Avec Philippe Juvin, député LR des Hauts de Seine et chef du service des Urgences de l’hôpital Pompidou
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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-04-14##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:06Notre invité ce matin, Philippe Juvin, qui est, on le sait, député LR des Hauts-de-Seine
00:12et chef du service des urgences de l'hôpital Georges Pompidou.
00:15Philippe Juvin, bonjour.
00:16Bonjour.
00:16Nous allons beaucoup parler de la situation politique, de François Bayrou, du budget.
00:20Nous allons parler d'autres sujets de santé, avec notamment, tiens, la mortalité infantile,
00:27parce que c'est un sujet qui vous intéresse beaucoup.
00:31Philippe Juvin, mais je voudrais commencer avec la fin de vie,
00:34la proposition de loi relative à la fin de vie,
00:38création d'un droit à l'aide à mourir, adoption du texte vendredi,
00:43texte général vendredi en commission.
00:45Je voudrais regarder l'article 4 de cette loi.
00:49Que dit-il ?
00:49Je l'ai sous les yeux, là.
00:50Vous l'avez sous les yeux.
00:51Plus de 18 ans. Ils ont plus de 18 ans.
00:54Ils souffrent d'une affection grave et incurable,
00:58qui engage le pronostic vital, en phase avancée ou terminale,
01:02et présentant une souffrance physique ou psychologique,
01:05liée à cette affection, qui est soit réfractaire au traitement,
01:11soit insupportable, selon la personne,
01:14lorsqu'elle a choisi de ne pas recevoir, ou d'arrêter de recevoir un traitement.
01:18Là, c'est possible.
01:20Dans ces conditions, c'est possible.
01:21C'est possible, ça signifie en pratique...
01:24Qu'est-ce que ça signifie en pratique ?
01:26Dites-le.
01:27L'euthanasie, c'est-à-dire l'injection ou l'administration d'un produit létal,
01:30ça signifie que si vous le traduisez ainsi,
01:32c'est ouvert à des gens qui, potentiellement, ont plusieurs années à vivre.
01:35Et je vous donne l'exemple le plus connu,
01:37c'est celui de l'insuffisant rénal qui est dialysé.
01:40Vous savez, il y a des gens dont le rin ne fonctionne pas.
01:42100 000 personnes en France en attente de greffe,
01:45ou qui ne seront d'ailleurs jamais greffées pour certains, malheureusement.
01:47et ils ont une affection grave et incurable.
01:50C'est incurable.
01:51Ça engage de pronostics vitals.
01:53Vous arrêtez la greffe, vous mourrez en quelques semaines.
01:55Vous arrêtez la dialyse, vous mourrez en quelques semaines.
01:58C'est en phase terminale par définition, c'est la définition.
02:01Et puis, si vous avez une souffrance psychologique intolérable,
02:06mais c'est vous-même qui l'a jugé,
02:07eh bien, vous pouvez demander l'euthanasie.
02:09Donc, ça signifie qu'on nous avait vendu une loi sur la fin de vie.
02:13D'ailleurs, c'est le titre ?
02:14Oui, bien sûr.
02:16Mais ça va s'adresser à des gens qui ne sont pas en fin de vie.
02:19C'est ça que vous compreniez.
02:21Et j'ai donné aussi le deuxième exemple.
02:23Une femme, une quarantaine d'années,
02:25avec un cancer du sein métastasé au zoo d'emblée,
02:29elle peut avoir plusieurs années à vivre avec les nouvelles immunothérapies.
02:33Et donc, c'est une loi sur la fin de vie qui n'est pas sur la fin de vie.
02:35Vous dites qu'on propose, à travers cette loi,
02:41la mort à des personnes qui ne sont pas en fin de vie.
02:44Mais c'est exactement ça.
02:46Pourquoi ? Parce qu'il y a un an, il y a eu un premier texte, il y a un an,
02:49qui parlait de pronostic vital à court terme.
02:51Donc là, effectivement, on était à fin de vie.
02:54Ou à moyen terme, à l'époque.
02:55Et là, il y avait un débat, parce qu'on ne sait pas ce que ça signifie.
02:57Déjà, c'était un peu bancal.
02:58Mais ce pronostic vital à court terme a disparu de la loi.
