24:57 - Oui.
24:58 - De déplaire sa clientèle, qu'il n'est même pas capable,
25:01 même ne serait-ce que par une sorte d'habileté,
25:04 de dire effectivement qu'il y a un problème d'islamisme.
25:06 Non, il faut renvoyer toutes les religions dans le même extrémisme.
25:11 Ça va quand même loin, je trouve.
25:13 - Vous avez raison.
25:15 - D'une certaine manière, il nous rend service.
25:17 Il nous rend service parce que...
25:19 Bon, c'est tellement énorme.
25:21 - Je suis d'accord, mais...
25:22 - Ça ne fonctionne pas électoralement, on le voit.
25:24 - On verra.
25:26 - Moi, je pense qu'il vise plus le grand soir que les urnes.
25:30 - Voilà ce que je pense, moi.
25:31 - Pas faux.
25:32 - Sans doute, mais...
25:33 - Le financement des écoles privées, un rapport parlementaire.
25:36 Un rapport parlementaire questionne le financement de l'école privée.
25:39 Le document dénonce l'opacité et le manque de contrôle du financement public.
25:43 Mais évidemment, c'est la France insoumise qui veut relancer la guerre scolaire.
25:47 - Non, il veut en plus des renaissances.
25:48 - Oui.
25:49 - L'État a tellement d'argent qu'effectivement,
25:52 il devrait remettre encore plus d'argent dans les écoles privées.
25:55 C'est normal, bien sûr.
25:56 - Est-ce que vous voulez voir...
25:57 - C'est pas ce qu'il dit.
25:58 - Mais si, ils disent que c'est l'opacité des financements privés.
26:01 Donc ça veut dire que si on ne met pas des financements privés,
26:03 on ne les remet pas dans les finances publiques.
26:04 - On peut voir le sujet ?
26:05 - Oui, mais attendez, vous avez mal à l'aise.
26:07 - C'est pas moi, vous avez vu que c'est pas moi.
26:08 - Non.
26:09 - Vraiment, c'est un peu de discipline.
26:11 Voyez le sujet de monsieur Dos Santos, s'il vous plaît.
26:15 Voyez le sujet de monsieur Dos Santos.
26:17 Premier constat de ce rapport,
26:20 le manque de transparence du financement des écoles privées sous contrat.
26:23 Les établissements, presque essentiellement catholiques,
26:26 reçoivent un minimum 75% de fonds publics, soit environ 9 milliards d'euros.
26:31 Une allocation sous-estimée selon le député LFI Paul Vannier.
26:35 - Au moins plusieurs centaines de millions d'euros échappent au calcul.
26:39 10, 11 ou 12 milliards.
26:42 Nul ne connaît dans ces conditions le montant précis
26:44 de la dépense publique consacrée aux établissements privés chaque année.
26:48 Autre critique, les contrôles sont trop rares et peu approfondis.
26:52 Côté pédagogique, les rapporteurs soulignent des angles morts,
26:55 notamment à propos de l'instruction religieuse.
26:58 Au niveau budgétaire, ils exigent plus de rigueur,
27:00 en témoignent les contrats entre l'Etat et les écoles,
27:03 reconduits sans aucune vérification.
27:05 - L'exemple du collège Stanislas est particulièrement éclairant.
27:09 Alors qu'un rapport de l'inspection générale a révélé
27:11 que l'établissement ne respectait aucune des trois obligations contractuelles
27:16 prévues par la loi Debré, la pérennité de son contrat
27:19 et donc du versement des fonds publics n'a jamais été remise en cause.
27:23 - Le dernier point évoqué dans ce rapport, la mixité sociale.
27:26 Christopher Weisberg souhaite conditionner le financement des écoles
27:29 à leur indice de position sociale.
27:31 - Je propose de rendre obligatoire la prise en compte de l'IPS
27:34 dans le cadre de l'allocation des moyens de l'Etat aux académies
27:36 et permettre aux collectivités territoriales de moduler ces financements
27:39 en fonction de la mixité socio-scolaire.
27:41 - En France, 2 millions d'élèves sont scolarisés dans des écoles privées sous contrat.
27:45 - Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a non seulement,
27:49 on le voit dans la démarche des Insoumis,
27:51 il y a non seulement une faiblesse particulière envers l'islamisme,
27:55 mais quand on voit comment ils se conduisent à l'égard de Stanislas,
27:59 il y a en plus une acrimonie particulière contre les catholiques.
28:03 - Ecoutez, alors, ça c'est extraordinaire, parce que je vais vous faire écouter Paul Vannier,
28:08 qui est donc député du Val d'Oise.
28:10 Il traduit par les mots ce que vous venez de dire.
28:13 LFI, écoutez.
28:15 - Le cas particulier des établissements du réseau musulman.
28:18 1300 élèves, 11 établissements, c'est un tout petit réseau, c'est le plus petit des réseaux,
28:22 laisse quant à lui entrevoir un traitement discriminatoire.
