L'INTEGRALE - Les Auditeurs ont la parole : l'angoisse des passagers du vol Singapore Airlines soumis à des turbulences extrêmes

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22/05/2024

Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet du 22 mai 2024

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00:00:00 [Générique]

00:00:08 Avant de parler de la peur en avion, on a voulu prendre des nouvelles de Christelle.

00:00:13 Vous vous souvenez de Christelle, cette auditrice surendettée qui avait soulevé un élan de solidarité sans précédent sur RTL.

00:00:20 Elle est avec nous, Christelle. Bonjour Christelle.

00:00:22 Bonjour Eric.

00:00:24 D'abord, est-ce que vous allez mieux, Christelle ?

00:00:27 Je vais mieux, mais c'est loin d'être terminé.

00:00:30 Vous allez nous raconter ça tout de suite, parce que si avec l'argent que vous avez perçu grâce aux auditeurs,

00:00:35 si ça n'est pas réglé, on va se mettre en colère.

00:00:37 Restez avec nous, Christelle.

00:00:39 Tout de suite, c'est le rappel des titres avec vous, Céline Landreau.

00:00:42 Ils allaient au devant de leur mission, ils avaient décidé de servir la justice.

00:00:46 Les mots de Gabriel Attal lors de l'hommage national aux deux surveillants pénitentiaires

00:00:51 tués le 14 mai au péage d'un Carville, tué par le commando qui a fait évader Mohamed Hamra,

00:00:58 un fugitif et ses complices toujours en fuite.

00:01:00 Hommage présidé par Gabriel Attal, car Emmanuel Macron, lui, est dans l'avion direction la Nouvelle-Calédonie

00:01:06 où le chef de l'État va tenter de mettre fin à la crise et aux émeutes qui secouent l'archipel depuis plus d'une semaine

00:01:11 et qui ont déjà fait d'importants dégâts.

00:01:13 Plus de 400 entreprises au commerce pillées, détruites ou incendiées notamment.

00:01:17 Le tour de vie sur l'assurance chômage se précise alors que la ministre du Travail reçoit les partenaires sociaux

00:01:22 aujourd'hui et demain.

00:01:24 La CFE CGC fait savoir que les conditions d'affiliation seront durcies.

00:01:28 Il faudra avoir travaillé 8 mois dans les 20 derniers mois au lieu de 6 mois dans les derniers 24 mois.

00:01:36 Actuellement, c'est ce qu'a déclaré son président François Ombril.

00:01:40 Des propos confirmés par le ministère du Travail, le gouvernement attend 3,6 milliards d'euros d'économie

00:01:47 et 90 000 emplois créés avec cette réforme qui sera mise en application dès le 1er juillet prochain.

00:01:54 La météo pour cet après-midi, Peggy Brosh, ça reste encore bien agité.

00:02:00 Exactement, un ciel changeant et instable comme les jours précédents entre nuages, éclaircies, averses et orages.

00:02:05 Plus marqué cet après-midi sur la Nouvelle-Aquitaine, entre la Bretagne et la Normandie en allant vers le nord.

00:02:11 Et là où on a un temps calme avec du soleil, c'est uniquement près de la Méditerranée avec du vent

00:02:15 et ça va se dégager également avec plus d'éclaircies sur les bords de Manches.

00:02:18 Côté température, 16°C à Aurillac, 18°C au Havre, 19°C à Caen, 20°C à Paris et à Bourges,

00:02:24 22°C à Grenoble et Toulon et 24°C à Bastia et Montélimar et 25°C à Montpellier.

00:02:30 Merci beaucoup Peggy Brosh.

00:02:31 Merci Peggy Brosh et merci à vous.

00:02:34 A demain Céline.

00:02:35 A demain.

00:02:37 Christelle est avec nous.

00:02:38 Bonjour Christelle.

00:02:40 Bonjour Eric.

00:02:41 Lisa Marie, on peut rappeler à ceux qui nous écoutent ce qui s'est passé le 24 avril dernier ?

00:02:45 Oui, on parlait du sujet du surendettement avec les auditeurs à l'antenne

00:02:49 et Christelle nous a appelés au 3210 pour nous parler de sa situation.

00:02:54 Et la détresse de Christelle au téléphone a bouleversé les auditeurs qui ont décidé de lui venir en aide.

00:02:59 Il y a eu une espèce d'élan de solidarité des auditeurs d'RTL qui s'est organisée hors antenne

00:03:04 et elle a reçu...

00:03:05 Et bien elle va nous raconter d'ailleurs.

00:03:08 C'est Christelle qui va nous raconter.

00:03:09 On a un petit extrait de l'émission du 24 avril là.

00:03:11 Oui, on l'écoute là tout de suite.

00:03:12 J'ai fait plusieurs crédits de la consommation pour les études de ma fille,

00:03:17 pour des soins dentaires.

00:03:19 Je suis au adulte handicapé invalide et j'ai 47 000 euros de dette.

00:03:24 Donc ils vont me prendre ma maison, donc je vais, il faut le dire, me retrouver à la rue.

00:03:29 Le cas de Christelle ne peut qu'émouvoir.

00:03:33 Je me proposais tout simplement de l'aider en reprenant sa dette sur sa maison.

00:03:38 Les 20 000 euros.

00:03:39 Moi c'était un peu dans le même ordre.

00:03:42 Je mets 27 000, comme ça, ça fera les 47 000 qui manquent.

00:03:46 Je ne sais pas quoi dire.

00:03:48 Je suis très émue de voir qu'il y a encore des gens qui ont du cœur.

00:03:54 Ça me touche énormément.

00:03:55 Il y a eu Lucien et Jean, les anciens chefs d'entreprise,

00:03:59 qui se sont engagés à racheter sa dette.

00:04:01 Et puis il y a eu aussi une cagnotte en ligne qui a dépassé les 10 000 euros.

00:04:05 Bon, Christelle, où en êtes-vous aujourd'hui ?

00:04:07 J'ai un peu l'impression d'être Julien Courbet aujourd'hui.

00:04:10 Oui, ben voilà.

00:04:11 Je ne sais pas si je ne vais pas appeler Julien.

00:04:13 Parce que pour le moment, j'ai eu du mal à avoir l'argent.

00:04:19 Mon banquier m'a demandé d'où ça venait.

00:04:22 On ne sait jamais, peut-être que ça pourrait peut-être venir de la contrebande.

00:04:27 Donc j'ai eu du mal à avoir l'argent.

00:04:29 Attendez, attendez, ce banquier, alors.

00:04:32 Quelle banque, quelle succursale et dans quelle ville ?

00:04:34 Parce qu'il va falloir qu'il sache qu'il n'écoute peut-être pas RTL, votre banquier.

00:04:38 Je ne sais pas.

00:04:40 Le Crédit Mutuel de Marolles-Lébrault.

00:04:43 Le Crédit Mutuel de Marolles-Lébrault.

00:04:47 J'ai eu du mal à avoir l'argent.

00:04:49 Il a eu du mal à...

00:04:50 Donc il voulait garder l'argent parce qu'il pensait que ça venait d'un trafic,

00:04:53 alors que ça venait des auditeurs.

00:04:55 Des auditeurs ont la parole.

00:04:56 Non, mais vous lui avez dit quand même que vous êtes passé sur RTL.

00:04:59 Il faut des extraits de l'émission.

00:05:01 Enfin, il faut lui faire découvrir la vie, à ce banquier.

00:05:04 Éric, j'ai été obligée de faire un mail en urgence à Jean-Louis,

00:05:09 qui m'a fait, dans la minute, un certificat sur l'honneur.

00:05:14 Jean-Louis, c'est l'association Crégeus qui est avec nous, d'accord.

00:05:17 Qui m'a sauvé, qui m'a fait dans la minute un certificat.

00:05:24 Une attestation.

00:05:26 C'est ça, sur l'honneur.

00:05:28 Donc, de là, je l'ai envoyé à mon banquier.

00:05:32 Vous imaginez, mesdames, messieurs, dans quelle bureaucratie on vit.

00:05:35 On a une Christelle qui est dans une situation difficile.

00:05:38 Sa maison va être saisie, qui est une femme très solide, très rationnelle.

00:05:42 Elle perçoit, grâce à votre solidarité, vous, les auditeurs,

00:05:47 elle reçoit de l'argent.

00:05:49 C'est formidable.

00:05:50 Elle le met à sa banque.

00:05:51 Et que fait la banque ?

00:05:52 Elle le bloque, sous-entendant que c'est de l'argent louche.

00:05:55 Non, mais ça devient complètement dingue.

00:05:58 Donc, c'est l'association Crégeus qui aide les personnes en situation de sur-endettement,

00:06:03 qui est à vos côtés.

00:06:05 Et donc, ils n'ont toujours pas débloqué l'argent, le crédit ?

00:06:07 Ah si, aïe, si, si.

00:06:09 Grâce à Jean-Louis.

00:06:10 Bon, alors ça va, Christelle ?

00:06:12 Oui, mais non.

00:06:13 Parce qu'ils ont débloqué l'argent.

00:06:15 C'est parti sur le compte de mon avocate, sur le compte Carpar.

00:06:19 Mais mon avocate n'a toujours pas fait à l'heure actuelle,

00:06:23 n'a toujours pas pu stopper la procédure.

00:06:27 Donc, à l'heure actuelle, je suis encore...

00:06:31 J'ai une audience le 3 juillet, je suis encore à être expulsée.

00:06:36 D'accord.

00:06:36 Donc, votre avocate, comment s'appelle-t-elle ?

00:06:38 Maître comment ?

00:06:39 Maître Monguillon.

00:06:40 Maître Monguillon.

00:06:41 Bon, on va lui passer un petit coup de main, un petit coup de fil,

00:06:43 parce qu'il est possible aussi que Maître Monguillon soit obligé de suivre la procédure.

00:06:49 Oui, mais ça y est, il y a une procédure, elle a été coincée.

00:06:52 Il ne faut pas aller plus vite que la machine judiciaire.

00:06:54 Non, mais Jean-Louis m'a dit que ce n'est pas possible que ça dure autant de temps.

00:07:01 Bon, écoutez, on est à vos côtés Christelle.

00:07:04 Vous savez quoi ? C'est très bien, on a prononcé leur nom à l'antenne,

00:07:07 j'espère qu'on va leur en parler.

00:07:08 On va être bienveillants et gentils.

00:07:11 Oui, parce qu'elle est très gentille.

00:07:13 Mais il va falloir qu'ils s'activent l'un et l'autre,

00:07:15 parce que vous étiez dans une situation d'urgence,

00:07:17 et beaucoup de gens souhaiteraient que dans la plus stricte légalité,

00:07:21 on fasse diligence, qu'on se presse un peu pour régler vos problèmes.

00:07:26 Car compte tenu de cette immense élan de solidarité,

00:07:29 il n'est pas question qu'on vienne saisir votre maison d'une valeur de 20 000 euros.

00:07:33 Merci Christelle.

00:07:34 C'était juste pour vous, pour faire un petit point,

00:07:36 parce que beaucoup d'auditeurs nous disaient, mais qu'est devenue Christelle ?

00:07:39 La première bonne nouvelle qui reste, à mon avis, quand même la plus importante,

00:07:43 c'est que vous avez perçu 47 000 euros environ,

00:07:48 qui viennent de centaines et de centaines d'auditeurs d'Airtel,

00:07:51 qui vous ont envoyé des dons anonymes, parfois de 50 euros, 20 euros,

00:07:54 30 euros, 10 euros, 100 euros.

00:07:57 C'était formidable.

00:07:58 Et puis ces deux chefs d'entreprise à la retraite,

00:08:01 qui ont mouillé la chemise, qui ont fait un joli chèque,

00:08:06 pour que vous n'ayez plus jamais de problème de surendettement.

00:08:10 En tout cas, Christelle, on suit l'affaire.

00:08:12 Merci ma chère Christelle.

00:08:13 C'est moi qui vous remercie.

00:08:15 N'oubliez pas l'essentiel, Christelle, c'est que vous êtes sauvée.

00:08:18 Je suis sauvée et maintenant il faut attendre.

00:08:22 La justice est lente.

00:08:23 Très bien.

00:08:24 Dans un instant, mesdames, messieurs,

00:08:27 l'hommage aux agents pénitentiaires est juste après l'avion.

00:08:31 Merci Christelle.

00:08:32 A tout de suite.

00:08:33 13h14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.

00:08:41 13h14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.

00:08:49 Voilà, on va parler, Lisa Marie, de l'hommage national

00:08:51 qui a été rendu aujourd'hui aux agents pénitentiaires

00:08:55 qui ont été tués dans l'heure la semaine dernière.

00:08:57 C'est un hommage national qui est même en train d'être rendu

00:08:59 à ce moment même, Gabriel Attal vient de présider cet hommage

00:09:05 et de déposer la Légion d'honneur sur les cercueils,

00:09:08 des cercueils recouverts du drapeau de la France.