03:02On est désormais sur autre chose.
03:03Oui, mais Philippe Juvin, le patient,
03:05définit lui-même si sa souffrance psychologique ou physique est insupportable.
03:12Absolument.
03:14C'est bien, ça.
03:15En fait, il y a deux débats.
03:16On est pour ou contre l'euthanasie.
03:17Moi, je suis contre, on va peut-être en parler.
03:19Et le deuxième débat, c'est ce que nous avons tous les deux là actuellement,
03:22c'est à qui s'adresse cette loi.
03:24Cette loi, il est faux de dire que c'est sur la fin de vie.
03:26Ça pourra s'adresser à des gens qui ne sont pas en fin de vie.
03:30C'est la raison pour laquelle vous ne la voterez pas ?
03:32Oui, ça c'est certain.
03:33Mais il y a d'autres raisons.
03:34Quelles autres raisons ?
03:37Par exemple, la décision est assez expéditive,
03:40puisque, en gros, entre le moment où vous verrez le médecin,
03:43vous demanderez l'euthanasie,
03:45et celui-ci vous examinera, prendra la décision,
03:48il y aura entre 0 et 17 jours.
03:50Autrement dit, M. Bourdin,
03:52il sera plus facile d'obtenir l'euthanasie
03:54qu'une consultation contre la douleur.
03:56Une consultation contre la douleur,
03:58aujourd'hui, dans certains départements,
04:00c'est 6 mois d'attente.
04:01Eh bien, en fait, l'euthanasie, ça sera plus rapide à avoir.
04:04Moi, ma réponse, c'est quoi ?
04:06Vous savez, je suis médecin, j'ai vu des gens mourir,
04:08j'en vois,
04:10et j'aide des gens à mourir au sens où
04:12je leur donne des médicaments pour qu'il n'y ait pas de nausées,
04:14pas de douleurs,
04:15mais je ne provoque pas intentionnellement la mort.
04:17Vous avez aidé des patients à mourir.
04:20Tous les soignants accompagnent, aident à mourir au sens où...
04:24Mais vous saviez que le patient allait mourir.
04:28Absolument, c'était des gens en fin de vie.
04:30Et on les aide au sens où on leur donne une aide
04:33pour ne pas avoir mal, pour ne pas avoir de nausées.
04:35Mais on n'administre pas la mort.
04:37Vous n'avez jamais donné de produit létal ?
04:39Si, avant les soins palliatifs, il y a 35 ans.
04:42Avant que nous ayons les unités de soins palliatifs,
04:45avant la loi Leonetti, on administrait
04:48ce qu'on appelait des cocktails lithiques aux gens.
04:50Ça, c'est fini depuis 35 ans.
04:52On les aidait à mourir, quoi.
04:53On les aidait à mourir, on accélérait leur mort.
04:56Ça, on ne le fait plus depuis une trentaine d'années
04:57parce qu'on a des alternatives,
04:59parce qu'on a les soins palliatifs,
05:01parce qu'on a la capacité à calmer les douleurs
05:03psychologiques et physiques.
05:06Or, face...
05:07Et donc, c'est pour ça que c'est...
05:09la bonne réponse face à une douleur.
05:12Et il y a des douleurs.
05:12C'est quoi ?
05:14C'est calmer les douleurs.
05:15C'est aider les gens.
05:17Je vais vous donner une statistique.
05:18Quand les gens entrent,
05:19les patients en fin de vie,
05:20entrent dans une unité de soins palliatifs,
05:233% d'entre eux demandent à mourir.
05:26Ils vous disent le premier jour,
05:27moi, je veux que vous m'administriez quelque chose.
05:29Alors, qui s'appelle...
05:29J'en peux plus.
05:30J'en peux plus.
05:31S'il vous plaît, mettez fin mes jours.
05:323%.
05:337 jours plus tard,
05:35ils ne sont plus que 0,3%.
05:3710 fois moins.
05:38À votre avis, qu'est-ce qui s'est passé ?
05:39Pourquoi il y en avait 3% ?
05:41Pourquoi il n'y en a plus que 0,3% ?
05:42Qu'est-ce qui s'est passé en 7 jours
05:43qui fait qu'ils n'ont plus envie
05:45qu'on leur donne la mort ?
