• l’année dernière
Avec Violette Spillebout, députée du Nord, Porte-Parole du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale

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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-07-21##

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News
Transcription
00:00 Sur Sud Radio 8h13, et l'invité ce matin, Violette Spilbout, députée Renaissance du Nord et porte-parole du groupe Renaissance.
00:05 Bonjour Violette Spilbout.
00:07 Bonjour Benjamin.
00:08 Merci d'être avec nous ce matin, sur Sud Radio, le lendemain de ce remaniement gouvernemental.
00:12 Emmanuel Macron va prendre la parole ce matin à 11h.
00:16 On va y revenir bien sûr très largement avec vous, on parlera également de votre actualité,
00:20 de cette proposition de loi notamment que vous déposez aujourd'hui pour mieux lutter contre la violence envers les élus.
00:26 Mais d'abord, le président de la République, il doit prendre la parole ce matin à 11h avant le premier conseil des ministres, post-remaniement.
00:33 Qu'attendez-vous de cette prise de parole, de son discours ?
00:36 J'attends d'abord le même discours qu'il a eu avec nous les députés Renaissance, il y a quelques jours.
00:43 Un discours d'unité, de cohésion.
00:45 Je pense que c'est un moment où on doit pouvoir apaiser le pays et porter un message rassurant pour les Français.
00:51 On vient de vivre quand même une période extrêmement difficile qui a touché tout le monde avec les violences urbaines, les émeutes.
00:57 Donc un message de réassurance et puis aussi une vision pour la rentrée, pour l'avenir parce qu'on le sait, on a un remaniement, on va en parler ce matin.
01:07 Mais ce que veulent les Français, c'est avoir une rentrée scolaire qui se passe bien, avec des professeurs devant chaque classe,
01:13 avoir des perspectives d'emploi, d'intégration.
01:17 Ils veulent aussi qu'on parle de transition écologique, en particulier nos jeunes.
01:21 Nos jeunes sont très sensibles à ces questions-là et puis qu'on vive mieux ensemble.
01:25 Donc dans le projet du Président de la République, moi j'ai fait la campagne présidentielle,
01:30 il y avait "libérer les énergies", "l'entreprise protéger les Français" et puis "rassembler".
01:37 Et je crois qu'on est dans un moment surtout de rassemblement.
01:40 De rassemblement, vous dites, c'est la première fois aussi qu'il prendra la parole depuis ces émeutes.
01:44 Vous en avez parlé, vous attendez aussi qu'il dresse un constat de ce qui s'est véritablement passé, qu'il donne son analyse là-dessus ?
01:52 Je pense que c'est encore un peu tôt sur l'analyse.
01:55 Il y a beaucoup de phénomènes dans ces émeutes, à la fois des personnes qui étaient vraiment là pour casser,
02:01 pour exprimer de la violence, parfois une haine envers les institutions, les services publics.
02:06 Dans ma circonscription, dans ma métropole, à Lille, à Mont-Saint-Barreul,
02:10 il y a eu vraiment beaucoup de services publics détruits.
02:14 Mais je pense que c'est aussi la mission du nouveau gouvernement.
02:19 Quand on voit le sujet de la politique de la ville, de tout l'argent public qui est mis dans les quartiers,
02:25 pour les jeunes, tout ce qu'on a fait aussi depuis le dernier quinquennat,
02:30 sur l'apprentissage, sur les perspectives d'accompagnement pour l'emploi,
02:34 sur l'ensemble, la réforme du lycée professionnel, tout ce qui est fait pour les jeunes.
02:39 Et qu'on voit ce qui s'est passé là avec beaucoup de mineurs qui étaient là aussi pour piller simplement,
02:44 dans une sorte d'euphorie, qu'ils décrivent eux-mêmes devant les juges,
02:48 quand ils sont en train de s'expliquer devant la justice.
02:51 Eh bien, on se dit qu'il y a quand même besoin de comprendre les choses,
02:54 de travailler avec les acteurs de terrain.
