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Dans son édito du 28/05/2024, Mathieu Bock-Côté revient sur [thématique de l'édito]

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Transcription
00:00 Mathieu, aux côtés, les scènes d'agression, nous le savons, se multiplient en France,
00:03 elles sont de plus en plus souvent filmées, d'ailleurs ça aide beaucoup,
00:07 rappelons-le.
00:08 Et on constate que les autorités veulent de plus en plus fréquemment sanctionner
00:11 ceux qui les rendent ainsi publics et visibles par tous,
00:14 et c'est sur un tel événement que vous avez envie de revenir,
00:17 notamment par rapport à l'attaque au couteau, dimanche, au métro de Lyon.
00:22 Oui, en fait, excusez-moi, c'est une histoire comme il y en a tant d'autres,
00:25 une histoire banale dans la France range-mécanique de 1924.
00:29 Malheureusement, mais le fait est qu'on s'y habitue, on attend la prochaine,
00:32 on ne prend même plus la peine de les comptabiliser chacune.
00:34 Donc dans un métro, à Lyon, au QTF, marocain, agression, couteau, histoire banale quoi.
00:43 Ensuite les images, et là j'arrive à l'essentiel,
00:45 parce que ça on peut dire que c'est le fond de l'air.
00:49 Les images sont rendues publiques, on ne sait pas comment il y a eu accès évidemment,
00:52 par Damien Rieu, le lanceur d'alertes identitaires bien connu,
00:56 donc il rend publiques les images et ça nous permet de voir très concrètement,
01:02 ça nous permet d'avoir une représentation au visage,
01:05 on l'a au visage, la réalité d'une telle agression dans le métro.
01:10 On pourrait croire que devant ça, ce qui indignerait c'est la scène que nous avons devant nous.
01:15 Qui est violente.
01:17 C'est le moins qu'on puisse dire, quelqu'un qui se promène en poignardant très généreusement,
01:20 les gens pourraient se dire « regarde ta générosité pour toi ».
01:21 Dans un calme absolu.
01:22 Mais bien sûr.
01:23 Comme la parenté.
01:24 Or, qu'est-ce qui se passe-t-il?
01:25 On apprend que finalement, ce qui indigne les autorités dans l'histoire,
01:29 c'est que le lanceur d'alertes Damien Rieu ait diffusé de telles images.
01:34 Et ce qui indigne les autorités, c'est le fait que ces images soient désormais disponibles publiquement.
01:40 Comme si d'une certaine manière, les autorités disaient « on ne blague plus ».
01:43 Là, on n'accepte plus que les images qui révèlent que le récit de la diversité heureuse est faux,
01:50 on n'accepte plus que ces images circulent.
01:52 Donc on doit éliminer médiatiquement ou juridiquement,
01:56 celui qui se permet de transgresser cet interdit.
01:58 Voilà pourquoi aujourd'hui, on construit une réputation épouvantable à ce fameux Damien Rieu.
02:03 Je note sur ce temps passant, il y a tout un argumentaire qui est utilisé.
02:06 On va dire « c'est un délit ».
02:07 On va dire « c'est interdit ».
02:09 On va dire « c'est haineux ».
02:10 Et ainsi de suite.
02:11 Alors on se posera la question simplement,
02:12 est-ce qu'une démocratie ne repose pas sur le partage des faits
02:16 et la possibilité de se représenter les faits qui nous arrivent devant nous,
02:19 ou est-ce que la démocratie telle qu'on se la représente aujourd'hui repose sur la censure des faits
02:24 pour que nous continuions à débattre d'une fiction, celle de la diversité heureuse ?
02:28 On dirait qu'on fait diversion.
02:30 Pourquoi Mathieu Bocoté, ce que vous appelez le régime, censurent-ils cette réalité ?
02:36 Au nom de la transparence, ne devraient-ils pas au contraire l'exposer ?
02:40 Vous parlez comme une démocrate, ce qui vous honore,
02:42 mais ce qui vous met en décalage avec l'idéologie dominante.
02:45 Parce que dans les faits, la transparence, la part légitime de la transparence,
02:48 ce serait de s'avouer où nous en sommes collectivement.
02:51 Mais l'écart est tel entre le discours officiel du régime,
02:54 le régime au sens large, je ne parle pas en France, spécialement partout à l'Occident,
02:57 et la réalité que la seule solution, c'est la censure.
03:02 De temps en temps, les autorités du régime trébuchent.
03:04 La peau de Maude Bréjeon, qui a dit, je crois que c'était sur notre antenne d'ailleurs,
03:09 sur CNews avec Laurence Fira.
03:10 Alors hier, elle dit, il y a, c'est amusant, de temps en temps,
03:15 un lien entre l'immigration et l'insécurité.
