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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 -Bonsoir à tous. Philippe Guibert, Olivier Dardigolle, Geoffroy Lejeune, Gilles William, Nolnadel sont avec nous ce soir pour une activité dramatique.
00:07 4 personnes dont 3 jeunes policiers, Paul, Manon et Steven, sont mortes. Vous le savez.
00:12 Carole Etienne, qui est procureure de la République, a rappelé, en fin d'après-midi, cet après-midi, l'effet.
00:19 -21 mai, vers 7h, à Villeneuve-Dasque, avenue de Roubaix, après le rond-point de Lannois, une collision a eu lieu entre un véhicule Alfa-Romeo et un véhicule de police.
00:35 Il y avait dans le véhicule de police un équipage de 3 gardiens de la paix du commissariat de Roubaix et une adolescente de 16 ans qu'ils emmenaient à l'unité médico-judiciaire de Lille
00:46 afin de la faire examiner en urgence par un médecin dans le cadre d'une enquête ouverte pour des faits d'atteinte à sa personne qu'elle avait dénoncée au cours de la nuit.
00:56 Les 3 fonctionnaires de police, une jeune femme de 24 ans et 2 jeunes hommes de 25 ans, sont décédés.
01:04 Gravement blessés, l'état de santé de la jeune fille n'a toujours pas permis de l'entendre.
01:11 Le conducteur du véhicule Alfa-Romeo, âgé de 24 ans, est décédé.
01:18 Son passager, âgé de 23 ans, a été transporté à l'hôpital en urgence vitale absolue.
01:26 Son pronostic vital demeure à cet instant engagé.
01:31 Les premiers éléments de l'enquête viennent conforter l'hypothèse d'un choc frontal intervenu entre les 2 véhicules.
01:40 Le véhicule Alfa-Romeo était engagé à contresens de sa voie de circulation.
01:47 Les premières constatations effectuées sur le véhicule Alfa-Romeo montrent que le compteur de vitesse est resté bloqué juste au-dessous de 120 km/h.
01:59 Autre information qu'a donnée Mme la Procureure, c'est l'alcool et le cannabis dans les 2 cas.
02:06 L'alcool était important, 2,08 g, vous allez l'entendre, et positif au cannabis.
02:14 Les premiers résultats sont tombés.
02:17 Le conducteur de l'Alfa-Romeo présente un taux d'alcool dans le sang de 2,08 g et il est par ailleurs positif au cannabis.
02:30 Un contre-examen permettant de stabiliser ces résultats a été demandé.
02:36 Les premières vérifications montrent également que le conducteur du véhicule Alfa-Romeo n'était pas au téléphone.
02:44 L'enquête se poursuit, vous l'avez compris, et des investigations nombreuses sont toujours en cours.
02:50 On peut vous indiquer que le conducteur a déjà été condamné pour des faits de droit commun, mais pas pour des élits routiers.
02:56 - On parlera de Paul, de Steven et de Manon, je voulais d'abord vous entendre, peut-être réagir, on a une séquence qui est terrible.
03:07 - Qu'est-ce que vous voulez dire à ça ?
03:12 Sur les policiers, honnêtement, c'est sordide, il n'y a rien à dire.
03:19 D'autres que parfois c'est mystérieux, l'injustice qui frappe ce monde, etc.
03:24 Et sur le délinquant, c'est insupportable.
03:27 Depuis quand on n'a pas commenté un fait divers qui ne mettait pas en scène quelqu'un qui était déjà connu, qui était sous l'emprise de cannabis ?
03:37 C'est quand même systématique, c'est insupportable.
03:43 - D'où la question, jusqu'à quand on tolère ça en France ?
03:47 - Jusqu'à tant que des lois répressives ne se mettent pas en place sur l'alcool au volant, sur le cannabis au volant et sur les consommateurs de cannabis.
03:56 Je pose toujours la même question, jusqu'à quand ?
03:58 - Si vous voulez me faire dire qu'il faut un changement de logiciel, je suis bien d'accord.
04:01 Le problème, c'est ceux qui nous gouvernent en réalité.
04:04 Mais si vous voulez, ça en est à un niveau où ça devient insupportable en réalité.
04:07 Je ne comprends pas, je trouve que les gens, les Français, sont très dociles.
04:13 - C'est-à-dire que vous avez deux accidents, l'un a été mortel ce week-end, l'autre c'était Pierre Palmade qui roulait sous l'emprise de stupéfiants.
04:24 - C'est la même affaire, il y en a sans la célébrité, il y en a tout le temps, on ne parle pas de tous.
04:28 - Oui, mais jusqu'à quand vous acceptez ça ? Jusqu'à quand ?
04:32 Et c'est une question qu'on peut poser.
04:35 La drogue, on en parlera peut-être plus tard à propos de Marseille, mais la drogue n'est pas un phénomène français, c'est un phénomène européen, occidental, mondial.
04:44 Quelles sont les bonnes armes pour lutter contre ce fléau qui fait des morts ?
04:50 - Peut-être que les bonnes armes, on ne les a jamais utilisées, peut-être.
04:55 - Je vois bien où vous voulez m'emmener, mais je ne crois pas que...
04:58 - Je vais vous emmener l'une par l'autre.
05:00 - Vous savez qu'il y a un adulte sur deux qui a déjà consommé du cannabis en France ?
05:04 - Pas en Corée du Sud.
05:07 - C'est un des rares pays.
05:08 - Je ne parle pas de la Corée du Nord, mais je parle de la Corée du Sud.
05:11 Vous prenez un gramme de cocaïne ou un gramme de cannabis, vous êtes très lourdement, même à l'extérieur du pays.
05:22 - Il y a une situation française, parce que la situation française, on est en top.
05:27 - Et à Singapour, vous risquez la peine capitale si vous commercialisez.
05:30 - En top à l'échelle européenne, de mémoire 5 millions de consommateurs, 1,3 millions de consommateurs réguliers,
05:39 ce qui veut dire 10-15 fois par mois, et 850 000 en cannabis consommateurs quotidiens.
05:46 Et l'ensemble des études aujourd'hui nous montrent aussi une progression exponentielle de la cocaïne.
05:53 - Absolument.
05:54 - Qui est aussi un sujet.
05:55 - Absolument. - Donc c'est à la fois un sujet judiciaire, de peine, mais c'est aussi un sujet pour notre société tout entière.
06:04 - Oui.
06:06 - C'est une injustice terrible.
06:10 Je veux vous faire remarquer que le sort de ces trois jeunes policiers a ému toute la France
06:18 et que donc ça en dit long sur ceux qui critiquent à longueur de temps nos policiers.
06:25 Nos policiers sont très aimés. Ils sont très aimés parce que nous avons besoin d'eux.
06:30 La plupart du temps, ils sont d'un dévouement total. C'est la première des choses que je tiens à dire.
06:36 La deuxième, c'est pas la drogue, c'est la drogue au volant.
06:40 Il faudrait que quelqu'un qui prenne de la drogue et qui soit au volant, trempe de peur au cas où il sera appréhendé.
06:48 - Et l'alcool, pareil. 2,08 g.
06:51 - Oui.
06:52 - 2,08 g, c'est pas rien.
06:54 - Non mais c'est le cocaïne.
06:55 - C'est pas trois petits verres, 2,08 g. C'est beaucoup d'alcool.
06:58 - Ah non, mais c'est beaucoup, presque 3 g. C'est beaucoup d'alcool et le mélange est encore, si j'ose dire, plus mortel. C'est le cas de le dire.
07:06 Donc voilà, voilà trois jeunes.
07:08 - Les criminels.
07:09 - Mais oui, mais ça n'est pas, pardon, ça n'est même pas criminel.
07:11 - Oui, mais c'est le mot que je...
07:13 - Voilà, tout ça. Le changement de logiciel, c'est ça. C'est-à-dire que vous êtes à 2,20 g au volant, vous passez en cour d'assise.
07:20 - Mais même à 2 g.
07:21 - Pardonnez-moi de le dire comme ça.
07:22 - Même à 2 g dans ton coffre.
07:24 - En fait, c'est un crime.
07:25 - Le fait d'être à 2 g.
07:26 - C'est-à-dire que vous prenez votre volant, votre voiture, c'est un crime. Et l'homicide, on a eu le père...
07:31 - Je crois...
07:32 - On a eu le père...
07:33 - Resto, le grand restaurateur.
07:35 - Voilà, de Yannick Allénaud. C'est toujours les mêmes sujets. Lui, quand il entend "homicide involontaire"...
07:41 - Oui, mais on ne peut pas dire que c'est intentionnel. C'est-à-dire que le problème...
07:45 - Mais...
07:46 - Gilles William disait qu'il fallait trembler...
07:48 - On peut créer un délit spécifique ?
07:50 - Qu'il fallait trembler quand on fumait du cannabis ou qu'on prenait de l'alcool.
07:56 - Au volant ?
07:57 - La preuve que ça ne fait pas trembler, puisque ce...
07:59 - Ah, mais il n'y a pas de quoi trembler.
08:00 - L'homme qui est décédé, Pierre Palmade auparavant, a pris le volant en étant parfaitement inconscient des risques qu'il faisait courir aux autres et à lui-même. Il en est mort.
08:10 - Il n'y a pas...
08:11 - Qu'est-ce que trembler ?
08:12 - Je veux bien, j'aimerais bien...
08:14 - Mais c'est des campagnes de sensibilisation.
08:16 - Il n'y a pas actuellement...
08:17 - Ah, ça je suis d'accord. Plus que sur d'autres...
08:19 - Non mais sensibilisation aussi aux risques pénales que vous prenez si jamais vous prenez de la drogue et que vous envisagez de prendre le...