02:56 J'entends la parole des ministres, certes, mais la parole d'un président, elle compte quand même dans ce contexte-là, non ?
03:02 Ah bien bien sûr, c'est lui qui donne le cap, avec une première ministre renouvelée, solide, cohérente.
03:08 Je pense qu'il va montrer aussi, et j'espère qu'il va montrer aussi,
03:12 qu'on continue sur un cap avec la fermeté et l'autorité de l'État,
03:16 qui doit être réaffirmée aussi après ce qui s'est passé,
03:19 et avec une vision où on peut se projeter pour nos jeunes.
03:23 Et en fait, quand on se projette pour nos jeunes, on se projette aussi en tant que parents, en tant que famille.
03:29 On a Aurore Berger qui arrive au Solidarité à la Famille,
03:32 le sujet de la politique familiale, de comment on arrive à avoir, même quand on est une famille monoparentale,
03:38 de l'autorité, un pouvoir d'achat qui nous permet d'élever nos enfants correctement, un logement digne,
03:45 tout ça, ce sont des questions qui vont rassembler le gouvernement autour d'Emmanuel Macron.
03:49 Et moi, ce que je me dis, c'est que ces violences urbaines, elles marquent un cap à un an du premier quinquennat.
03:57 On a traversé de nombreuses crises, après la guerre en Ukraine, le Covid, les retraites,
04:03 on est dans une France perturbée, il y a les vacances, et à la rentrée, c'est tous unis pour l'apaisement.
04:09 Emmanuel Macron, en tout cas, devrait faire aussi le bilan de ces 100 jours, depuis la réforme des retraites.
04:13 On a eu beaucoup, beaucoup, beaucoup d'annonces tout au long de ces 100 jours,
04:16 mais concrètement, qu'est-ce qui a vraiment changé, au final ?
04:19 Je pense qu'on peut faire un bilan de cette première année,
04:24 quand même, pour se dire qu'au-delà du buzz médiatique, au-delà des crises,
04:30 on a une politique de fond qui fait avancer le pays.
04:33 Parce que, moi je suis à l'Assemblée Nationale, je suis députée,
04:36 on nous avait prédit, en juillet dernier, une assemblée complètement bloquée, un pays bloqué.
04:42 On ne pourrait voter aucune loi. Vous avez raison, ça a été très compliqué,
04:46 on en a fait les frais, beaucoup de tensions, beaucoup d'agressivité des oppositions,
04:50 mais 47 lois en un an, des vrais projets comme le sujet du travail, de l'emploi, de la valeur travail,
05:01 qui ont été remis au centre du débat, avec la loi sur l'assurance chômage,
05:04 le partage de la valeur, et demain, à la rentrée, la loi pleine emploi,
05:07 on voit aussi qu'il y a de la cohérence dans cette année,
05:10 on suit les projets, les uns après les autres, sur l'ordre républicain.
05:14 On a voté la loi sur les moyens de la police,
05:17 et on a réussi à la faire passer avec des alliances d'autres groupes, y compris d'opposition.
05:22 On a voté la loi sur la justice, là, il y a quelques jours, avec des gros budgets,
05:29 des moyens, mais en même temps, des moyens pour la justice,
05:32 ça faisait des années qu'il n'y en avait pas eu assez, on sait qu'on est en train de réparer,
05:35 et puis on a voté la loi de programmation militaire.
05:38 Donc l'ordre républicain, justice, police, armée, c'est aussi ce que veulent les Français,
05:43 ils veulent une France qui est tenue, avec fermeté, avec autorité,
05:48 et pour ça, il faut des moyens rétablis.
05:50 - Venons-en, Violette Spielbrot, à ce nouveau gouvernement.
05:53 Réunis pour la première fois ce matin au Conseil des ministres,
05:55 les oppositions dénoncent, de manière assez unanime, un remaniement qui ne changera rien.
06:00 Qu'est-ce que vous leur répondez ?
