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  • 03/10/2023
Les vols dans les supermarchés explosent : caddies bélier, vols au caisses en libre service... Vos témoignages au micro d'Eric Brunet.
Et également, 9500 éoliennes tournent en France. Vos avis tranchés sur l'énergie du vent.Regardez Les auditeurs ont la parole du 03 octobre 2023 avec Eric Brunet.

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Transcription
00:00:00 Vous êtes sur RTL.
00:00:02 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:00:08 Dans un instant le rappel des titres, dans une seconde mais on va parler juste après des vols dans les supermarchés. Jeanne, bonjour Jeanne.
00:00:15 Bonjour monsieur Brunet. Vous étiez ce matin dans RTL événement.
00:00:19 Vous êtes patronne de supermarché.
00:00:22 Le vol c'est quelque chose qui est quotidien pour vous Jeanne ?
00:00:25 Oui c'est quotidien, c'est même plusieurs fois par jour. Donc on a des baskets et les petits muscles pour arrêter tout ça.
00:00:30 Aujourd'hui vous avez déjà été volé par exemple ?
00:00:34 Oui à 7h le magasin ouvert, 7h02 premier vol.
00:00:37 A tout de suite Jeanne, vous nous raconterez ça.
00:00:40 Céline Landreau c'est à vous le rappel des titres.
00:00:43 Nicolas Sarkozy sera-t-il une nouvelle fois mis en examen à l'ancien président face aux juges financiers ?
00:00:49 Dans une nouvelle affaire liée au dossier libyen, ces soupçons de financement occulte de la campagne présidentielle de 2007.
00:00:56 Cette fois-ci Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir joué un rôle dans la rétractation du principal témoin Ziad Takhieddine.
00:01:04 Deux français récompensés du prix Nobel de physique aujourd'hui. Pierre Agostini et Anne Huillier récompensés avec un confrère hongrois
00:01:11 pour leurs travaux sur le déplacement des électrons à l'intérieur des atomes et des molécules.
00:01:18 Sylvie Retailleau, la ministre de l'enseignement et de la recherche, forcément ravie.
00:01:22 Une ministre heureuse et fière.
00:01:24 Ça montre d'une part la qualité de nos formations et puis une très grande qualité de nos universités, de nos écoles.
00:01:30 Et puis si je peux me permettre un message particulier, très fière d'avoir une femme prix Nobel.
00:01:35 Je signale juste qu'en physique, c'est la cinquième fois seulement qu'une femme depuis Marie Curie est prix Nobel sur les 118 lauréats que nous avons eus.
00:01:45 Et je pense que c'est un message pour nos jeunes filles. On a besoin d'elles dans ces sciences.
00:01:50 Et c'est un bel exemple.
00:01:51 La première réaction de Sylvie Retailleau, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche au micro RTL de Thomas Dépré.
00:01:59 Et puis du foot avec Bollard qui retrouve la Ligue des champions ce soir après 21 ans d'attente.
00:02:05 Les 100 Eor reçoivent Arsenal.
00:02:08 Le coup d'envoi ce sera à 21 heures et le match à vivre en intégralité et en direct sur notre site RTL.fr et sur l'application RTL.
00:02:16 La météo pour cet après-midi, c'est l'automne dans le ciel, mais un automne doux.
00:02:21 Oui, même si c'est vrai, Céline, on perd parfois 10 degrés par rapport à la veille, mais on est toujours au-dessus des normales.
00:02:26 Cet après-midi, 17 degrés à Beuville, 20 à Paris, 22 à Nantes et Nevers, 23 à Limoges, 24 à Cognac, 25 degrés à Montauban, 26 à Marseille,
00:02:35 27 à Amberieux et Toulon, 28 degrés à Montpellier et à Jaxio et jusqu'à 29 à Nîmes sous un ciel gris.
00:02:42 Vous l'avez dit, on a une perturbation alors peu active, mais qui donne des pluies cet après-midi plus fréquente et plus marquées quand même sur le nord-est avec du vent.
00:02:49 De part et d'autre sur le nord-ouest du pays et dans le sud-est, on va retrouver un ciel plus lumineux sur le nord-ouest.
00:02:56 Alors, ce n'est pas de grosses éclaircies, mais quand même, ça laisse passer un peu de soleil et ça va faire du bien.
00:03:01 Sur le sud-est, ça reste ensoleillé et tout ça, c'est temporaire puisqu'on va passer à autre chose demain.
00:03:07 Demain, justement, qu'est-ce qui nous attend ?
00:03:09 Retour du soleil, retour d'un temps plus sec, retour de belles éclaircies, même s'il restera encore des nuages sur les Pyrénées, quelques grisailles ici ou là,
00:03:17 et un peu plus de nuages le matin, ça va se dégager dans l'après-midi.
00:03:20 Et sur une large partie du pays, un temps sec et ensoleillé avec des températures qui sont quasi stationnaires de 17 à 20 degrés sur la moitié nord, 23 à 26 au sud.
00:03:31 Jusqu'à 28 près de la Méditerranée et ça va continuer sur le reste de la semaine.
00:03:35 Merci beaucoup, Peggy.
00:03:37 Merci Peggy, merci Céline Landreau.
00:03:40 On vous retrouve bien évidemment demain à midi sur RTL.
00:03:44 Et bonjour Lisa Marie.
00:03:45 Bonjour Eric, bonjour à tous.
00:03:47 Dans un instant, on parle des vols dans les supermarchés qui explosent.
00:03:50 Avez-vous déjà été contraints à voler ?
00:03:52 Vous nous appelez dès maintenant aux 3210, mais comme tous les jours, aux alentours de 13h-13h05.
00:03:58 C'est vos messages.
00:04:00 Et oui, sur RTL, vous le savez, Julien Courbet et son équipe viennent en aide aux auditeurs tous les jours, donc ça peut vous arriver.
00:04:05 Et bien figurez-vous Eric que nous aussi on aide les auditeurs et auditrices.
00:04:09 La semaine dernière, on a parlé ici de la hausse de la violence après le cambriolage très violent de notre collègue Bruno Guillon dans les Yvelines.
00:04:16 Et Monique nous a contactés pour nous raconter sa mésaventure, son cambriolage à Saint-Quentin dans les Yvelines là aussi.
00:04:23 C'était il y a un an et il ne s'était rien passé depuis, jusqu'à son témoignage sur RTL.
00:04:29 Et la suite, c'est Monique qui la raconte sur notre répondeur.
00:04:32 Le commissariat de police de Saint-Quentin a réagi quelques heures après,
00:04:36 me disant que la hiérarchie leur demandait de me contacter pour revoir mon dossier.
00:04:41 Depuis ce temps, j'ai rencontré à nouveau le major et la brigadière chef du commissariat de police
00:04:48 et j'ai obtenu un rendez-vous avec la commissaire de police, alors que depuis bientôt un an,
00:04:54 puisque j'avais été cambriolé le 11 octobre 2022, je n'avais pour ainsi dire pas de nouvelles.
00:05:00 Donc je vous remercie infiniment, je ne me gênerai pas pour vous rappeler, pour vous donner la suite des événements.
00:05:08 Incroyable, donc elle avait été cambriolée, c'était plus que cambriolé.
00:05:12 Ah oui, c'était un home-jacking.
00:05:14 Home-jacking, quasiment séquestré.
00:05:16 Oui, cambriolé, séquestré.
00:05:17 Rien ne s'était passé, on en avait parlé, on avait cité effectivement la ville de Saint-Quentin.
00:05:21 Et suite à cela, la hiérarchie a dit "Oh, oh, oh, commissaire de Saint-Quentin, vous rappelez la dame".
00:05:25 Oui, on les embrasse, ils nous écoutent apparemment.
00:05:27 On sert un peu à quelque chose, on ne sauve pas des vies, mais là ça fait plaisir.
00:05:32 Et on embrasse Monique surtout.
00:05:33 Dans le répondeur des auditeurs également, le pain et la baguette moins salée désormais continuent de vous faire réagir.
00:05:39 Pour Jean-Pierre, l'OMS, l'Organisation mondiale de la santé, ne traite pas le bon problème avec cette recommandation sur le sel écouté.
00:05:46 Je pense qu'il serait quand même beaucoup plus important à cet organisme mondial de s'occuper que tout le monde puisse manger du pain,
00:05:53 plutôt que de s'amuser à ce genre de particularité sur quelques grammes de sel.
00:05:59 Que tout le monde puisse manger du pain dans le monde et à sa faim, ce serait plus important.
00:06:04 Pour Josette, ce n'est pas le sel qui l'embête dans le pain, mais un autre ingrédient dont on parle beaucoup moins.
00:06:09 Moi, ce qui m'ennuie, figurez-vous, c'est la farine dans la baguette.
00:06:12 Parce que j'ai appris que la farine, maintenant, contient des choses dont il faudrait bien qu'on ne connaisse pas.
00:06:19 Et que finalement, tout le monde a l'air de s'en foutre.
00:06:21 Moi, je voudrais une farine toute pure, toute bonne, quoi.
00:06:24 Et pas toute leur cochonnerie qui nous impose et qui fait qu'on tombe malade. Voilà.
00:06:31 Enfin, Guilhem s'inquiète pour une région française amatrice de sel écouté.
00:06:36 Natif du sud-ouest, j'ai quand même une pensée toute émue pour les Bretons et le beurre demi-sel aujourd'hui.
00:06:41 L'OMS ne nous aura pas encore recommandé de penser au beurre doux.
00:06:43 Mais c'est une religion, le beurre demi-sel, le caramel beurre salé.
00:06:47 Et j'espère qu'ils résisteront.
00:06:49 On espère qu'ils résisteront aussi.
00:06:50 Il a raison, c'est une religion, le beurre salé.
00:06:53 Franchement, le beurre, moi, j'adore le beurre salé.
00:06:57 Il a raison. Vive le beurre salé.
00:06:59 Et merci, Lisa Marie.
00:07:01 Vous continuez à nous laisser des messages, vous le savez, mesdames, messieurs.
00:07:03 On va tout de suite revenir voir Jeanne, car vous avez compris de quoi nous allons parler pour commencer.
00:07:08 Dans les auditeurs, les vols dans les supermarchés explosent.
00:07:12 Caddie-Bellier, vol d'alcool, vol aux caisses en libre-service, vol totalement décomplexé.
00:07:18 Et Jeanne, merci d'être avec nous.
00:07:20 Vous, vous êtes patronne de supermarché et ça a commencé ce matin.
00:07:24 Dès votre couverture à 7h du mat, vous avez eu un premier vol.
00:07:28 Voilà, il est arrivé, il a mis une canette dans sa poche, une autre dans la petite sacoche.
00:07:34 Et puis tranquille, c'est normal.
00:07:36 Très agressif, bien entendu, puisqu'on l'a vu tout de suite.
00:07:39 On a malheureusement, parfois, je dirais, on sait que quand quelques clients rentrent,
00:07:44 on sait que ça va mal se passer.
00:07:45 On a tellement l'habitude.
00:07:47 Et il s'est fâché en disant qu'il avait plus d'argent que moi.
00:07:50 Donc, ce n'est pas du vol par nécessité.
00:07:52 C'est vraiment voler pour voler et embêter.
00:07:54 Attendez, Jeanne, il vous a dit "moi, je gagne plus d'argent que vous".
00:07:57 Bien sûr, bien sûr.
00:07:58 Il vous a dit ça ?
00:07:59 Mais bien sûr. Et dans sa sacoche, il avait plus de billets que je n'avais dans ma caisse ce matin.
00:08:04 Donc voilà, je veux dire, il y a un moment donné où moi, je veux bien être gentil.
00:08:07 Mais je ne me laisse pas faire.
00:08:08 Je n'ai même pas peur de ce type d'individu.
00:08:12 Voilà, moi, j'ai deux commerces où j'ai 18 employés à peigner,
00:08:16 que j'essaye justement de rémunérer correctement
00:08:19 en leur faisant faire un petit repas tous les ans, en les aidant comme on peut.
00:08:23 Et le vol, ça devient insupportable.
00:08:26 Et ce n'est plus du vol à l'étalage pur.
00:08:28 C'est du vol à l'étalage avec des agressions physiques.
00:08:32 Dites-moi, quel est le type, je ne vous demanderai pas l'enseigne bien évidemment,
00:08:36 ni la ville si vous ne voulez pas le dire,
00:08:38 mais quel est le type de supermarché ?
00:08:40 Vous êtes un grand hyper, c'est un petit supermarché de ville, racontez-moi.
00:08:43 Voilà, nous c'est un petit magasin de proximité.
00:08:45 C'est un petit supermarché de proximité, il fait 300 mètres carrés.
00:08:48 Donc ça reste quelque chose à l'échelle vraiment conviviale.
00:08:52 C'est vraiment du magasin, on va dire, de dépannage en centre-ville.
00:08:56 D'accord.
00:08:57 Et ça vous arrive tous les jours ?
00:08:59 Non, mais alors, qu'est-ce que vous faites ?
00:09:01 Vous avez des vigiles ?
00:09:03 C'est vous qui surveillez ?
00:09:04 Non, c'est nous qui surveillons, on a nos caméras.
