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Au programme de "Bistro Libertés" :
- Immigration : une situation sans fin ? Que penser des atermoiements du gouvernement sur la loi immigration ? La situation de Mayotte préfigure-t-elle la situation de la France métropolitaine ? Peut-on encore faire marche arrière ?
- Comment combattre le wokisme ? Qui sont les wokistes et comment les contrer ? Pourquoi gagnent-t-ils encore du terrain ? Quel est la responsabilité des médias et des pouvoirs publics dans son développement ?

Pour en parler, l’invité spécial d’Eric Morillot est Gilles-William Goldnadel, un avocat de combat. Il est dans la ligne de mire du MRAP et autres professionnels de l’antiracisme qui l’accusent de nouer des liens avec les diables de l’extrême-droite.
Il a défendu Patrick Buisson, Génération identitaire, Florian Philippot contre l’État du Qatar ou Oriana Fallaci, contre le MRAP, la LICRA et la LDH pour son livre jugé islamophobe. Il a défendu gratuitement Anne Kling contre le MRAP pour un tract liant immigration et insécurité.
Il est aussi chroniqueur sur le site Atlantico et en 2017 pour "Les Terriens du dimanche !" avec Thierry Ardisson. Gilles-William Goldnadel est maintenant un pilier de CNEWS où il dénonce la profonde dépression de l’homme occidental, accablé par la honte du passé et le wokisme anti-occidental.
Il sera confronté à Virginie Tellenne (Frigide Barjot), Mike Borowski, Greg Tabibian (j’suis pas content TV) et Rémi Tell.

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00:00:00 [Générique]
00:00:13 Bienvenue à Bistro-Liberté, le débat libre et non conformiste.
00:00:16 Au sommaire de cet épisode...
00:00:18 [Générique]
00:00:22 L'immigration, une situation sans fin.
00:00:25 [Générique]
00:00:29 Et en seconde partie, comment combattre le wokisme ?
00:00:32 [Générique]
00:00:36 Pour en parler, l'invité spécial d'Éric Morillot est un avocat célèbre
00:00:41 qui défrait la chronique pour ses positions contre l'islamisme.
00:00:45 Il est dans la ligne de Myr du MRAP et autre professionnel de l'antiracisme.
00:00:50 Il l'accuse de nouer des liens avec l'extrême droite.
00:00:54 Il a défendu Patrick Buisson, Génération Identitaire, Florian Philippot.
00:00:58 Il a défendu gratuitement Anne Kling contre le MRAP
00:01:02 pour un tract liant l'immigration et l'insécurité.
00:01:06 Soutien d'Israël et engagé très à droite,
00:01:09 il se présente comme un juif de combat mais non croyant
00:01:13 et se définit comme sécuritaire, réactionnaire et partisan d'une révolution conservatrice,
00:01:19 se réclamant de la droite sauciflard.
00:01:22 Il est l'auteur d'une dizaine de livres dont les deux derniers sont
00:01:25 "Névroses médiatiques" et "Manuel de résistance au fascisme d'extrême gauche".
00:01:30 En 2010, il déclare que le véritable danger antisémite
00:01:34 ne vient plus en France du Front National
00:01:37 mais des jeunes musulmans de banlieue et de leurs complices,
00:01:41 les alter-mondialistes.
00:01:42 En café, c'est aussi un chroniqueur sur Atlantico
00:01:46 et en 2017 à l'émission "Les terriens du dimanche" de Thierry Ardisson.
00:01:50 C'est maintenant un pilier de CNews,
00:01:52 cet avocat de combat contre les pros du racisme anti-blanc
00:01:56 est parmi nous ce soir,
00:01:57 je vous demande d'accueillir
00:01:59 Gilles William Goldadel !
00:02:02 [Applaudissements]
00:02:06 - Bonsoir Maître,
00:02:08 ravi de vous recevoir, je vous en prie.
00:02:11 Merci à vous tous d'être là.
00:02:13 [Applaudissements]
00:02:17 Eh bien nous sommes ravis de vous recevoir,
00:02:19 donc je crois que c'est la première fois que vous venez dans Bistro Liberté,
00:02:22 Maître Goldadel.
00:02:23 - Oui, oui, là j'ai vu ce que vous faisiez, ça me plaît bien.
00:02:25 - Eh bien écoutez, en tout cas...
00:02:26 - Je ne me suis pas fourvoyé apparemment.
00:02:27 - Attendez de voir la fin de l'émission.
00:02:29 - Surtout très bien.
00:02:30 - Bon, alors en tout cas,
00:02:32 comme il est de coutume dans cette émission,
00:02:34 je vous présente les sociétaires d'un jour qui vont nous accompagner
00:02:36 tout au long de cette émission.
00:02:38 Tout d'abord, Galantriobige,
00:02:39 à votre droite, eh bien c'est Virginie Telen,
00:02:42 alias Frigide Barjot,
00:02:44 bien connue pour avoir... - Je la connais déjà.
00:02:46 - ...organisé la manif pour tous
00:02:48 et qui préside aujourd'hui...
00:02:49 - L'Avenir pour tous !
00:02:51 - ...car il y a un avenir pour tout le monde.
00:02:52 - On est ravis de vous accueillir,
00:02:54 chère Virginie, on vous applaudit.
00:02:55 - Moi aussi, et d'être avec notre cher maître Vinz Mungard,
00:02:59 que je voyais à l'époque aux grosses têtes, je me souviens.
00:03:04 - Aux grandes gueules. - Aux grandes gueules, pardon.
00:03:06 - Frigide, enfin Virginie, je ne sais pas.
00:03:08 Bon, je crois que...
00:03:09 Bon, tu, puisqu'on se connaît, on va se tutoyer.
00:03:11 Tu voulais dire un petit mot, je crois, mais rapide.
00:03:13 - Oui, et très rapidement, pour dire toute ma joie,
00:03:15 de savoir qu'enfin,
00:03:17 les médecins suspendus, les infirmières,
00:03:19 sont rentrés travailler ce lundi,
00:03:22 et c'est une grande joie, même si c'est quand même bien tardif
00:03:25 et sans indemnité, ce qui est beaucoup moins bien.
00:03:27 - On peut les applaudir. - Bravo.
00:03:29 - À tes côtés, mon cher Virginie,
00:03:33 on est ravis de le retrouver,
00:03:35 c'est Rémi Tell, un essayiste qui sort dans quelques jours,
00:03:38 je crois, son premier roman,
00:03:40 donc le vieux témoin aux éditions du Verbo.
00:03:42 Soyez bienvenue, Rémi.
00:03:43 - Merci, Éric. J'ai envie d'être là.
00:03:47 - Et puis, bien sûr, alors là,
00:03:49 ce sont les habitués, Bistro Liberté,
00:03:51 c'est un petit peu nos pets de chou,
00:03:54 je l'ai fait à chaque fois, mais je ne peux pas m'en empêcher.
00:03:56 Tout d'abord, Mike Borowski,
00:03:58 il est journaliste à Radio Courtoisie, on peut l'applaudir.
00:04:00 Il a son fan club.
00:04:04 Et enfin, Greg Tabibian,
00:04:08 qui est à la tête de la chaîne YouTube,
00:04:10 qui cartonne, il commence déjà à picoler,
00:04:12 on n'a même pas commencé l'émission.
00:04:13 - Je suis le seul.
00:04:14 - À la tête de la chaîne YouTube, je ne suis pas content de TV,
00:04:16 il n'est jamais content.
00:04:17 Alors, une soirée chargée,
00:04:22 donc deux débats,
00:04:23 qu'on va aborder dans quelques instants.
00:04:26 Mais tout d'abord, cher Gilles William,
00:04:28 comme à notre habitude,
00:04:29 nous allons commencer par un cours tête à tête,
00:04:31 entre vous et moi,
00:04:32 au cours duquel nous allons aborder
00:04:33 quelques sujets d'actualité
00:04:35 que nous ne traiterons pas
00:04:36 lors des deux débats
00:04:37 qui vont donc animer cette soirée
00:04:38 sur l'immigration, je le rappelle,
00:04:40 et sur le wokisme des débats animés,
00:04:42 j'en suis certain.
00:04:43 Alors d'abord, avant de commencer cette interview,
00:04:45 on a vu dans la présentation
00:04:47 qu'il était assez difficile de vous définir.
00:04:49 Avocat, essayiste, militant,
00:04:51 à la frontière de la politique et du journalisme,
00:04:53 comment est-ce que vous vous définissez,
00:04:55 Gilles William ?
00:04:56 - Je ne sais pas moi-même.
00:04:57 - Ah bon ?
00:04:58 - Franchement, je ne sais pas moi-même,
00:04:59 je fais beaucoup de choses.
00:05:01 - Vous êtes comme un citoyen engagé, en toutes choses.
00:05:03 - Ah oui, certainement, je suis un citoyen engagé,
00:05:06 mais comment vous dire,
00:05:09 je suis quand même une sorte de touche-à-tout.
00:05:11 Je l'assume,
00:05:13 c'est-à-dire que je ne serai jamais
00:05:15 le premier en rien,
00:05:16 puisque je suis touche-à-tout.
00:05:18 Mais c'est ma vie,
00:05:20 c'est ma vie, elle me convient,
00:05:22 je n'en suis pas mécontent.
00:05:24 Il se trouve que je suis quelqu'un qui,
00:05:26 contrairement à mon père, je le disais
00:05:29 à notre ami Martial,
00:05:32 je n'arrive pas à me désintéresser.
00:05:36 Je prends les choses au sérieux,
00:05:39 j'ai des enfants,
00:05:41 donc leur avenir m'importe.
00:05:44 Donc oui, je suis pleinement engagé
00:05:47 en tant qu'avocat,
00:05:49 et je suis pleinement engagé
00:05:51 en tant qu'essayiste,
00:05:53 et je suis pleinement engagé
00:05:55 en tant qu'homme de médias.
00:05:58 - En tant que militant politique,
00:05:59 un petit peu quand même ?
00:06:00 - Non, non, non, non, non, pardon,
00:06:04 je n'ai aucune vanité particulière.
00:06:07 - Vous n'êtes pas membre d'un parti politique ?
00:06:08 - Je ne suis plus membre d'un parti politique.
00:06:11 - Vous l'avez été ?
00:06:12 - Je l'ai été, oui, je l'ai été.
00:06:14 - Lequel ?
00:06:15 - J'étais secrétaire national de l'UMP,
00:06:19 chargé des médias.
00:06:21 Et comme j'ai vu que ces gens-là,
00:06:25 que je ne renie pas du tout,
00:06:27 j'ai encore beaucoup d'amis,
00:06:29 mais ne s'intéressaient pas au combat culturel,
00:06:32 n'ont pas compris qu'on devait gagner d'abord
00:06:35 la bataille des idées,
00:06:37 la bataille des esprits,
00:06:39 si on voulait changer les choses
00:06:41 qui paraissent irrémédiables.
00:06:43 À la limite, j'étais marqué pour rien,
00:06:46 et ça ne m'apportait rien.
00:06:48 Et d'ailleurs, les députés, etc.,
00:06:50 qui étaient mes amis,
00:06:51 ne s'intéressaient pas beaucoup
00:06:53 à ce que j'écrivais dans le Figaro ou ailleurs.
00:06:55 Donc lorsque Sarkozy est arrivé,
00:06:59 il m'a gentiment proposé de conserver mon poste,
00:07:03 mais ça ne m'intéressait plus.
00:07:05 - Et pour reparler franchement,
00:07:06 puisque vous n'êtes pas connu
00:07:07 pour avoir votre langue dans votre poche,
00:07:09 sans être indiscret,
00:07:10 vous avez voté pour qui en 2002 ?
00:07:12 - 22, pardon.
00:07:13 C'est marrant d'ailleurs, le lien.
00:07:15 - 2022 présidentielle.
00:07:16 - Je n'ai pas voté pour M. Macron.
00:07:18 - Vous avez voté pour Marine Le Pen ?
00:07:20 - Je n'ai pas voté pour M. Macron.
00:07:21 - Mais vous avez voté ?
00:07:22 - Je n'ai pas voté au deuxième tour.
00:07:24 - D'accord.
00:07:25 Il y a des personnalités politiques
00:07:26 qui trouvent vraiment plus de crédit à vos yeux ?
00:07:30 - En ce moment ?
00:07:32 - De manière générale ?
00:07:34 - De crédit, non,
00:07:36 mais je n'ai rien ni contre Marine Le Pen
00:07:42 ni contre Éric Zemmour.
00:07:44 J'ai cependant des nuances,
00:07:46 et avec l'une et avec l'autre.
00:07:48 Parce qu'on ne peut pas penser exactement la même chose.
00:07:52 - La droite LR, vous y croyez encore, vous, personnellement ?
00:07:55 Elle a encore un avenir, selon vous, cette droite-là ?
00:07:58 - Je n'ai pas d'exclusif.
00:08:00 Moi, je suis pour l'union des droites.
00:08:02 - Très bien.
00:08:03 - Si vous voulez, moi, je suis pour l'union des droites.
00:08:05 J'ai vu Wauquiez il n'y a pas très longtemps,
00:08:07 qui ne m'inspire d'ailleurs que de la sympathie.
00:08:10 Donc, je serai...
00:08:13 Je n'ai pas d'ennemi à droite, si vous voulez.
00:08:15 Je ne veux pas jeter l'exclusif.
00:08:17 - Et vous vous engagez en politique ?
00:08:18 Vous vous réengagez en politique ?
00:08:19 Ça pourrait être possible ?
00:08:20 - Non, ce n'est plus mon truc.
00:08:22 Je pense que je peux user de mon influence davantage
00:08:27 si justement je suis hors du jeu politique.
00:08:31 C'est un exercice très ingrat à la politique.
00:08:36 Donc, je ne tire aucune vanité particulière de ne plus en faire.
00:08:42 Mais je n'ai peut-être pas les qualités totalement requises
00:08:45 de mettre un peu trop...
00:08:49 Il faut savoir, quand on fait de la politique,
00:08:52 il faut savoir de temps en temps...
00:08:54 Je ne suis pas du tout dans le jugement négatif,
00:08:56 mais il faut de temps en temps ne pas déplaire, etc.
00:09:00 Ce n'est pas là où je brille le plus.
00:09:02 C'est tout.
00:09:03 Donc, je pense que là où je suis,
00:09:06 c'est là où je fais le mieux pour les camps.
00:09:10 Je dis les camps parce que mes combats sont en Israël comme en France.
00:09:14 Ou en France comme en Israël.
00:09:15 - On va y venir, oui.
00:09:16 - Ce sont les urgences.
00:09:17 Mais c'est là où je fais le plus de bien ou le moins de mal.
00:09:21 - Vous parliez de l'union des droites récemment.
00:09:23 Le Rassemblement national a été l'objet d'attaques
00:09:25 de la part d'Éric Zemmour qui a dénoncé l'antisémitisme
00:09:27 qui régnerait selon lui toujours.
00:09:29 Vous en pensez quoi ?
00:09:30 - Je pense qu'il a vraiment tort.
00:09:32 Je pense qu'une très grande divergence
00:09:36 qui m'oppose à Éric Zemmour,
00:09:39 nonobstant notre amitié très longue depuis plus de 40 ans,
00:09:43 qui perdure, et l'estime, je crois, réciproque,
00:09:46 c'est que je n'ai pas aimé, et je le lui ai dit,
00:09:49 la manière dont il a attaqué dès le départ Marine Le Pen.
00:09:56 Je pense que ça n'était pas habile,
00:09:59 ni pour elle, ni pour le camp de la droite,
00:10:02 ni pour lui-même.
00:10:04 Je pense que c'était une erreur tactique,
00:10:06 c'était une erreur stratégique,
00:10:08 c'était une erreur politique,
00:10:10 qui ne commet pas d'erreur.
00:10:11 Mais ça, vous voyez, là,
00:10:13 vous appuyez là où ça fait mal,
00:10:15 je pense que ça n'était pas à faire.
00:10:18 - Un petit mot sur votre métier d'avocat,
00:10:20 bien que vous ayez officiellement pris votre retraite,
00:10:22 je crois que vous le regrettez, ça, puisque...
00:10:24 - Oui, le roi des cons.
00:10:26 Je suis celui, je ne pensais pas que ma carrière d'avocat,
00:10:30 non seulement se poursuivrait,
00:10:32 mais serait encore plus importante.
00:10:35 Et comme un idiot, j'ai pris ma retraite
00:10:38 alors que je continue d'exercer,
00:10:40 ce qui fait que je touche une retraite assez modeste,
00:10:44 alors que je prie encore des cotisations importantes
00:10:47 qui ne sont pas prises en compte pour la retraite à venir.
00:10:50 J'aurais dû consulter un avocat, comme j'ai dit.
00:10:53 - D'où est venue votre passion
00:10:56 pour ce métier d'avocat, chez William Gallagher ?
00:10:59 - Sur le tard. J'étais disque jockeur à Londres.
00:11:02 - Ah oui, ça, franchement, on pensait ça.
00:11:04 - Donc ma carrière scolaire était assez médiocre.
00:11:08 - Vous vous entendez qu'on peut avoir
00:11:10 une carrière scolaire médiocre et devenir avocat ?
00:11:13 - C'est tout à fait compatible.
00:11:15 - C'est assez valorisant.
00:11:16 - Non, mais même mes études ont été également médiocres.
00:11:19 J'avais tendance davantage à courir les filles qu'autre chose.
00:11:23 Et puis, finalement, c'est quand j'ai travaillé gratuitement,
00:11:27 étant étudiant pour un avocat,
00:11:30 que ça a commencé à me plaire pas le droit,
00:11:33 mais d'être un peu le porte-parole
00:11:35 de ceux qui parlaient peut-être un peu moins bien que moi.
00:11:38 Et j'étais pris de passion pour ce métier
00:11:41 quand j'ai commencé à l'exercer, pas avant.
00:11:44 - Quelles sont les affaires qui vous ont le plus marqué
00:11:46 en tant qu'avocat renommé ?
00:11:47 - Oh, il y en a tellement, écoutez, là.
00:11:49 Vraiment, ça, c'est difficile.
00:11:50 - Si il y en avait qu'une à choisir.
00:11:52 - C'est difficile, c'est toujours les dernières.
