• il y a 11 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, le clan Delon qui se déchire autour de l'état de santé de la star est au cœur de tous les débats.

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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 - Europain, 11h, 13h, Pascal Pau et vous.
00:07 - Et de 11h à 13h sur Europain, vous réagissez avec Pascal Pau.
00:09 Vous composez les maintenant le 0 à 80, 20, 39, 21, Pascal.
00:13 - Et je salue Géraldine, bien évidemment, comme je salue notre équipe du vendredi, Fabrice Laffitte.
00:19 - Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:20 - Didi Fab, ainsi qu'Olivier Guenec, dit Monsieur Boubou.
00:25 - Bonjour à tous.
00:26 - Vous le savez peut-être, j'étais avec Anthony Delon tout à l'heure sur l'antenne de CNews.
00:31 C'est une mise au point qu'il a voulu faire, éteindre un incendie.
00:35 C'est l'expression qu'il a utilisée.
00:37 Je vous propose d'écouter Anthony Delon.
00:40 - Moi, je veux commencer par éteindre un incendie, qui pour moi, c'est très important.
00:46 Parce que toutes ces histoires d'argent, d'héritage, toutes ces supputations, moi, ça me rend malade.
00:53 Parce que c'est pas ça.
00:54 Et je ne veux pas, je ne veux absolument pas que, même si j'ai beaucoup de respect pour Johnny,
01:01 je ne veux pas qu'on soit associé à Johnny Betancourt ou je ne sais qui.
01:06 Donc en fait, je voudrais dire les choses telles qu'elles sont, je veux dire la vérité.
01:10 Et je veux dire aussi pourquoi il y a ce conflit aujourd'hui.
01:14 Parce que ce n'est pas un problème d'héritage, ça n'est pas un problème de succession.
01:19 Pourquoi ?
01:20 Parce que la succession, même si je l'ai dit dans une ligne dans Paris Match, mais je pense qu'il faut que...
01:25 Je ne sais pas, aujourd'hui, il faut dire les choses jusqu'au fond.
01:29 J'ai dit que je serais transparent, je le suis aujourd'hui, je ne pensais pas que ça serait maintenant.
01:32 Mais bon, la succession, elle est réglée.
01:35 Le problème d'argent, il n'y en a pas.
01:37 Tout est acté.
01:39 Donc si vous voulez, aujourd'hui, et c'est là où je vais être transparent, c'est très simple.
01:45 Ma sœur, elle a 50% de toute la fortune de mon père.
01:50 Mon frère et moi, on est ce qu'on appelle à la part de réserve.
01:54 Donc on a 25%.
01:56 C'est acté, c'est terminé, c'est fini.
01:59 Voilà.
02:00 Donc il n'y a pas de conflit, il n'y a pas de guerre, d'héritage, tout ça.
02:04 Tout ça, ça n'existe pas.
02:06 C'était Anthony Delon, il y a quelques minutes sur l'antenne de CNews,
02:12 qui est d'ailleurs très émouvant, très convaincant, sans doute.
02:16 Il a beaucoup de charme, Anthony Delon, et beaucoup de sincérité.
02:22 Je l'ai trouvé vraiment assez touchant, d'ailleurs, dans la défense de son père, tout à l'heure.
02:30 On est avec Sylvie, peut-être. Bonjour Sylvie.
02:33 - Oui, bonjour Pascal.
02:34 - Et merci d'être avec nous, Sylvie.
02:36 Vous habitez où ?
02:38 - Alors, à Strasbourg.
02:42 - Et vous avez écouté Anthony Delon ce matin ?
02:44 - Ah oui, complètement.
02:45 Je me suis... En plus, j'avais mis mon réveil pour être sûre de ne pas le louper.
02:50 - Bon, je disais que c'est une interview particulière, parce qu'on sentait bien, il y avait beaucoup d'émotion.
02:55 De sa part, c'est un sujet très délicat, forcément, que l'âge de son père, qui avance, vous l'avez trouvé convaincant ?
03:02 - Ah, complètement.
03:04 Moi, je trouve qu'il a été vrai.
03:06 Et je pense, bon, c'est moi qui pense, qu'il veut...
03:11 Et ce qu'il veut, c'est juste protéger son père, comme il l'a dit.