00:09:10 On rappelle qu'il y a dix jours, l'attaque d'un fourgon dans l'heure

00:09:14 a tué deux agents pénitentiaires au péage d'un Carville dans l'heure.

00:09:18 Fabien Moello et Arnaud Garcia ont été abattus

00:09:25 dans l'exercice de leur fonction alors qu'ils transportaient un détenu,

00:09:29 un détenu qui s'appelle Mohamed Amra et qui est toujours en cavale.

00:09:34 En écoute Gabriel Attal, me dit-on.

00:09:36 À la sortie du péage d'un Carville, l'histoire bascule avec une brutalité inouïe.

00:09:41 Face aux deux véhicules de l'État, un véhicule à contresens fait bélier.

00:09:45 Derrière, une autre voiture referme le piège.

00:09:47 Et puis ce sont des tirs, des tirs incessants, des tirs en rafale.

00:09:54 Ce sont les vitres qui explosent, criblées de balles.

00:09:59 Ce sont les tirs qui continuent, non pas seulement pour attaquer,

00:10:02 mais pour donner la mort.

00:10:05 Ce sont les tirs de riposte des agents.

00:10:09 Hommes en noir contre hommes en bleu.

00:10:13 Visage cagoulé contre figure de la République.

00:10:18 Brutalité contre État de droit.

00:10:21 Violence contre justice.

00:10:25 - Fabrice, ça fait le 3210, mon cher Fabrice, bonjour.

00:10:29 - Bonjour, monsieur Olivier Brunet.

00:10:30 - Qui est Fabrice ?

00:10:32 - Fabrice, ex-policier sur votre antenne et fidèle auditeur.

00:10:35 Et dans un premier temps, permettez-moi de m'associer en temps réel,

00:10:40 laissant au retard de mon côté, d'avoir une pensée aux deux collègues,

00:10:43 Fabrice et Arnaud, de la pénitentiaire lâchement assassinée et décorée à titre posthume.

00:10:47 - Il a eu les mots justes ce matin le Premier ministre, enfin à l'instant le Premier ministre ?

00:10:52 - Absolument pas.

00:10:54 Absolument pas, c'est un discours, entre guillemets, rédigé par un pyromane

00:11:00 qui a allumé un incendie en Nouvelle-Calédonie et qui a préféré se rendre là-bas.

00:11:04 Et je comprends la colère de la pénitence.

00:11:08 Le désarroi de monsieur Dupont-Moretti qui regarde Cetsoulier,

00:11:13 qui n'a apporté aucun soutien au niveau de la justice

00:11:19 et des policiers et gendarmes qui l'exercent chaque jour,

00:11:23 et permettez-moi d'exprimer aux citoyens, à vos auditeurs,

00:11:26 le laxisme de cette personne qui depuis sa nomination

00:11:30 n'a jamais été à l'auteur de ses fonctions.

00:11:32 Pourquoi ?

00:11:33 - Vous parlez du ministre de la Justice, là, d'Eric Dupont-Moretti ?

00:11:37 - Monsieur Dupont-Moretti, ancien avocat et que reprendront ses fonctions

00:11:41 une fois qu'il sera déchu pour défendre l'indéfendable,

00:11:44 - Accusateur.

00:11:45 - Et entre guillemets, les familles Marat et tout ça, et tous les terroristes de France

00:11:50 et dont aujourd'hui en pleurent nos victimes, nos concitoyens ont besoin

00:11:53 de reprendre la mesure d'un échec politique macroniste,

00:11:57 et qu'ils se souviennent, moi je vais vous dire, on va aller plus loin,

00:12:00 maintenant il y a une échange du 9 juin,

00:12:02 je pense que le macronisme est en échec total,

00:12:05 notre pays doit se conforter dans le basculement

00:12:09 que nos Français attendent pour leur sécurité au quotidien.

00:12:13 - Vous, Fabrice, je sens que vous êtes, je me trompe peut-être,

00:12:17 un électeur de Marine Le Pen ?

00:12:20 - Je n'exprime pas, vous savez je suis un ex-policier qui n'est jamais exprimé sur trois ans

00:12:26 à mon antenne sous un droit de réserve mes convictions politiques.

00:12:29 - Non mais je ne dis pas ça pour vous embêter, je dis ça parce que

00:12:32 j'ai l'habitude d'interviewer des gens et je sens dans votre propos,

00:12:36 j'ai deviné cela, mais peut-être que je me trompe, cela dit,

00:12:39 je n'avais peut-être pas à vous poser cette question, ce n'est pas le sujet là.

00:12:42 - Vous avez totalement raison de me la poser,

00:12:44 vous avez totalement raison de me la poser,

00:12:47 mais je pense que nos citoyens attendent un basculement,

00:12:50 un basculement qui, le gouvernement l'attend et prie entre deux feux.

00:12:56 Moi je vais vous dire, vous voyez, je suis en train de regarder au moment où je vous parle,

00:13:01 l'hommage qui est rendu sur les différentes chaînes info,

00:13:04 où la France n'oublie pas ses enfants, ceux qui se sont,

00:13:07 on a eu des policiers, des gendarmes,

00:13:10 on va parvenir sur les affaires antérieures,

00:13:12 mais on ne doit pas oublier, au moment du vote, on ne peut pas oublier,

00:13:15 vous savez il y a des faits divers, il y a des actes de terrorisme où les Français oublient.

00:13:20 Au moment de glisser son vote, alors je ne dis pas,

00:13:25 comme vous avez dit, d'exprimer un total basculement entre guillemets,

00:13:29 entre l'extrême gauche ou l'extrême droite ou si vous voulez,

00:13:32 on a tout essayé, rien n'a fonctionné, un moment ou un autre, le désaveu,

00:13:36 moi je vais vous dire, les syndicats pénitentiaires qui aujourd'hui sont en colère de M. Macron,

00:13:41 qui seront en Nouvelle-Calédonie pour éteindre l'incendie,

00:13:45 qui lui-même a créé, parce que le pire des pyromanes c'est lui,

00:13:49 et je l'exprime à l'antenne, est sans droit de réserve.

00:13:52 Un moment ou un autre, les syndicats pénitentiaires doivent bloquer les prisons

00:13:56 en demandant la démission de M. Dupont-Moriti.

00:13:59 Parce qu'une fois que cette personne là sera mise au placard,

00:14:02 parce qu'il n'y a aucune avancée, où est la majorité pénale à 16 ans ? Aucune.

00:14:07 La famille systématique au parloir, famille détenue fouillée,

00:14:10 vous l'avez exprimé à votre antenne, il n'y en a pas.

00:14:12 Renforcement des convois criminels en haut risque et tout ça, il n'y en a pas.

00:14:17 On n'a plus...

00:14:18 - Création, là où vous avez raison, je vous entends,

00:14:21 moi à titre personnel, ce que je trouve assez dommageable pour ce pays,

00:14:26 c'est qu'on n'a pas mis en place les places de prison nécessaires,

00:14:30 qui permettraient de faire ce que font les néerlandais par exemple,

00:14:33 de coffrer beaucoup plus vite les primo-délinquants.

00:14:36 Les néerlandais, ils sont en prison tout de suite pour les propres...

00:14:39 Les petites peines de 8 jours, tout de suite.

00:14:41 On commence comme ça aux Pays-Bas.

00:14:43 Ben résultat, c'est très efficace, il y a moins de récidivité.

00:14:45 - On n'a pas créé, M. Eric Brunet, les structures nécessaires

00:14:50 pour pouvoir "incarcérer" ceux qui méritent d'être incarcérés.

00:14:54 Je ne dis pas que tout le monde mérite d'être incarcéré.

00:14:57 - Vous savez, ça c'est la vieille litanie qu'on a entendue depuis des années,

00:15:00 construire des places de prison,

00:15:03 c'est quand même un projet politique qui n'est pas très exaltant,

00:15:07 on n'est pas là pour enfermer les gens.

00:15:09 J'ai entendu ce truc, un peu moins maintenant,

00:15:12 mais pendant des années, j'ai entendu ce discours.

00:15:14 Résultat, comme la construction de places de prison,

00:15:17 c'est une programmation longue sur le long terme,

00:15:21 ce qui n'a pas été lancé, initié il y a 10 ans,

00:15:24 ne voit pas le jour aujourd'hui.

00:15:26 Nous manquons de places de prison,

00:15:27 et on est en situation de surpopulation,

00:15:29 et les magistrats n'en ferment plus, c'est terrible.

00:15:31 Fabrice, je fais tourner la parole, pardonnez-moi.

00:15:33 Je vous remercie, Fabrice, ancien policier d'ailleurs,

00:15:36 qui vient de nous appeler,

00:15:37 et qui est plein de compassion pour ses collègues

00:15:40 de l'administration pénitentiaire.

00:15:42 Gilles également est avec nous.

00:15:43 Bonjour Gilles.

00:15:44 - Oui, bonjour.

00:15:45 - Je vous écoute, vous avez fait le 3210.

00:15:47 - Oui, l'auditeur précédent, Fabrice, a dit,

00:15:51 à limite quasiment ce que je pense,

00:15:53 nous sommes en état de faillite,

00:15:55 globalement, sur tout ce qui est judiciaire.

00:15:57 On n'a pas de problème de police en France,

00:15:59 on a problème de justice.

00:16:00 Bon, ça c'est avéré,

00:16:02 et en plus, il y a le moral qui compte,

00:16:05 c'est qu'il y a une partie de la classe politique,

00:16:07 je pense, de l'extrême-gauche,

00:16:09 tout ce qui porte un uniforme, c'est bon à abattre.

00:16:12 Et quand on...

00:16:12 Parce que moi, ma question se pose,

00:16:14 combien y a-t-il de mouches à merde ?

00:16:15 Excusez-moi le terme,

00:16:16 parce que c'est son surnom, cet individu.

00:16:18 Combien y en a dans nos prisons ?

00:16:19 - Mais de qui parlez-vous ?

00:16:20 De qui parlez-vous ?

00:16:22 - La mouche, c'était le surnom de Mohamed.

00:16:25 - Ah oui, oui, d'accord, je vais vous oublier.

00:16:27 - Moi, j'appelle la mouche à merde.

00:16:28 - Oui, bon, écoutez, pas sur l'antenne d'Hertel,

00:16:31 même si je ne suis pas un exemple,

00:16:33 les vitons, les trivia...

00:16:34 - C'est un jeu de mots facile.

00:16:36 Non, mais moi, combien y en a des individus comme ça

00:16:38 qui croupissent en prison,

00:16:39 qui nous coûtent une fortune ?

00:16:41 Une fortune, parce que malheureusement,

00:16:43 il faut bien les nourrir, il faut bien...

00:16:45 Il y a des gardiens, mais ils sont, eux, mal considérés,

00:16:48 ils sont en sous-effectifs.

00:16:50 Alors, ce qu'il faudrait dans cette réforme de l'État,

00:16:53 parce qu'on commence dans l'ordre,

00:16:55 effectivement, des places de prison,

00:16:56 ça, vous l'avez évoqué,

00:16:57 mais aussi des moyens supplémentaires

00:17:00 au niveau des magistrats.

00:17:01 Un exemple, ça a été évoqué,

00:17:04 mais pourquoi ce ne sont pas les magistrats qui se déplacent

00:17:06 avec un, deux, trois dossiers dans une même prison ?

00:17:09 Ils instruisent,

00:17:11 et ça évitera de déplacer des policiers,

00:17:14 des gardiens de prison, les prisonniers,

00:17:16 les frais d'essence, alors que...

00:17:19 - Vous devriez lire le bouquin de l'ancienne juge antiterroriste,

00:17:23 Béatrice Brugère, qui vient de sortir,

00:17:25 qui est magistrate en syndicalisme force ouvrière,

00:17:28 elle dit "l'organisation de la justice

00:17:33 est tellement mal boutiquée

00:17:35 qu'aujourd'hui, si on met des moyens supplémentaires,

00:17:37 on empire les choses".

00:17:38 Et elle donne des exemples très concrets,

00:17:41 où on a mis 2 ou 300 millions d'euros

00:17:42 pour l'informatisation et la dématérialisation

00:17:46 des dossiers judiciaires,

00:17:47 c'était tellement mal organisé

00:17:49 qu'on a perdu des dossiers papiers

00:17:52 de prévenus, de détenus,

00:17:55 et finalement, après les 300 millions d'euros,

00:17:58 elle explique que ça a été pire qu'avant,

00:18:00 c'est-à-dire qu'avant de mettre des moyens en France,

00:18:02 on veut toujours mettre des moyens

00:18:03 et on pense qu'on règle les problèmes comme ça.

00:18:05 Avant de mettre les moyens, il faut réorganiser,

00:18:07 changer les choses, et peut-être même changer

00:18:10 la nature des peines, enfin,

00:18:11 là ça relève du législatif, mais...

00:18:13 Gilles, je ne suis pas certain que ce soit qu'un problème de moyens.