00:11:53 Là, j'ai plaidé pour la famille Knoll,
00:11:55 où j'ai fait condamner pour antisémitisme
00:11:58 le meurtrier tortionnaire.
00:12:02 C'est une affaire qui me marque.
00:12:04 Mais si je recule dans le temps,
00:12:08 l'Angola Ghett m'a beaucoup marqué aussi.
00:12:11 Il y a beaucoup de petites affaires,
00:12:13 ou d'affaires importantes, mais qui ne sont pas médiatiques,
00:12:16 qui m'ont marqué aussi.
00:12:18 Très sincèrement, c'est très difficile pour moi,
00:12:21 l'affaire Alimi, ma meurtrie.
00:12:25 Vraiment, j'aurais du mal à vous en parler.
00:12:28 D'autant plus que je ne suis pas tellement
00:12:30 quelqu'un à regarder derrière moi.
00:12:32 Donc, j'ai du mal à vous dire quelle est l'affaire.
00:12:35 Et puis, il y a beaucoup d'affaires
00:12:36 qui ne m'ont pas marqué, mais meurtries,
00:12:38 par l'injustice, par la manière dont les gens ont été traités.
00:12:42 J'ai vécu des injustices.
00:12:45 Oui, non, je ne peux pas vous dire.
00:12:48 Sincèrement, je n'aurais rien d'autre à vous dire.
00:12:50 - Le passage du prétoire au ministère,
00:12:52 je pense évidemment à Eric Dupond-Moretti.
00:12:54 Vous en pensez quoi ?
00:12:55 - Que du mal.
00:12:56 Non, mais que du mal.
00:12:57 Vous savez, je lui ai dit...
00:12:59 - Vous le connaissez un peu, oui ?
00:13:00 - Je suis même copain avec lui en tant que copain.
00:13:02 - Ah oui.
00:13:03 - En début de vie, il a un genre sympa du coup.
00:13:05 - J'aime beaucoup Dupond,
00:13:07 et je n'aime pas beaucoup Moretti.
00:13:08 La réalité, elle est là.
00:13:10 Non, mais c'est vrai, j'aime Dupond, l'avocat,
00:13:12 et j'aime moins Moretti, celui qui fait de la politique,
00:13:14 et celui qui garde des seaux.
00:13:16 - Il est de l'honneur à l'Assemblée nationale.
00:13:17 - Oh, c'est pour ce qui me choque le plus.
00:13:18 - On est bras de deux.
00:13:19 - Non, ce n'était pas terrible,
00:13:20 mais je lui ai dit, quand il est devenu avocat,
00:13:24 je lui ai dit, tu as été l'un des meilleurs avocats d'assises,
00:13:29 et tu vas être l'un des pires gardes des seaux.
00:13:32 - Ah, vous lui avez dit ça.
00:13:33 Vous l'avez apprécié, je pense.
00:13:35 - Mais je le lui ai rappelé, ses propres paroles,
00:13:38 ses propres propos, à LCI,
00:13:40 - Oui, c'est vrai.
00:13:41 - Chez mon ami Audrey Grespeau,
00:13:43 et il a dit, et il était à raison,
00:13:45 mais ça serait un gag, ce n'est pas mon métier.
00:13:48 - Vous voulez que je vous le signe, c'était ça.
00:13:50 - Oui, enfin, ce n'est pas mon métier, je le ferai très mal,
00:13:54 d'ailleurs, je ne le ferai pas mieux que lui.
00:13:56 Mais le pauvre, en plus, il n'avait pas encore franchi
00:13:59 l'UIS de la place Vendôme, là où il est,
00:14:02 que déjà, il était attaqué par tous les syndicats de la magistrature,
00:14:06 pas seulement le syndicat de la magistrature gauchiste,
00:14:09 l'union...
00:14:10 - Il est même mis en examen dans une...
00:14:12 - Il lui est arrivé tous les malheurs,
00:14:14 parce qu'il avait eu tellement, un peu comme moi,
00:14:17 son franc parlé avec certains magistrats,
00:14:19 qu'il s'est fait avoiner tout de suite.
00:14:22 J'étais même étonné, quand même,
00:14:25 parce qu'il ressemble plus à l'idéologie des magistrats
00:14:29 que celui qui vous parle.
00:14:31 Nonobstant, le fait qu'il pense comme eux,
00:14:34 le fait qu'il ait osé, de temps en temps,
00:14:39 leur tenir la dragée haute, suffisait à légitimer leur ire.
00:14:44 Donc, non, mais ne me demandez pas,
00:14:47 et ne me demandez pas, ça tombe bien,
00:14:49 de dire du mal de ce garçon...
00:14:51 - Ah bah non, c'est pas moi.
00:14:52 - Non, mais il est sympathique, il a des qualités...
00:14:58 Non, je peux vous dire que je le range parmi mes amis.
00:15:01 - D'accord. En tout cas, vous êtes fidèle en amitié, à part moi.
00:15:04 - Ah bah ça, vous pouvez être sûr que oui.
00:15:07 - Non, mais ça, c'est ma marque de fabrique.
00:15:09 - Oui. Alors, il y a un autre sujet sur lequel j'aimerais vous interroger,
00:15:12 c'est Israël. Qu'est-ce que vous pensez de la situation politique dans le pays, actuellement ?
00:15:16 - Que du mal. Que du mal.
00:15:19 - Le dernier cessez-le-feu, vous y croyez ?
00:15:22 - Oui, mais ça...
00:15:24 Oui, jusqu'au bout...
00:15:26 Non, mais il y a tellement à dire sur la question israélienne, si vous voulez.
00:15:29 Moi, vous parlez...
00:15:30 - Qu'est-ce que vous pensez du retour qui a été quand même assez chaotique de Benjamin Netanyahou ?
00:15:33 - Je le lui ai dit, je le lui ai dit.
00:15:35 - Benjamin Netanyahou, c'est un ami.
00:15:37 C'est quelqu'un que j'ai conseillé.
00:15:40 C'est ce qui se fait de plus brillant
00:15:43 au sein du personnel politique israélien.
00:15:47 Remarquez, la barre n'est pas très haute.
00:15:50 Non, mais il faut comprendre, c'est l'un des...
00:15:53 Je l'ai écrit dans le Figaro.
00:15:55 C'est le... Comment vous dire ?
00:15:58 Il y a plus dangereux encore pour Israël que l'Iran,
00:16:01 c'est le scrutin proportionnel intégral
00:16:04 qui donc est une véritable fabrique de crétins et d'escrocs.
00:16:09 C'est normal puisque la qualité requise pour être élu,
00:16:13 c'est d'être en tête de liste.
00:16:16 Donc, il suffit d'être un apparat tchic, un peu servile,
00:16:19 pour être bien placé.
00:16:20 En France, vous devez quand même avoir un minimum...
00:16:25 Je vous parlais avant l'élection des macronistes,
00:16:28 parce qu'ils ont été élus sur une ancienne commerciale,
00:16:31 mais avant, il fallait quand même un minimum de bagout, de vernis.
00:16:35 Même pas en Israël.
00:16:37 Le député moyen à la CNESET arrive à la cheville du député...
00:16:44 - Deuxième.
00:16:46 - Non, n'exagérons pas non plus.
00:16:48 Mais enfin, n'exagérons pas, là, vous allez trop loin.
00:16:51 Mais enfin, du député moyen à l'Assemblée nationale.
00:16:56 Et vous avez un Benjamin Netanyahou,
00:17:00 qui est un type extrêmement brillant, extrêmement intelligent,
00:17:03 beaucoup plus modéré que vous ne pouvez imaginer.
00:17:07 Mais je lui ai dit quand je l'ai rencontré...
00:17:09 Moi, c'est quelqu'un que j'ai conseillé,
00:17:11 donc en tant que quelqu'un vocable.
00:17:13 Donc, je l'apprécie beaucoup.
00:17:15 Mais je lui ai dit qu'avec l'équipe qu'il s'est trouvée,
00:17:18 c'est pas de sa faute, puisque les centristes n'ont pas voulu s'allier avec lui.
00:17:22 - L'ancien Premier ministre Ehoud Barak, entre 1999 et 2001,
00:17:25 dénonce les actions illégitimes de Benjamin Netanyahou
00:17:27 et une dérive monarchique.
00:17:29 - Oui, non, mais vous voulez que je vous cite des paroles
00:17:32 de politiciens français sur d'autres...
00:17:34 C'est pareil, Ehoud Barak, j'ai très peu d'estime pour lui,
00:17:37 bien que ce soit un type plutôt intelligent.
00:17:39 - Il est encore soutenu par la population, Netanyahou ?
00:17:41 - Un peu moins, mais il est encore assez soutenu, mais encore une fois.
00:17:44 - Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui le qualifient justement d'extrême droite ?
00:17:47 - D'extrême droite ?
00:17:49 - D'abord, il n'est pas du tout...
00:17:51 Objectivement parlons...
00:17:53 - Il est à l'extrême politique israélienne, il est à la droite de la droite, non ?
00:17:55 - Ah pas du tout, non, non.
00:17:57 - Vous ne diriez pas ça ?
00:17:58 - Ah pas du tout, ce sont ses alliés qui sont à la droite de la droite.
00:18:01 Lui serait pour un...
00:18:03 Je le connais suffisamment pour vous dire que
00:18:05 il serait pour une transaction territoriale,
00:18:08 s'il le pouvait.
00:18:10 Mais il ne le peut, il ne le peut.
00:18:12 Mais... Ah non, non, c'est un type qui est au centre-droit, Netanyahou.
00:18:16 - On avait l'impression quand même que sous Donald Trump,
00:18:19 le conflit israélo-palestinien, les tensions,
00:18:22 c'était, on va dire, assez apaisé.
00:18:26 Enfin, on avait cette impression, est-ce que je me trompe ?
00:18:28 Vous me direz.
00:18:30 Est-ce que s'il était encore au pouvoir aux Etats-Unis,
00:18:33 vous pensez que ça aurait été mieux ?
00:18:35 - Non mais c'est bien parce que
00:18:37 Israël est vécu par ses adversaires
00:18:40 comme en état de... à juste titre,
00:18:43 comme en état de faiblesse en matière intérieure
00:18:46 et comme moins soutenu par les Etats-Unis
00:18:49 à cause des démocrates,
00:18:51 très à gauche maintenant,
00:18:53 qu'ils sentent le ventre mou.
00:18:55 Mais je pourrais vous parler pendant des heures
00:18:58 de la question israélienne.
00:19:00 Il faut bien comprendre que
00:19:02 ce qui caractérise la vision d'Israël
00:19:06 par l'extérieur,
00:19:09 c'est, indépendamment des défauts inhérents
00:19:12 à la société israélienne,
00:19:14 aux politiciens israéliens que je viens de vous décrire,
00:19:17 c'est une critique acerbe
00:19:23 de tout ce qui est israélien
00:19:25 et une absence totale de sens critique,
00:19:29 totale, de la partie adverse palestinienne,
00:19:33 nonobstant son terrorisme congénital
00:19:37 et également son irrédentisme.
00:19:41 Mon explication passe infiniment moins
00:19:46 par l'antisémitisme,
00:19:48 même s'il y est présent,
00:19:50 que par l'antioxydentalisme.
00:19:53 Il faut que vous compreniez ça.
00:19:55 L'israélien est vécu,
00:19:58 notamment par les médias gauchistes,
00:20:01 non plus comme le Métec
00:20:04 que voyait l'extrême droite des années 30,
00:20:07 mais comme un super blanc,
00:20:09 comme l'État-nation occidentale en Orient.
00:20:13 C'est ce qui explique, croyez-le bien,
00:20:17 la détestation pathologique dont il est l'objet.
00:20:20 Et permettez-moi de vous dire
00:20:22 que lorsque je défends Israël,
00:20:24 je ne sais pas faire le départ
00:20:27 entre une sorte d'atavisme que je ne récuse pas,
00:20:31 ma judéité qui est ce qu'elle est,
00:20:34 mais que je ne récuse pas,
00:20:36 et aussi ma défense de l'État-nation occidentale,
00:20:41 qu'il soit français ou qu'il soit israélien.
00:20:44 Lorsque je préface l'ouvrage de Yoram Hazani,
00:20:49 "Les valeurs de l'État-nation",
00:20:55 je suis dans la défense,
00:20:57 notamment de ces deux nations-là.
00:21:00 On en reparlera sans doute plus tard,
00:21:03 mais ce qui caractérise la vie
00:21:06 que nous vivons actuellement,
00:21:08 en sous-bassement,
00:21:10 c'est la détestation de l'être blanc.
00:21:14 Et c'est dans tous les aspects,
00:21:17 sans doute, que nous nous aborderons.
00:21:19 Vous le verrez.
00:21:20 Donc, ce n'est pas parce que je suis juif
00:21:24 que je vais me priver de la défense
00:21:27 de l'État-nation occidentale israélien
00:21:30 qui a bien des défauts et bien des qualités.
00:21:32 - Et quelles solutions faudrait mettre en place ?
00:21:34 - Moi, en ce qui me concerne...
00:21:35 - En exagère...
00:21:36 - En ce qui me concerne, j'ai toujours été...
00:21:38 Je n'ai jamais eu la religion des territoires.
00:21:41 Je préfère un petit chez moi
00:21:43 qu'un grand chez les autres.
00:21:44 Pour autant qu'il soit chez les autres.
00:21:46 Mais j'ai toujours été pour un règlement territorial.
00:21:50 Raison pourquoi j'étais médiocrement...
00:21:53 Pas pour des raisons morales,
00:21:54 mais pour des raisons tactiques,
00:21:56 je n'étais pas tellement pour les implantations,
00:21:58 pour qu'il y ait une possibilité
00:22:02 de retour à des frontières.
00:22:05 Avec des changements, évidemment,
00:22:07 puisque l'Israël de 1967 était indéfendable,
00:22:10 mais avec des modifications de terrain.
00:22:12 Le problème, pourquoi je n'ai malheureusement pas d'État d'âme,
00:22:16 c'est qu'à chaque fois qu'on a proposé
00:22:20 à la partie arabe de Palestine,
00:22:23 parce que je ne parle pas de palestiniens, moi,
00:22:25 le combat lexical a été perdu sans être mené.
00:22:30 Les Arabes de Palestine ne sont pas plus ou moins palestiniens
00:22:34 que les Juifs de Palestine.
00:22:36 Mais la partie arabe palestinienne
00:22:39 a systématiquement refusé
00:22:42 tous les compromis territoriaux qui lui ont été présentés,
00:22:46 que ce soit par Rabin, que ce soit par Pérez,
00:22:48 que ce soit par Olmert.
00:22:50 Donc, comme pour faire l'amour, pour faire la paix,
00:22:52 il faut être deux.
00:22:54 - Alors, il y a un autre sujet qui n'est pas sans lien.
00:22:56 Pour terminer cette partie en tête à tête,
00:22:58 je vois que tout le monde a envie de parler.
00:23:00 C'est l'affaire Dieudonné.
00:23:02 Quel est votre regard sur ses excuses,
00:23:04 Gilles-William Gannadel ? Vous y croyez ?
00:23:06 - Pourquoi voulez-vous que je lui fasse un procès d'intention ?
00:23:09 - Très simple. - Il n'y en a pas beaucoup,
00:23:11 comme vous, de confession juive. - Oui, je m'en fous.
00:23:13 J'ai pas de complexe à avoir.
00:23:15 Je suis le premier à l'avoir fait condamner.
00:23:18 - Ah bon ? - Premier, oui.
00:23:20 Ah ben oui, je suis le premier en tant qu'évocat
00:23:22 à l'avoir fait condamner.
00:23:24 Donc, je lui ai jamais fait de cadeau.
00:23:26 - Vous croyez à ses excuses ?
00:23:28 Vous lui pardonnez, si vous y croyez ?
00:23:30 - Vous savez, moi, le pardon chrétien,
00:23:32 c'est pas ma spécialité.
00:23:34 - Ah ben, il y a quand même...
00:23:36 - Non, mais au-delà de ce mauvais mot d'esprit,
00:23:40 quand j'ai plaidé la première fois contre Dieudonné,
00:23:45 je lui ai dit que je ne lui pardonnais pas
00:23:48 le fait qu'il ait gâché son talon.
00:23:51 C'est un des types qui me fait le plus rire au monde.
00:23:54 Avec mon fils israélien,
00:23:57 on regarde encore des sketches de Dieudonné.
00:24:02 Ce type a un potentiel humoristique invraisemblable.
00:24:06 Et vraiment, il était très apprécié des jeunes.
00:24:11 Il sait s'aborder lui-même, Dieudonné.
00:24:13 - On se souvient de ce duo avec Elie Seydoux.
00:24:15 - Même après. - Dans le film.
00:24:18 - Même après. - Il est mercié.
00:24:20 - Mais vraiment, il est drôle.
00:24:22 Donc, quel intérêt il aurait à présenter ses excuses maintenant ?
00:24:31 Je le discerne mal, donc moi, je ne lui fais pas...
00:24:35 - Beaucoup de gens ne l'ont pas compris.
00:24:37 - Non, mais ça m'en faut, moi.
00:24:38 Que Soral n'ait pas compris, je n'en ai rien à foutre.
00:24:40 Bon, donc, moi, je... Non.
00:24:43 Il a payé sa dette à la société.
00:24:46 Les condamnations, il les a payées.
00:24:50 Donc, on peut... Non, moi, je...
00:24:53 - Il est toujours ostracisé par la plupart des médias, quand même.
00:24:56 - Il y a d'autres gens qui ne sont ostracisés par la plupart des médias
00:25:01 sans qu'ils aient été condamnés en justice ou pour bien moins que cela.
00:25:05 Si vous basez sur le pardon... - On sait qui, là.
00:25:09 - Non, mais il y a beaucoup de gens de droite, par exemple,
00:25:13 qui sont ostracisés par les médias.
00:25:15 Pardon, mais la manière...
00:25:17 L'ostracisme des médias n'est pas pour moi un critère de bon coup.
00:25:21 C'est tout. Donc, voilà.
00:25:23 Il a fait beaucoup de mal, Dieu donné.
00:25:26 Je n'oublie pas, mais... Je n'oublie pas.
00:25:29 Mais pour autant, je ne lui fais pas de procès d'intention
00:25:33 sur la sincérité de ses excuses. Point barre.