05:47C'est simplement qu'on a apporté
05:48des réponses à leur demande.
05:50Moi, ce que je sais,
05:51c'est quand...
05:51Oui, enfin, des réponses...
05:54Des réponses...
05:54Brèves.
05:55Des réponses...
05:56C'est important, vous savez,
05:57les derniers jours...
05:57On a prolongé leur vie
05:59de quelques jours, peut-être ?
06:01On l'a rendu...
06:01Non, non.
06:02On l'a rendu moins...
06:03Plus confortable,
06:04moins insupportable.
06:05Exactement.
06:06En fait, les gens ne veulent pas quoi ?
06:08Ils ne veulent pas l'acharnement thérapeutique.
06:10Ça, on n'en fait plus.
06:11Vraiment, on n'en fait plus.
06:12Vraiment ?
06:12Oui, on ne vous met plus en réanimation
06:14comme on faisait avant
06:14alors qu'on sait que ça ne va pas servir à grand-chose.
06:17Ça, c'est fini.
06:17Vraiment.
06:18D'ailleurs, c'est interdit par la loi.
06:20Et deuxièmement,
06:20ils ne veulent pas souffrir,
06:21ni physiquement, ni psychologiquement.
06:23Il faut aider à ce qu'ils ne souffrent pas.
06:25Or, la réponse qui est faite,
06:26c'est de dire...
06:27Bon, ben, vous souffrez.
06:28La réponse, c'est l'euthanasie.
06:30Moi, je crois que la réponse
06:31d'une société civilisée,
06:33c'est de faire en sorte
06:34que les gens ne souffrent pas.
06:35Et vous savez,
06:36quand vraiment vous souffrez
06:37terriblement physiquement,
06:38qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ?
06:39Et la loi nous le permet.
06:40On vous endort.
06:41Ça s'appelle la sédation profonde.
06:44C'est quoi, en fait ?
06:44C'est une anesthésie générale.
06:46Et moi, cette anesthésie générale,
06:47en tant que médecin,
06:48je l'ai faite plusieurs fois,
06:49y compris à des proches.
06:50Il y a des très proches, M. Bourdin.
06:52Mais je la fais très régulièrement
06:54dans mon service
06:55à des patients qui souffrent beaucoup.
06:56On les endort
06:57pour qu'il n'ait pas mal.
06:58On les endort définitivement.
07:00Exactement.
07:00On les endort
07:01et ils vont peu à peu s'éteindre.
07:04C'est comme ça que ça se passe.
07:05Mais on ne l'est pas...
07:06Alors, les défenseurs de cette loi
07:08nous disent
07:10et le respect
07:11de la volonté du patient.
07:13De la liberté du patient.
07:14De la liberté du patient.
07:14Effectivement, ils nous disent
07:15moi, je suis libre
07:16de décider ce que je veux.
07:18C'est un argument
07:19qui est très intéressant
07:20et qui n'est pas nul, bien sûr.
07:22Mais je vous réponds
07:22est-ce qu'on est toujours libre ?
07:24Quand on a une dépression sévère,
07:26est-ce qu'on est libre ?
07:27Les psychiatres le savent bien.
07:28Évidemment.
07:28Quand on n'a pas au Marcy
07:32pour vous pousser
07:33votre fauteuil roulant,
07:34vous savez ce fameux film ?
07:35Oui.
07:35Oui, oui.
07:36Quand on est tout seul
07:38et que personne n'est là
07:39pour vous aider à vous laver,
07:40à manger,
07:41à vous déplacer,
07:41quand vous êtes coincé
07:43dans votre petit appartement
07:44où quelqu'un va passer
07:45une fois par jour,
07:46quand vous êtes une personne âgée
07:48dans un Ehpad
07:49où personne ne vient vous voir
07:50de toute l'année,
07:51est-ce que vous êtes vraiment libre ?
07:53On voit bien que
07:54dans l'Oregon,
07:56qui est un État nord-américain,
07:58où le suicide assisté
07:59a été légalisé,
08:01ce sont d'abord les pauvres
08:02qui en bénéficient,
08:04entre guillemets.
08:05Pourquoi ?
08:05Parce que quand vous êtes pauvre
08:06et seul,
08:07vous êtes moins libre
08:09de votre choix,
08:09en fait,
08:10que quand vous êtes entouré
08:11et riche.