03:14 Face à... Je pense que son père est sous influence de sa fille.
03:19 C'est bien dommage, c'est bien dommage, parce que...
03:22 Quand on entend ou quand on lit tout ce qu'on lit, on a l'impression que monsieur Delon est déjà mort.
03:29 Mais non, il n'est pas mort.
03:31 On a l'impression qu'on l'enterre avant qu'il soit...
03:36 Moi, je trouve ça lamentable, dégoûtant, et c'est irrespectueux vis-à-vis de monsieur Delon.
03:44 Et je suis...
03:46 - Oui, mais alors, que faire, forcément ?
03:48 Parce que là, ce n'est pas des paparazzi, par exemple, qui ont pris des photos d'Alain Delon diminuées ?
03:53 Et je lui ai dit, d'ailleurs, à Anthony Delon, et je pensais que c'était Anthony qui les avait postées,
03:57 en fait, c'est Alain Fabien qui a pris ces photos.
04:00 Et peut-être, effectivement, je dis bien peut-être, parce que c'est toujours difficile aussi,
04:04 t'as pas envie de dire...
04:06 Moi, j'ai pas envie d'être désagréable avec la famille Delon, ni Alain Fabien, ni Anthony, ni Anushka, d'ailleurs,
04:11 parce que c'est leur famille, c'est leur père, et j'ai pas envie de juger ce qu'ils font les uns les autres.
04:16 Mais c'est vrai qu'Alain Delon appartient aussi à son public,
04:19 et que de le voir diminué, je vois qu'il y a beaucoup de gens qui n'aiment pas cette image-là,
04:24 de le voir sur une chaise roulante...
04:27 - Oui, mais c'est la vie !
04:29 - Oui, mais c'est la vie, vous avez raison, mais...
04:33 - On sera peut-être tous comme il est aujourd'hui, hein !
04:38 Donc, c'est la vie, vous allez dans les Ehpad...
04:42 Eh ben, les gens, beaucoup, sont comme lui,
04:46 et évidemment qu'on a envie de garder une image d'Alain Delon quand il était jeune, quand il était beau,
04:51 mais Alain Delon, ça restera Alain Delon.
04:54 - Je pense que de toute façon, ce que vous dites est assez juste, finalement,
04:57 qu'on oubliera ces images, peut-être de l'on diminué, pour retrouver ces films.
05:03 Est-ce que vous, vous êtes une fan d'Alain Delon ?
05:05 - Ah, complètement !
05:06 - Quels sont les films que vous préférez ?
05:09 - Eh ben, "La piscine".
05:11 "La piscine", parce que...
05:13 parce que Romy Schneider avec Alain Delon, tous les deux, tellement beaux.
05:18 - C'est vrai que Romy Schneider, elle est iconique dans ce film,
05:22 lorsqu'elle a ses cheveux tirés, ce visage si expressif et si émouvant,
05:28 et si beau, vous avez raison.
05:30 - Et de belles personnes.
05:32 - C'est vrai, c'est vrai.
05:33 Et à part "La piscine", est-ce qu'il y a un autre film que vous aimez, peut-être ?
05:36 - Oh ben, pratiquement tous, hein.
05:38 "Monsieur Klein", "Le guépard", enfin, je les ai tous...
05:42 - Vous les revoyez régulièrement ? Vous aimez revoir les films ?
05:45 - Oui, oui, j'en revois régulièrement, sur des plateformes.
05:51 - Je suis comme vous, moi.
05:53 Je crois que je vais en regarder un ce week-end.
05:55 Je vais peut-être regarder, mais alors je les ai tellement vus,
05:59 je peux regarder, évidemment, "Mort d'un pourri", c'est un film que j'aime beaucoup,
06:03 "Trois hommes à abattre" avec Pierre Dux, c'est un film que j'aime beaucoup,
06:06 "Monsieur Klein", vous l'avez dit,
06:08 "Le samouraï", c'est sûrement un film que j'adore, j'adore, j'adore, j'adore.
06:13 Je peux voir ça et enchaîner les scènes.
06:17 - Donc il y a effectivement une magie de long, il y a un magnétisme de long.
06:22 Il est 11h09, est-ce que nous marquons une première pause aujourd'hui, les amis ?