06:02 - Alors, peut-être qu'ils ne connaissent pas, d'abord ceux qui entrent au gouvernement,
06:07 moi j'ai la chance d'avoir plusieurs collègues...
06:09 - Comme beaucoup de Français, c'est vrai que ce ne sont pas forcément des noms très connus...
06:11 - Oui, mais en même temps, la compétence, la motivation, puis la capacité de créer de la nouveauté,
06:16 je pense qu'on peut faire confiance, d'abord à mes collègues députés,
06:20 alors il y a beaucoup de femmes en plus, députées qui rentrent,
06:22 donc Aurore Berger en premier lieu, mais aussi Sabrina Gresty-Roubach
06:26 qui va s'occuper de la politique de la ville, et on parle des quartiers,
06:30 elle sait de quoi elle parle, puisqu'elle vient de Marseille, des quartiers nord de Marseille...
06:35 - On aura Priska Tevno aussi, vous parlez des députés...
06:37 - Priska Tevno qui va s'occuper de la jeunesse,
06:40 Fadila Katabi, qui est peut-être moins connue, mais nous on l'a bien connue,
06:44 parce qu'elle a été au devant de la scène pendant les retraites,
06:46 c'était la présidente de la commission des affaires sociales,
06:49 et elle va être en charge du handicap, et on le sait que sur le handicap,
06:52 on a fait des avancées, notamment avec la H déconjugalisée,
06:56 mais les familles attendent encore beaucoup sur le handicap,
06:59 il y a eu des promesses du président de la République, on a beaucoup de travail.
07:02 Et ces femmes qui rentrent dans le gouvernement, ces députées,
07:06 elles ont fait leur preuve d'abord une capacité de ténacité et une force politique,
07:12 et puis aussi, c'est des forts caractères.
07:14 Je vais vous dire que vous allez voir ce que vous allez voir,
07:17 laissons aux français le soin de les découvrir,
07:21 puis peut-être un mot sur Patrice Vergrit,
07:23 je suis du nord, l'île c'est dans le nord, mais on est très proche, on aime Dunkerque,
07:29 Patrice Vergrit, maire de Dunkerque, président de la communauté urbaine de Dunkerque,
07:33 - Qui connaît bien le sujet, effectivement.
07:34 - Spécialiste du logement, un grand homme d'État,
07:36 mais aussi quelqu'un qui a donné une très forte impulsion de transition écologique à Dunkerque,
07:41 et d'attractivité.
07:42 Aujourd'hui les gens viennent s'installer à Dunkerque,
07:44 les industries viennent s'installer à Dunkerque,
07:46 et c'est la première ville qui a fait les bus gratuits.
07:49 Je pense que Patrice Vergrit, il est capable non seulement d'agir,
07:53 mais d'aller très vite, avec des actes très forts sur la politique de logement,
07:58 et ça c'est un vrai sujet qui intéresse les français.
08:00 - Et là, ce que vous nous dites finalement,
08:02 c'est qu'on a des profils qui sont beaucoup plus politiques.
08:05 Globalement, la société civile, on ne la voit plus dans ce nouveau gouvernement,
08:09 elle a disparu, ce n'est pas un aveu d'échec ici pour Emmanuel Macron ?
08:12 C'était ce qu'il souhaitait mettre en avant ?
08:14 - Vous avez raison, ce sont des élus, élus locaux, élus nationaux,
08:19 qui rentrent aujourd'hui au gouvernement avec beaucoup de compétences,
08:23 un savoir-faire aussi dans les rapports de force entre parlement et gouvernement,
08:27 entre gouvernement, cabinet ministériel et administration.
08:30 - Mais ça, ce sera nécessaire avec une majorité relative ?
08:33 - C'est nécessaire, parce que qu'est-ce qu'ils veulent les français ?
08:35 Ils veulent de la fermeté sur les réponses judiciaires,
08:39 après c'est les émeutes urbaines,
08:41 mais ils veulent aussi de la rapidité de l'administration,
08:44 ils veulent qu'on assouplisse les règles,
08:46 ils veulent qu'on puisse libérer les énergies.