00:09:07 On est bien armés en caméras.
00:09:09 Nos yeux, et puis on ne peut pas se permettre d'avoir des vigiles,
00:09:14 ça coûte trop cher, ce n'est pas toujours très efficace non plus.
00:09:17 Donc nous on a un magasin qui est énormément fréquenté par des jeunes.
00:09:22 Donc il faut avoir les yeux partout, notamment entre 11h et 13h.
00:09:25 Qu'est-ce que vous faites quand vous en attrapez un qui a volé plusieurs choses
00:09:30 pour une certaine somme ?
00:09:32 Voilà, il est devant vous, il a vous, vous faites quoi ?
00:09:34 Vous l'amenez au commissariat, vous faites quoi ?
00:09:36 Je suis juste à côté du commissariat en plus.
00:09:40 Donc le magasin n'est pas loin, généralement on les laisse passer les caisses,
00:09:43 on leur demande de vider leurs poches, et ça se passe toujours mal.
00:09:46 Il y en a très peu qui vous disent "oui, c'est bon, j'ai volé,
00:09:50 je vous rends ce que j'ai volé", ça se passe toujours mal.
00:09:53 Pour les gens qui volent, ce genre de vol c'est normal.
00:09:58 Nous on bosse, mais eux ils volent parce qu'ils ont envie de voler.
00:10:02 Et ce n'est pas normal qu'ils vous disent "moi je prends ce que je veux, je suis chez moi".
00:10:07 Mais ce n'est pas comme ça dans la vie.
00:10:09 Moi je ne vole pas les affaires des gens.
00:10:11 C'est dingue.
00:10:13 Je pense qu'il y a un discours ambiant qui justifie un peu pour eux le vol.
00:10:18 C'est-à-dire que "bon voilà, la vie c'est dur".
00:10:20 Je ne sais pas, les gens trouvent toujours un peu des prétextes
00:10:23 pour justifier ce qu'ils font.
00:10:25 Et ce que vous me dites Jeanne, c'est que les gens que vous attrapez
00:10:28 ne sont pas toujours les plus misérables de la société.
00:10:31 Les gens ne font pas de vol par nécessité.
00:10:34 Si j'en ai un dans l'année, on fait ça en 4h30,
00:10:37 on ne lui dit pas "recommencez", on est plutôt pédagogue.
00:10:40 Je n'ai pas de vol de nécessité, j'ai des vols d'alcool, de bonbons,
00:10:43 je ne pense pas que je sois de la nécessité.
00:10:45 Complètement dingue. Jeanne, restez avec nous, cette affaire est incroyable.
00:10:48 Vous nous direz la part que ça représente dans votre chiffre d'affaires.
00:10:51 Vous nous appelez, mesdames, messieurs, au 30 de 10, savez-vous déjà voler ?
00:10:54 Qu'est-ce que vous pensez de ce sujet d'ailleurs ?
00:10:56 Intéressant, Jeanne qui dit "ce ne sont pas des vols par nécessité".
00:11:00 À tout de suite.
00:11:01 Complètement dingue le témoignage de Jeanne qui reste avec nous.
00:11:17 L'Isa Marie, les vols dans les supermarchés, explosent littéralement.
00:11:21 Caddie-bélier, vol d'alcool, vol en caisse, vol décomplexé,
00:11:26 vol de gens qui n'ont pas besoin de voler d'ailleurs.
00:11:29 Ça explose.
00:11:30 La grande distribution refuse de communiquer des chiffres,
00:11:33 mais le phénomène aurait doublé depuis la crise sanitaire
00:11:36 selon une grande enseigne d'après une enquête RTL de Pierre Herbulot,
00:11:40 notre journaliste économie.
00:11:42 Les raisons évoquées, l'inflation, mais aussi la délinquance,
00:11:46 plus de délinquance.
00:11:47 Certains consommateurs fraudent, notamment aux caisses en libre-service.
00:11:51 D'autres c'est au niveau de la pesée des fruits et légumes.
00:11:54 Certains sont tentés de tricher sur les quantités ou le produit sélectionné.
00:11:59 Et puis vous le disiez, il y a les caddies-béliers.
00:12:01 Alors ça c'est plutôt dans les magasins de bricolage.
00:12:03 Le voleur fonce avec son chariot entre les caisses
00:12:05 et direction sa voiture, sans payer bien sûr.
00:12:08 On va prendre Thomas qui a fait le 3210,
00:12:11 qui nous appelle de la région d'Orléans.
00:12:13 Mon cher Thomas, bonjour.
00:12:14 Allô Thomas, est-ce que Thomas est là ?
00:12:18 Il a dû appuyer sur le bouton muet.
00:12:21 Ah il est là, c'est bon je vous entends Thomas.
00:12:24 Question rituelle, est-ce que vous avez déjà volé dans un supermarché vous Thomas ?
00:12:28 - Bien sûr.
00:12:29 - Ah oui bien sûr ?
00:12:31 - Oui, je le fais même régulièrement.
00:12:33 - Ah bon, et pour quelles raisons ?
00:12:35 - Il n'y a pas de raison apparente.
00:12:39 Pour moi tout le monde vole, donc voilà.
00:12:44 - Vous assumez ?
00:12:46 - Bien sûr, je le fais régulièrement et à chaque fois que j'ai l'occasion.
00:12:51 - Vous faites dans un supermarché, dans un hypermarché, un peu partout,
00:12:56 vous volez tout, vous en payez une partie et vous ne volez qu'une petite partie, expliquez-moi.
00:13:01 - Non, je vole une petite partie, je paye, je ne vole pas tout.
00:13:06 Et je le fais que ce soit dans des magasins de bricolage,
00:13:10 supermarchés, alimentaires, voilà.
00:13:13 - Ce qui est bien avec vous, c'est que beaucoup de gens qui font des choses pas bien dans la vie
00:13:19 trouvent toujours des explications alambiquées, des prétextes,
00:13:24 "si je vole c'est parce que le capitalisme",
00:13:27 "si je vole c'est parce que les hypermarchés, la grande distribution s'en met plein les poches",
00:13:31 "si je vole c'est parce que je suis dans la misère", etc. alors qu'on ne l'est pas forcément d'ailleurs.
00:13:36 Vous, vous dites "bah non je vole" et c'est comme ça, parce que tout le monde le fait, vous assumez ?
00:13:40 - Bien sûr, parce qu'après je vais vous dire oui, bien sûr que les politiques ils volent,
00:13:45 bien sûr que les maires volent, bien sûr que tout le monde vole, c'est humain, c'est humain.
00:13:50 Si vous trouvez quelque chose par terre, vous le prenez.
00:13:53 - Et vous volez quoi ? Vous racontez-moi le type de choses que vous volez le plus fréquemment.
00:13:59 - Je vole ce qu'il y a, je peux voler du jambon, une bouteille de vin à 100 euros, n'importe.
00:14:06 - Et comment vous faites ? Parce que moi quand j'étais étudiant, je piquais dans les supermarchés aussi,
00:14:14 mais bon sang, maintenant j'aurai peur, parce que la sécurité c'est quand même,
00:14:19 c'est plus la même chose qu'il y a 30 ans, 40.
00:14:23 - Si franchement la sécurité ça coûtait si cher que ça, ils en mettraient moins.
00:14:31 - Il y a un vigile, le vigile il est derrière les caisses, pour 1000 m² il fait quoi ?
00:14:37 Il y a des caméras, on met personne derrière les caméras, ça sert à quoi les caméras ?
00:14:43 Les caméras c'est pour les hold-up.
00:14:45 - Ouais, c'est pour les hold-up.
00:14:47 Thomas vous êtes le problème de Jeanne qui nous parlait il y a quelques instants.
00:14:50 Jeanne, vous entendez, Thomas, voilà, Thomas c'est le problème auquel vous êtes confrontée tous les jours Jeanne.
00:14:56 - C'est ça, il est en train de se gonfler, je suis en train de gonfler dans mon bureau là.
00:15:00 - Je...
00:15:02 - Mais je...
00:15:04 - Laissez Jeanne et vous répondrez après.
00:15:08 D'abord Jeanne et ensuite Thomas.
00:15:10 - Vous me dites que vous voulez pas dans les super-hét, enfin, soit,
00:15:13 moi je suis propriétaire de mon magasin, donc j'en ai acheté le fond, je travaille, c'est mon métier,
00:15:19 j'embauche 18 personnes, si tout le monde fait comme vous, tous les jours, un petit peu, un petit peu, un petit peu,
00:15:26 ben je peux fermer ma boîte et dire adieu à mes 18 employés.
00:15:30 - Thomas...
00:15:32 - Moi je vous le dis, je vole pas dans les super-hét, et honnêtement, le premier voleur, c'est votre franchisé.
00:15:39 - Mais pourquoi, mais j'ai choisi, c'est mon choix, ça peut pas être, je peux pas entendre ces choses là.
00:15:43 C'est trop facile de dire "je vole une bouteille à 100 euros", est-ce que vous vous rendez compte que nous,
00:15:48 nos produits, on les achète aussi. Oui on a une marge dessus, mais on a pas une marge de 70% dessus.
00:15:53 On bosse tous les jours de 3h30 le matin et vous vous permettez de dire "je vole, je vole, je vole".
00:16:00 Vous avez des affaires monsieur, vous avez un téléphone, si je vous vole votre téléphone, est-ce que ça va vous faire plaisir ?
00:16:06 - Ça me fera pas plaisir mais je crois au contraire.
00:16:08 - Voilà, ben voilà, bon ben vous avez l'air convaincu et déterminé, continuez, c'est ce que vous voulez que je vous dise.
00:16:14 - C'est pas d'être convaincu et d'être déterminé, c'est que quand vous voyez de toute façon, le vol c'est pas à l'échelle européen,
00:16:22 c'est pas à l'échelle française, c'est, faut voir au niveau mondial, et au niveau mondial, je peux vous assurer,
00:16:28 ils achètent une boîte de petits pois 3 centimes et puis...
00:16:32 - Non, non, non, non, non, je vais vous montrer les prix d'achat monsieur,
00:16:37 dites pas n'importe quoi parce que vous passez à la radio, c'est pas 3 centimes une boîte de petits pois.
00:16:42 - Je dis pas n'importe quoi.
00:16:44 - Mais vous connaissez pas le métier, mais vous connaissez pas.
00:16:46 - Bien sûr, bien sûr qu'est-ce qui est...
00:16:48 - J'adore écouter les gens qui disent "mais si c'est 3 centimes". Vous ne savez pas monsieur, vous ne travaillez pas dans ce métier là.
00:16:54 Je sais pas ce que vous faites comme métier si vous êtes boucher ou charcutier, je vais pas vous dire ce qu'il y a à faire, je sais pas.
00:16:59 - Donc du coup je peux vous dire maintenant ou pas ?
00:17:02 - Allez-y Thomas.
00:17:04 - Moi je vais vous le dire, j'ai travaillé pendant plus de 30 ans dans la logistique qui fournissait des magasins,
00:17:12 comme vous, Carrefour, Leclerc et ainsi de suite.
00:17:16 - La logistique c'est quoi, c'est le transport ?
00:17:18 - Non, pas le transport, les entrepôts qui vous fournissent.
00:17:22 - D'accord.
00:17:24 - Et on reste sur la boîte de petits pois à 3 centimes, vous allez être bien certains.
00:17:27 - Mais parce que vous voyez pas ce qu'il se passe derrière.
00:17:29 - Ah non je suis trop bête, ça fait 30 ans que je fais ce métier là, je pense que je suis trop bête.
00:17:32 - Bah moi je peux vous assurer que vous voyez pas ce qu'il se passe derrière.
00:17:37 - Bien sûr, je viens en France.
00:17:39 - En termes de logique, bah bien sûr, en termes de logistique.
00:17:42 - Ça veut dire en tout cas, ça veut dire, Thomas vous serez d'accord avec moi et Jeanne aussi,
00:17:47 ça veut dire en tout cas que j'ai l'impression que la grande distribution,
00:17:51 alors là du coup les hypermarchés, peut-être pas les plus petites structures comme celles de Jeanne,
00:17:55 intègrent le vol comme une donnée dans leur chiffre d'affaires annuel,
00:18:00 1, et 2, que c'est pas très efficace, que finalement ils sont pas très bons pour Jeanne pour arrêter les voleurs,
00:18:07 parce que s'il y a des Thomas qui prospèrent comme ça...
00:18:10 - Tout à fait, tout à fait.
00:18:12 - Non mais non, nous on en était à un point, moi je vous le dis,
00:18:19 on en était à un point que deux fois par semaine, il y a des banques alimentaires qui venaient chercher 33 palettes,
00:18:27 parce qu'on en finissait 33 du coup, qui venaient chercher 33 palettes de produits cassés.
00:18:32 - Oui, de produits cassés, oui, parce que la grande distribution abîmée, d'accord.
00:18:37 - Oui, une étiquette qui était un petit peu abîmée, mais pourquoi mon employeur donnait ces produits ?
00:18:43 Il les donnait parce que derrière il avait des réductions fiscales, sinon c'était poubelle.