28:25 Ces établissements sont les plus contrôlés du pays,
28:28 ces demandes de contractualisation sont le plus souvent non satisfaites.
28:31 Quant au sort réservé au lycée AVEROS de Lille,
28:34 il révèle un deux poids deux mesures choquant lorsqu'il est comparé à celui du collège Stanislas.
28:40 Alors que la gravité des griefs retenus dans une série de rapports
28:43 à l'encontre des deux établissements est comparable,
28:46 le lycée AVEROS se rattachant au réseau musulman
28:49 et accueillant plus de 50% d'élèves boursiers a vu son contrat cassé,
28:53 tandis que celui du collège Stanislas, établissement catholique,
28:56 scolarisant certains enfants de ministres, n'a jamais été mis en cause.
29:00 - Il faut bien... - Oui.
29:02 - La haine de l'argent, la haine de ces gens pour ce qu'ils considèrent la bourgeoisie,
29:07 l'esprit de revanche... - L'Occident aussi.
29:10 - Aussi, si vous voulez, mais c'est ça qu'ils pensent.
29:12 - Et l'alcatron ici, clairement.
29:14 - Bien sûr, c'est ça, la haine.
29:16 Je veux dire, ces gens-là, c'est 1793, c'est M. Saint-Aul, c'est M. Bompard,
29:22 c'est le même mode.
29:23 Donc c'est la terreur, vous terminerez sur l'échafaud s'ils avaient le pouvoir.
29:27 Parce que, fond, ils vous détestent.
29:30 Vous savez pourquoi ils vous détestent ?
29:31 Parce que vous êtes brillants, parce que vous avez une belle carrière,
29:34 parce que vous avez réussi dans ce que vous faites, et eux c'est plus compliqué.
29:38 - Sinon, pour revenir sur le sujet, c'est un rapport co-écrit,
29:41 vous avez un député Renaissance, et il pose simplement le fait
29:45 qu'on puisse regarder la manière dont les 10 milliards d'euros d'argent public
29:49 pour financer l'enseignement privé sous contrat est utilisé.
29:53 Et il pose un autre sujet qui est intéressant,
29:55 il n'y a que 11% de boursiers dans ces écoles.
29:59 Il y a un objectif pour aller doubler cet objectif.
30:02 Les responsables d'enseignement catholique disent d'accord.
30:04 D'ailleurs, on est d'accord, on va faire un effort pour doubler
30:07 ce nombre de boursiers dans les 3 ans à venir.
30:09 C'est normal, vu le niveau des financements publics, que tout ça soit contrôlé.
30:13 - On a beaucoup de sujets, je voulais juste peut-être...
30:17 - D'accord. - Sauf si c'est très court.
30:19 - Et duré. - On vient de dire d'accord les deux.
30:21 - Non, je dis d'accord à Pascal Proctier, il n'y a qu'à nous expulser.
30:24 - J'ai eu un fort espoir. - Qu'est-ce qu'on pourrait passer à un autre sujet ?
30:28 - Très rapidement, ce qu'on a beaucoup parlé, l'insécurité.
30:32 Ce qui est intéressant, c'est le sondage du Figaro.
30:36 9 personnes sur 10 pensent que l'insécurité en France a grandi.
30:42 Aujourd'hui, on est le 2 avril.
30:44 Il y a 50 ans, Georges Pompidou mourait.
30:47 On est quelques-uns à être nés lorsque Georges Pompidou est mort.
30:53 J'avais 10 ans.
30:54 Chacun de nous peut comparer la vie en termes de sécurité qui existait.
30:59 Aller à l'école tout seul, aller à la plage tout seul,
31:02 sortir le soir, il n'y avait pas de soucis.
31:04 Et la peur des parents.
31:06 - Ce n'est pas le cas. - C'est les 8 % qui m'inquiètent.
31:10 On vient d'isoler scientifiquement 8 % de fous furieux.
31:14 Ils sont vecteurs d'insécurité.
31:18 - C'est un mauvais sondage. - Sincèrement.
31:21 - Tout le monde peut voir que l'insécurité est plus grande.
31:24 Il n'y a pas qu'en France, sans doute.
31:27 - Non. - Ah, ben non.
31:29 - Pascal, ce qui est intéressant dans le sondage,
31:32 c'est que la dangereusité et la faiblesse
31:37 et l'augmentation drastique de l'insécurité
31:40 est reconnue même à gauche et à l'extrême gauche.
31:43 - Avec 92 %, ça enveloppe quand même la population.
31:46 - Avec des pourcentages moins impressionnants.
31:49 - Vous l'écoutez Frédéric Peschnar qui était ce matin sur l'insécurité ?
31:54 - C'est quelqu'un de toujours très intéressant.
31:56 - Je vous propose de l'écouter.
31:59 - Quand vous prenez l'année 2023,
32:02 on a à peu près tout ce qu'il faut sur l'année 2023 par rapport à 2022,
32:08 vous apercevez une augmentation de toutes les violences.