00:25:35 - Dans une lettre récente, l'humoriste a même demandé
00:25:38 à être reçu lors d'une audience publique, je cite, à l'ACNESET.
00:25:41 C'est une bonne idée, selon vous ?
00:25:43 - Je trouve ça bizarre.
00:25:45 Je trouve ça étrange de pousser...
00:25:48 Justement, le pardon jusqu'à aller implorer pardon.
00:25:54 Je trouve ça étrange. C'est tout.
00:25:57 Mais c'est un garçon étrange.
00:25:59 - Alors, Dieu donné a présenté ses excuses.
00:26:01 Si j'osais, pour vous, aujourd'hui, l'ennemi numéro un, c'est qui ?
00:26:04 C'est Alain Storaal ? Vous avez décrit, tout à l'heure ?
00:26:07 - J'ai beaucoup d'ennemis numéro un.
00:26:10 Beaucoup d'ennemis numéro un.
00:26:12 - Et vous êtes vous-même un ennemi pour beaucoup de gens ?
00:26:15 Vous vous sentez menacé, encore ?
00:26:18 - Je n'ai pas que des ennemis.
00:26:21 - Plus largement, Gilles-William Gannadel,
00:26:23 on va arriver au terme de cet entretien en tête à tête.
00:26:25 Où en est l'antisémitisme en France ?
00:26:27 C'est un sujet dont on parle régulièrement.
00:26:29 - L'antisémitisme en France est tellement haut qu'il tue.
00:26:33 Il tue. Il tue des enfants dans des écoles.
00:26:37 Il tue des pauvres femmes...
00:26:40 - Vous diriez que les juifs sont en danger en France.
00:26:42 - Je dirais, ça ne serait pas faire œuvre d'originalité.
00:26:46 Les juifs sont les plus en danger en France.
00:26:51 Ce sont les juifs qui sont les plus tués en France.
00:26:55 Raison pourquoi beaucoup partent, d'ailleurs, quittent ce pays.
00:26:59 - Vous l'avez dit déjà publiquement, c'est pour ça que je m'autorise à le dire.
00:27:02 Ils sont partis vivre en Israël.
00:27:04 - Oui, mais aussi pour des raisons positives.
00:27:07 - Mais cette raison-là faisait partie des raisons ?
00:27:09 - L'antisémitisme, oui, mais aussi ils voulaient vivre en Israël.
00:27:13 C'est comme ça. C'est ainsi. Ils ne m'ont pas demandé la permission.
00:27:15 - Et vous le regrettez ?
00:27:17 - Ça ne m'a pas plongé dans un abîme de béatitude,
00:27:19 mais je préfère qu'ils soient en Israël qu'aux États-Unis d'Amérique.
00:27:22 C'est tout. C'est ainsi.
00:27:24 - Mais vous avez déjà pensé à quitter la France pour cette raison-là,
00:27:28 cet antisémitisme que vous dénoncez ?
00:27:31 - Je vais vous dire quelque chose.
00:27:33 Je vais en profiter pour vous.
00:27:36 L'antisémitisme. Je suis, de ce, allez,
00:27:40 comme la modestie n'est pas la première qualité qu'on me prête habituellement,
00:27:44 je suis celui qui a, le premier, indiqué depuis peut-être 40 ans
00:27:52 que l'antisémitisme n'était plus que de manière résiduelle à l'extrême droite
00:27:59 et était maintenant situé de plein pied à l'extrême gauche.
00:28:03 Clairement. Et évidemment, c'est leurs alliés islamistes.
00:28:09 - L'antisémitisme musulman, c'est ça la principale menace aujourd'hui ?
00:28:12 - L'antisémitisme islamiste.
00:28:15 Pardon, je ne suis pas en guerre contre les musulmans.
00:28:22 Je ne suis pas en guerre contre l'islam.
00:28:25 Pardon de vous dire que l'islam d'Afrique n'a rien à voir, par exemple,
00:28:30 avec l'islam du Moyen-Orient.
00:28:33 Ça n'est pas mon combat, celui-là.
00:28:36 Mais l'islamisme et surtout la bienveillance, l'indulgence
00:28:43 avec laquelle l'extrême gauche traite les islamistes,
00:28:51 pas seulement pour des raisons bassement électoralistes, pas seulement.
00:28:55 Je ne leur fais pas ce procès en insincérité.
00:28:59 Encore une fois, c'est un des exemples,
00:29:04 ils sont proches des islamistes parce que c'est l'autre, avec un grand A.
00:29:11 Ils ont une telle détestation de l'Occident, des Blancs occidentaux,
00:29:18 que l'autre, il y a la délection pour l'altérité.
00:29:22 Donc, c'est une véritable pathologie sociétale, occidentale,
00:29:28 - Pas française. - Ça généralise d'Eric Zemmour.
00:29:31 - Oui, ça fait partie des choses en commun qu'on a ensemble.
00:29:35 Mais il n'y a pas de doute là-dedans.
00:29:37 Vous savez, j'ai écrit "Réflexion sur la question blanche" en 2011.
00:29:42 Ça fait... je veux dire...
00:29:44 Donc, parce que le juif est vécu aujourd'hui comme un super blanc,
00:29:51 en raison notamment des réussites militaires israéliennes,
00:29:56 vous comprenez ?
00:29:58 Le stéréotype antisémite a été renversé sur ses pieds.
00:30:02 L'extrême droite des années 30 voyait le juif comme un veul apatride.
00:30:09 C'était faux.
00:30:11 L'extrême gauche d'aujourd'hui antisémite...
00:30:15 - Jean-Luc Mélenchon...
00:30:17 - Je vais le voir... Dans l'inconscient de Jean-Luc Mélenchon,
00:30:22 je gagerais qu'il voit le juif comme un super blanc occidental.
00:30:28 Je vous signale à tout hasard que le juif n'est pas une minorité racisée.
00:30:35 Comment ça se fait que le juif n'est pas une minorité racisée ?
00:30:38 Au fait, il a quand même quelques états de service en matière de souffrance.
00:30:43 C'est pas une petite bagatelle, si j'ose dire, la Shoah.
00:30:48 Et pourtant, demandez-vous pourquoi il n'est pas racisé, lui ?
00:30:51 Le noir est racisé, l'arabe est racisé, mais le juif non.
00:30:57 Pourquoi ? Parce que dans l'inconscient, gauchisant et gauchiste,
00:31:04 si on y en parle, le juif est un super blanc,
00:31:08 donc qui fait partie de la catégorie des privilégiés.
00:31:12 Nonobstant, son hérédité souffrante, parce qu'il paraît que l'hérédité,
00:31:16 ça compte beaucoup chez ces gens-là.
00:31:19 Eh bien non. Donc voilà pourquoi, effectivement, j'assiste sur ce point-là.
00:31:24 Aujourd'hui, principalement, c'est l'extrême gauche qui est antisémite,
00:31:31 comme elle est d'ailleurs antifrançaise.
00:31:34 Parce que, pardon, vous m'avez présenté comme le défenseur de la droite ce sifflard.
00:31:41 Je ne récuse pas. Dans mon nouveau "Brévière de la haine"
00:31:45 que je consacrais à la question juive, je terminais en disant que le juif,
00:31:51 maintenant aussi, c'est le petit blanc des banlieues.
00:31:55 Moi, pour moi, c'est un frère aussi en souffrance, non seulement...
00:32:00 - Parce que les juifs quittent les banlieues.
00:32:02 - Non seulement le juif de Sarcelles, mais le petit blanc catholique,
00:32:09 ou comme vous voulez, chrétien, ou sans religion, mais blanc des banlieues,
00:32:16 pour moi, c'est aussi un juif en souffrance. C'est le même.
00:32:20 Quand vous me parlez des juifs en danger, oui, ils sont plus en danger que les autres.
00:32:26 Mais dans les banlieues, tous les Français sont en danger.
00:32:30 Pourquoi croyez-vous que je suis encore ici, en France notamment ?
00:32:33 C'est parce que mon combat, il est pour tous ces gens-là,
00:32:38 mais certainement pas seulement pour les juifs.
00:32:41 - Voilà, en tout cas, pour cette introduction.
00:32:43 Merci Gilles-Louis Lemougenadel. Je sens...
00:32:45 [Applaudissements]
00:32:47 Voilà, je laisse le coup de vous applaudir.
00:32:50 Voilà pour la fin de ce Tête à Tête.
00:32:52 On commence tout de suite par ce premier débat sur l'immigration en question.
00:32:55 Et là, cette fois, les sociétaires pourront intervenir.
00:32:57 À tout de suite.
00:32:58 [Générique]
00:33:01 L'immigration, une situation sans fin.
00:33:04 Que penser des interlouements du gouvernement sur la loi immigration ?
00:33:09 La situation de Mayotte préfigure-t-elle la situation de la France métropolitaine ?
00:33:15 Peut-on encore faire marche arrière ?
00:33:17 [Générique]
00:33:21 Voilà donc pour ce premier débat.
00:33:24 [Applaudissements]
00:33:26 Ce premier sujet de débat qui porte, vous l'avez compris, une fois n'est pas coutume,
00:33:30 sur la question de l'immigration dans notre pays, la France.
00:33:33 On commence par l'actualité.
00:33:34 Le gouvernement a annoncé une grande loi sur l'immigration,
00:33:37 puis il l'a retirée, puis il l'a de nouveau remise à l'agenda avant de la reporter.
00:33:42 Qu'est-ce qu'il faut penser selon vous, maître Golnadel,
00:33:44 de ces alternements du gouvernement et du président de la République sur cette question ?
00:33:49 Moi, je pense que nous avons un...
00:33:51 Qu'est-ce que ça dit de la sensibilité sur cette question ?
00:33:55 Mais comment dire ?
00:33:57 Je dis au président de la République que je taxe le schizophrénie politique.
00:34:04 Réellement, sa seule conviction que je lui concède,
00:34:09 et c'est pas un compliment que je lui fais, c'est qu'il est européiste.
00:34:13 En dehors de cette conviction sincère, je ne lui trouve pas d'autre conviction.
00:34:19 Donc il a dit tout et son contraire sur l'immigration en même temps.
00:34:24 En même temps.
00:34:25 Donc pourquoi voulez-vous que je le crédite de quoi que ce soit ?
00:34:30 Je n'attends rien, je n'attends strictement rien de la loi à venir.
00:34:37 Mais quand bien même si par pure hypothèse intellectuelle absurde,
00:34:42 on sortait une loi qui pourrait être convenable,
00:34:45 que ce serait le début du commencement du combat qui est le nôtre.
00:34:51 Il faut comprendre encore une fois tous les enjeux.
00:34:58 D'abord, il faut que vous compreniez que, comment dire les choses,
00:35:05 c'est la première fois dans l'histoire de l'humanité,
00:35:10 Rome comprise,
00:35:13 que celui qui envahit, l'envahisseur,
00:35:19 est considéré comme une victime
00:35:23 et que l'envahit est considéré comme un salaud.
00:35:27 Partagez ce point de vue Rémy par exemple.
00:35:30 Oui, c'est factuel.
00:35:32 Et vous parliez maître de l'européisme d'Emmanuel Macron,
00:35:35 je crois que ce n'est pas sans lien avec le vide attendu de cette loi.
00:35:40 Je crois que depuis 1999, de mémoire et le traité d'Amsterdam,
00:35:44 les questions migratoires sont discutées au niveau européen.
00:35:48 Ça a donné quelques directives sur la directive retour par exemple.
00:35:52 Le fait que quand un état membre arrête une personne en situation irrégulière,
00:35:57 il est obligé de la relâcher pour la laisser d'elle-même retourner chez elle.
00:36:03 C'est la situation dans laquelle se trouvait par exemple
00:36:05 la meurtrière de la jeune Lola.
00:36:07 Ou la directive sur...
00:36:09 L'Occup TF qui n'était pas exercée.
00:36:11 Elle était exercée, c'est-à-dire que c'était la première Occup TF.
00:36:14 Et donc on a dit, vous avez un mois pour repartir.
00:36:17 En l'occurrence c'était en Algérie.
00:36:19 Ou l'interdiction de l'interdiction par l'Union Européenne du regroupement familial.
00:36:24 Et donc tant que la France restera dans ce piège européen,
00:36:28 soumise aux droits de Bruxelles et à la jurisprudence de la Cour Européenne et des Droits de l'Homme,
00:36:33 sa politique migratoire, quel que soit le président, ne pourra varier qu'à la marge.
00:36:38 Et ceux qui prétendent le contraire, juste Eric Morio,
00:36:40 soit n'ont pas lu les traités, soit vous mentent.
00:36:43 Et regardez ce qui est en train de se passer en Italie,
00:36:45 où les Italiens avaient fait confiance à Giorgia Meloni,
00:36:48 qui annonce il y a quelques semaines que pour 2023,
00:36:50 il y aura 500 000 migrants en Italie.
00:36:53 Très beau d'ailleurs, de voir une grande partie de la droite identitaire
00:36:57 qui traite tout le monde de complotiste
00:36:59 et qui sont en train de trouver toutes les raisons du monde
00:37:01 pour lesquelles ce n'est pas la faute de cette bonne vieille Meloni.
00:37:04 Alors que ces gens-là disent que tout est affaire de volontarisme politique,
00:37:08 Carl Schmitt ou Chiotte, maintenant c'est pas sa faute, elle peut rien faire la pauvre.
00:37:11 Et ils se parient à Hongrie, là, ils ont régularisé 250 000 travailleurs étrangers.
00:37:16 Mais c'est pas la faute de l'Europe, ils croient toujours à ce truc.
00:37:20 En tout cas, le président de la République en France s'est dit prêt, je cite,
00:37:23 à tous les référendums tout en indiquant que l'immigration n'entrait pas
00:37:26 dans le champ des référendums possibles au titre de l'article 11 de la Constitution.
00:37:30 C'est un manque de courage politique, ça, d'après vous ?
00:37:33 - Mais parce que, par contre, il est plus honche que la Constitution, excuse-moi.
00:37:36 - On va demander à un maître de Gollandin peut-être là-dessus,
00:37:38 et ensuite vous réagissez, Mike et Virginie.
00:37:40 - Il dit, il n'a pas tort, sur un plan strictement juridique,
00:37:43 enfin, il a peut-être raison, il y a discussion sur ce point,
00:37:46 qu'on ne peut questionner les gens par référendum
00:37:52 que sur des questions économiques ou sociétales.
00:37:57 Donc, on risquerait de se retrouver devant le Conseil constitutionnel.
00:38:03 Partons de revenir sur ce que je voulais dire,
00:38:07 ce qui n'invalide pas du tout ce que je viens d'entendre des deux côtés.
00:38:10 Mais je voulais d'abord qu'on soit conscient de l'inconscient.
00:38:15 Occidental.
00:38:17 Un, je viens de vous dire, je viens de vous faire le départ
00:38:21 entre les victimes et les salauds,
00:38:25 et d'autre part, il faut bien comprendre pourquoi.
00:38:29 C'est parce qu'on considère que le blanc occidental
00:38:33 a commis tellement de crimes dans son passé
00:38:40 qu'il n'est plus apte à dire
00:38:45 qui ou non doit rentrer sur son territoire.
00:38:49 Je veux vous dire que le principal crime
00:38:53 que le blanc occidental est censé avoir commis,
00:38:59 et c'est là où je suis un petit peu en divergence
00:39:03 avec mes amis Bruckner ou d'autres,
00:39:05 c'est que je continue à penser que dans l'inconscient occidental,
00:39:09 il existe une sourde honte d'avoir la même couleur de peau
00:39:17 que l'antéchrist des temps modernes, dans nos temps post-chrétiens,
00:39:21 qui s'appelait Adolf Hitler, qui était blanc.
00:39:25 Je pense que c'est fondamental.
00:39:28 La colonisation a été revue dans les années 70,
00:39:34 là où a explosé l'antinazisme devenu fou,
00:39:37 à l'ombre de, justement, cette honte-là.
00:39:42 Et donc, comme les États-nations occidentaux
00:39:46 sont indignes d'avoir, aujourd'hui, un État-nation
00:39:52 et de dire non à l'autre, avec un grand "Ah, tu ne dois pas rentrer"
00:39:56 puisque ils doivent tout à l'autre,
00:39:58 eh bien nous avons perdu tout notre droit, justement, à avoir des frontières.
00:40:02 Contrairement aux autres peuples non-blancs.
00:40:05 Le peuple palestinien a parfaitement le droit, au contraire,
00:40:09 il est très important qu'il ait le droit d'avoir un État-nation.
00:40:13 Il n'est pas question que les Brésiliens blancs
00:40:16 rentrent dans les territoires amazoniens
00:40:19 sous peine de donner des maladies aux amazoniens.
00:40:23 Monsieur Plenel a repris, avec profit, un article du Monde
00:40:30 qui expliquait que les Comoriens n'avaient aucune différence avec les Mahorais.
00:40:37 Et donc, c'était le même peuple.
00:40:39 Et il reprenait d'ailleurs l'article dans le Monde d'une ethnographe.
00:40:43 Là, on a le droit d'interroger la question ethnique,
00:40:47 de voir que ce sont les mêmes peuples, etc.
00:40:50 Mais défense d'appliquer ces notions-là, sous peine de racisme, aux Occidentaux.
00:40:58 Il faut comprendre que c'est fondamental,
00:41:01 que c'est sous l'Empire, souvent inconscient,
00:41:04 de cette punition dont l'Occident, maintenant, est totalement meurtri,
00:41:10 que toutes les lois, effectivement, risquent d'échouer.
00:41:16 Et je suis moins sévère.
00:41:20 Ceux qui travaillent, ceux qui sont actuellement au pouvoir,
00:41:23 et qui travaillent dans les conditions...
00:41:25 Mélanie n'est pas responsable de la Cour européenne des droits de l'Homme.
00:41:29 Tant que nous serons sous l'Empire de cette Cour européenne des droits de l'Homme,
00:41:33 qui est elle-même...
00:41:35 Elle n'est pas obligée d'obéir à la Cour européenne des droits de l'Homme ?
00:41:38 Oui, elle n'est pas obligée. Pourquoi elle ne serait pas obligée ?
00:41:41 La France, combien de fois n'a pas obéi ?
00:41:43 Enfin, à l'époque, elle n'a pas obéi.