08:31 Alors, je ne dis pas que c'est l'armée de miracles, ça n'existe pas l'armée de miracles.
08:35 Mais cette situation qui fait que vous mettez votre sort, votre vie et la vie de vos enfants dans les mains de telles personnes, elle est pour moi inhumaine.
08:45 Inhumaine. Et c'est faire preuve de beaucoup d'humanité que de préconiser la plus immense sévérité par rapport à ces gens-là.
08:52 C'est tout ce que je veux dire. Alors, je ne dis pas que pour autant, ça sera l'armée de miracles.
08:56 Mais je peux vous dire en tant qu'avocat que, actuellement, quelqu'un qui prend de la drogue, actuellement dans l'état actuel des choses et qui prend le volant, il n'a pas tremblé de peur.
09:08 Compte tenu de la jurisprudence. Voilà, c'est tout.
09:11 - Il n'est pas conscient qu'il risque ça.
09:13 - Non mais...
09:15 - Et celle des autres, évidemment.
09:17 - Vous avez choqué les policiers avec la phrase "et la plupart du temps, ils sont en dévouement". Pas la plupart du temps.
09:21 - Pardon ?
09:22 - Vous avez choqué quelques policiers qui m'écrivent quand vous avez dit "et la plupart du temps, ils sont en dévouement".
09:26 - J'ai beaucoup de défauts, sauf d'être un anti-policier primaire. Je veux bien considérer, poser comme équation, que de temps en temps, il y a un policier qui ne fait pas montre de dévouement.
09:39 Je pense qu'il n'y a aucun syndicat de police qui m'entraînerait de dire de la règle.
09:42 - Il n'y a aucune profession, personne.
09:44 - Voilà, irreprochable.
09:46 - Mathilde Ibanez nous présente, ou nous rappelle le profil de Manon, Paul, Steven.
09:52 - Ils s'appelaient Steven, Paul, Manon. Ils avaient 25 ans. Elles avaient 24 ans.
10:01 Pour leurs collègues, ils étaient décrits comme volontaires, enthousiastes.
10:05 Tous les trois appartenaient au commissariat de Roubaix, où le choc est immense.
10:09 - Je suis très touchée par la disparition de mes collègues. Je pense que ça fait 17 ans que je travaille à Roubaix.
10:15 On est descendus tellement de fois dans la cour pour remémorer des collègues morts en service.
10:21 Cette fois-ci, ça va être notre tour pour nos collègues. Je crois que c'est très émouvant.
10:27 - C'est pas facile. C'est pas facile et ça nous met une claque parce qu'on voit la réalité du métier.
10:35 C'est dur et malheureusement, ce ne sont pas les premiers, ce ne seront pas les derniers.
10:41 Une cellule psychologique a été ouverte en soutien et un hommage à l'abri des regards a été rendu avec les familles des victimes.
10:48 Très émus, les Roubaisiens se réunissent spontanément devant les portes du commissariat pour y déposer des gerbes de fleurs.
10:55 - Triste de voir ça. C'est malheureux. On ne s'est pas expliqué.
11:02 - C'est bouleversant. C'est des dizaines de vies de touchées.
11:06 - Je suis en soutien pour eux, je suis en soutien pour la famille, pour les proches, pour le commissariat aussi.
11:10 Je pense que c'est douloureux. C'est douloureux pour nous, pour la ville et pour eux aussi.
11:14 L'un des deux policiers attendait un enfant avec sa compagne, tandis que l'autre était déjà père d'un bébé de 11 mois seulement.
11:21 Gérald Darmanin était ce matin à Roubaix au commissariat et il s'est exprimé.
11:27 C'est très difficile d'être policier ici, chez nous, à Roubaix.
11:36 Ce sont des femmes et des hommes qui mettent beaucoup du leur.
11:40 Lorsque trois jeunes collègues, qui ont moins de 25 ans, meurent,
11:45 c'est l'effondrement pour toute la police nationale, pour toute la ville de Roubaix, pour tout le Nord,
11:51 puisque ces trois jeunes policiers étaient du Nord, des familles du coin.
11:56 C'est un drame, parce que ces policiers faisaient leur mission de police secours classique.
12:02 Ils amenaient une jeune femme victime de violence à l'hôpital pour pouvoir faire les examens,
12:08 pour pouvoir l'aider à déposer plainte.
12:11 Ce drame de dimanche matin nous touche tous.
12:15 On va voir avec les familles. J'ai une partie ce matin au téléphone,
12:18 et je continuerai à voir toute la journée pour qu'en fin de semaine, un hommage soit rendu à Roubaix.
12:23 Je viendrai présider cet hommage.
12:26 On pense aux familles, à la vie de ces policiers sur le terrain,
12:31 qui affrontent la possibilité de la mort chaque jour.
12:35 Écoutez cette merde, un policier.
12:38 Vous avez un fils qui travaille dans le département, qui est situé où ?
12:45 Dans le Nord-Est.
12:47 D'accord, très bien.
12:49 C'est pourquoi ça vous touche encore plus ?
12:51 Oui, parce que ça aurait pu...
12:55 Pour une maman, c'est...
12:59 C'est même pas le cœur qui part.
13:02 C'est les tripes qui partent.
13:09 L'inquiétude des familles est palpable également avec cette soeur de gendarme
13:14 qui était venue ce matin au commissariat de Roubaix.
13:18 Ce soutien-là, parce que mon frère est gendarme,
13:21 tous les jours j'ai la peur au ventre par rapport à lui,
13:24 et j'ai déjà eu affaire au policier d'issue par rapport à des problèmes,
13:29 et je suis très reconnaissante.
13:32 Je suis très touchée par...
13:34 Entendre ça pour moi, policier ou autre personne humaine,
13:38 pour moi c'est énorme.
13:40 C'est un grand soutien par rapport à eux, par rapport aux familles, à tout.
13:44 Que ce soit les collègues, la famille, c'est énorme.
13:49 La difficulté de ce métier d'être sur le terrain,
13:53 un métier qui est parfois mal rémunéré,
13:56 qui est mal considéré, et je parle parfois par certains politiques,
14:01 mais pas aussi par l'espace médiatique,
14:04 la manière dont sont traités parfois les policiers dans l'espace médiatique,
14:07 avec ce mot qu'il faudrait combattre, "violence policière".
14:11 Ce mot qui... Il peut exister la violence d'un policier, bien sûr,
14:16 mais la violence... - Policière ?
14:18 - Oui, mais c'est pas la même chose.
14:20 Les mots ont un sens. - Surtout la proportion...
14:22 - Bien sûr que les mots ont un sens.
14:24 J'avais calculé une fois la proportion du nombre de fois où on parle des policiers,
14:28 par rapport à ce que les violences policières ou les violences de policiers représentent,
14:32 c'est un délire. On parle quasiment jamais des policiers qui se sont agressés.
14:35 Mais vraiment quasiment jamais.
14:37 - On en a parlé avec celui qui avait été brûlé vif.
14:40 - Oui, on en parle quand on a l'image d'un magnifique, elle est spectaculaire, etc.
14:44 Mais les chiffres sont colossaux, je crois que c'est 50 par jour.
14:48 Parce qu'elle en fait pas 50 sujets par jour sur les policiers agressés.
14:51 En revanche, par contre, dès qu'il y en a un qui dérape, là on fait 3 semaines.
14:54 Et on parle de cette affaire dans tous les médias.
14:56 Ce que les médias leur font est révoltant, en fait.
15:00 Et là, si cette affaire peut avoir un mérite...
15:02 - Je trouve que c'est bien qu'on ait une exigence par rapport aux policiers.
15:06 - Non, mais en déformant la réalité... - Non, mais ça n'a rien de bien.
15:10 - Non, mais il s'agit pas de toi, mais de la réalité.
15:12 - Non, mais ça n'a rien de bien. - Mais qu'en revanche,
15:14 du point de vue de l'ordre républicain, on considère que la violence doit être légitime ?
15:18 - Non, mais en fait, c'est... - Mais non, mais non...
15:20 - Mais pas une exigence... - Non, non, non.
15:22 - C'est pas ce que dit Geoffroy.
15:24 - Moi, je dis juste en volume, il y a 50 policiers par jour qui se font agresser,
15:26 dont on ne parle jamais, sauf en effet quand il y a les images de quelqu'un qui est en train de brûler.
15:29 - Ça, je suis d'accord avec toi. - Voilà.
15:31 Et les fameuses violences policières, c'est 3 fois par an,
15:33 et là on en parle pendant 3 semaines. - On est tous d'accord.
15:35 - On est tous d'accord. - J'observe, souffrière de ma part,
15:38 par exemple, que sur le compte de Jean-Luc Mélenchon,
15:40 qui a été quand même candidat à la présidentielle, me semble-t-il,
15:44 il n'y a pas un mot pour ces policiers qui sont morts
15:47 et la difficulté d'exercer leur métier sur le terrain.
15:50 Je l'observe. - Voilà.
15:52 - Écoutez Abdoulaye Kanté, qui est un policier lui-même,
15:56 et qui a parlé de la difficulté de ce métier.
16:00 - Quand on fait ce métier, c'est quelque chose...
16:02 On est, pour les gens, nous sommes des urgentistes de la société.
16:05 On sait à quoi on doit s'attendre,
16:07 et on sait que oui, évidemment, ce genre de choses peut arriver.
16:09 Mais, encore une fois, c'est qu'il faut encore remettre du sens à ce métier.
16:12 Pourquoi on fait ce métier ? Pour qui on fait ce métier ?