32:12 Une augmentation des homicides, des tortures, des causes de blessures volontaires,
32:16 des violences sexuelles, il y a même une augmentation des cambriolages.
32:20 Il faut parler du sentiment d'insécurité,
32:22 parce qu'il y a des gens qui ont ce sentiment d'insécurité,
32:25 notamment des gens qui prennent le métro le soir,
32:28 on s'intéresse beaucoup à la région, à tout ce qui a un transport en commun.
32:31 Il faut prendre en compte ce sentiment d'insécurité.
32:33 Mais là, ce n'est pas un sentiment, c'est une réalité,
32:36 réalité qui est donnée par les chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur.
32:39 - Pour illustrer cela, peut-être vous vous souvenez
32:43 de ce qui s'est passé il y a quelques jours avec la jeune collégienne Shannon, 13 ans.
32:47 Elle est morte de suite de ses blessures après avoir été violée le 6 mars.
32:50 La collégienne est décédée mercredi dernier, trois semaines après avoir été violée.
32:54 On l'a appris ces dernières heures.
32:57 Je vous propose de voir le sujet de Maxime Legay.
33:00 - Dans cette petite commune de Coffry, dans l'Oise, d'où est originaire la jeune Shannon,
33:05 l'annonce de son décès a provoqué l'ir et le dégoût des habitants.
33:09 - La colère et la tristesse pour une jeune fille comme ça.
33:12 Elle perd sa vie à l'âge où elle doit vivre.
33:16 - Ça me démon... Quand je vous parle, regardez.
33:19 Tellement ça me démonte cette chose-là.
33:22 Vous ne pouvez pas savoir. Ce n'est pas possible.
33:25 Ça ne doit pas exister.
33:27 Les enfants ont le droit de vivre, d'être heureux.
33:30 - Le 6 mars dernier, Shannon est victime d'un viol et d'une agression dans la commune voisine de Rantigny.
33:35 Gravement blessée, elle est transférée à l'hôpital
33:38 et plongée dans le coma avant de succomber à ses blessures mercredi dernier.
33:42 La violence et l'ignominy de cette attaque viennent troubler un village d'ordinaire assez paisible.
33:47 - On n'est plus à l'abri nulle part, que ce soit ici, même dans une petite ville comme Rantigny
33:53 ou dans des grandes villes comme Paris.
33:56 On n'est plus à l'abri du tout. Et c'est vraiment dommage pour la France.
33:59 - On ne pense pas que ça arrive chez nous, en fait.
34:01 On se dit que c'est les grandes villes, mais pas dans nos petits villages.
34:04 Bah si, malheureusement, ça arrive même dans nos petits villages.
34:07 - 3 individus ont été mis en examen dans cette affaire.
34:10 Le violeur présumé, âgé de 19 ans, a été placé en détention provisoire.
34:14 Une marche blanche en hommage à Shannon sera organisée dans les jours à venir.
34:18 Elle devrait partir depuis ce collège où l'adolescente était scolarisé.
34:23 - Et Maxime Le Guel disait, 3 personnes mises en examen.
34:27 Parmi ces 3 mises en examen, le violeur présumé majeur a été placé en détention provisoire.
34:34 Ce qui est d'ailleurs toujours intéressant de voir comment un fait divers est très présent dans l'actualité
34:42 et comment un autre fait divers l'est moins.
34:45 Et ce fait divers là, Shannon, c'est toujours assez mystérieux d'ailleurs d'expliquer.
34:50 Il est moins présent alors que les faits sont atroces.
34:54 - Atroces.
34:56 Dans l'actualité également, M. Bayou a démissionné.
35:03 Alors, il a quitté Europe Écologie-Les Verts, quitte son parti et son groupe à l'Assemblée
35:09 dans un courriel au vitriol adressé à la direction d'Europe Écologie-Les Verts,
35:13 à l'Abu de Paris, visé par une plainte de son ex-compagne pour harcèlement moral et abus de faiblesse
35:17 a donc quitté le mouvement et charge la direction qui l'accuse de harcèlement.
35:20 Alors, c'est la fameuse phrase qu'on a répétée tellement de fois, "la révolution dévore ses enfants".
35:25 Elle est formidable cette phrase, je ne sais pas de qui elle est d'ailleurs.
35:28 - C'est un historien à propos j'imagine de Saint-Jus, Robespierre, on va regarder, on va vous dire ça tout de suite.
35:33 - Mais cette phrase est formidable parce qu'elle dit tout.
35:36 - M. Bayou qui était parmi les pourfendeurs de la morale et qui se retrouve lui-même...
35:46 - L'arroseur arrosé tout simplement.
35:48 - Si vous préférez bien sûr, l'arroseur arrosé.
35:50 - C'est pour ça que ma compassion, vous savez comment je suis irritable sur les sujets de présomption d'innocence,
35:58 parce qu'il est présumé innocente, monsieur là.