00:18:17 - Non mais il faut aussi gérer le bon sens,

00:18:19 et le bon sens, c'est de...

00:18:22 Effectivement, vous avez évoqué la Hollande,

00:18:25 je ne connais pas bien ce pays-là, mais

00:18:27 si un gamin de 16 ans

00:18:29 est chopé et fait une bêtise,

00:18:31 on le met une semaine en prison,

00:18:32 il récidive, on le met un mois en prison,

00:18:34 s'il récidive,

00:18:36 on le met un an en prison.

00:18:37 - C'est effectivement la vision de la Hollande,

00:18:39 c'est dès le premier acte délictueux,

00:18:42 qui relève d'une condamnation pénale,

00:18:45 on enferme, même si c'est des très courtes peines,

00:18:49 parce qu'ainsi, le gars voit,

00:18:51 ou la femme, après tout le monde en prison,

00:18:54 voit l'univers carcéral,

00:18:56 et les néerlandais estiment que c'est dissuasif.

00:18:59 Chez nous, il faut vraiment faire beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses

00:19:03 pour aller en prison, vous le savez bien.

00:19:04 Gilles, restez avec nous, on se retrouve dans un instant.

00:19:07 Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL

00:19:10 ou appelez-nous au 30210.

00:19:12 50 centimes la minute.

00:19:13 Les auditeurs ont la parole avec Éric Brunet sur RTL.

00:19:19 - Voilà, nous parlons de l'hommage national qui est rendu en ce moment même

00:19:22 par Gabriel Attal, pas par le chef de l'État,

00:19:24 puisque le chef de l'État est en avion,

00:19:26 et qu'il se rend en Nouvelle-Calédonie.

00:19:29 Hommage national aux agents pénitentiaires

00:19:32 qui ont été tués dans l'heure,

00:19:34 la semaine dernière, dans le cadre de l'évasion

00:19:37 de Mohamed Amara.

00:19:39 - Oui, au PH d'Uncarville.

00:19:40 - Au PH d'Uncarville.

00:19:41 Alain est avec nous, il a fait le 30210.

00:19:44 Alain, bonjour.

00:19:45 - Bonjour, Éric.

00:19:47 - Bon, alors, qu'est-ce que vous voulez dire, mon cher Alain ?

00:19:50 - Moi, je veux déjà avoir une pensée pour les familles

00:19:52 de ces deux chevayans qui ont été sauvagement assassinés.

00:19:55 Et c'est déjà eux qu'il faut que tout le monde pense,

00:19:57 parce que c'est eux qui vont être dans la tristesse,

00:19:59 mais ils vont être dans la tristesse à perpétuité.

00:20:02 Et ça, il ne faut pas l'oublier.

00:20:04 La deuxième chose que je voulais dire,

00:20:06 mais il y a un dicton, et puis après je vais vous expliquer pourquoi,

00:20:09 mais je vais le dire poliment pour que ça se dise à l'antenne,

00:20:12 ce n'est pas une fois qu'on a fait la grosse commission dans sa culotte

00:20:15 qu'il faut serrer les fesses.

00:20:16 Pourquoi je dis ça ?

00:20:17 Parce qu'en France, on est les spécialistes d'attendre

00:20:20 qu'il y ait une catastrophe de n'importe quel gouvernement

00:20:22 qu'il y ait pu y avoir.

00:20:23 Pas d'étiquette politique.

00:20:25 Tous les gouvernements ont toujours agi comme ça.

00:20:28 On attend qu'il y ait une catastrophe pour dire

00:20:30 "Oh là là, attention, messieurs les méchants,

00:20:31 on va vous attraper, on va vous punir à la hauteur de ce que vous avez fait."

00:20:35 Non, ce n'est pas ça qu'il faut faire.

00:20:37 Ce qu'il faut faire, il va falloir se mettre à donner des moyens

00:20:39 pour qu'on ait pu faire des dommages nationaux

00:20:41 comme on est en train de faire pour ces deux pauvres surveillants.

00:20:44 Moi, si vous voulez, je fais du tir.

00:20:47 Je fais du tir sportif, je ne fais pas du tir de gendarmes.

00:20:49 Ces surveillants-là, je ne suis pas convaincu,

00:20:52 mais s'ils étaient armés dans leur véhicule,

00:20:54 ils avaient des modestes pistolets 9 mm.

00:20:57 - Ah oui, qui n'ont pas suffi, on en a parlé la semaine dernière,

00:20:59 qui n'ont pas suffi face aux armes de guerre.

00:21:02 - Voilà, une balle de 9 mm, un gilet pare-balles, la stop.

00:21:05 Une balle de Kalashnikov, comme avaient ces bandits,

00:21:08 une balle de Kalashnikov, ça passe à travers une portière de voiture.

00:21:11 Voilà, donc déjà l'armement n'est pas équitable d'un côté comme de l'autre.

00:21:14 Deuxièmement, un surveillant pénitentiaire,

00:21:17 ou même un gendarme, ou même un policier,

00:21:19 en France, en moyenne, on leur donne

00:21:22 entre 50 et 100 tirs d'entraînement par an.

00:21:25 Pour vous donner une comparaison, moi qui suis un tireur armataire,

00:21:29 je tire 200 balles par semaine.

00:21:31 Pourquoi ? Parce que c'est pas tout de tirer 100 balles.

00:21:36 Quand ils tirent 50 ou 100 balles par an,

00:21:38 c'est pas tout de bien viser.

00:21:40 C'est au fur et à mesure qu'on tire qu'on apprend le maniement de l'arme.

00:21:45 - Oui, je comprends ce que vous dites.

00:21:47 - Et c'est pas en tirant 50 ou 100 balles,

00:21:49 et puis quand il arrive une situation de stress extrême,

00:21:52 comme il aurait arrivé à ces pauvres surveillants,

00:21:55 dans la panique automatiquement, on perd du temps pour se sévérer.

00:21:57 - Vous avez vu les images, il y a eu un effet de sidération.

00:22:01 - Ah oui, bien sûr, ils sont figés.

00:22:03 Mais si on les mettrait plus souvent en conditions réelles

00:22:07 dans des situations d'entraînement,

00:22:10 mais que ça soit répétitif,

00:22:13 je dirais que l'État français, on n'est plus à 10 euros près.

00:22:16 Une boîte de 50 balles de 9 mm, ça vaut 14 euros.

00:22:22 Plutôt que de leur faire faire 50 tirs d'entraînement par an,

00:22:25 les surveillants pénitentiaires, on devrait leur faire faire,

00:22:28 je ne sais pas moi, 400 tirs d'entraînement par mois.

00:22:32 - Et surtout faire des entraînements aux situations de crise,

00:22:36 aux situations d'urgence, qui n'ont rien à voir avec le tir en stand de tir.

00:22:41 Bon, merci mon cher Alain.

00:22:43 Je voulais juste, on ne va pas faire un grand débat là-dessus,

00:22:47 je voulais, à notre façon, les auditeurs ont la parole,

00:22:49 que nous nous joignions,

00:22:53 à notre façon, à ce grand hommage national,

00:22:56 qui est rendu à ces deux gardiens de l'administration pénitentiaire,

00:23:01 tombés la semaine dernière dans un abominable traquenard.

00:23:05 Dans un instant, mesdames, messieurs,

00:23:07 angoisse, angoisse la plus totale pour les passagers d'un vol

00:23:10 entre Londres et Singapour,

00:23:13 qui ont eu la peur de leur vie, un mort, 30 blessés.

00:23:18 Vous êtes pilote, hôtesse, steward, passager régulier ou occasionnel,

00:23:21 vous avez déjà eu la peur de votre vie,

00:23:23 vous avez tout simplement peur en avion, 30 de 10 à tout de suite.

00:23:26 Mais quelle histoire !

00:23:43 Quel vol en avion d'angoisse, 20 personnes,

00:23:47 les Amaris sont toujours en soins intensifs à Bangkok,

00:23:51 des passagers de l'avion.

00:23:52 Oui, c'est une scène digne d'un film catastrophe,

00:23:54 mais on n'était pas au cinéma.

00:23:56 Hier, sur un vol de la Singapour Airlines,

00:23:58 entre Londres et Singapour précisément,

00:24:01 l'avion a subi des turbulences extrêmes

00:24:03 et soudaines à 11 000 m au-dessus de la Birmanie.

00:24:06 10 heures après son décollage,

00:24:08 l'avion a perdu 1900 m en moins de 3 minutes.

00:24:11 Des dizaines de passagers et des personnels de bord

00:24:14 ont été projetés au plafond.

00:24:15 Plus de 30 personnes ont été blessées

00:24:18 et un Britannique de 73 ans est décédé d'une probable crise cardiaque.

00:24:23 L'avion a atterri en urgence à l'aéroport de Bangkok

00:24:26 où son soigné, vous le disiez, l'est blessé.

00:24:29 Mais on imagine effectivement que tous ces passagers

00:24:31 ont vécu la peur de leur vie.

00:24:33 J'ai lu des témoignages, la tête de certains passagers

00:24:36 qui n'étaient pas attachés est passée à travers le coffre à bagages en plastique.

00:24:41 Vous savez où on range ses valises,

00:24:43 est passée à travers, c'est absolument saisissant.

00:24:46 Beaucoup d'appels sur ce sujet.

00:24:49 Je vais prendre Jérôme, mon cher Jérôme, bonjour.

00:24:52 Bonjour, bonjour toute l'équipe.

00:24:53 Où êtes-vous Jérôme ?

00:24:55 Alors moi je suis sur Bayonne.

00:24:57 Alors pourquoi appelez-vous ?

00:24:59 Alors moi j'appelle parce que c'était ma grande phobie l'avion.

00:25:05 Oui.

00:25:05 Mais par contre j'avais cette passion du voyage, attirée par le voyage.

00:25:09 Et donc je me suis dit, je ne vais pas me laisser abattre.

00:25:11 Et donc je me suis renseigné.

00:25:14 Et je sais qu'Air France proposait un stage de sensibilisation sur plusieurs jours.

00:25:19 Mais c'était à Paris, donc je me suis renseigné.

00:25:21 Et à Bordeaux, il y a une compagnie qui s'appelle Aviacym

00:25:24 qui fait des sensibilisations pour tous les gens qui ont peur de l'avion.

00:25:28 Donc c'était, si je ne me trompe pas, c'était sur trois modules.

00:25:32 Trois modules de deux heures le soir.

00:25:34 Et en fait on est avec un pilote

00:25:36 et on pose toutes les questions qu'on peut avoir dans la tête en tant que phobique.

00:25:41 Et donc ça nous rature.

00:25:44 Et donc j'ai fait ça, j'ai fait des séances d'hypnose.

00:25:47 J'ai fait de la thérapie EMDR, ça s'appelle.

00:25:50 Oui.

00:25:51 Et puis un jour j'ai dit, bon ben allez, je passe le cap.

00:25:55 Et je pars en vacances.

00:25:57 Vous n'êtes pas sûr, je vous entends bien mais ce n'est pas terrible,

00:25:59 vous n'êtes pas sûr haut-parleur Jérôme ?

00:26:02 Non, non, non.

00:26:03 Bon d'accord, très bien, alors continuez, parfait.

00:26:04 Donc vous partez en vacances finalement.

00:26:07 Voilà, je pars en vacances et là les portes de l'avion se sont fermées.

00:26:10 Et là l'angoisse a pris le dessus.

00:26:13 Crise de panique.

00:26:14 Et là j'ai une femme qui est venue s'asseoir à côté de moi en fait pour me rassurer.

00:26:19 Et donc cette femme me dit, vous inquiétez pas, je suis médecin,

00:26:22 vous inquiétez pas, vous ne risquez rien.

00:26:24 Voilà, vous avez peur de quoi ?

00:26:26 On a commencé à parler, le voyage s'est très bien passé en fait,

00:26:28 du fait que j'ai parlé, elle m'a montré comment respirer.

00:26:31 Et en fait j'ai tout plaqué, j'ai rejoint cette femme et maintenant j'ai deux enfants.

00:26:36 Et voilà.

00:26:37 Attendez, attendez, attendez, le médecin qui vous a rassuré,

00:26:40 vous avez deux enfants avec elle ?

00:26:42 Exactement, exactement.

00:26:43 D'un pire moment, c'est devenu ma femme et voilà, j'ai deux enfants,

00:26:48 j'ai tout plaqué pour elle et voilà.

00:26:49 Ah, incroyable.

00:26:50 Ça fait six ans maintenant.

00:26:51 Est-ce que vous avez peur de l'avion toujours Jérôme ?

00:26:55 Alors je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas hyper à l'aise,

00:26:57 mais maintenant je prends un petit décontractant et je continue à voyager,

00:27:03 j'augmente de plus en plus les distances.

00:27:05 Là j'en suis je crois à quatre heures et demie de vol,

00:27:08 cinq heures de vol, un truc comme ça.