06:28 Et il est un peu notre Alain Delon à nous, avec ce physique sans défaut pour le moment.
06:35 - Plutôt Alain Delon, lui.
06:37 - Non, non, et puis ce port qu'il a, à la fois du col roulé,
06:42 à la manière des frères Jacques, ou des chemises blanches et brunes,
06:46 qu'il a, bleu marine en tout cas, qu'il a reçues pour Noël.
06:49 Je veux parler de Monsieur Boubouc, le nouveau Delon.
06:54 - Mais Alain Delon alors !
06:56 - Oh !
06:58 - Sylvie, ça va pas, non ?
07:00 - Mais il est beau notre Boubouc !
07:02 - Oh, pas sympa, Sylvie, ça !
07:03 - Vous savez qu'il a beaucoup de succès !
07:05 Sur une certaine classe d'âge, au-dessus de 80 ans, c'est un homme qui fait son petit effet.
07:11 - Si on est plus de 80 ans, je suis très fort, oui !
07:13 - C'est un homme qui fait son petit effet, dans les tés dansants,
07:18 et c'est quelqu'un qui, croyez-moi, lorsqu'il arrive, les cheveux gominés,
07:23 amateur de tango, croyez-moi, il a quelques amis, qu'il nous a présentés l'autre jour,
07:33 Jacqueline, Morissette, des...
07:37 - Toutes rencontrées en soirée !
07:39 - Exactement, des jeunes femmes avec lesquelles il est venu à la rédaction,
07:42 et croyez-moi, on a passé un bon moment !
07:44 - Le désavantage, c'est qu'elles se couchent toutes à 20h,
07:46 mais on passe des bonnes soirées quand même !
07:48 - Comme le célèbre commandant !
07:49 - Non, dites-moi !
07:50 - Le commandant Couche-Tout, comme vous le savez, c'est la célèbre blague que j'aime faire régulièrement !
07:54 - J'espère un jour trouver ma Romy Schneider, à moi !
07:57 - Ah, Romy Schneider, mais quel gosse !
08:00 - Magnifique, Romy Schneider !
08:02 - Qu'est-ce qu'il fait, M. Didier ?
08:04 - Il fait passer les disques !
08:05 - Il fait passer les disques pour ce week-end ?
08:07 - Ah oui !
08:08 - Les petits tangos ?
08:09 - Bah oui !
08:10 - Vous savez danser le tango, Pascal ?
08:12 - Non, ça c'est génial le tango !
08:14 - Vous savez danser tout court ?
08:16 - Je vais vous dire, je suis plus allé sans doute en boîte de nuit que vous n'irez jamais,
08:20 mais je trouve qu'il y a un moment où il faut arrêter, quoi !
08:22 Je trouve ça ridicule de danser, passer un...
08:24 Mais alors peut-être me trompe-je !
08:26 - Vous avez à arrêter à quel âge ?
08:28 - Oh, t'arrêtes à... je sais pas, après 30 ans, tu vas moins en boîte de nuit,
08:31 tu vas pas me trémousser sur la piste !
08:33 Il y a un moment où tu laisses ça aux jeunes, les jeunes avec les jeunes !
08:36 - Oh, c'est sympa d'y aller à 40 ans, je pense !
08:39 - Oui, non, la valse, peut-être !
08:41 Mais le tango, c'est bien le tango !
08:43 Il y avait le tango, comment ça s'appelait, un tango qui était...
08:47 un tango qui était ressorti ces dernières années,
08:52 c'était quelque chose de remixé, je pense, et qui était allé à la...
08:57 Mais j'ai oublié le titre !
08:58 - Quand on sait pas danser, on peut pas draguer, c'est ça le problème !
09:01 Quand on sait pas danser, après c'est fichu !
09:03 - Pourquoi ?
09:04 - Bah, moi par exemple, je ne sais pas danser,
09:06 j'ai beaucoup de difficultés en boîte de nuit pour...
09:09 Tu séduis pas quand tu danses pas !
09:10 Vous comprenez ce que je veux dire ?
09:11 - Non.
09:12 - C'est clair, pourtant...
09:13 - Pas trop.
09:14 - Ah bon ?