08:12Dernière chose,
08:13en commission,
08:14les députés ont adopté
08:15un amendement
08:15qui accorde
08:16à la personne
08:17qui souhaite recevoir
08:19l'aide à mourir
08:20la liberté de choisir
08:21entre auto-administration
08:23du produit,
08:25l'étal,
08:26et administration
08:26par un médecin
08:27ou un infirmier
08:28ou une infirmière.
08:29Exactement.
08:30Pour que les gens comprennent,
08:31avant,
08:32la loi disait,
08:33la règle,
08:33ça va être
08:34qu'on vous donne
08:35une petite pilule
08:35et vous la prenez
08:36chez vous tranquillement.
08:37D'ailleurs,
08:39dans l'Oregon,
08:40c'est ça qui se passe
08:40et la moitié des gens
08:41ne l'avale pas,
08:42finalement,
08:42la pilule.
08:43Ils la mettent
08:43dans la table de nuit,
08:45ils ne l'avale pas.
08:46Ils la gardent.
08:47Ils la gardent au chaud
08:48tant qu'ils ne la donnent pas
08:48à leur belle-mère.
08:50C'est bien,
08:50vous voyez,
08:51mais...
08:52En fait,
08:54la loi va permettre,
08:56en tout cas,
08:56c'est l'amendement
08:57qui a été adopté,
08:59c'est que vous vous disiez
09:00non, non,
09:00moi,
09:00je ne veux pas avaler le truc,
09:01je veux que ça soit
09:02un infirmier
09:02ou un médecin
09:03qui le donne.
09:03Ça,
09:07quand j'entre
09:08dans une chambre
09:09en blouse blanche,
09:10je ne veux pas
09:10que la personne
09:11ait à se poser la question
09:13tiens,
09:13est-ce que c'est le moment
09:14pour qu'il entre ?
09:15Donc,
09:16il est mieux
09:16de donner la petite pilule
09:17et chacun
09:18s'auto-administre.
09:20Dans un système imparfait,
09:22je pense que
09:23le système de l'Oregon
09:24est probablement
09:24moins pire
09:25parce que vous avez
09:26la possibilité
09:26de revenir plus facilement
09:28sur votre décision.
09:29Bien,
09:29Philippe Juvin,
09:30je voudrais parler
09:30d'autre chose,
09:31encore une fois,
09:31ce n'est pas très gai,
09:32mais bon,
09:33il y a une augmentation
09:35régulière,
09:37pas très forte,
09:38mais régulière,
09:39de la mortalité infantile
09:40en France.
09:41Et nous sommes devenus
09:42le 23ème état
09:43sur 27
09:43de l'Union Européenne
09:44où le taux de mortalité
09:45infantile
09:46est le plus élevé.
09:47Pourquoi cela,
09:48vous pensez ?
09:49La mortalité infantile,
09:51que les gens comprennent,
09:51c'est la mort d'un enfant
09:53entre la naissance
09:54et la première année de vie.
09:55Et la première année.
09:56Et la moitié,
09:57c'est durant la première semaine.
09:58Pourquoi ?
09:59En fait,
09:59on ne sait pas.
10:00Pourquoi ?
10:00Parce qu'en France,
10:01on n'enregistre pas
10:02tous ces décès
10:04ainsi que leurs causes.
10:04On a des hypothèses.
10:06La première hypothèse,
10:07ce sont des pathologies
10:07liées à la maman.
10:09Par exemple,
10:10en Seine-Saint-Denis,
10:10il y a un travail
10:11qui a été publié
10:11qui montre que la moitié
10:13de la mortalité infantile
10:14est chez des femmes obèses.
10:16Donc,
10:17l'obésité de la femme.
10:18Le tabac.
10:1917% des femmes
10:20continuent à fumer
10:21durant le troisième trimestre
10:22de grossesse.
10:23L'alcool,
10:24mais aussi peut-être
10:25la prématurité.
10:29Et puis,
10:29il y a
10:30multiples causes
10:31qui peuvent être liées
10:32aux conditions sociales,
10:34aux conditions
10:35d'environnement
10:35de l'enfant.
10:36vous connaissez
10:37cette entité
10:38nosologique particulière
10:39qu'on appelle
10:40la mort subite
10:41du nourrisson.