16:15 C'est ce que je pense que, depuis ces derniers temps,
16:17 on a du mal à faire entendre à certaines personnes
16:19 qui essaient de vociférer en essayant de distiller des messages
16:23 d'attestation de la police.
16:24 Et pourtant, quand on voit l'élan de solidarité qu'il y a,
16:28 moi, j'ai reçu des multitudes de messages,
16:30 juste des personnes qui n'étaient pas policiers,
16:32 qui vraiment se sont senties aussi blessées.
16:34 Parce que, quand vous pertez, il y a des jeunes comme ça qui décèdent,
16:37 mais c'est vrai que ça vous touche.
16:38 Donc, c'est vrai que tout policier,
16:40 que ce soit du simple garçon de la paix jusqu'à l'officier,
16:42 et même en dehors,
16:43 oui, aujourd'hui, nous avons perdu quand même les trois enfants de la République.
16:46 La magistrate a confirmé que l'un des pompiers primo intervenant
16:51 sur le site de l'accident avait eu des problèmes
16:53 avec le passager de l'Alfa Romeo de 23 ans,
16:55 pronostic vital engagé.
16:56 Il ressort du témoignage de l'un de ses sapeurs-pompiers
16:59 qu'il a été insulté.
17:00 Le passager avait également refusé de livrer son identité
17:03 au cours de sa prise en charge.
17:05 Les deux seront entendus lorsque l'État, bien sûr, le permettra.
17:09 C'est bien de dire, parce qu'il y a une crise de vocation,
17:13 et on la comprend sur les policiers aujourd'hui,
17:15 beaucoup de démissions, policiers et gendarmerie.
17:17 Mais il y a eu de beaux papiers sur ces trois jeunes,
17:20 sur le fait qu'ils étaient très motivés, leur enthousiasme,
17:23 leur fierté d'exercer ce métier-là.
17:25 Et donc, c'est vrai que moi, personnellement,
17:27 je connais un cas d'une personne qui n'a pas beaucoup réussi à l'école,
17:31 mais qui après est allée à l'école de gendarme
17:34 et qui a réussi un itinéraire derrière formidable.
17:37 Donc, en parlant d'eux, on peut aussi parler de la nécessité
17:40 que ces métiers de l'ordre public soient davantage considérés
17:45 à l'échelle de la société et dans son ensemble,
17:48 mais aussi des décideurs publics et politiques.
17:50 Il y a des choses qu'il faut continuer à faire,
17:53 en termes de formation, en termes de rémunération,
17:55 en termes de déroulée de carrière, de considération y compris.
17:59 Certains policiers disent qu'on part vers les polices municipales
18:01 parce qu'on a le sentiment d'être mieux considérés
18:04 dans cette nouvelle activité.
18:06 - Voilà ce qu'on peut dire ce soir.
18:08 On va marquer une pause et après, on parlera évidemment de Marseille
18:11 et on parlera du cannabis.
18:13 Parce que la fusillade de Marseille, c'est le cannabis, bien évidemment.
18:16 Ce sujet, c'est aussi une des conséquences du cannabis.
18:19 Donc, cette société paraît gangrénée par des règlements, par le cannabis.
18:24 Certains parlaient ce matin de narco-État ici.
18:28 Ce qui se passe sur la drogue en France,
18:30 - On y va tout droit.
18:31 - Je pense qu'on ne prend pas la mesure de ce qui se passe
18:34 et au point de vue des consommateurs et au point de vue des dealers.
18:38 - C'est le plus gros problème du pays pour moi. Un des plus gros.
18:41 - C'est ce qu'avait dit Gérald Darmanin, c'est la mère de toutes les batailles.
18:43 Mais est-ce qu'on se donne les moyens ou pas de lutter contre ça ?
18:48 La pause à tout de suite.
18:50 Il est quasiment 20h30 et Isabelle Poulot nous rappelle les titres.
19:01 Ce drame dans le Nord.
19:05 Les trois jeunes policiers morts dans une collision hier
19:08 ont été percutés par une Alfa Romeo engagée à contresens et en excès de vitesse.
19:13 Tué lors du choc, le conducteur de 24 ans a été fortement alcoolisé et drogué au cannabis.
19:19 Une enquête est ouverte pour homicide et blessures involontaires.
19:22 Le ministre de l'Intérieur présidera un hommage aux victimes en fin de semaine.
19:27 Pour lutter contre les violences conjugales, le garde des Sceaux a détaillé une série de mesures.
19:32 Elles feront l'objet de décrets ou de projets de loi dans les prochains mois.
19:37 Parmi elles, la création dans chaque tribunal d'un pôle spécialisé dans les violences intrafamiliales
19:42 qui fera l'objet d'un décret à la fin de cet été.
19:45 Ou encore la possibilité pour un juge de prendre des mesures d'urgence en 24h.
19:50 La justice espagnole a ouvert une enquête après de nouvelles insultes proférées contre Vinicius.
19:56 Hier, lors d'un match de championnat à l'attaquant brésilien du Real Madrid,
20:00 c'est plein d'avoir été insulté de sange par des supporters adverses.
20:04 Le parquet de Valence a ouvert des investigations pour un délit de haine présumée,
20:08 une catégorie pénale qui inclut les insultes racistes.
20:12 On va parler de Marseille avec une nouvelle fusillade qui a fait trois morts dimanche matin.
20:16 Mais c'est une sorte d'habitude.
20:19 Les journalistes disent ça, trois morts à Marseille.
20:22 Les auditeurs, les téléspectateurs en ont ça, trois morts à Marseille.
20:25 En fait, c'est le lot commun.
20:27 Chaque jour, les gens sont à la Kalachnikov, règlement de compte, etc.
20:32 Je crois que là, en six mois, on a atteint le nombre de morts de l'année dernière.
20:35 Et effectivement, c'est le trafic de drogue.
20:38 L'enquête a été confiée à la police judiciaire.
20:40 Mais là encore, vous allez sourire, mais tout ce qu'on tente depuis des années ne marche pas.
20:44 Tout. Tout.
20:46 Donc il y a un moment, peut-être, tu peux dire, tiens, on peut peut-être faire autre chose.
20:50 Puisque tout ce qu'on tente ne marche pas.
20:52 Il y a une chose qu'on n'a pas essayé quand même.
20:54 Comment ?
20:55 Il y a une chose qu'on n'a pas essayé, c'est l'ultra-répression.
20:57 Bien sûr, c'est ça qu'on n'a pas essayé.
20:59 Tous les gens de gauche disent "on est dans la répression parce que le code pénal est assez clair".
21:02 Mais on n'a pas essayé vraiment.
21:04 Je veux bien qu'on fasse l'ultra-répression sur Jérôme Fourquet dans un de ses bouquins
21:08 à chiffrer à 250 000 personnes le nombre de personnes qui participent au deal.
21:13 Vous allez coffrer, il faut combien de policiers pour coffrer 250 000 ?
21:17 Qu'est-ce que vous nous dites ? Qu'il n'y a rien à faire ?
21:19 Je ne dis pas ça.
21:20 Moi j'entends ce que vous dites, mais il y a un moment, c'est quoi votre solution ?
21:24 Votre idée c'est quoi au fond quand vous dites ça ?
21:27 Je pense qu'il ne faut pas se raconter d'histoire si on veut…
21:30 Vous avez vu Back Nord comme moi.
21:31 Répondez à ma question.
21:32 C'est quoi votre solution ? C'est quoi votre projet en fait ?
21:36 Écoutez, il faut par rapport à un problème comme ça, on n'échappera pas.
21:40 La société française n'a pas pris conscience de l'ampleur du problème.
21:45 C'est la plus grosse hypocrisie française.
21:48 Je vous pose une question, si vous ne faites pas l'ultra répressif, c'est quoi votre projet ?
21:52 Pardonnez-moi d'insister. Dites-moi votre solution alternative.
21:55 Je pense simplement que le répressif ne suffit pas.
21:58 D'accord, mais rien ne suffit puisque rien ne marche.
22:01 Un grand plan de santé publique dans les 7 millions de consommateurs.
22:04 Il n'y a aucun pays au monde où la répression suffit. Dans le monde occidental.
22:09 Il y a des pays où effectivement il n'y a pas de drogue.
22:14 Dans quel pays occidental la répression a marché ?
22:16 J'entends bien que nous sommes des galaxistes.
22:20 Non, mais oui, la réponse est oui.
22:23 Dans quel pays ça a marché ? En tout cas ça marche mieux en Corée du Sud.
22:27 Je me fiche de votre argument, je le mets par terre.
22:32 La Corée du Sud ce n'est pas un argument non plus.
22:35 Je veux savoir dans quel pays ça a marché et quels moyens ont été mis en place.
22:40 Que ce soit en Occident, voyez, j'en ai rien à faire.
22:42 On a déjà commencé par le début, pourquoi il y a un tel taux de consommation dans notre pays ?
22:46 Pourquoi on a de tels chiffres ?
22:48 Voyez le sujet de Mathilde Cuvillé-Fleurnoy.
22:52 Et je pense qu'avec vous, dans un an, dans cinq ans, dans dix ans, non seulement on sera au même poids.
22:58 Mais avec vous aussi.
23:00 Non, non, non, non, non, alors ça non.
23:02 Moi j'ai plein d'idées à vous proposer.
23:04 Moi j'ai plein d'idées, il n'y a pas de soucis que nous.
23:06 Mathilde, mais il faut avoir du courage.
23:08 Mais c'est une guerre Pascal, c'est une guerre.
23:11 C'est pas de la répression, c'est une guerre.
23:14 Alors vous avez raison, puis j'ai tort.
