Au programme de cette édition, nous reviendrons sur les hypothèses pouvant nous libérer d’Emmanuel Macron avant 2027. Entre la démission et la destitution, y a-t-il vraiment un espoir ?
Nous évoquerons ensuite les premiers pas de François Bayrou qui s’est offert une première polémique en préférant sa ville de Pau plutôt qu’un déplacement à Mayotte.
Et puis nous reviendrons sur les conséquences du cyclone Chido sur le territoire le plus pauvre de France.
Nous évoquerons ensuite les premiers pas de François Bayrou qui s’est offert une première polémique en préférant sa ville de Pau plutôt qu’un déplacement à Mayotte.
Et puis nous reviendrons sur les conséquences du cyclone Chido sur le territoire le plus pauvre de France.
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01:24– Sous-titrage Société Radio-Canada
01:33– Sous-titrage Société Radio-Canada
01:47Madame, Monsieur, bonsoir, ravi de vous retrouver ce soir.
01:51Au programme de cette édition, nous reviendrons sur les hypothèses
01:54pouvant nous libérer d'Emmanuel Macron avant 2027.
01:57Entre la démission et la destitution, y a-t-il vraiment un espoir ?
02:02Réponse tout à l'heure.
02:03Nous évoquerons ensuite les premiers pas de François Bayrou,
02:06qui s'est offert une première polémique en préférant sa ville de Pau
02:10plutôt qu'un déplacement à Mayotte.
02:12Et puis nous reviendrons sur les conséquences du cyclone Chido
02:15sur le territoire le plus pauvre de France.
02:18– Sous-titrage Société Radio-Canada
02:21– 2781 jours, voilà le funeste décompte subi par la France
02:26depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron en 2017.
02:29Mais alors que la situation politique est de plus en plus chaotique,
02:33de plus en plus de voix s'élèvent pour réclamer le départ du président.
02:37Un vœu pieux ou pas ?
02:39Toutes les bonnes choses ont une fin, espérons que les mauvaises aussi.
02:42Après plus de 7 années sous le régime d'Emmanuel Macron,
02:45la France fait face à une crise sans précédent.
02:48Une situation qui semble pouvoir s'inverser qu'à la condition première
02:51du départ du locataire de l'Elysée.
02:54Pour ce faire, deux possibilités, la démission ou la destitution.
02:59Pour la première des hypothèses, celle d'un départ volontaire,
03:02en somme, difficile d'y croire.
03:04Toutefois, certaines personnalités n'hésitent plus à le suggérer
03:07à l'image de l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin.
03:10– Ça veut dire malheureusement que la question de sa démission sera posée.
03:13Elle se pose d'ores et déjà et je pense que c'est une mauvaise idée de la poser aujourd'hui.
03:17– Pas aujourd'hui, mais dans pas longtemps.
03:19C'est en effet le calendrier que défend également l'ancien ministre
03:22et maire de Maux, Jean-François Copé.
03:24– On ne peut pas dissoudre, vous savez, pendant un an.
03:26Donc il n'est pas question que le président de la République parte maintenant,
03:28ça ne sert à rien.
03:29En revanche, ce que j'ai dit, c'est que lorsqu'il y a une présidentielle anticipée,
03:33à ce moment-là, c'est arrivé lors du décès de Georges Pompidou
03:36ou de la démission du général de Gaulle en 69,
03:38il y a grosso modo une quarantaine de jours de campagne présidentielle.
03:41Si le président de la République accepte de comprendre que tout est bloqué
03:45et que le but dans la vie, ce n'est pas de se maintenir au pouvoir
03:48au détriment de l'intérêt du pays, il démissionne aux alentours du 15 mars.
03:52– Une démission qui ouvrirait donc une campagne présidentielle pour 40 jours.
03:56Un nouveau chef d'État serait alors élu au mois de juin
03:59et il pourrait rapidement décider d'une dissolution de l'Assemblée nationale,
04:02laquelle est pour l'heure impossible jusqu'au 8 juillet 2025,
04:06si l'on se réfère bien au second tour des dernières législatives.
04:10En effet, la Constitution interdit de dissoudre à moins d'un an d'intervalle.