10:42Oui.
10:42On a diminué
10:44cette mort subite
10:45quand on a donné
10:46des conseils
10:46de placement.
10:47Je le répète
10:47parce qu'un bébé,
10:49ça doit être couché
10:50sur le dos
10:51et pas sur le ventre.
10:52Oui.
10:52Dans une turbulette.
10:54Pas de doudou,
10:54pas d'animaux
10:55et pas dans le lit
10:56des parents.
10:57Oui.
10:57Quand vous regardez
10:58les couches
10:59qui sont vendues
11:01sur la photo,
11:02qu'est-ce qu'on voit ?
11:02On voit un petit bébé
11:03très mignon
11:04qui est plutôt sur le ventre
11:05et qui fait dodo
11:05avec son papa.
11:06Et bien ça,
11:07c'est interdit.
11:08Pas de bébé
11:08dans le lit
11:09des parents
11:10parce que,
11:11tout simplement,
11:11les parents crevaient,
11:12fatigués,
11:12s'endorment
11:13et puis étouffent le bébé.
11:14Oui, c'est pas ce qui peut se passer.
11:16Évidemment.
11:17Autre chose,
11:18puis je vais changer de sujet,
11:20on va parler politique
11:20un petit peu.
11:21Vous avez vu
11:22ces plaintes
11:23de veufs
11:24ou veuves
11:25de soignants,
11:27de médecins,
11:28d'infirmiers,
11:29d'infirmières,
11:30enfin bon,
11:30qui déposent plainte
11:31contre l'État,
11:32contre plusieurs ministres.
11:34Pourquoi ?
11:35Harcèlement moral
11:36et homicide involontaire,
11:37le nombre de suicides
11:38à l'hôpital,
11:39en augmentation,
11:41là encore,
11:41pourquoi ?
11:42Pourquoi ?
11:42Les conditions de travail
11:43sont dégradées
11:44dans les hôpitaux publics,
11:46Philippe Juvin ?
11:47C'est tout un tas de facteurs.
11:49Il est évident
11:50qu'il n'y a pas
11:51un seul hôpital en France
11:52où les postes
11:53soient tous pourvus.
11:54Pas un seul.
11:54On a un problème
11:56d'encadrement.
11:57Deuxièmement,
11:57nous avons un métier
11:58qui est dur
11:58parce qu'on voit
11:59les gens mourir,
11:59on voit les gens souffrir.
12:01Dans un monde policé
12:03qui est le monde
12:03de TikTok,
12:04où tout le monde
12:04est beau,
12:05tout le monde
12:05est performant,
12:07vous voyez des gens
12:08qui souffrent.
12:09C'est vrai qu'on a
12:10une génération
12:11d'hommes et de femmes
12:13qui se lancent
12:13dans des carrières médicales
12:14et qui ne sont pas prêts
12:15à avoir cette souffrance.
12:17Une sorte de décalage brutal
12:18entre une réalité
12:20qui est la réalité de la vie,
12:22avec toute sa dureté,
12:23et une vie
12:25qu'on veut sublimer.
12:28Oui, on a des métiers
12:29qui sont à part
12:30et les soignants,
12:32il faut en prendre soin.
12:33Et on dit souvent
12:35il n'y a pas assez
12:35de soignants,
12:35etc.
12:36Il n'y a aussi
12:36pas assez de soignants
12:38parce qu'il y a beaucoup
12:38de soignants
12:38qui arrêtent de travailler
12:39parce que c'est dur.
12:40On considère en France
12:41qu'il y aurait
12:42100 000 infirmières
12:44formées,
12:45diplômées,
12:46qui ne pratiqueraient
12:47pas la médecine.
12:48ça pose quand même
12:50une question folle
12:51entre 80 et 100 000.
12:53Bien, Philippe Juvin,
12:54parlons de politique.
12:55Vous êtes député LR,
12:56François Bayrou est impopulaire,
12:58impopulaire.
12:59Est-ce que la censure menace ?
13:01Comme tous les premiers ministres.
13:02Oui, comme tous les premiers ministres.
13:03Mais est-ce que la censure menace ?
13:05Oui, oui, je crois que la censure menace
13:06parce que...