23:16 Mathilde Cuvillé-Fleurnoy.
23:18 Bah si, c'est possible d'ailleurs, ça arrive souvent.
23:20 Voyez le sujet.
23:21 On est juste en opinion.
23:22 Hier, aux alentours de 5h40 du matin, des tirs ont retenti dans le 11e arrondissement de Marseille.
23:28 En sortie de boîte de nuit, cinq personnes âgées d'une vingtaine d'années ont été prises pour cible à bord de leur véhicule par des tirs de Kalachnikov.
23:35 Trois d'entre eux sont décédés sur le coup.
23:38 Une attaque à la Kalachnikov, à l'arme lourde, qui semble viser cette voiture spécifiquement,
23:45 avec une voiture qui a été utilisée par les auteurs, qui a été retrouvée incendiée un peu plus loin.
23:50 Donc c'est un mode opératoire que l'on connaît bien dans les trafics de stupéfiants.
23:54 Ils sont issus de la cité Félix-Pillatte, à l'opposé du lieu du drame, un quartier pourtant résidentiel.
24:00 Ce qu'on a à déplorer ce matin malheureusement, c'est qu'on se rend compte qu'à Marseille, tout arrive.
24:05 Tout arrive partout, surtout.
24:07 Et c'est extrêmement inquiétant pour les forces de police que nous sommes.
24:12 L'enquête a été confiée à la police judiciaire.
24:15 Les assaillants n'ont toujours pas été retrouvés.
24:17 A ce jour, Marseille dénombre 21 morts depuis le début de l'année liés à des trafics de stupéfiants.
24:23 - Bon, Emmanuel Macron, il l'avait dit, il voulait tout changer à Marseille.
24:28 Elle est là-bas. Grand batage médiatique.
24:31 Vous allez voir ce que vous allez voir.
24:33 Discrédit de la politique. Rien n'a changé.
24:36 Non mais vous vous rendez compte en fait...
24:37 - Il n'est pas là-dessus qui portait son plan honnêtement.
24:39 - Il est venu spécialement à Marseille pour ça ?
24:42 - Non, il a mis des milliards pour rénover les écoles, parce qu'il y a des écoles qui étaient dans des conditions d'insalubrité.
24:49 De la politique, enfin je veux bien, il est parti de l'éloignement, il avait dit que ça changerait.
24:54 - Mais prenons trois exemples, Pascal.
24:55 Les points de deal. On les attaque...
24:57 Politique du chiffre, on attaque les points de deal pour qu'ils ne pourront mettre fin au trafic.
25:02 Ils se réinstallent 48 heures après, l'ensemble des maires d'arrondissement de Marseille le disent.
25:06 Première chose.
25:07 Deuxième chose, on enlève des moyens à la police judiciaire dans notre pays,
25:10 alors qu'on a besoin de moyens de la police judiciaire pour s'attaquer au grand trafic, au donneur d'ordre.
25:16 Notamment avec les relations avec les pays du Maghreb.
25:18 Et puis là, l'amende forfaitaire.
25:21 Les policiers nous disent "on passe notre temps", parce que le préfet nous dit "les statistiques ne sont pas bonnes".
25:26 Aller faire de la contravention sur les consommateurs, il dit "mais ça sert à rien, on y met des heures".
25:30 Donc sur ces trois sujets là par exemple, c'est trois échecs.
25:33 - Personne ne m'empêchera de vous dire que la plupart des gens mis en cause sont soit des étrangers, soit des personnes issus de l'immigration.
25:42 Je pense que c'est un facteur explicatif important de la situation.
25:48 Et deuxièmement, il est évident aussi que le laxisme judiciaire n'arrange pas les choses.
25:54 Donc puisque vous nous demandez des propositions, qui n'ont d'ailleurs rien de révolutionnaire, ça ne changera pas à 100% les choses,
26:02 mais je pense que limiter l'immigration et augmenter les peines, c'est déjà le minimum requis pour tenter de faire quelque chose.
26:11 - J.Williams, tu penses que l'augmentation de la consommation, qui est considérable en France, mais comme dans les autres pays,
26:18 est due à un rapport avec l'immigration ? Et s'il y avait moins d'immigrés, tu penses qu'on n'aurait pas d'autres qui prendraient le relais avec un métier ?
26:26 - Non mais ce n'est pas mon propos du tout. Je parle de la violence.
26:29 La violence, elle a lieu dans des quartiers de très grande immigration, où tu ne peux plus rentrer,
26:36 et où les gens ont un sens de territoire, et si j'ose dire des frontières, beaucoup plus important que l'État lui-même.
26:43 C'est tout ce que je me permets de dire.
26:45 - Alors en marge de Marseille, vous avez peut-être vu cette vidéo terrifiante de ce tueur à gages qui a 18 ans, Matteo.
26:52 Donc il a 18 ans, il a été mis en examen pour trois assassinats récents, liés à deux dossiers de violence dans le milieu des stupéfiants à Marseille.
26:59 Les enquêteurs le soupçonnent d'être impliqué dans six ou sept autres règlements de comptes et d'avoir touché 200 000 euros.
27:06 Mais ce qui est absolument sidérant, c'est que ce garçon se filmait hilar sur les réseaux sociaux, alors qu'il va enchaîner les contrats.
27:13 Écoutez cette séquence.
27:15 - Je vais enchaîner les contrats frérot, je vais redescendre.
27:21 Le soir je vais remonter à Paname.
27:23 Ça va tout baiser, ça.
27:25 Sur la vie de ma mère, tu vas te jurer mon sang.
27:28 Sur la vie de ma mère, tu vas péter un plomb.
27:30 Sur la vie de ma mère, je vais me faire tomber sur un contrat, je suis en train de rigoler.
27:35 - Vous en faites quoi de ce garçon, si les choses sont avérées ?
27:39 Il a été mis en examen pour trois assassinats.
27:41 - Il est perpète, si vous le chopez.
27:43 Il n'y a même pas à discuter là-dessus.
27:45 C'est un tueur.
27:46 - Il a été stoppé par l'ABRI marseillaise.
27:48 - Qu'est-ce qu'on fait d'un tueur ? On le met à perpète.
27:51 - Vous le mettez en dehors de nuire, surtout.
27:54 - Oui, c'est un perpète.
27:55 - Il a été stoppé par l'ABRI.
27:56 Il travaillerait pour une organisation marseillaise impliquée dans le trafic de drogue, la DZ Mafia.
28:02 - Il a 18 ans.
28:04 - Il a 18 ans.
28:05 - En vérité, il est soupçonné d'un neuf meurtre, je crois.
28:08 Mais il est mis en examen pour...
28:09 - Et avec des rémunérations qui sont de 20 000, 30 000, 40 000 euros, est-ce lu ?
28:14 - Je ne veux pas répéter ce que William a dit sur l'immigration, je suis absolument d'accord.
28:18 Ni sur la politique pénale, je suis absolument d'accord aussi.
28:20 Mais il y a d'autres choses.
28:21 Il y a une chose, on ne prend pas assez conscience.
28:23 Mais je pense qu'il faudrait lâcher complètement la bride des policiers et notamment de la PJ,
28:28 mais pas uniquement, qui travaillent sur ces sujets-là.
28:30 Parce que tout à l'heure, Philippe a dit, vous avez vu Backnore, pour moi, la vraie leçon de Backnore,
28:34 c'est que ces gens ne peuvent pas faire leur travail.
28:36 Et d'ailleurs, dans Backnore, au moment où ils veulent faire une vraie saisie,
28:38 où ils veulent vraiment pénétrer dans un immeuble, etc., en fait, ils se font avoir et c'est eux qui finissent en prison.
28:43 Je pense que c'est un des sujets énormes.
28:44 C'est leur lâcher complètement la bride et assumer, assumer que là, pour le coup, là, il y aura des bavures.
28:49 C'est sûr et certain.
28:50 Mais vous avez vu l'accueil dans l'espace médiatique de Backnore et l'espace médiatique,
28:57 ce sont les gens qui forment l'opinion publique.
29:01 Non, d'ailleurs, ils ne forment pas l'opinion publique.
29:03 Non, parce que c'est un marché.
29:05 Voilà, c'est-à-dire qu'ils sont une petite coterie qui est souvent coupée, d'ailleurs, de la réalité de l'opinion publique.
29:15 Ils tentent de la former.
29:17 Mais vous avez vu ce qui a été dit sur ce film ?
29:19 Vous avez vu ce qu'a écrit Libération sur ce film ?
29:21 C'est un film fasciste.
29:22 C'est là où ce que vous dites sur le pouvoir.
29:24 C'est pour ça que l'inversion des valeurs est telle aujourd'hui que c'est tellement incroyable.
29:27 Et n'oublions pas, ne parlez jamais du haut niveau du spectre,
29:29 c'est-à-dire le blanchiment de l'argent sale via le commerce de la drogue dans le monde
29:33 et le commerce des armes.
29:35 Il faudra aussi attaquer les gros bonnets.
29:37 Alors, soyons prudents sur ce que vous avez dit et je me permets quand même de nuancer,
29:42 en tout cas d'apporter, de modérer.
29:44 C'est-à-dire que lâcher la bride et de dire "il y aura des bavures",
29:51 je pense qu'il faut être prudent.
29:54 Et je ne peux pas, en l'occurrence, cautionner l'idée qu'il y ait des bavures.
29:58 Mais non, mais je vais vous expliquer ce que c'est une bavure.
30:00 Dans Bac Nord, en fait, ils finissent en prison parce qu'ils ont récupéré du cannabis qu'ils avaient saisi
30:04 pour dealer avec des informateurs.
