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Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

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00:00:00 Bonjour à tous et très heureux de vous retrouver dans Punchline Week-end.
00:00:04 Nous sommes ensemble jusqu'à 19h pour vous informer, pour décrypter l'actualité, l'analyser,
00:00:09 débattre également avec nos invités.
00:00:11 Je vous les présente dans un instant.
00:00:13 Mais avant, au sommaire de cette émission, le discours de Hassan Nasrallah, le chef du
00:00:18 Hezbollah.
00:00:19 Une prise de parole à la fois attendue et redoutée après l'attaque terroriste du 7
00:00:22 octobre.
00:00:23 Même si l'ouverture d'une guerre totale contre Israël n'a pas été annoncée, mais
00:00:27 jugée comme réaliste, tout ressemble à une déclaration de guerre qui vise en premier
00:00:32 lieu les Etats-Unis.
00:00:33 Sommes-nous face à un tournant dans le conflit ? Doit-on craindre désormais un embrasement
00:00:37 régional ? On en parle avec nos invités.
00:00:39 Dans ce contexte, alors que la France a été frappée par un nouvel attentat le 13 octobre,
00:00:45 78% des Français estiment que l'islamisme constitue une menace pour le pays.
00:00:50 Pour autant, cette idéologie politique, responsable de plusieurs attentats, n'inquiète pas, 66%
00:00:56 des électeurs de la France Insoumise et 44% des moins de 35 ans.
00:01:02 Comment l'expliquer ? Qu'est-ce que ces chiffres révèlent ? L'avis de nos invités
00:01:07 à suivre.
00:01:08 Guillaume Meurice refuse de s'excuser après ses propos polémiques sur le Premier ministre
00:01:13 israélien.
00:01:14 Celui qui a le statut d'humoriste sur France Inter s'en prend même à un élu du RN qui
00:01:18 ose le critiquer.
00:01:19 Guillaume Meurice accusé par certains d'antisémitisme après avoir affirmé avoir un déguisement
00:01:25 pour faire peur pour Halloween, un déguisement Netanyahou, sorte de nazi mais sans prépuce.
00:01:30 Pourquoi refuse-t-il de s'excuser sachant que les Français ont été blessés par de
00:01:34 tels propos et qu'il l'officie sur le service public ? Est-ce le signe d'un antisémitisme
00:01:39 décomplexé ? L'avis de nos invités dans cette émission.
00:01:43 Et puis nous nous intéresserons également au silence du star des showbiz après l'attaque
00:01:47 terroriste du Hamas.
00:01:48 Un silence dénoncé par l'acteur Philippe Toretton, par le réalisateur, scénariste
00:01:52 Elie Chouraki ou encore l'animateur et producteur Arthur.
00:01:56 Pour en parler justement autour de cette table à mes côtés Karim Zeridi.
00:02:00 Bonjour Karim.
00:02:01 Bonjour.
00:02:02 Ancien député européen.
00:02:03 A vos côtés Gérard Vespière, géopolitologue, fondateur Le Monde Décrypté.
00:02:07 Richard Habitbol est également avec nous cet après-midi.
00:02:10 Bonjour Richard.
00:02:11 Vous êtes consultant en relations internationales.
00:02:13 Et Marc Varneau également pour nous accompagner.
00:02:17 La parole à vous messieurs dans un instant.
00:02:18 Mais tout de suite nous faisons un point complet sur les dernières actualités.
00:02:21 C'est avec vous, Miquel Dos Santos.
00:02:24 Le bilan s'alourdit.
00:02:27 Bilan humain de la tempête Kiaran.
00:02:28 Selon Elisabeth Borne, au moins deux personnes sont mortes.
00:02:32 47 ont été blessées.
00:02:33 La première ministre a néanmoins souligné que la responsabilité des Français et la
00:02:37 mobilisation des sapeurs-pompiers a permis d'éviter un bilan plus dramatique.
00:02:41 La marche pro-palestinienne prévue demain à Paris aura bien lieu.
00:02:46 Le préfet de police Laurent Nunez l'a autorisé mais a prévenu qu'aucun débordement ne sera
00:02:50 toléré.
00:02:51 Le 31 mars, le Parti socialiste appelle à défiler dans toute la France.
00:02:54 D'autres rassemblements sont organisés ce samedi dans l'Hexagone.
00:02:58 Enfin, 78% des Français considèrent que l'islamisme est une menace pour la France.
00:03:04 C'est le résultat du dernier sondage CNews CSA.
00:03:06 Avec 92% de réponses favorables.
00:03:09 Les sympathisants de droite sont ceux qui y croient davantage.
00:03:13 A gauche, ils ne sont que 61%.
00:03:15 A 17h30, ce sondage, on l'abordera justement en deuxième partie d'émission.
00:03:21 Mais pour démarrer, nous allons revenir sur la prise de parole du chef du Hezbollah qui
00:03:27 s'est exprimé pour la première fois depuis la réplique d'Israël après l'attaque terroriste
00:03:31 du Hamas.
00:03:32 Une prise de parole qui était à la fois attendue et en même temps redoutée.
00:03:36 L'enjeu était de savoir si le Hezbollah allait engager le Liban dans le conflit.
00:03:40 La dernière fois que Hassan Nasrallah était à Paris en public, c'était en 2016.
00:03:44 Il fallait donc s'attendre à un discours qui s'apparente à une déclaration de guerre.
00:03:49 Alors est-ce que c'était le cas ? En tout cas, Hassan Nasrallah juge les Etats-Unis
00:03:53 responsables de la situation.
00:03:54 Il affirme l'éventualité d'une guerre totale et réaliste.
00:03:58 Alors, nous allons retrouver nos envoyés spéciaux sur place à Zderot.
00:04:02 Plus précisément, Anne-Isabelle Tollet avec Olivier Gangloff.
00:04:06 Anne-Isabelle, bonjour.
00:04:07 Alors, je le disais, le chef du Hezbollah qui s'est exprimé.
00:04:10 Que retenir de sa prise de parole ? Et comment a-t-elle été reçue sur place ?
00:04:14 1h27 de discours belliqueux, Olivier.
00:04:20 Pour ne pas dire belliciste, puisque le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré,
00:04:26 vous l'avez dit, je cite, qu'une perspective de guerre totale était réaliste.
00:04:30 Le Hezbollah qui se dit aussi pouvoir faire face à la flotte américaine.
00:04:34 On rappelle qu'ici, il y a deux porte-avions américains, dont l'un le plus puissant du
00:04:40 monde, qui constitue actuellement une bulle autour d'Israël.
00:04:43 Alors que sur le front nord, à la frontière libanaise, l'armée israélienne est en
00:04:47 état d'alerte et riposte aux frappes du Hezbollah à la frontière précisément du
00:04:52 nord entre le Liban et Israël.
00:04:55 Le chef du Hezbollah qui a dit, aujourd'hui, les Etats-Unis sont entièrement responsables
00:05:00 de la guerre de Gaza et qu'Israël n'était qu'un outil pour l'exécuter.
00:05:04 Le chef de la milice, Chitt, précise aussi que l'opération du déluge d'Al-Qassa du
00:05:08 7 octobre dernier était à 100% palestinienne pour la Palestine.
00:05:14 Son peuple n'est en aucun cas lié à un dossier régional, voire national.
00:05:20 C'est une manière de dire que l'Iran n'a pas commandité cette opération du ramas
00:05:23 le 7 octobre dernier.
00:05:24 Nous avons donc assisté à presque 1h30 de discours de propagande martiale.
00:05:29 Je rappelle cette phrase, une perspective de guerre totale réaliste pourrait sonner
00:05:33 comme une déclaration de guerre.
00:05:35 Mais en même temps Olivier, pourquoi avoir attendu presque un mois pour déclarer cette
00:05:41 guerre alors que le conflit sur le front nord entre le Hezbollah et l'armée israélienne
00:05:45 a déjà commencé ? Effet d'annonce ou pas, le chef de la milice
00:05:49 chiite libanaise s'est enfin exprimé avec un niveau d'arabe très simple pour être
00:05:55 le mieux compris à travers le monde par tous les arabophones.
00:05:58 Merci beaucoup Anne-Isabelle pour toutes ces précisions.
00:06:01 Isabelle Tollet en duplex avec Olivier Gangloff de Puys d'Erot en Israël.
00:06:06 Gérard Vespier, l'éventualité d'une guerre totale est réaliste.
00:06:10 Ce sont les mots qu'on peut retenir notamment du discours d'Assad Nasrallah.
00:06:15 Est-ce que vous y voyez une déclaration de guerre aujourd'hui ou une sorte de "en
00:06:22 même temps" c'est-à-dire on déclare la guerre mais pas question pour nous de s'engager
00:06:26 militairement pour le moment ? Je m'arrêterai à la première partie de
00:06:30 votre phrase.
00:06:31 Une déclaration.
00:06:33 On ne peut pas dire les perspectives d'une guerre.
00:06:38 Quand on veut faire la guerre, on dit voilà, on déclenche.
00:06:41 Si on annonce quelque chose, on est effectivement dans l'annonce.
00:06:46 On n'est pas dans la réalité du terrain.
00:06:47 Donc les forces qui sont derrière le Hezbollah, parce que le Hezbollah n'est pas le Liban,
00:06:53 c'est un parti politique et ce sont des forces militaires importantes à l'intérieur
00:06:58 du Liban.
00:06:59 Le gouvernement libanais, il y a 48 heures, a dit qu'il s'opposait à un conflit.
00:07:05 Et donc derrière le Hezbollah, qu'est-ce qu'il y a ? Il y a Teheran qui a créé le
00:07:11 Hezbollah à partir de 1982, n'est-ce pas ? Donc je ne pense pas que l'Iran non plus
00:07:17 veuille détruire ou mettre dans une position très délicate une milice très importante,
00:07:25 plusieurs dizaines de milliers d'hommes dans un conflit entre Israël et les États-Unis.
00:07:29 D'autant plus que le grand gagnant politique dans les épouvantables 12 heures du 7 octobre,
00:07:38 c'est Teheran, sans avoir dégagé aucune arme, n'est-ce pas, eux-mêmes.
00:07:45 Donc ils sont là, les Iraniens, pour engranger leur gain politique et certainement pas pour
00:07:52 que leur milice déclare la guerre.
00:07:56 Autre déclaration d'Assad Nasrallah visant les États-Unis, cette fois à Richard Habitbal.
00:08:00 Voyez ce qu'a dit le chef du Hezbollah.
00:08:02 Aujourd'hui, les États-Unis sont entièrement responsables de la guerre à Gaza.
00:08:05 Israël n'est qu'un outil pour l'exécuter.
00:08:07 Les menaces contre nous ne servent à rien.
00:08:09 Vos forces navales ne nous effraient pas.
00:08:12 Nous avons préparé une riposte.
00:08:16 Est-ce qu'on peut le croire, le chef du Hezbollah, ou au contraire, finalement, l'armée américaine
00:08:22 qui se déploie dans la région inquiète davantage le chef du Hamas ?
00:08:26 Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, finalement, il reste sur une déclaration.
00:08:30 – Je reprendrai beaucoup de choses que vient de déclarer notre collègue.
00:08:35 – Très gentil, merci.
00:08:36 – Qui est tout à fait pertinent.
00:08:42 Je pense que ce discours était totalement prévisible, en fait.
00:08:46 Parce que si on veut faire la guerre, on ne la déclare pas, surtout chez le Hezbollah.
00:08:50 On l'a fait. Donc s'ils avaient l'intention de déclencher quelque chose,
00:08:54 ils l'auraient déclenché de manière la plus brutale et la plus subite possible.
00:08:59 La deuxième chose, je pense que quand même, il a beau dire ce qu'il veut dire,
00:09:04 les porte-avions américains au large du Liban ont été particulièrement dissuasifs.
00:09:17 Je pense que l'Iran a compris que si elle rentrait, ça serait un conflit,
00:09:24 non pas seulement avec Israël mais avec les États-Unis.
00:09:26 Que le Hezbollah a tout intérêt à protéger ses situations au Liban,
00:09:31 alors que les Libanais n'ont absolument pas envie d'une guerre aujourd'hui,
00:09:34 vu leur situation économique et politique.
00:09:37 Et que le Hezbollah, sa première priorité, c'est de rester un pouvoir au Liban,
00:09:46 un État dans l'État libanais.
00:09:48 Quant aux Iraniens, ils sont dans une situation quand même compliquée
00:09:53 au point de vue interne et ils se rendent bien compte qu'un conflit aujourd'hui
00:09:58 pourrait se traduire par une révolution iranienne qui ferait tomber les ayatollahs.
00:10:02 Ce qui est d'ailleurs totalement souhaitable pour la région en toute entière
00:10:06 parce que si le régime change, c'est toute la région qui passe
00:10:10 dans un autre état géopolitique et dans un tout autre état.
00:10:14 Je pense que l'aboutissement de tout ça serait quand même une région totalement apaisée.
00:10:20 – On va revenir sur la situation à Gaza, mais avant un tour de table rapide,
00:10:23 votre avis finalement, pas d'embrasement régional
00:10:26 après cette prise de parole d'Assad Nasrallah, Karim Zeribi ?
00:10:31 Vous ne le sentez pas comme ça ?
00:10:32 – C'est une déclaration qui mentionne une forme de menace
00:10:38 mais il n'y a pas de volonté d'embrasement de mon point de vue.
00:10:40 Je pense qu'effectivement, ce ne serait pas à l'intérêt ni du Hezbollah,
00:10:43 ni de l'Iran dans le contexte.
00:10:45 C'est une menace pour clairement évoquer le côté, j'avais de dire,
00:10:51 un peu inacceptable de la riposte israélienne,
00:10:55 prenant en compte le fait qu'ils ont aussi les opinions à l'échelle internationale
00:11:01 qui sont là, qui réagissent et le Hezbollah et l'Iran ne sont pas non plus coupés du monde.
00:11:07 Donc ils n'ont aucun intérêt à rentrer dans le conflit et à l'embraser.
00:11:12 Ce serait une faute et en plus ça se retournerait contre eux.
00:11:17 – Marc Varnaud, davantage une posture aujourd'hui qu'on a entendue,
00:11:20 plus qu'une volonté de s'engager militairement ?
00:11:22 – L'internationalisation du conflit, elle existe depuis le 7 octobre.
00:11:26 Depuis le 7 octobre, l'Iran a activé tous ses leviers,
00:11:29 tous ses leviers, sans aucune exception.
00:11:31 Je voudrais rappeler quand même que les outils qui sont des rebelles yéménites
00:11:34 tirent des drones et des missiles balistiques sur Israël,
00:11:37 les outils qui sont des alliés chiites, des chiites yéménites de l'Iran,
00:11:41 que la milice irakienne chiite, qui a quand même 140 000 hommes,
00:11:46 s'est mobilisée et s'est placée à l'est du Golan,
00:11:49 que effectivement le Hezbollah libanais fait une guerre d'attrition sur la frontière,
00:11:53 tout ça simultanément à l'opération du Hamas.
00:11:57 Effectivement, je pense que ce qui a changé les choses, c'est l'implication américaine.
00:12:01 C'est-à-dire que le plan iranien, il a déraillé avec les porte-avions américains.
00:12:05 Ils ont compris à ce moment-là que ça n'allait pas être une guerre
00:12:08 organisée par l'Iran et ses sous-traitants contre Israël,
00:12:11 mais ça allait être un embrasement général, voire quasiment mondial.
00:12:14 Et je pense que c'est ça qui les a fait réfléchir, qui les fait reculer aujourd'hui.
00:12:19 Parce qu'on voit bien que le plan d'encerclement et d'attaque simultanée d'Israël,
00:12:23 il était ficlé aux petits oignons ce plan. Et aujourd'hui, il n'est pas mis en œuvre.
00:12:26 On y reviendra avec Boaz Bismuth, député israélien du Likoud,
00:12:29 qui sera en liaison avec nous à 18h.
00:12:32 On reviendra sur cette prise de parole d'Assad Nasrallah.
00:12:34 Je vous propose que nous nous intéressions à présent à la situation sur le terrain,
00:12:38 puisque Gaza est désormais encerclée par l'armée israélienne
00:12:41 après une semaine de combats au sol, de frappes sur le territoire palestinien.
00:12:45 Le chef de la diplomatie américain, Anthony Blinken, est arrivé à Tel Aviv.
00:12:49 Il a appelé à protéger les civils tout en renouvelant son soutien à Israël.
00:12:53 On regarde ce sujet de Solenne Bouland. On en parle ensuite.
00:12:57 Après une semaine de combats acharnés contre le Hamas dans le nord du territoire,
00:13:03 les soldats israéliens ont achevé l'encerclement de la ville de Gaza,
00:13:07 où se trouve le centre de l'organisation terroriste Hamas,
00:13:10 selon le porte-parole de l'armée israélienne.
00:13:12 Depuis la mi-octobre, les forces de Tsahal appellent la population
00:13:16 à fuir le nord de la bande de Gaza,
00:13:18 où les bombardements ont détruit des quartiers entiers.
00:13:21 Le concept de cesser le feu n'est pas du tout à l'ordre du jour actuellement.
00:13:25 Les forces de défense d'Israël sont en guerre
00:13:27 et mènent une guerre pour démanteler le Hamas.
00:13:30 Les deux camps font état de combats terrestres rapprochés sur le territoire.
00:13:34 L'armée israélienne a déclaré que les troupes s'infiltraient
00:13:37 de plus en plus profondément dans les secteurs tenus par le Hamas.
00:13:41 Israël a promis d'anéantir le mouvement islamiste au pouvoir dans le territoire.
00:13:46 Depuis le 7 octobre, les forces israéliennes bombardent Gaza
00:13:50 en réponse à l'attaque sanglante lancée par le Hamas,
00:13:53 qui promet lui aussi des représailles.
00:13:55 Nous nous battons sur notre terre, dans le ciel, partout.
00:14:01 Nous vous assurons que le nombre de morts est beaucoup plus élevé
00:14:03 que ce que vos dirigeants annoncent.
00:14:06 Et je veux que vous vous attendiez à ce que davantage de vos soldats
00:14:08 reviennent dans des sacs noirs.