09:15 - Il est 11h12, et nous allons écouter...
09:17 - Je vous rappelais bien devant !
09:18 - Bon, merci, hein !
09:19 - Et puis, parlez avec vraiment les auditeurs,
09:22 parce que c'est un sujet qui nous tient à cœur !
09:25 "Plein Soleil", "Le Samouraï", "Borsalino", "Le Professeur", "Monsieur Klein",
09:31 c'est une star iconique, planétaire, mythique,
09:35 les amours, les ruptures, Nathalie, Mireille, les enfants,
09:38 Douchy, Genève, Avenue de Messines, rue François 1er,
09:41 c'est la mythologie de l'on, les drames, les fidélités, les déchirures,
09:44 on sait tout, ou presque !
09:46 A tout de suite !
09:47 - Vous écoutez "Pascal Pro et vous" de 11h à 13h sur Europe 1,
09:49 et pour réagir, vous composez ce numéro !
09:52 - Appelez Pascal Pro au 01 80 20 39 21.
09:55 - Europe 1.
09:57 - Pascal Pro et vous.
09:58 - Ne serait-ce pas la musique pour la peau d'un flic,
10:08 "Dix-dix-sable" ?
10:09 - Exactement, avec Oscar Benton !
10:11 - C'est un film, je crois, de José Piniero.
10:16 - Exactement.
10:17 - 84, 85 ?
10:18 - 86 ?
10:20 - Euh...
10:21 - 86 ?
10:22 - 86, oui.
10:23 - 86.
10:24 Avec Fiona Ghelin, qui était belle comme fille dans ce film,
10:30 donc c'est un film qui a 40 ans.
10:32 Et je crois qu'il y a dedans...
10:37 Jacques Perrin.
10:40 Pour la peau d'un flic.
10:42 - Il est sur Wikipédia, là.
10:43 - Jacques Perrin, je crois, joue l'inspecteur de police,
10:46 parce que c'est un ancien policier qui revient à Paris
10:51 pour faire un peu le ménage.
10:53 - Il est de 81, le film.
10:56 - Non, non.
10:57 C'est pour la peau d'un flic, ça ?
10:59 - Oui.
11:00 - Oui, 81, exactement.
11:01 - Ah oui, 81.
11:02 - 80, même naissance.
11:03 - Ah bah c'est de José Piniero ?
11:06 - Je vais vous dire ça tout de suite.
11:08 - Je confonds, alors.
11:09 - Tout le monde est sur les téléphones.
11:10 - Je confonds, je confonds, je confonds.
11:12 Peut-être que je confonds.
11:13 - Bon, on est avec qui ?
11:14 - On est avec Yann.
11:15 - Ah, Yann.
11:16 Bonjour, Yann.
11:17 - Bonjour, Pascal.
11:18 Bonjour à tous.
11:19 - Bonne année à vous.
11:20 Belle et heureuse année.
11:21 Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter, d'ailleurs,
11:22 pour cette année qui commence ?
11:23 - Alors, deux choses.
11:25 Premièrement, une santé de fer.
11:26 Et deuxièmement, d'avoir le plus de joie possible
11:29 avec les gens que j'aime.
11:30 Le reste suivra.
11:32 - Vous avez parfaitement raison.
11:34 Vous habitez où ?
11:35 - J'habite à Dinant.
11:37 - Vous habitez à...
11:38 Je n'ai pas entendu.
11:39 Dijon ?
11:40 - A Dinant.
11:41 A Dinant, en Bretagne.
11:42 - A Dinant, oui.
11:43 - A Dinant.
11:44 - Oui, donc Yann, effectivement, vous habitez à Dinant.
11:47 A Dinant, tout ça est logique.
11:48 Et vous faites quoi dans la vie ?
11:50 - Je suis commercial, dans l'informatique.
11:52 - Et ça marche bien ?
11:53 - Ça marche bien.
11:55 Ça se renouvelle tout le temps.
11:56 C'est difficile, mais ça marche.
11:58 - Mais le métier de commercial existe toujours avec Internet ?
12:01 C'est-à-dire qu'il y a toujours...
12:02 Vous faites le représentant, vous allez voir les clients,
12:04 ou ils passent directement les commandes, maintenant, par numérique ?