00:41:45 Et puis, bon, à part une petite amende, qu'est-ce qui se passait ? Il ne se passait rien.
00:41:48 Sauf que, cher ami, il se trouve que vous avez des juges en France
00:41:54 qui, nonobstant leur idéologie, sont obligés...
00:41:58 Mais ce n'est pas les mêmes en Italie. C'est d'autres juges.
00:42:01 Je ne sais pas à quoi ressemble un juge italien.
00:42:05 Il m'étonnerait qu'il ressemble...
00:42:07 La sociologie des juges et des journalistes européens est pratiquement la même partout.
00:42:14 Donc, le juge français serait-il même, ne serait-il pas plutôt un gauchiste invétéré,
00:42:21 à l'obligation, aujourd'hui, juridique,
00:42:24 compte tenu, justement, du système, d'obéir à la loi européenne ?
00:42:30 Moi, quand je fais mon boulot d'avocat, je ne manque pas,
00:42:34 parce que j'essaye de gagner mes procès, d'invoquer telle jurisprudence européenne.
00:42:42 C'est ainsi.
00:42:43 Aujourd'hui, il faut dire une chose, c'est que M. Macron,
00:42:45 il est encore plus enfantiariste que M. Hollande.
00:42:49 Il est vraiment pire, pour le coup.
00:42:51 J'ai l'impression que M. Macron, c'est vraiment...
00:42:53 Il est socialiste fois deux.
00:42:55 Mais il y a aussi un problème, c'est que...
00:42:59 On parle du grand emplacement.
00:43:00 Moi, je pense qu'il y a plutôt une forme de génocide du français de souche.
00:43:04 Voilà, on a envie de se faire le français de souche.
00:43:06 Et d'ailleurs, vous prenez la dernière mesure,
00:43:09 c'est de mettre des migrants dans les campagnes, dans les villages.
00:43:12 C'est-à-dire que, il se trouve que, pour l'État,
00:43:16 les villages sont encore trop français, donc il faut mettre des migrants.
00:43:19 Mais moi, je vais vous dire, c'est vrai qu'il y a l'Europe.
00:43:21 Prenez, par exemple, Frontex.
00:43:23 Frontex, c'est l'agence européenne qui, en gros, régule l'immigration en Europe.
00:43:30 Frontex, le budget, c'est, je crois, 50 millions d'euros.
00:43:34 Vous prenez la même agence, l'équivalence en Amérique, c'est 15 milliards.
00:43:40 C'est 15 milliards. Vous voyez déjà le différentiel.
00:43:42 50 millions, 15 milliards.
00:43:45 Et puis ensuite, il y a aussi un autre problème.
00:43:48 C'est, indépendamment des gens qui viennent,
00:43:51 mais comment on les expulse ?
00:43:53 On ne peut pas les expulser quasiment.
00:43:55 Parce que la procédure d'expulsion, aujourd'hui,
00:43:59 elle est ultra compliquée, elle est même quasiment impossible à mettre en place.
00:44:03 Et ça, il faut le savoir.
00:44:04 Je pense que Maître nous confirmera.
00:44:06 Malheureusement, je suis obligé.
00:44:08 Alors, d'abord, je ne récuse pas votre notion de génocide de français de chaux.
00:44:14 En tout cas, de génocide programmé.
00:44:17 Quand M. Mélenchon fait l'éloge de la créolisation,
00:44:24 lui qui se targue de ne pas pouvoir être dans un quartier où il y a trop de blancs.
00:44:29 Vous imaginez si quelqu'un disait qu'il y a trop de noirs dans tel endroit.
00:44:33 Mais ça, trop de blancs, ça passe crème.
00:44:37 La créolisation, aujourd'hui, est l'exacte et identique référence,
00:44:44 mais pareil, de la même nature raciste et raciale
00:44:48 que la notion de sang pur de l'extrême droite des années 30 ou de Gobineau.
00:44:55 C'est la même obsession raciale.
00:45:00 Vouloir absolument mélanger.
00:45:02 Je ne suis pas contre le mélange quand il se présente.
00:45:07 C'est pas ça.
00:45:08 Mais vouloir prôner l'idéologie du mélange est tout aussi raciste
00:45:15 que de prôner l'idéologie du sang pur.
00:45:19 C'est ce qui n'est proposé que par Mélenchon, mais aussi par les médias
00:45:22 et par la propagande de la publicité, par les films.
00:45:25 Prenez par exemple les publicités où on voit à chaque fois des couples mixtes.
00:45:30 Et ça, c'est idéologique.
00:45:31 Mais à la rigueur, s'il y avait des couples mixtes, pourquoi pas ?
00:45:33 Mais là, c'est vraiment une vision idéologique de communication.
00:45:36 Il y a des couples non mixtes dans la société, mais ça, tu peux pas nier.
00:45:38 Mais bien sûr. Mais là, c'est toutes les publicités.
00:45:41 C'est un fait.
00:45:42 Quasiment toutes les publicités.
00:45:44 Quasiment toutes les publicités.
00:45:46 On ne dit pas que c'est un fait normal.
00:45:48 On dit que c'est un fait qui veut être imposé.
00:45:50 C'est un fait nouveau.
00:45:51 On veut imposer ça dans la psyché des gens.
00:45:54 C'est pas parce que les annonceurs ont peur, justement,
00:45:57 que s'ils font des publicités avec des couples non mixtes,
00:46:00 ils soient accusés de racisme.
00:46:02 Ça n'est pas peur.
00:46:04 Ça n'est pas peur.
00:46:05 Les annonceurs pensent que c'est plus mode,
00:46:09 que c'est plus moderne.
00:46:11 Vous pensez que c'est ce qu'ils veulent ?
00:46:12 Je pense que oui.
00:46:13 Et à la seconde où c'est l'inverse qui deviendra à nouveau la mode,
00:46:17 ils repenseront l'inverse.
00:46:18 C'est un phénomène, ça ne reviendra pas.
00:46:21 J'ai une question.
00:46:22 Vous terminez votre proposité.
00:46:24 Vous pensez que c'était un effet de mode ?
00:46:27 C'était un effet de mode, encore une fois, massif.
00:46:31 Non mais je veux dire, les capitalistes,
00:46:34 que disait Lénine, sont les premiers à vouloir acheter
00:46:38 la corde qui les pendra.
00:46:41 Le capitalisme, c'est le capitalisme qui a fait venir les immigrés.
00:46:45 Le capitaliste, s'il pense que c'est plus modeux
00:46:48 de mélanger les genres, c'est le cas de le dire,
00:46:52 il les mélangera.
00:46:54 Mais je veux dire, ça n'est pas de la peur,
00:46:58 c'est le goût du lucre.
00:46:59 C'est pas pareil.
00:47:00 Bien joué, Ndiaye.
00:47:01 Moi, je voulais revenir sur la façon de pouvoir enrayer ça.
00:47:07 Parce que là, vous nous apportez tous les dérives,
00:47:11 mais vous dites, on ne pourra pas faire.
00:47:14 Mais M. Macron, s'il veut faire un référendum,
00:47:18 il peut très bien.
00:47:19 Je viens de vérifier l'article 11.
00:47:20 C'est quand même économique.
00:47:22 Vous venez de le rappeler.
00:47:24 Bah si, il fait revenir des mains d'oeuvre.
00:47:26 Là, il va légaliser des mains d'oeuvre dans les restaurants.
00:47:28 C'est économique.
00:47:29 Donc on pourrait très bien.
00:47:30 D'autant qu'aujourd'hui, moi j'ai vu le 8 mai,
00:47:33 où il n'y avait pas un chat dans la rue.
00:47:35 Il a interdit les gens.
00:47:36 Mais il n'est pas au mieux de sa forme en termes de popularité.
00:47:40 Peut-être qu'un référendum sur l'immigration
00:47:42 pourrait aider, justement.
00:47:43 C'est ça que je ne comprends pas.
00:47:44 Aujourd'hui, il a dit qu'il ne voulait pas.
00:47:46 Oui, c'est bien ce que je dis.
00:47:47 Je ne comprends pas.
00:47:48 Est-ce que, de toute façon, le problème de l'immigration,
00:47:49 ça se réglerait même par une loi sur un plan...
00:47:51 Une loi ?
00:47:52 Une loi ordinaire.
00:47:54 Sur le regroupement familial, c'était énorme.
00:47:57 Je voulais en faire une politique sur ça,
00:47:59 parce que vous êtes très critique sur la CODH.
00:48:01 Mais si ça passe par une loi classique,
00:48:03 avec le Conseil constitutionnel qu'on a en France,
00:48:05 vous ne pouvez rien toucher.
00:48:06 Donc quel est votre avis, vous,
00:48:08 sur l'état actuel du Conseil constitutionnel ?
00:48:10 Parce qu'on disait tout à l'heure,
00:48:11 on a le droit de statuer que sur une réforme financière ou autre,
00:48:15 ils ont quand même, dans le jugement qui invalide
00:48:18 le recours qui avait été fait contre la réforme des retraites,
00:48:21 ils ont estimé que c'était une mesure
00:48:23 qui relèverait de la fiscalité et non de l'économie.
00:48:25 Donc en fait, on fait ce qu'on veut.
00:48:26 Donc quel est votre avis sur ce ?
00:48:27 Mais ça c'est un référendum d'initiative partagée.
00:48:29 Nous on raisonne sur un référendum classique.
00:48:32 Mais concernant le Conseil constitutionnel...
00:48:34 Mais ce que je veux dire, pardon, monsieur, je veux dire...
00:48:38 Monsieur, je suis pas content.
00:48:40 Le... Comment vous dire les choses ?
00:48:43 Monsieur Macron, ça n'est pas son désir,
00:48:49 ça n'est pas sa conviction d'obtenir un référendum
00:48:53 qui, par exemple, supprimerait le rassemblement familial.
00:48:58 Et si jamais il l'obtenait, ça ne serait pas une victoire personnelle.
00:49:03 Donc pourquoi voulez-vous qu'il se lance là-dedans ?
00:49:06 La réalité, c'est que nous sommes peut-être pas...
00:49:09 Je ne suis pas... Je ne suis pas désespéré.
00:49:13 C'est la question politique centrale, d'après vous ?
00:49:15 Ah mais c'est... Non, pas centrale, existentielle.
00:49:18 Elle est existentielle.
00:49:20 Je ne sais pas s'il est midi -5 ou midi 5, déjà.
00:49:23 La population française, elle a déjà profondément changé.
00:49:27 Je crois en l'identité.
00:49:29 Je crois en l'identité... Comprenez-moi.
00:49:31 Moi, je suis pas un Français de travailler sauche.
00:49:35 Mon père, il est venu de Pologne à l'âge de 2 ans.
00:49:39 J'ai vécu à Gournay-en-Bresse et de Maritime, où j'étais...
00:49:42 - Là, après Comac, Marc, ici, il est présent.
00:49:44 - Pardon ? - C'est notre Polonais d'origine du groupe.
00:49:47 - D'accord. Donc, il était... Je veux dire...
00:49:50 Je... J'ai vécu dans un espace catholique dans les années 60
00:49:55 qui n'était pas très philosémite, comprenez-moi.
00:49:59 Mais je...
00:50:01 Mais pour autant, je respecte l'identité du peuple français.
00:50:07 Chaque peuple a le droit d'avoir son identité.
00:50:10 Et l'identité française,
00:50:13 elle s'est construite à l'ombre des chapelles.
00:50:17 Moi, je tiens au paysage français qui...
00:50:21 Des calvaires, vous voyez ?
00:50:23 Ça me paraît totalement essentiel.
00:50:27 - Mais ce que les gens, ça les touche, ça.
00:50:29 Parce que, moi, j'étais invité gentiment par Reconquête 93, à Pantin.
00:50:33 Je suis allé le voir.
00:50:35 Et j'ai fait un petit reportage.
00:50:37 J'ai parlé à l'ensemble des militants,
00:50:39 qui, au-demain, sont très sympas, je les salue.
00:50:41 Eh bien, leur priorité, même à Reconquête,
00:50:44 c'était pas l'immigration.
00:50:46 - Ah bon ?
00:50:47 - Non, c'était pas l'immigration.
00:50:48 Alors, ils me parlaient d'économie, de chômage.
00:50:51 Et moi, j'ai l'impression,
00:50:53 moi, je pense comme vous, que l'identité, l'immigration,
00:50:55 c'est un point essentiel.
00:50:57 Mais moi, j'ai l'impression que dans le...
00:50:59 Au sein de la majorité de la population,
00:51:02 que c'est devenu un sujet un peu annexe.
00:51:05 - D'abord, vous n'iriez pas jusqu'à faire le lien
00:51:08 entre immigration et délinquance,
00:51:10 comme certains d'entre vous politiques ?
00:51:12 - Ah ben, je le fais complètement.
00:51:14 - Ah, vous le faites ? Ah, vous aussi ?
00:51:15 - Il y a un lien insécable
00:51:18 entre immigration et délinquance.
00:51:21 - Mais plus personne...
00:51:23 - Mais vous savez qu'Eric Zemmour,
00:51:24 puisque c'est lui dont on parle,
00:51:25 a été condamné à suite à ses repos,
00:51:27 enfin, à partir de l'année économique des 100 ans.
00:51:29 - Non, non, non, non.
00:51:30 - Il a dit une dernière, qui a été sanctionnée par les juges.
00:51:34 - Non mais excusez-moi.
00:51:35 Moi, je suis...
00:51:37 Je le dis par prudence, je le dis par conviction.
00:51:41 - Interagissant, vous l'annoncez.
00:51:42 - Je ne suis pas en train de...
00:51:43 Mais non, mais parce que je ne dis pas
00:51:46 que tous les immigrés sont délinquants.
00:51:49 La plupart des immigrés ne sont pas délinquants.
00:51:53 Je dis simplement
00:51:55 qu'il y a un lien insécable
00:51:58 entre l'immigration et la délinquance,
00:52:01 notamment en raison des ratés de l'intégration.
00:52:06 L'immigré en lui-même n'est pas plus criminel qu'un autre,
00:52:11 mais lorsque vous les placez dans un même territoire,
00:52:14 lorsque des Français leur ont expliqué
00:52:21 que les Français, les françouillards,
00:52:24 étaient des gros beaufs racistes, d'accord ?
00:52:28 Lorsqu'il y en a tellement qu'ils ne peuvent pas s'intégrer complètement,
00:52:33 mais il faudrait que ce soit des saints laïcs
00:52:36 pour que tous se conduisent bien.
00:52:39 Donc, je suis totalement tranquille,
00:52:42 et juridiquement, et moralement,
00:52:46 pour faire un lien insécable
00:52:49 entre l'immigration et la délinquance,
00:52:52 quand bien même, évidemment,
00:52:54 ni tous les immigrés sont des délinquants,
00:52:57 et tous les Français de souche
00:53:02 ne sont pas non plus des enfants de cœur.
00:53:05 Mais c'est une loi, je veux dire,
00:53:09 ça ne peut pas se passer autrement,
00:53:12 la manière dont on a saboté l'immigration,
00:53:16 par la quantité, par l'absence de toute possibilité d'intégration.
00:53:23 Quel peut-être le déclencheur, et là je vous pose la question à vous tous,
00:53:26 selon vous, d'une grande politique migratoire ?
00:53:29 Non, dé-migratoire, tu veux dire.
00:53:32 Enfin, d'une politique migratoire,
00:53:35 qui maîtriserait l'immigration, on s'est compris.
00:53:38 Il y a deux choses sur le sujet,
00:53:41 la première c'est la gestion du flux,
00:53:44 et là il faut couper le robinet,
00:53:46 et on ne pourra pas le faire, je le répète,
00:53:48 sans sortie de l'Union Européenne
00:53:50 et du statut de la Cour Européenne des droits de l'Homme.
00:53:52 Vous êtes parti de l'Union Européenne, vous, Gilles-William Gannadel ?
00:53:55 Ah, je...
00:53:57 J'ai pas été convaincu...
00:53:59 Vous avez défendu Florian Philippot, on l'a rappelé.
00:54:01 Oui, j'ai défendu Florian Philippot dans l'affaire contre le Qatar,
00:54:04 c'est pas pour autant que j'adhère à toutes les idées de Philippot.
00:54:07 L'avocat que je suis n'adhère pas à tout ce que...
00:54:11 Ça ne te va pas dire un résultat, alors ?
00:54:13 Non, pas du tout, non, non, non, pas du tout,
00:54:15 je n'ai rien contre Philippot,
00:54:17 je me suis très bien entendu avec lui pour cette affaire contre le Qatar,
00:54:20 mais je n'adhère pas aux idées de Philippot.
00:54:22 Non, mais peu importe, peu importe...
00:54:24 Non, mais est-ce qu'on ne défend pas bien, d'ailleurs, parenthèse,
00:54:26 mieux quelqu'un quand on est un peu plus en empathie avec lui sur certaines questions, quand même ?
00:54:30 Moi, je n'ai jamais su conserver un client que je n'aimais pas
00:54:34 ou qui ne m'aimait pas,
00:54:36 quand bien même j'aurais eu quelques avantages à continuer à le défendre,
00:54:39 ne serait-ce que sur le plan financier,
00:54:41 il sent tellement que je ne l'aime pas
00:54:43 que je n'ai jamais su le garder.
00:54:45 Donc, voilà, c'est impossible.
00:54:47 C'est totalement impossible pour moi.
00:54:49 Voilà, j'ai tout.
00:54:51 Pour moi, c'est clair.
00:54:53 Il y a la question du flux et puis il y a la question du stock.
00:54:55 Et là, il y a deux sujets.
00:54:57 Il y a ceux qui, manifestement, ne veulent pas rester en France.
00:55:00 Alors, il y a les clandestins, et ça...
00:55:02 Il y a ceux qui ne veulent pas rester en France,
00:55:04 et là, je pense qu'il faut presque proposer une sorte de plan de départ volontaire.
00:55:07 Il y a des statistiques qui montrent que beaucoup de mini-nationaux
00:55:10 ne se sentent pas bien dans ce pays.
00:55:12 Et je suis sûr qu'il y a des solutions
00:55:14 pour leur permettre d'avoir un avenir désirable ailleurs.
00:55:16 Ça, c'est la première...
00:55:18 - Qui veut repartir ?
