Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité.
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00:00 *Musique*
00:05 - Les transitions sont parfois rudes. - Oui, sans transition, on change de sujet.
00:09 - Exactement, parce que là nous allons parler de Rococille Freddy.
00:13 Aujourd'hui sur Netflix de la série Super Sex.
00:17 Vous voulez que je vous dise quelque chose ? - Dites-moi !
00:19 - Je crois n'avoir jamais vu un film de Rococille Freddy.
00:22 - Ah bah oui, moi non plus. Ah oui ? Non, non, non, jamais, jamais, jamais.
00:26 - En fait, c'est une série de romance, l'homme qui prétend avoir plus de 5000 partenaires.
00:30 Un biopic en 7 épisodes qui propose une version romancée de la vie de l'acteur porno.
00:34 Je crois que c'est Simnon, qui était écrivain, avait dit qu'il avait eu 10 000 partenaires dans sa vie.
00:42 10 000. - C'est pas possible, c'est beaucoup.
00:44 - Mais il comptait également, parce qu'à l'époque, peut-être était-ce plus courant qu'aujourd'hui,
00:48 il avait des rapports tarifés avec ce qu'on appelait jadis des femmes de petites vertus.
00:54 Mais à l'époque, peut-être, bon moi je suis pas un connaisseur de la sexualité avant 1950,
00:59 mais il y avait effectivement des maisons closes, il y avait des jeunes femmes dans la rue,
01:03 et il est possible que les hommes, même sans doute les hommes, allaient plus souvent voir les prostituées.
01:09 Dans les 10 000, il compte des rapports tarifés.
01:12 - Ça fait beaucoup comme un coup parent.
01:14 - Et comme vous le savez, les maisons closes ont été fermées en 1947, au lendemain de la guerre.
01:20 Il y a beaucoup de films là-dessus qui racontent cette histoire-là,
01:24 notamment Bernard Blier dans des films de Michel Audiard,
01:27 dialogués par Michel Audiard,
01:29 et c'était Marthe Richard, la célèbre, qui avait fait fermer les maisons closes.
01:33 Donc il n'y en a plus, je crois qu'il y en a en Allemagne, il y en a en Belgique, il y en a en Suisse,
01:39 mais évidemment il n'y a plus de maisons closes en France.
01:41 Tout ça pour vous dire qu'il a eu 5 000 partenaires,
01:44 est-ce que ce type de série peut vous déranger ?
01:47 Faut-il mettre en avant des personnalités comme Rocco Siffredi,
01:49 quand on connaît les ravages du porno chez les adolescents ?
01:52 On peut écouter peut-être une bande-annonce, ça s'appelle "Supersex".
01:55 - Mon frère Tommaso, c'était mon mentor.
01:58 - Entre les cuisses des hommes et des femmes, il y a de la dynamite.
02:02 C'est cette énergie-là qui dirige le monde, Rocco, c'est celle-là.
02:07 - J'avais de la dynamite en moi.
02:12 - Oh mon Dieu.
02:14 - Que je ne pouvais pas contrôler.
02:17 - Et si chacun fait ce qu'il a envie ?
02:19 - Je n'avais jamais été aussi libre et heureux.
02:23 - Rocco Tanno de son vrai nom, né à Ortona,
02:28 dans les abruses régions du sud de l'Italie au milieu des années 60.
02:32 Une famille ouvrière, une fratrie de garçons
02:34 où la testostérone et les clichés sur les femmes abondent.
02:37 Un magazine qui traîne dans le quartier lui fait découvrir un super-héros
02:41 dont le pouvoir est son pénis.
02:44 Nous sommes avec Gwendoline qui a 26 ans. Bonjour Gwendoline.
02:48 - Bonjour.
02:50 - Et merci d'être avec nous. Vous voulez réagir sur cette série Netflix
02:53 "Supersex" avec Rocco Siffredi d'abord ?
02:56 J'espère que ma question ne vous choquera pas.
