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Chaque vendredi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Catherine Nay livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Catherine Nay - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/catherine-nay-les-signatures-deurope-1

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Transcription
00:00 - Or, sur Europe 1, Catherine Nett avec nous comme tous les vendredis. Bonjour Catherine !
00:03 - Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:05 - Alors cette semaine Catherine, contrairement à ce que l'on dit, à ce que l'on lit partout,
00:09 le macronisme, nous dites-vous, n'a pas tremblé sur ces fondations, non non, tout au contraire, on en a en fait extrait la quintessence.
00:15 - Mais oui, en ce moment il y a une question qui revient en ces temps de petits cadeaux.
00:20 Vous préférez l'eau de parfum qui est plus légère ou l'extrait de parfum plus concentré mais qu'il convient de vaporiser avec modération car très lourd ?
00:27 - Eh bien pour les fêtes, le président nous a offert, et c'est plus cher, un élixir de son "en même temps" car ce qui vient de se passer est sans précédent.
00:36 Alors le pitch, vous savez que la commission des lois de l'Assemblée nationale, présidée par Sacha Houlié, le représentant de la gauche Renaissance,
00:42 a tricoté jusqu'à 66% de la loi qui avait été votée par le Sénat, la majorité LRUDI.
00:50 Elle durcissait la réglementation de l'immigration pour répondre aux voeux des Français.
00:57 Alors qu'allait faire l'Elysée devant ce blocage ? Reporté à plus tard, mais non, action réaction,
01:02 ordre de Jupiter, réunion de la commission paritaire lundi et vote mardi dans les deux assemblées à l'éoust.
01:09 - Et c'est donc bien ce qui s'est passé ? - Absolument ! Alors non sans drame à la commission paritaire,
01:14 Madame Borne a été chargée d'y mettre bonne ordre en franchissant toutes les lignes rouges, le président voulait l'accord avec les LR en bon soldat.
01:21 Elle a mangé son chapeau de femme de gauche, elle les fait manger aux autres, aux grandes dames de ses amis, pour qu'elle aura dépassé les bornes.
01:27 Tandis que Bruno Rataio l'a qualifiée de femme d'Etat. Mardi, vote au Sénat, sans problème.
01:32 A l'Assemblée, Mme Marine Le Pen, qui annonçait qu'elle voterait le projet, a tourneboulé l'aile gauche chez Renaissance.
01:39 Alors 59 députés ont voté contre ou se sont abstenus. En pourcentage, c'est moins qu'au modem.
01:45 Ou 20 députés sur 58 ont voté contre ou se sont abstenus, mais François Bayrou avait passé la consigne, il ne fallait pas voter avec l'extrême droite.
01:53 Le ministre de la Santé, Aux Rousseaux, a démissionné. 5 menacés d'en faire autant, 4 d'entre eux n'ont pas donné suite.
02:01 - Dites-vous, l'élixir a dû en même temps. - Mais oui, parce que la loi a à peine voté.
02:06 Le président a adressé un "je vous ai compris" aux frondeurs qui ne l'avaient pas voté, car il saisissait de le lendemain le Conseil constitutionnel,
02:13 demandant aux 9 sages de nettoyer de ses impuretés la loi qu'il avait expressément demandé aux siennes voter.
02:21 Mais la remise en cause des droits acquis n'est pas nécessairement anticonstitutionnelle.
02:25 Mais faire cela, au moment où l'on ne cesse de se plaindre de la judiciarisation de la politique, on se retrouve en pleine politisation juridictionnelle.
02:32 Tous ceux qui veulent réguler l'immigration le savent. Nous sommes ligotés par notre État de droit, le Conseil constitutionnel, le Conseil d'État,
02:40 sans compter la Cour européenne des droits de l'homme qui condamne l'impuissance publique à l'impuissance.
02:46 Et voilà pourquoi, chez LR, entre autres, ils réclament une réforme de la Constitution.
02:51 - Mais alors, jeudi soir, Emmanuel Macron était invité...
02:55 Mercredi soir, pardon, Emmanuel Macron était invité sur France 5, il est resté 2h15.
02:59 - Oui, comme toujours, volubile, laissant peu de respiration entre ses phrases, jusqu'à paraître un peu froid, trop mécanique.
03:07 Un président IA, si vous voulez, mais offensif toujours.
03:11 "J'assume totalement cette loi courageuse", dit-il, "qu'il espère tout de même profondément modifier par le Conseil constitutionnel".
03:17 Et puis, il rend les coups comme ça, à t'en riendir.
03:20 Les ministres qui chancellent, croire qu'on entre dans un monde crypto-fasciste avec cette loi, c'est la dissolution des esprits.
03:28 Ne pas légiférer, ce serait faire comme Jospin et son sentiment d'insécurité.
03:32 À Hollande, qui l'avait taclé, il répond "mais depuis 40 ans, est-ce que mes prédécesseurs ont réglé le problème du chômage ?"
03:38 Et tac, alors la crise politique.
03:40 "Mais quelle crise ?" dit-il.
03:42 Et c'est vrai que le président a l'art de tout refroidir.
03:45 Lui, il est déjà passé à autre chose, à son mystérieux rendez-vous avec la nation,
03:50 qui devrait nous interpeller tout le mois de janvier, paraît-il.
03:53 Et puis, comme il le dit, "je suis encore là pour 3 ans et demi", et il dit cela le jour de son anniversaire.
03:59 Tiens, il vient d'avoir 46 ans.
04:01 Oui, c'est vrai, c'était hier soir son anniversaire.
04:04 Merci beaucoup Catherine Ney, signature Europe 1 comme tous les vendredis.
04:08 On vous retrouve demain, comme tous les samedis, dans "Les grandes voix sur Europe 1".

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