00:14:10 Dans la bande de Gaza, où vivent 2,4 millions de Palestiniens,
00:14:15 14 des 36 hôpitaux ne fonctionnent plus
00:14:17 selon l'Organisation mondiale de la santé,
00:14:20 qui continue à exiger un cesser le feu humanitaire.
00:14:24 Alors je le disais Gérard Vespia, Anthony Blinken, arrivé à Tel Aviv,
00:14:28 a dit avoir discuté de pause humanitaire à Gaza avec Benyamin Netanyahou.
00:14:33 Pas de cesser le feu, on l'entendait pour le porte-parole de l'armée israélienne
00:14:36 pour le moment, tant que les otages notamment ne sont pas libérés.
00:14:40 Le sort des civils à Gaza, au cœur des préoccupations,
00:14:43 on le voit bien, des civils appelés à évacuer le nord de Gaza depuis la mi-octobre.
00:14:48 Donc il y a eu cette volonté israélienne d'évacuer ces civils.
00:14:54 Mais justement la stratégie du Hamas aujourd'hui,
00:14:55 est-ce que c'est justement d'empêcher ces civils de quitter Gaza ?
00:14:59 Effectivement, c'est la tristement célèbre stratégie du bouclier des civils,
00:15:05 n'est-ce pas, pour se protéger des frappes et de l'avancée de l'armée israélienne.
00:15:12 Donc de mettre des civils entre les membres du Hamas et le Tsaïl.
00:15:17 Donc ça c'est vraiment le Béaba, si vous voulez,
00:15:20 de la guerre dans ces circonstances urbaines.
00:15:25 Si on avait des grandes plaines et des centaines de chars,
00:15:28 on serait tout à fait dans des circonstances différentes.
00:15:31 Mais la stratégie du Hamas, effectivement, d'un point de vue même topographique,
00:15:35 n'est-ce pas, toutes les réserves, les centres de commandement,
00:15:39 les réserves d'alimentation ou bien les réserves de carburant,
00:15:43 sont sous les écoles, sous les hôpitaux, etc.
00:15:47 Donc on utilise les infrastructures civiles aussi pour se protéger des frappes.
00:15:54 Donc tout moyen civil pour se protéger est utilisé par le Hamas.
00:15:59 – Dans ce contexte, Richard Habitbol,
00:16:01 est-ce qu'une pause humanitaire, pour le moment,
00:16:03 elle ne profiterait pas davantage au Hamas, sachant qu'il y a tout de même ces civils ?
00:16:09 Du coup, qu'est-ce qu'on en fait ?
00:16:10 Comment est-ce qu'on protège ces civils ?
00:16:12 Comme le demande Anthony Blinken.
00:16:13 – Les civils gazaouis, mais on ne parle pas beaucoup des civils israéliens,
00:16:17 parce qu'on oublie quand même que depuis le début de ce conflit,
00:16:21 il y a eu autant de missiles qui sont tombés sur Israël
00:16:23 que tous les missiles qui sont tombés pendant toute la guerre de l'Ukraine.
00:16:27 Et ce ne sont pas des roquettes, comme on dit sans arrêt,
00:16:29 mais ce sont des missiles.
00:16:30 Je ne vois pas pourquoi sur cette région du monde,
00:16:32 on parlerait de roquettes à chaque fois au lieu de parler de missiles,
00:16:34 où la différence est le fait qu'ils sont téléguidés.
00:16:37 Un missile est téléguidé, la roquette n'est pas.
00:16:40 Donc il y a aujourd'hui quand même 400 000 Israéliens déplacés,
00:16:45 on parle des 600 000 gazaouis,
00:16:47 mais on ne parle jamais des 400 000 déplacés du nord d'Israël et du sud d'Israël.
00:16:52 Et s'il y a eu si peu de morts civiles en Israël,
00:16:56 c'est parce que le Hamas essayait d'éviter de tuer des civils ?
00:17:01 Ou est-ce qu'il essayait de tuer des civils
00:17:03 et que leurs missiles étaient arrêtés, soit par le dom de fer,
00:17:06 soit par le fait que les civils étaient dans les abris ?
00:17:10 Pourquoi donc le Hamas ne mettrait pas les civils dans les abris,
00:17:14 comme on le fait en Israël, comme on le fait dans tous les pays du monde ?
00:17:18 C'est une vraie question.
00:17:19 – Parce qu'il y a les souterrains, et on a le sentiment que ces souterrains,
00:17:22 finalement, sont réservés aux militaires du Hamas.
00:17:25 – Ils l'ont dit eux-mêmes.
00:17:26 – Parce que leur intérêt, c'est ce qu'on appelle la guerre asymétrique,
00:17:32 leur intérêt c'est qu'il y ait le maximum de civils tués.
00:17:35 C'est ça l'intérêt du Hamas aujourd'hui,
00:17:36 c'est qu'il y ait le maximum de civils tués.
00:17:39 Ils ont empêché les civils qui voulaient partir de partir.
00:17:42 On n'a jamais vu à la télévision les charniers
00:17:45 où ils ont assassiné des civils qui voulaient partir dans le sud.
00:17:50 Ils ont bloqué les abris,
00:17:54 c'est-à-dire qu'ils empêchent les civils d'aller dans les abris,
00:17:58 et ils les mettent en première ligne pour se protéger.
00:18:01 Donc il y a quand même une question qu'il faut se poser
00:18:04 sur la moralité, l'éthique de ce groupe terroriste
00:18:09 qui utilise des civils à des fins militaires.
00:18:12 Il ne les met pas comme un obus dans un canon,
00:18:15 mais c'est tout comme.
00:18:17 – Mais est-ce que la volonté, justement, Marc Varnot,
00:18:20 c'est de ne pas donner du gras à moutre, si je puis dire, à l'ONU ?
00:18:23 L'ONU qui s'inquiète actuellement d'un grave risque de génocide.
00:18:28 Ce sont les mots employés par l'ONU.
00:18:30 On peut rappeler, selon le droit international,
00:18:32 c'est un acte commis dans l'intention de détruire en toute ou en partie
00:18:35 un groupe national, ethnique, racial ou religieux.
00:18:38 Dans le cas d'Israël, on sait que l'objectif de guerre,
00:18:40 c'est l'anéantissement du Hamas, on sait que les civils ont été prévenus.
00:18:44 Est-ce qu'il n'y a pas cette volonté aussi du Hamas d'aller dans le…
00:18:48 – Je pense que si Israël avait la volonté de rayer de la carte Gaza,
00:18:51 franchement, ça serait réglé depuis longtemps.
00:18:53 Il faut être tout à fait honnête là-dessus.
00:18:54 Mais je rejoins ce qui est très très important,
00:18:56 ce que dit M. Habib Bol.
00:18:57 Lorsqu'on a 5 000 roquettes qui sont tirées le 7 octobre,
00:19:01 5 000 depuis, 10 000 roquettes, s'il n'y a pas 10 000 morts en Israël,
00:19:04 c'est parce qu'il y a un outil qui s'appelle le dôme de fer et qui les détruit.
00:19:07 Et quelque part, nos médias ont tendance à considérer
00:19:10 que les civils israéliens ne sont pas victimes,
00:19:13 tout simplement parce qu'ils sont eux protégés par leur armée,
00:19:15 alors qu'il y a à peu près l'inverse qui est à Gaza,
00:19:18 où effectivement le Hamas, lui, il joue la carte des victimes civiles.
00:19:22 L'ONU, on peut en parler, parlons-en de l'ONU.
00:19:24 L'ONU, entre 2015 et aujourd'hui, 220 résolutions,
00:19:28 160 contre Israël, une contre la Syrie.
00:19:32 Enfin l'ONU, pardonnez-moi, mais c'est devenu aujourd'hui un outil politique
00:19:37 qui est manœuvré par le bloc musulman qui est 50 pays
00:19:40 et qui derrière, avec les pays du Golfe, soudoie les autres.
00:19:43 Il suffit de regarder les décisions du Conseil de sécurité des Nations unies
00:19:46 pour se rendre compte qu'entre les décisions de l'Assemblée générale,
00:19:48 dont on parle tout le temps, et le Conseil de sécurité, c'est le grand écart.
00:19:52 Enfin, et surtout, je crois qu'aujourd'hui, pas qu'Israël,
00:19:56 le monde a compris que la stratégie des civils,
00:20:00 qui est une stratégie qui a été employée, rappelons-le,
00:20:02 justement on parlait du Hezbollah, par le Hezbollah en 1983.
00:20:05 En 1983, le Hezbollah, il tue 81 soldats français et 250 soldats américains
00:20:10 pour nous faire quitter Beyrouth.
00:20:11 Qu'est-ce qu'ils font à ce moment-là ?
00:20:12 Maintenant, dans le sud de Beyrouth, M. Nasrallah et ses amis,
00:20:16 ils se mettent sous les hôpitaux, sous les immeubles.
00:20:18 Et à cette époque-là, les Occidentaux, qu'est-ce qu'ils font ?
00:20:20 Les Français, les Américains, qui viennent de perdre des centaines de soldats,
00:20:23 eh bien ils ne font rien.
00:20:26 Et je crois que c'est la page qui est en train de se tourner.
00:20:28 Aujourd'hui, on a compris que depuis 20 ans, on est otage, malheureusement,
00:20:32 de la stratégie des extrémistes qui sacrifient leurs civils
00:20:36 pour pouvoir faire pleurer l'Occident et la rue Arabe, accessoirement,
00:20:40 sur le dos, finalement, de ceux qui essayent de faire des guerres relativement propres.
00:20:44 Parce que quel autre pays qu'Israël prévient les civils ?
00:20:46 Quel autre pays qu'Israël, 15 jours avant d'y sortir, on va attaquer ?
00:20:50 Aucun pays au monde, y compris la France.
00:20:52 Quand la France a bombardé Raqqa et Mossoul pour en faire sortir l'État islamique,
00:20:56 je croyais moi, on a pris beaucoup moins de précautions.
00:20:58 Est-ce que Karim Zerribi, effectivement, du côté de l'ONU,
00:21:02 notamment, on n'a pas oublié qu'Israël est en train de se défendre ?
00:21:05 Ce qu'a répété Anthony Blinken, qui a apporté son soutien.
00:21:09 Et qu'on a tendance, finalement, à oublier ce qui s'est passé le 7 octobre,
00:21:13 cette attaque terrible terroriste.
00:21:14 Est-ce que ce n'est pas ce qui est en train de se jouer ces derniers jours ?
00:21:17 Non, je ne partage pas votre analyse et je ne partage pas ce qui a été dit autour de ce plateau.
00:21:22 Moi, je crois qu'à l'horreur du 7 octobre,
00:21:25 on a l'horreur de la riposte, l'horreur du 7 octobre qui a tué des civils israéliens
00:21:30 et on a une riposte qui tue des civils palestiniens, femmes et enfants.
00:21:35 Je lisais... Messieurs, je vous ai écouté parler.
00:21:38 Est-ce que vous pouvez me laisser parler ?
00:21:40 Messieurs, Messieurs...
00:21:42 - Vous finissez votre propos, Karim Zerribi, et Richard Habibol, vous répondant.
00:21:45 - Il faut qu'on se respecte.
00:21:47 Je vous ai écouté.
00:21:49 On peut ne pas être d'accord ?
00:21:50 Est-ce que vous m'autorisez à ne pas être d'accord avec vous ?
00:21:52 Messieurs, est-ce que vous m'autorisez ?
00:21:54 - Ce que vous dites est horrible. - Est-ce que vous m'autorisez ?
00:21:56 - Je vous autorise, bien sûr. - Merci, Monsieur.
00:21:58 Merci d'avoir votre autorisation de pouvoir m'exprimer.
00:22:00 - On va continuer l'échange après puisque Emmanuel Macron...
00:22:02 - D'accord, au hasard, c'est après.
00:22:03 - Sur un tout autre sujet, c'est...
00:22:04 Non, Emmanuel Macron qui s'exprime sur la tempête en Bretagne, Karim Zerribi.
00:22:08 On continuera le débat ensuite.
00:22:10 On écoute Emmanuel Macron.
00:22:11 - Parlez les deux.
00:22:12 - Je vous dis...
00:22:13 On a deux compatriotes, dont l'un qui était en train de faire son travail de routier
00:22:16 et qui a été frappé au moment de cette tempête.
00:22:19 Et je veux voir à nous penser pour leur famille.
00:22:21 Il y a plusieurs dizaines de blessés.
00:22:24 Heureusement, la plupart légers, mais on a quelques blessés un peu plus sérieux.
00:22:27 Et j'ai aussi une pensée pour eux et pour leur famille.
00:22:30 Non, moi, par rapport à la violence de cette tempête, à sa gravité,
00:22:33 le bilan humain est extrêmement réduit.
00:22:37 Et c'est vraiment la mobilisation de l'ensemble des services de l'État,
00:22:42 de la bonne coopération avec les collectivités territoriales.
00:22:45 Et je veux vraiment remercier l'ensemble des services de l'État,
00:22:47 des opérateurs et des maires en particulier à leur côté pour la prévention.
00:22:51 Et je crois que le premier enseignement qu'il faut tirer de ce que nous avons vécu
00:22:54 ces derniers jours, c'est tout ce qu'on a appris.
00:22:58 Cette tempête a été très violente.
00:22:59 On a appris de 99.
00:23:00 On a amélioré nos systèmes de prévention.
00:23:03 Ces dernières années, on a amélioré.
00:23:04 C'est un investissement qu'on a fait ces six dernières années.
00:23:07 On a beaucoup investi dans Météo France.
00:23:09 On a investi sur des supercalculateurs,
00:23:12 un appareillage qui permet de prévoir quasiment à la minute près
00:23:16 des événements météorologiques.
00:23:17 Et on va continuer d'ailleurs d'investir.
00:23:19 C'est ce qui nous a permis de beaucoup mieux lire cette tempête qui arrivait.
00:23:21 Et Météo France a été au rendez-vous et a relayé.
00:23:25 On a ensuite appris il y a quelques années de Lubrisol.
00:23:28 Et donc on a inventé collectivement,
00:23:30 on a réformé notre sécurité civile.
00:23:32 On a inventé ce système d'alerte par SMS qui a été utilisé
00:23:37 et coordonné par nos préfets, que je remercie tout particulièrement
00:23:40 et qui a permis à la population de recevoir un, parfois deux ici,
00:23:44 deux SMS et qui a fait que les gens se sont tenus chez eux.
00:23:48 C'est ce qui m'a été rapporté par nos pompiers,
00:23:50 nos gendarmes ici et ce qui a protégé.
00:23:52 Et donc vraiment, nos opérateurs ont été au rendez-vous.
00:23:56 Et je veux remercier l'ensemble des services qui se sont mobilisés
00:24:00 au plus fort de la tempête pour protéger,
00:24:03 pour mettre en œuvre les premiers gestes pour déblayer,
00:24:08 rétablir, venir au secours des populations.
00:24:11 Nos sapeurs-pompiers ont fait un travail extraordinaire
00:24:14 avec une mobilisation nationale et une grande solidarité.
00:24:17 On l'a vu ici dans le Finistère,
00:24:19 avec plusieurs départements qui sont venus prêter main forte.
00:24:22 Et avec le ministre de l'Intérieur, nous avons décidé
00:24:25 d'avoir un soutien supplémentaire.
00:24:26 Et 60 sapeurs-pompiers militaires arriveront en Bretagne
00:24:31 dans les heures qui viennent, en plus des renforts
00:24:33 qui ont déjà été décidés, pour aider à déblayer les routes,
00:24:36 les voies secondaires, etc.
00:24:39 Je remercie aussi nos gendarmes, nos policiers qui ont été,
00:24:42 dès la nuit, mercredi à jeudi, et tous les jours suivants,
00:24:45 aussi au contact pour protéger les populations.
00:24:47 Et remercier la Direction des routes,
00:24:50 l'ensemble des services de l'État, les services du département,
00:24:52 qui en particulier ici, dans le Finistère,
00:24:54 ont été complètement intégrés, ont travaillé ensemble.
00:24:56 Il y a une très grande solidarité qui s'est faite.
00:24:59 Bien sûr, Enedis a été pleinement mobilisé.
00:25:01 Je veux remercier l'ensemble des équipes et de leurs prestataires.
00:25:04 On a 3 000, aujourd'hui, personne ne les mise,
00:25:07 même 3 500 là, avec le nouvel effort,
00:25:09 qui sont sur le terrain.
00:25:10 Et avec là aussi une mobilisation nationale.
00:25:12 Vous avez été à mes côtés, ici, dans le Finistère.
00:25:14 On a des gens de Paris, de Lyon, qu'on a croisés.
00:25:17 La France entière s'est mobilisée pour prêter main forte.
00:25:20 Et donc, je veux vraiment saluer la prévention, la solidarité,
00:25:24 le travail remarquable qui a été fait et coordonné par nos préfets.
00:25:28 Nous avons la Bretagne, qui a été extrêmement touchée,
00:25:31 dont ce département du Finistère.
00:25:32 Nous avons la Normandie, les Hauts-de-France.
00:25:34 Et donc, nous sommes à la tâche.
00:25:37 Je veux d'abord rappeler tous nos compatriotes
00:25:39 de rester extrêmement vigilants.
00:25:41 On a d'autres événements qui arrivent, qui sont plus légers.
00:25:43 Enfin, il faut rester très vigilants,
00:25:45 parce qu'on a des structures qui demeurent fragiles.
00:25:47 Et donc, il faut, là aussi, rester très prudent
00:25:49 dans les heures et les jours qui viennent.
00:25:52 Ensuite, la priorité va être de continuer à dégager les routes,
00:25:55 et donc de continuer ce travail, et tous les axes,
00:25:58 de pouvoir déblayer et de rétablir l'électricité,
00:26:02 Internet et le téléphone.
00:26:05 Nous sommes engagés, mobilisés,
00:26:09 et 90% environ d'ici lundi seront rétablis.
00:26:13 Je remercie la présidente Denedis, qui est à mes côtés,
00:26:16 et aux côtés de la ministre,
00:26:18 pour les indications de la mobilisation qui a été faite.