30:06 Ça s'appelle une bavure.
30:08 Que leur responsable des groupes les lâche.
30:10 On ne peut pas cautionner qu'il y ait des bavures.
30:14 Le mot "bavure", par définition, c'est que les policiers ont été en dehors des règles.
30:18 Bac Nord, c'est leur hiérarchie qui les lâche.
30:21 Non, non, parce qu'ils sont en dehors de la légalité, c'est ça le problème.
30:24 Quand je dis "des bavures", c'est là qu'il y a le débat.
30:26 Quand je dis "lâcher la bride", c'est qu'il faut élargir ce cadre complètement
30:30 pour qu'ils puissent travailler réellement.
30:31 Aujourd'hui, vous voyez la contrainte qui pèse sur eux,
30:33 je ne parle même pas de la question de la procédure.
30:34 Ils ne peuvent rien faire.
30:36 Ce qu'il faut faire pour les trafics de drogue, c'est ce qu'on a fait pour le terrorisme,
30:40 c'est d'avoir un cadre légal qui n'est pas exactement le même que pour le reste
30:44 où on tient un autre état de droit.
30:46 Parce qu'en réalité, c'est une guerre.
30:49 Ce que montre Bac Nord, c'est que c'est une guerre.
30:51 Il faut un cadre légal différent.
30:53 Ça, ça se défend en matière de répression et de changement de législation.
30:56 Je voudrais revenir sur l'immigration.
30:58 Évidemment, c'est une réalité, Gilles William.
31:01 Je veux dire, elle est factuelle.
31:03 Évidemment que les gros trafics se développent dans les cités
31:06 où il y a beaucoup d'immigration.
31:07 On ne va pas chercher à le nier.
31:09 Quand tu es dans un système où un boulot de chouffe rapporte 4000 euros par mois,
31:17 si ce n'était pas des immigrés, ça serait d'autres qui ne sont pas immigrés.
31:20 Et donc, ce que je veux insister, je veux insister sur le fait que ce mal ronge la société.
31:28 Mais je n'en veux pas.
31:29 Je n'en veux pas à ces gens-là.
31:31 J'en veux à ceux qui les ont fait rentrer en masse comme ça et sans discernement.
31:35 Ce n'est pas la même chose.
31:36 En tout cas, aujourd'hui, il faut trouver une solution.
31:39 Ce que je vous propose, en revanche, c'est d'écouter ce que l'a dit M. Bombard sur le cannabis,
31:46 ce matin, à la France Insoumise.
31:48 Et puis, à un moment, il faudra quand même le dire,
31:51 il va falloir ouvrir le débat en France sur la question de la légalisation du cannabis.
31:55 Parce qu'aujourd'hui, vous avez des effectifs de police
31:58 qui sont utilisés pour aller sanctionner des petits consommateurs,
32:02 mais pas suffisamment de moyens qui sont mis pour remonter les filières.
32:05 Bon, voilà. Donc, lui, la seule chose qu'il souhaite, c'est de légaliser le cannabis.
32:09 Alors, je vous propose de ne pas ouvrir ce débat parce qu'on l'a eu 50 fois.
32:12 Non, mais quand même, je veux le défendre parce qu'il parle du cannabis.
32:15 Il a quand même son collègue Boyard qui se vantait de "dealer la cocaïne".
32:20 C'est quand même moins grave.
32:22 Et alors, j'ajoute un mot.
32:23 Il y a une hiérarchie dans les responsabilités.
32:25 Il y a quatre États américains qui ont légalisé le cannabis.
32:29 Mais ce n'est pas pour ça que c'est bien, en fait.
32:31 Ce n'est pas pour ça que c'est bien. Ça mériterait de faire un bilan critique.
32:34 Mais justement, vous...
32:35 Enfin, je vous assure, je vais essayer de ne pas me mettre en colère.
32:39 Ah non, mais...
32:40 Vous savez ce que c'est que le cannabis qui est vendu aujourd'hui pour les gosses ?
32:43 Mais je sais, oui.
32:44 Vraiment, je vais essayer de ne pas me mettre en colère.
32:46 Vous voulez tuer les gosses, en fait ?
32:49 Non, là, vous vous trompez.
32:51 Vraiment, vous voulez les tuer, les gosses ?
32:53 Vous entendez ce que disent les professionnels ?
32:55 Mais je connais un petit peu aussi, comme vous, je connais un petit peu le sujet.
32:59 Et donc, les défenseurs...
33:01 S'il y a une autre chose, c'est surtout les détournées du cannabis.
33:03 Mais on est évidemment d'accord.
33:04 Eh bien, c'est tout.
33:05 C'est tout.
33:06 Simplement.
33:07 Et puis, demain, vous légaliserez la cocaïne avec les mêmes arguments.
33:10 Ça s'arrête quand, en fait ?
33:12 Je dis juste qu'à un moment donné, dans ce pays, comme on est en échec,
33:16 et comme vous avez dit qu'il fallait ouvrir d'autres solutions,
33:18 vous pouvez faire un bilan des endroits où ça s'est fait,
33:20 voir si ça a marché ou pas.
33:22 Le seul truc qui marcherait, ce serait d'être impitoyable,
33:26 et vous ne voulez pas, pour des raisons...
33:28 J'ai dit le contraire tout à l'heure.
33:29 J'ai dit qu'il fallait un cadre légal différent.
33:31 Mais vous les mettez 10 ans ! Est-ce que vous comprenez ça ?
33:34 Le dealer qui deal, vous le mettez 10 ans la première fois,
33:37 et à perpète la deuxième fois.
33:39 Est-ce que ça vous va ?
33:40 Est-ce que les mecs, les types en question, risquent de se faire tuer ?
33:44 Tous les week-ends, il y en a deux tués, pas simplement à Marseille.
33:46 Et croyez-moi, ça va vite s'arrêter.
33:48 Oui, vous croyez que...
33:49 Oui, je crois.
33:50 Ils n'ont pas peur de mourir au coin de rue,
33:52 par un tir de Kalachnikov de leur mettre 10 ans, ça va leur faire peur.
33:55 Je crois vraiment qu'il faut être...
33:57 Mais comme vous ne voulez pas essayer...
33:58 C'est un débat.
33:59 Je vous ai dit le contraire.
34:01 Allez au Corée du Sud.
34:02 Allez dans des pays où on a fait peur.
34:04 Je dis qu'il fallait une législation spéciale.
34:06 Il y a une chose à dire sur le dernier mot, mais sur les consommateurs aussi.
34:08 Oui, mais parce qu'on est de long et on a d'autres sujets.
34:10 Si vous voulez, je vous laisse enchaîner sur autre chose.
34:12 Je le dirai une autre fois, ça ne va pas.
34:14 Non, mais en fait, sur les consommateurs.
34:15 On n'arrête pas de dire qu'il faut agir sur les consommateurs, etc.
34:18 Il y a un vieux débat en sciences politiques,
34:20 l'arbitrage entre liberté et sécurité.
34:23 Je suis prêt, moi, puisqu'on vient de le vivre sur la période du Covid,
34:26 je suis prêt à abdiquer un peu de ma liberté
34:28 pour aller me faire dépister tous les six mois
34:30 pour prouver que je ne suis pas consommateur de cocaïne,
34:32 consommateur de cannabis, etc.
34:34 Conteste les mômes dans les lycées, on en a déjà parlé ici.
34:36 Oui, mais...
34:37 Oui, je suis d'accord, mais il reste un quart d'heure et on est sur ce sujet-là.
34:42 Contrôle pour tous les gosses au collège et au livre des adultes, ça vous va ?
34:46 Oui, moi, ça me va très bien.
34:47 Tous les trois mois, enchaîne.
34:48 Voilà. Contrôle. Tous les gosses sont contrôlés.
34:51 Très bien.
34:52 Tous les gosses sont contrôlés.
34:53 Ça sera plus intéressant que d'envoyer toute une génération se faire vacciner, croyez-moi.
34:57 Ça dépend pourquoi ?
34:59 Oui, ça dépend pourquoi.
35:00 Je parlais du Covid, évidemment, les gosses de 25 ans.
35:03 J'aurais voulu qu'on parle des Lilas, parce que c'est vrai que...
35:06 Moi, je ne veux pas faire le journal des faits divers, bien sûr,
35:09 mais il se trouve que trois événements se sont percutés ce week-end
35:14 et ils ont tous un sens.
35:15 Ils ont tous un sens.
35:17 C'est pour ça que j'en parle.
35:19 Donc, voyez le sujet de Maéva Lamy sur cet homme qui a été tué
35:23 pour un règlement de compte.
35:25 Il est environ 22h30 lorsqu'une dizaine d'individus empruntent une rue
35:33 située près d'un commissariat et de la mairie.
35:35 Ils encerclent Ryan et ses deux cousins installés sur des chaises.
35:39 L'un des protagonistes se jette sur le jeune homme de 25 ans,
35:43 puis, couteau à la main, l'entaille dans l'aine.
35:46 Son cousin tente alors de lui porter secours.
35:49 Je vois qu'il saigne, je l'essaye de le mettre en PLS,
35:51 j'enlève ma veste, j'appuie sur l'appelé,
35:54 et je prends son téléphone dans sa poche et j'appelle les secours.
35:57 Ils sont partis vite et c'est surtout les cris de mon frère et mes cris
36:00 qui ont averti le vaccinage.
36:01 Selon les proches de Ryan, il aurait été victime d'une descente de quartier,
36:05 un phénomène qu'ils constatent depuis 2017.