00:18:47 - Oui, Jeanne vous restez avec nous parce que quand même il faut qu'on comprenne pourquoi on est aussi mauvais,
00:18:54 les petites structures, les moyennes, les grosses structures, hypermarchés sont aussi mauvaises pour empêcher, après tout, le vol.
00:19:02 A tout de suite.
00:19:04 Eric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:19:07 Eric Brunet.
00:19:08 Les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:19:12 Oh l'Isa Marie, ce duel d'auditeurs entre Jeanne, la patronne de supermarché qui est toujours avec nous,
00:19:16 et Thomas qui dit "moi j'assume, je vole tous les jours ou très régulièrement dans les hypermarchés",
00:19:21 c'est quelque chose, mais au moins Thomas il est honnête.
00:19:24 - C'est vrai qu'il ne ment pas.
00:19:26 - Bon, il y a un invité là, vous le connaissez l'invité qui est dans le studio ?
00:19:29 Ce n'est pas Julien Selier ?
00:19:30 - Un grand mot Eric.
00:19:32 - L'homme du soir sur RTL est avec nous.
00:19:34 Bonjour Julien.
00:19:35 - Bonjour Eric.
00:19:36 - Est-ce que ce soir vous allez nous faire gagner des cadeaux ?
00:19:38 - Alors pas à vous précisément, mais aux auditeurs qui peuvent appeler le standard dès maintenant pendant votre émission
00:19:45 pour s'inscrire pour le grand quiz de RTL Bonsoir ce soir.
00:19:48 Ils peuvent aussi s'inscrire sur l'appli où nous envoyer un texto "bonsoir" aux 64 935 centimes par texto.
00:19:54 A gagner ce soir une Nintendo Switch, ça peut servir pour les enfants, les petits-enfants.
00:19:58 J'en profite pour vous donner le programme de l'émission ce soir.
00:20:00 - Et les adultes Julien.
00:20:01 - Ah les adultes ?
00:20:02 - Oui, la Nintendo Switch.
00:20:03 - On peut jouer à la Nintendo.
00:20:04 - Oui, bien sûr.
00:20:05 - Moi je joue encore à la Nintendo.
00:20:06 Le programme du soir, 18h15, notre premier habité événement ce soir, Romain Duris,
00:20:11 à l'affiche du film Le Règne Animal qui est absolument dingue et qui sort demain au cinéma.
00:20:15 18h40, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran et 19h10, Vincent De Dienne qui est de retour au théâtre.
00:20:20 Voilà le programme.
00:20:21 - Très bien, c'est bien noté.
00:20:23 Mesdames, messieurs, ça continue, les auditeurs ont la parole.
00:20:25 Nous étions avec Jeanne, nous étions avec Thomas, il reste avec nous l'un et l'autre.
00:20:29 Mais on va prendre Marie, tiens.
00:20:30 Marie, bonjour, très chère Marie.
00:20:33 - Oui, bonjour.
00:20:34 - Qui êtes-vous très chère Marie ? Que faites-vous ? Où êtes-vous ?
00:20:37 - Marie, en Haute-Savoie, 30 ans.
00:20:41 Et je suis employée commerciale dans la grande distribution, dans un grand hypermarché.
00:20:46 - D'accord.
00:20:47 Ah, alors là, vous, Marie, vous devez envoir des vertes et des pamures puisqu'on parle de vol.
00:20:54 - Oulà, oui, et ça manque pas d'inventivité.
00:20:57 - Racontez-moi des trucs les plus fous que vous ayez vus ces derniers temps.
00:21:01 - C'est pas non plus des trucs les plus fous, mais je veux dire, une dame dans le plus grand des calmes
00:21:06 qui a pris une saucisse de morteau en rayon et qui se l'est mise dans le décolleté en pensant pouvoir passer les caisses avec.
00:21:11 - Vraiment ? Et qui l'a repérée ? C'est vous qui l'avez repérée ?
00:21:16 - Alors, oui, je l'ai vue faire, je me suis dit "non, c'est pas possible".
00:21:20 Mais bon, j'ai appelé la sécurité parce que nous on a la chance d'avoir un service de vigile.
00:21:26 - Oui. Et alors, qu'est-ce qui s'est passé ? Prenons ce cas concret.
00:21:30 Bon, le vigile arrive, madame, comment ça se passe ?
00:21:33 Expliquez-moi, c'est sérieux ma question, que se passe-t-il ?
00:21:36 - Eh bien, pour le coup, lui il est arrivé tout rouge parce que déjà il se foutait un petit peu de moi
00:21:41 et puis après il a vu effectivement la dame.
00:21:44 Et puis ils ont demandé d'aller à l'écart et puis effectivement elle a sorti la saucisse de son décolleté.
00:21:50 - D'accord. Et ensuite, qu'est-ce qu'elle dit la dame ?
00:21:53 - Ah oui, mais vous comprenez, c'est cher quand même, alors je me suis dit que vous pouviez très bien vous passer d'une saucisse.
00:22:02 - Voilà. Mais oui, si tout le monde pense comme elle.
00:22:06 - Et tous les jours, dans votre hypermarché, il y a des vols ?
00:22:14 - Bien sûr, bien sûr, c'est récurrent, c'est des petites choses toutes bêtes, la pile, la lame de rasoir, le paquet de serviettes hygiénique.
00:22:24 Mais en ce moment, la tendance principale, c'est notamment au niveau de tout ce qui est viande et poissons.
00:22:29 - D'accord. Et c'est un poste budgétaire important.
00:22:32 Les gens volent par nécessité ?
00:22:34 - Alors, il y en a certains, mais mine de rien, c'est beaucoup des produits qu'on appelle des produits plaisir
00:22:41 que quand vous êtes dans la nécessité, vous ne les volez pas parce que c'est inutile pour vous.
00:22:45 Mais on retrouve beaucoup ce genre de produits, effectivement.
00:22:48 - C'est-à-dire du rouge à lèvres ?
00:22:50 - Ah oui, oui, oui. Encore ce matin, j'ai trouvé un emballage vide de bijoux fantaisie
00:22:56 planqué dans mon fond linéaire, tout déchiré, et puis le produit avait disparu.
00:23:01 Voilà. Donc, quand vous êtes dans le besoin, vous n'en avez pas besoin.
00:23:03 - Je veux savoir, que font les hypermarchés sur le sujet ?
00:23:06 On dit bon, c'est 3%, je dis n'importe quoi. Du chip d'affaires mensuel, c'est normal.
00:23:12 Où est-ce qu'on essaie de se battre pour lutter contre ça ?
00:23:16 - Alors, il y a des solutions qui sont mises en place. Après, c'est comme partout.
00:23:20 Il faut avoir le temps et les bras pour le faire.
00:23:23 Vous ne pouvez pas constamment tout antivoler parce que vous n'avez pas forcément le matériel et puis ça coûte cher.
00:23:28 Mais effectivement, on est un peu plus vigilants sur certaines choses.
00:23:32 Les caméras vont être un peu plus braquées sur certains produits plus sensibles, comme l'alcool par exemple.
00:23:38 Là, encore hier, on a eu la discussion avec la société de surveillance pour le rayon boucherie
00:23:43 parce qu'il y a une recrudescence des vols, c'est plus de 200 euros chaque semaine.
00:23:48 - Marie, restez avec nous, on fait une petite page de réclame.
00:23:51 Je veux vous entendre et puis on vous mettra avec Jeanne, patronne de supermarché,
00:23:56 sur les vols et ce qu'il faut faire. On te fera tout de suite.
00:23:58 - Victor, tout va bien au standard ?
00:24:15 - Bonjour Eric, bonjour à tous. Tout va très bien.
00:24:18 Nous avons énormément d'appels au sujet des vols dans les supermarchés
00:24:21 et aussi beaucoup de réactions sur notre application RTL.
00:24:24 Est-ce que je vous en lis trois ?
00:24:25 - Volontiers.
00:24:26 - On commence par Christine Aucheney dans les Yvelines.
00:24:29 "Je suis sidéré par ce voleur qui avoue et s'en complexe.
00:24:32 Guillaume à Dijon, Thomas me fait halluciner. Quel manque d'humanité."
00:24:36 Et Jean à Boulogne-Billancourt, il va aussi nous parler de Thomas.
00:24:40 "Je suis profondément attristé par cette banalisation du vol.
00:24:43 A l'entendre, on dirait que voler est devenu banal et c'est tout à fait normal."
00:24:49 - Il est toujours avec nous Thomas. Merci Victor et bravo à l'équipe du standard.
00:24:54 Vraiment des auditeurs ont la parole parce que j'aime bien cette émission.
00:24:58 Je l'adore parce qu'il n'y a pas de filtre. C'est la vraie vie.
00:25:02 Oui, il y a des gens comme Thomas qui est avec nous,
00:25:04 qui disent "je vole dans les supermarchés, plutôt les hypermarchés"
00:25:08 mais au moins, il ne ment pas Thomas. Rendons-lui grâce sur ce point.
00:25:12 Au moins. Thomas, vous voyez que vous êtes en train de susciter beaucoup de réactions, hein Thomas ?
00:25:17 - Oui, tout à fait, mais ça ne me pose pas de problème.
00:25:20 Les gens banalisent le vol, mais le vol est banalisé depuis tout le temps.
00:25:27 Le vol, c'est journaliste. Tout le monde vole. Tout le monde.
00:25:33 Et qu'on me dise qui n'a pas volé.
00:25:36 - Oui. Vous étiez honnête. Moi j'ai dit que j'avais volé quand j'étais étudiant.
00:25:40 J'ai été honnête. Beaucoup de gens, j'imagine, le cachent.
00:25:44 Mais en tout cas, je ne vole plus.
00:25:46 - Grégory est avec nous. Il appelle de Paris au 30210.
00:25:50 Mon cher Grégory, bonjour.
00:25:52 - Oui, bonjour Eric. Bonjour à tous.
00:25:54 - Vous voyez ce phénomène des vols dans les supermarchés qui explosent ?
00:25:59 - Oui, oui, tout à fait.
00:26:01 Moi ce que j'en pense, c'est que...
00:26:03 Alors, je précise quand même, je n'encourage pas le vol.
00:26:06 Je n'encourage pas du tout.
00:26:08 Mais par contre, je peux comprendre pour certains.
00:26:10 A partir du moment où il n'y a pas d'agression, alors ça c'est...
00:26:12 Il est hors de question. Pas d'agression.
00:26:14 Mais je peux comprendre pour les gens qui ont des faibles revenus.
00:26:18 C'est très dur parce que maintenant, tout augmente.
00:26:21 Sauf les revenus.
00:26:23 Les prix augmentent, l'essence augmente.
00:26:25 Donc là, dans les supermarchés, je peux comprendre qu'on vole.
00:26:28 Pour les gens qui ont des faibles revenus, encore une fois.
00:26:30 Qui veulent de la nourriture.
00:26:32 Et même des produits d'hygiène, des produits d'entretien.
00:26:36 Il faut se laver, il faut être propre. Il faut laver le sol, il faut laver la maison.
00:26:39 Je peux comprendre à partir du moment où on sent.
00:26:41 Petite quantité.
00:26:43 - Est-ce que vous pouvez comprendre qu'une personne qui a un problème de logement
00:26:47 vienne s'installer chez vous pendant que vous êtes parti en week-end ?
00:26:50 C'est toujours le même sujet. Parce que vous dites ça à Jeanne.
00:26:52 Qui est patronne de supermarché.
00:26:54 Quand vous lui dites "je peux comprendre à vous"
00:26:56 Elle a son petit supermarché.
00:26:58 Elle se bat pour payer ses salariés à la fin du mois.
00:27:00 Quand vous lui dites "je peux comprendre qu'on puisse vous voler tous les jours"
00:27:04 A mon avis, c'est elle qui ne vous comprend pas.
00:27:08 Vous voyez ce que je veux dire, Thierry?
00:27:10 - Je comprends qu'elle ne me comprenne pas.
00:27:12 Mais en fait, je me mets à sa place.
00:27:14 C'est vrai que ce n'est pas facile.
00:27:16 Je ne l'ai dit, je ne l'encourage pas du tout le vol.
00:27:18 Mais c'est quand même très dur.
00:27:20 Aujourd'hui, tout augmente sauf les revenus.
00:27:22 Moi, ça va.
00:27:24 J'ai une situation plutôt raisonnable.
00:27:26 Je n'ai pas à me plaindre.
00:27:28 Mais d'autres personnes sont dans des situations pires que moi.
00:27:32 - Elle nous disait, Grégory,
00:27:34 Jeanne, est-ce que vous êtes toujours là ?
00:27:36 Elle est au 3210.
00:27:38 Jeanne, patronne de supermarché.
00:27:40 Vous m'avez bien dit tout à l'heure,
00:27:42 que dès ce matin, à 7h02,
00:27:44 vous ouvrez à 7h,
00:27:46 il y a un gars qui passe à travers les caisses
00:27:48 et qui a volé des bières.
00:27:50 Il en a un peu partout et autre chose sans doute.
00:27:52 Vous m'avez bien dit que la plupart
00:27:54 de ceux que vous attrapez, qui vous volent,
00:27:56 ce ne sont pas des gens qui sont dans le besoin.
00:27:58 Qui ne volent pas pour...
00:28:00 - Exactement.