04:14Emmanuel Macron l'ayant décidé en juin dernier,
04:17la situation est donc bloquée pour un an complet.
04:20Mais évidemment, le président estime qu'il ne porte pas la responsabilité
04:24de cette situation de blocage.
04:25– Je sais bien que certains sont tentés de me rendre responsable de cette situation,
04:29c'est beaucoup plus confortable.
04:31Mais si j'ai toujours assumé toutes mes responsabilités,
04:34les bonnes choses comme parfois les erreurs que j'ai pu faire,
04:38je n'assumerai jamais l'irresponsabilité des autres.
04:41– Cette incapacité à endosser les responsabilités est sans doute également
04:45ce qui empêcherait Emmanuel Macron de décider de démissionner.
04:48Le député Lyot, Charles de Courson, ne croit d'ailleurs pas non plus
04:51en cette éventualité pourtant salvatrice.
04:53– C'est incontestablement une solution puisqu'on reviendrait devant le peuple.
04:58Mais tout le monde sait que le président de la République ne démissionnera pas.
05:02D'ailleurs, c'est son droit.
05:03– Son droit, dont il use et abuse même parfois.
05:06François Asselineau, le président de l'UPR, ne croyait pas non plus
05:09en la possibilité de voir Emmanuel Macron démissionner.
05:12– C'est une bérésina dans tous les domaines et il s'accroche.
05:16Alors face à ça, il y a des appels à la démission.
05:19Mais des appels à la démission, il ne faut pas comprendre qui est Macron.
05:22Macron ne va jamais démissionner.
05:24C'est un psychopathe, c'est quelqu'un, si vous voulez,
05:26d'abord il a l'immunité judiciaire en tant que président.
05:29– Pour autant, la situation n'en est pas moins bloquée.
05:32Reste donc la deuxième hypothèse, celle de la destitution.
05:36Prévue par l'article 68 de la Constitution,
05:39la destitution du président peut être prononcée
05:42par le Parlement réuni en haute cour.
05:45Bien qu'il s'agisse d'une procédure politique et non pénale,
05:48puisque le chef de l'État bénéficie de l'immunité.
05:51Pour ce faire, il faut considérer que le président ait commis
05:54un manquement à ses devoirs manifestement incompatibles
05:57avec l'exercice de son mandat.
05:59Pour que la procédure soit lancée,
06:01un dixième des membres d'une des deux assemblées,
06:0458 pour le palais Bourbon ou 35 pour le Sénat,
06:07doit rédiger une proposition de résolution pour réunir la haute cour.
06:11Cette proposition est ensuite examinée par le bureau de l'Assemblée
06:15devant laquelle elle a été déposée pour vérifier sa recevabilité.
06:19Si elle est validée, la proposition doit alors être adoptée
06:22par les deux chambres à la majorité des deux tiers.
06:25Des seuils élevés qui rendent très difficile l'aboutissement de la procédure.
06:29Si toutefois la proposition était votée,
06:31il faudrait encore qu'elle le soit à la majorité des deux tiers
06:34à bulletin secret par le bureau de la haute cour,
06:36composé du président de l'Assemblée nationale
06:39et de 22 parlementaires désignés par le bureau des deux assemblées.
06:42Pour l'heure, la procédure de destitution la plus avancée
06:45est celle déposée par les Insoumis à la rentrée de septembre.
06:48En effet, cette dernière a été jugée recevable
06:51par une majorité des députés composant le bureau de l'Assemblée nationale
06:54et pour cause, 12 Insoumis sur 22 sièges dans l'instance.
06:58Mais le passage en commission des lois ne devrait pas recueillir un tel succès
07:02puisque la gauche ne tient que 24 sièges sur 73
07:05et que les socialistes ont déjà dit s'y opposer.
07:08Une procédure de destitution qui, bien qu'institutionnalisée,
07:11aura donc bien des difficultés à réunir les critères pour aller à son terme,
07:15un peu comme le référendum d'initiative partagée.
07:18François Bayrou crée la polémique en se rendant à Pau, plutôt qu'à Mayotte.
07:27Le nouveau Premier ministre poursuit par ailleurs ses consultations.