13:08LR pourrait censurer ?
13:09En tout cas,
13:10moi je n'en fais pas partie,
13:11mais...
13:12Vous ne voulez pas de censure ?
13:13Non, parce que je pense
13:14que la censure,
13:15c'est quoi ?
13:15C'est le chaos aujourd'hui.
13:16On voit bien,
13:16le pays n'a pas besoin de ça.
13:18Mais bien sûr,
13:19la censure menace
13:19parce que la majorité,
13:22la coalition gouvernementale
13:23est fragile
13:24et elle est d'autant plus fragile
13:27qu'on met sur la table
13:28des lois qui ne font pas
13:29l'unanimité au sein même
13:31de cette famille.
13:31Vous parliez de la loi euthanasie.
13:33Il est très clair
13:34qu'au sein de notre famille,
13:35il y a des divergences.
13:36Il y a des gens pours
13:37et c'est légitime,
13:38des gens contre
13:38et c'est légitime.
13:40Regardez les finances publiques.
13:42On a voté,
13:43il y a 12 semaines,
13:4412 semaines,
13:44on a l'impression
13:45que c'était il y a 100 ans,
13:46un budget.
13:47Et bien ce budget,
13:48déjà,
13:50il est mis en cause
13:51puisqu'on s'aperçoit
13:52que les prévisions de croissance
13:54n'étaient pas les bonnes.
13:55Donc oui,
13:55il faut faire très attention.
13:57Et puisqu'on parle de budget
13:58pour 2026,
13:59le ministre de l'économie
14:00annonce
14:01qu'il va falloir trouver
14:0240 milliards d'euros supplémentaires,
14:05efforts supplémentaires,
14:06demandés aux Français.
14:08Alors il dit
14:08pas de hausse d'impôt
14:09sur les classes moyennes
14:10et sur les entreprises.
14:14Oui,
14:15mais économie budgétaire
14:18et croissance.
14:19C'est ce qu'il dit.
14:20Il va falloir faire
14:21des économies budgétaires.
14:22Est-ce qu'on les fait
14:23et ces économies budgétaires ?
14:24Comment on peut s'en sortir ?
14:26Vous savez qu'on n'a plus
14:26de marge de manœuvre
14:27et c'est pour ça
14:28que la France est très très exposée
14:29par rapport à ses voisins.
14:31C'est simple,
14:32enfin c'est simple.
14:32Il faut dépenser moins.
14:35On dépense beaucoup trop.
14:36Il faut dépenser mieux.
14:37Il y a des dépenses
14:38qu'il ne faut plus faire,
14:39qui sont inutiles.
14:41Et il faut surtout
14:42travailler plus.
14:43Il faut travailler plus,
14:44M. Bourdin.
14:45Si vous travaillez plus,
14:46vous créez plus de richesses.
14:47On considère
14:48que si nous avions
14:49le même taux d'emploi
14:50qu'en Hollande,
14:51la moitié du déficit
14:53disparaîtrait.
14:54Donc, pardon,
14:55il y a 5 millions de chômeurs
14:56dans ce pays
14:57et je ne connais pas
14:58une seule entreprise,
14:59un seul hôpital,
15:01un seul EHPAD
15:02qui ne vous dise pas,
15:03un seul artisan,
15:03qui ne vous dise pas
15:04je cherche du monde.
15:05Je veux embaucher
15:06et je n'y arrive pas.
15:07Et pourtant,
15:07il y a 5 millions de chômeurs.
15:08Si nous travaillons plus,
15:10nous résolvons
15:11une grande partie
15:12de notre problème.
15:14La France,
15:14quand vous prenez
15:15le nombre d'heures
15:15travaillées en France,
15:16vous le divisez
15:17par le nombre de gens
15:18en âge de travailler,
15:19c'est le pays de l'OCDE
15:20qui travaillent le moins.
15:21Donc, la solution,
15:22ce n'est pas d'augmenter
15:23les impôts.
15:23C'est bon,
15:24il ne faut plus augmenter
15:24les impôts.
15:25On est au max.
15:26Il faut baisser les dépenses
15:27et travailler plus.
15:28Bien, la présidence LR,
15:29vous soutenez Bruno Rotaillot.
15:31Absolument.
15:32C'est très clair.