00:55:20 - Je crois qu'il y a des statistiques, il y a quelques années,
00:55:22 qui ont démontré que 70% des gens qui vivaient sur le territoire français
00:55:25 sans avoir la nationalité française,
00:55:28 si on leur donnait la possibilité de rentrer dans leur pays d'origine,
00:55:31 le feraient.
00:55:33 Et après, il y a des gens,
00:55:35 dont parlait Maître Gondadel,
00:55:37 qui, en sincérité, voudraient s'intégrer à la France.
00:55:39 Mais aujourd'hui, quel projet positif leur propose la France ?
00:55:43 Quand on est pris d'un côté,
00:55:45 entre le fétichisme républicain, dénué de toute saveur,
00:55:49 d'une certaine façon,
00:55:51 et le wokisme comme loi commune.
00:55:53 Et comment faire envie de la France,
00:55:55 dans un pays, on en parlait avant l'émission,
00:55:57 où on vous dit qu'on va faire l'avortement
00:55:59 à 9 mois pour des traits psychosocials,
00:56:01 où on vous fait des lectures
00:56:03 avec des drag queens pour les enfants de 5 ans ?
00:56:05 Il est normal que nous soyons ridicules à l'international.
00:56:10 Et on ne peut pas demander à des gens d'avoir envie de la France
00:56:13 quand la France est devenue...
00:56:15 - Je ne sais pas ce qu'il y a en Israël,
00:56:17 quelle image on a en Israël ?
00:56:19 - En tous les cas, je peux vous dire que tous les franco-israéliens
00:56:22 sont très préoccupés par la France.
00:56:25 Tous ceux qui ont quitté...
00:56:27 - Ils nous regardent comment ?
00:56:29 - C'est incroyable, ça.
00:56:31 Quand il m'arrive de donner des conférences en Israël,
00:56:33 notamment auprès des franco-israéliens,
00:56:35 ils viennent m'interroger sur la situation en France,
00:56:38 alors que la situation en Israël n'est quand même pas extraordinaire.
00:56:42 Mais ils sont très préoccupés par la France.
00:56:44 Ils n'ont certainement pas abrogé leur amour de la France.
00:56:47 Ça, ce serait un très, très contre-sens.
00:56:51 Ils ont quitté pour des tas de raisons, que je comprends,
00:56:54 mais ils ont conservé leur amour et leur inquiétude pour la France.
00:56:58 Alors, pour rebondir là-dessus...
00:57:00 C'est vrai que, d'abord, les immigrés,
00:57:07 ils viennent pas par amour de la France.
00:57:11 Ils viennent pour les avantages...
00:57:13 C'est normal.
00:57:15 C'est normal, pour les avantages,
00:57:18 que leur confère la France en matière sociale,
00:57:22 en matière médicale...
00:57:24 - Mais n'est-ce pas le cas dans tous les pays, ça ?
00:57:27 Quand on choisit un pays pour une migraine dans ce pays, c'est génial.
00:57:30 - Non, mais on n'est pas obligé de conférer
00:57:34 à des non-citoyens les droits des citoyens.
00:57:39 Et même, des fois, leur conférer des avantages...
00:57:42 - Vous êtes pour la préférence nationale.
00:57:44 - Ah, ben, je suis certain.
00:57:46 Mais la préférence nationale, ça s'appelle la citoyenneté, en principe.
00:57:49 - Oui, le Danemark fait ça.
00:57:51 Le Danemark, c'est un pays de gauche.
00:57:53 - Et c'est un pays européen.
00:57:55 - C'est un pays européen et de gauche, et ils le font.
00:57:57 - C'est un pays de gauche.
00:57:59 - Ils y arrivent.
00:58:01 - Non, mais ça fait partie des...
00:58:03 Pour revenir...
00:58:05 - Pour répondre à Arie Mitel.
00:58:07 - Je vous propose qu'un immigré qui arrive en France
00:58:12 puisse ressentir immédiatement l'amour de la France,
00:58:17 puisque les Français eux-mêmes ne s'aiment plus.
00:58:21 Puisque les Français eux-mêmes sont excessivement critiques
00:58:26 à la France, à son passé, qui serait, paraît-il, honteux,
00:58:33 aux Français eux-mêmes, qui seraient racistes,
00:58:36 et ça vient d'être dit,
00:58:38 au mœurs aujourd'hui de la France,
00:58:40 parce que c'est bien gentil, la laïcité.
00:58:43 Mais mettez-vous à la place d'une famille
00:58:47 qui vient du Moyen-Orient.
00:58:50 Une famille musulmane du Moyen-Orient,
00:58:53 avec ses traditions...
00:58:55 - Vous me rappelez Jacques Chirac,
00:58:57 qui était sur un terrain, vous savez,
00:58:59 quand il avait parlé des voisins...
00:59:01 - Je ne sais pas, mais je suis pas...
00:59:03 - Je redoute ce que vous allez dire.
00:59:05 - Bravo, bravo. Je suis complètement là-dedans.
00:59:08 Je vous parle d'une famille respectable,
00:59:11 qui respecte, et c'est bien son droit,
00:59:14 les valeurs religieuses.
00:59:16 Je ne vous dis pas qu'elle mette la burqa aux filles.
00:59:19 Elle respecte les valeurs religieuses,
00:59:22 les valeurs même traditionnelles de ce pays,
00:59:28 avec des hommes, avec des femmes,
00:59:31 avec encore le mariage.
00:59:33 Il voit l'état de décadence wokiste avancée
00:59:38 dans lequel nous nous trouvons déjà.
00:59:41 Au nom de quoi aurait-il du respect
00:59:45 pour ce qui n'est déjà plus tout à fait la République ?
00:59:49 Il n'y a aucune raison.
00:59:51 Et je vous le dis...
00:59:53 - Alors là, je voudrais juste revenir,
00:59:56 parce qu'avec ce que vous dites,
00:59:58 il y a un petit paradoxe.
01:00:00 Il ne devrait pas venir, justement.
01:00:02 C'est terrible ce que je vais dire.
01:00:04 Mais devant la décadence, il devrait se dire
01:00:06 "Non, la France, c'est justement pas possible".
01:00:08 Sauf que je vous rappelle que les promoteurs
01:00:10 de la décadence, c'est cette fameuse gauche
01:00:12 qui par ailleurs, survalorise l'immigration
01:00:18 d'origine musulmane.
01:00:21 Vous voyez bien comment ils arrivent à faire...
01:00:24 C'est ça qui est carrément une folie.
01:00:27 Parce que t'as les deux.
01:00:29 M. Mélenchon, il est non-binaire,
01:00:31 il veut du wokisme partout.
01:00:33 Non, il veut du voile partout.
01:00:35 Allons-y ! Ça c'est impossible à penser.
01:00:37 - Mais vous savez, je suis en train de faire
01:00:39 un livre sur le wokisme,
01:00:41 où j'imagine...
01:00:43 - Et on dérape sur le sujet.
01:00:45 - Non, non, mais...
01:00:47 Alors, pour ne pas déraper,
01:00:49 je constate simplement
01:00:52 que les féministes,
01:00:55 ou les LGBT,
01:00:58 qui combattent contre l'homophobie,
01:01:02 ne s'occupent absolument pas
01:01:05 de la manière dont certaines femmes d'Orient
01:01:10 sont traitées ici,
01:01:12 ou la manière dont les homosexuels
01:01:14 peuvent être, par moments, maltraités.
01:01:17 C'est tout !
01:01:19 (Applaudissements)
01:01:22 - Et on terminera le débat dans 5 minutes.
01:01:25 - Le point culturel, il est essentiel.
01:01:28 Parce qu'on peut invoquer...
01:01:30 On était là avant.
01:01:32 On peut invoquer le "vous avez qu'à vous plier
01:01:34 à une culture dominante parce que..."
01:01:36 Parce que les gens n'abandonnent pas
01:01:39 une partie d'eux-mêmes,
01:01:41 naturellement.
01:01:43 Il faut qu'il y ait quelque chose qui les attire.
01:01:45 On n'a pas de règles, déjà.
01:01:47 On n'a pas de... On avait un contrat.
01:01:49 On se plaint qu'on n'arrive pas à faire
01:01:51 un contrat social. On n'en a pas.
01:01:53 - C'est toujours la laïcité assimilationniste,
01:01:55 en théorie. Dans la pratique, c'est pas ça.
01:01:57 - Mais non.
01:01:59 - Peut-être que c'est pas fait pour durer
01:02:01 cette illusion républicaine, mais il faudrait
01:02:03 qu'on définisse un truc, des règles, quelque chose.
01:02:05 Là, y a rien. Y a un discours...
01:02:07 On a l'impression, quand on entend
01:02:09 Darmanin parler, que c'est toujours l'ère
01:02:11 de l'assimilation et de Jean Jaurès.
01:02:13 - Excuse-moi de t'interrompre, mais toi,
01:02:15 dans la famille d'issus de l'immigration,
01:02:17 quand on entend ce discours de Gilles William
01:02:19 et de Virginie dans une moindre mesure,
01:02:21 tu as un peu de mots ?
01:02:23 - C'est pas pareil. J'ai eu un père
01:02:25 qui a refusé de m'apprendre le moindre mot d'arabe.
01:02:27 Il m'a dit qu'il le fera à 18 ans, quand il sera majeur.
01:02:29 On s'est fait chier depuis X générations
01:02:31 d'aller dans les tranchées pour être français.
01:02:33 Il sera français.
01:02:35 Et puis ensuite, il choisira s'il a toujours envie
01:02:37 ou s'il veut être que ça.
01:02:39 Mais pour l'instant, c'était ça.
01:02:41 C'est pas exceptionnel. J'ai juste 40 ans.
01:02:43 Je pense que c'était le cas de beaucoup de familles
01:02:45 d'immigrés, il y a encore quelques années.
01:02:47 Mais il faut déjà définir des règles
01:02:49 pour que l'on ait une culture.
01:02:51 - Les gens ne se sont jamais attachés
01:02:53 à la France parce qu'on était la première
01:02:55 puissance économique, parce qu'on était la première
01:02:57 puissance militaire, parce qu'on était une puissance
01:02:59 culturelle, une puissance philosophique
01:03:01 et une puissance politique qui incarnait un contre-modèle.
01:03:03 - Par exemple, ta famille d'origine
01:03:05 arménienne, elle est venue en France pour quelle raison ?
01:03:07 - Et donc vous n'aurez pas ça.
01:03:09 - Qu'est-ce qui a été la première motivation ?
01:03:11 - Le génocide. - Oui, mais c'est à la suite de ça...
01:03:13 - Bah oui, ils sont partis.
01:03:15 - Tu salues que la France ait
01:03:17 accueilli certaines populations
01:03:19 qui sont en détresse dans leur pays d'origine.
01:03:21 C'est quand même à l'honneur de la France.
01:03:23 - Mais là on ne parle plus du tout de ça.
01:03:25 - Non mais attends, on parle de réfugiés de guerre,
01:03:27 de réfugiés de génocide, on ne peut pas comparer ça
01:03:29 avec une immigration économique massive, etc.
01:03:31 C'est quand même des contextes
01:03:33 un peu particuliers. Regarde bien aujourd'hui
01:03:35 énormément de gens du RN qui sont pour
01:03:37 qu'on intègre tous les réfugiés ukrainiens,
01:03:39 mais qui eux-mêmes ne sont pas pour rien.
01:03:41 Bref, c'est autre chose. Mais tant que tu n'as
01:03:43 pas une culture française
01:03:45 qui donne envie, tant que tu n'as pas
01:03:47 une politique,
01:03:49 un État français qui incarne un peu,
01:03:51 comme le faisait, je ne sais pas, le général De Gaulle,
01:03:53 quelque chose qui ne soit pas forcément aligné
01:03:55 sur un camp ou l'autre, qui représente une troisième voie,
01:03:57 tant que tu n'auras pas quelque chose qui donne
01:03:59 aux gens l'envie d'avoir un attachement spécifique
01:04:01 à la France, et ben ils n'auront
01:04:03 pas plus envie de s'attacher à ce pays
01:04:05 qu'à autre chose que...
01:04:07 - C'est pas la diplomatie qui fait
01:04:09 que les gens ont envie d'être français.
01:04:11 - Pardon ? Regarde les codes de popularité
01:04:13 de la France dans les pays au Moyen-Orient, sous Jacques Chirac,
01:04:15 et à la fin du 15e siècle, Sarkozy.
01:04:17 Le moment où Sarkozy entre en fonction, on est le pays
01:04:19 le plus respecté occidental, et quand il part, on est le dernier.
01:04:21 - Le poids de la culture fait que
01:04:23 les gens ont envie ou pas.
01:04:25 Aujourd'hui, on est dans une société
01:04:27 de globalisation. C'est-à-dire
01:04:29 qu'on a
01:04:31 autant d'Américains,
01:04:33 d'Allemands, d'Espagnols, de Turcs,
01:04:35 de tout ce que tu veux. C'est un blougui-boulga
01:04:37 de on ne sait pas quoi. Donc en réalité,
01:04:39 lorsque l'on demande à quelqu'un de s'assimiler,
01:04:41 on va lui demander, il va vous répondre
01:04:43 "mais à quoi dois-je m'assimiler ?"
01:04:45 Et cette personne ne le sait pas, elle s'assimile.
01:04:47 Voilà. Parce qu'aujourd'hui, la culture
01:04:49 française, bon, bah...
01:04:51 Il faut dire, aujourd'hui, elle est,
01:04:53 sans injure au cul, elle est au ras des
01:04:55 pâquerettes en ce moment. - Oui, enfin, elle dépend de vous aussi.
01:04:57 - Bon, le mot de la fin, vous le partagez.
01:04:59 Gilles, on arrive vraiment au terme de
01:05:01 ce premier débat, parce que sinon, on sera là-bas pour le
01:05:03 suivant. Vous êtes pessimiste, quand même,
01:05:05 pour l'avenir, sur ce sujet ?
01:05:07 - Oui. - On voit à Mayotte, ce qui se passe,
01:05:09 je sais pas si vous avez suivi un peu tout ce qui se
01:05:11 passe à Mayotte. - Je suis un pessimiste actif,
01:05:13 mais il va falloir
01:05:15 beaucoup de volonté
01:05:17 pour pouvoir remonter la pente.
01:05:19 Beaucoup de volonté,
01:05:21 oui, beaucoup de volonté
01:05:23 politique, mais au
01:05:25 sens plein du terme, parce que
01:05:27 la loi ne suffira pas, il faudra...
01:05:29 C'est vrai, alors, je...
01:05:31 Je ne sais pas exactement ce qu'il
01:05:33 faut faire avec l'Europe, mais
01:05:35 ce gouvernement des juges,
01:05:37 européen,
01:05:39 est pour moi...
01:05:41 ou les juges de
01:05:43 Soros. J'ai écrit des articles
01:05:45 là-dessus, tirés de l'oeuvre
01:05:47 de Grégoire Pumpic, qui a bien expliqué
01:05:49 que vous avez des juges de Soros
01:05:51 à l'intérieur de la Cour européenne
01:05:53 des droits de l'homme, qui sont
01:05:55 donc internationalistes.
01:05:57 La Cour européenne
01:05:59 des droits de l'homme a condamné la France
01:06:01 pour avoir, il faut
01:06:03 comprendre ça, le Conseil constitutionnel
01:06:05 a arrangé le coup de
01:06:07 M. Cédric Ayroux, en
01:06:09 créant un
01:06:11 concept fumeux de
01:06:13 fraternité qui n'existe pas.
01:06:15 Celui qui allait chercher
01:06:17 donc les étrangers de l'autre côté, les
01:06:19 illégaux de l'autre côté de la montagne.
01:06:21 Et la Cour européenne des droits
01:06:23 de l'homme a condamné la France
01:06:25 parce qu'elle a renvoyé en Algérie
01:06:27 un terroriste
01:06:29 algérien, pas français,
01:06:31 algérien, terroriste,
01:06:33 parce qu'il avait
01:06:35 des risques, il encourait des risques
01:06:37 en Algérie. Autrement dit, la Cour européenne
01:06:39 des droits de l'homme est plus attentive
01:06:41 au sort d'un terroriste
01:06:43 algérien
01:06:45 que d'innocent français.
01:06:47 - Donc ça veut dire que c'est pas la faute de M. Macron alors ?
01:06:49 Si c'est la justice, lui M. Macron
01:06:51 il est absolu le tout en fait. - Mais je suis pas en train
01:06:53 d'expliquer du tout, pas du tout,
01:06:55 je suis pas en train de vous... Je suis en train de vous
01:06:57 expliquer que c'est pas Macron qui va nous
01:06:59 arranger le coup, point barre.
01:07:01 - Non, M. Macron va pas nous arranger le coup pour toi,
01:07:03 on va le voir tout au long de cette émission.
01:07:05 Allez, c'est la fin de ce premier débat, on termine.
01:07:07 Alors c'est la particularité de cette émission, on va saluer
01:07:09 et applaudir s'il vous plaît notre caricaturiste
01:07:11 en live, Ignace,
01:07:13 qui fait au nom de cette émission
01:07:15 nous gratifions, vous gratifiez
01:07:17 chacun, nous gratifiez chacun
01:07:19 d'une caricature. Alors tout d'abord,
01:07:21 Frigide Barjot, toujours pour un papa, une maman,
01:07:23 je n'ai rien contre non plus, un gaulois,
01:07:25 une gauloise, joli, voilà pour toi
01:07:27 Frigide. - Merci beaucoup. - Greg Tabibian,
01:07:29 sur l'immigration incontrôlée,
01:07:31 c'est le pompon, évidemment, en référence
01:07:33 à notre bonnet national. Rémi Tell,
01:07:35 face à l'immigration incontrôlée,
01:07:37 je reste gaulois réfractaire.
01:07:39 Bien. Eric Morillo,
01:07:41 face à l'invasion migratoire, on a des
01:07:43 arguments, Abistro Liberté, on peut de jambes,
01:07:45 à part évidemment mon voisin,
01:07:47 comme d'habitude. Mike Borowski,
01:07:49 sur l'immigration incontrôlée, la barbe,
01:07:51 la barbe, voilà,
01:07:53 c'est pour toi Mike. Et enfin,
01:07:55 je le trouve pas mal, c'est le pompon,
01:07:57 c'est le cas de dire, Gilles-William Golnadel,
01:07:59 l'immigration, un sujet qu'on n'a pas
01:08:01 fini de boucler,
01:08:03 avec des bêtes bouclées, voilà pour vous,
01:08:05 on se retrouve tout de suite pour l'interview qu'on fait.