03:00 Est-ce que vous avez vu un film de Rocco Siffredi ?
03:03 - Non du tout.
03:05 - Est-ce que vous avez envie d'en voir un ?
03:07 - Non du tout, je ne m'en suis pas intéressée.
03:09 - Est-ce qu'il vous arrive de voir des films pornographiques Gwendoline ?
03:13 - Pas du tout.
03:15 - Jamais vous n'êtes tombée sur une scène de film pornographique ?
03:19 - Je n'aime pas ça.
03:21 - Vous êtes tombée sans doute peut-être par hasard
03:23 ou parce que vous avez eu un effet de curiosité
03:27 mais vous n'allez jamais voir ce type de film.
03:30 - Non.
03:32 - Est-ce que vous avez le sentiment dans votre génération
03:34 que les jeunes gens que vous rencontrez regardent des films porno ?
03:37 - Ah oui, oui oui.
03:39 - Des hommes ou des femmes ?
03:41 - Surtout des hommes.
03:43 - Des femmes également ?
03:45 - Quelques-unes mais beaucoup moins.
03:49 - Est-ce que vous avez cherché à savoir pourquoi et qu'est-ce qui peut les attirer ?
03:55 - Je pense qu'ils cherchent, il y a un certain fantèsme là-dedans,
04:01 un certain besoin primitif on va dire.
04:05 Après j'ai envie de vous dire, moi c'est pas...
04:11 leur motivation c'est pas quelque chose qui m'intéresse forcément.
04:13 Leur motivation pour ce genre de film c'est pas forcément quelque chose qui m'intéresse vraiment.
04:17 On hésite d'en consommer ou pas du porno,
04:21 en tout cas c'est pas mon délire, je respecte les choix d'autrui et ça s'arrête là.
04:25 - Alors je ne connais pas votre vie intime
04:27 mais je ne sais pas si vous êtes en couple,
04:29 si vous êtes en couple avec un garçon ou avec une fille,
04:31 mais si vous étiez avec un partenaire qui aimait les films porno,
04:35 comment réagiriez-vous ?
04:37 - Bah il fait ce qu'il veut.
04:39 Il aime ça, il aime ça, il n'y a pas à restreindre le quelqu'un par rapport à ses envies.
04:43 - Mais ça ne vous gênerait pas même si vous êtes en couple avec lui ?
04:49 C'était ça le sens de ma question.
04:51 - Non, tant que c'est pas une obsession,
04:53 tant que c'est pas une addiction, je vois pas le souci.
04:55 - Est-ce que vous pensez que ces films-là,
04:59 parce que j'ai le sentiment que ce film de Rocco Cipres-Freddy
05:03 vous ennuie, vous pouvez trouver qu'il a une mauvaise influence
05:08 sur la société, pourquoi ?
05:11 - Tout à fait, parce que déjà c'est un personnage qui est problématique,
05:15 on va pas se mentir.
05:17 Ensuite, très bien il a réussi sa vie,
05:19 mais il n'y a pas à mettre ce genre de personne en avant,
05:22 enfin je vois pas l'intérêt, premier.
05:24 Surtout en plus quand on écoute la bande-annonce,
05:27 je trouve ça un peu, enfin je sais pas,
05:30 pour moi je trouve ça bizarre, c'est pas très valorisant.
05:35 Il y a des choses plus importantes,
05:38 et puis le problème c'est que ça influe beaucoup sur les jeunes
05:42 qui ont accès un peu à tout aujourd'hui.
05:45 - En même temps vous êtes la preuve que non,
05:47 puisque chacun a un libre choix,
05:49 et c'est ce que vous exprimez,
05:51 puisque vous-même vous avez 26 ans,
05:53 et ce sont des films que vous ne regardez pas,
05:56 donc chacun peut avoir...
05:58 - C'est peut-être pour la nouvelle génération.
06:00 - Ah oui, parce que vous ne vous mettez pas dans la nouvelle génération Gwendoline.