00:26:22 Donc, tout est en train d'être rétabli.
00:26:23 Je le dis aussi à tous les maires qui nous écoutent,
00:26:25 des générateurs sont à disposition.
00:26:27 On coordonne les choses pour que les communes
00:26:29 qui n'ont pas encore l'électricité rétablie
00:26:30 puissent avoir accès à ces générateurs.
00:26:33 Et ensuite, le plus vite possible, après lundi,
00:26:36 on rétablira les connexions pour les zones les plus rurales,
00:26:39 ou parfois où le réseau a été coupé plusieurs fois,
00:26:43 et où il y a un travail un peu plus lourd.
00:26:45 Pour rappeler un chiffre, alors que la tempête de 99
00:26:48 avait été sur le réseau électrique trois fois moins grave
00:26:52 que ce qu'on vit aujourd'hui.
00:26:53 Donc aujourd'hui, c'est trois fois plus lourd,
00:26:55 les dégâts qu'on a eus.
00:26:56 En 99, on avait mis un peu plus de trois semaines à rétablir.
00:27:00 Là, on aura vraisemblablement tout fait
00:27:01 en un peu moins d'une semaine, et 90% en quelques jours.
00:27:05 Donc voilà sur quoi on est concentrés.
00:27:06 Et après, on va accompagner les sinistrés.
00:27:10 Donc l'ensemble des ministères compétents vont se mobiliser
00:27:16 pour pouvoir justement passer en revue toutes les communes
00:27:19 qui sont éligibles aux dispositifs de catastrophe naturelle.
00:27:23 Donc ça ne se fait pas à l'échelle d'une région, d'un département.
00:27:25 C'est vraiment commune par commune en fonction des critères.
00:27:28 Donc ça, ça sera regardé dans les prochains jours.
00:27:30 On va mobiliser aussi l'ensemble des assureurs
00:27:32 qui seront réunis par le ministre de l'Economie et des Finances
00:27:35 dès le début de semaine.
00:27:36 On va faire la recension également territorialement
00:27:38 de tous les dégâts et de tout l'accompagnement qui est nécessaire.
00:27:42 Et le monde agricole a été particulièrement touché.
00:27:44 On est là à côté d'une exploitation agricole
00:27:47 et au côté de la fraise qui est iconique
00:27:52 pour laquelle on se bat, Fulgastel.
00:27:54 Et donc nous serons là aussi dans la durée.
00:27:57 Mais là, qu'est-ce qu'on va faire ?
00:27:58 On va d'abord, et je remercie vraiment M. le maire ici,
00:28:01 mais le préfet sera aussi aux côtés de tous nos exploitants.
00:28:05 On va dans les prochains jours recenser les dégâts,
00:28:09 accompagner, parce qu'il y a beaucoup de détresse
00:28:10 dans le monde agricole chez nos compatriotes
00:28:13 qui ont perdu parfois toute leur exploitation.
00:28:16 Et donc regarder l'étendue des travaux.
00:28:17 Le ministre de l'Agriculture avec le ministre de l'Economie
00:28:19 et des Finances vont aussi se mobiliser.
00:28:21 On va regarder cas par cas ce qui est éligible
00:28:23 au dispositif de calamité agricole qu'on a créé il y a quelques mois.
00:28:27 Mobiliser les assureurs et créer des dispositifs spécifiques.
00:28:30 En tout cas, on sera aux côtés de nos exploitants
00:28:32 pour leur permettre de repartir.
00:28:34 En tout cas, je veux ici vraiment saluer
00:28:37 les ministres qui m'accompagnent.
00:28:38 L'extraordinaire travail de nos sapeurs-pompiers,
00:28:41 de nos gendarmes, de nos policiers
00:28:43 et de tous les opérateurs de l'État
00:28:45 que j'évoquais, toutes les forces de secours.
00:28:48 Et je veux vous dire que nous pouvons être,
00:28:51 malgré toutes les difficultés, très fiers de notre prévention.
00:28:55 [SILENCE]
00:29:01 Le...
00:29:02 Simple et plus humaine, dire le soutien, la solidarité
00:29:05 de la nation française à l'égard de ceux qui ont parfois tout perdu,
00:29:11 qui n'ont pas encore l'électricité, qui ont été fortement touchés
00:29:13 par la tempête des derniers jours.
00:29:16 Je vais maintenant répondre à vos questions.
00:29:18 Monsieur le Président, lors de votre rendez-vous,
00:29:20 un jeune habitant de Pouguestin vous a interpellé.
00:29:23 Il a reproché que vous soyez venu en avion.
00:29:27 Il a déploré une certaine inaction climatique
00:29:29 de la part de votre gouvernement.
00:29:31 Est-ce que vous comprenez sa position aujourd'hui ?
00:29:32 Non, il était très excessif et sans argument.
00:29:35 Donc je vais vous le dire, non.
00:29:36 Et je pense que je lui ai dit, et d'ailleurs de manière très sincère,
00:29:39 je pense que ça ne sert à rien d'être comme ça.
00:29:42 C'est très bien, moi je suis aussi ambitieux sur le climat.
00:29:44 Il y a des gens qui peuvent être plus, d'autres qui le sont moins.
00:29:46 Mais d'abord, nous sommes un pays où le CO2 émis par habitant
00:29:50 est l'un des plus faibles d'Europe.
00:29:52 Grâce au nucléaire français, à ce qu'on a fait sur le renouvelable,
00:29:55 à la force de notre modèle.
00:29:57 Et nous, nous continuons les efforts.
00:29:58 Je veux dire, je vois beaucoup de pays qui rouvrent des centrales à charbon,
00:30:01 d'autres qui sont en train de dire on abandonne les efforts.
00:30:02 Regardez partout autour de nous. Nous, on ne lâche pas.
00:30:05 On vient de mettre en place une planification écologique.
00:30:07 Maintenant, on rentre dans la mise en oeuvre.
00:30:09 Il ne faut pas se tromper.
00:30:10 Ça ne se fait pas les bras croisés en disant vous ne faites rien.
00:30:13 Ce n'est pas vrai.
00:30:14 Secteur par secteur, c'est un très gros travail
00:30:16 et on demande beaucoup d'engagement à tout le monde.
00:30:19 On demande à nos industriels de décarboner.
00:30:22 Pour les cimentiers, les sidérurgistes,
00:30:26 secteur de l'aluminium et autres, c'est d'énormes investissements.
00:30:28 On les accompagne, mais on change toutes ces pratiques.
00:30:30 On est en train de changer complètement dans notre pays.
00:30:33 Alors qu'il y a cinq ans, on ne produisait pas une voiture électrique.
00:30:36 On va en produire un million dans quelques années.
00:30:38 D'ici la fin de ce quinquennat,
00:30:40 on va être parmi les champions d'Europe de la batterie électrique aussi.
00:30:43 Vous voyez, c'est toute une transition qui se fait.
00:30:45 Et puis, c'est des changements d'usage.
00:30:47 On va vers de la sobriété aussi.
00:30:49 Et on l'a vu quand on a dû faire l'économie d'énergie, on le voit sur l'eau.
00:30:52 Donc c'est un ensemble. Mais je crois que les propos excessifs,
00:30:55 soit on ne fait rien, on va tous y passer,
00:30:57 soit il ne faut rien faire parce que c'est trop dur, on ne va pas changer,
00:31:01 sont deux impasses.
00:31:03 C'est une transition et une transition, on doit tous s'y mettre de manière raisonnable.
00:31:06 Il faut que l'effort soit partagé et juste.
00:31:08 Et en particulier, il faut accompagner nos compatriotes
00:31:10 pour qu'il est fort et plus dur.
00:31:11 C'est-à-dire les familles les plus modestes,
00:31:14 c'est-à-dire les industriels, les entrepreneurs les plus fragiles,
00:31:17 parce que le changement c'est très dur parfois pour eux.
00:31:20 Voilà.
00:31:20 Monsieur Macron, le chef du SBOLA a dit qu'une guerre totale était réaliste.
00:31:24 Qu'est-ce que ça veut dire ce changement ?
00:31:26 Je ne ferai pas de réaction ici sur les déclarations du chef du SBOLA.
00:31:30 La France s'est engagée dans son but pour éviter toute escalade,
00:31:35 appeler à la paix et à la protection de toutes les populations civiles.
00:31:37 C'est pourquoi nous avons d'ailleurs demandé une trêve humanitaire et de la réitère.
00:31:42 Nous avons voté la résolution de la Jordanie il y a quelques jours.
00:31:45 Et je pense que tous les propos excessifs
00:31:47 prennent une responsabilité très grave dans cette période.
00:31:52 Nous, nous continuons sur notre ligne.
00:31:53 Vous avez demandé cette trêve humanitaire il y a une semaine.
00:31:56 Depuis, ça n'a pas eu lieu.
00:31:57 Hier, les locaux de l'agence France-Presse à Gaza ont été touchés.
00:32:01 Aujourd'hui, l'Institut français, d'autres bombardements visés des civils.
00:32:05 Que peut faire la communauté internationale à ce stade ?
00:32:08 Alors d'abord, nous sommes en train d'organiser l'évacuation de nos ressortissants
00:32:13 et de tout ce qui contribue au fonctionnement de l'Institut français
00:32:20 et de leurs ayants droit de Gaza.
00:32:22 Je remercie les autorités israéliennes, gazaouies et égyptiennes pour leur aide.
00:32:28 Ensuite, nous nous appelons à cette trêve humanitaire
00:32:30 parce que la lutte contre le terrorisme ne justifie pas de sacrifier les civils.
00:32:35 Et nous le disons depuis le début.
00:32:37 Et donc, je l'ai dit, la France est engagée de manière très claire.
00:32:40 Lutte contre le terrorisme est en soutien à Israël,
00:32:44 a son droit de se défendre après la terrible attaque du 7 octobre.
00:32:47 Mais la lutte contre le terrorisme,
00:32:48 ce n'est pas l'attaque indiscriminée contre des populations civiles.
00:32:52 En aucun cas.
00:32:53 Et donc, je lui ai proposé qu'il y ait un travail méthodique,
00:32:56 engagé de la communauté internationale et régionale dans cette ligne.
00:32:59 Le deuxième axe, c'est la protection des populations civiles.
00:33:03 Pas de bombardements contre ces dernières, soutien humanitaire,
00:33:06 sortir du blocus, permettre aussi un accès.
00:33:08 C'est pourquoi nous avons envoyé beaucoup de moyens d'aide humanitaire
00:33:13 et en particulier l'avenir de notre marine pour venir en soutien.
00:33:18 J'organiserai le 9 novembre une conférence humanitaire à Paris,
00:33:24 au marge du Forum de Paris sur la paix, sur le sujet humanitaire.
00:33:26 Et la troisième chose, c'est l'initiative politique.
00:33:30 C'est qu'on doit donner un débouché politique
00:33:33 à la revendication légitime du peuple palestinien.
00:33:35 Et ça ne peut pas être simplement une réponse sécuritaire.
00:33:40 Donc, on doit réengager sur cette question.
00:33:42 C'est ça la position de la France.
00:33:44 Voilà. Et donc, nous ne continuons rien de justifié.
00:33:47 On sera aussi aux côtés de tous nos compatriotes
00:33:49 qui, aujourd'hui, vivent en insécurité.
00:33:51 Voilà. Mesdames et messieurs, en tout cas, merci d'avoir été là.
00:33:54 Je tenais aussi à vous remercier,
00:33:55 parce que la presse a joué un rôle important
00:33:58 dans la prévention et le relais des messages
00:33:59 qui ont été passés par nos préfets,
00:34:01 par les ministres et par les maires.
00:34:03 Et donc, vraiment, je vous remercie sincèrement,
00:34:05 parce que je pense que ça a été un engagement collectif très utile.
00:34:08 Et je tiens vraiment ici à remercier dans le Finistère
00:34:11 M. le Préfet, tous les services de l'État,
00:34:13 M. le maire qui nous a accueillis aujourd'hui,
00:34:15 avec lui, tous les élus,
00:34:17 le président du département, le président de la région.
00:34:19 Remercier les ministres qui m'accompagnent.
00:34:22 Le gouvernement a très bien géré cette crise et cette tempête.
00:34:27 Merci beaucoup.
00:34:28 Merci.
00:34:29 Le chef de l'État, Emmanuel Macron,
00:34:33 qui vient tout juste de s'exprimer depuis Plougastel,
00:34:36 c'est dans le Finistère, après la tempête
00:34:37 qui a touché cette région.
00:34:39 Emmanuel Macron, qui promet l'état de catastrophe naturelle,
00:34:42 qui a dit vouloir rétablir au plus vite la normale.
00:34:44 Alors, il a été question de la tempête Chirane,
00:34:46 mais pas seulement.
00:34:47 Le chef de l'État questionnait également
00:34:49 sur le conflit au Proche-Orient.
00:34:51 Après la prise de parole d'Assad Nasrallah,
00:34:53 je vous le rappelle, le chef du Hezbollah,
00:34:54 on en a parlé au début de cette émission.
00:34:56 Ça nous permet de continuer l'échange que nous avions
00:34:59 entre vous, Karim Zeribi et Richard Habitbol.
00:35:02 On a entendu le chef de l'État réaffirmer
00:35:05 son soutien à Israël et, en même temps,
00:35:09 affirmer que la lutte contre le terrorisme
00:35:11 ne justifiait pas l'attaque contre les civils.
00:35:14 C'était d'ailleurs l'objet de notre discussion
00:35:17 avant qu'il prenne la parole.
00:35:18 Et vous réagissiez notamment à l'ONU, aux déclarations...
00:35:22 Oui, c'était l'objet de mon intervention aussi,
00:35:25 de mon début d'intervention, avant que le président
00:35:27 lui décide de prendre la parole.
00:35:29 Je disais que nous avons été horrifiés par le 7 octobre,
00:35:33 mais je suis, et je pense ne pas être le seul,
00:35:36 horrifié par la riposte et la nature de la riposte
00:35:38 qui tue des milliers de civils, femmes et enfants.
00:35:41 Et ce matin, je lisais un papier dans le journal de Figaro,
00:35:47 page 10, page internationale.
00:35:49 Figaro, qui n'est pas un journal d'extrême gauche,
00:35:51 dont le titre est "La bande de Gaza est devenue
00:35:53 un cimetière pour les enfants.
00:35:55 Les ONG et les médecins s'alarment d'actes interdits
00:35:57 par le droit international, dont les premières victimes
00:35:59 sont les plus jeunes habitants de l'enclave palestinienne".
00:36:02 Et par la même occasion, une intervention
00:36:04 d'un ministre israélien du patrimoine qui dit
00:36:07 "Le nord de Gaza est plus beau que jamais.
00:36:09 Tout faire exploser, tout aplatir est un régal pour les yeux.
00:36:12 Nous allons distribuer des parcelles à tous ceux
00:36:13 qui se sont battus pour Gaza".
00:36:14 Moi, je suis effrayé.
00:36:16 Je suis effrayé de voir qu'à la réponse au terrorisme
00:36:19 qu'il faut combattre, sans faiblesse, qu'il faut traquer,
00:36:23 donc on est ce type de réponse qui tue des milliers
00:36:25 de femmes et d'enfants.
00:36:26 - Quelle est la responsabilité du Hamas également, Karim Zeribi ?
00:36:27 Je vous laisse la parole, Richard Habitbol.
00:36:29 Peut-être cette question sur la responsabilité du Hamas.
00:36:31 On en a longuement parlé, qui prend cette population civile
00:36:34 en otage, finalement.
00:36:36 - On a raison, Hamas.
00:36:37 On tue des civils.
00:36:38 - Mais non, mais non.
00:36:39 - C'est ce que vous êtes en train de dire.
00:36:40 - Mais quelle part de responsabilité du Hamas ?
00:36:41 - Quand on dit aux habitants de Gaza "Allez au sud",
00:36:44 l'article le dit, de Guillaume Dioleveu,
00:36:47 de Dioleveu, le journaliste, il y a des témoignages.
00:36:50 Quand les populations vont vers le sud,
00:36:52 le sud est bombardé aussi.
00:36:54 Vous voulez, on fait quoi ?
00:36:55 On fait un nettoyage ethnique de Gaza ?
00:36:57 On veut déplacer 2 millions de personnes ?
00:36:59 C'est quoi le projet ?
00:37:01 C'est combattre le Hamas ou éradiquer le peuple palestinien ?
00:37:04 - Richard Habitbol voulait vous répondre.
00:37:06 - Moi, je vous pose une question.
00:37:07 Je ne sais pas si vous avez fait l'armée,
00:37:08 ou vous avez fait des cours d'officier ou d'officier supérieur.
00:37:12 Mais si vous avez la solution, parce que visiblement,
00:37:14 vous avez une solution pour éradiquer le Hamas
00:37:17 sans tuer des civils.
00:37:19 Donc si vous avez ce plan, je le propose aussi
00:37:23 aux chefs du gouvernement, s'ils ont une solution,
00:37:25 qui la propose, les Israéliens ?
00:37:27 - Mais je pense qu'aujourd'hui, vouloir éradiquer le Hamas
00:37:32 sans faire des pertes civiles, c'est utopique.
00:37:37 Et c'est utopique de la même manière que beaucoup de gens
00:37:40 pensent aujourd'hui qu'on peut faire de guerre sans mort.
00:37:43 Il n'y a pas de guerre sans mort.
00:37:45 - La guerre propre n'existe pas.
00:37:46 - La guerre propre n'existe pas.
00:37:47 Et ce qui me choque dans ce que vous dites,
00:37:50 c'est pas bien entendu qui n'est pas d'accord
00:37:53 pour qu'il n'y ait pas de mort civile.
00:37:55 Le Hamas, c'est tout, mais les autres pensent tous
00:37:58 la même chose.
00:37:59 Vous pensez sincèrement que des Israéliens ont intérêt
00:38:02 à ce qu'il y ait beaucoup de mort civile à Gaza ?
00:38:05 Est-ce que vous le pensez sincèrement ?