36:01 Mais il a adhéré dans un parti et lui-même était un des plus grands savonnaroles justement sur des sujets
36:09 quand il s'agissait d'accuser des gens dont la culpabilité n'était pas établie.
36:14 Pour ça que je prends ça avec courage.
36:16 - Je reconnais, enfin, il a raison d'envoyer cette lettre au Vétriol à la direction de son parti qui a été ignoble.
36:23 C'est-à-dire qu'elle n'a reconnu ni la présomption d'innocence, elle a fait une espèce de commission interne...
36:28 - C'est l'affaire de fonderie de justice interne qui n'a aucun pouvoir.
36:33 Moi j'aurais été lui, je serais parti avant.
36:36 - Mais c'est bien le parti qu'il a choisi.
36:38 Il ne s'est jamais débarqué dans le cadre de son parti de la manière dont son parti regardait ce type d'affaires.
36:44 - Non, il a même un peu tisonné le feu de temps en temps.
36:48 - C'est vrai qu'il ne brille pas par la sympathie.
36:52 - Qui ?
36:53 - Monsieur Bayou.
36:54 - Ah je le déteste.
36:55 - Non, pourquoi ?
36:56 - Quand tu l'entends, quand tu l'écoutes...
36:58 - Il est assez froid mais mon Dieu...
37:01 - Je remarque... Pardonnez-moi, on parlait encore d'analyses psychologiques.
37:06 Il y a très peu de gens, Sandrine Bourousseau, Marine Tondelier, je ne leur reconnais pas beaucoup d'esprit de légèreté,
37:13 ni de dirision, ni d'humour, ni de distance.
37:17 Je crois que c'est Pierre Brasseur qui disait "dans la vie il faut toujours savoir avec qui tu as envie d'aller prendre un verre ou pas".
37:22 Au-delà des opinions politiques.
37:24 Je trouve qu'Olivier de Kersauson, lui, il dit "avec qui je monterais dans le canot de sauvetage ?"
37:29 Chacun a son...
37:31 - Je vais la répéter votre question.
37:33 - Chacun a son critère.
37:35 - Il ne faut pas faire le défi.
37:36 - Il y a des gens avec qui je n'ai pas envie de prendre un verre parce que je sais...
37:39 - Si il y a un seul canot, je veux bien être avec Bayou.
37:41 - Je sais que je ne vais pas m'amuser.
37:42 Alors par exemple, Olivier Dardigolle, on ne pense pas pareil.
37:45 Mais je sais que je vais passer une bonne soirée.
37:46 - Oui, avec lui.
37:47 - Je sais que je vais passer une bonne soirée et qu'on va rire.
37:49 - Vous allez me faire dégoûter.
37:50 - Non mais c'est vrai. Je sais qu'on va rire, qu'on va sourire.
37:54 On ne pensera peut-être pas la même chose.
37:56 C'est possible mais... Voilà.
37:58 - J'ai la réponse à votre question.
38:00 - Oui mais alors il est inconnu.
38:01 - La révolution est comme Saturne.
38:03 La révolution est comme Saturne.
38:05 Elle dévore ses propres enfants de Pierre Victurnien Verniaux,
38:09 qui est un conventionnaire français né à Limoges de 31 mètres.
38:12 - Mais personne ne... Alors déjà Victurnien, je ne savais même pas que c'était un prénom.
38:16 - Mais on n'a pas connu...
38:17 - Même qu'il a sa rue, figurez-vous.
38:19 - Vraiment mais Victurnien, j'en connais assez peu.
38:21 - C'est pas connu.
38:22 - Je ne me vois pas à la fin de cette émission dire "on va retrouver Victurnien Benkemun".
38:28 - Non, Verniaux.
38:29 - Victurnien d'ailleurs.
38:30 - On apprend quelque chose.
38:31 - Ben ouais, on va l'apprendre.
38:32 - Bon.
38:33 - Victurnien est un prénom que je ne connaissais pas.
38:35 Bon. Alors.
38:37 Il y a une rue Victurnien Verniaux à Blanquefort.
38:43 - À Blanquefort.
38:44 - À Blanquefort, me dit Benjaminot.
38:46 C'est où Blanquefort ?
38:47 - À côté de Bordeaux, banlieue Bordelaise.
38:48 - Ah, c'est à côté de Bordeaux.
38:49 Bon. Alors.
38:50 L'assurance chômage.
38:52 Parce que, alors ça c'est encore autre chose.
38:54 L'assurance chômage, bon, on en a parlé hier d'ailleurs, vous êtes trompé.
38:58 - Non, sur quoi ?
39:00 - Sur six mois, tu travailles...
39:02 - Non, c'est six.
39:03 - La période d'affiliation sur les...
39:06 - C'est six.
39:07 - Oui, c'est six.
39:08 - Bon, merci.
39:09 - Parce que c'est la dernière réforme.
39:10 - C'est ce qu'on a dit hier.