08:49 Quand on a des jeunes talents qui sont dans les quartiers,
08:52 qui ont envie de monter un projet d'entreprise,
08:53 il ne faut pas que ça prenne 5 ans avec plein de dossiers,
08:56 et que ça soit décourageant.
08:58 Et ça c'est vraiment aussi un défi,
09:00 et je pense qu'avec des profils politiques, comme vous le dites,
09:04 qui sont capables de faire bouger les administrations,
09:08 et d'avoir cet assouplissement comme on vient de le montrer
09:11 avec le projet de loi reconstruction,
09:13 et bien on sera au rendez-vous.
09:15 - Donc c'était une erreur finalement de faire confiance à la société civile,
09:19 pour un gouvernement, pour être ministre ?
09:20 - Moi je ne dirais pas ça, parce que j'ai un attachement pour ces ministres qui partent,
09:23 j'ai eu beaucoup d'échanges par exemple avec François Braune,
09:26 qui est un grand professionnel de la santé,
09:29 qui était chef de service des urgences pendant des années,
09:32 qui connaît très bien,
09:33 donc je pense qu'il ne faut pas faire un procès en quoi que ce soit.
09:37 Ce sont des personnalités de la société civile,
09:40 qui ont tout donné, avec beaucoup de respect, d'engagement,
09:43 pour l'intérêt général, vous savez,
09:45 être ministre dans les temps qui courent,
09:47 c'est un vrai sacerdoce.
09:49 Ils l'ont fait avec conviction,
09:51 et je pense qu'effectivement, on voit que les français veulent qu'on aille vite,
09:55 et que la politique dans la configuration actuelle,
09:58 avec une majorité relative à l'Assemblée,
10:00 c'est un vrai exploit de réussir à faire avancer la France.
10:03 - Mais alors ce gouvernement, il se resserre autour des macronistes de la première heure,
10:06 les plus fidèles, pas d'ouverture à droite,
10:08 ça on l'a vu,
10:10 la principale prise à gauche, Papendia, y a été finalement remerciée,
10:13 ça va être dur quand même de gouverner,
10:15 de trouver des coalitions dans ces conditions, non ?
10:17 - Alors moi je ne pense pas, parce que finalement,
10:19 quand on regarde les textes qu'on a votés,
10:21 y compris avec le gouvernement précédent,
10:23 on voit bien que,
10:25 sur beaucoup de sujets, on a réussi ces alliances.
10:27 Je reprends le sujet de l'énergie.
10:29 La loi sur les énergies renouvelables,
10:31 pour accélérer les éoliennes, le solaire, l'hydrogène,
10:34 on a réussi à la faire voter plutôt avec la gauche.
10:37 La loi sur le nucléaire,
10:39 qui était extrêmement importante,
10:41 parce qu'on est dans une période où il faut que les prix d'énergie baissent,
10:44 et il faut qu'on ait plus de production d'électricité nucléaire,
10:47 et bien on a réussi à la faire voter avec une partie de la droite,
10:50 et avec le parti communiste.
10:52 Donc à chaque fois, texte par texte,
10:54 c'est difficile, c'est beaucoup de négociations,
10:56 c'est des débats beaucoup plus longs à l'Assemblée nationale,
10:58 effectivement, on fait le tard la nuit,
11:00 et toutes les nuits, cette semaine encore,
11:02 y compris et jusque ce soir,
11:04 sur le projet de loi Industrie Verte,
11:06 mais on y arrive.
11:08 Donc moi je pense que...
11:10 - Ça risque d'être compliqué à la rentrée sur le budget 2024, par exemple.
11:12 - Oui, vous avez raison,
11:14 mais ça a été compliqué déjà sur le PLF 2023.
11:17 On sait que le budget c'est un marqueur aussi,
11:19 de la politique générale,
11:21 d'un exécutif.