00:38:07 Mais lorsque vous mettez sur le pied d'égalité,
00:38:11 on a récemment vu, je ne sais pas si vous allez la présenter,
00:38:14 une mannequin qui s'amusait sur...
00:38:16 - On va en parler à 18h30, Richard Abizol.
00:38:18 - ... qui disait à quelle sauce on va manger
00:38:21 le petit bébé qu'on a mis dans le four.
00:38:24 Quand vous mettez ça à égalité avec une bombe
00:38:27 qui tombe sur un endroit où il y a des terroristes en dessous
00:38:30 et qu'on a préservé les civils en leur annonçant de partir,
00:38:35 et vous le savez comme moi, vous faites semblant de ne pas le savoir,
00:38:38 vous savez comme moi que ceux qui veulent qu'il y ait
00:38:41 le maximum de civils tués, c'est le Hamas.
00:38:45 Et si vous voulez défendre les civils,
00:38:47 qu'ils les mettent dans les abris,
00:38:50 qu'ils les protègent des abris, qu'ils les laissent quitter
00:38:53 le territoire de Gaza, et à ce moment-là, on pourra parler.
00:38:56 Mais pour le moment, mettre sur le même pied d'égalité,
00:39:00 je m'excuse parce que vous mettez de l'huile sur le feu
00:39:03 à ce qui se passe en France.
00:39:05 Vous mettez de l'huile sur le feu sur ce qui se passe en France
00:39:08 parce que c'est ces paroles qui vont mobiliser des gens dehors
00:39:13 pour aller mettre des tags antisémites,
00:39:15 pour tuer des hommes et des femmes.
00:39:17 Je suis, à ma connaissance, M. Zéribi...
00:39:20 - C'est bon, il faut me le dire.
00:39:21 - M. Zéribi, à ma connaissance, est-ce que vous avez vu,
00:39:25 en France, la communauté juive se mobiliser
00:39:30 et attaquer des musulmans en France
00:39:33 après le massacre qu'il y a eu le 7 octobre ?
00:39:36 Moi, je peux vous dire, ceux qui me connaissent,
00:39:38 et il y en a beaucoup de ceux qui me regardent,
00:39:40 savent à quel point j'ai travaillé
00:39:43 pour le rapprochement judéo-musulman,
00:39:46 pour le rapprochement entre les États du Golfe, notamment,
00:39:50 et les États arabes et Israël.
00:39:52 Et j'ai travaillé là-dessus depuis 15 ans.
00:39:54 Et je suis très, très content
00:39:56 que ce que j'ai fait a abouti à quelque chose.
00:40:00 Donc, ne laissez pas croire que ceux qui déplorent
00:40:04 des morts civiles à Gaza n'ont aucun sentiment.
00:40:09 - Karim Zéribi, pour vous répondre,
00:40:11 on parlera, justement, après, des conséquences en France
00:40:14 et de ce sondage, notamment, sur l'islamisme.
00:40:17 Mais allez-y, Karim.
00:40:17 - Non, mais je ne suis pas du tout en phase
00:40:20 avec ce qui vient d'être dit.
00:40:21 Ça veut dire que le Figaro jette de l'huile sur le feu.
00:40:24 Ça veut dire que les ONG jettent de l'huile sur le feu.
00:40:26 Ça veut dire que les Nations unies jettent de l'huile sur le feu.
00:40:29 Excusez-moi, il faut être sérieux.
00:40:30 Je veux dire, on ne peut pas avoir un soutien inconditionnel
00:40:34 quand il y a des civils qui meurent tous les jours.
00:40:37 Sur la moitié, monsieur, laissez-moi en parler.
00:40:40 Apprenez à nous écouter.
00:40:42 Moi, je vous écoutais faire un plaidoyer.
00:40:44 Je vous demande juste d'accepter
00:40:46 qu'on ne soit pas d'accord avec vous,
00:40:47 d'accepter que je considère que la réposte
00:40:50 aujourd'hui israélienne, elle est dramatique.
00:40:53 Elle est dramatique.
00:40:55 Et je vous dis, à la question que vous posez,
00:40:58 que la lutte contre le terrorisme, monsieur,
00:41:01 c'est une lutte qui prend du temps,
00:41:02 qui doit être ciblée, qui vient par le renseignement
00:41:05 à l'échelle internationale.
00:41:06 Éradiquer le Hamas, là, vous savez ce qu'on est en train de faire
00:41:08 du côté d'Israël ?
00:41:09 On est en train d'accroître les rangs du Hamas.
00:41:11 Parce que si vous pensez que les familles de civils
00:41:13 qui ne sont pas membres du Hamas,
00:41:15 qui sont tués, qui sont touchés,
00:41:17 vous pensez que demain, elles vont aimer leurs voisins ?
00:41:19 Vous pensez que demain...
00:41:20 Vous pensez, monsieur, monsieur,
00:41:22 tous les Palestiniens n'ont pas la...
00:41:25 Tous les Palestiniens, monsieur,
00:41:27 vous généralisez, encore une fois.
00:41:29 Le drame, c'est que vous généralisez.
00:41:30 Ils jubilaient, certains jubilaient.
00:41:33 Tous les Palestiniens ne jubilaient pas.
00:41:35 Les femmes et les enfants qui sont morts ne jubilaient pas.
00:41:37 Monsieur, il faut éduquer des générations
00:41:39 qui doivent vivre ensemble.
00:41:41 Et on ne va pas tuer des innocents
00:41:43 et dire aux gens "vivez ensemble, monsieur".
00:41:45 Il faut tuer les ennemis.
00:41:47 Il ne faut pas tuer des innocents civils, monsieur.
00:41:49 Vous trompez de cible.
00:41:51 Vous êtes obsédé par votre émotion.
00:41:52 L'émotion, monsieur, un enfant israélien...
00:41:55 Un enfant israélien...
00:41:58 Elle est légitime de tous les côtés, monsieur.
00:42:00 Monsieur, elle est légitime de tous les côtés.
00:42:03 Est-ce que vous entendez ?
00:42:04 Est-ce que vous...
00:42:06 Est-ce que vous entendez, tous autour de ce plateau,
00:42:08 que la vie d'un enfant israélien
00:42:10 et la vie d'un enfant palestinien,
00:42:12 c'est aussi important ?
00:42:14 Monsieur, ce n'est pas le sujet.
00:42:16 Ce n'est pas le sujet.
00:42:17 On ne s'entend plus.
00:42:18 On va écouter Marc Varnot
00:42:20 et ensuite on s'intéressera aux conséquences en France.
00:42:22 Il y a deux sujets qu'il faut totalement séparer
00:42:25 si on essaie de dépassionner le débat.
00:42:27 D'abord, il y a la volonté pure et dure de tuer des civils.
00:42:31 Ça, c'est le Hamas et tous les mouvements islamistes
00:42:32 depuis qu'ils existent.
00:42:33 Et après, il y a la volonté d'éradiquer
00:42:35 un mouvement terroriste
00:42:37 qui se sert des civils pour se protéger.
00:42:39 Il ne faut pas oublier, on parlait du passé,
00:42:41 qu'en 2008 et en 2014,
00:42:43 il y a déjà eu deux opérations majeures israéliennes à Gaza.
00:42:46 Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:42:48 À chaque fois, la communauté internationale a dit "attention,
00:42:50 vous tuez des civils, il faut vous arrêter".
00:42:52 Le Hamas a été à chaque fois le grand gagnant.
00:42:54 Il s'est réarmé et puis il a recommencé.
00:42:56 La différence avec cette fois,
00:42:58 et je crois que le Hamas ne l'a pas vraiment anticipé,
00:43:00 c'est que les Israéliens ont dit "attention,
00:43:02 là c'est fini, vous n'allez pas nous refaire le coup
00:43:04 de "on tue vos civils"
00:43:05 parce que vous avez choisi qu'on allait les tuer
00:43:07 et derrière nous reprocher de les tuer.
00:43:09 Ça ne va pas.
00:43:10 Mais les civils sont des êtres humains,
00:43:11 vous parlez des civils comme s'ils étaient déshumanisés.
00:43:14 Non, c'est ça.
00:43:15 C'est ça que j'ai dit.
00:43:16 C'est pas ça.
00:43:17 C'est pas ce qui a été dit.
00:43:18 Je dis ça.
00:43:19 Je dis ça.
00:43:20 C'est pas ce qui a été dit.
00:43:21 Je ne sais pas ce que vous voulez voir.
00:43:22 Non mais c'est pas ce que je dis.
00:43:23 Les civils, on tue des civils.
00:43:24 Moi je veux bien qu'on reproche qu'ils disent
00:43:25 c'est la faute du Hamas.
00:43:26 Moi je veux bien qu'on reproche qu'ils sont morts.
00:43:28 Moi je veux bien qu'on reproche qu'ils disent.
00:43:29 Il y a 4 000 enfants qui sont morts.
00:43:30 C'est pas ce qui a été dit, Karim Zaribi. C'est pas ce qui a été dit. C'est pas ce que j'ai dit. Donc je vais répéter.
00:43:37 Je dis qu'il y a les stratégies qui consistent à tuer sciemment des civils.
00:43:41 Et ça c'est le Hamas le 7 octobre et les terroristes islamistes depuis 20 ans.
00:43:44 Et il y a la stratégie qui consiste à malheureusement faire des victimes civiles
00:43:48 parce que les terroristes se cachent derrière.
00:43:50 Il faut différencier les deux.
00:43:51 On ne peut pas mettre sur un plan d'égalité l'enfant qui est égorgé
00:43:56 et l'égorgeur.
00:43:57 On ne peut pas mettre sur un plan d'égalité l'enfant qui est assassiné juste parce que c'est un enfant
00:44:01 et celui qui va mourir parce qu'il a...
00:44:02 On peut mettre sur un plan d'égalité la mort d'un enfant israélien dans la mort d'un enfant palestinien ?
00:44:06 On peut le mettre sur un plan d'égalité ça ?
00:44:07 Non non non non non.
00:44:08 On peut le mettre sur un plan d'égalité.
00:44:09 Non non non non.
00:44:10 On peut le mettre sur un plan d'égalité.
00:44:11 Non parce que les deux...
00:44:12 Vous le concevez ?
00:44:13 Les deux...
00:44:14 Merci. Alors il faut s'arrêter.
00:44:15 Non les deux...
00:44:16 La question que je vous pose...
00:44:17 C'est la façon...
00:44:18 Vous n'avez pas les moyens de la question.
00:44:19 Les deux sont très dangereux.
00:44:20 Vous n'avez pas le soutien par le Hamas.
00:44:21 Marc, Marc, Marc.
00:44:22 On ne s'entend plus.
00:44:23 Quand on bombarde un lieu où il y a des civils et qu'on tue un membre du Hamas et 50 civils.
00:44:29 Ça veut dire que 50 civils sont morts pour tuer un membre du Hamas.
00:44:33 C'est acceptable, on ne sait pas.
00:44:35 On n'a pas les chiffres en tout cas.
00:44:37 Maintenant il y a le diktat des questions de Karim Ziray.
00:44:40 Mais ce n'est pas le diktat.
00:44:41 Donc je vais te répondre.
00:44:42 On débat.
00:44:43 Non il n'y a pas de débat.
00:44:44 Arrêtez.
00:44:45 On débat tranquillement.
00:44:46 Je vais te répondre.
00:44:47 Je vais te répondre.
00:44:48 Si on veut, ce qui n'est pas mon souhait, mais ce n'est pas forcément le cas de tout
00:44:52 le monde visiblement.
00:44:53 Si on veut que le terrorisme survive pour l'éternité, alors effectivement on t'écoute.
00:44:58 C'est-à-dire que dans ces cas-là, on dit que dès qu'il y a un terroriste qui se met
00:45:01 derrière un civil, il ne faut surtout pas tirer si on a un assassin.
00:45:04 Le résultat, c'est le monde dans lequel on vit aujourd'hui.
00:45:07 On ne peut plus tolérer que les terroristes se mettent derrière des civils pour nous
00:45:11 empêcher de les tuer.
00:45:12 Attac ciblé, ça ne vous parle pas.
00:45:13 Travailler sur le racisme humain, ça ne vous parle pas.
00:45:15 C'est toute la problématique des boucliers humains par le Hamas.
00:45:18 Militairement, comment vous faites ?
00:45:19 Moi je vous dis qu'aujourd'hui, on est en train d'alimenter le terrorisme et pas de
00:45:22 lutter contre, dans la manière dont Larry Poff se met en œuvre.
00:45:25 Je vous le dis, c'est des générations entières qu'on est en train de tuer et qui ne pourront
00:45:30 pas demain penser que la paix est possible.
00:45:33 Il faut aller vers la paix, messieurs.
00:45:34 On va reprendre le débat à 18h.
00:45:36 On va reprendre le débat à 18h.
00:45:38 On va aller sur un autre angle.
00:45:40 À présent, toujours dans ce contexte israélo-palestinien, alors que la France a été de nouveau frappée
00:45:47 par un attentat islamiste le 13 octobre dernier avec l'assassinat de Dominique Bernard.
00:45:51 Je vous le rappelle, l'islamisme, c'est bien cette doctrine qui prône l'islam comme une
00:45:55 idéologie politique.
00:45:57 Notamment responsable, on le rappelle, de plusieurs vagues d'attentats dans le monde
00:46:01 et plus particulièrement en France.
00:46:02 Un sondage de CSA pour CNews révèle que 78% des Français estiment que l'islamisme constitue
00:46:08 une menace pour la France.
00:46:10 À l'inverse, donc plus d'un Français sur cinq considère qu'il ne s'agit pas d'une
00:46:14 menace réelle pour le pays.
00:46:15 Dans le détail, qu'est-ce qu'on peut souligner ?
00:46:17 On peut souligner que seulement 66% des moins de 35 ans estiment que l'islamisme est une menace.
00:46:23 À noter aussi, seul 61% des personnes interrogées qui se réclament de gauche sont d'accord
00:46:30 avec cette affirmation.
00:46:31 Donc 39% qui ne sont pas d'accord.
00:46:34 Et le score le plus faible, eh bien il vient de la France insoumise, 44% qui considèrent
00:46:41 que l'islamisme est une menace pour la France.
00:46:46 Tour de table, Gérard Vespière, comment est-ce que vous décryptez ce sondage ?
00:46:51 Qu'est-ce qu'il révèle 22% de nos compatriotes qui ne sont pas inquiétés ?
00:46:56 Écoutez, je pense que ça reflète quand même une claire majorité, une très forte majorité.
00:47:03 On n'est pas à 51-49.
00:47:06 Quand il y a 80% de la population qui prend une option, c'est quand même une force.
00:47:12 Et donc là, il y a une vision collective à 80% qui se dégage.
00:47:19 Alors quand il y a du collectif et du majoritaire, c'est peut-être pas le moment de nous déchirer
00:47:25 sur des minoritaires.
00:47:27 Parce que, voyez-vous, vous avez cité le chiffre de 44%, si ma mémoire est bonne, concernant LFI.
00:47:33 LFI, 44%, exactement.
00:47:35 Ce qui est déjà une cassure.
00:47:38 C'est pratiquement 50-50, 44-56.
00:47:42 Donc voyez-vous, on a vraiment là un révélateur, premièrement d'une majorité forte,
00:47:48 et ceux qui se prétendent soutenir des mouvements assez radicaux,
00:47:55 bien, si l'état-major est dans cette voie-là, la base est plutôt très, très divisée.
00:48:02 – On a dans ce contexte l'imam de Bocquer, vous l'avez certainement vu,
00:48:06 qui a été condamné à 8 mois de prison avec sursis après avoir incité au meurtre de juifs.
00:48:11 Alors je vais rappeler ses propos.
00:48:13 "Vous combattrez les juifs et aurez le dessus sur eux, de sorte que la pierre dira aux musulmans
00:48:18 voici un juif caché derrière moi, viens le tuer."
00:48:21 L'imam a plaidé la maladresse, comment voulez-vous combattre ?
00:48:25 C'est vrai, cette idéologie de l'islamisme, alors que la justice ne condamne qu'à 8 mois de prison avec sursis.
00:48:31 Ça semble aberrant, Marc Varnon.
00:48:33 – Il y a deux choses qui sont aberrantes.
00:48:34 D'abord, la maladresse, il a lu les Hadiths, donc Karim le sait mieux que moi,
00:48:38 ce sont des textes religieux, ce n'est pas lui qui a inventé.
00:48:40 La deuxième chose, c'est qu'il y a un grand écart quand même, en permanence,
00:48:43 et c'est tant que ça se quisse que ça cesse, entre les grandes déclarations,
00:48:47 les grandes incantations du président de la République, du ministre de la Justice,
00:48:50 du ministre de l'Intérieur, qui systématiquement nous parle de fermeté à 20 heures,
00:48:54 en utilisant des phrases guerrières, en disant "mais ça suffit maintenant, stop", etc.
00:48:58 Et la réalité, c'est que trois jours après, aujourd'hui, pour l'antisémitisme,
00:49:03 la peine de base, c'est le maximal, mais qui est applicable à tout le monde,
00:49:07 c'est un an de prison et 45 000 euros d'amende.
00:49:10 – Mais c'est jamais appliqué.
00:49:11 – Et comment peut-on expliquer qu'aujourd'hui, cet imam ait 8 mois avec sursis ?
00:49:14 Vous voyez, c'est là où il y a une rupture possible entre la communauté juive et l'État,
00:49:19 et le gouvernement.
00:49:20 C'est-à-dire qu'il faut arrêter de dire à la communauté juive
00:49:22 "ben oui, vous comprenez, vous êtes victime d'un antisémitisme qu'on n'a jamais vu avant,
00:49:26 mais ne vous inquiétez pas, on va être ferme".
00:49:27 Et puis deux jours après, il y a un imam qui dit qu'il faut tuer des juifs,
00:49:30 et on lui dit "8 mois avec sursis, ça ne va pas".
00:49:33 – Effectivement, et une nouvelle fois, on le sait, il y a ces tags aussi antisémites
00:49:38 qui fleurissent malheureusement en Ile-de-France, et pas seulement.