01:08:07 [Musique]
01:08:09 [Musique]
01:08:11 Voilà, donc une petite
01:08:13 transition avant d'aborder le
01:08:15 second débat, c'est très simple, 5
01:08:17 questions, un petit peu notre questionnaire de prouces
01:08:19 d'Abistro Liberté, vous avez une minute pour
01:08:21 y répondre à chacune d'elles, donc s'il vous
01:08:23 plaît, très court, très concis, mais
01:08:25 je pense que pour un avocat, ça va être facile, la première
01:08:27 question.
01:08:29 Quel personnage historique
01:08:31 aimeriez-vous être ?
01:08:33 J'aimerais bien être Clémenceau.
01:08:35 Pour quelle raison ? J'aime
01:08:37 Clémenceau, j'aurais pu vous répondre Churchill,
01:08:39 j'aurais pu vous répondre
01:08:41 Ben Gurion, ce genre
01:08:43 de, oui, ce genre de personnage.
01:08:45 Oui. Deuxième question.
01:08:47 [Musique]
01:08:49 Quel est le livre qui vous a le plus
01:08:51 marqué dans votre vie ?
01:08:53 Ah ouais,
01:08:55 franchement, il y a tellement de livres qui m'ont marqué.
01:08:57 Pfff...
01:08:59 Je dirais Le Bûcher des Vanités.
01:09:01 Ah, voilà.
01:09:03 D'accord, bah moi c'est clair.
01:09:05 Troisième question.
01:09:07 Quel trait de caractère
01:09:09 détestez-vous par-dessus tout ?
01:09:11 La mauvaise foi.
01:09:15 Vous pensez à quelqu'un en particulier ? Non.
01:09:17 Non. En suis forcément. Ben non, je dis que non.
01:09:19 Euh, écoutez, y a pas...
01:09:21 Ça se bousculerait. Vous vous y êtes confronté
01:09:23 souvent, la mauvaise foi ? Ah oui.
01:09:25 Ah bah oui. J'ai vos confrères,
01:09:27 enfin, dans les tribunaux.
01:09:29 Mes confrères ne sont pas en pénurie de mauvaise foi,
01:09:31 les juges ne sont pas
01:09:33 en pénurie de mauvaise foi. Les journalistes ne sont pas
01:09:35 non plus en pénurie de mauvaise foi. Ah, ne me poussez pas.
01:09:37 Ne me poussez pas trop.
01:09:39 Vous savez, hein, euh, permettez-moi
01:09:41 de vous dire que, euh,
01:09:43 moi j'ai, j'ai, j'ai une clientèle
01:09:45 très éclectique, c'est ce qui
01:09:47 fait d'ailleurs mon bonheur professionnel.
01:09:49 Les politiques, c'est pas les pires, hein.
01:09:51 Euh, euh, pour être,
01:09:53 pour faire de la politique aujourd'hui,
01:09:55 euh, il faut, y a pas beaucoup d'avantages,
01:09:57 y a que des emmerdements, puissance.
01:09:59 Ce ne sont pas les gens que je méprise
01:10:01 en premier, les politiques. Loin s'en faut.
01:10:03 Bon. Quatrième question.
01:10:05 Quel est l'événement
01:10:07 qui a changé le cours
01:10:09 de votre vie ?
01:10:11 Le fait d'être père.
01:10:13 Classique. Bien génial, Claudion.
01:10:15 Tout ça fait bien. Bravo.
01:10:17 Allez, dernière question.
01:10:19 Où vous voyez-vous
01:10:21 dans dix ans ?
01:10:23 Pas au ministère de la justice,
01:10:25 ça on l'a compris. Vous pouvez procéder
01:10:27 par élimination. Dans dix ans, je sais pas.
01:10:29 Est-ce que je serai encore vivant dans dix ans ?
01:10:31 Vous savez, moi, euh, je remercie le Créateur
01:10:33 euh,
01:10:35 d'être vivant,
01:10:37 en bonne santé, avec des enfants en bonne santé.
01:10:39 Mais chaque jour est un autre jour, hein.
01:10:41 Je ne, franchement, je,
01:10:43 nous vivons dans un monde dangereux,
01:10:45 je ne suis pas de la première jeunesse,
01:10:47 je sais pas où je serai dans dix ans.
01:10:49 Très sincèrement. Vous êtes de la nature à l'optimisme.
01:10:51 Mais ça fait aussi mon bonheur.
01:10:53 Pardon, non mais, pardon,
01:10:55 le fait de considérer... Profitez de votre bonheur.
01:10:57 Le fait de considérer la vie
01:10:59 comme un bonheur de tous les jours,
01:11:01 qui n'est pas un dû,
01:11:03 qui n'est pas un dû, ni un don,
01:11:05 enfin c'est... Si, plutôt.
01:11:07 Mais un don, voilà, mais
01:11:09 me fait apprécier davantage
01:11:11 au jour le jour,
01:11:13 le plaisir de vivre
01:11:15 en bonne santé,
01:11:17 avec,
01:11:19 que je sais, avec la certitude
01:11:21 que je sais que je pourrai manger demain,
01:11:23 et que mes enfants
01:11:25 soient en bonne santé, c'est pour moi
01:11:27 un bonheur immense, mais qui n'est pas acquis.
01:11:29 C'est une bonne réponse.
01:11:31 Tout de suite, le second débat.
01:11:33 Comment combattre le wokisme ?
01:11:39 Qui sont les wokistes et comment
01:11:41 les contrer ? Pourquoi gagnent-ils
01:11:43 encore du terrain ? Quelle est la
01:11:45 responsabilité des médias et des
01:11:47 pouvoirs publics dans son développement ?
01:11:49 Voilà, donc pour ce
01:11:55 second débat qui promet,
01:11:57 je suppose, d'être animé,
01:11:59 donc consacré au wokisme.
01:12:01 Alors, vous êtes, maître Gollnadel, l'un des premiers
01:12:03 à avoir alerté contre les possibles dérives
01:12:05 justement du wokisme. Vous avez la sensation
01:12:07 que cette critique commence à porter ses fruits,
01:12:09 ou pas ?
01:12:11 Ah bah si !
01:12:13 Est-ce que j'ai la sensation que ça porte
01:12:15 leurs fruits ? Pardon, je n'ai
01:12:17 pas l'impression que le wokisme...
01:12:19 Enfin, ils ne font pas de signe en France.
01:12:21 Donc oui, j'ai pas l'impression
01:12:23 que les critiques aient terrassé
01:12:25 le wokisme. Les critiques
01:12:27 se font peut-être
01:12:29 un peu plus vives, un peu plus
01:12:31 entendres, un peu
01:12:33 moins compassés, mais enfin je vois pas
01:12:35 les résultats
01:12:37 apparents. Mais il y a une question qui est quand même
01:12:39 assez simple que j'ai envie de poser. Non mais il faut
01:12:41 quand même définir le wokisme.
01:12:43 C'est ce que j'allais dire quand même. Pourquoi se poser un mouvement
01:12:45 qui prône à l'origine plutôt
01:12:47 une égalité plus grande entre les gens ? Est-ce que c'est pas un peu
01:12:49 le sens de l'histoire ? Une égalité ?
01:12:51 Bah oui, alors j'ai des gens...
01:12:53 Ah déjà non, mais il n'y a pas que ça dans le wokisme.
01:12:55 Non mais écoutez-moi. Bah entre les gens
01:12:57 également. Non. Non. Pas du tout.
01:12:59 Pas du tout. Les gens et les gens. Mais c'est un contresens
01:13:01 Jeremy. C'est un contresens.
01:13:03 D'abord, il faut définir le wokisme.
01:13:05 Ah bon. Le wokisme
01:13:07 c'est le dernier avatar
01:13:09 du gauchisme
01:13:11 pour détruire
01:13:13 la société occidentale.
01:13:15 C'est le dernier. C'est pour ça que vous allez fort là.
01:13:17 Mais oui, mais c'est ainsi. Bah c'est comme
01:13:19 l'immigrant. Il faut comprendre que
01:13:21 c'est le dernier héritier
01:13:23 de la pensée
01:13:25 68 arbres. Mais
01:13:27 c'est en continu.
01:13:29 Sauf que le wokisme
01:13:31 C'est l'anticonservatisme.
01:13:33 Je ne sais pas ce que c'est.
01:13:35 Le wokisme c'est quoi ?
01:13:37 C'est d'abord
01:13:39 le racialisme.
01:13:41 Or le racialisme, c'est pour ça
01:13:43 que je vous ai tensé
01:13:45 avec sévérité, ne prône
01:13:47 certainement pas une
01:13:49 égalité entre les gens.
01:13:51 Le wokisme, le
01:13:53 racialisme, c'est au contraire
01:13:55 d'expliquer qu'il existe un
01:13:57 privilège blanc.
01:13:59 Parce que le blanc
01:14:01 est l'auteur
01:14:03 et le fauteur
01:14:05 de tous les torts
01:14:07 au monde. Et que par
01:14:09 une voie d'hérédité,
01:14:11 le blanc,
01:14:13 quoi qu'il arrive, aura
01:14:15 toujours son privilège et sera
01:14:17 toujours raciste
01:14:19 envers les non-blancs.
01:14:21 Donc vous voyez bien que le blanc
01:14:23 n'est pas traité à égalité
01:14:25 avec les non-blancs.
01:14:27 Le wokisme ça va beaucoup plus loin que ça.
01:14:29 Le wokisme, c'est le bras
01:14:31 armé du capitalisme
01:14:33 pour détruire
01:14:35 toute forme de société
01:14:37 dont ils appellent "patriarcal".
01:14:39 Mais c'est pas que sur les blancs.
01:14:41 Le wokisme ira aussi au Moyen-Orient.
01:14:43 Ils vont vouloir détruire
01:14:45 les civilisations arabes,
01:14:47 africaines, d'Amérique latine,
01:14:49 de ce que vous voulez. Et ça ira
01:14:51 partout.
01:14:53 - Non mais je crois que ça va pas aller tous ensemble.
01:14:55 - Je pense que ce genre
01:14:57 de choses qu'on a un peu du mal à définir
01:14:59 prend sur une société qui est
01:15:01 convaincue de sa déchéance et qui est convaincue
01:15:03 de son état final, pas sur une société
01:15:05 qui se voit être l'avenir
01:15:07 et avoir le meilleur devant elle.
01:15:09 Je sais pas trop ce que c'est.
01:15:11 Moi j'ai l'impression de voir une sorte de
01:15:13 nouvelle religion qui aurait
01:15:15 repris ce qu'il y a
01:15:17 plus critiquable
01:15:19 ou improductif dans la pensée chrétienne
01:15:21 et qui aurait oublié d'en prendre l'essentiel
01:15:23 ou même qui irait à l'encombre de cet
01:15:25 essentiel.
01:15:27 On a un Occident qui je pense est en train de
01:15:29 s'apercevoir, à raison, que
01:15:31 son influence sur le monde
01:15:33 décroît, que son statut de
01:15:35 domination décroît. Et puis
01:15:37 on a un homme, au sens
01:15:39 général, la femme aussi, qui est un peu perdu
01:15:41 dans ce monde où il a plus
01:15:43 de repères. Et puis il essaie de
01:15:45 comprendre pourquoi les dieux de la cité l'ont abandonné.
01:15:47 Alors il fait comme les anciens,
01:15:49 il trouve une faute. Ça doit être de sa faute
01:15:51 si les dieux de la cité l'ont abandonné.
01:15:53 Et puis j'ai l'impression
01:15:55 qu'il reprend un petit peu
01:15:57 ce terreau
01:15:59 chrétien de cette idée
01:16:01 que c'est par l'acceptation
01:16:03 de son statut d'éternel pêcheur,
01:16:05 d'éternel fautif,
01:16:07 tout en oubliant
01:16:09 ce qui est pourtant l'apport fondamental de la
01:16:11 pensée chrétienne, qui est
01:16:13 que les enfants n'héritent pas des fautes des parents.
01:16:15 Ça il l'a jeté à la trappe. Ça il l'oublie.
01:16:17 Ça il revient et il ressort
01:16:19 les boucles, il les renvoie dans le désert
01:16:21 et puis il désigne
01:16:23 comme ça un responsable de la peste.
01:16:25 Bon.
01:16:27 Bon Virginie, je sens que
01:16:29 il y a beaucoup de choses à dire.
01:16:31 Oui, en fait un petit peu plus prosaïque et là je me retourne vers Maître
01:16:33 Gollnadel parce que nous étions ensemble dans la rue
01:16:35 il y a dix ans. Donc le début
01:16:37 de l'anti-wokisme a commencé
01:16:39 en France. C'était
01:16:41 à partir de janvier 2013
01:16:43 et ça s'appelait "Lutter contre la loi
01:16:45 Taubira" qui elle-même
01:16:47 supprimait quoi dans la loi française ?
01:16:49 Les sexes, l'homme,
01:16:51 la femme. Il l'a écrit
01:16:53 dans le code civil. Le mariage
01:16:55 n'est plus l'union de l'homme et de la femme.
01:16:57 Il est l'union, même pas,
01:16:59 il n'y a même plus les termes homme et femme aujourd'hui
01:17:01 dans l'article 144 du code civil,
01:17:03 143 du code civil qui définit le mariage.
01:17:05 C'est l'union de personnes
01:17:07 de même sexe ou de sexe différent.
01:17:09 Il n'y a plus mâle, femelle. Ça c'est le wokisme ça.
01:17:11 C'est fondamentalement le wokisme.
01:17:13 - Par sa geste point de vue, elle-même ? - Oui mais pardon.
01:17:15 Attends, juste je termine et jusqu'à l'article
01:17:17 144, ou même le nom
01:17:19 de personne. Donc en fait, plus que
01:17:21 la société, c'est l'être humain
01:17:23 qui est attaqué par le wokisme.
01:17:25 Il n'y a même plus le terme
01:17:27 de personne humaine.
01:17:29 Il y a "le mariage est conclu à 18 ans
01:17:31 révolus". Point. Voyez ?
01:17:33 C'est la personne biologique.
01:17:35 - J'ai le "oui" là. - Oui.
01:17:37 Si on ne procède pas par
01:17:41 ordre dans la définition, on ne va rien
01:17:43 comprendre. Pardon de vous le dire, je ne sais pas...
01:17:45 - Donc ce n'est pas la loi Taubira.
01:17:47 - L'homme, si j'ose dire,
01:17:49 l'être à abattre,
01:17:51 c'est le mâle hétérosexuel
01:17:53 blanc.
01:17:55 C'est l'ennemi...
01:17:57 - On va vous dire que vous faites une fixette,
01:17:59 parmi les gens qui n'en regardent peut-être.
01:18:01 - Non mais j'y peux rien.
01:18:03 L'être honni par essence,
01:18:05 c'est celui-là. Donc j'avais
01:18:07 le mâle hétérosexuel blanc,
01:18:09 j'ai commencé par le blanc. Or,
01:18:11 c'est peut-être pour invalider ce que vous disiez,
01:18:13 les êtres
01:18:15 ne sont pas considérés
01:18:17 de manière égale, puisque le blanc
01:18:19 doit être en dessous de tout,
01:18:21 puisqu'il a été en dessous de tout,
01:18:23 moralement.
01:18:25 Ça c'est pour le mâle.
01:18:27 Ça c'est pour le blanc.
01:18:29 Pour le mâle, il n'y a pas
01:18:31 de doute que
01:18:33 dans le
01:18:35 wokeisme,
01:18:37 le mâle est le
01:18:39 fauteur de tout
01:18:41 de tout mâle, c'est le cas
01:18:43 de le dire, puisqu'à partir
01:18:45 du phénomène de
01:18:47 MeToo, c'est lui
01:18:49 qui est violent, c'est lui
01:18:51 qui est en faute, c'est un violeur
01:18:53 en puissance, pour rappeler
01:18:55 la définition de Mme Caroline
01:18:57 de Haas. Donc il faut bien comprendre ça.
01:18:59 Et d'autre part, dernière
01:19:01 chose, c'est le combat contre
01:19:03 l'hétérosexuel.
01:19:05 Là, on est dans une pleine
01:19:07 folie, puisque en réalité,
01:19:09 on est...
01:19:11 il n'y a plus de genre.
01:19:13 Il faut être... les six genres
01:19:15 sont balayés, le six genre
01:19:17 c'est celui... moi je suis un... vous voyez, vous parlez
01:19:19 un six genre. Je suis un
01:19:21 mâle blanc six genre, c'est-à-dire que
01:19:23 non seulement je suis... - Qu'est-ce qui me le prouve ?
01:19:25 - Oui, bien entendu.
01:19:27 - Là il se définit, c'est lui qui le parle.
01:19:29 - Oui, non mais je ne...
01:19:31 je ne m'y connais pas une certaine fluidité.
01:19:33 - Tu peux t'assigner. - Je ne m'y connais pas
01:19:35 une certaine fluidité, mais moi il se trouve que je suis
01:19:37 bien dans mon sexe, en tant que
01:19:39 mâle hétérosexuel.
01:19:41 - En ailleurs ? - J'y crois bien.
01:19:43 Mais encore une fois, je le disais à peine
01:19:45 je le disais à peine
01:19:47 avec ironie. Je ne considère pas
01:19:49 je ne considère pas l'homosexualité
01:19:51 loin s'en faut comme un péché.
01:19:53 Je sais, vous avez des gens qui sont
01:19:55 de temps en temps
01:19:57 homosexuels. Rien ne me dérange.
01:19:59 Mais je veux dire que l'hétérosexualité
01:20:01 est considérée maintenant
01:20:03 par les wokistes comme
01:20:05 comme quelque chose
01:20:07 d'hérétique, et peut-être
01:20:09 même d'hérétique, parce que pour reprendre
01:20:11 effectivement ce que disait notre ami,
01:20:13 c'est une véritable
01:20:15 nouvelle religion qui a
01:20:17 remplacé l'ancienne, le wokisme.
01:20:19 Mais encore une fois... - Mais certains diraient que c'est du progressisme.