39:11 - Ce que je veux vous dire, écoutez.
39:13 - Vous n'êtes pas grandi de cette histoire.
39:15 - Pascal.
39:16 - Je vais vous dire.
39:17 - C'est pas sympathique.
39:18 - Vous avez raison.
39:19 - Je suis d'habitude assez quand même...
39:20 - Vous avez raison.
39:21 Mais un peu de bon sens.
39:23 Un peu de bon sens.
39:24 Quelqu'un qui vient de bosser pendant 30 ans, sans discontinuer.
39:28 On prenait le cas de notre ami Jérôme Béglé.
39:30 Il sera peut-être au chômage un jour.
39:31 Je ne lui souhaite pas.
39:33 30 ans, il vient de bosser.
39:34 Bon.
39:35 Il a cotisé à cette assurance chômage pendant 30 ans.
39:38 Mais lui, il faut l'aider.
39:39 Pendant trois ans, il a peut-être le droit au chômage.
39:42 Parce que c'est un...
39:43 Comment dire ?
39:44 C'est un coup dur qu'il a dans sa vie professionnelle.
39:46 - Mais celui qui fait des allers-retours entre chômage-travail, chômage-travail...
39:50 - Il peut moins le faire avec les dernières réformes.
39:52 Mais ce que je veux dire...
39:53 - Quand tu as six mois...
39:54 Quand tu travailles six mois, tu n'as pas...
39:55 - Pour celui qui a travaillé 30 ans, pour le coup,
39:57 ce que veut faire le gouvernement, c'est que la délai d'indemnisation
40:01 passerait donc de 18 mois aujourd'hui à entre 18 et 12.
40:06 Puisqu'au lieu de dire, on ne fait pas moins de 12.
40:07 - D'accord.
40:08 - C'est inacceptable.
40:09 - Comme dans tous les pays de l'Europe.
40:10 - Mais Gilles William, vous ne connaissez pas le sujet.
40:11 - Oui.
40:12 - Je sais parce qu'on cotise plus.
40:13 Mais ça, ce n'est pas grave.
40:14 - C'est la seule chose que je sache.
40:15 - Bon.
40:16 - Donc vous avez raison sur la durée d'affiliation.
40:17 - En revanche, je voudrais qu'on écoute les taxes sur les rentes.
40:21 Parce que ça, c'est nouveau.
40:22 - Ils prend une pile.
40:23 - Vous avez compris quelque chose, les taxes sur les rentes ?
40:24 - Oui.
40:25 C'est par exemple les pétroliers.
40:26 - Non, ce n'est pas ça du tout.
40:27 - Si, c'est énergéticiens.
40:28 C'est les laboratoires de biologie.
40:31 - Mais ils comprennent pas l'économie.
40:32 - Ce sont des secteurs d'activité qui ont profité des crises.
40:35 Ou sanitaires.
40:36 - Oui.
40:37 - Profiteurs de guerre.
40:38 - Oui.
40:39 - Profiteurs de guerre.
40:40 - Rendez l'argent.
40:41 - Quand il y a une crise énergétique, il est évident que les énergéticiens en profitent.
40:45 Quand il y a une crise sanitaire, les labos de biologie ont fait beaucoup d'argent.
40:49 - Est-ce qu'on peut écouter les taxes sur les rentes ?
40:52 C'est encore autre chose.
40:53 - Non, mais je viens de savoir.
40:54 - C'est une usine à gaz.
40:55 - Bien sujet.
40:56 - Bon.
40:57 Je voudrais qu'on écoute notre ami Éric Derritte-Matheine qui nous présente les nouvelles taxes.
41:00 - Très bien.
41:01 - Parce que c'est ni plus ni moins qu'un impôt, à mon avis supplémentaire, qui pourrait
41:05 se mettre en place.
41:06 - Bien sûr qu'il y en a beaucoup.
41:07 - Écoutez l'ami Éric Derritte-Matheine.
41:08 - Oui.
41:09 Et on parle maintenant d'une task force, une mission qui serait chargée d'étudier les
41:15 pistes pour finalement augmenter les impôts.
41:18 Alors Gabriel Attal parle de s'attaquer aux impôts de rente.
41:21 Mais c'est quoi les impôts de rente ? Eh bien c'est tout ce que l'on gagne sans travailler.
41:25 Alors j'ai fait la liste.
41:26 Il y a les gains en bourse.
41:28 Oui, mais ils sont déjà taxés à 30 %.
41:30 Il y a les loyers que l'on touche si on a un petit studio et que l'on veut améliorer
41:35 son revenu.
41:36 Eh bien là aussi, les loyers entrent dans l'impôt sur le revenu.
41:39 Et en plus, on paye 17,2 % de CSG et de CRDS.
41:43 Le plan d'épargne retraite, le PER, là aussi, les plus-values sont imposées.
41:48 L'épargne salariale avec l'intéressement ou la participation, il y a aussi une CSG
41:52 et une CRDS à 17,2 %.