00:27:10 Et voilà, je ne me laisse pas abattre et je continue,

00:27:11 c'est tellement… le jeu en vaut la chandelle.

00:27:13 Oui, oui, je comprends.

00:27:15 Et donc maintenant vous voyagez,

00:27:17 quelle histoire incroyable, il fait une attaque panique dans l'avion,

00:27:21 la femme qui est à côté de lui est médecin,

00:27:22 elle le rassure, elle lui tient la main

00:27:24 et à la fin il l'épouse et il a deux enfants avec elle.

00:27:26 Quelle histoire incroyable.

00:27:27 J'imagine Jérôme que quand vous avez découvert cette histoire

00:27:31 du vol entre Londres et Singapour hier,

00:27:33 avec ces turbulences incroyables, l'avion qui a perdu 1900 mètres,

00:27:38 30 personnes blessées dont 20 en soins intensifs,

00:27:42 j'imagine que vous avez vécu…

00:27:44 Moi je suis comme vous, je n'ai pas raconté ma vie,

00:27:47 mais je suis exactement comme vous, j'ai souffert la même chose,

00:27:50 j'ai fait les mêmes stages,

00:27:51 et je revis à chaque fois qu'il y a un problème d'avion,

00:27:54 je vis le drame des gens.

00:27:58 Vous aussi ?

00:27:58 Ah oui, les pauvres, les pauvres.

00:27:59 Ah oui, oui, je pense que ça a dû être…

00:28:01 Je pense que moi je supporte,

00:28:02 enfin je ne supporterai pas,

00:28:03 on supporte par la force des choses,

00:28:04 mais ça doit être un sacré moment, oui.

00:28:07 Bon, merci Jérôme,

00:28:09 je vais prendre les appels au 3210,

00:28:12 merci, belle journée à vous à Bayonne.

00:28:14 Danny a fait le 3210, bonjour Danny.

00:28:17 Oui bonjour Lisa Marie, bonjour Eric.

00:28:18 Alors Danny, où êtes-vous ?

00:28:20 Alors je suis à Compiègne,

00:28:22 Compiègne.

00:28:22 À très loin de Paris.

00:28:23 Est-ce que vous avez peur en avion ?

00:28:25 Alors non, pas du tout.

00:28:26 Alors que vous est-il arrivé ?

00:28:28 Alors c'était un vol entre Paris

00:28:30 et la belle ville de Florence en Italie.

00:28:33 Donc c'est un vol où on a été prévenu au démarrage

00:28:36 dans lequel il y aurait des perturbations

00:28:38 qui ont bien eu lieu à l'approche des Alpes.

00:28:41 C'est assez connu par les pilotes.

00:28:43 Et quelques temps avant d'arriver à Florence,

00:28:47 donc on commence l'atterrissage,

00:28:48 tout se passait très bien,

00:28:49 il n'y avait pas eu de service

00:28:50 puisqu'il y avait des perturbations durant le vol.

00:28:55 Et donc on va dire peut-être moins d'une minute

00:28:57 avant l'atterrissage,

00:28:59 donc on était déjà très bas.

00:29:01 Et l'avion qui repart à toute vitesse

00:29:03 en piquant du nez vers le haut,

00:29:05 sans explication, sans rien du tout.

00:29:07 Ah oui, remise de gaz, ça s'appelle remise de gaz.

00:29:10 Ça fout la trousse.

00:29:11 Remise de gaz, voilà.

00:29:13 Donc la femme qui était à côté de moi

00:29:15 était très stressée,

00:29:16 donc j'ai très vite compris

00:29:17 qu'il s'agissait d'une remise de gaz.

00:29:21 Mais les pilotes ont très bien géré,

00:29:23 dès qu'ils ont eu des informations,

00:29:24 ils sont revenus vers nous.

00:29:25 Et au final, ce jour-là,

00:29:26 il n'était plus possible d'atterrir à Florence,

00:29:29 donc on a été déviés à Bologne.

00:29:31 C'est assez connu à l'aéroport de Florence.

00:29:33 Mais voilà, c'est vrai que quand on ne le sait pas

00:29:36 et que ça ne nous est jamais arrivé,

00:29:38 on est toujours assez déçus.

00:29:39 Est-ce que depuis, vous avez peur en avion ?

00:29:41 Non, ça n'a pas changé votre rapport à l'avion ?

00:29:44 Non, pas du tout.

00:29:45 Il y a toujours une petite appréhension

00:29:48 puisqu'il peut toujours y avoir des petits sujets,

00:29:50 mais je n'ai pas plus peur à cause de ça.

00:29:54 Forcément, j'ai une pensée pour toutes les personnes

00:29:56 qui ont été touchées dans ce vol,

00:29:59 parce que ça peut arriver à n'importe quand,

00:30:02 malgré l'excellent travail des pilotes.

00:30:06 Remise de gaz, il paraît que c'est impressionnant,

00:30:08 mais ce n'est pas dangereux quand il y a du vent,

00:30:11 donc que l'avion s'apprête à atterrir

00:30:14 et qu'il n'est pas vraiment dans l'axe.

00:30:15 Mais c'est très impressionnant.

00:30:16 J'ai vécu ça une fois moi aussi, c'est très impressionnant.

00:30:18 Merci, Dany.

00:30:19 Dominique a fait le 3210.

00:30:21 Bonjour Dominique, où êtes-vous ?

00:30:22 Bonjour, Monsieur Brunet, je suis à Arras.

00:30:25 Arras, il vous est arrivé une sale histoire en avion aussi ?

00:30:29 Oui, sur un Los Angeles Tahiti.

00:30:32 Ouh là, c'est long ça !

00:30:34 Oui, là on a été prévenu quand même par le commandant de bord.

00:30:37 Tout le monde a eu suffisamment de temps devant soi

00:30:39 pour s'accrocher, s'attacher.

00:30:42 Mais figurez-vous que même attaché,

00:30:43 on était propulsé vers le haut.

00:30:45 Oh là là !

00:30:46 Je sentais les sangles, la ceinture qui me tenait.

00:30:50 Et suite à ça, j'étais avec ma petite copine

00:30:54 qui est devenue ma femme aujourd'hui.

00:30:56 Je lui ai dit surtout ne te retourne pas,

00:30:58 tout l'avion vomissait.

00:31:00 Les hôtesses couraient dans les allées avec des bombes

00:31:02 et des sachets papiers pour intervenir auprès de tout le monde.

00:31:06 Je peux vous dire que ça calme.

00:31:09 Mais surtout, il y a le côté "on n'est pas bien, on vomit",

00:31:13 bon c'est une chose, mais moi il y a le côté peur.

00:31:16 Parce que quand ça secoue comme ça,

00:31:18 en plus Los Angeles Tahiti, il n'y a pas d'aéroport dessous,

00:31:21 c'est la mer, c'est l'océan Pacifique.

00:31:23 Donc vous n'aviez pas peur ?

00:31:26 Ah si quand même, on se demandait à quoi étaient dues les turbulences.

00:31:29 Après c'est en extrapolant quand je suis descendu de l'avion,

00:31:33 comprendre une turbulence.

00:31:35 Mais quand même on se dit, mais est-ce que ça va se reproduire ?

00:31:37 Et peut-être plus amplifié, vous voyez ?

00:31:39 Est-ce que les objets étaient projetés au plafond ?

00:31:42 Parce que dans ces cas-là, le café, tout ce qu'on a est projeté au plafond,

00:31:45 on en a plein.

00:31:46 Bien sûr, sachant que nous-mêmes on est projetés vers le haut,

00:31:50 en restant attachés.

00:31:51 Moi je pense que pour l'avion d'hier, ce qui s'est passé,

00:31:55 c'est que les gens n'ont pas eu le temps de s'attacher.

00:31:56 Ce n'est pas possible autrement.

00:31:57 Autant de personnes, et aussi les bagages qui leur sont tombés dessus.

00:32:01 Oui, les bagages, moi j'ai vu des photos de l'intérieur de l'avion,

00:32:05 mais c'était un squat, tout était dévasté,

00:32:08 enfin il y avait des choses répandues partout.

00:32:12 20 personnes en soins intensifs après des turbulences,

00:32:16 vous imaginez l'avion dérouté.

00:32:19 Bon, mesdames, messieurs, racontez-nous vos histoires d'avion.

00:32:22 Avez-vous peur en avion ?

00:32:24 Tiens, on a un appel, on me dit, du côté du standard,

00:32:27 d'un formateur, formateur qui lui...

00:32:31 C'est Paul, c'est ça ? Bonjour Paul !

00:32:33 Bonjour, enchanté !

00:32:34 Bon, je vais vous prendre dans un instant,

00:32:36 parce que vous, vous apprenez aux gens, aux passagers,

00:32:38 à ne plus avoir peur en avion, ça m'intéresse, ça tout de suite.

00:32:42 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.

00:32:46 Éric Brunet.

00:32:48 Éric Brunet.

00:32:49 Les auditeurs ont la parole sur RTL.

00:32:51 À propos de peur en avion,

00:32:54 moi, la dernière fois que j'ai pris l'avion,

00:32:55 c'était pour un vol assez court, puisque je partais en Écosse.

00:32:59 Mais je tenais à signaler aux auditeurs,

00:33:02 c'est que l'on vous recommande régulièrement de rester attaché,

00:33:06 parce qu'effectivement, il peut y avoir des turbulences.

00:33:09 Or, ce que je constate, c'est que les gens, à peine le décollage réalisé,

00:33:13 se détachent, commencent à se promener quand même,

00:33:15 comme si on était dans un train,

00:33:18 et ils ne restent pas forcément à leur place.

00:33:20 Oui, c'est vrai, et ça cause beaucoup d'accidents.

00:33:24 C'est un message que vient de nous laisser Françoise, à l'instant.

00:33:27 Paul est avec nous, il est formateur pour éviter la peur en avion.

00:33:32 Paul, je vous passe le micro dans un instant,

00:33:33 mais je voudrais prendre Yves avant.

00:33:35 Bonjour mon cher Yves !

00:33:37 Oui, bonjour !

00:33:39 Qui est Yves ?

00:33:40 Yves, c'est d'abord un ancien d'Air France,

00:33:42 dont j'ai fait pas mal de voyages, et je continue d'en faire d'ailleurs,

00:33:45 tant de manières, disons, personnelles,

00:33:49 et avant je faisais aussi des missions.

00:33:51 Par rapport à cet accident, si vous me permettez,

00:33:55 il y a une chose qui me paraît bizarre,

00:33:56 c'est que le commandant de bord ait autorisé la distribution

00:33:59 des plateaux de petit-déjeuner,

00:34:01 parce qu'il savait bien qu'il y avait des turbulences quand même.

00:34:03 Là, je suis un petit peu surpris.

00:34:05 Il a peut-être été surpris par une zone orageuse brutale, un trou d'air ?

00:34:08 Ils sont quand même à radar.

00:34:11 Bon, alors effectivement, de temps en temps, il y a des trous d'air.

00:34:13 1900 mètres !

00:34:16 Oui, oui, tout à fait !

00:34:17 Mais pour revenir sur ce qu'a dit votre auditrice,

00:34:19 là tout de suite, en message enregistré,

00:34:21 ce qu'il faut savoir, c'est que quand vous avez un trou d'air quand l'avion tombe,

00:34:25 en fait, vous n'êtes pas projeté par l'air.

00:34:28 C'est l'avion qui se dérobe sous vous.

00:34:30 Et moi, j'avais assisté à une scène, enfin cocasse,

00:34:32 mais pas pour les passagers qui en ont été victimes,

00:34:34 c'était sur un Nice-Paris,

00:34:36 donc j'avais devant moi des personnes qui étaient attachées normalement,

00:34:39 donc ça, il n'y a pas de problème,

00:34:40 et elle tenait à la main un gobelet avec à l'intérieur du café.

00:34:43 Et qu'est-ce qui s'est passé ?

00:34:45 Il y a eu un trou d'air.

00:34:46 Donc, en fait, les gens sont tombés,

00:34:49 mais le liquide, lui, est resté en suspens dans l'air,

00:34:52 et c'est le plafond de la cabine qui est venu frapper le liquide

00:34:54 pour les éclabousser après.

00:34:56 Ah d'accord !

00:34:57 C'est ça en fait qui se passe.

00:34:58 C'est ça qui se passe.

00:34:59 C'est comme un ascenseur qui descend très très très vite sous vos pieds, quoi.

00:35:04 Voilà, tout à fait, en fait, c'est la partie qui va se dérober.

00:35:07 Yves, quel est le moment, le souvenir le plus désagréable

00:35:11 que vous ayez vécu dans votre carrière d'employé Air France ?

00:35:14 Ah bah, c'était, ça va vous paraître curieux,

00:35:16 mais c'était un vol très court, c'était à Paris-Clairmont-Ferrand,

00:35:19 c'était à l'époque où Air Inter était encore une compagnie,

00:35:23 et c'était en super carrière, j'étais au fond de l'avion,

00:35:26 et vis-à-vis, j'avais l'hôtesse de l'air.