11:23 Et donc on sait qu'on va avoir des oppositions,
11:25 on sait qu'on va avoir des 49.3,
11:27 en plus comme les budgets sont découpés
11:29 avec les recettes, les dépenses,
11:31 à chaque fois, on peut être soumis à un 49.3,
11:33 tout ça, ça ne va pas être une surprise.
11:35 C'est une configuration politique
11:37 qui fait que lors du budget, c'est à ce moment-là
11:39 qu'il y a le clivage le plus fort.
11:41 - Violette Spelboot, à l'Assemblée, vous êtes membre
11:43 de la Commission des Affaires Culturelles et de l'Éducation.
11:45 La promotion de Gabriel Attal, 34 ans,
11:47 à l'Éducation nationale, vous la voyez d'un bon oeil,
11:49 c'est une bonne nouvelle pour vous ?
11:51 - C'est un excellent signe,
11:53 l'arrivée de Gabriel Attal.
11:55 D'abord parce qu'il a été à la jeunesse,
11:57 il a déjà été en charge de la jeunesse,
11:59 et je pense que c'est quelqu'un
12:01 qui est très proche des jeunes,
12:03 qui les connaît, qui s'intéresse
12:05 à la fois aux questions
12:07 d'éducation, d'histoire,
12:09 de rapport à la République française,
12:11 et il l'a redit, c'est sa première priorité,
12:13 rétablir l'autorité et la fermeté
12:15 à l'école.
12:17 Et aussi parce que c'est quelqu'un
12:19 qui comprend la modernité
12:21 du monde dans lequel évoluent
12:23 nos enfants, je pense aux numériques,
12:25 aux réseaux sociaux,
12:27 à l'information déferlante et au risque
12:29 des fake news, au harcèlement scolaire,
12:31 et sa deuxième priorité, quand il parle
12:33 d'enfants heureux à l'école, bien sûr
12:35 qu'il fait allusion au sujet du harcèlement,
12:37 de l'embrigadement sur les réseaux sociaux,
12:39 tous ces sujets-là, il a même cité l'intelligence
12:41 artificielle hier dans son discours
12:43 d'intronisation. Moi je pense
12:45 qu'on a besoin d'avoir
12:47 une école qui marche sur ses deux pieds,
12:49 redire la confiance en l'école,
12:51 les savoirs fondamentaux,
12:53 et en des professeurs qui sont
12:55 les métiers essentiels pour l'éducation,
12:57 pour l'égalité des chances, et puis aussi
12:59 savoir proster nos jeunes
13:01 dans un avenir qui est parfois inquiétant
13:03 et menaçant avec
13:05 la transformation
13:07 de ce monde dans lequel ils vivent.
13:09 - Lors de sa passation de pouvoir, il a
13:11 parlé aussi, en l'occurrence,
13:13 de son enfance, scolarisé dans le privé,
13:15 est-ce que ça ne va pas être un handicap pour lui ?
13:17 - Alors vous allez dire que je suis très
13:19 positive, mais effectivement c'est le cas
13:21 quand je l'ai entendu parler, de l'école
13:23 privée et de l'école publique, de s'occuper
13:25 de tous les élèves,
13:27 de quelque part mettre fin à un clivage
13:29 idéologique. Moi ça me va
13:31 très bien, parce que
13:33 devant chaque élève il y a un professeur qui l'enseigne
13:35 dans le privé ou dans le public, il a la même
13:37 mission de l'éducation nationale.
13:39 Les parents qui font le choix de mettre
13:41 dans le privé, c'est soit un choix géographique,
13:43 soit un choix
13:45 religieux, mais soit aussi un
13:47 choix de mixité,
13:49 de méthodologie
13:51 pédagogique.
13:53 Moi je connais beaucoup de parents à Lille
13:55 dans ma circonscription, à Marc-en-Barol,
13:57 qui mettent leur enfant dans le privé.
13:59 C'est pas que des bourgeois, que des nantis,
14:01 je crois qu'il y a eu une caricature pendant des années
14:03 du clivage
14:05 entre privé et public.
14:07 Et aujourd'hui le fait qu'ils disent ça
14:09 dans son discours, pour moi c'est un signe au contraire
14:11 très fort d'ouverture.