41:54 Alors est-ce qu'on va augmenter les taxes ? Eh bien ce sera justement l'objet de cette
41:59 étude.
42:00 Maintenant, il y avait une députée Renaissance aujourd'hui sur CNews.
42:04 Elle nous disait que l'idée était de taxer les plus riches et les gros capitalistes.
42:08 Reste à savoir où sera placée la barre.
42:10 Et puis on sait bien que les plus aisés sont les plus doués pour optimiser les gains
42:15 ou même trouver des solutions pour défiscaliser.
42:18 Moi, je pense que ça sent quand même un gouvernement un peu aux abois, qui ne sait pas par où
42:25 prendre ça.
42:26 Mais on en parlera, puisqu'il reste cinq minutes.
42:29 - Vous allez chercher les 3 % en 2017 ? Il faut qu'ils aillent chercher 50 milliards.
42:33 - Pourquoi vous payez l'économie ?
42:35 - Comment vous faites pour aller chercher 50 milliards sans aller chercher des ressources
42:39 financières ? Vous ne pouvez pas y arriver.
42:42 - J'ai compris.
42:43 - Il y a des économistes libéraux qui le disent.
42:45 - Qu'est-ce qui n'est pas taxé en France ? Trouvez-moi un truc qui n'est pas taxé,
42:48 voire 2-3 francs en France.
42:49 - Je te dis qu'il est dogmatique de dire qu'on ne va pas chercher d'autres ressources.
42:53 On peut discuter sur quelles autres ressources, mais aller chercher 50 milliards que sur la
42:58 dépense en moins, tu ne peux pas y arriver.
43:01 - Il reste cinq minutes et je voudrais qu'on parle de Georges Pompidou.
43:04 - Oui.
43:05 - Ah oui.
43:06 - Je voudrais que chacun…
43:07 - On avait 6 % de croissance.
43:08 - Oui, alors, 74, je voudrais que chacun dise ce qu'il garde de Georges Pompidou.
43:15 On va commencer par…
43:18 - Jérôme, bien sûr.
43:20 - Jérôme Béguet, le plus jeune d'entre nous. Qu'est-ce qu'il reste de Georges Pompidou ?
43:24 - Ça, vous pourrez vous surprendre, son anthologie de la poésie française, qu'il a publiée
43:28 juste avant d'être élu et qui est aujourd'hui encore considérée comme le meilleur choix,
43:35 le meilleur appareil critique et le…
43:38 - Il y avait des critiques dedans ?
43:39 - Il mettait à chaque fois une petite annotation pour expliquer son choix et ça reste aujourd'hui
43:45 un ouvrage de référence.
43:47 - Non, je vais vous décevoir, pas grand-chose.
43:53 - Non, mais je vous le dis très franchement.
43:56 - Vous me décevez.
43:57 - Oui, mais je le savais. C'est une forme de courage intellectuel de ma part.
44:03 - De vous taire.
44:05 - Voilà, sa bonhomie, mais je crains très sincèrement…
44:10 - Qu'est-ce que vous reprochez ?
44:12 - Il y aurait beaucoup de choses à dire, mais je crains malheureusement que de…
44:17 en ce qui concerne Georges Pompidou, c'était mieux avant.
44:21 Voilà ce que je pense, très sincèrement.
44:23 - Alors, il y a deux Georges Pompidou. Il y a Georges Pompidou à Premier ministre,
44:26 celui qui est très présent en 68, qui aide le général de Gaulle,
44:31 puis il y a le président de la République avec deux premiers ministres, Chaban,
44:36 il le vire rapidement, Pierre Bessemer, compagnon de la Libération,
44:40 et c'est la dernière fois qu'un budget est voté excédentaire, en tout cas,
44:46 et qui n'est pas déficitaire.
44:48 Et chez Georges Pompidou, c'est aussi une incarnation.
44:50 Alors, on laisse de Gaulle à part, parce que de Gaulle, personne ne peut le concurrencer,
44:55 mais c'est la haute intelligence avec une incarnation assez modeste de Pompidou.
45:01 - Bien sûr. Oui, mais sans vouloir.
45:02 - Une incarnation charnelle. Vous voyez, ce n'est pas…
45:05 - Oui, enfin, sans vouloir.
45:06 - Il n'y a pas la morgue qu'on retrouve chez d'autres.
45:08 - Vous avez raison. J'ai parlé de bonhomie.
45:10 Mais sans vouloir diminuer ses mérites, l'époque était différente.
45:13 - Oui, parce qu'il passe après de Gaulle, et c'est peut-être plus facile.
45:16 - Non, non, pas seulement. C'est pas seulement le cadre intellectuel,
45:19 le cadre sociologique, le cadre psychologique étaient différents de notre époque.
45:24 C'est pour ça que je vous dis que c'est pour ça que je pense que c'était mieux avant.
45:28 - Je voudrais compléter. Je suis d'accord avec Jérôme.