00:49:41 D'autres ont été découverts à Strasbourg, sur plusieurs établissements scolaires,
00:49:47 vous allez le voir, taguées sur plusieurs croix gammées "mort aux juifs",
00:49:53 "une étoile juive a posé sur un mur d'une école élémentaire".
00:49:57 Vous voyez cette autre croix constatée sur un collège du même secteur.
00:50:01 Jeudi, un autre tag qui indiquait "Free Palestine",
00:50:04 qui a été découvert sur un lycée du quartier également.
00:50:08 Réaction vive de la maire, qui a bien évidemment dénoncé ces propos.
00:50:13 C'est vrai qu'à Rimes et Riby, dans le contexte très tendu dont on parle,
00:50:17 de fractures en France, un an de prison, 45 000 euros d'amende pour ces délits,
00:50:24 aujourd'hui rien n'est appliqué.
00:50:25 Quand vous voyez l'imam de Boquer qui ne prend que 8 mois de prison avec sursis,
00:50:29 après avoir des paroles totalement affreuses,
00:50:33 avouons que la justice paraît un peu faible, non ?
00:50:37 – A l'évidence, on s'attend à plus de fermeté face à des discours
00:50:40 qui sont anti-républicains, qui mettent à mal notre approche du vivre ensemble,
00:50:44 notre esprit républicain, quelles que soient nos origines, nos croyances.
00:50:48 Nous avons quand même, malgré nos désaccords, des valeurs communes à partager.
00:50:52 Et l'importation du conflit, parce qu'elle est là,
00:50:55 donc elle ne doit pas se faire par la violence, ni verbale ni physique,
00:50:58 elle doit se faire par le débat, parce que c'est un conflit qui,
00:51:01 de mon point de vue, ne doit pas être appréhendé
00:51:03 comme un conflit religieux entre les Juifs et les Musulmans.
00:51:06 C'est un conflit de nature politique, c'est un conflit territorial,
00:51:09 et certains veulent le dévoyer, notamment les islamistes.
00:51:11 Les islamistes ont intérêt à en faire un conflit religieux,
00:51:14 les extrémistes ont intérêt à en faire un conflit religieux.
00:51:17 L'islamisme, c'est une dérive de l'Islam,
00:51:20 qui est une religion qui appelle à la paix, au respect de son prochain,
00:51:23 comme les trois religions du livre, de toute manière.
00:51:25 Et vous savez, si on veut interpréter dans les trois religions du livre
00:51:28 certains passages avec véhémence, on peut le faire dans les trois religions du livre.
00:51:32 Si on veut interpréter et recontextualiser,
00:51:34 donc avec l'esprit de fraternité, on le fait.
00:51:36 Ça veut dire que quand il y a des gens mal intentionnés
00:51:39 qui interprètent négativement des passages de la Bible, de la Torah ou du Courant,
00:51:44 et en l'occurrence là, c'est le Courant,
00:51:46 donc ces gens-là doivent être combattus.
00:51:47 Ils n'ont pas leur place dans la République.
00:51:49 Que les choses soient claires, nous devons vivre avec un esprit de fraternité
00:51:52 malgré nos désaccords.
00:51:54 Moi, les Juifs, je l'ai déjà dit, les Juifs, ce sont mes frères.
00:51:57 Alors après, certains appréhendent le conflit israélo-palestinien
00:52:01 tel les Juifs contre les Musulmans.
00:52:02 Mais c'est une faute, c'est une hérésie.
00:52:05 D'ailleurs, je vais vous dire,
00:52:06 tous les Israéliens ne sont pas d'accord avec la politique qui est menée par Netanyahou.
00:52:09 Tous les Juifs de France ne sont pas d'accord avec la politique qui est menée
00:52:12 et même la riposte que j'évoquais tout à l'heure.
00:52:14 Il y a une tribune, il y a quelques jours, qui a été signée par 85 Français de confession juive.
00:52:18 Enfin, je veux dire, il faut respecter tous les avis.
00:52:21 - Richard Apple, on va partir en publicité, mets un mot, allez-y.
00:52:25 - Je vais vous dire que les premières victimes de l'islamisme, ce sont les musulmans.
00:52:29 Quand ils ont été massacrés en Adélie,
00:52:32 où ils ont été égorger les enfants dans des lycées,
00:52:35 ce qui se passe souvent dans des attaques de mosquées,
00:52:39 même parce que c'est des mosquées qui sont d'obédience différente.
00:52:42 Donc, les premières victimes, et je pense qu'ils commencent à le comprendre,
00:52:46 de l'islamisme, ce sont les musulmans.
00:52:49 Et je veux vous dire quelque chose.
00:52:51 Je suis très, très ami avec l'imam Al-Is,
00:52:55 qui est le président de la Ligue Islamique Mondiale et l'imam de la Mecque.
00:53:00 Quand il vient en France, il a fait des discours exceptionnels.
00:53:03 Quel est le média qui a relayé ce discours ?
00:53:06 Aucun. Zéro.
00:53:08 Et donc, si on veut, si on veut éradiquer tout cela,
00:53:13 on ne doit pas avoir un syndicat d'enseignants du Sud
00:53:17 qui va faire des discours pro-Khamas.
00:53:20 Parce qu'on peut s'interroger sur l'enseignement qu'il doit faire ce prof d'histoire.
00:53:25 - C'est une vraie question. On peut en débattre. Merci, Richard.
00:53:28 - Je ne vois uniquement les musulmans,
00:53:30 parce qu'il y a des syndicats et des politiciens qui mettent de l'huile sur le feu.
00:53:37 - On va continuer d'en parler dans la deuxième heure.
00:53:39 On marque une très courte pause. On prendra la direction d'Israël.
00:53:42 On retrouvera nos envoyés spéciaux Harold Iman, Sacha Robin,
00:53:44 après la prise de parole d'Assad Nasrallah.
00:53:46 Restez avec nous. A tout de suite dans Punchline Weekend.
00:53:49 - Personne n'a retenu.
00:53:51 - Bonsoir à tous. Punchline Weekend, bienvenue si vous nous rejoignez.
00:53:56 Peut-être que certains d'entre vous se souviennent de ces mots, ces mots forts.
00:54:00 C'était dans la grande synagogue de Rome en 1986.
00:54:03 Le pape Jean-Paul II s'adressait au peuple juif avec ces mots
00:54:07 "Vous êtes des frères aimés" et d'une certaine manière,
00:54:10 on peut dire que vous êtes nos frères aînés.
00:54:12 Quelques années plus tard, en 1996, cette fois à Reims,
00:54:16 le même pape mettait en garde la France.
00:54:19 Vous pouvez être la lumière qui illumine les autres
00:54:21 ou bien vous pouvez devenir le contraire de cette lumière qui illumine les autres.
00:54:25 Des mots qui résonnent particulièrement aujourd'hui
00:54:28 tant un voile obscur semble être tombé sur l'hexagone.
00:54:31 Nos citoyens français juifs ont peur, ils s'inquiètent.
00:54:34 Une nouvelle fois, des tags antisémites découverts à Strasbourg.
00:54:37 Mais peut-être une lueur d'espoir, à tout le moins une prise de conscience.
00:54:41 78% des Français estiment que l'islamisme politique
00:54:45 constitue une menace pour le pays.
00:54:47 On se demande pourquoi ce n'est pas 100%.
00:54:49 On sait que les petits renoncements, la politique des grands frères
00:54:52 de droite, de gauche, la repentance érigée au rang de vertu sont passées par là.
00:54:57 Nous sommes passés à l'heure d'hiver la semaine dernière.
00:55:00 Il est désormais temps d'un sursaut pour ne pas revenir aux heures les plus sombres.
00:55:05 Bienvenue si vous nous rejoignez sur C News.
00:55:07 Il est 18h, tout de suite le point complet sur les dernières actualités.
00:55:11 Et c'est avec vous Miguel Dos Santos.
00:55:13 Anthony Blinken plaide pour une solution à deux États au Proche-Orient
00:55:17 en déplacement en Israël.
00:55:19 Le secrétaire d'État américain affirmait qu'il s'agissait du seul moyen
00:55:22 d'assurer la sécurité de l'État hébreu et de répondre aux aspirations
00:55:26 légitimes des Palestiniens, une vision partagée par Emmanuel Macron.
00:55:30 Israël exhorte ses ressortissants à ne pas se rendre à l'étranger.
00:55:33 Les autorités évoquent une augmentation significative de l'antisémitisme dans le monde.
00:55:38 En France, 887 actes antisémites ont été recensés
00:55:41 depuis les attaques terroristes du Hamas en Israël.
00:55:44 Enfin, des milliers de travailleurs palestiniens expulsés d'Israël
00:55:48 après les attaques terroristes du Hamas et Gazaoui
00:55:51 avaient été enfermés dans des centres de rétention.
00:55:54 18 500 permis de travail avaient alors été annulés.
00:55:57 Dès leur libération, certains d'entre eux ont dénoncé des actes de maltraitance.
00:56:02 Merci mon cher Miguel, Miguel Dos Santos qu'on retrouve à 18h30
00:56:07 pour un point complet sur l'actualité.
00:56:09 Pour vous accompagner sur C News jusqu'à 19h,
00:56:12 autour de ce plateau Karine Zéribi, l'ancien député européen.
00:56:15 Vos côtés Gérard Vespière, géopolitologue, fondateur Le Monde Moderne.
00:56:19 Richard Habitbol est également avec nous, consultant Relations Internationales.
00:56:24 Marc Varnot, également là pour décrypter, analyser, débattre sur l'actualité.
00:56:29 Et je vous propose de démarrer avec le chef du Hezbollah
00:56:32 qui s'est exprimé pour la première fois, vous le savez, cet après-midi
00:56:35 depuis la réplique d'Israël après l'attaque terroriste du Hamas.
00:56:38 Une prise de parole qui était à la fois tendue,
00:56:41 également redoutée.
00:56:43 Pour en parler, on va tout de suite retrouver en Israël
00:56:46 nos envoyés spéciaux.
00:56:48 Harold Iman, mon cher Harold, vous êtes avec Sacha Robin,
00:56:52 je le disais, Hassan Nasrallah a donné un discours martial,
00:56:56 un discours menaçant également vers Israël.
00:56:59 Va-t-on finalement vers une escalade Harold ?
00:57:04 Apparemment non, car le discours de Hassan Nasrallah
00:57:10 qui était plein d'excès de langage et d'outrance de diverses sortes
00:57:15 n'a quand même pas donné le signal à une nouvelle guerre totale
00:57:22 avec Israël ici sur cette frontière où je me trouve.
00:57:25 Vous voyez combien c'est calme et pendant tout le discours,
00:57:27 il n'y avait pas de tir dans ce secteur frontalier.
00:57:30 Le chef du Hezbollah a quand même dit qu'il ne voulait pas
00:57:38 lancer la guerre tout de suite, que c'était à lui de prendre
00:57:44 la décision, que c'était une option qui restait ouverte.
00:57:49 Il a dit que cette guerre a été déclenchée par le Hamas seule,
00:57:52 décision à 100% du Hamas, qui a tenu même le déclenchement
00:57:57 de la guerre secret, que même lui ne le savait pas
00:58:01 et donc évidemment l'Iran non plus.
00:58:03 On n'arrive vraiment pas à le croire, mais il estime,
00:58:08 Nasrallah, que la pression qui est un peu d'intensité moyenne
00:58:12 qu'exercent Hezbollah et les milices palestiniennes
00:58:15 qui sont de l'autre côté de la frontière,
00:58:17 d'où je me trouve à Kiryat Shomalna,
00:58:19 que eux maintiennent une telle pression sur Israël
00:58:22 qu'Israël ne peut pas déployer la totalité de son armée
00:58:24 dans le sud, sur Gaza.
00:58:26 C'est ainsi qu'il essaie de mettre pression,
00:58:29 puis il appelle à tous les pays arabes d'arrêter
00:58:32 de commercer avec Israël.
00:58:34 C'était une façon de s'adresser directement
00:58:37 aux Emirats arabes unis, à Bahreïn, au Maroc,
00:58:40 tous les pays qui ont signé les accords d'Abraham
00:58:42 et bien sûr à l'Arabie saoudite, qui était sur le point
00:58:44 de rejoindre ce club.
00:58:46 Merci beaucoup Harold pour toutes ces précisions.
00:58:50 Harold Human avec Sacha Robin, nos envoyés spéciaux,
00:58:53 merci pour votre travail, votre engagement sur le terrain
00:58:55 pour nous informer, pour suivre au plus près ce conflit.
00:58:59 On va revenir sur cette prise de parole d'Hassan Nastrala
00:59:02 avec Boaz Bismuth, député israélien du Likoud,
00:59:05 qui est en liaison avec nous.
00:59:07 Boaz Bismuth, bonsoir, merci d'avoir accepté
00:59:10 notre invitation ce soir pour réagir dans un premier temps
00:59:13 sur la prise de parole du chef du Hezbollah.
00:59:16 Une prise de parole, je le disais, qui était à la fois tendue
00:59:19 et en même temps redoutée.
00:59:21 Quelle est votre réaction après ce discours ?
00:59:24 Il faut d'abord rappeler qui est Hassan Nastrala quand même,
00:59:27 chef d'un groupe terroriste Hezbollah,
00:59:30 chef terroriste chiite, un pion de l'Iran,
00:59:33 une personne qui encore quelques années a envoyé
00:59:35 ses combattants en Syrie pour soutenir le régime d'Assad.
00:59:38 Donc il faut comprendre très bien qui sont les ennemis d'Israël.
00:59:40 Il faut savoir un petit peu, que vos téléspectateurs comprennent
00:59:43 qui est Hassan Nastrala, parce que certains pensaient
00:59:46 que peut-être, penseraient-ils que c'est des libérateurs,
00:59:49 des idéologues, des presque la mère Thérèse.
00:59:52 Non, pas du tout. Hassan Nastrala doit se rappeler d'une chose,
00:59:55 si son discours, aujourd'hui, vit depuis 2006 dans un souterrain,
00:59:58 c'est justement parce qu'en 2006, il a fait l'erreur
01:00:01 de commencer une guerre ou d'agresser Israël.
01:00:04 Lui-même, ce n'est pas nous, c'est lui qui avait dit
01:00:07 que s'il savait qu'Israël allait riposter de la façon dont elle a fait en 2006,
01:00:11 il n'aurait jamais fait ce qu'il a fait.
01:00:14 Je pense qu'aujourd'hui, il doit prendre un petit peu du recul,
01:00:16 réfléchir un petit peu de ce qui s'est passé en 2006.
01:00:19 S'il veut répéter encore une fois, Israël est prête.
01:00:22 Je veux dire une chose, le 7 octobre, Israël a été surpris.
01:00:25 Israël a été surpris, Israël a reçu un coup, mais un coup très très dur.
01:00:29 Israël compte ses morts, Israël pleure, Israël est en deuil.
01:00:32 Mais Israël aussi est en guerre et Israël est prête.
01:00:35 Et Israël est prête aussi bien sur le front sud que sur le front nord.
01:00:38 Si Hassan Nastrala veut la guerre, il l'aura.
01:00:40 Moi, le conseil que je lui donnerai, ce ne va pas commencer.
01:00:43 Monsieur le député, on a entendu il y a quelques instants Emmanuel Macron,
01:00:46 le chef de l'État, mais également Anthony Blinken,
01:00:49 qui a fait un déplacement aujourd'hui à Tel Aviv,
01:00:52 appelé à une pause humanitaire, finalement, soucieux des civils.
01:00:56 À Gaza, Gaza actuellement encerclé.
01:01:00 Est-ce qu'une pause humanitaire est envisageable, selon vous, dans les prochains jours ?
01:01:05 Eh bien, ma question à vous, oubliez maintenant un petit peu les otages juifs ou israéliens,
01:01:10 mais pensons justement maintenant à des personnes qui ont la nationalité française,
01:01:15 juif aussi, qu'est-ce qu'on peut faire ?
01:01:17 Est-ce que vous pensez que quand même ces personnes doivent rentrer chez elles ?
01:01:20 Est-ce que vous pensez qu'un enfant de 9 ans, voire un bébé de 6 mois,
01:01:23 doit être otage aujourd'hui à Gaza ?
01:01:25 Est-ce que c'est concevable qu'une dame de 85 ans, réfugiée de l'Holocauste,
01:01:29 soit aujourd'hui prise en otage par le Hamas ?
01:01:31 Pourquoi est-ce que je vous dis cela ?
01:01:32 Parce que si vous voulez être sérieux, si vous voulez demander à un cessez-le-feu,
01:01:36 eh bien, libérez les otages et après Israël sera prête à discuter.
01:01:41 Tant que le Hamas ne fera pas ce geste, Israël n'a aucune, aucune raison d'un cessez-le-feu.
01:01:47 C'est complètement, je pense que ni la France, ni la Grande Bretagne, ni les États-Unis,
01:01:50 aucun État qui se respecte aurait accepté un cessez-le-feu.
01:01:53 Et par ailleurs, je dirais aussi que quand même, après l'attaque du 7 octobre,
01:01:57 l'opinion publique israélienne, plus encore, l'histoire ne nous pardonnera pas
01:02:03 si Hamas n'est pas détruit à la fin de cette guerre.
01:02:06 Et ça, c'est quand même le but de cette guerre.
01:02:09 Il y a deux. Un, la destruction du Hamas.
01:02:12 Et deuxièmement, de ramener nos otages à la maison.
01:02:14 Votre réaction également à ces propos d'experts de l'ONU
01:02:21 qui parlent d'un grave risque de génocide.
01:02:24 Vous répondez quoi ?
01:02:26 Vous me faites sourire quand vous me dites ça.
01:02:29 Parce que je vous tiens à vous rappeler que les Nations Unies,
01:02:32 cette institution grande moralisatrice qui a quand même eu sept rencontres,
01:02:38 et qui a été la rééluction de son conseil de sécurité,
01:02:40 l'Assemblée nationale des Nations Unies, un mois après,
01:02:44 n'a pas encore condamné le massacre du 7 octobre.