07:30Explication d'Olivier Frèrejac.
07:32On n'est pas là pour faire du show, monsieur Bayrou.
07:36On n'est pas là pour transformer cette assemblée en plateau de télé.
07:42Ce n'est pas notre objectif, ce n'est pas notre vocation.
07:45Il n'y a jamais, me semble-t-il, eu ce comportement ici, là.
07:50Moi, la première question qui me vient, c'est qu'est-ce que vous faites là ?
07:54Vous n'êtes pas à votre place. Vous n'êtes pas à votre place, monsieur Bayrou.
07:58Moi, je considère que le fait que vous soyez venu ici, c'est une faute politique.
08:04Je ne fais pas du show, c'est une faute politique.
08:07Votre première mission, monsieur Bayrou, et monsieur le Premier ministre,
08:11c'est de prendre l'avion, d'aller à Mayotte,
08:14ne serait-ce que de façon symbolique.
08:17Retour difficile à Pau pour François Bayrou.
08:20Le nouveau Premier ministre avait décidé de faire de son début de mandat
08:24un exercice d'émancipation d'Emmanuel Macron et d'imposer son style
08:28avec au programme la remise en cause du non-cumul des mandats.
08:32Une idée qui se défend et selon laquelle avoir un mandat local
08:35peut permettre de garder un enracinement politique
08:38pour l'exercice d'un mandat électif national ou ministériel.
08:42Sauf que ce premier plan de com' a été contrarié par le cyclone qui a frappé Mayotte.
08:46Et alors que le ministre de l'intérieur démissionnaire Bruno Retailleau
08:49surcommuniquait sur son déplacement sur l'archipel com'orienne,
08:53le Premier ministre prenait un jet de la République
08:56pour assister à un banal conseil municipal de sa ville.
08:59En soit, rien de bien choquant.
09:01L'ensemble du gouvernement n'a pas besoin de se rendre dans l'océan indien
09:05où leur utilité peut apparaître contestable.
09:08Mais les oppositions, et même la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Broun-Pivet,
09:12se sont immédiatement montrées très critiques sur ce déplacement.
09:15Et j'aurais effectivement préféré que le Premier ministre,
09:19au lieu de prendre un avion pour Pau, prenne un avion pour Mamoudzou.
09:21Une critique interne à la majorité gouvernementale,
09:24suivie de nombreuses autres, surtout dans les rangs de la gauche, notamment insoumise.
09:28Et si la matinée était aux critiques pour le chef du gouvernement entrant,
09:32elle était aussi aux consultations, avec la réception des écologistes mardi,
09:36qui, sans surprise, ne participeront pas à un gouvernement,
09:39mais ne le censureront pas a priori.
09:42Ceux-ci se sont exprimés à la sortie de leur rendez-vous,
09:45avec la mise en scène ridicule habituelle de leur patronne Marine Tondelier.
09:50On sort encore plus inquiets parce qu'il n'y a aucune solution qui est mise sur la table.
09:54Vous savez, moi je dis souvent, un point c'est un point,
09:57mais un point plus un point ça commence à faire une ligne.
09:59Et la ligne qui se décide est une ligne de continuation de la méthode Barnier.
10:04Et donc si M. Bayrou continue à prendre le même chemin que Michel Barnier,
10:09il connaîtra le même destin.
10:11Les mêmes causes emportent les mêmes conséquences.
10:13Je ne sais pas comment vous dire les choses autrement.
10:16Et en tout cas, alors, il ne ferme pas vraiment les portes.
10:20Il dit vous verrez, vous verrez, on verra.
10:23Mais pour l'instant, tout ce qu'on peut vous dire, c'est qu'il a sa propre censure entre ses mains.
10:28C'est lui qui va décider s'il sera censuré ou pas en réalité.
10:31Un long bavardage de boutiquiers s'en sont suivis les visites des communistes
10:35et des alliés du Parti Horizon ainsi que de son propre parti, le Modem.
10:39Comme avec Michel Barnier, la machine à consulter se remet en branle
10:43avec des choix qui devront être opérés.