12:08 - Si vous voulez, évidemment, pour l'achat de matériel,
12:12 ça se passe par Internet et c'est devenu une commodité.
12:15 En revanche, pour des offres complexes, intégrées,
12:19 et avec du service, du développement ou autre,
12:21 c'est à chaque fois du sur-mesure.
12:23 Et c'est là où j'interviens.
12:24 - Ah oui, donc c'est bien que les métiers, quand même, comme cela, perdurent.
12:28 Alors, Alain Delonc, vous avez peut-être écouté ce matin,
12:30 vous étiez en train de travailler ?
12:32 - Alors, j'étais en train de travailler,
12:34 mais j'ai entendu le petit extrait que vous avez fait de l'entretien avec Anthony,
12:38 qui était assez touchant.
12:40 Moi, je suis un grand fan d'Alain Delonc,
12:42 j'ai apprécié tous les films que vous avez cités.
12:44 Vous n'avez pas cité "Mélodie en sous-sol", d'ailleurs.
12:46 - Ah oui, vous avez raison, "Mélodie en sous-sol", c'est formidable.
12:48 - C'est pourtant un monument.
12:49 - Avec Jean Gabin, formidable.
12:51 - Voilà, j'ai regretté de ne pas être maître-majeur
12:53 dans la séquence finale du film pour récupérer les billets,
12:55 mais ce n'est pas grave.
12:56 - Oui, parce qu'effectivement, pour ceux qui ne connaissent pas le film,
12:58 c'est un film d'Henri Verneuil, "Toute la piscine",
13:01 c'est quel hôtel à Cannes ?
13:03 Le Ritz ou le Majestic ?
13:04 - Je ne me souviens pas.
13:06 - En tout cas, toute la piscine est remplie dans la surface de billets de banque,
13:11 avec ces sacs qui s'ouvrent au fond de la piscine.
13:15 - C'est génial, c'est génial.
13:17 "Mélodie en sous-sol", c'est génial.
13:19 Et Jean Gabin est génial, bien sûr.
13:21 - Absolument.
13:22 - Avec une réplique formidable,
13:23 "Tu vas me faire mourir de chagrin",
13:25 dit la mère d'Alain Delonc,
13:27 et il lui répond, "Comme ça, on ne retrouvera pas l'arme du crime."
13:30 - Voilà, exactement.
13:31 Mais les dialogues étaient de qui ?
13:33 - Ce n'est pas Audiard, les dialogues ?
13:34 - Je pense que ça doit être Audiard,
13:35 mais ça c'est extraordinaire.
13:36 "Tu vas me faire mourir de chagrin,
13:38 comme ça on ne retrouvera pas l'arme du crime."
13:40 Michel Audiard, c'est des génies.
13:42 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
13:43 C'est un génie Michel Audiard, un génie.
13:45 "C'est le pan beach de Cannes", me dit DJ Fab.
13:48 Voilà, c'est le pan beach.
13:50 Et donc, vous avez été convaincu par Anthony,
13:54 et vous regrettez peut-être, vous, cette histoire,
13:57 telle qu'elle se met en place ?
13:59 - Écoutez, moi je suis absolument dépité,
14:02 parce qu'Anthony, il a peut-être fait son mea culpa ce matin sur CNews.
14:07 Il n'empêche qu'il a pris à témoin l'opinion publique
14:10 pour une affaire qui est une affaire privée,
14:12 qui est une affaire privée,
14:14 auprès de son père, ou concernant son père,
14:17 qui a terminé sa carrière,
14:19 où il a fait ses adieux il y a deux ou trois ans,
14:21 qui est en train de terminer sa vie.
14:22 Je trouve ça absolument lamentable.
14:25 Je trouve que ça se transforme en voyeurisme,
14:27 et que quel que soit le mea culpa d'Anthony Vellon,
14:30 qui est quand même, on est entre nous,
14:32 qui est quand même un baltringue.
14:34 - Non, ne dites pas ça, ça vous n'avez pas le droit.
14:37 - Il a regardé que je l'ai, c'est une erreur.
14:39 - Non, non, non, attendez.
14:40 Franchement, en général, on n'a pas le droit de juger,
14:43 il faut toujours être vigilant pour juger les uns et les autres.