00:28:02 Les gens qui sont dans le besoin,
00:28:04 il y a plein d'associations.
00:28:06 Ils vont au resto du coeur, on ne les entend pas.
00:28:08 Ce ne sont pas les gens qui vous embêtent le plus.
00:28:10 Je pense qu'ils ont même plutôt honte
00:28:12 de ne pas pouvoir finir les fins de mois.
00:28:14 Il y en a énormément.
00:28:16 Ce ne sont pas ces gens-là qui viennent voler dans les magasins.
00:28:18 Les gens qui viennent nous voler maintenant,
00:28:20 il y a toujours eu des vols, bien sûr,
00:28:22 il y a toujours eu du vol à l'étalage.
00:28:24 Et ça continuera, on ne peut pas arrêter.
00:28:26 C'est comme des tas de choses qu'on ne peut pas arrêter,
00:28:28 on ne peut pas être à zéro.
00:28:30 Mais le vol à l'étalage devient violent maintenant.
00:28:32 Moi, c'est ça que j'essaye de vous faire comprendre.
00:28:34 On peut...
00:28:36 Il y a des tas de vols tous les jours,
00:28:38 mais ça ne peut pas être banalisé.
00:28:40 Moi, j'ai été élevé, mes parents m'ont élevé,
00:28:42 on ne m'a jamais dit qu'il fallait voler dans les magasins.
00:28:44 Maintenant, c'est normal.
00:28:46 - Vous comprenez,
00:28:48 il y a aussi un glissement des valeurs.
00:28:50 - Non, mais bien sûr.
00:28:52 C'est tout à fait normal.
00:28:54 Ce qu'elle dit maintenant,
00:28:56 les gens qui ont pourtant les moyens
00:28:58 et qui se permettent quand même de voler,
00:29:00 non, là, je ne suis pas d'accord.
00:29:02 - Mais là où Jeanne a raison,
00:29:04 et c'est la limite de votre raisonnement,
00:29:06 qui était un peu le mien d'ailleurs,
00:29:08 c'est qu'elle dit, franchement,
00:29:10 les gens qui sont dans le besoin,
00:29:12 ils vont au resto du cœur.
00:29:14 Il y a aujourd'hui une structure associative
00:29:16 qui maille la France,
00:29:18 qui est incroyablement performante
00:29:20 pour les gens qui ont faim.
00:29:22 - Ah, pas tous.
00:29:24 - Il y a des restos du cœur,
00:29:26 même dans les petites villes,
00:29:28 des toutes petites villes.
00:29:30 - Vous savez, il y a quand même encore des gens
00:29:32 qui sont dans les restos du cœur.
00:29:34 Alors, expliquez-moi pourquoi,
00:29:36 vous allez dans Paris,
00:29:38 il y a encore plein de Français
00:29:40 qui vivent dans la rue.
00:29:42 - Oui, justement, il y a beaucoup de personnes
00:29:44 qui vivent dans la rue et qui sont devant mon magasin.
00:29:46 Même parfois, l'hiver, je leur offre un café.
00:29:48 Et ils viennent dans mon magasin
00:29:50 et ils volent des bières.
00:29:52 Vous croyez que c'est ça qui va les nourrir ?
00:29:54 - Non, bien sûr que non.
00:29:56 - Alors là, c'est de l'alcool.
00:29:58 - Jeanne, elle dit,
00:30:00 quand il y en a vraiment un qui est mal
00:30:02 et qui vole un truc, avec lui,
00:30:04 je trouve toujours un arrangement.
00:30:06 Mais malheureusement, c'est l'immense minorité.
00:30:08 Parce que les voleurs
00:30:10 ne sont pas forcément
00:30:12 les gens qui sont dans la souffrance sociale.
00:30:14 C'est ça qui est fou.
00:30:16 C'est ça qui est complètement fou, Lisa Marie.
00:30:18 - Le risque de voler, c'est 3 ans d'emprisonnement
00:30:20 et 45 000 euros d'amende.
00:30:22 - Oui, enfin, et Jeanne, des 3 ans d'emprisonnement,
00:30:24 jamais vu.
00:30:26 - Non, jamais vu, jamais vu, vol à l'étalage,
00:30:28 la police fait son travail.
00:30:30 Alors là, franchement, moi, je leur tire mon chapeau.
00:30:32 Mais je pense qu'il y a un problème,
00:30:34 un gros problème d'éducation et de justice.
00:30:36 - A tout de suite, page de pub.
00:30:38 - 13h, 14h30.
00:30:40 - Les auditeurs ont la parole.
00:30:42 - Avec Eric Brunet sur RTL.
00:30:44 - 13h, 14h30.
00:30:48 - Les auditeurs ont la parole.
00:30:50 - Avec Eric Brunet sur RTL.
00:30:52 - Beaucoup d'auditeurs
00:30:54 qui nous appellent. Quel sujet,
00:30:56 c'est fou ce que vous réagissez.
00:30:58 Les vols dans les supermarchés explosent.
00:31:00 On est avec Kevin. Tiens, bonjour, mon cher Kevin.
00:31:02 - Oui, bonjour.
00:31:04 - Où est-ce que vous êtes, Kevin ?
00:31:06 - Alors, moi, je suis de Bretagne.
00:31:08 Je ne vais pas vous dire exactement d'où je suis.
00:31:10 - De Bretagne. Très bien.
00:31:12 Mon cher Kevin,
00:31:14 est-ce que vous avez déjà volé dans votre vie ?
00:31:16 - Alors oui, moi, ça m'arrive depuis quelques années.
00:31:18 On va dire que c'est quasiment quotidien.
00:31:20 Après, par contre, ce que je vole,
00:31:22 c'est que des
00:31:24 matières de nécessité.
00:31:26 C'est-à-dire les viandes.
00:31:28 Je ne vole pas d'alcool
00:31:30 parce que je considère que c'est un plaisir
00:31:32 que je m'offre.
00:31:34 Et donc, je peux me le payer.
00:31:36 Mais par contre, les viandes, poissons,
00:31:38 fromages, tout ça, oui, je vole régulièrement.
00:31:40 - Comment faites-vous
00:31:42 pour voler ? Pardon, mais...
00:31:44 - Alors, moi, j'ai des vêtements qui sont un peu adaptés.
00:31:46 On va dire que j'ai des vêtements qui sont un peu adaptés.
00:31:48 Et puis après, je vais reprendre la phrase de Cédric Doumbé de Suken.
00:31:50 Il faut vérifier ses ongles morts.
00:31:52 - Ah !
00:31:54 Donc, vous vérifiez vos ongles morts
00:31:56 et vous enfournez
00:31:58 une côtelette de veau...
00:32:00 - Voilà, des côtes de bœuf,
00:32:02 les choses que je ne pourrais pas me permettre alors que pourtant
00:32:04 j'ai un emploi en CDI,
00:32:06 ma conjointe est responsable
00:32:08 dans un magasin.
00:32:10 Mais ce sont des choses qu'on ne peut pas se permettre de manger
00:32:12 régulièrement. - Comme c'est anonyme,
00:32:14 je peux vous poser la question.
00:32:16 Vous gagnez combien, vous, et avec votre épouse,
00:32:18 vous gagnez combien ? - A nous deux, on est à peu près
00:32:20 à 3 500 euros par mois, mais bon, après,
00:32:22 c'est vrai qu'avec l'inflation,
00:32:24 l'augmentation des prix dans les magasins,
00:32:26 le gasoil, tout ça,
00:32:28 je vous avoue que même comme ça,
00:32:30 c'est compliqué de s'en sortir.
00:32:32 - Et vous faites ça tous les jours ?
00:32:34 - Ah ouais, tous les jours, à peu près,
00:32:36 tous les 2-3 jours. On va dire que,
00:32:38 en moyenne, je prends à peu près pour 60 euros par semaine,
00:32:40 à peu près, dans les magasins.
00:32:42 - Vous vous êtes déjà fait choper ? - Il y a très longtemps,
00:32:44 mais on va dire que ça fait très longtemps.
00:32:46 - Et qu'est-ce qui se passe ?
00:32:48 De toute façon, qu'est-ce qui se passe si vous vous faites attraper ?
00:32:50 - Alors, moi, j'ai déjà été au commissariat,
00:32:52 donc en garde à vue, ça m'est arrivé 2-3 fois.
00:32:54 En général, on est relâchés
00:32:56 2-3 heures après, et voilà.
00:32:58 Il n'y a absolument aucune suite.
00:33:00 - Quand même, on va en garde à vue pour une côte de boeuf, par exemple ?
00:33:02 - Ah, ça m'est arrivé, ça m'est arrivé, ça m'est arrivé.
00:33:04 C'était pas pour une côte de boeuf.
00:33:06 A l'époque, je vous avoue, c'était quand même,
00:33:08 il y a plus longtemps, c'était pour autre chose.
00:33:10 - D'accord.
00:33:12 Et quand on vole comme ça,
00:33:14 une côte de boeuf, etc., la tentation n'est pas
00:33:16 grande, je ne sais pas,
00:33:18 de voler un bijou, une montre,
00:33:20 enfin des choses qu'on peut trouver en grande distribution ?
00:33:22 - Ah non, pas du tout.
00:33:24 Comme je vous dis, je ne vole que de l'alimentaire,
00:33:26 que des choses que...
00:33:28 - Quand vous volez, est-ce que vous achetez,
00:33:30 vous payez d'autres choses ?
00:33:32 - Ah oui, bien sûr. Je fais mes courses dans les magasins
00:33:34 où je vais tous les jours, en fait.
00:33:36 C'est régulier, on va dire que sur un panier à 100 euros,
00:33:38 parce que, moi, je me rappelle, quand j'étais petit,
00:33:40 avec ma mère, quand on faisait les courses,
00:33:42 un caddie plein, c'est 500 francs, donc 75 euros.
00:33:44 Donc, je ne sais pas, maintenant,
00:33:46 aujourd'hui, pour 75-15 euros, qu'est-ce qu'on a, mais
00:33:48 c'est vraiment léger. - Et vous allez en hypermarché,
00:33:50 vous faites ça dans des grandes structures ?
00:33:52 - Ah oui, je ne fais jamais dans les petites structures,
00:33:54 je n'irai jamais voler chez un bouffier,
00:33:56 ou même dans une petite supérette, je ne fais que dans les grands...
00:33:58 - C'est votre côté Robin, c'est Kevin Desbois,
00:34:00 c'est Robin Desbois. - Non, mais on ne peut pas dire
00:34:02 d'un voleur qu'il est éthique.
00:34:04 Mais voilà, j'essaie de pouvoir me regarder
00:34:06 dans une glace quand même, quand je le fais.
00:34:08 - Marie, attendez, je voudrais prendre Marie,
00:34:10 qui est employée dans la grande distribution.
00:34:12 Voilà, Marie,
00:34:14 Kevin, il aurait pu piquer un truc
00:34:16 dans l'hypermarché où vous travaillez.
00:34:18 C'est le profil.
00:34:20 - Oui, il y en a plein.
00:34:22 Voilà, peut-être qu'on l'aurait attrapé,
00:34:24 peut-être qu'on ne l'aurait pas attrapé.
00:34:26 - Qu'est-ce qui se passe quand vous attrapez,
00:34:28 quand ça se passe chez vous, que le vigile...
00:34:30 Vous nous avez raconté, cette dame,
00:34:32 qu'il y avait une saucisse de mortaux
00:34:34 dans son décolleté.
00:34:36 Que se passe-t-il derrière police ?
00:34:38 - Alors, en fait, pas toujours.
00:34:40 En fait, du coup, ils vont attendre déjà
00:34:42 que la personne passe la ligne de caisse,
00:34:44 forcément. Et après, en fait,
00:34:46 ils vont l'appréhender, et puis
00:34:48 ils vont l'emmener dans un local
00:34:50 dédié, et puis ils vont discuter
00:34:52 un petit peu avec cette personne.
00:34:54 Et puis, si elle se montre vraiment
00:34:56 obtue et tout ça,
00:34:58 et bien, effectivement, c'est la police
00:35:00 qui se déplace, et sinon,
00:35:02 parfois, la personne, elle accepte de régler l'article.
00:35:04 - Hum. Oui, oui.
00:35:06 - Voilà. Mais pour reprendre
00:35:08 les propos de Jeanne,
00:35:10 il y a de plus en plus, effectivement, des gens
00:35:12 qui se permettent d'être agressifs,
00:35:14 de porter des coups
00:35:16 aux collègues de la sécurité
00:35:18 quand ils se sont chopés, et qui ne sont pas contents.
00:35:20 - Oui. Ah oui. Ça, oui, en plus.
00:35:22 - Oui. C'est récurrent.
00:35:24 - Régine est avec nous. Bonjour, Régine.
00:35:26 - Bonjour.
00:35:28 - Voilà. Kévin vous entend,
00:35:30 qui vient de parler. Marie vous entend.
00:35:32 Vous m'appelez du département
00:35:34 de la Marne, sur ce sujet. - La Meuse.
00:35:36 - La Meuse, pardon.
00:35:38 - Moi,
00:35:40 je téléphone, parce que quelque part,
00:35:42 je suis un petit peu scandalisée.