10:45C'est des rats à gauche ou composés avec le RN,
10:48avec qui il se dit que le BRN a négocié l'instauration de la proportionnelle
10:52ou d'une dose de proportionnelle aux élections législatives.
10:55Une première indication devrait être décelable
10:59lors de l'annonce de la composition du gouvernement.
11:01La présence ou non de Bruno Retailleau, dont la gauche demande l'éviction,
11:05donnera une petite indication.
11:07La nature des nominations également.
11:09On cite des noms déjà bien connus,
11:11comme celui de Gérald Darmanin ou Elisabeth Borne,
11:14qui accepterait ainsi un déclassement après avoir été Premier ministre,
11:17à moins que ne lui soient donnés les affaires étrangères,
11:20ce qui semble néanmoins assez étonnant.
11:23Les noms de l'ancien maire de Dijon, François Rebsamen,
11:26ou de Xavier Bertrand circulent aussi,
11:28laissant d'entrevoir un gouvernement qui enfilerait résolument
11:31son tablier pour tenter de diriger le pays.
11:33Pour l'heure, le nouveau Premier ministre
11:35peut compter sur un texte budgétaire d'urgence
11:37voté unanimement lundi par les députés.
11:40Une unité précaire faite dans l'urgence
11:42qui précède la bataille budgétaire à venir,
11:44qui sera le premier grand chantier de François Bayrou.
11:47Après un gouvernement Barnier déjà oublié,
11:50le maire de Pau devrait présenter son nouveau gouvernement
11:52avant la fin de la semaine.
11:54Une épreuve de force avec le président Macron
11:56qui n'a pas renoncé à mettre son nez un peu partout
11:59et qui aura forcément son mot à dire.
12:05Mayotte devenu champ de ruines.
12:07Déjà bien fragile, le territoire a été littéralement dévasté
12:11par l'ouragan Chido et la reconstruction sera lente et difficile.
12:15Le point Renaud de Bourleuf.
12:17Paris s'agite et Mayotte souffre.
12:19Alors que le département le plus pauvre de France
12:21a été ravagé samedi par le cyclone Chido,
12:23Emmanuel Macron a annoncé sur les réseaux sociaux
12:26qu'il s'y rendrait dans les prochains jours.
12:28Une réunion de crise s'est tenue lundi soir à l'Elysée.
12:31Le même jour, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau
12:33s'est déplacé dans l'archipel de l'océan Indien.
12:35Il affirme que 70% des habitants ont été gravement touchés
12:38par la catastrophe.
12:40Donc l'île est dévastée avec ce contraste d'une désolation
12:46où on a vu, y compris en survolant, peu de présence.
12:50Selon le maire de Mamoudzou, chef-chef du département,
12:52il y aurait plus de 1 400 blessés, dont 48 graves.
12:55Le bilan provisoire avancé par le centre hospitalier de Mamoudzou
12:58est de 22 morts, mais le préfet de Mayotte
13:00parle de plusieurs centaines de décès.
13:02Le cyclone a ravagé la plupart des infrastructures
13:04et des services, principalement l'hôpital.
13:06Mais sur ce territoire en proie depuis de nombreuses années
13:08à l'immigration clandestine et à la criminalité explosive,
13:11et depuis quelques mois à une crise de l'eau potable,
13:13les conséquences sont particulièrement lourdes.
13:15L'eurodéputé rassemblement national André Rouget
13:17nous fait part de la situation telle que décrite
13:19par Anchi Abamana, député RN de Mayotte, sur place.
13:22Pour l'instant, il convient de parer à l'urgence,
13:25et on a le sentiment que le territoire reste encore abandonné.
13:30J'ai eu ce matin au téléphone, de façon épisodique,
13:35parce que les communications téléphoniques sont très mauvaises,
13:39ma collègue Anchi Abamana, député du rassemblement national
13:43au palais Bourbon, député de Mayotte,
13:46qui me disait, écoute André, c'est simple,
13:49ici tout, absolument tout, est détruit.
13:54Il n'y a plus d'électricité, le carburant est rationné,
13:58et nous n'avons plus d'eau, nous n'avons plus d'eau à boire.