06:04 - Non, je pense que...
06:06 - C'est vrai que vous trouvez toujours la jeune génération de quelqu'un,
06:08 mais vous avez 26 ans quand même.
06:10 Parce que vous trouvez, c'est intéressant ce que vous dites,
06:12 vous trouvez que déjà il y a une différence entre vous qui avez 26 ans par exemple,
06:15 et puis des jeunes gens que vous connaissez qui ont 13, 14 ou 15 ans ?
06:18 - Oui, et puis même ceux qui ont 20 ans,
06:21 c'est pas les mêmes mentalités,
06:22 on n'a pas eu le même accès on va dire à...
06:24 - En 6 ans vous trouvez qu'une génération est passée,
06:27 entre 26 ans et 20 ans vous voyez une différence ?
06:29 - Un petit peu oui.
06:31 - Oui mais c'est intéressant d'écouter cela.
06:33 Bon, on va marquer une pause.
06:35 DJ Fab, je ne vous demande pas si vous êtes consommateur de films...
06:39 - Olé olé !
06:40 - Ah non, je n'ose pas regarder, j'ai peur.
06:43 - Dans le temps on disait "Olé olé !"
06:45 Mais vous savez que...
06:47 Souvent je parle de mes grands-parents parce que ça m'amuse.
06:51 Ils ont vécu dans une société où il n'y avait pas d'image.
06:55 Avant 1940, il n'y a pas d'image.
06:58 C'est-à-dire que tu ne vois pas la représentation de la femme.
07:01 Mes grands-parents étaient nés en 1907-1908,
07:04 quand ils avaient 10 ans, 15 ans.
07:06 Il n'y avait évidemment pas de télévision,
07:08 mais il n'y avait pas tout simplement d'image.
07:10 Il n'y avait pas de cinéma quasiment à cette époque-là.
07:12 Et quand tu les faisais parler,
07:15 les premières femmes nues,
07:18 ou même simplement un genou montré,
07:22 créait un émoi dans la population
07:25 qui peut surprendre aujourd'hui.
07:27 Vous croulez sous les images.
07:31 Quand vous me regardez comme ça,
07:33 je ne sais pas quoi vous dire.
07:35 - Mais j'écoute !
07:37 - C'est vrai que ce sont des mondes qui ont tellement évolué.
07:41 Et la multiplication...
07:43 Moi ce que je ne sais pas, on avait eu d'ailleurs...
07:45 - Thérèse Argot ?
07:47 - Thérèse Argot qui était venue.
07:49 C'était intéressant d'échanger avec elle,
07:51 parce que les ravages du porno sur la jeune génération,
07:55 paraît-il, ça crée des jeunes gens addicts.
07:59 Le virtuel, c'est bien,
08:01 mais peut-être que le non-virtuel, c'est mieux.
08:04 - J'ai même des amis qui essaient de s'en détacher,
08:06 mais qui n'y arrivent pas.
08:07 - Ah oui, carrément ?
08:08 - Ça ne m'étonne pas de vos amis.
08:10 Ce n'est pas parce qu'il n'y a eu pas tard dans les années 60,
08:12 une spikrine avait été virée de la télé
08:14 parce qu'on avait vu son genou.
08:16 Vous savez comment elle s'appelait ?
08:17 - Non.
08:18 - Je crois que c'est Noël Noblecourt.
08:20 - Ah oui, Noël Noblecourt, exactement.
08:22 - Comment vous faites pour tout retenir ?
08:24 - C'est une encyclopédie.
08:25 - Noël Noblecourt, c'est ça ?
08:27 - Elle s'appelait Noël Vérifié, mais je crois que c'est Noël Noblecourt.
08:31 Bon, il est 12h15, à tout de suite.
08:34 - Et pour réagir avec Pascal Praud d'11h à 13h sur Europe 1,
08:37 vous composez ce numéro non surtaxé.
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