36:08 Face à ces affrontements entre membres de cités rivales,
36:11 la tante et l'oncle de Ryan réclament plus de fermeté de la part des autorités.
36:16 S'ils étaient, par les antécédents passés, assez et sévèrement réprimondés
36:21 et punis, et que la justice a fait ce qu'il fallait,
36:24 les jeunes auront peur de faire ce genre de choses, de représailles.
36:28 Multiplier les caméras de surveillance dans les quartiers,
36:31 il faut leur identité, il faut les reconnaître.
36:34 Parce que leur impunité est liée à leur anonymat.
36:37 La famille du jeune dentiste qui exerçait à Pantin
36:40 attend désormais que justice soit faite.
36:42 Une enquête est ouverte et a été confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.
36:47 Écoutez le maire d'Élila qui s'est exprimé.
36:52 La vidéo surveillance n'est qu'un outil,
36:55 et en l'occurrence elle montre que ce n'est pas un outil suffisant
36:58 pour éviter les affrontements, les violences et parfois les drames.
37:01 La ville d'Élila est une ville de 23 000 habitants,
37:03 elle a les moyens d'une ville de 23 000 habitants,
37:05 et elle a besoin d'être aidée, d'être secondée dans son action
37:08 par des acteurs plus puissants, par l'État,
37:11 qui pourront lui apporter des moyens supplémentaires
37:13 qui permettront d'avoir une action encore plus efficace.
37:15 Écoutez la tante de la victime, parce que c'est une femme des quartiers,
37:18 qui réclame précisément d'être aidée.
37:22 On a ce qu'on appelle le phénomène des descentes des quartiers.
37:26 On a habité à Élila depuis 2017,
37:29 et depuis 2017 il y a au moins 3 ou 4 phénomènes du genre
37:32 qui ont entraîné justement la mort d'adolescents,
37:35 d'adolescents jeunes et plus jeunes.
37:37 D'après ce que j'ai cru comprendre, c'est des groupes de cités,
37:40 par exemple d'Élila, qui descendent au Pré-Saint-Gervais,
37:42 et qui frappent et tuent un des leurs,
37:45 et puis après il y aura la revanche du quartier,
37:47 du Pré ou de Pontin vers l'Élila et ainsi de suite,
37:49 et c'est un tourbillon qui ne finit jamais.
37:52 Et s'ils étaient, par les antécédents passés,
37:55 assez et sévèrement réprimandés et punis,
37:58 et que la justice a fait ce qu'il fallait,
38:00 les jeunes auront peur de faire ce genre de choses, de représailles.
38:04 Quand tu fais ça, tu tues un jeune homme et tu prends 2 ans, c'est pas normal.
38:07 On a un souci, un sérieux souci de justice.
38:10 Quelle leçon on donne aux jeunes qui marchent entre guillemets
38:13 sur le chemin de droit et qui se disent "non, nous on fait pas ça".
38:16 C'est pas grave, va tuer, tu vas sortir en 4 mois.
38:19 Pas grave, au maximum tu vas prendre 2 ans.
38:22 Et c'est un témoignage très fort évidemment de cette dame qui est tante de la victime.
38:25 Alors je vous propose de ne pas entamer le débat,
38:27 parce qu'on ne dira rien qu'on ait déjà dit sur ce sujet.
38:31 Mais je voulais vous montrer ces 3 phénomènes
38:33 qui montrent une sorte d'ensauvagement de la société française,
38:35 pardonnez-moi de le dire comme ça.
38:38 Alors en revanche, et là on change complètement de sujet si j'ose dire,
38:41 hier soir, quand on change de sujet,
38:43 même si c'est intéressant de voir comment ces sujets sont aussi traités dans l'espace médiatique.
38:47 Hier soir, France 5 diffusait dans l'émission "La fabrique du mensonge"
38:50 un documentaire intitulé "A faire le la, chronique d'une récupération".
38:53 Bon, ce documentaire analyse la récupération politique et médiatique de ce fait divers.
38:58 Bon, et vous avez beaucoup d'intervenants évidemment.
39:03 Alors par exemple, il y a une dame qui s'appelle Claire Sékai,
39:06 chercheuse au CNRS, spécialiste des médias.
39:08 C'est toujours la même chose, ces gens s'abritent derrière une fonction importante,
39:12 CNRS, pour faire passer des idées d'ultra gauche, etc.
39:16 Bon, vous, vous avez vu ce documentaire hier,
39:20 où on explique qu'en fait c'est une récupération politique.
39:23 Oui, mais j'ai même écrit un article dans le Figaro, Vox,
39:28 ce matin tellement j'étais encoléré par cela.
39:32 Parce que si vous voulez, donc la thèse, c'est que l'affaire de la petite Lola,
39:37 qui a été assassinée dans des conditions épouvantables par une OQTF,
39:42 c'est de la récupération d'extrême droite.
39:45 Donc on pose comme équation que le fait de tirer une leçon politique,
39:49 parce que si l'OQTF n'avait pas été en France, la petite Lola serait vivante.
39:54 Mais le simple fait de le dire, c'est d'extrême droite.
39:56 À supposer même par pure hypothèse intellectuelle absurde,
39:59 bien sûr qu'il y a toujours des récupérations.
40:01 Sur un fait divers, il peut y avoir des récupérations.
40:03 Mais à supposer que ce soit vrai.
40:05 Donc comment qualifier l'affaire Traoré,
40:11 qui a donné lieu à des manifestations invraisemblables,
40:15 y compris en plein Covid, alors que c'était interdit de manifester,
40:20 de la ministre de la Justice, devant le parvis du palais de justice.
40:25 Invraisemblable, dans une affaire rien moins qu'évidente,
40:29 avec un Adama Traoré, personnage assez controversé,
40:33 et rien n'est prouvé contre les policiers, encore moins qu'il soit raciste.
40:37 C'est pas de la récupération d'extrême gauche, là ?
40:41 La Cinq ne fait pas une émission là-dessus.
40:43 Comment appeler l'affaire Floyd ?
40:45 L'affaire Floyd, c'est un million sur le plan planétaire.
40:50 C'est téléviser la mort du pauvre George Floyd,
40:54 et expliquer pendant des mois
40:58 que c'est le racisme systémique des États-Unis,
41:04 et de mettre le genou à terre.
41:08 Là, j'ai plus de mots.
41:10 C'est plus de l'exploitation politique, c'est plus d'instrumentalisation politique.
41:13 Il faudrait créer un autre vocable.
41:15 La Cinq n'envisage pas de faire quelque chose sur cette récupération-là.
41:20 Il y a là...
41:21 Mais il y a un problème sur le service public.
41:23 Vous me l'enlevez. Il y a là un dévoiement.
41:26 J'ai regardé la histoire de M. Karim Ressouli.
41:28 Moi, je la regarde quasiment tous les soirs.
41:30 Il y a un vrai souci.
41:31 Il y a un vrai souci sur la manière dont sont traités les sujets.
41:34 Tout le monde est d'accord.
41:35 Ensuite, il y a un débat.
41:37 Mais le fait que...
41:38 Pardon, je ne comprends pas bien.
41:40 Il y a une émission d'ailleurs intéressante.
41:42 Le fait que l'affaire George Floyd ait eu une résonance,
41:45 et que c'était une véritable déflagration
41:49 à l'échelle de la société américaine,
41:51 c'est un fait, que tu le regrettes ou pas.
41:54 C'est un sujet qui peut être traité.
41:56 Donc, je ne comprends pas dans les dossiers que tu as pris,
42:00 le fait que tu intègres l'affaire George Floyd,
42:02 qui a eu une résonance internationale.
42:04 Alors, Eric Dupond-Moretti...
42:06 Non, mais revenons...
42:08 Tu ne comprends pas ce que je veux dire.
42:10 Eric Dupond-Moretti, c'est ça qui est formidable.
42:12 On en a trop fait sur l'affaire George Floyd.
42:14 Restons sur la fabrique du mensonge.
42:17 Parce que les choses que vous avez dites,
42:19 qui sont les choses de bon sens.
42:21 Aujourd'hui, Eric Dupond-Moretti a dit cette phrase,
42:24 que je trouve incroyable.
42:25 On réécrit l'histoire, si l'OQTF avait été exécuté,
42:28 il n'y aurait pas eu de meurtre,
42:29 donc l'État est responsable du meurtre.
42:31 C'est un syllogisme absolument effrayant.
42:33 Bon, personne ne dit exactement ça.
42:35 Mais en revanche, on dit que si l'OQTF avait été exécuté,
42:38 Lola serait vivante.
42:40 C'est ce que nous disons.
42:42 C'est-à-dire que les simples phrases de bon sens,
42:46 aujourd'hui, ne sont plus dans la société.
42:49 Donc, monsieur, il y a des degrés d'urgence dans l'OQTF,
42:52 on le sait parfaitement.
42:53 Et puis il y a des OQTF que personne ne peut exécuter.
42:57 Je suis désolé. C'est ce qu'il dit.
42:59 Vous vous rendez compte ?
43:00 Pour ces gens d'extrême droite, c'est une belle opportunité.
43:03 Ils en font leur miel, ils se régalent.
43:05 De ça comme des charognards.
43:07 Mais en fait, ce qu'il dit là, monsieur Dupond-Moretti,
43:10 c'est juste une honte.
43:12 C'est juste une honte de dire ça.
43:14 - Les gens qui protestent sur l'affaire Lola,
43:16 les gens qui protestent sur l'affaire...
43:18 Non, mais c'est incroyable.
43:19 Les gens qui protestent sur la manière dont on a tué Lola,
43:22 ça serait forcément de l'exploitation,
43:24 de l'instrumentalisation sordide.