14:45 Vous ne savez pas la vie qu'a eue Anthony.
14:47 Vous ne savez pas comment ça a pu être difficile.
14:50 Vous ne savez pas l'enfant que c'était.
14:52 Vous ne savez pas le rapport qu'il y a entre Alain Delon,
14:55 qui a été un père, c'est compliqué d'être la fils d'une star.
14:59 Et moi, je pense l'exact contraire de vous.
15:01 Je pense que c'est quelqu'un qui a mûri,
15:04 qui a su justement pardonner, dépasser les difficultés de grandir.
15:10 Parce que beaucoup de gens, comme vous,
15:12 ne le voient qu'à travers le fils de son père.
15:15 Je trouve qu'il a une belle maturité,
15:17 et ça se voit d'ailleurs dans son visage.
15:18 Il était très très beau ce matin.
15:20 Donc vraiment, ne dites pas ça, Yann.
15:23 Je ne vous connais pas beaucoup,
15:24 mais ça me fait presque de la peine que vous puissiez
15:26 ou le penser ou même le dire.
15:28 - Alors je le retire.
15:30 Disons simplement que mettre sur la place publique
15:33 une affaire qui est familiale auprès d'un homme
15:36 qui est tout à fait à la fin de sa vie,
15:39 ça excite le voyeurisme de l'opinion publique.
15:42 On est dans les jeux du cirque.
15:44 Je ne sais pas votre situation par rapport à vos parents.
15:47 Moi, j'ai enterré mes deux parents.
15:49 On a fait ça dans la pudeur, dans la discrétion.
15:51 - D'abord, mes parents sont toujours vivants.
15:55 Il se trouve que mon père a eu aussi un AVC.
15:57 C'est un parallèle d'ailleurs entre l'état d'Alain Delon
15:59 et ce que je peux voir dans ma famille.
16:01 Mais la vie d'Alain Delon,
16:04 et c'est ainsi,
16:06 est écrite aux yeux de tous.
16:09 Depuis 1960.
16:11 C'est comme ça.
16:12 C'est-à-dire que ce que je disais tout à l'heure,
16:13 on sait tout, les amours, les ruptures,
16:15 les fiancées, les femmes, etc.
16:17 C'est la vie des stars de cette époque-là.
16:20 Aujourd'hui, c'est différent.
16:21 Principalement parce qu'il n'y a plus de stars aujourd'hui.
16:24 C'est ça la difficulté.
16:26 Il n'y a pas l'équivalent dans le cinéma français
16:29 d'Alain Delon dans les années 70 ou 60,
16:33 ou je pourrais même citer Jean-Paul Belmondo.
16:36 Ça n'existe plus les stars.
16:38 Mais dans tous les domaines.
16:39 Il n'y a plus de stars en politique,
16:40 il n'y a plus de stars en journalisme,
16:41 il n'y a plus de stars en cinéma,
16:43 il n'y a plus de stars nulle part.
16:45 Le seul domaine, me semble-t-il,
16:46 où il reste des stars, c'est le sport.
16:49 M'enfin, il reste une star.
16:51 Il est 11h22, on marque une pause, Yann,
16:53 et on continue la discussion.
16:55 Dinan, êtes-vous allé à Dinan ?
16:57 Dinan, c'est près de Dinar.
16:59 Non, pas encore, mais je vais y aller avec grand plaisir.
17:02 Chaque fois que je vous pose une question,
17:03 vous ne savez pas où vous avez allé,
17:05 vous n'avez jamais rien fait.
17:06 J'ai été à deux endroits,
17:07 Saint-Jean-de-Mont et la Savoie.
17:09 Donc au moins, ne me posez plus la question,
17:10 vous savez où je suis allé.
17:11 C'est-à-dire que dans votre vie,
17:12 vous êtes allé à Paris,
17:13 Saint-Jean-de-Mont et en Savoie.
17:16 Oui, à peu près.
17:17 C'est tout ?
17:18 Oui, à peu près que ça, exactement.
17:19 Et à l'étranger, jamais ?
17:20 Non, j'ai très peu voyagé.
17:22 Très peu ou pas ?
17:23 Vous n'avez jamais allé à l'étranger ?