00:35:27 Et pendant 20 minutes, ça a été une séance absolument horrible,

00:35:31 ça montait, ça descendait, ça monte.

00:35:33 J'étais d'ailleurs à deux doigts de vomir,

00:35:35 fort heureusement l'appareil s'est posé,

00:35:37 et ce dont je me souviendrai tout le temps,

00:35:39 c'était que l'hôtesse de l'air à côté était immobile comme un sphinx.

00:35:42 Elle n'avait aucune réaction, elle avait l'habitude apparemment,

00:35:45 mais c'était horrible, et pourtant ça a duré 20 minutes.

00:35:48 Vous avez déjà eu peur de mourir ?

00:35:52 Vous avez cru parfois que votre dernière heure était venue ?

00:35:55 Non, parce que je connais quand même le milieu de l'aviation,

00:35:58 je sais comment ça marche, non, mais de l'angoisse, oui.

00:36:01 C'est vrai qu'il arrive un moment, ça se traduit d'ailleurs par une transpiration excessive,

00:36:05 des bacs-ponts de cœur, on se demande ce qui va arriver.

00:36:07 La peur de mourir, bon, j'ai quand même suffisamment visité les ateliers,

00:36:11 discuté avec des techniciens, je sais que c'est très spectaculaire,

00:36:15 mais on risque pas grand-chose.

00:36:17 Il faut savoir que les ailes aussi sont souples,

00:36:19 je veux dire que c'est pas rigide, ça va pas...

00:36:20 D'ailleurs l'avion de Londres-Singapour,

00:36:26 dérouté sur Bangkok, après ce trou d'air de 1900 mètres,

00:36:29 bon, il y a eu un mort, 30 blessés, 20 qui sont en soins intensifs en ce moment-même,

00:36:33 donc c'était pas rien,

00:36:34 eh bien moi j'ai vu les images de l'avion quand il atterrit,

00:36:37 il est tout beau, tout neuf, à l'intérieur c'est un carnage,

00:36:40 mais l'avion il est impeccable, il est tout beau, tout neuf,

00:36:42 on a envie de lui faire des bisous, il est tout joli, tout mignon, c'est dingue !

00:36:46 - Oui, mais à l'intérieur, les gens n'étaient certainement pas s'attachés,

00:36:49 ou peut-être comme a dit un de vos précédents auditeurs,

00:36:51 ils n'ont pas eu le temps de s'attacher,

00:36:53 bon, et puis tous les objets de toute façon qui sont pas dans les coffres,

00:36:57 ben ils font comme je vous ai expliqué, c'est-à-dire qu'ils se retrouvent en suspens,

00:37:00 et puis ils sont tapés par le plafond du couloir,

00:37:02 et puis après ils sont projetés effectivement à droite à gauche…

00:37:04 - Alors attendez,

00:37:06 Yves, non non, pardon, je vous coupe le sifflet, pardonnez-moi,

00:37:08 restez avec nous parce que je voudrais qu'on prenne Paul justement,

00:37:11 mon cher Paul, rebonjour, alors vous que faites-vous ?

00:37:14 - Bonjour, non vous en faites pas,

00:37:16 je suis instructeur du coup du côté de la société Aviacym,

00:37:20 qui est basée un peu partout en France,

00:37:22 et qui permet à des personnes de venir découvrir l'univers de l'aéronautique

00:37:27 par les simulateurs d'Airbus A320 ou des simulateurs d'avions de chasse.

00:37:32 - On utilise vos outils, vous faites des sessions

00:37:34 pour déstresser les passagers qui ont peur de l'avion ?

00:37:39 - Alors tout à fait, on a développé un module

00:37:42 qui est très aimé de la part des personnes,

00:37:46 qui s'appelle le module anti-stress,

00:37:48 et qui est un module en fait qu'on fait en trois parties,

00:37:51 une première partie qui est plus dans une salle de cours,

00:37:55 donc on est en vis-à-vis directement avec la personne,

00:37:57 on est en face à face, on n'a pas plusieurs personnes,

00:38:00 et on discute un peu de ses peurs en avion,

00:38:02 et donc on revient souvent sur ces questions de peur de la turbulence,

00:38:06 de peur justement de ce qu'on appelle de ces trous d'air,

00:38:09 et c'est des questions qui reviennent, surtout les bruits et les sons.

00:38:12 Et j'aime beaucoup ce module-là parce qu'on n'est pas, nous pilotes,

00:38:16 on n'est pas psychologues ou hypnothérapeutes, donc la peur est là,

00:38:20 mais en fait on donne beaucoup de connaissances aéronautiques,

00:38:23 et on donne beaucoup de connaissances sur l'aéronef,

00:38:25 comment l'aéronef vole, comment l'avion se déplace dans l'air,

00:38:28 quels sont les types de turbulences, les turbulences liées aux nuages,

00:38:32 les turbulences en clir air turbulence, qu'on ne peut pas forcément détecter au radar,

00:38:36 et en fait on leur apporte un certain nombre d'outils

00:38:39 qui leur permettent de se placer à la place d'un pilote,

00:38:42 parce qu'on aime bien faire...

00:38:44 - Il y a aussi, vous parlez des turbulences,

00:38:46 bon moi je n'aime pas du tout l'avion, j'ai peur,

00:38:48 mais le turbulence ça va, je suis passé dessus,

00:38:52 c'est bon maintenant la turbulence quand elle est moyenne, convenable,

00:38:56 mais moi j'ai peur du foudroiement,

00:38:58 il y a des avions qui sont foudroyés par l'éclair,

00:39:01 quand on traverse des orages, et là il paraît que c'est une expérience incroyable,

00:39:04 vous avez déjà vécu ça Paul en tant que pilote ?

00:39:07 - Et non je n'ai pas vécu ça,

00:39:09 mais sachez que l'avion reçoit énormément de coups de foudre

00:39:13 pendant tout son processus de carrière de vol,

00:39:16 et que passer sous un éclair,

00:39:19 c'est un peu comme passer sous une chute d'eau,

00:39:21 c'est-à-dire que l'avion passe juste sous l'éclair,

00:39:23 c'est un peu une cage de faraday, l'électricité est évacuée...

00:39:26 - Ouais ouais, enfin moi j'ai croisé un jour,

00:39:28 dans un avion, le passager d'à côté a été foudroyé,

00:39:31 la cage de faraday, on avait encore des souvenirs,

00:39:34 il m'a raconté le truc, j'étais en taquicardie...

00:39:37 Tiens, ne bougez pas Paul, Gérard, vous qui êtes pilote,

00:39:40 vous avez fait le 3210 mon cher Gérard, bonjour !

00:39:42 - Bonjour !

00:39:43 - Vous avez déjà été foudroyé vous ?

00:39:46 - Non, non...

00:39:48 - Eh ben, vous savez quoi Gérard, vous n'avez pas été foudroyé,

00:39:51 mais je vous garde quand même, à tout de suite !

00:39:53 - Florence de Vendée, écoutez, moi il m'est arrivé pareil,

00:40:05 entre Paris et Los Angeles, des grosses turbulences,

00:40:08 donc on nous a dit de nous attacher, ce qui a été fait,

00:40:11 mais malgré, pendant, enfin, bon, il y a eu un gros trou d'air,

00:40:14 et après les casiers des bagages se sont ouverts, tout est tombé,

00:40:19 ça a été vraiment extrêmement impressionnant,

00:40:21 en fait on passait au-dessus des montagnes,

00:40:23 ça a vraiment beaucoup, beaucoup bougé.

00:40:26 Voilà, mais on est arrivé à bon point de travail.

00:40:28 Bonne journée !

00:40:28 - Oui, comme un avion sans aile...

00:40:37 Lisa Marie, vous avez peur de l'avion ?

00:40:39 - J'ai pas peur en avion, mais il m'est arrivé une fois sur un vol,

00:40:43 c'était à Paris, Biarritz, il y a bien longtemps,

00:40:46 j'étais toute seule dans cet avion, et au moment d'atterrir,

00:40:48 le pilote nous dit que ça va pas mal bouger,

00:40:50 il y avait du brouillard, il y avait du vent,

00:40:52 il a tenté une première fois de s'approcher de la piste,

00:40:54 il n'a pas réussi, il est remonté, donc ça c'est quand même impressionnant.

00:40:56 - Remise de gaz ?

00:40:57 - Voilà, remise de gaz, il a essayé une deuxième fois,

00:41:00 une troisième fois, et là en fait au début les gens commençaient un peu,

00:41:04 enfin, ne faisaient pas trop attention...

00:41:05 - Troisième remise de gaz ?

00:41:06 - Et en fait, dans l'avion, tout le monde a arrêté de parler,

00:41:08 tout le monde était blême, j'ai pris la main du mec à côté de moi

00:41:11 que je ne connaissais pas, j'étais toute seule,

00:41:13 et j'avais la main toute mouillée, j'étais, j'étais, mais terrorisée,

00:41:16 puis au final on a dû atterrir à Pau,

00:41:17 parce qu'il nous a averti qu'il ne pouvait pas atterrir à Biarritz,

00:41:20 et vraiment quand on a touché le sol, c'était...

00:41:24 - Je comprends, je comprends.

00:41:25 Gérard est pilote, bonjour mon cher Gérard !

00:41:28 - Oui, bonjour Éric !

00:41:30 - Donc vous, vous pilotez des gros avions ou des petits avions ?

00:41:33 - Non, non, j'étais pilote de tourisme,

00:41:35 donc j'ai commencé, si vous voulez, dans l'armée de l'air,

00:41:38 où j'étais radiodavisant pendant la guerre d'Algérie.

00:41:40 - D'accord.

00:41:41 Est-ce que vous avez déjà, dans votre vie, vécu des moments très tendus ?

00:41:46 - Oui, mais en préambule, je voudrais vous dire une chose,

00:41:49 c'est que vous prenez beaucoup plus de risques d'aller à l'aéroport

00:41:53 alors que vous prenez un vol.

00:41:55 - Oui.

00:41:56 - Non, non, les vols, c'est une sécurité absolue,

00:42:00 ramener aux kilomètres passagers, c'est formidable.

00:42:04 Alors par contre, ce que j'ai vécu, effectivement, une turbulence,

00:42:07 et je pense que j'ai résolu le problème d'instinct, en réflexe de pilote.

00:42:15 En effet, j'étais dans un siège passager, sur un avion de ligne,

00:42:20 entre Lyon et Paris, et arrivé sur le Mont-Auvent,

00:42:24 les turbulences commençaient à se produire,

00:42:27 et à ce moment-là, l'hôtesse de l'air était en train de distribuer les cafés.

00:42:31 Et d'un seul coup, l'avion s'est enfoncé.

00:42:34 L'arrière s'est enfoncée, mais il ne faut pas croire que c'est l'arrière qui s'enfonce.

00:42:38 C'est le nez de l'avion qui est propulsé en l'air.

00:42:42 Donc évidemment, elle n'a pas pu retenir son chariot.

00:42:48 Elle est arrivée à ma hauteur, et elle a lâché le chariot,

00:42:51 qui est allé s'écraser sous les toilettes en bas,

00:42:53 et je l'ai ceinturé à ce moment-là, je l'ai senti, si vous voulez, s'envoler,

00:42:56 mais je la tenais bien.

00:42:59 Et ensuite, les turbulences se sont calmées

00:43:01 parce que le pilote a dû changer de niveau, probablement,

00:43:03 et nous avons atterri à Paris, où l'équipage m'attendait, sympa,

00:43:09 et le commandant de bord m'a dit que je n'avais pas choisi la plus boche.

00:43:15 - Gérard, heureusement, vous lui avez peut-être sauvé non pas la vie,

00:43:20 mais vous lui avez évité un...

00:43:22 Vous pensez, la vie, vous ?

00:43:24 - Pardon ? - Vous pensez que vous lui avez sauvé la vie ?

00:43:26 - Oui, parce que j'ai vraiment dû la retenir très très fort,

00:43:30 si vous voulez, dans mes bras, vraiment.

00:43:32 - Gérard, vous faites des petits vols privés, vous ?

00:43:36 - Oui, je fais des...