00:35:44 Je trouve que ces messieurs qui volent
00:35:46 par plaisir ne sont que des minables.
00:35:48 Je suis peut-être mauvaise, mais c'est vraiment ce que je pense.
00:35:50 Je suis une ancienne artisan.
00:35:52 Moi, c'est sûr que j'ai un jour voulu voler quand j'avais 15 ans.
00:35:54 Je suis arrivée à côté du rayon.
00:35:56 Quand j'ai réalisé que j'allais voler,
00:35:58 je pense que j'ai mis tout trop, et je suis partie.
00:36:00 Depuis, j'ai quand même changé.
00:36:02 Mais c'est vrai que moi, si je vais dans un magasin,
00:36:04 que je me rends compte que j'ai oublié quelque chose,
00:36:06 je repasse à la caisse et je paye.
00:36:08 Il doit vraiment me trouver bête, ce monsieur.
00:36:10 - Peut-être.
00:36:12 - Mais comment le rester ? - Kevin, est-ce que vous trouvez
00:36:14 que Régine est bête ? Kevin ?
00:36:16 - Ah non, je trouve que son point de vue, il est respectable.
00:36:18 Après, c'est vrai que je ne considère pas
00:36:20 que je le fais comme ça, je ne le fais pas par plaisir.
00:36:22 Je le fais parce que j'ai des enfants à nourrir.
00:36:24 Je ne veux pas qu'ils sachent que je vole,
00:36:26 mais je veux qu'ils mangent bien et qu'ils se nourrissent bien.
00:36:28 Et puis, j'aimerais bien finir
00:36:30 quand même en disant que pour le voleur, c'est quand même
00:36:32 plutôt à la tête de l'État.
00:36:34 - Kevin, la réalité, c'est qu'avec votre épouse,
00:36:36 vous n'êtes pas richissime,
00:36:38 mais 3 500 euros,
00:36:40 vous n'êtes pas pauvre.
00:36:42 - Ah non, je ne suis pas pauvre.
00:36:44 - C'est que sans doute, parce que moi, j'ai éprouvé ça
00:36:46 quand j'avais volé, quand j'étais étudiant
00:36:48 deux ou trois fois dans un hypermarché,
00:36:50 j'avais éprouvé cette ivresse
00:36:52 de la facilité. C'était tellement facile
00:36:54 que j'aurais pu
00:36:56 y revenir régulièrement.
00:36:58 - J'ai connu ça aussi,
00:37:00 j'ai connu ça il y a un moment aussi,
00:37:02 mais j'ai quand même 35 ans maintenant.
00:37:04 J'ai quand même 35 ans, et si je le pêche,
00:37:06 moi je peux vous dire que, entre
00:37:08 toutes les factures, le prix du gazoil,
00:37:10 les frais pour aller au travail,
00:37:12 le crédit de la maison, les voitures, tout ça,
00:37:14 je peux vous dire qu'à la fin du mois, il y aura une vraie montée.
00:37:16 - Est-ce que vos enfants, ils savent
00:37:18 que la côte de bœuf, vous l'avez volée ?
00:37:20 - Non, pas du tout. Ils le sauront jamais.
00:37:22 - Il est discret là-dessus.
00:37:24 Il est discret là-dessus. Régine, il est discret.
00:37:26 - Il a un discours assez...
00:37:28 - Je ne veux pas du tout éduquer
00:37:30 mes enfants comme ça du tout.
00:37:32 Je veux qu'ils se mangent bien et qu'ils grandissent
00:37:34 avec les meilleures choses possibles.
00:37:36 - C'est vraiment dommage, monsieur, que vos enfants
00:37:38 n'écoutent pas la radio. C'est même pas dommage,
00:37:40 c'est très bien.
00:37:42 - Ils écoutent mon père RTL à 10 ans, ils écoutent Skyrock.
00:37:44 - Dommage !
00:37:46 - Oui, RTL2, mais ce qui...
00:37:48 ce que veut dire Régine, c'est que
00:37:50 elle souhaite, elle est dure avec vous,
00:37:52 elle souhaite que vous fassiez...
00:37:54 - Mais bien sûr, mais c'est...
00:37:56 - Tout à son honneur.
00:37:58 - Et si un jour vous me faites attraper, vous allez...
00:38:00 Si un jour vous avez le...
00:38:02 vous avez le coup de bâton avec une nouvelle...
00:38:04 - Je vais prendre ça à Régine.
00:38:06 - Non, mais surtout, vous arrêterez.
00:38:08 Vous arrêterez parce que vous vous direz
00:38:10 à 35 ans, j'ai plus l'âge
00:38:12 d'aller en garde à vue au poste de police.
00:38:14 - Ah non, mais bien sûr, mais c'est vrai.
00:38:16 Si ça m'arrivait encore de me faire attraper,
00:38:18 si ça m'arrivait tous les week-ends de me faire attraper,
00:38:20 je vous avouerais que j'arrêterais depuis longtemps.
00:38:22 Mais là, comme je vous dis, ça fait quand même quelque chose
00:38:24 à peu près 4 ou 5 fois par semaine
00:38:26 depuis on va dire 5-6 ans,
00:38:28 voire plus, et sans se faire attraper.
00:38:30 Donc après, comme vous dites,
00:38:32 c'est pas que c'est la facilité, mais c'est arrivé, c'est une habitude.
00:38:34 - Oui.
00:38:36 Merci en tout cas. Vous savez quoi, Kevin ?
00:38:38 Merci de votre franchise. Merci de nous le dire
00:38:40 parce qu'on essaie de comprendre les phénomènes.
00:38:42 Au moins, vous ne vous inventez pas
00:38:44 des faux prétextes.
00:38:46 Régine, on ne peut pas dire qu'il se soit inventé
00:38:48 des faux prétextes. Il a été cash.
00:38:50 - Je suis tout à fait d'accord.
00:38:52 - C'est différent.
00:38:54 - Les valeurs, les valeurs.
00:38:56 Glissement des valeurs.
00:38:58 À tout de suite, on continue sur ce sujet.
00:39:00 Les vols dans les supermarchés
00:39:02 qui explosent littéralement.
00:39:04 Elisa Marie, vous êtes bouche bée.
00:39:06 - Oui, vraiment.
00:39:08 J'écoute, mais moi j'avoue,
00:39:10 je ne comprends pas le discours de Kevin.
00:39:12 Je n'arrive pas à comprendre.
00:39:14 J'essaie de comprendre, mais je n'arrive pas à comprendre.
00:39:16 - À tout de suite.
00:39:18 - Les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:39:20 - Jeanne est avec nous.
00:39:22 Elle a commencé à 13h.
00:39:24 Elle est toujours là.
00:39:26 Elle est très patiente.
00:39:28 Elle est patronne de supermarché.
00:39:30 Dès l'ouverture de son supermarché,
00:39:32 ce matin à 7h.
00:39:34 À 7h02, elle a déjà eu un premier vol.
00:39:36 Et elle nous dit,
00:39:38 ce sont des vols qui ne sont pas des vols
00:39:40 de personnes nécessiteuses.
00:39:42 Jeanne, vous m'en voulez peut-être,
00:39:44 mais j'ai voulu susciter
00:39:46 des appels,
00:39:48 dont les auditeurs ont la parole,
00:39:50 de voleurs. Car je veux
00:39:52 écouter ce qu'ils ont à dire.
00:39:54 Alors, sans doute,
00:39:56 avez-vous trouvé que j'étais un peu trop
00:39:58 gentil et conciliant avec eux, mais
00:40:00 je voulais surtout qu'ils s'expriment.
00:40:02 Si j'avais commencé à leur sauter à la gorge
00:40:04 au micro, ils n'auraient pas parlé,
00:40:06 ils n'auraient rien dit, et on aurait fait une émission
00:40:08 pendant une heure en disant "les voleurs, c'est pas bien, le vol, c'est pas bien".
00:40:10 Bon, très bien. Au moins, on a eu Thomas.
00:40:12 Au moins, on a vu, à l'instant,
00:40:14 Kevin, qui nous ont expliqué
00:40:16 pourquoi, comment, on les a entendus.
00:40:18 Ils ne sont pas des idiots, ni l'un ni l'autre.
00:40:20 Attention, Jeanne. Ils ne sont pas des misérables,
00:40:22 ni l'un ni l'autre. On peut condamner.
00:40:24 Moi, je condamne totalement.
00:40:26 Bien évidemment, on condamne totalement
00:40:28 ce qui s'est dit, mais c'était tellement
00:40:30 intéressant d'entendre
00:40:32 des paroles de voleurs. Peut-être pas pour vous, Jeanne,
00:40:34 parce que vous connaissez ça, vous voyez ça tous les jours,
00:40:36 mais pour nous, pour tous
00:40:38 les auditeurs, on a entendu
00:40:40 la motivation, quoi. Jeanne.
00:40:42 - Je vous en veux pas, monsieur Brunet.
00:40:44 Enfin, voilà, vous traitez votre métier très bien.
00:40:46 C'est pour ça qu'on vous écoute, d'ailleurs.
00:40:48 Il y a juste quelque chose que je ne
00:40:50 peux pas entendre et que je ne veux pas entendre.
00:40:52 Les arguments de ce
00:40:54 dernier monsieur, là, dont je me souviens très bien.
00:40:56 - Kevin. - Kevin. Qui dit
00:40:58 qu'il a des factures à payer, une voiture
00:41:00 à payer, mais on est tous dans le même bateau.
00:41:02 Je pense que vous, monsieur Brunet, vous avez des factures
00:41:04 à payer, une voiture à payer.
00:41:06 J'en ai aussi, et je ne vole pas.
00:41:08 Il se permet de dire qu'il ne vole pas
00:41:10 d'alcool. L'alcool, ça reste des coûts assez
00:41:12 élevés. Il ne
00:41:14 vole pas d'alcool, parce que, voilà. Mais
00:41:16 par contre, il vole de la viande.
00:41:18 Le prix
00:41:20 est un peu... On peut les comparer un peu.
00:41:22 Il dit qu'il veut nourrir ses enfants.
00:41:24 Mais on est tous dans le
00:41:26 même bateau, en ce moment.
00:41:28 L'inflation, elle est pour tout le monde. Pas que
00:41:30 sur l'alimentaire. Elle est sur l'essence. Elle est
00:41:32 sur tout. Moi aussi, j'ai énormément de factures
00:41:34 à payer. L'électricité, tout le monde sait
00:41:36 très bien qu'elle a fortement augmenté.
00:41:38 J'ai un magasin de 300 m², même si
00:41:40 je fais attention. - Et derrière la viande, il y a
00:41:42 une filière aussi. Derrière la viande, il y a une filière
00:41:44 bovine, il y a une filière...
00:41:46 - Bien sûr. Mais les arguments
00:41:48 trop faciles de dire "Mais moi,
00:41:50 je vole parce que je veux nourrir mes enfants"
00:41:52 en gagnant 3500 euros par mois,
00:41:54 franchement, j'ai beaucoup de mal à l'entendre.
00:41:56 Mais voilà, c'est très bien. Vous avez
00:41:58 donné la parole. Ça s'appelle
00:42:00 les auditeurs à la parole. Donc,
00:42:02 ce qui est très bien, c'est que vous donnez la parole à tout le monde.
00:42:04 Mais je vous invite à venir
00:42:06 délocaliser votre élection
00:42:08 un jour, si vous le voulez, dans mon magasin.
00:42:10 On passera trois heures avec vous.
00:42:12 Et puis, vous verrez que la réalité du terrain,
00:42:14 elle est usante, elle est fatigante.
00:42:16 J'ai 51 ans et je suis
00:42:18 au bout du rouleau. J'en ai ras-le-bol.
00:42:20 - Jeanne, moi, j'avais une question pour vous.
00:42:22 Est-ce qu'il y a des conséquences sur... Enfin, j'imagine
00:42:24 qu'il y a bien des conséquences sur le chiffre d'affaires quand il y a des vols.
00:42:26 Est-ce qu'après, ça impacte les salariés
00:42:28 en termes d'intéressement ? Comment ça
00:42:30 se passe ? - Du tout. Alors, nous, on est
00:42:32 une structure, déjà. Moi, mes salariés,
00:42:34 je les protège énormément.
00:42:36 Je les emmène au restaurant
00:42:38 dans quelques jours. Je les ai
00:42:40 emmenés au mois de juin. On fait plein de choses
00:42:42 avec eux parce qu'on a une structure conviviale
00:42:44 et on a envie que ça reste comme ça. - Vous avez combien
00:42:46 de salariés dans votre magasin ? - En fait, j'ai
00:42:48 deux petits magasins. J'en ai deux,
00:42:50 pas très loin les uns des autres. On est 18 en tout.
00:42:52 - D'accord. - Donc, voilà.
00:42:54 On les préserve parce qu'ils sont aussi
00:42:56 confrontés à tout ça. Je ne veux
00:42:58 pas qu'ils interviennent sur les
00:43:00 vols parce que c'est pas leur
00:43:02 métier et parce que parfois, je peux avoir peur
00:43:04 pour eux. Moi, je le fais avec mon
00:43:06 époux et mon fils qui
00:43:08 s'occupe du deuxième magasin.