15:33Son rival,
15:34Laurent Wauquiez,
15:35s'agite
15:35et il propose...
15:36Il s'agite,
15:37il fait campagne.
15:38Il s'agite,
15:38il fait campagne,
15:39oui,
15:39mais il s'agite.
15:40Il s'agite en faisant
15:41des propositions
15:41qui sont déroutantes.
15:43Ce n'est pas moi
15:43qui le dis,
15:44c'est Bruno Rotaillot,
15:45notamment ce fameux
15:46Guantanamo à la française
15:47pour les OQTF
15:48à Saint-Pierre et Miquelon.
15:51Déroutant,
15:51dit Bruno Rotaillot,
15:52quel mot
15:53employez-vous ce matin ?
15:55Pareil,
15:55mais en vous disant
15:57deux choses quand même.
15:58Ce n'est évidemment
15:59pas la proposition
16:00que nous ayons faite.
16:01Premièrement,
16:01dans cette campagne,
16:02je me suis imposé
16:04de ne jamais dire du mal
16:05d'aucun membre
16:06de mon parti.
16:07Et deuxièmement,
16:07Wauquiez,
16:08il fait campagne,
16:09donc il a des arguments
16:10de campagne,
16:10ce sont ses arguments
16:11de campagne.
16:11Chacun jugera.
16:12C'est ça l'avantage
16:14c'est que chacun dit
16:16Vous avez choisi
16:17Bruno Rotaillot,
16:17pourquoi ?
16:18Par rapport à Laurent Wauquiez.
16:20C'est quelqu'un
16:20qui a fait travailler
16:20un groupe au Sénat
16:22qui était un groupe
16:23très divers.
16:24Or la droite,
16:24elle est diverse.
16:25Il faut bien comprendre
16:26que la droite,
16:27il y a des fédéralistes,
16:29il y a des souverainistes,
16:29il y a des libéraux,
16:30il y a des gens
16:31qui sont pour le plan.
16:33J'aime chez Bruno Rotaillot
16:34cette capacité
16:35à faire travailler
16:36des gens très différents.
16:37Bien.
16:37Est-ce que le futur président LR
16:39devrait être candidat
16:40à la présidence
16:40de la République ?
16:41Non, non, non,
16:41ça n'a rien à voir.
16:42On n'a rien à voir.
16:43Écoutez, je veux dire,
16:44la campagne,
16:44non mais la présidentielle
16:45c'est dans 5 siècles.
16:46C'est vrai.
16:48Souvenez-vous,
16:49il y a un an,
16:50vous aurez dit
16:51Bruno Rotaillot
16:52est ministre de l'Intérieur
16:53de François Bérou
16:54et d'Emmanuel Macron
16:55à ce que vous y auriez cru.
16:56Non.
16:57Bien entendu.
16:58Donc on voit bien
16:59que les choses évoluent
17:01tellement que
17:02bien malin qui...
17:03Un candidat unique
17:04quand même de la droite
17:05et du centre.
17:05En revanche,
17:06il faut que la droite
17:07et le centre comprennent
17:07que s'ils sont dix
17:09à y aller
17:10puisque c'est à peu près
17:10le chiffre actuel
17:11que je peux rester.
17:12En fait,
17:13ils ne seront pas au second tour.
17:14Donc il faudra
17:15de toute façon
17:16un moyen de départage
17:17de tous ces gens
17:17et ce moyen de départage,
17:19pardon,
17:20je sais que c'est freudien
17:21à droite,
17:21il ne faut plus en parler
17:22mais je vous le dis,
17:23ça s'appelle
17:23une primaire ouverte.
17:24Quand vous faites
17:25une primaire ouverte,
17:26vous n'avez qu'un seul candidat
17:28à l'élection présidentielle.
17:29Et la dernière primaire ouverte
17:31c'était celle
17:31qui a fait gagner Fillon.
17:33Fillon n'a pas perdu
17:34à cause de la primaire,
17:35il a perdu à cause
17:36de ses costumes.
17:37Ce qui est quand même
17:37tout à fait différent.
17:38Bruno Rotaillot
17:39qui souhaite que l'acquisition
17:40de la nationalité française
17:42pour un enfant
17:43né de parents étrangers
17:44ne soit plus automatique
17:45qu'à la majorité.