14:02Faites entendre notre voix et demandez à ce qu'on nous approvisionne
14:06le plus rapidement possible en eau.
14:08La liaison s'est coupée assez rapidement,
14:11il faut savoir que, comme chacun l'a entendu,
14:14le préfet a annoncé qu'il y aurait plusieurs centaines,
14:18voire plusieurs milliers de morts,
14:21et malheureusement c'est vers cette hypothèse qu'il faut tendre.
14:27Le territoire est coupé du reste du monde,
14:31il n'y a plus de liaisons maritimes,
14:34et il n'y a plus que quelques rotations aériennes
14:37de l'armée de l'air depuis la Réunion.
14:40Donc c'est le chaos le plus total.
14:43Le territoire est effectivement totalement à reconstruire.
14:48Une reconstruction qui prendra du temps et demandera des moyens.
14:51Sur place, la population a le sentiment
14:53que leur territoire a été abandonné par l'État.
14:55Même dans le cas de cette catastrophe,
14:57les habitants de Mtsomboro, au nord de l'archipel,
14:59se sentent oubliés, se demandant pourquoi l'aide
15:01semble focalisée sur le chèvre-cume à Mutsu.
15:03De plus, les aides ponctuelles risquent d'avoir des effets limités
15:05alors que l'eau potable ne sera accessible
15:07à la majorité de la population que d'ici une semaine.
15:09Le président du conseil départemental de Mayotte,
15:11Aïssa Ousseni, craint une prolifération d'épidémies,
15:13en plus d'une famine.
15:15André Rouget déplore que l'État ne prenne pas la mesure
15:17des problèmes auxquels sont confrontés les Mahorais.
15:19Il n'y a aucune prise de conscience sur quoi que ce soit.
15:22À Mayotte, il n'y a aucune prise de conscience
15:25sur le besoin urgent d'aménagement du territoire et d'équipement.
15:31Il n'y a aucune prise de conscience
15:34concernant la pression migratoire.
15:38Je vous rappelle que près de la moitié
15:40de la population vivant à Mayotte
15:42est d'origine migrante
15:47et que la moitié de cette moitié
15:50est en situation irrégulière,
15:53composée de migrants clandestins.
15:56Il n'y a aucune prise de conscience
15:59face à la criminalité générée
16:02par cette population migrante,
16:06ce qui fait que Mayotte est livrée au chaos et à l'anarchie.
16:10Depuis l'épidémie de Covid,
16:13les crimes sont réguliers à Mayotte.
16:17Ce sont des enfants qui sont assassinés en pleine rue,
16:20ce sont des gangs de mineurs non accompagnés
16:24qui font régner la terreur en ville.
16:29L'une des dernières fois où je suis allé à Mayotte
16:32avec mes amis Mahorais,
16:35je leur dis « Allons dîner en ville ».
16:37Ils m'ont répondu « Non, nous n'irons pas dîner en ville
16:40parce qu'on ne peut pas se balader de façon sûre
16:45dans les rues de Mamoudzou le soir ».
16:48Voilà où nous en sommes,
16:50dans un chef-lieu d'un département français
16:53en ce début de XXIe siècle.
16:55Une situation qui s'étend à des degrés divers
16:57à l'ensemble de l'outre-mer.
16:59Mayotte est un département français,
17:01sauf qu'il n'a de département que le nom.
17:04C'est un territoire totalement laissé à l'abandon,
17:08comme l'ensemble des territoires d'outre-mer,
17:13il faut bien le dire.
17:15Ça fait 20 ans maintenant
17:17que plus personne ne se préoccupe du fort
17:20de la France d'outre-mer.
17:22Le chaos existe à peu près partout outre-mer,
17:26aux Antilles, en Nouvelle-Calédonie
17:29et malheureusement à Mayotte.
17:32Le silence de cette catastrophe naturelle
17:35n'est que la conséquence de l'abandon du territoire.
17:42Partons faire le tour de France en bref
17:45avec Mathilde Avénia.
17:50Cadeau de fin de mandat pour des élus communistes.