00:43:10 Mon époux a eu une coute fêlée il y a six mois
00:43:12 pour un vol de sandwich et une boisson.
00:43:14 Et mon fils, des lunettes cassées,
00:43:16 des coups de poing dans la figure. Pareil, par 4 jeunes.
00:43:18 Est-ce qu'on doit m'arriver là ? Est-ce que
00:43:20 je dois avoir peur pour mon mari, pour moi
00:43:22 et pour mon fils ? Non, je refuse.
00:43:24 Et je ne me laisserai pas faire. Jamais
00:43:26 je ne me laisserai faire. J'ai
00:43:28 décidé d'avoir un magasin. C'est
00:43:30 mon métier, c'est mon travail. Mais je ne suis pas
00:43:32 là pour me faire taper dessus, je ne suis pas là pour me faire voler.
00:43:34 Moi, je ne vole pas les affaires des gens.
00:43:36 Donc, je ne veux pas qu'on me vole mes affaires.
00:43:38 - Très juste. Merci beaucoup
00:43:40 Jeanne pour cette
00:43:42 mise au point.
00:43:44 Je souscris et je suis
00:43:46 quand même très heureux qu'on ait pu
00:43:48 avancer dans la compréhension globale de ce phénomène.
00:43:50 Avant l'émission, on se disait
00:43:52 les voleurs, ce sont des gens qui sont
00:43:54 dans la souffrance sociale.
00:43:56 - C'est dans le besoin, oui, bien sûr.
00:43:58 - Et on se rend compte que c'est un peu plus complexe que ça.
00:44:00 Cette émission, au moins, nous a permis
00:44:02 de comprendre que
00:44:04 ce n'est pas du manichéisme avec
00:44:06 les gentils et les méchants d'un côté.
00:44:08 Il y a une espèce de complexité
00:44:10 qui fait que, oui, les voleurs sont toujours
00:44:12 les méchants, mais finalement
00:44:14 ils ne sont pas tous
00:44:16 dans la douleur, dans la souffrance
00:44:18 sociale. C'est parfois des
00:44:20 réflexes.
00:44:22 - Jean-Alphonse, bonjour. - Bonjour, Eric.
00:44:24 - Dans un instant, à 14h30,
00:44:26 c'est l'heure du crime. - Absolument, l'heure du crime
00:44:28 avec aujourd'hui une histoire terrifiante.
00:44:30 Je n'ai même pas envie de vous dire que c'est du bisutage
00:44:32 parce que le terme paraît bien faible.
00:44:34 C'est la mise à l'épreuve d'un jeune étudiant
00:44:36 dans une université de Belgique.
00:44:38 C'était en 2018, donc c'est tout proche.
00:44:40 Trois jours de torture,
00:44:42 je dis bien torture, d'humiliation,
00:44:44 de dégradation de la personne.
00:44:46 Et puis au terme de ce supplice, c'est la mort
00:44:48 pour Sandra Dia, 20 ans,
00:44:50 brillant étudiant, et qui était promis
00:44:52 un avenir d'ingénieur, vraiment
00:44:54 tout dessiné devant lui.
00:44:56 L'enquête va découvrir une espèce de société
00:44:58 secrète qui organisait
00:45:00 ces séances, des membres qui se disaient
00:45:02 des amis de la souffrance.
00:45:04 C'est une enquête qui a été marquée
00:45:06 sous le sceau du silence en Belgique
00:45:08 de l'Omertai. Il ne fallait surtout pas ébrouiter
00:45:10 ce qui s'était passé derrière les murs de cette université.
00:45:12 Mais on vous la raconte, cette histoire aujourd'hui,
00:45:14 incroyable et exemplaire.
00:45:16 L'affaire Sandra Dia, voyage au bout de l'enfer.
00:45:18 Il n'y a pas d'autre mot. C'est dans l'heure du crime.
00:45:20 14h30, tout à l'heure.
00:45:22 Merci Jean-Alphonse Richard. Dans un instant,
00:45:24 restez avec nous, le rappel des titres.
00:45:26 Retrouvez tous nos podcasts
00:45:28 sur l'appli RTL.
00:45:30 RTL
00:45:34 RTL, il est
00:45:36 14h01.
00:45:38 Et voici le rappel
00:45:42 des titres avec Lisa Marie Marques.
00:45:44 Rebonjour Lisa Marie. - Rebonjour Eric.
00:45:46 Rebonjour à tous. - La ministre des Affaires
00:45:48 étrangères, Catherine Colonna,
00:45:50 est donc attendue aujourd'hui
00:45:52 en Arménie. - Depuis la
00:45:54 capitale erwann, Catherine
00:45:56 Colonna va réaffirmer le soutien de la
00:45:58 France à ce pays. Au cours de
00:46:00 ce déplacement, la ministre se rendra
00:46:02 aussi au chevet des réfugiés
00:46:04 ayant fui le Haut-Karabach après
00:46:06 l'offensive militaire déclenchée par
00:46:08 l'Azerbaïdjan. - Trois chercheurs,
00:46:10 trois chercheurs, dont deux français,
00:46:12 pour le prix Nobel de physique.
00:46:14 - Deux français, dont une française, Anne Lullier,
00:46:16 franco-suédoise, Pierre Agostini,
00:46:18 et également l'austro-hongrois
00:46:20 Ferencroos, ont été
00:46:22 récompensés pour leurs travaux sur
00:46:24 les mouvements ultra-rapides des électrons
00:46:26 dans les atomes et molécules.
00:46:28 La ministre de la Recherche,
00:46:30 Sylvie Rotaio, s'est évidemment
00:46:32 réjouie de ce palmarès. - Et enfin du sport,
00:46:34 du football avec la Ligue des Champions.
00:46:36 - L'Anse-Rossoir sonna le ce soir à 21h.
00:46:38 Une rencontre à vivre en
00:46:40 intégralité sur RTL.fr
00:46:42 et sur l'application RTL
00:46:44 dès 20h. - Un petit point sur la
00:46:46 météo maintenant. - Demain,
00:46:48 mercredi, on va pouvoir ranger nos parapluies.
00:46:50 Retour d'un temps sec sur toute la France.
00:46:52 En résumé, nuages au nord,
00:46:54 soleil au sud. Du côté
00:46:56 des températures, elles seront en nette
00:46:58 baisse. 7 à 16 degrés
00:47:00 dans toute la France le matin.
00:47:02 L'après-midi, 17 à 20 degrés dans la
00:47:04 moitié de nord. 21 à 26
00:47:06 dans le sud. Et encore 30 degrés
00:47:08 attendus à Perpignan.
00:47:10 - Les auditeurs ont la parole
00:47:12 jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:47:14 - Eric Brunet.
00:47:16 - Les auditeurs ont la parole et c'est
00:47:18 l'auditrice du bout du monde comme tous les jours aux
00:47:20 alentours de 14h. - On n'a pas donné d'indice
00:47:22 aujourd'hui. - On n'a pas donné d'indice. Je vous dis
00:47:24 où on va. On va au Brésil.
00:47:26 On va à São Paulo.
00:47:28 À São Paulo.
00:47:30 - L'auditeur
00:47:32 du bout du monde.
00:47:34 - Et on est avec Muriel. Bonjour Muriel.
00:47:36 - Bonjour.
00:47:38 - Quelle heure est-il à São Paulo ?
00:47:40 - Il est 9h.
00:47:42 - 9h du matin. Vous avez pris
00:47:44 le petit déjeuner déjà ?
00:47:46 - J'ai pris le petit déjeuner. C'est bon.
00:47:48 - Qu'est-ce que vous voyez par la fenêtre ?
00:47:50 Quel est le paysage ?
00:47:52 Le ciel ? Racontez-nous.
00:47:54 - J'ai dû m'arrêter pour prendre de l'essence
00:47:56 en urgence.
00:47:58 C'est pas joyeux. Je suis en face
00:48:00 d'un poste
00:48:02 à essence. Il y a des fils électriques.
00:48:04 Le ciel est un peu blanc
00:48:06 aujourd'hui. Il y a des arbres,
00:48:08 de beaux arbres un peu partout.
00:48:10 Il y a des feuilles de toutes les couleurs qui sont tombées sur les trottoirs.
00:48:12 Et voilà.
00:48:14 C'est ce que je vois pour l'instant.
00:48:16 - Alors São Paulo, pour ceux qui ne connaissent pas
00:48:18 le Brésil, c'est pas Rio
00:48:20 de Janeiro. C'est pas très très loin,
00:48:22 mais c'est une grosse capitale économique.
00:48:24 C'est une ville
00:48:26 qui bouge, bien sûr,
00:48:28 mais c'est moins poétique,
00:48:30 ai-je envie de dire, que Rio.
00:48:32 - Merci. Oui, c'est moins poétique.
00:48:34 C'est moins...
00:48:36 Ça a moins donné lieu à des
00:48:38 chansons, etc.
00:48:40 Mais c'est vraiment la capitale.
00:48:42 C'est le dynamisme,
00:48:44 en fait. C'est le business,
00:48:46 c'est les start-up,
00:48:48 c'est le travail, c'est la gastronomie,
00:48:50 la culture.
00:48:52 C'est comme si c'était un peu New York
00:48:54 au Brésil.
00:48:56 - Vous aimez cette ville ?
00:48:58 - J'ai appris à l'aimer.
00:49:00 Alors, c'est pas
00:49:02 comme Rio, effectivement. Donc, c'est pas aussi
00:49:04 beau, c'est pas aussi
00:49:06 doux. Mais en fait,
00:49:08 quand on commence à habiter,
00:49:10 à connaître les quartiers...
00:49:12 Moi, j'habite dans un quartier
00:49:14 qui est très... Il y a beaucoup de végétation,
00:49:16 c'est très joli.
00:49:18 En fait, on s'y perd moins.
00:49:20 On choisit un petit peu ces endroits
00:49:22 et ça peut être vraiment
00:49:24 agréable, oui. - Qu'est-ce que vous faites
00:49:26 dans la vie, Murielle ?
00:49:28 - Alors, moi, je suis
00:49:30 directrice d'agence pour une boîte,
00:49:32 pour une multinationale française. Et je
00:49:34 travaille dans des projets robotiques
00:49:36 industriels.
00:49:38 - D'accord. Vous avez un profil d'ingénieure ?
00:49:40 - Oui, je suis ingénieure, oui.
00:49:42 - Ah, vous êtes ingénieure. Et dites-moi,
00:49:44 que vous disent les Brésiliens, les
00:49:46 Brésiliennes, les Français ?
00:49:48 Quelle est la perception de la France
00:49:50 au Brésil, dans les milieux un petit peu
00:49:52 éduqués dans lesquels vous travaillez, vous ?
00:49:54 - Alors, on est
00:49:56 assez aimés, en fait.
00:49:58 La France a
00:50:00 un grand rayonnement au Brésil,
00:50:02 culturel,
00:50:04 gastronomique, etc.
00:50:06 Donc, ça fait qu'on est assez
00:50:08 bien acceptés.
00:50:10 Et puis, ce qui est très sympa
00:50:12 au Brésil, c'est qu'on n'a pas
00:50:14 vraiment un profil
00:50:16 brésilien. Donc, il n'y a pas non plus un profil
00:50:18 étranger. Donc, on ne se sent pas
00:50:20 différents,
00:50:22 en fait. C'est impossible de dire
00:50:24 qui est Brésilien, qui est
00:50:26 Français, qui est Espagnol, quand on est
00:50:28 au Brésil. Donc,
00:50:30 c'est assez agréable. Et les
00:50:32 gens, en général, quand on leur dit qu'on est Français,
00:50:34 bon, alors la première question qu'ils posent, c'est
00:50:36 "Mais qu'est-ce que vous faites au Brésil ? Ça n'a aucun sens
00:50:38 d'habiter au Brésil
00:50:40 quand vous pourriez habiter
00:50:42 en France." Donc,
00:50:44 c'est souvent très surprenant
00:50:46 pour eux qu'on puisse avoir envie
00:50:48 de vivre dans leur pays.
00:50:50 - Ah, c'est vrai ! C'est fou ! Alors que le Brésil
00:50:52 est un des pays les plus, comment on pourrait
00:50:54 dire, appétissants du monde, quoi !
00:50:56 - Exactement. Mais alors, les Brésiliens
00:50:58 sont très critiques
00:51:00 par rapport à leur pays, et ils ont
00:51:02 souvent l'impression que c'est
00:51:04 beaucoup mieux ailleurs. - Alors,
00:51:06 ils ont vu tout ce qui est gilets jaunes,
00:51:08 tous les mouvements qu'il y a eu en France,
00:51:10 la contestation sociale,
00:51:12 ils nous aiment quand même !
00:51:14 - Ouais, ben vous savez, pendant
00:51:16 les gilets jaunes, nous, on a eu
00:51:18 des choses qui n'étaient pas non plus
00:51:20 très agréables. On a eu
00:51:22 des gros conflits politiques ces dernières
00:51:24 années au Brésil. Ça a été
00:51:26 assez... Enfin, ça s'est un peu
00:51:28 radicalisé, etc. Donc,
00:51:30 non, c'était plus
00:51:32 mignon, je dirais,
00:51:34 vu du Brésil,
00:51:36 qu'autre chose. - Qu'est-ce que vous
00:51:38 faites le week-end, quand vous avez un peu de temps
00:51:40 et que vous quittez São Paulo ?