01:02:48 Quand vous parlez de Nations Unies, vous parlez aussi de la même organisation
01:02:51 qu'aujourd'hui, par exemple, a élue, comme à la tête de sa commission de droit de l'homme, l'Iran.
01:02:56 Quand vous parlez de Nations Unies, soyons sérieux,
01:02:59 je pense que cette organisation, encore une fois, a perdu beaucoup de sa crédibilité.
01:03:02 J'ajouterai encore qu'il y a une semaine, son secrétaire général parle de ce massacre
01:03:06 qui s'est passé contre nos enfants, le viol de nos femmes, nos enfants brûlés vifs.
01:03:11 Et qu'est-ce qu'il dit ? Ce massacre ne s'est pas passé dans un vide.
01:03:15 Quand on parle des Nations Unies, racontez un petit peu à vos téléspectateurs
01:03:19 le tout de cette organisation, que ce mois-ci, dans son comportement, était une honte.
01:03:23 Le conflit israélo-palestinien qui s'exporte également en France.
01:03:28 Après cette attaque terroriste, monsieur le député,
01:03:32 on a appris de nouvelles horreurs, comme ce volontaire de Zaka missionné dans les localités
01:03:38 pour s'occuper des victimes du massacre du Hamas.
01:03:41 Il a raconté des choses absolument terribles.
01:03:44 Dans une maison se trouvait le corps de parent tué de manière particulièrement atroce
01:03:48 et dans le four de la cuisine se trouvait le corps d'un bébé.
01:03:50 Les terroristes l'avaient fait cuire vivant.
01:03:53 C'est absolument ignoble.
01:03:56 Et pourtant, regardez en France ce qu'il se passe après ces informations.
01:04:02 Une influenceuse, regardez ce qu'elle poste sur les réseaux sociaux.
01:04:06 Une enquête d'ailleurs a été ouverte par Gérald Darmanin.
01:04:09 Moi, il y a une chose qui me tue le pin.
01:04:13 Je vais vous donner le fond de ma pensée, sans filtre.
01:04:18 À chaque fois que je tombe sur l'histoire du bébé qui a été mis dans le four,
01:04:23 je me pose la question de s'ils ont mis du sel, du poivre, du thym,
01:04:28 ils l'ont fait revenir à quoi et ça a été quoi l'accompagnement ?
01:04:33 Vous ne posez pas la question ?
01:04:35 La femme est en cours d'identification pour une possible interpellation à venir.
01:04:41 On est sur un dossier d'apologie du terrorisme à Boas Mismuth.
01:04:45 Votre réaction lorsque vous entendez qu'en France,
01:04:49 certaines personnes sur des réseaux sociaux tiennent ce type de propos ignobles ?
01:04:54 Non mais dégueulasse, là vous comprenez exactement.
01:04:57 Quand on est aujourd'hui, vous savez, on est étudiant, on est adolescent,
01:05:00 on lit, on ouvre les livres d'histoire, on regarde un petit peu les images de la Deuxième Guerre mondiale
01:05:03 et on se dit comment est-ce possible qu'il y avait des collaborateurs à l'époque ?
01:05:06 On se disait attends, mais ce n'est pas possible que des gens, quand même,
01:05:08 ont collaboré avec toutes telles atrocités.
01:05:10 Et puis 2023, l'histoire se reprend à nouveau.
01:05:13 Encore une fois, on voit des personnes qui rentrent dans des localités
01:05:16 pour chercher, pour tuer le juif, qu'il soit droite, gauche, jeune, vieux, religieux,
01:05:23 pas religieux, athée, ce n'est pas important.
01:05:25 Il faut qu'il soit juif et dès le moment où il est juif, on peut tout faire.
01:05:28 Il y a deux jours au Parlement israélien, on a diffusé ce fameux film de 47-48 minutes,
01:05:33 ces vidéos-là, que par ailleurs c'est les terroristes du Hamas prises par leurs caméras.
01:05:38 Parce qu'il faut comprendre un petit peu comment ça fonctionne,
01:05:41 un libérateur, un combattant, les combattants honorifiques du Hamas
01:05:45 On rentre, on tue bien sûr de façon aveugle, on est content,
01:05:50 on filme et après on s'élève, on appelle sa maman, son papa pour dire
01:05:57 "je viens de tuer 10, 8, 12 juifs, est-ce que tu es fier de moi maman, est-ce que tu es fier de moi papa ?"
01:06:01 Ça c'est notre ennemi, c'est quelque chose qui est détestable, dégueulasse,
01:06:06 on ne peut même pas penser que ça existe.
01:06:08 Mais ce qui me choque beaucoup, c'est que de voir un petit peu,
01:06:11 quand on tag des Maghens David, des attentes antisémites, et pourquoi ?
01:06:15 Je vais vous dire pourquoi. Parce qu'on attaque le juif et le juif se défend.
01:06:19 Et le juif ne doit pas se défendre. Et c'est ça ce qui me choque.
01:06:22 Et je vous dis encore une chose, moi avant d'être député, j'étais journaliste,
01:06:25 j'ai couvert des guerres, j'ai couvert la guerre au Kosovo,
01:06:27 Irak, Afghanistan, la première, la deuxième.
01:06:29 Et je peux vous dire une chose, je voyais cette mobilisation mondiale,
01:06:32 de la population mondiale, contre le mal. C'était Al-Qaïda, c'était Daesh.
01:06:36 Mais là, quand il s'agit des terroristes palestiniens,
01:06:39 tout de suite il y aura la branche armée, armée, la branche politique.
01:06:42 Tout de suite, on va expliquer. Donc on va comprendre.
01:06:46 C'est incroyable ce qui se passe là. Et je vais vous dire une chose,
01:06:49 c'est qu'en Israël, l'opinion publique, on n'a jamais été aussi soudés,
01:06:52 on n'a jamais été aussi unis comme cette fois-ci.
01:06:55 Et je peux vous dire une chose, c'est que si aujourd'hui, notre gouvernement,
01:06:58 si mon premier ministre, si le gouvernement israélien,
01:07:00 aujourd'hui, arrête avant que Hama soit détruit,
01:07:03 comme j'ai dit, ce n'est pas seulement la population israélienne,
01:07:05 c'est l'histoire qui ne va pas nous pardonner.
01:07:07 Et quand j'entends un petit peu ces personnes qui font l'amalgame,
01:07:10 et qui osent, qui osent, qui ont le toupet, je vais être poli,
01:07:14 de dire qu'il y a une ressemblance entre le comportement,
01:07:17 ou parallèle entre le comportement de Hamas et de Tsaïd notre armée,
01:07:21 je vais dire juste une chose.
01:07:22 Un, nous fonctionnant à travers le droit international,
01:07:25 ça veut dire que c'est quand même un truc, quelque chose qui est clair, net et précis.
01:07:30 La deuxième chose, c'est que si on n'a pas débuté la guerre,
01:07:33 mais le 7 octobre, au soir ou le lendemain,
01:07:36 c'est parce que justement, on appelle les civils à sortir de la zone où on se bat,
01:07:42 c'est les combattants du Hamas qui empêchent la population de se sauver.
01:07:46 Et le meilleur exemple, pour vous montrer un petit peu comment ça fonctionne à Gaza,
01:07:50 c'est que tous les chefs du Hamas se cachent où ?
01:07:55 Se cachent sous des hôpitaux.
01:07:57 Où est-ce que tous leurs générateurs sont attachés ?
01:08:00 Sous du tunnel où ils se cachent, avec les hôpitaux,
01:08:03 et Israël justement, épargne les hôpitaux.
01:08:06 Et peut-être une autre chose importante,
01:08:08 moi j'habite dans un pays dans lequel les missiles protègent les enfants.
01:08:12 À Gaza, ce sont les enfants qui protègent les missiles.
01:08:15 Donc croyez-moi que le travail pour nous Israéliens,
01:08:17 et d'autres camps bien difficiles et importants,
01:08:19 de faire en sorte de ne pas toucher des civils.
01:08:21 Parce que lui, le Hamas, quand il touche un civil,
01:08:24 et bien il fait la fête, comme moi Israélien je touche un civil,
01:08:27 que ce soit palestinien, et bien je fais le deuil.
01:08:30 Ça c'est la différence entre Israël et Hamas.
01:08:32 C'est la différence entre le barbare et le côté moral.
01:08:35 Ça c'est la différence entre nous, qui faisons partie de la famille du monde,
01:08:38 je pense quand même qui a évolué,
01:08:40 et ceux qui aujourd'hui ont le culte de la mort, le culte de la barbarie.
01:08:44 Et quand je pense qu'à la place de la République,
01:08:46 il y a encore quelques jours, 15 000 personnes sont parties manifester
01:08:50 pour des personnes comme ça, et bien c'est une honte.
01:08:53 Merci à vous Boaz Mismuth d'avoir accepté notre invitation ce soir.
01:08:58 Je le rappelle, vous êtes député israélien du Likoud,
01:09:00 et vous réagissiez notamment aux propos de Hassan Nasrallah, Richard Abitbol.
01:09:06 On va peut-être revenir sur les propos honteux de cette influenceuse.
01:09:10 Donc je le rappelle, il y a une enquête qui est ouverte pour apologie du terrorisme.
01:09:15 En tout cas, cela révèle qu'aujourd'hui, en France,
01:09:18 certains ne se cachent même plus pour avoir de tels propos,
01:09:22 des propos qui sont relayés sur les réseaux sociaux.
01:09:25 C'est particulièrement inquiétant.
01:09:27 – C'est abominable.
01:09:29 Vous savez, à un moment donné, on pense qu'il y a une limite à la barbarie,
01:09:34 il y a une limite à l'abomination.
01:09:36 Malheureusement, on s'aperçoit que chaque jour apporte sa pierre,
01:09:40 et la fin n'est pas encore là.
01:09:43 Ce que je voulais dire surtout, c'est qu'aujourd'hui en France,
01:09:47 on a un conflit qui perturbe la vie sociale en France,
01:09:53 les Juifs ont peur, et tout ce que l'on peut dire,
01:09:57 il faut l'avoir à l'aune de ce que ça peut avoir comme répercussion
01:10:02 sur l'antisémitisme en France.
01:10:04 On dit qu'il ne faut pas parler par anachronisme,
01:10:07 mais aussi, quand on parle, il faut penser de l'environnement du moment.
01:10:12 Ce qui est audible à un moment donné, ne l'est pas.
01:10:15 – D'ailleurs, on se posera la question avec Guillaume Meurice,
01:10:19 tout à l'heure, qui s'est exprimé, effectivement, il y a toute une polémique,
01:10:22 et on pourra y revenir.
01:10:24 Le député israélien du Lico de Boaz Bismuth,
01:10:27 qui faisait allusion aux manifestations, manifestations pro-palestiniennes,
01:10:32 qui ont lieu sur notre territoire, il y en a une autre,
01:10:35 demain, qui a été autorisée, cette fois-ci ce sera une marche,
01:10:37 de République à Nation.
01:10:39 Une manifestation, un rassemblement d'ailleurs, a eu lieu hier.
01:10:43 Je vous propose d'écouter quelques participants,
01:10:46 et on s'interroge ensuite sur la nature de ces manifestations.
01:10:49 Est-ce qu'elles sont davantage pour la paix ou contre Israël ?
01:10:53 La question se pose lorsqu'on entend des slogans, bien évidemment,
01:10:57 on en débat beaucoup autour de ce plateau.
01:10:59 On va écouter ces participants, on en parle ensuite.
01:11:02 – Dès que c'est pour la paix, cessez le feu, je suis là.
01:11:05 Je ne suis pas là pour soutenir un parti, je suis là pour soutenir les peuples,
01:11:09 les gens qui, aujourd'hui, se retrouvent au milieu de ça,
01:11:12 et se meurent, et se font tuer par l'armée israélienne.
01:11:16 – Ce n'est pas anodin qu'il y ait une mobilisation qui puisse se développer en France,
01:11:20 sachant que la France est un des États, une des puissances,
01:11:24 qui donne son soutien inconditionnel à Israël dans les massacres en cours.
01:11:28 Nous, on dénonce aussi cette complicité-là.
01:11:30 – Ça va à l'encontre de toutes les valeurs humaines.
01:11:33 On ne peut pas laisser faire un génocide, parce qu'il faut appeler ce qu'il faut appeler.
01:11:37 Ça fait des années et des années que ça dure dans l'indifférence la plus totale,
01:11:41 et là c'est trop, donc à un moment donné, en tant que Français,
01:11:44 en tant que citoyen du monde, on peut, enfin en tout cas pour ma part,
01:11:46 je ne peux pas ne plus rien dire.
01:11:48 – Alors je vous propose, avant de vous entendre,
01:11:50 d'écouter les slogans qui ont été scandés hier lors de ce rassemblement, regardez.
01:11:56 – Israël, assassin !
01:11:58 – Israël, assassin !
01:12:00 – Israël, assassin !
01:12:02 – Je voudrais vous dire, chacun de nos battements de cœur,
01:12:05 désormais, sera pédié à dire aux Palestiniennes et aux Palestiniens,
01:12:11 à ces humains qui se battent aujourd'hui contre le racisme et contre un génocide,
01:12:17 faisons de chacun de nos battements de cœur,
01:12:20 faisons de chacun de nos battements de cœur,
01:12:24 une promesse, un serment, un engagement déterminé, à nous battre !
01:12:30 À nous battre !
01:12:32 [Applaudissements]
01:12:34 – Peut-être, Marc Varnaud, a-t-on déjà un premier élément,
01:12:37 c'est-à-dire que si c'était une manifestation pour la paix,
01:12:40 nous pourrions voir à la fois des drapeaux israéliens
01:12:42 et en même temps des drapeaux palestiniens, ce qui n'est pas le cas,
01:12:45 comment est-ce que vous observez ces rassemblements
01:12:47 et est-ce que ça vous étonne que celui de demain, cette marche de demain, soit autorisée ?
01:12:52 – Je crois que si on avait des manifestations qui étaient pro-palestinienne,
01:12:56 au sens "paix" du terme, comme on en a connu à certaines époques,
01:12:59 mais ça ne me dérangerait nullement,
01:13:01 maintenant la vérité c'est que tout le monde se ment à moitié
01:13:04 pour justifier ces manifestations, la vérité c'est que ce sont des manifestations
01:13:07 qui de facto sont des manifestations de soutien au Hamas, qu'on le veuille ou non.
01:13:10 Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui quand on argumente un cessez-le-feu,
01:13:15 qu'est-ce qu'on argumente en réalité ?
01:13:17 Laissez le terroriste s'en sortir, laissez Israël perdre sa force de dissuasion,
01:13:21 ne permettez pas Israël de régler son compte au Hamas,
01:13:24 c'est ça un cessez-le-feu aujourd'hui, alors sous couverte,
01:13:27 évidemment protéger les populations civiles, etc.
01:13:30 D'ailleurs je note qu'à chaque fois qu'on a une manifestation de ce type,
01:13:33 à chaque fois qu'on interview des participants, il ne s'est rien passé le 7 octobre pour eux.
01:13:39 On a l'impression quand on les écoute, et c'est le plus grave à mon avis,
01:13:42 que tout d'un coup en Israël, il y a des gens qui se sont réveillés
01:13:45 et qui se sont dit "tiens, aujourd'hui on va aller bombarder Gaza".
01:13:47 Voilà grosso modo ce que l'on comprend au travers de ce que les manifestants
01:13:51 répondent aux journalistes, donc effectivement il y a un énorme problème.
01:13:54 Si aujourd'hui ils manifestaient sous le drapeau du Hamas,
01:13:58 ils seraient interpellés parce que c'est une organisation terroriste.
01:14:00 Donc aujourd'hui on ne manifeste pas sous le drapeau du Hamas,
01:14:03 on manifeste sous le drapeau palestinien.
01:14:05 D'ailleurs, vous l'avez vu sur les images,
01:14:07 qu'est-ce que des drapeaux algériens et iraniens ont à faire au milieu de cette manifestation ?
01:14:11 – C'est vrai que ça intéresse, je parie aux Érybies.
01:14:13 – Tout est choquant.
01:14:14 – Alors si c'est vrai que le soutien aux populations civiles,
01:14:17 nous sommes tous d'accord autour de ce plateau pour dire que
01:14:20 les manifestations sont les bienvenues, on a le droit…
01:14:24 – Non, on n'est pas tous d'accord apparemment,
01:14:26 puisque certaines disent que de facto c'est un soutien au Hamas.
01:14:29 – Justement, est-ce que ces manifestations-là, elles sont pour la paix ?
01:14:32 Elles sont en soutien aux populations civiles ?
01:14:34 Ou alors c'est autre chose, comme l'expliquait Marc Varnot ?
01:14:37 – Moi je vais vous dire encore les choses le plus directement possible.
01:14:40 Je suis scandalisé qu'on fasse de gens qui défendent la cause palestinienne,
01:14:44 des antisémites ou des pro-Hamas.
01:14:46 Je suis scandalisé.
01:14:47 Dire qu'il y en a, oui, à l'évidence.
01:14:49 Dans toute manifestation, vous avez des fauteurs de trouble, des gens scandaleux.
01:14:53 Quand on manifestait pour la retraite, vous aviez les Black Blocs.
01:14:56 Quand on manifeste pour la Palestine, vous avez des gens aujourd'hui
01:14:59 qui scandent des slogans antisémites, anti-Israël.
01:15:03 Et effectivement, ces slogans-là sont condamnables.
01:15:06 Est-ce que pour autant on va mettre dans cette approche-là, cette analyse-là,
01:15:11 tous les gens qui défendent la cause palestinienne
01:15:13 et qui sont sensibles au fait qu'ils veulent un État palestinien,
01:15:16 ils veulent qu'il y ait deux États qui aient vu côte à côte ?
01:15:18 Je vais vous dire, dans les manifestations, plus que vous ne le pensez,
01:15:21 il y a des gens qui ont été horrifiés par le 7 octobre
01:15:24 et qui, comme moi, sont horrifiés par l'Harry Potter.
01:15:27 Je vous en déplaise. C'est une réalité.
01:15:29 - On ne les entend pas, Karim Zeribi. - Vous ne pouvez pas faire disparaître ce sentiment-là.