00:43:37 - Un jour, ma petite sœur, cette histoire est dingue,

00:43:40 elle faisait du tourisme dans un pays d'Amérique du Sud,

00:43:42 et elle allait faire une petite excursion avec un petit avion,

00:43:45 vous savez, un tout petit avion de 6 places,

00:43:47 il n'y a pas de couloir au milieu, avec des petites portes sur le côté, comme une voiture,

00:43:51 et il y avait un pilote et sa famille,

00:43:52 et ils atterrissent sur une piste herbeuse au niveau de la jungle,

00:43:56 ils visitent un petit peu la jungle pendant 2 ou 3 heures,

00:44:00 les singes hurlent, les perroquets, etc.,

00:44:02 et le pilote dit "bon, maintenant il faut rentrer",

00:44:05 et il y avait une heure de vol, ou trois quarts d'heure de vol dans ce petit avion,

00:44:08 et au moment de rentrer, il chute grièvement, le pilote,

00:44:11 et alors elle dit "bon, vous ne pouvez pas piloter",

00:44:14 et au bout d'un moment, il argumente, il dit "si, si, je vais y arriver",

00:44:19 donc ils sont en bout de piste,

00:44:21 l'avion s'élève, passe au-dessus des arbres,

00:44:23 et donc formidable, ils étaient un peu tendus quand même,

00:44:25 parce que le gars saignait, il n'était vraiment pas bien,

00:44:27 mais bon, il n'était pas question de rester dans la jungle,

00:44:29 et elle dit "bravo, formidable",

00:44:31 elle lui met une petite tape, et elle se rend compte qu'il était évanoui,

00:44:34 qu'il avait perdu connaissance.

00:44:36 Et donc elle était dans l'avion qui était à 150 mètres du sol,

00:44:39 qui s'élevait dans les nuages,

00:44:40 avec un pilote qui avait perdu connaissance.

00:44:42 C'était un moment absolument terrible,

00:44:44 elle lui a vidé tous les restes de bouteilles qu'ils avaient pris avec eux,

00:44:48 de bouteilles d'eau, sur la tête,

00:44:50 il a repris connaissance, et finalement,

00:44:52 c'est le mari de ma sœur qui s'est installé à côté du pilote,

00:44:55 qui faisait tout ce que le gars lui demandait, parce qu'il était blessé au bras,

00:44:58 et il faisait les manœuvres, etc.

00:44:59 et le pilote n'a fait que l'atterrissage.

00:45:01 - Oui, oui, bien sûr.

00:45:04 Mais oui, ils sont formés à faire de l'instruction,

00:45:06 comme ça, en cas de problème.

00:45:09 - Bon, Paul, il y a beaucoup de... Merci Gérard.

00:45:12 Paul, vous qui êtes formateur pour les passagers stressés,

00:45:17 il y a beaucoup de gens qui sortent de vos stages rassurés ?

00:45:22 - Oui, oui, en effet, beaucoup de gens,

00:45:25 on demande généralement qu'ils nous envoient une petite carte postale après leur vol.

00:45:28 C'est généralement ce qu'on leur demande de faire,

00:45:31 puisqu'ils aiment beaucoup cette première partie que vous expliquiez, le module 1,

00:45:35 ces théories où on leur propose de connaître un peu mieux l'avion,

00:45:38 et en fait de se situer à la place du pilote,

00:45:40 et c'est un peu comme si je vous mettais dans une voiture,

00:45:42 et si jamais je freinais fort d'un coup,

00:45:45 vous avez la vision de devant, donc vous savez ce qui se passe.

00:45:48 Mais si jamais je vous mets un voile et que vous ne pouvez pas voir ce qui se passe devant,

00:45:51 et que je freine d'un coup, vous allez avoir peur,

00:45:53 parce que vous ne savez pas ce qui se passe et vous ne voyez pas le pilote.

00:45:55 Et on essaye de pouvoir les projeter dans le cockpit

00:45:58 pour qu'ils puissent justement se mettre à la place du pilote.

00:46:01 Et puis ensuite, on a deux autres parties du module,

00:46:03 où là, on va plus sur le simulateur et on fait justement des entraînements

00:46:08 où on a un moteur qui se coupe en vol,

00:46:11 on a des dépressurisations, on a les turbulences,

00:46:14 on a les phénomènes météo, pour justement les mettre en contexte

00:46:19 pour que quand ils vont reprendre un vol derrière,

00:46:21 ça les permette de se situer dans la phase de vol.

00:46:23 - Ça existe un moteur qui se coupe en vol quand on est sur un avion de ligne ?

00:46:27 - Ça arrive, ça arrive qu'il y ait des coupures moteur,

00:46:29 alors des fois, il peut y avoir des coupures moteur,

00:46:31 et il y a une procédure parmi les pilotes qui entraîne justement,

00:46:35 si possible, le redémarrage du moteur par windmilling,

00:46:38 par rotation naturelle du moteur due à la vitesse,

00:46:41 et ça, on montre que ça existe.

00:46:42 Mais on montre surtout que l'avion est très redondant,

00:46:44 et que malgré la faillure,

00:46:47 on est capable de voler et que l'avion vole normalement

00:46:50 et peut sans problème aller à sa destination.

00:46:53 - Bon, Paul, incroyable, formateur.

00:46:55 Comment il s'appelle votre organisme ?

00:46:57 - Ça s'appelle Aviasim.

00:46:59 - Aviasim, merci, c'est bien, il y a des tas de gens qui nous écoutent,

00:47:01 qui doivent se dire "bon, j'ai besoin d'un stage, moi".

00:47:06 - Eh bien, je repars avec Sandra, là, qui est actuellement avec moi dans le simulateur,

00:47:10 et qui fait son module 3,

00:47:11 et qui est partie du côté de la Tunisie ce week-end,

00:47:15 avec son suite du stage, et qui a adoré le fait de voler avec nous,

00:47:19 et du coup, voilà, qui est très bien.

00:47:22 - Très bien, ben, embrassez pour nous Sandra,

00:47:25 et mesdames, messieurs, restez avec nous,

00:47:27 nous parlerons dans un instant,

00:47:29 nous continuerons sur la peur en avion après Singapour,

00:47:33 et nous dirons également un mot, si vous voulez nous appeler au 3210,

00:47:36 de Charles Aznavour, il aurait eu 100 ans aujourd'hui, 22 mai.

00:47:41 Jean-Alphonse Richard vient d'entrer dans le studio.

00:47:43 Bonjour Jean-Alphonse.

00:47:43 - Bonjour Éric Brunet.

00:47:45 - De quoi parlons-nous dans l'heure du crime à 14h30 ?

00:47:47 - Je vous emmène à Pleine-Fougère, c'est dans la baie du Mont-Saint-Michel,

00:47:50 octobre 1997, tous les hommes d'un village,

00:47:55 près de 500 personnes, ont subi un test ADN,

00:47:57 c'est une opération qui a marqué l'histoire criminelle,

00:47:59 c'est l'affaire Caroline Dickinson, une collégienne anglaise,

00:48:02 13 ans et demi, violée et tuée à l'auberge de Jeunesse, où elle séjournait,

00:48:06 et si on reparle aujourd'hui de cette histoire,

00:48:07 c'est parce que le juge qui menait cette enquête,

00:48:10 et qui a pris tous les risques dans cette enquête,

00:48:12 pour la faire aboutir, c'était Renaud Van Rymbeek,

00:48:14 il est mort le 10 mai dernier, c'était un juge formidable,

00:48:18 opiniâtre, téméraire, et on va lui rendre hommage au cours de cette émission,

00:48:23 parce qu'il a mené une très longue enquête,

00:48:24 au bout de l'ADN, on va trouver un habitant,

00:48:27 non pas, pardon, on va trouver non pas un habitant de Pleine-Fougère,

00:48:31 mais un espagnol, routard et violeur en série,

00:48:34 le dénommé Francisco Arce Montes,

00:48:37 c'est l'affaire Dickinson, avec la ténacité du juge Van Rymbeek,

00:48:41 c'est dans l'heure du crime, 14h30.

00:48:43 - Allez, mesdames, messieurs, dans un instant, les infos,

00:48:46 juste après la peur en avion, et juste après encore,

00:48:49 les 100 ans qu'aurait eu Charles Aznavour, nous l'écouterons.

00:48:52 - Politique, sport, culture, l'actualité complète,

00:48:56 en un clic sur rtl.fr.

00:48:59 RTL.

00:49:02 - RTL, il est 14h.

00:49:04 [Générique]

00:49:08 C'est le rappel des titres avec Lisa Marie Marques,

00:49:10 à la une, Lisa Marie, Gabriel Attal, le Premier ministre,

00:49:13 qui a présidé l'hommage national aux deux agents pénitentiaires

00:49:17 tués la semaine dernière dans le département de l'Eure.

00:49:20 - Oui, l'hommage de toute une nation à Fabrice Muello et Arnaud Garcia,

00:49:24 tous deux tués au péage d'un Carville.

00:49:26 Leur fourgon a été attaqué par le commando qui a fait évader Mohamed Amra.

00:49:30 Le fugitif et ses complices sont toujours recherchés par la police.

00:49:34 Le Premier ministre qui a déclaré durant l'hommage,

00:49:36 leur mort ne restera pas impunie.

00:49:38 L'enquête avance, elle se poursuivra aussi longtemps qu'il le faudra,

00:49:42 mais elle aboutira.

00:49:43 - Et pendant ce temps, Emmanuel Macron est dans l'avion

00:49:46 qui vole en direction de la Nouvelle-Calédonie, sans turbulence, j'espère.

00:49:50 - Le président de la République arrive ce soir à R2 Paris,

00:49:53 après plus d'une semaine d'émeute dans l'archipel.

00:49:55 L'objectif de cette visite express, c'est de tenter de renouer le dialogue

00:49:59 avec les indépendantistes qui rejettent toujours la réforme du corps électoral.

00:50:03 - Et puis nous en parlerons, j'espère, dans un instant,

00:50:05 aujourd'hui, donc 22 mai 2024,

00:50:08 Charles Aznavour aurait eu 20... 100 ans !

00:50:11 - Vous le voyez déjà, en haut de l'affiche,

00:50:14 en dix fois plus gros que n'importe qui, mon nom s'étalait.

00:50:18 - Charles Aznavour, ses 1200 chansons écrites pour lui ou pour les autres,

00:50:21 l'artiste nous a quitté en 2018.

00:50:24 Un jardin en son hommage sera inauguré près des Champs-Elysées, cet après-midi.

00:50:29 - Faisant un succès si fort...

00:50:30 - Vous pouvez nous appeler en 3210, pour dire un petit mot sur Charles Aznavour.

00:50:35 Chantez du Charles Aznavour, si vous voulez.

00:50:36 - Écoutez du Charles Aznavour.

00:50:38 - Écoutez du Charles Aznavour.

00:50:40 - Un petit point sur la météo.

00:50:41 - Demain jeudi, ça continue avec le même type de temps,

00:50:44 éclaircies, passages nuageux et averses,

00:50:47 des orages se produiront en cours d'après-midi,

00:50:50 le ciel sera plus dégagé sur le littoral méditerranéen,

00:50:53 les températures baisseront un peu, le matin 9 à 12 degrés prévus,

00:50:57 et 13 à 16 degrés près de la Méditerranée.

00:51:00 - Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.

00:51:05 - Eric Brunet.

00:51:06 - Vous aimez l'avion, vous ?

00:51:08 - Moi j'aime bien prendre l'avion.

00:51:09 - Marqué la dernière fois, on a eu un problème,

00:51:11 on a bien failli rester.

00:51:12 C'était hors-lieu au décollage,

00:51:13 on l'a volé sans rester coincé,

00:51:15 on n'a pas pu monter,

00:51:15 on a quitté la piste, on s'est planté dans un champ.

00:51:17 Ça arrive plus souvent qu'on le croie il paraît.

00:51:19 Ça y est, on décolle.

00:51:20 Enfin j'espère.

00:51:21 - Bon ben ça va.

00:51:22 - On arrive au bout de piste, non ?

00:51:23 - Merde !

00:51:23 - Ça va pas créer comme ça, vous m'avez fait peur.

00:51:25 - Pourquoi il décolle pas ce putain d'avion ?

00:51:27 - Ça y est, on est décollé.

00:51:28 - Ah, je crois que ça, ça doit être un extrait de La Chèvre,

00:51:34 j'ai reconnu Pierre Richard.

00:51:36 Alors, les amis, on parle de l'angoisse la plus totale

00:51:39 pour les passagers d'un vol entre Londres et Singapour.

00:51:42 Ils ont eu la peur de leur vie,

00:51:44 une turbulence terrible,

00:51:45 enfin des turbulences,

00:51:46 une chute de 1900 mètres.

00:51:48 - En moins de trois minutes, et je rappelle qu'une personne,

00:51:50 un britannique de 73 ans,

00:51:51 est décédée, probablement d'une crise cardiaque.

00:51:54 Et plus de 30 personnes ont été blessées,

00:51:57 20 personnes sont toujours en soins intensifs

00:51:59 à Bangkok, là où l'avion a dû atterrir en urgence.

00:52:02 - Denis est avec nous.

00:52:03 Bonjour Denis.

00:52:05 - Salut tout le monde.

00:52:06 - Est-ce que vous êtes arrivé aussi une mésaventure en avion, vous ?

00:52:09 - Ah ouais, une petite sympa, ouais.

00:52:11 En avril 2015, je prends un vol d'Etroit-Shanghai

00:52:15 pour mon business.