45:34 Sa passion de la poésie, elle était authentique.
45:37 Et il ajoutait même que la poésie est fondamentale dans l'art de gouverner
45:43 et pour comprendre les hommes.
45:45 C'est tout à fait intéressant.
45:47 Et en fait, là, ce que je trouve extraordinaire chez lui,
45:52 c'est qu'il est le seul président qui a tenté, à mon avis, avec succès,
45:58 de satisfaire la grandeur de la France et de penser au bonheur des Français.
46:03 - C'est très rare de voir les deux.
46:05 - C'est très malin parce que c'est très vrai.
46:07 - Je crois que c'est vrai.
46:09 - À travers la célèbre phrase "arrêtez d'emmerder les Français".
46:12 - Notamment Pascal.
46:13 - Qu'on lui prête, est-ce qu'il l'a dite ou pas.
46:15 Mais il y a une liberté au-delà de...
46:17 Il y a une liberté, c'est un homme qui arrive en Porsche blanche à l'Elysée ou à Matignon.
46:21 - Des reproches que de Gaulle lui a fait d'ailleurs.
46:27 - De Gaulle, c'est très étrange le rapport entre les deux
46:29 parce que quand il ira à Colombais, par exemple, le cercueil est fermé,
46:32 il ne verra jamais le général.
46:34 - Bien sûr, ils lui ont fait un affront.
46:35 - L'affaire Markovic-Marcovic.
46:37 - La ferme Markovic.
46:38 - Les deux.
46:39 - Pompidou reproche à de Gaulle de ne pas avoir flûté à la rumeur
46:41 et d'avoir envoyé des hommes de main pour le discréditer pour son hypothétique.
46:46 - Le dîner à l'Elysée, il leur raconte, a été d'une froideur sans nom.
46:51 - Il l'a dit.
46:52 - Je n'ai pas trouvé le moindre cœur chez Madame de Gaulle et chez lui.
46:57 - Philippe Labreau raconte que lorsqu'il avait rencontré Georges Pompidou,
47:01 il avait un bristol où il y avait les quatre ou cinq noms
47:06 qui ne le quittaient jamais des gens qui l'avaient manqué, comme on dit.
47:11 - On les sait, c'était un égaliste de Gaulle.
47:13 - Il y avait Gaulle de Murville.
47:14 - En Coupe de Murville, Capitan.
47:16 - René Capitan.
47:17 - Qui était à l'époque garde des Sceaux.
47:18 - On a vu de belles photos dans le cadre de ses 50 ans.
47:25 Moi, je retiens l'élégance, le couple qu'il formait,
47:29 alors qu'ils ont connu des périodes médiatiques dures,
47:33 avec cette cigarette,
47:35 et puis les trois ou quatre secondes de silence
47:38 avant qu'ils répondent en convoquant Éluard sur l'affaire Gabriel Russier.
47:43 Il y a deux ou trois secondes où le temps est suspendu
47:47 et il se lance pour faire quelque chose qui est...
47:51 - Et d'ailleurs, ils en comprennent qui pourra.
47:53 - Oui, voilà, c'est ça.
47:56 - Je ne vous dirai même pas ce que j'en ai pensé.
47:58 - Non, c'est ce que j'ai fait.
48:00 - Mais là, on est dans une autre époque.
48:04 - C'est le moins qu'on puisse dire.
48:06 - On est dans une autre époque.
48:08 - Je ne suis pas sûr qu'on pourrait défendre de la même manière
48:10 Gabriel Russier aujourd'hui dans certains milieux.
48:13 - Ça, c'est sûr.
48:14 - Je vous signale.
48:16 - Mais vous avez parfaitement raison.
48:18 Autretemps...
48:20 - Oui, je ne suis pas sûr.
48:22 - Autretemps, autre...
48:23 - Au tempora homo res.
48:24 - Voilà.
48:25 - Au tempora homo res.
48:27 - Ça fait toujours son petit effet.
48:29 - Ça fait cuisse.
48:31 - Au tempora...
48:32 - Je m'arrêterai là-dessus, c'est ma meilleure phrase.
48:34 - Ça fait toujours le...
48:36 Cité, site transit Gloria Mundi, cher maître.
48:41 Ça fait toujours...
48:43 - Ça fait son petit effet.
48:44 - Ça fait son petit effet.
48:46 - Aude Caïzar, à Haute-Nille.
48:48 - Écoutez, et on se souvient...
48:50 Vous vous souvenez comment vous avez appris...
48:52 - Pas mal, Aude Caïzar, à Haute-Nille.
48:54 - Où étiez-vous pendant que...
48:55 - Rien. C'est pas beau, ça ?
48:57 - Vous ne la connaissez pas, celle-là.
48:59 Vous pouvez la répéter ?
49:01 - Aude Caïzar, à Haute-Nille.
49:03 - Ah, c'est bien. On pourrait ne s'exprimer qu'en latin.
49:06 - Mais moi, c'est ce que je propose.
