• il y a 7 mois
Avec Sarah Tanzilli, Député Renaissance du Rhône, rapporteure de la Commission

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##C_EST_A_LA_UNE-2024-05-28##

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Transcription
00:00 - Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Roger.
00:05 - Il est 7h13, c'est à la une.
00:08 Les crèches, un système à bout de souffle.
00:11 Les témoignages se succèdent partout dans les communes.
00:14 Des parents qui ont les plus grandes difficultés à trouver des places pour leurs bambins.
00:18 Une commission d'enquête de l'Assemblée nationale tire donc la sonnette d'alarme.
00:21 Sarah Tanzili, députée Renaissance du Rhône, rapporteur de la commission, est avec nous.
00:26 Alors je plante le décor.
00:28 La France compte 460 000 places d'accueil en collectif,
00:32 50% à peu près dans le public,
00:34 27% des crèches privées et 23% des crèches associatives.
00:38 Donc vous parlez d'un système à bout de souffle, donc Sarah Tanzili, pourquoi ?
00:45 - Un système à bout de souffle parce qu'en réalité on a donné la priorité à la quantité de places
00:52 et on a créé un système de financement qui est extrêmement complexe,
00:56 qui crée des sous-financements chroniques
00:59 et qui rend la vie des professionnels de crèches extrêmement difficile.
01:05 C'est la raison pour laquelle on a des difficultés de recrutement
01:08 et on a même des jeunes qui s'engagent dans des formations
01:11 et qui les abandonnent quand elles pratiquent des stages
01:14 parce que c'est extrêmement difficile de travailler dans des crèches
01:18 et que finalement la qualité d'accueil n'est pas la priorité du modèle économique actuel.
01:24 - Que ce soit dans le public comme dans le privé ?
01:29 - Oui, en réalité ce qu'on a pu constater dans le cadre de nos travaux,
01:34 c'est qu'il y a des difficultés de fonctionnement de partout,
01:38 dans le privé lucratif, dans l'associatif et dans le public.
01:42 - Alors vous faites certaines recommandations dans ce travail.
01:50 Comment améliorer ? Alors évidemment on ne va pas ici décrire toutes les recommandations,
01:55 mais les principales, comment faire ?
01:58 - Oui, alors il y a 73 recommandations, donc effectivement on ne va pas tout les décrire.
02:03 Mais on peut les catégoriser.
02:05 Alors il y a des mesures qui doivent être prises rapidement.
02:09 Je pense au renforcement des contrôles, au caractère inopiné des contrôles.
02:14 Je pense aussi à tous les travaux qui sont liés à l'attractivité de ces métiers,
02:20 à la revalorisation des métiers et à l'évolution des formations
02:25 pour qu'elles correspondent plus aux besoins de l'enfant.
02:28 Et puis il y a des travaux à plus long terme
02:31 qui visent à réformer complètement le modèle économique des crèches
02:35 pour avoir des financements qui soient stables, qui soient sûrs,
02:40 qui correspondent à la structure des coûts
02:42 et qui permettent aux crèches et aux professionnels qui y travaillent
02:45 de travailler sereinement au bénéfice des enfants.
02:48 - Oui, alors comment faire justement pour augmenter par exemple
02:51 les salaires de ces personnels, pour rendre le métier plus attractif ?
02:55 Parce que sinon on aura toujours une pénurie de personnel.
02:57 Je le disais, il y a des endroits en France où il y a des beaux locaux,
03:00 flambant neuf, mais malheureusement il n'y a personne.
03:03 - Vous avez raison, il y a actuellement 10 000 places de crèches qui sont gelées.
03:09 C'est 4 sur 10 dans l'île de France parce qu'on manque de professionnels.
03:14 Alors il y a plusieurs mesures qui doivent être prises.
03:17 Moi je pense qu'il y a des travaux qui doivent être menés
03:19 en termes de reconnaissance, d'intégration des difficultés qu'il y a,
03:26 c'est-à-dire des troubles musculo-squelettiques,
03:30 des difficultés sur le plan pratique des travaux
03:34 et une vraie reconnaissance qu'il doit y avoir.
03:36 Mais je crois aussi qu'en stabilisant le modèle financier,
03:40 qu'en le pérennisant, on va aussi créer les conditions
03:43 pour qu'il y ait des revalorisations salariales.
03:46 - Très bien Sarah Tanzili, mais comment vous faites pour le stabiliser ?
03:52 C'est-à-dire qu'il faut augmenter les impôts dans les communes
03:55 parce que c'est du financement public, quand on parle des crèches publiques en tout cas ?
03:59 - Alors, moi je propose d'avoir un engagement de la branche famille
04:04 de la sécurité sociale qui soit plus important
04:07 et d'après les éléments dont on dispose,
04:10 on devrait être capable à partir de 2027 de supporter cet effort-là
04:15 tout simplement avec les excédents de la branche famille.
04:18 Et puis ensuite, effectivement vous avez raison,
04:21 il y a un engagement de la part des communes.
04:23 Actuellement on a un mécanisme de financement
04:26 par la réservation de Berceau par les employeurs.
04:29 C'est un mécanisme qui pose de vraies difficultés
04:31 parce qu'il bénéficie d'une dépense fiscale qui est très importante, jusqu'à 75%.
04:38 Et puis donc ce n'est pas optimal, si vous voulez.
04:41 Et puis ça crée des systèmes de coups de fil,
04:44 des différences entre des enfants dont les parents peuvent bénéficier de ce mécanisme
04:48 et puis les autres.
04:49 Moi je propose de supprimer ce mécanisme-là
04:53 et de le remplacer par un prélèvement petit-enfant.
04:57 C'est un peu ce qui existe sur le plan de la mobilité.
05:00 Alors on est sur des tout petits taux qui se créent sur la masse salariale des entreprises
05:06 pour que les entreprises aident les communes
05:09 à assumer financièrement la part qui leur revient.
05:12 Parce qu'effectivement, vous avez raison,
05:13 on a des communes qui ont des difficultés financières
05:16 et on doit leur trouver des solutions.
05:19 La branche famille de la Sécurité Sociale doit prendre ses responsabilités
05:23 et les communes soutenues par l'intermédiaire de ce versement
05:26 doivent apporter le complément.
05:28 Merci beaucoup Sarah Toranzili.
05:30 On aura forcément l'occasion d'y revenir parce que c'est un sujet crucial.
05:34 Évidemment, je le disais, c'est vrai pour la petite enfance,
05:37 les crèches, comme c'est vrai d'ailleurs aussi à l'autre bout de la chaîne,
05:40 pour les personnes âgées et les retraitées, les maisons de retraite
05:45 où là aussi on a beaucoup de difficultés à trouver du personnel.

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