17:25 Mais attendez, si, j'ai été en Suisse, à Genève,
17:27 parce que ce n'est pas loin de la Savoie.
17:29 Mais vous n'avez jamais allé en Angleterre ?
17:30 Non, il ne me semble pas.
17:32 Vous vous en souviendriez, en Allemagne ?
17:34 En Espagne, non.
17:35 En Espagne, oui.
17:36 En Italie aussi ?
17:37 En Italie, avec mon ex, oui.
17:39 À Turin.
17:40 Au Galapagos ?
17:42 Galapagos, non, pas encore.
17:44 À Tahiti ?
17:45 Non, pas été voir les dragons.
17:46 Non, Tahiti non plus.
17:47 Les dragons !
17:48 Il est 11h23.
17:49 Les dragons de Komodo, je me suis trompé encore.
17:51 Je me suis encore trompé, mais ce n'est pas grave.
17:59 Les girafes.
18:01 Allez, à tout de suite.
18:02 Et pour réagir avec Pascal Fraud sur Europe 1,
18:04 vous composez le 0 à 80 20 39 21.
18:07 Et la page Facebook Pascal Praud et vous existe aussi.
18:09 Pour réagir et donner votre avis sur Europe 1,
18:11 rendez-vous sur la page Facebook de Pascal Praud et vous.
18:14 Europe 1, Pascal Praud.
18:17 Ça, c'est Mélodie en sous-sol.
18:19 Oui, et c'est Michel Magne, le compositeur qu'on voit d'ailleurs dans le film.
18:22 Il joue le chef d'orchestre de l'hôtel.
18:24 Alors, c'est un peu, j'allais dire, daté quand même, comme musique.
18:27 On reconnaît la musique des films de ces années-là.
18:32 Années 60 ?
18:34 Oui, ça fait 13 années 60.
18:36 C'est un film d'Henri Verneuil.
18:37 Formidable, Mélodie en sous-sol.
18:39 Et vous, vous êtes un peu le chef d'orchestre de l'hôtel.
18:42 Oui, c'est ça.
18:43 13 années 60, c'est un film d'Henri Verneuil.
18:45 Formidable, Mélodie en sous-sol.
18:46 Anthony Delon était ce matin sur CNews.
18:48 Il est revenu, selon lui, sur les motivations de sa sœur.
18:51 Écoutons-le.
18:52 Le combat d'aujourd'hui, il est où ?
18:53 Il est que mon frère et moi.
18:55 Même si c'est à nos dépens.
18:57 Nous voulons que mon père,
19:00 que la volonté de mon père soit respectée.
19:04 Mon père, il a construit cette maison avec Mireille il y a 40 ans.
19:08 Douchier, c'est chez lui.
19:10 Il y a le cimetière des chiens, il y a l'église,
19:12 il y a tout, c'est chez lui.
19:14 C'est sa maison.
19:15 C'est un homme de la terre, saint-terrien.
19:17 On veut, il veut.
19:19 Et nous, on veut que cette volonté soit respectée
19:21 et qu'il finisse ses jours à Douchy.
19:23 Si ma sœur, elle, veut être auprès de mon père,
19:25 elle vient à Douchy.
19:27 Je veux dire, ces trois dernières semaines,
19:28 à part le Nouvel An, elle n'était pas là.
19:30 Elle est venue au Nouvel An,
19:31 elle a fait une photo d'otage avec le journal
19:34 pour prouver qu'elle était là le 31.
19:36 Enfin bon, bref, on s'en fout.
19:37 Mais ce que je veux dire, du journal,
19:39 pas qu'elle n'était pas là pendant trois semaines.
19:41 Donc si vous voulez, si elle veut être auprès de lui,
19:43 elle vient, elle a même une maison attitrée à Douchy,
19:46 à côté, une petite maison.
19:48 Mais c'est pas ça.
19:50 C'est qu'en fait, ma sœur, si vous voulez,
19:52 elle veut ramener, avec son avocat,
19:54 elle veut ramener mon père en Suisse.
19:56 Pourquoi ? Parce que leur angoisse,
19:59 c'est pour ça que j'ai dit tout à l'heure à nos dépens,
20:01 on s'en fout.