01:20:21 - Mais c'est présenté, mais vous avez raison.
01:20:25 C'est présenté
01:20:27 comme du progressisme,
01:20:29 comme la gauche se considère comme progressiste,
01:20:31 et nous savons
01:20:33 à quoi nous mène la gauche.
01:20:35 C'est cette même notion
01:20:37 de progrès, de pensée qu'il y a.
01:20:39 Effectivement, un progrès
01:20:41 en rompant
01:20:43 avec non seulement les traditions,
01:20:45 mais avec la réalité.
01:20:47 Parce qu'il faut comprendre
01:20:49 que le wokisme
01:20:51 est la négation de la réalité.
01:20:53 Dans le wokisme, par exemple,
01:20:55 les wokistes
01:20:57 ont présenté
01:20:59 les Noirs
01:21:01 comme d'une certaine manière
01:21:03 ennemis de la science.
01:21:05 Parce que la science blanche
01:21:07 serait créatrice
01:21:09 de racisme.
01:21:11 Raison pourquoi, dans les universités
01:21:13 américaines, on est
01:21:15 par exemple contre les mathématiques.
01:21:17 Les mathématiques seraient racistes.
01:21:19 On est contre la science
01:21:21 parce que la science serait quelque chose
01:21:23 de blanc. On est
01:21:25 aussi contre la précision.
01:21:27 Il faut bien comprendre
01:21:29 que nous sommes, non seulement
01:21:31 dans une religion, mais dans une
01:21:33 religion folle
01:21:35 qui tourne le dos
01:21:37 à la réalité.
01:21:39 - Je voulais vous demander quels sont les milieux
01:21:41 les plus touchés par le wokisme ?
01:21:43 L'université ? La culture ?
01:21:45 - Oui.
01:21:47 - Le wokisme,
01:21:49 c'est une idéologie d'élite.
01:21:51 C'est les élites qui se disent wokistes.
01:21:53 C'est les enfants de la bourgeoisie.
01:21:55 C'est pas le petit peuple.
01:21:57 - C'est quand même
01:21:59 aux Etats-Unis largement touchés.
01:22:01 - Dans les facs, c'est pas le petit peuple
01:22:03 qui a les facs. C'est 15-20 000 dollars par an.
01:22:05 - Oui, bien sûr.
01:22:07 - C'est une forme d'élite.
01:22:09 C'est peut-être la prochaine élite d'ailleurs
01:22:11 qui sera totalement wokiste.
01:22:13 Les peuples, eux, se défendent
01:22:15 contre ça. Les peuples américains, par exemple,
01:22:17 ils votent Trump. En France,
01:22:19 aussi, ils se défendent.
01:22:21 - Aujourd'hui, c'est Biden qui est à la tête
01:22:23 des Etats-Unis.
01:22:25 - On ne dirait pas plus sur les élections,
01:22:27 mais il y a quand même une grande partie des Américains
01:22:29 qui ont voté Trump.
01:22:31 C'est une forme de bourgeoisie
01:22:33 qui se bat contre une classe populaire.
01:22:35 C'est pareil aussi en France.
01:22:37 Les wokistes, vous ne les trouverez pas
01:22:39 au Rassemblement national, ni chez M. Zemmour.
01:22:41 Vous les trouverez chez En Marche.
01:22:43 Qu'est-ce que c'est ?
01:22:45 C'est le parti
01:22:47 des élites et de la bourgeoisie.
01:22:49 - Il y a un peu, Virginie.
01:22:51 - Attends, notre ami n'a pas parlé.
01:22:53 - Vas-y, puisque tu as attendu longtemps.
01:22:55 - Non, mais puisque chacun y va de sa définition
01:22:57 du wokisme, je vous donne la mienne.
01:22:59 Je pense qu'on est sur une idéologie qui a mis chemin
01:23:01 entre la pathologie psychiatrique
01:23:03 et l'entreprise criminelle.
01:23:05 - Ah oui, toi, tu vas fort.
01:23:07 - Je l'appuie avec deux exemples.
01:23:09 Je donnais ces derniers jours une conférence à Strasbourg.
01:23:11 Il y a une professeure d'université
01:23:13 qui vient me voir et qui me dit
01:23:15 "Vous savez, je rencontre des problèmes grandissants
01:23:17 avec mes étudiants aujourd'hui,
01:23:19 qui se considèrent comme gender-fluide,
01:23:21 c'est-à-dire que le lundi, ils sont hommes,
01:23:23 le mardi, ils sont femmes, et donc ils utilisent deux prénoms,
01:23:25 admettons Mathilde et Mathis,
01:23:27 et puis elle, le lundi,
01:23:29 elle les appelle Mathis au lieu de Mathilde.
01:23:31 Et ça crée du trouble dans la classe.
01:23:33 Donc là, je rejoins complètement ce qui vient d'être dit
01:23:35 sur le caractère psychotique,
01:23:39 mais franchi dix fois, si vous voulez.
01:23:41 La ligne de séparation entre la normalité
01:23:43 et la psychose a été franchie dix fois.
01:23:45 Sur l'entreprise criminelle,
01:23:47 regardez comme le wokisme
01:23:49 a pris pour cible les enfants.
01:23:51 On discutait tout à l'heure des lectures
01:23:53 des drag queens, mais sur les changements
01:23:55 par exemple de sexe
01:23:57 qui sont autorisés maintenant aux États-Unis
01:23:59 pour des enfants de 4 ou 5 ans.
01:24:01 Ce sont des mutilations.
01:24:03 - Ça vous choque ? On suppose que ça vous merde vous ?
01:24:05 - Mais ça me révolte.
01:24:07 La définition de notre amie,
01:24:09 elle est juste,
01:24:11 - Elle n'est pas excessive, non ?
01:24:13 - Elle n'a strictement rien d'excessif,
01:24:15 et les deux notions
01:24:17 sont incompatibles.
01:24:19 Lorsque vous faites devenir fou,
01:24:21 les gens,
01:24:23 vous êtes criminels.
01:24:25 Lorsque mon petit-fils
01:24:27 me demande si on peut être
01:24:29 à la fois un garçon
01:24:31 et une fille,
01:24:33 il l'a entendu, évidemment,
01:24:35 dans son école.
01:24:37 - Il me l'a demandé ça, vous dites ça ?
01:24:39 - Oui, non, non, non, il me l'a demandé.
01:24:41 Il me l'a demandé.
01:24:43 Et donc je pense effectivement que...
01:24:45 - Vous pensez qu'en Israël, le monde est un village ?
01:24:47 - Ah ben vous pensez qu'en Israël,
01:24:49 ils sont différents sur ce plan-là ?
01:24:51 Le monde occidental est un...
01:24:53 - Vous croyez que c'était la France ?
01:24:55 - Pas du tout.
01:24:57 Il n'y a pas pénurie
01:24:59 de hockistes en Israël, croyez-moi.
01:25:01 Ce que je veux dire,
01:25:03 le monde occidental
01:25:05 est en train de devenir un hôpital psychiatrique.
01:25:07 Avec même
01:25:09 des sortes
01:25:11 de centres de rééducation.
01:25:13 L'écriture,
01:25:15 l'écriture inclusive,
01:25:17 l'écriture inclusive,
01:25:19 que d'une certaine manière,
01:25:21 on oblige à certains étudiants,
01:25:23 sous peine
01:25:25 d'avoir une mauvaise note,
01:25:27 est une forme de rééducation
01:25:29 quasi obligatoire.
01:25:31 Il faut comprendre
01:25:33 dans quel système,
01:25:35 effectivement,
01:25:37 psychotique,
01:25:39 on nous installe.
01:25:41 Et pour répondre à notre ami,
01:25:43 bien entendu que le peuple
01:25:45 se défend en France,
01:25:47 aux États-Unis,
01:25:49 comme en Israël.
01:25:51 Sauf que les dés, cher ami,
01:25:53 sont pipés.
01:25:55 Parce que l'État profond,
01:25:57 pour prendre cette définition...
01:25:59 - On va traiter de complotiste.
01:26:01 - L'État profond, ce sont les pseudo-élites.
01:26:03 - Ah oui.
01:26:05 - Ceux qui dirigent vraiment, vous voulez dire.
01:26:07 - Non, ceux qui dirigent vraiment.
01:26:09 - Ceux qui sont...
01:26:11 - Ceux qui sont à l'université.
01:26:13 - Dans les universités américaines,
01:26:15 vous avez des malheureux professeurs,
01:26:19 quand ils ont osé,
01:26:21 justement, par exemple,
01:26:23 je donne ça dans mon bouquin,
01:26:25 quand ils ont osé vouloir contester
01:26:27 la journée interdite aux Blancs,
01:26:29 ils ont été boycottés,
01:26:31 puis renvoyés de l'université.
01:26:33 Dans les télévisions américaines,
01:26:35 exceptées,
01:26:37 excepté Fox News,
01:26:39 vous avez la même idéologie.
01:26:41 Au sein du pouvoir artistique,
01:26:43 vous avez les mêmes choses.
01:26:45 Pardon, mais les petits Blancs
01:26:47 de l'Oklahoma ne sont pas,
01:26:49 peut-être, de taille de lutter
01:26:51 contre Los Angeles et New York réunis.
01:26:53 - C'est pour ça que c'est un combat
01:26:55 entre des élites
01:26:57 et une classe populaire.
01:26:59 - Oui, oui.
01:27:01 - Et le peuple.
01:27:03 - Et une partie du peuple,
01:27:05 parce que ça rejoint notre débat.
01:27:07 - En réalité, ces wokies
01:27:09 qui se disent non-binaires
01:27:11 ou genderfluides,
01:27:13 ils sont 1 sur 50 000.
01:27:15 J'espère quand même que les jeunes
01:27:17 aujourd'hui ne se sentent pas...
01:27:19 - Je crois que ce truc est beaucoup
01:27:21 plus grave parce que c'est inscrit...
01:27:23 Ecoutez, ça, c'est une association
01:27:25 qui s'appelle Une Vie,
01:27:27 qui dépend de l'OMS, de l'UNESCO,
01:27:29 et qui propose sur Internet
01:27:31 des formulaires,
01:27:33 des petits catalogues
01:27:35 pour l'éducation à la vie affective
01:27:37 en maternelle,
01:27:39 en petites sections,
01:27:41 très petites sections, moyennes sections
01:27:43 et grandes sections.
01:27:45 Évidemment, je ne vous parle pas
01:27:47 de l'éducation sexuelle qui va se faire
01:27:49 jusqu'en 6e et au-delà de la 6e, etc.
01:27:51 Eh bien, tenez-vous bien,
01:27:53 on va permettre aux maîtres
01:27:55 et aux maîtresses
01:27:57 d'avoir des séances clés en main
01:27:59 d'éducation à la vie affective
01:28:01 sur cinq thématiques.
01:28:03 L'intelligence émotionnelle,
01:28:05 les bouts de chou, ils ont trois ans,
01:28:07 très petites sections.
01:28:09 Et les stéréotypes de genre et représentation.
01:28:11 Ça, c'est l'éducation nationale,
01:28:13 l'UNESCO, l'ONU.
01:28:15 Vous voyez, mes amis ?
01:28:17 Donc, qu'on ne raconte pas que le wauquisme
01:28:19 est un truc qui sort uniquement des cerveaux
01:28:21 malades de D'Angelo et de je ne sais pas qui,
01:28:23 c'est, dans
01:28:25 toutes les... Aujourd'hui,
01:28:27 les programmes
01:28:29 pédagogiques de notre
01:28:31 éducation nationale.
01:28:33 C'est pour ça que je contestais
01:28:35 un petit peu l'optimisme
01:28:37 de notre...
01:28:39 - Mike. - De Mike.
01:28:41 Pardon, ça n'est pas le peuple
01:28:43 contre les rares
01:28:45 élites. - Vous voulez dire le plus populaire,
01:28:47 quand même ? - Oui. Le wauquisme,
01:28:49 c'est déjà fortement
01:28:51 implanté parmi
01:28:53 le peuple lui-même. De la même manière,
01:28:55 on parlait de l'immigration, vous avez
01:28:57 beaucoup de Français qui ne se considèrent
01:28:59 plus comme Français. De la même
01:29:01 manière, aujourd'hui,
01:29:03 le wauquisme a fait des progrès.
01:29:05 Sur France Inter,
01:29:07 vous savez bien que je suis très à l'écoute
01:29:09 de cette radio de service
01:29:11 public. - Très invitée. - Et bien sûr,
01:29:13 oui, il me court après.
01:29:15 Sur France Inter,
01:29:17 vous avez une émission qui est
01:29:19 en principe pas mal, l'émission de Fabrice Noël,
01:29:21 qui en principe est convenable.
01:29:23 Eh bien, il s'en prenait,
01:29:25 il s'en prenait
01:29:27 la pauvre Dora Mouto,
01:29:29 parce qu'elle avait eu le malheur.
01:29:31 Alors d'abord, on défendait
01:29:33 le planning familial
01:29:35 qui présentait
01:29:37 un couple, une femme à barbe
01:29:39 noire, ou plutôt
01:29:41 une femme à barbe blanche et un
01:29:43 homme enceint noir,
01:29:45 le couple
01:29:47 idéal, et d'autre part,
01:29:49 et c'était
01:29:51 de la transphobie
01:29:53 que de contester
01:29:55 cette réalité-là,
01:29:57 enfin plutôt cette fiction-là,
01:29:59 et d'autre part,
01:30:01 Dora Mouto
01:30:03 était jetée au loup
01:30:05 parce qu'elle avait eu le malheur
01:30:07 dans le cadre d'un débat,
01:30:09 je ne sais plus où,
01:30:11 de dire devant
01:30:13 une transfemme
01:30:15 qui avait encore
01:30:17 l'apparence... - Une représentative du féminin.
01:30:19 - Une transfemme,
01:30:21 donc c'était un homme
01:30:23 devenu femme, c'est normal.
01:30:25 - Une femme. - Une transfemme.
01:30:27 - Mais il a gardé ses gestes.
01:30:29 - C'était un monsieur en échange qui peut lire.
01:30:31 - Non seulement ça, mais
01:30:33 il ne fallait pas
01:30:35 être doté d'un sens
01:30:37 de la physionomie extraordinaire
01:30:39 pour se rendre compte
01:30:41 qu'il s'agissait encore d'un homme.
01:30:43 - Vous avez pris un bon exemple, vous avez pris
01:30:45 Madame Dora Mouto, il y a aussi Madame Marguerite Stern,
01:30:47 qui était féministe.
01:30:49 - Laisse terminer.
01:30:51 - Avant que je sois interrompu
01:30:53 grossièrement,
01:30:55 j'étais en train de dire,
01:30:57 elle a eu le malheur de lui dire
01:30:59 "Comment vous considérez,
01:31:01 elle est maire d'une certaine ville,
01:31:03 oui il est maire d'une certaine ville,
01:31:05 elle a dit
01:31:07 "Je le considère encore comme un homme".
01:31:09 Elle était très respectueuse, elle avait raison de l'être,
01:31:11 il fait ce qu'il veut cet homme-là.
01:31:13 - Oui, il est maire.
01:31:15 - Il fait ce qu'il veut cet homme-là,
01:31:17 il le sent mal dans sa peau d'homme,
01:31:19 je ne vois aucun inconvénient étant majeur
01:31:21 qu'il fasse ça, et je le dis au premier
01:31:23 degré, sans ironie,
01:31:25 je n'ai rien contre ce phénomène-là
01:31:27 à condition qu'il soit délucidé
01:31:29 à l'âge adulte.
01:31:31 Mais Dora Mouto
01:31:33 avait quand même sa liberté de le considérer
01:31:35 encore comme un homme.
01:31:37 Eh bien, elle a été taxée
01:31:39 de transphobie et traînée
01:31:41 dans la boue, la réalité elle est là.
01:31:43 - Vous avez pris le bon exemple justement, parce que
01:31:45 Madame Dora Mouto et aussi Madame
01:31:47 Marguerite Stern, qui sont des féministes
01:31:49 à la base très à gauche,
01:31:51 qui étaient pro-migrants,
01:31:53 sans frontières, et tout ça,
01:31:55 elles en sont revenues de ça.
01:31:57 - Bien sûr. - Elles en sont revenues.
01:31:59 - Les migrations reviennent par le fait que...
01:32:01 - Elles reviennent surtout sur l'immigration.
01:32:03 Il y a même eu Madame Marguerite Stern
01:32:05 qui a fait une déclaration d'amour sur Twitter
01:32:07 à Julien Rochdy.
01:32:09 - Ça va loin. - Ça va très loin, pour le coup.
01:32:11 Donc ça signifie que...
01:32:13 - C'est normal, Julien Rochdy. - C'est vrai qu'il est beau gosse.
01:32:15 - Voilà. - C'est vrai qu'il est beau gosse.
01:32:17 Donc ça signifie que, même si
01:32:19 on plombe dans cette idéologie,
01:32:21 on peut quand même en ressortir, et des gens
01:32:23 en ressortent, parce que des gens voient qu'on est
01:32:25 chez les timbrés aussi.
01:32:27 - Alors on est chez les timbrés, mais...
01:32:29 - Je vais très vite. Là, je vous ai parlé
01:32:31 de la petite enfance, très petite
01:32:33 enfance. Je vais vous parler maintenant
01:32:35 le transfemme
01:32:38 qui a gardé, aujourd'hui,
01:32:40 depuis 2016, donc après la loi
01:32:42 de la tombera, on a pu opérer
01:32:44 les personnes qui faisaient
01:32:46 une transition, qu'on dit "de genre".
01:32:48 Et là, effectivement, ces deux genres, c'est plus de sexe,
01:32:50 puisqu'ils deviennent femmes et gardent
01:32:52 leurs attributs masculins.
01:32:54 Eh bien, tenez-vous bien.
01:32:56 Il y a, au mois de mars,
01:32:58 un couple de double transgenre
01:33:00 qui ont eu un bébé
01:33:02 par
01:33:04 une relation sexuelle,
01:33:06 mais c'est le
01:33:08 nouveau père qui a accouché.
01:33:10 Donc il n'y a pas que dans le planning familial.
01:33:12 Et là où il y a...
01:33:14 - J'ai super vu,
01:33:16 comment ça peut être possible.
01:33:18 - Comment on peut accoucher avec des testicules ?