43:26 Mais le fait de dire, à travers la mort de George Floyd,
43:30 le fait d'avoir développé pendant des mois
43:33 qu'il existe un racisme systémique aux États-Unis,
43:36 à propos de cette affaire, n'est-ce pas ?
43:39 Et que les policiers américains sont tous des racistes,
43:46 ça par contre, ça n'est pas sordide.
43:48 Ça, La Cinq n'envisage pas de réfléchir là-dessus.
43:52 - Personne n'a dit ça.
43:53 - Ah non, personne n'a dit cela ?
43:56 - Ce qu'ils sont en train de dire, ce sont les mêmes gens...
43:58 - Les black-lives-matters qui, dans la foulée...
44:02 Pardon, dans la foulée...
44:04 Les black-lives-matters qui, dans la foulée de l'affaire Floyd,
44:07 dans la foulée, sont allés mettre à feu et à sang Portland,
44:12 c'est évidemment pas de la récupération politique.
44:14 - Restons sur la fabrique du mensonge.
44:16 - C'est eux qui fabriquent le mensonge.
44:18 - Oui, mais ça n'a pas de rapport.
44:20 - En fait, ça a complètement rapport.
44:22 Ils fabriquent le mensonge en permanence.
44:24 Et ils nous ont accusés en l'espèce de le fabriquer.
44:27 Je te donne un exemple.
44:28 Ce sont les mêmes gens qui ont exploité pendant des mois,
44:31 pour nous expliquer qu'il fallait qu'on ouvre nos frontières,
44:33 la photo atroce d'un gamin mort sur une plage,
44:36 le petit Elaine, rappelez-vous de ça,
44:37 pour nous expliquer qu'il fallait qu'on ouvre les frontières,
44:39 qu'on accueille tous les Syriens du monde.
44:40 C'est ce qu'ils ont fait.
44:42 Et s'ils nous expliquent au moment où il y a un fait divers
44:44 qui va contre leur idéologie, en l'occurrence une OQTF
44:46 qui exécute la petite Lola,
44:47 qu'ils nous expliquent qu'on fait de l'arrêt de la récupération politique.
44:49 C'est ça qui est un souverain.
44:50 - Tout le monde est fait à récupération politique.
44:52 - Sauf que le problème, c'est la petite Lola.
44:56 - Mais on peut juste souhaiter que les OQTF soient exécutés.
45:00 Quand vous avez un ministre de la Justice
45:02 qui dit cette chose folle, quand même, je le répète,
45:04 il y a des degrés d'urgence dans l'OQTF,
45:07 on le sait parfaitement, on sait pas qui.
45:10 Mais il faut pas dire...
45:12 Parce qu'en fait, Emmanuel Macron a dit
45:13 tous les OQTF seront exécutés.
45:15 Donc il est en train de dire qu'Emmanuel Macron est un menteur.
45:18 C'est ça qu'il dit.
45:20 - Il ne peut pas tous les exécuter.
45:21 - C'est ça qu'il dit.
45:22 - Puisque les pays d'origine...
45:23 - Il dit, en fait, ce qu'il nous dit,
45:26 nous les politiques, on est bidon.
45:28 C'est ça qu'il nous dit.
45:29 N'écoutez pas, on fait que mentir.
45:31 - Mais là, vous avez raison, il fallait pas donner cet objectif.
45:34 Il fallait pas donner cet objectif, c'est vrai.
45:36 - C'est l'erreur.
45:37 - C'est Emmanuel Macron qui donne.
45:39 - C'est ce qu'il dit, on est des bidons.
45:41 On est incapables de faire ce qu'on dit.
45:43 - L'erreur est celle d'Emmanuel Macron.
45:46 - C'est ce qu'il a dit.
45:47 - Il ne fait que constater qu'il y a des OQTF
45:49 qu'on ne peut pas exécuter,
45:51 puisqu'on ne peut pas les renvoyer vers leur pays.
45:53 - Et avec des pays avec qui nous continuons à être en relation
45:55 commerciale, diplomatique...
45:56 - Non mais il dit autre chose.
45:57 Il dit, il y a des degrés d'urgence.
45:59 C'est très intéressant.
46:01 En fait, il admet exactement ce que je pense de cet État.
46:03 Il admet ce que je pense de cet État et de lui,
46:06 c'est que tu ne peux rien faire.
46:08 Donc, on en revient toujours à la même chose,
46:10 il faut changer dans ce pays de logiciel.
46:14 C'est-à-dire que vous pouvez prendre CQFD,
46:16 il te dit qu'on ne peut pas le faire.
46:18 - Mais la réalité...
46:20 - Vous allez changer le logiciel au Maroc, en Tunisie, en Algérie,
46:23 pour prendre au hasard ces exemples ?
46:25 Ça me paraît plus difficile.
46:27 - Juste un mot sur l'utilisation par Ducon Moretti du mot "charognard".
46:29 - Oui.
46:30 - Non mais c'est intéressant.
46:32 Il accuse les gens qui ont été légitimement indignés
46:35 par cette histoire sordide, ces images glauques,
46:38 ces images de vidéosurveillance où on la voyait horribles,
46:40 la description de ce corps, etc.
46:42 On a tous été révulsés par ça.
46:44 On a eu une émotion qui était parfaitement légitime.
46:46 Il nous appelle, nous, charognards.
46:48 Lui qui s'est précipité au chevet du petit Théo,
46:51 qui disait qu'il avait été agressé par des policiers
46:53 avec une matraque,
46:55 pour devenir sodomisé avec une matraque.
46:57 Et il a utilisé lui-même ces termes-là en tant qu'avocat à l'époque.
47:00 Il s'est jeté, lui, comme un charognard, pour de vrai,
47:02 devant les caméras de télévision,
47:04 pour dénoncer cette affaire-là, contre des policiers.
47:06 Il était avocat.
47:08 Il a fait ça tout seul.
47:10 Aujourd'hui, il nous fait ça, on le met tout le temps parlement.
47:13 Il y a une instrumentalisation.
47:15 Mais elle est de partout.
47:17 Alors, ce que je suis en train de dire,
47:19 il y a une instrumentalisation qui serait sordide,
47:24 digne de charognards,
47:26 et il y a des instimulations qui sont au contraire saintes.
47:30 Comme l'a très bien dit Geoffroy,
47:33 utiliser le corps d'un petit garçon sur une plage,
47:37 là c'est une sainte instrumentalisation.
47:40 Il n'y a aucun problème.
47:41 - Alors, avançons, parce que dans les petites nouvelles du jour,
47:43 ça je trouve ça extraordinaire.
47:45 Je vous assure, c'est vous qui dites qu'on va tout terminer dans une obsédité psychiatrique.
47:50 Dans son dernier rapport publié aujourd'hui,
47:52 sur les soutiens publics aux éleveurs de bovins,
47:55 la Cour des comptes formule deux recommandations.
47:58 Accompagner les éleveurs les plus en difficulté
48:00 dans une nécessaire reconversion et une réduction importante du cheptel
48:03 pour les éleveurs bovins.
48:05 C'est-à-dire que vous avez la Cour des comptes aujourd'hui
48:07 qui explique qu'il faut réduire de manière importante le cheptel
48:12 pour sauver la planète.
48:13 - En fait, la Cour des comptes devrait déjà essayer de sauver les éleveurs
48:18 qui se suicident à une fréquence commutable.
48:22 - Je voudrais dire, l'émission de carbone en France,
48:24 sur le monde entier, bon, 1%.
48:26 Et vous avez la Cour des comptes, les petits hommes gris,
48:29 qui explique que les agriculteurs doivent tuer leurs bêtes
48:32 ou changer de métier ou faire autre chose
48:34 parce que manger de la viande n'est pas bon pour le climat.
48:37 Mais enfin, on est où dans ce pays ?
48:40 - Alors que dans le même temps, la Cour du compte devrait s'intéresser
48:42 à l'avenir du frais de ferroviaire, par exemple mettre des marchandises
48:45 sur le train, c'est beaucoup plus important que le nombre des vaches.
48:48 - La Cour des comptes sort de sa compétence.
48:51 - Ils appellent à définir et rendre publique une stratégie
48:53 de réduction du cheptel bovin.
48:55 - Je m'étonne que la Cour des comptes sorte de sa compétence.
48:57 - Je ne m'étonne pas, je ne m'en étonne plus d'ailleurs.
49:02 - La Cour des comptes a des compétences budgétaires et financières.
49:05 A priori, elle n'est pas chargée de dire ce qu'il faut faire pour la planète.
49:09 - Donc vous voulez faire une sorte de suicide français sur l'agriculture ?
49:13 - Les déchets engagés.
49:15 - Avec effectivement une qualité française qui était la viande.
49:18 Mais de toute façon, la viande, je vous annonce qu'on ne pourra plus en manger,
49:20 bien sûr, dans 10 ans, dans 20 ans.
49:23 Ou en tout cas, ceux qui en mangeront seront criminalisés
49:26 parce qu'on expliquera que c'est mauvais pour la planète de manger de la viande.
49:29 - Non mais la réalité, c'est que l'idéologie pénètre partout.
49:36 Il n'y a plus de zone professionnelle où l'idéologie ne pénètre pas.
49:42 Donc pourquoi voulez-vous que cette triste loi
49:45 ait une dérogation à la Cour des comptes ?
49:47 Il n'y a aucune raison.
49:49 - Même les revues scientifiques, comme Science et Nature,
49:57 dans d'autres domaines, sont contaminées par exemple par l'idéologie woke.
50:01 Donc il n'y a aucune raison que l'idéologie ne pénètre pas.