01:15:33 - On ne les entend pas, il faut le dire. - On ne les a jamais entendus.
01:15:36 - Le problème, c'est qu'on ne l'a pas entendu, Karim Zeribi.
01:15:38 - Dans les manifestations, on va en triloque. On ne l'a jamais entendu.
01:15:43 - Qu'est-ce que vous n'avez pas entendu ? - J'ai jamais entendu de la fin de l'État.
01:15:47 Une isolation à deux États, on veut la paix, c'est une horreur.
01:15:50 - C'est faux ce que vous dites. - Pas une fois, je l'ai entendu.
01:15:53 - C'est faux. D'abord, vous n'y allez pas.
01:15:55 Et puis, effectivement, vous allez pécher quelques cents et vous allez dire
01:15:58 "Tous les gens scandaient ça". - Non, non, non.
01:16:00 - Non, non, non. - C'est vrai que c'est pas entre eux, Karim Zeribi.
01:16:03 - C'est la réalité qui est soumise. - Vous tentez de museler tous les gens
01:16:09 qui défendent la cause palestinienne et qui ne sont pas antisémites.
01:16:12 - Faux. - Comme moi.
01:16:13 - Il y en a un. - Ils sont majoritaires.
01:16:15 - Moi, je défends la cause palestinienne. - Ils sont majoritaires.
01:16:18 - C'est pour ça que je combats le Hamas, d'ailleurs.
01:16:20 - Mais on peut combattre le Hamas et critiquer la riposte, monsieur.
01:16:23 - Oui, monsieur. - On peut combattre le Hamas et critiquer la riposte.
01:16:26 - Ah, voilà. - Il faut être d'accord.
01:16:29 - Il faut les éliminer. - Pas de cette manière-là.
01:16:31 - Richard Abitbol avant de marquer. - Pas de cette manière-là.
01:16:33 - Écoutez-moi, d'abord. - Je fais que ça.
01:16:35 - Si ces gens-là étaient épris de paix, comme vous dites,
01:16:38 pourquoi ne les a-t-on pas entendus le 8 octobre ?
01:16:40 Pourquoi ne sont-ils pas descendus le 8 octobre ?
01:16:43 Combien de gens sont descendus dans la rue le 8 octobre ?
01:16:45 Combien de responsables musulmans ont condamné le massacre le 8 octobre ?
01:16:51 - Vous allez chercher les musulmans dans la société française.
01:16:54 - Mais c'est qui qui a... - Les musulmans.
01:16:56 - Mais il n'y a que des musulmans, là ? - Quoi ?
01:16:58 - Mais de quoi vous parlez ? - De quoi je parle ?
01:17:00 - Je parle de la réaction des responsables.
01:17:02 - Richard Abitbol vous répond. - Richard, vous vous rendez compte
01:17:06 qu'on parle de manifestations palestiniennes
01:17:08 et maintenant vous nous parlez de réaction des musulmans.
01:17:10 - Mais vous ne comprenez pas ce que je dis ?
01:17:12 - Mais si, justement, on est en train de parler d'un sujet,
01:17:15 vous nous amenez vers un autre. - Vous faites des entourloupes verbales,
01:17:17 mais ça ne change pas. - Mais pas du tout.
01:17:18 - Ça ne change pas la réponse. - Vous n'entendez pas ce que vous dites.
01:17:20 - Répondez à ma question. - C'est grave que vous n'entendez pas ce que vous dites.
01:17:22 - Est-ce qu'on a entendu des responsables musulmans condamnés ?
01:17:24 - Mais évidemment. - Qui ?
01:17:26 - Le recteur de la Grande Mosquée. - Non, non. Vous avez vu ?
01:17:28 - Le recteur de la Grande Mosquée qui était à côté d'Aïm Korsay il y a quelques jours.
01:17:32 - Oui, oui, oui. Est-ce que vous avez vu ? - Ce n'est pas beau de dire ça.
01:17:34 - Est-ce que vous avez vu son communiqué en arabe après cette rencontre ?
01:17:38 Est-ce que vous avez vu ? - Son communiqué ? Qu'est-ce qu'il dit ?
01:17:40 - Oui, il a communiqué. - Il ne condamne pas le 7 octobre ?
01:17:42 - Il ne condamne pas le 7 octobre ? - Non.
01:17:44 - Mais ce n'est pas... - Mais écoutez !
01:17:46 - On va se reviser le communiqué du recteur en arabe.
01:17:50 - Nous ne l'avons pas. - Tout à l'heure, vous disiez...
01:17:52 - Je vous l'enverrai. - Tout à l'heure, vous disiez...
01:17:54 - Nous ne l'avons pas. - C'est vous qui jetez de l'huile sur le feu.
01:17:56 - Nous ne l'avons pas ici ce communiqué. On va s'y pencher et...
01:18:00 - Nous en redébattrons effectivement, mais c'est vrai qu'à l'instant T, nous ne l'avons pas.
01:18:04 On va marquer une très courte pause. On va s'intéresser à la polémique visant Guillaume Meurice dans un instant.
01:18:10 Restez avec nous sur ces news.
01:18:12 Punchline continue à t'entendre.
01:18:14 - Mais je n'ai pas entendu. - Mais je n'ai pas entendu.
01:18:16 - De retour sur le plateau de Punchline Weekend pour la dernière partie.
01:18:22 Toujours avec Karim Zeribi, Gérard Vespier, Richard Habibol et Marc Varneau.
01:18:27 Dans un instant, nous allons nous intéresser aux suites de la polémique visant Guillaume Meurice.
01:18:32 Il refuse aujourd'hui de s'excuser. On en parle dans un instant, mais avant, le rappel des titres.
01:18:36 C'est avec vous, Mickaël Dos Santos.
01:18:38 - L'Institut français touché par un bombardement israélien à Gaza.
01:18:42 Le bâtiment était vide. Aucune victime n'est à déplorer.
01:18:45 Le kélor s'est à demander des explications sans délai aux autorités de l'État hébreu.
01:18:49 Il a également condamné une autre frappe, celle contre le bureau de l'AFP, dont Israël n'y être à l'origine.
01:18:55 Certaines familles des 240 otages détenus par le Hamas ont manifesté ce vendredi à Tel Aviv.
01:19:01 Toutes étaient réunies pour réclamer le retour immédiat de leurs proches.
01:19:04 Pour le moment, la situation reste bloquée. Le Hamas exige la libération des prisonniers palestiniens.
01:19:09 Les autorités israéliennes refusent, craignant qu'ils ne deviennent de futurs terroristes.
01:19:13 Enfin, l'armée israélienne annonce avoir encerclé la ville de Gaza.
01:19:17 Une avancée sur le terrain et des succès face au Hamas, dont s'est félicité Benyamin Netanyahou.
01:19:22 Depuis une base militaire de Tel Aviv, le Premier ministre israélien a néanmoins reconnu des pertes douloureuses.
01:19:28 332 soldats de Tsaïl ont été tués depuis les attaques terroristes du 7 octobre dernier.
01:19:33 Merci Michael, on vous retrouve à 19h pour un point complet sur l'actualité.
01:19:39 Je vous le disais, on va parler à présent des suites de la polémique visant Guillaume Meurice
01:19:45 après des propos jugés antisémites sur le service public.
01:19:49 Bien aujourd'hui, il refuse de s'excuser.
01:19:52 Alors celui qui a le statut d'humoriste sur France Inter s'en prend même aujourd'hui à un élu du RN qui ose le critiquer.
01:19:59 On va le voir, mais je vous le rappelle.
01:20:01 Tout d'abord, pour recontextualiser ces déclarations au cours de l'une de ses chroniques,
01:20:05 il a affirmé avoir un déguisement, vous le voyez, pour faire peur pour Halloween,
01:20:09 un déguisement Netanyahou, sorte de nazi, mais sans prépuce.
01:20:14 Alors parce qu'il appartient au camp du bien et celui d'humoriste, le chroniqueur de France Inter
01:20:19 semble bien certain de son impunité.
01:20:22 Visiblement, on va écouter Jérémy Patrie-Lettus, député horizon et apparenté du Calvados.
01:20:27 Moi j'ai demandé des sanctions, parce qu'aujourd'hui Guillaume Meurice, c'est pas un humoriste, c'est un militant politique.
01:20:33 Je m'explique en deux mots.
01:20:34 Regardez sa page, son compte Twitter, c'est un compte professionnel, le logo de France Inter,
01:20:38 donc l'image de France Inter.
01:20:40 Elle se présente comme chroniqueur de France Inter et toute la journée, à longueur de journée,
01:20:44 il tweet des opinions politiques, il compare l'État d'Israël à un État fasciste.
01:20:47 On ne peut pas, et j'ai dit à Sybille Veil, je lui ai encore dit hier,
01:20:50 elle ne peut pas cautionner des pseudo-chroniqueurs et humoristes
01:20:53 qui se cachent derrière l'humour pour avoir une tribune politique.
01:20:56 Ce n'est pas ça le service public.
01:20:58 Moi je suis attaché au service public, le public, peut-être un désaccord entre nous,
01:21:02 mais si le service public cautionne des pseudo-humoristes qui professent des propos scandaleux et ignobles,
01:21:08 effectivement, il ne faut pas s'étonner qu'on le questionne.
01:21:11 Alors je vous le disais, Guillaume Meurice aujourd'hui qui refuse de s'excuser.
01:21:14 On va revoir sa passe d'armes avec un élu du Rassemblement National d'ailleurs,
01:21:18 c'est Thomas Ménager, qui affirme dans un tweet
01:21:21 "Guillaume Meurice est un dieu donné du service public payé par nos impôts.
01:21:25 Je rappelle à France Inter leur devoir après cette blague "antisémite"
01:21:30 qui n'a pas sa place sur le service public.
01:21:33 Réponse de l'intéressé, toujours intéressant d'avoir l'avis sur l'antisémitisme
01:21:38 d'un représentant d'un parti créé par des SS."
01:21:42 Donc Marc Varneau, on le voit à Guillaume Meurice, toujours persuadé d'être dans le camp du bien,
01:21:47 incapable de formuler des excuses.
01:21:49 Est-ce qu'on peut parler d'antisémitisme décomplexé finalement ?
01:21:52 Si on ne parle pas là d'antisémitisme, aujourd'hui à midi il ne faisait pas jour.
01:21:56 À un moment il faut arrêter, il faut se poser et puis il faut voir les choses en face.
01:22:00 Il y a deux choses qui sont pour moi totalement scandaleuses.
01:22:03 La première c'est effectivement ses propos et qui, comme dans le cadre du "DONNÉ",
01:22:07 je crois que c'est très très important, c'est-à-dire qu'on ne peut pas se réfugier
01:22:10 derrière l'humour pour passer des messages politiques abjects
01:22:13 tout en prétendant qu'on fait de l'humour alors qu'on passe ces messages
01:22:16 politiques abjects à longueur de journée et le compte Twitter de cet humoriste
01:22:21 "on est révélateur".
01:22:23 La deuxième chose qui est absolument scandaleuse, c'est le comportement
01:22:26 de la direction de France Inter.
01:22:28 Parce que la productrice de l'émission le défend alors que la présidente
01:22:33 de Radio France, Sybille Veil, et la présidente de France Inter
01:22:37 sont scandalisés par ce qui s'est passé.
01:22:39 Mais dans une entreprise normale comme celle-là, M. Meurice est remercié
01:22:46 dans la seconde et sa supérieure hiérarchique qui le défend est remerciée le lendemain.
01:22:50 C'est-à-dire qu'encore une fois, si on veut être ferme sur l'antisémitisme,
01:22:55 il faut aussi que le service public rentre dans le rang et que ce type
01:22:59 de situation soit du passé.
01:23:01 C'est scandaleux ce qui se passe là.
01:23:02 Et ce n'est pas un peu facile, Karim Zeribi, de se cacher derrière l'humour
01:23:05 justement quand on connaît le profil de Guillaume Meurice qui aussi
01:23:09 est un militant politique.
01:23:11 Un militant politique ?
01:23:13 Il l'est quand vous observez ses prises de position.
01:23:17 Il est militant où ? Vous le savez ?
01:23:19 En partisan politique en tout cas.
01:23:21 Il a des discours clairement à l'extrême gauche et engagé.
01:23:27 Moi je pose deux questions.
01:23:28 Engagé, beaucoup le sommes, nous le sommes beaucoup, être engagé
01:23:32 à peu près partout.
01:23:33 Je pense que l'engagement n'est pas un délit.
01:23:35 L'antisémitisme est un délit.
01:23:37 L'engagement n'est pas un délit.
01:23:38 L'engagement extrême.
01:23:40 L'engagement extrême, effectivement matérialisé par des propos et des comportements.
01:23:43 Mais l'engagement tout court n'en est pas un.
01:23:47 À quel moment un humoriste fait de la politique ?
01:23:51 À quel moment il n'en fait pas ?
01:23:53 Première question.
01:23:54 Deuxième question.
01:23:55 Est-ce que l'esprit Charlie est un esprit qui s'arrête à un moment donné
01:23:59 à certains sujets ?
01:24:00 Deuxième question.
01:24:01 Troisième question.
01:24:02 Dieudonné Meurice, la comparaison de mon point de vue ne tient pas.
01:24:06 Dieudonné s'est présenté à des élections.
01:24:08 Il a été candidat.
01:24:09 Et Dieudonné a fait des sketchs à répétition, nauséabond.
01:24:13 Et on a bien senti que, tout en s'engageant en politique,
01:24:16 il utilisait ses sketchs pour faire passer des messages,
01:24:19 effectivement, toujours sur la même communauté.
01:24:21 Donc avec ce caractère antisémite.
01:24:23 Est-ce que c'est le cas de Meurice ?
01:24:24 Est-ce qu'il est perpétuellement sur cette question ?
01:24:27 Oui ou non ?
01:24:28 Une fois qu'on a répondu à ces trois questions, chacun peut se faire un avis.
01:24:32 Je crois que la réponse rapide, sans vouloir polémiquer,
01:24:36 c'est que ce qu'a dit Guillaume Meurice, s'il l'avait dit le 5 octobre,
01:24:39 j'aurais été le premier à dire c'est un con, passons à autre chose.
01:24:41 Il y a tout un contexte.
01:24:42 Mais l'ayant dit dans le contexte, c'est clairement un antisémite.
01:24:46 Et l'esprit français que l'on qualifie de satirique, de Charlie,
01:24:51 il y a eu des unes après des draps sur Charlie.
01:24:55 Il y a eu des unes sur le pape, mais vraiment,
01:24:58 mais qui étaient d'un caractère déplorable pour les chrétiens.
01:25:01 Déplorable pour les chrétiens.
01:25:02 Encore une fois, est-ce qu'on doit jauger avec le deux poids, deux mesures,
01:25:07 l'humour français, l'esprit français ?
01:25:09 Oui ou non ? Je pose la question.
01:25:11 - Richard-David Goliath, il faut prendre en compte le contexte aussi pour un honoreux synchronic.
01:25:15 - Moi je suis quand même très déçu des propos de M. Zérébille,
01:25:19 parce qu'il cautionne l'antisémitisme d'une certaine manière.
01:25:22 Quand ce monsieur fait cette blague, il ne l'a fait pas n'importe quand.
01:25:28 Il l'a fait dans une période où les juifs sont attaqués dans les rues.
01:25:34 Ils sont tagués.
01:25:36 Ce ne sont pas les musulmans qui sont attaqués en France aujourd'hui.
01:25:39 - Mais M. Zérébille, qui sont attaqués dans le contexte ?
01:25:43 - Quel est le rapport avec Montréal ?
01:25:44 - Le contexte !
01:25:46 - Le contexte, mais ça veut dire que tout ce qui relève de l'humour est pris au premier degré ?
01:25:53 - Mais ça s'appelle de l'humour, ça ?
01:25:55 - Mais vous savez qu'il y a des humours qui sont blessants pour certains et pas pour d'autres.
01:25:59 - Mais alors pourquoi il ne s'excuse pas ? L'antisémitisme ne devrait pas être le mot.
01:26:02 - Pourquoi il ne s'excuse pas, Karim Zérébille, si ça a blessé ?
01:26:04 Parce que ça a blessé, pourquoi il refuse de s'excuser, finalement ?
01:26:08 - C'est le détail de Jean-Marie Le Pen que vous approuvez, là.
01:26:12 - Mais pas du tout, mais arrêtez de faire dire ce que je n'ai pas dit.
01:26:16 Vous savez que ça devient désagréable, cette malhonnêteté intellectuelle.
01:26:20 - Et aujourd'hui, c'est le Rassemblement National qui défend les juifs.
01:26:23 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:26:25 - Est-ce que, encore une fois, s'il présente ses excuses, M. Marnot, il n'y a plus de sujet ?
01:26:31 - Je crois qu'il n'y a vraiment pas de débat, même si on est du mauvais choix, extrême.
01:26:35 Si on était dans un contexte différent, ses propos auraient une signification différente.
01:26:40 Si c'était excusé, ça aurait pu "passer à la vraie mon limite".
01:26:45 Mais le fait qu'il ne s'excuse pas, avec le contexte, ce type doit être viré immédiatement.
01:26:49 Et si quelqu'un a un doute sur le fait qu'il est antisémite, je suis désolé pour lui, il est complètement en tort.
01:26:55 - Il a fallu combien de temps pour qu'on dise que Dieudonné était antisémite ?
01:27:01 Rappelez-vous, à l'époque, il a été invité sur les plateaux en disant "mais non, c'est pas antisémite, c'est de l'humour".
01:27:06 - Moi, je pense que l'antisémitisme est un combat suffisamment grave et profond pour ne pas le bafouer,
01:27:13 pour ne pas prendre effectivement tous les cas pour des actes antisémites.
01:27:18 Je pense que c'est une faute dans le combat contre l'antisémitisme.
01:27:21 - Gérard Vespière, justement, est-ce que c'est grave que ce Guillaume Meurice ne présente pas ses excuses aujourd'hui ?
01:27:29 En tout cas, qu'est-ce que ça révèle pour vous, le fait qu'il n'en prenne pas ?