00:52:17 On est au-dessus du cercle arctique.

00:52:21 Je décide d'aller aux toilettes,

00:52:24 donc je fais ce que j'ai à faire,

00:52:26 je me lave les mains,

00:52:27 et puis là, des grosses turbulences,

00:52:29 un trou d'air,

00:52:30 ma tête s'est pas retrouvée en haut de l'affiche,

00:52:33 mais en haut du plafond.

00:52:36 Je suis tombé dans les pommes.

00:52:38 Je me réveille, je sais pas combien de temps plus tard,

00:52:40 bon, je sais pas si vous avez vu la taille des toilettes

00:52:43 dans un avion, mais c'est assez petit.

00:52:47 - Vous tombez dans le coma dans les toilettes de l'avion à l'arrière ?

00:52:52 - Ouais, je suis évanoui.

00:52:55 Et donc, je me réveille plus tard dans l'avion

00:53:00 avec une douleur aiguë à la jambe droite.

00:53:03 Et je me relève et tout.

00:53:05 Au départ, je pense que j'ai dû me faire une entorse ou un truc comme ça.

00:53:10 Et puis, je vais à mon siège, je vois mon associé,

00:53:12 et il me dit, "tu as cassé la jambe."

00:53:15 Je dis "bah non" et tout.

00:53:17 Alors, on dit ça à l'hôtesse de l'air.

00:53:21 L'hôtesse de l'air, elle croyait que je faisais du cinéma.

00:53:24 On arrive à Shanghai, je demande le siège pour sortir.

00:53:27 Le chef de cabine intervient.

00:53:30 Moralité, je vais à l'hôpital à Shanghai.

00:53:32 J'ai une fracture non déplacée du perronné.

00:53:36 Et donc, j'ai passé une semaine en Chine terrible.

00:53:42 Je suis revenu aux USA après.

00:53:45 Et puis, Delta m'a bien dédommagé.

00:53:50 Mais disons que...

00:53:53 - La compagnie aérienne américaine, Delta Air Lines, vous a dédommagé ?

00:53:58 - Oui, parce que comme ça s'est passé au niveau international,

00:54:03 et qu'on était au-dessus du cercle arctique,

00:54:08 là, ça faisait partie des lois internationales.

00:54:11 Et donc, ils m'ont assez bien dédommagé.

00:54:16 - Vous avez perçu combien, je peux vous demander, vous avez perçu combien, Denis ?

00:54:20 - 165 000 dollars.

00:54:23 - 165 000 dollars ?

00:54:24 Ah oui, ça rigole pas aux USA.

00:54:27 - Ça rigole pas.

00:54:29 - Et encore, j'avais un avocat qui voulait s'en occuper,

00:54:31 qui me disait que je pourrais avoir bien plus.

00:54:34 Puis moi, je n'étais pas intéressé.

00:54:36 Mais ça a été résolu en 9 mois, directement avec la compagnie.

00:54:43 Et puis, voilà.

00:54:45 - Merci Denis pour cet appel.

00:54:47 - De rien. Bonne fin de journée à tous.

00:54:49 - Bonne fin de journée à vous.

00:54:50 Vous imaginez, casser une jambe,

00:54:53 plus évanoui dans les toilettes de l'avion à cause d'un trou d'air.

00:54:56 Valérie a fait le 3210. Bonjour ma chère Valérie.

00:55:00 - Oui, bonjour M. Brunet, bonjour à tous.

00:55:02 - Que faites-vous dans la vie ?

00:55:04 - Je suis enseignante.

00:55:05 - Bon, ça fait longtemps que vous avez pris l'avion ?

00:55:08 - Écoutez, c'était hier soir.

00:55:10 - Ah bon ?

00:55:11 - Avant-hier soir, en fait.

00:55:13 - Oui.

00:55:13 - J'ai fait un vol Shanghai-Paris.

00:55:17 - Oui.

00:55:18 - Et nous aussi, on a eu un passage avec des perturbations un peu importantes aussi.

00:55:25 Et voilà, moi j'appelais pour dire,

00:55:27 effectivement, on avait un pilote qui anticipait pas mal

00:55:31 parce qu'on sentait quand même que juste avant les gros,

00:55:34 quand ça bougeait pas mal, on sentait l'avion qui descendait,

00:55:38 pas en trou d'air, on sentait, mais ça a bien secoué.

00:55:42 Et moi j'appelle aussi par rapport aux hôtesses de l'air

00:55:45 qui ont fait vraiment leur travail,

00:55:47 qui ont vérifié plusieurs fois si nos ceintures étaient bien attachées.

00:55:51 Elles l'étaient.

00:55:52 Et puis après, il faut qu'elles aillent eux aussi s'attacher.

00:55:57 Et si vous, une fois qu'elle est passée,

00:55:59 vous voulez enlever votre ceinture,

00:56:00 ben voilà ce qui peut arriver.

00:56:03 Donc, histoire de dire aussi, il faut bien suivre les règles.

00:56:07 Bien souvent, j'ai remarqué aussi quand ils font toute l'explication

00:56:12 au cas où s'il se passe quelque chose,

00:56:13 il y en a qui regardent déjà des films,

00:56:15 il y en a qui font autre chose, ça papote.

00:56:17 Alors effectivement, même si c'est dangereux,

00:56:20 moi j'avoue que c'était mon vol à l'aise,

00:56:23 j'étais très angoissée, j'avais pris un petit médicament d'étente.

00:56:26 Et puis comme il s'est très bien passé, c'était super,

00:56:29 j'étais super en confiance.

00:56:31 J'avoue qu'au deuxième retour, j'ai vraiment eu peur.

00:56:37 Et donc je pense que c'était dans les mêmes moments

00:56:40 puisque on vient d'arriver là en France

00:56:43 et j'entends ce qui vient de se passer.

00:56:46 Alors nous, c'était au-dessus du désert de Gobi à peu près.

00:56:50 - En Chine, au Kazakhstan.

00:56:52 - Oui, on partait de Shanghai,

00:56:54 ça s'est mis un petit peu à secouer en pleine nuit.

00:56:58 - On n'est jamais très fiers dans ces moments-là,

00:57:01 même quand on n'a pas peur de l'avion,

00:57:04 on n'est jamais très très fiers dans ces moments-là

00:57:06 quand ça secoue et que ça dure et que ça dure, on se dit "oh là là".

00:57:10 - Moi c'était mon deuxième vol long courrier.

00:57:15 Je me suis même dit, je n'avais pas pris le petit décontractant

00:57:19 et j'aurais peut-être dû le prendre.

00:57:21 C'est bien, mon mari n'a absolument pas peur

00:57:23 et a beaucoup plus l'habitude que moi,

00:57:24 donc à chaque fois il me prend ma main et ça va, ça peut aller.

00:57:28 Mais je me disais "bon, c'est rien".

00:57:30 Mais il m'a dit à la fin, quand ça a été terminé,

00:57:32 il m'a dit "on a quand même été bien secoués là".

00:57:35 - Merci beaucoup Valérie, merci pour tous vos appels.

00:57:39 Je vois que finalement quand on prend un avion,

00:57:40 tout le monde a l'air très calme autour de soi,

00:57:42 genre "je n'ai pas peur".

00:57:43 Et en fait, on est très nombreux, on ne le dit pas, on ne le montre pas,

00:57:46 à avoir un peu peur, à être un peu tendu.

00:57:48 Voilà. Bon les amis, aujourd'hui,

00:57:51 Charles Aznavour aurait eu 100 ans.

00:57:53 Qu'est-ce que ça vous inspire ?

00:57:55 Avez-vous envie de chanter ?

00:57:56 Avez-vous envie d'écouter du Charles Aznavour ?

00:57:58 À tout de suite.

00:58:00 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.

00:58:03 - 50 centimes la minute.

00:58:04 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.

00:58:08 - Hier encore j'avais 20 ans,

00:58:18 ben oui, c'était un moment déjà,

00:58:20 puisqu'il est né il y a 100 ans, Charles Aznavour, en 1924.

00:58:23 Il aurait eu 100 ans aujourd'hui, 22 mai.

00:58:27 - Vous aimez Charles Aznavour ?

00:58:29 - J'adore.

00:58:30 Il nous a quittés en 2018 à l'âge de 94 ans.

00:58:34 - Claude a fait le 3210.

00:58:35 Bonjour mon cher Claude.

00:58:36 - Oui, je suis là, oui.

00:58:38 - Vous aimez Aznavour si vous avez fait le 3210 aujourd'hui ?

00:58:41 C'est pour moi.

00:58:41 - J'adore Aznavour.

00:58:43 - Vous avez envie de l'écouter, de le chanter aujourd'hui ?

00:58:46 - De le chanter, oui.

00:58:47 - Ah, de le chanter ?

00:58:49 - Oui.

00:58:49 - Vous pourriez nous chanter un petit couplet d'une chanson d'Aznavour, là ?

00:58:53 - Oui, je vais vous chanter "Emmenez-moi".

00:58:55 - Oh, très difficile à chanter parce qu'elle va vite, celle-là.

00:58:58 - Oui, elle va très vite.

00:58:59 - Ah, non, non, je vous écoute.

00:59:00 Damien, on coupe la musique en régie.

00:59:02 On écoute Claude qui va nous chanter "Emmenez-moi".

00:59:07 C'est parti, Claude.

00:59:08 Vers les hommes, tout le poids et l'ennui

00:59:13 recourent au bois le dos.

00:59:16 Ils arrivent à le ventre alourdis

00:59:18 de fruits et bateaux.

00:59:20 Ils viennent du bout du monde important

00:59:22 avec des idées vagabondes remplies de ciel bleu.

00:59:25 Ce mirage

00:59:27 créé dans un parfum poivré de pays inconnus.

00:59:29 Les éternels étés ont leur vie presque nue

00:59:31 sur les plages.

00:59:32 Moi qui n'ai connu toute ma vie

00:59:35 que le ciel du Nord.

00:59:37 J'aimerais débarbouiller ce gris

00:59:39 en virant de bord.

00:59:41 - Trois, deux, un.

00:59:43 - Emmenez-moi au bout de la terre.

00:59:48 Emmenez-moi au pays des merveilles.

00:59:51 Il me semble que la misère

00:59:54 serait moins si l'eau s'enlève.

00:59:57 - Bravo !

00:59:58 Les barrales à tomber du jour

01:00:01 avec les marins.

01:00:03 - Bravo ! On peut dire "bravo" quand même.

01:00:06 Quand on parle de filles et d'amour,

01:00:08 un verre à la main.

01:00:09 - Quelle chanson sublime !

01:00:11 C'est peut-être...

01:00:12 Je perds la notion des choses et soudain ma pensée

01:00:14 m'enlève et me dépose à merveilleux étés.

01:00:17 - J'allais dire la plus belle chanson de Aznavour,

01:00:18 faut pas, on peut pas dire ça,

01:00:19 mais c'est une chanson sublime.

01:00:20 Moi je la mets dans mon top 10

01:00:23 des chansons de Charles Aznavour.

01:00:24 Elle est incroyable, "Emmenez-moi".

01:00:25 - Quand les barres ferment,

01:00:27 que les marins rejoignent leur bord.

01:00:29 - Claude, c'est votre chanson préférée, vous,

01:00:31 de Charles Aznavour ?

01:00:32 - Moi je rêve encore...

01:00:33 - Emmenez-moi au pays des merveilles.

01:00:36 Il me semble que la misère

01:00:39 serait moins pénible au soleil.

01:00:41 - Emmenez-moi au bout de la terre.

01:00:44 Emmenez-moi au pays des merveilles.

01:00:47 Il me semble que la misère

01:00:51 serait moins pénible au soleil.

01:00:54 Un bonjour sur un rafio craquant...

01:00:58 - Claude, vous êtes toujours là ?

01:00:59 - Sans bagages et...

01:01:01 Je fuirai laissant la montre passée

01:01:03 sans aucun remords.

01:01:05 Sans bagages et le coeur libéré

01:01:08 en chantant très fort.

01:01:10 Emmenez-moi au bout de la terre.

01:01:15 Emmenez-moi au pays des merveilles.

01:01:18 Il me semble que la misère

01:01:21 serait moins pénible au soleil.

01:01:23 - Bon, Claude !

01:01:24 On l'arrête plus !

01:01:26 - Emmenez-moi au bout de la terre.

01:01:29 Emmenez-moi au pays des merveilles.

01:01:32 Il me semble que la misère

01:01:35 serait moins pénible au soleil.

01:01:37 - Claude !

01:01:38 Bravo, bravo, bravo !

01:01:41 Bravo !

01:01:42 Vous êtes en concert, là ?

01:01:43 Vous avez vos fans autour de vous, Claude ?

01:01:45 - J'ai mes fans autour de moi !

01:01:47 - Bon, est-ce que c'est la plus belle chanson de Charles Aznavour ?

01:01:50 C'est dur de dire ça, mais je crois qu'elle est...