50:03 - Je vous assure, c'est une expression que j'emploie un petit peu beaucoup en ce moment,
50:07 et je vais arrêter de l'employer, mais c'est une œuvre d'art.
50:09 Franchement, la Cour des comptes...
50:12 - Ça mérite d'être suivi en détail.
50:14 - La Cour des comptes qui recommande une réduction importante du cheptel en France,
50:17 mais le ministre de l'Agriculture, il dit quoi ?
50:20 Il ne dit pas "mais occupez-vous de..."
50:22 - Je pense qu'il va réagir.
50:24 - Dans les petites infos des dernières heures,
50:27 vous avez Wellbeck qui a publié un livre intitulé "Quelques mois dans ma vie".
50:30 - Alors qu'est-ce qui se passe ?
50:32 - Je ne sais pas.
50:34 Il a donné une interview au journal du dimanche,
50:36 il a dit "je pense sincèrement que Depardieu est innocent, les femmes mentent".
50:40 Il a dit aussi "c'est devenu l'inverse de la fable de La Fontaine,
50:43 indulgente avec les petites ordures brutales et dangereuses,
50:46 surtout lorsqu'il s'agit de mineurs, la justice se veut impitoyable avec les puissants".
50:50 J'avais trouvé également l'affaire Fillon-Imperette,
50:53 c'était quand même la première fois que le couple justice-médias
50:55 a modifié le résultat d'une élection présidentielle.
50:58 Les affaires Sarkozy et Balkany aussi.
51:01 Donc voilà ce qu'il a dit dans le journal du dimanche.
51:03 Il a un peu parlé de vous aussi dans son livre.
51:05 - Et de vous.
51:07 - Il est pas...
51:09 - On est un peu déçus.
51:11 - Et nous on peut crever.
51:13 - On ne compte pas.
51:15 - Il est pas gentil.
51:17 - Laisse-la en vache pour faire un peu.
51:19 - Dans les petites nouvelles du jour, je salue notre excellent confrère
51:22 Jean-Michel Apathy qui va rejoindre l'émission "Quotidien".
51:25 Il cherche un chroniqueur un peu de droite, sans doute.
51:28 Et quelqu'un vraiment d'engagé.
51:31 - Bien sûr.
51:33 - Qui sait prendre des risques.
51:35 - Et ils se sont dit, ils ont cherché, ils ont regardé un peu ces news,
51:39 nos amis de "Quotidien".
51:42 Golden Adels répond pas mal, oui je crois, les gens de "Quotidien".
51:45 Non on va prendre Jean-Michel Apathy.
51:47 - Ça veut pas sourire.
51:49 - Alors que j'étais avant.
51:51 - Non mais c'est très intéressant.
51:53 - On lui souhaite le meilleur.
51:55 - Comme ça il pourra, effectivement.
51:57 Alors je pense qu'il parlera de nous.
51:59 - On ne peut l'exprimer.
52:01 - Je pense qu'il parlera de nous.
52:03 Alors il arrête toutes ses collaborations.
52:05 Il était sur LCI, il était sur Célèbdo, il était sur Bruno Enco.
52:09 Il faisait plein de choses, il arrête tout.
52:12 Il est en exclusivité.
52:14 - Pour faire le "Quotidien".
52:16 - Chez M. Marquez.
52:18 - Pour faire un édito politique quotidien sur la Une.
52:22 - On l'écoutera avec attention.
52:25 - Bien sûr et ça sera pas du tout...
52:27 - Il y a respect.
52:29 - Et ça sera évidemment une couleur qu'on peut imaginer.
52:33 C'est les 99 ans de Charles Aznavour, il aurait eu 99 ans aujourd'hui.
52:37 C'est les 86 ans également de Guy Marchand.
52:39 Donc voilà ce qu'on pouvait dire.
52:41 Vous avez toutes les infos ce soir.
52:43 Et alors une grande nouvelle, vous avez remarqué quelle heure il est ?
52:46 - Eh oui !
52:48 - Et on est encore à l'antenne.
52:50 Eh oui monsieur.
52:52 Voilà une bonne nouvelle.
52:54 Tous les soirs, vous nous avez aimés, vous en aurez 10 minutes de plus.
52:58 Et il va se remercier M. Néjar.
53:00 Merci M. Néjar vous dites.
53:02 Soyez gentil, 10 minutes de plus.
53:05 Parce que les gens, ça marche bien.
53:08 10 minutes de plus et puis après,
53:10 peut-être minuit on va terminer.
53:12 - Il y a Olivier aussi.
53:14 - Olivier.
53:15 - Nous sommes corvéables, merci.
53:16 - Olivier, Olivier était...
53:17 Alors vous n'étiez pas là la semaine dernière ?
53:19 - Ça ne vous a pas échappé ?
53:20 - Ah non.
53:21 - Ça me fait plaisir déjà.
53:22 - Vous étiez à Cannes je suis sûr.
53:23 - Je n'étais pas très loin de Cannes.
53:24 Je n'étais pas à Cannes.
53:26 - Parce que ça vous manquait.
53:27 Parce qu'Olivier évidemment, on connaît Olivier.
53:29 - Vous savez que c'est la pire des questions qu'on puisse me poser aujourd'hui.
53:32 Alors c'était comment au Cannes ?
53:34 - Bien sûr que ça me manque.
53:35 - Le Cannes un peu, l'atmosphère.
53:36 - Ce qui me manque, c'est de ne pas parler avec vous à 10h30
53:38 après la sortie du film comme ça, à chaud.
53:40 J'adorais ça.
53:41 - J'aimerais bien faire une fois moi le festival
53:43 pour voir l'atmosphère, les films.
53:45 - Eh bien soyez sympa et tirez vos réponses.
53:47 - Mais les gens vont vraiment voir les films, les festivaliers ?
53:49 - Ah non, 3 par jour.
53:50 - Oui.
53:51 - 3 par jour.
53:52 - Mais par exemple, il y a des gens qui dorment,
53:53 qui récupèrent dans la salle un peu, parfois,
53:55 parce que la nuit a été rude.
53:56 - Tous les films ne sont pas passionnants.
53:57 Il arrive d'avoir un film turc de 3h30
53:59 qui peut parfois faire son nom.
54:01 - Est-ce que vous pouvez intervenir ?
54:03 - Voilà, est-ce que vous pouvez intervenir ?
54:05 - Franchement, parfois...
54:06 - Non mais écoutez, je retire ce que vous avez dit pour...
54:09 - Modérez, modérez vos propos.
54:11 - Voilà, ça...
54:12 - En version originale.
54:13 - Non, non, en version originale.
54:14 - Oui.
54:15 - Vous avez vu Jeanne du Barry ?
54:16 - Bien sûr.
54:17 - Vous avez aimé ?
54:18 - J'ai beaucoup aimé Jeanne du Barry.
54:19 - Il me paraît que c'est bien.
54:20 - Maiouane, pour nous, c'est la queen.
54:21 - J'aime bien.
54:22 - Elle a fait quelque chose...
54:23 - Arrête !
54:24 - C'est la queen.
54:25 - Ça suffit.
54:26 - Je vous la mettais au plus haut niveau.
54:29 - Et on salue Johnny Depp aussi.
54:30 - Maiouane.
54:31 - La scène de l'adieu au roi.
54:32 - Oui.
54:33 - Vous l'avez vu aussi ?
54:34 - Oui, j'ai voulu voir ça.
54:35 - Vous l'avez vu ?
54:36 - J'adore, j'adore.
54:37 - Le réveil du roi est pas mal.
54:38 - Vous, vous n'allez...
54:39 Le dernier film que vous avez vu, c'est Bénure.
54:40 Vous n'allez pas au cinéma.
54:41 Vous n'allez pas au cinéma dans les salles.
54:42 - Mais...
54:43 - Non mais c'est vrai.
54:44 Vous avez vu quoi ?
54:45 Le Vieux Fusil ?
54:46 - Non mais vous...
54:47 - C'est quoi le dernier film que vous avez vu ?
54:48 - Vous, vous...
54:49 Écoutez, vous, vous venez de citer pratiquement mes deux films préférés.
54:53 Bénure, j'ai dû le voir 20 fois.
54:55 - Attendez, c'est fini parce que là je...
54:56 - Non mais je peux vous raconter Bénure ?
54:57 - Non mais bien sûr, arrête ton chat.
54:59 - Mets ça là.
55:00 - S'il te plaît.
55:01 Bon, c'est fini, il est 21h04.
55:03 Alors, c'est vous qui prenez à l'instant, ne restez sur l'antenne.
55:07 Bien évidemment, parce que vous prenez à l'instant vraiment le...
55:11 - Dès que vous me laissez.
55:13 - Et nous comment on fait ?
55:14 - Comment vous laissez ?
55:15 - Et je remercie parce que je ne les ai pas remerciés.
55:17 Je ne les ai pas remerciés, je remercie...
55:19 - Ah oui.
55:20 - Je remercie Justine Serchera qui était avec nous,
55:22 Jean-Luc Lombard qui était à la réalisation,
55:23 Philippe qui était au son,
55:24 Philippe qui était à la vision,
55:26 Benjamin Nau,
55:27 Baptiste Domergue,
55:29 je pense que c'était sa première à Baptiste Domergue,
55:31 donc qu'il soit le bienvenu parmi nous,
55:33 et Justine Serchera donc.
55:34 À vous, cher Olivier.
55:36 - C'est vous qui lancez le générique normalement.
55:38 - Ah, ben alors je lance.
55:39 - Allez lancer.
55:40 - Je lance, tchac, le générique.
55:42 - Merci.