Réduction d'effectifs chez STMicroelectronics. Le groupe franco-italien de composants électroniques prévoit le départ volontaire "d'environ 1.000 personnes" en France sur les 2.800 prévus dans le monde d'ici fin 2027 dans le cadre de son plan de transformation. Les explications avec le journaliste BFM Business, Guillaume Paul.
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00:00Bonjour Guillaume. Bonjour Pauline. On va parler d'un nouveau gros plan social qui se dessine, le fabricant français de puces et de semi-conducteurs ST Microélectronique.
00:07Ça fermait, il a confirmé tout à l'heure qu'il allait bien supprimer. Alors là on parle de 1000 postes en France.
00:12Oui, c'est un gros coup dur. Le groupe avait déjà évoqué cette possibilité il y a 15 jours. Là, il le confirme, je crois que depuis l'annonce de Michelin,
00:19vous savez c'était en novembre dernier, fermeture des sites de Cholet-Evann, c'était plus de 1250 suppressions de postes.
00:25Là je crois qu'on n'a pas eu depuis novembre dernier une annonce de plan social comme celui-là.
00:28Alors ST Micro parle de départ volontaire pour l'instant et surtout ne dit pas quels sites seront concernés.
00:35On sait notamment que les deux tiers des effectifs français de ce groupe se situent dans l'Isère, vous savez du côté de Grenoble et de Crôles.
00:40Mais pour l'instant on n'a aucune certitude sur le nombre de sites qui vont être concernés et dans quelle proportion ?
00:44Mais pourtant ces puces et ces semi-conducteurs, on en a besoin aujourd'hui pour beaucoup de choses, donc ça devrait plutôt être bénéfique pour eux.
00:50Alors c'est vrai qu'on en cherche partout, pour tout, pour fabriquer des téléphones, des ordinateurs, des tablettes, de l'électroménager pour construire des voitures électriques,
00:57pour construire des éoliennes. Donc effectivement il y a de la demande partout.
01:00Sauf que pour plusieurs raisons, ST Micro malgré tout se trouve dans la difficulté.
01:04Un, comme beaucoup d'entreprises, il y a la guerre commerciale. Est-ce que je vais pouvoir continuer à exporter aux Etats-Unis ?
01:08Ça forcément, ça pèse sur le groupe.
01:11Deux, ils font certes des puces de bonne qualité, c'est indéniable, mais qui ne sont peut-être pas de la qualité qui sont les plus recherchées aujourd'hui.
01:19On cherche plus des puces qui permettent d'avancer sur l'intelligence artificielle.
01:23ST Micro n'est pas trop là-dedans, c'est plus du côté de l'Asie que ça se passe aujourd'hui.
01:26Et puis alors, trois surtout, ils ont fait un mauvais pari il y a quelques années.
01:29C'est-à-dire, je vous disais, on fabrique des voitures électriques grâce aux puces.
01:33Ils se sont un petit peu trop positionnés sur la voiture électrique en se disant, bon, en 2025, le marché leur a progressé, ça se vendra comme des petits pains.
01:39Et ça ne vend pas autant que ça les voitures électriques.
01:41C'est-à-dire que ce marché sur lequel ils misaient beaucoup, ça représente aujourd'hui 40% de leur activité.
01:46Donc pour dire les choses de manière un peu crue, ils ont misé sur le mauvais cheval.
01:49Ils ont un peu trop misé, malheureusement, sur le mauvais cheval.
01:52Voilà toutes les raisons qui font qu'aujourd'hui, ST Micro, malgré la forte demande de puces, est en grande difficulté, malheureusement.
01:57Mauvaise nouvelle du côté d'ST Micro.
01:59Il y a une autre mauvaise nouvelle du côté de Jennifer qui demande sa mise en liquidation judiciaire.
02:02On en parlera tout à l'heure.
02:03Merci beaucoup, Guillaume.
02:04C'était l'écho.