17:53Mardi 12 décembre, le conseil municipal de la Courneuve
17:56a décidé d'augmenter les indemnités
17:58de plusieurs membres de l'exécutif local,
18:01une revalorisation dépassant de loin l'afflation
18:04puisque l'indemnité mensuelle passera de 1800 à 4200 euros.
18:07Une hausse qui intervient à deux ans
18:09des élections municipales de 2026
18:11alors que Nadia Chaboun, soutenue par Gilles Poux, maire PCF,
18:14est pressentie pour lui succéder à la tête de la ville.
18:17Il lui passera la main après trois décennies de mandat.
18:20Cette décision a suscité des réactions,
18:22certains y voyant un moyen détourné
18:24de financer la future campagne électorale.
18:27Fin du suspense, Nicolas Sarkozy va entendre son verdict
18:30sur l'affaire des écoutes.
18:32Demain, mercredi, la Cour de cassation va se prononcer
18:35sur la condamnation de l'ancien président à trois ans de prison,
18:38dont un ferme, sous surveillance électronique,
18:40et trois ans d'inéligibilité.
18:42La Cour d'appel de Paris avait prononcé cette peine
18:45pour corruption et trafic d'affluence.
18:47Nicolas Sarkozy, alors qu'il faisait l'objet d'une enquête
18:50sur les soupçons de financement de sa campagne de 2007
18:54avait échangé avec son avocat Thierry Herzog
18:56par des téléphones mobiles enregistrés sous de faux noms.
18:59L'idée était ainsi de déjouer la surveillance de la police.
19:02Si la condamnation de Nicolas Sarkozy est validée
19:04par la Cour d'appel, elle sera définitive.
19:10Brigitte Bardot a écrit et publié lundi
19:12sur le réseau social X une lettre
19:14pour faire annuler la décision d'euthanasier Rietz,
19:17une laie, la femme du sanglier, domestiquée.
19:19L'ancienne comédienne défenseure des animaux
19:21dénonce la justice de la situation,
19:23soulignant que l'animal, vacciné et stérilisé,
19:26ne représente aucun danger.
19:28Rietz a été recueilli par Élodie Capet,
19:30une éleveuse de chevaux dans une ferme
19:32équestre à Chahours dans l'Aube.
19:33Cette affaire prend une tournure planétaire
19:35avec des soutiens provenant de Tahiti jusqu'au Japon.
19:37Malgré les efforts du maire de Charleville-Mézières,
19:40Boris Ravignon, plutôt opposé à l'euthanasie de l'animal,
19:43l'affaire est désormais entre les mains de la justice.
19:47Et l'on poursuit avec l'actualité internationale.
19:56L'Ukraine affaiblie sur le front donne dans le terrorisme.
19:59Ce mardi matin, le service de sécurité ukrainien, le SBU,
20:02a revendiqué l'assassinat du lieutenant général Igor Kiryov,
20:06commandant des troupes de défense radiologique,
20:08chimique et biologique des forces armées russes,
20:11ainsi que de son assistant à Moscou.
20:13Une bombe avait visiblement été placée dans une trottinette
20:16disposée à l'entrée de la résidence du haut responsable russe.
20:19On ignore si les explosifs auraient pu se déclencher
20:21au passage de quelqu'un d'autre.
20:23Le porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova,
20:26a déploré la perte d'un homme intrépide
20:28qui luttait pour la patrie et la vérité.
20:30Les autorités russes ont promis que les assassins seraient punis.
20:36Pas tourné en studio, mais presque.
20:37La libération d'une prison de Damas
20:39est au cœur d'une polémique entre mise en scène et gros bobards.
20:42Une vidéo a particulièrement capté l'attention
20:45avec un individu présenté comme un détenu civil
20:47sauvé sous les caméras de CNN
20:49et avec l'aide de la journaliste américaine Clarice Howard.
20:52En réalité, l'homme était un ancien lieutenant des services de renseignement
20:55connu pour des affaires d'extorsion
20:57et pour avoir été responsable de séances de torture.
20:59La scène qui suscitait de nombreuses suspicions chez les internautes
21:02était donc un média de vérification syrien VerifySci
21:05et a produit une contre-enquête dimanche
21:07révélant la vraie identité de l'individu
21:09dont l'incarcération a duré moins d'un mois.
