Dans son édito du 13/02/2024, Mathieu Bock-Côté revient sur [thématique de l'édito]
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00:00 - Quel est votre dernier mot, M. Laliberté d'expression?
00:02 - Je vous prouve l'interdiction d'en regarder une en particulier.
00:04 C'est-à-dire, il faut regarder ce qui s'est passé depuis quelques années.
00:06 Rappelez-vous la volonté, on l'a oublié ça,
00:09 mais de faire une agence pour certifier ce qui était fake news
00:12 et faits labellisés par le régime, donc des faits officiels documentés.
00:17 Donc, une volonté autrement dit de trier les faits autorisés
00:20 et ce que le régime préfère nommer fake news de temps en temps.
00:23 Rappelez-vous la lutte contre les pseudos "discos" reineux
00:26 qui sert dans les faits à disqualifier tout ce qui remet en question
00:29 la version contemporaine du progrès.
00:31 Rappelez-vous la multiplication des lois qui fabrique du délit d'opinion.
00:35 C'est quand même ça dont on se parle.
00:36 Avec le nombre de gens qui se retrouvent devant les tribunaux
00:38 pour avoir dit quelque chose qui heurte la sensibilité des uns des autres.
00:43 Eh bien là, on est dans la nouvelle étape et je dirais que la tentation derrière ça,
00:46 c'est la création d'une presse officielle.
00:48 La presse estampillée. La presse qui reçoit le label officiel.
00:51 Vous tenez le bon discours et le bon récit.
00:55 Vous serez autorisés à paraître. Vous serez autorisés sur les ondes.
00:59 Mais les autres qui tenaient un discours qui heurte,
01:03 pas parce qu'il est reineux,
01:04 parce qu'il rappelle des faits qu'on préférerait oublier.
01:07 Parce qu'il donne la parole à des gens à qui on ne la donnait pas auparavant.
01:10 Parce qu'il ne traite pas injustement certains courants de pensée
01:13 parce qu'on se contente de les traiter non pas avec complaisance,
01:16 mais simplement avec honnêteté.
01:17 Mais qu'est-ce qui se joue à travers ça?
01:19 C'est une volonté de mater, de mater toute forme de dissidence médiatique.
01:23 Vous savez, tous mes livres jusqu'au tout dernier
01:25 étaient consacrés à la question de l'identité fondamentalement.
01:27 Mon dernier, et je pense qu'on y est,
01:29 était consacré à la question de la liberté.
01:31 On pensait après la guerre froide, la liberté protégée.
01:34 On avait vaincu le communisme, notre liberté était sauvée,
01:36 la démocratie libérale était sauvée.
01:38 C'était faux.
01:39 On s'est demandé ici sur ce plateau la semaine dernière,
01:41 vivons-nous un peu en dictature?
01:43 Je vous laisse répondre à la lumière de la journée.
01:47 Sous-titrage Société Radio-Canada