00:51:42 - Alors, ben là, ce week-end,
00:51:44 on va à Rio, par exemple.
00:51:46 Mais en général,
00:51:48 en fait, on a un peu
00:51:50 du temps assez chargé, donc on a natation,
00:51:52 on a des cours de guitare,
00:51:54 on va dans des restaurants,
00:51:56 en général. Et puis, une fois par mois, on essaye
00:51:58 de faire un petit week-end à 2h, 3h de São Paulo.
00:52:00 Ça peut être un petit peu dans
00:52:02 les montagnes. Enfin, c'est pas vraiment des montagnes,
00:52:04 mais c'est un petit peu des vallées, c'est des endroits
00:52:06 où il fait un peu plus froid,
00:52:08 ou à la plage. Mais il y a vraiment
00:52:10 beaucoup d'options. - Il y a des plages de
00:52:12 dingue, là, dans la région de Paraty,
00:52:14 etc. Il y a des plages incroyables. - Exactement.
00:52:16 Paraty, Ilha Grande,
00:52:18 c'est vraiment le paradis
00:52:20 s'il ne pleut pas.
00:52:22 Parce que s'il pleut, on ne peut plus
00:52:24 rien faire. Mais
00:52:26 toute la région, en fait, entre São Paulo
00:52:28 et Rio, il y a énormément de
00:52:30 plages qui sont magnifiques. Et puis, il y a
00:52:32 des voyages au Brésil qu'on peut faire,
00:52:34 l'Ençois Maranhães, il y a des endroits
00:52:36 chapadins. Les chapadins,
00:52:38 c'est des phénomènes un peu
00:52:40 géologiques, un peu particuliers.
00:52:42 Pour partir en voyage
00:52:44 au Brésil, c'est vraiment
00:52:46 magnifique. - Oui.
00:52:48 Vous reviendrez en France ?
00:52:50 - De temps en temps,
00:52:52 ça me donne envie de revenir
00:52:54 en France, malgré tout ce qu'on
00:52:56 entend sur
00:52:58 beaucoup de choses. Mais c'est vrai que
00:53:00 le Brésil, c'est un pays très intense. Ça peut être
00:53:02 un peu fatigant aussi.
00:53:04 Et parfois, on a juste envie
00:53:06 de pouvoir visiter des petits villages
00:53:08 en France, de prendre son vélo,
00:53:10 de marcher à pied. Le Brésil,
00:53:12 São Paulo, c'est une ville qu'on fait beaucoup en voiture.
00:53:14 Peu à pied, ça n'a pas
00:53:16 été vraiment planifié pour ça.
00:53:18 Donc, il y a des choses, la famille,
00:53:20 les amis, il y a des choses qui...
00:53:22 Après 13 ans que j'ai passé
00:53:24 au Brésil, parfois,
00:53:26 il y a des envies de
00:53:28 revenir, selon les époques.
00:53:30 - Et bien évidemment, la culture du football,
00:53:32 la culture du sport,
00:53:34 du soleil,
00:53:36 de la musique, elle est toujours là au Brésil.
00:53:38 - Oui, ça c'est
00:53:40 ce qu'il y a de plus agréable, je pense,
00:53:42 vraiment, de pouvoir peut-être
00:53:44 10 mois, 11 mois dans l'année,
00:53:46 on a du soleil, bon, avec parfois
00:53:48 un petit peu des pluies torrentielles, ça arrive aussi,
00:53:50 mais c'est vrai que c'est très agréable.
00:53:52 On est de
00:53:54 meilleure humeur, les gens sont plus
00:53:56 gentils, c'est autre
00:53:58 chose que de vivre, par exemple,
00:54:00 à Paris, où je vivais avant,
00:54:02 où on finit par être
00:54:04 un peu triste.
00:54:06 - L'indolence brésilienne. Je vous souhaite
00:54:08 une très belle journée, puisqu'il est 9h du matin.
00:54:10 Qu'est-ce que vous pourriez me dire
00:54:12 en brésilien, en portugais, alors, qu'est-ce que vous pourriez
00:54:14 me souhaiter, Muriel ?
00:54:16 - Je vous souhaite
00:54:18 bon jour, je vous souhaite
00:54:20 une bonne journée, que vous ayez un
00:54:22 jour merveilleux,
00:54:24 de sourire
00:54:26 et d'allégrie, donc plein
00:54:28 de sourire et de joie.
00:54:30 - Merci, Muriel,
00:54:32 qui est à São Paulo, merci beaucoup
00:54:34 et belle journée à vous.
00:54:36 Dans un instant,
00:54:38 on va parler de quoi ? On va parler des éoliennes.
00:54:40 - On va parler des éoliennes, c'est notre question,
00:54:42 on va parler des éoliennes du jour. Est-ce que vous pensez
00:54:44 que le vent est la meilleure solution pour remplacer
00:54:46 le pétrole ? Et on en parle
00:54:48 parce que RTL a révélé ce matin
00:54:50 les chiffres de la filière éolienne
00:54:52 pour 2022. 640
00:54:54 nouveaux mâts ont été installés
00:54:56 l'an dernier et on en parle
00:54:58 dans quelques instants. Ça vous fait souffler ?
00:55:00 - Ah oui, moi je souffle. Bon, à tout de suite.
00:55:02 Contactez-nous gratuitement via l'appli
00:55:04 RTL ou au 3210.
00:55:06 50 centimes la minute.
00:55:08 Les auditeurs ont la parole
00:55:10 avec Eric Brunet sur RTL.
00:55:12 - Lisa Marie, on parle de l'éolien
00:55:14 en France. - Oui, RTL vous a révélé
00:55:16 ce matin les chiffres de la filière éolienne
00:55:18 pour 2022. 642
00:55:20 nouveaux mâts ont été installés
00:55:22 l'an dernier. - 642
00:55:24 en France, oui. - Ça porte à 9500
00:55:26 le nombre d'éoliennes qui tournent
00:55:28 en France au total. 642
00:55:30 installations en 2022.
00:55:32 Donc l'éolien représente...
00:55:34 - Ça fait 900 éoliennes
00:55:36 par département à peu près. Il y a 100 départements.
00:55:38 - À peu près, c'est ça.
00:55:40 Donc l'éolien représente 9% de la production
00:55:42 française d'électricité.
00:55:44 Et on doit arriver
00:55:46 à 20% d'ici
00:55:48 2030. Donc dans 7 ans.
00:55:50 C'est l'objectif fixé par
00:55:52 l'Union Européenne. Ça veut dire plus
00:55:54 d'éoliennes. Et ça ne va pas vous faire plaisir, Eric.
00:55:56 - Non, je ne suis pas dingue des éoliennes.
00:55:58 Bonjour Jean-Michel.
00:56:00 - Bon, à tous les deux. - Bonjour Jean-Michel.
00:56:02 - Moi non plus, je ne suis pas dingue.
00:56:04 - Vous n'êtes pas dingue des éoliennes, vous ? - Non mais pas du tout. Ça dénature complètement
00:56:06 le passage, ça crée des nuisances multiples.
00:56:08 Béton enfoui,
00:56:10 nuisances sonores, etc.
00:56:12 Par contre, je suis étonné
00:56:14 qu'en France, personne ne suggère
00:56:16 le générateur vertical.
00:56:18 C'est un...
00:56:20 Je l'ai vu en Japon ou en Chine,
00:56:22 je ne me souviens plus trop. C'est un générateur
00:56:24 qui est placé entre les voies d'autoroute
00:56:26 qui fait environ 1,20m ou 1,50m
00:56:28 de haut et qui tourne avec
00:56:30 le flux du vent des véhicules
00:56:32 sur les autoroutes. On a en France
00:56:34 environ 20.000 km
00:56:36 d'autoroutes. Si on met
00:56:38 10 kW
00:56:40 sur 100 m, je pense
00:56:42 qu'on va avoir des puissances
00:56:44 phénoménales qui
00:56:46 empêcheraient la mise
00:56:48 en place de certaines éoliennes
00:56:50 aux alentours des 20.000
00:56:52 MW/h.
00:56:54 - Oui, oui. J'ignorais,
00:56:56 je ne connaissais pas ces générateurs verticaux.
00:56:58 Mais ce qui est certain, c'est que
00:57:00 c'est tellement lourd, ces
00:57:02 milliers d'éoliennes
00:57:04 qu'on plante en France, que c'est
00:57:06 une technologie qui va rapidement être
00:57:08 dépassée. On fait
00:57:10 du béton, de la ferraille, etc.
00:57:12 Ces trucs...
00:57:14 - C'est très moche. - Surtout c'est très moche.
00:57:16 Alors vous touchez du doigt un point
00:57:18 essentiel. Parce que moi, j'ai traversé
00:57:20 il y a un an l'Allemagne, en voiture,
00:57:22 et j'ai vu
00:57:24 tous les paysages allemands s'aborder,
00:57:26 littéralement s'aborder, par des champs
00:57:28 d'éoliennes, y compris sur des
00:57:30 jolis coteaux, des jolis paysages.
00:57:32 La France, le pétrole français,
00:57:34 c'est le tourisme. Gâcher nos paysages
00:57:36 à nous, c'est fâcheux.
00:57:38 Parce que c'est des dizaines et des dizaines
00:57:40 de milliards d'euros de rentrées,
00:57:42 de devises,
00:57:44 d'euros, de dollars,
00:57:46 chaque année le tourisme. Nous sommes la première
00:57:48 destination touristique du monde. On ne touche
00:57:50 pas aux paysages français, parce que si on y touche,
00:57:52 on perd de l'argent.
00:57:54 - Et on commence à avoir aussi des champs de capteurs
00:57:56 photovoltaïques à plat. C'est-à-dire des
00:57:58 campagnes complètes couvertes de capteurs photovoltaïques.
00:58:00 C'est une catastrophe.
00:58:02 - Ah, mais n'en parlez pas,
00:58:04 à quelques kilomètres de chez moi,
00:58:06 dans le Gers, dans une petite
00:58:08 ville qui s'appelle Berrac.
00:58:10 Ils ont mis des capteurs, alors ils sont en train d'installer
00:58:12 des capteurs sur des portiques
00:58:14 qui font 4 mètres.
00:58:16 Donc ils sont à 5 mètres de haut.
00:58:18 Et alors, c'est dingue.
00:58:20 Tout le monde s'y est opposé. Il y a eu une enquête
00:58:22 publique qui a dit "il ne faut pas le faire". L'architecte
00:58:24 des bâtiments de France a dit "il ne faut pas le faire".
00:58:26 La chambre d'agriculture a dit
00:58:28 "il ne faut pas le faire" pour plein de raisons différentes
00:58:30 à chaque fois. Et le préfet a quand même dit
00:58:32 "si, si, on y va". Alors ça, c'est quand même des choses
00:58:34 qui m'étonnent beaucoup. Mais bon.
00:58:36 Il doit y avoir des intérêts.
00:58:38 - Regardez sur Internet, Victor, vous ne connaissez
00:58:40 pas non plus le générateur vertical. Mais regardez
00:58:42 sur Internet cette solution qui consiste à mettre
00:58:44 des générateurs tout au long de toutes les autoroutes,
00:58:46 tous les mètres carrés. Vous plantez un poteau au milieu
00:58:48 avec ce générateur qui tourne sur lui-même
00:58:50 et qui produit de l'électricité.
00:58:52 Un générateur produit 1 kW
00:58:54 20 000 km.
00:58:56 Autant de générateurs.
00:58:58 C'est des mégawatts.
00:59:00 - Mais c'est sûr que bientôt,
00:59:02 on ne sera plus là, mais bientôt il y aura des sources
00:59:04 d'énergie qui seront
00:59:06 moins polluantes, c'est le but,
00:59:08 mais qui seront moins polluantes pour les
00:59:10 paysages. Pour les
00:59:12 paysages français. Voilà, chacun
00:59:14 a le droit à la beauté. On ne peut pas comme ça
00:59:16 meurtrir le quotidien
00:59:18 de millions de Français avec
00:59:20 des mâts métalliques comme ça. L'autre jour,
00:59:22 un copain m'a dit "moi je trouve ça beau des éoliennes"
00:59:24 je lui ai dit "tu ne dois pas en avoir une au bout de ton
00:59:26 jardin parce que, pour dire une nannerie
00:59:28 pareil... - Mais monsieur Brunet,
00:59:30 on sait faire marcher les motos-raos.
00:59:32 On sait faire marcher les motos-raos. Les fusées
00:59:34 seront bientôt programmées pour aller sur la
00:59:36 Lune, récupérer de l'eau, pour aller plus loin
00:59:38 dans leur périple. Donc c'est ce qu'on sait faire
00:59:40 avec l'hydrogène, de l'électricité
00:59:42 et de l'énergie. Donc si on voulait,
00:59:44 on pourrait. - Oui.
00:59:46 Merci Jean-Michel. Marcel nous appelle de...
00:59:48 Merci beaucoup. On va à Guérande,
00:59:50 dans le Loir-Atlantique maintenant. Bonjour Marcel.