17:46Vous aussi ?
17:47Oui absolument.
17:48On voit bien
17:49que la question
17:50de pourquoi on devient français,
17:51ça doit être une adhésion.
17:53On ne devient pas français
17:54par automaticité administrative,
17:56on devient français
17:57parce qu'on le souhaite,
17:58parce qu'on s'engage
18:00dans un processus
18:02qui est celui d'adhésion
18:04à un pays
18:04qui a une longue histoire.
18:06Et tout ce qui est automatique,
18:07eh bien moi m'irrite
18:09parce que la France,
18:11elle se désire.
18:13Je voudrais terminer
18:14avec Donald Trump,
18:16Philippe Juvin.
18:17Le protectionnisme.
18:20Il y a le programme
18:21de l'LFI.
18:21Oui,
18:22j'allais dire
18:23même aussi de Marine Le Pen.
18:24Bien sûr, oui.
18:25Le protectionnisme défendu
18:27par Marine Le Pen
18:28et Jean-Luc Mélenchon
18:29est-il une solution ?
18:30Que les gens comprennent.
18:31Quand vous augmentez
18:32les barrières douanières,
18:33c'est-à-dire les tarifs,
18:34comme LFI le souhaite
18:35ou comme M. Mélenchon
18:38le fait
18:39ou M. Trump le fait,
18:41qui paye finalement ?
18:43C'est le consommateur.
18:44Si ma chemise
18:45fabriquée en Chine,
18:46c'est séduisant de dire
18:48qu'on va acheter
18:50ce que l'on fabrique
18:50en France.
18:51Mais vous fabriquez
18:52beaucoup de chemises
18:53en France,
18:53vous fabriquez
18:54beaucoup de consoles,
18:54vous fabriquez
18:55beaucoup de téléphones
18:55en France.
18:56On n'en fabrique plus
18:58à cause de la mondialisation.
18:59Et donc ça signifie
19:00que si demain
19:00vous augmentez les tarifs,
19:01à votre avis,
19:02qu'est-ce qui va se passer ?
19:02Est-ce que le prix
19:03de la chemise va augmenter
19:04ou est-ce qu'on va rouvrir
19:05des usines de chemises ?
19:06Le prix de la chemise
19:07va augmenter.
19:07C'est le consommateur
19:08qui paye.
19:09Il faut bien comprendre,
19:10c'est toujours lui
19:10qui paye à la fin.
19:11Et c'est le consommateur
19:12qui sera victime ?
19:13Oui, et puis je vais vous donner
19:14un deuxième exemple,
19:15Boeing.
19:15Oui.
19:15Boeing, société américaine
19:17quand même.
19:17Vous vous rendez compte
19:18que les composants
19:20des Boeing
19:20sont fabriqués
19:21dans 40 pays.
19:21Ça signifie que Trump
19:22va taxer les composants
19:24de Boeing
19:24et c'est Boeing
19:25qui finalement va payer.
19:26Donc c'est non seulement
19:27le consommateur,
19:28mais aussi la société nationale
19:29que l'on entend protéger,
19:30qui finalement paye la note
19:31avec le protectionnisme.
19:32Est-ce que l'autisme
19:32est une épidémie
19:33comme le dit
19:34le ministre américain
19:35de la Santé ?
19:36Une épidémie,
19:37c'est une maladie infectieuse,
19:38etc.
19:38Non, en revanche,
19:39il y a une recrudescence
19:41du nombre de cas.
19:42C'est ce qu'on dit.
19:43Honnêtement,
19:43ce n'est pas ma spécialité
19:45donc je ne vais pas m'amuser
19:45à vous raconter les choses.
19:47Ce qu'il y a,
19:48c'est qu'il y a plus de cas
19:50que l'on voit.
19:51Est-ce que c'est lié
19:52au fait qu'on les détecte
19:53plus ou pas ?
19:53Je l'ignore totalement
19:54et je ne vais sûrement pas
20:00venu nous voir ce matin
20:01sur l'antenne de Sud Radio.
20:04Vous réagissez à tout
20:05ce que vous venez d'entendre.
20:06Ce n'est pas compliqué.
20:070826 300 300.
20:08Vous serez avec Patrick Roger
20:09juste après les infos
20:11de 9h.