20:02 Pourquoi ? Parce que leur angoisse, si vous voulez,
20:04 c'est que mon père soit redéfini français.
20:06 Citoyen français.
20:08 Depuis le 3 juillet, où on a fait cette opération,
20:12 mon père est en France.
20:14 Il était peut-être avant, combien de temps, quoi,
20:16 mais en tout cas, depuis le 3 juillet, il est là.
20:18 Donc ça, ça les fait flipper. Pourquoi ?
20:20 Parce que s'il est redéfini comme citoyen français,
20:23 eh ben, il va y avoir un énorme impôt.
20:25 Il va y avoir une énorme taxe.
20:27 Et nous, comme mon père d'ailleurs,
20:29 parce que payer une taxe post-mortem,
20:31 il en a rien à foutre.
20:32 Mais eux, ils s'en foutent pas.
20:33 Et nous, on s'en fout.
20:35 C'est-à-dire que c'est pas notre problème.
20:37 Et donc les deux autres, en fait,
20:38 ils veulent le ramener en Suisse,
20:39 ma sœur et son avocat, à cause de ça.
20:43 - Yann, vous souhaitez y réagir
20:45 sur ces propos d'Anthony Delon ?
20:49 - Je trouve ça, je continue de trouver ça misérable,
20:54 gageant que Anthony Delon soit un garçon sympathique,
20:57 mais ce déballage public d'affaires intimes
21:00 alors qu'Alain Delon est en train de mourir
21:02 ou il est tout à fait en fin de vie, objectivement,
21:04 je suis désolé, mais ça me bouleverse.
21:07 Je trouve ça irrespectueux de la part d'un fils
21:10 de faire la couverture d'un journal en disant
21:12 "Y a ma sœur qui est pas gentille,
21:13 y a le grisbille et machin, etc."
21:15 Mais où on va, quoi ?
21:16 Je veux dire, c'est immoral
21:18 laisser Alain Delon terminer sa vie paisiblement,
21:21 là où il le souhaite.
21:22 Voilà, c'est tout.
21:24 - C'est votre avis.
21:28 Cette émission est faite pour, effectivement,
21:31 que tous les avis puissent être échangés.
21:34 Lui est intervenu, manifestement,
21:37 pour donner une publicité, effectivement,
21:40 à quelque chose qu'il considère comme pas convenable,
21:43 c'est que sa sœur ait caché
21:47 les expertises cognitives
21:50 qui étaient faites d'Alain Delon.
21:52 Et il a pensé qu'il fallait
21:54 que cela soit dit dans l'espace public.
21:57 Voilà, vous pouvez aussi vous interroger
22:00 sur le fait, et c'est légitime,
22:02 puisque finalement,
22:04 comme le public est pris à partie,
22:07 d'une certaine manière,
22:08 il peut avoir un sentiment ou un questionnement,
22:12 on peut se demander pourquoi sa sœur
22:14 n'a-t-elle pas donné à son frère
22:16 les expertises cognitives
22:18 qui montraient qu'Alain Delon n'était plus en état
22:21 de prendre des décisions.
22:23 Et poser la question,
22:25 c'est déjà peut-être y répondre.
22:27 - Oui, mais sincèrement, moi ça me regarde pas.
22:29 C'est des histoires de famille.
22:31 - Oui, bien sûr, mais j'entends bien.
22:32 Ça ne nous regarde pas, vous avez parfaitement raison.
22:34 - C'est pas nos oignons.
22:35 Gardons la belle image d'Alain Delon,
22:37 de ses élans, de son talent,
22:39 de son énergie, de sa beauté.
22:41 Et là, on tombe dans le glauque
22:43 avec un homme qui est très diminué.
22:45 Et je ne suis pas certain que s'il avait vraiment
22:47 la pleine conscience de la situation,
22:50 ça l'amuserait beaucoup de voir
22:52 ce déchirement sur la place publique
22:54 qui excite le voyeurisme
22:56 de l'opinion publique.
22:57 C'est désastreux.
22:59 Vraiment, c'est lamentable.
23:00 - Eh bien merci en tout cas, Yann,
23:02 d'être intervenu.
23:04 Et nous allons donc refermer
23:06 le chapitre Alain Delon et Anthony Delon
23:08 à 11h31.

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