14:13 On ne met pas des gens dans des cases,
14:15 on s'adresse à tous les français.
14:17 - C'est peut-être aussi pour éviter que l'effet boomerang,
14:19 que ça leur vienne aussi à la figure
14:21 avec des polémiques, pourquoi pas ?
14:23 - Gabriel Attal, c'est un ministre malin,
14:25 intelligent, qui sait prévenir
14:27 les coups, et il est là aussi pour
14:29 diriger un grand ministère
14:31 et donc il doit être
14:33 fin sur ces sujets-là.
14:35 - Une dernière question rapide sur ce remaniement.
14:37 Ça a été un peu particulier.
14:39 On a eu juste un communiqué de presse
14:41 pour nous signaler ce remaniement.
14:43 Avec un remaniement
14:45 plutôt resserré, on sait que
14:47 Elisabeth Borne voulait
14:49 un remaniement plus large, bien plus large.
14:51 Est-ce qu'Emmanuel Macron n'a pas imposé
14:53 sa volonté à Elisabeth Borne ?
14:55 - Moi vous savez, je ne m'attache pas beaucoup à la forme.
14:57 La forme de l'annonce,
14:59 l'ampleur, 8, 10,
15:01 5 ministres. Je m'attache, comme vous l'avez vu,
15:03 aux personnalités qui entrent dans ce gouvernement,
15:05 à l'engagement pour l'intérêt général.
15:07 Qu'on soit ministre sortant ou ministre entrant,
15:09 quelque part, on sent
15:11 dans les discours, dans les
15:13 expressions, beaucoup de dévouement pour
15:15 l'intérêt général. Moi c'est un engagement que je respecte énormément.
15:17 Vous parliez de ma proposition de loi,
15:19 on va y venir. Être élue aujourd'hui,
15:21 c'est très difficile. On est soumis à la violence,
15:23 les réseaux sociaux, les menaces, la caricature
15:25 en permanence. - Et venons-en justement, venons-en.
15:27 - Donc voilà, donc
15:29 ministre, avant ou après, c'est courageux.
15:31 - Venons-en à cette proposition de loi que vous allez déposer
15:33 aujourd'hui pour lutter contre
15:35 cette violence envers les élus.
15:37 Un sujet qui vous touche tout particulièrement.
15:39 On se souvient, votre domicile qui avait été
15:41 muré par des syndicalistes lors du
15:43 mouvement contre la réforme des retraites. Qu'est-ce qu'il contient
15:45 précisément, cette proposition de loi ?
15:47 - Alors je l'ai présentée hier
15:49 à la ministre des Collectivités
15:51 Territoriales, Dominique Faure, qui travaille
15:53 auprès de Gérald Darmanin. C'est une
15:55 proposition de loi qui a pour
15:57 vocation de protéger les élus
15:59 contre les violences physiques.
16:01 Physiques, c'est-à-dire les attaques
16:03 au domicile, les sujets de vidéoprotection
16:05 par exemple, la prise en charge
16:07 de la protection personnelle quand quelqu'un est menacé
16:09 de mort. Qu'on soit élu
16:11 de la majorité, c'est-à-dire
16:13 maire, on pense bien sûr au maire, au maire de
16:15 la Haile-et-Rose, au maire de Saint-Brévin, à tous ceux qui ont été
16:17 attaqués dans ces derniers temps.
16:19 Mais aussi aux élus d'opposition
16:21 et même aux candidats aux élections
16:23 qui parfois sont exposés à ce type de violence.
16:25 Et puis c'est une loi qui comprend aussi
16:27 la lutte et la protection contre les violences
16:29 psychologiques aux élus et à leur
16:31 famille. On voit bien
16:33 que lorsqu'il y a une violence au
16:35 domicile, qu'un enfant est touché
16:37 derrière, il y a des conséquences.
16:39 Des conséquences qui sont parfois très longues.
