Plusieurs tribunes ont été publiées ces derniers jours pour soutenir Gérard Depardieu ou dénoncer ses agissements envers les femmes, ainsi que le "soutien" apporté par Emmanuel Macron à l'acteur.
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00:00 quand il parle de chasse à l'homme Emmanuel Macron,
00:02 est-ce qu'il ne victimise pas, est-ce qu'il renverse pas un petit peu les rôles
00:06 et il ne victimise pas Gérard Depardieu ?
00:08 Je pense que c'est extrêmement difficile de s'exprimer sur de la souffrance.
00:14 Voilà, c'est difficile de s'exprimer sur de la souffrance.
00:17 Je ne suis personne pour commenter ce qu'a pu dire le président de la République.
00:24 Ce qui me semble être évident, c'est que Gérard Depardieu est un acteur,
00:29 oui, même un très grand acteur, dont acte,
00:31 qu'il bénéficie de la présomption d'innocence, dont acte,
00:34 qu'ensuite on a effectivement un certain nombre de personnes qui sont venues s'exprimer.
00:37 Et moi, je tiens à dire vraiment que justice se fasse.
00:41 Et je souhaiterais, j'appelle, moi j'avoue, je ne comprends même pas
00:46 qu'un président de la République vienne s'exprimer sur...
00:50 La question lui a été posée.
00:52 Il a voulu dire qu'un documentaire télévisé n'est pas un élément judiciaire
00:56 qui doit trancher et condamner un homme.
00:58 Et j'espère que ce sera toujours comme ça dans cette République.
01:00 Vous êtes juriste et j'espère que vous défendrez cette lecture de droit.
01:03 Pour que votre cause triomphe, pour que la cause des femmes triomphe,
01:06 il faut s'imposer cette rigueur.
01:08 Et c'est un état intellectuel.
01:09 - J'ai une question pour madame Cathy Richard, parce qu'en l'occurrence,
01:11 il y a quand même une logorée qui revient très souvent.
01:13 Cette manière, et Emmanuel Macron s'est inscrit dedans,
01:16 de mettre en opposition présomption d'innocence et libération de la parole des femmes.
01:19 Qu'est-ce que vous avez à en dire par rapport à ça ?
01:22 Est-ce que finalement on ne devrait pas sortir de cette opposition constamment
01:25 qui est faite entre ce droit inaliénable et fondamental ?
01:28 Et le fait que oui, des paroles se libèrent et des omertas se défont ?
01:32 - Eh bien, on revient exactement à ce qu'on disait tout à l'heure.
01:35 On a commencé par ça et je voudrais terminer par ça.
01:37 Que la parole des femmes se libère devant les services consacrés,
01:42 devant les services de police, devant les services enquêteurs,
01:44 devant la justice, que la parole de la femme se libère, oui.
01:50 Devant les médias, c'est un autre problème.
01:52 Véritablement, c'est une autre problématique.
01:54 Parfois, il y a besoin de ça. Je ne dis pas le contraire.
01:57 Parfois, on a besoin de ça. Mais ce n'est quand même pas dans les médias que ça se défend.
02:00 - Donc, #MeToo, c'était peut-être une bonne idée ?
02:02 - #MeToo, c'était peut-être une bonne idée.
02:05 Voilà, vous êtes dans la provocation.
02:08 #MeToo, est-ce que c'est une bonne idée ou une mauvaise idée ?
02:10 - On vous croit qu'il y a une mauvaise idée.
02:12 - On sait toujours qu'il faut un élément déclencheur.
02:16 Il faut un élément déclencheur pour que les choses évoluent systématiquement.
02:20 Mais ensuite, à quelle portée, jusqu'où le balancier doit-il aller ?
02:25 Une chose est certaine, je suis absolument pour que la parole des femmes se libère.
02:29 Je suis pour que la parole des victimes se libère.
02:31 Je suis aux côtés des victimes en permanence.
02:33 Mais je suis aux côtés des victimes dans un système judiciaire qui est là pour leur rendre justice.