Gérald Darmanin a annoncé qu’il allait demander la dissolution de trois groupes d’ultradroite, dont la Division Martel, qui a été au centre de l’expédition punitive du week-end dernier à Romans-sur-Isère (Drôme), qui a fait suite à la mort du jeune Thomas à Crépol.
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00:00 Aujourd'hui, Gérald Darmanin a annoncé vouloir dissoudre trois groupuscules, trois groupuscules d'extrême droite.
00:05 On va voir ça avec vous, Lisa Deff.
00:08 De qui parle-t-on exactement ?
00:10 Bonsoir Lisa.
00:11 Bonsoir.
00:11 On sait que parmi ces militants, il y en a qui viennent d'un mouvement appelé Division Martel,
00:15 en référence à Charles Martel, le chef franc connu pour avoir stoppé l'avancée musulmane à Poitiers en 732.
00:21 C'est un groupuscule d'extrême droite connu des autorités et connu pour être violent.
00:26 Ses membres se réclament du néofascisme au néonazisme.
00:29 Ils disent vouloir faire de la politique avec les points, en particulier contre l'islam et l'extrême gauche.
00:34 Selon plusieurs médias, la Division Martel serait dirigée par un jeune de 22 ans, originaire de Rouen, surnommé Gros Lardon.
00:40 Ce serait un ancien militaire, fan de Hitler et du Troisième Reich, qui aurait quitté l'armée pour désaccords politiques.
00:46 Selon plusieurs médias à nouveau, la Division Martel serait en lien avec d'autres factions radicales en France,
00:51 le GUD notamment, Groupe Union Défense, réputé pour ses actions violentes.
00:55 Leur méthode semble avoir changé.
00:57 D'habitude, leurs manifestations sont déclarées, comme après la mort de Lola, souvenez-vous.
01:01 Et depuis quelques jours, voire quelques semaines, les rassemblements et les actions violentes se font davantage de façon sauvage.
01:07 Est-ce qu'il y a beaucoup d'autres groupuscules d'ultra-droite de ce genre ?
01:10 Les services de renseignement estiment qu'il y a environ 3 300 personnes relevant de l'ultra-droite.
01:14 C'est en augmentation.
01:15 Il y a 20 ans, ils étaient presque 1 000 de moins.
01:18 Dans ces 3 300 personnes, il y aurait 1 300 personnes violentes qui sont fichées S.
01:23 Parmi ces personnes, beaucoup ont déjà été condamnées.
01:26 Ce week-end, en plus de la manifestation de Romain Surizer, vous l'avez dit, Maxime,
01:29 pour laquelle 6 personnes ont écopé de 6 à 10 mois de prison ferme pour participation à un groupement formé
01:34 en vue de la préparation de violences ou de dégradations.
01:37 Ailleurs en France, à Paris, il y a eu des croix gammées, taguées.
01:41 Plusieurs personnes ont été interpellées, 13, et sur ces 13 personnes, 7 étaient fichées S d'ultra-droite.
01:47 Et dans un rapport parlementaire publié la semaine dernière,
01:50 on peut lire que plusieurs facteurs peuvent expliquer cette recrudescence.
01:53 Les crises migratoires, le confinement qui était propice au développement de thèses conspirationnistes, par exemple.
01:59 Les dernières manifestations, comme celle contre la réforme des retraites
02:02 et la rivalité avec la mouvance d'ultra-gauche qui va avec.
02:05 Et enfin, la poussée de l'extrême-droite sur le front électoral.
02:08 Les membres de l'ultra-droite auraient tendance à penser que quand l'extrême-droite passera au pouvoir,
02:13 ce qu'ils pensent, ils ne seront pas inquiétés.
02:16 Et en plus, leurs actions contribuent à mettre en lumière ce qu'ils estiment
02:19 être la problématique du pays, à savoir l'immigration.