16:41 Des conséquences psychologiques,
16:43 une peur, une peur d'être dans la rue,
16:45 une inquiétude, des enfants qui
16:47 ne dorment plus. On a besoin de ce suivi
16:49 psychologique. Bien sûr, il y a un certain
16:51 nombre de protections qui existent aujourd'hui, protections
16:53 fonctionnelles, des rituels. - Il y a des lois déjà effectivement là-dessus.
16:55 - Mais l'objectif c'est d'aller plus loin.
16:57 - Des sanctions plus lourdes aussi.
16:59 - Et puis j'arrive à la dernière chose, bien sûr,
17:01 et comme beaucoup de mes collègues et là,
17:03 des républicains notamment, mais aussi
17:05 d'autres élus qui ont déjà fait des propositions de loi,
17:07 c'est un renforcement sur les sanctions,
17:09 c'est aligner les sanctions sur les violences
17:11 qui sont faites aux
17:13 gendarmes, aux policiers, aux représentants
17:15 de l'autorité publique, avec 75 000
17:17 euros d'amende, des années de prison.
17:19 On veut vraiment qu'il y ait un message très
17:21 clair et qui protège l'engagement
17:23 des maires. Et puis dernière chose, il y a les
17:25 violences aussi sur les réseaux sociaux,
17:27 la haine en ligne. On sait qu'il y a beaucoup de lois là-dessus,
17:29 on aura un projet de loi numérique, mais
17:31 sur les élus spécifiquement, on veut là aussi
17:33 qu'on a une menace de mort, qu'il puisse y avoir
17:35 une saisine très rapide, une action très
17:37 rapide, parce qu'on sait que les élus sont
17:39 particulièrement exposés, et moi je rencontre
17:41 plein de fois à Lille... - Avec quel type de sanctions dans ce cas-là, sur du harcèlement ?
17:43 - On est en train d'y travailler, mais par exemple
17:45 des amendes forfaitaires qui permettent directement
17:47 avec la plateforme Pharos, de
17:49 déclaration de la haine en ligne, d'avoir des
17:51 agents assermentés, qui feraient directement
17:53 une amende. Donc ça c'est des choses aussi qu'on va
17:55 travailler avec Jean-Noël Barraud. Moi
17:57 ce que je veux c'est que des gens
17:59 qui sont compétents, qui sont engagés, qui ont fait une carrière
18:01 professionnelle, qui ont envie, et qui s'intéressent
18:03 à la politique comme beaucoup de Français,
18:05 puissent s'engager encore en tant qu'élus local
18:07 ou national. - Allez, un mot très rapide pour
18:09 finir, parce qu'on a un peu dépassé les chronos
18:11 et les moralisateurs,
18:13 mais regarde du coin de l'œil,
18:15 Violette Spielboud, juste, voilà,
18:17 entrée au gouvernement, donc d'horreur berger, vous allez
18:19 devoir vous retrouver un
18:21 ou une nouvelle présidente
18:23 des députés Renaissance à l'Assemblée.
18:25 Est-ce que c'est un poste qui vous intéresserait ?
18:27 - Ah écoutez, je suis jeune députée,
18:29 donc moi je suis encore en train de prendre
18:31 mes responsabilités,
18:33 et de faire en sorte de pouvoir proposer des lois,
18:35 d'écouter ma circonscription et d'être dans
18:37 l'action. On a des collègues,
18:39 et en particulier notre premier vice-président,
18:41 Sylvain Maillard, qui sont déjà à l'œuvre
18:43 et qui sont prêts, puisque Aurore avait été
18:45 en congé maternité un mois
18:47 et demi, et qu'il l'a déjà remplacé.
18:49 Donc je pense que les choses sont en train de s'organiser,
18:51 et dans les quelques jours qui viennent, on aura toutes les responsabilités
18:53 qui seront repartagées
18:55 au sein du groupe. - Merci beaucoup
18:57 à Violette Spielboud, députée de la
18:59 9e circonscription du Nord,
19:01 porte-parole du groupe Renaissance. Bonne journée à vous.

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