00:59:52 - Bonjour monsieur Brunet.
00:59:54 - Alors ces éoliennes, vous les aimez ?
00:59:56 - Bah écoutez, je viens d'entendre sur votre
00:59:58 chaîne de radio de Sao Paulo,
01:00:00 ici Guérande.
01:00:02 Marcel de Guérande, alors c'est
01:00:04 effectivement géographiquement très éloigné.
01:00:06 Vous venez de parler de tourisme.
01:00:08 Ici nous avons 80 éoliennes. En face
01:00:10 la Bôle, le Croisic, la Côte Sauvage,
01:00:12 la Thalasso,
01:00:14 la chaîne Barrière, etc. Bah tous ces
01:00:16 gens-là vont très vite déchanter, y compris
01:00:18 ceux qui ont une maison à vendre sur la côte
01:00:20 et qui est fortement dépréciée
01:00:22 avec ces éoliennes
01:00:24 dans leur paysage juste en face. - Ah oui.
01:00:26 - Ah c'est une chose. Mais c'est pas très
01:00:28 grave. Le plus grave c'est l'écologie.
01:00:30 Et la démocratie.
01:00:32 Alors je sais pas, le monsieur là tout à l'heure
01:00:34 qui parlait... C'est ce que j'ai dit avec
01:00:36 votre... - Le standard.
01:00:38 - Interlocuteur au standard. Victor.
01:00:40 - Victor. - Je lui ai dit Victor, Marcel,
01:00:42 même qu'on bat avec des prénoms comme ça.
01:00:44 Mais il est beaucoup plus jeune que moi.
01:00:46 Et le problème
01:00:48 si vous voulez c'est la démocratie parce que
01:00:50 ici, on nous a
01:00:52 pondu le premier parc éolien
01:00:54 français
01:00:56 pas off-shore,
01:00:58 en mer. Off-shore
01:01:00 c'est à 48 km des côtes
01:01:02 dans l'Atlantique Nord.
01:01:04 Donc ici on nous ment. C'est-à-dire
01:01:06 nous avons affaire à des pro-menteurs.
01:01:08 - Pourquoi, pourquoi il est... - On vous a dit...
01:01:10 - Marcel, il est où le parc ?
01:01:12 Il est à combien de kilomètres ? - On passe là-bas, le Croisic,
01:01:14 Guérande, La Turballe. - Il est à combien
01:01:16 de kilomètres ? - 10, 12
01:01:18 et 18 kilomètres.
01:01:20 - Et ça se voit beaucoup ? - Hein ?
01:01:22 Ben, venez voir.
01:01:24 Venez voir.
01:01:26 Parce que dans les enquêtes publiques, on nous a dit
01:01:28 "vous ne les verrez pas". C'est pour ça que
01:01:30 j'appelle ça des gens, ces gens-là
01:01:32 des pro-menteurs. Eh bien
01:01:34 venez en parler aux habitants
01:01:36 de Bas-sur-mer, Labaud, Le Croisic,
01:01:38 enfin toute la côte sauvage ici.
01:01:40 Mais ils les ont en pleine face.
01:01:42 En pleine face, alors,
01:01:44 ces éoliennes ont
01:01:46 de plus été implantées sur la zone
01:01:48 écologique la plus riche
01:01:50 du secteur,
01:01:52 où la petite pêche côtière
01:01:54 vient s'approvisionner en tonnes
01:01:56 de homards, de crabes, de dormeurs
01:01:58 par an. Eh bien là, vous avez
01:02:00 80 pieux d'éoliennes,
01:02:02 c'est-à-dire des dinosaures, des engins
01:02:04 qui sont complètement... qui ne se font plus.
01:02:06 Alors que pendant
01:02:08 ce temps-là, on fait de l'expérimentation
01:02:10 avec de l'éolienne
01:02:12 sur barge, offshore, flottante.
01:02:14 - Oui, mais c'est déjà... - Mais les capitalistes
01:02:16 nous ont foutu leurs dinosaures.
01:02:18 - Non mais c'est déjà, Marcel, c'est déjà...
01:02:20 - Et maintenant, vous savez, monsieur... - C'est déjà une technologie
01:02:22 dépassée. Attendez, Marcel, Marcel,
01:02:24 Marcel, je vous garde.
01:02:26 - ...pour savoir qui aura le plus
01:02:28 gros chèque de compensation.
01:02:30 - Ben oui, c'est pas faux.
01:02:32 C'est pas faux parce que les entreprises
01:02:34 qui mettent comme ça du photovoltaïque et de l'éolien,
01:02:36 elles sont derrière. Vous regardez
01:02:38 sur les chaînes d'info, elles font beaucoup,
01:02:40 beaucoup de réclames et de publicités.
01:02:42 Et, ben, voilà.
01:02:44 Aujourd'hui, beaucoup de
01:02:46 politiques succombent à la tentation.
01:02:48 A tout de suite, Marcel.
01:02:50 - Les auditeurs ont la parole
01:02:52 jusqu'à 14h30 sur RTL.
01:02:54 Les auditeurs ont la parole
01:02:58 avec Eric Brunet sur RTL.
01:03:00 - Lisa Marie, je comprends mieux
01:03:02 ce que me disait Marcel à l'instant
01:03:04 qu'il nous appelle de guérante sur les éoliennes.
01:03:06 Elles ont été implantées dans la mer
01:03:08 à 10 km. On les voit, c'est gigantesque.
01:03:10 Parce qu'il y a un auditeur qui nous envoie
01:03:12 à l'instant un article.
01:03:14 A Saint-Malo,
01:03:16 on n'est plus à Guéranda,
01:03:18 les éoliennes de la baie de Saint-Brieuc s'invitent
01:03:20 dans le paysage. Vous verriez la photo. Elles sont à 38 km
01:03:22 de Saint-Malo.
01:03:24 Et, ben, à 38 km, vous voyez
01:03:26 des choses immenses
01:03:28 sur la ligne d'horizon. Mais immenses !
01:03:30 C'est dingue !
01:03:32 Est-ce qu'on a des messages, Victor, au standard ?
01:03:34 - Oui, on a un message sur notre
01:03:36 application RTL. C'est Laura à Fécamp,
01:03:38 en Seine-Maritime. Il nous dit
01:03:40 "Il y en a partout chez moi, c'est horrible.
01:03:42 J'ai l'impression qu'on en met uniquement chez les pauvres
01:03:44 et pas dans les destinations touristiques."
01:03:46 Alors, ça, ça reste à voir.
01:03:48 Peut-être qu'il y en a dans le sud de la France.
01:03:50 - Ils vont en mettre partout avec 9000.
01:03:52 Ils vont napper la France de ces jolies
01:03:54 petites choses. - Il y a des chances.
01:03:56 On continue avec Dominique de Lyon. "Je miserais
01:03:58 davantage sur le solaire. Il ne faut pas mettre
01:04:00 ses oeufs dans le même panier."
01:04:02 - Pour ces panneaux-là, les éoliennes sont une alternative
01:04:04 mais elles sont insuffisantes.
01:04:06 - Le solaire, il faut la faire venir à côté de chez moi
01:04:08 dans le village de Bérat qui ne va pas être fan
01:04:10 de photovoltaïque longtemps.
01:04:12 C'est vraiment des choses...
01:04:14 Moi, j'aime bien tout ça mais il faut
01:04:16 trouver toujours des choses
01:04:18 qui respectent la nature, l'environnement.
01:04:20 Encore une fois, c'est le pétrole français.
01:04:22 Donc, faisons...
01:04:24 Installons bien évidemment des panneaux photovoltaïques
01:04:26 quand c'est nécessaire et des éoliennes.
01:04:28 Mais franchement, il faut des études
01:04:30 d'impact sérieuse.
01:04:32 Laetitia, bonjour !
01:04:34 - Bonjour !
01:04:36 - Laetitia, est-ce que vous aimez les éoliennes ?
01:04:38 - Alors, je ne vais pas dire
01:04:40 que je suis contre.
01:04:42 Mais par contre, il y a des moments
01:04:44 où il faut savoir s'arrêter.
01:04:46 On est dans le Sud Vienne, le Sud Vienne Nord Charente.
01:04:48 À terme, avec les projets de parcs éoliens
01:04:50 qui sont faits, on en aura 250.
01:04:52 - Oui.
01:04:54 - Vous remontez Poitiers, direction
01:04:56 Angoulême, vous avez une flopée
01:04:58 à Point Rouge.
01:05:00 J'en veux pas chez moi
01:05:02 et j'en veux chez les autres, mais il y a un moment où il faut
01:05:04 savoir rester
01:05:06 correcte avec les implantations.
01:05:08 Il faut savoir que quand un parc éolien s'implante
01:05:10 et arrive à passer dans une
01:05:12 commune, en fait, vous n'avez plus de
01:05:14 possibilité d'arrêter l'extension.
01:05:16 Donc, moi, le village où j'habite, il y a eu un projet
01:05:18 éolien, il est en cours, et du coup
01:05:20 en février 2023, ils viennent
01:05:22 de sortir
01:05:24 le projet 2.
01:05:26 Et il y a peut-être un projet 3, voire un projet 4.
01:05:28 En fait,
01:05:30 on ne peut plus les arrêter.
01:05:32 On a un parc éolien
01:05:34 dans le Sud Vienne
01:05:36 qui a à peu près 12 éoliennes,
01:05:38 ça fait plus de 10 ans qu'il est là.
01:05:40 Il pourrait alimenter 36 000 foyers de la
01:05:42 communauté de communes. Or, il ne sert pas à ça.
01:05:44 Les éoliennes, ça ne tourne pas tout le temps.
01:05:46 Elles sont bridées. Il faut savoir que c'est bridé
01:05:48 et qu'en fait, elles ne tournent pas trop
01:05:50 fort parce que sinon,
01:05:52 nuisances au nord, etc.
01:05:54 Ça dévalue les paysages et en fait,
01:05:56 vous regardez la Nouvelle-Aquitaine, dans le sud
01:05:58 de la Nouvelle-Aquitaine, via Ritz-Bordeaux,
01:06:00 vous avez un parc qui est
01:06:02 en refus. Et il n'y a pas d'autres éoliennes.
01:06:04 Les deux cèdres
01:06:06 et le poitou ont été
01:06:08 sacrifiés. Mais sud, hein.
01:06:10 Pas du côté du nord. - Laetitia,
01:06:12 nos enfants, nos petits-enfants,
01:06:14 se marreront dans 40 ans
01:06:16 parce que tout ça sera rouillé, tout ça aura
01:06:18 peu servi. Des technologies nouvelles
01:06:20 seront venues les dépasser,
01:06:22 des technologies qui existent déjà.
01:06:24 C'est ça qui est infiniment malheureux.
01:06:26 Des technologies qui existent déjà, mais
01:06:28 voilà. Bon.
01:06:30 En attendant, pour nous, ça va être un enfer.
01:06:32 Et c'est des terroirs
01:06:34 que nous émontons, qui nous
01:06:36 font gagner tant d'argent à travers
01:06:38 les tourismes. C'est pas loin
01:06:40 de 90 milliards
01:06:42 d'euros. Le tourisme, c'est
01:06:44 le pétrole français, première destination
01:06:46 touristique du monde. On est en train
01:06:48 de saboter ça, comme toujours.
01:06:50 On se tire une balle dans le pied.
01:06:52 Voilà. Bon. Enfin, je ne veux
01:06:54 pas heurter ceux qui aiment
01:06:56 les éoliennes. - Les pros, les pros éoliennes.
01:06:58 - Beaucoup, hein. On vous
01:07:00 embrasse, mesdames, messieurs, que vous soyez pour
01:07:02 ou contre, après tout. Bonjour, Jean-Alphonse Richard.
01:07:04 - Bonjour, mon cher Éric.
01:07:06 Et l'heure du crime, c'est tout de suite, avec aujourd'hui l'affaire
01:07:08 Sanda Dia, voyage au bout de l'enfer,
01:07:10 trois jours, d'un bisuitage
01:07:12 incroyable, et un étudiant
01:07:14 qui va être retrouvé mort. Ça se passait
01:07:16 en Belgique, c'est tout de suite dans l'heure du crime.
01:07:18 - En quelques secondes, dans une poignée de secondes.
01:07:20 Au revoir, Elisa Marie. - Au revoir, Éric.
01:07:22 Au revoir aux auditeurs et à demain. - À demain,
01:07:24 13h.
01:07:26 - Bonjour, c'est Ophélie Meunier.
01:07:28 - Le journal inattendu sur RTL.
01:07:30 - Chaque samedi, retrouvons-nous
01:07:32 pendant une heure en direct sur RTL
01:07:34 à 12h30 pour le journal inattendu.
01:07:36 Les informations du jour avec les reportages
01:07:38 éclairants de la rédaction et un invité
01:07:40 qui nous livre son regard sur l'actualité.
01:07:42 Le journal inattendu, c'est tous les samedis
01:07:44 en direct à 12h30 sur RTL.
01:07:46 - Vous avez manqué une émission ?
01:07:48 Retrouvez-la sur RTL.fr
01:07:50 et l'application RTL.

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