03:18 La formule en soi ne veut rien dire, parce que c'est une prudence sémantique,
03:22 mais on comprend qu'elle veut nommer une réalité.
03:24 Qu'est-ce qu'on apprend aujourd'hui sur le site du JDD, grâce à Gauthier Lebret ?
03:28 Il nous apprend, notre collègue de CNews,
03:30 il nous apprend que ça crée scandale, cette reconnaissance dans la majorité.
03:34 On l'accuse, la France n'a pas un problème d'immigration,
03:37 mais de racisme dans la majorité.
03:39 Et des anciennes ministres, notamment Nadia Haï,
03:42 disent que ces sujets qui portent apodémie, donnent du grain à moudre
03:46 à tous ceux qui nous font le procès de ne pas avoir de colonne vertébrale.
03:50 Autrement dit, ne parlez pas de cette réalité,
03:52 elle est encombrante pour le pouvoir.
03:55 Mais ça nous ramène, autrement dit, censurer le réel, ça c'est clair.
03:58 Ça nous ramène à notre premier sujet, si je peux me permettre.
04:01 On est dans un monde de plus en plus dédoublé.
04:04 - Avec Mario Maréchal, le France Inter. - Exactement.
04:06 Donc il y a le mensonge institutionnalisé.
04:08 Le mensonge institutionnalisé, c'est un homme peut devenir une femme,
04:11 une femme peut devenir un homme.
04:12 Le mensonge institutionnalisé, c'est l'insécurité est une fiction,
04:15 elle n'existe pas, il n'y a pas de lien entre l'insécurité et l'immigration.
04:18 Le mensonge institutionnalisé, c'est il n'y a pas de changement de peuple,
04:21 il n'y a pas de changement démographique,
04:23 il n'y a pas de mise en minorité des Français dans leur propre pays.
04:25 Donc qu'est-ce qu'on fait pour s'assurer que le mensonge institutionnalisé demeure?
04:30 On interdira la diffusion des images, par exemple.
04:33 Rappelez-vous au moment des émeutes, quand on disait
04:35 on veut contrôler les réseaux sociaux et WhatsApp
04:38 si jamais il y avait de nouvelles émeutes.
04:40 On peut même frapper d'une amende massive
04:42 ceux qui rappellent certaines réalités qui existent
04:44 et qui ne doivent pas être mentionnées.
04:46 Hum hum hum.
04:47 On cherchera à priver de publicité
04:50 les magazines qui ne répètent pas les slogans du régime.
04:52 On peut même chercher à faire fermer des chaînes
04:55 qui dévoilent une réalité qu'on ne veut pas exposer.
04:58 Autrement dit, on voit aujourd'hui à quel point le mensonge idéologique
05:01 est constitutif de ce que j'appelle le régime diversitaire aujourd'hui,
05:05 de là la nécessité de lanceurs d'alertes
05:08 qui sont peut-être aujourd'hui les véritables dissidents.
05:11 Merci mon cher Mathieu.
05:14 Si j'ai bien compris, je vous résume.
05:16 Au lieu de s'attaquer au réel, censurez ce réel.
05:19 Exactement.
05:20 Excellente suite d'Oporam, l'heure des pro 2.
05:22 Avec Pascal Praud.
05:24 À demain.
05:38 Bonsoir à tous.
05:39 Elisabeth Lévy est avec nous ce soir.
05:40 Olivier Dardigolle, Gilles-William Gollnadel,
05:43 Philippe Béleger, Ruan Ouzaï et Meyher Habib.
05:45 Bonsoir.
05:46 Vous êtes au cœur évidemment d'une polémique
05:48 et vous allez pouvoir nous donner à la fois votre sentiment
05:51 sur ce qui s'est passé aujourd'hui.
05:53 On va essayer de remonter le fil des événements à l'Assemblée nationale
05:56 en voyant d'abord le drapeau palestinien qui,
05:59 dans cette Assemblée nationale, a été montré par le député
06:03 de la France insoumise Sébastien Délogu,
06:06 ce qui est parfaitement interdit.
06:07 Faut-il le rappeler à l'Assemblée ?
06:09 Et vous ne pouvez pas faire abstraction des tirs quasi quotidiens,
06:16 indiscriminés sur les territoires israéliens quasiment tous les jours.
06:22 La France va continuer, Madame la France.
06:24 Monsieur Délogu,
06:34 vous avez un rappel à l'ordre avec inscription au procès verbal.
06:37 Jusqu'à saisine du bureau.
06:39 C'est inadmissible.
06:55 Allez, la séance est suspendue.
06:57 [Musique]
07:00 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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