Ce mercredi, "Les Trois Mousquetaires: D'Artagnan", de Martin Bourboulon, sort au cinéma. Louis Garel, François Civil ou encore Romain Duris font partie du casting.
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00:00 C'est mercredi, Lorraine, tu nous emmènes au ciné.
00:03 Les Trois Mousquetaires, on connaît l'histoire, il y a du nouveau ?
00:07 Il y a du nouveau, il fallait donner un nouveau souffle à cette histoire mythique
00:10 parce que Les Trois Mousquetaires, ça fait partie de l'inconscient collectif,
00:14 ça fait partie du patrimoine, on l'a tous soit lu, relu,
00:17 soit on a vu une des innombrables adaptations au cinéma ou à la télé.
00:20 Ça faisait 60 ans que le film n'avait pas été adapté en France.
00:23 Donc il fallait du temps, un beau budget pour faire un grand film de KPDP.
00:27 Il y a deux films, 70 millions d'euros de budget,
00:30 alors d'Artegnan, version 2023, ça donne ça.
00:33 Vous avez dit que vous n'étiez que trois ?
00:35 Il me semble à moi que nous sommes quatre.
00:38 Tu veux pas le tuer, s'il te plaît ? Il exaspère.
00:39 Bon, le casting, pour dire un mot sur le casting, il est impeccable.
00:52 Ils sont tous très bons.
00:54 Ceux qui l'ont vu ont trouvé le film exceptionnel.
00:56 Attention spéciale pour Louis Garel, qui joue le roi
00:58 et qui est absolument une sorte de tartuffe incroyable.
01:01 Je crois qu'il y a eu une obsession pour en quelque sorte
01:03 dépoussiérer cette nouvelle mouture des Trois Mousquetaires.
01:06 C'est le réel.
01:06 C'est ça, parce qu'il fallait éviter le côté carton-pâte.
01:09 Donc déjà, les décors, ils sont réels.
01:11 Ça n'a pas été tourné en studio.
01:12 Par exemple, il y a une scène qui a été tournée dans la cour carré du Louvre.
01:16 Il fallait éviter aussi cette image collée dans nos têtes.
01:18 Vous allez voir, c'est un exemple parmi d'autres.
01:20 Mais regardez, ça c'est Les Trois Mousquetaires en 93.
01:22 C'est une adaptation américaine de Stephen Ehrich.
01:25 La casaque bleue, la moussage saillante, le cheveu brillant,
01:27 mais ça manque de sueur, tout ça.
01:29 Alors dans la nouvelle version, il fallait faire tout pour y croire.
01:32 Donc ça veut dire le cheveu un peu plus gras, un peu plus crincrin.
01:35 Les costumes, il fallait que ce soit plus réel.
01:38 C'est ça, la transpiration, les bras au fleuret.
01:41 C'est ce qu'il explique. Écoutez, Martin, bon boulot.
01:44 Oublier l'acteur et croire au personnage.
01:47 Croire au fait que la veste qu'il porte, elle est abîmée,
01:50 elle est un peu patinée, elle est poussiéreuse.
01:52 Elle n'est pas toute neuve en train de sortir du camion des costumes.
01:56 Beaucoup de discussions aussi avec les équipes artistiques du maquillage
02:00 pour essayer de rendre à l'image des visages un peu burinés,
02:03 un petit peu passés par le soleil, par la poussière.
02:06 Voilà, on a tout fait.
02:07 Du coup, on a l'impression que c'est presque des cow-boys.
02:10 Il y a une ambiance un peu western du 17e siècle.
02:12 C'est marrant.
02:13 Et les scènes de bataille, on a l'impression d'y être.
02:15 Ce sont des combats un peu à la John Wick, mais avec une épée.
02:20 Je vais vous montrer les images du Mickey.
02:22 Regardez Romain Duris comme il est concentré.
02:24 On est juste avant une scène, il est tout seul et dans sa tête.
02:26 Et il répète parce que tous ces combats, ils étaient hyper chorégraphiés.
02:30 On est vraiment en immersion.
02:31 Là, voilà, c'est action.
02:32 Et là, ça y est, on y va.
02:34 C'est comme une danse.
02:35 Il a fallu cinq mois de préparation.
02:36 C'est un tournage de huit mois.
02:38 Écoutez les acteurs, justement.
02:40 On est là, on répète, on répète, on répète.
02:42 Et puis après, le moment où c'est action, il faut y aller.
02:44 Il faut que ça soit vivant en plus de ça.
02:46 Et même des fois, d'ailleurs, il y a des choses qui se passent
02:47 qui ne sont pas prévues, mais il faut continuer.
02:48 Le moment de l'exécution, c'est un moment de concentration extrême.
02:52 Et je me souviens d'une forme d'électricité dans l'air.
02:55 Ce ballet là, il a fallu énormément le répéter,
02:57 le prendre très au sérieux pour être à la hauteur le jour J.
03:00 Du coup, ça fait des images qu'on voit rarement dans le cinéma français.
03:04 C'est très réussi.
03:05 Tout est beau, très maîtrisé.
03:06 C'est vraiment un 10 sur 10.
03:08 Mais voilà, moi, je dirais que ça manque un tout petit peu de souffle.
03:10 J'aurais aimé plus d'Aramis, justement, de Romain Duris ou de Portos
03:14 qui est joué par Pierre Marmel.
03:15 Non, ça, il y en a pas mal.
03:16 Ça, tu verras, on aura pour ton ticket de cinéma.
03:20 Scénario Mathieu Delaporte.
03:22 Et Alexandre Delapate-Léa, les auteurs du prénom.