01:33:20 - Non, alors, lui, il est devenu...
01:33:22 J'explique très...
01:33:24 - Écoutez, l'homme,
01:33:26 s'il vous plaît, écoutez la professeure.
01:33:28 - En trois secondes, je vous explique,
01:33:30 parce que moi, maintenant, je suis bien tout le process
01:33:32 depuis dix ans. Donc,
01:33:34 un monsieur... - Gérard,
01:33:36 pour donner l'exemple.
01:33:38 - Il va l'appeler Gérard, voilà.
01:33:40 Gérard fait une transition,
01:33:42 mais garde ses testicules.
01:33:44 Il devient victorien.
01:33:46 Et il tombe
01:33:48 sur une dame qui fait une transition...
01:33:50 - Qui s'appelle Robert.
01:33:52 - Qui était Robert et qui va...
01:33:54 Non, enfin bon bref. Qui va devenir
01:33:56 un monsieur, mais qui va garder
01:33:58 ses ovaires et son utérus.
01:34:00 - Ah oui ? - Il va avoir une relation sexuelle,
01:34:02 un enfant va être fécondé,
01:34:04 et c'est
01:34:06 donc Robert qui va
01:34:08 accoucher, et c'est là où on a l'histoire
01:34:10 d'Oraunto et tout ça.
01:34:12 Et avec
01:34:14 les spermatozoïdes de victorien.
01:34:16 Vous me suivez bien.
01:34:18 Eh bien, la problématique,
01:34:20 et là, je parle à notre ami
01:34:22 Juris, la problématique, c'est la filiation
01:34:24 de cet enfant. Comment va-t-il être ?
01:34:26 De qui va-t-il naître ?
01:34:28 Qui est le père ? Qui est la mère ?
01:34:30 Vous savez que c'était déjà... - C'est pas un parent d'eux,
01:34:32 maintenant ? - Non, non, pas du tout. Ils veulent
01:34:34 le monsieur qui a accouché,
01:34:36 le père, veut être appelé mère.
01:34:38 Et celui qui a donné, enfin, vous me comprenez,
01:34:40 et celui qui a donné les spermatozoïdes, veut être
01:34:42 le... - Non, les ovocytes, veut être
01:34:44 la mère. - Non, celui qui a donné les spermatozoïdes
01:34:46 veut être la mère. - Les ovocytes, le père ?
01:34:48 - Voilà. - C'est logique.
01:34:50 - Alors, que dit aujourd'hui
01:34:52 la justice française ?
01:34:54 Eh bien, c'est pas difficile
01:34:56 du tout, depuis la loi de PMA,
01:34:58 où on a des couples de deux femmes, qui sont
01:35:00 les seules, et je le disais en 2013, je me faisais
01:35:02 engueuler sur tous les plateaux,
01:35:04 par Madame Ferrari et par...
01:35:06 Enfin, voilà, tout le monde,
01:35:08 il y a des actes de naissance où il n'y a
01:35:10 que deux mères.
01:35:12 Eh bien, là, la Cour d'appel
01:35:14 de Toulouse, l'année dernière, a
01:35:16 admis que la mère serait
01:35:18 la personne qui a donné les spermatozoïdes.
01:35:20 Je suis désolé,
01:35:22 mais moi, j'en ai, mais les poils
01:35:24 qui se dressent. Et donc, là, je dis
01:35:26 à mon ami avocat, cher maître,
01:35:28 qui a eu de la gentillesse, en plus, de me défendre un peu
01:35:30 à l'époque, quand j'étais... Enfin, bon, bref,
01:35:32 il avait fait un courrier aux Parisiens quand j'étais accusé
01:35:34 de mille mots, parce que je disais des choses
01:35:36 comme ça. Eh bien, je dis,
01:35:38 maître, il est temps de se réveiller
01:35:40 dans la justice française.
01:35:42 Le droit de la filiation ne peut pas
01:35:44 être inversé biologiquement.
01:35:46 - Qu'est-ce qu'il faut faire pour lutter contre ça ?
01:35:48 - Parce que là, c'est écrit dans la loi, dans les jurisprudences, maintenant.
01:35:51 - D'abord, l'exemple
01:35:53 est effectivement topique. Moi, je ne sais pas...
01:35:55 En dehors de la...
01:35:57 En dehors de la...
01:35:59 de la...
01:36:01 subtilité juridique,
01:36:03 pour être gentil,
01:36:05 il se trouve que la femme, c'est la mère.
01:36:07 C'est pas... Au-delà des apparences,
01:36:09 et encore, la femme, c'est la mère.
01:36:11 Celle qui a les ovaires, ça tombe bien,
01:36:13 c'est elle qui a accouché de l'enfant. - Eh ben, c'est fini.
01:36:15 - Non, mais d'accord. Mais pardon, pardon
01:36:17 de ne pas tourner le dos à la réalité.
01:36:19 J'ai pas beaucoup d'état d'âme sur la réalité. - Oui, on est d'accord que nous,
01:36:21 mais c'est plus ça dans la... - Maintenant, vous avez...
01:36:23 - La mère, c'est celui qui a les testicules. - Les choses...
01:36:25 Voilà, bien sûr, elle perd. Ça tombe bien,
01:36:27 qu'elle ait les testicules. Cela étant,
01:36:29 vous savez, les choses vont évoluer. - Oui, je vois.
01:36:31 - Madame, en Écosse,
01:36:33 Madame Sir John a perdu,
01:36:35 qui était très à gauche,
01:36:37 a perdu le...
01:36:39 le pouvoir
01:36:41 lorsqu'elle a poussé
01:36:43 à cette loi
01:36:45 qui a permis
01:36:47 aux enfants,
01:36:49 aux enfants à partir de 14 ans,
01:36:51 de changer simplement
01:36:53 de sexe avec l'État civil.
01:36:55 D'accord ? Vous allez chez la mairie,
01:36:57 c'est vite fait, ou même vous envoyez une lettre
01:36:59 et vous changez de sexe. Sauf qu'il n'y a pas eu
01:37:01 de chance. Il y avait un homme
01:37:03 qui était en prison,
01:37:05 un super violeur,
01:37:07 un super violeur. - Oui, qui était...
01:37:09 - C'était un homme en prison.
01:37:11 Et il a changé de sexe. Il est devenu femme.
01:37:13 Et donc, il a dit "Je suis devenu femme,
01:37:15 je veux maintenant aller dans la prison des femmes."
01:37:17 Les filles, elles n'étaient pas tellement contentes
01:37:19 d'avoir un céréale
01:37:21 violeur chez elles
01:37:23 et qu'elle les partageait par exemple leur douche.
01:37:25 Alors je peux vous dire que c'était vite fait,
01:37:27 ils sont vite revenus sur cette possibilité,
01:37:29 Madame Sorgene a été quand même
01:37:31 virée.
01:37:33 Donc si vous voulez... - Eh bien faites savoir ça !
01:37:35 - Non mais ça, j'avais entendu parler
01:37:37 de cette histoire-là.
01:37:39 Le combat ne fait
01:37:41 que commencer.
01:37:43 Je pense qu'on peut...
01:37:45 Mais c'est un tout, pardon de vous le dire.
01:37:47 Le combat
01:37:49 pour le...
01:37:51 Je le dis comme ça
01:37:53 un peu rapidement, pour le mal blanc occident...
01:37:55 Pour la défense du mal blanc
01:37:57 occidental... - Et de sa femme.
01:37:59 - Et...
01:38:01 Et accessoirement de sa femme.
01:38:03 Il ne fait
01:38:05 que commencer, mais il est insécable.
01:38:07 Ce combat-là, on a parlé
01:38:09 de l'immigration tout à l'heure,
01:38:11 il faut bien comprendre
01:38:13 qui est la victime de tout cela.
01:38:15 C'est insécable.
01:38:17 Mais je pense qu'on peut le guérir.
01:38:19 - En tout cas la transition est intéressante parce qu'en Asie
01:38:21 ou en Afrique, justement, le wokisme, on a l'impression
01:38:23 qu'il se développe un peu moins
01:38:25 rapidement quand même. - Mais pourquoi Poutine ?
01:38:27 - Ah bah je vais aller dire en Russie également.
01:38:29 - Mais pourquoi... Mais Poutine,
01:38:31 pourquoi il a joué sur du velours
01:38:33 en proposant son alliance...
01:38:35 - La décadence, il a parlé de décadence.
01:38:37 - Il a parlé de décadence
01:38:39 et il a parlé de l'Occident wok !
01:38:41 Il est pas idiot, Poutine !
01:38:43 - Il a constitutionnalisé
01:38:45 le mariage homme-femme.
01:38:47 - Un référendum ! Parce que nous nous demandions en 2016.
01:38:49 - Ca va ensemble ! Donc l'alliance
01:38:51 avec les
01:38:53 pays musulmans,
01:38:55 avec la Chine,
01:38:57 contre un Occident
01:38:59 qu'on sent décadent,
01:39:01 elle est effectivement
01:39:03 très habile.
01:39:05 - Allez, il reste 5 minutes. Rémi.
01:39:07 - Oui, j'étais un peu puis de la tête. - Non mais je dirais
01:39:09 que la solution contre tout ça sera
01:39:11 judiciaire.
01:39:13 Deux petites remarques. Vous connaissez mon
01:39:15 sachement aux libertés.
01:39:17 C'est comme ça qu'on s'est rencontrés pour la plupart.
01:39:19 Mais là, je crois que
01:39:21 le wokisme ne relève pas de la liberté
01:39:23 d'expression. Il est d'ailleurs un mécanisme
01:39:25 de consolation. C'est-à-dire que dans un monde
01:39:27 qui réduit la liberté d'expression à néant,
01:39:29 qui s'attaque
01:39:31 au caractère inviolable du corps,
01:39:33 on permet aux nouveaux esclaves
01:39:35 de choisir leur genre et leur
01:39:37 prénom. Deuxième chose, moi,
01:39:39 j'ai été élevé dans un... Ma grand-mère tenait
01:39:41 un bar où elle faisait des spectacles de transformistes.
01:39:43 Vous savez, ces hommes qui se déguisaient
01:39:45 en Dalida, etc. - Oui, comme chez Michoud, quoi.
01:39:47 - Ça n'a jamais choqué
01:39:49 personne. Et quand ils
01:39:51 enlevaient leur tenue le soir, ils étaient
01:39:53 bien conscients de ne pas être ni Dalida
01:39:55 ni Edith Piaf. Donc là, on assiste
01:39:57 à quelque chose de tout à fait
01:39:59 différent qui tombe
01:40:01 sous le coup de la loi. Encore une fois,
01:40:03 des mutilations sexuelles contre
01:40:05 les enfants. L'exposition
01:40:07 d'enfants à un
01:40:09 caractère... à un contenu,
01:40:11 pardon, hyper-sexualisé.
01:40:13 Comment ça s'appelle ?
01:40:15 Il y a
01:40:17 des articles
01:40:19 juridiques qui...
01:40:21 Tout ça tombe sous le coup de la loi. Et moi, je le dis,
01:40:23 par exemple, sur ces fameuses lectures de
01:40:25 Drag Queen pour les enfants, j'appelle ça
01:40:27 de la pédophilie. C'est-à-dire que de présenter
01:40:29 du contenu hyper-sexualisé à des
01:40:31 enfants et d'y trouver une forme de plaisir,
01:40:33 ça s'appelle de la pédophilie. Et donc,
01:40:35 la solution, quelle sera-t-elle ? C'est que des parents,
01:40:37 des gens qui veulent protéger l'enfance,
01:40:39 s'unissent, portent
01:40:41 plainte. Et puis, à force
01:40:43 de dépôt de plainte, il y aura peut-être des sanctions
01:40:45 judiciaires. Et les WOK doivent savoir
01:40:47 que leur comportement ne sera pas
01:40:49 laissé impuni. C'est comme ça qu'on les voit.
01:40:51 On en est bien présents au terme de cette émission, Maître Galnadel.
01:40:53 Est-ce que, au-delà de ça, puisque c'est de
01:40:55 questions culturelles dont on parle,
01:40:57 est-ce que vous craignez de voir un jour la culture
01:40:59 française disparaître ? Et donc, évidemment,
01:41:01 je n'y inclue pas le WOKisme,
01:41:03 selon ce que j'entends de ce que vous dites.
01:41:05 C'est chez nous.
01:41:07 - Est-ce que le WOKisme peut faire partie de la culture française ?
01:41:09 Au sens, est-ce que c'est actuellement
01:41:11 le cas aujourd'hui ? Puisque
01:41:13 on est à Sciences Po, ça se diffuse
01:41:15 quand même de plus en plus, vous le disiez dans les universités.
01:41:17 - Surtout que c'est nous qui l'avons créé.
01:41:19 Derrida, Foucault,
01:41:21 Sartre, Deleuze. - C'est un relais.
01:41:23 - On l'a créé, les États-Unis l'ont repris,
01:41:25 ils ont fait un petit côté Hollywood, avec les cheveux
01:41:27 bleus, les poils sous les bras,
01:41:29 les films américains, puis ils ont renvoyé le
01:41:31 carton. Mais ce n'est pas un truc qui vient de...
01:41:33 - Vous pensez que le WOKisme est la principale source de
01:41:35 discrédit de l'Occident aujourd'hui,
01:41:37 et du reste du monde ?
01:41:39 - C'est le dernier avatar.
01:41:41 Je ne sais pas comment vous le dire autrement.
01:41:43 On ne pourra pas descendre
01:41:45 encore plus bas. C'est le
01:41:47 dernier état de délabrement
01:41:49 de la société
01:41:51 occidentale, et de telle que je vous
01:41:53 l'ai décrit,
01:41:55 avec l'ennemi
01:41:57 qui est le patriarcat, qui est l'autonome
01:41:59 de la famille. C'est quoi ? C'est quoi
01:42:01 le patriarcat ? C'est la famille.
01:42:03 Avec un père, une mère,
01:42:05 et des enfants. Et ce n'est pas
01:42:07 un hasard si vous avez
01:42:09 un monsieur de la Gannerie, vous savez,
01:42:11 monsieur Geoffroy de la Gannerie,
01:42:13 qui est toujours bien venu
01:42:15 chez...
01:42:17 à France Inter, qui a...
01:42:19 L'avant-dernière fois, il est venu
01:42:21 pour expliquer qu'il fallait
01:42:23 enlever les libertés aux gens de droite.
01:42:25 Il n'a même pas été
01:42:27 rabroué sur l'antenne
01:42:29 de services publics. Et la dernière fois,
01:42:31 il est venu pour dire qu'il détestait
01:42:33 la famille. Il n'y avait rien de
01:42:35 pire que la famille. Mais
01:42:37 il faut bien comprendre cela.
01:42:39 Donc,
01:42:41 il y a une culture
01:42:43 woke,
01:42:45 pardon de ne pas
01:42:47 la considérer encore comme la culture française.
01:42:49 Bien sûr qu'on peut tuer la culture
01:42:51 française. Ça tombe bien puisque vous avez
01:42:53 déjà maintenant des gens qui veulent relire
01:42:55 les œuvres, qui veulent
01:42:57 changer les... - Les titres. - Qui veulent
01:42:59 changer les œuvres, qui changent déjà
01:43:01 les titres, qui modifient les choses.
01:43:03 Le combat ne fait que commencer, mais
01:43:05 on peut le gagner. - Oui, on peut le gagner.
01:43:07 - Eh bien, ce sera le mot de la fin.
01:43:09 En tout cas, on termine avec les caricatures
01:43:11 de notre ami Ignace.
01:43:13 Tout d'abord, le wokisme défend
01:43:15 les minorités de toutes les couleurs.
01:43:17 Je suis discipliné parce que de minorités
01:43:19 blanches, le blanc n'est pas une couleur.
01:43:21 Je rétorque quelqu'un apparemment
01:43:23 noir. Circuler, voilà,
01:43:25 pour la première. La deuxième, quelle
01:43:27 immense identité pour maître Golnadel,
01:43:29 une femme d'extrême-gauche.
01:43:31 Ça, elle est pas mal.
01:43:33 Et ensuite, jusqu'où Greg
01:43:35 boira-t-il jusqu'à ce que je sois
01:43:37 complètement noir et que je bénéficie
01:43:39 du lobby wok.
01:43:41 Voilà donc pour Ignace. - Je veux faire un aveu.
01:43:43 - Applaudissez rapidement.
01:43:45 - Je veux faire un aveu.
01:43:47 Je préfère une femme d'extrême-gauche
01:43:49 qu'un homme d'extrême-droite.
01:43:51 - Eh bien, écoutez,
01:43:53 voilà, ce sera aussi le mot de la fin.
01:43:55 Merci à tous de nous avoir suivis. Vous étiez
01:43:57 plus de 300 000 lors de notre dernière émission.
01:43:59 À nous suivre là derrière vos ordinateurs,
01:44:01 c'était avec maître Juan Branco.
01:44:03 On espère que vous serez encore plus nombreux.
01:44:05 - C'est le doux. - En tout cas, voilà.
01:44:07 On espère que vous serez encore plus nombreux avec maître Golnadel.
01:44:09 En tout cas, c'était un plaisir de vous recevoir
01:44:11 tous. On rappelle aussi, je ne l'avais pas dit
01:44:13 en début d'émission, Virginie Télène, Frigide Barjot.
01:44:15 Donc, ce nouvel ouvrage qui
01:44:17 sort aux éditions Salvatore.
01:44:19 - Il est déjà sorti. - Il est en vente sur notre site
01:44:21 "L'Avenir pour tous".
01:44:23 - On l'appelle "L'Humain plus fort que le marché".
01:44:25 - Voilà. Quant à vous, donc, maître
01:44:27 Golnadel, on vous retrouve comme
01:44:29 d'habitude, chaque soir, chez Pascal
01:44:31 Pro, dans l'heure des pros, chez nos amis
01:44:33 de CNews, que j'ai un petit peu connus.
01:44:35 Donc voilà. Merci beaucoup d'être venu, en tout cas.
01:44:37 Jusqu'ici, on se retrouve dans 15 jours
01:44:39 pour un nouveau Bistro Liberté. D'ici là, portez-vous bien.
01:44:41 Bye bye.
01:44:43 (Générique)
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01:44:58 Sous-titrage Société Radio-Canada

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