01:27:33 - Ça révèle que je persiste et je signe.
01:27:37 À un moment, vous pouvez avoir une expression au cours d'une émission, comme on pourrait en avoir ici entre nous,
01:27:43 un mot de trop, un mot à droite, à gauche, etc., en haut ou en-dessus, mais là, c'est autre chose.
01:27:50 Il s'est rendu compte par la réaction générale du public qu'il y avait un problème.
01:27:55 - Il aurait pu s'excuser.
01:27:57 - De toute façon, il est pas...
01:27:59 - Et sa direction, effectivement.
01:28:01 - Il est intelligent, il est habile, il peut s'en faire un pas en arrière, il peut faire un pas de côté, voyez-vous.
01:28:06 Donc là, il y a volonté et la question aussi qu'on doit se poser, c'est, y a-t-il dans cette grande société un comité d'éthique ?
01:28:15 - C'est ça, l'interrogation Marc Varnot.
01:28:18 - Je pense qu'il y a un deuxième phénomène.
01:28:20 - Ça s'appelle l'ARCOM.
01:28:22 - L'ARCOM qui a été saisi d'ailleurs.
01:28:24 - C'est un peu plus compréhendé, et notamment, il y a un point commun entre Guillaume Meurice et cette influenceuse abjecte,
01:28:31 c'est que dans une période d'hypertension, comme la période que nous vivons aujourd'hui,
01:28:36 nous avons, pardonnez-moi, mais tous les abrutis qui se disent "c'est génial, je vais faire un excès,
01:28:40 et en faisant cet excès, je vais faire une énorme popularité", et on a le droit à chaque fois.
01:28:45 Et c'est pour ça que ces excès doivent être punis deux fois plus, parce qu'ils sont calculés en réalité.
01:28:50 - Et on sait très bien, Guillaume Meurice ou l'influenceuse, qu'en disant ce qu'ils disent,
01:28:54 ils vont avoir une explosion médiatique. Ils ne cherchent que ça.
01:28:57 - Et c'est ce qu'ils cherchent, en tout cas pendant ce temps-là, le silence assourdissant du showbiz,
01:29:01 un silence dénoncé par l'acteur Philippe Toretton sur les réseaux sociaux,
01:29:04 un silence dénoncé par l'animateur et producteur Arthur également,
01:29:08 ou encore le réalisateur et scénariste Elie Chouraki, il s'exprimait sur le plateau de Laurence Ferrari,
01:29:13 c'était lundi dernier, écoutez.
01:29:15 - On ne peut pas signer des choses en se laissant entraîner par Rocket La Dialo, qui est aussi co-signataire,
01:29:20 par notre prix Nobel de littérature qui n'a pas une tendance de sympathie pour Israël.
01:29:28 Il faut faire attention à ce qu'on fait. Je connais beaucoup de gens qui ont signé.
01:29:31 C'est des gens sympathiques, merveilleux. C'est pour ça que j'ai traité les choses de cette façon,
01:29:35 pour leur montrer que, comment dire, que les choses n'étaient pas aussi simples que ça,
01:29:40 qu'on ne pouvait pas simplement dire "tout est blanc et tout est noir".
01:29:43 En plus, j'ai été extrêmement choqué. Il y a eu le 7 octobre, silence radio des artistes pendant deux semaines.
01:29:55 - J.Avespierre, silence radio des artistes, "tout n'est pas blanc, tout n'est pas noir",
01:30:00 rappelait Elie Chouraki. Ce silence des artistes, il montre quoi selon vous ?
01:30:04 Il leur montre une crainte, une incompréhension des enjeux, de ce qui se joue, de ce qui se passe.
01:30:10 Qu'est-ce que cela dit pour vous ?
01:30:12 - Fondamentalement, là, on est dans deux univers différents.
01:30:16 On est dans un univers politique d'un côté et artistique de l'autre.
01:30:22 Donc, il n'y a pas une volonté d'une communauté entre les deux.
01:30:28 Il y a quelques personnes qui, étant politiques, se lancent après dans l'artistique
01:30:34 et quelques artistes qui rentrent en politique.
01:30:36 Mais ce sont deux univers qui, quand même, ont une certaine distance par rapport à l'un, par rapport à l'autre.
01:30:41 Et je crois que le monde artistique a été prudent.
01:30:45 Alors, de bien fonder ou de ne pas fonder, je ne suis pas là pour évaluer leur position.
01:30:53 Mais je pense qu'il y a eu un moment d'attente parce que cette situation que nous vivons,
01:30:59 c'est une situation très délicate, très difficile.
01:31:03 On voit ce qui se passe entre nous déjà sur le plateau.
01:31:06 Donc, pour quelqu'un qui a une visibilité médiatique, s'engager dans cette situation, c'est quelque chose de très délicat.
01:31:16 - Et il y a un constat aussi.
01:31:18 C'est Tanguy Pastureau de France Inter, Marc Varnot, qui a détaillé les réactions qu'il a reçues
01:31:24 à des chroniques dans lesquelles il fustigeait la position de la France insoumise.
01:31:29 Ça révèle aussi quelque chose.
01:31:31 C'est-à-dire qu'un artiste, lorsqu'il s'engage contre la France insoumise ou contre certaines positions,
01:31:37 derrière, il y a toute une armada qui se met en marche.
01:31:39 Et il a peur aussi pour ça.
01:31:41 - Écoutez, je crois qu'il faut parler vrai.
01:31:43 Vous avez ici, sur les plateaux régulièrement, des gens qui viennent avec des gardes du corps.
01:31:47 Ces gens-là, en général, sont des gens qui ont été menacés et qui ont eu une parole vraie et une parole appuyée.
01:31:53 Qui de plus que des artistes ont des fan clubs, ont des millions, pour certains d'entre eux, de fans et d'admirateurs.
01:32:01 Et ils savent très bien, parce qu'ils sont conseillés, qu'il y a des sujets sur lesquels, si vous prenez position,
01:32:07 vous risquez d'être menacé, et pas qu'une seule fois, des dizaines, des centaines de fois.
01:32:11 Donc, ces artistes disent, dans le fond, ma morale, mes opinions, je vais les laisser de côté.
01:32:16 Je préfère rien dire.
01:32:17 Comme ça, au moins, ça ne m'exposera pas.
01:32:19 Et ça, on est déjà à la base du problème.
01:32:21 Ça s'appelle juste de la lâcheté.
01:32:23 Karim Zeribi, vous comprenez, je vous donne la parole après Richard Habitbol.
01:32:27 Ces artistes qui ne s'engagent pas par peur ou par lâcheté, qu'est-ce que vous diriez ?
01:32:33 C'est vrai que c'est un sujet sensible pour des artistes, parce qu'on voit bien comment ça vive les tensions,
01:32:38 les hystéries, l'irrationalité dans les esprits des uns ou des autres.
01:32:43 Moi, ce que j'attendrais des artistes, c'est qu'ils appellent effectivement à la protection des populations civiles de part et d'autre,
01:32:50 qu'ils condamnent effectivement les exerctions à l'encontre des populations civiles, qu'ils appellent à la paix.
01:32:54 Moi, ce que j'attends des artistes, c'est un message de paix.
01:32:56 C'est un message d'apaisement.
01:32:58 Ce n'est pas un message pour raviver les débats et les tensions.
01:33:01 Donc, pardon ?
01:33:02 Pas d'engagement.
01:33:03 Non, pas d'engagement au sens partisan du terme, mais un engagement pour l'humanité, au sens le plus humain du terme.
01:33:10 Voilà ce que j'attendrais des artistes.
01:33:11 Mais est-ce que c'est parce qu'on reproche aussi aux artistes parfois d'être un peu bisounours, Richard Habitbol ?
01:33:16 Si c'était le cas pour tous les cas de figure, Traoré, etc.
01:33:20 Je dirais bon, ils ne veulent pas se mêler.
01:33:22 Mais enfin, ils se mettent dans tous les cas.
01:33:24 Il y a tout de suite des tribunes, il y a des trucs, etc.
01:33:27 Et je m'excuse, mais notre discours ici, il banalise un peu ce qui s'est passé le 7 octobre.
01:33:33 Le 7 octobre, c'était ce qui se passait dans les camps d'Auschwitz et de Birkenau.
01:33:38 D'accord ?
01:33:39 On se donne aujourd'hui, on appelle collaborateurs aujourd'hui ceux qui se taisaient.
01:33:44 En 40, on dit mais ils n'ont pas eu le courage de parler, de s'opposer.
01:33:48 Ils ont su, ils n'ont pas parlé.
01:33:50 Là, on sait et on a vu et on se tait.
01:33:53 C'est quelque chose de terrible.
01:33:55 Et vous pouvez dire tout ce que vous voulez autour.
01:33:57 Ça ne cachera pas.
01:33:59 Rien ne pourra mettre un paravent devant ce qui s'est passé le 7 octobre.
01:34:03 Parce que ça a dépassé la barbarie nazie.
01:34:05 Vous savez, les procrématoires ont brûlé des cadavres.
01:34:09 Là, on a brûlé des nourrissons vivants.
01:34:12 Et on fait des blagounettes là-dessus.
01:34:16 Aujourd'hui, je m'excuse.
01:34:19 Ne donnez pas plus d'importance à cette influenceuse qu'il faut condamner et poursuivre.
01:34:22 Mais cette influenceuse, elle est représentative que d'elle-même.
01:34:24 Elle n'est pas ministre, elle n'a pas de responsabilité politique.
01:34:26 Je ne parle pas de ça.
01:34:28 Elle est suivie carrément.
01:34:31 La banalisation de ce qui s'est passé le 7 octobre, y compris nous.
01:34:36 On ne met pas en avant l'horreur que ça représentait.
01:34:42 C'est les nazis en pire.
01:34:45 Donc si vous n'acceptez pas ça, ce n'est pas la peine de discuter.
01:34:49 Mais qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:34:51 Quand on dit que c'est de la barbarie, quand on dit que ce sont des terroristes.
01:34:55 D'accord, mais qu'est-ce qu'il faut faire de plus ?
01:34:58 Pour expliquer aux téléspectateurs,
01:35:03 le TSAL, l'armée israélienne, a montré aux journalistes des images de la barbarie.
01:35:09 Nous les avons vues pour certains d'entre nous autour de ce plateau.
01:35:13 Bien évidemment, elles sont immontrables tant ces vidéos sont horribles.
01:35:17 On les a vues.
01:35:19 Et c'était aussi important, Gérard Weskier, pour l'armée israélienne,
01:35:23 de montrer ces vidéos aux journalistes et notamment internationaux,
01:35:27 parce qu'il y a une histoire de temps aussi.
01:35:30 Il ne faut pas oublier cette barbarie et peut-être qu'avec ce qui se passe,
01:35:34 on a tendance à trop l'oublier.
01:35:36 Et pourtant, nous l'avons vu et c'est horrible, c'est irregardable.
01:35:39 Le machiavélisme du Hamas et le machiavélisme des parrains de Téhéran,
01:35:45 c'est que ces horreurs ont duré moins de 24 heures.
01:35:50 Et que la réponse à ces horreurs va prendre des journées,
01:35:56 des semaines et des mois de la part de Tsaïral.
01:36:01 Donc on va être abreuvé d'images pendant des journées,
01:36:06 des semaines et des mois qui ne seront certainement pas aussi horribles
01:36:11 que ce qui a été vu simplement pendant 24 heures.
01:36:14 Mais par contre, ça va être distillé pendant une longue période.
01:36:18 C'est l'habileté, le diabolisme de ce mécanisme de communication
01:36:25 et d'action psychologique sur les masses.
01:36:29 On a incontestablement aussi une guerre de communication
01:36:33 qui se met en route depuis le 7 octobre.
01:36:36 Et notamment avec ces vidéos, puisque maintenant, c'est vrai,
01:36:39 ces vidéos de ce qui se passe dans la bande de Gaza,
01:36:41 bien évidemment horribles pour les populations civiles
01:36:43 qui n'ont rien demandé, qui sont ciblées.
01:36:45 En tout cas, le Hamas s'en sert aussi pour communiquer.
01:36:49 Ce qui n'a pas été le cas de Tsaïral,
01:36:51 puisque ça n'a pas été diffusé sur les réseaux sociaux,
01:36:54 mais très aux journalistes, pas diffusé aux réseaux sociaux.
01:36:56 – Oui, parce que dans le vidéo, il y a une montre qui est là.
01:36:58 – En réalité, pendant très longtemps, Israël a refusé de répondre
01:37:06 aux assertions complètement fantasques qui étaient faites contre Israël.
01:37:11 On disait toujours, mais attendez, nous on connaît la vérité,
01:37:13 on n'a pas besoin de répondre.
01:37:15 C'était un peu, vous savez, avec les Russes,
01:37:18 pendant la Seconde Guerre mondiale, le pays des 20 millions de morts.
01:37:20 Tout le monde savait que c'était faux, mais ce n'est pas grave,
01:37:22 comme nous on connaît la vérité.
01:37:23 Et puis avec le temps, à force d'avoir répété 5 000 fois
01:37:25 à 20 millions de morts, c'est devenu 20 millions de morts.
01:37:27 Israël a fait ce choix d'image pendant très longtemps, jusqu'au 7 octobre,
01:37:32 de dire de toute façon, nous on ne veut pas montrer nos morts,
01:37:35 on ne veut pas montrer nos blessés, on ne veut pas montrer les horreurs.
01:37:37 Ça a eu un effet catastrophique.
01:37:38 C'est-à-dire qu'en réalité, ça a permis aux ennemis d'Israël de dire,
01:37:41 mais vous voyez, il ne se passe rien en Israël.
01:37:43 Elles sont où les images ?
01:37:44 Un peu comme les arguments qu'on a entendus sur ce plateau.
01:37:46 Elles sont où les images ?
01:37:47 Non, la réalité c'est qu'aujourd'hui Israël dit attendez une seconde,
01:37:50 on va vous montrer les images, et on va vous en montrer même plus
01:37:53 que ce qu'on devrait vous montrer.
01:37:54 On ne peut pas tout vous montrer, parce qu'il y a des choses
01:37:55 qui sont tellement épouvantables, que vous n'endormirez pas la nuit
01:37:58 pendant longtemps.
01:37:59 Mais par contre, on va vous montrer la réalité de ce qui s'est passé.
01:38:01 Et c'est ça aussi qui choque, parce qu'on n'a pas été habitués à ça.
01:38:04 On a été habitués à voir zéro image, c'est fini, zéro mort.
01:38:08 Karim Zéribi vient de communiquer avec nous incontestablement,
01:38:11 et on est tous effectivement dans le temps.
01:38:14 Moi je le dis, je le redis, la barbarie du 7 octobre n'est plus à prouver.
01:38:20 Elle est d'une horreur absolue, d'une ignominie absolue.
01:38:24 Nous avons tous été épris d'une émotion sans nom, rare.
01:38:28 Mais cette barbarie-là doit amener à combattre Hamas,
01:38:32 et pas le peuple palestinien.
01:38:34 Et la riposte de mon point de vue est une riposte qui laisse la place
01:38:38 au massacre, et moi personnellement, je suis choqué et horrifié
01:38:43 de la nature de la riposte.
01:38:45 – Richard Amidbal… – C'est le mot massacre qui ne va pas.
01:38:48 – Le massacre est intentionnel.
01:38:51 – Le massacre c'est le 7 octobre.
01:38:53 – Le massacre est volontaire.
01:38:57 – Vous ne pouvez pas dire qu'on fait comme si on ne savait pas.
01:39:01 – Il faut arrêter de dire que c'est une punition collective,
01:39:05 parce qu'une guerre est par essence une punition collective.
01:39:10 Quand on a fait la guerre aux nazis, vous pensez que tous les allemands
01:39:13 étaient nazis ?
01:39:15 – On n'a pas éradiqué le peuple allemand, on a combattu les nazis.
01:39:19 – On a combattu les allemands.
01:39:22 – On a combattu les allemands.
01:39:24 – Non mais attendez, attendez.
01:39:26 – Parce qu'on éradique les palestiniens là, tu viens de dire
01:39:29 on n'a pas éradiqué les allemands.
01:39:31 – On n'est pas prêt de faire un nettoyage ethnique,
01:39:34 ni que d'aujourd'hui à Gaza, en poussant les populations à se déplacer,
01:39:37 on utilise le terme "guerre" pour parler de civils.
01:39:41 – Car on n'est pas un nettoyage ethnique, Karim Zahraibi.
01:39:44 – Si on veut déplacer des millions de populations de son territoire,
01:39:47 la définition, la définition.
01:39:50 – On arrive au terme de cette émission, monsieur.
01:39:54 – Je veux vous poser une question, Karim.
01:39:58 Karim, je veux vous poser une question.
01:40:01 Y a-t-il encore un juif dans les pays arabes ?
01:40:05 – Mais oui, il y en a un !
01:40:07 – Il y en a 2000 en Tunisie.
01:40:09 – Il y en a 2000 en Tunisie.
01:40:11 – On arrive au terme de cette émission.
01:40:13 – Il y en a un qui vient en eau.
01:40:15 – La conclusion, c'est qu'il faut laisser le Hamas en vie
01:40:18 parce qu'il y a des civils au-dessus.
01:40:20 – Bravo, bravo.
01:40:21 – Il faut qu'on batte le Hamas.
01:40:23 – On continuera d'en débattre.
01:40:25 – Merci à tous les 4, Karim Zahraibi, Gérard Vespier,
01:40:27 Richard Habitbol, Marc Varnot.
01:40:29 L'actualité continue sur notre antenne.
01:40:32 Dans un instant, Philippe Devilliers face à Devilliers avec Geoffroy Lejeune.
01:40:36 Le tout orchestré par Eliott Deval.
01:40:38 Excellente soirée sur notre antenne.
01:40:40 Je vous retrouve à 22h pour Soir Info Week-end.
01:40:43 On continuera à débattre.
01:40:45 Et merci à Saman Valin de m'avoir aidé à préparer cette émission.
01:40:48 Excellente soirée sur notre antenne.
01:40:50 ♪ ♪ ♪