21:12L'écrivain Boualem Sansal
21:14transférait dans une unité de soins d'un hôpital d'Alger.
21:17L'auteur au cœur d'un imbroglio diplomatique
21:20entre la France et l'Algérie serait dans un état de santé fragile.
21:23Âgé de 75 ans, ce binational est incarcéré en Algérie
21:26depuis la mi-novembre.
21:28Son avocat demande aux autorités algériennes
21:30de faire preuve d'humanité dans cette affaire.
21:32Critique à l'endroit du pouvoir algérien,
21:34Boualem Sansal est accusé d'atteinte à la sûreté de l'État
21:37et a vu sa demande de libération provisoire être rejetée
21:40il y a moins d'une semaine.
21:46Depuis le 10 décembre, le président du Conseil italien
21:49est classé « personnalité la plus puissante d'Europe »
21:52par le journal américain Politico,
21:54dont la branche bruxelloise couvre l'actualité de l'UE.
21:57Giorgia Meloni succède donc à Emmanuel Macron,
21:59Angela Merkel, Mario Draghi et Volodymyr Zelensky.
22:02Le journal américain justifie ce choix
22:04en avançant que Giorgia Meloni a su ajuster et modérer
22:07son discours pour se faire apprécier à Bruxelles.
22:09Pas sûr que ce soit une bonne publicité
22:11pour la dirigeante italienne.
22:13Christine Lagarde fait dans la méthode Coué.
22:15Lundi, la présidente de la Banque Centrale Européenne
22:18a expliqué depuis Vilnius en Lituanie
22:20que l'inflation devrait continuer à baisser
22:23pour atteindre 2% courant 2025.
22:25Jeudi dernier, la Banque Européenne
22:27avait déjà annoncé une légère baisse
22:29des taux d'emprunt à 3%,
22:31estimant néanmoins que la politique monétaire
22:33restait restrictive.
22:34L'objectif est donc de redonner un peu de souffle
22:36à la croissance sans pour autant relancer l'inflation.
22:38Une règle qui fonctionne sur le papier
22:40mais devrait rapidement montrer ses limites
22:42dans la mesure où la croissance est largement
22:44surestimée grâce à la dette.
22:49Et voilà, on arrive déjà à la fin de cette édition.
22:51Vous pouvez dès à présent regarder Choc du monde.
22:53Édouard Chanot reçoit Alain de Benoît
22:55pour évoquer l'éclatement de la France
22:57et la crise généralisée sur la planète.
22:59Absolument.
23:00Il y a une très grande ambiguïté de Donald Trump.
23:04Et les Européens ne sont généralement pas contre.
23:07Je suis frappé de voir comment à droite
23:09tout le monde applaudit à l'arrivée de Donald Trump
23:12parce qu'il a les mêmes préoccupations,
23:16les mêmes ennemis que nous,
23:18le wokeisme, l'immigration, etc.
23:20Oui, mais Donald Trump, c'est un Américain.
23:23Son inscription fétiche, c'est
23:26« Make American great again ».
23:29Remettez l'Amérique en position de puissance.
23:35Ce n'est pas remettre l'Europe en position de puissance.
23:37Donc la question, en dernière analyse, qu'ils se posent,
23:40c'est est-ce qu'il est bon que les États-Unis
23:42redeviennent puissants pour nous
23:44qui sommes si faibles et si dépendants par rapport à eux ?
23:47Également au programme le Zoom du jour,
23:49Alain Pascal, ancien avocat au barreau de Paris,
23:51présente son ouvrage pour une révision totale de l'histoire
23:54où il décrit les origines et les objectifs
23:57de l'idéologie mondialiste.
23:59À présent, c'est le moment de retrouver le directeur
24:01de l'Observatoire des journalistes,
24:03Claude Chollet, sur la chaîne Formes à cours de TVL
24:05pour un portrait piquant de Glenn Greenwald.
24:07C'est à présent la fin de cette édition.
24:09Merci à tous pour votre fidélité.
24:11On se retrouve demain, même mieux, même heure.
24:13En attendant, portez-vous bien. Bonsoir.
24:15– Sous-titrage ST' 501