01:01:52 - Il y a d'autres chansons, il y a...

01:01:56 Ce qu'ils disent !

01:01:57 Ce qu'ils disent, là !

01:01:58 - Elle est très belle, je suis d'accord.

01:02:00 - Elle est belle, celle-là !

01:02:02 - Ouais.

01:02:02 Et la mama...

01:02:03 - Et sa zâte...

01:02:06 - J'habite seul avec maman

01:02:08 dans un très bel appartement.

01:02:10 - Et une châte...

01:02:13 Ah oui, elle était très belle, la mama !

01:02:15 - Ouais, la mama qui est très belle.

01:02:16 - Elle va mourir, la mama...

01:02:19 - Bon, Claude, qui...

01:02:19 - J'habite toujours le fils maudit avec des présents plein les bras.

01:02:23 Ave Maria !

01:02:27 Puis il y a "Désormais".

01:02:28 Désormais, nous ne nous verrons plus ensemble.

01:02:33 Désormais...

01:02:34 Elle est jolie, celle-là, aussi.

01:02:35 - Ouais, elle est très belle.

01:02:36 Bon, Claude, vous êtes...

01:02:37 - Et puis "Les plaisirs des maudits" !

01:02:38 - Mais...

01:02:39 Ah, ben oui !

01:02:41 - Joue contre joue...

01:02:45 - Les plaisirs...

01:02:47 - Jacques a fait le 32-10 également.

01:03:09 Merci à Claude, chanteur impénitent, à la maison, avec autour de lui,

01:03:13 je ne sais pas, ses enfants, ses cousins, ses frères, ils l'écoutent tous.

01:03:17 Bonjour, Jacques !

01:03:19 Bonjour, Jacques !

01:03:21 - Oui, oui, ben moi aussi, je suis un fan depuis très très longtemps d'Aznavour.

01:03:26 J'ai eu l'occasion, au cours de ma vie, de le voir 4-5 fois en concert.

01:03:31 Bien évidemment, des concerts inoubliables.

01:03:35 En concert privé, parce que j'étais marié il y a quelques années, une Arménienne.

01:03:40 Et on faisait beaucoup de fêtes arméniennes.

01:03:43 Et il lui arrivait de venir en fin de journée,

01:03:47 faire un petit concert pour ses amis arméniens.

01:03:49 - Incroyable !

01:03:50 - Et d'ailleurs, les Arméniens lui doivent beaucoup,

01:03:53 parce que c'était une personne qui donnait beaucoup de son temps,

01:03:56 de ses relations, de son argent, sans en parler, sans en faire de pub.

01:04:01 Mais il a soutenu énormément la cause arménienne jusqu'à son dernier souffle.

01:04:08 Et c'était une personne extraordinaire dans la vie privée.

01:04:12 Moi j'ai eu la chance de l'approcher dans ces fêtes arméniennes.

01:04:15 Et c'était vraiment un mec super sympa, avec beaucoup de culture et d'une gentillesse extrême.

01:04:21 - Vous lui aviez parlé ? Il était dans quel cas que facile ?

01:04:25 - Oui, parce que dans ces fêtes arméniennes, on était 1 000, 1 200.

01:04:30 Et c'était ce qu'on appelait les concerts privés.

01:04:34 Et il venait uniquement par plaisir.

01:04:37 Il n'y avait pas d'argent, il n'y avait pas de cachet.

01:04:39 C'était uniquement le plaisir de venir faire plaisir à ses amis arméniens.

01:04:44 Et à la fin, on a pu l'approcher assez facilement.

01:04:48 Il n'avait pas de garde du cœur.

01:04:50 Non, non, c'était quelqu'un d'un bon homme.

01:04:53 Et un mec très sympa, avec qui on pouvait discuter de tout et de rien.

01:04:57 Et moi j'admire sa carrière.

01:04:59 Parce que quand on se souvient un petit peu du début de sa carrière.

01:05:04 Moi j'ai 70 ans, vous voyez.

01:05:06 A l'époque quand j'avais 15, 16 ans, quand on disait Aznavour,

01:05:11 tout le monde le traitait de ringard quand même.

01:05:13 Il était à contre-courant. - À contre-courant total de la mode de l'époque.

01:05:18 - Et tout le monde disait "ce mec-là il fera jamais carrière, c'est pas possible".

01:05:22 - Ah oui, Aznavour, ça marchera jamais.

01:05:24 Merci Jacques, merci à Claude qui a chanté avec nous.

01:05:28 Et voilà, on peut penser, une petite pensée aujourd'hui pour Charles Aznavour

01:05:32 qui aurait eu 100 ans puisqu'il est né le 22 mai 1924.

01:05:37 - Lisa Marie, emmenez-moi au bout du monde, voir l'auditoire.

01:05:50 - On prend l'avion sans turbulence, j'espère pouvoir aller retrouver Agnès,

01:05:53 notre auditrice du bout du monde du jour.

01:05:55 Mais où se trouve-t-elle ?

01:05:57 Pour deviner, comme tous les jours, un disto now.

01:06:00 [Musique]

01:06:11 - Bon, eh bien, je sais pas. - Dans quel pays habite Agnès ?

01:06:15 - Eh bien, mesdames, messieurs, si vous avez trouvé, vous nous appelez, à tout de suite.

01:06:19 - Eric Brunet vous donne la parole sur RT.

01:06:23 - Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.

01:06:28 - Et Victor, je crois que pour la première fois depuis le début de nos indices, personne n'a trouvé.

01:06:33 - Ben non, les gens pensent qu'on part en Grèce, ou à la Réunion, et en fait non, on part en Italie.

01:06:38 - Mais qu'est-ce que c'est que cette musique alors ?

01:06:40 - C'est de la mandoline, c'est Damien, notre réalisateur, qui a choisi l'extrait.

01:06:43 - Bon, d'accord. - Voilà, et Damien, c'était trop dur,

01:06:45 il aurait fallu passer Eros Ramazzotti pour faire deviner l'Italie.

01:06:48 - Oui, allez, on part en Italie, mesdames, messieurs.

01:06:50 - Ils connaissent plus la mandoline, les gens. Agnès, bonjour Agnès.

01:06:57 - Bonjour Agnès. - Bonjour à vous.

01:06:59 - Que faites-vous dans la vie, ma chère Agnès ?

01:07:01 - Alors moi, je suis gouvernante. - D'accord.

01:07:04 - Je suis gouvernante, voilà.

01:07:06 - Gouvernante, alors ça sonne un peu, on se croirait un peu dans une série anglaise, dans un vieux château.

01:07:13 - C'est un peu ça, c'est un peu ça, sauf qu'on est en Toscane.

01:07:16 - Oui. - On est au cœur de la Toscane,

01:07:18 dans un magnifique village qui s'appelle Pietrasanta, un village rempli d'art,

01:07:24 et effectivement, je suis gouvernante pour une famille.

01:07:30 - Vous êtes dans un château ou dans une grande maison bourgeoise, c'est ça ?

01:07:34 - Dans une très grande maison, dans une très très grande maison bourgeoise.

01:07:38 - D'accord. - Oui, oui, oui.

01:07:39 - Et dans un très grand jardin de 3 hectares, fleurie, avec les oiseaux qui chantent,

01:07:43 je ne sais pas si vous entendez bien. - On entend un petit peu Agnès.

01:07:46 - Alors comment, parce que finalement ce sont des assez jolis métiers,

01:07:50 parce que vous gérez en quelque sorte la maison,

01:07:53 et puis qu'on devient gouvernante, ça me fait penser à "Dante en abeille",

01:07:57 un peu la série. - Oui, voilà.

01:07:59 - Vous avez une petite tenue de gouvernante ou on est passé...

01:08:03 - Non, non, non. - On est passé à un truc moderne ?

01:08:06 - On est passé au jean et au basket. - D'accord.

01:08:09 - Pour être confortable. Alors comment on le devient ?

01:08:12 Alors nous, je dis nous parce que je travaille avec mon mari,

01:08:16 on a commencé dans le yachtisme, donc on faisait partie d'un équipage sur un yacht privé,

01:08:22 et puis après 10 ans de cette vie, on a voulu fonder une famille,

01:08:25 on était prêts à dire au revoir aux propriétaires pour lesquels on travaillait,

01:08:29 ils nous ont dit "non, non, vous ne bougez pas, vous faites la même chose,

01:08:32 mais dans notre villa en Toscane". - Wow !

01:08:35 - Donc voilà, ça s'est passé comme ça, au début on s'est dit "bon ben on va essayer",

01:08:38 jusqu'à ce que la première enfant naisse et puis soit scolarisée,

01:08:42 après on y reste pour d'autres raisons.

01:08:45 On y reste pour d'autres raisons, c'est un concours de circonstances très étrange,

01:08:49 c'est pour la passion de notre fille aînée, un petit brin de fille de 9 ans,

01:08:55 35, qui est passionnée par le karting.

01:09:00 Et l'Italie est le cœur du karting, l'Italie est vraiment le pays idéal pour

01:09:06 sur le karting pour ensuite passer à la F4, la F3, la F2, et peut-être un jour pourquoi pas la F1,

01:09:13 parce qu'il me semble bien qu'on a bien une graine de championne.

01:09:16 - Elle s'appelle comment votre fille ? - Elle s'appelle Lola,

01:09:21 et vous pouvez la suivre sur son Instagram, sur @racing_lola,

01:09:26 alors racing ça s'écrit R A C I N G, - Racing, espace Lola.

01:09:34 - Voilà, @racing_lola, et vous pouvez vraiment suivre nos résultats,

01:09:38 nos voyages à travers toute l'Italie, parce que nous sommes en Toscane,

01:09:42 et les plus belles pistes sont en Lombardie, mais on traverse vraiment du Canada.

01:09:46 - Donc elle participe à 9 ans à des championnats ?

01:09:49 - Absolument, à des championnats où elle a de très très bons résultats,

01:09:53 elle fait un championnat qui s'appelle Easy, mais elle fait aussi un championnat très très fort,

01:09:57 très très reconnu qui s'appelle Rock Cup en Italie,

01:10:01 et donc c'est un petit brin de fille qui fait déjà du 90 km/h sur son kart,

01:10:06 qui dépasse des grands garçons de 11 ans, et qui dit sa passion.

01:10:11 - Et alors les parents se retrouvent tous les week-ends, parce que vous y allez avec le camion, le karting,

01:10:16 on fait des réglages sur le karting ?

01:10:18 - Ça alors, nous on fait partie d'une école, d'une académie,

01:10:22 parce qu'on n'est pas du tout du tout passionnés de sport moteur,

01:10:27 ni moi ni mon mari, mon mari est un très grand footeux,

01:10:30 moi j'ai pas de sport en particulier, la passion est née avec elle,

01:10:35 effectivement on fait tous les week-ends 3 heures de route pour rejoindre notre académie,

01:10:39 soit pour s'entraîner, soit pour participer à un championnat.

01:10:42 - Mais comment naissent les passions des enfants ? C'est toujours mystérieux.

01:10:45 - C'est ce que je voulais dire, parce que c'est pas héréditaire en tout cas.

01:10:47 - Le papa est footeux, maman se fiche du sport automobile,

01:10:49 et l'autre à 9 ans, Lola, elle est en train de devenir une championne de karting,

01:10:55 c'est fascinant d'ailleurs le karting.

01:10:57 Bon ben la Toscane c'est la plus belle, une des plus belles régions d'Italie,

01:11:00 et vous avez une chance forte.

01:11:02 Qu'est-ce que vous allez faire aujourd'hui comme tâche quand on est gouvernante ?

01:11:05 Vous organisez des dîners ?

01:11:07 - C'est exactement ça, j'organise plein de choses.

01:11:10 Des dîners, j'organise des anniversaires, j'organise aussi le quotidien,

01:11:15 le sport, la masseuse, les nounous des enfants, le conducteur, le chef privé, Marie.

01:11:24 Donc il y a tout ce petit monde qui vit ensemble, ça fait un petit peu l'écosystème,

01:11:27 il faut que tout le monde s'entende, que tout le monde soit content, et donc ça fait du travail.

01:11:31 - Merci beaucoup, c'était chouette d'entendre le destin, c'est fou quand même,

01:11:35 ce rendez-vous d'auditeurs du bout du monde, parce qu'on découvre des gens qui ont des vies tellement différentes.

01:11:41 - Et des métiers, c'est vrai, le métier de gouvernante, c'est vrai que c'est original.

01:11:44 - Merci Agnès. - Merci Agnès.

01:11:46 - Et Jean-Alphonse est là, Jean-Alphonse.

01:11:48 - Éric, oui, dans l'heure du crime aujourd'hui, ça vient tout de suite,

01:11:51 le juge et le violeur, c'est l'affaire Caroline Dickinson en Bretagne, en 1997.

01:11:57 - Bonne après-midi à l'écoute d'RTL.

01:11:59 RTL

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