49:08 - On pourrait avoir notre petit succès dans une...
49:10 - Ça serait...
49:11 - Une niche.
49:12 - Ça serait une niche.
49:14 Ça serait perçu comme quelque chose d'un peu aristocratique, à mon avis.
49:18 - En tout cas, vous vous souvenez quand vous étiez...
49:20 Quand vous avez appris la mort de George Pompidou ?
49:23 - Oui.
49:24 - Vous deviez quel âge ? 45 ?
49:26 - Non, arrêtez. Malheureusement, je devais déjà avoir 14 ans.
49:30 - Ah oui ?
49:31 - C'était à Gournay-en-Bret.
49:33 - Et vous vous souvenez, Philippe, quand vous...
49:35 - Oui, moi, j'avais...
49:37 43... 21 ans.
49:39 - Vous étiez où ?
49:41 - J'étais chez moi, à Paris.
49:43 À Paris. Et puis j'ai appris...
49:46 - Regardez. Alors, c'était un film qui passait à la télévision.
49:49 C'était "L'homme de Kiev".
49:51 Et c'est sur...
49:52 - Exact.
49:53 - "L'homme de Kiev" qui passait.
49:55 Et c'est le...
49:56 - Un bon film, en fait.
49:58 - Un bon film, c'est les juifs persécutés par l'URSS.
50:00 - Exactement.
50:01 - Par les soviétiques. "L'homme de Kiev".
50:03 Et on a vu Philippe Harouard apparaître.
50:05 - Je crois que je le regardais.
50:07 - Et alors, moi, je dormais...
50:09 J'avais 10 ans, je regardais pas la télévision.
50:11 Mais effectivement, j'ai été réveillé par son familial qui...
50:14 - Oui, oui.
50:15 - George Pompidou est mort.
50:17 Et les élèves que nous étions, nous avons eu une classe...
50:20 - Ah oui ?
50:21 - À l'époque, il y a eu...
50:23 - Et l'étonnant, Pascal, je trouve,
50:25 c'est que les journalistes,
50:27 il ont été surpris.
50:29 - Oui.
50:30 - Alors qu'on savait qu'il était malade.
50:33 - C'est tout à fait étonnant, ça.
50:35 Vous avez raison, mais c'est aussi l'époque.
50:37 Et donc, on a eu un jour férié, le jour des obsèques.
50:39 - Les paroles de George Pompidou à la mort de De Gaulle
50:41 étaient extraordinaires.
50:42 - Oui.
50:43 - La France est veuve.
50:44 - La France est veuve.
50:45 - Et il n'y aura plus de président.
50:47 Après lui, ils vont...
50:49 - Les paroles de l'admiral Philippe de Gaulle sur Pompidou...
50:52 - Je crois que c'est là à s'intervenir,
50:54 parce qu'il nous attend, Olivier.
50:55 Mais c'est le seul président de la République
50:57 qui est mort en exercice.
50:58 Et évidemment, on souhaite que ce soit le dernier et le seul.
51:01 Olivier Benkemoun, bonsoir.
51:03 J'aurais pu vous appeler Victurnien tout à l'heure,
51:05 parce que nous avons découvert ce prénom
51:07 et on se disait qu'on pourrait relancer ce prénom.
51:10 Victurnien.
51:11 - Vous savez, Pascal Praud,
51:12 il ne suffit pas d'être un grand homme.
51:14 Il faut l'être au bon moment.
51:16 George Pompidou.
51:17 - Vous allez méditer ce soir.
51:19 - C'est vrai, il a raison.
51:21 Ça s'applique dans plein de domaines, en sport notamment.
51:24 - J'en ai fini de montis.
51:26 - Merci.
51:27 - On va y aller.
51:29 - Vous fûtes à la hauteur ce soir.
51:33 Guilhem, je remercie Laurent Capra,
51:35 qui était à la réalisation,
51:36 David Tonelier, qui était à la vision,
51:38 Benjamin, qui était au sombre.
51:40 Autre Benjamin, c'est Benjamin Naud, qui était avec nous,
51:42 avec Lucas Busutil, avec Guilhem Lafage.
51:45 Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
51:48 Je salue Gérard Vendergut, qui me dit
51:51 "Moi, j'étais en régie finale avec Catherine Langeais et Philippe Harouard".
51:55 - Ah oui ?
51:56 - Donc, Gérard Vendergut, immense réalisateur qu'on salue,
51:59 qui nous regarde manifestement.
52:01 Il était avec Catherine Langeais et Philippe Harouard.
52:03 - Philippe Harouard, charmant garçon.
52:04 - Mais Philippe Harouard est toujours de ce monde.
52:06 - Ah bah, c'est vrai.
52:08 Ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu.
52:10 - En revanche, Catherine Langeais n'est plus de ce monde.
52:12 - Non.
52:13 - C'est à vous, cher Olivier.
52:16 Bonne soirée.
52:17 *Bruit de casque qui se casse*