Lors de la conférence "CFC Insights" de Casablanca Finance City Authority (CFCA), la 9ème édition du rapport "CFC Africa Insights" a été dévoilée, centrée sur le thème "ZLECAf : exploiter le potentiel du commerce intra-africain".
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00:22 Donc aujourd'hui nous avons cet événement qu'on appelle CFC Insights qui est un événement dont l'objectif est d'inspirer et d'informer les acteurs de l'écosystème financier et économique marocain mais également les membres de la communauté CFC.
00:37 Pour rappel aujourd'hui nous avons des membres qui opèrent dans plus de 50 pays et qui maintenant concentrent une véritable intelligence collective sachant que l'information est très dispersée, la data est dispersée, il n'y a pas d'intelligence réellement de marcher sur l'Afrique.
00:55 Et donc nous l'objectif c'est de centraliser cette information à travers le recueil de toutes les expériences des membres et leur vécu sur le terrain.
01:06 Donc aujourd'hui nous produisons ce rapport qui s'appelle Africa Insights, c'est la 9ème édition, nous produisons de la connaissance de manière régulière et nous avons choisi pour cette édition la thématique de l'AZLECAF, la zone de libre-échange continentale africaine,
01:23 qui pour nous est une initiative majeure à la fois pour l'Afrique parce que c'est ce qui va permettre de réellement libérer le potentiel africain mais également une initiative majeure pour le Maroc et pour Casablanca Finance City.
01:35 Parce que pour rappel l'une des vocations de Casablanca Finance City c'est de faire de Casablanca la capitale africaine des affaires, c'est de faire émerger la première communauté d'affaires en Afrique, créée par des Africains et pour des Africains.
01:53 Et c'est également d'attirer les investissements internationaux et de les flécher vers le continent. Et donc plus les échanges intra-africains seront fluides et plus nous allons pouvoir jouer ce rôle de hub économique et financier.
02:08 Or aujourd'hui l'Afrique est un continent fragmenté, 54 pays, des économies de petite taille qui ne bitent pas sur les radars des investisseurs internationaux, donc un manque de masse critique.
02:18 Et donc on a tout intérêt à travailler ensemble dans une logique de co-développement et de co-émergence pour que nous puissions constituer un bloc homogène qui aura de la visibilité internationale pour pouvoir attirer ses investisseurs et leur faciliter le chemin critique.
02:33 Et aujourd'hui le coût de la non-intégration et le coût de la non-libéralisation il est élevé. Aujourd'hui on sait que la part du commerce intra-africain en Afrique est seulement de 15% alors qu'il est en Asie de 57%, en Europe de 70%.
02:46 Et donc il y a un manque à gagner énorme. On doit rattraper ce retard. Et d'après certaines études d'ici à 2050 la mise en oeuvre de cette SLECAF pourrait libérer le potentiel, créer des emplois et du coup doubler le PIB africain et créer beaucoup d'emplois et faire sortir de la pauvreté une centaine de millions d'Africains.
03:11 Donc c'est vraiment le sens de l'histoire. Pour nous c'est un must. Il faut y aller. Et aujourd'hui il y a une vraie dynamique dans ce processus. C'est un processus certes de longue haleine mais il y a une vraie dynamique depuis quelques années pour accélérer cet agenda.
03:28 Nous sommes ici à l'événement de la fin de la Cité de la Fin de la Casablanca et nous présentons un rapport que nous avons écrit avec eux appelé Africa Insights qui regarde l'impact du contrat de commerce libre africain qui est un nouveau accord en Afrique pour faciliter le commerce à travers le continent.
03:42 C'est toujours un projet en construction, il n'est pas encore complet mais nous sommes très optimistes sur les prospects et le potentiel que cela a pour les industries à travers le continent.
03:51 Ce que le rapport fait c'est expliquer certains des bénéfices possibles et il y a quelques études de cas différents, de différentes industries, des automobiles, des textiles, la transition énergétique, il regarde comment l'accord peut aider à faciliter le développement dans ces secteurs.
04:04 Je pense que le thème commun pour ces secteurs et pour le rapport en général est de regarder comment nous pouvons construire des chaînes de valeur croissante et d'obtenir plus d'ajout de valeur dans les économies en Afrique pour ne pas seulement avoir de croissance mais aussi de transformation économique.
04:17 Donc créer une économie plus industrialisée, plus fabriquée, ce qui est ce qui sera possible, c'est ce qui a été souhaité, créer une économie qui créera plus d'emplois et plus de prospérité plutôt que celle qui est basée sur, comme c'est le cas depuis longtemps, l'extraction des ressources.
04:31 C'est le potentiel de l'accord et c'est ce que le rapport se concentre sur et j'espère que c'est très utile.
04:36 Aujourd'hui, dans le cadre de la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine, il est essentiel de pouvoir parler aux acteurs afin d'une part de les sensibiliser et d'autre part de mettre en œuvre des projets pratiques.
04:50 Quand je dis de les sensibiliser, beaucoup de choses se passent dans le cadre de la ZLECAF.
04:54 Aujourd'hui, par exemple, au Maroc, la circulaire des douanes a permis d'intégrer toutes les offres tarifaires du Maroc dans la nomenclature douanière marocaine.
05:03 Il est important que les gens sachent qu'ils peuvent aujourd'hui déjà commencer à commercer dans le cadre de cette ZLECAF.
05:09 Beaucoup se posent la question et pensent que c'est encore théorique alors que c'est très pratique.
05:13 Donc là, c'est important qu'on puisse avoir ce genre de rencontres, que ce soit à CFC ou organisées par la CGM pour sensibiliser.
05:22 Le deuxième élément, c'est qu'on puisse aussi, entre acteurs africains, pouvoir de manière pratique mener des projets dans le cadre de cette ZLECAF pour démontrer l'intérêt que ça a de pouvoir mettre en œuvre la ZLECAF pour les entreprises africaines.
05:36 Et c'est un peu l'objet de ce qu'on veut faire à travers la CGM et dans le cadre de l'étude sur l'intégration régionale et sur les complémentarités.
05:45 On veut, avec les secteurs privés des autres pays africains, démontrer qu'à travers ce qui va se passer dans le cadre de la ZLECAF,
05:54 on peut renforcer la complémentarité industrielle dans différents secteurs, entre les différents pays africains,
06:03 que ce soit aujourd'hui dans le secteur automobile, entre le Maroc, la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Guinée ou le Nigeria, ou encore dans le secteur textile avec le Mali.
06:14 Donc il y a beaucoup de complémentarités possibles qui vont être renforcées par la ZLECAF et c'est important de pouvoir les mettre en pratique.
06:20 Qui prennent ces initiatives, qui prennent ces risques et qui nous aident à construire cette Afrique que nos populations méritent. Merci.
06:31 [Applaudissements]
06:38 [Musique]